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 (talie #4) never the same

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Message(#)(talie #4) never the same EmptySam 18 Déc 2021 - 4:10

Les deux derniers jours te paraissaient encore complètement irréels alors que tu peinais à t’accrocher au fait que ton garçon était bel et bien né. Chaque fois que tu ouvrais les yeux pour découvrir les murs monotones de l’hôpital, tu te retrouvais submergée par les souvenirs flous et paniquant de l’accouchement, de ton réveil chez Wyatt, tout le sang perdu, le tour d’ambulance, la césarienne d’urgence et l’inconscient qui avait suivi ensuite. La panique s’emparait de toi chaque fois que le film rejouait dans un coin de ton esprit, et il n’était pas rare qu’une infirmière ou une sage-femme soit obligée de venir t’aider à te calmer. Le fait de ne pas pouvoir être avec Gabriel n’aidait en rien, même si tu savais qu’il était bien entouré et que Wyatt restait majoritairement à ses côtés, entre deux visites pour venir voir comment tu allais. Tu tentais de relativiser comme tu pouvais : tu étais encore en vie, Gabriel aussi. Il était né trop tôt et avait encore besoin d’oxygène, mais pour un bébé prématuré, il s’en sortait extrêmement bien selon ce que les médecins t’avaient expliqué. Toi, tu avais fait une grande frayeur, non seulement à toute ton équipe médicale, mais à Wyatt aussi. Tu ne comprenais qu’à moitié le côté médical de la chose : l’hémorragie, le système compromis, l’urgence en soit de la situation quand tout ce que tu te souvenais reposait sur le fait qu’un moment, tu entendais ton fils pleurer et la seconde d’après tu n’entendais absolument plus rien.

Tu dois chasser le souvenir encore bien trop vif dans ton esprit alors que tu tentes de te redresser du mieux que tu peux dans ce lit inconfortable qui se doit d’être tien pour quelques jours encore. Les médecins ne veulent pas te donner une date précise de sortie, tu dois te reposer suite à ta chirurgie et tu dois être surveillée de près encore quelques temps. On te dit similairement la même chose pour ton fils chaque fois que l’on t’autorise une visite. Tu trouves ça terriblement difficile de ne pas pouvoir être avec lui en tout temps, rendant la création de votre lien mère-fils ardu, surtout pour établir un allaitement qui se fait avec peine et misère entre un Gabriel qui n’était pas prêt à naître et ton corps qui lui n’était pas prêt à l’accueillir si rapidement. Tu as passé près d’une heure dans le département de néonatalogie, ton garçon contre toi, à essayer de graver ces doux souvenirs dans ton esprit pour chasser ceux qui te causent sans cesse de l’anxiété. Tu es épuisée, même si tu ne veux pas l’admettre, lorsqu’une infirmière t’annonce que Gabriel doit aller passer quelques tests et que toi, tu as besoin de repos. Tu voudrais lui dire qu’elle n’a pas la moindre idée de ce dont tu as besoin, mais la fatigue et les hormones font que tu capitules sans grande protestation et tu la laisses te ramener à la maternité, dans cette chambre qui te semble trop vide sans la présence de ton garçon. Tu viens à peine de finir le transfert entre ta chaise roulante et ton lit que tu entends quelques coups portés contre la porte de ta chambre et si tu t’attends à apercevoir Wyatt, c’est plutôt sur Talia que tu poses les yeux. Dans toute la folie des derniers jours, tu n’as pas vraiment pris le temps de mettre qui que ce soit au courant de tout ce qui s’est passé. Peut-être que Wyatt lui a envoyé un message, ou Rory, tu ne pourrais dire. « Talia. » Ta voix n’est qu’un murmure et ça te prend bien plus de self-control que tu ne l’aurais imaginé pour ne pas tout simplement fondre en larmes à la vue de ta meilleure amie, réalisant pour la première fois que tu es passée bien plus proche que tu ne veux l’admettre de ne jamais avoir la chance de poser les yeux sur elle.  « Je suis tellement contente de te voir. »
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyLun 27 Déc 2021 - 15:16

Elle avait eu un mal de chien à convaincre Maya de rester à la maison avec son père cet après-midi. La fillette était têtue. Quand elle avait une idée en tête, il était difficile de lui faire accepter quoi que ce soit d'autre. Ajouté à cela le fait qu'elle faisait preuve d'une maturité à toute épreuve. Elle ne comprenait pas. Tout simplement. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait pu aller voir Alma à la maternité le lendemain de l'accouchement de Lene, mais pourquoi elle ne pouvait pas aller voir Gabriel qui lui était né depuis déjà un peu plus longtemps. Surtout qu'elle était 'plus grande' que la dernière fois selon ses dires. Elle avait raison d'un côté. Elle était plus grande, plus à même de comprendre aussi et capable de rester tranquille dans une chambre d'hôpital sans faire trop de grabuge. Talia n'avait pas les bons arguments. Ils n'étaient pas faciles à trouver en même temps. Elle ne voulait pas l'inquiéter. Il n'était donc pas aisé de trouver les bons mots. Elle pouvait lui dire que Gabriel était un peu trop tôt. Que c'était pour cela qu'elle ne pourrait pas venir aujourd'hui. Qu'elle ne pourrait sans doute pas le rencontrer tout de suite et qu'il fallait qu'elle patiente un peu. Elle n'avait pas spécialement envie d'entrer dans les détails. Notamment parce qu'elle ne savait pas grand-chose de son côté. De ce que Wyatt lui avait dit, il y avait eu des complications. Autant pour Rosalie que pour le bébé. Il était pris en charge par le service de néonatalogie et Rosalie tentait de se remettre de son côté. Elle n'avait pas posé trop de questions. Ça n'aurait servi à rien. Ce qui lui importait c'était qu'à l'instant T, autant la mère que l'enfant puisse bénéficier des soins appropriés. Pour le reste, elle aurait toute l'occasion d'en savoir plus quand tout cela serait derrière eux. Comme elle n'avait pas les réponses, elle ne voulait pas faire bourgeonner des questions auxquelles elle ne saurait quoi dire dans la tête de sa fille.

Il avait fallu négocier. Elle avait presque dû jurer que Maya pourrait rencontrer Gabriel bien plus tôt qu'elle ne pouvait l'imaginer. Qu'aujourd'hui était un mal pour un bien pour la fillette qui allait sans aucun doute passer un meilleur moment en compagnie de son père cette après-midi plutôt qu'avec sa mère dans une chambre d'hôpital où elle n'aurait rien pour se divertir un peu. Maya avait fini par capituler. Talia avait fini par partir. Elle avait fait un crochet, avant de se diriger vers l'hôpital. Elle avait acheté quelques petites douceurs pour Rosalie, un joli panier avec des fleurs, des gourmandises et des ballons. Parce que même si l'accouchement ne s'était pas passé comme prévu ou au moment prévu, il valait la peine d'être célébré. Elle l'avait fait. Elle avait donné la vie et elle méritait bien un petit care package pendant qu'elle restait à l'hôpital. Séparée de son fils qui plus est. Elle le méritait d'autant plus. Rien que pour cela. Quand elle sort de sa voiture avec tout ça dans les mains, elle se dit qu'elle a peut-être un peu exagéré. Elle en va jusqu'à se demander s'il n'y a pas une limite quant à la quantité de choses que l'on est autorisé à faire rentrer dans un hôpital. Elle repose le tout, une première fois, quand elle réalise qu'elle n'a pas vérifié le numéro de chambre de sa meilleure amie. Elle repose le tout une deuxième fois quand elle s'engouffre dans l'ascenseur, incapable d'appuyer sur le bouton de l'étage sans cette manoeuvre. Elle repose le tout une dernière fois avant de frapper à la porte de la chambre de Rosalie. Quand elle passe le pas de porte, elle affiche un large sourire, comme elle a l'habitude. Sa marque de fabrique. Elle remarque cependant que Rosalie a l'air fatiguée. Elle l'accueil avec un murmure. "Et moi donc !" lui répond-elle. Elle dépose ses présents sur la table à côté du lit de la jeune maman avant de s'approcher d'elle pour la prendre dans ses bras. "Tu m'as fait une belle frayeur, tu le sais ?" lui demande-t-elle, la plaisanterie presque absente de sa voix. "Félicitations quand même. J'espère qu'on pourra rencontrer ta merveille rapidement." déclare en se décalant, prenant place sur l'une des chaises. "Comment il va ? Comment tu te sens ? Tu tiens le coup ?" La questionne-t-elle ensuite. Elle en avait à la pelle des questions, mais elle ne voulait pas la surmener pour autant. "Je t'ai apporté un petit cadeau aussi, il y a un peu de tout." dit elle, pointant le paquet du menton. Comme si Rosie avait pu le louper.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyMar 4 Jan 2022 - 5:11

Tu n’aimais pas être séparée ainsi de ton fils. Tu n’aimais pas être si restreinte dans tes mouvements. Tu détestais la douleur qui continuait d’irradier dans le bas de ton ventre, malgré les divers médicaments qui t’étaient prescrits pour tenter de t’apaiser. Tu détestais tout autant l’impression d’être complètement gelée sous ces dits médicaments, la cruelle impression de ne plus être en contrôle de lien plus forte que jamais. Tu ne veux pas le quitter, Gabriel endormi dans sa couveuse, bien trop petit et bien trop fragile pour ce monde. Tu ne veux pas le quitter, mais on ne t’en donne pas vraiment le choix. Tu es trop fatiguée pour te battre. Ton corps et ton esprit ne suivent plus la cadence. On te répète constamment que tu dois te reposer, que ce que tu as vécu a été lourd de conséquences sur tout ton être, mais tu peines à l’entendre. Parce que les souvenirs sont flous et vifs à la fois. Ils sont absents et partout et c’est un bordel sans nom que tu ne parviens pas à comprendre. Et tu n’aimes pas ça non plus, ne pas comprendre.

Dans ta torpeur, tu as presque demandé à Wyatt d’appeler tes parents. De les mettre au courant de ce qui s’est passé. De leur annoncer le beau et le laid à la fois. Les complications de ton accouchement tout comme la naissance de leur petit-fils. Tu t’es ravisée avant même de formuler les mots. Ton frère et ta sœur te diraient sans doute que tu devrais leur dire, eux aussi, mais tu les as fait promettre de ne rien dire avant que tu ne t’en sentes prête et en ce moment, alors que tu peines à reprendre place dans ce lit d’hôpital qui sera tien pour quelques jours encore, tu te demandes si tu seras réellement prête un de ces jours. Ta rancune est puissante, la rancœur profonde alors que leurs paroles résonnent encore dans un coin de ton esprit trop rempli depuis que tu as rouvert les yeux, il y a deux jours de cela. C’est ton monde en entier qui a changé, dans ces deux derniers jours et plus que jamais, tes repères sont brouillés. Tu es encore trop sonnée pour faire du sens du monde qui ne cesse pourtant pas de tourner autour de toi et tu voudrais que tout s’arrête, quelques heures, quelques jours peut-être, mais c’est impossible. Ta tête a à peine le temps de toucher ton oreiller qu’une silhouette apparaît et un faible sourire parvient à se former sur tes lèvres lorsque tu reconnais sans difficulté ta meilleure amie derrière un large paquet composé de ballons, de peluche et d’autres petites douceurs en tout genre. Elle a toujours eu la mauvaise d’habitude d’en faire trop Talia, mais tu apprécies la pensée bien que ton attention soit entièrement portée sur la jeune femme que tu es incroyablement soulagée d’enfin voir après le calvaire des derniers jours. « Et moi donc! » Elle dépose le paquet-cadeau avant de venir t’enlacer, et toi qui n’as jamais été friande des marques d’affection, tu la serres bien plus fort que d’habitude, bien plus longtemps aussi, comme si tu réalisais que tu as passé proche de ne jamais avoir la chance de le faire à nouveau.  

« Tu m’as fait une belle frayeur, tu le sais? » Toute trace de l’humour qui caractérise normalement si bien ta meilleure amie a disparu et tu sais qu’elle ne dit pas ça légèrement. Si tu t’es légèrement reculée de manière à ce que ton dos retrouve le matelas inconfortable de ton lit d’hôpital, tes mains elles ont agrippé celles de la Choudhry et tes doigts serrent très fortement les siens. « J’ai eu peur, moi aussi. » Et ça fait drôle de l’admettre à voix haute, quand tu t’entêtes à dire à Wyatt et tous les médecins qui passent par-là que tu vas bien, ne serait-ce que pour être certaine qu’on n’allait pas diminuer tes accès déjà bien trop restreints à ton goût à ton fils. « Félicitations quand même. J’espère qu’on pourra rencontrer ta merveille rapidement. » « Moi aussi. » Mais la vérité, c’est que les détails sur le quand sont encore bien trop flous pour que tu puisses donner une timeline précise à Talia. « Comment il va? Comment tu te sens? Tu tiens le coup? » Tu hésites pendant quelques instants, te mordille la lèvre inférieure avant de prendre une grande inspiration et puis faire signe que non de la tête. Non, tu ne tiens pas vraiment le coup. Tu peux faire semblant devant tout le monde, c’est ce que tu fais le mieux après tout, mais tu n’as jamais su prétendre devant Talia. « Il est sous oxygène en ce moment, sûrement pour un jour ou deux encore. La naissance a été difficile pour lui aussi. » Et il est énorme, le sentiment de culpabilité qui t’envahit, parce que tu ne peux t’empêcher de penser que tu n’as pas su le protéger alors qu’il était encore dans ton ventre, alors comment est-ce que t’es censée le faire maintenant? « J’ai mal partout. » que tu lui avoues. Ton corps, ton cœur, ton esprit. C’est le bordel de partout et tu ne sais plus par quoi commencer pour aller ne serait-ce qu’un peu mieux. « Mais ça va aller. » Il faut. Pour Gabriel. « J’ai pas pu le voir pendant plusieurs heures après m’être réveillée de mon opération, mais maintenant j’ai le droit d’y aller, mais jamais longtemps. » Et ça, tu ne le gères pas très bien, malgré ce que tu tentes de laisser paraître avec le fin sourire sur tes lèvres. « Wyatt passe beaucoup de temps avec lui. » Ça te rassure autant que tu le jalouses. « Je t’ai apporté un petit cadeau aussi, il y a un peu de tout. » « C’est gentil, merci. » Tu quittes le regard de ta meilleure amie pour admirer le paquet-cadeau à nouveau, mais tu n’as pas vraiment l’énergie de te plonger dans les différents objets qu’il contient dans l’immédiat. « Je suis surprise que Maya soit pas avec toi. Je crois que c’est elle qui était la plus excitée à l’idée de rencontrer Gabriel. » Tu changes légèrement le sujet, parce que tu as besoin de te changer les idées et que pour quelques instants, tu as besoin de prétendre que tout s’est bien passé et que c’était juste un accouchement comme les autres, qu’importe si ton fils n’est même pas ici avec toi.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyMer 12 Jan 2022 - 13:19

Ça ne l'étonne pas que Rosalie ait eu peur. Après tout, c'était elle la principale intéressée. Elle qui avait accouché. Elle qui avait connu des complications. Elle qui ne pouvait pas voir son bébé comme elle le voulait parce qu'elle était dans une chambre et lui dans une autre. Rosalie devait être bien plus apeurée qu'elle. Rien ne pouvait venir concurrencer ce qu'elle devait ressentir depuis son accouchement. Cependant, Talia devait aussi avouer qu'elle avait eu peur. Elle qui a plutôt l'habitude de se montrer positive et sereine, toujours à voir le verre à moitié plein et pas l'inverse. Elle avait ses limites. Elle avait eu peur de perdre son amie, même si elle ne le disait pas à voix haute. Surtout pas à Rosie en personne. Cependant, c'était réellement le sentiment qui l'avait envahie quand Wyatt lui avait envoyé un premier message pour l'informer que son amie allait accoucher et que ça ne semblait pas vraiment se passer comme prévu. Elle avait eu peur pour Gabriel ensuite, d'ailleurs, elle était toujours un peu inquiète pour lui, même si elle ne montrait rien. Même si elle ne ferait pas part de ses craintes à sa meilleure amie. Elle attendait fermement qu'on lui annonce que le bébé était tiré d'affaires. Que ce n'était qu'une question de temps avant que Rosalie puisse rentrer chez elle avec lui. Cependant, elle ne parait pas aussi douée qu'elle le pensait pour cacher ses inquiétudes, Talia, elle ne peut empêcher le flot de questions qui s'échappent de ses lèvres les unes après les autres, sans qu'elle ne puisse réellement les arrêter. Tel un barrage qui aurait cédé sous la pression de l'eau. Elle se stoppe rapidement. Elle ne veut pas oppresser Rosalie. Ne veut pas la noyer sous des dizaines de questions. Le temps ne presse pas. Comme toute personne saine d'esprit le ferait dans une situation pareille. Elle écoute les réponses avec intérêt. Elle essaye d'y voir le positif, autant que possible. “Ok. Ca va, l'oxygène, c'est pas le seul qui en a besoin, il est solide. Il voulait sûrement arriver sur cette Terre avec fracas.” Répond-elle en souriant. Certes ça devait être impressionnant de voir un bébé relié à des machines pour pouvoir l'aider à respirer, mais ça ne donnait pas non plus de raison de s'inquiéter outre mesure. L'accouchement avait été éprouvant pour lui aussi, il était normal qu'il ait besoin de reprendre des forces. L'aider à respirer ne pouvait que faciliter cette récupération dont il avait grandement besoin. “Bien sûr que ça va aller.” Qu'elle déclare, Talia, venant poser sa main sur celle de Rosalie. “T'es forte et il vient de toi ce petit donc il y a aucune raison que ce soit pas la même pour lui.” Elle était certaine que c'était un battant. Que ce n'était pas un hasard si les médecins ne prévoyaient que quelques jours supplémentaires sous oxygène. Le bout du tunnel commençait à se profiler, doucement. Cette épreuve était en train d'être surmontée, petit à petit. Ce n'était pas une course. D'ailleurs, même si ça en était une, personne ne pouvait ignorer le proverbe disant qu'il ne servait à rien de courir, qu'il fallait partir à point. Brûler les étapes n'avait aucun intérêt. “C'est parce qu'il faut prendre soin de toi aussi. Je sais que ça doit pas être facile, que quand tu le vois tu dois oublier toutes les douleurs que tu peux ressentir, mais il a besoin de toi. Alors, c'est pour ça qu'il faut vous requinquer tous les deux et bientôt ce sera qu'un mauvais souvenir.” Elle en a la certitude. Ce ne sont pas que des paroles en l'air. Même si le but principal est bien évidemment de rassurer son amie, elle n'irait pas lui dire ça si elle pensait que la situation était critique. Elle avait confiance en la science. En le corps médical et puis en son amie aussi. Elle ne se faisait pas beaucoup de soucis. “C'est bien que Wyatt aille le voir. Au moins Gabriel sait qu'il n'est pas seul et je suis certaine que ça va aider à renforcer leur lien.” Puisqu'il ne l'avait pas porté et que de ce fait la connexion n'était pas forcément si évidente que cela.

Elle ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire quand Rosalie mentionne Maya. Ou tout du moins quand elle s'étonne de ne pas voir la fillette dans les parages. Elle qui n'a à la bouche que l'arrivée de Gabriel depuis plusieurs mois. A croire qu'elle gagnait un petit frère. Un bébé qu'elle allait pouvoir choyer, maintenant que Alma était un peu plus grande. Une poupée grandeur nature avec laquelle elle devra faire preuve de la plus grande délicatesse. “T'imagine pas ce que j'ai dû promettre pour qu'elle accepte de rester avec son père cet après-midi. Je me dis même que je suis chanceuse et que certains enfants auraient probablement piqué une colère phénoménale.” Répond-elle en riant. Elle avait réellement de la chance. Même si Maya était dure en affaires pour une fillette de son âge, elle rechignait rarement quand on lui disait non. Une fois qu'il était acquis que la réponse était finale et qu'il n'y avait pas de discussion possible, elle n'avait pas de mal à se résigner. Pour aujourd'hui, ce n'était que partie-remise. Après tout, l'objet des convoitises n'était pas présent et même si elle adorait Rosalie plus que tout, elle n'était pas celle qui l'intéressait le plus dorénavant. Elle avait été détrônée par sa progéniture avec une facilité plus que déconcertante. "Elle ne fait que parler de lui. A croire qu'elle l'a déjà vu. Elle me demande tous les jours quand on pourra aller le voir. J'ai eu un mal de chien à lui faire comprendre qu'on ne le verrait pas aujourd'hui.” Explique-t-elle, marquant une légère pause avant de continuer. “Je voulais pas trop l'inquiéter non plus, elle peut bien attendre qu'il sorte de néonat' pour le voir sans appareillage. Puis je me suis dit que t'allais surement être fatiguée aussi, j'allais pas t'imposer une tornade débordante d'énergie.” Pour le bien-être de tout le monde, laisser Maya avec son père avait été la meilleure décision.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyVen 21 Jan 2022 - 0:06

Pour l’écrivaine en toi, il n’y avait rien de plus frustrant que de ne pas être en mesure de décrire exactement comment tu te sentais depuis que tu t’étais réveillée après ton opération. Tu avais l’impression de flotter au-dessus de la situation, sans jamais être en mesure d’en saisir l’étendu autant que tu te sentais prisonnière et coupable de tout ce qui s’était passé, comme si reposait sur tes épaules le fardeau d’avoir offert un début de vie particulièrement chaotique à ton fils que tu aurais dû être en mesure de protéger de tout encore quelques semaines. La présence de Talia, elle te force à rester dans le moment présent, à te sortir du brouillard alors que tu tentes de lui relater maladroitement ce que tu sais, ce dont tu te souviens. L’exercice est désagréable, douloureux même alors que tu lui parles de Gabriel qui se trouve si loin de toi, masque sous le nez, fils branchés de partout pour tu-ne-sais-combien de temps de encore. Mais même sous son inquiétude que tu parviens à lire dans ses yeux, elle ne perd jamais son sourire, la Choudhry, tout comme elle continue de t’offrir des paroles réconfortantes qui parviennent à créer un mince sourire sur tes lèvres. « Ok. Ça va, l’oxygène, c’est pas le seul qui en a besoin, il est solide. Il voulait sûrement arriver sur cette Terre avec fracas. » Tu échappes un léger rire. Elle a raison, Talia. Ça aurait sûrement pu être bien pire considérant qu’il a cinq semaines d’avance, votre petit bonhomme. « C’est un Parker après tout. » que tu souffles, amusée. C’est un Parker certain quand chaque fois que tu poses les yeux sur lui, tu ne vois que les traits de Wyatt partout sur son petit visage. « Il ressemble vraiment à son père. » Tu as hâte qu’elle puisse le voir, Talia. Tu as hâte de pouvoir le présenter officiellement à tes proches, sans que ce ne soit compliqué comme ce l’est en ce moment. Tu espères seulement que tu auras l’accord – et l’énergie – de retourner le voir avant que Talia ne quitte.

« Bien sûr que ça va aller. T’es forte et il vient de toi ce petit donc il y a aucune raison que ce soit pas la même pour lui. » Tu voudrais lui dire à quel point tu ne te sens pas forte du tout en ce moment, mais tu contentes plutôt de hocher la tête, préférant la croire, préférant t’accrocher à ses mots et à ses faits plutôt qu’aux pensées intrusives qui semblent avoir trouvé demeure dans un coin de ton esprit. « C’est parce qu’il faut prendre soin de toi aussi. Je sais que ça doit pas être facile, que quand tu le vois tu dois oublier toutes les douleurs que tu peux ressentir, mais il a besoin de toi. Alors, c’est pour ça qu’il faut vous requinquer tous les deux et bientôt ce sera qu’un mauvais souvenir. » Tes lèvres tremblent légèrement. Est-ce que tu parviendrais vraiment à oublier tout ça? La panique, la douleur, ce sentiment écrasant d’échec? « Promis? » Talia ne pouvait pas te faire une telle promesse, elle ne savait pas réellement et pourtant, tu avais besoin de t’accrocher à ses mots, comme une gamine qui se convainc que tout va bien aller parce que sa mère le lui a promis. « C’est bien que Wyatt aille le voir. Au moins Gabriel sait qu’il n’est pas seul et je suis certaine que ça va aider à renforcer leur lien. » Tu hoches doucement la tête. « C’est à peine s’il ose le quitter pour aller dormir. » Si tu parviens à rire doucement, tu as tout de même peur qu’il s’épuise dès les premiers jours, à vouloir prendre soin de vous de la sorte, à s’oublier dans le processus. « Mason était comme ça, quand Maya est née? » Est-ce que ça change un homme du tout au tout, la naissance d’un enfant? Tu tentais de te souvenir comment était le partenaire de ton ami, mais les souvenirs de cette époque sont flous désormais, largement surpassés par les moments aussi traumatisants qu’attendrissants du présent, de ta propre famille qui débutait de la plus brusque des façons.

« T’imagine pas ce que j’ai dû promettre pour qu’elle accepte de rester avec son père cet après-midi. Je me dis même que je suis chanceuse et que certains enfants auraient probablement piqué une colère phénoménale. » Tu souris doucement. Maya était bien trop comme sa mère pour avoir un tempérament colérique. Elle était une fine négociatrice et savait généralement obtenir ce qu’elle voulait de cette manière, mais savait aussi que sa mère avait le mot final et qu’il y avait souvent de bonnes raisons derrière ses refus catégoriques. « T’as vraiment fait une mini-toi avec Maya. » Non seulement, elle avait le tempérament de sa mère, mais physiquement parlant, elle tenait aussi bien plus de cette dernière. « J’imagine très mal Maya colérique. » Tout comme en quinze ans d’amitié, tu n’avais que très rarement vu Talia perdre le contrôle de ses émotions. Tu craignais le pire côté caractère avec Gabriel, un mélange de Wyatt et toi ne pouvait être qu’explosif, tout comme votre relation l’avait toujours été. « Elle ne fait que parler de lui. À croire qu’elle l’a déjà vu. Elle me demande tous les jours quand on pourra aller le voir. J’ai eu un mal de chien à lui faire comprendre qu’on ne le verrait pas aujourd’hui. » Tu fais une légère moue boudeuse parce que tu savais combien elle était impatiente Maya, de rencontrer celui qu’elle appelait déjà son cousin, bien peu consciente du fait qu’elle ne partageait aucun lien de sang avec ton fils. C’était tout comme, finalement. « Je voulais pas trop l’inquiéter non plus, elle peut bien attendre qu’il sorte de néonat’ pour le voir sans appareillage. Puis je me suis dit que t’allais sûrement être fatiguée, j’allais pas t’imposer une tornade débordante d’énergie. » C’est sûr que c’était mieux ainsi, mais tu ne pouvais t’empêcher d’être déçue parce que ce n’est pas comme ça que le moment aurait dû se produire. Ça aurait dû être dans quelques semaines, Gabriel devrait être avec toi, Maya avec sa mère et le moment aurait été beau dans toute sa simplicité. Tu secoues doucement la tête, chasses les images de ce qui n’est pas et de ce qui ne sera jamais pour te concentrer plutôt sur ton amie. « Tu lui diras qu’elle sera la première à pouvoir venir le voir dès qu’on sera installés à la maison. » La maison. Quelle maison? Ça non plus, tu ne savais pas encore. « Évite seulement de lui dire que je sais pas encore si ce sera chez moi ou chez Wyatt par contre. » que tu souffles dans un rire qui t’arrache une grimace de douleur. Ton amie comprendrait bien assez vite que malgré la situation d’urgence qui venait de se produire, rien n’était encore bien simple. « Mais dis-moi comment ça va toi, change-moi les idées je t’en supplie. » N’importe quoi pour ne pas avoir à te perdre à nouveau dans un tourbillon de stress et d’angoisse alors que tes médicaments semblaient faire de moins en moins effets sur ton corps et ton esprit endoloris.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptySam 29 Jan 2022 - 15:13

Elle y croit fermement, Talia à ce qu'elle est en train de dire. Elle croit fermement que c'est qu'une mauvaise. Un début un peu houleux. Ce n'est rien de plus. Gabriel n'a bientôt plus besoin d'oxygène, Rosalie va être sur pied en moins de deux et avant que l'un ou l'autre n'ait le temps de le réaliser, tout le monde sera hors de l'hôpital prêt à laisser les difficultés au placard. Elle ne voit pas d'autre issue possible, donc ce n'est pas compliqué pour elle d'y croire. Elle n'a pas non plus de mal à le promettre à Rosie. “Pinky promise!” qu'elle va même jusqu'à dire, tendant son annulaire devant son amie, attendant que celle-ci vient en faire de même pour sceller cette promesse inviolable. Parce que c'est connu, il n'y a rien de plus solide qu'une pinky promise et si elle vient la sceller, il n'y aura pas de retour en arrière. Elle va se remettre sur pied rapidement et Gabriel sortira de l'hôpital tout aussi vite. En plus d'y croire, c'était aussi ce qu'elle lui souhaitait, du plus profond d'elle-même. Elle voulait que sa meilleure amie puisse profiter de sa nouvelle vie de maman, qu'elle connaisse les joies et les galères des premières semaines. Elle voulait qu'elle profite du changement que l'arrivée de Gabriel allait apporter à sa vie. Elle concevait que c'était un peu compliqué à imaginer. Un peu compliqué de se projeter quand ils ne pouvaient pas se voir autant qu'ils le souhaitaient depuis la naissance du petit. En quelque sorte, on lui avait arraché les premiers instants de la vie de son fils et même si le meilleur restait à venir, il était temps qu'elle en profite. Elle repense à l'époque où elle était à sa place, elle se sent encore plus privilégiée de ne pas avoir à surmonter une épreuve comme celle-ci, ce qui lui avait paru la norme à l'époque s'avérait ne pas l'être. Elle réalisait sept ans plus tard la chance qu'elle avait eu. “Il était comme ça, oui. Je sais pas, j'ai l'impression qu'il pensait qu'elle était pas réelle ou quelque chose du genre et que s'il s'en allait pour ne serait-ce que quelques minutes, elle allait disparaitre.” Répond-elle en souriant. Elle revoyait très clairement Mason à l'époque. Une fois chez eux, il avait installé un fauteuil juste à côté du berceau de Maya et il passait des heures à la regarder dormir. Au début, Talia pensait qu'il avait trouvé la parfaite parade pour faire la sieste au calme sans qu'on ne vienne le déranger, puis elle avait réalisé qu'il ne dormait absolument pas et qu'il ne la quittait pas des yeux une seule seconde. Puis elle avait aussi compris que c'était la manière qu'avait trouvé Mason pour tisser des liens avec sa fille, lui qui n'avait pas eu la chance de la porter pendant neuf mois.

En parlant de Maya, Talia ne peut s'empêcher de relater ce qu'elle avait eu à négocier pour que la fillette accepte de ne pas venir avec elle aujourd'hui. Même son argument phare : le fait qu'elle ne pourrait pas voir Gabriel aujourd'hui n'avait au début pas suffit à la dissuader. Talia avait dû s'armer de patience et d'arguments pour la faire changer d'avis. Elle n'était pas obligée de négocier. C'était elle l'adulte après tout. C'était elle la mère, aussi et donc c'était elle qui pouvait prendre des décisions pour sa fille sans que cette dernière n'ait son mot à dire. Cependant, elle n'aimait pas faire ça. Elle n'aimait pas non plus que les décisions puissent paraître arbitraires pour Maya. Elle trouvait qu'il était important de lui expliquer, de discuter avec elle. Le but étant que la fillette puisse au final réaliser que la décision de sa mère était la meilleure pour elle à l'instant T. C'était la finalité qu'avait eu leur négociation d'aujourd'hui. “Je t'avoue que j'ai parfois l'impression d'argumenter avec moi-même au même âge. C'est assez perturbant parfois.” Les chiens ne faisaient pas des chats. Elle avait entendu ce dicton suffisamment de fois pour ne plus s'étonner de se voir dans sa fille et pourtant, ce n'était pas si simple que cela. “Elle est pas colérique, j'ai de la chance avec ça, même si je pense que c'est aussi lié à la manière dont on l'élève. Après, en contrepartie, elle aime bien argumenter et faire savoir quand elle n'est pas d'accord.” Elle n'était cependant pas du genre à se rouler par terre en hurlant pour un oui ou pour un non. Elle était du genre résignée, mais à sa façon. Ce qui voulait dire qu'elle ne manquait jamais d'exprimer ses opinions, avant de s'exécuter. Elle était têtue et n'était pas du genre à garder ce qu'elle pensait pour elle. Talia ne peut donc s'empêcher de sourire à la remarque de Rosalie. “Tu sais que j'ai pas besoin de lui dire. Elle y compte déjà. Elle a pas pu venir aujourd'hui, tu peux être sûre qu'au moment où elle entendra que vous êtes tous les deux sortis de l'hôpital, elle va revenir à la charge.” Répond-elle en riant. Maya était intelligente, elle avait aussi les oreilles qui traînaient partout et il n'était pas forcément aisé de lui cacher quoi que ce soit. D'autant plus qu'il était fini le temps où il suffisait d'épeler les mots pour qu'elle ne comprenne pas ce qui se disait. “Mais t'en fait pas, je lui parlerai pas du lieu avant d'être sûre, même si crois moi, c'est bien le cadet de ses soucis.” Ajoute-t-elle en riant. Tant qu'elle avait l'occasion de rencontrer Gabriel, le reste n'avait vraiment aucune importance pour elle, il fallait le dire. “Sinon, moi ça va très bien. Je m'habitue toujours à avoir à garçon au pair à la maison. Carl est gentil. Maya l'adore. Carlito elle l'appelle et je suis pas sûre qu'il apprécie ce surnom, mais il lui dit rien. Il est top avec elle, vraiment. Je suis contente qu'on ait pu faire cette expérience-là, même si finalement on n'en avait pas tant besoin que ça.” Explique-t-elle à Rosalie avant de continuer. “Mason est pas aussi fan que Maya, il le trouve étrange et je le comprends un peu, il est un peu awkward comme garçon, mais il est vraiment pas méchant et tu vois qu'il fait de son mieux. Pour moi c'est un peu comme si ça me donnait un avant goût de comment Maya sera dans quelques années et laisse moi te dire que je suis pas prête.” Finit-elle en hochant la tête de gauche à droite
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyDim 6 Fév 2022 - 7:20

« Pinky promise. » Talia soulève son petit doigt dans ta direction et tu souris doucement avant de venir joindre le tien, dans cette promesse qu’elle ne peut pas vraiment te faire ta meilleure amie, mais qu’elle t’offre quand même. Tu veux vraiment la croire, parce que tu as besoin que ce séjour à l’hôpital soit aussi court que possible, parce que tu as besoin de ravoir ton fils près de toi très vite et tu as besoin plus-que-tout que les choses redeviennent aussi normales que possible, quand bien même tu n’as pas la moindre idée de ce que normal est désormais, entre Wyatt et toi, avec Gabriel au beau milieu du décor, qui prend toute la place désormais. « Il était comme ça, oui. Je sais pas, j’ai l’impression qu’il pensait qu’elle était pas réelle ou quelque chose du genre et que s’il s’en allait pour ne serait-ce que quelques minutes, elle allait disparaître. » La confidence t’arrache un petit sourire. Wyatt donnait aussi cette impression-là, alors qu’il faisait de son mieux pour alterner entre ta chambre et cette grande pièce où toutes les couveuses étaient gardées, en néonatalité. Tu devais admettre que même après l’avoir porté tout ce temps, c’est toi qui doutais du réel de la situation, du fait que ton fils soit réellement né, peut-être parce que tu ne gardais que très peu de souvenirs de ton accouchement et aucun des heures qui avaient suivis, peut-être parce que tu étais loin de lui et que tu ne l’avais dans les bras que pour tenter d’allaiter ou presque. « J’espère qu’on saura être d’aussi parents pour Gabriel que Mason et toi pour Maya. » Le couple avait toujours été une inspiration pour toi, particulièrement Talia qui avait une relation que tu considérais privilégiée avec sa fille. Un lien si puissant que tu ne pouvais qu’espérer être en mesure de créer quelque chose de semblable avec ton fils, éternellement inquiète de ne pas savoir t’y prendre.

« Je t’avoue que j’ai parfois l’impression d’argumenter avec moi-même au même âge. C’est assez perturbant. » Tu les avais déjà vu à l’œuvre et tu ne pouvais que hocher la tête en approbation. « Elle est pas colérique, j’ai de la chance avec ça, même si je pense que c’est aussi lié à la manière dont on l’élève. Après, en contrepartie, elle aime bien argumenter et faire savoir quand elle n’est pas d’accord. » « J’espère qu’elle ne montra pas tous ses trucs à Gabriel. » Quelque chose te disait toutefois qu’elle n’aurait rien à lui montrer Maya, parce que s’il n’avait que la moitié de ton caractère ou celui de Wyatt, vous alliez en voir de toutes les couleurs avec lui. Si tu comprenais les raisons pour lesquelles Talia avait décidé de venir toute seule, tu ne pouvais t’empêcher d’être déçue de ne pas pouvoir voir Maya, autant qu’elle semblait être déçue de ne pas pouvoir rencontrer Gabriel tout de suite. « Tu sais que j’ai pas besoin de lui dire. Elle y compte déjà. Elle a pas pu venir aujourd’hui, tu peux être sûre qu’au moment où elle entendra que vous êtes tous les deux sortis de l’hôpital, elle va revenir à la charge. » Ça te fait sourire de l’entendre. Tu es réellement impatiente pour ce moment, même si tu sais parfaitement qu’il est inutile de presser les choses, surtout pour ton fils qui doit récupérer au maximum. « Mais t’en fait pas, je lui parlerai pas du lieu avant d’être sûre, même si crois-moi, c’est bien le cadet de ses soucis. » C’est vrai que pour Maya, un endroit ou un autre, ça ne change pas grand-chose. Tant qu’elle peut voir Gabriel, elle sera contente. « Elle sera la meilleure cousine qui soit, j’ai très hâte de la voir à l’œuvre. » Ça te fait du bien, de ne pas te concentrer plus longuement sur les complications et les raisons qui font que tu es toujours allongée dans ce lit d’hôpital. Ça te fait du bien de penser au moment où vous serez sortis et que ton entourage pourra enfin le rencontrer correctement, et que toi tu pourras passer tout le temps du monde avec lui.

Pour l’instant, tu ne peux faire qu’une chose : demander à Talia de te changer les idées avec les petites choses qui se passent dans son quotidien. « Sinon, moi ça va très bien. Je m’habitue toujours à avoir un garçon au pair à la maison. Carl est gentil. Maya l’adore. Carlito elle l’appelle et je suis pas sûre qu’il apprécie ce surnom, mais il lui dit rien. Je suis contente qu’on ait pu faire cette expérience-là, même si finalement on n’en avait pas tant besoin que ça. » Tu avais complètement oublié qu’elle allait prochainement accueillir un garçon au pair chez elle, une expérience que tu n’étais certaine de comprendre, mais que tu t’efforçais de ne pas juger (autant que possible.) « Pourquoi vous avez décidé de faire ça déjà? » que tu lui demandes, incapable de te souvenir du raisonnement derrière une telle décision, probablement trop fatiguée et le cerveau trop embrumé des derniers évènements pour te rappeler concrètement tes dernières discussions avec la Choudhry. « Mason est pas aussi fan que Maya, il le trouve étrange et je le comprends un peu, il est un peu awkward comme garçon, mais il est vraiment pas méchant et tu vois qu’il fait de son mieux. Pour moi c’est un peu comme si ça me donnait un avant-goût de comment Maya sera dans quelques années et laisse-moi te dire que je suis pas prête. » « Pense pas si loin, t’as encore beaucoup de temps devant toi avant qu’elle en soit là. » Tu ne voulais pas avoir à t’imaginer la gamine comme une jeune adulte, surtout maintenant que chaque nouvelle étape dans la vie de la jeune fille voudrait aussi dire une nouvelle étape dans la vie de ton garçon. « Tu ne trouves pas ça étrange d’avoir un inconnu qui vit sous ton toit? Je comprends Mason de ne pas être un grand fan. » que tu lui avoues, même si ce n’était pas la première fois que tu lui faisais part de tes réticences face à tout ça. « Tu l’as trouvé comment le jeune homme? Qu’est-ce qui te dit qu’il t’a tout raconté sur lui? » Tu savais que Talia n’était pas naïve, ni imprudente et qu’elle n’avait pas agi sans savoir, mais tu ne pouvais t’empêcher de te poser pleins de questions.
@Talia Choudhry :l:
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyDim 20 Fév 2022 - 15:24

Talia était persuadée que Rosie allait être une mère merveilleuse et que Wyatt, malgré tout ce qu'elle pouvait penser de lui avait tout pour être un super papa. Elle ne se considérait pas comme un modèle. Il y avait beaucoup de choses qu'elle ferait différemment si elle pouvait revenir en arrière. Elle n'avait pas non plus toutes les clés. Elle apprenait à mesure que le temps passait et chaque nouvelle étape dans la vie de sa fille était une nouvelle étape dans sa vie à elle aussi. Rosalie n'avait rien à lui envier. Elle n'était pas parfaite. Personne ne l'était. C'était ça la beauté de la vie. Elle ne pensait pas non plus que la façon qu'elle avait d'éduquer sa fille était à recommander pour tout le monde. Ca marchait pour leur famille, c'était tout ce dont elle pouvait attester. Ca fonctionnait parce que le caractère de Maya avait besoin de ce genre d'encadrement. Cependant, ce n'était pas parfait non plus. La fillette, comme tous les enfants, testait parfois ses limites. Dans ces cas-là, Mason et Lili se devaient de sévir un peu. Ils ne le faisaient pas par plaisir, mais ça leur paraissait important. Ca leur permettait aussi d'avoir des discussions avec la fillette dans lesquelles elle n'a pas peur d'exprimer ses opinions. Comme ce matin quand elle avait essayé d'argumenter et de prouver à Talia que sa présence à l'hôpital était réellement une bonne idée. Il n'y avait pas eu de pleurs, il y avait simplement eu une discussion et un accord mutuel. “Je peux pas te garantir ça. Mais heureusement pour toi, t'as encore du temps devant toi avant qu'il ne se transforme en moulin à paroles.” Lui répond-elle en souriant. C'était la seule chose qu'elle pouvait lui promettre à ce stade. Il était clair que Gabriel et Maya allaient passer beaucoup de temps ensemble. Il était tout aussi probable que Gabriel finisse par copier tout ce que Maya ferait y compris ce qu'il ne devrait pas copier. Elle avait le temps de se préparer Rosalie, quelques années, le temps qu'il apprenne à parler et prenne un peu de galon. Ce qui était certain, en revanche, c'était qu'elle allait le traiter comme la huitième merveille du monde. Elle ne l'avait pas encore rencontré et il n'avait pas encore l'âge de faire quoi que ce soit d'autre que manger et dormir, mais elle avait déjà prévu une liste longue comme le bras de choses qu'elle voulait lui montrer ou faire avec lui.

Elles avaient le temps de voir venir, cela dit et Rosie ne perd pas de temps pour s'enquérir des dernières nouvelles concernant Talia ainsi que tout ce qui pourrait lui changer les idées quant à son séjour à l'hôpital. C'est donc tout naturellement qu'elle lui parle de Carl et de l'adaptation du jeune homme au sein de sa famille. Chacun prenait doucement ses marques. C'était une nouvelle dynamique à adopter, de nouvelles habitudes à prendre aussi. C'était une expérience enrichissante. Elle se délectait de voir Maya s'adapter si facilement. Elle avait adopté Carl sans la moindre difficulté et le traitait comme s'il avait toujours été là. “Pour l'expérience dans un premier temps. On s'est dit que ça pouvait être enrichissant pour Maya culturellement parlant. Tout est parti de ce reportage qu'on a regardé il y a six mois de ça, sur les au pairs. On avait pas forcément besoin de quelqu'un H24, on se débrouille bien avec la famille et les baby-sitters, mais ça nous semblait être une bonne initiative notamment pour l'au pair qui allait avoir l'occasion de vivre à l'étranger pendant un an.” Parce qu'ils avaient les moyens de faire ça et que ce n'était pas le cas de tout le monde. Elle ne regrettait pas, même si Mason semblait avoir un peu de mal avec le jeune homme et qu'elle ne pouvait s'empêcher de penser au moment où Maya aurait elle aussi la vingtaine et des envies de découvrir le monde loin du cocon familial. Heureusement, elle avait le temps, comme le lui rappelait si justement Rosalie. “T'as raison. Même si j'avoue que c'est compliqué de ne pas y penser. Un jour, je vais fermer les yeux et quand je les ouvrirai de nouveau, elle sera ado.” Et leur relation à toutes les deux ne sera peut-être pas aussi simple qu'elle l'est maintenant. Elle va tout faire pour que ce ne soit pas le cas, mais elle sait que ce ne sera pas forcément évident, comme avait pu en témoigner la relation avec sa propre mère quand elle avait atteint l'adolescence. Elle se reconcentre cependant sur le présent et sa conversation avec sa meilleure amie. “C'est bien moins étrange que ce que j'aurai pu imaginer au départ. Je pense que c'est plus compliqué pour lui au niveau de l'adaptation puisqu'il arrive quelque part où il n'est pas chez lui. Ca doit pas être si évident de se sentir comme à la maison.” Elle espère en tout cas qu'il se sent comme chez lui ou qu'il est en passe de se sentir comme tel. C'était vraiment tout ce qu'elle espérait et elle faisait réellement tout son possible pour que tout se passe bien. “On l'a trouvé via une agence. On a contacté l'agence qui elle nous a proposé son profil. On a rien eu à faire à part lire ce que eux avaient noté à son sujet. Je sais pas si on se serait lancés là-dedans s'il avait fallu faire les recherches nous-même.” Qu'elle répond, un sourire dessiné sur les lèvres. “J'aurai été du genre à pas chercher bien loin et Mason a vouloir beaucoup trop creuser. Ca aurait jamais marché.” Complète-t-elle avant de reprendre. "Il ne raconte pas énormément de choses sur lui. Il nous a parlé de sa vie en Irlande, ça a l'air assez compliqué niveau familial. Il était aussi au pair pour une autre famille avant et ça n'avait pas marché. Le courant ne passait pas de ce que j'ai cru comprendre. Il est assez discret, pas simple à cerner. Je sais pas si c'est de la timidité ou autre chose. J'ai pas envie de poser tout un tas de questions et dépasser les bornes tu vois ?” Mais elle aimerait bien en savoir plus sur ce jeune homme que Mason trouvait un peu trop secret.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyMer 9 Mar 2022 - 1:12

« Je peux pas te garantir ça. Mais heureusement pour toi, t’as encore du temps devant toi avant qu’il ne se transforme en moulin à paroles. » Oh ça, tu n’en doutais pas. Tu en avais encore beaucoup de temps devant toi, pour te faire à cette nouvelle réalité, à cette nouvelle vie qui était la tienne. Tu savais qu’après tout ce qui venait de se passer, rien ne serait plus jamais comme avant et que ça allait bien au-delà d’être simplement maman maintenant. Tu avais tangué quelque part entre la vie et la mort, et tu n’étais pas assez naïve pour croire que cela n’aurait pas de grandes répercussions sur ta personne, sur ta vision de la vie et ce que tu voulais en faire. Dans l’immédiat toutefois, tu étais secouée, tu tentais simplement de vivre heure après heure, t’accrochant un peu plus à la prochaine visite que tu pourrais rendre à ton fils, tout en espérant que votre séjour ici ne serait que de courte durée. Tu cherches immanquablement à te changer les idées, à te sortir la tête de tout ce qui s’est passé quand tu demandes des nouvelles à ta meilleure amie sur ce qui se passe dans sa vie. Tu en avais presque tout oublié de ce projet d’au pair, et tu en comprends rapidement par les paroles de la Choudhry que l’adaptation semble être assez compliqué, autant de la part du jeune homme que de Mason. « Pour l’expérience dans un premier temps. On s’est dit que ça pouvait être enrichissant pour Maya culturellement parlant. Tout est parti de ce reportage qu’on a regardé il y a six mois de ça, sur les au pairs. On avait pas forcément besoin de quelqu’un H24, on se débrouille bien avec la famille et les baby-sitters, mais ça nous semblait être une bonne initiative notamment pour l’au pair qui allait avoir l’occasion de vivre à l’étranger pendant un an. » Tu hoches doucement la tête. Si d’une part tu comprends l’intérêt d’un tel projet, tu sais que tu n’aurais pas la grandeur d’âme d’accueillir quelqu’un pour la chance de lui offrir une expérience hors du commun. « Et vous vous organisez comment, pour partager la maison? » Parce que c’est bien à ça que ça revient, non? Un inconnu qui vit chez elle, à temps plein, sans ami et sans grande connaissance de de la ville, ni même du pays dans lequel il est atterri. « Avec Maya à l’école, qu’est-ce qu’il fait de ses journées? » Clairement, malgré les explications de ton amie, tu peines à comprendre l’attrait. Peut-être bien parce que tu n’as pas encore conscience du temps et des besoins des enfants, même ceux qui sont plus vieux. Toutes ses questions, c’est toi qui essayes de saisir, maladroitement, et Talia reconnaîtra bien là tes jugements hâtifs sans doute, mais aussi ta bonne volonté, aussi subtile soit-elle.

« T’as raison. Même si j’avoue que c’est compliqué de ne pas y penser. Un jour, je vais fermer les yeux et quand je les ouvrirai de nouveau, elle sera ado. » La pensée est terrifiante, même si tu sais parfaitement que le temps passe trop vite et que cette impression ne fait qu’augmenter quand il y a des enfants dans le décor. Tu te souvenais encore du jour où Talia t’avait annoncé qu’elle était enceinte, comme de celui où Maya était née. Tu gardais des souvenirs des premiers pas de la petite, de ses premiers mots, tu avais même une photo avec elle lors de sa première journée d’école parce que tu avais toujours été comme ça : malgré ton apparence froide et souvent détachée, tu accordais une importance énorme à Talia et sa famille, surtout Maya qui ne manquait jamais de t’appeler tati, quand bien même tu n’avais aucun lien de sang avec elle. Le sujet revient toutefois rapidement vers Carl, l’au pair de la maison. « C’est bien moins étrange que j’aurai pu imaginer au départ. Je pense que c’est plus compliqué pour lui au niveau de l’adaptation puisqu’il arrive quelque part où il n’est pas chez lui. Ça doit pas être si évident de se sentir comme à la maison. » Sûrement pas non, une raison de plus pourquoi tu peinais à comprendre l’intérêt de tout ça. « On l’a trouvé via une agence. On a contacté l’agence qui elle nous a proposé son profil. On a rien eu à faire à part lire ce que eux avaient noté à son sujet. Je sais pas si on se serait lancés là-dedans s’il avait fallu faire les recherches nous-mêmes. J’aurai été du genre à pas chercher bien loin et Mason a vouloir trop creuser. Ça aurait jamais marché. » « Pour une fois, j’aurais été bien d’accord avec Mason. » que tu souffles avec un petit rire. « Il ne raconte pas énormément de choses sur lui. Il nous a parlé de sa vie en Irlande, ça a l’air assez compliqué niveau familial. Il était aussi au pair pour une autre famille et ça n’avait pas marché. Le courant ne passait pas de ce que j’ai cru comprendre. Il est assez discret, pas simple à cerner. Je sais pas si c’est de la timidité ou autre chose. J’ai pas envie de poser tout un tas de questions et de dépasser les bornes tu vois? » Tu hausses légèrement les épaules, balances la tête d’un côté et de l’autre, ne sachant pas trop comment répondre à ça puisque tes réserves seraient sans doute bien plus grandes que celles de la Choudhry si tu étais dans une situation similaire. « En même temps, il s’occupe de ta fille, je pense que c’est légitime que tu aies besoin de lui faire confiance à 100% et s’il ne s’ouvre pas facilement, c’est difficile d’en arriver là je crois. » Du moins, c’est ainsi que tu vois la situation. « Tu as pu discuter avec l’autre famille, pour comprendre ce qui n’avait pas fonctionné? » Ou bien est-ce que toutes ses informations demeuraient confidentielles? « En tout cas, je te trouve courage d’avoir entrepris une telle démarche. » Ce n’est certainement pas toi ni Wyatt qui se lancerait dans un tel projet. Tu n’osais même pas réfléchir à ce moment qui viendrait trop vite de laisser quelqu’un d’autre s’occuper de ton fils. Ce n’était pas demain la veille, de toute façon. Tu te relèves légèrement dans ton lit, non sans grimace vu les différentes douleurs qui se font ressentir dans ton corps toujours affaibli des opérations subies, et une fois assise, tu relèves le regard vers ton amie. « Prête pour une petite visite? » Ça fait quelques heures que tu n’as pas été voir ton fils, et avec l’aide de Talia et de la chaise roulante laissé dans ta chambre, il n’y a certainement pas de raison qui t’empêche d’aller lui faire un petit coucou pendant quelques minutes. « Si tu peux m’aider à me relever, s’il-te-plaît. » que tu lui demandes tout en faisant un signe de la tête vers la chaise roulante derrière elle.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyJeu 17 Mar 2022 - 11:51

Carl était le centre des conversations ces derniers temps. C'était normal. Talia et toute la famille étaient encore en train de s'adapter à sa présence. Chacun trouvant ses marques dans cette nouvelle dynamique. Ce n'était pas comme ajouter un nouveau-né. Il était question d'ajouter un jeune homme, adulte, avec qui ils ne partageaient absolument rien en commun quelques semaines auparavant. Il y avait sans doute quelques autres ajustements à faire. Quelques petites choses à revoir pour que tout roule comme sur des roulettes. Elle trouvait cependant qu'ils ne s'en sortaient pas trop mal. Ils avaient réussi à trouver de bons compromis. A commencer par la répartition de la maison, qui cela dit, n'avait finalement pas posé de problème. “On lui a laissé la chambre d'amis avec la salle de bain, comme ça il a quand même son coin spécialement pour lui. Pour le reste, on cohabite comme si on avait un enfant de plus en soi. On a juste rajouté un bureau dans la chambre histoire qu'il ait un espace où travailler s'il le souhaite.” Explique-t-elle. Non, vraiment, repenser la maison n'avait pas été plus compliqué que cela. Ils avaient la chance d'avoir une chambre en plus, avec sa salle de bain personnelle. C'était une des raisons pour lesquelles ils n'avaient pas hésité bien longtemps et qui facilitait sans aucun doute la cohabitation. Chacun avait son espace et pouvait partager à sa guise les parties communes. Ca fonctionnait plutôt bien, même si elle avait encore l'impression que Carl n'osait pas forcément utiliser le salon et les autres pièces à vivre de la maison lorsque toute la famille était là. Elle comprenait cela dit et ne voulait pas le forcer s'il ne se sentait pas totalement à l'aise. Elle était persuadée que ça viendrait avec le temps. “Il fait un peu de ménage, mais j'avoue que ça me gêne de le laisser tout faire, j'sais pas, ça reste chez moi je me vois mal laisser quelqu'un d'autre tout nettoyer.” Explique-t-elle en souriant avant de continuer. “Il s'est trouvé un petit job au Death Before Decaf. Ça lui permet d'occuper ses journées et puis de rencontrer du monde aussi.” Ce qu'il était sans doute là pour faire aussi. Le planning était relativement flexible aussi ce qui permettait qu'il soit là pour s'occuper de Maya quand elle rentrait de l'école et que Talia ou Mason n'étaient pas encore rentrés du travail. Une mécanique bien rodée, donc, malgré les quelques petits doutes que Talia pouvait avoir à son sujet. Des doutes qui mettaient bien plus la puce à l'oreille de Mason qui se montrait un peu plus méfiant. Le papa poule voulant bien entendu le meilleur pour sa fille. Ce que Talia pouvait comprendre. Elle était seulement un peu plus optimiste, cherchant toujours à voir le bien dans toute situation. Elle avait donc un peu plus tendance à excuser des choses qui n'étaient pas excusables. Là où Mason serait intransigeant. Ils se complétaient donc à merveille malgré leur opinion divergente concernant le jeune homme qui vivait sous leur toit. Elle n'avait d'ailleurs pas de problème à parler de ses doutes à Rosalie. Elle n'était pas du genre à embellir la vérité. La situation n'était ni idyllique, ni catastrophique. Elle était perfectible cependant, il n'y avait pas de doute là-dessus et elle y travaillait. Avec Mason, mais aussi avec Carl. Pendant que Maya s'amusait avec son nouvel allié, Carlito. “Depuis quand t'es d'accord avec Mason toi ? T'es pas censée être mon alliée à toute épreuve ?” Lui demande-t-elle en plaisantant. Sachant pertinemment que Rosie et Mason étaient tous les deux bien plus similaires que ce que les deux voudraient un jour avouer. “Cela dit, j'entends complètement ce que Mason veut dire. C'est sûr que s'il s'occupe de Maya, il devrait être complètement transparent. Peut-être pas complètement, complètement, on a pas besoin de chaque détail, mais oui, il ne devrait peut-être pas être si secret. Je me dis juste qu'il est un peu timide ou réservé et qu'il lui faut du temps.” En d'autres termes, elle ne voulait pas lui tenir rigueur de tout cela si jamais il finissait par se révéler quand il se sentirait prêt. “J'ai pas vraiment d'informations sur l'autre famille. L'agence nous a juste dit que ça n'avait pas collé parce qu'ils n'avaient pas réussi à trouver un équilibre et une manière de faire les choses qui fonctionne.” Elle n'avait pas eu plus d'informations. Elle n'en avait pas cherchées non plus, ce qui était peut-être une bêtise et quelque chose qu'elle devrait considérer si les doutes de Mason se faisaient de plus en plus grands.

Elle n'était cependant pas venue là pour parler de Carl toute l'après-midi et encore moins pour mettre en lumière ce qui n'allait pas forcément avec lui depuis qu'il avait emménagé. Elle était là pour voir Rosalie, mais elle était aussi là pour faire la connaissance de Gabriel qui, à défaut de pouvoir rentrer chez lui tout de suite, faisait en sorte de prendre des forces dans le service de néonatalogie du Saint Vincent. “Si je suis prête pour aller voir la merveille ? Est-ce que c'est réellement une question ?” Demande-t-elle à Rosalie, un large sourire dessiné sur les lèvres. Elle se lève quand elle voit son amie se redresser. Va chercher la chaise roulante qui se trouve dans un coin de la pièce pour la rapprocher du lit, évitant à son amie de faire les quelques pas qui la séparent du fauteuil. Elle vient ensuite soutenir Rosalie pour l'aider à se lever, la guidant délicatement pour l'installer sur le fauteuil roulant. “Tu veux prendre un gilet ? Ou ça va aller ?” Lui demande-t-elle. Attendant sa réponse avant de la pousser à l'extérieur de la chambre. Elle se laisse guider par son amie dans les couloirs de l'hôpital, avant de finalement arriver devant l'unité de néonatalogie. Elle jette un coup d'œil par la fenêtre, Talia, apercevant ainsi les nombreuses couveuses installées dans la pièce. “Il est où ?” demande-t-elle à Rosalie avant d'ajouter. “Faut trouver une infirmière pour rentrer ? Ou tu peux rentrer comme ça ?” Elle ne savait pas comment tout cela fonctionnait. Elle n'avait pas connu ça et se laissait donc guider par son amie.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyDim 10 Avr 2022 - 20:07

« On lui a laissé la chambre d’amis avec la salle de bain, comme ça il a quand même son coin spécialement pour lui. Pour le reste, on cohabite comme si on avait un enfant de plus en soi. On a juste rajouté un bureau dans la chambre histoire qu’il ait un espace où travailler s’il le souhaite. » Tu hoches doucement la tête, tout de même bien peu convaincue par l’efficacité de ce plan. Talia et toi étiez très différentes sur ce point, là où la Choudhry voyait une belle opportunité pour sa famille, tu ne voyais que des inconvénients. La simple idée de partager ton loft avec un étranger te donnait une envie de grimacer, mais tu demeurais consciente que ta situation et celle de ta meilleure amie n’avaient rien en commun. Un peu comme vos personnalités si diamétralement opposées, mais qui à la surprise générale, finissaient toujours par se rejoindre ici et là pour créer cette entente et ce lien que rien ni personne ne saurait remettre en doute. « Il fait un peu de ménage, mais j’avoue que ça me gêne de le laisser tout faire, j’sais pas, ça reste chez moi je me vois mal laisser quelqu’un d’autre tout nettoyer. Il s’est trouvé un petit job au Death Before Decaf. Ça lui permet d’occuper ses journées et puis de rencontrer du monde aussi. » « Tant mieux si tout le monde y trouve son compte alors. » que tu conclus, même si toutes tes réticences ne sont pas gommées – bien qu’elles n’aient pas vraiment à l’être puisque ce n’est pas ta maison, ni ta famille donc pas ta décision.

Talia ne s’offusque pas de tes questions, ni de tes commentaires, elle va même jusqu’à s’amuser du fait que tu prennes le parti de Mason pour une rare fois, toi qui te fais toujours un point d’avoir une opinion opposée à la sienne normalement. « Depuis quand t’es d’accord avec Mason toi? T’es pas censée être mon alliée à toute épreuve? » « C’est l’exception qui confirme la règle. » que tu rétorques avec un petit rire qui t’arrache une grimace de douleur, ton abdomen toujours très sensible au moindre mouvement. « Cela dit, j’entends complètement ce que Mason veut dire. C’est sûr que s’il s’occupe de Maya, il devrait être complètement transparent. Peut-être pas complètement, complètement, on a pas besoin de chaque détail, mais oui, il ne devrait peut-être pas être si secret. Je me dis juste qu’il est un peu timide ou réservé et qu’il lui faut du temps. » « Tant que toi, tu n’as pas de doutes le concernant, je sais que tu ne ferais rien pour mettre ta famille dans une situation à risque. » Et ça, c’est bien tout ce qui compte malgré tes questionnements qui subsistent sur le garçon que Talia semble grandement apprécié malgré ses quelques réserves. « J’ai pas vraiment d’informations sur l’autre famille. L’agence nous a juste dit que ça n’avait pas collé parce qu’ils n’avaient pas réussi à trouver un équilibre et une manière de faire les choses qui fonctionnent. » Rien qui ne laissait croire que le jeune homme n’était pas pleinement compétent dans ses tâches en tant qu’au pair. « J’espère avoir la chance de le rencontrer bientôt alors et que tout se passera bien pour vous. » Tu n’en doutais pas. Une fois que tu serais remise sur pied et que Gabriel et toi pourriez enfin quitter l’hôpital, tu savais que tu risquais de te tourner beaucoup vers Talia pour de l’aide avec ton fils puisqu’elle est l’une de tes seules amies à avoir vécu ça par le passé.

Sans avoir envie d’attendre plus longtemps avant de pouvoir présenter ton fils à ta meilleure amie, tu lui demandes si elle a envie de lui rendre une petite visite. « Si je suis prête pour aller voir la merveille? Est-ce que c’est réellement une question? » Un large sourire vient prendre place sur ton visage alors que tu te déplaces tant bien que mal, pointant vers la chaise roulante au coin de la pièce que Talia s’empresse de rapprocher de ton lit. Elle t’aide ensuite à te déplacer du lit jusqu’au fauteuil et si tu détestes cette faiblesse qui t’habite présentement, tu es reconnaissante de l’aide et de la présence de Talia. « Tu veux prendre un gilet? Ou ça va aller? » « Ça va, merci. » Tu étais tellement habituée de te promener seulement vêtue de ta jaquette d’hôpital, tu n’accordais plus la moindre importance à ton apparence, ce qui pouvait sans doute être choquant pour ton amie qui avait l’habitude de te voir constamment sous ton meilleur jour. Tu guides Talia au travers des couloirs de l’hôpital menant au service de néonatalogie. « Il est où? » « Tout au fond. » que tu lui réponds en pointant, même s’il était bien impossible de le voir de si loin. « Faut trouver une infirmière pour rentrer? Ou tu peux rentrer comme ça? » « On peut rentrer. » Talia pousse la grande porte et tu offres un léger mouvement de la tête à l’une des infirmières que tu reconnais. Tu ne pouvais pas passer autant de temps que tu le voulais ici, mais tu appréciais chaque visite. « Par-là. » que tu indiques à ta meilleure amie qui continue de pousser ta chaise roulante au travers des différentes couveuses, passant devant divers parents et personnels de l’hôpital. Une fois rendue à l’avant-dernière couveuse au fond de la grande salle, tu fais signe à Talia de s’arrêter. « Talia, je te présente officiellement Gabriel Oscar Parker, notre petit monsieur pressé. » Tes doigts viennent se glisser sur la couveuse alors que ton cœur se serre toujours un peu plus de voir ton fils sous les différents fils et apparages qui le gardent présentement confortable. Il est petit, plus petit qu’il n’aurait dû l’être à la naissance. « Les infirmières disent qu’il prend bien du poids et qu’à ce rythme, il n’aura plus besoin d’oxygène très vite. » Tu t’accrochais au positif, tentant tant bien que mal d’effacer les souvenirs trop brutaux de son arrivée. « Tu peux le toucher si tu veux, t’as qu’à glisser ta main ici. » que tu lui indiques en pointant l’ouverture qui permet de passer sa main pour caresser le petit garçon présentement assoupi.
@Talia Choudhry :l:
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyMer 27 Avr 2022 - 16:20

Talia n'a pas de doute quant au fait que Rosalie aura l'occasion de rencontrer Carl. Il était là depuis quelques temps déjà, mais il n'allait pas partir dans les prochains jours. C'était aussi pour cette raison qu'elle ne voulait pas l'influencer. Elle ne voulait pas ancrer dans sa tête une certaine image du jeune homme. Talia avait toujours accordé une importance toute particulière à l'opinion de sa meilleure amie. Elle recherchait son avis dans toute situation délicate, mais aussi quand il y avait un choix parfois futile à faire. L'avis de Rosie était à la fois gage de qualité et d'objectivité. La jeune femme n'avait jamais été du genre à lui mentir. Elle lui disait les choses telles qu'elles étaient. Sans prendre de gants. Sans y aller par quatre chemins. C'était d'ailleurs une des rares personnes à se comporter de la sorte avec elle et ce n'était sans doute pas pour rien qu'elle était sa meilleure amie depuis toutes ces années. Elle comptait donc sur Rosalie pour lui donner un avis détaillé de Carl le jour où elle le rencontrerait. Elle aurait le rôle compliqué de décider qui de Mason ou elle avait raison. Talia savait qu'elle partait avec un désavantage. Rosie l'avait dit. Pour une fois, elle aurait plutôt tendance à se ranger du côté de Mason, mais rien n'était perdu. Peut-être que c'était la manière dont elle venait de décrire la situation qui jouait en sa défaveur. Peut-être que finalement, elle se voilait la face et lui laissait le bénéfice du doute bien plus que de raison. Ce n'était pas impossible. Rien n'était impossible.

Cependant, elle n'était pas venue là pour ça. Elle n'était pas venue pour polémiquer sur Carl ou pour essayer de trouver des raisons à ses agissements parfois étranges. Elle était là pour Rosalie. Pour Gabriel aussi. Elle était là pour célébrer sa naissance. Elle n'était pas là pour parler d'elle. Il y avait bien d'autres moments pour ça. Elle ne se fait donc pas prier quand il s'agit d'aider Rosalie à s'installer sur fauteuil roulant mis à sa disposition par l'hôpital. Quand la jeune femme lui dit ne pas avoir besoin de veste, elle ne perd pas de temps à la pousser hors de la chambre, suivant à la fois ses instructions et les différents panneaux pour s'orienter dans les couloirs de l'hôpital. Le chemin jusqu'à l'unité de néonatalogie lui paraît long. Elle a hâte de découvrir Gabriel, même si ce n'est qu'à travers une couveuse en plexiglass. C'est mieux que rien. Ça veut dire qu'il est sur la bonne voie et entre de bonnes mains pour pouvoir rentrer chez lui aussi vite que possible. Le sourire sur ses lèvres s'élargit considérablement lorsque Rosalie pointe le fond de la pièce du doigt, indiquant ainsi l'endroit où se trouve la nouvelle merveille du monde. C'est ensuite ses yeux qui pétillent quand Rosalie lui dit qu'elles peuvent entrer. Elle ne perd pas de temps. Ne lui demande même pas si elle est sûre d'elle. Elle pousse la grande porte qui les séparent des couveuses, se laisse de nouveau guider par son amie pour enfin arriver juste devant la couveuse de Gabriel. Son sourire ne l'a pas quittée. Elle en perd presque ses mots quand elle détourne son regard pour le poser sur la jeune femme. “Il est magnifique. Il est si petit. Je crois pas avoir vu de si petit bébé en vrai jusqu'à maintenant.” Déclare-t-elle. Elle en avait bien sûr vu à la télévision, que ce soit dans des reportages ou dans des séries, mais elle n'en avait jamais vu en vrai et elle réalisait soudain à quel point un bébé pouvait être minuscule. D'autant plus quand il était relié à tout un tas de tubes et de câbles qui mesuraient tout un tas de données dont elle ignorait tout. “Coucou Gabriel. Tu sais que t'étais attendu, mais pas de si tôt tout de même.” Déclare-t-elle en riant. Avant de se tourner de nouveau vers son amie. "Ça se voit que c'est un coriace. Il était pressé d'être parmi nous, je pense qu'il a parfaitement conscience de ce qu'il doit faire pour rentrer à la maison au plus vite.” Si petit et déjà si intelligent. C'était bien le fils de Rosalie. Il n'y avait pas de doute là-dessus et même si elle ne parvenait pas réellement à discerner les traits de son visage, elle était persuadée qu'il lui ressemblait. Ou tout du moins, elle s'était persuadée qu'il lui ressemblait. Peut-être que cela changerait avec le temps. “T'es sûre que ça ne va pas le réveiller ?” Demande-t-elle, alors qu'elle a déjà la main à moitié dans la couveuse. Elle lui touche la main. Tout doucement, comme si elle avait peur de l'abîmer. Lui qui est si petit. Sa peau est douce, comme celle de tous les nourrissons et ça lui rappelle soudain comment Maya était quand elle est née. “T'as vraiment fait du beau travail, Rosie. Il est juste parfait.” dit-elle, presque en chuchotant. Avant d'ajouter. “Ils t'autorisent à le prendre dans les bras de temps en temps ? Ou pour l'instant tu peux seulement le toucher comme ça ?” Elle ne savait pas comment ça fonctionnait. Elle ne savait pas ce que Rosie avait réellement le droit de faire, pour le bien de son fils, mais elle espérait qu'elle avait quand même l'occasion de le prendre dans ses bras, au moins une fois par jour.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyVen 13 Mai 2022 - 5:04

Si viendrait bientôt le jour où tu rencontrerais Carl, le fameux au pair demeurait chez Talia, le sujet est complètement mis de côté lorsque tu proposes à ta meilleure amie de rencontrer ton fils. Tu t’étais imaginée la scène bien différemment dans ta tête dans les six derniers mois. Ton accouchement aurait été paisible – aussi paisible que possible du moins – et ton fils aurait pu être avec toi dans la chambre, après sa naissance. Tu aurais pu accueillir un à un tes proches pour pouvoir faire des introductions formelles et même si tu n’imaginais pas tes parents dans la liste des gens intéressés à venir te visiter à l’hôpital, tu avais conservé cette idée un peu folle que peut-être, ils auraient pu passer par-dessus leur égo pour venir te voir. Le séjour à l’hôpital aurait été de courte durée et c’est fatiguée mais comblée que tu aurais ensuite pu te faire ton petit nid avec lui et Wyatt, chez lui ou chez toi, chose qui n’était pas encore réellement claire dans l’immédiat. Au lieu de ça, tu te retrouves dans ta chambre, après un accouchement chaotique et des plus terrifiants, les souvenirs flous et traumatisants dès que tu fermes les yeux. Ton fils lui se retrouve dans une couveuse, sous les bons soins d’infirmières et de sage-femmes qui font tout pour le maintenir confortable et si tu le sais qu’il est tiré d’affaire et qu’il est hors de danger, tu ne peux t’empêcher d’avoir cette impression constante d’avoir échouer à ton job premier de le maintenir en sécurité de tout mal dans ce monde. Ton cœur est lourd chaque fois que tu arpentes les couloirs de l’hôpital d’un département à l’autre, mais le chemin est un peu moins difficile à parcourir avec Talia à tes côtés.

Tu guides la jeune femme jusqu’au fond de la pièce, là où se trouve ton fils présentement endormi, une image qui ne manque pas de t’attendrir. « Il est magnifique. Il est si petit. Je crois pas avoir vu de petit bébé en vrai jusqu’à maintenant. » Tu hoches la tête. Toi non plus, tu n’avais jamais rencontré un bébé prématuré avant d’avoir ton fils et il fallait admettre que c’était bien différent de ce que l’on pouvait voir à la télévision. Il était petit et fragile Gabriel, mais aussi fort et courageux, défiant toutes les statistiques qui jouaient contre lui. « Coucou Gabriel. Tu sais que t’étais attendu, mais pas de sitôt quand même. » Tu échappes un petit rire. Quelque chose te laissait croire que ce petit homme n’en avait que faire des règles et des attentes et déjà, c’était la preuve même qu’il tenait un peu trop de son père. « Ça se voit que c’est un coriace. Il était pressé d’être parmi nous, je pense qu’il a parfaitement conscience de ce qu’il doit faire pour rentrer à la maison au plus vite. » Tu sens le regard confiant de ton amie posé sur toi et tu penches ta tête légèrement de manière qu’elle trouve appuie contre le torse de Talia, dans une proximité qui ne t’est pas réellement familière mais dont tu as cruellement besoin présentement. « J’espère que tu as raison. » C’est tout ce que tu veux. Que Gabriel et toi puissiez sortir d’ici et commencer, ou plutôt recommencer sur une meilleure note cette grande aventure. Tu proposes à ton amie de glisser sa main dans la couveuse pour pouvoir caresser le petit bébé encore profondément endormi. « T’es sûre que ça va pas le réveiller? » « Certaine. Il aime ça, je crois. » C’est difficile à dire évidemment puisqu’il a un masque sur les yeux, mais il semble toujours apaisé lorsqu’on le touche. Talia se laisse aller et vient doucement caresser la peau de ton garçon et si le moment n’a rien de ce que tu t’étais imaginée, il est tout de même parfait, à sa manière. « T’as vraiment fait du beau travail, Rosie. Il est juste parfait. » La voix de ton amie n’est qu’un murmure, mais les mots te touchent droit au cœur. Tu avais besoin de l’entendre, et même si tu n’étais pas certaine d’y croire de sitôt, ça venait tout de même t’apaiser. « Ils t’autorisent à le prendre dans les bras de temps en temps? Ou pour l’instant tu peux seulement le toucher comme ça? » « On peut le prendre, mais seulement pour quelques minutes à la fois. » que tu lui expliques, avec cet éternel pincement au cœur de réaliser que rien de ces premiers instants ne sont normaux. « C’est Wyatt qui a pu être le premier à faire du peau à peau avec lui. » que tu lui relates. Si tu étais rassurée de savoir que Gabriel ait pu être avec son papa une fois la situation stabilisée de son côté alors que tu étais en salle d’opération, tu as tout de même cet amer sentiment que l’on t’a volé une première qui te tenait à cœur. Tu t’efforces pourtant de coller un sourire sur tes lèvres alors que tu lèves légèrement la tête pour croiser le regard de ta meilleure amie. « Merci d’être là. » que tu souffles doucement, échappant un léger soupir, tentant de couper toutes les parts de cette réalité que tu n’aimes pas pour simplement te concentrer sur l’essentiel du moment : cette rencontre si importante entre ton fils et ta meilleure amie.
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Message(#)(talie #4) never the same EmptyJeu 9 Juin 2022 - 12:28

Gabriel était parfait. C'était sans aucun doute le premier constat qu'elle faisait en posant les yeux sur lui. Parfait et si fragile. Ou tout du moins, en apparence. Elle était persuadée qu'il était coriace. Que c'était un petit dur qui ferait tout ce qu'il faut faire pour se battre et rentrer chez lui le plus vite possible. Il était petit aussi. Si petit. C'était la deuxième chose qui lui sautait aux yeux. Elle était certaine de ne jamais avoir vu de si petit bébé par le passé. Ca lui parait impressionnant sur le moment et elle ne peut s'empêcher de faire la remarque à voix haute. Elle ne veut cependant pas inquiéter Rosalie. Parce que sa remarque n'était pas du tout teintée d'inquiétude. C'était un constat. Elle n'était pas inquiète. Elle avait foi en Gabriel. Elle savait que l'être humain était plein de surprises. Elle savait aussi que ce n'était pas parce qu'il était petit qu'il n'avait aucune chance. Il était bien entouré. Autant par le corps médical que par sa famille qui attendait de pied ferme sa sortie de l'unité de néonatalogie. Il était attendu encore plus maintenant qu'avant même qu'il ne naisse et il n'avait donc pas d'autre choix que de prendre des forces et se battre pour pouvoir découvrir son chez lui. “Tu me connais … J'ai toujours raison.” Répond-elle à sa meilleure amie en souriant. Elle savait que la bataille n'était pas encore gagnée et que même si c'était sur la bonne voie, il ne fallait pas crier victoire trop vite. Il ne fallait pas se porter la poisse, mais elle pouvait être optimiste, comme à son habitude. Parce qu'elle ne savait pas faire autrement. Elle ne pouvait pas.

Elle est hésitante, quand vient le moment de s'approcher un peu plus près et de le toucher à travers la couveuse. Il a l'air si paisible, là, endormi, au chaud. Elle a peur de le réveiller et de venir troubler ce calme. Pourtant, Rosalie lui assure qu'elle ne va pas le déranger. Encore moins le réveiller et qu'au contraire, il semble apprécier ce contact physique. Ça lui semble logique, quand elle entend son amie le dire à voix haute. Tous les bébés ont besoin de contact. C'est vital pour leur développement. C'est une réelle nécessité. Il est donc évident que c'est tout aussi vrai pour les bébés qui doivent rester bien au chaud dans leur couveuse et ne peuvent profiter de la chaleur de leur mère. Alors, elle saute le pas, elle s'installe et passe délicatement la main dans l'ouverture de la couveuse pour finalement toucher Gabriel. Sa peau est douce, comme celle de tous les nourrissons. Il ne semble pas gêné par ce contact. Il ne se réveille même pas, comme si rien ne pouvait venir perturber son sommeil. Elle ne peut s'empêcher de réitérer ses paroles d'un peu plus tôt. De souligner une fois de plus à quel point ce petit être était parfait. Elle était peut-être un peu biaisée parce que Rosalie était son amie et que la voir devenir maman à son tour était comme un rêve devenu réalité, mais il était réellement parfait à ses yeux. Elle ne pouvait le voir autrement. Elle était certaine que Rosie, autant que Wyatt, partageaient ce sentiment et même si elle ne portait pas vraiment ce dernier dans son cœur, elle ne pouvait s'empêcher d'être heureuse pour lui. “Il a dû être content, j'imagine qu'il attendait ça avec impatience.” Déclare-t-elle sincèrement. Mason avait lui aussi eu la chance de faire du peau à peau avec Maya à sa naissance et c'était les moments qu'il avait préféré des premiers instants de la vie de leur fille. Pas de doute qu'il en était de même pour Wyatt. Même si c'était un peu différent. Même si la situation était un peu particulière. Talia était heureuse de partager cet instant avec son amie également, parce qu'elle n'imaginait pas ça autrement. “T'as pas à me remercier, c'est une évidence que je sois là.” Parce que même si elles ne partageaient pas le même sang, pour Talia, elles faisaient partie de la même famille, la liant donc obligatoirement à Gabriel.
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