Ce sourire. Si Jackson semblait amusé par la situation, Elizabeth se démangeait d’impatience. Elle avait parfaitement aperçu Jackson écarter ses jambes et révéler l'incarnation de la tentation à porter de main. Elle pouvait déjà s'imaginer s'en saisir pleinement pour jouir de toutes les utilisations possibles de ce jouet endiablé. Elle en ressentait des picotements dans son corps et plus particulièrement dans ses membres inférieurs. Tous ses membres inférieurs.
Elle se reconcentra tant bien que mal. Qu’est-ce que ce garnement allait-il encore lui sortir ? Elle le voyait dans son rictus provocateur qu’il allait à nouveau la désarçonner. Mais pour elle, la pièce de théâtre de leurs joutes verbales en devenait presque absurde. Il n’était plus question de garder les masques en cet instant. Ils se dévoraient déjà brutalement des yeux et ils le savaient. C’est pourquoi Elizabeth n’avait pas hésité une seule seconde à exprimer son envie dévorante envers l’agent. Allait-il assumer de son côté aussi ? De toute façon, ce n'était pas comme si son anatomie pouvait mentir...Inconvénient masculin majeur.
Jackson prit son temps pour poursuivre, sans doute plus par difficulté que par vice. Elle voyait la cage thoracique de l’agent avoir du mal à se réguler.
« Troisièmement ... '' pas de sexe (clic) ''. »
Elizabeth se pinça les lèvres et ferma brièvement ses yeux. Il n’en manquait jamais une n’est-ce pas ? Cela l’enrageait autant que cette insolence la charmait. Il se démontrait à nouveau comme un adversaire à la hauteur. Et alors qu’elle s’apprêtait à répondre à cette audace parfaitement réfléchie de sa part, Jackson se rapprocha encore davantage d’elle. Elle interrompu sa respiration instantanément, prête à mélanger l'air qui lui restait à celui dont elle désespérait presque de retrouver la saveur. Elle était sûre qu’il allait transgresser allègrement la règle. Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois qu’il agirait en fonction de ses règles à lui et ce postulat était clair pour chacun d'eux depuis un bon moment. Mais à la grande surprise de la directrice, il ne fit qu’effleurer ses lèvres et la tension en devint instantanément insoutenable.
« Demande-moi de désobéir. »
L’effronté n’avait peur de rien. Mais la belle n’avait pas dit son dernier mot. Bien qu’elle sentait ses forces s’amoindrir, il fallait qu’elle aille puiser dans toutes ses ressources. Elle ne pouvait pas le laisser s’en sortir aussi facilement.
« Parce que maintenant c’est moi qui commande tes actions ? »
Et elle s’aventura dans un contact, sans jamais le quitter du regard. Son index prit le départ sur le centre du front de Jackson et descendit dans une lenteur langoureuse sur le haut de sa joue pour ensuite prendre un détour juste en dessous de ses narines, d’où elle put sentir son souffle saccadé, pour terminer sur ses délicieuses lèvres pulpeuses. Elle effleura d'abord la lèvre supérieure en faisant une pause à son extrémité pour enfin diriger son dangereux périple sur la lèvre inférieure et elle conclut cette tortueuse caresse sur la commissure. L'électricité qui la parcourait en était insoutenable. Elle n’allait pas pouvoir se retenir encore longtemps bien que cette tourmente avait une forme de délice.
« Depuis quand tu as besoin de mon approbation pour faire quoique ce soit »
La provocation était à son comble. Soit elle terminait victorieuse de ce défi, soit elle serait celle qui cèderait à la passion ambiante. Le suspense était à son comble.
« Parce que maintenant c’est moi qui commande tes actions ? »
Précisément. Comment pourrait-il en être autrement alors que la moitié de son sang n'est déjà plus allouée à l'irrigation de son cerveau ? En perdition, l'agent cherche des repères auxquels se fier. L'objet de son désir en est fatalement un. Jax ne peut lutter contre ce réflexe viscéral offrant à la brune une emprise qu'il ne lui laisserait jamais avoir s'il était en mesure de rivaliser avec la puissance de ses propres pulsions. Tendu comme un arc, il se contente de ne pas verbaliser l'aveux que son corps crie en silence, tant par son érection que par sa respiration de plus en plus anarchique. Figé dans sa posture de provocation, Mills s'interdit de reculer lorsque l'indexe d'Elizabeth entre en contact avec son front et accepte la fébrilité dans laquelle cette caresse le met sans lécher ni mordre au passage du doigt sur ses lèvres. L'envie, pourtant, ne manque pas ; déjà son champs de vision se réduit, preuve que le centre de gravité de son monde interne change. Les détails extérieurs l'intéressent beaucoup moins. Tel un lion, il ne focalise plus que sur sa proie.
Des scenarios tous plus intenses les uns que les autres voient le jour au tréfond de son cortex cérébral. Dans l'un d'entre eux, il est question de se brûler les genoux sur le tapis du salon. Dans un autre, de laisser des traces de sueur à même la fenêtre donnant sur la rue. A cet instant précis, Mills n'est plus capable de différencier les souvenirs des fantasmes mais ne s'en formalise pas, préférant concentrer le peu de lucidité qu'il lui reste sur la voix de Warren : « Depuis quand tu as besoin de mon approbation pour faire quoique ce soit »« Je n'en ai pas besoin. » Rectifie-t-il, aussi séducteur que menaçant lorsqu'il s'empare soudainement la cuisse de la jeune femme. Une seule traction de sa poigne ferme et solide suffit à faire glisser la belle sur le cuire du canapé.
Elle se retrouve allongée sous lui. S'il prend garde de ne pas l'écraser, Jax la domine pourtant de toute la largeur de ses épaules. Aucun échappatoire, aucune sortie de secours. Le constat simple et cartésien d'un fait : dans un rapport de force, il gagnerait quoiqu'il arrive. « Je la veux. » Son regard en dit long sur l'importance qu'il accorde à la nuance. Prendre, Mills sait faire mais, ce soir, il préfère qu'on lui donne. Calmement, il entreprend de frotter sa joue contre celle d'Elizabeth, de la laisser humer son cou tandis qu'il presse son bassin contre le sien, provoquant son corps dans l'espoir de provoquer par la même occasion le lâcher-prise. Elle l'a dit elle-même : aucune satisfaction à avoir quand le jeu n’est pas fairplay.
Y'a peut-être des choses pas terribles à lire si vous avez moins de 18 ans alors vous êtes prévenus:
« Je n'en ai pas besoin. »
Et il s’empara sans état d’âme fermement de la cuisse d’Elizabeth, faisant atterrir son dos sur le canapé. Elle était coincée, le déséquilibre homme-femme que Dame Nature octroyait était plus qu’évident. Elle ne pouvait pas s’échapper même si elle le souhaitait. Ce qui, en soit, ne posait pas vraiment problème puisqu’elle ne le voulait pas du tout. Mais le constat était bel et bien le suivant : impossible de bouger d’un iota, elle était définitivement devenue sa proie. Mais s’il pensait qu’en la dominant physiquement il gagnait le match, il se fourvoyait. Grand bien lui fasse. C’était le cas de tellement d’hommes dans l’histoire, ceux qui pensaient régner sur le monde alors que c’était en réalité leur femme qui les influençait largement et prenait les décisions.
Elizabeth était donc persuadée qu’elle avait achevé Jackson par sa maîtrise de la séduction et de la sémantique. Elle s’attendait à voir l’agent passer à l’action, céder à sa pulsion animale qu’elle n’attendait qu’à voir et enfin les soulager tous les deux de cette douleur consumante de s’abandonner l’un à l’autre. Allait-il être le même que lors de leurs ébats passés ? La question la démangeait autant que son entrejambe et elle voulait la réponse de suite.
« Je la veux. »
Elizabeth écarquilla ses billes. Elle ne l’avait donc pas dompté avec son doigté délicat…La bête en face d’elle était un animal solide, n’en démentait pas la tension dans les épaules imposantes de l’agent. Et le regard de Jackson en disait long sur sa détermination. Mais le bougre n’était pas seul à l’être dans cette pièce. Elizabeth possédait autant d’obstination que d’ego. Elle ne cilla pas pendant le contact visuel, lui laissant comprendre que sa situation physique précaire n’en changeait rien à son acharnement à ne pas céder. Bien conscient de ce qu’elle transmettait à travers ses pupilles, Jackson tenta donc une autre technique et s’approcha à nouveau dangereusement du visage d’Elizabeth pour détourner son chemin vers la joue. Elle pouvait parfaitement s’enivrer de son odeur, odeur qu’elle avait appris à reconnaître, peut-être même entre mille. Etait-ce un signe qu’ils étaient faits pour se lier ? Elle n’y avait jamais songé.
En étant aussi proche du visage, Jackson vint également presser son bassin contre le sien. Elizabeth avait envie de crier, de relâcher juste un tout petit peu de la tension qui la dévorait. Car évidemment, dans cette position, l’érection de Jackson venait narguer encore plus l’excitation qui grandissait en elle. Elle ne pouvait que percevoir d’ores et déjà les nuances de ce tentateur qu’elle connaissait pourtant. Elle le voulait en elle. Plus que tout. Des ondes électriques parcoururent son intimité et elle put sentir dans son corps l’humidité. Pas celle du salon.
Mais hors de question de céder à de telles manigances. Il avait abattu une carte trop facile pour vaincre un adversaire comme elle. Jamais une femme de son envergure ne se réduirait à cela. Elle ne s'abaisserait pas à admettre qu'elle ne voulait qu'une chose, qu'il l'envahisse de toute sa masculinité. Par tous les chemins possibles et pendant le plus de temps possible. Elle avait envie de se soumettre à sa domination puis de la soumettre à la sienne, car elle n'était pas femme à ne pas manifester sa présence et son ambition. Elle voulait étudier un maximum de configurations de ce jeu de tennis de va et vient de transmission de pouvoir. Non, Jackson devait prendre ce qu’il voulait ou passer son tour car l’ego de la directrice n’accepterait jamais qu’elle lui demande de la soulager, quand même bien cela se transformait en torture insupportable.
« Ecoutes moi bien parce que je ne vais pas le répéter deux fois »
Les mots s’apprêtaient à sortir « Tu n'obtiendras aucun aveu de ma part en m’écrasant avec ta domination masculine » mais des flash s'imposèrent à elle dans son écran interne. Ceux des moments divins qu'ils avaient partagés ensemble. Et tout ce qui sortit fut… « Baise-moi ».
Elle se surprit elle-même d’accepter de perdre mais elle, qui possédait encore les souvenirs délicieux de leurs rencontres physiques passées, elle ne pouvait pas se refuser de ne pas y regoûter. Même si ce n’était que pour une seule fois. Allait-elle le regretter ? Sans doute. S'en moquait-elle totalement en cet instant ? Tout à fait.
Toujours à faire attention en cas de moins de 18 ans:
It's music time baby:
https://www.youtube.com/watch?v=vgwpygDjCtY
Encore sonnée de sa révélation brutale et crue, Elizabeth laissa le prédateur en action, sans rien dire ni faire. Jackson se dressa face à elle, prêt à attaquer, prêt à…la dévorer. Les réflexes de l’agent, déjà en moyenne plus élevés que la plupart des gens du à son travail, paraissaient encore plus exacerbés. C’était comme si en un quart de seconde il avait accéléré radicalement la cadence. Et Elizabeth se laissa portée. Elle n’avait plus vraiment le choix de toute façon car il la retenait de part et d’autres de ses cuisses : aucun moyen de s’échapper, que ce soit de lui, ou de sa propre folie. Il retira son t-shirt et révéla son torse dessiné. Délicieux...Il n’avait pas vraiment changé de ce point de vue là. Mais lorsqu’Elizabeth reconnecta son attention sur le visage de Jackson, tout juste libéré du bout de tissu, elle comprit. Il allait lui faire l’amour avec la même ferveur que la première fois. Pour lui, quelque part, cela l’était mais elle, elle le retrouvait enfin. Et là, en cet instant précis, elle se rappela pourquoi elle était tombée aussi vite et aussi fort pour cet homme. Et la fureur de la passion lisible dans ses yeux profonds rajoutait encore quelques niveaux à l’intensité déjà élevée entre eux. Voilà ce que c’était de réellement désirer quelqu’un. Aucun d'eux n'avait pu contrôler cette attirance entre eux, comme deux aimants qui ne peuvent dévier leur chemin.
Jackson souleva le haut qu’elle portait. Elizabeth avait décidé de s’habiller plus « cool » ce soir. Enfin, dans sa définition à elle. Elle avait besoin de vêtements réconfortants, contenants, afin qu’ils puissent s’ériger en barrière aux fortes émotions qu’elles s’attendaient à ressentir. En tous cas, elle avait eu envie de se bercer de cette illusion. Et au final, rien n'aurait pu la préparer à ce qui se passait. Elle avait donc opté pour un petit débardeur noir en soie avec des éléments de dentelle sur le décolleté. Elle avait accompagné tout cela d’une jupe style vintage, élastique à la taille, de couleur rouge, qu’elle avait commencée à descendre avec ses mains et dont elle tenta de se débarrasser avec ses jambes, toujours sous l’emprise de l’agent qui la maintenait prisonnière. Prisonnière de son envie, prisonnière de son ardeur, prisonnière de sa fougue. Le frottement de ses gambettes pour éliminer la jupe ne fit qu’empirer son excitation. Jackson s’occupa de dégrafer son soutien-gorge, également noir et en dentelle, en un coup de maître. Il ne la quitta pas du regard. C’était sûr, il allait tout brûler sur son passage. Il ne tarda pas à s’emparer du téton de son sein gauche, désormais à sa merci avec le haut soulevé. Il pouvait sans doute sentir le pouls élevé d’Elizabeth. Elle, en tous cas, elle pouvait le sentir. Elle ne se rappelait pas avoir eu une telle tension depuis un moment. Elle se sentait fébrile et vulnérable mais à la fois conquérante et enragée. C’était tout à fait contradictoire et tout à fait l’image de ce que lui faisait toujours ressentir Jackson.
Elizabeth commençait à se cambrer sous les coups de langue acerbes de Jackson sur son téton. Il n’en resterait plus une miette à la fin. Elle fut tellement distraite par sa voracité qu’elle n’eut pas le temps de sentir la main de l’agent se glisser discrètement entre ses omoplates. Et soudain, ils se retrouvèrent sur le sol après un roulé-boulé mémorable. Le renversement avait été réalisé en un coup sec. La chute avait été violente, elle avait légèrement étourdi la belle mais malgré cela, elle n’avait fait qu’exalter Elizabeth, qui n’avait jamais omis aucune objection à la sauvagerie des instants charnels. Jackson, lui, n’avait pas été perturbé d’un iota. Il était sans doute habitué à des scènes bien plus violentes physiquement sur le terrain ou même durant ses entraînements. Par conséquent, il était toujours très concentré sur son action et tira sur le débardeur d’Elizabeth qui dans la chute était légèrement redescendu, suffisamment pour que cela soit de nouveau un frein avec sa poitrine pour Jackson, le soutien-gorge fraichement retiré s’étant perdu dans la débâcle qui en avait suivie. Il tira dessus de façon effrénée et elle pouvait sentir que l’agent commençait à perdre son self contrôle, car il s’attaqua juste après aux derniers vêtements qui gênaient l'accès à l'apothéose de l'intimité. Il tira sur son tanga noir et essaya d'agripper la jupe plus en dessous au passage. C’était pire que le dernier jour des soldes : plus rien ne devait rester. Y compris ce qu’il restait sur lui puisqu’il attrapa vivement la main d’Elizabeth pour la positionner sur la boucle de sa ceinture.
« Enlève-là ! »
Et il se releva. Un vrai phœnix du passé pour elle, un oiseau unique, impossible à apprivoiser, qui régénère ses forces par le feu et dont la combustion ne laissera qu’un amas de cendres de regret. Mais qu’est-ce qu’il était beau bon sang…Là, redressé, fier et possessif, il se saisit brusquement de la chevelure de la belle pour s’y agripper, ce qui fit sortir un petit cri de la belle qui se situait entre douleur et plaisir. Il vint faire taire le son en collant ses lèvres et l’embrassa. Ce baiser condensait toute la frustration qu’il avait accumulée jusqu’alors et il s’abandonna enfin en elle. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, à contre cœur mais par besoin d’oxygène, Elizabeth fixa ses pupilles étincelantes dans celles de Jackson. Elle avait glissé sa main droite derrière la nuque de l’agent pendant ce baiser torride et avec sa main gauche, elle le poussa abruptement au sol, sans le quitter des yeux. Elle retira définitivement la jupe et le tanga repoussées en bas de ses chevilles par l'agent et elle allait entamer l'entreprise de révéler face à elle le vrai Jackson, sans plus aucun artifice. Dans la frénésie dévorante de Jackson, elle n’avait au final rien pu lui retirer. Elle s’y attaqua donc. La boucle de la ceinture, qui avait tout de même déjà été entamée quand plus tôt, elle avait essayé d’obéir docilement. Le bouton du jean. Le jean. Le caleçon. Elle retira tout méticuleusement mais avec empressement. Ses gestes étaient donc précis mais tremblants. Et il fut enfin face à elle, nu de toutes les façons possibles, que ce soit physique ou psychique. Il était là, prêt à se livrer à elle. Et elle, elle était là, prête à se livrer à lui. Elle était aussi dans apparence la plus brute possible, celle de la nudité. L’environnement autour d’elle devenait de plus en plus fou. Ses pupilles focalisaient uniquement sur lui et la réalité extérieure n’existait plus. Il n’y avait que lui. Et pour être tout à fait honnête, cela faisait un moment qu’il n’y avait plus que lui. Il était venu pernicieusement réintégrer les pensées de la directrice, qu’elle le veuille ou non.
Elle ne pouvait plus attendre, il fallait qu’elle le sente. Elle inclina son buste, la folle révérence d’une femme affaiblie par la frénésie de la passion. Jamais ce ne fut plus délicieux de transgresser une règle, sa propre règle, celle d’une femme affaiblie par la souffrance et meurtrie dans son âme. Mais en cet instant, elle était anesthésiée par l’impériosité de son désir, voire même de son besoin viscéral d’entrer en contact avec cet homme. Elle se pencha pour aller conquérir avec vigueur et enthousiasme le sceptre du Diable, symbole de son autorité suprême, outil magistral d’asservissement extrême. Elle se régalait de la puissance qui montait en elle au fur et à mesure que les signes de plaisir se manifestaient chez Jackson. Elle l’entendait gémir et elle ressentait autant de rage que d’adoration à le torturer. C’était à son tour de le dominer.
Elle mettait du cœur à l’ouvrage Elizabeth. Elle était comme ça depuis toujours, une vraie bosseuse. Et Jackson pouvait le sentir plus que jamais quand elle avait son membre frétillant entre ses lèvres conquérantes, plus encore que quand il la voyait déambuler dans les couloirs de la ABC à résoudre les problèmes de tout le monde. Oui, Elizabeth Warren ne faisait pas les choses à moitié. Ce fut d’ailleurs très certainement ce qui poussa Jackson à attraper la directrice par les cheveux et la ramener par le menton à lui. Il ne fut pas très rude dans son geste mais elle put tout de même sentir son cuir chevelu titiller par l'agrippement de l'agent.
« Tu m'as demandé quelque chose ... »
Concentrée sur ce que lui susurrait l’agent, Elizabeth ne put à nouveau pas anticiper la roulade dans laquelle l’entraina Jackson pour reprendre le dessus, dans tous les sens du terme. Il était chaud, dans tous les sens du terme. Elizabeth était complètement assourdie par tout ce qu’il se passait. Elle était définitivement dépassée par la situation. Et ce n’était pas rien pour la directrice de s’admettre ça à elle-même. Plus rien de l’environnement extérieur ne faisait sens. C’était comme si elle ne savait même plus où elle était tant elle était enivrée par Jackson, alors qu’ils étaient chez elle…Ses sens étaient altérés mais le toucher, lui, roulait plus vite qu’une Ferrari sur une autoroute. Elle put donc sentir Jackson tendre sa main pour se diriger vers son jean, dans la poche magique qui offrit de quoi bien faire fonctionner la baguette de son partenaire. Car des étincelles, c’était certain, ils allaient en faire. Le bruit de l’ouverture du préservatif retentissait dans ses oreilles, tous les sons étaient exacerbés. Elle était en transe et elle ne voulait plus la quitter. Cet état était totalement addictif. Là, tout de suite, elle ne pouvait plus se passer de lui. Leurs lèvres se dévoraient encore et encore et elle attendait la pénétration comme une libération. Mais de qui avait-elle été prisonnière si ce n'est d'elle-même ?
Et soudain, le silence prit le dessus. Jackson respirait fort. L’agent était équipé de son arme, une qui serait peut-être fatale, et il était prêt à conquérir le terrain miné d’Elizabeth. Une explosion pourrait se produire à tout moment. Leur front se trouvèrent, comme un signal symbolique : ils se rejoignaient enfin. Et elle le sentit entrer en elle d’un coup net et assuré. C'était tout simplement divin.
Puis Jackson se stoppa, comme pour savourer l’entièreté de l’instant. Ou pour ne pas tout relâcher d'un coup. En tous cas, elle lui en était reconnaissante car cela lui permettait de reprendre enfin son souffle qui s'était stoppé net à la conquête de la porte de son intimité. Elle se mordit la lèvre de façon prononcée et elle ferma les yeux le temps de ces quelques secondes. Pourquoi était-il aussi délicieux ? Elle en avait eu des hommes dans sa vie, ou dans son lit pour être plus précis, mais peu avait laissé une empreinte en elle comme lui. Elle s'était toujours raconté l'histoire que c'était du à la blessure qu'il avait laissée en ravageant tout sur son passage quand il l'avait quittée. Mais maintenant, elle comprenait qu'il y avait une toute autre raison. Quelque chose d'inexplicable. Leurs corps étaient faits pour s'unir et c'était sans doute pour cela qu'ils n'avaient pas pu s'en empêcher. La voix suave de l'agent la ramena à lui.
« Meilleur que tout ce que j'avais imaginé. »
Elle ne put qu’acquiescer d’un demi-sourire. Elle n'avait pas la force de plus et puis elle qui n’était déjà pas loquace en temps normal, les mots lui manquaient encore plus en cet instant, si ce n’est ceux que prononçaient ses pupilles dilatées dans lesquelles on pouvait apercevoir son feu interne.
Le temps de pause de Jackson fut bien entendu de très courte durée, juste pour faire redescendre l’effervescence de l’entrée au jardin des jouissances. Il lança une petite cadence et ce fut déroutant de constater à quel point ils étaient au diapason ensemble. Leurs rythmes se fondaient l’un dans l’autre comme s’ils se complétaient parfaitement. Et ce fut ce constat là qui permit à Elizabeth de prendre plus que jamais conscience du fait qu’elle avait vendu son âme au Diable. Alors autant en profiter un maximum…Elle s’accrocha à sa nuque et elle se mit à déhancher crescendo. Son autre main se dirigea instinctivement dans le dos musclé de l’agent. Elle aussi laissa place à sa sauvagerie et bientôt Jackson eut une trace de la féline qui résidait en elle. Elle l’entendit grogner et elle s’en délecta. Elle avait laissé une marque de leur union. Cette fois-ci, il ne l’oublierait pas.
« Baise-moi encore Jackson. Baise-moi comme tu n’as jamais baisé »
Elle avait retrouvé sa voix et seulement pour y exprimer son audace. C'était plus fort qu'elle, son impertinence n'était jamais loin avec cet homme. Il la rendait toujours folle et maintenant peut-être plus que jamais. Il fallait qu'elle réplique. Et sa réplique fut cinglante. Jackson réagit sans surprise à sa provocation et on put entendre encore plus la directrice à travers ses cris de supplice et de délectation. La danse de ces deux âmes meurtris faisait trembler les murs. En tous cas, dans l’esprit d’Elizabeth, mais certainement aussi dans celui de Jackson qui semblait tout autant qu’elle dévoré par la passion incandescente de leur fusion. Jusqu’où iraient-ils ?
Il ouvre péniblement les yeux après une nuit trop courte, le corps fatigué d'avoir tant donné. La chevelure d'Elizabeth lui chatouille le visage tandis qu'il tente de faire le point sur la situation, le regard attiré par le tas d'emballages de préservatifs éventrés empilés sur la table de nuit. Jax reconnait la sonnerie de son réveil, étouffée quelque part au loin, probablement dans le salon. Il s'extrait du lit en douceur, tâchant de ne pas réveiller la brune qui semble dormir paisiblement.
Lorsqu'il s'approche du canapé, c'est pour mieux constater l'ampleur du bordel qu'ils ont foutu ici la veille. À tâtons, Mills cherche son téléphone. Il profite de sa pêche hasardeuse pour enfiler son caleçon trouvé sous un coussin puis finit par mettre la main sur l'objet de malheur dont il coupe le son. Là, son regard s'accroche à la lettre laissée à l'abandon sur la table basse. S'asseyant calmement, l'agent la relit, non plus rattrapé par des flashs de souvenirs de 2020 mais par ceux de la nuit qu'il vient de passer. Une étrange sentiment de culpabilité le saisit sans qu'il sache en identifier la cause. Que regrette-t-il, au juste ? D'avoir tout oublié ou d'avoir cru se souvenir ? D'avoir raté sa chance ou d'avoir profité de la situation ? D'avoir sauté le pas ou de ne pas avoir été capable de garder de réserve ? Les limites entre Connor et Jackson sont de plus en plus flous dans son esprit encore embrumé de sexe et d'incertitudes. Pensif, Mills s'enfonce dans un silence introspectif d'une quinzaine de minutes avant de se gifler mentalement pour refaire surface.
Il se dirige alors vers la cuisine. Une tasse de café lui fera le plus grand bien, tout comme il est certain que la brune endormie dans la pièce d'à côté sera contente d'avoir un shot de caféine à se mettre dans le réservoir une fois sortie de ses rêveries. La journée, comme toutes les autres à ABC Studio, sera longue mais Jax ne partira pas sans lui avoir dit bonjour. S'il n'est pas encore capable d'analyser la sortie de piste monumentale qu'ils viennent de commettre tant elle risque de redistribuer les cartes, il a au moins compris une chose : le mal qu'il lui a fait en disparaissant sans laisser de traces.