▽ This time of year brings laughter and love When all of the celebration is done In our hearts it lives on It can last all year long Angels on high hear them calling Wishes like stardust are falling Hold on hold tight to The Magic of Christmas Time
" Petite pooomme ! Viens voir la table et donne moi ton avis ! "
" J'arrive maman ! "
Ma mère était à la maison depuis quelques jours seulement et nous n'avions pas eu à cuisiner une seule fois. La veille de Noël ne faisait pas exception, elle cuisinait pour tous les régimes. Je savais qu'en plus de Max et Mitsuko, Nicole était aussi prévue. Nous avions décoré l'appartement avant l'arrivée de maman mais elle l'avait davantage embelli en dressant la table. J'avais des étoiles dans les yeux en admirant le travail qu'elle avait fourni. J'avais hâte de goûter à ses plats. Les non végétariens auraient une dinde farcie et moi j'avais un Wellington de seitan. Il y aurait des marrons, des pommes de terre rôties, des petits fours, des bûches... Elle avait mis les petits plats dans les grands, j'ignorais comment il était possible de faire tout ça en un seul après-midi. Cette femme était une fée. La Mère Noël !
Vraiment ma fête préférée ! Et avec tous ces gens, ça ne pouvait qu'être génial ! Même Nicole qui m'intimidait un peu, j'étais pressé de la voir. J'espérais que les cadeaux que j'avais choisis pour Max, Mitsu, Nini et maman seraient à leurs goûts. J'allais d'ailleurs les chercher dans ma chambre pour les déposer au pied du sapin.
" Je suis contente de te voir comme ça par contre, regarde ce que j'ai trouvé accroché à une branche de sapin. "
Ma mère sortit de son dos, une chose agrippée à son bras, mon petit chat Selene avec des épines de sapin sur son front.
" Selene ! P'tite friponne ! "
Je la pris dans mes bras et la débarbouillais avant de lui faire des papouilles quand soudain, on sonna à la porte. J'étais avec petit chat près du sapin, maman était retournée en cuisine pour checker les derniers détails. Je vis alors Mitsuko se diriger vers la porte d'entrée et l'ouvrir...
***Nini POV***
" Bonjour. Je suppose que tu es Mitsuko ? Je suis Nicole, la soeur de Max. Enchantée ! Avant que tu poses des questions, j'ai pas le même père que Max. Maaaaaaaaaaax ! Oh mais vous êtes tous beaux ! Eden, si t'es toujours célibataire, je suis dispo, beau gosse. "
Je taquinais le petit blond en appuyant mon propos par un clin d'oeil quand mon regard croisa une MILF. C'était la mère d'Eden, cette bombe atomique ? Mitsuko était mignonne mais cette femme derrière l'îlot de la cuisine, mamma mia !
" Bonjour Madame Appleton. "
" Bonjour ! Nicole, c'est bien ça ? Tu as fait bonne route ? "" Oui merci, madame. " Accueillante avec ça ! Elle ne pouvait pas être mère, je n'y croyais pas une seconde. " Appelle moi Kate, veux-tu. Bon et bien, si tout le monde est là, on va pouvoir prendre l'apéro ! "
Pour tous ceux qui n'ont pas réussi, gâcher le bonheur des autres, c'est réussir un peu. @Eden Appleton, @Mitsuko Kurosaki, Kate, Nicole, Helen & Maxwell
Vendredi 24 Décembre
" Petite pooomme ! Viens voir la table et donne-moi ton avis !"
" J'arrive maman ! "
Je souriais dans ma chambre en levant les yeux au ciel, avant de poursuivre la lecture du roman généreusement prêté par Niamh. Entre ce surnom et leur complicité, ils faisaient plaisir à voir, ces deux-là et cette ambiance changeait de celle, plus morose, qu'il y avait eu dans cet appartement les semaines suivant la crémaillère. Il était certain qu'Eden n'irait pas mieux en un claquement de doigts parce que sa mère était là, mais au moins, il ne passait plus autant de temps à jouer des chansons de l'angoisse ou à hanter l'appartement sans avoir l'air vraiment là.
Je posais mon livre sur mon lit pour me rendre dans le salon au même moment qu'Eden y retournait, les bras chargés de cadeaux. Kate avait non seulement dressé une table magnifique, mais en plus, elle semblait avoir cuisiné des tonnes de nourriture, on se serait cru dans un téléfilm de Noël, tant tout semblait avoir été préparé à la perfection. J'eus un moment d'arrêt en voyant tout cela chez nous, avant de secouer la tête pour reprendre mes esprits.
"Waaah, tout à vraiment l'air parfait, vous n'étiez pas obligée de vous donner tant de mal, Kate."
Il faut dire que, si tout cela semblait plutôt normal pour mon meilleur ami, de mon côté, Noël n'avait jamais été une fête des plus grandioses. Déjà, depuis le départ de Nini de la maison, nous ne le fêtions plus qu'à deux... Ou à trois, lorsque notre frère fantôme nous faisait l'honneur de sa présence. Mais avant ça, c'était pire. Enfant, j'avais longtemps espéré un Noël ou Helen, notre mère, serait présente, décorerait la maison avec nous et nous offrirait des cadeaux. Ce n'était évidemment jamais arrivé. Elle n'avait même jamais pris la peine d'acheter ne serait-ce qu'un sapin pour nous faire plaisir. Le premier que nous avions eu, c'était Gideon qui l'avait acheté avec l'argent qu'il avait gagné en rendant des services aux voisins. Autant dire que cette année, nous étions aussi loin qu'on pouvait l'être de tout ce à quoi j'avais été habitué, même si, bien sûr, tous mes Noëls avec Nicole restaient tout de même de bons souvenirs.
Perdu dans mes pensées, je continuais d'observer la table sans vraiment prêter attention à la discussion d'Eden et sa mère. Ce n'est que lorsque quelqu'un sonna à la porte que je détournai enfin le regard pour voir qui était derrière la porte ouverte par ma colocataire. Nous n'attendions qu'elle et pourtant, c'est avec une satisfaction non dissimulée que je découvrais ma sœur derrière celle-ci.
" Bonjour. Je suppose que tu es Mitsuko ? Je suis Nicole, la soeur de Max. Enchantée ! Avant que tu poses des questions, j'ai pas le même père que Max. Maaaaaaaaaaax ! Oh mais vous êtes tous beaux ! Eden, si t'es toujours célibataire, je suis dispo, beau gosse. "
Je faisais un coucou de la main à Nini avant de tourner le regard vers Kate, pendant que ma soeur taquinait son fils.
"Eden vous a-t-il prévenu que Nicole est, comment dire, mémorable ?"
D'ailleurs, je venais à peine de finir ma phrase qu'elle entrait dans le salon en saluant Kate. Les deux femmes échangèrent quelques banalités, jusqu'à ce que...
" Bon et bien, si tout le monde est là, on va pouvoir prendre l'apéro !"
J'allais lui proposer mon aide, mais la sonnette se fit de nouveau entendre au même moment. Je fronçais les sourcils en regardant mes colocataires.
"On attendait quelqu'un d'autre ?"
Après tout, Mitsu avait peut-être invité quelqu'un sans que je ne sois au courant. Mais ça ne semblait pas être le cas, puisqu'ils avaient l'air aussi confus que moi. Laissant les autres s'occuper de l'apéritif, je prenais l'initiative d'aller ouvrir la porte. D'habitude je regardais toujours par le judas avant d'ouvrir, mais cette fois-ci, allez savoir pourquoi, je ne le fis pas. Grave erreur.
"Bonsoir, Maxwell."
J'eus un mouvement de recul en la voyant alors que je me demandais où était passé le dégoût habituellement présent dans sa voix lorsqu'elle me parlait. Il fallait dire qu'entre son sourire et sa voix enjouée, j'avais presque du mal à la reconnaître. Et pourtant, je connaissais bien la femme qui se tenait devant moi, puisqu'il s'agissait de ma mère. Ma mère, qui était donc capable d'avoir l'air sympathique, contre toute attente.
"Helen ? Qu'est-ce que tu fais ici ?" Demandais-je, en manquant de m'étrangler à chaque mot, tant j'étais surpris.
"Quoi ? Tu n'es pas content de fêter Noël avec ta mère ?" Elle attendait sûrement une réponse, mais comme je restais silencieux en priant intérieurement pour qu'elle disparaisse, elle continua. "Et combien de fois t'ai-je déjà dit de m'appeler maman ?"
Zéro ? C'est ce que j'allais répondre quand j'avais aperçu un homme, juste derrière elle. Il semblait perdu et gêné.
"Oh, voici Joe, c'est mon nouveau compagnon."
Super, ce devait donc être lui, la raison de tout ce cinéma.
"Ok, je... Euh..."
Alors que j'essayais de trouver quoi dire, une seule pensée tournait dans ma tête : "referme la porte, referme la porte, referme la porte", mais elle ne m'en laissa pas le temps, puisqu'elle s'engagea dans l'appartement, entrant dans le salon sans même avoir été invitée, ni à entrer, ni à la soirée tout court.
"Bonjour tout le monde !" L'entendis-je prononcer alors que je refermais la porte derrière l'homme qui n'avait pas prononcé un mot, avec une soudaine envie de pleurer.
J'arrivais à mon tour dans le salon et mon regard paniqué chercha instantanément celui de Nicole qui était la seule personne capable de comprendre le désastre qui s'annonçait.
"Eden, Mitsu, Kate, je vous présente Helen notre... Euh... Notre mère à Nicole et moi." Annonçais-je, en tentant de garder un air enjoué quand j'étais à mille lieues de l'être réellement. "Hel... Euh.. Hum... Maman... Euh... Voici mes colocataires, Eden et Mitsuko, Kate est la mère d'Eden... Et j'ose espérer que tu te souviens de Nicole."
"Évidemment, ne sois pas ridicule !" Fit-elle, en me donnant une tape sur l'épaule. "Nicky, ma chérie, comment vas-tu ?"
Pris d'une envie de vomir devant tant de fausses niaiseries, j'avançais vers Nini, attrapant un verre au passage que je vidais dans la foulée. Lorsque j'arrivais à sa hauteur, j'attrapais aussitôt la main de ma sœur, comme pour m'assurer qu'elle n'allait pas partir en me laissant seul avec le dragon.
"Je te promets que je ne l'ai pas invitée. Ne m'abandonne pas, s'il te plait." Chuchotais-je à son oreille, le plus discrètement possible, bien que le regard perçant d'Helen soit braqué sur nous.
Avoir la sensation de n’être la bienvenue nulle part était terrible, encore plus lors du jour du réveillon de Noel où seules les personnes les plus détestables se retrouvaient seules. C’était ce qu’elle s’était toujours dit, même si elle n’affectionnait pas particulièrement cette fête, elle lui avait jusqu’ici donner le mérite de toujours réunir les familles. Elle avait dû croire en l’existence des miracles, en s’imaginant qu’on ferait peut-être une exception pour elle le vingt-quatre décembre, mais aucune invitation ne lui parviendra. La jeune femme avait donc demandé innocemment à ses colocataires s’ils avaient quelque chose de prévu ce jour-là, la réponse fut bien évidemment positive. Ils lui avaient bien évidemment retourné la question, mais au lieu de leur mentir en prétextant qu’elle était déjà prise, elle leur avoua que ses relations avec sa famille était quelque peu... compliquée, sans jamais rentrer dans les détails. La brune fut surprise de leurs réactions, car elle s’attendait à être perçue comme une pestiférée, mais il n’en sera rien, ils lui paraissaient même contents de passer ce moment avec elle ou alors ils jouaient drôlement bien la comédie. Peu importe, elle devait admettre que cela lui faisait de bien de ne pas devoir finir cloîtrée dans sa chambre ou à errer en ville. Elle ne se fera donc pas désirée lorsqu’Eden lui demandera de venir. Mitsuko observa les préparations de la mère de celui-ci, elle n’avait pas fait les choses à moitié et se sentit honteuse de ne pas avoir été utile, en apercevant la quantité de nourriture qu’elle avait préparé toute seule. Malheureusement ses employeurs ne lui avaient pas laissé d’autres choix, cette période de l’année étant trop importante pour eux. « Tout m’a l’air délicieux. » Elle espérait qu’elle arriverait bien à se rattraper grâce à ses cadeaux, qu’elle avait cherché aux quatre coins de la ville.
Une sonnerie la tira de ses pensées, même si elle n’avait pas invité une seule personne, elle ne se privera pas d’aller ouvrir la porte. Lorsqu’elle découvrit les traits de la nouvelle arrivée, elle crut avoir à faire à la frangine d’Eden, un raccourci qu’elle fit à cause des origines asiatiques de la demoiselle. « Bonjour, oui c’est bien moi. » Elle ne put s’empêcher de lever ses sourcils lorsqu’elle l’entendit préciser qu’elle était la sœur de Maxwell. Le visage de Mitsuko se détendit lorsqu’elle apprit qu’ils ne partageaient pas le même père. « D’aaccord. » Sa conversation avec elle n’ira pas plus loin, pour la simple et bonne raison qu’elle se voyait mal interrompre la session de drague qu’elle avait débuté. Cette jeune femme était directe, elle ne faisait pas la moindre preuve de subtilité, elle allait très certainement bien animer cette soirée si elle continuait sur cette lancée. Ce n’était pas plus mal, car elle ne se voyait pas vraiment faire preuve de folie devant la mère d’un homme qu’elle apprenait à peine à connaître. La sonnette fut actionnée de nouveau, elle se sentit observée par Maxwell, qui devait sûrement s’imaginer qu’elle avait invité quelqu’un de son côté. Elle remua sa tête de gauche à droite, elle n’avait tout de même pas fait une action qu’elle détestait chez les autres, qui lui paraissait encore plus malpolie durant un jour considéré sacré par tant de monde. Il ouvrit malgré tout la porte avec une certaine précipitation, puisqu’il ne vérifia même pas qui se cachait derrière. Elle devina aisément qu’il n’était pas très ravi de sa découverte, cette soirée allait-elle donc déjà tourner au vinaigre ?
Mitsuko s’était momentanément demandée qui était cette Helen, une interrogation qui prit rapidement fin puisqu’elle dévoila qu’elle était sa mère. Il ne devait vraiment pas la porter dans son cœur pour l’appeler par son prénom, à croire que sa relation avec celle-ci était pire que sa relation à elle avec sa génitrice. C’était rassurant pour elle en quelque sorte, même si cela annonçait que ce réveillon n’allait pas être de tout repos pour eux. Elle regarda l’homme qui était à ses côtés, un beau-père dont il ne connaissait visiblement pas l’existence. Cette scène lui paraissait drôlement familière, car le nouveau compagnon de sa mère lui avait aussi parut sortir de nulle part. Si la brune était plus proche de Maxwell, elle lui aurait probablement tapé sur l’épaule, mais elle était encore loin de pouvoir se permettre ce genre de familiarité avec lui. « Enchantée Helen et... Joe. » C’était tout de même bizarre de rencontrer les proches de ses colocataires aussitôt, elle ne savait pas trop où se mettre. Était-ce une si bonne idée d’être ici finalement ? Elle décida finalement de se manifester. « Est-ce que je vous sers quelque chose ? » Elle n’allait tout de même pas laisser tout le travail à Kate. « S’il y a des amateurs ou des aventuriers, j’ai du saké et du whisky japonais. » Il serait peut-être temps que ces spiritueux qui croupissent dans la cuisine servent à quelque chose, de plus boire de l’alcool ne pourrait que détendre l’atmosphère.
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Je haussais des épaules en guise de réponse. Je n'avais invité que ma mère et à priori Mitsuko nous avait indiqué qu'elle n'attendait personne, d'où d'ailleurs sa présence parmi nous. Max alla alors ouvrir et je ne fus pas seul à constater sa surprise puisque Selene sauta de mes bras pour se réfugier sous le canapé.
" Bonsoir, Maxwell. "
" Helen ? Qu'est-ce que tu fais ici ? "
Helen ? J'avais déjà entendu ce prénom. J'essayais de me rappeler où...
" Quoi ? Tu n'es pas content de fêter Noël avec ta mère ? Et combien de fois t'ai-je déjà dit de m'appeler maman ? Oh, voici Joe, c'est mon nouveau compagnon. "
SA MERE ! Je me disais bien que j'avais déjà entendu son nom. Le fait que Max l'appelle par son prénom ne faisait que confirmer le peu que Nini et lui avaient bien voulu dire, les relations devaient être tendues entre eux. Du coup, je me demandais pourquoi elle était venue. Souhaitait-elle renouer avec ses enfants ?
" Eden, Mitsu, Kate, je vous présente Helen notre... Euh... Notre mère à Nicole et moi. Hel... Euh.. Hum... Maman... Euh... Voici mes colocataires, Eden et Mitsuko, Kate est la mère d'Eden... Et j'ose espérer que tu te souviens de Nicole. "
" Bonjour Helen et Joe ! " lança de loin ma mère aux invités surprise " Enchanté Madame et Monsieur. " disais-je aimablement tout en tentant de sonder Max qui me semblait crispé
" Enchantée Helen et... Joe. " fit également Mitsuko avant de proposer à boire
Je demandais du saké lorsque ma mère s'approcha de moi et me fit signe de la tête comme pour me dire "y'a un blem, on est d'accord ?". Je lui sortis discrètement un sourire jaune et l'entraînais dans la cuisine " Je vais t'aider à porter les petits fours, maman. "" Oui, oui, installez vous donc dans le canapé pendant que Mitsuko apporte à boire. "
***Nini POV***
CETTE PUTE ! Déjà d'où elle connaissait l'adresse de Max ? Il n'était pas censé avoir coupé les ponts avec elle depuis sa putain de greffe d'un bout de MON PUTAIN DE FOIE ! C'était ma seule FOUTUE condition et elle s'invitait chez lui ? Non parce que je ne pouvais décemment pas croire que Max l'avait invitée ? Ce serait du pur délire là ! Elle n'avait JAMAIS fêté Noël avec nous et maintenant que Max avait enfin la paix et avait enfin son indépendance, elle comptait changer ça ? Hors de PUTAIN de question ! Fallait qu'elle dégage de là avant que je pète un câble. Si elle passait la soirée ici, il y aurait un mort. Ou plutôt une morte, une PUTE MORTE que les experts viendraient autopsier.
" Évidemment, ne sois pas ridicule ! Nicky, ma chérie, comment vas-tu ? " me lança-t-elle d'un ton atrocement mielleux
Cette salope voulait de toute évidence être prise par derrière par son nouveau mec ce soir. Avait-elle besoin de recourir à ce genre de stratagème maintenant que sa peau tombait et se fripait de partout ? Jouer les mères aimantes ne lui allait vraiment pas. De plus, nous appeler Maxwell et Nicky, c'était purement et simplement une façon de nous narguer. Elle savait pertinemment que nous avions horreur de ça.
Si la prison ne risquait pas de me tomber sur le pif si je la tuais, dieu sait qu'elle serait crevée depuis longtemps la vieille. Je regrettais d'avoir fait don d'un bout d'organe, elle aurait pu mourir de manière légale en septembre. Au diable, ma conscience !
Seule la voix de Max l'instant suivant me permit de me contrôler, sans ça, j'aurais poussé Helen vers la sortie après avoir entendu le pire surnom que l'on pouvait me donner.
" Je te promets que je ne l'ai pas invitée. Ne m'abandonne pas, s'il te plait. " me murmurait-il à l'oreille en m'attrapant la main
Je serrais doucement la main de Max en retour comme pour lui signifiait que je restais avec lui malgré la présence de la vieille peau. J'avais assez passé de temps éloignée mon frère, je lui avais fait des promesses à notre réconciliation, ce n'était pas pour les briser à la première occasion. Mais qu'il ne s'attende pas à ce que je sois aimable avec la pétasse. Je la fixais droit dans les yeux, serrant les dents et ma main libre. Je sentais mes ongles se planter dans ma peau.
" Bonsoir Helen. Moi ce sera un whisky sec, Mitsuko. Merci. "
Pour tous ceux qui n'ont pas réussi, gâcher le bonheur des autres, c'est réussir un peu. @Eden Appleton, @Mitsuko Kurosaki, Kate, Nicole, Helen & Maxwell
Helen était là depuis moins de cinq minutes que je sentais déjà l'atmosphère joyeuse disparaître pour se transformer en quelque chose de plus inquiétant, un peu comme si son aura toxique avait rempli la pièce quand elle était entrée. J'aurais dû refermer la porte en la voyant. Pourquoi l'avais-je laissé entrer chez moi ? Et d'ailleurs, comment avait-elle eu cette adresse alors que j'avais tout fait pour ne pas la lui donner ? Le mal étant fait, je la présentais à tout le monde sans même mentionner son accompagnateur, autant parce que je ne savais que trop quel genre d'homme attirait en général ma mère que parce que je me doutais qu'il ne resterait pas longtemps dans sa vie : personne n'était jamais resté longtemps. Je fus soulagé de voir que malgré l'atmosphère qui me semblait pesante, tout le monde faisait comme si tout était normal, saluant Helen et Joe, comme s'ils avaient été invités. Eden sembla chercher des réponses dans mon regard, mais s'il avait pu y lire quelque chose, ça aurait sûrement été un S.O.S jeté à la mer. « Est-ce que je vous sers quelque chose ? » Demanda Mitsuko en rejoignant Kate derrière l'îlot central de la cuisine, ce qui fit tourner la tête de ma mère dans sa direction. « S'il y a des amateurs ou des aventuriers, j'ai du saké et du whisky japonais. » J'en profitais pour sonder ma sœur qui venait de serrer ma main sans la lâcher, ce que j'interprétais comme un bon signe, si elle ne disait rien, je percevais clairement la rage qui se dégageait de son regard. Pendant ce temps, Eden proposa son aide à Kate pour les petits fours alors que celle-ci nous invitait à aller nous asseoir dans le canapé. Mais qui aurait eu envie d'aller s'asseoir avec Helen et son nouveau jouet pendant que tout le monde était occupé ?
Pas moi.
" Bonsoir Helen. Moi ce sera un whisky sec, Mitsuko. Merci. " Lâcha finalement Nicole dans un effort qui dut lui paraître surhumain pour ne pas insulter notre génitrice.
Mais notre mère ne serait pas elle-même si elle n'en rajoutait pas une couche. J'avais déjà remarqué son sourire narquois lorsqu'elle avait compris que personne ne la mettait dehors, mais lorsque Nini lui répondit sans se mettre à hurler, c'est une autre expression, bien plus effrayante, que je vis s'afficher sur son visage. Une expression de défiance qu'elle avait souvent à l'époque ou Nicole habitait encore chez elle et qui signifiait sans aucun doute qu'elle allait essayer de la faire craquer.
« Maman ! Comment se fait-il que vous soyez si fâchés avec ce mot aujourd'hui ? » Commença-t-elle en faisant mine d'être triste en bonne comédienne qu'elle était.
« Peu importe ! » Répondis-je précipitamment pour empêcher ma sœur de répondre. « Je prendrais juste le plus fort des deux pour ma part, s'il te plaît, Mitsu. » J'aurais bien ajouté que j'allais en avoir besoin, mais je n'étais pas certain que ce soit déjà évident pour tout le monde et surtout, je faisais en sorte de ne pas répondre à la provocation par de la provocation, mon but n'était pas de gâcher le Noël de tout le monde, c'était même tout l'inverse.
« Enfin Maxwell, tu sais bien que tu ne devrais pas boire avec ton problème avec l'alcool. »
Et de toute évidence, Helen ne comptait pas me faciliter la tâche. Je serrais les dents pour ne pas lui répondre, me contentant de lancer discrètement un regard appuyé à Eden, pour qu'il revienne rapidement. Laisser Helen mener la conversation était forcément une mauvaise chose.
« Auriez-vous un verre de vin, nous ne buvons pas d'alcool fort, Joe et moi. »
Je levais un sourcil en jetant un coup d'œil à Nicole. J'avais l'impression d'être dans une autre dimension, sa fille lui avait fait don d'une partie de son foie pour la sauver et elle la remerciait en buvant devant elle alors que c'était clairement déconseillé par les médecins ?
« Euh… Tu as le droit de boire de l'alcool avec ta greffe de foie, Helen ? »
« Ça va, ce n'est qu'un verre ! Tu es toujours si susceptible ! Mitsuko, c'est ça ? Vous êtes sûre que vous n'avez pas besoin d'aide ? » demanda-t-elle finalement, après avoir fait un geste nonchalant de la main, comme si mon inquiétude n'avait aucun intérêt.
Et comme sa question n'était finalement que pure politesse, elle entreprit d'aller s'asseoir dans le canapé comme elle avait été invitée à le faire. Mais quelque chose sembla la déranger et elle s'approcha de moi pour attraper une de mes mèches de cheveux qu'elle observa les sourcils froncés. « Quand comptes-tu enfin couper tout ça ? Regar… » Elle laissa sa phrase en suspens alors que je venais d'attraper son bras de ma main libre pour l'éloigner de ma tête. « Ne me touche pas, Helen. »
Ma voix était froide et elle retira sa main en levant les yeux au ciel. Enfin, elle s'installa dans le canapé avec le fameux Joe qui n'avait toujours pas prononcé un mot. Lâchant enfin la main de Nicole, je prenais soin d'aller m'installer à l'endroit le plus éloigné d'elle.
« Eh bien, chéri, tu n'es pas étouffé par l'esprit de Noël cette année, semblerait-il ! Je te suggérais simplement une amélioration qui t'aiderait sûrement à avoir plus de succès auprès des filles, nous savons tous les deux très bien que ce n'est pas ton fort. D'ailleurs, comment va cette charmante fille qui n'a jamais voulu de toi, mais que tu continues de coller malgré tout ? »
« Niamh va très bien. »
Je n'en disais pas plus, j'étais persuadé qu'elle serait capable de retourner la situation en sa faveur si j'osais me justifier.
« Bon parfait ! Et où est mon fils préféré ? Vous ne vous êtes quand même pas disputé les enfants ? »
« Ton fils préféré ? Tu veux dire celui qui a rejoint l'armée pour… » pour quitter la maison et s'éloigner le plus possible de toi et de cet enfer qu'était devenu notre foyer, voulais-je dire, mais évidemment, elle me coupa immédiatement pour que je n'aie pas l'occasion de révéler cette information compromettante. Connasse.
« Évidemment ! De qui d'autre ? » Moi. Celui qui continue de s'occuper de toi malgré tout et qui appelle même régulièrement pour demander des nouvelles ! Pensais-je, en serrant les poings, mais je ne disais rien. Je ne voulais pas être celui qui gâcherait Noël et encore moins alors qu'Eden avait l'air si enjoué aujourd'hui, par rapport à ces dernières semaines. « Je n'ai jamais été si fière que le jour de son engagement ! Il fait quelque chose d'important, lui, au moins, il n'a pas fait des boulots minables pendant des années pour n'être personne. »
Était-ce de moi qu'elle parlait, de Nicole ou bien de nous deux ? Difficile à dire. Mais si sa voix restée affreusement mielleuse, il n'y avait absolument aucun doute sur le fait que cette phrase était une attaque contre l'un d'entre nous. Je haussais les épaules en soupirant.
« Ça va, ne soyez pas jaloux, vous savez bien que je n'ai jamais fait de différence. Je vous aime autant tous les trois, même si certains ont été plus difficiles et volages que d'autres... Et en parlant de ça Nicky, maintenant que tu gagnes un peu mieux ta vie, tu pourrais faire en sorte d'investir dans des vêtements qui ont un peu plus de tissus, tu n'as plus quinze ans, chérie ! » Fit-elle, en fixant Nicole et en exagérant le ton de sa voix, comme s' il s'agissait d'humour. « Mais j'imagine que chaque parent à son lot de difficultés et c'est encore plus difficile de tout assumer toute seule, qu'en pensez-vous Kate ? »
De nouveau, je levais un sourcil. Pour tout assumer toute seule, encore aurait-il fallu s'occuper de nous tout court, mais une fois de plus, je ne disais rien. Quoi que je dise, j'étais persuadé qu'elle parviendrait à s'en servir pour se faire plaindre.
« Bon ! J'aimerais bien connaître les petits colocataires de mon fils, il ne fait pas toujours les bons choix pour s'entourer, il faut parfois le surveiller… » Ok, donc maintenant elle me traitait comme si j'avais cinq ans, génial. « Je vois que vous êtes tous les deux asiatiques : Maxwell, tu es au courant que tu ne vas pas ressembler plus à ta sœur parce que tu t'entoures de bridés, tu n'es pas si bête que ça pas vrai ? » Je passais une main sur mon front, peinant à croire qu'elle venait vraiment de dire ça, si jusque-là elle n'avait pas vraiment réussi à me faire avoir honte, c'était maintenant le cas. Pendant ce temps, Joe-le-muet riait avec elle de sa blague pathétique.
« Mais à part ça, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie, les jeunes ? Je veux tout savoir sur les gens qui partagent la vie de mes enfants ! »
Les yeux de Mitsuko vacillaient d’une personne à l’autre, en attente de réponses qui se faisaient parfois trop désirer. Maxwell semblait rechercher un certain soutien de la part de sa sœur, qui était probablement la mieux placée pour le lui apporter, du moins c’est ce qu’elle croyait jusqu’au moment où elle l’observa avec plus d’attention, elle voyait bien que la demoiselle plantait ses ongles dans sa peau. Une fois que celle-ci lui donna son choix, elle observa la scène suivante avec la mère qui se plaignait d’être appelée par son prénom. La livreuse eut envie de soupirer, ne pouvaient-ils pas lui épargner leurs histoires en s’empressant de dire ce qu’ils voulaient boire ? Elle pensait enfin avancer lorsque son colocataire fit son choix, mais il se fit rapidement reprendre pour sa mère. La jeune femme n’avait pas remarqué qu’il avait des problèmes en particulier avec l’alcool, elle se dit qu’il s’agissait d’une inquiétude démesurée de sa part, après tout elle devait être très protectrice comme n’importe quelle autre mère. Helen manifesta son envie de boire autre chose, Mitsuko n’avait rien contre devoir faire des recherches, mais son fils n’avait pas l’air du même avis. Après une énième altercation, elle se fit interpellée et sortit de son silence. « Non merci, je m’occupe de tout. » Elle n’allait tout de même pas rater cette occasion d’aller se terrer dans la cuisine sans elle, même si ce n’était que pour quelques minutes. La livreuse surprit Eden et sa mère très proches l’un de l’autre, elle s’approcha d’eux pour saisir tout ce dont elle avait besoin avant de leur lancer un regard. « Ça se passe toujours comme ça ? » Si elle ne se trompait pas, Maxwell et Eden se connaissaient depuis longtemps, cette question était peut-être indiscrète, mais elle aimerait bien savoir si elle était juste tombée sur un mauvais jour ou non.
Une fois toutes les bouteilles ramenées dans le salon, elle capta ce qui semblait être le milieu d’une nouvelle conversation entre la mère et son fils. Mitsuko voyait que celle-ci n’avait aucune gêne, puisqu’elle le dénigrait chez lui devant son nouveau compagnon, qui se révélait horriblement transparent, n’était-il qu’un accessoire pour elle ? Elle remplit les verres de tout le monde, avant de remplir le sien et de s’asseoir. La livreuse l’approcha de ses lèvres, mais ne boira finalement pas une seule goutte de son saké, interloquée parce qu’elle venait d’entendre. Elle ne pouvait que se sentir attaquée, car elle aussi ne faisait que des boulots qu’elle pourrait considérer minables, si ce n’était encore plus que celui que Maxwell exerçait. La jeune femme avait envie de lui balancer son liquide à la figure, comprenant à présent parfaitement pourquoi Nicole avait été aussi crispée. Comment pouvait-elle dire autant de mal de sa propre progéniture, le jour de Noël ? Pourquoi était-elle venue le voir pour faire cela ? Probablement parce que personne d’autre ne l’aurait laissé s’inviter chez lui d’une telle manière. Elle le prouva une nouvelle fois en s’attaquant à sa fille, installant durablement la gêne qui régnait depuis son arrivée. Mitsuko aurait pu y aller de son petit commentaire sur les mères seules, puisque la sienne s’en était très bien sortie sans son père, mais pouvait-elle rabaisser cette inconnue de la sorte ? Peut-être pas, elle préféra commencer à boire plutôt que de dire quoique ce soit. Helen s’intéressa soudainement à sa personne et à celle d’Eden, ce qui eu pour effet de lui faire hausser les sourcils. Des sourcils qui se froncèrent une minute plus tard en entendant une remarque dénuée d’intelligence. Elle entrouvrit la bouche à ce moment-là, mais n’aura pas le temps d’en placer une, puisqu’elle enchaîna avec une interrogation.
Les nerfs de la jeune femme ayant trop été mis à rude épreuve, elle se leva subitement son canapé. Il ne lui était plus possible d’être une plante verte, après mûre réflexion elle était celle qui avait le moins à perdre dans cette histoire, alors si elle se mettait à dos cette femme ce n’était pas bien grave pas vrai ? « Je n’ai pas la moindre envie de vous répondre. » Elle lança un dernier regard à Maxwell, presque comme si elle cherchait son consentement pour ce qu’elle s’apprêtait à faire. « Pourquoi je devrais dire quoique ce soit sur ma personne, à une femme qui est visiblement dérangée par les origines de ses colocataires et même pire, de sa propre fille ? » À croire qu’elle l’avait conçu les yeux fermés ou complètement bourrée. « Qui fait d’un de ses fils son souffre-douleur, un jour de fête où tout devrait se passer dans la bonne humeur et la bienveillance ? » Cette phrase avait peut-être l’air naïve, mais elle pensait sincèrement que toutes les pensées négatives auraient dû être laissées sur le pallier. Elle ne savait pas du tout comment son intervention allait être prise, mais même si elle était invitée à partir elle ne le regretterait pas une seule seconde, parce qu’elle ne pouvait clairement pas cautionner un tel comportement sous ce toit, qui était également le sien.
" Maman ! Comment se fait-il que vous soyez si fâchés avec ce mot aujourd'hui ? "
J'étais à deux doigts de lui rire au nez lorsque Max intervint.
" Peu importe ! Je prendrais juste le plus fort des deux pour ma part, s'il te plaît, Mitsu. "
Je tournais ma tête vers lui, lui balançant un regard noir. Je savais que les circonstances n'aidaient pas mais j'avais une solution toute trouvée pour lui éviter de se noyer dans l'alcool. Jeter la sorcière dans le four et monter le thermostat au max. Je fermais ma gueule, les dents serrées.
" Enfin Maxwell, tu sais bien que tu ne devrais pas boire avec ton problème avec l'alcool. Auriez-vous un verre de vin, nous ne buvons pas d'alcool fort, Joe et moi. "
Non, le seul problème ici s'appelait Helen. L'alcool était une conséquence pas une cause. Mais ça, il aurait fallu qu'elle sache se remettre en question pour en avoir conscience. Elle savait qu'elle nous faisait du mal mais n'avait toujours pas compris qu'à un moment il fallait fermer sa gueule. Le karma avait failli se charger d'elle mais ma conscience ainsi que mon amour pour mon frère avaient eu raison de moi et j'avais sauvé la vie de celle qui le méritait le moins. Aujourd'hui, c'était moi et Max qui en subissaient le retour de bâton. On aurait dû la laisser crever seule la gueule ouverte sur son lit d'hôpital.
" Euh… Tu as le droit de boire de l'alcool avec ta greffe de foie, Helen ? "
" Ça va, ce n'est qu'un verre ! Tu es toujours si susceptible ! Mitsuko, c'est ça ? Vous êtes sûre que vous n'avez pas besoin d'aide ? "
Je crus m'étouffer. J'ai vraiment donné un bout de foie pour ÇA ?
" Non merci, je m’occupe de tout. "
Je vis Mitsuko se diriger vers la cuisine, nous laissant alors entre O'Connor - si on oubliait le sex toy d'Helen. De tout évidence, Helen ne faisait que commencer, voilà qu'elle s'attaquait à la coupe de cheveux du frérot. Elle était parvenue à obtenir une réaction de sa part. Puis elle enchaîna sur le succès de Max avec les filles en évoquant sa meilleure amie Niamh. Quelle garce, je rongeais mon frein, laissant Max se défendre pour une fois. Cependant, je n'eus pas besoin d'attendre longtemps pour qu'elle me rappelle que je n'étais pas qu'une spectatrice.
" Bon parfait ! Et où est mon fils préféré ? Vous ne vous êtes quand même pas disputé les enfants ? "
Vraiment, elle savait où appuyer pour nous blesser. Gideon, ce frère fantôme, cet enflure qui nous avait totalement abandonnés. Son fils préféré, la blague, il la méprisait et plus froidement encore que nous. Il avait radicalement coupé les ponts avec elle sans préavis et dans le silence le plus total - et il était déjà plus ou moins comme ça avec elle lorsque nous vivions tous ensemble. Désormais Max et moi avions également droit au même traitement. Une fois de plus, Max fut réactif et m'enleva les mots de la bouche...
" Ton fils préféré ? Tu veux dire celui qui a rejoint l'armée pour… "
" Évidemment ! De qui d'autre ? Je n'ai jamais été si fière que le jour de son engagement ! Il fait quelque chose d'important, lui, au moins, il n'a pas fait des boulots minables pendant des années pour n'être personne. Ça va, ne soyez pas jaloux, vous savez bien que je n'ai jamais fait de différence. Je vous aime autant tous les trois, même si certains ont été plus difficiles et volages que d'autres... Et en parlant de ça Nicky, maintenant que tu gagnes un peu mieux ta vie, tu pourrais faire en sorte d'investir dans des vêtements qui ont un peu plus de tissus, tu n'as plus quinze ans, chérie ! "
" Si j'avais 15 ans, Helen, tu n'aurais pas eu de greffe de foie. " fut ma seule réponse face à son baratin mais c'était comme s'adresser à un mur
" Mais j'imagine que chaque parent à son lot de difficultés et c'est encore plus difficile de tout assumer toute seule, qu'en pensez-vous Kate ? "
Bah voyons...
***Eden POV***
Cela faisait quelques minutes que ma mère et moi assistions de loin à une partie de Ping Pong verbale, nous ne savions pas vraiment si nous devions intervenir ou non. Si Max avait laissé cette femme entrer, nous imaginions que quelque part il voulait que ça se passe bien mais ça me semblait compliqué vu la tournure que leur conversation prenait. Mitsuko nous rejoignait dans la cuisine pour récupérer les bouteilles d'alcool et se tourna vers moi pour me demander si ça se passait toujours comme ça avec la mère de Max.
" Euh, c'est la première fois que je vois sa mère et il en parle quasi jamais. Je commence à comprendre pourquoi. Bref, on devrait retourner dans le salon... "
Je regardais ma mère, elle semblait très agacée. Nous l'étions tous, je pense. Nous prenions nos plateaux de petits fours pour les amener sur la table basse du salon lorsqu'Helen décida d'inclure maman dans la conversation.
" Mais j'imagine que chaque parent à son lot de difficultés et c'est encore plus difficile de tout assumer toute seule, qu'en pensez-vous Kate ? "
" Evidemment, Helen. Mais je pense qu'à leur âge, ils se débrouillent bien, ils ne dépendent plus de nous. "
Je sentais que maman se contenait pour ne pas envenimer davantage la conversation. Cette femme prenait vraiment trop de place chez nous, j'engouffrais un petit four, m'empêchant à mon tour de parler. J'avais mal pour Max et Nini qui se faisaient bouffer par leur mère, je lançais un regard interrogateur à Tic mais il était trop concentré par son bourreau.
" Bon ! J'aimerais bien connaître les petits colocataires de mon fils, il ne fait pas toujours les bons choix pour s'entourer, il faut parfois le surveiller… Je vois que vous êtes tous les deux asiatiques : Maxwell, tu es au courant que tu ne vas pas ressembler plus à ta sœur parce que tu t'entoures de bridés, tu n'es pas si bête que ça pas vrai ? "
Je m'étouffais avec mon petit four en l'avalant de travers. Elle avait osé dire ça aussi crûment ?
" Pardon ?? " nous nous écriâmes ma mère et moi, choqués
" Mais à part ça, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie, les jeunes ? Je veux tout savoir sur les gens qui partagent la vie de mes enfants ! " poursuivit-elle dans le plus grand des calmes
" Je n’ai pas la moindre envie de vous répondre. "
A ma plus grande surprise, Mitsuko répliqua à Helen. Elle qui était si calme jusque là.
" Pourquoi je devrais dire quoique ce soit sur ma personne, à une femme qui est visiblement dérangée par les origines de ses colocataires et même pire, de sa propre fille ? Qui fait d’un de ses fils son souffre-douleur, un jour de fête où tout devrait se passer dans la bonne humeur et la bienveillance ? "
" Très franchement, moi non plus. Depuis que vous êtes arrivée, je comprends pourquoi votre fils ne parle jamais de vous. Vos enfants ont clairement honte de vous. "
Helen s'empara du verre de vin qui lui avait été servi et me balança son contenu aussitôt que je finissais ma phrase. J'étais d'autant plus choqué. Elle s'incrustait chez nous à Noël et agissait ainsi, c'était intolérable, je ne comprenais pas ce qu'elle faisait encore ici. J'allais réagir après le choc mais maman m'écarta de là pour... Gifler Helen.
" C'est la dernière fois que vous vous en prenez à mon fils ! Et toi, le GI Joe, tu t'approches même pas ! " s'écria-t-elle en pointant le mec d'Helen du doigt en voyant qu'il commençait à lever ses fesses du canapé. S'il tentait un mouvement vers elle, je n'attendais plus l'aval de Max pour agir.
*** Nini POV ***
Moi qui avais fait de mon mieux pour ne pas réagir. Balancer une pique par ci, par là mais pas plus. Mais ce que je voulais éviter à tout prix pour ne pas gâcher la soirée de Max finissait tout de même par se produire et s'enchaîna à une vitesse exponentielle. Bien sûr, tout était avant tout de la faute d'Helen, elle cherchait clairement la merde mais très vite, elle sut comment atteindre les autres invités sans même avoir eu à les connaître. Elle flairait facilement les points faibles des autres pour les titiller jusqu'à les faire craquer. Ça ne loupait pas. D'abord la petite Mitsuko puis Eden qui jusque là étaient restés calmes et courtois. Mais apparemment, elle aussi avait été vexée puisqu'elle jeta le contenu de son verre sur Eden. Alors une autre combattante entra sur le ring : Kate ! Alors autant, je m'attendais à une remarque, même qu'elle monte le ton, autant la gifle...
Je ne sus retenir une crise de rire. Et la remarque sur le nouveau mec d'Helen ne fit que l'accentuer, elle m'achevait. L'escalade avait été tellement soudaine. Bon, je me foutais aussi de la gueule d'Helen qui était rouge comme une tomate et cette vision ne faisait qu'empirer. J'espérais que Max ne m'en veuille pas mais vraiment, c'était incontrôlable. Il me fallut cinq bonnes minutes avant de m'arrêter aussi brusquement.
" Hm. Bon, trêve de plaisanterie. Helen, si tu veux vraiment rester, excuse toi. Je peux faire semblant pour mon frère ce soir mais eux n'ont pas à supporter ton comportement. " affrontais-je la mégère en lui parlant des autres invités
Pour tous ceux qui n'ont pas réussi, gâcher le bonheur des autres, c'est réussir un peu. @Eden Appleton, @Mitsuko Kurosaki, Kate, Nicole, Helen & Maxwell
Tétanisé dans mon fauteuil, le cœur battant la chamade, mes yeux passèrent de ma colocataire à ma mère et j'observais le teint d'Helen devenir livide. Mauvais signe. J'étais sur le point de dire quelque chose, n'importe quoi pour calmer le jeu lorsque mon meilleur ami enchaîna.
" Très franchement, moi non plus. Depuis que vous êtes arrivée, je comprends pourquoi votre fils ne parle jamais de vous.”
Et cette fois, alors qu'elle me lançait un regard assassin, je vis passer une étincelle de haine dans ses yeux, la même qu'elle pouvait avoir lorsqu'elle se disputait avec Nicole ou moi. Et je ne savais que trop bien que dans ces cas-là, elle réagissait toujours avec violence. Pourtant, toute la scène se déroula si vite que je n'eus pas le temps de réagir.
“ Vos enfants ont clairement honte de vous. "
Apparemment blessée par la vérité, Helen attrapa son verre avec une vitesse ahurissante et en jeta le contenu au visage d'Eden. Choqué, je plaçais mes mains devant ma bouche en lançant un regard horrifié en direction de Nicole, comme si elle avait déjà eu la moindre chance de réussir à calmer Helen de son côté. Spoiler alert : ce n'était pas le cas. Et alors que je ne savais pas comment réagir, Kate, elle, était déjà en train de balancer sa main dans le visage de ma mère. Visage qui fut instantanément déformé par la rage qui montait de toute évidence en elle.
" C'est la dernière fois que vous vous en prenez à mon fils ! Et toi, le GI Joe, tu t'approches même pas ! " Cria la mère d'Eden, alors que Joe semblait vouloir se lever.
Et alors que j'étais de plus en plus consterné sans savoir quoi faire, le rire de Nicole me fit tourner la tête vers elle. Sérieusement ? Je jetais un coup d'œil aux autres qui semblaient aussi interloqués. Le mec d'Helen la tenait finalement par les épaules, comme pour la soutenir et les yeux de cette dernière étaient à deux doigts de littéralement lancer des éclairs. Elle regardait ma soeur avec une telle aversion que j'avais l'impression qu'elle était prête à lui sauter à la gorge à tout moment.
" Hm. Bon, trêve de plaisanterie. Helen, si tu veux vraiment rester, excuse toi. Je peux faire semblant pour mon frère ce soir mais eux n'ont pas à supporter ton comportement. "
Elle avait raison et elle était très diplomate à la vue de la situation et de son passif avec notre mère. Pourtant, évidemment, ce ne fut pas suffisant pour la calmer, bien au contraire. Secouant les épaules pour se libérer de son pseudo prince charmant, elle avança à grands pas vers Nicole, un doigt accusateur pointé vers elle.
“Toi ! Comment oses-tu te moquer de moi quand tu n'as fait qu'être dans mon ombre toute ta vie ?” hurla-t-elle. “Tu n'es qu'une sale traînée jalouse !”
Les poings serrés à m'en faire blanchir les phalanges, j'observais la scène qui semblait se dérouler au ralenti, j'avais l'impression d'être revenu à l'année de mes quatorze ans, lorsque notre mère était allée trop loin avec ma sœur devant moi et que j'avais violemment pris sa défense. La colère faisait battre mon cœur si fort que je le sentais jusque dans mes tempes. Et lorsqu'elle leva la main pour gifler Nicole, je me levais d'un bond pour attraper son poignet, le serrant de toutes mes forces.
“Bah alors, qu'est-ce qu'il y a Maxwell ? T'as envie de pleurer comme la pisseuse que tu es ? Ou alors t'as envie de me frapper en ayant peur de ce que Gideon dirait si t'avais finalement assez de couilles pour le faire ?”
Elle avait beau grimacer à cause de la douleur, elle continuait quand même à provoquer. Elle aurait été en train de cramer sur un bûcher qu'elle aurait continué d'insulter la personne qui l'aurait mise dessus, c'était hallucinant. Mais j'étais si en colère qu'elle ait essayé de frapper Nicole que je n'étais même plus blessé par ses paroles.
“Gideon peut bien se faire foutre ! Essaye encore de toucher à un cheveux de Nicole et peu importe le nombre de témoins, peu importe les conséquences, je te tue.”
Ça me faisait mal de l'admettre, mais je le pensais vraiment. J'avais beau essayer de rester calme en toute circonstance, en cet instant, j'avais l'impression de la haïr au point d'être capable de la tuer. Elle était la seule à réussir à réveiller cette part d'ombre que j'avais en moi et c'était effrayant. Pourtant, elle semblait n'en avait rien à faire et continuait de me toiser comme si mes mots glissaient sur elle, aussi j'ajoutais :
“Je te le promets.”
Parce qu'elle savait très bien que je tenais toujours mes promesses. Elle tira sur son bras que je lâchais sans faire plus d'histoire, mais sans m'éloigner, au cas où elle aurait une soudaine envie de retenter l'expérience. Alors qu'elle massait son poignet, son amant du jour s'approcha d'elle, posant à nouveau ses mains sur ses épaules.
“Helen… Chérie… Tu vois bien qu'on n'est pas les bienvenus ici. Allez, viens, on rentre.”
“Il a raison, Helen. Tu ferais mieux de partir.” Affirmais-je, sans la quitter des yeux.
Elle se retourna vers Joe et je fus soulagé de la voir aller chercher son sac près du canapé où elle l'avait laissé. Avant de quitter le salon, elle en sortit deux petits paquets cadeaux qu'elle nous balança avec virulence, à Nicole et moi.
“Vos cadeaux de Noël, même si vous ne les méritez pas !” cracha-t-elle.
J'observais un instant le paquet qui m'avait rebondi dessus avant de se retrouver au sol, sans réellement comprendre. D'aussi loin que je me souvienne, le seul cadeau de Noël qu'elle m'ait jamais fait était une boîte de capote entamée qu'elle avait retrouvée sous son lit… Alors, j'avais un peu peur de ce que je pourrais découvrir dans cette boite. Je la ramassais néanmoins, avant d'accompagner le couple jusqu'à la porte d'entrée. Avant de sortir de l'appartement, elle balança une dernière phrase, assez fort pour en faire profiter tout le monde.
“Je vous assure que vous finirez par regretter cette soirée, vous ne savez pas de quoi je suis capable.”
Et enfin, la porte se referma sur elle. Je soupirais longuement, le dos contre la porte, j'avais l'impression d'avoir été en apnée jusque-là et de pouvoir à nouveau respirer. Pourtant, j'étais terriblement honteux de tout ce qu'il venait de se passer et d'avoir osé la laisser entrer, croire que ça pourrait peut-être se passer correctement malgré tout.
“Je suis terriblement désolé pour… Pour tout, en fait.” Fit-je, la voix tremblante, en revenant dans le salon. "Eden... Pardon, je te payerai le teinturier si tu veux. Je suis vraiment désolé."
Mais je n'allais pas me rasseoir, je n'avais clairement plus la tête à faire la fête. La seule chose dont j'avais envie à cet instant, c'était de boire pour oublier jusqu'à l'existence d'Helen. Mais Nicole ne me laisserait jamais faire, alors je n'avais plus qu'une solution…
“Je… Je vais aller me coucher… Nicole, il y a un matelas dans ma chambre si tu veux rester dormir… Bonne soirée.”
Et je disparaissais dans ma chambre le plus vite possible, pour ne plus avoir à supporter les regards de tout le monde sur moi.
" Toi ! Comment oses-tu te moquer de moi quand tu n'as fait qu'être dans mon ombre toute ta vie ? Tu n'es qu'une sale traînée jalouse ! "
Je voulais hurler comme je l'avais fait maintes et maintes fois pendant des années et surtout pendant mon adolescence. Elle nous montrait son vrai visage sans filtre et je le connaissais que trop bien. Une sale tomate pourrie de l'intérieur prête à déverser son jus empoisonné... Ou plutôt à me foutre une bonne raclée après m'avoir insultée. Je n'eus pas le temps de réagir que Max s'interposa. Je ne l'avais pas vu aussi si furieux depuis un moment et je détestais ça. Je haïssais Helen mais je supportais encore moins de voir mon petit frère dans un état pareil que de voir Helen me hurler dessus. Et elle était responsable des deux.
" Bah alors, qu'est-ce qu'il y a Maxwell ? T'as envie de pleurer comme la pisseuse que tu es ? Ou alors t'as envie de me frapper en ayant peur de ce que Gideon dirait si t'avais finalement assez de couilles pour le faire ? "
Putain, j'allais hurler cette fois, vraiment.
" Gideon peut bien se faire foutre ! Essaye encore de toucher à un cheveux de Nicole et peu importe le nombre de témoins, peu importe les conséquences, je te tue. Je te le promets. "
" Stop ! Helen, tu dégages ! "
Je montais le ton mais je n'étais pas à mon maximum. Elle parvint à se sortir de la main de Max, les autres invités étaient scotchés, Kate avait l'air prête à intervenir si ça allait trop loin mais garda tout de même son sang froid. Mais l'homme-déco ouvra la bouche, ayant "l'intelligence" de lui proposer de partir. Comme quoi, ses interventions étaient rares mais utiles. Il avait raison, ils n'étaient pas les bienvenus. Définitivement.
" Il a raison, Helen. Tu ferais mieux de partir. "
Elle n'attendit pas davantage pour prendre ses affaires et nous balancer deux paquets. J'aurais préféré qu'elle se les garde.
" Vos cadeaux de Noël, même si vous ne les méritez pas ! "
Je n'osais pas imaginer quels cadeaux empoisonnés s'y cachaient. Qu'avais-je eu de sa part depuis ma naissance ? Reproches, remarques, insultes, gifles, oh... Si. Comment ai-je pu oublier son "cadeau" pour mes 17 ans. Une thérapie de conversion après m'avoir surprise avec une fille... Dans ma chambre. Pensant que nous étions seules. Jamais je n'aurais invité une fille à la maison à cette époque si j'avais pensé une seule seconde qu'Helen serait là. Même avec Max et Gideon, je n'osais pas inviter qui que ce soit à la maison. Mais une fille en présence d'Helen ? JA-MAIS. Mais le hasard était parfois malsain. Les "cadeaux" d'Helen aussi.
" Je vous assure que vous finirez par regretter cette soirée, vous ne savez pas de quoi je suis capable. "
" On regrette déjà. " marmonnais-je avant qu'elle ne ferme la porte derrière elle
Max s'appuya contre la porte et souffla enfin. Je sentais son soulagement comme le mien. Cette soirée était horrible et elle avait à peine débuté. J'étais épuisée mentalement et ne pus retenir une larme que j'essuyais aussitôt pour ne pas inquiéter mon frère. Je n'allais pas craquer maintenant et surtout pas devant des inconnus.
" Je suis terriblement désolé pour… Pour tout, en fait. Eden... Pardon, je te payerai le teinturier si tu veux. Je suis vraiment désolé. "
" Max... " fis-je, impuissante
" C'est rien, c'est pas ta faute. "
" Je… Je vais aller me coucher… Nicole, il y a un matelas dans ma chambre si tu veux rester dormir… Bonne soirée. "
Max disparaissait en un éclair, s'enfermant dans sa chambre. De toute évidence, je n'avais ni faim, ni envie de rester plantée là avec des gens que je connaissais à peine.
" Je suis désolée que vous ayez rencontré Helen. Kate, dites rien à Max, je vous rembourserai le pressing demain matin. Vous avez tant fait pour cette soirée mais, je dois vous avouer que j'ai perdu l'appétit. On se rattrapera demain, si vous le voulez bien. Je préfère rejoindre mon frère pour le moment. "
Je saluais les Appleton et Mitsuko avant de rentrer dans la chambre de Max. Je ne disais rien, me contentant de prendre mon frère dans les bras et lui caresser les cheveux comme pour le calmer. Au bout d'un certain temps, nous finîmes par parler de tout, de rien, un peu d'Helen sans nous étaler, puis de nouveau de tout et de rien, jusqu'à ce qu'on soit trop épuisés pour articuler un mot.
(Fin par Nicole) _____________
***Eden POV***
Tout s'était accéléré et je n'étais plus que spectateur dans cette scène. Helen, ma mère, Joe, Nicole, Max... Ça s'était vite enflammé. Mitsuko et moi étions comme trop choqués pour réagir. Helen et Joe partirent pour le plus grand soulagement de tous mais surtout de Max et Nini. Des coups avaient failli partir de la part d'Helen mais aussi de Max. Je détestais penser ça mais j'aurais fait une prise à Joe s'il avait touché ma mère ou j'aurais pu bloquer Helen si elle avait fait du mal à Max. Mais si elle n'avait rien pu faire physiquement, elle avait clairement fait beaucoup de mal mentalement et ce n'était sûrement pas la première fois. Après leur départ, Max et Nini se réfugièrent dans la chambre de Max. C'était plus que compréhensible. J'aurais voulu leur apporter mon soutien mais il me paraissait bien plus sage de les laisser tranquille.
Mitsuko et moi prîmes place dans le canapé ne sachant pas trop quoi faire sur le moment jusqu'à ce que maman nous interpelle.
" Ecoutez, je sais qu'on a plus trop la tête à fêter mais mangeons au moins un peu. Je vais emballer et ranger au frigo le plus gros du repas, pendant ce temps si vous voulez bien m'aider. On mangera un peu devant la télé, ça vous va ? "
Mitsu et moi acquiescions et aidions maman à ranger, laissant les cadeaux, y compris ceux d'Helen, au pied du sapin. Après tout, peut-être que Max et Nini étaient curieux de savoir ce qui y était emballé. Notre programme ne fut pas passionnant après le rangement mais ça nous fit passer à autre chose pour le reste de la soirée. Je ne pouvais m'empêcher de penser à mon meilleur ami et me promettait de m'excuser au lendemain matin. Au bout de quelques heures, Mitsuko alla dans sa chambre et je me retrouvais seul avec ma mère quelques minutes avant qu'elle n'aille dans ma chambre que je lui laissais pour elle seule, préférant rester dans le canapé. Je passais une partie de la nuit à somnoler devant Netflix ou les programmes de la nuit de la télé avant de faire une très courte nuit ponctués de plusieurs réveils.
Accueil
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Avoir la sensation de n’être la bienvenue nulle part était terrible, encore plus lors du jour du réveillon de Noel où seules les personnes les plus détestables se retrouvaient seules. C’était ce qu’elle s’était toujours dit, même si elle n’affectionnait pas particulièrement cette fête, elle lui avait jusqu’ici donner le mérite de toujours réunir les familles. Elle avait dû croire en l’existence des miracles, en s’imaginant qu’on ferait peut-être une exception pour elle le vingt-quatre décembre, mais aucune invitation ne lui parviendra. La jeune femme avait donc demandé innocemment à ses colocataires s’ils avaient quelque chose de prévu ce jour-là, la réponse fut bien évidemment positive. Ils lui avaient bien évidemment retourné la question, mais au lieu de leur mentir en prétextant qu’elle était déjà prise, elle leur avoua que ses relations avec sa famille était quelque peu... compliquée, sans jamais rentrer dans les détails. La brune fut surprise de leurs réactions, car elle s’attendait à être perçue comme une pestiférée, mais il n’en sera rien, ils lui paraissaient même contents de passer ce moment avec elle ou alors ils jouaient drôlement bien la comédie. Peu importe, elle devait admettre que cela lui faisait de bien de ne pas devoir finir cloîtrée dans sa chambre ou à errer en ville. Elle ne se fera donc pas désirée lorsqu’Eden lui demandera de venir. Mitsuko observa les préparations de la mère de celui-ci, elle n’avait pas fait les choses à moitié et se sentit honteuse de ne pas avoir été utile, en apercevant la quantité de nourriture qu’elle avait préparé toute seule. Malheureusement ses employeurs ne lui avaient pas laissé d’autres choix, cette période de l’année étant trop importante pour eux. « Tout m’a l’air délicieux. » Elle espérait qu’elle arriverait bien à se rattraper grâce à ses cadeaux, qu’elle avait cherché aux quatre coins de la ville.