Jonson avait tenté d’appeler Dinis trois fois ce matin. Il avait fini par décrocher quand le son avait enfin percer son sommeil. Courte nuit pour lui. Pendu au bout du téléphone, il avait manqué de le faire tomber alors qu’il avait tout juste appuyé sur l’écran pour prendre l’appel. Il se demandait ce que Jonson lui voulait bien, pas trop son genre d’appeler si tôt et d’insister en plus. Au bout du fil, il lui expliquait qu’il avait besoin en urgence d’un photographe, parce que le sien avait vomis toutes ses tripes toute la nuit et qu’il ne serait pas disponible pour la journée. Dinis avait bien eu envie de l’envoyer balader, mais lorsqu’il entendit le montant du caché, il était tout de suite bien plus intéressé. Ah, la motivation par l’argent. Il sortie de son lit, il avait peu de temps devant lui, mais puisqu’il était le seul à être disponible aujourd’hui, il prendrait tout de même tout son temps.
C’est donc en retard, mais armé de sa panoplie que l’australo chilien se dirigea vers l’emporium hotel, se demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire la bas. Il n’avait pas trop posé de question, il s’était contenté de demander l’adresse, de dire qu’il serait là et de raccrocher. Il avait confiance en Jonson, ses projets artistiques étaient toujours bons et de qualité. Peut être que ça donnerait un peu plus de crédit à Dinis de voir son nom apparaitre dans une nouvelle forme. La publicité, il n’avait encore pas fait dans cette cour.
Dans l’ascenseur, il appuya sur le numéro du dernier étage quand il vit une silhouette qui courrait vers lui, lui sommant d’attendre. Il élança sa jambe entre les deux portes qui se refermaient pour escompter tout l’effet inverse. Lui n’avait pas vraiment prêté attention à la personne qu’il devait attendre, mais voilà que Miss Harris franchi le pas de l’ascenseur, laissant un sourire plus que satisfait sur le visage de Dinis. « Oh non pas toi… Il manquait plus que ça… Ptain quelle matinée de merde. » toujours un plaisir, Heather. « Bah alors, on s’est levé du pied gauche ? » qu’il souffle, alors que les portes se referment enfin. Les seize étages, ils allaient les sentir passer. L’Irish lui, comprend très rapidement que s’ils sont tous les deux dans ce même immeuble aujourd’hui, c’est qu’ils vont sans doute au même endroit. « tu viens pour une campagne de pub ? » qu’il demande quand même, pour avoir la confirmation à ses doutes.

Oh, c’est qu’elle a l’air totalement désespéré de me voir dans cet ascenseur avec elle, Harris. On dirait même qu’elle était sur le point de faire exploser le thermos qu’elle avait dans la main. Heureusement, ça a l’air assez solide pour qu’on se retrouve pas avec du café partout sur nos fringues et sur les parois de l’habitacle. A deux doigts de lui prendre des mains, y s’fait un peu soif et un café serait pas de trop pour me mettre en forme. Aller, j’vais pas la faire rager, surtout si elle vient pour la même raison que moi. Elle risque déjà de faire la gueule sur les photos, ce shooting va pas être une grande réussite et on accusera le photographe de pas être bon, plutôt que de vouloir froisser la diva qui saura pas être photogénique. D’ailleurs, avant tout, fallait bien m’assurer qu’on soit la pour la même raison. « Hum c’est possible… Mais comment tu sais ça ? » bingo. C’était un sourire mi satisfait, mi défait aussi qui s’affichait sur mon visage. La matinée allait être longue, autant pour elle que pour moi. « Tu recommences à me suivre ? Cette fois si tu me gonfles, je n’hésiterais pas à trouver le moyen pour te la mettre à l’envers. » je lève les yeux au ciel. Je suis un traqueur de la pire espèce, vraiment. J’appuie sur le bouton de l’ascenseur pour lui montrer qu’on va au même endroit. « Quel genre de moyen ? » avec quoi, la blonde pouvait-elle me la mettre à l’envers, me mettre quoi, d’ailleurs ? Je souffle du nez, amusé par ses propos tout en secouant la tête. Les étages défilent, plus que trois, quand l’ascenseur s’arrête. Surement une pause entre deux étages pour faire monter quelqu’un. Sauf que les portes ne s’ouvrent pas. Un moment d’hésitation, je regarde Heather de travers et appuie à nouveau sur le bouton de notre étage. « Aller. » j’insiste, faisant pression à plusieurs reprises. Rien. « C’est une vanne. » caméra caché, autant pour elle que pour moi. Je sors mon téléphone. « J’ai pas de réseau. » je lui fais signe de sortir le sien pour y jeter un œil. Bien sûre qu’elle doit pas en avoir non plus, ces cage en ferraille grillent toutes ondes. « Ça va repartir. » c’est que l’histoire de deux ou trois minutes.

Forcément, me retrouver à l’interieur d’un ascenceur avec une des personnes qui pouvait le moins me voir, c’était pour moi assez jouissif. Encore plus quand elle me faisait remarqué que ma présence n’était pas la bienvenue. Oh, si elle savait Harris qu’elle s’apprêtait sans doute à passer bien plus de temps avec moi en cette matinée que simplement ces quelques secondes dans un ascenseur. Oh, quand elle comprendra qu’on se rend au même endroit et pour la même chose, elle fera bien moins la maline. Levée du mauvais pied, j’y crois peu. Son attitude est la même à chaque fois, ça voudrait dire que toutes ses journées sont d’éternelles recommencement et qu’elle a vraiment une vie de chien. Non, la vérité, c’est juste que le simple fait de m’entrevoir lui donne de l’urticaire. Un vrai plaisir en retour, pourtant.
La Harris craignait que je la suive encore, ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’elle ne m’intéressait pas tant que ça. Elle manquait de drame dans sa petite vie pour me donner envie de l’emmerder davantage. « Le procès au tribunal pourrait se tourner dans l’autre sens cette fois-ci. » un sourire s’afficha sur mon visage, ah j’avais hâte de voir la tête qu’elle fera dans les prochaines secondes, quand elle comprendra pourquoi on était là tous les deux. Pour le moment, je la laissais penser ce qu’elle voulait. « tente de pas trop me ruiner. » aucun risque pour ça. Si j’étais ici, c’était pour une raison tout à fait légale.
L’ascenseur s’arrête soudainement, bien loin de l’étage auquel on se rendait tous les deux. Après avoir appuyé sur différents boutons et toujours pas de réaction de la part de l’engin, la jeune femme s’avança elle aussi vers les commandes. « Laisse-moi regarder… » et quoi ? Elle était technicienne ? Elle allait nous sortir d’ici comme McGyver ? Elle me fit presque sursauter quand son poing vint se coller contre les boutons. Ca doit faire mal. Je grimace et fait un pas en arrière, elle serait bien capable de m’en tenir coupable et de me sauter dessus. « Putain ce n’est pas vrai, il ne manquait plus que ça ! Quelle journée de merde, j’aurais mieux fait de rester chez moi. » ca s’pourrait bien que ça ne dure que quelques minutes et qu’on reparte. C’est pas le moment de lui dire que j’avais regardé un film nulle sur le 11 septembre et l’attentat dans le World Trade Center qui montre les longues minutes de ceux qui étaient restés bloqués dans les ascenseurs. Nan, vraiment pas le moment. La différence avec nous, c’est qu’on avait pas senti de secousses et que ça sentait pas l’odeur du feu. Peu de chance qu’un avion ait percuté l’immeuble. Ca va. Je regarde mon téléphone, l’habitacle empêche toutes les ondes de passer. J’ai pas de réseau. «  J’en ai pas non plus. » bon, j’imagine que la seule solution, c’est d’appuyer sur la cloche d’urgence, sous les numéros des étages. Bouton sur lequel j’appuye aussitôt. On entend comme une sonnerie de téléphone, quelqu’un va surement nous répondre.

« Fait chier, j’étais déjà bien en retard, pour qui je vais passer maintenant… »  une emmerdeuse ? Elle avait pas besoin d’être en retard pour ça « Pourquoi tu es là toi, d’ailleurs ? » pour la chasser, non ? « On m’a appelé pour un shooting. Semblerait que ton photographe ait décommandé au dernier moment. » je dis, tout fier de moi, quand on voix de femme s’adressa à nous. « Assistance ascenseur, que puis-je pour vous ? » deux cafés et deux hot dog peut être ? je lève les yeux au ciel après une question aussi conne. « On est bloqué dans un ascenseur. » s’en suit une conversation où elle me demande le numéro de série et un code à lui fournir noté juste à côté de l’interphone. « Très bien merci, nous envoyons un technicien… il sera là d’ici… une heure. Bon courage. » une heure ? «  c’est une blague ? » je demande à la voix qui n’en a surement rien à foutre, parce qu’elle raccroche aussitôt. « Bordel, une heure… » d’ici là, quelqu’un sera surement prévenu que l’un des acenseur dysfonctionne mais de là à savoir qui se trouve dedans… «ca craint pour le shoot »

« Tu rigoles là, j’espère ? » je lève les yeux au ciel, sans lui répondre, car j’allais être trop occupé à échanger quelques banalités avec une hôtesse qui se trouvait sagement installée dans un bureau, pour me dire des choses inutiles. Une heure d’attente, voilà ce qui nous était réservé. « QUOI UNE HEURE ?! » est-ce que c’était le fait d’être bloqué dans un ascenseur qui la mettait dans cet état ? Elle était claustrophobe la blonde ? ou alors, c’était tout ça, additionné à ma présence ? Ah quel régal. Mais qu’elle se rassure, ca m’arrangeait pas plus d’être là avec elle. L’heure allait être très longue et même pas moyen de regarder une petite série sur Netflix. Vraiment dommage. « Quoi, Queen Elizabeth a peur de s’ennuyer ? » ou peur de pas me supporter et vouloir m’en coller une à nouveau ? Y a pas une petite vidéo de surveillance dans cet espace clos, juste pour avoir des preuves, au cas où ? « Oh oui pour le shoot… déjà qu’on était en retard alors là… Sans la célébrité et le photographe, ils ne vont pas faire grand-chose. » nan, ca risque d’être repousser et moi, je risque de ne pas voir la couleur du cachet qu’on m’avait promis pour ce remplacement sur le pouce. Là, ca m’emmerde d’autant plus. « Comment ça se fait que ce soit toi le photographe aujourd’hui. Voler la vie privée des célébrités ça ne rapporte plus assez d’argent ? Ou tu as décidé de t’acheter une conscience et voir que tu faisais un métier horrible ? » alors, chaque chose en son temps. Okay on allait être bloqué ensemble pendant encore… cinquante-huit minutes, mais est-ce que ça nous obligeait vraiment à avoir une conversation ? « tu poses trop de questions. » que je dis en allant me caller contre la paroi en métal, de l’autre côté – soit à un mètre cinquante d’elle. Me laissant glisser par terre, parce que j’allais pas faire semblant d’attendre que ca s’ouvre dans trois minutes. « Sache que j’ai des bons contacts. » à force d’aller dans les mêmes soirées qu’eux. « que j’ai aussi des indics. » oui, à force, fallait bien quelques taupes pour avoir des bons plans. Ca tombe pas du ciel et c’est pas un don de Dieu de savoir toujours être au bon endroit, au bon moment. « Et qu’on sait aussi reconnaitre mon travail. » que ça lui plaise au non. « ma conscience t'emmerde » j’aurai pu ajouter un – connasse. Mais, aller, le temps restant est encore terriblement long. « Mais, c’est foutu pour cette fois. Ils vont pas attendre. » ou quoi que… c’est surement prévu depuis des jours, tout est surement déjà en place, à vrai dire, c’est quoi une petite heure ? Ouais, j’en sais rien, si ca se trouve, ils perdent déjà patience. Par reflexe, je sors mon téléphone, aucune notification, aucun réseau, sans surprise. « Tu m’fais un sourire ? » que je dis en la visant avec l’objectif de mon smartphone. Le mode caméra est même pas enclenché.

 Harris devrait changer de disque. Elle ne m’aime pas, elle n’a aucune considération pour mon travail, elle a un melon gros comme une pastèque, se pense être au dessus de tous. Très bien, mais au bout d’un moment, elle a pas autre chose à dire ? Sa conscience professionnelle, je la prends et je me torche avec. Franchement, elle a tout à porter de main et ce serait sans doute pas la première fois qu’elle se ferait passer pour une Diva. Sauf que cette fois, elle y est pour rien, c’est pas de sa putain de faute si l’ascenseur est en panne. Ni la mienne. « T’as peur que j’te saute dessus, c’est ça ? » elle s’imagine quoi ? Que les lesbiennes ça me donne la trique ? Ca s’pourrait bien, mais pas dans son cas. Elle a rien à craindre, je m’approcherai pas d’elle. «  et je suis pas plus enchanté que toi. Mais on a pas l’choix, donc on peut arrêter d’être con l’un avec l’autre. » je parle surtout pour elle, mais aller, c’est gratos, j’me met dans le prix de groupe.
« Pour les contacts et les indics je veux bien te croire. Mais la reconnaissance de ton travail ? Laisse-moi rire. Si tu étais réellement doué de talent, tu ne prendrais pas les célébrités dans leur pire moment ou en train de faire leurs courses du samedi pour attirer un peu d’attention sur toi. Tu fais juste partie des loosers qui ont une passion pour la photo mais qui sont incapable d’en vivre avec un vrai métier mais seulement parce qu’on leur a dit qu’une actrice était en train de sniffer de la coke dans un bar. » donc, on repassera pour l’idée d’être moins con. On dirait bien qu’elle tient pas trop à sa vie, la Harris. Le problème, c’est qu’il y a surement des caméras qui nous on vu entrer ensemble dans cet ascenceur et que forcément quand un technicien viendra nous sortir de là, il pourrait voir un corps inerte allongé par terre, je serai le seul suspect. J’vais me contenter de lui répondre en lui offrant mon plus beau majeur. « T’es qu’une connasse. » oops, ca dérape un peu et puisque je suis un emmerdeur de première, autant pousser jusqu’au bout. Mon téléphone est mon meilleur ami dans ces cas là. Une photo de Heather qui fait la gueule dans un ascenseur en panne, pas sure que ça se vende très cher. «  de toutes façons, ça vaudra rien du tout. » je dis en plongeant à nouveau mon téléphone dans ma poche. « Ca m’emmerde autant que toi d’être là, je te répète. » parce qu’elle a pas l’air de bien saisir que j’y suis pour rien dans tout ça. « Tu veux faire une sieste, parce que ça risque d’être encore long. Et j’ai pas de jeu de carte pour passer l’temps. Ou on fait un shifumi ? » me voilà prêt à tendre mon poings pour dégainer un pierre-feuille-ciseau.

« Ne t’enflamme pas, ce n’est pas comme si tu n’avais pas été au premier rang pour savoir que ça ne serait pas possible pour toi. » la remarque m’arrache un sourire, oui, bon, elle mange pas de ce pain là, mais qui sait, en cas d’extreme urgence, d’apocalypse à venir, on est peut être prêt à remettre toutes ses convictions en questions non ? Oh, non, pas Heather Harris, elle, elle savait bien ce qu’elle voulait non ? Femme de caractère, elle savait bien me le faire savoir, à chaque fois qu’on se croisait. Elle avait une dent contre moi, ce qu’elle ne se rendait pas compte, c’est que peut être je l’avais aidé à faire un pas en avant dans sa vie non ? A quoi bon se cacher et faire une tonne de mystère ? C’est pour nourrir le mythe de la femme secrète ? Quand on est un personnage public, il faut savoir accepter que ses moindres secrets soient mis à mal non ? De quel secret parle-t-on ? Elle peut bien coucher avec qui elle veut, au final, c’est pas parce que ça attire l’œil de milliers, voir des millions de lecteur que ça rend l’information plus intéressante. Non, c’est jamais intéressant, mais ça rapporte toujours. Bon point pour moi.

Détendre l’atmosphère semblait être ce qu’il y avait de mieux à faire. On allait pas partir dans des confessions intimes à côté d’un interphone qui risquait d’entendre tout ce qu’on aurait à se dire. De toutes façons, on avait rien à se dire. Mais Heather semblait quand même se détendre, envoyant un baiser de sa main vers le smartphone entre ses mains. Encore un coup de com pour ses fans ? « Non merci je ne dors pas les ascenseurs. Mais pourquoi pas pour le jeu mais tu ne penses pas qu’il serait intéressant que le gagnant gagne un truc ? Manière de pimenter un petit peu le jeu. » Pimenter le jeu ? Un sourire étira mes lèvres, me redressant un peu contre la paroi froide de l’ascenseur. « Là, tu m’intéresse. » oh, je pourrais lui proposer qu’elle retire un vêtement à chaque fois qu’elle perd, mais elle m’enverra encore bouler. « Si tu perds, tu m’donnes les infos sur tes prochains événements. » là, ça devient intéressant. Ca m’évitera de perdre du temps à mener trop d’enquête pour savoir où aller et quand. Surtout qu’en ce moment, j’ai bien d’autres chats à fouetter. « Et si je perds, à toi de voir. » me voilà prêt à faire un shifumi dans cette foutu cage en acier. Quelle connerie. Maintenant, j’ai juste à espérer qu’elle joue le jeu et surtout, qu’on ai assez de temps pour aller jusqu’au bout avant que quelqu’un ne se décide à redémarrer l’appareil.

Me voilà à deux doigts de jouer à pierre feuille ciseau avec Harris. J’attendais de voir la proposition qu’elle me ferait si jamais, je perdais. « Deal et en échange si je gagne, les prochains évènements que je fais et où tu me vois, tu me laisses tranquille. » Ce serait sans doute trop difficile de ne pas aller titiller ses nerfs, ne serait-ce que le temps de cinq minutes mais franchement, s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir, quitte à perdre, ca me semblait être pas trop mal. Au moins, ma dignité était préservée. Et finalement, la sienne aussi. Ca manquait d’un peu de piment cette histoire, j’avais suffisamment de piquant dans ma vie en ce moment pour aller la supplier d’en rajouter une couche. « Deal. » que je finis par répondre, en tendant mon poing vers elle. Mon regard se plante dans le sien, comme persuadé que j’allais gagné. Je devais me souvenir de cette vidéo que j’avais vu passer il y a quelques semaines, expliquant comment ne jamais perdre à ce jeu mais définitivement, ma mémoire me fait défaut et j’allais jouer au bluff. J’aurai du demander la partie en trois manche, ca donne toujours le coup pour se rattraper et tromper l’adversaire. Trop tard.
J’annonce une feuille quand la Harris sort sa paire de ciseau. J’aurai du m’en douter. La voir pousser ce cri de joie me laisse vraiment perplexe quant à l’effet que lui provoque ma simple vision. « rien que ça ? » je lève les yeux au ciel, obligé d’admettre que j’étais quand même amusé, ce sourire qui s’affiche sur mon visage me trahie. « Tranquille pour la prochaine soirée, promis. » oh, bon, elle avait parlé de d’événement au pluriel non ? « Les deux prochaines, ok. » fallait être plus précise, bien fait pour elle. « Vous m’entendez ? » cette voix qui résonne à nouveau dans l’habitable, je m’approche de l’interphone. « Oui ?! » la femme à l’autre bout nous explique que le technicien allait intervenir d’ici les prochaines minutes et que l’ascenseur devrait être opérationnel très rapidement. « Amen ! et dire qu’à deux minutes, on aurait pu éviter ce jeu… t’as vraiment une bonne étoile, Harris ! » a deux minutes, j’aurai pu continuer à être sur son dos pour les prochains événements. « Va encore falloir me supporter pour le shooting, s’ils décident pas de tout annuler parce que madame a fait sa diva en se faisant désiré. » ok, c’est plus fort que moi. Et le photographe dans tout ça ? J’aurai qu’à dire que j’étais en bas, à attendre.
Les minutes passent et l’ascenseur semble se remettre à monter comme par magie pour laisser les portes s’ouvrir sur notre étage. « Après vous, Miss Harris, faudrait pas vous faire attendre encore plus ! »