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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyMer 1 Déc 2021 - 15:37





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Quand on cherche à acheter des meubles en kit, on fait la fiche chez Ikéa. On s’y balade en couple en prenant le risque de s’y disputer faute au monde oppressant qui s'agglutine dans les allées en poussant des “hourras” émerveillés et à cause de cette ribambelle de choix déstabilisante pour les indécis. Habituellement, je ne le suis pas. Quand j’ai une idée en tête, c’est une bille qui roule inlassablement. Lorsqu’il est question de Micah, je ne suis jamais sûr de rien. Je deviens une espèce de girouette parce que je n’ai qu’une obsession : lui offrir le meilleur. Rien ne sera trop beau pour mon poupon. Alors, sa chambre de bébé, Rae et moi l’avons achetée dans un show room, non pas privatisé pour l’occasion, mais dans lequel se bousculent peu de monde tant les prix sont exorbitants. Autant dire qu’étant donné cette particularité, je m’étais préparé à ce qu’elle nous soit livrée clé sur porte. Je m’étais figuré en train de jouer les maîtres d'œuvre en houspillant les ouvriers. Dans ma tête de futur père se construisaient des directives telles que “N’accrochez pas le lit au châssis de la fenêtre. Je ne veux pas un coup dans la table à langer non plus. “Attention, je surveille, je veille au grain dans le moulin, je me tiens devant le four pour que d'aucuns ne ratent la cuisson du pain.” Or, rien ne s’est déroulé comme je l’avais présagé. Les livreurs ont déposé devant la porte du loft des paquetages à charger jusqu’à la pièce dédiée à notre fille. Le mobilier était à bricoler soi-même. J’ai affiché de grands yeux ronds devant cette situation qui, normalement, aurait accroché un sourire sur mes lèvres au terme de mes quelques bougonneries passagères et coutumières. Pas cette fois cependant. La suite n’aura été qu’une surenchère de fierté mal placée portée par une sobriété pénible à gérer. Physiquement, je me sens parfois réduit à une peau de chagrin. Ma force me fait défaut et mon dos souffre de maux que j’apparente à tort à l’âge. Pourtant, j’ai refusé tout aide proposée par ces Hommes en bleu de travail qui n’eurent de cesse de répéter que c’était leur job, que c’était normal, que le service est compris dans les frais. Je n’ai rien voulu entendre. Je les ai chassés avec ma mauvaise humeur pour alliée et Dieu que j’ai regretté. J’ai regretté devant la lourdeur du premier paquet de carton tout maigre soit-il. Je me suis maudis en déplaçant les plus lourds à chaque pas dans l’escalier. J’ai persiflé, juré, sifflé des insultes contre moi et contre le monde entier sans me soucier - et ça n’arrive jamais - du sommeil de ma dulcinée. Quand elle s’est réveillée, elle m’a trouvé assis devant un amoncellement de pièce et un plan. Il n’a rien de compliqué, mais les dessins dansent et se mélangent dans ce verre que je me refuse et dont j’ai cruellement besoin. «Rien n’est clair dans ce machin. Pourtant, tout est là.» D’un geste ample de la main, j’ai désigné mon armada d’outils tantôt utiles tantôt déposés là pour parader, pour me convaincre que je maîtrise les données de l’exercice quand c’est pourtant faux. «A ce prix-là, ils auraient pu nous envoyer des déménageurs. Est-ce que j’ai l’air d’être un bricoleur ? » Évidemment. J’ai fait mes preuves à plusieurs reprises et, pis encore, de coutume, j’aime plutôt ça. Pas aujourd’hui. Pas si je ne peux pas accompagner ce moment d’une vieille habitude. Pas si Johnnie Walker ne me tient pas la main.

L'alcool est-il vraiment un incontournable ? Est-ce réel que je ne suis plus bon à rien sans un verre de Whisky pour démarrer une journée ? Est-ce une aberration de considérer que si je ne me continue pas à la bière tout au long d’une après-midi, je suis incapable de penser ? De réfléchir ? D’être bon poil ? De ne pas m’abandonner au travers de ma susceptibilité ? Est-ce mes cauchemars récurrents qui nourrissent mon sentiment de n’être plus bon à rien parce que j’ai l’impression de faire un bond dans le temps, mais pas dans le bon sens ? Pas avant, mais en arrière ? Parfois, je me persuade que je suis le bon à rien que décrivait Sofia et qui lui valait quelques hochements de tête de la part de ma mère alors que j’ai tout sacrifié de mes désirs et de mes rêves au profit de l’une et de notre enfant et dans l’espoir d’être aimé sincèrement par les deux. Mais, ce n’est pas juste vis-à-vis de Raelyn. Ma mauvaise tête n’est pas de son fait et il est temps que j’apprenne à composer avec mes blessures d’hier et ma colère de jadis. Il est temps que je trouve un moyen de les enterrer avant qu’un retour de manivelle ne me frappe en plein visage. Mais, comment faire ?   «C’est n’importe quoi.» ai-je craché en m’efforçant de faire voler le plan à l’autre bout de la pièce. Il a plané, il est retombé sur mes genoux et j’ai fulminé. «Saloperies de trucs de merde...» ai-je vociféré, conscient de me tourner en ridicule. Pour ne pas affronter le regard de Rae - je l’imagine accusateur ou moqueur - je me suis levé dans l’espoir de fumer une cigarette sur le balcon. Sauf que, là encore, tous les bâtons du monde semblent vouloir s’engouffrer dans les rayons de mes roues. Mes jambes sont engourdies et je titube au point d’être tenu à me rattraper au chambranle de la porte. «Meme une cigarette on ne peut pas la fumer dans ce merdier.» Lequel ? Ma vie ? Foutaises. Ce n’est pas le sous-entendu. J’envisage pas de ce que ma dulcinée pourrait l’interpréter de cette manière. En revanche, parce qu’il me faut un coupable de battre le beurre, je crie, en descendant l’escalier : «Ne touche à rien. Je vais trouver. Si tu as envie de te rendre utile, tu peux me faire un café, mais NE TOUCHE A RIEN.» Aucun de ses mots ne me ressemblent. Ne pas l’avoir embrassée pour la saluer non plus d’ailleurs. Je ne manifeste aucune joie et je néglige toute délicatesse…. Malheureusement, je ne le réalise pas. Je suis rouge colère et noir de frustration.  

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34340 POINTS : 3350

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyMer 1 Déc 2021 - 20:48


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 873483867

J’ai toujours été un oiseau de nuit. Je ne suis pas de celles qui se lèvent aux aurores, habituellement il s’agit de l’heure à laquelle je me couche et il est rare que je pointe le bout de mon nez hors de la chambre. Ce qui m’irrite, sur ces dernières semaines de grossesse, c’est de me coucher tôt et de me lever toujours aussi tard. J’ai le sentiment de ne rien achever d’utile ou de concret, de ne pas être efficace lorsque je tente de me concentrer sur la moindre tâche et d’être fatiguée à peine levée. J’ignore si je partage cette fatigue inhabituelle avec toutes les femmes qui vivent la même aventure que moi. Je ne vais pas fouiller la toile à la recherche de conseils de grands-mères : je me contente d’écouter mon corps et, en ce moment, mon corps me dit de dormir. Il me dit aussi que ce n’est pas humain de porter un petit être de trois kilos lorsqu’un ne dépasse pas soit même les cinquante en temps normal. Il râle et s’offusque d’être poussé hors de sa zone de confort et bien loin de ses limites, et il me le fait savoir en ressentant des douleurs en de multiples points. Ce n’était pas suffisant, d’avoir l’impression que ma colonne vertébrale va se briser. J’ai mal à la nuque, aux épaules et jusque dans le bas des reins. J’ai besoin de reprendre mon souffle lorsque je monte les marches du loft et je ne peux plus enfiler une paire de collants sans demander son aide à Amos : pour une femme éprise d’indépendance, c’est rageant. Autant que d’être obligée de le laisser se plier en quatre pour m’épargner de soulever la moindre charge lourde - lourde étant tout ce qui dépasse le poids de la - plus si - petite chose qui grandit en moi.

Lorsque j’ouvre les yeux, je réalise que j’ai été réveillée par des sons de coups et des grognements qui proviennent de la chambre de l’autre côté des escaliers, celle de notre futur enfant. Je prends quelques minutes pour me passer de l’eau sur le visage, une de plus pour brosser ma crinière blonde et je rejoins Amos, que je trouve en plein travail. De toute évidence, il a reçu ce matin les meubles de la nurserie et il est occupé depuis je ne sais quand à tenter de les monter. Il transpire sans que je ne sache si c’est à cause de l’effort, de la chaleur estivale ou du manque : son t-shirt est trempé. Il n’est pas allé bien loin : de toute évidence, il passe un quart d’heure désagréable et le tableau me fait sourire. « Rien n’est clair dans ce machin. Pourtant, tout est là. » - « Bonjour. » Amusée, j’ai plissé le nez et laissé s’échapper un rire à peine audible. « A ce prix-là, ils auraient pu nous envoyer des déménageurs. Est-ce que j’ai l’air d’être un bricoleur ? » « C’est un test ? Je dois donner la bonne réponse ? » Il aime ça, bricoler. Il s’offusquerait si toutefois j’osais prétendre qu’il n’a pas l’air de savoir quoi faire de ses dix doigts. Plus, sérieuse, je m’étonne. « J’ai raté un épisode ? Ils étaient pas supposés le livrer jusqu’à la chambre ? » Je suis une fine négociante et je ne rechigne pas lorsqu’il faut décrocher mon téléphone pour me plaindre : au contraire, j’en tire un plaisir coupable. Si la prestation payée n’a pas été honorée, je n’hésiterais pas à défendre nos intérêts.

Amos semble à cran, mais le prendre avec des pincettes serait plus insultant que le contraire. J’agis avec lui comme j’agirais en temps normal, toutefois un peu plus attentive aux signes qui ne trompent pas, ceux annonciateur du manque. Tremblement, transpiration excessive, je me garde toutefois de faire la moindre remarque, lorsque je les remarque. « C’est n’importe quoi. Saloperies de trucs de merde... » Il jette le plan en l’air de rage mais, dans une scène digne d’un film comique, ce dernier plan quelques instants avant de retomber sur ses genoux. Moi, je me mords la lèvre pour éviter de rire, bien plus amusée que moqueuse. Je croise mes bras contre ma poitrine et je l’observe se relever. Il titube et, si je n’esquisse pas de geste insultant dans sa direction pour le retenir, je reste aux aguets. « Même une cigarette on ne peut pas la fumer dans ce merdier. » - « Fais une vraie pause va. Prends ton temps et souffle un peu, elle va pas arriver dans l’heure. » Autrement dit, il a toute la journée et surement quelques suivantes, voire plusieurs semaines pour préparer la chambre et, si je ne peux rien soulever, je peux toutefois l’aider. Il disparaît et, si je m’attends à ce qu’il dépose un baiser sur mes lèvres au passage, il me dépasse et prend la direction du rez-de-chaussée sans m’accorder de salut matinal. En plus de ça, je l’entends maugréer plus hausse le ton depuis l’escalier. « Ne touche à rien. Je vais trouver. Si tu as envie de te rendre utile, tu peux me faire un café, mais NE TOUCHE À RIEN. » Bonjour à toi aussi, Raelyn. A l’abri des regards je lève les yeux en l’air, toujours amusée par mon ours de compagnon de vie, et je le suis à mon rythme jusqu’à l’étage principal. De bonne composition, fais couler deux cafés dans des tasses propres avant de le rejoindre sur la terrasse et de lui tendre l’une des deux tasses fumantes. Sans me gêner, je lui vole au passage un baiser. « Tu vas me vexer et me faire croire que j’ai mauvaise haleine. » A rester tendu et ce même lorsque ses lèvres entrent en contact des siennes. « Si tu as envie de te rendre utile ? » Oui homme des cavernes, moi femme vouloir t’épauler. Pour l’instant, reposée et fraîche, je suis amusée, attendrie et attentive. J’esquisse un sourire franc plutôt que d’être sur la défensive pour une broutille. « Je promets de ne rien casser tu sais. Je suis même plutôt efficace en bras droit de chantier. » Et surtout, je n’ai pas la tête dans ce maudit plan depuis des heures.






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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyJeu 2 Déc 2021 - 20:48





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Parfois, mes oreilles bourdonnent si fort que j’ai l’impression de devenir sourd. Dès lors, Raelyn, je la ressens davantage dans mon dos que je ne l’entends approcher. Son parfum me chatouille les narines également et, ne serais-je pas que l’ombre de moi-même, je me serais levé tranquillement, abandonnant plan, outils et tracas afin de l’accueillir comme il se doit. J’aurais commencé par un baiser d’une douceur inouïe que j’aurais ponctué d’un “bonjour, toi.” aux allures de politesse qui, en réalité, dépasse l’obséquieux depuis longtemps. Ce “toi”, il révèle qu’il n’est pas une autre femme, sur cette planète, que je revêrais de tenir dans mes bras au réveil, dans la matinée ou dans l’après-midi, selon ses besoins. Aujourd’hui, pourtant, je fais abstraction de cette délicatesse. Bien sûr, ce n’est pas lié à ce que je suis en sueur - mon t-shirt est trempé et me colle à la peau - ou que mes traits sont cernés du noir, non pas de la fatigue, mais de la difficulté à relever le défi que je me suis lancé. Ce n’est pas non plus à cause de ma maudite fierté qui m’a obligé à dégager les ouvriers préalablement payés pour réaliser la tâche qui me rend fou depuis si longtemps que j’ai perdu le compte du temps. Je néglige cette étape parce que je ne suis que rage et frustration. Jamais un plan ne m’a posé problème auparavant. J’ai grandi dans un ranch : j’ai la bricole facile. Alors, pourquoi ? Pourquoi ne suis-je pas fichu de venir à bout de cette construction aussi facile qu’un obi-wan de lego ? Pourquoi suis-je soudainement une sorte d’handicapé de la logique ? Ces questions, elles ne sont qu’un échantillon de toutes celles qui me taraudent. Elles sont nombreuses, mais ce n’est pas ça l’important. Ce qui l’est, c’est que la réponse est unique : je ne bois plus, je perds donc tout intérêt. Je ne sais pas fonctionner sans bière et whisky et, si je deviens incapable d’agir, de réfléchir ou d’être, tout simplement, il ne sera plus question de mariage et d’amour entre ma complice et moi. Elle se lassera. Elle me quittera. Elle sera fatiguée de me porter et de vivre avec un vieux con de près de cinquante ans. Dans ces conditions, qu’est-ce que ça peut foutre que la bouteille détruise ? Pourquoi m’imposer cette souffrance si, à terme, je perds tout intérêt ? Pourquoi arrêter au profit de ma santé si mes échecs me rattrapent et me sautent à la gorge comme une vérité générale contre lesquels on s’est battu par bêtise ? Je m’interroge, vraiment. Je m’interroge en râlant sans interruption. «Non. Pourquoi ce serait un test ? » ai-je persiflé sans tourner la tête en direction de ma fiancée. « Et pourquoi tu réponds à une question par une question ? Tu penses que je ne sais pas bricoler ? » A qui la doit-elle, sa nouvelle baignoire ? Les couleurs au salon ? Croit-elle que c’est le fruit d’un miracle de Dieu ? Je la dévisage au préalable de pupilles d’un noir de jais, mais pas longtemps. Je me concentre à nouveau sur le plan quoique chaque dessin est comme une insulte. «Et, non ! Ils m’ont déposé ça là. Depuis, je galère. Je fais de mon mieux, tu sais.» me suis-je défendu en y allant d’un mensonge que j’ai regretté aussitôt. Je connais Rae. Dès qu’elle sera plus réveillée, elle réclamera son dû au vendeur et j’aurai l’air plus fin qu’un gosse dissimulé derrière un rideau dans l’espoir d’y cacher aussi sa honte. «On ne peut plus avoir confiance aux commerces de nos jours. C’est la loi de la consommation.» Bientôt, je réciterai une harangue contre la politique économique du monde entier si l’on ne m’arrête pas. Par chance, le ridicule m’y astreint : même ma colère part à vau-l’eau et Dieu que je rage. J’enrage au point d’oublier quelle est la couleur du timbre de ma voix quand je suis moi. J’enrage jusqu’à hurler dans les escaliers des inepties et jusqu’à rejoindre le balcon, cigarette à la main, en bougonnant toujours. Tandis que ma compagne me rejoint à l’extérieur, deux tasses de café fumantes à la main, je lui adresse un semblant de grimace proche du sourire. Il est aussi raide que le reste de mon corps quand elle cueille un baiser à mes lèvres, mais il s’agit d’un effort considérable compte tenu de ma nervosité.

Le soleil, il cogne fort aujourd’hui. Le vent est chaud également. Et, malgré tout, j’ai froid. «Arrête de dire n’importe quoi.» lui ai-je rétorqué, les lèvres étirées avec sincérité. J’entoure ses épaules d’un bras d’ailleurs et, mon autre main, elle glisse sous son débardeur pour caresser son ventre : sa rondeur m’apaise. «Merci pour le café. Et, bonjour, TOI.» J’ai insisté sur le pronom et posé sur sa tempe un baiser délicat. « Le problème, c’est pas quand elle va arriver, c’est ce que je peux faire ou non avant qu’elle soit là. .» Pour elle, tout seul, parce que c’est nécessaire, parce que j’en ai besoin pour me prouver que je vais bien ou, en tout cas, que j’avance vers un mieux. Je ne veux pas être la condamnation à perpétuité de Raelyn parce qu’elle m’aura trop aimé et, par conséquent, m’aura porté jusqu’au bout de ses forces. Malheureusement, je doute de moi et je pousse un profond soupir, un aussi long que le râle d’un mourant (Sans proportions gardées). « J’ai du mal à trouver du sens à tout ça, tu sais. Quand elle sera là, il sera déjà trop tard. Tu comprends ? Enfin, j’ai peur que ça le soit.» A l’abstinence, par exemple. Je ne sais plus tout à fait qui je suis, mais je n’ose le lui avouer de peur de l’effrayer. « Je les ai virés. Faut pas prendre ton téléphone pour les rappeler à l’ordre. Je les ai dégagés quand j’ai vu les cartons parce qu’ils m’ont regardé comme si j’avais l’air d’un vieux croulant, ces deux petits cons. Ils devaient avoir quoi ? trente ans ? Je me suis senti insulté. » ai-je admis en haussant les épaules et en accordant à ma complice, pour la première fois depuis un moment, un son qui ressemblerait à s’y méprendre à un éclat de rire. Tout n’est plus qu’injure désormais. Tout est biaisé. «Mais, je veux bien de ton aide à toi...» A minima, pour monter cette chambre puisque, du reste, je doute de plus en plus que nous puissions, ensemble, me tirer de ce guêpier qu’est d’arrêter de boire. « J’aimerais renoncer. Tout le monde ne crève pas à cause de l’alcool.» Ce qui, majoritairement, est faux pour la cocaïne. «Mais… je ne veux pas accumuler cet échec-là à mon palmarès, pas celui-là. Je sais que je peux le faire.» Et, bien entendu, il n’est pas question d’assembler les meubles d’une nurserie.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptySam 4 Déc 2021 - 13:01


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 873483867

« Non. Pourquoi ce serait un test ? Et pourquoi tu réponds à une question par une question ? Tu penses que je ne sais pas bricoler ? » Doucement Amos, je me réveille. C’est ce que mes petits yeux répondent alors que je lève un sourcil : je suis fatiguée, je n’ai même pas encore avalé de café et je ne suis pas certaine de ne pas être encore dans un rêve tellement la scène qui se déroule sous mes yeux me semble improbable. « Tout doux, laisse-moi émerger. » Je lui adresse un sourire en passant une main dans mes cheveux avant de me frotter les yeux et d’émettre un bâillement discret. « Personne remet en doute tes compétences de bricoleur. » Je lève les deux mains en signe d'innocence, un sourire amusé sur les lèvres. « Et, non ! Ils m’ont déposé ça là. Depuis, je galère. Je fais de mon mieux, tu sais. » Il me fait penser à un enfant pris en faute et moi, je lui adresse un sourire tendre. Je ne crois qu’à moitié ce qu’il est en train de me dire tant je suis capable de renifler sa mauvaise foi à des kilomètres à la ronde. Mais je décide de lui laisser le bénéfice du doute : il est grognon et bougon, je n’ai pas l’intention de nous donner une excuse (idiote en plus) pour nous disputer alors que je viens à peine d’ouvrir les yeux. « On ne peut plus avoir confiance aux commerces de nos jours. C’est la loi de la consommation. » - « Je les appellerai tout à l’heure. On a payé la dépose, quand même. » Et même si l’argent n’est plus un problème pour moi depuis des années - au point que je ne sais pas toujours quoi en faire, malgré mon inventivité poussée à son paroxysme en terme de dépenses, mais malgré tout, par principe, j’ai bien l’intention d’en avoir pour mon argent. Du reste, Micah dormira dans un mobilier hors de prix et je n’imaginais rien de moins bien pour notre fille.

Les éléments semblent contre Amos et, alors qu’il titube et hurle depuis l’escalier, je comprends qu’aujourd’hui est un jour sans. Depuis qu’il a pris la décision d’arrêter de boire ils sont plus nombreux que leur contraire et je fais de mon côté ce que je peux pour l’aider, lorsque c’est en mon pouvoir. Le détendre pour une affaire de lit de bébé, c’est dans mes cordes, bien plus que lorsque nous nous disputions au sujet de notre confrontation avec sa mère. Arrivée à son niveau, je réclame mon dû avant de lui tendre sa tasse de café : un baiser en guise de bonjour auquel il est hors de question que je renonce. « Arrête de dire n’importe quoi. » - « J’espère bien. » Il enroule un bras autour de mes épaules et glisse l’autre sous mon caraco pour poser sa main contre mon ventre arrondi. Mon dos contre son torse, je ferme les yeux lorsqu’il dépose un baiser contre ma tempe. « Merci pour le café. Et, bonjour, toi.» » Un sourire un peu plus apaisé étire mes lèvres et j’enroule les doigts de ma main libre autour de son avant-bras, sur lequel je dépose à mon tour mes lèvres. « Le problème, c’est pas quand elle va arriver, c’est ce que je peux faire ou non avant qu’elle soit là. » Je me dis qu’il se sous-estime s’il doute de pouvoir monter quelques meubles en presque un mois, avant de comprendre que ce n’est certainement pas de ça qu’il question. « J’ai du mal à trouver du sens à tout ça, tu sais. Quand elle sera là, il sera déjà trop tard. Tu comprends ? Enfin, j’ai peur que ça le soit. » Je laisse un silence de quelques secondes s’installer, avant de pousser un soupir et de déposer à nouveau mes lèvres sur son bras, et de me dégager doucement dans le seul but de pouvoir le regarder dans les yeux. « On parle plus de monter les meubles de sa chambre, je me trompe ? » C’est d’avoir réussi à triompher du manque et de l’envie de boire de l’alcool qu’il est question. Et ça, ce n’est pas en un mois qu’il y parviendra. « Je les ai virés. Faut pas prendre ton téléphone pour les rappeler à l’ordre. Je les ai dégagés quand j’ai vu les cartons parce qu’ils m’ont regardé comme si j’avais l’air d’un vieux croulant, ces deux petits cons. Ils devaient avoir quoi ? trente ans ? Je me suis senti insulté. Mais, je veux bien de ton aide à toi... » Un sourire étire mes lèvres et je penche la tête sur le côté. « Tu sais que je m’en doutais, hein ? » Que par fierté il avait décidé de tout faire seul. Je dépose ma tasse sur la table en bois du mobilier de jardin, avant de passer mes bras autour de ses épaules et de plonger mes yeux dans les siens. « Personne te regarde comme un vieux croulant. » Moi, je n’ai jamais été plus attirée par un homme que je ne le suis par lui. « Par contre, si tu penses que je ne vais pas abuser de mon état pour ne pas lever le petit doigt, tu te trompes. Je peux être contremaître ? Je t’observerai faire en donnant des indications... » Je suis de toute façon d’une parfaite inutilité lorsqu’il s’agit de faire quelque chose de mes dix doigts et Amos en est totalement conscient. Pendue à son cou, un air espiègle sur le visage, je dépose un sage baiser contre ses lèvres. « J’aimerais renoncer. Tout le monde ne crève pas à cause de l’alcool. Mais… Je ne veux pas accumuler cet échec-là à mon palmarès, pas celui-là. Je sais que je peux le faire. » - « Je le crois aussi. » Il est assez solide pour y parvenir, mais renoncer à ses démons n’est facile pour personne. « Ça prend du temps, je t’apprends rien. » Il me voit comme un roc, capable de négocier et de voir passer de la poudre sous mes yeux sans ne serait-ce qu’être tentée. Dans les faits, je suis tentée un peu tous les jours, l’addiction reste là, comme un fond sonore. Elle ne devient prégnante que lorsque je suis la plus vulnérable. « Je vais pas te dire que dans un mois t’en auras plus envie. Ni même dans un an. T’en aura toujours envie, mais un jour, ça sera presque plus perceptible. » Ou en tout cas c’est comme ça pour moi. « Et c’est pas grave si t’as pas fait toute la route avant qu’elle arrive. Tu seras pas un moins bon père pour autant… » Puisque je sais que c’est ça qui, au fond, le met dans des états de colères incompréhensibles pour des bêtises comme une notice de montage peu claire et des meubles trop lourds. « Et elle t’aimera tout autant. » Elle sera le centre de son univers dès qu’elle viendra au monde et elle le saura certainement.






:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Sam 11 Déc 2021 - 12:05, édité 1 fois
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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyJeu 9 Déc 2021 - 23:30





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J’ai mes heures susceptibles et le sablier en égraine une. A peine Raelyn est-elle réveillée que je lui saute déjà “à la gorge” pour une malheureuse question, une que j’extrapole allégrement. Elle n’a pas sous-entendu que j’étais incapable d’utiliser mes dix doigts pour effectuer des travaux manuels. Elle n’a pas non plus tenté une allusion réductrice à propos de mes talents. Elle le confirme et je soupire à défaut de respirer librement. L’angoisse enfle dans mon estomac depuis des jours et elle continue de gonfler devant ce plan récalcitrant qui persiste à demeurer sous mes yeux malgré mes tentatives de l’éjecter au loin, aussi loin que possible pour le bien de ma santé mentale. La situation est cocasse : elle prête à rire. Plus tard, je m’en amuserai avec Rae qui, j’en suis certain, réprime un éclat de rire. En mon for intérieur, je la remercie de ne pas m’épingler sur les valves du ridicule. Impossible de me détendre cependant. Alors, non sans inventer des mensonges sur l’incompétence des livreurs et les fadaises des commerciaux, je m’éclipse. Je m’éloigne en vociférant des ordres sans queue ni tête. Enceinte, ma complice ne s’essayerait pas à soulever les paquets qui contiennent les pièces détachées de la nurserie. Pour être honnête, je ne suis pas non plus convaincu qu’elle me fera couler mon café au vu de la sympathie avec laquelle je l’ai réclamé. J’ai usé du ton de l’ordre, de l’impératif et Rae a horreur de toutes formes d’autorité qui ne serait pas justifiable au préalable par son système de valeurs. Différent du mien, ils se complètent. Nous sommes tous deux prêts à tous les efforts pour adoucir les tourments de notre partenaire. M’apporter cette boisson chaude sur le balcon est un pas dans ma direction, un encouragement qui prétend : “Je suis là. Parle-moi. Ne reproduis pas les mêmes erreurs.” Je le pressens, mon inconscient l’entend sans qu’elle ne prononce le moindre mot et moi, j’obéis. J’obtempère parce qu’il n’est pas question qu’elle appelle le commerçant et découvre le pot aux roses. Il n’est pas non plus envisageable que je reproduise les conneries d’hier. Elle m’a promis son aide dans l’épreuve qui me complique la vie. Comprendre que cette guerre, pour être remportée, nécessitera plus de combattants qu’un duo à la volonté de fer ne suffit pas. Elle mérite des explications et, tout en rassemblant mes idées, je tire ma future épouse contre moi, j’embrasse sa tempe, je me laisse désamorcer par ses sourires, par son adresse quand il convient de me retenir avant que je ne perde l’équilibre. «Effectivement.» ai-je confessé, nonchalant, parce que le sérieux, dans ce type de conversation, aggrave mes propres inquiétudes.

A bien choisir, je préfère les voir valser dans le bal de l’hypocrisie au yeux du monde, pas des nôtres : nous nous lisons aujourd’hui. «Mais tant que tu en parles….» J’en profite pour rétablir la vérité à propos des événements de ce matin : mon entêtement à me débrouiller seul pour une oeillade que ma folie a imaginée. «Et, je sais que tu ne m’as pas cru… Raison pour laquelle je le dis, histoire que tu leur téléphones pas. Je vivrais mal de te faire passer pour une imbécile.» Je lui adresse un clin d’oeil, le dernier avant que nous ne poussions la porte vers ce qui me préoccupe réellement. «Moi, je me sens comme ça. Il y a pas un jour où je me réveille et où j’ai pas mal quelque part. Je n’arrive pas à savoir si c’est parce que je suis vieux, si ce sont des symptômes ou…. je sais pas, autre chose.» Je la serre un peu plus contre moi tandis qu’elle presse son dos contre mon torse. «Ce que je sais, c’est que j’ai l’impression de ne plus être bon à rien… mais c’est des conneries. Tu peux être contremaître. Si j’étais pas aussi tendu, ce serait déjà plié.» Je soupçonne avoir tenu le plan à l’envers ou l’avoir lu de droite à gauche comme les Orientaux. «Le reste…» Ce dont je parle à mots cachés, je suis dubitatif, mal à l’aise. J’ai le sentiment d’être tenu en joue par des bouteilles que mon aliénation se figure vivante et armée jusqu’aux dents de revolver. «C’est pas une question de temps, Rae. C’est une question de ce que j’ai l’impression de pouvoir faire ou non.» S’est-elle sentie réduite à pas grand chose quand je la maintenais prisonnière sur mon bateau ? A-t-elle nourri le sentiment d’être inutile ? D’être dépendante non plus de son addiction, mais de son moral et de moi ? Lequel, entre sa détention et le manque, a été le pénible à affronter ? J’aimerais les lui poser, ces questions et je sais que, dans le fond, j’en ai l’autorisation. Rien ne m’en empêche hormis peut-être ma peur de la vérité. « Ce sera grave pour moi. Je ne veux pas être un homme différent et… je ne t’ai pas tout dit non plus.» ai-je chuchoté tout contre ses lèvres maintenant qu’elle s’est tournée entre mes bras. « Quand on a fait nos prises de sang, les résultats n’étaient pas très très bons. Je ne t’ai rien dit parce qu’on apprenait que tu étais enceinte et que ça faisait trop d’informations en une fois pour un mec pour moi.» Je suis militaire. J’ai appris à régler les soucis un par un tout en restant vigilant à ce que le suivant ne nous décoche pas un coup de poing. «Je ne peux pas me permettre d’attendre un an. Je ne sais même pas si j’ai six mois avant que je ne perde le contrôle sur ma santé. Tant que je l’ai, tu ne dois pas te tracasser évidemment.» Je l’exige pour réactiver cette confiance dont nous témoignons l’un pour l’autre depuis des mois. «Faut juste que je m’habitue… et peut-être que j’opte pour une autre approche.» A mon tour, je cueille à ses lèvres un baiser que j’espère rassurant. Je refuse qu’elle se fasse un sang d’encre. « Avant que ça devienne alarmant, mais les AA.» Ce sont des mauvais souvenirs et, qui plus est, bien que je ne le souligne pas à voix haute, c’est un retour en arrière. Combien de réunions du genre Sarah n’a-t-elle pas animé ? M’y rendre, c’est lui confirmer qu’elle avait raison alors qu’elle n’en saura jamais rien. «J’ai quoi comme autre option ? » Le ton de la question ressemble à de la rhétorique. Pourtant, c’est un véritable appel à l’aide.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptySam 11 Déc 2021 - 12:17


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 873483867

Je me fiche bien qu’il m’ait raconté des fadaises à propos des ouvriers venus déposer le mobilier de notre future petite fille ce matin. Proposer de les appeler, c’est autant tendre une perche pour qu’il me dise la vérité que lui donner le bénéfice du doute - peut-être que je me trompe. Sauf que mon instinct me fait rarement défaut, et j’esquisse un mince sourire quand il me fait cette confession qui n’en est pas réellement une. « Et, je sais que tu ne m’as pas cru… Raison pour laquelle je le dis, histoire que tu leur téléphones pas. Je vivrais mal de te faire passer pour une imbécile. » Un nouveau sourire amusé étire mes lèvres : je l’ai déjà dit, je me moque de ce mensonge innocent. Ce qui m’interpelle plus que cela m’inquiète, c’est ce que cela cache. Amos est fier, certes, mais fier au point de renvoyer des ouvriers payés pour monter les meubles jusqu’à la chambre ? Qu’a-t-il à y gagner ou, plutôt et comme je le pressens, qu’avait-il à perdre à laisser faire le boulot pour lequel nous les avons payés - une petite fortune en plus ? « Moi, je me sens comme ça. Il y a pas un jour où je me réveille et où j’ai pas mal quelque part. Je n’arrive pas à savoir si c’est parce que je suis vieux, si ce sont des symptômes ou…. Je sais pas, autre chose. » Les douleurs dont il parle, j’en suis certaine, ne sont que les symptômes du manque d’alcool. Son corps, poussé à bout depuis trop longtemps, se lamente aujourd’hui de ne plus recevoir cette drogue - c’en est presque une - qui lui permettait de tenir. Cela prendra du temps, il n’a tenu que grâce à ça pendant des années, mais je suis persuadée que lorsque la vague sera passée cette impression d’habiter le corps d’un vieillard passera, elle aussi. « Les tremblements, les nausées, le rythme cardiaque élevé, l’agitation, tu sais que tout ça ce sont des syndromes du sevrage, pas les conséquences de la quarantaine ? » Imaginer le contraire me semble ridicule tant l’âge au sein de mon couple est une notion abstraite pour moi, quand c’est pour mon partenaire sujet à souffrance. « Je me suis renseignée. » J’avoue avoir fait défiler toute sorte de sites spécialisés sur le sujet depuis mon téléphone, tant que je me sens impuissante face à ce qu’il est en train de vivre. La solution radicale - celle qu’il a choisie pour moi - n’est pas envisageable tant il se sentirait émasculé. Notre quotidien ayant changé, nous ne pouvons de toute façon plus nous permettre de disparaître pendant des semaines ou des mois. « Ce que je sais, c’est que j’ai l’impression de ne plus être bon à rien… mais c’est des conneries. Tu peux être contremaître. Si j’étais pas aussi tendu, ce serait déjà plié. » Je laisse ma tête partir en arrière pour reposer sur son épaule. « On est pas obligé de s’y remettre tout de suite. On peut boire un café, prendre un petit déjeuner et une douche et je suis sûre qu’on pliera ça en moins d’une demie journée. » Et sinon, il nous restera toujours l’option d’embaucher quelqu’un pour le faire à notre place : je n’ai plus de notion d’argent lorsqu’il s’agit des dépenses personnelles depuis bien longtemps. La seule raison pour laquelle je ne l’ai pas encore proposé, c’est que je sais qu’Amos le vivrait comme un échec.

« Le reste… C’est pas une question de temps, Rae. C’est une question de ce que j’ai l’impression de pouvoir faire ou non.» » La conversation devient plus lourde, et je me tourne entre ses bras pour lui faire face. Moi aussi, lorsqu’il me retenait prisonnière, j’ai eu l’impression que ce qu’il attendait de moi était au-dessus de mes forces. Au début, je n’avais aucune envie de m’en sortir et lorsqu’elle est apparue, ça a été pire encore puisque je ne pensais pas en être capable. « C’est l’addiction qui te ment. D’ici quelques semaines, tu l’entendras toujours mais ce sera plus qu’un bruit de fond. » Un bruit de fond qui deviendra brouhaha lorsqu’il sera en situation de faiblesse psychologique, mais chaque chose en son temps. « Ce sera grave pour moi. Je ne veux pas être un homme différent et… je ne t’ai pas tout dit non plus. » Un homme différent ? Je n’ai pas le temps de m’interroger sur ce que cela veut réellement dire - a-t-il peur que je n’aime pas la version sobre de lui ? - que la suite de sa phrase me fait froncer les sourcils. Son ton grave lui, m’inquiète et je me demande ce qui m’attend, ce qui nous attend. « Quand on a fait nos prises de sang, les résultats n’étaient pas très très bons. Je ne t’ai rien dit parce qu’on apprenait que tu étais enceinte et que ça faisait trop d’informations en une fois pour un mec pour moi. » Impassible, je garde mon regard dans le sien. « Pas très bon à quel point ? » De quoi parle-t-on ? Sa santé est-elle en danger ? Moi qui ne m’inquiétais que pour moi il y a deux ans encore, je sens mon coeur battre un peu plus vite. « Je ne peux pas me permettre d’attendre un an. Je ne sais même pas si j’ai six mois avant que je ne perde le contrôle sur ma santé. Tant que je l’ai, tu ne dois pas te tracasser évidemment. » J’intègre ce qu’il me dit en me demandant à quel point il minimise pour ne pas m’inquiéter. Si je reste calme, ce n’est que pour lui : inquiet, il doit déjà l’être beaucoup pour s’être ouvert à moi sur le sujet : je le connais assez pour supposer qu’il aurait préféré pouvoir reprendre la situation en main sans jamais avoir à me parler de ça. « Je te dis pas de repousser ta décision d’arrêter. » Puisque c’en est un, cela ne sert à rien de tourner autour du pot. « Ce que je te dis, c’est que tu peux pas claquer des doigts un jour et aller mieux le lendemain. Moi, j’ai eu l’impression que je n’y arriverais jamais pendant des semaines. » J’avais aussi moins de raisons de vouloir m’en sortir : je pensais l’avoir perdu, je pensais avoir tout perdu. « Dis moi comment je peux t’aider… » Cela me tue, ce sentiment d’être parfaitement inutile alors que je voudrais mettre toutes mes forces au service de son sevrage. « Parce que c’est pas vrai. Tu y arriveras. » J’enroule mes bras autour de sa nuque et je pose ma joue contre son torse : au diable la transpiration.

« Faut juste que je m’habitue… et peut-être que j’opte pour une autre approche. Avant que ça devienne alarmant, mais les AA… J’ai quoi comme autre option ? » - « Pourquoi ne pas essayer ? Tu sais que ça t’engage à rien que tu peux partir en plein milieu d’une réunion si ça te convient pas, on s’en fout de ce qu’ils pensent. » Ce genre d’endroit n’est pas fait pour moi, mais cela ne veut pas dire que cela ne l’aidera pas lui. « Tu peux aussi aller voir quelqu’un, un médecin je veux dire. » Ou un psychologue, mais je ne le dis pas à haute voix de peur qu’il le vive mal. « Tu sais que je me fiche de ce que ça prend ? Que je te verrai pas moins comme un homme parce que tu as besoin d’aide ? Ça ne change rien à ce que tu es. » Puisque je n’ai pas oublié qu’il m’a confié avoir peur de devenir quelqu’un de différent. « Et j’aime ce que tu es. L’alcool, c’est pas une partie de toi. Ça n’a rien à voir avec quel genre d’homme tu es et avec le genre de père que tu seras. » Je ferme les yeux et dépose un baiser dans sa nuque, puisqu’elle est à portée de lèvres.






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Dépourvu de toute pudeur - avec Raelyn, elle est de plus en plus rare ou, pour le moins, inutile - je lui fais l’étalage des symptômes qui rythment mon quotidien et qui m’effraie de jour en jour. Les maux de tête m'empêchent de me concentrer sur mon travail, y compris celui pour lequel je suis aguerri. Les douleurs dans mon dos modifient ma démarche et me rappellent celle de mon grand-père peu de temps avant sa mort. La fièvre intempestive m’incommode tant j’ai chaud, froid au point de me soumettre à un ballet au cours duquel je me vêts et me dévêts en quête de bien-être. Ma nervosité entrave la fluidité de mes mouvements et accentue mes sautes d’humeur. Ma colère, jusqu’alors endormie, est une vigne dont je récolte les fruits jour après jour. Mon cœur, qui s’emballe à la moindre contrariété - parfois sans raison d’ailleurs - me laisse craindre un arrêt cardiaque prochain mais certain. Entendre Raelyn les traduire comme les conséquences de mon sevrage, c’est rassurant. J’ai tiré les mêmes conclusions qu’elle après avoir épluché les sites internet. Néanmoins, pour les rationaliser, il est nécessaire d’avoir en stock une poignée d’énergie déjà dépensée pour les supporter. C’est l’histoire du chien qui se mord la queule et, sans surprise, je fais parfois n’importe quoi. Je renvoie des types grassement payés pour monter une chambre à coucher sous prétexte que je n’ai besoin de personnes pour assembler un meuble. Je transpire devant un plan qui ne nécessite pas d’être diplômé en génie civile pour les comprendre. Je vocifère des mots sans queue ni tête au nom de mes obsessions à une Raelyn à peine réveillée et prête à prendre son téléphone pour rappeler aux ouvriers ce pour quoi ils ont été rémunérés. Je m’empresse de l’en dissuader dès que nous fûmes sur le balcon, moi plus calme, et Raelyn enveloppée de cette empathie qui m’est dévouée. J’avoue mon faux-mensonge avec un soupçon de honte et assez d’amusement pour que nous en riions ensemble, ma dulcinée de moi. «Je savais que tu avais compris. Et, je me doutais que tu avais lu, comme moi. Mais, même s’il y a une explication, c’est pas toujours facile à gérer. Le temps me semble tellement long.» ai-je admis avant de capituler. Elle a raison, la mère de mon enfant. Inutile de se presser. Nous avons devant nous le temps de manger, de nous détendre sous la douche grâce à ce langage que nous maîtrisons depuis la première fois et ensuite, si le coeur nous en dit, si ma fierté l’exige encore, attaquer le montage de la nurserie. «Je suis pas contre une douche… et un tartine de beurre de cacahuètes avec de la confiture de fraise et un double café.» J’ai réprimé l’adjectif : amélioré. Il m’a traversé l’esprit, mais je n’ai rien d’un hypocrite. Je ne peux pas souligner qu’un trait d’alcool à cette heure serait la panacée quand je m’apprête à confesser le contenu de mes résultats sanguins. «Pas très bon au point qu’ils hésitent entre le cancer et la cirrhose.» les ai-je nommés, tête basse, mal à l’aise que ce verdict tombe aussi tardivement depuis l’arrivée de l’enveloppe. «J’ai pas essayé d’en faire un secret. Ce n’était juste pas le moment pour le bébé. » La médecine précise qu’il faut éviter, à toute femme enceinte, tout tracas inutile. «J’en avais déjà assez fait et là, là j’ai décidé de réagir donc ça n’arrivera pas. J’aurai rien de tout ça.» A condition, bien entendu, que je m’astreigne à un régime sec, un que nul ne saurait contrarié, pas même ma mère. « Si je passe à la vitesse supérieure.» Et, a priori, c’est tout l’enjeu de cette conversation. Je sais qu’elle ne m’invite pas à renoncer à mon projet. Rae m’invite uniquement à avancer un pas devant l’autre, à accepter que je chuterai parfois, mais que ce n’est pas grave. Le principal, n’est-ce pas de se relever et de se remettre en marche ? «Comme ça. En me disant que tu crois en moi, c’est déjà une sacré aide.» ai-je promis en lui souriant et embrassant son front maintenant qu’elle est tournée dans ma direction. « Tu peux aussi m’aider en aimant autant celui qui buvait beaucoup qui boira beaucoup moins, voire pas du tout.» Ils sont différents. Comment ? Je l’ignore encore. Je ne saurai dire si je serai plus morose ou plus souvent heureux. «Et si ce que tu avais vu en moins n’existait plus ? Et si je perdais tout intérêt pour toi ? » Et si, ce qui lui manquera alors, elle le cherchait auprès d’un autre ? Un plus jeune qui montrerait pas des signes de faiblesse évident.

Du reste, en ce qui concerne une aide plus effective, je suis moi-même perdu. J’ignore par quel bout entamer la corde de mon addiction pour qu’elle s’use le plus vite possible. Je fais allusion au AA sans grande conviction et, ma dulcinée, bondit sur l’occasion. «J’ai pas envie d’essayer parce que la seule fois où je l’ai fait, je n’ai pas eu l’impression d’être comme ces gens-là.» Il n’y a rien de péjoratif dans l’appellation. C’est davantage une constatation. Certaines se bradaient pour cumuler drogue et alcool. D’autres piquaient de l’argent dans des portefeuilles, volaient dans les supermarchés, oubliaient toute notion d’humanité pour s’enfiler une bouteille qu’il cachait dans un papier kraft. «J’ai vécu dans la grange de chez mes parents, en cachette, quand Sarah m’a mis dehors. Est-ce que ça veut dire que je suis tombé aussi bas que ça ? » Autant que ceux qui récitent leur expérience avec la même honte que moi ? Ai-je tout simplement peur d’être confronté à une réalité qui était mienne et que j’ai refoulée de peur d’être à traiter comme un misérable ? «Et un médecin, je ne sais. S’ils veulent m’hospitaliser ? Il est hors de question que je sois séparé de toi, même trois jours. Quant au psychologue, je suis très doué pour leur faire croire que tout va bien, tu sais… » J’ai poussé un long soupir en serrant mes bras autour des reins de ma dulcinée. Je l’ai pressée contre moi malgré la rondeur de son ventre qui nous sépare plus qu’hier. Je l’ai embrassée plus passionnément cette fois. J’ai préféré ses lèvres à son front et, sur le ton de l’humour, dans l’espoir d’alléger la situation, j’ai ajouté : «Si je vais au AA, j’aurai le droit d’imaginer qu’un soir, je rentrerai pour te trouver nue sous un tablier, dans la cuisine, même si c’est pour ouvrir des cartons de pizza ? » L’illusion serait parfaite. J’y croirais volontiers tant je serais obnubilé par l’hôte et non les préparation.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyLun 13 Déc 2021 - 21:55


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 873483867

« Je savais que tu avais compris. Et, je me doutais que tu avais lu, comme moi. Mais, même s’il y a une explication, c’est pas toujours facile à gérer. Le temps me semble tellement long. » Bien sûr que j’ai lu, et je sais aussi qu’il l’a fait pourtant, je répète ce que je crois : que ses symptômes sont le résultat du manque et pas de la vieillesse - il ne l’est pas, c’est idiot. C’est plus simple de croire à quelque chose quand ça sort de la bouche de quelqu’un d’autre, surtout quand on a confiance en le “quelqu’un d’autre” en question. Je sais aussi que ça ira mieux, même si pour l’instant il doit avoir l’impression de mourir à petit feu. Je le sais parce que je l’ai vécu et je sais aussi qu’il a besoin de moi pour garder le cap : c’était mon cas, lorsque j’ai rechuté et c’est lui qui m’a portée. A ce titre, il devrait le savoir mieux que quiconque mais ce n’est pas grave, c’est mon rôle de le lui rappeler. « Imagine toi enfermé sur un bâteau. » Je ne rappelle pas ces mauvais souvenirs pour l’accuser de quoi que ce soit, qu’il se sente coupable ou pour ramener la situation à moi. Je le fais pour lui rappeler que s’il y a bien quelqu’un qui comprend ce qu’il est en train de traverser c’est moi, et qu’il peut s’ouvrir à moi sur ce qu’il traverse. Pour le lui prouver, j’esquisse un mince sourire avant de rajouter. « Au moins, la compagnie était bonne. » Au début, elle me brisait surtout le cœur puisque nous n’étions plus rien. Mais ces semaines d’enfermement nous ont aidés à revenir l’un vers l’autre alors, si c’était à refaire, je ne changerais rien. « Tu peux me le dire. Quand t’es en colère, quand t’es désemparé ou quand t’as envie de tout casser. La compagnie c’est ce qui m’a aidée à m’en sortir. » Je laisse ma tête reposer contre son torse quelques secondes de plus, avant de me tourner entre ses bras pour le dévorer des yeux. Pour le porter d’un regard, aussi.

« Je suis pas contre une douche… et une tartine de beurre de cacahuètes avec de la confiture de fraise et un double café. » - « On fait ça alors. Dans l’ordre que tu veux. » Même s’il est hors de question que je mange la même chose que lui : la grossesse a peut-être détraqué mes papilles, mais pas au point d’adhérer au peanut butter and jelly. Je le précise pas : de toute façon la suite me coupe toute envie de plaisanter puisqu’il est question de sa santé et que la Raelyn qui ne se préoccupait que d’elle n’existe plus lorsqu’il est question de lui. « Pas très bon au point qu’ils hésitent entre le cancer et la cirrhose. » Avec les années, j’ai appris à rester de marbre quand toutes sortes d’émotions m’assaillaient. J’essaye, j’essaye aussi fort que je peux parce qu’il y a une suite, que j’espère qu’elle sera plus optimiste et parce que je ne peux pas me permettre de flancher quand lui doit être au trente sixième dessous. Mais putain, c’est dur et je ne suis pas certaine d’arriver à être aussi convaincante que je le serais en temps normal. J’arrive même pas à parler, tellement je suis concentrée sur le fait de pas lui donner l’impression d’être sur le point de m’effondrer. « J’ai pas essayé d’en faire un secret. Ce n’était juste pas le moment pour le bébé. » - « Et ils ont dit quoi d’autre ? » Je me moque qu’il ne l’ai pas dit. Je ne pense même plus au bébé, ce que je veux savoir c’est ce qui l’attend, ce qui nous attend. J’ai le problème, je veux le plan de secours, je veux savoir qu’il y en a un, surtout. « J’en avais déjà assez fait et là, là j’ai décidé de réagir donc ça n’arrivera pas. J’aurai rien de tout ça. Si je passe à la vitesse supérieure. » Ca n’arrivera pas. Je l’entends mais j’ai besoin de vérifier, pour être sûr. « C’est eux qui t’ont dit que ça arriverait pas si tu redresses la barre, ou c’est ce que toi tu penses ? » Je veux que ça vienne des médecins. Je ne veux pas d’hypothèse, je veux une certitude. Ce n’est pas que je ne peux pas perdre encore quelqu’un auquel je tiens, je ne peux pas le perdre lui, parce que j’ai jamais ressenti pour quiconque ce que je ressens pour lui.

« Comme ça. En me disant que tu crois en moi, c’est déjà une sacré aide. » Je voudrais faire plus, mais je sais que c’est contre lui même qu’il se bat et que, à ce titre, il n’y a pas grand chose que je puisse faire d’autre que le soutenir. Que c’est déjà beaucoup. A un mois de mon terme, je n’ai plus la force de déplacer des montagnes pourtant je le ferais, je m’userais jusqu’à l’épuisement si je le pouvais. « Tu peux aussi m’aider en aimant autant celui qui buvait beaucoup qui boira beaucoup moins, voire pas du tout. » Je vrille mon regard dans le sien, surprise. « Et si ce que tu avais vu en moi n’existait plus ? Et si je perdais tout intérêt pour toi ? » - « Ca arrivera pas. » Je réponds sans l’ombre d’une hésitation, parce que je n’en ai pas. « Tu crois que ce que j’ai vu en toi à un quelqu’un rapport avec la quantité d’alcool que tu bois ? » Quand je fuyais l’attachement, quand je cherchais de la compagnie dans les bras d’hommes qui n’étaient rien de plus que des partenaires sexuels, j’étais attirée par ceux qui brûlaient la vie par les deux bouts. Mais Amos n’a jamais appartenu à cette catégorie, même quand j’essayais encore de m’en convaincre. « Ca en a jamais eu. Et ça changera rien. » J’esquisse un sourire, avant de caresser sa joue du bout des doigts. « Ce que tu ressens pour moi, ça a changé depuis que je suis clean ? » Après tout, je ne l’étais pas lorsque nous nous sommes rencontrés. Je ne consommais plus de cocaïne, mais tout un tas d’autres merde que je refourgue. « C’est si t’arrêtes pas que je vais faire de ta vie un enfer. » Parce que je tiens à ce qu’il vive longtemps, avec moi. Parce qu’il est hors de question qu’une saloperie l’emporte loin. Je l’embrasse avant de coller mon front contre le sien, en gardant mon regard levé et braqué dans le sien. « Tu m’entends ? » On a pas survécu à toutes ces épreuves pour que la maladie me prive de lui.

« J’ai pas envie d’essayer parce que la seule fois où je l’ai fait, je n’ai pas eu l’impression d’être comme ces gens-là. » Je n’ai jamais mis les pieds à une seule réunion, mais je me doute que tous les profils doivent-être différents. Les addicts ont beaucoup de points communs, mais restent des individus. « J’ai vécu dans la grange de chez mes parents, en cachette, quand Sarah m’a mis dehors. Est-ce que ça veut dire que je suis tombé aussi bas que ça ? » - « On s’en fout du passé. Personne sera là pour te juger. » Sinon, je le descendrais de sang froid. « Je me moque de ce que ça prend. Si ça t’aide, tu dois au moins essayer. » Il se le doit à lui, il me le doit à moi et il le doit à sa fille. « Et un médecin, je ne sais. S’ils veulent m’hospitaliser ? Il est hors de question que je sois séparé de toi, même trois jours. Quant au psychologue, je suis très doué pour leur faire croire que tout va bien, tu sais… » - « Ils t’hospitaliseront pas contre ton gré. » Et il le sait : en août 2020, l’équipe médicale chargée de mon cas a dû me laisser partir quelques heures seulement après une overdose. Ils ont protesté, m’ont fait la morale et ont tenté de me faire peur, mais je n’écoutais que l’addiction et je suis partie. « On avisera à ce moment si c’est ce qu’ils te disent. » Il me serre un peu plus contre lui et je maudis la circonférence ce maudit ventre, parce que je voudrais pouvoir me recroqueviller dans ses bras. « Et tu mens mal. T’es trop honnête, au fond. » Ironique, quand on sait que je n’ai vu que du feu à des mois de mensonge. « C’est leur boulot, de savoir quand quelqu’un ment. Mais si tu veux pas y aller, tu n’y vas pas, c’est aussi simple que ça. » Parce que cela ne sert à rien de forcer qui que ce soit à faire une thérapie, surtout pas une tête de mule comme mon futur époux. « Mais maintenant que je sais ce que je sais, si je te vois toucher une bouteille, je serais ton pire cauchemard. » J’attrape son menton entre mes doigts, un sourire espiègle sur le visage. Je serais son pire cauchemar parce que je l’aime à en crever, et qu’il est hors de question que lui y passe. « Si je vais au AA, j’aurai le droit d’imaginer qu’un soir, je rentrerai pour te trouver nue sous un tablier, dans la cuisine, même si c’est pour ouvrir des cartons de pizza ? » - « Si t’as besoin de ce genre de chose pour te motiver… » Je hausse les épaules, avant d’éclater d’un rire doux. « Attends que je retrouve un corps à peu près normal pour ça. A ce moment-là, on pourra peut-être négocier. » A un mois de l’accouchement et même si je reste tout en bas des courbes de prise de poids, je me sens diminuée pour tout. « Par contre, si tu fais des pancakes en plus de tes tartines, je consentirais peut-être à prendre cette douche avec toi. » Il n’y a aucun peut-être qui tienne, et on le sait tous les deux.






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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyLun 27 Déc 2021 - 20:12





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L’épisode de sevrage de Raelyn est un souvenir à la fois douloureux et son contraire. Je n’ai pas aimé jouer le rôle de geôlier. J’ai même détesté l’enfermer sur mon bateau et l’écarter du monde pour ne plus devenir que sa seule compagnie. C’était pénible au quotidien puisque mon cœur battait encore pour elle. Il pleurait ses amants d’hier. Il sanglotait sur notre rupture et je me rappelle qu’il s’est déchiré lorsque j’ai retrouvé ma complice d’aujourd’hui prostrée sous la couette, figée, crispée au point que j’ai cru qu’elle se briserait entre mes doigts. Pourtant, cette expérience nous aura été bénéfique. Elle a aidé à nous rapprocher, nous retrouver et, visiblement, c’est tout ce que Raelyn a choisi d’en retenir. «J’ai plus facile à imaginer combien j’ai parfois été dur avec toi.» A l’époque, je ne comparais pas l’alcool à la drogue. J’étais convaincu que nous ne souffrions pas du même mal. Mes œillères étaient épaisses et bien opaques. Autant dire qu’aujourd’hui, j’ai la tête basse, quoique j’affronte son regard, faute à certains de mes comportements nappés d’indifférence quand elle avait le plus besoin de soutien et peut-être pas du mien. «Je l’ai fait parce que je pensais que c’était la seule solution.» Par ailleurs, elle aura eu le mérite de fonctionner. Est-ce ce qu’il me faut à moi aussi ? De l’austérité et, de temps à autre, dans les phases critiques, de la douceur ? «Et si c’est ce dont j’avais besoin ? Nous isoler sur le bateau ? Ce qui ne serait de toute façon pas possible ? » On ne vit pas en reclus sur un catamaran avec un bébé en bas âge. Certes, c’est sécurisé, mais ce ne serait pas très sain. Qu’importe que nous fassions des escales régulières pour acheter du lait maternel. Ce qui est dangereux, ce sont les crises de nerfs que peuvent provoquer l’abstinence d’un alcoolique. Mes sautes d’humeur sont déjà fréquentes. Que deviendraient-elles si j’étais en pleine mer, dépourvu de l’éventualité de me jeter dans le premier bar venu pour pouvoir à mon manque ? « Si je commence à te le dire à chaque fois que j’ai des envies de meurtre ou autres…» De bagarre, de destruction, de rage et de haine. « Je ne ferai plus que ça…» ai-je déclaré, dépité par cette effrayante vérité. Je ne suis plus que ça : une coquille remplie de frustration et de haine envers moi-même, celle d’avoir un jour commencer à boire jusqu’à la démesure, celle d’être tombé dans le piège grossier de la bière et du whisky, celle d’avoir décidé d’arrêter ou de ne pas l’avoir fait plus tôt. «Mais, je le ferai, au moins pour les plus violentes.» Au moins, je lui éviterai d’être la victime de ma mauvaise foi, des agressions gratuites rarement dirigées contre elle, mais dont elle fait les frais. Elle aura l’explication à mon comportement avant que je ne hausse le ton sans raison justifiable, comme ce matin, pour un plan de meuble à décrypter. Dans le fond, ce n’était que des prétextes. Mon seul problème, c’est l’obligation, par ma santé, de ne surtout pas craquer quand siroter un verre - un seul - me transformerait en bombe à retardement. Cultiver la normalité est une épreuve à elle seule, et, malgré tout, je fais l’effort en réclamant un petit-déjeuner et une douche à partager - évidemment - à deux. Ce sera ma récompense pour mon honnêteté.

Longtemps j’ai gardé pour moi les pronostics désastreux des médecins. Leur première évocation, elle date de mon accident de voiture. La seconde, elle découle de cette prise de sang dont je pensais ne pas avoir besoin et qui n’était, à la base, qu’une motivation pour que Raelyn s’y colle. A chaque fois, ma sincérité a été bridée par un événement que j’ai jugé prioritaire : l’intervention de Sarah à l’hôpital, synonyme de reconquête amoureuse et une grossesse. Aujourd’hui, mon silence ne se justifierait pas. Aussi, me suis-je lancé, craignant par la même occasion une réaction qui n’est jamais venu. Elle ne s’est pas alarmée, ma dulcinée. Elle ne m’a pas accablé de reproches non plus. Elle a simplement planté mes yeux dans les yeux et elle a creusé la question.   « Que je devais arrêter… que mon foie était déjà dans un sale état… que je pouvais encore rattraper le coup si je devenais raisonnable mais, ça, c’était en avril dernier.» Depuis, je me suis persuadé que mon teint virait au jaune lorsque quelques douleurs anormales que je ne prête pas à ma soi-disante vieillesse m’assaille au crépuscule ou à la pointe du jour. «En conclusion, c’est eux… moi, j’ai préféré faire semblant de ne pas comprendre et, après, de ne pas entendre. » ai-je confessé en serrant ma complice contre moi un rien plus fort. Elle ne peut m’en vouloir d’être ce que je suis. Elle aime autant - si pas plus - mes défauts que mes qualités. De plus, nous en partageons une panoplie. Cracherait-elle dans la soupe qu’elle boit ? L’éventualité de perdre tout intérêt aux yeux de ma compagne si j’étais sobre plus souvent qu’à l’inverse me frappe à nouveau de plein fouet et, porté par son invitation à la confidence, je partage mon inquiétude. J’ai honte, bien sûr. Je le murmure. Je n’exprime jamais mes peurs avec le timbre d’un stentor ou la force d’un ténor. Raelyn, en revanche, elle déclare et déclame sans balbutier, sans bafouiller une assertion qui m’oblige à la remise en question. Dans les faits, je n’étais pas moins amoureux d’elle pendant sa sortie de route qu’avant ou après. «Non, bien sûr que non.» J’ai haussé les épaules, roulé les yeux dans mes orbites, sauf que la remarque n’a rien d’idiot. Elle est même aussi rationnelle que la menace qui s’ensuit. Elle est délicate dans la forme. J’ai droit à un baiser et à l'attention d’un front qui se colle contre le mien. «J’entends, oui. » J’ai cependant besoin d’aide et, malgré que je déteste l’admettre aussi ouvertement, je ne fais pas de manière. Je conte à ma future épouse, dont j’embrasse sur le bout du nez, mes précédentes expériences aux alcooliques anonymes avec, au ventre, la peur de ne pas être à la hauteur de nos espérances communes à présent. Je m’inquiète de me voiler la face et d’être aussi pitoyable que ces hommes et ces femmes que l’on salue avec cérémonie et qui rapportent les pires anecdotes de leur vie d’alcoolique. « Personne n’est là pour ça, mais tout le monde le fait. Même moi, je les ai jugés.» Je l’ai fait par déni. Je l’ai fait d’être convaincu à tort que je valais mieux qu’eux, que j’arrêtais quand je le décidais, que je ne dépendais de rien, de personne, si ce n’est de moi ou de mes sentiments envers la femme au discours juste. «Mais, je vais essayer parce que je préfère ça aux médecins. Tu me vois assise dans un divan en train de pleurer sur mon sort devant un parfait inconnu ? Tu ne le proposerais pas si tu avais entendu la rumeur qui raconte qu’on tombe amoureux de son psy.» Je la taquine pour déglacer l’atmosphère au minimum une seconde puisque, déjà, j’enchéris. «Et, il n’y a qu’à toi que je mens mal..»... maintenant, aurait-il été juste d’ajouter si j’avais vocation à remuer la merde avec un bâton. Je préfère accepter sa proposition puisqu’elle semble me promettre que mes fantasmes les plus anodins ne sont plus si loin qu’il n’y paraissait. «Je te trouve parfaite comme ça, moi. Je trouve que ça te va bien, la grossesse. Et ce n’est pas des conneries. D’ailleurs, tes pancakes t’attendent… et la chambre de Micah aussi.» Je crois que, sur l’heure, j’ai besoin de digérer le trop-plein d’informations, de lister les pour, les contre et de décider seul de l’option qui me conviendra le mieux. «Et j’ai dit grossesse, pas kilos.» ai-je conclu par un clin d’oeil, heureux d’être plus calme, d’avoir vidé mon sac et de ne pas avoir été soumis à l’obligation d’une batterie d’examens médicaux pour rassurer Raelyn.

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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyMar 28 Déc 2021 - 21:06


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 873483867

« J’ai plus facile à imaginer combien j’ai parfois été dur avec toi. » Si je suis capable d’esquisser un sourire, c’est parce que ça n’a plus la moindre importance. Ses mots durs, ces scènes humiliantes qui auraient mi mon égo à terre dans des circonstances différentes, sa colère, mon désespoir ou l’inverse, je ne sais plus trop, tout ça n’a plus la moindre espèce d’importance. Parce que j’ai l’esprit clair à présent, autant que parce que je l’ai retrouvé. « Je l’ai fait parce que je pensais que c’était la seule solution. » - « Je sais. Et ce n’est pas grave, ça l’est plus depuis longtemps. » La seule chose qui aurait pu l’être, la seule chose qui a bien failli m’abîmer, c’est cette mascarade qu’il n’a heureusement pas poursuivie bien longtemps après l’aube : il n’a vu personne d’autre malgré la colère, la douleur et le sentiment d’injustice qui lui crevait le ventre. « Et si c’est ce dont j’avais besoin ? Nous isoler sur le bateau ? Ce qui ne serait de toute façon pas possible ? » - « Il y a plus simple à mettre en œuvre si tu nourris le fantasme d’être mon prisonnier. » Je joins mes doigts aux siens, je les entrelace avant de relever mes yeux vers lui, plus sérieuse. Mon trait d’esprit n’avait vocation qu’à alléger l’atmosphère étouffante, indigeste, mais je sais que le sujet est teinté des couleurs de la gravité. « On trouvera une solution. Quelle qu’elle soit. » Parce que tu es ma priorité. « On fera ce qu’il faut. » Parce que toi tu as fait ce qu’il fallait. Et que de l’inventivité, j’en ai à revendre. A deux, ne sommes-nous pas inarrêtables ?

« Si je commence à te le dire à chaque fois que j’ai des envies de meurtre ou autres… Je ne ferai plus que ça… » - « Tant que ce n’est pas vers moi qu’elles sont dirigées… » Je peux l’encaisser. J’ai emmagasiné assez de colère dans ma vie pour savoir ce que c’est, ce qu’elle fait, cette rage. « Mais, je le ferai, au moins pour les plus violentes. » Doucement, j’attrape son visage entre mes doigts. « Tu sais que c’était une blague ? Même si tu es tellement en colère que tu me détestes de toute ton âme, je bougerais pas de là. » Parce que je sais que ce n’est pas réellement lui qui s’exprime dans ces moments-là. Parce que contrairement aux nombres de fois où je l’ai exprimé lorsqu’il se tenait entre moi et ma dose de cocaïne, je ne l’ai jamais détesté. Je n’étais plus moi-même à l’époque et, lorsqu’il explose comme il l’a fait face à sa mère, il n’est plus vraiment lui-même. Je sais ce que c’est que de marcher en équilibriste sur un fil, au-dessus du vide. Je l’ai vécu, et c’est son tour à présent. Comme c’était le cas pour moi à l’époque, sa santé est en péril et je l’écoute avec attention, avec amertume par envers lui, mais envers moi même de ne pas l’avoir vu venir. J’ai trop souvent dit qu’il n’avait pas de problème, qu’il n’était pas malade parce que c’était ce qu’il voulait entendre. Sauf qu’à faire l’autruche je l’ai incité à faire pareil et, aujourd’hui, son état de santé est-il réversible ? « Que je devais arrêter… Que mon foie était déjà dans un sale état… Que je pouvais encore rattraper le coup si je devenais raisonnable mais, ça, c’était en avril dernier. » Mon sourire s’est évaporé mais je ne lui sert pas le plat amer de la pitié. J’hoche la tête avec gravité. Je lui montre que je comprends, que je suis là en serrant un peu plus ses doigts entre les miens, et que j’ai foi en notre avenir. Il ira bien parce que j’ai besoin de lui, parce que j’ai décidé qu’il devait aller bien, il ne peut en être autrement et le destin ferait mieux de ne pas me contrarier. Enragée, je suis la pire des ennemies. « En conclusion, c’est eux… Moi, j’ai préféré faire semblant de ne pas comprendre et, après, de ne pas entendre. » - « Tu as entendu maintenant. » J’ai du mal à envisager que j’ai pu m’en sortir à deux reprises et que ce ne soit pas son cas. « Et j’ai entendu aussi. Alors ce sera différent. » Parce que de la même façon qu’il ne m’a pas laissé abandonner, qu’il m’a relevée lorsque je suis tombée, je serai à ses côtés.

Je balaye l’idée que mes sentiments puissent faiblir parce qu’il arrêterait de boire. Que pense-t-il, que je suis tombée amoureuse de lui parce qu’il brûle la vie par les deux bouts ? Que c’est ivre qu’il me plaît le plus, ou pire, uniquement là ? Je la balaye à l’aide d’une comparaison, parce que je sais qu’il les comprend mieux qu’on longue suite d’arguments. « Non, bien sûr que non.  » - « Alors fais-nous confiance. Rien pourra changer ce qu’on a. » Et certainement pas ça. Lorsqu’il répond par l’affirmative - il a entendu mon avertissement - je l’attire à moi pour l’embrasser, pour clôre cette conversation et tuer dans l’oeuf cette idée qui n’a pas le droit d’exister.

« Personne n’est là pour ça, mais tout le monde le fait. Même moi, je les ai jugés. » Je hausse les épaules avant de lâcher ses doigts pour caresser sa nuque du bout des miens. « On s’en moque dans ce cas. Laisse-les faire. » - « Mais, je vais essayer parce que je préfère ça aux médecins. Tu me vois assis dans un divan en train de pleurer sur mon sort devant un parfait inconnu ? Tu ne le proposerais pas si tu avais entendu la rumeur qui raconte qu’on tombe amoureux de son psy. » Je fronce les sourcils et, après une tape délicate sur le torse et un sourire amusé, je fais mine d’être vexé. « Et tu as entendu l’histoire de cette femme qui a tué la psy et son conjoint parce qu’ils avaient une liaison ? » S’il me ramène à lui, je prétends lutter, pour l’amour du jeu et parce que j’aime nous voir nous houspiller comme au premier jour. Je prétends un instant, avant de m’abandonner contre lui. « Et, il n’y a qu’à toi que je mens mal.. » Une respiration contre son torse en guise de réponse, je ne pense même plus au passé qui raconte que ça n’a pas toujours été le cas. J’ai confiance en lui. Je ne le diabolise plus à chaque écart à cause de mes blessures : j’ai pardonné. « Je te trouve parfaite comme ça, moi. Je trouve que ça te va bien, la grossesse. Et ce n’est pas des conneries. D’ailleurs, tes pancakes t’attendent… et la chambre de Micah aussi. Et j’ai dit grossesse, pas kilos. » - « Tu fais bien. » Un sourire amusé sur les lèvres, je laisse ma phrase - pseudo menace - en suspens, avant de glisser laisser glisser mes doigts jusqu’à son séant, que je frappe doucement, provocatrice et pour lui donner une source de motivation. « Si tu as besoin d’un enjeu pour réussir à monter les meubles, ça peut se faire tu sais… » J’attrape ma tasse de café du bout des doigts avant de regagner l’intérieur du loft. « Je peux prendre ma douche et venir t’aider. Ou on peut acter que je mange mon petit déjeuner, que je monte à l’étage, et que tu as le droit de me rejoindre sous la douche si et seulement si le lit est monté avant que j’ai fini de me laver les cheveux. » Je lui fais une fleur : plus le terme approche, plus chaque tâche de la vie courante me demande du temps et des efforts. De toute façon, nous savons lui comme moi que même en cas d’échec, je ne résisterai pas à la perspective d’une parenthèse de douceur et de complicité.






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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyJeu 30 Déc 2021 - 17:15





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Je ne suis fier ni de la manœuvre d’enfermement ni de mon excessivité alors que nous cohabitions chez elle et sur le bateau. Toutefois, je ne regrette rien. L’enfermement n’a pas seulement été décisif pour sa guérison, il nous a également rapprochés. Il nous a rappelés que nous étions incapables de vivre l’un sans l’autre à moins de nous briser le cœur. Malgré ma rancoeur, ses angoisses et nos doutes, nous étions inexorablement attirés l’un vers l’autre. Que nous dérapions était écrit. En outre, le résultat a été probant pour Raelyn : elle n’a jamais plus dérapé. Elle bosse avec ses démons tous les jours. Elle les côtoient de près et ne cède pas. Elle est sourde au chant de la coke et aveugle à la tentation. Pourquoi en suis-je incapable ? Ai-je moins de force de caractère que ma complice ? Suis-je le maillon faible de notre union ? L’idée me déplaît. Elle induit qu’un jour, je nous foutrais en l’air et, à l’intérieur, je fulmine autant que j’ai peur. Je sers les poings et je ne m’étonne pas d’envisager m’isoler, moi aussi, sur un bateau, en pleine mer, avec pour seule alliée la femme que j’aime. Sauf que c’est impossible. La naissance à venir de Micah éloigne cette éventualité radicale qui serait pourtant efficace. Bien qu’heureux de l’arrivée de notre merveille, je soupire de dépit et j’évalue les options à ma disposition. Les AA ? Pas convaincu. L’hôpital ? Je refuse d’être loin de ma famille. Un psy ? Je ris doucement tant ils sont tous, à mes yeux, des charlatans. Que faire, dans ce cas ? Comment puis-je m’aider ? Comment Raelyn le peut-elle si je ne pioche pas une carte parmi l’éventail qui m’est proposé ? J’ai l’esprit étroit dès lors qu’il est question de demander de l’aide et, mon moteur, c’est la fierté, une fierté mal placée qu’il est grand temps de rencarder sur le banc touche. Certes, Rae ne me laissera pas tomber. J’en mettrais ma main à couper et je n’ai pas besoin qu’elle le confirme d’ailleurs. En revanche, elle n’est et ne sera pas en état de me porter toute seule. Je dois me secouer les puces et vite. «Je vais essayer un truc déjà. Peut-être les AA. On ne sait jamais.»Je m’y rendrai dans un état d’esprit différent puisqu’aujourd’hui, je suis conscient d’être malade. La première fois, je m’y suis rendu pour répondre à la pression familiale et, la seconde, de la justice. Aujourd’hui, c’est une décision que je prends pour moi, pour l’avenir de ma famille, pour préserver l’ambiance de mon foyer. Peut-être que ce sera suffisant. Peut-être que j’accepterai que je suis ou que j’étais été aussi pitoyable que certains alcooliques confiant leur excès. «Et je ne te déteste jamais… Je suis parfois en colère contre toi ces derniers temps, mais c’est rarement juste. C’est parce que je sais que tu es là, que tu bouges pas, mais ça ne me donne pas le droit de faire de toi mon punching ball.» Autrement dit, je ne promets pas que je ne crierai plus sur elle ou que je ne frapperai plus contre un mur ou le tableau de bord. En revanche, j’accepte ma mauvaise foi. Je la reconnais et je suis prêt à rassembler toutes mes qualités pour l’épargner.

Je suis également disposé à amasser les bribes de courage qu’il me reste pour affronter la réalité en face en l’exprimant à voix haute. Je ne suis pas en pleine santé et ce n’est pas le fruit de mon imagination sous prétexte que j’approche de la cinquantaine. Je le tiens des médecins qui me l’ont répété à chaque fois que je les ai croisés ailleurs que dans un couloir pour Raelyn et Micah. C’est ce qu’a révélé mes différentes prises de sang - deux sur un peu plus d’un an - et c’est ce que me répètent les douleurs aiguës qui m’assaillent lorsque je bois moins que la veille, mais trop pour mon foi. Anxieux - et, pour cause, je suis un homme amoureux et un futur père - je tremblerais en confessant les mises en garde des docteurs. Au lieu de ça, je me maîtrise pour ne pas alarmer ma dulcinée. Sa réaction est mesurée et j’aimerais autant qu’elle le reste. Je ne veux pas qu’elle termine sa grossesse en peinant à trouver le sommeil par ma faute. Je ne l’abandonnerai pas. J’ai toutes les bonnes raisons du monde pour me battre et je ne suis pas lâche. Je lutterai contre le Diables lui-même et à mains nues pour vieillir au côté de Raelyn et contempler ma fille qui, celle-ci, s’épanouira en corolle comme une fleur majestueuse. «C’est entendu, oui ! Et maintenant que je le dis à voix haute, je l’entends encore mieux.» Au même titre que j’intègre que mon alcoolisme n’a pas influé positivement sur les sentiments de Rae. Je ne m’en effare pas : elle en a toujours fait abstraction. C’est à moi de me convaincre que l’ivresse ou la sobriété ne font pas de moi quelqu’un de différent, que le premier cas de figure a juste tendance à caractériser mes défauts ou mes qualités. «Et j’ai confiance en nous, autant qu’en l’histoire de la femme qui a noyé une psy un jour. C’est pour ça que ce sera les AA… en croisant les doigts pour que ça soit suffisant.» ai-je conclu, pressé de changer de sujets cette fois. Il gonfle mon estomac d’angoisse alors qu’il n’était pas vidé de ma frustration par rapport à la nurserie. «ça le sera. J’en suis certain.» Je me le répèterai chaque matin tel un mantra jusqu’à m’en convaincre s’il le faut. «En attendant, on mange et ensuite, fais-nous couler un bain. Je t’aurai rejoint avant qu’il ne soit devenu froid.» Existe-t-il plus motivant, pour s’activer devant un plan et une chambre moins difficile à monter qu’au petit matin lorsque le manque d’alcool nous obsède, qu’un bain avec Raelyn ?

∞∞∞∞∞

Elle est proche de son terme, ma complice, si bien qu’elle n’est plus apte à donner le change. Porter des talons est une épreuve pour son dos. Les enfiler en est une autre : elle ne voit plus son dos. Elle se fatigue de plus en plus vite et moi, je l’aide comme je peux. Je ne lui conseille pas d’éviter le Club, elle y renonce parfois d’elle-même, traitant par téléphone les urgences. Elle est contrariée d’être diminuée à ce point : je le comprends et je le ressens. Je m’efforce donc d’être le moins agaçant possible et de garder pour moi mes propres difficultés à ne pas tomber le nez dans un verre d’alcool. Je n’en parle plus alors que ça m’effraie d’être abstinent quand tout un chacun me proposera un verre de champagne pour fêter la naissance de notre magnifique poupon. Pourtant, j’en fais abstraction avec l’aisance d’un type fou de sa partenaire. Tandis qu’elle se détend dans un bain chaud et que nous nous ébahissons - je suis resté à genou à côté de la baignoire pour son confort - d’apercevoir distinctement la forme d’un pied ou d’une main, j’avance à petits pas vers Raelyn, qu’elle me confie les raisons qui dessinent sur ses traits l’anxiété. «Qu’est-ce qui ne va pas ? C’est l’approche de l’accouchement ?» J’ai lu qu’il était normal pour les futurs mamans, surtout lorsqu’il s’agit du premier enfant, de se faire un sang d’encre par anticipation. «Je serai là. Je ne te lâcherai pas même si tu déverses sur moi toutes les horreurs du monde. Je ferai un classement pour quand ce sera fini.» Nous pourrons rire ensemble de son imagination. «Non ! Ce n’est pas ça, il y a autre chose, je le vois bien. Tu ne veux pas vider ton sac ? » l’ai-je encouragée, comme elle l’a fait pour moi. Je me suis plié à son invitation… dès lors, je prie pour qu’elle “accouche” de ce qui l’éloigne de sa sérénité et je supplie d’être en mesure de l’aider physiquement puisque je n’ai pas toujours les mots qu’il faut…


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34340 POINTS : 3350

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyVen 31 Déc 2021 - 13:02


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 873483867

« Je vais essayer un truc déjà. Peut-être les AA. On ne sait jamais. » Je hoche la tête doucement. J’espère de tout coeur que ça marchera, que ce sera sa solution miracle à lui et que, après ça, il ne souffrira plus des conséquences du sevrage. Pour autant, je sais que les choses ne sont pas si simples. Je sais qu’il ne suffit pas de claquer des doigts mais que combattre les affres du manque est une lutte de chaque instant. Qu’il suffit d’un moment de faiblesse pour replonger, je le sais, puisque c’est ce qu’il s’est passé pour moi l’an dernier après presque quinze ans de sobriété relative : je n’avais plus touché à la cocaïne, malgré mes excès. « S’ils te jugent, on les emmerde. Et je leur ferais regretter. » Et, comme la fois où j’ai proposé que nous nous débarrassions de Sarah, je suis en partie sérieuse. Mes notions de bien et de mal sont relatives et, pour lui, je suis prête à tous les excès. « Et je ne te déteste jamais… Je suis parfois en colère contre toi ces derniers temps, mais c’est rarement juste. C’est parce que je sais que tu es là, que tu bouges pas, mais ça ne me donne pas le droit de faire de toi mon punching ball. » - « Non, certes. Mais ce n’est pas grave pour autant. » Parce que je sais qu’il ne pense que rarement ces choses qui lui échappent parfois sous le coup de la colère. « Je sais faire la différence entre ce que tu penses et ce qui est dicté par le manque. La plupart du temps, en tout cas. » Et il n’a pas à s’encombrer de ça, il doit déjà gérer le manque et sa santé à lui : c’est bien assez.

« C’est entendu, oui ! Et maintenant que je le dis à voix haute, je l’entends encore mieux. » - « Alors redis le. » Dis à voix haute que tu sais que ton sevrage ne changera rien à ce que je ressens pour toi. Que tu sais que ce que j’ai vu et ce que j’aime en toi n’a rien à voir avec tes excès. « Et j’ai confiance en nous, autant qu’en l’histoire de la femme qui a noyé une psy un jour. C’est pour ça que ce sera les AA… En croisant les doigts pour que ça soit suffisant. Ça le sera. J’en suis certain. » Pour alléger l’atmosphère, j’ajoute, un sourire sur les lèvres. « Et si pas, tu choisiras un homme. » Comme praticien. Fière de mon trait d’esprit, mes lèvres s’étirent en un sourire satisfait. Quant à moi, je serai à ses côtés, quoi qu’il arrive, et j’ai envie de me convaincre que cela sera suffisant, qu’à la force de ma volonté, je parviendrai à l’arracher à ses démons comme il m’a sauvée des miens.


❈❈❈❈


Amos ne s’offusque pas de mon incapacité à tenir ma part du marché : il a terminé le montage des meubles mais moi, en revanche, je ne peux plus lui faire assez de place dans la baignoire pour que nous nous y étendions à deux. Micah prend trop de place et, dès que je me calme, elle s’agite. A genoux à côté de la baignoire, Amos s’extasie et s’épanche en tendresse à chaque pied ou chaque main que l’on distingue sous la surface de mon abdomen. On les distingue clairement à présent et si, moi aussi, je m’émeus de ce genre de détail, ce soir, c’est vers lui que ma tendresse est tournée. Ce sont son air comblé et les salves d’émotion que je lis sur son visage qui m’émeuvent moi. C’est sa joue que je caresse, quand toute son attention est dirigée vers nôtre fille qui, de toute évidence, se sent de plus en plus à l’étroit. « Qu’est-ce qui ne va pas ? C’est l’approche de l’accouchement ? Je serai là. Je ne te lâcherai pas même si tu déverses sur moi toutes les horreurs du monde. Je ferai un classement pour quand ce sera fini. » Je me suis trompée. De toute évidence, il ne me quittait pas du coin de l'œil quand, pensive, je me demandais si le moment était vraiment bien choisi pour aborder ce que je souhaite aborder avec lui. « Non ! Ce n’est pas ça, il y a autre chose, je le vois bien. Tu ne veux pas vider ton sac ? » - « Ne t’en fais pas. » Je me redresse dans la baignoire, avant de laisser ma tête retomber sur ma main qui la soutient. « Rien de grave. » C’est vrai : je n’ai pas peur que cette discussion nous ébranle, simplement de manquer de délicatesse étant donné ses confidences du matin. « L’accouchement ne me fait pas peur… » Ou pas tout à fait. « C’est le temps que je passe et que je vais passer loin de mes responsabilités qui m’inquiète. » Parce que je ne peux pas me permettre d’être vue comme ”une femme”, avec tout ce que cela implique dans mon milieu hautement machiste. « Je ne peux pas me permettre d’être perçue comme plus faible, ou plus douce. » Ce ne sont pas des qualités ou des défauts que je peux me permettre, à cause de mon rang et de mes activités. « Je dois trouver comment doser… » Comment exercer mon droit à être un être humain, tout en restant une main de fer. « Mais il n’y a pas que ça. » Même si ce que j’ai à lui demander reste dans le même registre. « Il y a certaines… Activités que Mitchell gérait en direct et dans lesquelles je ne trempait pas. Et elles me donnent du fil à retordre, principalement parce que je n’ai ni les contacts, ni les compétences en la matière. Je connais quelqu’un qui les a ou qui peut les avoir… » Toi. Parce que mon compagnon est un ancien militaire et que je ne l’oublie pas, parce qu’il peut apporter une expertise sérieuse pour tout ce qui concerne le trafic d’armes à feu. « Mais je ne suis pas certaine qu’il ait envie de s’investir dans ce genre de choses. » Je n’ai pas envie de le lui imposer non plus. Je m’inquiète pas de déléguer, pas s’il s’agit de lui : je lui ferai confiance les yeux fermés. En revanche, je n’ai pas envie de l’attirer un peu plus profond dans mon monde si ce n’est pas ce à quoi il aspire. Pas envie non plus de faire peser ce poids sur ses épaules alors qu’il a déjà son sevrage à gérer. « Il est compétent, droit, et j’ai confiance en lui. » Je libère la main qui soutient ma tête pour caresser sa mâchoire, un sourir amusé sur les lèvres. « Et il est plutôt mignon, ce qui ne gâche rien. » La pointe d’humour, elle est là pour qu’il comprenne que c’est de lui qu’il est question, de personne d’autre, et je retrouve bien vite pour sérieux pour entrer dans le vif du sujet. « Il s’agit du trafic d’armes. Officiellement, je n’ai pas de compte à rendre. » Le Club n’est qu’une branche indépendante d’un plus gros réseau, je ne suis le larbin de personne et tant que la boutique tourne, personne ne met son nez dans mes affaires. Pas d’interférence dans les conflits internes non plus. « Officieusement, c’est une partie des activités du Club sur lesquelles je ne peux pas tirer un trait. Et il n’y a qu'en toi que j’ai confiance pour la gérer. Mais je ne veux pas que tu acceptes pour moi ou comme un sacrifice. » Je me débrouillerai sans lui mettre le couteau sous la gorge ou la pression.





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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyLun 3 Jan 2022 - 18:21





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Le jugement des autres, en particulier celui de ma mère et de mon ex-femme, m’a longuement affecté. J’ai dépensé une énergie folle à devenir celui qu’elle espérait. Résultat, outre l’événement majeur de mon destin, celui à cause duquel j’ai succombé aux charmes de la boisson, j’ai vécu avec l’impression d’être un échec. J’ai également déposé mes bagages sur les terres du déni, là où le maire nous offre une paire d'œillères bien opaque. Elles sont arrangeantes. Elles nous empêchent de regarder notre réalité en face et d'assumer nos erreurs, les confronter droit dans les yeux et accepter ce que nous sommes devenus malgré nous : un alcoolique. C’est pour cette raison que je freine des deux fers à l’idée de participer à ses réunions. Je ne crains pas que X ou Y ne s’effraient de mes comportements. Je redoute que ces derniers me sautent à la gorge et que je ressorte de cette assemblée plus fragile qu’à l’arrivée. Qu’arriverait-il ? Serais-je pris par l’envie subite de boire tout mon soul ? Se pourrais-je que je laisse l’homme à la canne me prendre par la main? Que cette faiblesse soit dictée par la honte et que ma fierté soit trop silencieuse pour m’empêcher de me mettre la tête à l’envers ? Je ne l’exclus pas. Je soupçonne plutôt qu’il s’agirait d’une fatalité. Je n’ose imaginer la vigueur réclamée par ma lutte intérieure pour ne pas tomber les pieds joints dans le piège tendu par mon addiction. Pourtant, je vais essayer. Je prétends sur le ton de l’humour que c’est pour éviter le meurtre par strangulation ou noyade d’une psychologue par définition peu compétente, mais ce n’est qu’une blague destinée à poursuivre le chemin tracé par Raelyn. Étant donné l’annonce au sujet de ma santé mentale - elle était abrupte - ma complice cherche de la légèreté et je la soutiens sans préciser quel est le fond de mon aversion envers cet agglomérat de malade. Je préfère souligner que mes sautes d’humeur sont, certes, dirigées contre elle, mais jamais par sa faute. Je concède à la délicatesse la nécessité d’être transparent à propos de mes motivations. Je récolte un baiser, quelques caresses apaisantes, la promesse d’un bain ou d’une douche à deux - ces parenthèses sont mes favorites -, d’un petit-déjeuner sucré et d’un cadeau né de mes obsessions pour sa nudité et son corps si je respecte les prescrits des médecins. Trouvant dans le verbe de ma dulcinée le courage dont j’ai besoin, j’acquiesce : je ne boirai plus, je ferai attention à ma santé, je serai plus sage qu’une image et, somme toute, beaucoup moins con. La chambre sera montée avant qu’elle n’ait fini de se prélasser dans la baignoire et, accessoirement, me répète l’urgence angoissante de me ranger à la hâte, je réfute toujours l’option du psychologue. Toujours. Je ne suis pas prêt à m’asseoir en face d’un étranger et de lui confier mes blessures les plus profondes.

∞∞∞∞∞

Evidemment, je regrette d’avoir acheté une baignoire trop petite pour que je ne puisse rejoindre ma future épouse, enceinte et proche de son terme. Qu’à cela ne tienne cependant : je m’agenouille au pied de la fonte, croise mes bras sur la fonte et pose mon menton sur mes mains croisées. Je la détaille, ma parturiente. Fasciné, je mouille ma paume de temps à autre pour caresser ce ventre qui dessine l’empreinte d’une main ou d’un pied. Le spectacle est magnifique. Lorsque mon bébé cogne le plat de ma main, je suis bouleversé par une émotion difficile à dissimuler. Je n’en suis pas moins attentif à ma complice. Elle a l’air tracassé quoique j’aie affirmé haut, fort et clair - fier - que la nurserie était de l’histoire ancienne. Dans ce cas, que se passe-t-il ? J’émets quelques hypothèses en commençant par l’accouchement. Le choix de mettre au monde notre enfant sans anesthésie n’est pas celui de la conviction. La source est la peur de se réveiller avec le nez dans la neige. Rien d’étonnant à ce que je m’émette cette déduction. Je fais chou blanc et je suis rassuré. Je serai là de toute façon. J’encaisserai les conséquences de la douleur. Je lui tiendrai la main et lui murmurerai des mots tendres si tant est qu’elle en ait besoin. Si elle est sereine, je m’emploierai à l’être aussi. En attendant ce jour, je me concentre sur ce souci qui habille mal ses traits délicieux.

Son “rien de grave” m’a aussitôt crispé. Je connais cette expression : elle est souvent le point final dont on use, trop tôt, pour clore une conversation. Pas de ça avec moi cependant. Je ne lâcherai pas le morceau puisque, je le répète : nous sommes une équipe. Autant admettre sans fard que le tour que prend l’échange me convient mieux puisqu’elle crache le morceau. «On trouvera ensemble. Aucun de nous deux ne peut se permettre de donner l’impression qu’on a déserté le bateau. Ce serait le meilleur moyen de tout perdre et on a pas fait tout ça pour ça.» lui ai-je fait le serment en portant sa main, récupérée au préalable, pour en embrasser le dos. «Tout se passera bien. On trouvera une solution pour ne pas perturber le bébé en lui créant des habitudes qui nous conviennent.» L’option de la nounou n’étant pas envisageable, je concède à la raison qu’il est de toute façon important que Micah se familiarise rapidement avec le rythme de ses parents. C’est une enfant qui grandira dans un univers différent de celui des autres fillettes de son âge : ce sera sa bénédiction et tout son contraire. Or, elle s’adaptera. Elle tiendra cette faculté de la force de caractère de ses parents : Rae et moi n’en manquons pas. Le sujet aurait pu être clos sur l’instant, sauf qu’elle poursuit et moi, je suis tout ouïe. J’écoute avec attention que les marchés du Club gérés d’antan par Mitchell sont en souffrance. Je cherche d’emblée une solution, par réflexe, me demandant néanmoins quel est le véritable objet de cet échange. Certaines femmes, en particulier les plus indépendantes, n’attendent que l’oreille de leur conjoint, non leur pragmatisme. «Et ce quelqu’un n’est pas d’accord ? Il ne veut pas prendre le rôle ?» me suis-je enquis, tout prêt à lui rappeler qui elle est et l’étendue de sa force. Si je ne l’interromps pas, c’est parce qu’elle poursuit et m’éclaire.

La personne en question, c’est moi, moi qui combats chaque jour mes envies de boire, moi qui suis à la gestion d’un casino qui fonctionne, mais que j’ai envie d’agrandir, moi qui adhère aux choix de vie de Rae, moi qui les suis dans l’ombre principalement pour sa sécurité. Ai-je envie de tremper plus qu’un orteil dans ce bassin à requin ? Ne l’ai-je pas déjà fait en cachant dans les caves de mon établissement l'organisation criminelle dirigée de main de maître par ma compagne ? Ne serait-ce pas hypocrite que de jouer la fine bouche devant un plat que l’on a déjà goûté et qui ne nous a pas rebuté ? «Pour ce que j’en sais, s’il est mignon, ça gâche tout.» Mes lèvres s’épinglent d’un sourire : je ne suis pas réfractaire à la proposition et, dans l’absolu, ma grimace en témoigne. «Même s’il a toutes les qualités que tu lui cites.» En toute objectivité ? «Je suppose que tu ne peux pas arrêter parce qu’elles ont un coût et qu’elle rapporte de l’argent. Où est le stock ?» Pour me prononcer, j’ai besoin d’être certain de la qualité de la marchandise : je n’ai aucune confiance en Mitchell. « Si je comprends bien, tu ne cherches pas seulement à écouler un stock, tu me demandes de gérer ça à la place de Mitch, c’est bien ça ?» lui ai-je demandé en changeant de position : je me suis appuyé contre le lavabo. «Est-ce que ça signifie que je vais travailler pour toi ? Que j’aurai des comptes à te rendre à toi ?» Autrement dit, tout ce que nous avons essayé d’éviter depuis les prémices de notre relation. « Je ne te dirai pas oui pour te faire plaisir. Je n’ai pas envisager “loger” le Club dans les sous-sols du casino comme étant un dû et rien que pour ces raisons-là, je suis déjà mouillé jusqu’au cou. Mais, je n’ai pas envie de travailler pour toi, Rae. C’est pour ces mêmes raisons que tu es allée voir Ariane, non ? Parce que nous sommes supposés être une équipe.» ai-je expliqué, retenant pour la suite quelles seraient mes exigences : pas d’argent, pas de salaire en pourcentage à reverser, pas de règle de conduite qu’elle édicterait, pas de délai. Moi et ma vision des choses. Moi et ce que j’envisage comme changement après avoir longuement observé mon ennemi juré. Moi qui suggère, elle qui discute et nous qui tombons d’accord. «Qu’est-ce que ça ferait de moi, Rae ?» Un criminel de plus du Club ? Ton partenaire ? Ton subordonné ? Quoi ?

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyMar 4 Jan 2022 - 14:10


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM 873483867

Si l’accouchement ne me préoccupe pas - ou pas sur l’heure, parce que je m’efforce de ne pas y penser - il y a un sujet tout autre qui me trotte dans la tête depuis des jours, des semaines même, pour être tout à fait honnête. Il y en a plusieurs à vrai dire mais tous se résument de la même façon : comment protéger mon image professionnelle, celle de la femme dure et froide que je me dois de renvoye au monde extérieur, celle qui masque des facettes auxquelles seul Amos accès, de ma grossesse, des responsabilité que l’arrivée d’un enfant va engendre et, surtout, du machisme du milieu dans lequel j’évolue. Je n’ai jamais aspiré à être perçue comme la copine de ou la [/i]femme de[/i]. Je deviendrai celle d’Amos parce que j’aspire à un avenir avec lui et parce que le temps m’a appris à ne plus craindre qu’il tente de me mettre en cage. Mais les autres, les membres de l’empire - majoritairement masculin - sur lequel je règne, qu’en penseront-ils ? De quel œil verront-ils les grands bouleversements qui pointent le bout de leur nez ? Comment serais-je perçue par ceux auxquels je dois inspirer respect et obéissance ? Comme plus douce et, par conséquent, plus faible ? Parmi les grandes figures du banditisme et les pires êtres de l’histoire, beaucoup avaient un ou des enfants. Mais combien étaient en plus des femmes ? « On trouvera ensemble. Aucun de nous deux ne peut se permettre de donner l’impression qu’on a déserté le bateau. Ce serait le meilleur moyen de tout perdre et on a pas fait tout ça pour ça. » Je hoche la tête doucement. Des rêves pour l’Octopus, il en a plein la tête. L’affaire est florissante et l’établissement a tout pour devenir la première pierre d’un empire du monde de la nuit. Nous l’avons déjà évoqué, ivre d’ambitions, quand les chiffres ont commencé à décoller. Mais nous n’en parlons que peu depuis ma grossesse, et je suis heureuse ainsi que soulagée d’entendre qu’il n’envisage pas de tirer un trait sur eux parce qu’il s’apprête à devenir père. Je suis soulagée, puisque cela sous-entend qu’il ne l’attendra pas non plus de moi. Je veux être une bonne mère - à défaut de penser que je suis capable d’être la meilleure de toutes - mais je ne veux pas ne plus me résumer qu’à ça. Je veux continuer à être Raelyn, l’amante fougueuse de mon complice, la main de fer qui gère le Club et qui assoit sa position d’empire. « Tout se passera bien. On trouvera une solution pour ne pas perturber le bébé en lui créant des habitudes qui nous conviennent. » - « Tu sais qu’il faudra qu’on parle de la possibilité de trouver quelqu’un pour la garder ? Quelqu’un en qui on aura assez confiance pour la lui confier ? » Je ne suis pas naïve : nous vivons tantôt la nuit, tantôt le jour. Notre rythme de vie est un bordel monumental qui conviendra difficilement à un enfant, en tout cas pendant ses premières années. Je veux être présente pour elle autant que possible et je sais qu’Amos n’entendra pas ce que je lui dis, pas aujourd’hui : il a trop souffert de l’impression d’être passé à côté des premières années de Sofia. Pourtant, je plante l’idée dans sa tête, en espérant qu’elle germe assez pour que nous puissions l’envisager et en étudier la faisabilité.

Le point que je peux solutionner le plus rapidement, il s’agit de l’activité de contrebande d'armes à feu du Club. Je n’ai jamais trempé dedans, mais j’ai lié ma vie à celle d’un ancien militaire. Est-ce idiot de penser qu’il possède plus de connaissance et, peut-être, de contacts que moi en la matière ? Est-ce égoïste de lui en parler, puisque je crains qu’il ne sache rien me refuser ? Non, nous avons dépassé ça et je ferai de toute façon marche arrière si je sens qu’il accepte uniquement pour moi et par sens du sacrifice. « Et ce quelqu’un n’est pas d’accord ? Il ne veut pas prendre le rôle ? » J’esquisse un sourire avant de lui partager une qualité de plus de ”l’inconnu” : il est mignon, et avec ça, je sais qu’il comprendra que c’est de lui qu’il est question. « Pour ce que j’en sais, s’il est mignon, ça gâche tout. » Je laisse échapper un rire, en secouant la tête. « Au contraire; c’est la cerise sur le gâteau. Je sais qu’on dit qu’il ne faut pas mêler vie privée et vie professionnelle, mais lui, je te jure qu’il me donne des idées peu catholiques. » Et dans les faits, nous mélangeons déjà en partie les deux. « Même s’il a toutes les qualités que tu lui cites. Je suppose que tu ne peux pas arrêter parce qu’elles ont un coût et qu’elle rapporte de l’argent. Où est le stock ? » Je retrouve mon sérieux puisque, déjà, je sens qu’il étudie la chose et qu’il l’envisage. « Beaucoup d’argent. Et pour l’instant, dans un conteneur, sur les Docks. Mais je l’ai fait déplacer après la fuite de Mitchell. » Craignant à la fois des représailles de l’ancien leader et l’opportunisme d’Aberline. L’information de l’emplacement de ce petit trésor ne peut pas parvenir à leurs oreilles. « Si je comprends bien, tu ne cherches pas seulement à écouler un stock, tu me demandes de gérer ça à la place de Mitch, c’est bien ça ? » Il commence à comprendre et, si je le connais sur le bout des doigts, j’ai pourtant bien du mal à déchiffrer son regard pour savoir ce qu’il pense de tout ça. « J’ai besoin d’écouler ce stock. Le reste, ça dépendra de ce que tu es prêt à faire, prêt à t’investir pour le Club. » Je ne forcerai sa main ni pour l’un ni pour l’autre. Pour écouler ce stock, je me reposerai sur quelqu’un en qui j’ai moins confiance que lui si toutefois il refusait. Pour faire tourner l’affaire en revanche, je ne vois personne d’autre. « Est-ce que ça signifie que je vais travailler pour toi ? Que j’aurai des comptes à te rendre à toi ? » Je comprends parfaitement sa prise de position : jamais je n’envisagerai de devenir sa subalterne, alors il serait égoïste et hypocrite de l’attendre de lui. Je ne veux ni l’écraser, ni devenir sa supérieure d’une quelconque manière. Ce que je veux, c’est conserver le trône que j’occupe aujourd’hui. Je veux continuer à régner sur mes sujets, mais jamais, non jamais, je ne souhaite qu’il en devienne un. « Je ne te dirai pas oui pour te faire plaisir. Je n’ai pas envisagé de "loger" le Club dans les sous-sols du casino comme étant un dû et rien que pour ces raisons-là, je suis déjà mouillé jusqu’au cou. Mais, je n’ai pas envie de travailler pour toi, Rae. C’est pour ces mêmes raisons que tu es allée voir Ariane, non ? Parce que nous sommes supposés être une équipe. Qu’est-ce que ça ferait de moi, Rae ? » - « Je ne veux pas que tu dises oui me pour faire plaisir. Si tu l’avais fait, j’aurais retiré ma proposition parce que je ne veux pas t’amadouer ou te mettre un couteau sous la gorge. » Une proposition. C’est ce que c’est : et c’est au partenaire que je m’adresse à présent, celui avec lequel je fais équipe, moins qu’au père et qu’au futur époux. « Je ne veux pas que tu travailles pour moi. Je te l’ai dit au début de notre histoire : cela ne m’intéresse pas d’être avec un homme sur lequel j’ai de l’emprise. » Une autre emprise que celle que mon corps et mes sourires mes donnent sur ses désirs. Je n’ai pas pensé à tous les détails et, les yeux braqués dans les siens, je réfléchis à un fonctionnement qui ne nous frustrera ni l’un ni l’autre. « Ça ferait de toi mon partenaire. Celui du Club, aussi. » Sans le quitter des yeux, je remonte un peu d’eau chaude sur mes épaules et ma nuque, qui se refroidissent hors de l’eau. « Tes règles, tes limites, tes équipes. » Et donc carte blanche en ce qui concerne ce que je viens de citer et tous les reste. « La seule chose dont j’ai besoin, c’est un accès aux chiffres si j’ai besoin de rendre des comptes. » Puisque si j’ai affirmé tout à l’heure de pas avoir officiellement à en rendre, tout est dans le terme, officiellement. « Du reste, j’ai confiance en toi. Et si tu choisis de t’entourer parce que tu as besoin de gens pour t’épauler, ils seront sous ta responsabilité. » Doucement, je me penche vers lui pour caresser le dos de sa main de la mienne. « Pas d’ordre. Pas de consigne déguisée en conseil. Partenaires. » Ne le sommes-nous pas déjà, de toute façon ? Ne sommes-nous pas une équipe ?






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Message(#)(Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM EmptyMar 4 Jan 2022 - 23:01





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Elle parle de “nounou” et mes lèvres se tordent. Cette idée, je la désapprouve de tout mon coeur. Je n’ai pas vu Sofia grandir parce que j’étais ailleurs. C’est seule que Sarah a élevé notre gamine durant sa petite enfance. Ses premiers pas, je les ai vus sur vidéo par écran interposé et ce n’est qu’un exemple de tout ce que j’ai manqué. Aussi est-il hors de question que le phénomène ne se reproduise. Jamais je ne recevrai des femmes supposément dignes de confiance pour nourrir, changer, laver ou bercer Micah. A choisir, je préfère encore le sacrifice rare des Hommes de mon espèce : je souffrirais moins de l’impression d’être castré que de faire garder mon bébé à une étrangère… pas même à l’un de nos proches d’ailleurs. «Est-ce qu’on peut se laisser une chance avant de discuter de ça ?» De cette possibilité impossible justement ? Avoir une vieille mégère qui traînerait dans mes basques pour me rappeler ce qui doit être fait ou non ou ce qui est bon ou pas pour MON enfant ? Plutôt crever. L’éventualité me donne la nausée d’ailleurs. Je ne changerai d’opinion que si toutes nos tentatives pour mener notre vie sans impacter la fillette ont découlé sur un échec. A l’inverse, je resterai hermétique à cette option ad vitam aeternam. « Imagine, si elle me drague… on aura un corps à cacher en plus du reste.» Je fais mine de sourire, mais c’est pour adoucir mon ton catégorique. Il n’est pas envisagé de braquer ma dulcinée alors que le ballet dansé par notre bébé toujours à l’abri dans l’abdomen de sa mère me renverse. Je suis toujours plus curieux du mouvement suivant, de l’empreinte nouvelle de l’un de ses membres. Je reste donc aux aguets tantôt de l’une qui semble être l’étroit et de l’autre qui me m’avoue ses tracas. Il concerne le Club et je me relève pour m’adosser contre le lavabo. Le sujet n’est pas plus sérieux que notre poupon à naître. Si je parais soudainement plus grave, c’est parce que je devine, à l’expression de Raelyn, qu’elle a certainement ressassé la question des armes pendant des semaines. Avait-elle déjà l’intention de m’en parler quand, tout à ma vengeance, je passais plus de temps dans mon bureau plutôt qu’auprès d’elle ? Est-ce l’un de ses fardeaux que j’ai alourdis malgré moi en étant présent de corps, mais absent d’esprit dans le loft ? Est-ce qu’elle le propose là, maintenant, sur un coup de tête, parce que je suis sa dernière option ?   «Tu y penses depuis combien de temps ? » A-t-elle cherché, avant de me rencarder sur l’affaire, un autre substitut qui, lui, serait un sbire de plus dans l’univers sous-terrain du casino ? «Et pourquoi tu ne m’en as pas parlé plus tôt ? » me suis-je enquis dès lors que j’évalue les “pour” et les “contre” à rejoindre ses rangs. Je n’y suis pas opposé à cause de l’éthique, de la morale ou d’une vertu que j’ai outrepassé au nom de Sofia. Je suis frileux parce que je n’ai pas envie qu’elle devienne mon patron. Nous nous sommes terriblement disputés lorsqu’elle a appris mon prêt auprès d’Ariane et qu’elle l’a remboursée. Elle était furieuse après moi, Rae, pour tout ce que sous-entendait mon geste. Elle ne voulait pas être ma partenaire sur papier parce que c’est joli dans un cadre. Elle voulait plus, elle rêvait du tout, ce qui signifiait s’impliquer financièrement. Est-ce comparable avec la situation actuelle si elle aspire à ce que je lui envoie des compte-rendus sur toutes mes activités au sein du Club ? Je n’arrive pas à me décider. J’hésite et je persuade que l’alcool aurait eu le mérite de m’aider à y voir plus clair. Sauf que c’est proscrit, alors je me fie à mon instinct qui me suggère que l’heure est venue de mettre à profit mes apprentissages, l’heure de communiquer.

Je commence par les interrogations pragmatique. «Un conteneur qui appartient à la fox & co ?» Le cas échéant, je remercie le ciel qu’il soit resté bien caché jusqu’ici. « Il vaut combien ? » Le stock, pas le conteneur, cela va sans dire. «Tu n’as pas les contacts parce que Mitchell n’en a laissé aucun ou parce que tu ne leur fais pas confiance ?» Si ma réponse tend vers le “oui, okay, je suis partant”, j’ai besoin de jouer franc-jeu. «Je n’ai pas de réseau, mais je peux en trouver un plutôt facilement.» Quelques noms me traversent déjà l’esprit. Qu’importe, cependant, ce n’est pas l’essentiel. Ce qui compte, c’est la suite, celle qui vient : mon statut. «Je dirais plutôt que si j’écoule celui-là, il en faudra plus.» En conclusion, mon investissement doit être décidé ici et maintenant. Une fois les armes vendues, il sera trop tard et ce n’est pas ce qui m’effraie finalement. Ce n’est pas de devenir un malfrat qui m’inquiète. Je crains pour notre couple si notre association s’étend au-delà du casino. Je ne veux pas que nous soyons abîmés parce que je serais trop impliqué et, ma future épouse, trop autoritaire, me confondant avec l’un de ses employés. «Je n’accepterai pas pour te faire plaisir, mais je n’accepterai pas non plus si ça doit nous foutre en l’air.» Je ne précise pas les causes, elle les connaît : j’ai été clair. « Donc, en gros, tu me proposes de m’occuper d’une des branches du Club comme j’en ai envie, comme je le sens et selon mes propres règles.» J’ai penché la tête sur le côté et je suis plongé dans une réflexion profonde. «Mes équipes et que des gens en qui j’ai confiance.» ai-je répété en me demandant si elle apprécierait que j’invite Liv à se joindre à moi pour couvrir mes traces ou me fournir, justement, quelques contacts grâce à l’intervention de l’une ou l’autre de ses anciennes taupes, de ses indics d’antan. « Aucun conseil qui ressemblerait à une consigne non plus ?»ai-je demandé qu’elle me confirme en me rapprochant de la baignoire. « Partenaires à la vie, au casino et au Club, donc… c’est bien ça ? » Elle hoche de la tête et je soupire, un air de dépit soufflé longuement. « Comment on va faire pour fêter les grandes occasions si on n’a plus le droit qu’au Champomy ? » Moi, surtout. Elle, elle est juste ensemble. Bientôt, elle pourra à nouveau fumer ou boire. «Et si après l’accouchement, je ne peux plus te toucher ? » Comment vais-je gérer ce nouveau programme en étant sobre ? En suis-je seulement capable ? Je suis tracassée par l’hypothèse de tout foutre en l’air et je réalise ô combien je suis touché qu’elle ait foi en moi, à ce point, plus que je n’en ai pour moi d’ailleurs. «Hé…» ai-je avancé en m’appuyant, cette fois, de mes paumes sur chaque côté de la baignoire et je l’ai remerciée d’un baiser prometteur. «J’irai voir demain matin… ou en tout cas, quand on se lèvera.» En attendant, j’ai hâte qu’elle sorte de la baignoire, que je puisse la serrer dans mes bras : je lui ai donc tendu son shampoing.


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