PROMISE YOU'LL REMEMBER THAT YOUR MINE. BABY CAN YOU SEE THROUGH THE TEARS ? LOVE YOU MORE THAN THOSE BITCHES BEFORE, SAY YOU'LL REMEMBER, I WILL LOVE YOU TILL THE END OF TIME
Alex veut parler, Alex a des choses à dire de bon matin. Comme souvent, même si en règle générale le réveil est bien le seul moment de la journée où elle ne parle pas beaucoup. C’est en général le moment le plus calme de la journée. Lucy et Lena dorment encore et si en règle générale j’aime me réveiller en douceur tout en serrant ma femme dans mes bras, aujourd’hui ce n’est pas le cas. Aujourd’hui j’ai été réveillé brutalement par la sonnerie de son portable qu’elle a oublié de mettre en silencieux hier soir. Aujourd’hui j’ouvre les yeux, et la première pensée qui me traverse l’esprit est en lien avec les événements de la veille au soir. Cet acharnement que je ne risque pas d’oublier, ce comportement complètement excessif que je n’avais pas revu depuis longtemps. Quelques mois, surtout, puisque notre dernière dispute n’est finalement pas si vieille que ça et si les sujets de discorde sont nombreux entre nous, les disputes ne sont pas toujours aussi violentes que celle d’hier. Et heureusement, d’ailleurs. Je me souviens de ses mots, je me souviens de son comportement et je ne sais même pas si elle s’est rendue compte que quelques larmes ont coulées hier soir. Je ne sais pas si elle se rend compte qu’elle a été trop loin, encore une fois. Je n’ai pas eu la force de me défendre alors je l’ai laissé m’enchaîner sans relever le regard, sans un mot. De toute façon elle était bien trop énervée et beaucoup trop tendue pour qu’on puisse lui dire quoi que ce soit, elle n’était pas franchement très accessible hier et je ne sais pas si elle est toujours sur la même présentation ce matin. Elle a l’air calme, mais hier aussi au tout début elle me semblait relativement calme. Froide et extrêmement distante, mais calme. « Moi non plus je ne comprends pas. » Une réponse qui m’énerve et qui ne manque pas de me faire soupirer lourdement. Elle ne comprend pas non plus ce qu’il s’est passé, d’accord, très bien, donc pourquoi est-ce qu’elle a entamé cette conversation ? « Non tu as raison, tu ne mérites pas ça. » Une nouvelle réponse agaçante. Non tu ne mérites pas ça mais pourtant je vais tout de même continuer à te traiter comme la merde que tu es, si ça te va. Parce que j’ai besoin d’une personne comme ça dans ma vie et j’ai décidé que ça sera toi. Je suis dans l’incompréhension totale, j’ai encore mal et Alex a donc décidé de rester très évasive et pas franchement d’une grande aide. « Je ne sais même pas pourquoi j'ai réagis comme je l'ai fais, je ne me suis pas rendue compte de la violence de mes propos. Je t'assure que j'aimerai pouvoir te donner une vraie explication, t'expliquer pourquoi je t'ai fais autant de mal, mais j'ai beau chercher un sens à ma réaction, je n'en vois pas parce que ça n'a aucun sens tout ça. Je t'ai fais du mal et je n'ai même pas de justification à te donner, je sais juste que j'ai vraiment honte de ce que j'ai pu te faire subir. » Beaucoup de paroles qui n’ont finalement pas beaucoup de poids à mes yeux. Ce n’est pas la première fois qu’elle me fait des excuses de ce genre pour des situations relativement similaires mais pourtant elle finit de nouveau par me faire du mal en se défoulant sur moi et je ne comprends pas comment est-ce qu’il est possible de se comporter de la sorte avec une personne qu’on aime. Parce qu’elle m’aime, Alex, non ? Je pense. Je crois. Je n’en sais rien. Quand on aime on ne traite pas l’autre comme elle l’a fait hier, on est attentifs à ses envies et à ses besoins, on l’aime on prend soin d’elle et jamais je ne pourrais lui faire subir un quart de ce qu’elle me fait, elle. C’est bien qu’il y a un problème quelque part, non ? Peut-être qu’elle ne m’aime pas, peut-être qu’elle ne m’aime plus mais qu’elle n’en a pas encore conscience. « Je tente de comprendre ma réaction pour expliquer pourquoi je t'ai fais souffrir, j'étais déçue au début, je me suis sentie trahie par Rachel aussi, et je voulais comprendre son geste, mais jamais je n'aurais du m'en prendre à toi comme ça. C'est pas à toi que j'en veux, tu ne méritais pas ça. C'est pas censé comme réaction, j'en ai conscience et je suis désolée que tu aies ressenti de la haine, jamais je ne pourrais te haïr. » Elle parle beaucoup trop pour ne pas dire grand-chose pour au final, simplement me dire qu’elle ne sait pas pourquoi elle a réagi ainsi hier et qu’elle essaie elle aussi de comprendre. Je déglutis les yeux toujours baissés sur mes doigts, je ne sais absolument pas quoi lui répondre. Elle ne sait pas, elle n’a pas d’explications à me donner alors je ne sais pas de quoi elle veut parler. Cette conversation n’a aucun sens et aucun but parce que finalement elle me prouve que c’est une situation à laquelle je vais devoir m’habituer puisqu’elle risque de se reproduire encore et encore, et je ne suis pas sûr d’être prêt pour ça. « Nous voilà bien avancés. » Que je finis par lui répondre, certainement une petite minute après la fin de son dernier petit monologue. Je ne comprends pas pourquoi elle a voulu reparler de tout ça si c’était pour me dire qu’elle ne savait pas pourquoi elle a pu avoir une telle réaction. C’est complètement ridicule et surtout vide de sens. J’ai envie de me rallonger et de dormir, parce qu’on ne peut pas dire que j’ai eu la chance d’avoir de nombreuses heures de sommeil cette nuit et ma presque insomnie est présente sur mon visage. Mes cernes sont bien visibles et je lutte contre l’envie de me rendormir, même si je sais que les filles ne vont pas tarder à se réveiller et que la journée ne va pas tarder à commencer officiellement.
Promise you'll remember that your mine Baby can you see through the tears? Love you more Than those bitches before Say you'll remember -oh baby- say you'll remember -baby ooooh- I will love you till the end of time
Revenir sur les événements de la veille, aborder les sujets délicats, affronter les problèmes, ça ne fait pas franchement parti de mes forces. Spécialiste en matière de déni, professionnelle des fuites quand les choses tournent mal, l'idée de faire semblant que la soirée d'hier n'a pas existé aurait pu être tentante, mais ce n'est pas possible. Même pour moi parce que je sais que j'ai été beaucoup trop loin. Je sais que je l'ai blessé, encore. Que je l'ai fais pleurer. Je lui ai fais du mal, à l'homme ou plutôt la personne la plus importante de ma vie, je lui ai rendu la vie impossible hier soir et j'ai été jusqu'à le pousser dans un inconfort physique dangereux pour lui. C'est ce que j'ai fais et je dois assumer même si j'ai honte, même si ça m'oblige à faire face au pire de ce que je peux montrer aux autres et au pire de ce que je suis aussi. Je n'ai jamais eu une estime de moi très grande, mais ce matin, et pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens vraiment pitoyable comme personne. Et mon attitude d'hier ne fait que prouver à quel point je ne suis pas quelqu'un de bien, j'essaye de l'être mais Caleb mériterait quelqu'un qui n'a pas à essayer de l'être mais quelqu'un qui l'est tout simplement. Sauf, que moi je ne fais qu'essayer, de toutes mes forces certes, mais je n'y arrive pas. Pas toujours du moins et c'est encore trop régulier que je le blesse, par mon attitude, par mes mots, par mon égoïste et mes crises de nerfs que je ne comprends pas. Que je ne contrôle pas non plus et c'est ce que j'essaye de lui expliquer. Je ne comprends pas ce qu'il se passe en moi dans ces moments là, je ne comprends pas pourquoi je réagis ainsi alors que les ¾ des choses que je lui dis je ne les pense même pas. Mais ce n'est pas une réponse qui semble lui convenir, il suffit de l'entendre soupirer, pas un petit soupir mais un long et lourd soupir de colère, de frustration, de désespoir, ou que sais-je encore. Mais, je ne peux même pas lui en tenir rigueur, moi aussi je ressens tout ça, et j'aimerai savoir si lui aussi il me déteste comme moi je me déteste mais je ne lui pose pas cette question parce que même si j'aurai vraiment besoin d'être rassurée sur beaucoup de chose, ce ne sont pas mes sentiments qui doivent être au centre de la discussion ce matin, et je suis assez calme pour le comprendre et tenter de ne pas laisser mon égoïsme revenir au premier plan. Je voudrais trouver les mots pour m'excuser, pour qu'il comprenne à quel point j'ai conscience que cette situation est impossible et injuste pour lui. Je voudrais pouvoir le rassurer comme j'ai rassuré Lena cette nuit, pouvoir lui promettre que tout va bien se passer mais c'est plus difficile de se montrer convaincante face à Caleb, parce que je sais que cette situation n'est pas inédite et qu'avec les réponses que je lui donne, je n'apporte aucune solution et je m'en veux de sous-entendre presque que malgré l'amour que je ressens pour lui, c'est plus fort que moi, je lui fais du mal et je ne sais même pas ni pourquoi, ni comment éviter que ça n'arrive. J'essaye d'être honnête et je le suis sincèrement avec lui sauf que les réponses ne semblent pas lui convenir, et plus je parle plus je réalise qu'elles ne me conviennent pas non plus. « Nous voilà bien avancés. » Caleb n'est pas l'homme le plus bavard du monde, mais quand il a le don de faire comprendre beaucoup de choses en quelques mots. Et, j'ai l'impression que ces explications en plus de rappeler la violence des événements de la veille, rende la situation initiale encore plus agaçante. Tout ce que je fais est voué à foirer et c'est frustrant parce que j'essaye vraiment mais à croire que mon incapacité à bien me comporter avec les autres se ressent même face à lui. Et pourtant, cette vie si belle que nous avons j'y tiens, c'est la chose la plus importante dans ma vie, lui et nos filles, nos moments de bonheurs, nos moments en famille, nos instants à nous loin de la pression du monde extérieur, du jugement des autres, rien que nous deux, ou nous quatre à vivre l'instant présent, je tiens à tout ça. J'y tiens beaucoup trop mais pourtant je viens encore trop souvent tout gâcher et ça ne peut plus durer. Ni pour lui, ni pour moi parce que je nous fais du mal à tout les deux, je fais naître une distance entre nous qui nous fait du mal et je fragilise notre famille aussi et je ne veux pas de ça. Je me redresse à mon tour, je m'assoies contre la tête de lit et je le regarde, je tourne ma tête vers lui, avançant ma main jusqu'à son visage avant de me raviser ne voulant pas lui imposer un contact physique dont il n'aurait pas envie. « Je ne peux pas être celle qui te fait pleurer, je ne veux pas être cette personne et je te promets de tout mettre en œuvre pour trouver des vraies réponses et faire en sorte que ça ne se reproduise plus jamais, je ne vais pas te faire subir ça encore et encore. » Les réponses je ne les ai pas, pas dans l'immédiat mais je l'ai promis à nos filles. Je vais tout faire pour que tout aille bien. Alors, je vais le faire, pour elles mais surtout pour Caleb, parce que plus jamais je ne veux le voir pleurer à cause de moi. Plus jamais je ne veux sentir son cœur s'emballer à cause de moi, plus jamais je veux être celle qui lui fais autant de mal. « Je tiens beaucoup trop à vous pour continuer à tout gâcher comme ça, je ne sais pas pourquoi j'ai réagis aussi violemment hier, mais je t'assure que ce n'est pas celle que je veux être, ni pour toi, ni pour les filles et crois moi cette fois, je te promets que je vais tout faire pour arranger les choses, je vais tout faire pour comprendre et changer ça, parce que je t'aime beaucoup trop pour continuer à être celle qui te fait du mal. » Je me pince les lèvres, l'émotion est présente, la honte, la tristesse, les doutes, je ressens énormément de chose, et je prends deux grandes inspirations pour tenter de canaliser mes émotions. Mes doigts jouent avec ma bague de fiançailles encore, le mal de crâne n'avait pas disparu mais il revient encore un peu plus fort et je fronce les sourcils en soupirant doucement. Je ne peux définitivement plus continuer à lui faire ça, à nous faire ça. « Je déteste te voir comme ça, je t'aime tellement j'espère que tu le sais. » Je lâche ma bague et je le regarde hésitante et ça aussi c'est dur de réaliser que par faute, nos regards, nos gestes sont froids, sont hésitants alors que c'est pourtant quelque chose qui fonctionne entre nous et dont on a besoin tout les deux. « Je peux venir contre toi ? » Je demande à mon mari si je peux venir poser ma tête contre lui, si je peux venir me blottir contre lui, et je n'ose même pas l'embrasser malgré l'envie et le besoin que j'ai d'être proche de lui. C'est bien la preuve que je dois faire quelque chose, que je dois trouver une solution pour que plus jamais nous n'ayons à subir un réveil aussi compliqué et froid.
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C’est toujours la même histoire qui se répète ; Alex qui s’emballe, Alex qui s’énerve, Alex qui s’acharne sans aucune raison, Alex qui ne pense qu’à elle, Alex qui me dénigre moi et mes sentiments. C’est toujours comme ça, et si comme aujourd’hui elle finit toujours par s’excuser ça commence à être difficile de tout lui pardonner. De faire comme si tout allait bien, de faire comme si je ne lui en voulais pas, de faire comme si elle ne m’avait pas fait de mal. C’est facile pour elle, elle s’énerve, elle s’acharne sur moi et ensuite elle s’excuse en pensant que tout va toujours pouvoir s’arranger en claquant des doigts. Habituellement je m’écrase, je la laisse me faire du mal sans trop m’énerver comme je l’ai fait hier mais aujourd’hui je ne sais pas si j’ai envie de lui parler, je ne sais pas si j’ai envie de la laisser me traiter comme elle le fait tout le temps. Elle avait raison de m’en vouloir, hier, parce que j’ai fait une erreur qui l’a blessée mais je ne pense pas que je méritais cet acharnement qu’elle m’a fait subir. Hier, Alex a littéralement dénigré mes souffrances que je lui ai avoué encore souffrir de sa soirée dans un club de striptease, et ça, je ne peux pas non plus l’accepter. « Je ne peux pas être celle qui te fait pleurer, je ne veux pas être cette personne et je te promets de tout mettre en œuvre pour trouver des vraies réponses et faire en sorte que ça ne se reproduise plus jamais, je ne vais pas te faire subir ça encore et encore. Je tiens beaucoup trop à vous pour continuer à tout gâcher comme ça, je ne sais pas pourquoi j'ai réagis aussi violemment hier, mais je t'assure que ce n'est pas celle que je veux être, ni pour toi, ni pour les filles et crois moi cette fois, je te promets que je vais tout faire pour arranger les choses, je vais tout faire pour comprendre et changer ça, parce que je t'aime beaucoup trop pour continuer à être celle qui te fait du mal. » Ce sont encore les mêmes réponses qu’elle m’apporte, des réponses qui n’en sont pas réellement et je ne sais plus quoi lui dire. Elle me dit qu’elle est désolée : d’accord. Elle me dit que ça ne se reproduira pas : je ne la crois pas une seconde, ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’elle se comportait ainsi avec moi. Elle me dit qu’elle ne sait pas pourquoi elle a réagi ainsi : cette réponse ne me convient pas, elle se cache derrière tout ça et ça m’énerve. Je ne doute pas du fait qu’elle soit désolée. Je ne doute pas quand elle me dit qu’elle veut vraiment essayer de tout mettre en œuvre pour qu’une situation pareille ne se reproduise plus, mais elle m’a montré plus d’une fois qu’elle en était incapable. « Je déteste te voir comme ça, je t'aime tellement j'espère que tu le sais. » C’est un rire sans joie qui se fait entendre, je secoue la tête de droite à gauche. « Ça ne fonctionne pas comme ça le mariage, Alex. Tu ne peux pas t’acharner toujours sur moi comme ça, dénigrer mes sentiments quand je te dis que je souffre et ensuite t’excuser le lendemain en espérant que tout va s’arranger aussi facilement. Je ne suis pas ton punchingball. » Parce que c’est très clairement ce que je suis pour elle, je me sens presque plus avec ce rôle de punchingball plutôt que celui de son mari. « Je peux venir contre toi ? » Je déglutis et secoue la tête de droite à gauche. Je n’aime pas la repousser mais nous avons tous les deux besoin de chose différente. SI elle a besoin de se retrouver contre moi, pour moi c’est tout l’inverse. « Je vais prendre ma douche. Je suis désolé. » Je me retrouve à m’excuser à mon tour. Parce que je la repousse et je sais que c’est toujours quelque chose de compliqué pour elle. mais j’ai besoin de me retrouver seul et je lui en veux encore un peu pour ce qu’il s’est passé hier soir.
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