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 Mayson #1

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Message(#)Mayson #1 EmptyMar 16 Nov - 15:28

Sergio Gugu avait pris contact avec May il y a quelques jours déjà. Elle n’avait pas pris soin de lui répondre, n’étant réellement pas persuadée que travailler pour lui serait la meilleure idée du moment. Mais la blonde devait se faire une raison : les semaines et les mois défilaient et elle n’avait toujours pas de travail. Si elle avait fini par apprécier d’avoir réellement du temps pour elle et pour se retrouver, elle savait que cette situation ne pouvait plus durer. Elle devait reprendre sa vie en mais et ça passait par retrouver un travail. Et puisqu’elle n’avait aucune idée de ce à quoi elle était vraiment capable, elle savait que répondre à Sergio était la chose la plus raisonnable qu’elle pouvait faire. Agent de star était bien différent de directeur de casting et encore bien plus de présentatrice de programme télé, mais May en avait eu des métier différents tout au long de sa carrière, elle sait qu’elle a un forte capacité d’adaptation et elle a l’intime conviction qu’elle pourrait être très bonne dans ce nouveau choix de carrière. La négociation, la bataille, défier la concurrence, tout cela ne lui faisait absolument pas peur. Sur son téléphone, assise à une terrasse de queens street mall, elle était en train de lui répondre qu’elle pouvait réfléchir à sa proposition mais qu’elle souhaitait tout de même le rencontrer pour en discuter de vive voix. Alors qu’elle allait appuyer sur l’onglet envoyer de son mail, elle releva la tête, attirée par les cris pleurs d’un petit garçon, qui, à vue d’œil, devait avoir entre huit et dix ans. La blonde n’y prêta cependant pas plus d’attention, se disant qu’un adulte bienveillant – pas elle, donc – finirait par aller le voir et au mieux, ses parents devaient surement être dans le coin.
Elle fini donc par toucher à nouveau l’écran de son téléphone et un message lui signala qu’elle avait bien envoyé le mail. Une bonne chose de faite. Elle allait sans doute pouvoir y voir plus clair quant à son avenir, à présent.
Elle paya en laissant un billet sur sa table, pris son sac à main et s’éloigna de la terrasse. « Maman ! » la blonde fit quelques pas avant de sentir quelque chose ou plutôt quelqu’un se saisir de ses jambes et enrouler ses bras autour de sa taille, un visage qui s’écrase sans aucune gêne sur ses fesses. « Qu’est-ce ? » la blonde s’arrêta net, devint toute rouge en regarda par-dessus son épaule pour comprendre ce qu’il se passait. « J’ai perdu papa. » qu’il lance, en sanglot alors que la blonde passe ses mains doucement sur celle du gamin pour tenter de retirer l’emprise qu’il avait sur elle. « Tu dois faire erreur… » qu’elle répond alors qu’elle a enfin réussi à se sortir des ses chaines. Elle se tourne une bonne fois pour toute vers l’enfant qui comprend qu’il fait effectivement erreur. Et c’est alors qu’il se met à pleurer de plus belle. Comme si son espoir venait de s’envoler quand May avait dévoilé son visage. Elle resta quelques secondes totalement stoïque sans savoir comment réagir puis, elle fini par enfin se baisser à son niveau. « Comment il s’appelle ton papa ? On va aller le retrouver… » elle avait aucune idée de comment elle devait s’y prendre… «  et toi, tu t’appelle comment ? » elle sortie un mouchoir de son sac pour le glisser dans la main de l’enfant dont elle allait connaitre le prénom. « Je m’appelle Sasha et mon père c’est… » il eut un instant d’hésitation, comme s’il faisait partie de ces gosses qui pensent que leur père s’appelle juste papa. « Jenson. » ouf. « Okay… Sasha. On va le retrouver. » elle priait fort pour le retrouver oui !


@Jenson Hawkins Mayson #1 873483867
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Message(#)Mayson #1 EmptyMar 16 Nov - 19:02

Jenson avait Sasha pour le weekend, et ça n’était pas prévu. La mère du petit l’avait appelé en catastrophe, à une heure avancée dans la nuit pour lui dire que son Jules lui avait fait la surprise et qu’ils partaient pour le weekend. Aussi, il avait hérité de leur progéniture, qui n’était guère enchanté à passer trois weekends chez son père au lieu de deux habituels. En plus, ce dernier ne cessait de grandir et Jenson était arrivé à court de vêtements potables à lui faire revêtir. D’où leur présence à Queen Street, qu’il évitait d’ordinaire comme la peste parce qu’il détestait les endroits bondés, d’autant plus avec un enfant. Ils avaient fait quelques boutiques, et le petit blond pouvait choisir à sa guise tout ce qui lui plaisait puisque son père ne regardait absolument pas le prix. Il n’avait jamais véritablement dépensé et partir au front de nombreuses fois durant sa carrière lui avait valu des primes conséquentes en plus d’un salaire juteux. Comme lui, son fils ne voulait pas s’attarder dans les boutiques, et souvent distrait par une chose ou une autre, Sasha ne cessait de s’éloigner de son père. Jenson souvent dérangé par son téléphone qui ne cessait de sonner, soit pour prendre des nouvelles, soit pour échanger au sujet d’une technique ou d’une autre, ne prêtait pas toujours attention à sa droite pour s’assurer que son fils s’y trouvait. Ils s’arrêtèrent un instant pour prendre une boisson fraiche à une petite boutique où on trouvait des fruits frais. Il opta pour un jus de fruits de la passion alors que son fils avait trouvé son bonheur avec un smoothie fraise-banane. Sirotant en marchant, alors que les bras de Jenson étaient bien chargés de sacs plein de vêtements et le téléphone sonnant une fois de plus, Sasha lève les yeux au ciel, agacé par ces coupures intempestives déjà qu’il regrette de se trouver là, il déambule, trouvant une démonstration dans une vitrine d’un gadget qui attire son œil. Il n’a pas l’impression de regarder longtemps, et pourtant quand il retrouve l’allée, son père a disparu. Sasha cherche partout, et puis, seul, il commence à paniquer. Il n’a que neuf ans, il n’est pas capable de faire la part des choses, il se sent trop seul, alors plutôt que de chercher une personne pour l’aider, Sasha se met à sangloter, à appeler son père mais de façon trop inaudible pour que celui-ci l’entende. Pendant ce temps, Jenson progresse le long de la rue, en pleine discussion avec son collègue de travail qui bosse pour l’hôpital de Sydney. Lorsqu’il a un double-appel et que le numéro qui s’affiche est celui de son ex-femme, il prend congé de son ami pour décrocher : « J’imagine que tu appelles pour nous dire que tu es arrivée dans un endroit de rêve ? » Au bout du fil, la femme qu’il a longtemps aimée le remet à sa place et lui demande à parler à leur fils, et en se retournant à sa droite, il poursuit : « Ouais, tiens Ash’ c’est ma… Attends, je te rappelle ! » Affolé, il raccroche, en faisant tomber deux sacs au sol, pivotant sur lui-même pour essayer de localiser son fils qui n’est pas là. Il répète son surnom : « Sasha ! » Et se met à courir partout en bousculant les gens, cherchant parmi les passants sa tête blonde, mais redoutant le pire. Son téléphone sonne frénétiquement dans sa poche et il sait que son ex-femme n’a pas apprécié qu’il lui raccroche au nez et a surement flairé le problème. Quel con ! Comment avait-il pu croire que son fils le suivait sagement ? Comment avait-il pu rester au téléphone de la sorte alors qu’il se plaignait de l’attitude de son fils d’ordinaire ? Il ne valait rien. Il attrapait au hasard des gens pour demander s’ils n’avaient pas vu un petit garçon blond. Quelle idée, les Australiens sont à majorité tous aussi blonds que lui. Et puis, il lui semble l’apercevoir au loin, en compagnie d’une dame et il voit déjà le tableau : une femme qui a perdu son enfant d’une maladie et qui ne fait pas son deuil et déplace sa maternité sur un autre enfant. Elle cherche à lui prendre son fils ? Ni une, ni deux, il hâte le pas et constate que Sasha pleure. Est-il tombé ? Tout se bouscule dans la tête du père qui arrive en courant, jetant une nouvelle fois les sacs au sol. « SASHA ! Mais où tu étais ?! Je t’ai cherché partout ! » Prenant son fils dans les bras, il l’engueule presque : « Ne me refais jamais ça ! Tu ne dois pas t’éloigner de moi, je te l’ai déjà dit ! » Et puis son regard se pose sur la demoiselle devant lui. « Excusez-moi, c’est vous qui l’avez trouvé ? » Il se méfie d’elle, alors qu’il caresse les cheveux de son fils qui pleure dans ses bras sans savoir se calmer. La peur qui a existé dans les yeux du père se trouve dans les mêmes yeux chez l’enfant.

@May Andrews Mayson #1 2523491165
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Message(#)Mayson #1 EmptyJeu 18 Nov - 16:08

La voilà dans de beaux draps, May. Elle se retrouvait à devoir consoler un gamin qu’elle ne connait pas, parce que son père visiblement trop occupé à on ne sait quoi, n’avait pas fait attention à lui. Elle se demandait quel genre de parent pouvait bien faire ça, oubliant sans doute elle-même les fois où elle n’était pas allée voir sa fille jouer au foot, qu’elle l’avait oublié à l’école, obligeant Norman à se rendre à la police pour récupérer sa fille quand cela faisait déjà quatre fois que May n’était pas passée par l’école. May avait tendance à souvent accabler les autres sans être capable de voir ses pires erreurs. Mais elle a la mémoire courte, quand ça l’arrange. Elle se trouvait aussi toujours toutes les excuses du monde. Là, c’était différent, bien entendu.
« A quoi il ressemble ton père ? » sacré question pour un môme de dix ans, mais maintenant qu’il avait un peu séché ses larmes, peut être rassuré de savoir qu’il était pris en main, en quelques sorte, il pouvait quand même tenter de formuler une description. « Il est grand et blond. » ça, en réalité, vu sa tête d’or, elle l’aurait deviné. « Comment il est habillé ? » et là, le môme hausse les épaules, comme s’il avait un trou de mémoire ou qu’il y avait pas prêté attention. « Il a un t shirt. » bon. Elle se passera de la description physique de toute façon. Elle se rendra bien compte si elle voit un homme en panique qui réalise qu’il est finalement tout seul, sans son fils. « tu viens d’où ? » il lui montre la direction d’où il arrive et May s’apprête alors à faire marche arrière, sans être sûre que ce soit réellement une bonne idée. Elle sent alors une présence dans son dos, entendant quelques chose qui tombe à terre et voit les sacs à ses pieds. Un homme se précipitant sur l’enfant. Surement le père. Le fameux père indigne. « SASHA ! Mais où tu étais ?! Je t’ai cherché partout ! » elle fait un pas en arrière May, laissant la scène de retrouvaille se jouer sous ses yeux. Au moins, elle n’allait pas chercher pendant des heures, c’était une première bonne chose. « Ne me refais jamais ça ! Tu ne dois pas t’éloigner de moi, je te l’ai déjà dit ! » bah voyons. Elle se racle la gorge, prête à donner une première leçon de morale quand le père semble enfin avoir remarqué qu’elle était présente. « Excusez-moi, c’est vous qui l’avez trouvé ? » elle hoche la tête. « C’est plutôt lui, qui m’a trouvé. » elle baissa les yeux vers Sasha, lui faisant un clin d’œil. « Il m’a pris pour sa mère. » elle ignorait si c’était une bonne ou une mauvaise chose, curieuse de voir à quoi pouvait ressembler la femme en question. « Votre femme serait sans doute ravie d’apprendre la nouvelle. » elle parlait bien évidement du fait qu’il avait failli perdre son fils. « Rassurez-vous, il va bien. Il a su me dire que vous êtiez grand et blond, c’est un bon début, et il avait pas tord. » elle pourrait ajouter beau et fort à sa description, mais elle n’avait pas envie de faire trop de zèle. Grand, c’était déjà bien assez, pour le décrire, elle devait bien admettre que du haut de son mètre soixante-quatorze, elle était obligée de lever les yeux pour croiser son regard. « La prochaine fois, faites attention à lui. » là, ca sonne comme une petite leçon de morale. « On va dire qu’il a eu de la chance d’avoir agrippé mes jambes. » et pas celles d’une tarée prête à tout pour avoir un gosse. May quant à elle, aurait surtout tout fait pour s’en débarrasser au plus vite. Chose faite.
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Message(#)Mayson #1 EmptyJeu 18 Nov - 18:30

L’enfant n’est pas habitué à ce que son père lui crie dessus, encore moins à ce qu’il le secoue malgré lui et il se remet à pleurer sous le choc, loin d’être rassuré par la leçon de morale de son père qui était pourtant tout aussi paniqué que lui. Il ne sait pas faire, le vétéran, il n’a pas évolué dans un cocon, il a vécu des horreurs, dans l’urgence, et il a peu à peu perdu la douceur et la bienveillance qui le caractérisait pourtant autrefois. La femme blonde qui a hérité du petit garçon en détresse lui explique que c’est Sasha qui est venue la trouver en la prenant pour sa mère, et Jenson abasourdi par cette révélation lâche : « Il va peut-être falloir que je t’amène chez l’ophtalmologue… Ca va que j’en connais un bon… » C’est plus facile quand on est docteur, on peut vite distinguer les bons des mauvais confrères. Mais Jenson sait que son fils ne souffre pas d’une mauvaise vue, il a simplement paniqué, comme tout enfant de son âge le ferait, mais le dialogue est si compliqué entre eux, que parfois, Jenson oublie que son fils n’a que neuf ans. Au moment où l’inconnue mentionne son ex-femme, il réalise qu’elle doit être en train de se faire des films parce qu’il lui a raccroché au nez et qu’il va en prendre pour son grade, et il se retient de jurer, uniquement parce que son fils est encore pendu à son cou, bien qu’il se soit heureusement calmé. « Mon ex-femme. Mais vous pouvez être flattée de la comparaison. » Suggère-t-il, non pas que son interlocutrice ne soit pas à la hauteur de la comparaison, au contraire, il s’agit d’une très belle femme, mais plutôt qu’Aurora reste à ses yeux une des plus belles femmes qu’il lui eut été de rencontrer. Son téléphone vibre avec insistance dans la poche et il ajoute. « D’ailleurs, elle est en train de me harceler parce qu’elle a probablement compris que j’avais perdu mon fils de vue. Facile à dire quand on est à des milliers de kilomètres en vacances. » Il râle, parce que toute cette mascarade n’existe que parce qu’elle s’est envolée dieu sait où, lui laissant la garde de son fils à la dernière minute en pensant probablement que ça serait une bonne chose, sauf que cela tourne au drame. « Je vois. Ce sont vraiment des signes distinctifs à Brisbane… » Il est un peu sarcastique, jetant un regard à son fils qui ne remporterait pas la palme de la meilleure description de son père, mais comment l’en blâmer ? Il se saisit de son téléphone et le tendit au petit garçon alors qu’il le pose au sol. « Tiens rappelle ta mère. » Comme ça, elle n’aurait pas à s’époumoner sur lui aussi. Et il ne sait pas comment prendre le conseil ou le reproche que l’inconnue lui formule. Il est déjà sans dessus dessous, et il aimerait bien qu’on cesse de l’accabler, surtout qu’il se sent déjà suffisamment coupable. Interloqué, il questionne : « Je vous demande pardon ?! » Il ne s’est pas permis de la juger, pourquoi le fait-elle donc alors qu’ils ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam. « Qui me dit que vous êtes une personne recommandable ? » Elle pouvait toujours être une dérangée, il n’avait pas pu le vérifier. Et comme si ce n’était pas suffisant, il entend son fils en rajouter une couche, à le blâmer une fois de plus. « Tu m’aurais pas perdu si tu n’étais pas tout le temps au téléphone. » Atterré, il se tourne vers son fils, et s’agace, alors qu’il fait de son mieux pour tout concilier. « Sasha. J’étais censé travailler ce weekend. Ta mère est partie en vacances, alors que c’était son weekend de garde. Alors je suis désolé mais j’ai été pris de court ! » Son fils le bouscule alors en criant comme s’il voulait que le magasin l’entende. « Y a que ton travail qui compte ! » C’est limite la première fois que son fils se plaint d’un manque d’attention de sa part. Mais le ton monte également chez le docteur, alors qu’il récupère les sacs au sol en les montrant à son fils : « Et tout ça c’est pour mon travail peut-être ?! On en discutera à la maison. » Il ne veut pas se donner en spectacle, il n’a pas besoin de ça. Sasha fait un pas de côté. « Je veux rester avec la dame. » Jenson soupire face à l’insolence de son fils qui s’est réfugié à côté de son sauveur et qui s’est encore harnaché à elle en attrapant sa jambe. « Appelle ta mère. » Insiste alors Jenson en le regardant droit dans les yeux et en lui montrant le téléphone qu’il tient encore dans ses petites mains d’enfant. « Pardon, c’est une situation compliquée. Merci d’avoir retrouvé mon fils euh Mademoiselle… ? » Une manière maladroite de lui demander son nom. Si bien que le médecin se rattrape rapidement en se présentant lui-même. « Jenson Hawkins. Je peux vous offrir un café pour le dédommagement ? » Après tout, il était incapable de savoir depuis combien de temps elle était en compagnie de son fils qui une fois n’était pas coutume préférait la compagnie de quelqu’un d’autre que son paternel. Jenson détestait se comporter de la pire des manières, et il cherchait à se rattraper. Malgré la situation. Si Jenson s’efforçait de ne rien montrer, ça l’affectait toujours plus et il commençait à croire que jamais il n’aurait une relation normale avec son fils.

@May Andrews Mayson #1 2523491165
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Message(#)Mayson #1 EmptyJeu 18 Nov - 19:10

May n’avait vraisemblablement rien à voir avec la mère de l’enfant, et elle ne savait pas si, par rapport à cette réponse, elle devait bien le prendre ou non. Soit, sa mère était brune, plus petite, plus large, on ne sait quoi de bien différent, soit, elle était effectivement aussi blonde que May mais dans un tout autre style encore ? « Mon ex-femme. Mais vous pouvez être flattée de la comparaison. » Quoi qu’il en soit, la Andrews avait presque envie de se vexer, le prenant pour elle, comme si, elle n’arrivait pas à la cheville de cette fameuse mère. Puis, le gamin avait surement réagi face à la panique, dépourvu de tout sens logique, il s’était jeter sur les jambes de la première femme qu’il avait vu. Sans doute, simplement pour se raccrocher à quelqu’un. Malheureusement pour lui, si May avait fait un peu d’effort, ce n’était pas la femme la plus à l’aise avec les enfants. Elle aurait pu le prendre dans ses bras pour le consoler davantage mais elle s’était limitée à juste lui demander les renseignements nécessaires pour retrouver son père. Fort heureusement, celui-ci était lui aussi sortie de nulle part avant que les investigations ne soient réellement lancées.
L’ex-femme, donc, puisqu’il avait repris May, s’était fait la malle à l’autre bout du monde, visiblement, laissant à ce charmant père, la lourde responsabilité de s’occuper de son propre fils. Quelle mère indigne. Ne pouvait-elle réellement pas se charger de prendre son fils avec elle ? N’avait-elle pas le droit à un peu de répit ? Non, surement pas, elle se devait de remplir son rôle de mère à la perfection, on dirait bien que c’était ce qu’il lui reprochait, monsieur je travaille tout l’temps. Et on dirait presque qu’il était en train de reprocher à son fils d’exister. Heureusement que la garde était alternée, si non, comment ferait-il s’il devait le gérer absolument tous les jours ? Tellement dur le rôle de parent. Il lui somme alors de rappeler sa mère, c’était donc au gamin de rassurer la femme dont May pouvait se flatter de ressembler de loin. Il collectionne. D’ailleurs, il semblait peu charmé par les propos tenus par la blonde. Il le serait sans doute moins s’il savait de qui venait réellement ces propos et de savoir qu’elle n’avait jamais fais guerre mieux par le passé. Mais il n’aurait aucun moyen de le vérifier, puisqu’ils n’allaient sans doute jamais se recroiser et qu’il ne connaissait pas Elia pour qu’elle lui témoigne toute sa gratitude qu’elle exprime envers sa mère. Ouf, les meubles sont sauvés. May peut continuer d’être la mère parfaite.  « Qui me dit que vous êtes une personne recommandable ? » Visiblement, il n’avait réellement aucune idée de qui elle pouvait être. Peut-être vivait il en ermite, ou peut être ne regardait-il juste pas la télévision, ne lisait pas les magazines people et qu’il se foutait des potins sur les uns et les autres. Et à vrai dire, qu’il s’adresse à May comme si elle était totalement inconnue lui faisait du bien. Parce qu’à ce moment précis, elle avait l’impression d’être considérée comme ce qu’elle était réellement et pas de l’image qu’elle renvoyait. Et on faisait là un grand pas en avant car, il y a encore quelques mois, l’ex May Glitters se serait sans doute fâchée, vexée de n’être pas considérée comme une personne connue. Sa célébrité, certes modestes et éphémère lui était tout de même monté à la tête et le fait d’être retournée du côté des mortels la faisait petit à petit redescendre de son estrade. Elle était considérée à nouveau comme madame tout le monde et elle l’appréciait finalement. A croire qu’elle se rendait compte que le but qu’elle s’était toujours fixé dans sa vie, à savoir, devenir célèbre, être animatrice de télévision, n’était vraiment pas ce qui lui convenait. Elle n’avait pas excellé dans ce rôle et elle n’en avait pas tellement appréciés les quelques avantages ensuite. Comme si finalement, le non renouvellement de son contrat lui était plus bénéfique qu’autre chose, avec du recul. Beaucoup de recul. « Personne, sauf que c’est avec moi que vous l’avez retrouvé et que vous pouvez lui demander, il ne me semble pas lui avoir fait de mal. » qu’elle se défendit quand même. « Tu m’aurais pas perdu si tu n’étais pas tout le temps au téléphone. » ça c’est fait, bien joué Sasha. Il tire à balle réelle ce gosse, c’est un champion. Et la plus belle réponse revient au papa grand et blond au t shirt. Ce à quoi son fils ne manque pas de répondre du tac au tac. May assiste alors à une petite partie de ping pong, assez fièrement en voyant la répartie de l’enfant. « Je veux rester avec la dame. » alors ça par contre, elle était loin de s’y attendre. Sentant les bras de l’enfant se resserrer autour de ses jambes, elle fit les gros yeux tout en essayant de demander de l’aide à son père en agrippant son regard. Ce à quoi il demande à nouveau que Sasha appelle sa mère. « Pardon, c’est une situation compliquée. Merci d’avoir retrouvé mon fils euh Mademoiselle… ? » « May, tout court. » mademoiselle, mon dieu. Elle n’aimait pas qu’on l’appelle Madame, mais elle aimait encore moins qu’on l’appelle Mademoiselle. Elle avait le sentiment qu’on s’adressait toujours à une gamine et aussi, ça l’a renvoyait bien trop à son statut de femme célibataire qui galère toujours. Une femme seule, qui n’a jamais été mariée alors que son ex lui a la ferme intention de passer la bague au doigt de sa nouvelle fiancée. « Jenson Hawkins. Je peux vous offrir un café pour le dédommagement ? » le dédommagement, une nouvelle fois, il avait une manière de s’exprimer à propos de son fils, comme s’il s’agissait aussi d’un travail pour lui. Elle baissa les yeux vers Sasha, toujours agrippé à sa jambe. « euh. J… Je » « S’te plait, May. » de quoi il se mêle, ce mome ? « Toi, tu devrais appeler ta mère. » qu’elle lui lance, histoire qu’il s’occupe à autre chose et d’ailleurs, il finis par aller chercher le nom de sa mère dans le répertoire pour l’appeler. « Je suis peut être pas sa mère, mais au moins, il m’ecoute. » qu’elle lance fièrement et satisfaite. « Okay pour le café, mais je ne peux pas rester trop longtemps. » mais qui a dit que ça aller durer longtemps ? « Histoire de vous prouver que je ne suis pas déséquilibrée. » toujours pour avoir raison, hein. « Et uniquement parce que votre fils a insisté. »
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Message(#)Mayson #1 EmptyJeu 18 Nov - 20:50

Jenson n’avait aucune sainte idée de qui était son interlocutrice. N’importe qui aurait été capable de dire que cette femme travaillait à la télévision, qu’elle avait été présentatrice, et probablement que son ex-belle-sœur se serait foutu de lui de ne pas avoir tilté. Mais en réalité, Jenson n’a pas le temps de suivre les émissions télévisées, encore moins de s’intéresser à tout ce qui sort de son champ de compétences. Il traine beaucoup trop à l’hôpital, et dès que Sasha est avec lui, il fait en sorte d’essayer de convenir aux goûts de son fils et la télé-réalité n’en fait pas encore partie – dieu soit loué. S’il passe pour un père qui n’en a rien à faire de son enfant, c’est surtout qu’il a passé trop d’années loin de lui et il le lui fait payer parce que Sasha en a souffert et qu’il n’a pas de filtre. Comment expliquer aux autres que son papa travaille au lieu d’être à son match de soccer, ou à la journée des papas ? Au départ, il clamait haut et fort que son papa était un soldat docteur, mais il avait réalisé en grandissant que son papa était surtout toujours absent. Et désormais, l’enfant en âge de comprendre les choix de son père, ne voulait pas les entendre. Parce qu’il savait que si son père avait fait les bons choix, il n’aurait pas à changer de maison, et il n’aurait pas vu sa maman pleurer tant de fois. Et elle s’efforçait de ne pas dénigrer son ex-mari, si elle l’avait quitté c’était parce qu’il n’avait pas rempli son rôle, et même Jenson le savait, mais plutôt que de le reconnaitre, il rejetait la faute sur le divorce, sur l’adultère, et n’acceptait toujours pas la séparation, même après tant de temps. Il râlait beaucoup, mais au fond, il était conscient de ses fautes. Il aimait son fils, véritablement. Il ferait n’importe quoi pour lui, mais il ne savait comment renouer. Parfois, il se disait que si sa femme le regrettait, les choses s’arrangeraient. Il pouvait toujours rêver. A ce moment-même, Aurora avait plus envie de le tuer, que de le prendre dans ses bras. Il l’avait cherché, c’est vrai, il n’aurait jamais dû quitter des yeux sa progéniture. C’était une faute grave qui aurait pu lui couter cher si Sasha n’était pas tombé sur la ravissante blonde qui se défendait malgré elle alors qu’il ne pouvait que la remercier. Un défaut développé au cours de ses opérations militaires, la méfiance étant de mise partout. « Il vaudrait mieux pour vous. » Qu’il menace presque. Parce que oui, toute personne qui oserait lever la main sur son fils ou lui faire du mal en subirait les conséquences. En tout cas, il tient à garder son calme alors que son fils lui donne de plus en plus de difficultés. Il y a tellement de vérité dans les propos de Sasha qu’il est difficile de rester adulte. Il a merdé, il le sait. Que faire pour se faire pardonner ? Il n’en a aucune idée. Et il ne s’était pas préparé à voir son fils vouloir rester avec une inconnue. Etonnamment, Sasha ne s’est pas rué sur le téléphone pour raconter ses péripéties à sa mère et prend également l’ex-présentatrice de court en l’intégrant à leur conflit. Jenson est presque impuissant face à la situation et décide presque de prendre la tangente en apaisant la situation à sa façon. Elle se présente brièvement, et il décide de jouer sur les mots dans un sourire amusé : « Enchanté May Toutcourt. » Ca fait très mystérieux tout ça. Mais il n’épilogue pas. Il n’a pas envie que la situation rocambolesque s’éternise, et s’il souhaite rassurer son ex-femme en faisant appeler Sasha, ce dernier ne s’y résout que lorsque May l’incite à l’appeler. C’est un énième désaveu pour l’autorité de l’ex-militaire. Il demande à son fils de ne pas trop s’éloigner, et ce dernier se lance dans une conversation avec sa mère tandis que Jenson soupire. « D’habitude je n’ai pas besoin de lui dire de l’appeler, il se jette sur le téléphone. » Mais peut-être a-t-il compris que cette fois, c’est sa mère qui s’est absentée, et qu’il ne faisait pas partie du voyage alors qu’il ne s’agissait pas de travail. Sous la pression de Sasha, May accepte l’offre de Jenson, tout en suggérant qu’elle ne s’éternisera pas, ce à quoi il rétorque tout de suite : « Moi non plus. Un café, ça se boit chaud. » Et comme si un petit jeu s’instaurait entre eux, ils se rendent coup pour coup. « Ca serait un bon début, May Toutcourt. » Il ramasse les paquets qu’il avait délaissés au sol, tandis que son fils revient vers eux, et May précise que ce n’est que pour Sasha, et avec malice, Jenson joue sur les mots : « Pas parce que je suis grand et blond ? » Il n’y a plus qu’à se rendre au café le plus proche et Sasha souffle à l’oreille de son père qu’il passera un sale moment ce soir quand Aurora rappellera.

@May Andrews Mayson #1 2523491165
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Message(#)Mayson #1 EmptyVen 19 Nov - 12:55

C’est quand même le comble pour un père qui n’est pas capable de veiller sur son fils d’essayer de grogner après une femme qui n’a pas demandé à ce que le fils en question vienne la trouver elle, en pleure. Mais il est sans doute préférable de ne pas relever à nouveau l’incohérence de ses propos. Il culpabilisait sans doute assez pour tenter de rattraper le coup, en faisant le père protecteur. On voit bien qu’il est sincère dans la démarche, mais il a encore quelques efforts à faire, le grand et blond.
« Enchanté May Toutcourt. » elle hoche la tête, pas certaine d’être enchantée à son tour, mais la politesse veut qu’elle réponde la même chose non ? « Enchantée. » elle sourit, peu à l’aise par ces circonstances mais elle allait finir par se détendre. Sasha fini par délivrer la blonde de son emprise, s’écartant un peu des deux adultes. May sentait déjà plus légère. « D’habitude je n’ai pas besoin de lui dire de l’appeler, il se jette sur le téléphone. » « C’est qu’il a du avoir vraiment peur. » c’était pas pour enfoncer le couteau dans la plaie, pas du tout. Visiblement, l’homme n’était pas à son premier coup d’essai mais là, il avait du faire fort. Enfin, il avait fait fort… La blonde accepta le café, en espérant que ça ne dure pas trop, même si elle n’avait pas grand-chose à faire par la suite, elle n’avait pas non plus l’habitude de faire la conversation à des inconnus autour d’un café. Bien que son ancien travail consistait justement à faire la conversation avec des inconnus, mais soit… là, ce n’était pas dans le cadre d’un entretien professionnel. Elle savait qu’il lui avait proposé par politesse, pour dédommagement, comme il avait dit. « Moi non plus. Un café, ça se boit chaud. » et visiblement, il n’avait pas de temps à perdre non plus. Elle n’avait plus qu’à espérer qu’il boive son café cul sec et que l’enfant ne mette pas dix ans à avaler sa boisson, lui. Elle regardait alors autour d’eux et ce n’était pas la peine de faire plus de dix mètres dans la rue pour trouver une terrasse, ils iraient exactement dans le café qu’elle venait de quitter et sa place était toujours disponible d’ailleurs. Sans dire un mot de plus, la blonde s’avança en sa direction, sachant qu’il allait la suivre. Elle prenait déjà les choses en main, une habitude. « Ca serait un bon début, May Toutcourt. » « les blagues les meilleures sont les plus courtes. » aie. Elle est tranchante May, mais personne ne pouvait lui reprocher de ne pas être sincère. « Pas parce que je suis grand et blond ? » elle s’autorisa un petit sourire en coin, le regardant de biais, elle préférait ne pas répondre avec des mots, laissant peut être le doute plané. May avait souvent fréquenté des hommes bruns, rarement des blonds, de prime abord, elle ne pouvait pas dire qu’il était forcément son genre, mais elle ne pouvait pas non plus dire qu’il était repoussant. Au contraire, il avait du charme et elle savait le reconnaitre.
Ils s’installent tous les deux, Sasha gravitant autour, fini par s’approcher pour s’assoir enfin avec eux. « Je prendrai un macchiato. » qu’elle à Jenson, prénom qu’elle oublierait sans doute rapidement. Il se chargera de prendre la commande quand le serveur viendra. En attendant que Sasha ne se décide aussi. « Je crois qu’ils finissent toujours par pardonner. » qu’elle glisse. « Ma fille a 23 ans ce mois ci, elle est bien moins rancunière que lorsqu’elle avait son âge. »
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Message(#)Mayson #1 EmptyVen 19 Nov - 18:12

Il n’est pas convaincu que Sasha ait vraiment eu peur. A son sens, puisque l’enfant rechigne toujours à rester avec lui, il lui semblait que son fils s’était juste senti démuni parce qu’il s’était senti seul en l’absence de sa mère et que ça réveillait tous les mauvais souvenirs et surtout tout ce pour quoi il détestait son père. Il était toujours absent, même quand il se trouvait dans la même ville, dans le même endroit. C’était comme si quoi qu’ils fassent, l’homme qui était son géniteur avait la tête ailleurs. Pourtant, il ne fuyait pas ses responsabilités, du moins, pour ce qu’il en savait par sa mère, il participait activement à l’éducation de son fils sans jamais négocier, mais bon son beau-père lui avait aussi dit que son père gagnait beaucoup d’argent, alors il trouvait ça normal. Jenson abhorrait les éloges que Sasha faisait de son beau-père. Et il se demandait comment il était parvenu à séduire son fils de la sorte. Jenson ne voulait pas acheter l’amour de son fils, il voulait partager avec lui. Il lui avait proposé de faire du sport ensemble, cherché à lui poser des questions, l’emmener dans ses restaurants préférés, mais plus rien n’avait d’attrait dès qu’il s’agissait de lui. Et Jenson était convaincu que Sasha se plaisait à se raccrocher à tout autre adulte pour lui rappeler qu’il ne lui accorderait jamais son pardon d’avoir été absent à chaque moment important de sa vie. Combien d’anniversaires avait-il manqué ? Combien en avait-il oublié ? Bien sûr le père de l’enfant s’en voulait à chaque fois qu’il réalisait que la date du 5 février avait été légèrement passée, ou qu’il était trop tard pour réveiller son fils et le lui souhaiter. Il s’excusait, mais il comprenait que ces excuses ne soient pas acceptées. Il aurait simplement voulu que son fils comprenne qu’il ne s’agissait pas d’une démarche volontaire. « Vous devez me prendre pour un parent indigne. » Qu’il laisse entendre en cherchant à analyser l’attitude de la dite-May, et il est forcé de réaliser quand même que la situation est rocambolesque. D’ordinaire, il aurait pris ses affaires et se serait pressé à rentrer à la maison, non sans faire remarquer à Sasha que ce n’était pas correct d’invectiver son père devant des inconnus, d’autant plus qu’il n’était pas non plus un bourreau. Au lieu de ça, il a proposé un café, et ça ne lui ressemble pas, car inviter une femme en présence de son fils n’est pas dans ses mœurs, il réserve cela aux semaines où Sasha se trouve en compagnie de sa mère et son cher beau-père. « Touché. Mais ça vous irait bien de vous décoincer. » Jenson rétorque alors qu’elle lui reproche d’être lourd. Il avait juste trouvé le surnom marrant, mais il avait compris le message, il ne réitèrerait pas. Il sourit malgré tout parce qu’elle est piquante l’élégante femme à qui son fils s’est accroché. Ils n’ont pas le temps de se concerter sur le sujet que déjà la femme blonde s’avance dans la rue, jusqu’à un café, qu’elle a l’air de bien connaitre, s’installant directement à une place comme si elle était la sienne. Cette fois, les yeux de Jenson ne quittèrent pas son fils, et ce dernier ne semblait pas vouloir s’éloigner ce qui était une bonne chose. Sasha s’assoit sur la troisième chaise et une fois de plus, May s’impose et donne sa commande. Intrigué, esquissant un sourire en coin, Jenson ironise. « Je vous pensais plus du type à prendre un café serré. » On dit qu’on est capable de se faire une idée de la personne selon ce qu’elle mange et boit, il n’en est pas convaincu. Se tournant vers son gamin, il pose une question évidente : « Sasha, tu veux un milkshake au chocolat j’imagine ? » Il sait que c’est son favori, il y a des choses qu’il retient malgré tout. Le garçon acquiesce, réclamant le téléphone de son père pour jouer à jeu. Jenson le lui tend sans chercher à discuter. Un serveur vient, et demande leur commande, ce à quoi le chirurgien répond. « Un macchiato, un flat white et un milkshake au chocolat pour le jeune homme. » Et tandis que le serveur s’échappe, Jenson songe que c’est le bon moment pour répondre à la phrase que May avait déclarée. Etonné de l’information qu’elle lui a fournie. « Vous avez dû l’avoir très jeune. » C’est un compliment dissimulé, parce que le docteur fait le calcul rapide et se dit qu’elle doit donc être un peu plus vieille que lui. Les quarante, elle ne les fait pas. Jenson n’avait pas eu d’enfant très jeune à cause de ses études, et tout d’un coup, il voit la quarantenaire selon un autre prisme. Celui de la mère, qui a bien plus d’expérience de la parenté qu’il l’aurait songé. « J’espère ne pas avoir à attendre 14 ans pour le pardon, cela dit. » Il était possible que son fils décide un jour de couper les ponts, et ça, il préférait ne pas y penser. « Qu’avait-elle à vous reprocher, votre fille ? » Les cafés arrivent, la conversation elle, n’est pas de celles qu’on aurait tous les jours.

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Message(#)Mayson #1 EmptySam 20 Nov - 23:59


« Vous devez me prendre pour un parent indigne. » c’est surtout qu’il est toujours plus simple de juger les actes de autres plutôt que de se regarder le nombril. Mais May sait pourtant bien que son comportement n’a jamais été exemplaire. Norman lui avait rappelé à de nombreuses reprises et à chaque fois, elle faisait preuve d’une mauvaise foi sans égale. Mais avec le temps et sans doute peut être depuis qu’elle avait lu le courrier que sa fille lui avait adressé – cette année même – la petite graine commençait à germer. Elle se rendait compte sans pour autant assumer et avouer toutes ses erreurs, mais elle pouvait admettre que peut être, parfois, elle n’avait pas été une mère exemplaire. Mais après tout, qui l’était ? Non, May avait encore du chemin à faire. Peut être que lorsque sa fille aura dix ans de plus, elle avouera réellement. Qui sait. Chaque chose en son temps, comme on dit.
« Touché. Mais ça vous irait bien de vous décoincer. » elle ouvrit la bouche, en guise de réplique, pour se défendre et admis qu’il était de bonne guerre, elle n’avait qu’à pas être aussi indicative. Toutefois, il n’était pas le premier à lui dire qu’elle devait se décoincer et c’était même tout ce qui lui avait été reprocher suite au tournage de Race of Australia, ce pourquoi, elle n’avait pas été reconduite. Mais, il n’en savait rien, elle voyait bien qu’il n’avait aucune foutue idée de qui se tenait devant elle. Elle savait donc qu’il n’utilisait pas cet argument contre elle dans le but de la blesser. Elle devait faire la paix avec elle-même et cesser d’en vouloir à la terre entière, ça commençait avec lui. « Dites vous pourtant que j’ai pris des cours de théâtre dans ce seul but. » mais les habitudes ont la vie rude. D’ailleurs, en parlant de ces fameux cours de théâtre, elle ne manquerait pas de rappeler Rory à l’occasion pour lui démontrer à quel point tous ces cours n’avaient servi à rien. Le seul but était qu’elle puisse convaincre ABC de renouveler son contrat pour un nouveau tournage, rien n’y avait fait, l’échec était cuisant. Et si, dans un premier temps elle s’était dit que Rory n’avait jamais donné de son mieux pour qu’elle soit meilleure, elle avait fini par admettre que dès le début, ni lui, ni elle n’avaient envie d’être à ces cours et qu’elle était sans doute bien plus responsable que lui. La seule responsable, c’était elle. La seule qui avait foncé droit dans le mur, c’était elle. Première place pour le crash. Sa chance, c’est qu’elle avait de bon gilet de sauvetage et qu’elle pouvait s’en sortir. Elle finirait par reprendre pied et repartir avec un objectif qui lui était mieux adapté. C’est pourquoi elle avait répondu favorablement à Sergio avant que cet enfant ne fasse irruption dans sa vie. Bref.
En terrasse, à sa place toujours chaude, elle passait sa commande directement auprès de son interlocuteur. « Je vous pensais plus du type à prendre un café serré. » elle avait bien saisi le sens de cette phrase et ça faisait donc deux fois qu’il faisait allusion à son attitude un peu pète sec. « J’vais finir par me vexer. » qu’elle lance, s’efforçant ensuite de lui adresser un sourire pour adoucir ses paroles. Elle était toujours un peu sur la défensive ou peut être même l’offensive, en tout cas, jamais réellement sereine, comme si, elle se disait que quelques parts, on lui en voulait toujours un peu. Le gamin veut son milkshake et d’après May, ça allait être très gros et ça lui prendrait une plombe à finir sa coupe. Mais, elle n’était pas obligée d’attendre que Sasha finisse sa glace, ce n’était pas son fils à elle, elle pouvait les laisser en tête à tête, eux qui semblaient avoir des choses à se dire.
Un flat white, un milkshake et un macchiato, voilà la commande passée. Si lui était étonnée du choix de la blonde, elle pouvait en dire autant à propos du flat white qu’elle aurait tendance à attribuer aux jeunes influenceuses qui avaient besoin de prendre en photo absolument tout ce qui leur passaient par la main. Elle serait curieuse de voir s’il allait dégainer son smartphone – ou plutôt, le reprendre des mains de son fils – pour poster sur ses réseaux sociaux. A cette idée, elle en était déjà amusée. Elle l’observerait mais elle doutait réellement qu’il agisse ainsi. Il avait lui aussi plutôt l’air d’être quelqu’un qui prenne un espresso. D’ailleurs, pour quelqu’un qui voulait boire son café chaud et vite, c’était pas la plus petite tasse qu’il avait choisi. Bref. C’était un détail qui n’avait même pas effleuré l’esprit de May. Elle aussi avait choisi quelque chose d’assez gourmand en somme. « Vous avez dû l’avoir très jeune. » pour cette fois, elle prenait cette remarque comme un compliment, elle en avait assez qu’on lui dise qu’elle fasse plus vieille que son âge. « tout juste 22 ans. » au final, c’était comme si Elia annonçait à sa mère qu’elle était enceinte. Mais pas de risque à priori, Elia n’avait pour le moment aucun homme dans sa vie, du moins, d’après ce qu’elle en savait. Et puisque Norman n’avait toujours pas tiré la sonnette d’alarme, ça voulait dire qu’il n’avait aucun risque à se faire. La fille à papa ne lui présentait aucun concurrent pour combler son cœur. Norman pouvait dormir sur ses deux oreilles et penser à son mariage. « J’espère ne pas avoir à attendre 14 ans pour le pardon, cela dit. » elle inspira longuement tout en regardant le garçon à leur côté. « C’est pas à nous de choisir. » malheureusement. Mais, Jenson avait déjà une longueur d’avance sur May : lui cherchait déjà à recoller les morceaux, ce qui n’avait pas été son cas, du moins, pas avant cette année 2021. « Qu’avait-elle à vous reprocher, votre fille ? » May profitait du retour du serveur pour essayer de trouver ses mots, de savoir comment elle pouvait répondre à cette question. Elle se recula en voyant sa tasse passer sous son nez et n’avait toujours pas de réponse idéale une fois la commande déposée sur la table. « J’imagine qu’assister à une finale de soccer était important pour elle. » May n’avait aucune affection particulière pour le foot mais alors quand il s’agit d’aller voir des gamines courir après un ballon, c’était bien pire. « Ou louper une réunion parent-prof. » bien que la blonde sût pertinemment que sa fille était une très bonne élève et qu’absolument tous ses professeurs la félicitaient à chaque fois. « je continue ? » non, elle s’arrêterait là. « Merci. » pour le café. Elle saisi la tasse encore chaude pour la porter à ses lèvres, la mousse de lait était toute légère. « C’est ici qu’on boit les meilleurs cafés de Brisbane. » fit-elle réellement serieuse, comme si ce qu’elle buvait lui apportait un vrai réconfort. Elle était d’ailleurs bien moins raide sur sa chaise en inox.
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Message(#)Mayson #1 EmptyDim 21 Nov - 13:16

On ne s’impose pas parent. Jenson l’avait très vite compris. L’homme avait beau être quelqu’un de brillant, recherchant la perfection par tout temps, il avait manqué à son rôle de père malgré lui. Bien sûr, il prenait des nouvelles de sa famille lorsqu’il le pouvait, mais combien de fêtes de Noël avait-il passées loin des siens ? Il n’avait pu faire la moitié des choses qu’il s’était promises aux côtés de son fils. Il avait loupé son premier mot, il avait manqué beaucoup des réussites de Sasha. Et il voulait pallier à ces manques, mais Sasha lui imposait le silence, le néant pour lui montrer que l’absence avait des conséquences, comme elle était terrible à sentir quand elle nous l’était imposée. Il n’avait pas encore saisi que s’il voulait récupérer son fils, il aurait à faire des sacrifices au niveau professionnel. En attendant, il devrait subir la pénitence.

Il rit de bon cœur quand il voit la tête que tire May, qui jusqu’ici était une inconnue, elle a l’air de ne pas apprécier son sens de l’humour un peu décalé, parce que Jenson apprécie faire passer des messages au travers de la blague. Mais ça ne passe pas avec tout le monde. « Ca a pas franchement payé. Faut peut-être persévérer… Ou trouver un autre moyen. » Qu’il suggère au sujet des cours de théâtre, sans se douter que ça affecte May plus que ce qu’il ne le penserait. Il n’a pas l’impression d’avoir une femme en manque de confiance en elle. Elle lui apparait plus que bien dans ses bottes, elle ne mâche pas ses mots, et le chirurgien apprécie ce genre de comportement. Il sourit de façon sincère, juste pour rappeler à la quarantenaire qu’il n’est pas sérieux, et qu’il cherche juste à la dérider. Peut-être pas de la bonne façon. Cette rencontre impromptue n’allait probablement pas mener à d’autres de toute façon. Il avait proposé ce café comme un traité de paix, histoire de la remercier d’avoir veillé sur son fils alors qu’il n’avait pas remarqué que ce dernier ne le suivait plus depuis de longues minutes. Elle avait eu raison, il aurait pu arriver quelque chose de plus grave à l’enfant, et il tenait donc à se faire pardonner. D’autant plus que ça avait presque enchanté Sasha. Il avait probablement l’impression que sa mère se trouvait à ses côtés. Ca devait être rassurant pour lui. Il ne sait pas si May fait mine de suggérer qu’elle pourrait être susceptible s’il ne cessait pas ses allusions peu fines à son attitude tirée à quatre épingles. Il demande, presque étonné : « Vous prendriez la mouche pour un café ? » Que cela n’en tienne, il n’a pas envie de se mettre une personne de plus à dos. Il y en a déjà une autour de cette table, qui pourtant, bénéficie d’un traitement de faveur en profitant d’un milkshake alors qu’il a déjà mangé de la nourriture rapide. Jenson se faisait violence pour ne pas être trop regardant, conscient que s’il imposait en plus une alimentation saine à chaque fois, son fils finirait par confier à sa mère que son père était le roi des connards. Il fait vite le calcul dans sa tête, May a donc quarante-cinq ans. Il juge qu’elle ne les fait pas. Elle lui parait plus jeune, mais il s’abstiendra de faire un commentaire à ce sujet, il ne voudrait pas la vexer. En tout cas, elle avait eu du courage. Il ne se serait pas imaginé avoir un enfant à 22 ans, toujours en train d’étudier en fac de médecine. C’était la raison pour laquelle Sasha était arrivé bien plus tard. Peut-être aurait-il dû envisager de se retirer de l’armée avant de l’avoir d’ailleurs. Il n’avait pas prévu que son fils demanderait plus d’attention que ce qu’il ne lui avait donné, il n’avait pas vu venir que ses absences répétées seraient pointées du doigt. « J’admire. A 22 ans j’essayais désespérément de convaincre sa mère d’accepter de sortir avec moi. » Raconte-t-il presque avec un air mélancolique sur le visage. Oh elle avait été tyrannique à toujours le repousser, mais il avait redoublé d’efforts parce qu’il voyait Aurora comme la femme idéale et il le pensait toujours, même si elle avait fauté, même si elle était partie. Et à réfléchir, il aurait changé certaines choses, pour ne pas en arriver là, peut-être n’aurait-il pas donné sa confiance aveugle, ou peut-être se serait-il assuré qu’elle était aussi heureuse que ce qu’il le pensait. « Je sais, mais ça aurait été bien d’avoir une machine à remonter le temps. » Il aurait cherché à changer des choses pour être plus présent, ou du moins il aurait expliqué à son fils pourquoi il devait s’absenter. S’il avait eu cette conversation avec lui, elle était survenue bien trop tard. Il retrouve bien des similitudes dans le comportement de May vis-à-vis de sa fille, et il grimace, s’apprêtant à dire quelque chose, mais Sasha prend les devants. « Moi aussi je joue au soccer ! Papa vient jamais. » Un nouveau reproche arrivé là comme un cheveu sur la soupe, et une nouvelle fois, le chirurgien cherche à se défendre. « Je suis venu ! Bon ok, le match était fini mais… » Son fils le coupe avec une insolence bien trop proéminente pour un garçon de cet âge : « …mais tu étais à l’hôpital. J’ai compris. » Cette fois, c’en est assez pour le père de famille, qui se souvient bien de cette journée, où au moment de partir pour le match le plus important de son fils, il avait été bipé pour une urgence. Malheureusement, l’opération avait duré deux heures, et il était arrivé après les faits. Son fils avait perdu et il avait été inconsolable, et évidemment Aurora lui avait indiqué que le plus dur pour lui, c’est qu’au moment où il aurait eu besoin des bras de son père, persuadé en plus qu’il allait venir, puisqu’il lui avait fait une promesse, il avait manqué à l’appel. Refusant de repartir dans une confrontation publique, le regard de Jenson se fronce et d’un ton sec, il reprend son fils de volée. « A ta place, je ne la ramènerais plus, Alexander. » Sasha regarda son père dans les yeux en relevant la tête. A l’entente de son prénom, il savait qu’il avait franchi une limite qui avait fait tiquer son père. Il ne pouvait pas dire que son père était des plus sévères, mais lorsqu’il employait ce ton ferme, le petit garçon cessait généralement de la ramener. Rares avaient été les remontrances, mais son père venait d’un milieu plus qu’autoritaire dont le respect était le maitre-mot, il préférait éviter d’en subir les conséquences. Il se reconcentra sur le téléphone, jouant paisiblement tout en sirotant son milkshake. Mais cela signifiait aussi qu’il ne prendrait plus la parole. Essayant de passer outre, Jenson se reconcentrait sur la conversation avec May. « Le meilleur café de Brisbane, ici ? Je n’aurais pas cru. Voyons si ça se vérifie. » Un air de défi sur le visage, il fit disparaitre la forme qui figurait sur la mousse de son café, en faisant tourner sa cuillère dans la tasse, et goutte le café chaud. « Je confirme, il est bon. » Atteste-t-il dans un sourire léger. Reposant sa tasse qui est déjà à moitié vide, il se redresse sur sa chaise et demande une question qui lui apparait banale. « Vous faites quoi dans la vie, May ? »
 

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Message(#)Mayson #1 EmptyLun 22 Nov - 10:39

« Ca a pas franchement payé. Faut peut-être persévérer… Ou trouver un autre moyen. » si seulement il savait de quoi il parlait vraiment. Mais il avait raison, ça n’avait pas payé et la blonde ne pouvait pas réellement lui en vouloir de ne pas savoir à quel point il visait juste. « Je devrais peut être changer de professeur. » ou pas, ça n’avait absolument rien à voir avec son professeur, elle le savait pertinemment. Rory avait sans doute fait de son mieux face à quelqu’un qui ne faisait en réalité aucun effort, même si, petit à petit elle y avait vu un sens, mais depuis le début, la jeune femme n’avait pas compris quelle y était sa place et pourquoi on l’y forçait. Difficile de se remettre en question, depuis toujours. Elle savait que c’était un gros défaut chez elle mais on change pas sa façon d’être en un claquement de doigt. La prise de conscience est là, maintenant, il fallait agir et ça, c’était sans doute le plus compliqué pour elle. Toutefois, elle savait reconnaître à présent quand ses réactions étaient inappropriées et elle faisait en sorte de se contenir. En temps normal, à ce moment précis, elle aurait pris son café, demandé de le mettre dans un gobelet à emporter et elle serait partie. Sans dire merci. Là, elle reste parce qu’en réalité, elle a le sentiment d’être en bonne compagnie, elle est à l’aise, bien que toujours un peu coincée, mais sur une échelle de un à dix, elle est déjà au-dessus de la moyenne, c’est positif. « Vous prendriez la mouche pour un café ? » elle secoue la tête négativement. Oui, elle aurait pu, non, elle ne le fera pas. « promis, je sais me tenir. » qu’elle glisse, accompagné d’un sourire non dissimulé. Elle allait se tenir devant le grand et blond, et sa version miniature. Le petit et blond.
Elle ne sait pas comment cette conversation a été aussi rapidement centrée sur May et sa fille. Elle qui n’avait vraiment pas l’habitude d’aborder des sujets aussi privés la concernant, surtout pas avec des inconnus, elle avait pourtant rapidement fait le parallèle entre ce qu’elle voyait sous ses yeux et ce qu’elle avait vécu elle-même avec Elia. Peut être s’était-elle sentie renvoyée dix ans en arrière -14 pour être plus exacte, mais le coup de vieux fait déjà suffisamment mal. Elle avait été touchée par la réaction de ce petit garçon face à l’étourderie de ce père qui faisait, visiblement, de son mieux. Il est maladroit, malgré lui et c’est exactement ce que May avait l’impression d’être : maladroite malgré elle. Sans arrêt sous les reproches de sa fille, sans arrêt sous les reproches de son ex. Si seulement elle les avait écoutés à l’époque, elle savait qu’elle n’aurait pas perdu sa famille. Elle savait qu’elle aurait vécu l’histoire d’amour qu’elle avait toujours voulu avoir et qu’aujourd’hui, elle ne serait pas si triste. Enfin, May n’était pas triste, May était simplement malheureuse. Et c’est sans arrêt un effet miroir qui lui renvoyait tout ça au visage. Tout ce qu’elle vivait actuellement dans son quotidien la ramenait à 12 ans en arrière, quand pour Norman, son Nième absence avait été la goutte d’eau. Quand il avait pris la décision de mettre un terme à leur histoire, à leur vie de famille. Elle lui en avait beaucoup voulu de l’abandonner, elle lui en avait voulu de la laisser seule alors qu’elle avait eu l’impression de s’être sacrifiée pour lui. Elle qui avait mis sa vie entre parenthèse pour qu’il puisse aller au bout de ses études, elle qui avait arrêté ses propres études lorsqu’elle avait appris la grossesse d’Elia, pour pouvoir l’élever pendant que Norman jonglait entre un biberon et une révision. Norman avait pu rapidement toucher à son rêve, devenir ingénieur et avoir le travail qu’il avait toujours voulu avoir. Lorsque May avait décidé de se reprendre en main à son tour, voulant elle aussi pouvoir travailler pour le job de ses rêves, cela lui avait été reproché. La différence entre elle et Norman était que lui, n’avait jamais sacrifié sa vie de famille au détriment de son travail. Avec May, c’était tout ou rien, pas de demi-mesure. « Je sais, mais ça aurait été bien d’avoir une machine à remonter le temps. » Oh oui, surtout lorsqu’elle sait qu’à présent, tout ça n’avait servi à rien. « Je serai partante pour être cobaye s’il le fallait. » quitte à se perdre entre deux époques ou rester dans un trou noir, disparaitre, ça ne serait pas aussi pire que sa vie actuellement.
C’est ensuite une nouvelle querelle qui s’installe entre le blond Senior et le blond Junior. May les laisse alors se renvoyer la balle un à un jusqu’à ce que Jenson marque un point en étant bien plus ferme avec son fils et le sommant de se taire une bonne fois pour toute. Il ne rigolait pas et semblait ne plus savoir quoi lui répondre sans avoir besoin de lui faire fermer sa bouche. May n’était personne pour juger de ces méthodes, on n’peut plus autoritaire, mais elle n’avait pas envie de s’en mêler, elle-même n’avait jamais su comment réagir face aux révoltes d’Elia, si peu nombreuses avaient-elle était. Elle n’était pas dans la confrontation quotidienne, heureusement pour la Andrews. Elle préférait toutefois, reporter la concentration sur la qualité de ce café. « Je confirme, il est bon. » le meilleur, elle avait dit. D’ailleurs, lorsqu’il goûtait, il n’avait pas pris de photo, ce qui fit sourire la jeune femme. C’était pourtant très instagramable.
« Vous faites quoi dans la vie, May ? » décidément, il avait don de poser le doigt là où il ne devrait pas. Comme un gamin attiré par les prises électrique. Trois, deux, un … coup de jus ? Nan, May n’allait pas lui dire de se mêler de ce qui le regardait ou lui faire comprendre qu’il était bien trop curieux. « Actuellement, en recherche d’emploi. » dit-elle avec transparence. « J’imagine que vous n’être pas adepte d’émissions télévisées. » et en même temps, elle avait bien compris, avec les accusations de Sasha (Alexander ?) qu’il était très occupé, en travaillant à l’hôpital. Etait-il chirurgien ? « J’ai travaillé pour la télévision. Directrice de casting puis présentatrice. » elle n’avait pas envie de préciser qu’elle n’avait qu’une courte expérience d’une seule saison d’une seule émission. « Mais, à présent, je cherche autre chose. Quelques choses d’un peu moins… exposé". » ouais, comme si l’exposition médiatique était le seul problème à son aventure. « C’est en cours. » elle ne pouvait pas en dire plus, pour le moment, elle n’avait même pas de visibilité elle-même sur la suite, elle attendrait son rendez-vous avec Sergio. « et vous êtes médecin alors ? »
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Message(#)Mayson #1 EmptyLun 22 Nov - 22:02

« Peut-être, mais je n’en connais pas, désolé ! » Il lui offre un sourire mi-amusé mi-sérieux. Le père de Sasha n’était pas des plus sérieux à ce sujet, d’autant plus qu’il ne la connaissait pas. Si ça se trouvait, elle était très drôle une fois dans son élément et il ne considèrerait pas qu’elle ait besoin de se dérider. Il aurait pu également lui fournir une phrase toute faite en lui proposant ses services, mais il n’était ni le plus éloquent, ni le mieux placé lui qui était des plus sérieux dans son travail. Et puis, il ne sait pas si c’est judicieux de se mettre à faire du rentre-dedans alors que son fils assiste à leur conversation, caché derrière le téléphone de son père. Il n’est pas dupe, il sait que Sasha observe toujours en silence, qu’il ne pipe mot, mais qu’il n’oublie rien. Une qualité qui doit être héréditaire, tant le petit Jenson était du même acabit à l’époque, car il se nourrissait des conversations autour de lui. Il est déjà surpris qu’il ait été enjoué à l’idée de passer du temps avec cette inconnue qui n’a fait que lui tenir compagnie le temps que son père le retrouve. Mais Jenson n’a pas l’intention de commencer à interpréter les faits. En revanche, il veut s’assurer qu’il n’a pas dépassé les bornes avec son interlocutrice, car il est parfois trop à l’aise pour s’en rendre compte. « Je ne voudrais pas vous vexer en tout cas. » Il était prêt à s’excuser ouvertement si tel était le cas, mais elle lui a assuré que tout allait bien, alors il passe à autre chose, d’autant plus qu’elle lui offre un sourire bien agréable, et il réalise à quel point si elle était capable de se lâcher, elle aurait encore plus de charme. Parce que ce sourire ferait des ravages. Il perçoit autre chose aussi à travers cette conversation pourtant loin d’être planifiée, c’est que des parents comme lui, en difficulté dans la relation à leur enfant, il y en a bien plus que ce qu’il l’aurait cru. Ce n’est pas un problème d’éducation, car Sasha est loin d’être turbulent, même si dernièrement un changement s’est fait sentir à l’école, mais il s’agit d’un problème de communication. Malgré les efforts de l’un, l’autre ne veut pas en entendre parler. Sasha a l’impression d’avoir donné de nombreuses chances à son père, qui lui en demande une dernière. Alors il boit les paroles de May, parce que si elle a renoué, elle doit avoir une solution pour lui. Et si cela a pris plus d’une décennie pour elle, il ne compte pas attendre autant de temps. Leurs histoires sont similaires, et pourtant si différentes. Si bien que le chirurgien a envie aussi de voir un peu d’Aurora derrière le visage de May. Il aimerait presque qu’elle lui dise qu’elle a prétendu être heureuse dans son mariage alors qu’elle ne l’était pas, juste parce qu’il aurait l’impression d’avoir une réponse qu’il n’a pas eue avec son ex. En réalité, c’était lui qui s’était voilé la face, et retourner dans le passé, ça lui permettrait d’influencer ces manquements. Curieux de savoir ce que May changerait, il lui pose la question, des plus intrigués. « Qu’est-ce que vous changeriez ? » Lui sait que déjà, il ne manquerait pas la naissance de Sasha. Tout comme il aurait empêché Jy d’aller dans cette embuscade qui avait signé sa mort, ou il se serait sacrifié pour éviter de le perdre. Mais évidemment la vie n’est pas le reflet de retour vers le futur. Il n’oublie pas, mais il doit vivre avec. En tout cas, il a la conviction que May et lui, se trouvent dans le même bateau. A quoi pense-t-elle quand le père et le fils s’invectivent comme s’il n’y avait personne autour ? Il y a tant de rancœur dans cette relation qu’ils ne peuvent malgré eux pas se retenir. Et peut-être qu’il faut que la confrontation soit brutale, qu’elle finisse par leur faire tant de mal qu’ils ne pourront que recoller les morceaux. Mais Jenson ne peut se résoudre à blesser son fils même si ce dernier se plait à le faire de son côté. Il n’est qu’un enfant qui a subi la situation. Mais il y a des limites et Jenson préfère les établir. Quand ils seraient dans la voiture, ils en reparleraient. Pas sûr que Sasha ne l’écoute cela dit. Jenson engloutit son flat white comme s’il s’agissait d’un vulgaire expresso. S’il adore cette boisson, le café doit se boire chaud. May tout court admet l’impensable. Elle est en recherche d’emploi, et il s’étonne de cette révélation, conscient que les gens ont tendance à avoir honte de faire état de leur inactivité. Pas elle, et elle avait bien raison. Parfois, on se retrouvait dans une situation que l’on n’avait pas vue venir. En tout cas, le docteur ne commente pas, et lui laisse le soin de poursuivre, et elle lui explique qu’elle travaillait dans le milieu de la télévision. Tiens, peut-être connaissait-elle son ex-belle-sœur Birdie, alias miss Météo. « J’ai bien peur de ne pas avoir franchement le temps de regarder la télévision… » Laisse-t-il entendre, persuadé de ne jamais l’avoir vue à l’écran, car étant physionomiste, il s’en serait souvenu. Il osait espérer que Sasha l’aide sur ce point et lui signale le programme qu’elle présentait. Là, il se sent tout simplement comme un ignorant. Elle ne présentait pas de programme scientifique, ça c’était sûr. Sasha continuait de jouer en silence, et Jenson crut bon de faire des relations de cause à effet. « Oh je vois, ça doit être un monde assez particulier. Pas évident pour la vie de famille, je comprends. » Cela expliquait donc ses soucis avec sa fille. Du moins c’est ce qu’il pensait. En tout cas, elle devait comprendre ce que c’était de s’impliquer dans son travail, même si au lieu de sauver des vies, elle les divertissait. Elle connaissait cependant le revers de la médaille avec la célébrité, ce que lui n’avait jamais appréhendé, et il en était ravi. Il se voyait mal bénéficier d’une notoriété dans autre chose que dans la médecine, et encore la traumatologie n’était que très rarement mise en avant. « Je vous souhaite de trouver quelque chose qui corresponde à vos attentes. » Il était sincère, ce n’était pas évident de changer de carrière, si lui l’avait fait en quelque sorte, il était resté dans le même milieu et il n’avait pas eu à apprendre de nouvelles compétences. D’ailleurs, elle lui renvoie la question, et vise juste grâce aux indices que Sasha avait pu balancer. Il acquiesce et précise à son tour. « Oui. J’ai pris ma retraite de médecin militaire de façon anticipée il y a deux ans et me voilà chirurgien traumatologue désormais. » En revanche, il se promettait de ne pas parler de Jy, d’autant plus que Sasha était présent et que le sujet était encore bien trop sensible pour son père pour laisser entendre que la mort de son ami était responsable de leur décadence. Au lieu de ça, il préfère faire une confidence qui même si elle est basée sur un décès, est bien plus facile à aborder. « J’ai toujours voulu faire médecin. C’était mon rêve de gosse. » Il se souvenait encore des pansements qu’il faisait à son père à la moindre égratignure, autant dire que Hawkins père, en était tartiné.
 

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Message(#)Mayson #1 EmptyMer 24 Nov - 22:14

Oh non, May ne cherchait pas à reprendre des cours de théatre, cela ne lui avait servi à rien et cela ne lui servirait plus à rien à l’avenir non plus. Elle y avait été contrainte une fois, elle ne souhaitait plus remettre ça sur le tapis. Elle n’y avait rien gagné. Même pas à apprendre à exprimer ses sentiments, même pas à être plus détendue, à être elle-même. Ce n’est pas ça qui lui avait apporté cette détente qu’elle avait petit à petit – elle revient de loin, on y croit, mais il y a encore du chemin à faire, tout le monde s’y accorde. Ce qui faisait qu’elle pouvait mieux communiquer ces derniers temps, c’est uniquement les mauvaises expériences qu’elle traversait. Comme quoi, dans le mal, on peut aussi y trouver du bon. Et surtout, le fait qu’elle ne soit pas seule face à ses démons lui évite de ressasser bien trop de choses, de garder pour elle, finalement, même là, elle est contrainte de discuter et ça lui fait du bien. Elle apprend à se décharger, sans qu’on vienne forcément la forcer à le faire. Ça lui fait du bien. Elle se rend compte que son égo n’est pas plus touché à admettre ses faiblesses et ses difficultés. Ça ne fait pas d’elle une femme moins forte, moins redoutable, moins compétente, ça la rend juste un peu plus abordable, un peu plus humaine.
« Qu’est-ce que vous changeriez ? » elle posa son regard un instant sur Jenson, puis, sur Sasha. Elle releva la tête pour regarder par-dessus l’épaule de son interlocuteur sans trop savoir quoi lui répondre. La question était à double sens. Que changerait-elle d’elle-même ou que changerait-elle des événements ? « C’est trop facile de vouloir changer quand on connait toutes les conséquences de ses actes. » quand on sait que la vie qu’on mène est directement liées à ses choix. Et si la finalité avait été différente ? Si May Andrews était restée May Glitters et que son experience à la télévision avait été concluante ? Si elle n’avait pas été salement virée, voudrait-elle à ce point changer le passé ? Sans doute pas. Pourtant, elle regretterait tout autant sa rupture avec Norman et elle serait tout aussi triste qu’il n’ait plus cette même place dans sa vie à présent. Douze foutues années à regretter, pas ses choix à elle, son choix à lui. « Y a plus qu’à assumer. » de toutes façons, rien n’est possible autrement. Peut être qu’un jour, elle serait capable de répondre avec franchise et honnêteté à cette question, mais pour le moment, elle n’en avait ni l’envie, ni la force, encore moins avec un passant qu’elle ne recroisera plus. Bien qu’elle admît que le moment était plus agréable que ce qu’elle n’avait pensé en s’installant à cette table.
Elle avait bien deviné que Monsieur grand et blond n’était pas du genre a perdre son temps devant un écran. Il avait l’air d’être très pressé tout le temps et c’était d’ailleurs étonnant qu’il ai proposé ce café. En réalité, May passait énormément de temps accrochée à son téléphone, mais elle regardait paradoxalement, très peu la télévision. Elle n’avait pas non plus de temps à accorder à ces programmes pour lesquels elle travaillait. Mais elle remerciait tous ceux qui donnaient du crédit et de l’audience à ces émissions pourtant vides de sens. « Je vous souhaite de trouver quelque chose qui corresponde à vos attentes. » elle lui adressa un mince sourire, pas certaine qu’il soit réellement sincère. Il utilisait sans doute une formule de politesse, pour clôturer cette discussion sur une bonne note et ne pas rendre la fin d’après midi de la blonde plus morose qu’elle ne pourrait être. D’ailleurs, ce café, il n’allait pas se boire tout seul. La jeune femme repris la tasse entre ses mains pour quelques gorgées supplémentaires. Profitant ensuite pour retourner l’attention sur le médecin. « Oui. J’ai pris ma retraite de médecin militaire de façon anticipée il y a deux ans et me voilà chirurgien traumatologue désormais. » Il faisait partie de cette catégorie de personne qui complexait totalement la blonde. Elle se sentait largement inferieure à côté d’eux, à côté de tous ceux qui faisaient de longues études. Parce qu’elle n’avait pas ce niveau là, parce qu’elle n’avait pas un seul diplôme en poche. « J’ai toujours voulu faire médecin. C’était mon rêve de gosse. » grand bien lui fasse. « Mission accomplie alors. » qu’elle répond par une nouvelle formule de politesse. « j’ai jamais eu ce genre de rêve de gosse. » non, May n’était pas capable de répondre à la fameuse question : et toi, qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? Ce n’est que lorsqu’elle a commencé à travailler en tant qu’assistante sur des plateaux télévisé qu’elle a su que sa place n’était pas en coulisse, à apporter des feuilles, des micros ou des cafés en plateau, mais bien d’être face caméra. Ce rêve là n’était arrivé qu’après sa grossesse et après la naissance de sa fille. « Je ne vais pas vous retenir davantage. » le milkshake était loin d’être terminé, de même pour la tasse de Jenson, mais la blonde avait atteint son quota de sociabilisation pour la journée.
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Message(#)Mayson #1 EmptyJeu 25 Nov - 12:31

Chassez le naturel et il revient au galop. Jenson s’identifiait beaucoup à cet adage, parce qu’il était persuadé qu’on ne pouvait changer du tout au tout. Que ce qui nous animait au plus profond de notre être, avait beau recevoir une influence, l’influence n’aurait un pouvoir que temporaire. C’était ainsi qu’il avait subi sa propre situation, parce qu’il était un workaholic, dévoué à son travail, et il ne pouvait aller contre ça. Si bien que sa femme lui avait demandé l’impossible et leur échec était donc inévitable. Alors quand il plaisante en disant à May qu’elle pourrait faire des efforts ou persévérer, il sait que si la quarantenaire est du genre à ne pas s’ouvrir aux autres, elle ne pourra progresser sur ce point que jusqu’à une certaine limite. Aussi, il n’allait pas lui dire ce qu’elle devrait faire sans plaisanter. D’autant plus que leur rencontre n’était que le fruit du hasard, et qu’il était peu probable que leurs chemins se recroisent. D’une part, parce qu’il s’assurerait de garder les yeux sur Sasha et d’une autre parce qu’il était évident pour lui que la ravissante blonde ait accepté de boire un café par extrême politesse. Il s’en souvient alors qu’il remarque qu’elle ne s’implique pas totalement dans la conversation. Elle ne lui donne même pas le loisir de connaitre les regrets qu’elle a ou les changements qu’elle aurait, avec le recul, faits. Dommage, parce que Jenson sait que ça aurait pu avoir un certain effet sur sa façon de percevoir les choses de son côté. Alors qu’elle signifie qu’il est presque trop aisé de penser à regret, et qu’elle suggère que faire face à ses propres erreurs est la solution, il est plus modéré. Jenson considère qu’il y a un monde entre agir pour faire du mal, de fuir ses responsabilités, et agir pour le bien commun sans se rendre compte des conséquences que cela peut avoir sur d’autres personnes. « Ce qui est frustrant c’est que parfois l’effet de nos actes n’est pas celui auquel on s’attendait. » Il explique parce qu’il pense que c’est important. Il n’a jamais voulu nuire à sa famille, et il a toujours cherché à donner le meilleur de lui-même, à être présent quand il était sur le sol australien. Jamais il n’avait voulu s’éloigner de sa famille, et c’est pour ça qu’il en souffre, parce que les siens soutiennent le contraire. Il était heureux, mais ses attentes n’étaient peut-être pas aussi élevées que celles de son fils et sa femme. Il n’avait pas l’impression d’avoir failli à son rôle, en réalité son seul regret, c’était la façon dont il avait géré son deuil, mais il n’avait pas contrôlé ses émotions. Il avait toujours assumé la vie qu’il menait, et c’était la raison pour laquelle il avait l’impression d’être traité injustement. Mais de s’en plaindre ne changerait rien, c’était certain. Le téléphone de Jenson n’était pas son outil favori, en réalité il se servait de son pager plus souvent que de son téléphone. Il le réservait pour les jours où il ne travaillait pas, pour s’occuper des choses qu’il avait laissées trainer, au détriment de son fils, mais en même temps, ce dernier ne voulant rien faire avec lui, il ne pouvait plus repousser sans cesse pour finir par passer la journée à ne rien faire. May ne répondit rien alors qu’il était sincère au sujet du travail. C’était important de se réaliser dans ce qu’on faisait le plus longtemps dans sa vie : travailler était une obligation si on voulait profiter de la vie, alors autant que ce ne soit pas un fardeau. C’était pour ça qu’il avait tout fait pour se réaliser, et surtout pour rendre son grand-père fier. D’un côté, il pouvait dire comme le suggérait May, que c’était ce qu’il avait fait. Mais de l’autre, à voir sa famille déchirée, il considérait que ce n’était pas une réussite totale. « On peut dire ça, du moins si je néglige d’autres parties de la vie. » Il se pince les lèvres, ayant un regard pour Sasha, réfléchissant à un moyen de lui rendre la journée plus agréable, et il a peut¬-être une idée. Peut-être ne doit-il plus lui suggérer les choses, mais les imposer pour que son fils finisse par apprécier le temps passé avec lui. May quant à elle, n’a pas eu de rêve d’enfant, et cela peut-être lié à de nombreuses raisons, mais Jenson ne l’interroge pas, parce qu’il est bien conscient qu’elle n’a pas forcément envie de se livrer. « J’imagine qu’aucun événement a provoqué ce genre de choses, et c’est plutôt bien, car au moins vous êtes restée ouverte aux opportunités. » C’est un point positif de laisser la vie faire son choix également, ça peut nous surprendre agréablement. Leur rencontre semble toucher à sa fin, car l’ex-présentatrice cherche à prendre congé, et il ne la retient pas. Qu’aurait-il à lui dire de plus ? Il hoche la tête et la remercie avec le plus grand des soins. « Merci encore d’avoir rassuré Sasha, May. Ravi d’avoir partagé un café avec vous. » Et il interpelle son fils qui est plongé dans un jeu. « Tu dis au revoir, Sasha ? » Ce dernier relève la tête et lui sourit avant d’indiquer à son père que lui aussi voudrait s’en aller. Il ne finira pas son milkshake. « Bye May, et désolé de vous avoir prise pour ma mère. On peut y aller nous aussi ? » Son père acquiesce et se lève également, avec une idée en tête. « Oui, on va rentrer. » Momentanément, et puis ensuite, ils iront surfer.
 

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