Avec agilité, je secoue le shaker, de bas en haut, de gauche à droite. Il vole. Il virevolte afin que les saveurs qu'il renferme se mélangent, subtilement et que le cocktail prenne vie. Délicatement, je verse son contenu dans un verre, sous les yeux ébahis de la cliente, subjuguée par la grâce de mes mouvements. Je glisse ma main sous le verre pour le poser devant elle. Je la gratifie d'un sourire charmeur avant de poursuivre mon petit manège. Encore et encore.
La nuit avance. L'ambiance devient de plus en plus survoltée. Les verres s'enchaînent au comptoir. Et la musique imprègne les corps. Ils se rapprochent, se touchent. Au rythme des enceintes. Je me laisse happer par l'atmosphère. Et par les avances de certains clients. Un baiser sur la joue ici. Un message coquin sur le bock là. Une caresse délibérément voulue. Les risques du métiers, que je prends avec légèreté. J'en joue parfois. Pour le plaisir.
Et l'horloge tourne. Une pause clope s'impose. Adossé contre un muret, j'observe la vie, les gens qui passent, j'écoute le bruissement des conversations. Je respire. J'évacue la pression. Je prends ma dose de nicotine. Je quitte un instant la terre ferme. Mon esprit vagabonde et mes yeux contemplent le ciel étoilé. Une coup de klaxon ne ramène à la dure réalité. Le temps de ma pause s'est écoulée. Derrière le bar, un regard m'implore. Pas le choix, je dois retourner à mon poste. Pour de nouveaux cocktails et de nouvelles aventures. Pleines de surprises.
Tandis que la soirée bat son plein, dans la foule, une silhouette attire mon attention. Nos regards se croisent, se cherchent. À plusieurs reprises. Ils jouent au jeu du chat et de la souris, dans la pénombre du bar.
Profitant d'un petit moment d'accalmie, je m'attelle à la confection d'un cocktail. Pour tenter une approche. Tirer mon épingle du jeu. Et qui sait ? Ne pas finir seul ce soir. Laissant parler mon instinct, la boisson prend forme dans le shaker. Je le secoue vigoureusement avant que, dans un mouvement de poignet, le contenu ne trouve une place de choix dans un verre. Satisfait du résultat, je profite du retour au comptoir de la serveuse pour l'inviter à apporter cette consommation à la personne concernée. Je lui désigne du regard avant qu'elle place le verre sur son plateau et tourne les talons, vers l'assistance. Je la vois, avec dextérité, se faufiler au milieu de la foule, jusqu'à cette table. Jusqu'à la table. De loin, j'observe la scène. Je lis sur le visage de l'homme la surprise de se voir offrir une boisson. La serveuse souffle quelques mots à son oreille. Avant de s'éclipser. Son regard balaie les alentours, jusqu'au moment où, ses iris tombent sur moi. Je reste impassible. Quelques instants. Puis, en guise d'invitation à se laisser tenter, je lui envoie un clin d’œil. Avant de me détourner et de répondre aux sollicitations de clients désireux de se désaltérer, faire une pause et de goûter à mes savoureux cocktails.
Juin 2015 (outfit + hair) Avec tes cheveux de ton blond naturel et ta belle chemise avec ta veste, t’as l’air d’un jeune premier. Aucun tatouages de visible de cette façon ci car tu as également un joli pantalon noir sur toi. Ok t’as des baskets aux pieds, on ne peut pas être parfait.Je suis à l’aise. Car le confort est plus important que le look à ton avis. Il n’empêche que tu te trouves plutôt mignon aujourd’hui. Ou peut être que c’est grâce aux quelques substances que tu as pris plus tôt dans la journée? Tu sais pas mais ça n’est pas l’important. Tu as bien remarqué quelques regards appréciateurs sur ta personne quand t’es arrivé dans ce bar. Et ça ça aide aussi à consolider ton ressenti sur ta personne aujourd’hui. Le mec qui est derrière le comptoir ouais lui là, tu l’as bien remarqué. Il est bien trop beau gosse pour ne pas que tu l’aies vu. T’as beau ne pas être au plus haut de ta forme car tu n’as pas encore pris le temps de te reposer depuis que tu es revenu de tournée. Tu as rendu service à des amis à qui il manquait un guitare tech de dernière minute. Tu as passé quelques semaines super fun avec eux tous, mais c’était très demandant physiquement. Là t’es allé chez le coiffeur aujourd’hui car tu as eu de l’argent suite à ce service que tu as rendu. Tu as reçu un message de ton pote qui disait qu’il n’allait finalement pas pouvoir venir ce soir mais tu étais déjà proche du bar pour faire demi tour. Tu as envie de te faire plaisir avec un verre ou deux ici avant de rentrer chez Maria. Elle a une soirée poker avec des amies chez elle comme tous les premier vendredi du mois.
Le nez dans ton téléphone à la recherche d’un contact qui serait peut être disponible, tu n’as pas le temps d’envoyer un seul SMS qu’une serveuse vient t’apporter un verre gratuit. Ton regard qui cherche celui du barman car c’est lui qui te l’a envoyé. Vos yeux qui entrent en contact et le clin d’oeil de sa part déclenche aussitôt un sourire en coin de ton côté. Ok j’ai bien fait de rester. Et de ne pas envoyer de message pour trouver de la compagnie. Tu vois que le gars a l’air occupé car il travaille. Tu sirotes le cocktail qu’il t’a offert en le regardant sans aucune gêne de là où tu te trouves. Il est beaucoup trop agréable à la vue et il vient carrément de t’offrir un feu vert pour te rincer l’oeil à volonté à ton avis du moins.
Quand une nouvelle accalmie se fait, tu te lèves, tu vas te placer en face de lui au bar. Tu termines le fond de ton verre sous son nez. « Merci pour le cocktail. » Tu t’assois sur un des tabourets hauts. « C’était en quel honneur ? » Tu es bien curieux de voir ce qu’il va répondre. « Tu crois que tu pourrais m’en offrir un autre? » Qui ne tente rien, n’a rien. Yup. Je me crée ma propre chance. Tu as trop regardé Titanic à citer le film comme ça dans ta tête.
Le nez sur son téléphone, le jeune homme est surpris par l'attention. Il me cherche du regard. Trois... Deux... Un... Nos regards se croisent. Afin de signer mon acte, je lui envoie, sans tarder, un clin d’œil auquel il répond en esquissant un sourire. J'ai fait mouche. Fier de moi, je retourne à mes occupations, assailli par des demandes. Pourtant, j'ai de cesse de sentir son regard sur moi dès que j'ai le malheur (vraiment ?) de m'attarder sur le coin du bar où il est installé. J'essaie de faire abstraction. Je tente de me concentrer, ne pas commettre d'impair et répondre aux désirs mixologiques de la clientèle. Sans penser à lui.
Les verres se succèdent. Sans discontinuer. Puis les demandes se tassent. Le rush passe. Je peux lâcher la bride. Quelques instants. Je tourne le dos, afin de ranger une série de verres propres, fraîchement lavés. Je tourne les talons. Surprise. Il est devant moi, assis sur son tabouret. Il sert fermement son verre. Il me regarde et, par défi, il termine son verre sous mes yeux. Je scrute son visage. Il brise le silence. Il me remercie, avant de s'interroger sur les raisons qui m'ont poussé à lui offrir un verre. Il me prend de court. Je réfléchis une fraction de seconde, histoire de verbaliser mes pensées. Sans paraître excessivement troublé. « Tu semblais tellement seul dans ton coin, tel une âme en peine ! » Silence. « Je voulais te remonter le moral ! » Surtout attirer son attention. Subtilement montrer mon intérêt pour sa personne. Briser la glace. Établir un premier contact. Chose faite. J'ai tissé ma toile. Il est arrivé jusqu'à moi. Il est tombé dans mes filets.
« Dois-je en conclure que tu as apprécié mon premier geste ? » Un sourire transparaît sur mes lèvres. Je retire son verre vide. « Qu'est ce qui te ferait plaisir ? Dis-moi ! » La carte des cocktails propose des mélanges suffisamment variés pour que le jeune homme trouve son bonheur. Son choix formulé, je dégaine le shaker et je commence le spectacle de voltige en mélangeant les premiers ingrédients. Tout en manipulant le récipient avec mes mains expertes, je poursuis la conversation. « Et t'es du coin, ou juste de passage ? » Je ne l'ai jamais vu dans le coin. Comment aurais-je pu le manquer un tel éphèbe ? Je pose le shaker sur le bar, y ajoute un dose d'alcool et reprend la lévitation. « Au fait, moi c'est Byron, mais tu peux m'appeler By ! » Silence. Je verse le contenu du shaker dans un verre avant de le pousser vers lui. « Voici votre cocktail Monsieur! » Je l'observe, avec attention sa première gorgée, en espérant ne pas avoir commis d'impair. « Alors, verdict ? »
« Tu semblais tellement seul dans ton coin, tel une âme en peine ! » Tu ris à ses mots. Une âme en peine.Ah si il savait. Car c’est exactement ce que tu es. Une âme qui ère dans ce monde sans être totalement sûr de ce qu’il fou ici la plupart du temps. A se demander tous les jours si celui ci sera le dernier ? A chercher un moyen de frôler un peu plus avec la faucheuse for fun. Tu sais que Maria est inquiète. Tu sais aussi que la vie est dure sans coup de main chimique psychédélique. Tu as essayé bien des fois d’arrêter mais sans grandes convictions. Il ne s’est pas encore produit un événement assez majeur pour que tu deviennes enfin sérieux. Car tu ne le vois pas encore, mais tu réussi bien dans ta branche. Tu fais les bonnes connexions mais ce soir, c’est une autre sorte d’ivresse que tu vas apparemment avoir le droit. « Je voulais te remonter le moral ! » Tu ne le prends pas au sérieux, t’as pas l’air si misérable. Peut être que si. T’étais effectivement en train de chercher un contact pour pas être seul. Ca a dû se ressentir.
« Dois-je en conclure que tu as apprécié mon premier geste ? » « J’aime savoir que ce n’est que le premier. »
T’as bien des gestes en tête que tu voudrais de sa part. « Qu'est ce qui te ferait plaisir ? Dis-moi ! » Oh tant de choses… Et ta réponse grivoise sous entendu se voit sur ton visage alors que tu vas quand même lui dire avec des mots quel cocktails tu veux. Ne pas laisser s’envoler cette occasion nope. Tu lui montres le cocktail que tu choisis dans la liste, un truc fruité avec du rhum. « Et t'es du coin, ou juste de passage ? » Il te demande ça alors qu’il commence à préparer ton deuxième cocktail. Tu le regardes, amusé. « Je suis du coin… » Mais tu ne vas pas jusqu’à dire quel coin non plus. « Au fait, moi c'est Byron, mais tu peux m'appeler By ! » Mais lui est déjà en train de te donner son prénom. Tu ne t’embarrasses pas souvent de ce genre de détail. « Jordan. » Mais ce gars est beaucoup trop beau pour que tu lui sortes un vieux prénom qui n’est pas le tiens.
« Voici votre cocktail Monsieur! » « Merci. »
Car il est réellement bien trop sympathique ce Byron et tu ne peux clairement pas juste profiter de ses regards et ses verres gratuits en restant une bitch impolie. Tu en bois une gorgée aussitôt, voyant qu’il n’a pas l’air de s’être foutu de ta gueule sur la dose d’alcool. « Alors, verdict ? » Il veut une critique en plus ? Il te fait sourire un peu plus encore. « C’est parfait. » C’est toujours parfait quand c’est gratuit. Tu le dévores toujours autant du regard car damn fuck il est vraiment trop joli. Tu bois une nouvelle gorgée avant de reprendre la parole. « Tu termines ton service à quelle heure? » Car il a l’air assez clair pour toi que vous vous plaisez. « J’ai plus rien de prévu ce soir. Je me suis retrouvé tout seul. Tu vas peut être égayer le reste de cette journée… » Ton petit sourire en coin qui a des goûts de: Fuck me please By. « Alors, verdict? » Tu te sens si malin à reprendre ses mots.
Je ne sais pas sur quel pied danser. Ses réactions me laissent perplexe. Il rit, dans un premier temps. L'ai-je percé à jour ? Au contraire, suis-je complètement à côté de la plaque ? Le jeune homme est insondable. Sa réaction a plusieurs niveaux de lecture. Je tente de faire abstraction. Reprendre le fil. Passer à autre chose. Poursuivre, comme si de rien n'était. Pourtant, j'ai la sensation de ramer. Il ne m'aide pas. Il reste mutique. Jusqu'au moment où, pas folle la guêpe, il s'enhardit, prend de la contenance et réclame une nouvelle consommation. Je ne peux dissimuler un sourire. D'autant plus, lorsque le jeune homme fait preuve de répartie. « Tu me plais toi, tu sais ? » Je plonge mon regard dans le sien, avant de l'inviter à passer commande. Sa réaction est surprenante. Son regard, sur moi, est particulier. J'ai la sensation d'être mis à nu. Il ne songe pas aux cocktails. Pas seulement. Il se ressaisit. Il balaie la carte du regard et désigne du doigt son choix. « Great ! » Je lui envoie un clin d’œil avant de lui préparer ce qu'il désire. Tandis que je fais une démonstration de mes talents, je tente d'en apprendre davantage sur lui. À mes risques et périls. Il devient de nouveau énigmatique. Il reste vague dans ses propos. Il ne souhaite pas s'épancher. Trop en dire. Je le respecte. Même si je tente simplement de le mettre à l'aise. Au moins, je connais son nom. Jordan.
La mixture prête, je remplis un verre avant de le pousser vers lui. Il me remercie. Deuxième verre. Deuxième geste. Je n'attends qu'une chose, qu'il me donne son opinion. Ai-je suffisamment bien dosé le rhum ? Il sourit. Encore. Comme désarçonné par ma question. Ou part mes yeux bleus intenses. Il trouve le cocktail parfait. Il a un goût de reviens-y. Accoudé au comptoir, je le regarde. J'observe la moindre parcelle de son visage. Je me plonge dans son regard. Ses propos me surprennent. Il n'a pas froid aux yeux. J'aime son audace. Je jette un œil à la pendule. « Encore une heure à tenir... » Mon visage se tourne encore vers lui. J'élève le sourcil gauche. Ses propos sont sans équivoque. Il me propose de lui tenir compagnie. Après le service. J'approche mon visage du sien. « Dommage que la journée soit terminée... » Je fais une moue déçue... « Mauvais timing ! » Silence... « Heureusement pour toi, je suis un oiseau de nuit... Et celle-ci ne fait que commencer... » Je me recule. Il m'amuse. Surtout lorsqu'il singe mes propos. Je ris avant de lui répondre sans détour, en lui susurrant dans le creux de l'oreille : « J'ai envie de me détendre... Qu'est-ce que tu as à m'offrir ? ». Je lui souffle dans le cou, avant de me retirer et le chauffer, encore un peu. « J'ai envie de toi, là ! » Si seulement j'étais seul derrière le bar. Il pourrait s'y glisser, en catimini et me montrer quelques unes de ses compétences... A l'abri des regards.
Faute d'assouvir une pulsion immédiate, je souhaite mieux le cerner et savoir si nous sommes sur la même longueur d'ondes : « Tu as envie de quoi ? » Pourrait-il m'amener au septième ciel et me satisfaire. Et vice et versa. Parce que là, je ne vais pas lui cacher... J'ai envie de sexe. Rien de plus ! Et ce soir, il m'a tapé dans l’œil ce beau gosse.
« Tu me plais toi, tu sais ? » Tu avais cru comprendre oui. Tu n’as aucune objection à ce qu’il le répète plusieurs fois et de différentes manières. Même toi tu te trouves mignon ce soir, tu comprends que tu fasses ton petit effet du coup. Tu es plutôt très flatté qu’un type aussi charmant que lui soit intéressé par un gars comme toi. Ton corps est si maigre, mais c’est ça Jordan, il ne peut pas le deviner encore sous tes couches de fringues. Allez, respire, commence pas à te prendre la tête pour ton corps. Nah, il va te servir encore quelques verres et tu vas oublier tout tes problèmes.
« Encore une heure à tenir... » Damn. Parce que c’est plutôt long une heure quand on y pense. Est-ce qu’il va t’offrir des cocktails pendant une heure aussi ? Là ce serait déjà bien plus intéressant comme passe temps. « Dommage que la journée soit terminée... » Tu lèves un sourcil amusé qu’il cherche à jouer sur les mots comme ça. Y’a quelque chose qui va venir c’est sûr vu comme il s’est approché de toi. « Mauvais timing ! » Il essaie vraiment et ton visage n’attends qu’une chose, de voir la suite de sa phrase ou de ses gestes. Il va m’embrasser? « Heureusement pour toi, je suis un oiseau de nuit... Et celle-ci ne fait que commencer... » Ton sourire se fait un peu plus large à ses mots. Il a l’air d’avoir envie de passer du temps avec toi sans compter. Mais il n’a pas eu les couilles de te toucher bien qu’il ait commencé à réduire l’espace entre vous le temps d’un instant. « Je suis un oiseau de nuit aussi… » Et t’es aussi insomniaque mais tu juges que c’est bien trop d’information pour un gars que tu connais tout juste et avec qui tu vas baiser un soir.
« J'ai envie de me détendre... Qu'est-ce que tu as à m'offrir ? » C’est directement à ton oreille qu’il t’offre ces mots là. Qu’est ce que tu as à lui offrir ? T’as pas trop le temps d’y réfléchir parce qu’il est encore très proche de toi et il en fait un peu plus que l’instant d’avant. Okay Byron. Car il a clairement toute ton attention avec son comportement. « J'ai envie de toi, là ! » « Hmmm… » Un sourire en coin sur ton visage qui montre que tu aimes bien les mots qu’il te dit là. « Tu me flattes… » La réciproque est totalement vraie mais lui est un vrai beau gosse qui a l’air sûr de lui, même si tu es un bon orateur toi aussi quand tu veux. Il a l’air pressé alors qu’il t’a dit qu’il avait encore une heure à travailler… « Tu as envie de quoi ? » « J’ai bien envie de… » Tu joues un petit peu sur le temps, plus pour le plaisir de faire languir qu’autre chose. « …visiter l’arrière salle du bar pour te donner un aperçu du reste de la nuit. » Et pour vous faire patienter. Tu n’as pas l’impression qu’il soit possible de le faire débaucher avant l’heure. Chose que tu comprends tout à fait cela dit puisque tu es très sérieux vis à vis de ton travail toi aussi. Tu glisses ta langue sur tes lèvres alors que tu le regardes. « Tu peux prendre une pause ? So I can suck your dick…» Tu n’as pas peur des mots et il t’a bien allumé le bg de Byron là. Est-ce qu’il va céder ? Est-ce qu’il est raisonnable? Tu attends la réponse avec impatience alors que tu le bouffes bien des yeux, t’imaginant déjà en train de lui ouvrir son jeans dans une pièce de l’autre côté.
Dernière édition par Jordan Fisher le Ven 10 Déc 2021 - 17:48, édité 1 fois
Je rentre dans son jeu. Je m'approche de lui. Et je le fais languir. J'insuffle une première phrase. Puis une autre. Et encore une autre. Avant que l'oiseau de nuit qui sommeille en moi ne surgisse. L'espace qui nous se sépare se réduit comme une peau de chagrin. Je peux sentir son souffle sur mon visage tandis que je suis penché vers lui. À son tour, il m'avoue vivre la nuit. « Parfait ! » Dis-je avant de lui faire une confidence à l'oreille. Je veux lâcher prise ce soir. Je pense que j'ai trouvé la personne adéquate pour cela. Il semble savoir ce qu'il veut. Moi aussi. Je le veux lui. Maintenant. J'aime sa réaction. Son petit sourire en coin. Son attitude qui ne laisse aucune place au doute. Nous nous somme trouvés ce soir. Pour le meilleur, j'espère. Je le questionne sur ses envies. Il débute une réponse. Il joue avec les horloges. Il me fait attendre. 'Bordel ! T'as envie de quoi !' pense-je fort, tandis qu'une de ses mains s'amuse avec la touillette du cocktail. 'Sérieux ? Crache le morceau mec !' Ce qu'il fait quelques secondes plus tard, après avoir bien joué avec ma patience. Face à sa proposition, claire, mon sang ne fait qu'un tour. Je sens la chaleur monter en moi. Je suis tenté, mais je ne peux abandonner mon poste. Pas comme ça. « Tu n'as pas froid aux yeux ! » J'ai l'impression de me voir. Lorsque je fais du racolage. Je rentre dans le tas. Ça passe ou ça casse. Souvent, j'arrive à mes fins. Ici, les rôles sont inversés. Il a une pulsion à assouvir, que j'ai bien fait monter en pression. Il n'attend que le feu vert. Pour cela, il a déjà une idée en tête. Astucieux le jeune homme. « Je ne sais pas... » Je regarde la pendule. « Peut-être ! » Je quitte son visage pour balayer la salle du regard. « Faut voir ! » Je joue avec lui. Même si cela peut paraître insupportable pour le jeune homme. Je me redresse et je l'abandonne quelques instants. À la recherche d'Henry. Je le vois un peu plus loin les bras chargés d'alcool. « Hey ! Comme c'est relativement calme, je prends ma pause ! » Il me répond simplement, en levant le pousse. Je retourne au comptoir, près de Jordan. « Je crois que c'est ton jour de chance ! » Ou plutôt le mien, s'il me fait la démonstration de ses talents buccaux. Avant de l'inviter à me rejoindre, j'attrape de verre à shooter, que je remplis. Je lui en offre un. J'entrechoque mon verre contre le sien, avant de le boire cul sec. Je pose mon verre. « Allez viens ! » Je glisse vers le coin du bar, je pousse un loquet et je vais pénétrer dans l'antre bénie des alcoolique. Doucement, je pousse la porte derrière le bar. Vers l'antichambre du plaisir. La réserve. Je saisie l'une de ses mains afin de l'attirer dans un recoin, derrière une nouvelle porte. Ici, nous devrions être tranquille... Pour un petit moment chaud. Sans même lui demander son avis, je l'embrasse avec fougue avant de le ramener à la triste réalité : « Allez ! Tu as dix minutes pour me montrer tes talents ! » J'abaisse mes yeux vers mon entrejambe et doucement je défais le premier bouton de mon jean. Premier pas vers la délivrance. Vers l'instant de plaisir. « Carte blanche ! » Sensation étrange lorsque je prononce ces deux mots. D'habitude ces mots sortent de la bouche de mes clients, lorsqu'ils font appel à mes services. Appuyé contre le mur, je profite de l'instant offert.
« Parfait ! » Tu sais pas si vous vous complétez bien ou si vous vous demerdez juste bien à ce que ça soit le cas. Vous avez très clairement envie de la même chose tous les deux et vous vous en donnez les moyens autant l’un que l’autre. Y’a peu de chance que la soirée parte dans une autre direction vu vos envies et déterminations respectives. Tu ne mâches pas tes mots, tu ne fais que suivre son mouvement en réalité. « Tu n'as pas froid aux yeux ! » Qu’il le dise de manière si surprise est amusant car il a fait de même juste avant. Est-ce qu’il te voyait comme un petit garçon sage jusque là ? Il se trompait sur toute la ligne et il s’en rend compte autant qu’il apprécie vu le regard qu’il te porte. « Je ne sais pas... » Il joue le suspense lui aussi et franchement, même si ça te ferait chier d’attendre une heure, il est bien trop beau gosse sous tes yeux pour que tu lui files entre les pattes. Tu vas l’attendre une heure. « Peut-être ! » Ou pas. Il a l’air de chercher quelqu’un des yeux. « Faut voir ! » Ton sourire en coin qui se fait de plus en plus marqué alors que tu comprends bien qu’il cherche le moyen de filer en pause quelques minutes. « Je suis patient. » Au cas où il ne trouve pas de solution pour un plaisir immédiat. Tes trois mots là qui lui confirment que tu seras là quoi qu’il arrive.
Byron file de son côté et tu le regardes faire. Il échange brièvement avec un collègue qui hoche la tête. T’as l’impression que c’est le feu vert qui lui fallait. « Je crois que c'est ton jour de chance ! » Et il te le confirme quand il est de retour à tes côtés. « On dirait bien ouais. » Car clairement, c’est toi le veinard dans l’affaire et tu ne vas pas le contredire là dessus. Le sourire sur tes lèvres montre bien que tu es très heureux de ce retournement de situation de ta soirée. Il se boit un shot en deux secondes. « Allez viens ! » Avant de t’inviter à le suivre. Est-ce qu’il a besoin d’un peu de courage liquide pour la suite des évènements ? Tu as bien du mal à croire que tu seras le premier avec qui il se retrouve dans cette situation. Ta main dans la sienne, tu mates son dos, ses épaules, sa nuque… Et il va t’embrasser alors que tu étais encore en train de baver mentalement sur son corps. Tu réponds à son baiser qui est plutôt passionné. Tu l’as bien allumé on dirait avec tes mots. T’es pas peu fier de toi.
« Allez ! Tu as dix minutes pour me montrer tes talents ! » Ses mots te font sourire très largement. Il veut pas que tu te défiles. Qu’il ne s’inquiète pas. Même si t’as l’air d’une vraie pute à sa disposition et totalement soumise à ses mots, t’es ok avec ça. Il est déjà en train d’ouvrir son jeans.« Carte blanche ! » Ca par contre ça te fait sortir un rire alors que tu vas prendre le relais pour lui ouvrir son jeans. « You’re very kind. » Que tu murmures alors qu’une main glisse dans son sous vêtements pour te rendre compte du matos que tu auras pour jouer. Tu aimes beaucoup ce que tu sens et tu t’accroupis tout en baissant son jeans et son sous vêtement sur ses cuisses. L’hygiène précaire éventuelle de ton partenaire du moment ne te dérange pas. Ce n’est pas ton premier rodéo bien loin de là. Quand tu prends Byron en bouche tu es déjà en train de le noter mentalement dans la catégorie good dick. Tu t’appliques avec ta bouche, ta langue, tes mains aussi. Tu ne délaisses pas une seule partie de son costume trois pièce. En dix minutes tu devrais pouvoir réussir ‘facilement’ à lui filer un moment avec bouquet finale. Tu espères qu’il est assez sensible de cette façon là pour arriver à cette fin. C’est pour ça que tu mets toutes tes capacités à l’oeuvre… Pas seulement parce que tu n’aurais absolument aucun soucis à sucer son membre pendant des heures comme le meilleur bonbon qui n’aurait jamais été dans ta possession. La tournée n’a pas été très forte en coups tirés. Ce fut même le désert de ce côté là et Byron a bien de la chance de tomber sur toi après presque deux mois sans rien faire avec une tiers personne.
Nous avons le champ libre. Je l'attire dans l'arrière salle. Je pose le cadre de l'affaire. Le timing est serré. Dix minutes. Il a dix minutes pour agir, montrer de quel bois il se chauffe et s'il vaut réellement le coup. Il affiche un grand sourire. Que dois-je en comprendre ? Est-il suffisamment sûr de lui et de son aptitude à me procurer du plaisir ? J'espère qu'il ne va pas me décevoir. Les secondes s'égrainent. Irrémédiablement. Il ne faut pas traîner. Je lui montre le chemin. Il semble pourtant avoir déjà une certaine expertise sur la question. Je lui laisse la main sur les événements à venir. Pas seulement la main... La bouche. La langue. À lui de me surprendre. Premier geste en ma faveur, sa main s'immisce entre ma peau et le tissus de mon caleçon. Je ne perçois aucune timidité de sa part. Il s'y glisse à l'intérieur avec franchise. Il tâte la marchandise. Un regard. Il n'a pas l'air déçu. Je n'ai pas à rougir des attributs que le destin m'a offert. Il s'agenouille et dégrafe entièrement mon jeans. Il tire légèrement pour que celui-ci atteigne mes cuisses. Je le regarde de haut. Je retiens ma respiration. J'attends que le contact soit plus poussé, soit plus profond. Il ne tarde pas à titiller de sa langue le bout de mon gland, avant d'être un peu plus hardis dans ses gestes et la prendre complètement en bouche. Je savoure. Je passe les mains derrière mon crâne et je ferme les yeux. J'ignore s'il pratique la fellation régulièrement, mais il a une bouche d'enfer. Au milieu de soupirs de plaisir, s'échappe un « Putaiiiiiiin ! » qui vient du cœur. Il me procure tellement de plaisir ce con. J'aimerais avoir des pauses aussi bienfaisantes. J'ouvre les yeux, je regarde les va-et-vient du jeune homme qui se délecte de ma verge tendue. Tandis qu'il la gobe une nouvelle fois, je pose une main sur sa tête et le contraint à demeurer immobile, sans pouvoir se retirer. Je démontre un sentiment de domination à son égard. Et j'apprécie ce moment de pure extase. Jusqu'au moment où je sens qu'il manque d'air. Je le libère de mon emprise. Et qu'il reprenne ses esprits. « Ça va, tu aimes... Moi oui ! » Je jette un œil à ma montre. « Tic tac ! Tic tac ! Cinq minutes encore... Donne tout ce que tu as, pour moi ! » Je le pousse, à nouveau vers ma tige, en manque de sa bouche, afin qu'il poursuive son travail. Et peut-être, me fasse atteindre l'apothéose. Il s'amuse avec ma bite comme on s'amuse avec une sucette. Et soudain, il accélère la cadence. À ma grande surprise. « My god ! » Comment peut-il être aussi doué ? « Vas-y ! » Je respire fortement. Je gémis. « Vas-y ! » Dis-je à nouveau. « Ouiiiiiii ! Continue ! » C'est une machine. Je n'ose le contraindre à nouveau tellement il se débrouille comme un chef. Jusqu'à atteindre le point de non retour. Et le feu d'artifice.
« Putaiiiiiiin ! » Tu apprécies d’entendre toutes les validations verbales qu’il fait à ton encontre. Il aime ce que tu lui fais alors tu continues dans la même ligne de conduite. Tu ne sais pas qui de vous deux est en train de prendre le plus son pied car réellement, t’es comme un poisson dans l’eau là. Un poisson qui n’avait pas pu nager depuis trop longtemps à ton goût. Il perd totalement la tête le grand Byron. Il prend même la liberté de te malmener quelques peu en te bloquant, la bouche et la gorge pleine pendant quelques secondes. Tu vas pincer ses cuisses plus fortement quand il faut vraiment qu’il lâche sa prise pour que tu restes en vie. « Ça va, tu aimes... Moi oui ! » Le gars est exceptionnel, il te laisse pas le choix et te demande ensuite si c’est ok. « Tic tac ! Tic tac ! Cinq minutes encore... Donne tout ce que tu as, pour moi ! » Tu ne réponds pas à sa question, tu retournes le prendre en bouche car ça ne t’a pas déplut, mais tu veux pas le dire si ouvertement. Certains mecs avec qui tu as été avaient ce goût d’aller toujours plus loin. Tu n’avais pas franchement toujours aimé même si tu avais laissé faire. Tu sais que tu es sur un chrono et tu veux pas le décevoir à ce niveau là. Tu vas de plus en plus rapidement, ta bouche allant le prendre à son max quelques fois maintenant que tu as compris qu’il aimait particulièrement ça.
« My god ! » « Vas-y ! » « Vas-y ! » « Ouiiiiiii ! Continue ! »
Vraiment il ferait une parfaite pompom girl car ses encouragements t’aident à donner encore plus de ta personne. Voilà qu’il rejoint l’extase et quand tu le sens dans ta bouche, tu te défais pour que la suite se retrouve sur le sol plutôt que sur ta belle veste. Tu te redresses après lui avoir asséner quelques dernières caresses sur son sexe lui laissant son moment entier. Tu vas prendre ses lèvres pendant un bref instant, te disant que tu as été plus rapide que prévu et tu as le temps de goûter un peu de ça aussi. « Tu finis dans 45 minutes c’est ça ? » Car tu as hâte de la suite. « Tu me sers un nouveau verre pour patienter ? » Que tu demandes alors que tu as ton corps contre le sien ainsi que tes lèvres sur les siennes. Une de tes mains sur ses fesses. Pas pressé qu’il remette ses fringues correctement. D’ailleurs tu ne cherches pas à l’aider. Il est bien mieux comme ça.
Grâce à son entrain et sa persévérance, j'explose de l'intérieur. Le plaisir qu'il me procure est tel que je me sens frôler la ligne rouge. Il sait y faire. Au point de prendre l'initiative d'engloutir mon phallus jusqu'à atteindre son fond de gorge. Je me sens fébrile. Jusqu'à ce que j'atteigne le point de non retour. Je tape contre le mur. Tellement je prends mon pied. Et là, la pression devient trop intense. Je perds pied. Et je lâche les vannes. Le barrage cède, je ferme les yeux et le liquide séminal se libère. Jusqu'à atteindre le sol. Le jeune homme s'est retiré. Il tient simplement la barre d'une main ferme et la gratifie de quelques caresses avant de se relever. De me faire face. Et de me voler un baiser. Délectable. Puis il me questionne. Sur le temps d'attente avant que nous nous retrouvions. Quarante-cinq minutes. Avant que nous ne passions la nuit ensemble. Inutile de se voiler la face. C'est le projet qui se dessine. Nous n'y sommes pas encore. Le jeune homme doit encore faire preuve de patience. Il ne me laisse pas le privilège de répondre. Il embraye sur la suite. Une nouvelle consommation. Pour noyer les longues minutes d'attente avant que je ne puisse débaucher. Son corps fait obstruction. Collé au mien. Ses lèvres se lient aux miennes. Et une main baladeuse palpe mon fessier. Le sourire aux lèvres, je le questionne du regard : « Est-ce que tu le mérites ? Peut-être... Peut-être pas ! » Sans le prévenir, je glisse mes mains autour de ses hanches et je retourne la situation. À présent contre le mur, mon corps l'emprisonne, le maintient. Mon sexe se frotte à lui. Délicatement. Et doucement, au creux de son oreille, je lui susurre : « Dommage que ma pause se termine... Je t'aurais bien retourné et fait couiner ! » Il a un coup de langue du tonnerre. Certes. Il a un cul qui ne demande qu'une chose... À être titillé. « La patience est une vertu ! » Je me recule. Je le libère. Je remonte mon caleçon, cache mon sexe derrière cette bande de tissus et remet mon jeans d'aplomb. « Allez viens... Tu dois avoir la gorge sèche ! » Il m'a sucé pendant presque quinze minutes... Il mérite un remontant. Et moi, je dois retourner à mon poste... Pour ne pas attirer l'attention. J'ouvre une première porte. Nous arrivons dans l'arrière salle. Personne. Nous la traversons. J'ouvre la porte menant au bar. Nous sommes accueillis par la musique d'ambiance. Retour à la normale. Je reprends ma place derrière le bar, près des verres, des bouteilles et du shaker. Jordan, quant à lui, retrouve la sienne sur un tabouret, en face de moi. Je le dévore du regard, tout en lui concoctant un nouveau cocktail dont il me dira des nouvelles. Je le dépose devant lui. Avant d'être happé par une nouvelle commande. Même si je m'éloigne, je ne perds pas le jeune homme des yeux. Je ne veux pas qu'il me glisse entre les mains et partent avec un autre. Après ce qu'il m'a procuré, quelques minutes plus tôt. Je retourne vers lui. « Pas trop dur d'attendre ? » Demande-je en lui lançant un clin d’œil.
Il a dû prévenir ses collègues de ce qu’il allait faire dans l’arrière salle ou bien ils sont habitués, car Byron est tout sauf discret. T’es pas dérangé, c’est lui qui est sur son lieu de travail. Tu n’as aucunement honte de ce que tu es en train de lui procurer, encore moins quand il prend autant de plaisir. Le défi est relevé haut la main de ta part. D’ailleurs tu profites de ton corps avec tes propres mains tant que tu le peux encore. « Est-ce que tu le mérites ? Peut-être... Peut-être pas ! » Il te fait mariner mais il est aussi en train de te coller un peu plus à lui, ce qui te confirme qu’il en veut bien plus encore et qu’il ne va pas juste te planter là après ce moment ci. « Dommage que ma pause se termine... Je t'aurais bien retourné et fait couiner ! » Un léger rire file entre tes lèvres. « Tu te rattraperas après. » Car tu as bien envie qu’il te rende la pareille. Encore plus depuis qu’il vient d’énoncer qu’il en a l’intention. Tu veux voir de quoi il est capable lui aussi. « La patience est une vertu ! » Ah ça, c’est certain. Tu n’es pas très patient comme gars même si tu sais prendre sur toi. Y’a des choses comme le sexe, surtout quand la personne est ouvertement en train de t’allumer, c’est clairement très compliqué à gérer. Tu le mates se rhabiller en essayant de ne pas trop penser à ce que tu as envie là tout de suite… Car tu ne l’auras pas là tout de suite.
« Allez viens... Tu dois avoir la gorge sèche ! » Tu espères bien là qu’il va te filer encore un bon truc à boire et à l’oeil. Tu mérites, tu viens de payer en nature en quelques sorte. Dans tous les cas tu le suis. Tu ne peux pas empêcher ta main de trouver place sur ses fesses alors qu’il marche devant toi. Tu tâtes la marchandise encore oui. Faut dire que tu n’as pas eu ton feu d’artifice de ton côté. Tu frétilles encore pas mal entre tes jambes. Il se replace derrière le comptoir et toi devant. La place est toujours libre. Parfait. Tu es ravi de voir qu’il te fait un nouveau cocktail gratuit. Y’a un grand sourire sur ton visage en même temps que tes yeux le dévorent. « Merci. » Car tu es poli comme ça oui. Il ne t’a pas fait mariner plus longtemps et dès la première gorgée tu vois qu’il ne s’est pas foutu de toi en plus de ça. Il bosse et tu l’observes faire en te perdant dans tes pensées. Tu es en train de rêvasser de la suite de la soirée avec lui. Peut être même de la nuit… Tu ne dirais pas non de la passer entière à ses côtés.
« Pas trop dur d'attendre ? » Il te fait redescendre sur Terre et un sourire se forme aussitôt sur ton visage. « Très dur. » Et ces mots là qui sous entendent bien des choses. Tu te lèches les lèvres alors que ton cocktail est déjà terminé. Tu ne vas pas lui en demander un de plus, tu ne veux pas pousser ta chance trop loin. « On va chez toi après ? » Car chez toi ce n’est pas possible mais tu ne parles pas de ça s’il n’y a pas besoin. « Tu crois que tu serais capable de me supporter la nuit entière ? » Tu souris en coin alors que ta question sonne comme un défi. « T’es dans quel quartier ? » Car ça aussi c’est assez intéressant comme détail. Est-ce qu’il habite loin ? Est-ce que vous allez devoir attendre encore un trop long moment avant de pouvoir reprendre vos ébats ? Est-ce que vous allez juste retourner dans l’arrière salle pour faire ça rapidement ? Tu sais pas, mais au moins lui il sait ce que tu as en tête. Passer le reste de la nuit avec lui et chez lui en plus parce que why not.
La vie reprend son cours, après cette pause détente, dans l'arrière salle. Avec Jordan. Les commandes affluent, à nouveau, tandis que l'heure fatidique de la fermeture approche. Derniers verres avant que chacun rejoigne ses pénates. Accoudé au bar, mon coup d'un soir sirote paisiblement son verre. Nos regards se cherchent. Il m'observe, j'en fais de même. Une petit intermède. J'en profite pour m'enquérir de son état d'esprit. Devant moi, il affiche un sourire qui exprime toute la souffrance qu'il ressent à cet instant. Il me ferait presque pitié. Je jette un œil à son verre. Déjà vide. Pauvre âme. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le verre disparaît du comptoir. À la volée, je saisis deux verres à shooter que je remplis illico. « Tiens ! Un petit remontant ! » Histoire de patienter. Encore un peu. J'enfile mon verre tandis qu'il planifie la suite de la soirée. De la nuit. En s'invitant chez moi. Sans gêne. Je reste silencieux. Je souris. Simplement. Je réfléchis. Je fais durer le suspense. « Ok pour aller chez moi ! » lâche-je en le gratifiant d'une œillade. Autant être dans un lit plutôt que sur la banquette arrière d'une voiture ou sur une table de billard. Sans crier gare, le jeune homme place ses pions. Il envisage de rester toute la nuit. Je ris puis plonge mon regard azur dans le sien. « La question n'est pas de savoir si je serais capable de te supporter toute la nuit... » Silence. Je l'observe. Avant de souffler ma question à son oreille. « Seras-tu capable de tenir toute la nuit ? » S'il reste jusqu'au petit matin, il faudra être imaginatif et prévoir plus que des préliminaires et une pipe en quinze minutes montre en main. Il faut tenir le choc de mes assauts, s'il me laisse prendre les choses en main. « Parce qu'on ne va pas juste enfiler des perles ! » Et je réponds à son interrogation presque du tac au tac : « J'habite Fortitude... Pas très loin d'ici... Dix minutes à pied ! » Je dois prendre congés du jeune éphèbe, je suis hélé à l'autre bout du bar. Je pose une main sur la sienne avant de lui dire : « Réfléchis à la suite ! D'autres personnes ont besoin de mes talents ! » Petit clin d’œil. Et je tourne les talons afin de préparer les derniers cocktails de la soirée. La fermeture est proche. Dernières consommations pour les clients avant d'être contraints à quitter les lieux. D'ailleurs, une fois les cocktails servis, je me retourne et je fais sonner le clairon. Signal donné aux clients qu'il ne reste qu'un petit quart d'heure avant que nous plions boutique. Quinze minutes, non pas pour un moment de plaisir, mais pour finir leurs verres. Un temps que je consacre à mon nouvel ami, de circonstance. « Alors, tes réflexions mènent à quoi ? » Sauf à mon lit. Cela est couru d'avance. « J'ai hâte que nous soyons à nouveau seuls... » Patience. Patience. Patience... Encore un peu.
« Tiens ! Un petit remontant ! » Sans même avoir demandé tu reçois, tu te dis que c’est un bon présage pour la suite de la nuit. Ou du moins, tu l’espères fortement. « Merci. » Tu n’es jamais avare de merci et Byron va s’en rendre compte s’il continue à te donner des verres gratuitement. Ton cul sera sûrement la monnaie de ce soir. T’as donné un acompte un peu plus tôt. Tu lui fais confiance sur les verres même si c’est surtout que tu n’as pas d’objection sur quoi que ce soit quand tu ne paies rien. Tant que y’a de l’alcool, c’est parfait. Il met du temps à te répondre. Il a autre chose prévu ? Il habite avec quelqu’un ? Il est sans abris ? « Ok pour aller chez moi ! » Mais il finit par dire oui avec un clin d’oeil au passage. Il croit qu’il est en train de te faire une fleure ? Ca te fait rire son petit jeu. Tu bois ton verre car ça c’est bien la seule chose qui est certaine dans le futur proche. « La question n'est pas de savoir si je serais capable de te supporter toute la nuit... » Tu attends de voir ce qu’est la véritable question. Il a l’air super doué pour faire l’acteur. Ça te fait plus sourire qu’autre chose. Il est drôle Byron. « Seras-tu capable de tenir toute la nuit ? » Ah voilà qu’il relance le défi dans le sens inverse. « Parce qu'on ne va pas juste enfiler des perles ! » « Ah bon? » Tu savais très bien ce qu’il en retournait pour la suite de la soirée mais tu n’as pas pu t’empêcher de cette boutade naïve.
« J'habite Fortitude... Pas très loin d'ici... Dix minutes à pied ! » Ah ça c’est une très bonne nouvelle dis donc. Tu aimes beaucoup ce quartier et tu squattes pratiquement qu’ici. Voilà que Byron est déjà appelé de l’autre côté et tu regardes l’heure sur ton téléphone aussitôt pour voir si la fin de son service arrive bientôt. « Réfléchis à la suite ! D'autres personnes ont besoin de mes talents ! » Réfléchit à la suite ? Il te fait sourire une fois de plus alors que son beau visage disparait de ton champ de vision. Ton nez retourne dans ton téléphone pour t’occuper entre deux coups d’oeil vers Byron quand tu vois sa forme non loin. « Alors, tes réflexions mènent à quoi ? » C’est qu’il est curieux de voir ce que tu as dans ta tête blonde. Mais tu t’es perdu dans quelques emails et ton Instagram, rien de très folichon pour la nuit à venir. Tu préfères t’abstenir de répondre quoi que ce soit. De toute façon Byron est déjà en train de prendre de nouveau la parole. « J'ai hâte que nous soyons à nouveau seuls... » Ça c’est une phrase qui te fait instinctivement te lécher les lèvres. Faut dire qu’il est bien là sous tes yeux et beau comme un Dieu. Tu te lèches de nouveau les lèvres car il est clairement une sucrerie sous tes yeux. « J’ai bien fait de m’arrêter ici ce soir… » Que tu soulignes. Peut être bien que t’es en train de le caresser dans le sens du poil mais ça n’en reste pas moins la vérité. « Tu peux pas partir plus tôt ce soir ? Y’a une urgence. Y’a le feu entre mes cuisses. » Que tu dis naturellement. Tu souris en coin, t’es pas vraiment sérieux, mais tu es totalement pressé également. « Pour un quart d’heure ça peut le faire nan ? » Tu essaies de gratter yep yep. Est-ce que ça va marcher ? Tu ne sais pas.
Sonner le clairon pour avertir l'aimable clientèle du bar de la fermeture imminente du bar. Quinze minutes pour finir son verre, libérer son siège et rentrer chez soi. Il s'agit de la dernière ligne droite. Pour ma part, je retourne en direction de ma proie. Il n'a pas bougé d'un iota, le nez sur son téléphone. Que fait-il ? Que cherche-t-il ? Je l'ignore. Je le sors de ses rêveries solitaires, je tente de savoir ce qu'il veut faire après. Lorsque nous serons seuls chez moi. Je m'aperçois qu'il n'est pas enclin à me répondre, je préfère embrayer sur autre chose plutôt que de laisser un ange passer. Pour garder le contrôle de la situation. Je lui avoue mon ressenti, mon désir de partager un nouveau moment torride. Son langage corporel est sans équivoque. Je le vois instinctivement se lécher les lèvres. Comme si la perspective de se retrouver chez moi attise un appétit sexuel intérieur qu'il ne peut complètement garder pour lui. Et il finit par m'avouer sa présence ici n'était pas prévu. « C'est le destin ! » Et parfois, qu'on y croit ou non, il fait bien les choses. D'un air mutin j'ajoute « Et, grâce à lui, tu as eu des verres gratuits ! » J'agrémente mes paroles d'un clin d’œil tandis qu'il insiste pour que je débauche plus tôt. Il est franc. Il est cru. Il n'y va pas par quatre chemins. Droit au but. Il veut que j'éteigne le feu qui anime son entrejambe. J'approche mon visage du sien. « Ça ne fonctionne pas toujours comme on le souhaite ! » Et je lui susurre à l'oreille. « La patience est une vertu, jeune padawan ! » Il doit attendre avant que je l'emmène du côté obscur de la force, avant que nos deux corps s'unissent de nouveau et que nous passions aux choses sérieuses. Dans un lit. Il tente. Encore. Je ne cède pas. « Désolé ! Je ne peux pas abandonné mes collègues ! » Dernier clin d’œil avant de disparaître pour nettoyer les tables, monter les chaises.
C'est l'heure de la débauche. Jordan m'attend. Adossé contre un mur. « Allez bel inconnu ! Suis-moi ! ». Nous prenons la direction de mon appartement.
Je glisse la clef dans la serrure. J'ouvre la porte. Je pousse le jeune homme à l'intérieur. J'allume. « Allez, mets-toi à l'aise et c'est parti ! »