20 août 2017. Elle a vingt-cinq ans aujourd’hui et, pour l’occasion, Zoya Lewis a décidé d’organiser une fête dans son appartement à Redcliffe. Elle a convié ses plus proches amis, ses frères aussi, même si elle aurait bien laissé Cameron sur le pas de la porte quand il lui a jeté des confettis à la figure et qu’elle est encore en train de se débattre avec certains, bien trop tenace, dans ses cheveux. Pour l’occasion, elle n’a pas manqué de revêtir une belle robe, une de celle qui lui a été offerte à la suite d’un défilé auquel elle a assisté et dont elle avait en charge de faire les photos de l’événement. Elle n’a pas lésiné sur la nourriture, dont une bonne partie a été réalisé par ses soins, peut-être un peu aidée par ce père qui est chef cuisinier, à la tête de son propre restaurant, et qui a tenu absolument à l’aider dans cette tâche. Peut-être espérait-t-il aussi une invitation pour jouer le chaperon durant la soirée, ce à quoi évidemment Zoya a décliné la proposition. La musique est pour le moment à un volume raisonnable alors qu’elle attrape une première bouteille de champagne et qu’elle sert un verre à tout le monde. Ils trinquent tous avant que des petits groupes ne se forment, les discussions allant bon train. Zoya va de groupes en groupes, heureuse de voir les personnes qui comptent le plus pour elle – oui oui, Cameron en fait partie malgré tout – présente dans la pièce. Il y a certaines personnes qu’elle aurait aimé présente, cependant, et même si la précision de l’événement a été donné au détour d’une conversation dans une innocence la plus totale, lesdites personnes ne sont pas là pour autant ce soir. Peut-être aurait-t-elle dû insister davantage ? Alors qu’elle discute avec Trent, voilà qu’elle voit débarquer Martin. Un grand sourire aux lèvres, elle s’excuse auprès de son meilleur ami et se dirige vers le jeune homme, un de ses bras prêt à passer autour de sa nuque pour l’étreinte « Hello, hands… ». Elle se stoppe alors dans son élan quand elle remarque une fille à ses côtés, à qui il tient la main. Zoya laisse tomber son bras le long du corps et son air change du tout au tout, son sourire disparaissant. « Bonsoir » fait-t-elle dans le plus grand des efforts à l’attention de l’inconnue qui l’accompagne, un mince sourire au coin des lèvres. « J’ignorais que tu venais accompagner » dit-t-elle, toujours avec ce sourire forcé, même si Martin reconnaitra sans problème sa jalousie habituelle.
Le quart de siècle, ça se fête et plutôt deux fois qu'une ! Encore plus lorsque c'est Zoya Lewis qui est à l'origine de cette soirée. Depuis mon arrivée en ville, aucun de nous n'a raté l'anniversaire de l'autre, si bien qu'au final je n'avais presque même pas besoin d'invitation pour venir aujourd'hui, ayant déjà prévu ma soirée depuis exactement un an. Ce qui n'était pas prévu, toutefois, c'était le fait que vienne accompagné. J'ai, l'espace de quelques secondes, hésité à proposer à Alice de se joindre à moi, mais au final, pourquoi pas ? C'est assez sérieux entre nous, donc autant que je la présente à Zoya, non ? C'est donc, en toute innocence, que je débarque chez elle, main d'Alice dans la mienne et large sourire sur les lèvres lorsque j'aperçois la jeune australienne.
J'allais accepter son accolade, lorsque son expression change du tout au tout. Se stoppant brusquement dans son mouvement, elle abaisse son bras et je remarque bien que son sourire se fait plus forcé lorsqu'elle s'adresse à Alice avec une froideur que je ne lui connais pas. Ma copine, elle, n'y voit que du feu et c'est avec un sourire vraiment sincère qu'elle lui tend la main « Tu dois être Zoya, non ? » dit-elle, enjoué «Je suis si heureuse d'enfin te rencontrer, Martin m'a tellement parlé de toi » glousse-t-elle alors que je passe main dans son dos et que j'hoche doucement la tête « Zoya, je te présent Alice.» la présentais-je «ça fait 6 mois qu'on est ensemble et je me suis dis qu'un jour ou l'autre je devrais faire les présentations. Du coup ...voilà»
Sans perdre mon sourire, je pose mon regard sur ma copine et m'approche d'elle «Tu vas nous chercher un truc à boire ma chérie, s'il te plaît ? » demandais-je. Celle-ci accepte en hochant la tête et je dépose un baiser sur sa tempe avant de la laisser partir. J'attends encore quelques instants qu'elle soit hors de porté avant de faire à nouveau face à Zoya «ça te tuerais d'être un peu plus gentille, hm ? » mon ton est bien moins enjoué et bien plus froid. «Alice c'est la personne la plus adorable que je connaisse, donc tu la laisse en dehors de tes problèmes, ok ? » En voilà une superbe façon de commencer une soirée, non ? A peine arrivée que déjà je gâche tout, alors que je viens tout juste d'arriver.
20 août 2017. « Tu dois être Zoya, non ? (…) Je suis si heureuse d’enfin te rencontrer, Martin m’a tellement parlé de toi ». Tiens donc, Martin a beaucoup parlé d’elle ? Cette remarque ne manque pas de faire sourire Zoya, plus d’un sourire qui se veut moqueur que sincèrement touché. Par politesse, la Lewis attrape sa main qu’elle lui tend pour la serrer « Je suis curieuse de savoir ce qu’il a bien pu te dire sur moi » Genre, est-ce qu’il lui a dit qu’ils s’envoyaient en l’air quand ils en avaient besoin et qu’ils n’avaient personne d’autre avec qui se consoler ou passer la nuit. Détail. « Zoya, je te présente Alice (…) ça fait 6 mois qu’on est ensemble et je me suis dit qu’un jour ou l’autre je devrais faire les présentations. Du coup… voilà ». La main d’Alice est toujours dans la sienne alors qu’elle arbore ce sourire toujours aussi forcé « Enchanté Alice ». Pour la crédibilité, on repassera très certainement.
« Tu vas nous chercher un truc à boire ma chérie, s’il te plait ? ». Elle se retient de feindre de vomir en entendant Martin surnommer Alice par ce stupide surnom. A la place, elle ajoute « Essaye le punch maison, il est délicieux. Et je ne dis pas ça parce que c’est moi qui l’aie fait ». Elle rit faussement, exagérément avant de retrouver son sérieux une fois la Alice disparu de leur champ de vision. « Ça te tuerais d’être un peu plus gentille, hm ? ». Elle prend un air faussement offusqué, portant sa main sur sa poitrine « Je le suis, je ne vois pas du tout pourquoi tu dis ça ». Elle grimace, levant les yeux en l’air, en faisant retomber son bras le long de son corps. « Alice c’est la personne la plus adorable que je connaisse, donc tu la laisse en dehors de tes problèmes, ok ? » « Ferme-la, Martin ! ». C’est sorti un peu trop vite certainement, montrant qu’il a visé juste alors que les personnes les plus proches d’eux se retournent, Zoya n’ayant pas murmuré ses mots « Tu aurais pu au moins avoir l’obligeance de me prévenir que tu venais accompagner. Je n’avais pas prévu qu’il y aurait une personne de plus ». Mauvaise foi, ce n’est pas la nourriture qui manquait, ni même l’alcool ou tout autre boisson. Non, c’était une simple excuse qu’elle trouvait pour justifier son comportement « Et d’ailleurs, je suis chez moi, donc si ça te plait pas, Murphy, prends la porte. Tu as su la prendre dans un sens, tu sauras la prendre dans l’autre ». Son regard est noir, son air renfrogné alors qu’elle croise ses bras sur sa poitrine, comme si elle attendait qu’il s’exécute.
Oui, évidemment que j'aurais pu dire quelque chose. Évidemment que j'aurais pu prévenir Zoya que je ne viendrais pas seul. Mais j'ai proposé à Alice de m'accompagner à la dernière minute, donc autant dire que je n'avais pas eu le temps de demander l'avis de mon amie. De toute manière, aurait-elle réellement dit non ? Je ne pense pas. Et puis elle nous connaît, ma spontanéité et moi, elle sait comme je suis et que je ne réfléchis pas toujours avant de prendre des décisions. Peut-elle réellement m'en vouloir ? Il faut croire que oui. Je la connais assez pour savoir à quel point son sourire et sa politesse sont forcées et jouées, je sais qu'elle n'est pas sincère. Fort heureusement, Alice, elle, n'y voit que du feu et c'est avec joie qu'elle s'en va, promettant à Zoya de nous faire goûter le punch de l'hôte.
Une fois que ma copine est partie, je me tourne vers la jeune femme qui me fait face et c'est sur un ton sec et froid que je lui intime de se tenir à carreau. Et c'est là que Zoya explose. Après m'avoir obligé à fermer ma gueule, elle continue en me disant que j'aurais au moins pu avoir l'obligeance de la prévenir avant de me dire que je peux très bien dégager de SA fête. «non, ça te ferait bien trop plaisir » dis-je en la toisant de haut en bas «Tu ne peux pas me faire croire que tu m'aurais interdit d'emmené Alice si je t'avais demandé avant, non ? » je relève légèrement le menton «C'est quoi ton problème ? T'es jalouse ou quoi ? » la commissure de mes lèvres se soulève légèrement «Tu peux me le dire si tu me veux pour toi seule hein » mon ton est ironique et moqueur tant je ne suis pas sérieux dans mes propos. Ou peut-être le suis-je de trop ? Peu importe.
«On passe tous les ans cette soirée là ensemble» reprenais-je «que je sois accompagné ou non, ça ne change rien, non ? Je ne suis pas du genre à oublier mes amitié pour une fille, tu sais » j'hoche les épaule en me reculant légèrement «après si VRAIMENT t'as pas envie qu'Alice et moi soyons dans tes pattes, tu peux le dire et on... » je me tais lorsque j'aperçois ma copine revenir vers nous «Hum, Zoya ? Les toilettes, elles sont où ? » qu'elle demande à l'hôte de la soirée en me fourant les deux gobelets dans les mains « au fond à droite, c'est écrit dessus» répondais-je à la place de mon amie. Avec un sourire la jeune femme tourne les talons et s'en va à l'endroit que j'ai indiqué. Dans un soupire, je tend un de gobelet à Zoya «Allez, on trinque à une bonne soirée quand même, ok ? » et mon regard se plonge dans celui de la jolie brune, me rappelant par la même occasion toutes les nuits que nous avons partagées, elle et moi. Et combien ces moments torrides emplies d'une certaine douceur me manque quand même cruellement. Alice est bien loin d'égaler Zoya, cela va de soit.
20 août 2017.« Non, ça te ferait bien trop plaisir » « Clear-ly », elle accentue bien chaque syllabe du mot, prononcée distinctement dans le but de bien souligner le fait que si Martin venait à reprendre la porte dans l’autre sens avec sa Alice, elle n’en serait qu’heureuse. Parce que ce soir, elle avait envie de tout sauf de voir le bonheur de couple plus stupide les uns que les autres, et encore moins celui de Martin et sa greluche « Tu ne peux pas me faire croire que tu m’aurais interdit d’emmener Alice si je t’avais demandé avant, non ? ». Sur ça, il marque un point en revanche. Zoya aurait été amère en apprenant qu’il venait accompagner mais elle n’aurait pas eu le toupet de lui dire qu’elle n’était pas la bienvenue. Elle lui aurait fait comprendre par des piques qu’elle se serait passée de sa présence, comme elle le fait actuellement. « Je n’aurais pas OSE te priver de ta chérie ». Elle reprend le surnom qu’il a utilisé à l’attention de sa petite amie quelques minutes plus tôt en accentuant encore une fois ce dernier mot qui manque de la faire vomir en le prononçant. « C’est quoi ton problème ? T’es jalouse ou quoi ? » « Pff » lance-t-elle en premier lieu, venant à croiser ses bras sur sa poitrine alors qu’elle détourne le regard vers les autres invités, sans réel intérêt « Tu peux me le dire si tu me veux pour toi seule hein » « Oh, Martin, désolé mais tu vas devoir te sortir de ton pétrin tout seul si tu estimes que la Alice n’est pas à la hauteur ». Et sur ces derniers mots, elle se désigne elle-même avec ses deux mains qu’elle fait vaciller de haut en bas avant d’ajouter « Ne compte pas sur moi pour te soulager, ce soir ». Elle joue et elle titille, elle le sait très bien, en est consciente, évoquant ces nuits de folie, nombreuses, qu’ils ont déjà passé ensemble et ce bien certain qu’ils se procurent indéniablement quand ils les passent ensemble. Zoya ne lui fera pas ce plaisir d’avouer qu’elle aurait aimé le voir seul ce soir pour qu’elle se sente moins pitoyable quand celui qu’elle attendait n’a pas daigné pointer le bout de son nez.
« On passe tous les ans cette soirée ensemble (…) que je sois accompagné ou non, ça ne change rien, non ? Je ne suis pas du genre à oublier mes amitiés pour une fille, tu sais ». A ça, Zoya arque un sourcil, montrant clairement son désaccord « après si VRAIMENT t’as pas envie qu’Alice et moi soyons dans tes pattes, tu peux le dire et on… ». Il s’interrompt soudain alors qu’elle a de nouveau les bras croisés et comprend rapidement que c’est parce que sa pimbêche approche « Hum, Zoya ? Les toilettes, elles sont où ? » « Au fond à droite, c’est écrit dessus ». La réponse est donnée à la va-vite, comme si Martin lui-même cherchait à se débarrasser de sa propre petite-amie au plus vite afin qu’ils se retrouvent seul à nouveau avec elle. Ce qui ne manque pas de faire rire silencieusement la Zoya qui ne bronche pas un mot, regardant à nouveau la Alice s’éloigner. « Allez, on trinque à une bonne soirée quand même, ok ? ». Il lui tend ce gobelet duquel elle décide de ne pas se saisir « Non ! ». Elle est catégorique et s’approche un peu plus de Martin pour ajouter « Toi et ta Alice pouvaient rester mais, hors de ma vue, Murphy ! Bonne soirée ! ». Et elle s’éloigne d’un pas décidé, empêchant Martin de la rattraper par le bras.
Une heure ou deux s’écoulent avant qu’elle ne soit encouragée par ses amis à souffler les bougies. Elle s’exécute, sourire aux lèvres, mais un sourire quelque peu forcé alors qu’elle s’empare d’une coupe de champagne après ça. La fête bat son plein et Zoya est malgré tout quelque peu en retrait, appuyée contre la rambarde des escaliers de son loft, tout en observant les invités du haut de ceux-ci. Ils s’agitent pour la plupart sur le rythme de la musique, d’autres discutent vivement entre eux. Une ambiance agréable, comme elle les aime mais pourtant, le cœur n’y est que moyennement ce soir… « Martin » décide de venir à sa rencontre, à nouveau « Tu ne t’es toujours pas étouffé avec les petits fours ? Dommage ». Elle est amère et ne s’en cache même plus alors qu’elle ne lui accorde pas un seul regard, porté sur son plus jeune frère qui, sous les effluves de l’alcool, s’agite dans tous les sens, ce qui ne manque pas de la faire rire légèrement en le regardant.
Qu'est-ce qu'elle est chiante Zoya. Une vraie teigne quand elle s'y met ! Sa réaction, son soupire et ses bras croisés me prouvent par eux même que la raison de son caractère de cochon soit plus sérieuse. Son ton est ironique lorsque ses yeux se lèvent au ciel, son soupire est moqueur lorsqu'elle me dit qu'elle n'aurait jamais osé me priver de celle que j'ai appelé ma chérie avant et son regard brille d'une lueur indéfinissable. Rage ? Tristesse ? Jalousie ? Je reste quelque peu perplexe face à elle, encore plus lorsqu'elle me dit que je vais devoir me sortir tout seul du pétrin dans lequel je me suis fourré dès fois qu'Alice ne serait pas à la hauteur. En disant cela, elle se désigne elle-même et j'avoue n'avoir qu'une seule envie : réduire la distance qui nous sépare, Zoya et moi, pour aller l'embrasser avec fougue et finir la soirée comme nous le faisons d'habitude, dans son lit.
Mais, frustrée comme elle est, Zoya n'accepte pas de trinquer avec moi et c'est, après m'avoir dit de ne pas me mêler à elle, qu'elle s'éloigne, me laissant seul, sur place avec deux verres. Dans un soupire, je secoue la tête puis souris doucement à Alice lorsque celle-ci revient vers moi et nous nous trouvons une place sur un canapé où je suis bien décidé à me mêler aux conversations des autres. C'est ainsi que passent quelques heures pendant lesquelles nous parlons et rigolons comme si nous passions la meilleures des soirées. Sauf que...non. Clairement, mon esprit est bien trop occupé par Zoya, je détestant vraiment ces moment où nous nous prenons la tête. En vrai, je regrette de plus en plus d'avoir emmené Alice, car au final, la photographe a raison : j'aurais au moins du la prévenir. Dans un soupire, je décide de me lever, indique à ma copine de rester ici, et me dirige vers l'autre bout du Loft où, sur une table, sont exposés les petits fours et autres mignardises.
Observant les plats, je suis surpris par la voix de Zoya qui m'interpelle, me demandant, avec ironie, si je ne me suis pas encore étouffé par les petits fours. Ignorant mon cœur qui s'emballe, je secoue la tête et lance un regard vers la jeune femme «Je cherche les truc vegan. En général c'est assez sec pour s'étouffer pour facilement» répondais-je avec la même ironie [color=darkgreen] «Mais comme y en a pas... »les épaules et me tourne vers la jeune femme [color=darkgreen] «... Je vais rester vivant un peu plus longtemps encore» prenant une gorgé de ma boisson, mon regard est toujours rivé sur Zoya, avant que je ne soupire « J'aime pas quand on se prend la tête comme ça» dis-je finalement en abaissant mon gobelet, le posant à mes côtés sur la table «On a toujours été là l'un pour l'autre. Depuis qu'on s'est rencontré en Inde, ça a toujours été toi et moi contre les autres...je suis désolé, j'aurais du te prévenir que j'emmenais Alice » Alice qui rigole fortement avec les autres hommes, Alice qui use de son charme devant moi, Alice qui semble dragué depuis tout à l'heure alors qu'elle se trouve à mes côtés. A la voir, là, dans le salon à taper la cuisse d'un inconnu après qu'il ait raconté la pire des blagues du monde, je me dis que j'ai vraiment fait la pire erreur de ma vie en l'emmenant avec moi.
20 août 2017.« Je cherche les trucs vegan. En général c’est assez sec pour s’étouffer plus facilement ». Zoya lève les yeux au ciel face à la débilité de sa remarque, alors qu’elle est toujours perchée sur son escalier, lui donnant ainsi un air supérieur et hautain – accentuée par ce regard qu’elle lui porte, il faut le reconnaitre. « Mais comme y en a pas (…) Je vais rester vivant un peu plus longtemps encore ». Elle pouffe légèrement de rire, ses épaules se soulevant doucement, alors que son regard quitte celui de Martin pour se tourner vers ses invités « Je vais prendre note pour la prochaine fois ». Mais peut-être que la prochaine fois elle ne prendra pas la peine de l’inviter surtout quand il lui fait la surprise de venir accompagner. En fait, ce n’est que de la fierté mal placée et de la jalousie qui l’est tout autant quand elle se retrouve bien seul le soir de son propre anniversaire. Elijah n’a pas daigné venir, n’a aucune nouvelle de lui – peut-être que si elle avait son portable sur elle à ce moment même, elle se serait rendue compte qu’il a essayé de la joindre et qu’il lui a même envoyé un mail pour s’excuser mais aussi lui faire le plus beau cadeau qu’il soit, malgré son absence – et c’est suffisant pour la rendre grincheux et de mauvaise foi en détestant tout ceux qui montre un peu trop leur bonheur ce soir. Zoya laisse échapper un soupir car elle est consciente qu’elle s’en prend injustement aux autres quand ils sont tous présents, uniquement pour elle.
« J’aime pas quand on se prend la tête comme ça ». Zoya pivote sa tête à nouveau vers Martin, trouvant son regard « On a toujours été là l’un pour l’autre. Depuis qu’on s’est rencontré en Inde, ça a toujours été toi et moi contre les autres… je suis désolé, j’aurais dû te prévenir que j’emmenais Alice ». Il semblerait que Martin tente d’apaiser les choses et cet effort qu’il fournit – alors qu’au final, il n’a rien à se reprocher – pousse ainsi Zoya à en faire de même. Il y a un bref instant d’hésitation avant qu’elle ne descende les deux/trois marches et viennent s’y assoir, invitant Martin à en faire de même « Et je suis désolé de m’être comportée comme une idiote, Martin » dit-t-elle alors qu’un fin sourire se dessine sur le coin de ses lèvres. « C’est normal que tu sois venue accompagné de ta petite-amie ». Cette fois, il n’y a pas d’amertume dans les mots prononcés « C’est juste que… ». Elle n’a pas parlé à beaucoup de cette relation, celle qu’elle a commencé avec lui, celle dont elle n’a surtout pas parlé à Martin encore « … je sors avec quelqu’un depuis quelques mois maintenant… ». Elle guette la réaction de Martin du coin de l’œil, sachant aussi qu’ils ont tous deux une relation particulière et qu’ils ont tendance – comme elle l’a fait elle-même des heures plus tôt – à avoir aussi des réactions démesurées quand l’un des deux est en couple. Zoya reconnait sa jalousie, une jalousie qui n’existe finalement que parce qu’elle souhaite certainement avoir toute l’attention sur elle… « Il m’a promis de venir ce soir… Mais comme tu peux le voir, il est aux abonnés absents ». Elle est déçue, ça s’entend et si elle ressentait de la colère contre le Walker tout à l’heure, elle semble plus apaisée désormais, la tristesse ayant pris le dessus, sûrement parce que -même si elle ne veut pas se l’avouer – elle ressent bien plus qu’elle ne le dit pour Elijah « Je m’en suis pris à toi injustement, j’étais jalouse de te voir avec … Alice alors que je me retrouve toute seule sans lui… ». Elle s’est arrêtée au milieu de la phrase parce qu’elle a remarqué cette Alice justement qui semble bien s’amuser et rigoler avec d’autres invités, hommes.
Est-ce réellement de l'amour que je ressens pour Alice ? Elle est cool, elle est gentille et je l'aime vraiment beaucoup. Mais là, face à Zoya, je doute vraiment de la sincérité de mes sentiments envers ma copine. Car rien ni personne ne m'a fait ressentir ce que l'hôte de la soirée est parvenue à me faire ressentir par le passé, et ce à plus d'une reprise. Alors, lorsque cette-dernière se trouve face à moi, je ne peux faire autrement que d'être des plus sincère possible et, sachant pertinemment qu'elle ne fera jamais le premier pas, je décide de le faire moi-même. C'est un réel soulagement qui me prend lorsqu'elle fini par s'excuser à son tour en me disant être désolée de s'être comporter comme une idiote. Répondant à son sourire je hausse les épaules comme pour dire que ce n'est pas grave car j'ai un peu l'habitude quand même, avant de la rejoindre pour m'installer à ses côtés lorsqu'elle s'assoit sur les escaliers.
Et là, le choc de la révélation. Elle est en couple. Lorsqu'elle m'annonce ça, je sens quelque chose se briser en moi tandis que mon cœur, lui, se sert. Hochant doucement la tête, je continue de l'écouter, apprenant que ça fait déjà quelques mois mais qu'il n'est pas venu aujourd'hui malgré sa promesse et avoue, en même temps qu'elle était jalouse d'Alice. Ou plutôt que je sois accompagné de mon amoureuse et pas elle. «Je suis désolé Zoya, sincèrement » je pose mon regard sur la jeune femme «J'aurais dû te prévenir que je viendrais accompagné, tu aurais au moins pu te préparer psychologiquement » je lui adresse un sourire sincèrement puis lance un coup d’œil vers Alice qui semble sincèrement s'amuser assise là, sur les genoux de Jeffrey. Pinçant les lèvres, le sentiment de trahison, qui est apparu en moi lors de l’aveu de mon amie, grandit un peu plus. «J'espère que ton copain à une bonne raison de ne pas être venu, sinon je le retrouve et je lui casse les dents parce qu'on fait pas souffrir Zoya Lewis »
Je lui enfonce gentiment mon coude dans les côtes pour essayer de la dérider un peu alors de reporter mon attention sur le buffet et de prendre une gorgé de ma boisson «Alors comme ça on est jalouse, hm ? Je le savais» le ton est ironique et beaucoup plus léger alors que j'observe la jeune homme du coin de l'oeil, sourire malicieux enjouant mes lèvres «Mais plus sérieusement... » je lance un coup d’œil vers le salon « Est-ce que ça te dérange si je pique une crise face à Alice, là, maintenant ? » ce ne sera qu'une excuse de plus pour essayer de retrouver les bras de Zoya. Peut-être pas aujourd'hui, mais demain ? Ou après demain ? Ou même dans une semaine. Je saurais être patient pour elle.
20 août 2017.« Je suis désolé Zoya, sincèrement ». En guise de réponse, la photographe se contente d’hausser les épaules. Elle ignore si Martin est réellement sincère quand elle sait aussi à quel point leur relation peut être ambigüe parfois. Cette jalousie qu’ils sont incapable de contenir, quand l’un des deux est en couple et qu’ainsi, ils ne peuvent plus se cajoler l’un l’autre. Mais cette fois, la jalousie de Zoya, en tout cas, n’est pas justifiée parce qu’elle voulait passer la nuit avec Martin. Non, cette fois, c’est différent. C’est différent parce qu’elle est amoureuse, c’est différent parce que, même si Elijah n’est pas là, et même si elle a des doutes sur l’avenir de ce couple qu’ils sont supposés construire, elle ne souhaite pas se venger de la sorte. Elle n’en a pas l’envie, elle ne pense qu’à lui à cet instant d’où son côté grognon. Ce qui la rend mal est de voir que Martin est physiquement avec sa petite-amie, quand elle se sent cruellement seule à cause de l’absence du Walker « J’aurais dû te prévenir que je viendrais accompagné, tu aurais au moins pu te préparer psychologiquement » « Ça n’aurait rien changé, Martin. Jusqu’au dernier moment, j’ai cru qu’il allait venir… » elle laisse échapper un soupir après avoir pris une gorgée de son verre « j’ai même encore espoir… » avoue-t-elle à demi-mot, un air triste venant à prendre encore plus place sur ses traits. « J’espère que ton copain à une bonne raison de ne pas être venu, sinon je le retrouve et je lui casse les dents parce qu’on fait pas souffrir Zoya Lewis ». La remarque ne manque pas de faire sourire Zoya, un petit rire s’échappe même d’entre ses lèvres alors qu’elle daigne trouver le regard de Martin « Je te le déconseille ». Parce que vu le sac de muscles que c’est, il est certain que Murphy ne fera jamais le poids face à Elijah. « Je sais me défendre toute seule ». Non pas qu’elle jouera des poings avec lui, mais dès l’instant où elle l’aura au bout du fil, elle ne manquera pas de lui balancer ses quatre vérités, quitte à se venger par les mots, quand lui la blesse par son absence « Et puis, ce serait dommage qu’il amoche un si joli minois ». Elle lui lance un clin d’œil, tente de conserver son sourire qui disparaît bien vite quand son regard retrouve le sol.
« Alors comme ça on est jalouse, hm ? Je le savais ». Elle lève les yeux au ciel, il la connaît parfaitement pour savoir que Zoya Lewis est TOUJOURS jalouse. Pour un rien, parfois juste par principe, comme si elle cherchait à honorer son titre de teigne que beaucoup lui attribue. Ou juste parce qu’elle est incapable de ne pas l’être quand elle voit ses proches heureux quand elle ne l’est pas… C’est finalement aussi beaucoup d’égoïsme de sa part, et le mot serait même ici, plus juste à être utilisé. « Mais plus sérieusement… Est-ce que ça te dérange si je pique une crise face à Alice, là, maintenant ? ». Zoya reporte alors son attention sur la petite-amie de Martin, et comprend alors pourquoi il lui pose une telle question. En effet, elle semble plutôt bien s’amuser avec un autre invité avec qui elle ne cesse de rire aux éclats « Et c’est moi la jalouse ? » ne peut-t-elle s’empêcher de lui dire, en souriant « Mais je t’en prie… enfin… en toute subtilité de préférence, ne vient pas à gâcher ma fête… » le toi aussi manque à passer la barrière de ses lèvres mais elle se retient de le faire. « Finalement… » elle le retient par le bras quand il s’apprête à y aller « Tu me fais confiance ? » lui demande-t-elle sans réellement attendre de réponses de sa part. Elle se lève, l’invite à rester là alors qu’elle se dirige vers Alice « Hey, Alice, je vois que tu as fait connaissance avec mon ami Jeffrey ». Zoya pousse la personne à côté de ce dernier, et s’assoit à ses côtés « Est-ce que tu es au courant que lui et Martin se connaissent depuis… aide mon Jeff’ … since, the middle school right ? ». On sent un certain malaise s’instaurer, ce qui n’empêche pas Zoya de poursuivre « C’est si remarquable que vous soyez encore si proches malgré les années. Et puis ne parlons pas de cette nana qui pensait qu’elle allait se mettre au travers de votre amitié. Vraiment, quand Martin m’a raconté cette histoire… ». Elle en fait des tonnes, Dek’ un peu plus loin, observe son manège et a cet air désespéré sur le visage. « Heureusement que vous vous êtes toujours dit : bros before hoes ». Zo’ donne un coup de coude à Jeffrey dans les côtes et se lève subitement « Alice, Martin aimerait te parler. Jeff’ vient, on va danser ». Elle ne lui laisse pas le choix, l’entraîne avec elle au milieu du salon et se met à danser en sa compagnie. Quant à Alice, elle vient rejoindre Martin qui est resté au niveau des escaliers du loft, afin qu’ils ne s’affichent pas devant tout le monde, au vu de la conversation que Martin souhaite avoir avec elle.
Je pince les lèvres en un sourire contrit lorsque Zoya me dit que ça n'aurait rien changé si je l'avais prévenu avant que je viendrais avec Alice. Elle me ferait presque un peu pitié à soupirer comme ça en disant qu'elle espère encore maintenant qu'Elijah ne débarque chez elle. Avec ironie, je lui dis espérer que cet homme ait une bonne raison pour ne pas être venu car je lui casserais bien les dents, mais Zoya ne semble pas comprendre ma blague, s'offusquant qu'elle sait encore se défendre. «Je sais Zoya » dis-je doucement «C'était une boutade, je suis contre la violence » dit celui qui flirt régulièrement avec le danger et qui sait pas se montrer pacifiste lors d'une manifestation ou d'une action pour le bien être animal.
Au final, le sujet retombe à nouveau vers ma copine qui semble un peu trop proche d'un pote à Zoya et je fini par demander à cette dernière si j'ai le droit de faire une scène ici, là, maintenant. L'hôte de la soirée m'intime de rester soft avant qu'elle ne se lève et me demande si je lui fais confiance. «euh...non, pas vr-... » ais-je tout juste le temps de dire que déjà mon amie s'est levée et se dirige vers le canapé. Je ne comprends pas ce qui se dit, je vois juste la jolie brune s'adresser à Alice qui, après quelques instants, fini par se lever pour se diriger vers moi.
« On y va ?» qu'elle me demande en s'approchant de moi. J'arque un sourcil, lance un coup d’œil vers Zoya qui est déjà sur la piste de danse puis reporte mon attention sur ma copine «Pourquoi … ? » demandais-je, intrigué «Ta copine là, elle est conne » j'hausse les sourcils surpris par la brusque violence des propos de la blonde et secoue la tête «Qu'est-ce qui s'est passé ? » « Elle m'a viré en me traitant de salope» s'offusque-t-elle ce à quoi je répond par un haussement d'épaules et un «Elle a raison » gardant mon regard fixé sur Alice «Pardon ? » elle me regarde, choquée «Ben t'es venue avec moi et tu fais des avances à Jeffrey, donc c'est normal qu'elle te traite de salope » «Mais pour qui tu te prends ?! » s'exclame-t-elle en se reculant d'un pas lorsque je me lève « Pour ton copain qui aimerait bien comprendre pourquoi tu vas drguer quelqu'un d'autre dès que j'ai le dos tourner» elle ouvre la bouche comme pour dire quelque chose mais pour toute réponse elle m'envoie le contenu de son gobelet dans la figure « Va te faire foutre Martin !» aboie-t-elle encore alors qu'elle se détourne, passant devant les autres qui se sont arrêté de danser et qui la suive du regard.
Secouant la tête, je me passe une main sur le visage pour essuyer au maximum ce que je suppose être du whisky coca qui dégouline de mes cheveux sur mes habits. Je m'approche ensuite de la table et attrape une serviette au moment même où je me rends compte du silence qui s'est brusquement posé sur le loft «C'est bon, continuez de danser » lançais-je en me dirigeant vers le couloir. En passant à côté de Zoya je lui adresse un rapide clin d'oeil complice avant de refermer la porte de la salle de bain derrière moi. Dans un soupire, je retire ma chemise et mon t-shirt que je passe sous l'eau afin de ne surtout pas risquer que la boisson ne les tâches et les gâches.
20 août 2017. « Je sais Zoya (…) C’était une boutade, je suis contre la violence ». Alors ça, elle n’en croit pas un mot et c’est pour cette raison qu’elle a ce sourire amusé au bout des lèvres. Elle sait qu’au fond de lui il aimerait sûrement refaire le portrait du petit-ami de Zoya mais il n’en aura pas l’occasion puisque celui-ci n’a, de toute évidence, pas l’intention de se pointer ce soir. En revanche, la petite-amie de Martin, elle, semble prendre du bon temps et si Martin tient à avoir une petite discussion avec elle, c’est finalement Zoya qui décide d’aller à sa rencontre d’abord « euh… non, pas vr- » Evidemment, c’est trop tard, elle est déjà partie en direction d’Alice pour lui faire comprendre que son comportement est quelque peu douteux et s’empare de Jeffrey qu’elle entraîne sur la piste de danse pour que cette Alice aille voir Martin et qu’ils aient la conversation qu’il se doit.
Zoya est donc sur la piste de danse pendant ce laps de temps, n’accordant pas vraiment d’importance à ce qu’ils se trament. Elle danse avec Jeffrey qui a un sourire ébahi sur les lèvres du fait de danser avec la photographe « Merci de m’avoir invité, Zo’… Je peux t’aider à ranger une fois que tout le monde sera parti ». Uhm, elle le voit venir de loin et c’est pour cette raison qu’en pensant ses bras autour de son cou, sourire amusé au bout des lèvres elle dit « T’emballes pas Jef’ ». Qu’il ne s’imagine pas qu’il va pouvoir la mettre dans son lit – ou à l’occurrence là le sien vu qu’ils sont chez elle – alors qu’elle ne pense qu’à Elijah, ce soir. Et alors qu’il s’apprêtait à répliquer, voilà qu’un « Va te faire foutre Martin ! » vient battre l’air, au point que tout le monde s’arrête de danser pour porter son attention sur Alice et un Martin détrempé. La jeune femme quitte l’appartement comme une furie, si bien que tout le monde reporte son regard sur le globe-trotter « C’est bon, continuez de danser ». Zoya le suit du regard et alors qu’il passe à proximité, il a un clin d’œil complice à son égard ce qui lui fait arquer un sourcil.
Zoya ne prend pas la peine de frapper à la porte puisque, techniquement et jusqu’à preuve du contraire, elle est chez elle. Elle tombe avec Martin qui tente du mieux qu’il peut d’enlever les tâches sur sa chemise. « Tiens » fait-t-elle alors qu’elle ouvre un placard pour sortir un petit savon pour qu’il puisse frotter sur la tâche en question « Comment la situation a pu se retourner contre toi ? » fait-t-elle d’un air moqueur alors qu’elle s’assoit sur le rebord de la baignoire. « C’est plutôt toi qui aurais dû lui balancer ce verre à la figure », au vu de son comportement, elle l’aurait mérité « Qu’est-ce que tu lui as dit pour l’énerver à ce point ? ».
Je ne pensais sincèrement pas que cette soirée se finirait comme cela. En arrivant quelques heures plus tôt au bras d'Alice, je pensais que nous quitterions aussi ensemble. Sauf que c'était sans compter sur la jeune femme qui fait un peu trop son charme et qui apparaît extrêmement susceptible. Au final, ça m'arrange un petit peu, car au moins je n'aurais pas à briser de cœur et autant qu'on se sépare, elle et moi, avant qu'on ne s'attache trop l'un à l'autre. Dans l'action je me retrouve asperger par un mélange de whisky et coca qui appartenait à Alice avant qu'elle ne décide de jouer la drama queen est quitter la fête. Je l'observe quelques instants encore avant d'aller me cacher dans la salle de bain où je retire mon t-shirt et ma chemise pour essayer de sauver au maximum mes habits avant que le liquide ne se mette à trop coller.
Il ne faut même pas cinq minutes de plus avant que la porte ne s'ouvre à nouveau et que Zoya fasse son apparition. Après m'avoir filé un petit savon avec lequel le nettoyage se fera plus facilement, elle s'installe sur le rebord de la baignoire et me demande ce qui s'est passé, se demandant à haute voix comment la situation a bien pu se retourner contre moi et s'interrogeant sur ce que j'ai bien pu lui dire «ce que TU lui as dit plutôt » la corrigeais-je en me tournant vers mon amie, pointant le savon dégoulinant sur elle «D'après elle, tu l'aurais traité de sale pute. » haussais-je les épaules, sourire amusé et moqueur sur les lèvres, en me retournant pour frotter à nouveau mon t-shirt « Je lui ai dit que c'est l'image qu'elle reflète en flirtant avec Jeff alors qu'elle est couple.» j'hausse les épaules et allume l'eau pour rincer le vêtement «ça ne lui a pas plut et du coup elle a prit la mouche, m'a dit de me faire foutre et m'a balancer son whisky coca à la gueule » j'éteins à nouveau l'eau et essors fermement le t-shirt avant de le poser sur le radiateur « C'est pas une grande perte je crois» haussais-je les épaules alors que j'attrape ma chemise avant de me tourner vers Zoya «Enfin bon...»
Déposant le vêtement sur le lavabo, je fini par m'avancer vers la jeune femme et me placer devant elle. Je l'observe avec un sourire alors que ma main gauche vient caresser son épaule et remonter le long de sa nuque avant de se poser sur sa joue. Alors que mon regard se plonge dans le sien, je brûle d'envie de l'embrasser et de réellement finir la soirée comme nous la finissons chaque année, mais ma conscience se rappelle à moi et je ne peux décemment pas être la personne avec qui elle tromperait son copain. Alors, avec un sourire d'excuse, je laisse échapper un petit soupire et retourne au niveau du lavabo pour nettoyer ma chemise «T'as des nouvelles d'Elijah ? » demandais-je en grimaçant, tant ce nom semble écorcher mes cordes vocales lorsque je le prononce. Je ne le connais pas et pourtant je le déteste déjà sans apparentes raisons.
20 août 2017. «Ce que TU lui as dit plutôt ». Zoya arque un sourcil alors qu’elle semble être fautive de quelque chose. Même si elle a été à la rencontre d’Alice, effectivement, elle estime avoir été soft avec elle. «D'après elle, tu l'aurais traité de sale pute. ». Elle écarquille grandement les yeux « J’ai jamais dit ça ! ». Ok, elle a peut-être dit bros before hoes mais ça ne lui était pas directement adressé. Si elle s’est sentie visée… c’est pas sa faute – bon oui clairement elle le pensait. « Je lui ai dit que c'est l'image qu'elle reflète en flirtant avec Jeff alors qu'elle est couple.» Martin visiblement partage son avis et si effectivement il a donné raison aux mots de Zoya, elle comprend que la Alice l’ai très mal pris – sorry not sorry comme on dit « ça ne lui a pas plut et du coup elle a prit la mouche, m'a dit de me faire foutre et m'a balancer son whisky coca à la gueule » Zoya grimace à nouveau, adoptant un air désolé « i’m sorry for you » ou pour elle, ça dépend des points de vue. « C'est pas une grande perte je crois (…) Enfin bon...». Malgré tout, Zoya est désolée pour Martin qui semblait pourtant tenir à cette Alice. Peut-être parviendrait-t-il à se rabibocher, tout du moins si sa – ex – petite-amie reconnaissait ses torts ?
Et comme Alice n’est plus dans les environs, Zoya s’attendait forcément à ce que Martin agisse de la sorte. Il s’approche d’elle alors qu’elle est toujours assise sur le rebord de la baignoire et vient à remonter sa main le long de son épaule, puis de sa nuque et enfin de sa joue. « Martin… » elle susurre alors d’un ton désolé alors que leurs regards se croisent. Il comprend qu’elle ne craquera pas cette fois, qu’elle ne se perdra pas dans ses bras comme elle a pu le faire à plusieurs reprises. Parce que son cœur et son esprit sont ailleurs et ça depuis quelques mois déjà. Et même si elle est déçue et en colère d’Elijah, jamais elle ne lui ferait payer son absence de la sorte «T'as des nouvelles d'Elijah ? ». Elle tourne tristement sa tête de gauche à droite « Non… je n’ai même pas regardé mon téléphone à vrai dire » téléphone dont elle ignore d’ailleurs où il se trouve et peut-être que c’est mieux ainsi quand elle a peur qu’il ne se soit même pas donné la peine de la prévenir qu’il ne viendrait pas. On vient à tambouriner lourdement à la porte ce qui fait quitter le regard de Zoya, initialement porté sur le sol, vers la porte « Zo’ ouvre ! ». Elle plisse les sourcils et se lèvent alors pour ouvrir la porte à son frère « Qu’est-ce qui t’arrives le débile, t’a mangé quelque chose qui ne passe pas ? Ou qui passe trop vite justement ? » elle se tient à la porte, l’air moqueur alors qu’elle voit son frère la fusiller du regard « Ta gueule et dégage de là ». Elle rit alors qu’elle attrape Martin par la main pou quitter la salle de bain et laisser le champ libre à son frère, visiblement victime de désagréments intestinaux. Après ce petit fou rire, Martin et Zoya finissent par rejoindre des amis sur la piste de danse.
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