Lexie, vêtue d’un pantalon cintré bleu marine et d’un chemisier blanc, déambule dans l’immense salle de réception qui accueillera d’ici quelques jours le prochain gala des Walker, celui de Noël. Comme à chaque fois qu’une vente de charité est organisée, l’expertise de la brunette est sollicitée. Amatrice d’art, c’est elle qui sélectionne les œuvres à mettre aux enchères. Elle est chargée de contacter des artistes et de les convaincre de donner une ou plusieurs œuvres qui seront ensuite vendues. L’artiste ne retire aucun bénéfice, mais une grande publicité et une exposition médiatique. La brunette met donc toujours un point d’honneur à essayer de sélectionner des peintres, sculpteurs ou dessinateurs qui débutent. Tous les bénéfices de la vente sont ensuite reversés à la cause ou à l’association choisie par sa mère. Ce peut être la construction d’un hôpital, la contribution à la recherche médicale ou encore les dons à des associations chargées d’intervenir auprès d’enfants malades. Mary Walker est loin d’être une philanthrope, mais ça fait toujours bien pour son image. Et la manière dont les autres la perçoivent, c’est essentiel pour la matriarche de la famille Walker. Le prochain gala ne fera pas exception à la règle : pour la construction d’une aile dédiée aux enfants dans un des hôpitaux de Brisbane, une collecte de fonds aura lieu dans quelques jours. Les plus grandes fortunes de la ville ont reçu depuis plusieurs semaines leur carton d’invitation. Eux n’ont plus ne se sont pas découverts un côté altruiste. Tout ce qu’ils veulent, c’est également redorer leur image et exposer à tous leur fortune. Les journalistes et les paparazzis qui se pressent à l’entrée du bâtiment leur donneront une exposition médiatique satisfaisante. La vente aux enchères leur permettra d’étaler leur argent devant leurs semblables.
La brunette observe des peintures posées au sol contre un mur, l’air concentrée. Elle a décidé de regrouper les tableaux par artistes, et est en train de sélectionner l’ordre d’exposition. C’est à elle que revient la tâche de choisir dans quel endroit de la pièce les œuvres vont être visibles par tous. Elle essaie au maximum de regrouper les tableaux des artistes qui ont des styles similaires, mais a préféré, comme toujours, en exposer pour tous les goûts. Il y a des dessins au fusain, des peintures à la gouache ou à l’aquarelle, des paysages, des personnages, des natures mortes … La brunette, elle, a toujours eu une préférence pour les paysages assez sombres, de préférence en noir et blanc ou bien avec des couleurs foncées. Elle aime les œuvres obscures, complexes, et c’est d’ailleurs ce type de tableaux et de photographies qui décorent le salon de son appartement. Elle s’adresse à deux hommes et une femme qui la regardent, semblant attendre ses ordres.
« On va commencer dans le coin gauche par les œuvres de Stanley. On va continuer par Jameson, puis Johnson et on finira par Peters. »
Elle est professionnelle, parle d’un ton sympathique mais ferme. C’est elle la boss de la partie artistique, et ses décisions n’appellent pas de commentaires. L’attention de la brunette est attirée par un mouvement dans sa vision périphérique. Son regard croise celui de Noah, un homme avec qui elle avait passé la nuit il y a quelques semaines de cela. Elle se souvient de leurs échanges verbaux piquants du début de soirée. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’avaient pas l’air de s’apprécier, leurs paroles pleines de défiance et de reproches. Mais finalement, Noah avait empêché Lexie de rentrer avec un dealer, craignant qu’il ne lui arrive quelque chose pour une raison qui échappait à la brunette. Et, contre toute attente, il l’avait raccompagné et avait passé la nuit avec elle, entre ses draps. Un sourire illumine le visage de la jeune femme. Elle reporte un instant son attention sur les employés.
« Classez déjà les œuvres par artiste, dans l’ordre indiqué. Je reviens dans quelques minutes pour qu’on classe les tableaux de chaque peintre. »
Ils allaient commencer le boulot, donner à la brunette une vue d’ensemble qui lui permettrait d’imaginer la disposition finale. Lexie s’éloigne pour rejoindre Noah, un sourire coquin dessiné sur son visage.
« Monsieur Lehmann. »
Elle hoche la tête pour le saluer, reste professionnelle tant qu’il y a du monde autour d’eux. Personne n’a besoin de savoir qu’ils ont passé ensemble une nuit de folie qui n’engageait à rien.
« Vous faites partie des fournisseurs de boissons pour le gala ? »
Elle hausse un sourcil et se mordille la lèvre inférieure, son air amusé trahissant toutes les pensées pas très chastes qui lui traversent l’esprit.
« Si vous voulez bien me suivre, j’ai des papiers à vous faire signer. »
Et elle s’éloigne vers une petite salle à l’écart qui sert apparemment de régie, non loin de la réserve. Elle attend que Noah la suive pour refermer la porte derrière eux et faire face au beau blond. Elle a clairement des idées derrière la tête, espère profiter de quelques minutes d’intimité pour un nouveau rapprochement, mais semble hésiter, ne sachant pas de quelle humeur est Noah.
« Je ne savais pas que le Walker Group avait fait appel au domaine Lehmann pour cet événement. Mais je dois dire que je suis ravie. »
Un sourire s’étire sur son visage alors qu’elle se rapproche de l’homme qui lui fait face, laissant ses doigts suivre un chemin invisible sur son torse.
J'ai encore le goût de nos nuits blanches sur mes lèvres
Le mois de décembre avait plutôt mal commencé pour Noah. À la fin du mois précédent, Augustus, l'ex-fiancé d'Ambre, sa soeur, était passée chez lui et sous le coup de la colère, il avait fini par lui avouer que celle-ci avait fait une tentative de suicide. Chose qu'il avait pourtant promis de ne faire sous aucun prétexte. Et maintenant que la bombe est lancée, il sait bien qu'il ne faudra pas longtemps avant qu'elle n'explose et que les conséquences arrivent. Et évidemment, pour ne rien arranger, c'est quand il se plonge dans le travail pour ne pas penser à sa vie privée que son père, censé être à la retraite, vient mettre son nez dans ses affaires. Joseph Lehmann, fort de ses relations, a réussi à négocier un contrat avec les Walker pour devenir le fournisseur d'un gala de charité qu'ils organisent. C'est ainsi que Noah s'est retrouvé à devoir livrer les bouteilles de son domaine, accompagné de Janet, la secrétaire de l'entreprise depuis de nombreuses années et espionne de son père, à cet événement. C'est bien sûr une bonne chose pour les affaires, mais devoir s'occuper des livraisons lui-même et en plus pour un gala l'ennuie profondément.
Ce jour-là, c'est vêtu de l'un de ses habituels costumes gris qu'il commence à décharger les caisses de vins, sous l'œil un peu trop aguerri de Janet qui prend des notes pour que les stocks puissent ensuite être mis à jour. Dans la grande salle, il y a du monde qui s'évertue à faire en sorte que tout soit prêt à temps et la personne qui accueille Noah ne reste que le temps de lui dire ce qu'il doit faire avant de disparaître pour s'occuper d'une autre tâche. Le blond et la secrétaire se mettent donc rapidement au travail eux aussi. Il en est à décharger la seconde caisse de bouteilles lorsqu'il aperçoit Lexie un peu plus loin. Son regard s'attarde un moment sur elle, vêtue de son pantalon cintré et de son chemisier blanc, elle a l'air très différente de la dernière fois qu'ils se sont croisés. Différente, mais pas moins attirante pour autant. D'ailleurs, c'est seulement lorsque les yeux de la jeune femme croisent les siens qu'il les détourne enfin, faisant mine d'être occupé, sous le regard désapprobateur de l'employée de son père.
"Un commentaire, Janet ?" Demande-t-il d'un ton peu aimable, gêné qu'elle l'ait vu épier ainsi la fille des Walker.
"Non, non, je suis très professionnelle, moi, monsieur."
Noah serre les dents, mais ne répond rien, il retourne simplement à ses bouteilles en pestant pendant que l'employée du domaine se remet à ses notes. Ils n'ont repris leur activité que depuis quelques secondes lorsque Lexie arrive à leur hauteur.
« Monsieur Lehmann. »
Il lui rend son sourire, étrangement ravi qu'elle soit venue le saluer alors qu'il comptait faire comme s'ils ne s'étaient jamais vus auparavant.
"Mademoiselle Walker."
Janet se racle la gorge terminant d'exaspérer son patron qui, après un soupir, lui lance un regard noir. Elle lève les yeux au ciel avant de retourner au véhicule où se trouvent encore des bouteilles à décharger pendant que le blond se demande pourquoi il ne l'a pas encore virée. La réponse est pourtant simple : son père lui demanderait des comptes et il n'a pas envie de se disputer avec lui à propos du domaine quand il est censé être à la retraite et avoir complètement passé le flambeau.
« Vous faites partie des fournisseurs de boissons pour le gala ? »
En voyant l'air amusé de la jolie brune, il se dit qu'il a bien fait d'envoyer Janet voir ailleurs, si elle ne trouvait pas très professionnelle la façon dont il regardait Lexie, elle n'aurait certainement pas approuvé la moue équivoque de cette dernière. Noah, de son côté, se contente de sourire, chaque fois qu'il pense l'avoir cernée, elle parvient à le surprendre et il la trouve de plus en plus intéressante.
"Non, je suis entré par effraction, mais j'ai quand même amené du vin, au cas où j'aurais soif sur la route." Annonce-t-il, amusé de sa question à la réponse évidente.
« Si vous voulez bien me suivre, j'ai des papiers à vous faire signer. »
Il fronce les sourcils, se demandant de quoi elle parle, mais il la suit tout de même jusqu'à la petite salle dans laquelle elle entre. Sauf que lorsqu'elle se retourne après avoir fermé la porte, il devient évident que les papiers n'existent pas. Il voit son hésitation, sans savoir si elle est due à une inquiétude quant à la réaction qu'il pourrait avoir lui ou quant au fait de risquer de se faire prendre. De son côté à lui, c'est cette seconde option qui le pousse à ne pas l'approcher.
« Je ne savais pas que le Walker Group avait fait appel au domaine Lehmann pour cet événement. Mais je dois dire que je suis ravie. »
Il lui rend son sourire, content d'apprendre qu'elle est ravie de le revoir, pourtant lorsqu'elle s'approche, il a un geste de recul. Et lorsqu'elle laisse courir ses doigts sur son torse, c'est en réprimant un frisson et en se pinçant les lèvres qu'il attrape doucement sa main pour l'éloigner de lui. Son geste n'est pas agressif, il n'est pas énervé et le but n'est pas de lui faire mal. Il soupire avant de prendre la parole.
"Ne fais pas ça, s'il te plait. N'importe qui pourrait entrer." Annonce-t-il, en la lâchant. Son ton est toujours cordial, mais il se rend compte qu'elle pourrait analyser cette phrase comme le fait qu'il ait honte de ce qu'il s'est passé entre eux, il modère donc son propos. "Je ne pense pas que les autres Walkers seraient franchement ravis de savoir que nous nous enfermons dans un bureau pour autre chose que travailler. Et je n'ai pas envie de perdre mes clients pour une petite aventure."
Il a déjà suffisamment de problèmes familiaux pour s'en rajouter de nouveaux avec son père... Et pourtant, il a envie de s'approcher, de la toucher, de sentir sa peau contre la sienne, alors, pour palier cette envie quand il essaye d'imposer une distance, il fait mine de chercher sur le bureau.
"Est-ce qu'il y a vraiment des papiers à signer ou tu voulais seulement te retrouver seule avec moi ?"
Lexie ne travaille pas à ABC aujourd’hui. Si elle avait été dans les locaux de la chaîne de télévision, elle aurait forcément aimé sa journée. Elle aurait pu suivre un journaliste déjà en poste pour continuer à apprendre le métier. Elle aurait pu faire des recherches pour une émission à venir. Elle aurait même aimé présenter la météo et faire la potiche devant un fond vert, en sortant son plus beau sourire en désignant des petits soleils. Mais aujourd’hui, elle était coincée dans une salle de réception à préparer le prochain gala des Walker. Heureusement, son rôle se limitait à la partie artistique, comme d’habitude. Elle avait cherché des artistes, les avait convaincus de donner plusieurs de leurs œuvres et était maintenant occupée à chercher comment les exposer pour les mettre en valeur. Le soir du gala, une vente de charité aurait lieu et la totalité de la somme récoltée serait alors reversée à une association, à un hôpital ou bien à la recherche contre telle ou telle maladie. Elle était concentrée, investie dans sa tâche, sérieuse. Elle détestait les galas de charité, mais aimait l’art. Dénicher les artistes était un plaisir, tout comme découvrir leurs œuvres encore et encore. Elle donne des ordres, jusqu’à ce que son regard croise celui Noah. Ce dernier détourne immédiatement le regard, alors qu’un sourire illumine le visage de la brunette. Elle se retient de rire à la réaction de Noah, comme un enfant prit sur le fait. Elle délaisse un instant le boulot pour quelque chose de plus divertissant : une conversation avec le gérant du domaine Lehmann. Elle le salue de manière professionnelle, autant qu’elle le peut, alors que mille commentaires coquins lui passent par la tête, ne calculant pas la femme qui l’accompagne.
« Mademoiselle Walker. »
Et pourtant, celle-ci se râcle la gorge pour attirer l’attention. Tout ce qu’elle réussit à obtenir, c’est un regard noir de Noah et un haussement de sourcil de Lexie, qui la dévisage d’un air hautain. Elle finit tout de même par comprendre qu’elle gêne, qu’elle est de trop au milieu de ce petit jeu qui ne fait que commencer, et s’éloigne. Lexie en profite pour interroger Noah sur les raisons de sa présence ici, et la réponse, ironique, ne se fait pas attendre.
« Non, je suis entré par effraction, mais j’ai quand même amené du vin, au cas où j’aurais soif sur la route. »
Elle rit, amusée par cette pique. S’ils étaient seuls, que tous les regards ne semblaient pas braqués sur eux, elle serait tentée de lui tirer la langue. Mais ils sont au milieu de la salle de réception, alors elle se contente de sourire et de poursuivre à voix basse, pour n’être entendue que par Noah.
« Magnifique entrée en matière, et bon choix, de ramener du vin … même si tu sais que j’ai un faible pour la vodka. »
Elle hausse les épaules en même temps qu’elle hausse les sourcils, un sourire amusé dansant sur son visage. Elle reprend à voix plus intelligible, lui demandant de la suivre pour signer des documents, et l’entraine à l’écart, dans une petite salle servant de régie. Elle a clairement des idées derrière la tête, a provoqué cette intimité pour se rapprocher de l’héritier Lehmann. Et pourtant, lorsqu’elle fait un pas vers lui, il a un geste de recul. Un bref éclair de tristesse et d’incompréhension passe sur le visage de la brunette, mais elle se reprend rapidement et laisse ses doigts courir sur le torse de Noah, y traçant un chemin invisible. Mais il attrape sa main, arrêtant son geste, et après avoir pincé les lèvres, il laisse échapper un soupire. Là, elle est clairement vexée, et perplexe, et ça se traduit par un froncement de sourcil et un air blessé.
« Ne fais pas ça, s’il te plait. N’importe qui pourrait entrer. »
Un instant, elle se demande si le problème, c’est que quelqu’un les surprenne à passer du bon temps, ou bien qu’on le voie avec elle. Elle tente de chasser cette idée et hausse cette fois-ci les sourcils, alors qu’un petit sourire renait sur son visage et qu’elle se rapproche à nouveau du blond, sans pour autant le toucher pour l’instant.
« Et alors ? C’est ce qui rend ce moment si excitant, non ? Et puis, si tu as peur, on peut toujours le faire contre la porte, ça la bloquera. »
Elle hausse les épaules d’un air désinvolte tout en riant, se moquant royalement des conséquences d’une telle escapade. Personne ne devrait venir ici, sinon, elle n’y aurait pas emmené Noah. Et si quelqu’un devait les surprendre, peu importait. Au pire, sa mère lui taperait sur les doigts, et elle aurait apprécié la mettre en colère.
« Je ne pense pas que les autres Walkers seraient franchement ravis de savoir que nous nous enfermons dans un bureau pour autre chose que travailler. Et je n’ai pas envie de perdre mes clients pour une petite aventure. »
Ainsi, voilà le problème. En réalité, Lexie ne voit aucune objection à leur « petite aventure » dans les propos de Noah, alors elle rit franchement.
« Quels Walker ? Chan est à son bureau. Ma mère est avec le traiteur à sa boutique. Et Elijah ne participe clairement pas à l’organisation, donc on ne le verra pas. Ici, il n’y a que des employés. Et si l’un d’eux devait nous surprendre et cafter à Mary, tu ne perdrais pas ton contrat pour ça voyons ! Ma mère serait en colère, mais contre moi, jeune femme dévergondée qui ne sait décidément pas se tenir en société. Le gars en question, elle s’en ficherait, et ne risquerait pas de mettre ta famille en rogne pour si peu … »
Noah ne semble pourtant pas convaincu par son petit discours, alors qu’il cherche désespérément des documents inexistants sur le bureau.
« Est-ce qu’il y a vraiment des papiers à signer ou tu voulais seulement te retrouver seule avec moi ? »
Elle le regarde en prenant un air innocent, et répond doucement en haussant les épaules.
« Oups. »
Une référence à leur première soirée, un aveu du fait qu’elle l’a attiré ici juste pour l’isoler et profiter de quelques minutes de bonheur dans cette journée compliquée. Lexie se mordille la lèvre inférieure en déboutonnant son chemisier blanc qu’elle laisse glisser au sol. Puis elle se rapproche à nouveau de Noah, ouvrant sa ceinture et déboutonnant son pantalon. Elle se hisse sur la pointe des pieds et lui murmure quelques mots à l’oreille.
« Juste quelques minutes de déconnection et de plaisir, quelques minutes sans conséquence. »
Puis elle pose ses lèvres dans le cou du blond, espérant ne pas être repoussée cette fois.
J'ai encore le goût de nos nuits blanches sur mes lèvres
Le départ de Janet détend un peu Noah qui déteste se sentir surveillé. Aussi, lorsque Lexie lui demande s'il est le fournisseur de boissons du gala, c'est avec un sourire qu'il lui répond avec ironie. Il est surpris de l'entendre rire de sa blague, lorsqu'il pensait jusque-là qu'ils étaient incapables de s'entendre sur quoique ce soit en dehors d'un lit.
« Magnifique entrée en matière, et bon choix, de ramener du vin ... même si tu sais que j'ai un faible pour la vodka. »
Sa réponse, prononcée à voix basse pour ne pas être entendue par le reste de la salle, le fait sourire. Évidemment qu'il se souvient qu'elle aime la vodka, puisqu'elle en a renversé sur ses vêtements lors de leur dernière rencontre. C'est même ça qui a marqué le début de leurs échanges houleux, puisqu'elle était apparue à Noah comme une écervelée immature quand il avait dû avoir l'air d'un vieux con râleur de son côté, ce qu'il est parfois, il faut l'avouer. C'est sans poser de question qu'il la suit ensuite dans la petite pièce où elle l'invite à aller pour signer des papiers. Et s'il n'y a pas pensé au moment où elle lui a demandé de le suivre, lorsqu'ils se retrouvent seuls, il devient évident qu'ils ne sont pas là pour les raisons professionnelles qu'elle a prétextées. s'il voit bien qu'elle est blessée par son comportement distant, il n'en est pas moins convaincu que c'est le plus responsable à adopter, ce qu'il ne manque pas d'essayer de lui faire comprendre, en lui indiquant que n'importe qui pourrait entrer pendant le moment d'intimité qu'elle lui propose. Pourtant, contrairement à ce qu'il pensait, Lexie ne se démonte pas, un nouveau sourire aux lèvres, elle s'approche même de nouveau, mais sans le toucher. Et alors que c'est lui qui vient de lui demander de ne pas le faire, il se rend compte que le fait qu'elle soit si près sans rompre la distance entre eux le frustre bien plus qu'il n'aurait pu l'imaginer.
« Et alors ? C'est ce qui rend ce moment si excitant, non ? Et puis, si tu as peur, on peut toujours le faire contre la porte, ça la bloquera. »
"Tu as réponse à tout, hein ?" Demande-t-il en souriant.
Il roule des yeux pour faire croire que tout cela ne lui plait pas, mais en réalité, il ne peut pas la contredire, c'est vrai que la peur de se faire surprendre est grisante. Et la jeune femme face à lui est excitante également, ça, il ne dira plus jamais le contraire. Même son air désinvolte et sa façon de se moquer des conséquences finissent par l'attirer, à présent. Elle est si différente de lui qu'elle est comme une bouffée d'imprévisibilité dans sa vie qui est d'habitude si monotone. Malgré ça, il refuse toujours de se rapprocher d'elle, en lui expliquant qu'il ne veut pas perdre un client pour avoir couché avec elle, ce qui la fait rire. C'est dans l'incompréhension qu'il écoute son contre-argument.
« Quels Walker ? Chan est à son bureau. Ma mère est avec le traiteur à sa boutique. Et Elijah ne participe clairement pas à l'organisation, donc on ne le verra pas. Ici, il n'y a que des employés. Et si l'un d'eux devait nous surprendre et cafter à Mary, tu ne perdrais pas ton contrat pour ça voyons ! Ma mère serait en colère, mais contre moi, jeune femme dévergondée qui ne sait décidément pas se tenir en société. Le gars en question, elle s'en ficherait, et ne risquerait pas de mettre ta famille en rogne pour si peu ... »
Il fronce les sourcils en l'entendant appeler sa mère "Mary", lui qui a toujours eu des parents aimants et dévoués à leurs enfants se demande comment elle a pu en arriver à appeler la personne qui l'a mise au monde par son prénom. Mais il ne fait pas de commentaires, ils ne sont pas assez proches pour qu'il puisse se le permettre. À la base, il avait dit "Walker" comme ça, surtout pour ne pas mêler sa secrétaire espionne à la conversation, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle connaisse tout l'agenda de sa famille par cœur. Ni à ce que cela vienne complètement contrecarrer l'excuse qu'il a donné.
"Eh bien si il n'y a pas de Walker, dans les employés, il y a Janet, et elle, elle n'hésitera pas à mettre ma famille en rogne pour si peu, comme tu dis."
Les Lehmann, soit le vrai problème de Noah. Si Lexie se moque de ce que sa famille peut bien penser et si elle ne s'inquiète pas des conséquences, pour lui, c'est tout l'inverse. Il a toujours été l'enfant modèle de sa famille, celui dont ses frères et sœurs devaient prendre exemple, celui qui faisait la fierté de ses parents. Et s'il y a bien une chose qu'il ne veut pas voir changer, c'est le regard qu'ils ont sur lui. Isaiah a déjà fini par le détester, Ambre est sur la même pente, il ne peut pas se permettre de perdre ses parents aussi. Il soupire en cherchant sur le bureau, tout en lui demandant si les papiers existent vraiment ou si c'était juste un piège pour passer du bon temps tous les deux. Dans le fond, il connaît déjà la réponse, mais il a envie de l'entendre de sa bouche.
« Oups. »
Un sourire s'étire sur le visage de Noah, malgré lui. Il se sent à la fois idiot de s'être fait avoir si facilement et en même temps, un peu flatté aussi. Elle se mordille la lèvre inférieure en déboutonnant son chemisier. S'il avait dû partir, il aurait pu le faire à ce moment-là. Mais, à l'instar de leur première fois, il reste. Le tissu glisse au sol, laissant au blond le spectacle des courbes sexy de Lexie. Ne pas la toucher devient de plus en plus compliqué alors qu'il a l'impression que son corps entier est attiré par celui de la jeune femme. D'ailleurs, quand elle se rapproche à nouveau de lui, il n'a plus de mouvement de recul. Il hésite à la retenir une nouvelle fois lorsqu'elle s'attaque à la boucle de sa ceinture, puis aux boutons de son pantalon, mais il abandonne enfin l'idée en se rendant compte que son souffle accéléré et la bosse visible sur son pantalon trahissent ses envies réelles.
« Juste quelques minutes de déconnexion et de plaisir, quelques minutes sans conséquence. »
Son souffle au creux de son oreille lui procure un frisson alors que ses mains à lui viennent enfin parcourir la peau nue de Lexie. Elle se met à embrasser son cou, ce qui lui procure de petits picotements agréables dans dans tout le corps et il retire sa veste qui lui donne soudain beaucoup trop chaud. D'une main, il cherche rapidement dans les poches de son pantalon avant que celui-ci n'aille rejoindre le chemisier abandonné un peu plus tôt, mais il fronce les sourcils lorsqu'il s'aperçoit qu'il ne trouvera pas ce qu'il y cherche. "Eh merde." Annonce-t-il donc, clairement déçu, pensant que cette information va annuler leur plan. Son regard croise celui de la jeune femme qui ne semble pas comprendre pourquoi il se met à râler sans raison. "J'ai pas de préservatif." Explique-t-il, sans savoir quoi faire. Il y a une excuse supplémentaire pour tout arrêter, mais il ne la repousse pas pour autant. Ses mains descendent lentement sur la peau de la jeune femme jusqu'à atteindre son pantalon pour venir le déboutonner pendant qu'il vient déposer à son tour des baisers dans son cou, pour remonter doucement jusqu'à son oreille. "Tu veux que j'arrête ?" demande-t-il finalement, parce qu'il n'est pas le seul à décider, même si tous ses gestes trahissent le fait que de son côté, c'est à des années lumières de ce qu'il veut.
En quelques secondes, Noah lui apporte la preuve qu’il a tout du rabat-joie, ce type qui fait la police en soirée et qui casse l’ambiance. La dernière fois, il avait pris la mouche parce qu’elle lui avait renversé son verre dessus -une broutille-, et là, il refuse de s’amuser. Pire, il arrête son geste quand elle le touche, Lexie étant partagée entre tristesse et colère. Il s’explique, trouve des excuses, tente de se justifier, mais la brunette n’est pas du genre à se laisser convaincre par quelques faibles arguments. Surtout pas quand elle a une idée en tête, et que celle-ci implique beaucoup d’amusement. Mais si Noah a besoin de parlementer pour être convaincu, soit, c’est par là qu’elle commencera. Elle explique donc que si la situation est excitante, personne ne viendra en réalité les surprendre. Mais le Lehmann ne laisse pas si facilement avoir.
« Eh bien si il n’y a pas de Walker, dans les employés, il y a Janet, et elle, elle n’hésitera pas à mettre ma famille en rogne pour si peu, comme tu dis. »
Lexie lève les yeux au ciel, réprimant son envie de soupirer. Une assistante, c’est fait pour aider, épauler, et non pour causer des ennuis. A la place de Noah, elle s’en serait débarrassée depuis longtemps, si cette secrétaire était un obstacle à son amusement et son plaisir. Et si la brunette n’a rien à répondre à cela, elle dispose cependant d’autres arguments, qui cette fois-ci, ne feront pas appel au côté raisonnable de Noah. Après tout, il a déjà prouvé qu’il n’était pas insensible aux charmes de la jeune Walker, alors Lexie se déshabille lentement et se rapproche de lui, sans pour autant le toucher. Cette fois-ci, le blond ne recule plus, et elle sent l’air se charger en électricité entre leurs deux corps. Alors elle le touche à nouveau, entreprenant de déboutonner son pantalon, sachant que maintenant, elle a gagné. Lexie le sent frissonner, puis apprécie enfin le contact des mains du blond sur sa peau nue. Chaque caresse de Noah semble brûler sa peau, dans une chaleur exquise.
« Eh merde. »
Les lèvres de Lexie quittent le cou de Noah pour croiser son regard, celui de la brunette exprimant son incompréhension et sa surprise, alors même que la température montait rapidement.
« J’ai pas de préservatif. »
Ho. Ca devrait les arrêter, là, maintenant, sans aucun doute. La brunette semble même avoir une petite seconde d’hésitation, mais son côté responsable n’a jamais été très développé, et toute interrogation s’envole rapidement lorsque les mains de Noah se posent à nouveau sur elle et lorsqu’il lui ôte son pantalon. Elle perd tout bon sens, aussi infime est-il pu être, lorsqu’elle sent le souffle de l’homme d’affaires dans son cou et que son corps est parcouru de frissons au rythme de ses lèvres sur sa peau.
« Tu veux que j’arrête ? »
Elle devrait dire oui. Elle pense un instant à toutes les maladies sexuellement transmissibles qui s’échangent si rapidement et si facilement. Elle ne sait pas où Noah a traîné et, pour être parfaitement honnête, elle n’a pas de souvenirs de toutes ses dernières soirées. L’idée d’un bébé ne lui traverse même pas l’esprit, un enfant n’ayant jamais fait partie de ses plans de vie. Tout ce à quoi elle pense, pendant une brève seconde, ce sont les maladies qu’ils pourraient partager. Mais le plaisir est déjà trop présent pour qu’elle puisse y résister, elle qui n’a jamais su être raisonnable. Alors elle laisse échapper un faible murmure.
« Non. »
Puis elle poursuit ses caresses et s’abandonne dans les bras de Noah, le souffle court, le rythme cardiaque à une vitesse folle. Après quelques minutes de plaisir, elle quitte la pièce dans laquelle les jeunes gens s’étaient réfugiés pour retourner auprès des employés des Walker. Elle est à nouveau parfaitement coiffée, et tous ses boutons ont été correctement fermés. Rien ne peut trahir les quelques minutes sauvages qui viennent de s’écouler, si ce n’est l’étincelle de bonheur qui danse dans le regard bleuté de la brunette. Elle tient même dans ses bras quelques documents, qu’elle n’aura évidemment pas fait signer à Noah, histoire de donner le change. Elle sent la présence du gérant à ses côtés, et aimerait encore le toucher, mais leur moment d’intimité est terminé, et il est temps de se remettre au boulot. Tout le bénéfice de leur petite partie de jambes en l’air semble cependant s’envoler lorsque leur route croise celle d’une dame d’une soixantaine d’années, Lexie se crispant à vue d’œil, malgré son sourire poli.
« Lexie, ma chérie ! » « Madame Mills, que puis-je faire pour vous ? »
Elle voit le regard de la veuve passer de la brunette au blond, et ajoute.
« Je vous présente Noah Lehmann, du domaine viticole du même nom. Il sera notre fournisseur pour le gala. »
Voilà qui devrait suffire à contenter la curiosité de la dame, mais celle-ci n’en a visiblement pas terminé avec Lexie.
« C’est magnifique ce que tu as fait ici ! Ton père serait tellement fier de toi ! C’est dommage qu’il nous ait quitté si tôt. Un cancer si foudroyant, si jeune ! »
Le rose qui colorait joliment les joues de Lexie, vestige des instants de plaisir passés avec Noah, disparait rapidement. Toute couleur a quitté le visage de la brunette qui, pâle comme un linge, sent son sourire vaciller. Elle déglutit difficilement, ne sait que répondre, tente simplement de ne pas laisser son sourire s’effacer. Heureusement, Madame Mills a déjà la tête ailleurs.
« Je viens déposer des papiers pour ta mère, tu voudras bien les lui donner ? » « Certainement. »
Lexie a retrouvé un minimum de constance, juste assez pour prendre les documents et saluer Madame Mills qui s’éloigne déjà. La brunette attend quelques secondes, que plus personne ne soit, a priori, à portée de voix, puis se tourne vers Noah, un sourire de façade fixé sur son visage. Visiblement, les paroles de la veuve l’ont troublé, mais elle tente de le dissimuler comme elle peut.
« Bien, Monsieur Lehmann. Merci pour les papiers. Je vous laisse continuer à entreposer les bouteilles derrière les cuisines. Et j’ose espérer que vous serez présent au gala pour profiter de la soirée. »
Son sourire se veut poli, toute complicité a disparu, et leurs échanges semblent parfaitement professionnels, vus de l’extérieur. Déjà, le regard de la brunette se détourne pour se reporter vers les œuvres d’art et le travail qu’elle a encore à accomplir.
Si on lui demandait, il dirait probablement qu'en posant sa question, il s'attendait à ce qu'elle réponde “oui”, puisque c'était la réponse la plus logique. La plus mature aussi, celle qui leur éviterait d'avoir des ennuis, quelle qu'en soit la nature. Parce que même s'il pensait qu'elle prenait la pilule, restait quand même l'histoire des maladies sexuellement transmissibles. Et pourtant, en réalité, il espérait le contraire. C'est pour cela qu'il ne l'avait pas repoussée, pour cela qu'il avait continué à la caresser et pour cela encore qu'au lieu de s'arrêter, il lui avait laissé le choix et la responsabilité de le faire. Tout en sachant très bien qu'elle n'était pas vraiment très douée pour faire les bons choix ou être très responsable.
« Non. »
Les minutes s'envolèrent alors qu'ils s'abandonnaient à leurs pulsions sans se douter qu'ils finiraient tous les deux par regretter cette décision. Ce n'est qu'après s'être rhabillés qu'ils quittèrent finalement leur cachette. Il suivit silencieusement Lexie en observant ses cheveux parfaitement coiffés et sa façon de tenir ses papiers l'air de rien, se demandant à quel point elle était habituée à ce genre d'escapade pour réussir à reprendre une allure professionnelle si rapidement.
« Lexie, ma chérie ! »
« Madame Mills, que puis-je faire pour vous ? »
La jeune femme venait de se faire accoster par une dame qui devait avoir à peu près l'âge de la mère de Noah et elle sembla se crisper. Le brun n'y fit pourtant pas vraiment attention, pensant qu'il s'agissait juste d'une connaissance qu'elle n'aimait pas trop. Loin d'avoir envie de s'attarder dans une conversation qui ne le concernait pas, il s'apprêtait à continuer son chemin sans s'arrêter, mais c'est sans compter sur la brunette qui l'arrêta dans son élan pour le présenter. Génial, pensa-t-il, en faisant un effort surhumain pour ne pas soupirer.
« Je vous présente Noah Lehmann, du domaine viticole du même nom. Il sera notre fournisseur pour le gala. »
Après avoir lancé un très bref regard noir à Lexie, c'est avec un sourire accueillant qu'il porta son attention sur la femme plus âgée.
“Ravi de vous rencontrer, madame Mills.” Lanca-t-il, au hasard, sans savoir s'il l'avait déjà croisée durant les galas auxquels il avait pu participer les années précédentes. La femme se contenta de lui répondre par un signe de tête avant de se concentrer à nouveau sur Lexie, ce qui soulagea Noah qui ne comptait toujours pas s'attarder dans cette conversation dans laquelle il n'a rien à faire.
« C'est magnifique ce que tu as fait ici ! Ton père serait tellement fier de toi ! C'est dommage qu'il nous ait quitté si tôt. Un cancer si foudroyant, si jeune ! »
il trouva la remarque déplacée, mais ne dit rien pour autant. Il jeta cependant un coup d'œil discret à la petite brune à ses côtés et découvrit que son expression avait totalement changée, elle était devenue si blanche qu'il se demanda si elle n'allait pas tourner de l'œil. Il fronça les sourcils en la voyant déglutir et alors qu'il allait lui demander si tout allait bien, madame Mills reprit la parole, sans même avoir remarqué la tête qu'affichait son interlocutrice, a priori. Noah n'était certes pas d'une grande délicatesse lorsqu'il parlait, mais il aurait clairement pu donner des cours à cette femme, tant elle en était dépourvue.
« Je viens déposer des papiers pour ta mère, tu voudras bien les lui donner ? »
« Certainement. »
Toujours sans un mot, il vit Lexie attraper les documents en question et il salua la dame d'un signe de tête avant qu'elle ne se retourne et s'éloigne. Le silence retomba quelques secondes et quand la brunette se tourna à nouveau vers lui, elle affichait un sourire. Un sourire auquel il avait du mal à croire après la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux.
« Bien, Monsieur Lehmann. Merci pour les papiers. Je vous laisse continuer à entreposer les bouteilles derrière les cuisines. Et j'ose espérer que vous serez présent au gala pour profiter de la soirée. »
“Je…” Un instant, il hésita, tiraillé entre l'envie de l'aider et sa raison qui lui disait de rester professionnel dans cette salle où ils n'étaient malheureusement pas seuls, même si personne ne semblait s'intéresser à eux. Il se rendait bien compte qu'elle avait été perturbée par la conversation qui venait d'avoir lieu. Apparemment, la mention de son père était encore douloureuse pour Lexie, mais même en ayant compris, que pouvait-il bien dire qui n'empirerait pas les choses ? Rien probablement, ils n'étaient pas assez proches pour ça. Il prit donc la décision de ne rien dire et au lieu de tenter une phrase réconfortante bateau, il préféra lui rendre son sourire poli.
“Je n'y serais malheureusement pas, j'ai d'autres rendez-vous.” C'était un mensonge, même s'il avait réellement beaucoup de travail, mais il n'avait aucune envie de se retrouver au milieu d'un gala. Depuis qu'il avait le choix de ne plus y accompagner sa mère, ils les évitaient comme la peste. Il y avait bien trop de faux semblant et d'hypocrisie pour lui dans ces soirées mondaines à la noix. Et même si revoir Lexie pouvait toujours être agréable, ça ne l'était pas suffisamment pour qu'il passe des heures à faire semblant de s'amuser au milieu de gosses de riches insupportables. “Cependant, si le cœur vous en dit, vous êtes la bienvenue au domaine Lehmann." Ajouta-t-il cependant, sans savoir lui-même s'il s'agissait d'une vraie invitation ou s'il disait ça pour être courtois. “Bonne continuation, mademoiselle Walker.” Termina-t-il, avec un signe de la tête, avant d'aller rejoindre une Janet suspicieuse.
Puisqu'il n'avait que ses bouteilles à placer dans la salle et qu'il ne comptait pas s'attarder là trop longtemps, une fois son travail terminé, c'est sans demander son reste qu'il s'éclipsa de la salle de réception.
“Vous n'allez pas saluer votre amie ?” Demanda Janet, alors qu'elle attachait sa ceinture de sécurité.
Il hésita un instant avant de finalement démarrer la camionnette.
“Non, Lexie n'est pas mon amie, elle s'en remettra.”
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