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 (Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything

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Message(#)(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything EmptyDim 28 Nov 2021 - 21:22

There’s always this one stupid mistake that changes everything - ft   @Trent Higgins #2  

Novembre 2021.Elle claque la porte de la voiture du frère d’Autumn alors que cette dernière part en trombe, non sans lui lancer un bon courage compatissant, car elles ont quand même conscience qu’elles ont exagéré. Même si Autumn n’a aucune responsabilité vis-à-vis de qui que ce soit, il n’en est pas de même pour Zoya. Voilà une semaine qu’elle est partie, après une soirée bien trop arrosée. Si la soirée et la nuit ont été mouvementée et que les bribes de celle-ci ne se sont dessinées qu’à la longue de leur périple, ce départ n’est pas justifié par une trop forte présence d’alcool dans le sang. La décision de partir a été prise le lendemain, l’excuse d’un téléphone portable a récupéré vite trouvée, quand elles ont uniquement cherché à fuir leur quotidien. Une vérité que Zoya n’avouera pas alors qu’elle regarde avec le cœur lourd la devanture de l’immeuble dans lequel vit son meilleur ami. Une fois de plus, elle s’est reposée sur lui, lui confiant sa fille pour une soirée voire une nuit, l’avertissant cette fois qu’elle rentrerait que le lendemain matin, pour éviter une énième dispute comme la dernière fois. Pourtant, une fois de plus, elle en a profité au point d’abuser de la bonté de Trent, qu’elle n’a même pas pris la peine d’avertir de son départ en road trip. Une décision irréfléchie, irresponsable qui caractérise bien la personnalité de Zoya. Une Zoya téméraire en somme, tout le monde s’étant habitué à cette impulsivité qui lui est propre, tout le monde l’ayant accepté et l’aimant ainsi. Mais plus maintenant. Plus rien ne peut être toléré et pardonnée quand elle ne peut plus se permettre de penser égoïstement. Et la raison est simple et porte le nom de Chloe. Sa fille, cette fille qu’elle a voulu garder à tout prix car elle savait qu’elle ne pourrait peut-être plus avoir d’enfants, le fait qu’elle tombe enceinte relevant d’un miracle quand on sait qu’elle n’était pas supposée en avoir. Elle l’a voulu, et maintenant qu’elle est là, elle fuit. Elle est incapable surtout, incapable d’être responsable pour elle, incapable de ne pas être égoïste pour elle…

Le pire, c’est qu’elle en a conscience. Et si son cœur est lourd et son estomac se noue alors qu’elle se trouve sur le pas de la porte de l’appartement de son meilleur ami, c’est parce qu’elle sait que, cette fois, aucune excuse ne justifiera son comportement… Une profonde inspiration plus tard, elle tape alors trois coups à la porte, des coups qui sont timides et à peine audible. Et lorsqu’enfin elle attend le loquet de la porte et surtout que la silhouette de Trent apparait, elle ne sait que dire, restant silencieuse quelques secondes. « Bonjour, Trent… ». Et elle sent à son regard et son air grave qu’il ne prendra sûrement pas la peine de la saluer. D’ailleurs, il lui tourne le dos, laissant la porte ouverte pour qu’elle puisse entrer. Ce qu’elle fait, pénétrant dans l’appartement d’un pas prudent alors qu’elle passe, en temps normal cette porte avec plus d’entrain. Fermant la porte derrière elle, un soupir s’échappe d’entre ses lèvres avant qu’elle n’ajoute « Je suis désolée… ». Sauf que, cette fois, ce ne sera pas suffisant…


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Message(#)(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything EmptySam 4 Déc 2021 - 20:28

« Je peux vraiment pas aujourd’hui Trent. »
« Del, come on. J’peux pas me permettre de manquer un autre shift de travail. Je suis censé faire quoi avec Chloé? »

Sept jours que Zoya est partie en te laissant Chloé. C’était l’histoire d’un seul soir, une seule nuit, où la Lewis pouvait retrouver un goût de sa liberté avant de reprendre sa vie de maman. Une seule nuit qui s’est étirée en une semaine sans que tu ne comprennes ce qui s’est passé. Une semaine que tu tentes de jongler au mieux entre les jumeaux, Chloé, ton boulot sans jamais vraiment y parvenir. Tu as déjà annulé deux quarts de travail cette semaine, mal à l’aise à l’idée de laisser Chloé auprès de quelqu’un qu’elle ne connaît pas, tout en espérant que ce serait peut-être enfin le moment où ta meilleure amie fait son grand retour tant attendu. Tu as laissé les jumeaux chez Charlie il y a deux jours, admettant enfin avoir besoin d’aide après cinq jours à gérer trois enfants en bas de deux ans avec bien peu d’aide et de soutien. Ta sœur avait été là un peu, mais il était de plus en plus évident qu’elle avait sa propre vie et que jouer la baby-sitter attitrée lui plaisait de moins en moins. « Je sais pas Trent, mais c’est pas mon problème. » Tu soupires longuement avant de te passer une main nerveuse dans les cheveux. Tu n’as pas de problème d’argent, tu sais que de pas rentrer au travail encore ce soir ne sera pas la fin du monde, mais tu stresses tout de même à l’idée de te prendre des sanctions à la gueule pour tes absences répétées, en plus de voir ton budget plus limité pour les semaines à venir. « On repassera pour la compassion. » C’est au tour de ta sœur de soupirer légèrement. Tu vois bien qu’elle se sent mal et tu ne devrais pas la faire culpabiliser. Ce n’est pas de sa faute après tout, tu as juste besoin que Zoya revienne enfin. « Excuse-moi. Tu peux pas demander aux parents? Ou même à Charlie? » Tu secoues la tête. Tes parents sont en dehors de la ville jusqu’à demain et tu ne te vois pas imposer Chloé à Charlie, déjà que tu n’étais pas très chaud à l’idée de lui laisser les jumeaux aussi longtemps, pas parce qu’elle n’est pas capable de s’en occuper, mais plutôt parce que tu trouves ça plus difficile que tu te l’imaginais, de ne pas les avoir avec toi. Delilah s’éclipse rapidement, te laissant de nouveau seul avec une Chloé endormie et tu redoutes d’appeler à nouveau ton lieutenant pour lui annoncer qu’encore ce soir, tu ne pourrais pas être là.

Tu n’as pas le temps de passer l’appel toutefois que quelques coups se font entendre contre la porte. Ta première pensée va vers Delilah, qui aurait très bien pu oublier ses clés, mais c’est un autre visage que tu découvres quand tu ouvres le panneau de bois. Celui que tu espères voir depuis une semaine déjà. Celui que tu en es venu à maudire pendant toutes ses heures de sommeil manquées, quand Chloé était inconsolable, réclamant sans aucun doute des bras qui n’étaient pas les tiens. « Bonjour, Trent… » Murer dans ton silence, ton regard papillonne sur la jeune femme qui prend place devant toi. Ton visage se referme aussitôt que tu poses les yeux sur Zoya et elle n’a droit à aucun sourire ni mot avenant alors que tu continues de la dévisager pendant plusieurs secondes. Elle ne semble pas blessée, ni malade, ni épuisée, contrairement à toi qui a vu tes cernes se creuser sous tes yeux dans les derniers jours. « Je suis désolée… » « Je veux même pas savoir. » Ta voix est sans appel ; tu n’en veux pas de ses excuses. Tu ne veux pas entendre le petit discours qu’elle a dû se préparer dans les dernières heures, les maigres explications qu’elle pense pouvoir te donner pour justifier un comportement aussi irresponsable qu’égoïste. Sans réellement l’inviter à rentrer, tu lui tournes le dos pour aller chercher les quelques effets de Chloé que tu avais, pas assez pour faire la semaine toutefois, mais fort heureusement tu avais encore des vêtements trop petits appartenant à Siobhan qui avait été bien utile pour Chloé. Zoya rentre dans ton appartement et c’est seulement lorsque la porte se referme derrière elle que tu sembles exploser, comme une bombe dont on vient de retirer la gâchette. « Comment est-ce que tu peux être aussi irresponsable Zoya, fuck!? » Tu déposes le sac avec les effets de Chloé brusquement sur la table alors que tu relèves les yeux sur ta meilleure amie qui semble se faire toute petite, toujours dans l’entrée de ton appartement. « Qu’est-ce qui urgeait tant que ça que tu devais t’absenter pendant UNE SEMAINE en me donnant presqu’aucune nouvelle?! » Tu redoutais déjà d’entendre sa réponse, une boule dans le fond du ventre de réaliser qu’aucune raison ne pourrait réellement justifier un tel comportement de sa part.
@Zoya Lewis (Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything 4014933344
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Message(#)(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything EmptySam 11 Déc 2021 - 13:03

There’s always this one stupid mistake that changes everything - ft   @Trent Higgins #2  

Novembre 2021.Trent est d’un tempérament calme et très compréhensif, pardonnant facilement, peut-être bien trop facilement parfois. En tout cas avec Zoya, Trent a été plus que tolérant ces derniers mois quand elle a abusé de cette gentillesse qui lui est propre. Il le serait encore si ce n’était qu’une histoire de nouvelles non données après une semaine et si elle n’avait pas une responsabilité aussi grande. Une responsabilité qu’elle lui a imposée, une fois de plus, une fois de trop.  Une responsabilité qui n’est pas sienne alors qu’il a lui-même déjà deux enfants à bas âge à gérer tous les jours, et qu’il a aussi des obligations professionnelles qu’il l’attende. Il a sa vie, Trent. Il n’a pas que la vie de Zoya a géré. Il n’a pas à le faire, d’ailleurs. C’est son meilleur ami, mais il n’y a pas de contrat qui impose que les obligations de l’un incombent à l’autre. Et pourtant, il semblerait que la Lewis ait fait signer une sorte de contrat implicite à Trent en se nouant d’amitié avec lui. Parce que depuis des mois, il subit les caprices de celle qu’il doit détester aujourd’hui, et ça depuis sept jours. Il doit la détester de lui avoir imposer la garde de sa fille, sans raison valable. Parce que, même si elle l’a joint deux ou trois fois pour lui donner des nouvelles, ses explications étaient toujours bancales, similaire à ce road trip improvisé avec une amie de longue date. Il est en droit de la détester et elle ne lui en voudrait même pas s’il venait à lui claquer la porte au nez, pour garder Chloe éloigné de cette mère indigne qu’elle est. Quoi qu’il puisse dire ou faire, Zoya est consciente qu’elle n’aura pas son mot à dire, contrairement à la dernière fois où elle s’est éclipsée le temps d’une nuit au lieu d’une soirée et où elle n’a pas manqué de répondant face à ce meilleur ami plus que parfait.

« Je veux même pas savoir ». La réponse est catégorique, abrupte et immédiate quand elle ne trouve qu’à dire cet éternel je suis désolée, sans saveur et sans importance. « Trent… » murmure-t-elle sur un ton triste, avant même de s’interrompre par elle-même. Trent, quoi ? Trent, je sais que j’ai abusé ? Trent, je sais que tu peux m’en vouloir, mais, s’il te plait, faisons la paix ? Je te fais des pancakes pour me faire pardonner ? Non, elle ne peut pas se permettre de telles paroles, pas aujourd’hui, pas cette fois. Cette fois, elle doit se contenter de se prendre dans la figure tous les reproches possibles et inimaginables de la part de son meilleur ami qui s’agite à ramasser le peu d’affaires de sa fille, qu’elle ne voit pas dans la pièce. Elle referme la porte de son appartement derrière elle, lâchant un soupir avant qu’il ne se retourne soudainement, posant bien trop fortement ce sac sur la table, qui ne manque pas de la faire sursauter « Comment est-ce que tu peux être aussi irresponsable Zoya, fuck ?! ». Elle le regarde, incrédule, peu habituée à voir Trent exploser de la sorte. « Qu’est-ce qui urgeait tant que ça que tu devais t’absenter pendant UNE SEMAINE en me donnant presqu’aucune nouvelle ?! ». Rien, pourrait être la réponse sincère qu’elle pourrait se contenter de lui donner, honnête en assumant ainsi son irresponsabilité, comme il la caractérise. Elle tarde à prendre la parole, sûrement parce qu’elle cherche ses mots ou plutôt une excuse valable… « Je… » commence-t-elle, balbutiant « Je peux tout t’expliquer, Trent… ». Elle s’approche alors prudemment, ses mains devant elle, faisant signe à son meilleur ami de se calmer « Je sais que tu as toutes les raisons de m’en vouloir, et encore une fois, je suis sincèrement désolé de t’avoir laissé en plan… » Comme si le redire une deuxième fois allait aider Trent à être plus compatissant « Mais avant ça, calme-toi s’il te plait », prononce-t-elle doucement, s’approchant encore un peu plus de lui, venant même à poser une main sur son avant-bras. Elle a ce regard abattu presque apeuré, bien consciente qu’elle a merdé et que Trent, aujourd’hui, ne sera pas clément avec elle. Parce qu’elle ne le mérite pas.

Cela n’a évidemment pas d’effet, si ce n’est le contraire, l’obligeant alors à commencer son récit, toujours avec un ton hésitant « Autumn et moi nous sommes laissées porter… On a rencontré deux types qui nous ont laissé une note avec une adresse où les rejoindre. Ils avaient pris mon téléphone… Alors, on y est allé… ». Mais, au pire des cas, ça, Zoya, ça aurait dû prendre quelques heures voire une journée de plus, non ?


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Message(#)(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything EmptyJeu 23 Déc 2021 - 10:53

Ils étaient nombreux, les personnes qui te croyaient incapable d’imposer tes limites, de te fâcher quand on abusait de ta générosité et de ta confiance. À plusieurs reprises, tu avais prouvé encore et encore qu’ils avaient raison de te croire trop bon, trop con, mais alors que tu posais les yeux sur une Zoya qui se faisait déjà petite et piteuse, tu n’avais pas envie de passer l’éponge. Pas envie de faire comme si rien ne s’était passé, pas envie de prétendre que tu venais de passer l’une des semaines les plus difficiles de ta vie depuis la naissance des jumeaux et leur temps passé en néonatalogie. Pas envie de lui pardonner dès le moment où elle prononce maladroitement qu’elle est désolée. Tu n’es pas un colérique, tu n’es même pas un impulsif dans la grande majorité des cas. Tu es un rationnel, tu sais faire preuve de logique, tu es calme et posé et tu penses toujours à ce que tu vas dire, à ce que tu vas faire. Pourtant, en ce moment, tu ne te sens ni calme, ni posé et malgré le fait que tu as pu penser à ce que tu allais dire pendant des jours avant de voir Zoya, tu as l’impression d’avoir tout oublié, contrôlé uniquement par cette colère qui t’est bien peu familière et terriblement désagréable. « Trent… » Tu lèves les mains dans sa direction, tout en hochant de la tête. Non, elle ne va pas t’avoir à coup de petite voix mielleuse et d’yeux de chiens battus. Tu te fiches bien de savoir à quel point elle est repentante, tu te fiches bien de savoir ce qu’elle a à te dire et pourtant, tu demandes. Tu demandes parce que tu cherches inévitablement à comprendre. Tu demandes parce que tu veux savoir à quel point ta colère est légitime, même si tu sais trop bien qu’elle l’est peu importe la raison qu’elle cherchera à te donner.

« Je… » Tu hoches la tête, exaspéré d’avance de la voir hésiter sur ses mots, de la sentir si fragile et vulnérable, une image à laquelle tu n’es pas habitué lorsqu’il s’agit de ta meilleure amie. Pourtant, ça ne te fait aucun effet, si ce n’est de te mettre un peu plus de mauvaise humeur. Tu es reconnaissant du fait que sa fille soit profondément endormie – pour une rare fois depuis que Zoya te l’a laissé d’ailleurs – pour que tu puisses avoir cette discussion avec la Lewis sans interruption. « Je peux tout t’expliquer, Trent… » Tu te retournes vers elle, les bras croisés sur ton torse, l’expression sur ton visage se voulant toujours aussi dure et fermée. Tu attends, tu ne vas certainement pas te mettre à supplier pour le moindre mot de sa part. « Je sais que tu as toutes les raisons de m’en vouloir, et encore une fois, je suis sincèrement désolée de t’avoir laissé en plan… » « J’en veux pas de tes excuses. » que tu la coupes brutalement alors qu’elle s’approche. Tu veux une raison, une explication et rien de plus. Tu veux finalement lui dire tout ce que tu as sur le cœur et lui faire comprendre qu’elle ne peut vraiment pas continuer de la sorte, que c’était la dernière fois que tu prenais ses responsabilités à sa place. « Mais avant ça, calme-toi s’il te plaît. » Tu fais signe que non de la tête tout en échappant un rire sarcastique. « Non, j’vais pas me calmer Zo. T’es allée beaucoup trop loin cette fois. » Et c’était vraiment le moins qu’on puisse dire.

Sept jours. C’est long, sept jours, surtout dans la vie d’une gamine qui n’a même pas encore atteint un an de vie. C’est long, sept jours sans la personne qui est censée être ton univers, ton point de repère, celle qui se doit de te protéger envers et contre tout. C’est long, surtout quand cette dite personne a disparu sans donner de nouvelles. Ce n’est pas pour toi que tu te sens le plus mal dans toute cette histoire, même si tu as payé cher des décisions impulsives de Zoya, mais c’est pour Chloé surtout que tu te sens mal. Certains pourraient dire qu’elle ne le sait pas elle, qu’elle est demeurée en sécurité pendant toute l’absence de sa mère parce que tu étais là, que tu t’es bien occupée d’elle et tout, mais tu restes persuadé que ce n’est pas assez. Que les enfants savent, quand un parent est absent, manquant à l’appel. Déjà que son père est absent, inconnu même, tu détestes devoir penser que Zoya manque à son rôle de mère. Ce sont toutes des choses que tu as déjà essayé de lui expliquer, dans un contexte plus posé, pensant que ça suffirait à lui faire entendre raison, mais décidément tu avais eu tort de penser ainsi. « Autumn et moi nous sommes laissées porter… On a rencontré deux types qui nous ont laissé une note avec une adresse où les rejoindre. Ils avaient pris mon téléphone… Alors, on y est allé… » Tu fronces les sourcils, incrédule devant l’histoire que Zoya commence à te raconter. Et puis sans prévenir, tu éclates de rire. D’un rire sans merci qui te fait mal aux joues tant il est intense et qu’il semble sortir de nulle part. Tu en oublies que tu pourrais réveiller Chloé, tu ne penses plus à rien sauf au fait que t’es vraiment le pire des idiots, Trent Higgins. « T’es en train de me dire que t’es partie avec je-sais-pas-qui pour aller voir des mecs que tu connaissais pas, simplement parce qu’ils avaient pris ton téléphone? » Un téléphone. Sept jours loin de sa fille, pour un téléphone. Elle se moque de toi, c’est évident et pour toute réponse, tu ne fais que rire un peu plus fort. « Donc tu pars avec cette Autumn, sans savoir sur qui tu vas tomber, tout ça pour aller chercher ton téléphone et pas une fois tu as eu l’idée de m’appeler? Ou même de te dire que hey, c’est peut-être pas une bonne idée de partir sans prendre des nouvelles de ta fille? » Tu caches ton visage sous tes mains, tu ne peux tout simplement pas croire ce que tu entends. C’est encore plus ridicule que tout ce que tu aurais pu t’imaginer. « Un téléphone, ça se remplace assez facilement de nos jours Zoya, putain! Et puis ça, ça aurait dû te prendre quelques heures, tout au plus? Alors pourquoi sept jours? Pourquoi t’as pensé que tu pouvais te laisser porter comme tu dis? » Ta voix commence à s’élever à nouveau avec chaque mot que tu lui craches au visage, tes expressions faciales tordues par ta colère qui ne diminue pas, bien au contraire. « T’es insouciante Zoya Lewis! Insouciante, irresponsable et immature! Chloé mérite beaucoup plus que ça, j’espère que tu le sais. » Tu es cruel dans tes mots, tu n’as plus de filtre et tu ne cherches même pas à t’excuser, quand bien même tu réalises à quel point tu es dur. « Et moi aussi, je mérite mieux que ça. » que tu conclus en hochant de la tête, incapable de regarder ton amie droit dans les yeux plus longtemps.
@Zoya Lewis (Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything 4014933344
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Message(#)(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything EmptyDim 9 Jan 2022 - 15:05

There’s always this one stupid mistake that changes everything - ft   @Trent Higgins #2  

Novembre 2021. Elle ne l’a jamais vu comme ça… Zoya n’a jamais vu Trent de la sorte et c’est pour cette raison sûrement qu’elle ne se risque pas à élever la voix. Les seuls mots qu’elle tente de prononcer à son encontre sont des je suis désolé, qui n’ont finalement aucune valeur. Elle a de la chance d’ailleurs que sa fille ne soit pas en âge de comprendre. Parce qu’elle n’aurait même pas le courage de la regarder droit dans les yeux pour prononcer de tels mots, tellement ils sont pathétiques. Ils ne servent strictement à rien, ils ne seront pas suffisants pour excuser son comportement et cette absence qui a duré sept jours. Sept jours durant lesquels Chloe a dû ressentir - c'est certain même - l'absence de sa mère, malgré tout, et malgré son âge. Sept jours durant lesquels l’odeur de sa maman a dû lui manquer et la faire pleurer plus d’une dizaine de fois dans les bras de Trent, dont l’étreinte n’avait pas la même saveur que l’étreinte de sa mère aurait pu avoir. Avec toute la bonne volonté qu’il a pu mettre - et ça Zoya n’en doute pas - cela n’a pas dû être suffisant pour combler son absence. Comment a-t-elle pu se laisser aller à ce point ? Comment a-t-elle pu faire subir ça à son meilleur ami, mais pire encore, à sa propre fille ? Celle qu’elle a voulu garder quand elle a appris qu’elle était enceinte, alors qu’elle n’aurait jamais dû pouvoir avoir cette chance d’avoir un tel rôle ? Peut-être aurait-t-il été mieux qu’elle s’abstienne finalement… peut-être aurait-t-elle dû avorter plutôt que de faire subir son absence et son irresponsabilité à son bambin… Après tout, une fois encore, elle prouve qu’elle est mauvaise dans ce rôle et qu’elle n’est qu’une égoïste. Et Zoya le montre autant à son meilleur ami qu'à tous ses proches qui auront vent de cette histoire - parce qu’elle est persuadée que ses frères le savent déjà, ses parents très certainement aussi – et surtout, elle se le prouve à elle-même…

« J’en veux pas de tes excuses ». Trent lui coupe la parole et les mots sont tranchants, ce qui la fait se figer quelques instants alors qu’elle croise ce regard qu’il n’a jamais eu à son encontre. Il fait mal d’ailleurs ce regard alors qu’ils ont toujours été proche, eux qui ont toujours tout traversé ensemble, eux qui se sont toujours soutenu quoi qu’il ait pu arriver dans leur vie… Dans un élan de courage, elle tente pourtant de lui demander de se calmer, mais, là encore, la réponse de Trent est catégorique alors qu’il laisse échapper un rire, et non pas un de ceux qu’elle lui apprécie « Non, j’vais pas me calmer Zo. T’es allée beaucoup trop loin cette fois ». C’est un soupir qui passe alors entre ses lèvres, non pas un soupir d’exaspération mais un de résignation. Elle est résignée, parce qu’elle le sait... Cette fois est la fois de trop, cette fois est la fois où elle a dépassé les limites de l’excusable et de la compréhension. Et cette fois, elle est impardonnable.

Elle se tente alors à lui donner une explication, une de celle qui pourrait tenir la route, une de celle qui le fera peut-être s’apaiser. Mais, même Zoya, en commençant à conter son histoire, prend conscience que celle-ci est bidon. Elle ne vaut rien, elle n’excuse rien, elle est minable. Une histoire de téléphone, une histoire d’inconnus rejoint on ne sait où, soulignant là encore son inconscience en décidant de partir à l’aventure de la sorte – bien que, cela, ne soit pas du tout surprenant venant de Zoya qui a pris bien des risques de nombreuses fois au cours de ses nombreux déplacements – et son immaturité, incapable de prendre une décision rationnelle face à un téléphone portable volé. Trent éclate de rire à nouveau, encore une fois, un rire qui se veut mauvais et désagréable pour elle. Elle a d’ailleurs ce pas en arrière, comme si elle cherchait à se protéger de ce qui allait suivre, de cette réaction qu’elle craint, et qui est pourtant ô combien justifiée… « T’es en train de me dire que t’es partie avec je-sais-pas-qui pour aller voir des mecs que tu connaissais pas, simplement parce qu’ils avaient pris ton téléphone ? » résumée comme ça, l’histoire parait encore plus stupide, et pourtant, c’est bien cette version des faits qu’elle vient de lui donner… « Donc tu pars avec cette Autumn, sans savoir sur qui tu vas tomber, tout ça pour aller chercher ton téléphone et pas une fois tu as eu l’idée de m’appeler ? Ou même de te dire que hey, c’est peut-être pas une bonne idée de partir sans prendre des nouvelles de ta fille » « J’ai voulu t’appeler, Trent, mais… » Elle s’interrompt. Elle s’interrompt parce que l’excuse du je ne connais pas ton numéro par cœur et comme je n’avais pas mon téléphone, je n’ai donc pas pu t’appeler n’a encore aucun sens et ne fera que l’enfoncer davantage… « Un téléphone, ça se remplace assez facilement de nos jours Zoya, putain ! Et puis ça, ça aurait dû te prendre quelques heures, tout au plus ? Alors pourquoi sept jours ? Pourquoi t’as pensé que tu pouvais te laisser porter comme tu dis ? ». Son regard vient à se relever pour trouver celui du Higgins en colère « Un enchaînement de choses et d’autres ». Elle ne cherche même plus à donner le détail de ce qui s’est passé pendant des sept jours, dire qu’après avoir récupéré son téléphone, celui-ci n’avait plus de batterie, ne servait à rien, dire qu’elle et Autumn se sont faites avoir à leur propre jeu en se faisant leur voiture n’aidera pas non plus. « De toute façon, quoi que je puisse dire, ça te paraitra stupide », ajoute-t-elle dans un soupir de plus, alors qu’elle baisse les bras, même si elle déteste qu’il lui balance autant de choses à la figure, même si elle déteste qu’il lui parle de la sorte. « T’es insouciante Zoya Lewis ! Insouciante, irresponsable et immature ! Chloe mérite beaucoup plus que ça, j’espère que tu le sais ». Qu’il vienne à utiliser sa fille dans l’argumentaire la pique et la fait se renfrogner et, ce qu’il s’apprête à ajouter, ne va faire qu'accroître la colère soudaine qui l’habite « Et moi aussi, je mérite mieux que ça ». Son regard devient noir alors qu’elle fait un pas en avant pour se saisir du sac d’affaires de Chloe qu’il a balancé sur la table « Très bien ! » amorce-t-elle sur un ton sec « Tu as toutes les raisons de m’en vouloir, j’accepte que tu me balances des atrocités à la figure mais je t’interdis » et son index vient à se pointer vers lui « de parler de Chloe, de ce qu’elle mérite ou non ». Et la mauvaise foi est de retour ou plutôt c’est plus une question d’égo, incapable d’entendre à voix haute qu’elle est mauvaise dans son rôle, incapable d’accepter la vérité quand, pourtant, elle est grandement consciente de tout ça « Tu n'en sais rien du tout ! ». Elle est sur la défensive, tout simplement parce qu’elle ne sait pas quoi répondre face à ça, alors qu’il a raison « Et puisque tu estimes que tu mérites mieux que ça » le ça représentant elle, ce qui n’est pas réellement flatteur « je ne vais pas rester plus longtemps dans tes pattes ». Elle commence à se diriger vers la chambre dans laquelle dort très certainement sa fille avant d’ajouter « Et saches que tu ne me verras plus, que je ne te demanderai plus jamais rien. Comme ça, tu pourras mener ta vie tranquille sans CA qui te pourrit l’existence ». Elle retourne la situation, les mots sont prononcés de plus en plus fort au fur et à mesure qu’elle s’exprime.  « Je vais récupérer Chloe », conclut-t-elle sur un ton ferme, alors qu’elle s’apprête à tourner les talons.



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Message(#)(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything EmptyDim 16 Jan 2022 - 14:17

Il faudrait que tu prennes quelques secondes pour respirer par le nez. Que tu comptes jusqu’à trois, que tu tournes ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler. Oh, ils sont nombreux les trucs qui te viennent en tête pour t’aider à retrouver ton calme d’ordinaire et pourtant, tu n’en mets aucun en application alors que la colère ne fait que grandir à chaque fois que Zoya ouvre la bouche. Jamais que tu n’as été aussi enragé contre elle depuis que tu l’as connait et pourtant, elle en a fait des frasques la Lewis, depuis l’école primaire. Tu as toujours su être compréhensif, pardonner, excuser, mais pas cette fois. Non, aujourd’hui, tu n’y arrives pas et pire encore : tu n’as pas envie d’y arriver. Parce que ce n’est pas la première fois que Zoya s’appuie beaucoup trop fort sur toi lorsqu’il s’agit de Chloe, parce que ce n’est pas la première fois qu’elle agit sans réfléchir, parce que tu lui as répété maintes et maintes fois, avec toute la patience que tu possèdes, que les choses ne peuvent plus être comme avant mais elle ne t’écoute pas la brune. Et tu n’as plus envie d’être patient et croire que tout allait finir par se placer. Elle ne peut pas se permettre de prendre tout le temps du monde pour comprendre Zoya, et tu n’as pas la patience de t’expliquer encore et encore. Tu n’es pas son père, putain, t’es pas son petit-ami non plus. Et toute l’affection que tu lui voues ne pourra jamais te faire oublier que cette fois-ci, il y a quelque chose qui s’est brisé. « J’ai voulu t’appeler Trent, mais… » « Mais tu ne l’as pas fait. » Qu’importe le raisonnement qu’elle aurait pu t’offrir, le résultat reste le même. Il n’y avait eu aucun appel pendant les sept derniers jours et à peine quelques messages texte sur la même durée. « J’étais mort d’inquiétude! » La première journée surtout, à t’imaginer que quelque chose lui était arrivé. Qu’elle avait peut-être eu un accident, ou alors qu’elle était tombée sur un maniaque qui lui avait du mal ou pire encore. Tu les avais tous imaginés, les scénarios catastrophes et puis tu avais reçu ce texto te disant qu’elle allait bien et qu’elle rentrerait bientôt, sans t’offrir davantage de détails. À partir de ce moment, ce n’était plus l’inquiétude qui prônait, mais la colère et elle se la prenait en pleine gueule Zoya, ta colère. « Un enchaînement de choses et d’autres. » Tu secoues la tête. C’est vraiment tout ce qu’elle peut t’offrir? « De toute façon, quoi que je puisse te dire, ça te paraîtra stupide. » Au moins, vous êtes d’accord sur ce point-là : peu importe les explications qu’elle tentera de lui offrir, rien ne pourra excuser son comportement de la dernière semaine à tes yeux.

Ce que tu n’avais pas prévu toutefois, c’est qu’une fois lancé, tu serais incapable de t’arrêter. Que tu lancerais exactement tous les mots, toutes les pensées qui te passent par la tête sans être en mesure d’user du filtre qui te caractérise si bien normalement. Tu vas trop loin à ton tour, dans les mots que tu prononces à l’encontre de ta meilleure amie, même si tu es incapable de le réaliser sur le moment, même si tu es incapable de regretter ou de t’en vouloir de la blesser alors que le visage de la Lewis se tord dans une douleur qui ne fait que réflexion à la tienne. « Très bien! » Elle saisit brusquement le sac de Chloe que tu avais placé sur le comptoir avant de se retourner vers toi pour mieux te foudroyer du regard. « Tu as toutes les raisons de m’en vouloir, j’accepte que tu me balances des atrocités à la figure mais je t’interdis de parler de Chloe, de ce qu’elle mérite ou non. » « Est-ce que tu en as la moindre idée, de ce qu’elle mérite, Zoya? Est-ce que tu as la moindre idée de ce que ça a pu être pour elle, cette semaine sans sa mère? » Tu t’exclames à ton tour, désobéissant derechef à son interdiction de poursuivre sur ce chemin bien trop épineux. « Tu n’en sais rien du tout! » « Je pense que je le sais plus que toi, au contraire! » Tes poings se serrent, ce n’est pas ce que tu devrais dire, ce n’est même pas ce que tu veux vraiment dire et pourtant les mots tranchent, comme une attaque qui va faire des dégâts irréparables, tu le sais trop bien. « Tu peux pas choisir d’être un parent seulement quand ça te tente, fuck! Combien de fois est-ce que je vais devoir te le dire pour que tu le comprennes enfin? » Ça en donnait peut-être l’impression, mais ce n’était pas parce que tu étais en colère contre Zoya que tu avais baissé les bras, que tu avais décidé que tu ne l’aiderais plus jamais, au contraire. Tu savais que derrière les comportements de ton amie se cachait sans doute quelque chose de bien plus perturbant, inquiétant, mais dans l’immédiat, tu peinais à essayer de comprendre ce qui pouvait bien motiver les agissements autodestructeurs de ta meilleure amie. Mais Zoya semblait voir la situation sous un tout autre angle. « Et puisque tu estimes que tu mérites mieux que ça, je ne vais pas rester plus longtemps dans tes pattes. » C’est à ces paroles-là que tu semblais enfin réaliser à quel point la situation avait rapidement dégénéré. Tes poings se desserrèrent doucement alors que tu suivais la brune du regard alors qu’elle prend la direction de la chambre des jumeaux, où elle trouvera une Chloe sans doute encore endormie, à moins que vos cris ne l’aient réveillé. « Et saches que tu ne me verras plus, que je ne te demanderai plus jamais rien. Comme ça, tu pourras mener ta vie tranquille sans ÇA qui te pourrit l’existence. » « Arrête, c’est pas ce que j’ai dit. » Si ta voix est toujours dure, les traits de ton visages eux se sont légèrement adoucis alors que tu fais un pas dans la direction de la Lewis. « Je vais récupérer Chloe. » « Attend, Zoya… » Tu parviens à sa hauteur avant qu’elle n’ait le temps d’ouvrir la porte de la chambre et tu places ta main sur son épaule pour la forcer à se retourner vers toi. « Tu peux pas partir comme ça. » Pas au milieu d’une engueulade comme vous n’en avez jamais eu par le passé. Pas alors que tout semble s’effondrer autour de vous. Tu lui en veux, oui, mais pas au point de briser plus de vingt ans d’amitié.
@Zoya Lewis (Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything 4014933344
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(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything Empty
Message(#)(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything EmptyDim 30 Jan 2022 - 16:18

There’s always this one stupid mistake that changes everything - ft   @Trent Higgins #2  

Novembre 2021. En réalité, Zoya prend conscience de la stupidité dont elle a fait preuve. Elle sait qu’elle n’a pas agit comme une mère responsable et même en laissant ce rôle qui est sien de côté, elle n’a tout simplement pas agi en adulte responsable. Zoya est libre de ses mouvements, ne doit rendre de compte à personne, et ça, elle l’a toujours fait. Mais faire inquiéter ses proches en partant de la sorte à l’aventure, sans donner de nouvelles, elle devrait savoir mieux que quiconque que ce n’est pas la chose à faire. « Mais tu ne l’as pas fait ». Elle soupire, ne répond rien quand il lui reproche de ne pas l’avoir appelé, « J’étais mort d’inquiétude ! » « Ce n’est pas ce que je voulais… » dit-t-elle d’une voix désolée, encore, sans en prononcer le mot, une fois de plus, qu’il lui renverrait en plein figure… une fois de plus. Elle ne voulait pas l’inquiéter en ne l’ayant pas appelé et si elle a agi de la sorte c’est parce qu’elle ne pouvait pas le joindre, c’est tout, son portable, même après l’avoir récupéré, n’ayant plus de batterie. Elle l’a fait dès l’instant où elle a pu le charger et comme elle était consciente de ses torts, s’est contentée de messages texte plutôt que de l’appeler... Parce que Zoya savait déjà qu’elle avait fait une connerie, qu’elle avait mal agi. Et maintenant, en devant répondre de ses actes, la photographe aurait préféré ne pas être partie du tout en road trip improvisé, elle aurait préféré ne pas suivre Autumn dans sa proposition et aurait préféré rentrer chez Trent ce matin-là où elle a pris la mauvaise décision. Surtout, Zoya aurait dû agir comme il se fallait et se rend bien compte que, de toute évidence, quoi qu’elle dise ou quelle que soit la raison qu’elle trouvera pour excuser son comportement, Trent ne l’entendra pas. Et comment lui reprocher quand il a entièrement raison ?

La colère de Trent n’est plus à prouver, elle fait même des dégâts chez sa meilleure amie qui se prend toute sa fureur en pleine figure. Une semaine sans nouvelles, une semaine à devoir gérer sa fille alors qu’il a déjà ses propres responsabilités avec les jumeaux, et bien d’autres responsabilités liées à sa vie personnelle et surtout professionnelle. Alors oui, Zoya accepte de se prendre toute sa colère en pleine face, elle accepte même de se la fermer et de ne rien rétorquer. Elle en vient même à reconnaître ses torts mais quand il a ce mot, cette phrase de trop, elle vrille. Elle défend Trent de se permettre un quelconque commentaire sur ce que Chloe mérite ou non, et même s’il n’a pas tort en disant que sa fille mérite mieux que ça. A la place, elle s’emporte et évidemment, cela ne fait que mettre de l’huile sur le feu entre les deux meilleurs amis « Est-ce que tu en as la moindre idée, de ce qu’elle mérite, Zoya ? Est-ce que tu as la moindre idée de ce que ça a pu être pour elle, cette semaine sans sa mère ? ». Elle déglutit difficilement Zoya en entendant les mots de son meilleur ami. Si elle était de bonne foi, sa réponse serait honnête et donc elle dirait que Chloe mérite une mère qui est présente pour elle et même si elle sort pour se détendre un peu le temps d’une soirée ou d’une nuit, elle se doit d’être présente dès la première heure pour elle le lendemain matin. Si elle était de bonne foi, elle reconnaîtrait que Chloe mérite bien mieux qu’une mère comme elle, parce qu’elle est médiocre dans ce rôle, et en a pleinement conscience. Et en allant beaucoup plus loin, elle dirait même qu’elle a aussi profité de ce road trip improvisé pour s’éloigner parce qu’elle est bien trop consciente de cette incapacité qu’elle a et qu’elle ne sait plus comment gérer, au point de vouloir fuir définitivement. Elle a honte de ses pensées et pourtant, celles-ci seraient les plus honnêtes qu’elle pourrait sortir à son meilleur ami. Cela apaiserait sûrement les choses mais, à la place, elle préfère rester dans cette rage soudaine qui s’est saisit d’elle « Ferme la, Trent ! » C’est la voie de la mauvaise foi qu'elle choisit, préférant ignorer les questions de son meilleur ami et donc reconnaître ses torts. « Je pense que je le sais plus que toi, au contraire ! ». C’est les mots de trop, pire que les adjectifs qu’il lui a attribués plus tôt, la phrase qui la blesse au plus profond de son être et qui la font s’avancer vers lui d’un pas de plus, son index pointé sur lui alors qu’elle le repousse en le posant sur son torse « NON ! » lui hurle-t-elle dessus « Ce n’est pas parce que je t’ai laissé ma fille plus d’une fois que tu peux te permettre de dire que tu sais mieux que moi ce dont elle a besoin ! Tu n’es pas son père, Trent, tu n’es rien pour elle ! Strictement rien ! ». Elle lui renvoie la violence des mots qu’il a eu pour elle, tente de le blesser à son tour quand il vient de le faire. « Tu peux pas choisir d’être un parent seulement quand ça te tente, fuck ! Combien de fois est-ce que je vais devoir te le dire pour que tu le comprennes enfin ? ». « J’en ai ras le bol de tes leçons de morale, Trent. Tu te prends pour qui ? Monsieur parfait ? Tu penses être un parent digne de ce nom toi, peut-être ? Tu n’en fais pas des erreurs ? ». Elle en a assez, en a suffisamment attendu alors que quelque chose semble s’être définitivement brisé entre eux. Au point que Trent estime qu’il mérite mieux comme meilleure amie, bien mieux que ça sont même les mots qu’il utilise pour la qualifier. Alors, la solution qu’elle trouve est permanente, celle de ne plus jamais venir le déranger dans sa vie paisible, de ne plus être dans ses pattes, elle et sa fille. « Arrête c’est pas ce que j’ai dit » « Tu ne l’as peut-être pas dit comme ça, Higgins, mais c’est clairement ce que ça veut dire ». Son regard est froid, dur envers lui avant de tourner les talons pour récupérer Chloe « Attend, Zoya ». Il la suit et vient à poser sa main sur son épaule pour la stopper dans son mouvement alors qu’elle est proche de la porte de la chambre des jumeaux où se repose paisiblement – ou non vu les éclats de voix depuis tout à l’heure – sa fille « Tu peux pas partir comme ça ». Elle se tourne, lentement, ravale les larmes qui ne demandent qu’à s’échapper et même si elle déglutit difficilement, elle finit par répondre, dans une voix qui se veut calme et pourtant ferme « Si, je le peux ». Elle marque une pause alors qu’elle plante son regard dans le sien « Et tu le sais très bien, parce que c’est ce que je fais de mieux » fuir n’ajoutera-t-elle pas et pourtant c’est ce qu’elle sous-entend. Une fraction de secondes, elle le fixe encore avant de se tourner, actionner la poignée et pénétrer dans la chambre. Chloe est réveillée, semblant jouer avec son doudou et tend les bras dès l’instant où elle croise le regard de sa mère. Celle-ci s’en saisit, la serre fortement contre elle, hume son odeur qui lui a tant manqué, et finit par revenir dans le couloir où Trent est toujours planté « Merci d’avoir veillé sur elle, Trent ». Et sur ces mots, elle le contourne et prend la direction de l’entrée pour quitter les lieux.


(c) ANAPHORE
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Message(#)(Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything EmptyMer 9 Fév 2022 - 5:56

« Ce n’est pas ce que je voulais… » Elle avait beau le dire, elle pouvait le répéter cent fois si ça lui faisait plaisir, ça ne changeait absolument rien au fait que cela demeurait les faits. Tu étais passé par toute une gamme d’émotions pendant la dernière semaine, de la plus grande des inquiétudes à la plus terrible des colères et des incompréhensions face aux comportements de plus en plus impulsifs de la part de ta meilleure amie. Tu avais été là pour elle dans toutes les sphères de sa vie, dans les hauts, dans les bas, dans cette grossesse accidentelle et dans ce nouveau rôle de mère qui n’est pas toujours facile à prendre, facile à vivre et jamais tu ne l’avais laissé tomber, mais là, tu avais l’impression que quelque chose s’était brisé, que c’était la goutte qui faisait déborder le vase et tu ne pouvais pas faire semblant, incapable de garder ton sang toi qui est toujours normalement d’un calme légendaire. La situation dégénère et plutôt que de passer en damage control, tu ne fais que mettre de l’huile sur le feu. Tu la connais pourtant Zoya, tu sais qu’elle n’est pas le genre à se prendre des critiques en pleine figure sans rétorquer, tu sais qu’elle ne va pas se laisser faire et que tu vas bien vite le regretter. Mais tu es épuisé de jouer le rôle du bon gars, de celui à qui on peut constamment tout mettre sur les épaules sans jamais redouter qu’il ne se rebelle, qu’il ne lève le ton. Ça lui tombe dessus, à la Lewis, et elle n’était certainement pas prête, tout comme toi tu n’es pas prêt à faire face aux conséquences que cette chicane aura sur votre relation, sur cette amitié que tu chéris pourtant depuis que tu n’es qu’un gamin. « Ferme la, Trent! » Peut-être que tu aurais mieux fait de l’écouter, peut-être que tu aurais mieux fait de ravaler ta salive et tous les commentaires qui sont pourtant juste là, au bout de tes lèvres, mais tu ne le fais pas. Tu laisses tout filer et ça frappe fort, trop fort.

Si fort qu’elle lève le doigt vers toi et vient pointer ton torse avec violence, Zoya. « NON! » Tu es pris par surprise, pas assez choqué pour répliquer alors que c’est à son tour de déverser tout son venin sur toi. « Ce n’est pas parce que je t’ai laissé ma fille plus d’une fois que tu peux te permettre de dire que tu sais mieux que moi ce dont elle a besoin! Tu n’es pas son père Trent, tu n’es rien pour elle! Strictement rien! » Les mots sont choisis pour faire mal en retour, et c’est mission réussie quand elle sait Zoya à quel point tu l’aimes Chloé, que même si tu n’es pas son père et que tu n’as jamais l’être, tu l’aimais comme si elle était tienne, tu t’en occupais au même titre que les jumeaux et il n’y aurait rien que tu n’aurais pas fait pour elle. Parce qu’elles sont un morceau de toi, Zoya et Chloé, et qu’elle ose venir prétendre le contraire, c’était la meilleure et la pire façon de te blesser à son tour et ça, elle le savait parfaitement. « J’en ai ras le bol de tes leçons de morale, Trent. Tu te prends pour qui? Monsieur parfait? Tu penses être un parent digne de ce nom toi, peut-être? Tu n’en fais pas d’erreurs? » « C’est pas ce que j’ai dit. » Elle déforme tout Zoya, cherche à tourner la situation parce qu’elle refuse tout simplement de faire face à ses erreurs, refuse de voir qu’elle est allée trop loin. Elle se faufile, tu la sens qui tente de s’échapper et c’est seulement là que tu réalises que tu y as peut-être été un peu trop fort, mais c’est déjà trop tard. « Tu ne l’as peut-être pas dit comme ça, Higgins, mais c’est clairement ce que ça veut dire. » Tu roules des yeux et échappes un long soupir. Bien sûr que non, ce n’est pas ce que tu veux. Pensais t’elle vraiment que tu aurais réagi de la sorte si tu voulais seulement qu’elle parte? Pensais t’elle vraiment que tu voulais couper les ponts avec elle définitivement, que tu ne voulais plus faire partie de sa vie ou de celle de Chloe après tout ce temps? La colère avait pris le dessus pendant quelques instants, et voilà que tout se détruisait peu à peu sous ton regard impuissant, quand elle cherche à aller chercher Chloé sans jamais t’accorder la moindre attention supplémentaire malgré ta tentative de la retenir. « Si, je le peux. Et tu le sais très bien, parce que c’est ce que je fais de mieux. » Elle ne te laisse pas le temps de répliquer que déjà elle a ouvert la porte, et tu aperçois du coin de l’œil la silhouette d’une Chloé déjà réveillée dans la couchette de Siobhan. Elle attrape la gamine et se rapproche à nouveau de toi. « Merci d’avoir veillé sur elle, Trent. » Et elle prend la direction de la sortie alors tu restes planté là comme un con, avec cette stupide impression que l’on vient de t’arracher une partie de ton être, juste là, comme ça, de la plus impitoyable des façons.
@Zoya Lewis (Troya #2) There’s always this one stupid mistake that changes everything 4014933344
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