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 (Amelyn #60) Saint and sinners

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #60) Saint and sinners 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #60) Saint and sinners 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #60) Saint and sinners 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #60) Saint and sinners 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #60) Saint and sinners 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #60) Saint and sinners 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #60) Saint and sinners Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #60) Saint and sinners 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyDim 21 Nov 2021 - 20:29


saints and sinners
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #60) Saint and sinners 873483867

« Raelyn, je te cherchais. Il y a une femme assez spéciale à l’entrée qui ne respecte pas le dress code… » Interpellée par l’un des agents de sécurité de l’Octopus, je fronce les sourcils en me demandant pourquoi tout cela me concerne. N’est-il pas en capacité de faire respecter le dress code ? Pourquoi a-t-on besoin de moi pour un problème qui n’en est pas un, puisque faire le tri dans les allers et venues est le cœur du job pour lequel nous le payons ? « Elle dit qu’Amos est son fils. Mais je le trouve pas, tu l’as vu dans le coin ? » Un coup d'œil à ma montre me confirme que mon complice est certainement dans le bureau à l’heure qu’il est et que, lorsque la porte est close, il n’existe que peu d'employés qui se permettent de nous déranger.

La mère d’Amos. Qu’est ce que Margaret Taylor peut bien faire ici, aussi loin de chez elle et dans un endroit où elle doit être tout sauf un poisson dans l’eau ? « Garde là à l’entrée le temps que j’arrive. Je m’en occupe. » Je lui fais signe qu’il peut disposer et, plutôt que de prendre le chemin des portes d’entrée du casino, je me dirige vers l’étage en espérant y débusquer mon compagnon et à présent fiancé. Je n’ai pas l’intention d’affronter sa mère seule : non pas que je ne sois pas de taille, je ne suis surtout pas d’humeur. Si elle avait été quelqu’un d’autre, j’aurais remis les pendules à l’heure depuis longtemps et ce n’est que par respect pour son fils que je n’en fais rien. Leur relation reste une énigme pour moi qui n’ait jamais été proche de ma génitrice, ou elle l’était en tout cas il y a quelques mois encore. Micah n’est même pas encore venue au monde que je comprends, puisque je sais que pour ce petit être vulnérable, je serai prête à sortir les crocs.

C’est donc avec mon conjoint que je compte affronter la matriarche du clan Taylor, puisque c’est avec lui qu’elle doit avoir une discussion. J’ose espérer qu’elle est là pour lui présenter des excuses après la débâcle de l’anniversaire de son mari, sans quoi je me ferais un plaisir de l’escorter moi même jusqu’à la sortie. Je ne tolérerais pas qu’elle insulte mon amant, et encore moins aujourd’hui. Demain est l’anniversaire funeste du jour où Sofia a été retrouvée morte dans son appartement d’étudiante. Je sais pour l’avoir vécu à ses côtés et parce que je suis empathique lorsqu’il est question de lui - et uniquement dans ce cas là - que c’est un jour compliqué pour lui et que de nouveaux reproches de sa mère lui feraient du mal. Toutefois, même si Maggie Taylor n’est qu’une harpie à mes yeux, j’ose espérer que si elle a fait le chemin jusqu’à Brisbane aujourd’hui ce n’est pas un hasard : c’est qu’elle espérer enterrer la hache de guerre avec son fils et je n’ai pas l’intention de me mettre en travers de leur relation : je ne désire simplement pas y prendre part, pas après avoir été insultée à plus d’une reprise pour le seul crime de partager la vie de son fils et de ne pas correspondre à ses standard de dévote. « Amos ? » Je passe la tête par l’ouverture du bureau et j’attrape son regard au vol. « Il y a quelqu’un pour toi à l’entrée. » Quelqu’un qu’il vaut mieux ne pas faire attendre au risque qu’elle fasse un scandale et passe pour une cinglée aux yeux de notre clientèle. « Je pense que tu devrais venir. » Et j’ai l’intention de l’accompagner.

Dans le couloir, ma main glisse dans la sienne et je lui jette un regard en coin. Mes doigts se resserrent un peu plus autour des siens et je me penche vers lui pour chuchoter. « Si elle ne sait pas garder son calme, tu n’as qu’un mot à dire et je la mets à la porte. » Je me fiche bien de porter le chapeau pour nous deux : je sais que je ne trouverai certainement jamais grâce aux yeux de sa mère et je m’en fiche pas mal. Il est mon univers et si les Taylors sont sa famille, moi je n’ai besoin que de lui et de l’enfant que je porte. Déjà, la voix agaçante de la septuagénaire me parvient aux oreilles et je coule un regard en direction de mon amant, un sourire pincé sur les lèvres. « Amos, c’est moi ! Seigneur puisque je vous dis qu’il s’agit de mon fils. » Dieu qu’elle détonne, la dévote, dans un environnement comme le casino où se côtoient faste et débauche. Elle semble avoir peur de toucher quoi que ce soit, par crainte de salir son âme, certainement. Moi, en guise de salutation, je lui adresse un signe de la tête poli avant de poser une main sur mon ventre, et d'enrouler mon bras libre autour de celui du brun. « Ton frère m’a déposée ici. Il m’a dit que je pourrais t’y trouver, que les lieux t'appartiennent… » Elle semble surprise, désappointée ou mal à l’aise, je ne sais pas exactement lequel des trois. « Zach m’a aussi dit que vous étiez fiancés toi et… Toi et Raelyn. » Toi et la sorcière est certainement le terme qu’elle cherchait, et les félicitations qu’elle nous adressent semblent lui brûler les lèvres. « Félicitations à tous les deux… Et oh, le bébé… » Elle pose ses yeux sur mon ventre à présent franchement arrondis, et je sens que, si elle me désapprouve toujours autant, elle brûle d’envie de poser une main sur mon abdomen. Elle s’abstient de le faire, et je crois qu’il vaut mieux pour tout le monde. Moi, je tourne ma tête en direction de mon compagnon, prenant les devants. « Les salons privés ? » Nous pouvons, s’il le souhaite, déplacer cette conversation dans un endroit plus intime. Je peux aussi renvoyer l’intruse de la bourgade d’où elle vient, pour toutes ces choses, Amos n’a qu’un mot à dire : je lui rends les rênes de cette conversation.






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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyJeu 25 Nov 2021 - 14:59





SAINTS AND SINNERS
Amelyn 60  (Amelyn #60) Saint and sinners 2523491165

@RAELYN BLACKWELL

Vider le bar du loft et du catamaran pour ne garder que la bouteille de secours, ça m’a paru facile. Je n’étais pas seul. Rae s’y est attelée avec moi et elle a veillé à jalonner cette épreuve de trait d’esprit et d’élan de tendresse. Elle l’a muée en un exercice coercible durant quelques heures au cours desquels j’ai alimenté l’illusion d’être libre. L’alcool est une prison, ma prison. Elle l’est au même titre que l’héroïne l’aura été pour Sofia et la cocaïne pour Raelyn. Durant ces rares instants où je philosophe, j’entrevois que ma propre mère et mon ex-femme sont elles-aussi aliénée à leur foi au Christ. Sauf que j’ai très vite déchanté. Dès qu’une contrariété - généralement, elles sont liées au casino - qui m’arrive aux oreilles, je suis pris d’un regain d’envie et d’une violente envie d’exploser. Ma colère, celle que je n’ai pas guérie par la mort de Steven semble décidée à me coller à la peau ad vitam aeternam. Elle n’a jamais été plus vivace que depuis mon abstinence et j’en suis surpris. Pendant des années, j’ai pensé noyer mon chagrin et ma culpabilité. Mes émotions étaient toutefois plus subtiles et c’est un combat quotidien de maintenir les lions affamés de mon ire derrière les verrous de la cage qui me préserve de la folie. Comme si cet émoi n’était pas suffisant, il est jumelé à des maux physiques tels que les tremblements, la fièvre, les palpitations, la résurgence de mes cauchemars et de mes angoisses. C’est compliqué, vraiment. J’ai bien tenté de compenser par le sexe, mais je m’en suis trouvé dégueulasse en me regardant dans le miroir. Rae n’est pas un déversoir pour mes plus moches sensations. Dès lors, j’ai ralenti et j’ai cherché d’autres solutions pour calmer mes nerfs et ne jamais choisir ma complice comme punching ball. Je m’efforce de contenir ma rage et, parfois, je paie l’addition en hurlant, mon poing serré dans ma bouche, pour étouffer mon cri de rage et de détresse. J’éclate toujours seul, dans le bureau du casino, et ce, pour deux raisons. La première découle de ce qu’il serait mauvais pour cette fin de grossesse d’alarmer ma future épouse. La seconde, c’est que cette salle de jeu est l’antre du Diable. Tout pue l’alcool dans cette maison de déperdition. Les tables sont chargées de verres à demi-remplis. Les clients traînent derrière leur baskets les effluves des bouteilles hors de prix que nous leur offrons moyennant le rein pour les pauvres et les yeux de leur tête pour les endettés non assumés. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis imaginé abandonner tant mes démons sont voraces. Dans ces cas-là, je me convainc qu’il n’y aurait aucun mal à les laisser me grignoter si j’arrête avant qu’ils ne me dévorent. Malheureusement, je ne suis pas certain d’avoir bien borné mon chemin. Où est-elle la limite entre un verre et une bouteille ? Où se situe la frontière entre une bière dans l’après-midi et me finir au whisky une fois rentré ? Toutes ces questions me dépassent si bien que je travaille moins que je ne fais semblant. Penchés sur mes papiers, les lettres prennent la forme des logos de marques de brasseurs ou de maître du malt. Quelquefois, elles deviennent liquides et tournent autour de mes yeux - ou de ma tête, je frôle délire de dessin animés - au point de me persuader qu’ouvrir la bouche règlement mon problème : des gorgées me tomberaient toute chaudes au fond du gosier. «Hmmm» fut tout ce que j’ai réussi à prononcer de plus ou moins intelligible, autrement dit : j’ai ton attention. J’ai même tourné mes traits affadis dans sa direction. Je ne vais pas bien. Je ne lui dissimule pas cependant. Promesse ou non, le souhaiter très fort ne fonctionnerait pas. J’avance comme un pantin sans même chercher à connaître l’identité de ce “quelqu’un” qui m’attend à l’entrée, cet “intrus” qu’elle juge bon que je rencontre urgemment.  

Ai-je cru qu’il s’agissait de Sarah ? Au ton alarmiste de mon associée à tout point de vue, je me le suis figuré et, pour être pleinement honnête, j’aurais aimé. Elle aurait fait une victime appréciable à ma colère. Je l’aurais déversée sur elle avec un malin plaisir et, pour quelques jours seulement, j’aurais reconstruit cette aberration qui prétend que “j’ai tout sous contrôle”. Pas de chance pour moi : je tombe nez à nez avec ma mère et, si j’ai d’abord écarquillé de grands yeux ronds - je n’ai pipé mot -, mon cœur s’est aussitôt arrêté une fois passé l'effarement. Que fait-elle là, exactement ? Pourquoi s’est-elle déplacée si loin de Kilcoy ? Pourquoi n’est-elle pas chez Chad ou chez Liam ? Est-elle venue pour me chercher des noises sous prétexte que je n’ai pas remis les pieds au ranch depuis notre altercation ? Depuis qu’elle a insulté au vu et au su de tous et Raelyn et Micah ? «Le plus difficile, ce sera de me faire garder le mien.» ai-je confié à ma douce prête à intervenir pour me sauver des conséquences d’un esclandre sur mon lieu de travail. Prend-elle le pouls de tout ce dont je suis sincère ? Réalise-t-elle mes efforts quotidiens pour ne pas éclater plus vite qu’une bulle de savon ? Quant à Maggie Taylor, lit-elle sur mon visage que je ne suis pas prompt à supporter ses leçons de morale ? Je ne l’exclus pas ou pas encore. Je ne jurerais pas que je chemine dans sa direction avec la sérénité d’un pape. Ma nervosité est palpable sans quoi Raelyn ne s’accrocherait pas à mon bras pour révéler notre vérité : nous sommes une équipe. Je ne songerais pas non plus que le caillou qu’elle porte à son doigt agresse la rétine de ma mère. «Bonsoir.» lui ai-je lancé, méfiant et soucieux de rectifier son propos : «Pas à moi, à nous.» C’est important : non pas pour l’égo de ma dulcinée, mais pour épingler dans le cerveau de la matriarche que Raelyn et moi sommes l’archétype du couple heureux et aimant. Nous n’avons rien d’une passade et elle n’est pas tocade. «Et effectivement, nous sommes fiancés puisque j’ai DI-VOR-CE, il y a un bout de temps maintenant.» J’ai insisté sur chaque syllabe de ce mot blasphématoire pour ses fragiles oreilles de protestantes.

Suis-je en train d’amorcer une bombe ? Est-ce l’impression de Raelyn ? Est-ce pour cette raison qu’elle propose presque soudainement et sur un ton qui me rappelle l’urgence que les salons privés seront plus appropriés ? Peut-être. A nouveau, elle prend les devants. Elle nous y guide et, tandis que j’invite par respect mon aînée à imiter mon couple - d’un geste je lui propose de s’asseoir -, je tranche dans le vif de la conversation d’une phrase : «Pourquoi es- tu là ? » et je mets à mal d’un ordre à un serveur. J’ai commandé un double, pour moi et, bien que j’espère ne pas y toucher, j’adresse déjà à Raelyn mes excuses pour cette faiblesse. «Je voulais… que nous discutions. Je voudrais pouvoir revenir sur ce que je t’ai dit mais...» Mal à l’aise, elle a posé le regard sur le ventre enflé de sa future belle-fille et, d’instinct, j’ai mis le “hola”. «Tu peux parler devant elle. Elle sait ce que tu penses d’elle : que c’est une créature du diable, que Sarah est fabuleuse et qu’elle ne lui arrivera jamais à la cheville.» Mes coudes posés sur mes cuisses, je me suis rapproché et j’ai renchéri : « Regarde-moi. Est-ce que tu as l’impression que Sarah a fait pour moi le quart de ce que Raelyn a fait pour moi ? Est-ce que tu crois vraiment que c’était le mariage qu’il me fallait alors que je ne l’ai pas choisi ? Est-ce que tu crois vraiment que j’étais heureux ? Assez pour que tu traites celle que j’ai vraiment choisie comme si c’était la pire des personnes qui soit ? Ou la mère de ta future petite-fille, si c’est plus clair pour toi.» Je l’ai toisée en espérant une réponse constructive. Elle a simplement bégayé parce que c’est difficile, pour un Taylor, de dire pardon. «J’aimerais faire partie de sa vie moi aussi.» Très bien ! Dans ce cas, ne sait-elle pas ce qui lui reste à faire ? A son tour de se jeter dans le vide, sans filet, à la différence que je ne suis pas maître de la clémence dans cette pièce. «Je ne voulais pas te faire du mal.» a-t-elle tout de même tenté pour se confronter à une œillade qui dit : essaie encore. A mon sens, c'est moins de moi dont il est question que de Raelyn elle-même.

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Raelyn Blackwell
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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyJeu 25 Nov 2021 - 17:24


saints and sinners
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #60) Saint and sinners 873483867

Je suis surprise qu’Amos se laisse guider à travers les couloirs de l’établissement sans m’interroger sur l’identité du visiteur. L’a-t-il devinée ? Si j’en doute, sa réaction lorsqu’il aperçoit la silhouette de sa mère me confirme : il est tout aussi surpris que moi de la voir à plus de cent kilomètres de sa ferme, celle que nous avons quitté dans les cri - du côté d’Amos - et les larmes - du côté de Maggie Taylor. « Le plus difficile, ce sera de me faire garder le mien. » Je raffermis légèrement ma prise sur ses doigts comme pour lui dire ”tu n’as pas à t’en faire, je suis là pour te servir de ligne de survie.” et je glisse un regard appuyé dans sa direction.

Ces derniers temps, Amos est à cran et il faudrait être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Il ne me le cache plus, il ne s’isole plus sous prétexte de me protéger de ses blessures mais je sais que chaque jour passé sans boire une goutte d’alcool est plus compliqué pour lui que le précédent. Je sais aussi qu’il n’en est pas encore au stade du sevrage complet et brutal : il lui arrive encore de faire appel à ses vieux amis, lorsqu’il n’arrive pas à gérer le manque, puisque c’est bien de ça qu’il est question. Il n’est pas aussi spectaculaire que celui induit par le sevrage de cocaïne - je n’ai pas envie de repenser à ces nombreux jours où il m’a tenu les cheveux pendant que je vomissais mes tripes - mais il n’en reste pas moins impressionnant. Le soir, lorsqu’il me serre dans ses bras, je le sens fébrile. Je sens ses tremblements comme la chaleur parfois anormale de son front. Je ne peux rien faire de plus que de lui souffler à l’oreille que je suis là, de caresser ses joues, son front et sa nuque et de lui apporter un linge frais et un anti-inflammatoire lorsque sa fièvre devient trop impressionnante. Je ne suis ni médecin, ni spécialiste de la désintoxication : moi-même, j’ai été éloignée de mon poison de façon plus radicale. Si je me refuse à l’enfermer sur un bâteau ou au loft - il se sentirait dépouillé de toute virilité - je m’efforce de reproduire les gestes qu’il a fait pour moi : lui faire couler un bain lorsque ses muscles se contractent sans raison apparente, masser ses épaules en y parsemant des baisers lorsque c’est de ma présence que je sens qu’il a le plus besoin et, aussi, lui laisse de l’espace et me retirer, lors de ces accès de colère qu’il a besoin d’avoir en privé, pour son amour propre et sa dignité.

Je suis son médicament, il me l’a déjà soufflé à l’oreille dans nos plus beaux moments et, ces derniers temps et aujourd’hui encore alors que nous cheminons vers sa mère, je m’efforce de l’être pour lui, pour notre couple, au nom de notre amour et de notre petite fille à naître. Je ne lâche sa main que pour m'accrocher à son bras. « Elle ne peut pas me blesser, souviens-en-toi. » Parce qu’il n’y a qu’une seule personne qui importe pour moi, bientôt deux. Je tolèrerais sa mère s’il le désire, mais jamais ses considérations ne deviendront des préoccupations pour moi. En revanche, je sais qu’elle le blesse lui mais je n’ai pas de prise là dessus : je ne peux que le rassurer me concernant, le soulager de cette culpabilité.

Le salut qu’il adresse à la septuagénaire est glacial. Je me garde de faire le moindre commentaire ou de saluer moi aussi sa mère : je le laisse maître de la conversation, prête à intervenir s’il le désire ou s’il a besoin d’un garde fou. « Pas à moi, à nous. » L’Octopus nous appartient à tous les deux et la précision m’arrache un sourire. Si le sujet fut autrefois source de tension entre nous - plus à cause des financements que de la finalité - aujourd’hui il n’en est rien et nous n’avons jamais affiché un front aussi uni. « Et effectivement, nous sommes fiancés puisque j’ai divorcé, il y a un bout de temps maintenant. » Il appuie sur chaque syllabe pour rappeler que son premier mariage est dissous et ce, depuis presque un an. Sarah n’est plus qu’un lointain souvenir que Maggie Taylor aime trop rappeler à nous, alors qu’elle n’est pas la bienvenue. Moi, j’aurais préféré qu’elle disparaisse de la surface de la terre. Pour Amos, j’ai su être raisonnable.

C’est pour lui que je le suis, aujourd’hui encore, lorsque je propose de décaler ce charmant échange dans l’un des salons privés. Pour lui et pour l’image que nous renvoyons, tous les deux en tant que propriétaires et lui en tant que gérant. Je n’ai jamais aimé me donner en spectacle, et je sais que la mère de mon compagnon n’est pas de celles que cela dérange. Sur le chemin, je sens chaque muscle d’Amos se raidir. En me moquant bien du regard de sa mère sur notre couple, je glisse une main dans sa nuque, j’y enroule mes doigts en espérant que ce contact l’aidera à se calmer : je l’aurais préféré dans de meilleures dispositions pour cette surprise que je prépare ou, plutôt, j’aurais voulu que l’anniversaire de la mort de son aîné soit le démon à combattre. « Pourquoi es- tu là ? » Amos ne perd pas son temps : dès que nous sommes assis, il joint ses mains et se penche vers sa mère avec un ton agressif qui me surprend presque. Moi, je reste pour l’instant spectatrice et j’enfonce mon dos dans le cuir du canapé, une main posée sur mon ventre et le visage fermé. « Je voulais… que nous discutions. Je voudrais pouvoir revenir sur ce que je t’ai dit mais... » Mais c’est trop tard, elle l’a blessé sa colère est légitime : Amos n’est plus un enfant auquel elle peut considérer qu’elle est en droit de dicter sa conduite. La matriarche glisse un regard dans ma direction, et je devine qu’elle me préférait absente : cela n’arrivera pas. Je ne suis pas de celles que l’on congédie dans sa propre demeure. Je pourrais réfléchir à me retirer de moi même, si c’était le souhait d’Amos et le sien uniquement, mais je sais qu’il n’en est rien. De son côté, le brun en vient à la même conclusion que moi. « Tu peux parler devant elle. Elle sait ce que tu penses d’elle : que c’est une créature du diable, que Sarah est fabuleuse et qu’elle ne lui arrivera jamais à la cheville. » Le rire que bref et sec que je laisse échapper se teinte de mépris autant que d’un sentiment de supériorité : je suis celle qui est aux côtés d’Amos. Je suis celle qu’il défend contre vents et marée. Je suis celle qu’il a choisie, et Margaret ne peut rien y changer. « J’ai pas l’intention de sortir de la pièce, de toute façon. » Se pourrait-il que le sourire suffisant qui étire mes lèvres soit de trop ? Tant pis, Amos sait quel genre de femme je suis. Il sait aussi que, venant d’elle, j’ai toléré plus de choses que venant d’un ou d’une inconnue, simplement parce qu’elle est sa mère et que je sais qu’il tient à leur relation.

« Regarde-moi. Est-ce que tu as l’impression que Sarah a fait pour moi le quart de ce que Raelyn a fait pour moi ? Est-ce que tu crois vraiment que c’était le mariage qu’il me fallait alors que je ne l’ai pas choisi ? Est-ce que tu crois vraiment que j’étais heureux ? Assez pour que tu traites celle que j’ai vraiment choisie comme si c’était la pire des personnes qui soit ? Ou la mère de ta future petite-fille, si c’est plus clair pour toi. » L'aînée blêmi au fur et à mesure de la tirade de mon complice et si j’étais une autre, douce et conciliante, je tenterai d’adoucir son propos. Sauf que toute Taylor qu’elle soit, elle a insulté la mauvaise personne : je ne suis rien de tout ça. Ce que je suis en revanche, c’est diplomate, quand j’en ai envie, assez pour glisser ma main libre sur son avant bras et le caresser doucement. « J’aimerais faire partie de sa vie moi aussi. » Elle est larmoyante, mais cela ne m’atteins pas. Quant à Amos, je glisse un regard dans sa direction mais j’ai du mal à anticiper ses réactions depuis qu’il tente d’arrêter la bouteille. Il s’est servi un verre d’ailleurs, je ne peux lui en tenir rigueur étant données les circonstances. Je ne peux que tenter de l’en tenir éloigné. « Je ne voulais pas te faire du mal. » - « Peut-être qu’il fallait y penser avant. » Si je tente de contenir tout ce que je ressens de plus négatif la concernant, la remarque fuse malgré tout comme une torpille en direction de ma future belle-mère - elle n’en aura que le nom, évidemment. Elle semble déstabilisée. Elle semble surtout bien trop fière pour présenter des excuses à son fils, sans même parler de moi. « C’est parce que vous voulez faire partie de sa vie ou parce que vous êtes sincèrement désolée, que vous êtes là ? » Je déteste qu’elle parle de ma fille. Je déteste qu’elle pose ne serait-ce qu’un regard sur elle, sur mon ventre rebondi. Elle nous appartient, à Amos et à moi, et je n’ai pas encore appris à doser ma possessivité. De ma pochette, je sors ma cigarette électronique pour la coincer entre mes lèvres et en tirer une bouffée, que je recrache en vidant mes poumons. Évidemment, le geste n’a vocation qu’à provoquer la matriarche. Je sais me retenir, il n’y a que la perte de contrôle qui puisse me faire dérailler, mais nous en sommes loin. Je sais que, parce que je porte sa petite fille, le sang de son sang aussi déplaisante soit la sonorité de l’expression à mes oreilles, je suis en position de pouvoir et ce serait idiot de ne pas en profiter pour l’agacer, la tester aussi. « Ce que je crois. C’est que vous devez des excuses à Amos. » D’un geste nonchalant de la main, je balaye les alternatives que j’évoque. « Pas des explications. Pas des justifications. Des excuses. » Et si son fils tient un peu d’elle, elles seront douloureuses à formuler. « Et je crois que vous m’en devez également. » Pas parce que j’en ai besoin, mais parce qu’Amos a besoin qu’elle m’en fasse. Pour moi, elles ne sont pas une nécessité, mais je ne peux nier que je jubile intérieurement. « Et si vous souhaitez faire partie de la vie de ma fille… » Elle n’est la mienne que parce que j’aspire à asseoir ma position auprès de Maggie Taylor : dans toutes les autres circonstances, elle est la nôtre. Elle est le fruit de l’amour que je ressens pour son fils et qu’il ressent pour moi. « Ce sera selon nos termes. » Pas les siennes. Est-elle capable de s’y plier ?






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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyMer 1 Déc 2021 - 15:40





SAINTS AND SINNERS
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@RAELYN BLACKWELL

Ma curiosité est de nature discrète. Il convient de m’apprivoiser avant que je ne formule ouvertement des questions sur l’un ou l’autre de mes interlocuteurs. En général, je les évite pour ne pas tendre moi-même le piège dans lequel je tomberai à pieds joints. Sauf que Raelyn m’a apprivoisée depuis le temps. En outre, tandis qu’elle me guide dans les couloirs du casino, les seules informations qu’elle m’a livrée étaient semblables à un puzzle avec des pièces manquantes. Elle a dit quelque chose ressemblant à “Quelqu’un est à l’entrée”. Dans le bon droit, j’aurais rétorqué : “qui”. Lorsqu’elle ajouta : “Il veut te voir.” J’étais supposé renchérir, l’air étonné, d’un : “pourquoi ?” Sauf que j’ai la mâchoire trop crispée pour laisser libre court à mes indiscrétions, toutes légitimes soient-elles. Ma main, que Raelyn garde dans la sienne, la serre même un rien trop fort, moins par affection que par nervosité. Ne plus boire est une épreuve et résister, quand l’alcool est partout autour de moi, est une malédiction, la mienne. Je pars du principe qu’aucun interlocuteur ne pourra pourrir davantage une soirée qui frôle l’intolérable pour mon moral et ma force. Même Sarah serait la bienvenue. Je lui “baiserais les pieds” au sens littéraire d’être autorisé à l’insulter sans m’encombrer de bienséance ou de feu son statut de “mère de ma fille”. Malheureusement, ce n’est pas cette rousse qui prenait déjà les traits d’un punching ball dans mon esprit qui m’a surpris. Ce n’est pas le son de sa voix qui m’a agressé les oreilles. L’inconnu n’était pas non plus de ceux que j’aurai tout le loisir de jeter à la porte sans scrupule en y ajoutant des injures de mon cru. Non ! C’est ma mère. C’est Maggie Taylor, dans sa robe trop sage à motifs fleuris qui rabâche les sorteurs - et qui par ailleurs me fait honte - en répétant tel un péan qu’elle m’a mis au monde et qu’elle a donc tout à fait le droit d’être là et plus encore d’être reçue au casino avec les honneurs qu’elle mérite. Lesquelles ? Je tente de dresser une liste, mais rien ne me vient si ce n’est cet avertissement à l’égard de Raelyn qui, précautionneuse, me promet de se dresser entre nous comme un rempart. J’en suis touché, sincèrement. Dans une situation inverse, je n’en ferais pas moins pour elle. Ceci étant, n’est-ce pas mon problème que de gérer ma mère ? N’est-ce pas mon rôle de la recadrer ? N’est-ce pas celui du fils que de rappeler à sa génitrice qu’il a grandi, qu’il est libre de ses choix et maître de son avenir ? Qu’il n’est plus de compte à rendre à ses parents dès lors qu’il ne réclame, pour vivre, pas un centime et qu’il a tiré une croix sur l’approbation de la protestante depuis longtemps ? Ne serais-je pas sur la défensive à l’idée qu’elle se permette d’agresser ma dulcinée sous son toit - cette fois - et devant moi - une fois de plus - que j’aurais pris les devants pour conduire Margaret dans l’un des salons privés du casino. Au lieu de ça, je suis un animal aux aguets, un dangereux prédateur aux oreilles tirées vers l’arrière. Je suis prêt à bondir aux moindres bruits ou au nom d’un murmure qui ferait grincer des dents de l’homme sobre, mais qui réveillera l’animosité du gars abstinent. Que nul, si ce n’est moi, ne puisse blesser Raelyn, je n’en ai cure. La cogner en mots ou avec les points, c’est me faire mal à moi et, bien que je hoche de la tête - je ne suis bon qu’à ça - je suis prêt à en découdre. Je rétablis la vérité d’ailleurs. Pas la mienne. La nôtre. Au même titre que la rumeur à propos de nos fiançailles. En est-ce déjà trop pour la septuagénaire ? Est-ce qu’elle perçoit ma complice ? Sans m’interroger plus allant, je la suis dans le salon où je m’installe. Je m’y fais servir un verre et, d’emblée, sans crier “gare au loup”, j’ouvre les hostilités. Rien n’est équivoque dans mon propos. Rien ne nécessitait d’être appuyé par ma douce. Pourtant, au préalable, je ne me vexe pas qu’elle assoit sa position à mes côtés. C’est sa place. Elle l’aura toujours ét, y compris après mon accident de voiture. A l’inverse, je m’étonne qu’elle ramasse mes propres armes pour prendre faits et cause, non pas pour moi, mais à ma place. De quoi me démunit-elle exactement ? Je ne sais plus. Est-ce de ma virilité ? Du droit de décider ce dont j’ai besoin ou non ? Ma seule évidence, c’est qu’elle agit pour moi et sans malveillance. Tout bien réfléchi, j’aurais toutefois apprécié qu’elle se contente d’affirmer que la futur grand-mère de Micah a commis des erreurs qu’un drapeau blanc ne permettra pas d’effacer l’ardoise. Un chiffon imbibé de détergent non plus d’ailleurs. En ça, je suis d’accord avec elle. Du reste, je m’estime assez grand et pas encore assez diminué par le manque de la boisson pour qu’elle décide à ma place ce qui est bon pour moi. J’en serre les poings sur ma cuisse, là où je le posai plus tôt. Je ronge mon frein pour ne pas recadrer devant celle qui s’en réjouirait la mère de mon enfant. A l’intérieur, je fulmine. Je dois rassembler des trésors de clémence pour lui trouver des circonstances atténuantes maintenant que je n’ai plus voix au chapitre et, le plus étonnant, c’est que ça fonctionnait grâce à la force de mes sentiments pour elle. J’étais prêt à faire abstraction de ces ordres qu’elle a distribués comme si elle portait la culotte parce que la mienne était trouée et qu’elle m’en a déshabillé. J’en avais une ribambelles tenant pour non : prévenance, sollicitude et délicatesse. Mais, comment ne pas balayer tous ses prétextes quand elle use sciemment le déterminant possessif “sa” pour désigner son enfant ? Comment ne pas avoir envie de bondir de ma chaise et de les inviter à terminer cette conversation à propos de moi (aussi), sans moi puisque chacun se sent pousser des ailes et prompt à me désigner comme l’incapable de l’année ? Il me faut rassembler tout cet amour que je nourris mois après moi et qui jamais ne s’étanche pour demeurer assis sur ma chaise. Dommage que la frustration fût-elle que j’ai cédé à l’appel de mon verre. «Pour les deux, évidemment. Ne me reprochez pas de mal vous juger si vous faites pareil. Pourquoi ne pas essayer de garder l’esprit ouvert ? » ose ma mère qui aggrave l’état de mes nerfs. Ils sont à vifs, à fleur de peau. Un verre double dose n’aura pas raison de la colère qui gronde en moi. «Si déjà il y en a pour Raelyn...» “Puisque c’est elle qui porte l’enfant, puisque c’est SA mamant, que je n’ai été que le déclencheur d’une remise en question, le type lambda qui a fait un job qui n’apparaissait pas dans le descriptif de ses fonctions, celui qui a pris une initiative, puis une autre, une de trop. « Tout est dit et plus rien n’est à dire aujourd’hui.» ai-je complété pour me repaître dans l’illusion que je maintiens un semblant de contrôle sur cette conversation. «J’ai du travail et ce n’est pas un endroit pour toi ici. Tu devrais prévenir Chad que tu es là ou prendre une chambre en ville.» J’ai tiré des billets de ma poche au summum de l’irrespect puisque c’est tout ce qu’il me reste pour asseoir le peu d’autorité sur ma personne qu’on m’a accordé aujourd’hui. «On y va.» Déjà, je m’adresse à Raelyn, mais pas sur le ton de la question. J’impose, comme elle l’a fait pour moi. «Bonne soirée.» «Je ne suis pas venue pour que tu me fasses l’aumône.» hurla ma mère, offusquée, dressée sur ses deux pieds. «Tu ne sais même pas pourquoi tu es là.» Je quitte aussitôt la pièce sans me soucier de qui je laisse derrière moi : ce n’est plus mon combat… C’est, pour le moins, ce qui ressort de cet échange, c’est ce qui vaut à Raelyn, dans les couloirs nous menant au parking, cette tête de six pieds de long. Mes dents rasent le sol. Ma rage est une cocotte-minute. Audacieux sera quiconque s’essaiera à ôter le couvercle.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyMer 1 Déc 2021 - 19:59


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #60) Saint and sinners 873483867

Evidemment, je sens qu’Amos est tendu mais cela ne m’alarme pas, pas tout de suite. En temps normal, j’aurais levé un sourcil et tourné ma tête dans sa direction mais, depuis qu’il tente d’entériner sa décision de ralentir sur la bouteille, il est plus soupe au lait encore qu’à l’ordinaire. Pour l’heure, aucun orage ou grosse dispute entre nous n’est à déplorer, mais je suis conscience de deux choses : la première, c’est qu’elle nous pend au nez, la seconde qu’elle sera sans conséquences parce que je sais ce qu’il traverse et je serai hypocrite de ne pas le soutenir. L’an dernier, lorsqu’il m’éloignait contre moi de la poudre blanche je lui ai hurlé les pires horreurs. Je l’ai frappé, je l’ai insulté et je l’ai supplié dans la même seconde et s’il a parfois perdu son calme, c’est au regard de mes écarts qu’il a pris comme des trahisons. Aujourd’hui, je suis irritable à cause de la grossesse mais nous sommes assez solides, j’en ai la certitude, pour supporter ce genre d’épreuve. Aujourd’hui et parce que je l’aime et qu’il l’a été, je serai son roc s’il en a besoin et si tant est qu’il s’ouvre à moi et communique. La tension dans ses muscles, je ne la remarque pas tout de suite pour toutes ces raisons mais également parce que je suis agacée du comportement de sa mère, qu’à quémander voire s’octroyer une place dans la vie de notre enfant, elle réveille en moi des pulsions possessives. Je ne les avais pas vues venir : je sais que je le suis lorsqu’il s’agit d’Amos, mais tout ce qui concerne Micah est nouveau pour moi. Je ne me pensais pas capable de m’attacher comme une lionne à notre fille alors qu’elle n’est pas même encore née. Au contraire, j’étais intimement persuadée de ne pas être capable d’aimer assez pour un jour devenir mère.

« Pour les deux, évidemment. Ne me reprochez pas de mal vous juger si vous faites pareil. Pourquoi ne pas essayer de garder l’esprit ouvert ? » L’est-elle, réellement désolée ? J’ai du mal à croire au regard de tous ces noms d’oiseaux dont elle m’a qualifiée et de ces horreurs qu’elle a dites à Amos. Je ne crois pas assez en l’être humain pour l’imaginer se repentir sincèrement et sans avoir un objectif en tête, encore moins lorsqu’il est dévot comme l’est la matriarche du clan Taylor. Ce que je lui inspire est ancré en elle, comme sa faculté à marcher ou respirer, elle n’a pas changé d’avis à mon sujet. Elle s’est rendue compte qu’elle allait devenir grand-mère et la voilà en train de ramper et, sans que je ne comprenne tout à fait pourquoi, ça m’agace. Cela m’agace parce que Micah est le fruit d’un amour sincère et passionnel et qu’elle mérite d’être vue comme telle. Nous le méritons aussi, je le mérite, moi la sorcière qui a ses yeux a empoisonné l’esprit de son fils. Si je demande des excuses pour nous deux, c’est pas instinct de protection. Elle l’a réveillé parce qu’à de trop nombreuses reprises j’ai vu Amos souffrir de son attitude et que je ne peux plus l’autoriser, pas au regard de ce que je ressens pour lui et de ce qu’il représente pour moi. Elle, elle n’est rien et, à ce titre, elle n’a pas le droit de s’en prendre à ceux à qui je tiens plus que de raison. « Si déjà il y en a pour Raelyn... » Un regard dans la direction de mon complice et désormais fiancé me suffit pour avoir la puce à l’oreille, cette fois. Un seul et je prends du recul sur la situation, préférant me taire et le laisser gérer les gémissements de sa mère. Susceptible, je retiendrais que je n’ai le droit que de me taire lorsqu’il est question de sa famille, contrairement à ce qu’il affirme habituellement. Sauf que je lui laisse le bénéfice du doute, le droit de mettre sa colère - ou à minima sa frustration - sur le manque d’alcool. Il descend son verre d’ailleurs, et je ne lui fais pas l’insulte d’un regard désapprobateur : je ne suis pas sa mère et je sais contre quoi il se bat. « Tout est dit et plus rien n’est à dire aujourd’hui. J’ai du travail et ce n’est pas un endroit pour toi ici. Tu devrais prévenir Chad que tu es là ou prendre une chambre en ville. » Il met fin à la conversation plus tôt que je ne l’aurais cru : sa mère a fait le déplacement et je penserais qu’il la laisserait au moins formuler des excuses, se laissant le droit de les accepter plus tard ou pas. Sauf qu’il met déjà la harpie à la porte et, lorsqu’il se lève, je l’imite, toutefois surprise. « On y va. Bonne soirée.» Impassible, je l’observe en tentant de comprendre ce qu’il se passe dans sa tête : lorsqu’il est comme ça, il m’est parfaitement imperméable. Dans ces moments, il devient imprévisible et même moi je ne me risque pas à interpréter ses réactions, pas plus qu’à les mettre sur le compte d’une émotion ou de l’autre : j’ai appris de mes erreurs. Il glisse un billet dans la main de sa mère et si, en temps normal, je jubilerais de la voir renvoyée et humiliée, je m’inquiète de ce que cela cache. Si je ne suis pas toujours capable de devenir pourquoi, je suis toutefois capable de prédire l’orage lorsqu’il gronde au-dessus de nos têtes. Je doute qu’il me prenne dans ses bras lorsque nous nous retrouverons tous les deux. « Je ne suis pas venue pour que tu me fasses l’aumône. » - « Tu ne sais même pas pourquoi tu es là. » Un signe à Callum et la malheureuse est raccompagnée sans cérémonial jusqu’à la porte d’entrée. Ses larmes de crocodiles ne me touchent pas : en revanche, je suis concentrée sur Amos et retiens ma respiration.

Lorsque nous cheminons vers le parking - j’ai compris qu’il était à la fois l’heure et plus sage de rentrer - il n’attrape pas ma main dans la sienne, pas plus qu’il ne jette un regard dans ma direction. L’ambiance est glaciale et je ne sais pas tout à fait pourquoi. Qu’ai-je fait, si ce n’est entériner une position qu’il a déjà prise face à son aînée ? Si ce n’est prendre les armes pour lui quand il le fait si souvent pour moi ? Est-ce l’approche de l’anniversaire de la mort de Sofia qui le rend plus irritable encore qu’à cause de la privation d’alcool ? Dans la voiture, je glisse tant bien que mal ma ceinture de sécurité autour de mon ventre de femme enceinte. Je descends mon cache soleil pour observer mon reflet dans le minuscule miroir, avant de le relever et de pivoter ma tête en direction d’Amos. « J’ai chargé une valise dans le coffre tout à l’heure, avant de partir. » A l’intérieur, quelques vêtements, nécessaire de toilette et maillots de bain pour lui et moi. « J’avais prévu quelque chose. Pour nous deux et pour tout le week-end. » Et je comptais le surprendre en l’embrassant, chipant le GPS de ses mains et en rentrant l’adresse à laquelle je veux qu’il nous conduise pour nous éloigner de tout et passer quarante-huit heures tous les deux. « Mais on est pas obligés, si tu préfères rentrer. » Et pour l’instant, je ne gagerais de rien.






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@RAELYN BLACKWELL

“Grossière erreur de stratégie, Amos.” me souffle la voix de la raison. Elle est excédée par mon attitude parce qu’elle manque d’équité. Elle frôle l’hypocrisie alors que je chante à qui veut bien m’écouter que c’est mon essentiel. Or, je suis froissé que Raelyn m’ait coupé le sifflet au vu et au su de ma mère qui prétend que ma compagne m’a ensorcelé. Je suis vexé alors qu’au fond, je n’ai aucune raison d’être blesser. Au mieux, par mauvaise foi, je la comparerai à une égratignure, mais cette analogie ne serait fondée que sur mes défauts. Ivre, seul état avec lequel j’ai appris à fonctionner durant des années, je serais fier que ma fiancée fasse front commun avec moi contre celle qui l’aura insultée, qui aura accueilli la nouvelle de notre paternité par les cris et qui aura affiché longtemps les couleurs portées par Sarah dans cette compétition qui n'existe que dans la tête de Maggie Taylor. Je bomberais le torse et je toiserais la précédente d’un regard inquisiteur. Je la dévisagerais dans l’expectative de ses excuses envers Rae pour son irrespect, envers moi qui me suis sacrifié durant des années pour ne recueillir aucun mot d’encouragement ou la traduction de sa reconnaissance et envers notre bébé à naître pour l’ambiance délétère qu’elle crée avant le jour de sa naissance. Je m’enorgueillirais d’être soutenu, vraiment, devant ma mère, par celle qu’elle n’estime pas à la hauteur de mon ex-femme qui, en ce qui la concerne, m’a poussé dans la tombe alors que j’avais déjà un pied à l’intérieur. En temps “normal”, j’épinglerais sur mes lèvres ce sourire défiant du prédateur protégé par la loyauté de son alliée principale, la seule qui vaille par ailleurs. Pourtant, ma mâchoire se crispe, s’agite de tic nerveux. Le liquide dans le fond de mon verre ne bouge pas, mais je lui imagine un mouvement de balancier prompt à m’hypnotiser. Suis-je en train de me trouver des prétextes pour l’avaler ? Parce qu’il est là, sous mes yeux, régnant en maître sur la table basse ? Parce qu’il fait écran entre ma mère et moi et que ça m’arrange bien ? M’inventerais-je des problèmes puisque, grâce à eux, je peux avaler cul sec le Whisky qui, j’en suis convaincu, me nargue ? Une part de moi n’en serait guère étonné. L’autre se figure que je ne me rendrais pas coupable de ce type de bassesses, que je n’en suis pas encore arrivé là, pas à ce stade, celui qui précède le mensonge - Non. Je n’ai rien bu - ou les supplications - un verre, juste un verre. J’en ai besoin -, celui qui me transformera en alcoolique pathétique et non plus courageux d’essayer avec pour seul aide l’amour de sa dulcinée. Je refuse de m’envisager dans cette position. Sauf que tombe un mot malheureux, un “ma” au lieu d’un “sa” et j’abandonne derechef mes tentatives de garder les pieds sur terre ou la tête correctement vissée à mes épaules. J’oublie toute notion d’équipe, de justice, du rempart que nous sommes, Raelyn et moi, devant les affronts déguisés de l’ennemi. Ma mère ne l’est pas ou pas tout à fait. Elle ne s’est pas non plus pointée sur notre territoire avec du fiel plein les lèvres. Il semblerait qu’elle s’efforce d’arrondir les angles en préservant sa vanité et je ne peux pas la blâmer de se comporter comme tous les Taylor de Kilcoy. En revanche, mon attitude, elle est pendable et condamnable. A quelle humilité puis-je prétendre quand je coupe court à la conversation ? Quand je me lève en glissant dans sa main, comme si elle n’était qu’une étrangère, un billet pour s’offrir une chambre d’hôtel ? En agissant comme le roi des cons, je me prive du privilège de gagner ce que Raelyn a réclamé pour moi : des explications à un comportement vieux pour le monde, plus prégnant depuis mes sérieux acoquinements, à savoir son allure de jugement, ses réactions affligeantes devant mes efforts d’antan pour des critères ostentatoires.  


Pour être tout à fait honnête, en descendant jusqu’au parking, je ne sais plus si je suis triste, furieux, déçu ou frustré. Je ne suis qu’un amas d’émotions paradoxales, mais terriblement violentes amplifiées par ma double dose de Johnnie Walker. L’ingurgiter était une mauvaise idée puisque tout mon corps exige d’en être rempli jusqu’à ce que tout mon être s’en imbibe. Mon addition hurle. Elle vocifère. Elle tempête et, dans mon cerveau, le fil de mes pensées est rompu. Mes mains, libres de celle de Raelyn, tremblent tant et si bien qu’en grimpant dans la voiture, je n’ose les poser sur le volant. Je ne lève pas non plus la tête vers le pare-brise ni ne la tourne en direction de ma dulcinée qui retrouve le don de parole. Perdu avec mes démons, en proie à un combat qu’elle sait plus qu’elle ne devine, je sursaute au son de sa voix. «Quoi ? » ai-je grogné sans chercher à gagner du temps. J’ai entendu, mais je n’ai pas compris. Je n’ai pas saisi ce que contenait le coffre de la voiture. Je n’ai pas intégré qu’elle prévoyait une surprise en prévision de l’anniversaire funeste qui approche. Je suis hermétique à tout ce qui me serait bon ou profitable parce que les quolibets de mes démons m’humilient. «Je ne sais pas.» Furibond d’être faible, enragé par ma manie de matérialiser les railleries des Diables qui me tirent par les pieds, mon timbre est une agression à l’égard de sa délicatesse. «Pour nous deux ? Genre toi et moi ? Parce que j’ai l’impression que, nous deux, c’est surtout toi et Micah… J’ai bien compris, non ? » Je crache littérairement, mais à l’inverse, je suis pris d’une quinte de toux longue d’une éternité - une minute ? -  qui m’a paru indécente, dégradante. « Je pensais que je n’aurais pas d’efforts à faire. Je pensais que ce serait différent.» Que je n’aurais pas à me battre pour trouver ma place dans la vie d’un être que j’aime déjà profondément. «Tu avais dit que ce serait différent, que c’était acquis. Pourquoi tu dis l’inverse devant ma mère ? Pourquoi tu lui donnes raison ? Pourquoi tu me fais passer pour un con devant elle qui est déjà persuadé que je ne vaux pas mieux que ça ? » L’abstinence est une arme à double tranchant : elle réveille mes vieilles certitudes. Elle me rappelle tout ce que j’ai souffert de l’absence de reconnaissance des miens, en particulier ceux que j’ai aimés par essence ou par le biais de la fatalité ou de choix involontaires. «De toute façon, je...» Déjà, je me radoucis un peu, faute à la violence avec laquelle j’ai cogné sur le tableau de bord. Raelyn n’est pas intimidable. Mon but ne résidait pas dans ce genre de motivation malsaine non plus. Je me suis néanmoins effrayé tout seul : je baisse donc de plusieurs tons. Je renchéris même, deux couilles plus bas que celles d’un chaton. «Je ne suis même pas certain que je pourrai conduire...» Et pour cause, je réagis mal à cette prise supplémentaire au quota auquel je m’astreins depuis quelques semaines. Je le vis mal autant physiquement que psychologiquement : est-ce que tout cela en vaut la peine finalement ?
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptySam 4 Déc 2021 - 13:01


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #60) Saint and sinners 873483867

Je me fiche qu’il ait été brusque avec sa mère, je me fiche même qu’il ait été avec elle d’une violence qui ne lui ressemble pas. Lui glisser un billet dans la main était humiliant, j’en ai conscience, mais ne mérite-t-elle pas son amertume étant donné la façon dont elle a réagi à l’annonce de ma grossesse ? Etant donné la façon dont elle me traite et toutes ces fois où elle lui a donné l’impression qu’il n’était qu’un raté ? Je ne suis ni objective ni la plus à même de juger. Je découvre la notion de famille avec celle que nous sommes en train de fonder et je m’étais jusque-là retenue de m'immiscer dans sa relation avec les siens. Si j’ai pris la parole aujourd’hui, c’est plus pour lui que pour moi, parce qu’est arrivé le moment où je ne peux plus rester sur le banc de touche alors que les comportements de la matriarche font souffrir Amos. Plutôt que de rester silencieuse, j’ai pris les armes pour lui et comment réagit-il ? En étant blessé, frustré, ou en colère ? J’ignore lequel de ces trois sentiments le rend si taciturne, en revanche, je sais reconnaître l’arrivée imminente d’un orage dans mon couple : nous en avons essuyé notre lot. Je me garde bien de briser le silence pendant toute la durée du trajet jusqu’à la voiture mais, une fois à l’intérieur de l’habitacle, je m’y risque puisque j’estime que rien n’est justifié dans son attitude : je ne comprends pas. « Quoi ? » Le ton est sec et me surprend. Consciente de jouer à l’équilibriste, je ne rajoute rien de plus, je n’ai pas envie de me briser le cou. « Je ne sais pas. » Si ton ton est doux, le sien a tout d’une agression. Au moins, je suppose qu’il s’exprimera bientôt sur ce qui semble l’agiter : je préfère ça à un silence passif agressif. « Pour nous deux ? Genre toi et moi ? Parce que j’ai l’impression que, nous deux, c’est surtout toi et Micah… J’ai bien compris, non ? » J’encaisse et je fronce les sourcils. Je ne l’attendait pas là, Amos. Je rembobine la discussion que nous venons d’avoir avec sa mère pour mettre le doigt sur le moment où je l’ai blessé, ou il a eu l’impression de ne plus compter et de passer à la trappe au profit de sa fille. Sauf que je fais erreur et je le réalise : j’ai dit ma fille. Est-il possible qu’il soit dans cet état pour une telle broutille ? Parce que j’ai eu un élan de possessivité face à sa mère qui m’a donné l’impression de vouloir se forcer un passage dans la vie de notre futur enfant ? « Mais qu’est ce que tu racontes ? »

Je sais que s’il réagit aussi vivement, c’est en partie dû à la privation d’alcool. Je le sais plus que je l’ai vu, d’une main fébrile, attraper le verre qu’il s’était servi pour le descendre. Mais quelle part de son comportement est à mettre sur les cicatrices laissées par Sarah et son attitude ? Sarah qui s’est efforcée de le décrire comme un mauvais père face au juge ? Et quelle part de ses angoisses me concerne réellement ? Pense-t-il que, comme elle, je cherche déjà à l’exclure parce que je me sens menacée ? C’est parfaitement idiot : je suis terrorisée à l’idée de devenir mère et il le sait : c’est en équipe que je veux faire ça et pas autrement. Je reste silencieuse tandis qu’il est secoué par une quinte de toux : lui taper dans le dos ou faire la moindre remarque serait à mes yeux dégradant. « Je pensais que je n’aurais pas d’efforts à faire. Je pensais que ce serait différent. » Horrifiée par ce qu’il laisse sous-entendre, mon visage se ferme et se décompose. Même si je suis consciente qu’il n’est pas dans son état normal, c’est horrifiant d’être comparée à son ex-femme. « Tu avais dit que ce serait différent, que c’était acquis. Pourquoi tu dis l’inverse devant ma mère ? Pourquoi tu lui donnes raison ? Pourquoi tu me fais passer pour un con devant elle qui est déjà persuadé que je ne vaux pas mieux que ça ? » Il frappe un grand coup dans le volant et, surprise par la violence du geste, j’ai un mouvement de recul. Je n’ai pas peur qu’il lève la main sur moi, ce n’est pas ce qui motive ma réaction mais, choquée, j’entrouvre les lèvres et je m'apprête à répliquer, mais il se décompose. Il baisse d’un ton et en adopte un proche de la complainte. « De toute façon, je... » Doucement, je tends ma main en direction de son avant-bras. J’enroule mes doigts autant de sa peau et je lui laisse le loisir de terminer sa phrase. « Je ne suis même pas certain que je pourrai conduire... » - « On a qu’à rentrer. » Je ne prononce pas ses mots faute à l’amertume. Je me dis simplement que ce que j’ai préparé n’a pas la moindre importance s’il est en colère ou s’il n’est pas dans l’état de faire autre chose que de rentrer. « Pourquoi tu dis que je te fais passer pour un con ? » Avec fermeté mais une pointe de douceur, je m’aventure sur ce terrain que je sais boueux et glissant. « Est-ce que toutes les fois où tu as pris les armes pour moi, c’était pour me faire passer pour une conne ? » Il l’a fait plus d’une fois et jamais je ne lui en ai tenu rigueur, pas même au nom de mon indépendance ou de l’image que cela peut renvoyer de moi. Est-ce le sevrage qui parle ou la fierté et l'orgueil ? « J’en ai ma claque qu’elle te traite comme elle le fait, c’est pour ça que j’ai réagi. La prochaine fois, je resterai en dehors de tout ça. » Puisque sa réaction me laisse à penser que j’ai eu tort d’intervenir. « Mais qu’est ce que tu crois, que je suis comme Sarah ? Que je vais t’exclure de tout à partir du moment où elle sera née ? » Il ne peut pas me faire l’insulte de me comparer à son ex-femme, nous avons dépassé le stade où il est en droit de ne pas me faire confiance à ce sujet. « Parce que j’ai dit ma fille ? » Je me retiens de ne pas lever les yeux au ciel que parce qu’il n’est pas dans son état normal et que, au fond, j’en ai conscience. « Elle m’a piquée. Elle m’a donné l’impression de perdre le contrôle. » Et il est conscient de ce que ça me fait, d’avoir ce sentiment. Il sait que dans ces cas-là, je me bats bec et ongles pour le récupérer. « Mais tu sais ce qu’il en est non ? » Comment je vois les choses, comment je nous vois en tant qu’équipe et à quel point je n’envisage pas de faire ça sans lui. « Tu me connais. Je suis pas elle. Y’a rien qui sera comme avec elle. » Et ce n’est pas à cause d’un adjectif possessif à la place d’un autre qu’il peut remettre tout ça en question.







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Amelyn 60  (Amelyn #60) Saint and sinners 2523491165

@RAELYN BLACKWELL

En pleine possession de mes moyens, j’aurais répliqué un acerbe : “Tu te fous de ma gueule ?” que je réprime. Je n’ai pas la force de me disputer avec Raelyn. Entre les conséquences de mon sevrage, l’appel de l’alcool qui beugle dans mes oreilles parce que j’ai eu le malheur d’en avaler un et mon comportement odieu avec ma mère - il me ravira sans doute toute chance d’obtenir d’humbles excuses -, je suis dépourvu de combativité. Certes, je rage. Mon poing frappe le tableau de bord avec une telle violence que ma complice n’en est pas l’unique surprise. Moi-même je suis étonné par mon geste. Dès lors, comment ne pas radoucir ? Comment ne pas me contenter d’un regard de biais qui sous-entend qu’elle sait parfaitement ce dont je parle ? Comment ne pas, néanmoins, alourdir mon propos d’explications ? Je ne cherche pas à l’accabler. Je m’efforce de faire entendre ma voix de peur d’être rendu complètement fou par ma lutte persistante contre l’addiction. J’ai besoin que Raelyn avoue, sans guerroyer, l’impact de son malheureux sur l’homme que je suis à l’égard de mon passé. Qu’elle abdique est nécessaire à ma santé mentale. Alors, au terme de mon harangue savamment ficelé pour un type en bout de course, j’attend. Je patiente sagement, les mains tremblantes et en quête de bienveillance - je lui souhaite un second souffle - que ma complice me rappelle, en douceur, que ce ne sont que des mots, des mots motivés par la présence de Maggie, un pronom dont le but était de blesser ma mère et non pas le père de notre enfant à naître. Je la dévisage avec, au fond du regard, un soupçon de colère et une grande louche de supplication. Je la rêve clémente et délicate, Raelyn. J’aspire à ce qu’elle enrobe son discours d’assez de miel pour suggérer que ma peine est compréhensible, qu’elle n’est pas le gage de l’aliéné, qu’elle est naturelle, mais que mon interprétation n’en reste pas moins une erreur.

Pour l’y aider, je ne lui dissimule pas que mon penchant nous paralyse dans ce parking à moins de nous déplacer en taxi. L’alcool me monte déjà à la tête et, pour cause, j’en consomme trop peu pour qu’une double dose n’affecte pas mes réflexes. Or, s’il fut une époque où ma conscience n’aurait pas frôlé le danger à conduire en état d’ivresse, la donne a changé quand la sécurité de Raelyn, bien avant sa grossesse - ce qui, en outre, accentue mes instincts de préservation - est devenu mon obsession.

Pour l’y encourager, je n’esquisse aucun mouvement de recul lorsque Raelyn tend son bras en direction du mien. Que du contraire, j’ai envie de l’attraper, de tirer ma dulcinée vers moi et de nider mon visage dans son cou. Je n’ose pas. Je m’abstiens, non pas que j’ai peur d’être repoussé - la logique éloigne l’hypothèse -, mais parce que ma diète de whisky est prégnante. Parfois, elle est hallucinatoire. Par chance, je suis gardé ce soir. Je suis plutôt l’ombre de l’homme de panache que je suis parfois, souvent. Je ne suis pas pleutre, je suis diminué et elle souhaiterait que nous rentrions quand elle nous a préparé une surprise ? Je pressens qu’elle est liée à la date de l’anniversaire le plus funeste de mon existence. Je décline donc d’un signe de la tête non sans m’intéresser aux questions de ma partenaire. Je suis à l’écoute et, là encore, je trie l’ivraie de la bêtise du bon grain qui, une fois gobé, ouvre le chemin vers la réconciliation. «Je ne suis pas sûr que c’est ce qui m’a dérangé. Je crois même que ça m’a plu qu’elle nous voit comme une équipe.» Celle que nous sommes au jour le jour. Aurais-je été honnête derechef que je n’aurais pas obligé mes épaules à se soulever par dépit. J’aurais ciblé le fond du problème au lieu de le noyer dans la fange des prétextes. «Je ne veux pas que tu restes en dehors de ça. Ce n’est pas l’image que j’ai envie de renvoyer de nous parce que ce n’est pas ce que nous sommes. Mais….» ai-je admis, mal à l’aise, le front appuyé contre le volant de la voiture. Mes doigts le serrent si fort qu’ils sont douloureux par tant de crispation. «Et je ne dis pas que tu es comme Sarah. Vous n’êtes pas comparables et je ne l’ai jamais fait en plus.» Jamais je n’ai dressé leur liste de différences ou de points communs. J’ai réagi sous le joug de la crainte d’être victime de la possessivité que la société prête aux mères. Le rôle du papa n’est pas facile à apprivoiser. Ce n’est pas moi qui ai porté Micah pendant neuf mois. A l’inverse, j’ai été absent mentalement durant près de trois. Peut-on réellement me protéger d’être méfiant et soupe au lait compte tenu de mon expérience et de la difficulté de mon quotidien ? « Mais oui, si tu dis ma fille, j’ai l’impression que je vais devoir me battre pour gagner l’affection de notre fille. Ce n’est pas moi qui la porte. Ce n’est pas moi qui vais la mettre au monde. Ce n’est pas moi qui…» Je ne suerai pas sang et eau en priant pour qu’elle naisse en bonne santé. Je serai celui qui soutiendra, qui tiendra sa maman par la main pour ne pas qu’elle flanche. Mon rôle se situe là. Ma place, j’aurai à la prendre par la force des choses. Elle ne m’est pas acquise à moins que la parturiente n’y mette du sien. Ma future épouse, elle a promis - sans réaliser l’importance qu’a revêt le serment dans mon coeur - que je n’aurai pas à batailler. «La façon dont ça résonne, c’est étrange pour moi. C’est…me renvoyer des années en arrière.» ai-je confessé sans parvenir à tourner la tête en direction de Raelyn. «Et je ne sais pas le gérer… Ou en tout cas, je ne sais pas dans ces conditions-là.» La référence à ma compagne depuis ma dépression est évidente. Nul doute qu’elle la saisira en plein vol et, puisque je ne suis pas prêt à en parler, étant donné que je me sens couvert de honte d’être aussi accourci par les symptômes, j’enchaîne : «On ne rentre pas. On ira où tu as avais prévu qu’on aille.» Enfin, je pivote ma tête pour accrocher ses yeux quoique mon front reste collé au cuir du volant. «Dis-toi que la surprise sera encore plus entière. Faudra donner l’adresse à un chauffeur de taxi.» Je tente un sourire, mais il traduit ma douleur psychologique. Il trahit de la douleur dans mes membres également. A vivre crispé, je me sens cent ans d’âge et la solution, la seule, me déplaît tant pour sa facilité qu’à cause de ma phobie de l’échec.
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #60) Saint and sinners 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyVen 10 Déc 2021 - 15:20


saints and sinners
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #60) Saint and sinners 873483867

« Je ne suis pas sûr que c’est ce qui m’a dérangé. Je crois même que ça m’a plu qu’elle nous voit comme une équipe. » Ma main enroulée autour de son avant-bras, je tente de comprendre ce qui l’a mis dans cet état. Bien sûr, il est susceptible et je le sais. Pourtant, je ne trouve rien dans ce que j’ai dit qui puisse justifier une telle réaction. Qu’il ait congédié sa mère manu militari me surprend aussi : en temps normal, il aurait écouté ses arguments et ses excuses - si tant est qu’elle soit capable d’en formuler de sincère - avant de trancher ou, plus vraisemblablement, de lui répondre de lui laisser du temps. Elle a fait le déplacement jusqu’à Brisbane et si je ne connais pas la septuagénaire, je suppose sans grand mal que c’est exceptionnel de sa part. Elle a mis les pieds dans ce casino qu’elle considère certainement comme l’antre du diable et elle s’est adressée à moi directement, plutôt que de critiquer chaque chose qui fait ce que je suis comme si je n’étais pas présente. Somme toute, il s’agit d’une nette amélioration, un qui ne changera pas ma vision de Margaret Taylor - je suis rancunière dès qu’il n’est plus question d’Amos - mais qui aurait dû adoucir son fils, au moins un peu. Au contraire, je le soupçonne d’avoir donné du grain à moudre à sa mère : à présent, elle aura un exemple pour appuyer sa théorie qui dit que j’ai jeté un sort à son fils et qu’en ma présence, il n’est plus tout à fait lui. Je m’en moque, mais je m’interroge tant j’ai l’impression d’être devenue l’ennemie, dans le salon privé et je n’ai pas aimé ça, ce n’est pas peu dire. « Je ne veux pas que tu restes en dehors de ça. Ce n’est pas l’image que j’ai envie de renvoyer de nous parce que ce n’est pas ce que nous sommes. Mais… » Mais quoi ? Est-il possible que la simple utilisation d’un ma à la place d’un nôtre m’ait valu ses foudres ? Micah est ma fille, autant qu’elle est la sienne et autant qu’elle sera la nôtre, dans mon esprit toutes ces affirmations sont aussi justes les unes que les autres et, alors qu’il parle du passé, je comprends autant que je m’offusque. Le front appuyé contre le volant, il le serre jusqu’à ce que ses jointures deviennent blanches. Moi, je me sens impuissante face à sa détresse.

Je comprends que ce n’est pas tant de ma phrase que de ses blessures passées qu’il est question. Je comprends qu’à trop avoir été tenu à l’écart de Sofia, par Sarah autant que par sa carrière de militaire, il a peur d’avoir à se battre pour faire partie de la vie de notre fille. Je m’offusque parce que je n’ai rien en commun avec son ex-femme, et parce que je considère que je n’ai plus à le prouver. « Et je ne dis pas que tu es comme Sarah. Vous n’êtes pas comparables et je ne l’ai jamais fait en plus. » Attentive, je l’écoute et je me tais. Il ne l’a jamais fait, parce que tout nous opposait jusque là, elle et moi. J’étais l’amante qui soufflé un vent de nouveauté et de fraîcheur dans sa vie quand Sarah le renvoyait à ses échecs. Mais à présent que je m’apprête à devenir mère à mon tour, n’est-ce pas légitime que de m’inquiéter de lui offrir plus de points de comparaison ? Lorsqu’il m’observera avec notre nouvelle née dans les bras, quand je la bercerai et que je lui enseignerai ce que je sais de la vie, sera-t-il sans le vouloir propulsé en arrière ? J’abhorre ce statut de seconde lorsqu’il est mon premier dans tant de domaines. Je ne peux pas réécrire l’histoire, mais je suis susceptible dès qu’il est question d’elle ou plutôt de leurs expériences communes mais Amos me désamorce rapidement. Ne le fais jamais.

« Mais oui, si tu dis ma fille, j’ai l’impression que je vais devoir me battre pour gagner l’affection de notre fille. Ce n’est pas moi qui la porte. Ce n’est pas moi qui vais la mettre au monde. Ce n’est pas moi qui… » - « Je t’ai déjà dit que ce sera pas le cas. Ce que je dis à ta mère doit pas remettre ça en cause. » Et cela me conforte dans ma décision de me tenir à l’écart de ce genre de situation, dorénavant. « La façon dont ça résonne, c’est étrange pour moi. C’est…me renvoyer des années en arrière. » Alors que ses doigts semblent serrer un peu plus fort encore le volant et, sans lâcher son avant bras, je bascule ma tête en arrière et la laisse s’appuyer contre l’appui tête dans un soupir. Réalise-t-il qu’avec ce genre de déclaration, il me blesse ? Qu’à douter et à craindre de revivre ce qu’il y avait de plus dysfonctionnel dans la famille qu’il avait fondé avec Sarah, c’est celle que je suis qu’il remet en cause ? Je sais ses blessures profondes, et parce que je le sais j’encaisse et je ne réponds rien, mais cela me demande de puiser dans mes maigres ressources en termes d’abnégation. « Et je ne sais pas le gérer… Ou en tout cas, je ne sais pas dans ces conditions-là. » Sans la décoller de l’appui-tête, je pivote ma tête pour tourner mon visage dans sa direction. « Elle est ma fille, autant qu’elle est la tienne et autant qu’elle est la nôtre. Et on peut pas se laisser mettre à mal pour ce genre de chose. » Ces choses qui sont des détails insignifiants à mes yeux et que je ne qualifie pas de la sorte simplement pour qu’il ne pense pas que cela veut dire que je ne comprends pas ce qu’il ressent. Ses mains qui tremblent me rappellent la fin de sa phrase : dans ces conditions-là." Doucement, je raffermis ma prise sur son avant-bras. C’est le sevrage qui parle, en partie au moins et c’est à cette certitude que je m’accroche pour me rappeler que nous traversons un orage qui n’a rien de normal, ou de mesuré. Tout est décuplé à cause du manque, surtout les pires choses.

« On ne rentre pas. On ira où tu avais prévu qu’on aille. » Et lorsqu’il tourne la tête dans ma direction, ses traits sont déformés par une détresse qui me fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. « Dis-toi que la surprise sera encore plus entière. Faudra donner l’adresse à un chauffeur de taxi. » Doucement, je m’approche de lui et je pose mes mains sur les siennes. Un à un, je déplie ses doigts pour qu’ils cessent de s’accrocher au cuir du volant avant de déposer mes mains derrière son crâne pour l’attirer contre moi. Alors que son visage disparaît dans ma nuque, je dépose mes lèvres sur le sommet de son crâne et je demeure ainsi, en silence, pendant quelques secondes. « Faut pas que tu croies ce que le manque te dis. » J’ignore si, comme moi l’an dernier, il a le sentiment de devenir fou ou de ne pas savoir à qui il peut se fier. Mais la situation est différente : nous sommes ensemble, nous sommes solides et il ne peut en douter. « Je suis de ton côté. Je suis pas l’ennemie. » Je suis avec toi. « Et ce que je dis, la façon dont je le dis parce qu’on est en face de ta mère et qu’elle me met hors de moi, ça change rien à ça. » Je laisse mes paumes glisser jusqu’à ses joues pour le forcer à me regarder dans les yeux. « Promets moi que tu doutes pas. » Parce qu’on a dépassé ce stade-là, je veux y croire, il ne peut en être autrement : ce sont ses démons qui parlent. Je ferme les yeux et je scelle nos lèvres, avant de déposer mon front contre le sien et de rester enfermée dans cette bulle quelques minutes de plus. Finalement, je laisse échapper un grognement teinté d’amusement. « Elle a tout gâché. Décidément, elle sait choisir son moment. » Pour palier à la journée compliquée que mon complice passera demain, j’avais tout prévu. Mais je n’abandonne pas : je sors mon téléphone de mon sac pour appeler un taxi. « J’appelle pas Callum. Je veux que personne sache où on est. » C’est le gage le plus sûr de tranquillité et je considère que nous y avons le droit. « Tu peux sortir la valise du coffre ? » Je l’interroge, avant d’entrer en communication avec l’agence de taxi. Il ne me faut que quelques secondes pour en commander un et moins d’une quinzaine de minutes à ce dernier pour arriver jusqu’à l’entrée du parking du casino. Je mets cette attention à profit pour passer un main autour de la taille d’Amos et rester debout dans ses bras. Lorsque la voiture se gare devant nous, nous nous séparons le temps de nous y engouffrer mais ma main retrouve bien vite sa place dans celle de mon compagnon. Je donne l’adresse au chauffeur, avant de lui faire signe de remonter la vitre de confidentialité, pour un peu plus de tranquillité. « Ne t’attends pas à quelque chose d’aussi grandiose que Paris en jet privé. » J’esquisse un sourire voué à nous ramener vers plus de légèreté. « Mais il y aura toi, moi, et personne d’autre pour nous déranger. Je me suis dit que c’était suffisant. » Lui, moi, une forêt et une cabane dans les arbres. D’après les photos, elle est certes plus luxueuse que rustique et possède un jacuzzi sur la terrasse ainsi qu’une baignoire sur pied au milieu de la chambre : on ne se refait pas.






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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptySam 11 Déc 2021 - 0:19





SAINTS AND SINNERS
Amelyn 60  (Amelyn #60) Saint and sinners 2523491165

@RAELYN BLACKWELL

Dans la voiture, perclus par le manque et frustré de me sentir aussi inutile que réduit à l’état d’un chien bavant devant un os inaccessible, je regrette toutes mes réactions de ce soir. Je déplore mon manque flagrant de respect à l’égard de ma mère. Mon coeur se lamente sur mes blessures du passé et je soupire que Raelyn ne saisisse pas qu’arracher le pansement qu’était l’alcool rouvre des plaies mal cicatrisées. Pense-t-elle que ça m’amuse d’être aussi pointilleux sur les mots ? Que je ne me désole pas qu’il m’ait écorché le tympan ? Se figure-t-elle que mes hémorragies me réjouissent ? Que je m’emploie pas à panser mes déchirures parce que je me complais dans mes maux ? Que je m’obstine à ne pas entendre ses promesses sous prétexte que j’aime croquer à pleines dents dans les pommes de la discorde ou que les discussions à bâtons rompus sont mes passe-temps favoris ? J’ai saisi que Raelyn ne me garderait pas éloigné de notre fille par possessivité. Je me fie également à ce que ce trait de caractère me demeure dévoué. Toutefois, n’est-il pas humain d’être inquiet ? N’est-ce pas révélateur de mon implication quand mes comportements ont déjà sous-entendus le contraire ? Pourquoi Rae ne retient-elle que le négatif du propos ? Pourquoi ai-je l’impression qu’il aurait mieux valu que je taise mon tracas ? Pourquoi ai-je cette désagréable sensation qu’elle m’a poussé à parler pour mieux se retrancher dans ses certitudes, celles que je suis résolument sourd à ce qui sort de sa bouche, celles qui supposent qu’elle n’a pas sa place dans les discussions familiales des Taylor. C’est faux ! Je ne le pense ni ne le souhaite. Je suis moi aussi sincère lorsque j’affirme que j’adore l’image que nous avons renvoyé à la genèse de cet échange inopiné avec ma mère. Pourquoi faut-il qu’elle le remette en question en usant de mots revêches ? «Et je t’ai crue !» ai-je ponctué sur un ton similaire quoiqu’un rien plus tranché faute à ma nervosité. « Comme je voudrais que tu me croies quand je te dis que je n’ai pas besoin que tu te tienne à l’écart et comme je voudrais que me comprennes aussi.» Je ne la compare pas à mon ex-femme. Je ne permets pas non plus à sa détractrice de m’atteindre.

Maggie ne s’est pas pointée jusqu’au casino pour nous tendre un piège. C’est Raelyn qui l’a ouvert sous nos pieds d’un pronom mal employé et c’est moi qui suis tombé dedans à pieds joints, oubliant la mesure et les diktats de mon éducation. « Je n’ai pas le pouvoir d’oublier ce que j’ai vécu et ce qui m’a blessé d’un coup de baguette magique.» J’en possédais une grâce à l’alcool, mais il y a toujours un revers à une médaille. Celui de la mienne, il ne brille pas. Il ne reflète pas les rayons du soleil. Il n’y est pas gravé de profil l’image d’un homme conquérant qui a tenu le bon cap tout au long de sa vie. Elle est plutôt grisâtre, le dessin est émoussé et je n’en tire donc aucune gloire, juste des emmerdements. «Mais ça veut pas dire que je fais ce dont tu as l’air de m’accuser.» Le fait-elle réellement ? Est-ce l’abstinence qui m’oblige à mal interpréter des propos que ma complice rêve rassurant ? Au plus elle soupire, au plus je me décompose sur mon siège. Je liquéfie, car les Saints n’ont plus de nom : j’ignore auquel de tous me vouer à présent, si ce n’est peut-être à ce qu’il y a de plus beau autour de moi, ce que je nourris de plus noble au creux de mes tripes : mes sentiments. Si je me radoucis, c’est grâce à ces derniers et cette phrase qui, parmi toutes les autres, me heurte de plein fouet : ne te fais plus confiance, tu ne tournes plus rond sans ta dose de malt ou de houblon. Alors, je capitule. Je déserre mes doigts de leur prise de cuir. J’y décolle mon front sur lequel perle des gouttes de sueur. J’ai chaud, j’ai froid, je frissonne et j’ai la nausée. Tourner la tête vers ma dulcinée me réclame un effort considérable tant mon j’ai l’estomac en vrac. J’ai mal au dos ou au rein, je n’en sais rien. Ce que je sais, en revanche, c’est que je ne veux pas gâcher la surprise qu’elle m’avait préparée. Je ne veux pas vivre la journée qui approche au loft, en proie à des démons auxquels je n’échapperai qu’en m’enfermant dans ma chambre. «Jamais je ne t’ai considérée ou vue comme une ennemie. Jamais.» ai-je insisté, bouleversé qu’elle puisse le suggérer. « Je vois beaucoup en toi, mais pas ça. » Raelyn, c’est ma meilleure amie, mon amante et la femme de ma vie. Raelyn, c’est mon phare dans la nuit quand je dérive et le pilier de mon existence. Je ne dresse aucun rempart entre elle et moi. En sa présence, je ne creuse pas de tranchées dans lesquelles me cacher d’une éventuelle perfidie. J’ai foi en cette femme qui m’aurait préféré, par facilité, vierge d’une histoire traumatisante. Un jour, elle a remarqué qu’elle en savait peu sur moi. Aujourd’hui, elle m’anticipe, mais du récit que j’écrirais si l’envie me prenait de rédiger mes mémoires, elle ne détient que des morceaux d’informations. Je les ai distillés ça et là au fil de nos conversations, souvent durant nos périodes post-disputes. Sauf que de la guerre, de mon accident, de ce que les médecins m’ont diagnostiqué en pathologie mentale et du paradoxe d’être heureux d’exister pour son enfant et malheureux d’être le déserteur légal de son régiment. Tout ce qui m’a conditionné, elle ne peut que l’imaginer, Raelyn, et à mon tour, je soupire. Je hausse les épaules et je hoche la tête avec abnégation. J’en ai fini de me battre pour cette nuit. Je n’en peux plus d’être oublié en tant que personne parce que nous sommes deux. J’ai mes tourments. Elle a les siens. Je l’ai aidée au mieux et, je ne crache pas dans la soupe, elle est un soutien indéfectible pour moi. Or, quelquefois, en particulier les nuits comme aujourd’hui, je serais soulagé qu’elle se souvienne de qui j’ai été, de ce que je suis devenu, de ce qui m’a façonné et ce que j’ai noyé en buvant au goulot d’une bouteille. J’aimerais qu’elle s’en rappelle pour le souffler à l’oreille, histoire que je n’oublie pas. «Je ne doute pas. Je te promets.» ai-je alors confessé dans un élan d’honnêteté. De temps à autre, j’ai peur, tout simplement et, d’après moi, ce n’est pas la même chose. De l’un ne découle pas forcément l’autre. Dès lors, je prends son baiser sans scrupule. Je lui étire un sourire sans faux-semblants quoiqu’il soit exempt de luminosité.

Sortir la valise du coffre. L’épreuve me semble incoercible, mais je valide et, ni une ni deux, rassemblant mon courage pour ne laisser transparaître aucun de mes maux physiques, je sors de mon véhicule. Je grimpe les escaliers jusqu’à l’entrée du casino en me mordant l’intérieur des lèvres pour ne pas fléchir, pas maintenant, pas alors qu’un mur de soutènement m’attend d’ici quelques mètres et, dans quelques minutes, le dossier moelleux d’un taxi. A terme, nul doute que je serai éreinté. En attendant, je triche un peu. Je feins d’avoir été choisi par la quiétude à chaque seconde qui passe. « Pas de jet ? Même pas une balade originale en jet-ski ou du parapente ?» Je la taquine vaille que vaille. Le coeur et l’intention y sont : je ne jurerais pas du résultat cependant. «Tant qu’on est que nous deux et demi, voire trois-quart…» A nouveau, je caresse son ventre : c’est le plus efficace des remèdes pour redescendre sur terre, cette grossesse. «C’est toujours suffisant. C’est même mieux. Mais, je suis fatigué, Rae.» L’aveu résonne comme un avertissement. «Je suis épuisé et j’ai besoin de dormir.» Si je fermais les yeux, je m’endormirais sur le champ pour quelques heures, le temps d’être réveillé par d’horribles cauchemars dont je tairai l’existence. «Au moins une heure ou deux en arrivant. Demain, ça ira mieux.» ai-je conclu en portant sa main à mes lèvres. J’ai embrassé sa paume, chaque doigt et j’y ai logé ma joue, paupières closes, en quête de réconfort avant de lancer tout de go : «Sur une échelle de un à dix, mes chances d’obtenir des excuses de ma mère au moins pour toi ?» Au vu du traitement réservé, elles sont nulles… je ne suis ni idiot ni naïf. «J’ai déconné. Va-t-en lui expliquer maintenant.» J’ai ricané, mais je ne m’en mène pas large. « De toute façon, c’est pas vraiment grave. Ce qu’elle veut, c’est voir Micah, pas toi et moi… Mais elle n’est pas une monnaie d’échange ou un truc du genre.» Je ne pourrais tolérer que quiconque se serve de notre bébé pour faire pression sur nous et l’inverse n’arrivera donc jamais. Au diable le pardon. Mais, ce qu’il adviendra de la relation de Micah avec les Taylor sera décisive malheureusement. Peut-être vaut-il mieux en parler plus tard, beaucoup plus tard…
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #60) Saint and sinners 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptySam 11 Déc 2021 - 13:29


saints and sinners
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #60) Saint and sinners 873483867

« Et je t’ai crue ! Comme je voudrais que tu me croies quand je te dis que je n’ai pas besoin que tu te tienne à l’écart et comme je voudrais que tu me comprennes aussi. » Il m’a cru mais continue à craindre à chaque écart malheureux que c’est ce qui se passera et c’est ce que je ne comprends pas : je n’ai pas les cartes en main pour. Le naufrage de son précédent couple joue contre nous dans ce genre de situation, et mon ardoise vierge en la matière presque tout autant puisque je n’ai pas de point de comparaison dans mes expériences personnelles, rien pour m’aider à comprendre que cela n’a rien à voir avec mais mais tout à voir avec ce qu’il a vécu. Peut-être est-ce un sujet que seul le fait de devenir parent nous aidera à mettre définitivement derrière nous. Je m’accroche à l’idée que l’arrivée de Micah lui permettra de balayer définitivement ses craintes liées au passé et j’ignore certainement à quel point ce bouleversement m’aidera à le comprendre. « Je te crois. Et je te comprends. » Réalise-t-il que si je n’essayais pas de me mettre à sa place, je serais bien plus vindicative ? Que c’est parce que ça le concerne que je ne suis ni tranchée ni bornée, que je ne m’arrête pas à ma première lecture du problème ? Que je creuse et que je nous donne le bénéfice du doute ? Certes, je suis blessée, mais je suis toujours là. Je n’ai pas pris mes jambes à mon cou et je ne me suis pas fermée à toute discussion non plus. J’écoute, je tente d’aller au-delà de mon interprétation et de ce que je ressens parce que je sais que je ne peux plus me contenter de ne faire confiance qu’à mon ressenti et ma vision d’une situation. « Je n’ai pas le pouvoir d’oublier ce que j’ai vécu et ce qui m’a blessé d’un coup de baguette magique. Mais ça veut pas dire que je fais ce dont tu as l’air de m’accuser. » - « Je t’accuse de rien. » Je suis restée calme, j’ai cheminé à son côté à travers les couloirs du casino sans relever son attitude, sans faire le moindre commentaire sur le fait qu’il n’ait pas pris ma main dans la sienne. Je choisis de l’attirer contre moi et de glisser ma main dans sa nuque parce que je ne veux pas allumer la mèche d’une dispute stérile. « Je t’accuse de rien Amos. » J’ai simplement du mal à comprendre sa réaction, et elle me renvoie à des craintes que je ne maîtrise pas. « Jamais je ne t’ai considérée ou vue comme une ennemie. Jamais. » Ce n’est pas tout à fait vrai, mais il n’y a aucun intérêt à remonter jusqu’à la genèse de notre histoire. Moi, je l’ai vu comme un obstacle entre moi et ma dose, quand mes démons avaient repris le dessus et contrôlaient mes faits et gestes. « Je vois beaucoup en toi, mais pas ça. » - « Je sais… » Je vois tout en lui, moi aussi : mon partenaire, mon complice, ma seule personne de confiance, mon amant, l’homme qui a provoqué le dégel de mon cœur et, depuis quelques mois à présent, le père de mon enfant. Je sais. Mais j’ai peur puisque je sais ce que le manque a soufflé à mon oreille, quand j’étais à sa place. « Je ne doute pas. Je te promets. » Doucement, je hoche la tête avant de déposer un nouveau baiser contre ses lèvres.

L’orage est passé. Pour l’instant. Si je ne doute pas d’une chose, c’est que son sevrage risque de compliquer mes dernières semaines de grossesses, nos derniers instants à seulement deux. J’ai du mal à imaginer à quoi ressemblera pas vie avec un enfant : je ne l’avais pas envisagé avant l’arrivée surprise de Micah, avant qu’il ne me convainque ou, plutôt, qu’il m’ouvre les yeux sur ce que mon cœur me dictait. Je mets un point d’honneur à ne pas relever l’effort que semble lui demander de sortir la valise du coffre, je ne dis rien non plus lorsqu’il insiste pour la charger lui-même dans le coffre du taxi alors que nôtre chauffeur était tout désigné pour le faire. Je relève ni ses tremblement, ni la transpiration sur son front moite. Dans la voiture, je me contente d’attraper sa main et d’adoucir l’atmosphère de quelques confessions sur mes plans pour ce week-end. « Pas de jet ? Même pas une balade originale en jet-ski ou du parapente ? » - « Je suis décevante, je sais. » J’esquisse une grimace amusée alors qu’il pose sa main libre sur mon ventre rond. « Tant qu’on est que nous deux et demi, voire trois-quart… » - « Et si ce week-end on était que nous deux ? Il paraît qu’on aura plus forcément l’occasion de l’être avant un moment. » J’esquisse un sourire avant de caresser sa joue du bout des doigts. « C’est toujours suffisant. C’est même mieux. Mais, je suis fatigué, Rae. » Mon sourire laisse place à un air sérieux, mais je ne le quitte pas des yeux, pas plus que mes doigts ne quittent sa peau. « Je suis épuisé et j’ai besoin de dormir. Au moins une heure ou deux en arrivant. Demain, ça ira mieux. » Doucement, je hoche la tête. « Je comprends. » Je sais qu’il doit se sentir vidé de toutes ses forces, qu’il se sent malade, inutile, qu’il se sent impuissant. « De toute façon, j’avais prévu un programme plus que léger. » Un programme inexistant même, puisque nous ne sommes attendus nulle part. « C’était l’objectif du week-end. De pas avoir d’obligation. » Puisqu’à celles liées au Casino et au Club s'ajouteront bientôt celles liées au statut de parent. Et aussi parce que je ne sais pas à quoi m’attendre pour demain, mais que je sais que ce sera compliqué à traverser pour lui. « Personne nous attend et les repas ont déjà été préparés par un traiteur et déposés dans le frigo. » L’avantage de pouvoir dépenser sans compter et faire appel aux services d’une conciergerie.

« Sur une échelle de un à dix, mes chances d’obtenir des excuses de ma mère au moins pour toi ? » Je grimace et plisse le nez : ai-je vraiment besoin de répondre à ça. Une chose est certaine cependant. « C’est pas grave. Et pour ce que ça vaut, je pense qu’elle est sincèrement heureuse pour toi et ravie par l’arrivée d’une nouvelle petite-fille. » Puisque je doute qu’Amos soit le seul Taylor à se distinguer par sa pudeur et sa fierté. « Le seul élément qu’elle retirerait volontiers de l’équation, c’est moi. Elle ne peut qu’aimer te voir heureux, elle préfèrerait simplement que ce soit avec quelqu’un d’autre que moi. » Et quant à moi, si je suis capable d’en parler avec une telle distance et avec détachement, c’est parce que je n’ai jamais rêvée d’une belle-famille aimante : je n’avais même pas rêvé d’une famille comme celle que je suis en train de fonder avec Amos et elle me comble pourtant déjà entièrement. « J’ai déconné. Va-t-en lui expliquer maintenant. De toute façon, c’est pas vraiment grave. Ce qu’elle veut, c’est voir Micah, pas toi et moi… Mais elle n’est pas une monnaie d’échange ou un truc du genre.» Ce qu’elle voudrait, c’est que Sarah soit la future mère de ma fille et je ressens une pulsion violente rien qu’à cette idée.  « Non, et elle le sera jamais. » Nous n’avons pas besoin de nous mettre d’accord sur ce point, je le sais. Et elle sera heureuse avec nous même si ce n’est que nous deux, puisqu’elle aura un père prêt à déplacer des montages pour elle et une lionne en guise de mère. « Tu pourrais profiter du trajet pour fermer les yeux. On en a pour un peu plus d’une heure. » C’était le prix à payer pour fuir l’agitation de Brisbane.

Et lorsque la voiture se gare devant la cabane qui n’en a que le nom, je sais que ça en valait le coup. Les escaliers en bois qui mènent jusqu’à la porte de l’endroit, perché entre deux arbres probablement multi centenaires, sont illuminé par des spots discret incrusté dans les marches. Arriver de nuit était un bon choix et, après le départ du taxi, je me retourne vers Amos, un sourire sur les lèvres. « J’ai dit que c’était pas Paris. Mais il y a tout de même un jacuzzi sur la terrasse. » Nous pouvons en profiter maintenant, ou après qu’il ait dormi quelques heures, je m’en moque tant qu’il m’autorise à rester près de lui.






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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyLun 13 Déc 2021 - 12:30





SAINTS AND SINNERS
Amelyn 60  (Amelyn #60) Saint and sinners 2523491165

@RAELYN BLACKWELL

S’ils proviennent de sa bouche j’ai foi en ses mots. Pourtant, la tête tournée dans sa direction, j’ai besoin de plus. J’ai besoin d’apercevoir, dans le fond de ses pupilles qui me dévorent, qu’à défaut d’appréhender la vérité crue, elle s’y efforce un minimum et plus encore. J’ai besoin de constater qu’elle se bat bel et bien contre la vexation d’être comparée à mon ex. Jamais je ne m’épuise à cet exercice inutile. Je n’ai pas le temps : il m’est déjà compté. Ma prise de sang n’étant pas excellente, arrêter de boire est davantage une nécessité qu’un caprice pour toucher du doigt le sentiment d’être un père parfait, celui que je n’ai pu être et que j’aspire à devenir. Je trouve, dans le fond de son regard de jade, de quoi me rassurer et je lâche prise. J’abandonne tout ce qui ressemblerait à des armes de fortune. Je lui réclame simplement de ne pas oublier qui je suis et celui que je prétends devenir malgré mes cicatrices. Je rappelle à son bon souvenir mes réflexes d’antan qui, de temps à autre, me chatouille les tripes. Ce soir, devant ma mère, un feu les allume et, une fois n’est pas coutume, j’accepte que Raelyn ne me tance pas. «Bien. C’est bien.» ai-je psalmodié, me décrispant assez pour m’adosser au siège conducteur de la voiture. Ma main a rejoint celle de ma dulcinée qui presse mon avant-bras de plus en plus fort. Je soupçonne qu’il s’agit de sa méthode pour me ramener à elle, pour m’aider à descendre les deux pieds sur terre et à réfléchir à nouveau avec plus de cohérence. Moi, je joue avec ses doigts, content - autant qu’il m’en est possible - afin de souligner mon apaisement qu’elle me sache prompt à ne pas la considérer comme une ennemie. Elle ne l’est pas, ne l’est plus. Je respire plus amplement malgré le début de fièvre qui m’éreinte. J’ai l’impression que mon dos est brisé ou qu’il ne tardera pas à se plier en deux sans que je ne puisse jamais plus me redresser. Et, pourtant, étant donné que je refuse qu’elle renonce à ses projets pour adoucir mes émotions des jours qui suivront, j’exige que nous partions, là où elle l’avait décidé, et ce, qu’importe que l’alcool m’appelle à cause d’un malheureux verre. Je jure que c’est la faute de ma mère : c’est plus facile que d’accuser ma faiblesse. La preuve étant, je ramasse dans le coffre la valise, la porte de l’escalier jusqu’au coffre du taxi et je soupire discrètement dès que je pose mes fesses sur le cuir de la banquette. Je me sens délesté d’un énorme poids et je me détends encore. Je me détends assez pour m’essayer à un peu d’humour. «Je n’irai pas jusqu’à dire décevante, mais…» Je grimace une déception surjouée alors qu’en réalité, je suis ravi à l’idée de m’évader avec ma dulcinée. Au diable nos responsabilités. Sus à Brisbane. Pas de catamaran non plus : il est notre havre de paix, mais il arrive, de part son nom et mes souvenirs, que mon deuil me plonge dans une baignoire pleine et me maintienne la tête sous l’eau. «Où allons-nous ? Qu’est-ce que tu as prévu si ce n’est pas du parapente et du jet-ski ?» ai-je chuchoté dans l’espoir de récolter un indice quelconque, un qu’elle se gardera de révéler et à raison. N’est-il pas plus judicieux de mettre à profit le trajet pour balayer les premiers dommages d’un orage calmé plus vite qu’à l’accoutumée ? N’est-il pas bon de traiter des conversations parasites pour jouir au maximum de l’accalmie qui nous attend ? J’en conviens, si bien qu’en embrassant sa paume, ses doigts et sa main, juste avant d’y loger ma joue et de fermer les yeux un instant, j’acquiesce pour que notre bulle ne soit habitée qu’à nous deux. Je confesse également à quel point je suis sur les genoux, brisés, cassés en mille morceaux. Je l’avoue de cette honte palpable. «Tant mieux. Je fais le malin, mais ça me va sans parapente et jet-ski… pour cette fois.» Je prie, pour que le temps passant, je réussisse à dépenser mon énergie à ces activités divertissantes et amusantes qui requièrent un minimum de force.

De la force. Tout m’en demande en ce moment. Affronter ma mère en a exigé plus que j’en possédais dans mon stock. Résultat ? Je me suis comporté comme un impudent, comme un homme qui oublie les notions de famille et son importance. J’ai agi avec un irrespect qui ne me ressemble pas, qui est à des kilomètres de mon éducation. Certes, je me satisfais d’entendre que tout est prêt dans ce nid que ma complice a choisi pour nous. Elle s’est arrangée pour qu’aucune obligation ne nous assomme, mais n’en avais-je pas une, ce soir, alors que ma mère agitait sous mon nez un drapeau blanc ? N’avais-je de gestes plus dignes à réaliser que de me moucher dedans avant de le lui rendre usagé ? Ma réaction me travaille et, malgré que la bienveillance de Rae m’entoure au coeur de ce taxi, j’y songe et je l’exprime. Je soumets une hypothèse dont je connais parfaitement la réponse. «Si je lis entre les lignes, je suis presque à -5, donc.» me suis-je désolé en grimaçant, le désappointement dans l’âme. «Je veux bien le croire… qu’elle soit heureuse pour nous… ou en tout cas d’être à nouveau grand-mère.» Je présume que la nouvelle l’aurait davantage ravi si le père avait été Liam, par exemple. Pas de chance. Je suis le seul apparemment capable de procréer. «Mais c’est ce que tu dis là qui m’échappe. Pourquoi elle ne veut pas accepter que c’est toi qui fais mon bonheur ? Que c’est grâce à toi que j’essaie d’être un homme meilleur. » Tout du moins, socialement. «Pourquoi ne voit-elle pas tout ce que tu as réussi à faire quand sa petite protégée à échouer. Elle n’a même pas essayé. Parfois, je me demande quel genre de gars j’aurais dû être puisque je n’avais d’intérêt que grâce à Sarah.» me suis-je demandé sans réellement espérer gagner une réponse. Qu’en sait-elle, ma partenaire ? Elle n’était pas là lors de mon adolescence. Elle n’a pas assisté à ce qui m’aura déstabilisé et blessé au fur et à mesure de ma vie d’adulte. Elle n’en sait que des discours laconiques que ma pudeur refuse de combler. Qu’à cela ne tienne, je saisis au bond la balle lancée par ma complice : dormir pendant le trajet. Me reposer sans me soucier du chauffeur. Il n’est qu’un inconnu parmi mille autre. Aussi, ai-je ôté mes chaussures et, recroquevillé sur la banquette, j’ai allongé ma tête sur les genoux de Raelyn, ma bouche tournée vers Micah. Avant de sombrer, j’ai embrassé son ventre quelquefois à travers le tissu de sa robe et, Dieu que ça m’a fait du bien. Le geste m’a rappelé pourquoi je me bats contre mes démons : tous ces nouveaux sens de ma vie (Micah, ma future-épouse, mon foyer en devenir…)

Ce n’est pas un palace parisien à la devanture fastueuse et aux couloirs bondés de touristes. Je ne suis pas non plus réveillé par l’agitation et une aveuglante lumière. En ouvrant les paupières, c’est la douceur du rai tamisé des lampions ouvrant le chemin vers une cabane suspendue dans les arbres qui m’a tiré d’un sommeil un peu lourd. Le décor et la mélodie des chouettes et des hiboux qui hululent à la nuit m’ont aussitôt conquis. Mon anxiété s’est gommée. Mon angois, un lointain souvenir. Je ne suis pas pleinement reposé, mais mon sourire est digne de mes meilleurs jours. «Il n’y a pas besoin que ça soit Paris pour que ça soit parfait.» D’autant qu’elle a tout organisé toute seule contrairement à moi. Sans l’aide d’Ariane, j’aurais opté pour ce que je sais faire de mieux : une balade en mer. Ce que Rae me propose est assez original pour nous créer de beaux souvenirs à deux, pour nous deux, que nous raconterons peut-être, plus tard, à notre canaille et curieuse petite fille. Sur l’heure, je n’y pense qu’en partie - on ne me l’enlève jamais complètement de l’esprit - et j’enroule les épaules de ma complice d’un bras solide tandis que la valise est montée par le service d’étage sans que je ne m’y oppose. Je ne réponds plus à mes désirs de retrouver le contrôle sur moi. Je suis à la contemplation des lieux. «C’est magnifique… et je pense que c’est une heure parfaite pour un jacuzzi.» Il fait beau, mais nuit. Le vent souffle de temps à autre. N’est-ce pas rassérénant que d’être plongé dans une eau plus chaude que la température extérieure ? «Mais, tu me fais visiter avant… Je veux voir tout ce que cache ton imagination.» Car il en fallait pour nous dégoter ce genre d’endroit intimiste au cœur de l’Australie. «Allez, viens, je me sens déjà mieux en plus.» Mes doigts ont entrelacé les siens et, plus leste, j’ai cheminé dans l’escalier jusqu’à la porte d’entrée. Je lui ai laissé l’honneur d’ouvrir, qu’elle affirme ou infirme ce qu’elle s’est figurée en réservant. «C’est comme tu l’imaginais ? Moi je trouve ça parfait. » ai-je commenté en lui emboîtant le pas à l’intérieur. D’emblée, je sais qu’il me manquera un verre ou deux à déguster ça et là tout au long de ce week-end, mais je lutterai. Je me battrai de tout mon coeur puisque Rae a poussé la sollicitude jusqu’à demander à ce que le bar soit vidé. «Merci» ai-je murmuré en refermant le meuble. Je lui exprime de la gratitude pour tout : sa patience, sa volonté de m’aider à affronter les chimères, à traverser des jours difficiles dans un endroit vierge de souvenirs, un où nous serons seuls à en bâtir. «Je t’ai dit que j'étais en meilleure forme, non ?» J’ai jeté un oeil à l’horloge de la piège en ajoutant : «Cinq minutes pour faire couler et se relaxer dans ce jacuzzi, faisable ou pas ? » J’aurais pu ajouté un “chiche”... Nous ferions fi de tout artifice pour gagner ce faux-pari. Sa réussite ne dépendra jamais que de la vitesse d’écoulement de l’eau.

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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #60) Saint and sinners 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyLun 13 Déc 2021 - 18:10


saints and sinners
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #60) Saint and sinners 873483867

« Où allons-nous ? Qu’est-ce que tu as prévu si ce n’est pas du parapente et du jet-ski ? » Après quelques taquineries - je sais que décevant n’est pas un mot qui lui vient à l’esprit lorsqu’il pense ou parle de moi, je n’ai pas besoin qu’il me flatte en affirmant le contraire - il tente de m’arracher une information : notre programme ou, au moins, notre destination. Évidemment, il sait que cela ne sert pas à grand-chose : nous sommes l’un comme l’autre durs en affaires. Je me contente de tourner ma tête dans sa direction alors qu’il attrape mes doigts pour jouer avec, pour les embrasser et lorsqu’il dépose sa joue au creux de ma main, je caresse sa peau du bout des doigts. « Tant mieux. Je fais le malin, mais ça me va sans parapente et jet-ski… pour cette fois. » Doucement, j’attrape sa main dans la mienne pour la poser contre mon ventre. « C’est de sa faute à elle. Il paraît qu’elle m’empêche de faire des folies. » Protecteur comme il l’est, ce n’est qu’un trait d’esprit : je me doute que jamais il n’aurait cautionné ce genre d’activité alors que je suis à à peine plus d’un mois et demi du terme.

Sa mère est un sujet que j’aurais aimé ne pas emmener en week-end avec nous. Si elle avait pu rester à Brisbane ou, mieux, dans sa bourgade, j’aurais été ravie mais je n’ai pas l’intention de changer de sujet ou de le prendre avec des pincettes pour autant : il était prévisible qu’Amos regrette d’avoir perdu patience devant la matriarche du clan Taylor. Je le sais parce que je le connais, mon compagnon, et que même s’il criait qu’il se moque de l’opinion de ses parents, je ne le croirais pas. La famille est une chose importante pour lui, son frère me l’a rappelé. Mais elle l’est tout autant pour sa mère et, pour cette raison, je pense qu’il n’a rien brisé à cause de sa rudesse. Elle reviendra vers lui parce qu’il est son fils et que Micah sera son unique petit enfant encore en vie. Moi, rien ne l’oblige à m’accepter, ou en tout cas cela semble être sa vision des choses. « Si je lis entre les lignes, je suis presque à -5, donc. » Un mince sourire étire mes lèvres et je glisse ma main dans sa nuque pour caresser la peau fine de son cou. « Elle reviendra. » Je ne la connais pas, mais j’en suis pourtant presque persuadée. Elle reviendra, mais inversera-t-elle les rôles en exigeant que ce soit lui qui fasse un mea culpa puisqu’il a été sévère et dur ? Ne l’a-t-elle pas mérité, après tout ? « Elle était pas en droit d’attendre de toi que tu sois conciliant, de toute façon. » Pas après tout le mal qu’elle lui a fait, entre son rejet de celle qu’il a choisie comme compagne - moi - et sa réaction à l’annonce de ma grossesse. « Je veux bien le croire… qu’elle soit heureuse pour nous… ou en tout cas d’être à nouveau grand-mère. » Elle est plus heureuse pour lui que pour nous. Mais oui, je crois aussi que si elle a fait le chemin jusqu’à Brisbane, elle n’était pas tout à fait hypocrite : elle est réellement bouleversé par l’arrivée d’une nouvelle petite fille, même si je suis toujours un détail en trop pour elle. « Mais c’est ce que tu dis là qui m’échappe. Pourquoi elle ne veut pas accepter que c’est toi qui fais mon bonheur ? Que c’est grâce à toi que j’essaie d’être un homme meilleur. » - « Tu sais que tu prêches une convertie, hein ? » Évidemment que j’adhère à l’idée selon laquelle je suis une source de bonheur pour lui. « Pourquoi ne voit-elle pas tout ce que tu as réussi à faire quand sa petite protégée à échouer. Elle n’a même pas essayé. Parfois, je me demande quel genre de gars j’aurais dû être puisque je n’avais d’intérêt que grâce à Sarah. » A travers ses propos, je devine des blessures bien plus profondes que ce qu’il n’y paraît. Il n’est pas question de l’attitude de sa mère ces dernières années : il a l’impression de ne trouver grâce à ses yeux qu’au travers de son mariage avec Sarah. Quel genre d’adolescent était-il ? Rebelle ou, au contraire, en quête de l’approbation maternelle ? Je m’interroge, tout en lui répondant d’une voix douce. « Tu dis ça à la personne de ton entourage qui comprends certainement le moins les conventions. » Mes doigts cessent de caresser sa nuque pour s’y enrouler et, sans le quitter des yeux, je penche la tête sur le côté. « Elle le voit pas, parce qu’elle voit pas au-delà de ce qu’elle voit en moi. » Je n’ai jamais été la future belle-fille de qui que ce soit, mais ce n’est pas bien compliqué à deviner. « Toi aussi tu avais des à prioris me concernant. » J’esquisse un sourire amusé, en caressant les cheveux à la base de sa nuque. « Et elle, c’est une vieille chouette incapable de changer d’avis. » Il va sans dire que j’aurais été plus vulgaire si la vieille chouette en question n’avait pas été sa mère. C’est sur une note d’humour que la conversation se conclut. Une note d’humour, et un rappel de la fatigue de mon compagnon. Je sais qu’il n’est pas question que d’un manque de sommeil, qu’il est fatigué de lutter contre l’addiction, contre sa mère, contre ses blessures et, peut-être mais je ne l’espère pas, contre moi. Moi, je suis dans son équipe, et je le lui rappellerais encore tant qu’il en aura besoin. Pour dormir un peu, c’est sur mes genoux qu’il s’allonge, sur mes genoux qu’il ferme les yeux et finit par s’endormir.

Je l’envie puisque, moi, je n’y arrive pas. Je repense à ses sautes d’humeurs de plus en plus aléatoires et de plus en plus violentes. Je me demande quel est mon rôle dans tout ça et, surtout, comment je peux lui venir en aide. Se sentait-il aussi démuni, l’an dernier, lorsque c’était lui qui me sauvait de mes démons ? Le trajet n’est pas long, heureusement, à peine plus d’une heure comme annoncé et lorsque la voiture se gare et qu’Amos rouvre les yeux et se redresse, je dépose un baiser sur sa tempe avant de quitter l’habitacle de la voiture. Je le laisse découvrir l’endroit en l’observant, attentive. Comprendra-t-il ce que j’ai tenté de faire ? Que ce week-end, je voulais réunir nos deux univers pour n’en tirer que le meilleur ? Que j’ai choisi un endroit intime, reculé et en pleine nature parce que je sais que c’est ce qui l’apaisera le plus, mais que j’ai agrémenté le tout du luxe, qui me parle bien plus à moi ? « Il n’y a pas besoin que ça soit Paris pour que ça soit parfait. » Le sourire qu’il arbore trouve écho sur mon visage : je sais que j’ai touché dans le mille, qu’il se sent tout de suite mieux que dans l’effervescence de la ville. « J’ai épluché les sites de week-ends insolites. » Une activité à laquelle je ne pensais jamais m’adonner. « Et en voyant les photos, je me suis dit qu’ici, c’était nous. » Et avec de la volonté, beaucoup d’argent et un service de conciergerie, j’ai fait construire un week-end sur mesure pour lui et pour moi. Les repas ont été livrés et mis au frigo. Le mini bar a été vidé sur demande et, à la place, une bouteille de Champomy, pour le clin d'œil, a été mise au frais. Pas de pétales sur le lit ou autre bêtises du genre, mais un jacuzzi déjà rempli et chauffé en permanence à la température choisie par mes soins. « C’est magnifique… et je pense que c’est une heure parfaite pour un jacuzzi. » Il entoure mes épaules de son bras et je pose ma main contre son torse, en l’observant avec un sourire sur les lèvres. « Je crois que tu as oublié un tu es parfaite Raelyn. » Je n’en ai pas besoin : il s’agit d’un trait d’esprit que j’agrémente d’un baiser volé avant de faire quelques pas pour nous éloigner de la voiture et nous rapprocher de notre cocon pour les deux prochains jours. « Mais, tu me fais visiter avant… Je veux voir tout ce que cache ton imagination. Allez, viens, je me sens déjà mieux en plus » - « Je vais le découvrir en même temps que toi, je n’ai vu l’endroit qu’en photos. » Mais, en photo, il était parfait. Un peu plus grande que la cabine du catamaran, la “cabane” - si toutefois on peut l’appeler comme ça - reste plus intimiste que le loft dans lequel nous avons élu domicile et, surtout, assez loin de la ville pour ne pas en entendre le brouhaha constant. Je gravis avec lui les marches qui mènent à la porte d’entrée de notre nid temporaire, et je pousse la porte la première, avant de m’écarte pour le laisser passer. « C’est comme tu l’imaginais ? Moi je trouve ça parfait. » - « C’est parfait. » Mes yeux détaillent chaque recoin de la cabane tandis que la conciergerie nous en confie les clés avant de nous laisser seuls.

« Merci. » Évidemment, les placards d’alcool sont vides. Par délicatesse, j’ai demandé à ce que l’endroit soit dépouillé de tout ce qui pourrait représenter une tentation pour mon partenaire. J’esquisse un sourire sincère, avant d’ouvrir la porte du frigo pour en sortir la bouteille de jus de pomme pétillant que je lui présente, un sourire amusé sur les lèvres. « Tu attrapes des flûtes ? » Dans l’un des tiroirs hors de ma portée, autant à cause de ma taille que parce qu’il m’est devenu compliqué de me hisser sur la pointe des pieds maintenant que je porte le poids de ma fille en plus du mien. Comme si j’ouvrais une bouteille de champagne, je fais sauter le bouchon de celle de champomy que je tiens dans mes bras, avant d’éclater de rire et de remplir les deux flûtes qu’il a déposées devant moi. Amusée, j’en attrape une pour trinquer avec lui. « Je t’ai dit que j'étais en meilleure forme, non ? » - « J’ai plutôt souvenir que tu avais dit qu’il te fallait au moins deux heures de sommeil avant toute chose. » Et sur l’heure, je sais à quelles choses il fait allusion alors qu’il m’enlace et m’attire contre lui. « Cinq minutes pour faire couler et se relaxer dans ce jacuzzi, faisable ou pas ? » Moi, je porte mon verre à mes lèvres pour boire quelques gorgées peu ragoutantes. « Il est déjà rempli. » Je ne laisse rien au hasard. « Mais il peut nous attendre… » Il n’ira nulle part et nous non plus : j’ai l’intention de nous garder enfermés et à l’abri du monde extérieur tout le reste du week-end.

Mes lèvres délaissent le rebord en cristal de la flûte de champagne - je m’en débarrasse pour la déposer sur le meuble le plus proche - et s'aventurent sur sa bouche, le long de sa mâchoire et dans son cou. Nos jeux d’adultes nous entraînent vers le lit, ma nouvelle silhouette permettant moins de flexibilité - où nous mettons bien évidemment plus de cinq minutes pour laisser libre cours à notre imagination, avant de nous plonger dans le jacuzzi. Moi, je ne m'embarrasse pas d’un maillot de bain : nous sommes seuls, personne à des kilomètres à la ronde et si j’en possède à ma taille actuelle, je suis sûre qu’en revêtir un aurait été bien inutile : Amos me préfère comme ça. Je m’installe à côté de lui et, sagement, je pose ma tête sur son épaule. « C’est un mélange de nous deux, ici. C’est pour ça que je l’ai choisi. » Ma main caresse sa cuisse et je redresse ma tête pour planter mon regard dans le sien, avant de caresser sa joue. « Et je voulais qu’on pense à rien, ce week-end. » La cause, il la connaît, et je n’ose que l’évoquer à demi-mots.






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SAINTS AND SINNERS
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@RAELYN BLACKWELL

Vaine tentative que de découvrir l’endroit où nous atterrirons pour le week-end ! Raelyn ne pipera mot sur la destination. A sa place, je ne l’aurais pas fait non plus. Lorsque j’organise une surprise, j’aime qu’elle reste entière. A quoi rimerait-elle si je me privais du plaisir de lire l’enthousiasme dans le regard de ma dulcinée ? Que gagnerais-je à maintenir le suspens à son paroxysme si je ne peux cueillir les lauriers de mes plus belles intentions ? J’entends donc les siennes et je n’insiste pas, autant à cause de la fatigue que par la faute de ma rencontre avec ma mère. Mes traits d’esprit sont à peine plus efficaces que de l’eau claire sur une tache de sauce tomate. J’abandonne donc au profit de mes inquiétudes vis-à-vis de ma mère. Raelyn l’est balaie avec brio. Elle m’épate, ma complice. Elle serait en droit d’enfoncer la septuagénaire au regard de la façon dont elle la traite depuis qu’elle connaît son existence. Or, elle prendrait presque sa défense. Se sert-elle de son expérience personnelle pour l’affirmer avec autant de poigne ? Est-ce sa grossesse qui l’aide à mieux comprendre ce qu’implique d’être maman ? Probable. Je pourrais creuser, par curiosité, mais je m’abstiens. Mon cœur est plus paisible qu’avant d’avoir abordé la question et j’opte, sous le conseil de ma dulcinée, pour moins d’une heure de sommeil. Je m’endors sans demander mon reste, bercé par sa respiration constante de et par les balancements de gauche à droite du taxi. Mon inconscient s’est alors figuré que l’amour du luxe de ma complice nous conduirait vers un palace tout vitré dans lequel se refléterait les lumières de hauts lampadaires. Elle est bien plus subtile cependant. A nouveau, je m’en étonne alors que je sais les qualités de Rae. Je sais que dès qu’il s’agit de moi, elle est d’une prévenance dévouée et incomparable. Je sais également qu’elle a noté dans un coin de sa tête la date qui approche à grands pas. J’aime pourtant. J’aime quand elle m’effare et qu’elle me coupe le sifflet pour la bonne cause. Rien ne présageait que notre point de chute se situerait en pleine forêt. J’étais tout aussi loin d’imaginer que nous dormirions en hauteur dans une cabane défiant les lois de la gravité. Par réflexe, quoique j’ai confiance, j’analyse la construction pour l’écarter du miracle. J’active ma matière grise, un sourire charmé rehaussant mes lèvres. Je ne suis qu’éloge tandis que je rapproche ma partenaire contre moi et que je la remercie d’un baiser prometteur. Mes problèmes (Maggie Taylor et mon addiction) sont à des lieues de mon esprit. Je ne songe qu’aux instants bénis que nous nous apprêtons à vivre dans cette maison haut perchée. Cette parenthèse, je la chérirai comme bien d’autres d’ailleurs. « C’est une bonne pioche. La meilleure qui soit.» lui ai-je chuchoté à l’oreille alors que mes lèvres se sont arrêtées à proximité de son oreille. «Parce que c’est vrai. C’est nous.» C’est à l’écart de la ville où je ne me sens pas forcément au mieux. C’est rustique, chaleureux, convivial et, en même temps, luxueux, faste et clinquant. C’est ce mélange qui m’a sauté aux yeux lorsque nous avons passé la porte de ce petit miracle d'ingénierie. J’en suis d’emblée rasséréné d’enthousiasme. Il supplante les résidus de symptômes de mon alcoolisme. Qu’en est-il dans ce lieu idyllique ? Que cache-t-il, le frigo ? Indiscret - peut-être inquiet - je chemine à pas lents vers l’objet de ma tension. Le trouver rempli de Champomy m’a arraché un éclat de rire sincère et c’est une tout autre fièvre qui grimpe de mon ventre à mon front dès lors je sors les flûtes réclamées par l’instigatrice de ce moment hors du temps. Je m’esclaffe plus encore quand saute le bouchon de notre jus de pomme. Mes lèvres brûlent de lui témoigner de la gratitude. Au lieu de ça, je répète que je suis en meilleure forme et j’ajoute, pour semer le hasard que : « Non. Je n’ai pas encore dit que tu es parfaite. Voilà qui est fait….» ai-je conclu, le coeur battant tambour dans ma poitrine maintenant que sa bouche retrouve la mienne, que ses doigts graciles caressent ma peau, qu’elle me guide jusqu’à la chambre à coucher et que je tire le levier de la créativité pour contourner l’arrondi de sa grossesse presque à terme. Et dire que je nous avais lancé sur un pari ? Il est désuet désormais. J’entre dans le jacuzzi, complètement nu et, bombant le torse - je n’aurais pas misé un kopec sur une performance de type sexuel aujourd’hui - j’ai noué nos jambes et mon regard s’est englué au sien. « C’est le loft et le catamaran tout mélangé. J’aimerais bien en posséder un comme ça.» Est-ce une graine que je plante dans le cerveau de ma future épouse ? En est-ce déjà une dans le mien ? «C’est presque aussi efficace qu’être en pleine mer pour se vider la tête… » J’ai poussé un long soupir en serrant cette main qui traîne sur ma cuisse. Son diamant luit son l’éclat de la lune et mes lèvres s’étirent. «Moi, je vois quand même quelque chose auquel on pourrait penser : le mariage. On s’est mis d’accord sur Fraser Island. On est tous les deux d’accord pour que ça reste intimiste, mais je n’ai toujours pas de date. Et, on peut pas faire ça sans témoin non plus. » Est-il possible de faire l’impasse sur mes frères ? « Qui tu aimerais y voir, toi ? » Spencer ? Cette gamine qui vient d’apparaître dans sa vie et qu’elle loge dans mon vieux studio ? «Est-ce qu’on peut parler de la gosse ou c’est tabou ? » Les bulles chaudes qui bouillonnent autour de moi continuent de me détendre. Pour peu, je sentirais poindre la faim au fond de mon estomac. «Tu t’en sors avec elle ? » Autrement dit, que je sois un addict ne m’empêche pas réellement d’apporter mon aide. « Elle vit de quoi ? » Est-ce que Raelyn l’a blanchi ? «Tu as trouvé des informations à son sujet ? » Autrement dit, sais-tu ce qu’elle est venue chercher ? «C’est peut-être beaucoup de questions… tu viens de dire que tu ne voulais penser à rien, mais… je profite d’être un peu de ma lucidité… Elle est un peu rare ces derniers temps..» me suis-je excusé en sortant provisoirement du bain pour récupérer, sur le plan de travail de la cuisine, notre champagne pour enfant. «C’est dégueulasse, mais ça fait pas trop mal illusion.» Assez pour que je ne songe pas à l’alcool. Assez pour que je parvienne à oublier que, d’ici quelques heures, nous serons le 15 novembre. Plus tard, j’enlèverai les piles de toutes les horloges de la “bâtisse”. En attendant, couper mon téléphone m’a paru bien venu.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #60) Saint and sinners 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
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Message(#)(Amelyn #60) Saint and sinners EmptyMar 14 Déc 2021 - 20:32


saints and sinners
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #60) Saint and sinners 873483867

« C’est une bonne pioche. La meilleure qui soit. Parce que c’est vrai. C’est nous. » Ses lèvres qui viennent caresser mon oreille est la plus délicieuse des sensations qu’il soit. Je la préfère largement au froid polaire dans lequel nous avons traversé les couloirs du casino pour gagner la voiture : il est apaisé et, par conséquent, moi avec. Je laisse ma tête rouler sur son épaule et reposer là quelques secondes, avant d’attraper ses doigts pour l’entraîner à ma suite dans les escaliers qui mènent à la cabane - appelons là ainsi à défaut de mieux. A l’intérieur, c’est ma prévenance qui le touche - j’ai veillé à ce qu’il n’y ait aucune tentation - et la touche d’humour que représente le frigo rempli de Champomy. Je crois que je préfère encore boire de l’eau, mais j’obtiens l’effet escompté : Amos rit de bon cœur avec moi et son rire m’avait manqué. Il s’est fait plus rare ces derniers temps et alors que son son m’enchante, je m’approche de lui coupes à la main avant de lui donner la sienne et de caresser sa joue du bout du doigts en le dévorant du regard. « Non. Je n’ai pas encore dit que tu es parfaite. Voilà qui est fait… » - « J’aime te voir comme ça. » La phrase est ma dernière déclaration avant de m’emparer de ses lèvres et l'entraîner vers le lit pour un délicieux corps à corps.

Me rhabiller pour rejoindre le jacuzzi m’a semblé bien accessoire et c’est en tenue d’Eve que j’y suis entrée, enchantée par la température de l’eau bien plus chaude que l’air. C’est agréable, de ne plus entendre le son des voitures, le brouhaha permanent de la ville et je sais que c’est d’autant plus agréable pour mon compagnon qui a vécu une majeure partie de sa vie loin de l’agitation. « C’est le loft et le catamaran tout mélangé. J’aimerais bien en posséder un comme ça. C’est presque aussi efficace qu’être en pleine mer pour se vider la tête… » Je me laisse glisser un peu plus pour immerger mes épaules et ne laisser que mon cou dépasser de l’eau. « Tu pourrais. » J’esquisse un sourire enjôleur avant d’ajouter. « Le casino marche plus que bien. Les chiffres sont excellents et d’ici quelques mois, tu pourras posséder exactement ce que tu veux. » D’une main, j’attrape son menton pour ajouter, une lueur espiègle au fond des yeux. « Sauf pour ce qui est de la gent féminine. Là, tu n’as le droit de posséder que moi, uniquement moi. » Ma possessivité n’est pas nécessaire. Je sais qu’il ne rêve pas à d’autres courbes que les miennes si bien que j’éclate de rire : la phrase n’a rien d’une menace ou d’un avertissement, mais tout du trait d’esprit.

« Moi, je vois quand même quelque chose auquel on pourrait penser : le mariage. On s’est mis d’accord sur Fraser Island. On est tous les deux d’accord pour que ça reste intimiste, mais je n’ai toujours pas de date. Et, on peut pas faire ça sans témoin non plus. » C’est l’imposante bague de fiançailles à mon doigt qu’il regarde d’un air absent, rêveur, avant d’amener le sujet du mariage. J’ai dit que je ne voulais penser à rien, rien qui fâche en tout cas, et ce n’est pas le cas de ce sujet-ci : je l’accueille avec un sourire et un air pensif. « La médecin a dit qu’il faudrait plusieurs semaines avant de pouvoir reprendre une vie sexuelle normale… » Et le sous-entendu n’est pas bien compliqué à comprendre : il est hors de question qu’il nous soit impossible ou compliqué de célébrer notre union. Je n’ai pas envie de devoir attendre, non plus. « Février ? Mars ? » Dieu qu’elle est effrayante, l’idée de ne plus pouvoir profiter pleinement de lui d’ici là. Rien que le fait d’y penser et je me penche naturellement un peu plus vers lui. « Qui tu aimerais y voir, toi ? » - « Hum ? » Je décolle la tête de son épaule pour relever mon regard dans le sien. Qui je voudrais voir à notre mariage ? Songeuse, je m’interroge puisque je n’y avais pas pensé, moi, lui seul me suffit. Je suis bien moins entourée que lui et s’il fut un temps où je considérais Alec comme l’un de mes rares amis, je doute d’envisager de lui demander d’être présent, même pour les apparences. « Est-ce qu’on peut parler de la gosse ou c’est tabou ? » Je penche la tête de l’autre côté avant de comprendre qui est la gamine dont il parle. « Spencer ? Non, bien sûr que non, ce n’est pas tabou. » Rien ne l’est vraiment pour lui. « Tu t’en sors avec elle ? » Si je m’en sors ou pas, cela reste difficile à estimer. Pour l’instant, je me contente de la laisser venir à moi lorsqu’elle en ressent l’envie ou, pour l’instant, lorsqu’elle en ressent le besoin. « Je la laisse venir. » Sans l’admettre, je suis soulagée de l’avoir tirée de la rue, soulagée qu’Amos ait été sur la même longueur d’onde que moi également lorsqu’il a été question de lui proposer d’utiliser son studio. « Je suis personne pour elle. Et je sais d’expérience qu’elle partira en courant, si ça lui semble trop d’un coup pour elle. » Pensive, je dépose doucement ma tête sur l’épaule d’Amos, frissonnant au passage de sortir les miennes de l’eau. « Tu as trouvé des informations à son sujet ? » - « Pas grand-chose, mais rien qui contredise ce qu’elle a raconté. C’est le nom de mon père sur son acte de naissance, et je sais qu’il reste la possibilité qu’il s’agisse d’un homonyme mais… » Je hausse doucement les épaules. « Je n’y crois pas. Elle n'a pas l’attitude de quelqu’un qui cherche à obtenir quelque chose de moi. » Je suis plutôt douée pour lire les gens, la gamine a surtout l’air paumée, et c’est bien pour ça qu’une part de moi se sent inexplicablement attirée vers elle. Elle a quelque chose qui résonne en moi, sans le vouloir, Spencer. « C’est peut-être beaucoup de questions… tu viens de dire que tu ne voulais penser à rien, mais… je profite d’être un peu de ma lucidité… Elle est un peu rare ces derniers temps… » - « Non, ne t’en fais pas, c’est bien. » Je relève la tête pour planter mes yeux dans les siens, un doux sourire sur les lèvres. C’est bien d’être avec lui et d’être coupés de tout, de parler de choses douces comme de choses plus sérieuses. C’est tellement plus que bien. S’il sort du jacuzzi, il revient bien vite vers moi avec nos deux verres dans les mains. J’attrape le mien après avoir laissé glisser mes doigts sur son avant-bras, et je noue immédiatement à nouveau nos jambes, lorsqu’il pénètre à nouveau dans l’eau chaude. « C’est dégueulasse, mais ça fait pas trop mal illusion. » Je laisse échapper un rire amusé avant de porter mon verre à mes lèvres et de grimacer. « Illusion c’est le mot. C’était surtout un clin d'œil. » Un message : celui que je le soutiens. Je dépose ma flûte sur le rebords du bain à remous, avant de me tourner à nouveau entièrement vers lui. « Je lui ai dit que si elle cherchais un boulot, elle pouvait venir te voir. » Sans m’engager à rien, puisque je respecte son autorité sur les affaires de l’Octopus. « Mais j’ai rien promis de plus qu’un entretien. » Qu’on lui laisserait une chance de nous prouver sa bonne foi. « Et ça t’engage à rien. » Je le pense dur comme fer. Je ne suis pas certaine non plus qu’elle saisisse ma proposition au vol, la blonde. « Tu pourrais la rencontrer, te faire ta propre idée sur elle. » Doucement je caresse l’arête de sa mâchoire. « J’aimerais assez, je crois. » Parce qu’il sera clairvoyant, et que parce que si elle est bien celle qu’elle dit qu’elle est, comme je le crois, c’est important, même si je ne comprends pas trop pourquoi. « Et si je m’adoucis, tu es dans l’obligation de me le dire et de m’en empêcher, Amos Taylor. » Douce, il n’y a qu’avec lui que je le suis, et sur ce trait d’esprit, je laisse échapper un rire amusé avant de déposer un baiser contre ses lèvres.






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