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 Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel.

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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyDim 30 Aoû 2015 - 13:20


Que reste t-il du passé ?
Adelia & Gabriel.


La nuit était passée à grande vitesse. D’abord parce que Gabriel se couchait rarement avant deux heures du matin au aussi du fait qu’il rêvait toujours beaucoup. Tout y passer, ses souvenirs, ses envies secrètes et des choses qui n’avaient décidément aucun sens. Vous avez déjà vu un zèbre avec des rayures roses ? Parce que Gabriel aurait pu jurer que oui dans un de ses rêves. Mais cette nuit là, son esprit était ailleurs. Il rêvait de sa vie à Brisbane s’il ne s’était jamais fait presque défiguré par un autre homme. C’était simple, cet homme c’était tellement acharné sur lui qu’il avait été dans le coma plusieurs jours. A son réveil, sa mâchoire avait été cassée, subissant opération sur opération. Cela avait durée des mois, entre apprendre de nouveau à manger et surtout accepter ce qu’il s’était passé. Pendant cette période, il fut un long moment où il ne pu parler et c’est là qu’il avait décidé de partir vers d’autres horizons. Alors si cela n’était pas arrivé que serait-il devenu finalement ? C’était là tout le raisonnement de son rêve. Pas d’art, pas de galerie et surtout pas de voyage en Amérique et tout ce qui en avait découlé.

Son réveil fut un peu difficile, il posa ses mains sur son visage qui se crispa puis attrapant son portable, il regarda l’heure dessus. Il était encore tôt mais il n’arriverait plus à dormir maintenant qu’il avait fait un rêve comme celui-ci. Gabriel se leva prenant immédiatement la direction de sa douche. Il n’y avait rien de mieux pour lui remettre les idées en place. Il resta plusieurs minutes sous l’eau les yeux clos à penser. En sortant il se sécha rapidement puis s’habilla pour se rendre dans la cuisine. Nez à nez avec les plannings de toute la famille, il constata que son petit frère était déjà à son travail. Il avait vraiment de drôle d’horaires. Gabriel n’avait pas vraiment se problème surtout qu’il avait une secrétaire maintenant qui s’occuper de prendre tout ce qu’il fallait en note. Si l’envie prenait à Gabriel il pouvait s’éclipsé pendant plusieurs heures à condition qu’il garde son téléphone portable allumait, bien évidement. En ouvrant les placards, rien ne lui faisait envie et son frère avait bu tout le reste du café. En soupirant un peu, il décida d’aller faire un tour dehors. Après tout ses sœurs surtout Hope, passaient leur temps à lui dire d’aller prendre l’air, que rester enfermé dans son atelier avec toute cette peinture lui montait surement au cerveau.

En sortant de sa galerie, il traversa la rue pour se rendre dans une pâtisserie non loin de chez lui. Il ne croisa pas grand monde dans la rue étant donner l’heure matinale à laquelle il s’était levé. En entrant dans la pâtisserie, il ne porta pas grand attention aux quelques personnes qui étaient présente bien qu’il remarqua que c’était une femme devant lui. Regardant les vitrines le choix le plus dur de sa journée s’imposa à lui : Pain aux chocolats ou croissants ? La jeune femme apparemment devant lui se retourna et pour une raison inconnue fit tombait son café au sol. Gabriel eut juste le temps de sortir de ses pensés pour suivre le gobelet rempli de café faire son ascension jusqu’au sol, s’explosant et libérant le liquide brun et chaud un peu partout dont en partie sur ses chaussures. Il se recula un peu s’accroupissant rapidement pour rattraper le gobelet mais bien sur c’était trop tard pour rattraper quoi que se soit.

Gabriel se redressa et fit face à la personne face à lui. Son cœur manqua un battement quand il découvrit le visage d’une personne qu’il n’avait plus vu depuis bien longtemps. Le visage de la personne qu’il avait le plus aimé dans sa vie en dehors de sa famille et qui l’avait laissé en plan un beau jour sans donner de raisons. Un seul mot finit par sortir de sa bouche avant qu’il ne s’empresse de prendre la poudre d’escampette par la porte.

- Désolé…


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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyDim 30 Aoû 2015 - 13:30

La soirée précédente n'avait pas été de tout repos. Non, non. N'allez pas vous imaginer qu'elle avait fait la fiesta jusqu'aux petites heures du matin. Elle était trop vieille pour ça ou du moins plus assez jeune pour faire la fête sans raison en plein milieu de la semaine, puis, ce n'était pas comme si elle avait déjà était un "party animal" non plus. Bref, la raison pour laquelle Adelia était mentalement épuisée ce matin était le travail. En effet, son emploi au gouvernement avait ses hauts et ses bas. Parmi les bas, il fallait définitivement compter les horaires irréguliers... Elle avait du rester en conférence jusqu'à minuit avec une équipe de diplomate, manquant sérieusement de diplomatie après un désastreux meeting avec le gouvernement de Beyrouth. Elle avait dû réexpliquer de long en large comment il fallait se comporter avec la haute société libanaise et sincèrement, avec les humains tout court. Ce groupe lui faisait sérieusement douter de la compétence de certaines personnes au département des RHs. Quoi qu'il en soit, elle ne s'était pas couchée si tard, mais le sommeil avait été fort bienvenue.  Puis, son horloge biologique la réveilla à 7h am, comme toujours, pas moyen de dormir plus tard. Il faut toutefois mentionné que c'était une bonne chose la plupart du temps, surtout ce matin, elle était sur le point d'oublier qu'elle avait un rendez-vous avec un patient à 8h00.

Du coup, elle se précipita dans la douche, se coiffa et pris une mangue à grignoter au passage à défaut d'avoir le temps de prendre un petit déjeuner digne de ce nom. Ainsi, elle traversa la rue à la course pour rejoindre son petit bureau de services psychologiques privé. Après 50 minutes de consultation, elle entreprit de faire du ménage dans ses papiers sans finalement arriver à se concentrer. L'histoire de son patient lui faisait vivre beaucoup de résonances, elle avait donc du mal à ne pas se rejouer certaines parties de sa vie. En fait, son patient la consultait après que l'amour de sa vie l'ait quitter du jour au lendemain sans crier gare.  Disons que écouter sa douleur ne pouvait que résulter en sentiment de culpabilité de son côté. Même après toutes ces années, elle n'arrivait pas à comprendre ce qui lui avait passer par la tête la journée ou elle avait appris qu'elle risquait de mourir. Laisser tout le monde en plan comme ça... Puis, ça l'a poussait aussi à s'imaginer comment les choses auraient pu tourner si elle avait réagit comme une personne normale cette journée-là. Est-ce qu'elle serait encore en vie si elle s'était faite opérée rapidement aux États-Unis ou est-ce qu'elle serait morte sur la table là-bas? Est-ce que à aurait vraiment été pour Gabriel de vivre cela? Ou pire, est-ce qu'elle se serait retrouvée avec des capacités langagières réduites?  Est-ce que Gabriel serait restée avec elle dans une telle situation? Et même si la réponse avait été oui, est-ce qu'elle aurait pu se pardonner de le voir ainsi obtenir moins que qu'est-ce qu'il méritait à cause de son état? Non, ces univers alternatifs ne lui plaisaient pas...

Face à toutes ces vains questionnements , elle décida d'abandonner l'idée de faire le ménages dans ses dossiers. Elle prit plutôt le chemin de la pâtisserie à deux rues de son bureau. Elle avait besoin de son café habituel et d'un petit déjeuner digne de ce nom. Sur le chemin, elle continua à penser à Gabriel comme c'était d'ailleurs souvent le cas depuis qu'elle était arrivée à Brisbane. Son beau visage et le son de sa voix. Elle n'y pouvait rien, après tout, son seul contact avec l'Australie de près ou de loin avait été Gabriel auparavant. Sans compter que Brisbane était sa ville, il lui en avait beaucoup parlé. Elle avait peur de le croiser un jour, elle ne se sentait toujours pas prête à faire face à cette réalité. Puis, comme d'habitude, elle se rassura en se rappelant que Gabriel n'avait aucune intention de revenir en Australie, encore moins ici. C'était donc impossible.

Ainsi, elle entra dans la charmante pâtisserie puis commanda un americano double avec des rôties au seigle. Elle mit celles-ci dans son sac à main puis ramassa son café.  Prête à repartir, elle se retourna puis... Son coeur manqua un bond. Elle vit un fantôme. C'était Gabriel. SON Gabriel. Sous le choc, sa main perdue prise du café.  Celui-ci tomba à moitié sur les pieds de son ancien amoureux. Elle n'eut même pas le réflexe d'essayer de le rattraper ou de le ramasser. Elle le regardait comme figée dans le temps. Elle revint à ses esprits lorsqu'elle l'entendit dire "Désolé" ( c'était vraiment lui, c'était sa voix!) et s'empresser vers la sortie.

Un rush d'adrénaline lui monta au corps puis dans un élan de folie, elle s'élança à sa poursuite. Elle le rattrapa rapidement à l'extérieur empoignant sa main fermement.

"Gabriel" dit-elle d'une voix douce et empreinte d'émotions

Elle resta là, droite, essayant de ne pas trop démontrée le cocktail explosif d'émotions qui la traversait. Elle le fixa tout simplement avec ses grands yeux bleus. Il n'avait pas beaucoup changé. Il avait seulement l'air plus mature, plus... Homme?
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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyLun 31 Aoû 2015 - 18:15


Que reste t-il du passé ?
Adelia & Gabriel.


En sortant de la pâtisserie, un millier de questions lui passa par la tête et ce n’était pas sur le fait qu’il n’arrivait pas à se décider entre tel et telle viennoiserie. Gabriel n’avait pas rêvé, il avait bien vu Adelia se tenir devant lui. Ses yeux bleus, ce regard sur lui, il l’aurait reconnu n’importe où dans le monde mais il était là, à Brisbane à quelques mètres de chez lui. On aurait pu croire que revoir Adelia l’aurait rempli de joie mais pendant longtemps il avait été partagé entre la tristesse et la colère. Tout était entrains de remonter en lui et l’incompréhension d’avoir été abandonné le renvoyer plus de dix auparavant en Amérique. Même si lui n’avait jamais pu retrouver cette confiance qu’il avait pu un jour donnait à Adelia ainsi que tout cet amour, il imaginait bien qu’elle au contraire, c’était peut-être marié avec quelqu’un sûrement mieux que lui. Enfin, il avait toujours reporté la faute sui lui-même et non sur elle, même si le peu de personnes à qui il avait pu en parler, disait le contraire. Après tout, ils n’étaient pas en Amérique avec eux alors ils ne pouvaient pas comprendre.

A peine il eu franchit la porte, qu’elle le suivit attrapant son poignet pour qu’il ne parte pas, cela lui fit l’effet d’un éclair traversant son corps. Si elle ne l’avait pas fait, il serait déjà loin maintenant, retourné dans sa « grotte » comme le disait très bien sa sœur. Il n’était pas dans ses habitudes de fuir mais il avait passé tellement de temps à mettre tout son passé derrière lui en se disant qu’il ne la reverrait jamais que cela semblait presque impossible. Si elle l’avait quitté en effaçant toute trace après tout il n’y avait aucune raison pour qu’un jour elle puisse venir à Brisbane. Gabriel parlait tout le temps de Brisbane et de ses frères et sœurs. Son regard se posa inévitablement dans le sien. Son regard l’avait toujours troublé et puis, elle était tellement belle. C’était comme si elle n’avait pas changé, à l’exception qu’il y avait pleins de choses qu’il ignorait désormais. Si un jour elle avait été tout dans sa vie aujourd’hui, il ne la connaissait plus.

- Adelia…

Difficile de savoir quoi dire, vous ne croyez pas ? Il était d’ailleurs partagé entre l’envie de la serrer contre lui parce qu’elle était en vie même s’il en avait rarement douté. Et l’envie de lui demandé « pourquoi » ? Pourquoi être parti, pourquoi n’avoir jamais cherché à le retrouver. Même envoyer un pigeon voyageur ne semblait pas si sorcier. C’était plutôt étrange mais il ne désirait guère parler du passé pour le moment. Après tout, Gabriel n’était plus le jeune adulte paumé qu’elle avait rencontré. Elle lui avait ouvert les yeux et en le quittant elle était devenu en quelque sorte sa muse. S’il avait fait toutes ces démarches, l’école d’art, la galerie d’art, les expositions… C’était juste pour espérer être un jour assez célèbre pour qu’elle puisse entendre parler de lui-même à l’autre bout du monde. Il pensait que leur passion commune aurait fini par les réunir. Mais cette idée lui était un jour passé et il avait continué simplement à vivre de sa passion avec les gens autours de lui. La regardant toujours dans les yeux, il ajouta.

- Je suis content de voir que tu vas bien.



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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyLun 31 Aoû 2015 - 19:23

Adelia était si énervée qu’elle pouvait entendre son cœur battre à toute allure au niveau de ses tempes. Réalistement, cet état n’était pas prête de se dissiper. Après tout, il y avait un nombre considérable d’enjeux qui se jouaient en ce moment même. Sans compter, que même dans le passé, Gabriel lui avait toujours fait beaucoup d’effet. Elle qui était de nature si calme devenait  à son contact une boule d’énergie, de stress, de colère, de passion ou autre. Autant dire qu’il l’a faisait ressentir profondément, à tous les niveaux.

À l’instant, elle avait surtout peur. Peur de sa réaction, peur qu’il décide de ne pas lui parler, qu’elle ne le revoit jamais, peur qu’il lui crie dessus, peur de comment la conversation puisse se dérouler, peur qu’il ne la croit pas, peur qu’il la déteste… Peur, peur, peur. Puis, elle l’entendit prononcer son nom. C’était si bon. Elle croyait qu’elle n’entendrait plus jamais son nom prononcé par l’homme qu’elle avait le plus aimé. D’ailleurs, elle ne réussit pas à lâcher son poignet, elle savait que c’était déplacé, qu’elle n’avait pas le droit, mais elle n’avait plus le contrôle de sa main. La chaleur de sa peau l’électrisa. Elle ne lâcha pas prise.

Bonne nouvelle, il fit plus que prononcer son nom, il entamait la discussion avec une phrase quelconque. Après tout, qu’est-ce qu’on dit pour commencer une discussion avec une femme qui nous a laissé sans crier gare, une femme qui nous a brisé le cœur. Non, pas qu’elle dise ça par ego, c’était juste un fait. Leur amour était vrai, fort, sans tracas. C’était également leur premier amour.  Impossible de ne pas avoir eu le cœur brisé. Même si ça n’avait pas été instantanée dans son cas, trop sous le choc, trop dans le déni, ça avait finit par la rattraper et ça avait fait mal. Extrêmement mal.

« J’aimerais dire la même chose, mais honnêtement, le fait que tu sois bien habillée et que tu me sembles en santé ne me garantit rien sur ce qui compte vraiment soit comment tu te sens», dit-elle avec un rire nerveux

Réponse classique de psychologue, ou du moins d’Adelia. Elle ne disait pas ça pour le faire sentir mal ou pour paraître supérieure. Elle disait tout simplement ce qu’elle ressentait, maladroitement, j’en conviens. Puis, après quelques longues secondes à le regarder dans les yeux, les mots qu’elle avait tant craint d’affronter un jour sortie de sa bouche avec émotions.

« Gabriel, je suis désolée. Tellement désolée. C’était le pire jour de ma vie. »

Elle prit une pause puis baissa les yeux.

« Non pas que cela excuse quoi que ce soit… », ajouta-t-elle d’une voix basse
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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyLun 31 Aoû 2015 - 23:08


Que reste t-il du passé ?
Adelia & Gabriel.


Continuant de la regarder dans les yeux, Gabriel sentait toujours l’emprise de sa main sur son poignet mais il ne bougeait pas bien qu’il aurait pu s’en dégager ou alors l’attirer contre lui, juste pour la voir d’un peu plus près. Quand elle se mit à parler, il l’écouta. Sans vraiment s’en rendre compte, il serra sa mâchoire. La dernière fois qu’elle l’avait vu, son opération était toute récente et sa cicatrice se voyait beaucoup. Désormais il n’y avait presque plus rien, à part sa bouche qui se baladait de tant à autres quand il parlait mais surtout quand il riait. Tout ça n’était plus qu’un mauvais souvenir qu’il avait classé avec tous les autres de cette époque là. Même si elle avait été son grand amour, il s’était bien rendu compte d’une chose : Il ne la connaissait presque pas. Jamais il n’aurait imaginé qu’elle puisse le quitter sans aucune explication et pire encore, qu’elle puisse être là à Brisbane comme si de rien n’était.

La vérité, c’est qu’il était un peu mitigé entre son envie d’hurler, oh combien elle l’avait fait souffrir. Des peines de cœurs, ça arrivaient tous les jours. Les gens s’aiment et se séparent ensuite. Quelque part c’est sûrement dans l’ordre des choses. Mais quand vous perdez l’amour de votre vie sans aucune explication, votre cœur se brise, du moins celui de Gabriel l’avait été. C’était pire que tout. Le silence était pire que tout. Il inclina alors légèrement la tête sur le coté en fronçant le regard puis il répondit.

- Je te rassure, je vais très bien. Quoi qu’à cet instant même je crois ne pas trop savoir décrire comment je me sens.

Quand elle se remit à parler, Gabriel se mit à acquiescé en souriant. Mais c’était un sourire forcé, qui montrait bien que le fait qu’elle soit désolée n’effaçait guère ce qu’elle avait fait. Oh, il lui avait pardonné depuis toutes ces années. A quoi bon en vouloir à quelqu’un que vous ne reverrez plus jamais de votre vie ? Son cœur battait à tout rompre menaçant d’explosé une seconde à l’autre. Il ne voulait surtout pas s’énerver et la faire fuir et ne plus la revoir encore une fois.

- Tu es désolée ?... C’était le pire jour de ma vie aussi…

Gabriel prit sur lui prenant une grande bouffée d’oxygène. Il baissa les yeux et il était presque déçu de ne plus pouvoir contempler son si joli visage. Il savait qu’il aurait des remords de faire ça, de renouer des liens avec celle qui lui avait brisé le cœur mais c’était comme si c’était impossible pour lui de faire comme si de rien n’était, comme si tout était normal et que tout aller bien dans le meilleur des mondes. Non ! Adelia était là devant lui, c’était vraiment elle.

- En effet pas vraiment mais c’était y a dix ans, je suppose qu’il y a prescription ou quelque chose comme ça ?... Hum… J’habite pas très loin, j’allais prendre un petit déjeuner ? Gabriel se gratta la tête mine de rien faisant semblant de réfléchir, cela ressemblait presque à une grimace. Tu voudrais venir ?..


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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyMar 1 Sep 2015 - 0:44

Elle remarqua sa mâchoire se serrer. Elle pouvait sentir que ses excuses engendraient de la frustration chez celui-ci, mais, en même temps, elle devait absolument lui présenter ses excuses. Premièrement, parce que elle était réellement désolée (et plus encore) et deuxièmement, parce que ne pas le faire aurait été bien pire. Ne pas s'excuser validerait la thèse selon laquelle il ne la connaissait pas. Bien qu'il ne l'ait pas mentionné, c'était évident qu'après qu'elle l'ait laissé, il avait cherché à comprendre son geste en fonction de ce qu'il connaissait d'elle pour finalement en venir à la conclusion que peut-être qu'il ne la connaissait tout simplement pas.

La réalité était toutefois autre. Gabriel était l'homme qui la connaissait le plus. En fait, tous sexes confondus, la seule personne qui pouvait lui faire compétition était sa mère, Laura, dont elle était extrêmement proche. Après sa maladie, elle ne s'était plus ouverte de la même manière aux autres. Pourtant, elle en avait eu envie et elle réussit à tisser des liens en profondeur malgré tout, mais surtout avec des filles. Côté homme, il lui semblait que personne n'avait mérité ce privilège après Gabriel. Ils lui étaient tous apparus comme étant moins biens que son premier amoureux. Et sa seule relation sérieuse depuis avait donnée raison à cet impression, donc elle n'avait pas de regret.

"Je pense saisir le sentiment."

Il n'aurait sûrement rien à redire là-dessus. Après tout, il devait quand même comprendre (et voir son language non-dit qui le confirmait) que c'était un moment d'intenses émotions conflictuelles pour elle autant que pour lui. Une vague de tristesse apparue dans son regard lors qu'elle l'entendit mentionner que la pire journée de sa vie était celle ou il l'avait perdu(même si techniquement,, sa pire journée était deux journées plus tard que la sienne, à son retour de San Francisco). Puis, elle réalisa l'ampleur de la phrase et son coeur se serra. Elle se mordit la lèvre, le souffle légèrement coupé.

Elle aurait pu parler à ce moment-là, mais ses mots auraient été saccadés, étouffés. Puis, elle ne croyait pas que c'était le moment d'entrer dans les détails de pourquoi cette journée-là avait était particulièrement mauvaise, probablement bien pire pour elle qu'il ne se l'ait jamais imaginé. Après tout, ils étaient dans la rue et c'était plutôt le genre de discussion à avoir dans un endroit privé. Un endroit à l'abris des regards et des oreilles indiscrètes. Un endroit ou pleurer ou crier n'attire pas l'attention de monsieur, madame tout le monde. Et puis, c'était certain qu'ils y viendraient éventuellement, à un moment ou un autre. Si leur rencontre était appelée à se prolonger, elle allait devoir s'expliquer, sinon elle ne le reverait plus jamais et maintenant qu'elle l'avait devant elle, elle ne croyait pas qu'elle pourrait supporter son absence une fois de plus.

" Oui, je te suis. Je ne pars pas", dit-elle avec une voix sérieuse et déterminée

Quelle chance, il l'invitait chez lui, malgré tout le mal qu'elle lui avait causé. C'était sa chance de confronter son passé et, peut-être de panser les blessures de Gabriel. Peut-être même les siennes. Bien sûr, elle se rendait bien compte qu'il ne l'invitait pas chez lui de coeur joie, elle ne s'y rendait pas non plus avec le coeur léger, mais elle ne pouvait tout simplement pas passer à côté de cette occasion. Elle le suivit donc jusqu'à chez lui lâchant son poignet dès qu'ils se mirent en mouvement.
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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyMer 2 Sep 2015 - 22:28


Que reste t-il du passé ?
Adelia & Gabriel.


Effectivement, Gabriel n’avait rien à redire. Rien à ajouter puisqu’il était un peu perplexe. Il ne savait pas finalement pourquoi elle était partie. Si c’était sa faute à lui ou non. Peut-être qu’elle avait une bonne raison et donc après tout ce temps où il avait pensé qu’elle avait réagit de façon égoïste en ne lui disant pas pourquoi elle était parti avait disparu au fil des années. Il pensait également que parler dans un endroit plus tranquille c’était toujours mieux qu’en plein centre-ville, surtout que les gens commençaient d’afflué d’un peu partout. Et puis, il mentirait s’il disait qu’il n’aurait pas voulu passé quelques instants de plus avec elle. Il avait envie de la serrer contre lui, sentir de nouveau son parfum et juste sentir son corps contre le sien. Mais en dix ans il s’était passé beaucoup de choses et les règles de politesse faisaient qu’il ne pouvait pas se permettre ce genre de chose car la situation était « compliquée ». D’où cette invitation. Elle pourrait voir sa galerie et se serait sûrement avec une certaine fierté qu’il la ferait entrer à l’intérieur. Il se mit donc à marche doucement en direction de chez lui. Il haussa un sourcil avec un léger sourire en entendant sa réponse.

- Vraiment ? Je demande à voir.

Un petit pique, ce n’était pas méchant enfin pas vraiment. Gabriel n’avait pas vraiment changé de l’époque où elle l’avait connu bien qu’il était devenu beaucoup plus mature avec un réel but dans la vie. Quelque part, il avait beaucoup de questions à lui poser pas forcément sur le passé mais sur qui elle était aujourd’hui. Il la voyait bien voyager à travers le monde, il aurait pu la suivre partout mais Brisbane restait sa ville, là où il était né. Là, où toute sa famille était. Il connaissait l’histoire d’Adelia, de sa maman d’ailleurs il se demandait bien comment elle pouvait aller alors tout en marchant il tenta d’en savoir un peu plus.

- Comment va Laura ?

Ils échangèrent quelques banalités rien de très poussé mais c’était surement déjà un bon début vu les circonstances. A quelques pas de chez lui, il prit les devant pour aller ouvrir la porte principale. Celle qui donnait directement dans la galerie, la porte par où passait ses potentiels clients. En entrant à l’intérieur, un large sourire se dessina sur ses lèvres quand il remarqua le regard qu’Adelia posa tout autour d’elle. Il en avait rêvé de ce moment même s’il aurait espérait que cela arrive beaucoup plus tôt mais un proverbe disait « mieux vaut tard que jamais ». Il lui présenta rapidement les lieux. Le loft était vraiment grand. Il y avait une partie où ses œuvres étaient exposés, une autre où il exposait lui-même d’autres œuvres pour partenariat. Tout de suite à l’entrée, il y avait un comptoir, là où sa nouvelle secrétaire travaillait dernièrement et au fond c’était son atelier. En haut tout ressemblait à une maison ordinaire, cuisine, chambres, salon, salle de bain…

- Voilà, tu es chez mon frère et moi. Le bas c’est pour mon travail. J’ai ouvert une galerie, il y a cinq ans maintenant et en haut c’est la partie que nous habitons. Pour le petit déjeuné se sera peut-être mieux, à moins que tu préfères ici ?



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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyJeu 3 Sep 2015 - 4:15

Adelia ne fit preuve d'aucune réaction face à la pique de Gabriel à l'exception d'un esquisse de sourire forcé. Elle préférait ne pas s'aventurer sur ce terrain glissant. Malgré tout, elle apprécia de l'entendre s'addresser ainsi à elle, ça lui rappelait la belle époque. Gabriel avait toujours des répliques mordantes que ce soit pour rire ou pour exprimer une panoplie d'émotions. Elle ne s'était jamais ennuyée avec lui. Pendant que ses pensées vagabondaient, ils se mirent à marcher tranquillement puis Gabriel entama la discussion. C'était d'excellent augure vu les circonstances de leur rencontre.

"Tu la connais, une vraie girouette. elle n'a pas changée. Elle a mille et un projets et, bien sûr, elle est complètement désespérée que je sois en Australie depuis deux ans. Elle déteste qu'on soit séparée. Ça ne m'étonnerait pas qu'elle débarque ici avec ses valises du jour au lendemain et emménage à la place de mes voisins."

Elle eut un rire en pensant à sa mère. Laura était tout un personnage. Elle lui manquait terriblement maintenant qu'il la mentionnait. Elle l'appellerait ce soir. Elle voudrait tout savoir sur ses "retrouvailles" avec Gabriel. Lor' avait toujours aimé Jen's comme elle se plaisait à l'appeler malgré les réticences de Gabriel et de moi face à ce surnom franchement pas génial. En plus, comme si ce n'était pas suffisant, elle utilisait une intonation étrange quand elle l'utilisait. Bref. Adelia continua l'échange de banalités avec Gabriel sur le chemin de son logis, question de meubler le temps pour éviter un malaise. Il valait mieux parler de la température et des artistes émergents que de se mettre à poser des questions personnelles qui menèrent inévitablement à des sujets sensibles.

Ils arrivèrent éventuellement sur les lieux. Gabriel prit les devants et lui présenta les lieux. Elle resta bouche-bée devant ce qu'il y avait devant elle. Une galerie d'art, des dizaines de tableaux. Elle avança prenant soin de regarder dans toutes les directions. Elle reconnu quelques oeuvres de son ancien amour, elle n'avait pas oublié son style unique. Elle se tourna vers lui un énorme sourire collé aux lèvres et s'exclama avec émotion:

"Oh Gabriel! C'est magnifique. J'ai toujours su que tu pouvais le faire!"

Elle s'approcha un peu de lui, les yeux scintillants. Elle mourrait d'envie de prendre ses mains pour les caresser et de l'embrasser. Elle était tellement fière de lui, tellement heureuse qu'il ait réalisé ses rêves, elle en oubliait presque les multiples années qui séparait ce moment de la première fois ou il lui avait montré ses oeuvres. Les paroles qu'il prononça l'a ramenèrent à la réalité.

"Non, je suis d'accord, c'est mieux de déjeuner dans un appartement. Je reviendrai savourai la galerie plus tard".

Elle espérait sincèrement que Logan n'était pas là, car elle doutait que celui-ci lui offre un accueil chaleureux si c'était le cas. Elle avait briser le coeur de son frère, ce n'était pas rien. Ils se rendirent dans à l'étage. Gabriel commença à préparer quelque chose à déjeuner, de son côté, elle s'assit à table. Elle songea que dans un monde différent, cet endroit aurait pu être le leur. Elle décida du coup d'aborder les choses sérieuses.

"Qu'est-ce que tu veux savoir en premier?"

Elle le fixa de ses grands yeux bleux, fragiles et innocents.
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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyDim 6 Sep 2015 - 17:56


Que reste t-il du passé ?
Adelia & Gabriel.


Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. En effet cela devait être compliqué pour sa mère d’être séparer d’elle. Sa mère en avait beaucoup voulu à Gabriel d’être partie surtout après son accident. Elle avait peur qu’un jour, un policier l’appel pour lui dire que son fils avait été retrouvé dans une rue mal fréquenté inerte. Gabriel avait beau la rassuré en l’appelant régulièrement, rien n’y faisait. Son retour avait ravi sa mère. Il était fort probable que si Adelia restait en Australie que sa mère prenne un billet pour venir à son tour mais ça c’était moins sûr puisque à en croire les derniers événements, Adelia n’était pas quelqu’un qui restait quelque part. Enfin, c’est ce qu’il en avait déduit de sa propre expérience. Il acquiesça chacun de ses dires en souriant, content de constater qu’elle allait bien.

En arrivant chez lui, dans la partie galerie, son cœur s’emballa légèrement en lui présentant les lieux. Elle était la meilleure critique. Elle avait toujours été honnête avec lui et avant qu’il ne fasse son école d’art beaucoup de ses « œuvres » étaient un peu basiques et elle ne l’avait jamais ménagé et c’est comme ça que finalement il avait réussit. C’était aussi parce qu’elle était parti sans donner de nouvelles, ça lui avait donné l’envie de réussir encore plus que lorsqu’il était avec elle.

- Merci. J’en étais pas vraiment persuadé mais la preuve que j’y suis arrivé quand même.

Quand elle fut d’accord pour monter à l’étage, il lui fit un petit signe pour qu’elle le suive et ils montèrent tous les deux les escaliers. En haut, il ne s’attarda pas à lui faire visiter chaque pièces, l’emmenant directement jusqu’à la cuisine. C’était une pièce ouverte avec un coté pour faire la cuisine séparant la pièce en deux grâce à un plan de travail qui pouvait aussi faire office de table avec des tabourets. Sinon il y avait une autre table plutôt grande dans le reste de l’espace.

- Logan n’est pas là alors tu peux faire du bruit ce n’est pas dérangeant. J’étais censé acheté de quoi manger à la pâtisserie mais je dois avoir de quoi, dans les placards. Je te fais un café ? Vu que tu as explosé le tient sur mes chaussures.

Gabriel se mit à sourire tout en la regardant puis il s’activa en cuisine la laissant s’installer sur un tabouret. En entendant Adelia lui répondre, il se mit à réfléchir. Qu’est ce qu’il voudrait savoir ? C’était difficile à dire. Il avait beaucoup de questions mais certaines étaient sur de faire ressortir de profondes rancoeurs et il n’en avait pas trop la foie pour le moment.

- Qu’est ce qui t’a fait venir à Brisbane ?



crackle bones
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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyLun 7 Sep 2015 - 3:42

Elle n'avait jamais compris pourquoi Gabriel doutait de son potentiel en arts. À ses yeux, ça avait toujours été évident qu'il avait un talent unique. Bien sûr, à l'époque, il manquait parfois un peu de technique, mais il avait toujours eu le plus important soit un style unique et une créativité débordante. Lorsqu'il y ajoutait un soupçon d'émotions, ces tableaux étaient tout simplement magiques. Avant aujourd'hui, Adelia ne savait pas que Gabriel avait sa propre galerie, mais il y a environ 4 ans, sa mère lui avait acheté sur internet une toile que celui-ci avait crée, depuis, cet oeuvre avait toujours eu une place sur ses murs dont celui à Brisbane. Elle se demandait si Gabriel aurait un jour l'occasion de visiter son loft et de voir cela. Elle s'interrogea surtout sur comment il réagirait dans un tel cas. D'une certaine façon, c'était ainsi que Adelia avait toujours gardé un peu de place dans sa vie pour Gabriel.

Elle eu un soupir de soulagement lorsque celui-ci mentionna l'absence de Logan. Elle commençait à se douter qu'il n'était pas là, mais elle était maintenant rassurée. Sa présence aurait définitivement amèner une atmosphère négative à leurs retrouvailles alors qu'ils s'efforçaient tous les deux d'en faire quelque chose de relativement cordiale. Il lui demanda d'ailleurs si elle désirait un café pour remplacer celui qui s'était éparpillé sur le sol. Elle prit un air désolé.

"Oui, en parlant de ça, je n'ai pas eu la chance de m'excuser. Je n'ai pas fait exprès, j'ai seulement perdu mes moyens en te voyant. Si jamais tes chaussures sont abimés, n'hésite pas à m'envoyer la facture, je réparerai mes torts"

Elle réalisa soudainement qu'elle avait quitté la pâtisserie sans même ramasser son dégât. Elle avait un peu honte. Elle y retournerait certainement demain et donnerait un généreux pourboire aux commis.

" Bref, tout cela pour dire que, oui, je prendrais bien un café. Tu me connais, impossible de refuser ce délicieux nectar. C'est génétique, on est accroc à la caféine à la maison!" dit-elle avec amusement

Certainement, il n'avait pas oublié sa passion pour le café. Un des premiers achats qu'elle avait fait pour leur appartement aux États-Unis était une machine à espresso qu'elle avait utilisée abusivement. Elle aimait aussi le thé, mais celui-ci ne lui apportait pas la même satisfaction. Le café, ça sentait la maison.

Elle ne le lâcha pas du regard, elle avait peur qu'il disparaisse si son attention allait ailleurs, même pendant un instant. Le voir lui accorder un sourire lui fit chaud au coeur, elle se sentait priviligiée. Il avait un sourire charmant, irrésistible. Elle lui retourna la pareille. Elle songea un instant au fait qu'il avait peut-être une copine après tout ce temps. Une femme avait certainement succombé à son charme dans les dix dernières années. Bien sûr, elle ne posa pas la question, cela aurait été inaproprié.

" En fait, je n'ai jamais pris la décision de venir à Brisbane. Initialement, je me suis faite offrir un emploi comme consultante au département des affaires étrangères du gouvernement australien. Le poste était à Sydney et je n'avais jamais les pieds en Australie, mais comme je n'avais rien qui me retenait à la maison, j'ai décidé de faire le saut. Ça me semblait une aventure intéressante et le chèque de paie était faramineux. Je suis restée à Sydney un peu plus d'un an avant que mon poste soit transféré à Brisbane il y a quelques semaines. Du coup, je suis ici et depuis, pour être honnête, je pense constamment à toi. Tu parlais toujours de cet endroit."

Elle prit une pause. Cela faisait beaucoup d'informations. Elle espérait ne pas froisser Gabriel en lui mentionnant qu'elle avait souvent pensé à lui récemment, mais l'information semblait pertinente.

"Toi, tu as fais ta vie ici. Je dois admettre que je suis étonnée".

Elle lui laissa ainsi une ouverture pour élaboré sur le sujet ou enchaîner avec une autre question.
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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyMar 8 Sep 2015 - 23:05

Adelia & Gabriel.
Que reste t-il du passé ?


Un sourire se dessina sur la bouche de Gabriel. Il savait combien elle aimait le café et il ne fut pas surprise de sa réponse. Quand Adelia mentionna ses chaussures, il baissa la tête pour regarder les dégâts, ce qu’il n’avait pas fait jusqu’à présent. C’était une paire de chaussures noires pour homme tout à fait banale. Elles n’étaient pas en toile et il n’y avait pas beaucoup de café dessus. Un petit coup d’éponge et le tour serait joué. Par contre il fut étonné de voir qu’elle ne pensait pas le croiser à Brisbane. Après tout c’était la ville d’où il venait et d’ailleurs où aurait-il pu être autrement ? Gabriel mit la machine à expresso en route.

- Ne t’en fais pas, je pense qu’un petit coup de nettoyage avec un chiffon les rendront comme avant. Mais… C’est bizarre que tu es perdu tes moyens en me voyant. Après tout je parlais toujours de Brisbane, tu pensais que j’étais où au juste ?

Arquant un sourcil un bref instant, il se retourna vers la machine à expresso qui lui demandait de l’eau. Il s’exécuta en la remettant ensuite en marche. Quand le café fut enfin dans la tasse il lui tendit s’asseyant face à elle pour écouter son histoire. Tout cela l’intéresser beaucoup. Savoir ce qu’elle était devenue, ce qu’elle avait fait de sa vie. Peut-être que cela l’aiderait à comprendre les choix qu’elle avait pu faire autrefois. Cela ne l’étonner guère, qu’elle est voyagé un peu partout pour finalement se retrouver à Brisbane. Gabriel se voyait mal voyager maintenant qu’il était bien installer c’était certain.

- Ton parcours est plutôt impressionnant. Une consultante pour le gouvernement ça fait quoi au juste ?

Gabriel marqua une pause pour boire une gorgée de sa boisson chaude. Il aurait voulu croire qu’elle était venue à Brisbane pour le retrouver mais ce n’était pas vraiment le cas. Il s’attendait à quoi après dix ans de silence radio ? Il reprit la parole.

- Je dois admettre que je n’avais plus vraiment grand-chose à faire en Amérique. Mes sœurs me bassinait pour rentrer à Brisbane, j’avais trouvé ce que je voulais faire de ma vie alors je suis rentré. J’ai été passé un concours pour entrer dans l’école la plus coté section art. J’ai du tout étudié même les choses qui ne m’emballaient pas tellement comme la sculpture mais au moins maintenant, je peux toucher à tout.

La question tant redoutait que Gabriel s’était efforcé jusqu’à présent de repousser était sur le point de franchir ses lèvres. Il n’en pouvait plus de garder ça pour lui. Quitte à mettre un froid entre eux, il aurait au moins profité de trente minutes de tranquillité et de retrouvailles. Mais le fait de ne pas savoir commencer à doucement le ronger. Il ne pourrait pas passer une seule journée de plus sans savoir surtout que maintenant il en avait l’opportunité.

- Je suis désolé… Mais je dois te poser cette question. Pourquoi tu ne m’as plus donné aucune nouvelle ? Pourquoi du jour au lendemain tout a été fini entre nous ?...

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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyMer 9 Sep 2015 - 18:50

Elle se sentit soulagée de ne pas avoir ruiné les chaussures de Gabriel, elle avait déjà assez fait de dégâts dans sa vie. Pas besoin d’y ajouter un dégât matériel. Elle l’observa pendant qu’il lui faisait du café. Elle avait souvent vu cette scène, mais ils étaient généralement moins bien habillés dans ces moments-là.  Elle eut une hésitation, elle n’était pas certaine si elle devait vraiment répondre à sa question à propos de sa localisation. Ça lui semblait un peu rhétorique, elle se contenta donc de haussa les épaules.  La vérité, c’était qu’elle n’était pas certaine de ou celui-ci se trouvait toutes ces années. Sa seule certitude était qu’il n’était probablement resté dans la ville ou ils vivaient ensembles. Trop de souvenirs. Elle l’imaginait mal baigné longtemps dans un environnement qui ne lui inspirait rien d’autre que de la souffrance et de l’amertume. Le café était maintenant prêt et Gabriel vint la rejoindre à table.

« Merci! »

Elle prit sa tasse et humecta l’odeur du café frais. C’était toujours aussi plaisant. Gabriel avait pris place devant elle, la chose à faire était donc de le regarder dans les yeux. C’était un sentiment étrange d’être assise devant une personne qui lui avait été si précieuse et qu’elle avait connu à plusieurs niveaux alors que, maintenant, ils ne se connaissaient plus du tout. Elle avait vraiment envie de le connaître à nouveau. Maintenant qu’il était devant elle, elle avait un puissant besoin de tout savoir. Elle prit une gorgée de café au moment ou Gabriel lui mentionna être impressionnée par son parcours.

« Ton parcours est tout aussi impressionnant, sinon plus », dit-elle avec une pointe d’admiration et de fierté dans la voix.

Elle prit une autre gorgée de café et enchaîna avec un sourire.

« Il y a plusieurs types de consultants, tu t’en doutes. Personnellement, je suis la référence du département des affaires étrangères en ce qui concerne la formation interpersonnelle des diplomates. Je fais également du soutien lors de négociations difficiles. Il m’arrive également d’être appelé à effectuer des tâches de conseillère politique dans mon secteur et dans d’autres, mais ce n’est pas aussi fréquent. Les horaires sont irréguliers, donc je me garde des patients à voir en pratique privée et j’écris parfois des articles pour la presse ».

Sa voix reflétait bien la passion qu’elle avait pour son travail. Bien sûr, ce n’était pas toute sa vie, elle ne vivait pas pour ça, mais elle pouvait se tarer de se lever heureuse et motivée tous les matins. Pour elle, ce n’était pas une corvée de se rendre au bureau.  Elle écouta attentivement le parcours de Gabriel. Elle ressentait beaucoup de joie par rapport à celui-ci. Il avait fait preuve de détermination et il avait réalisé toutes ses ambitions, c’était merveilleux. C’est ce qu’elle avait toujours souhaité pour lui.

« J’espère avoir la chance de voir une de tes sculptures alors. Je dois admettre que ça attise ma curiosité », dit-elle un brin amusé.

Puis, elle remarqua l’expression de Gabriel. Il semblait pensif, voir en conflit interne. Quelques secondes plus tard, la question qu’il avait évité de poser depuis qu’il avait croisé son regard franchie ses lèvres. Les battements de son cœur s’accélèrent. C’était le moment de tout lui avouer à propos de sa condition, le temps de lui partager ce qu’elle aurait avoir le courage de partager avec lui il y a des années déjà.  Elle afficha une expression inquiète. Inspira profondément et se lança.

«  Je te dois des explications, tu n’as pas à t’excuser », murmura-t-elle

Elle respira une fois de plus et réajusta le volume de sa voix.

« Quand je suis parti, je ne suis pas parti parce que je voulais mettre un terme à notre relation. J’étais heureuse avec toi. Je suis partie parce que j’étais sous le choc, je n’arrivais pas à affronter la réalité. Je croyais que ma vie arrivait à terme ».

Elle réalisa qu’elle n’était pas très claire. Elle ne le faisait pas par exprès, c’était simplement une période de sa vie qu’elle ne comprenait pas complètement, qui lui semblait encore embrouillée. Elle sentait son corps tremblée sous l’effet du stress, particulièrement ses mains qui étaient sur la table. Elle allait tenter d’être plus directe.

« Laisse-moi te mettre en contexte. Tu te souviens peut-être que, ce mois-là, j’avais la nausée et parfois des vomissements. Nous étions persuadés que j’étais enceinte. Toutefois, les tests étaient négatifs et nous sommes allés faire des tests sanguins qui étaient également négatifs ».

Il devait se demander pourquoi elle lui racontait ça.

« Eh bien, le lendemain, j’ai été contacté par mon médecin. Il avait reçu des résultats inquiétants dans mon bilan sanguin et il voulait que je fasse des tests plus approfondis. À ce moment-là, j’ai décidé de ne pas t’en parler avant d’en savoir plus, car je ne voulais pas que tu t’inquiètes inutilement. Tu es si protecteur… Bref, j’ai fais différents tests et la journée ou tu es parti pour San Francisco, j’ai reçu les résultats. C’était mauvais Gabriel. Vraiment mauvais. Il m’a annoncé que j’avais une tumeur maligne au cerveau. Mes chances de survies sans chirurgie étaient nulles et si je choisissais de me faire opérer, la possibilité la plus optimiste était la perte de mes capacités langagières, entres autres… J’aurais pu t’en parler, je le sais, mais je n’étais pas toute là. À ce jour, je ne comprends toujours pas ma réaction cette journée-là ».

Un silence s’en suivit, elle aurait pu continuer de raconter son histoire, mais elle décida de le laisser assimiler l’information. Il aurait aussi l’occasion de réagir. Sans s’en rendre compte, des larmes se mirent à couler doucement sur ses joues.
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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptySam 12 Sep 2015 - 15:35

Adelia & Gabriel.
Que reste t-il du passé ?


Quand leurs regards se croisèrent, Gabriel ne pu s’empêché de penser à ce magnifique regard qu’elle avait. Les yeux d’un bleu très persan. C’était ça la première chose qu’il avait remarqué chez elle lorsqu’il l’avait croisé pour la première fois dans une fête un peu particulière à New York. Bien sur, il ne l’avait pas aimé seulement pour ses yeux mais c’était ainsi qu’il l’avait remarqué. Elle avait d’abord posé ses yeux sur lui et ensuite elle avait sourit et Gabriel avait alors compris qu’il passerait une partie de sa vie avec cette jeune femme. Gabriel ne trouvait pas spécialement son parcours impressionnant. Après tout, il était plutôt doué dans le dessin. Il avait prit des cours pour finaliser le tout et aujourd’hui il vivait de sa passion. Y avait pire et surtout y avait plus dur. Il pensait à tous ces gens qui se levaient le matin pour rejoindre un bureau, un patron et d’autres gens qui étaient devenus des collègues qu’on appréciait généralement que par hypocrisie. Gabriel était plutôt heureux de ne pas faire parti de ces personnes là. Il était son propre patron et il ne demandait même pas à sa secrétaire de lui faire le café, sûrement parce qu’il n’avait pas l’habitude de ces coutumes là. Néanmoins il ne fit pas débat et répondit doucement.

- Merci c’est gentil.

Ecoutant ensuite la description du métier qu’elle faisait, il essaya d’en comprendre la totalité mais c’était un peu abstrait pour lui bien qu’elle avait l’air passionné par ce qu’elle faisait. C’était une bonne chose, elle paressait heureuse et c’était finalement le plus important. Il acquiesça en souriant tout en validant ce qu’il avait dit précédemment, c’était impressionnant. Quand elle mentionna le fait de vouloir voir ses sculptures, Gabriel fit les gros yeux un bref instant. A l’école d’art c’était les cours qu’il avait le moins aimé car c’était ceux où il avait eu le plus à travailler. Ce n’était pas son truc. Il préférait beaucoup plus mélanger des couleurs sur une palette que faire ce genre de chose avec de la terre. Il laissa ce sujet de coté passant aux choses un peu plus sérieuses, des choses qu’il ne pouvait plus gardé en lui au cas où elle déciderait de franchir une nouvelle fois cette porte et disparaître pour toujours, encore une fois. Il l’écouta et à ses premières paroles il fronça les yeux ne comprenant pas très bien. Il posa son regard brièvement sur ses mains sentant que c’était un sujet tout aussi délicat pour elle que lui mais il avait besoin de savoir alors il la laissa parler.

- Oui, je me souviens.

Gabriel écouta attentivement toute l’histoire et il ne savait pas s’il était triste parce qu’elle avait été malade ou en colère parce qu’elle n’avait rien dit ? Après tout, il l’aimait vraiment et il ne serait pas parti même si elle avait décidé de ne pas se faire opérer. Dans le cas contraire c’était pareil et il lui aurait réapprit à parler comme on lui avait réapprit à manger s’il l’avait fallut. En fait il était triste. Triste qu’elle est fait ce choix pour lui, triste qu’elle ne lui ait même pas laisser un message d’adieu et triste que même après avoir été mieux elle n’est pas cherché à savoir comment lui aller. Pendant qu’il pensait à ça, un silence c’était installé entre eux et il avait pu remarquer une larme coulait le long de la joue d’Adelia.

- Je ne comprends pas pourquoi tu ne m’as rien dit alors que je serais clairement resté pour toi. Je ne sais pas trop quoi penser mais je suis heureux de voir que tu t’en es sorti…

Il posa sa main sur la sienne.

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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyDim 13 Sep 2015 - 15:29

Adelia se mordit la lèvre en entendant Gabriel lui déclarer qu'il serait resté auprès d'elle ainsi que son incompréhension face à la réaction qu'elle avait eu. En quelque part, elle était touchée par cette affirmation. Il serait resté pour elle. Elle n'avait jamais nécessairement douté de cela, mais l'entendre de sa bouche l'attendrissait particulièrement. Malgré tout, une partie d'elle se disait tout même que c'était facile de déclarer qu'il serait resté dix ans après les faits. Il serait peut-être resté initialement, mais personne, ni elle, ni lui, ne peut prévoir comment nos émotions évoluent dans un situation aussi difficile. Personne ne prévoit craquer et pourtant, plusieurs personnes craquent. Elle l'avait constaté lorsqu'elle était à l'hôpital. Elle avait eu la chance de discuter avec d'autres patients malades et c'est ce qui était ressorti. L'impuissance et le stress que rester auprès d'une personne mourante ou handicapée était difficile à concevoir. De ce fait, les meilleurs intentions du monde ne résistaient pas toujours au test de la réalité. Bien sûr, Adelia préférait l'idée qu'ils auraient été différents, l'exception à la règle comme elle l'avait été avec la maladie, mais qui sait ce qui serait arrivé?

"J'aimerais pouvoir te donner des explications satisfaisantes, mais la réalité est que je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai réagi ainsi. Ce n'était pas rationnel, ça ne me ressemblait pas. J'étais paniquée, j'étais dans le déni. Ça m'a prit presque un an avant d'en parler à Laura et, ce, un peu avant de me faire opérer. Je crois que en parler, c'était comme admettre que tout ça était vrai et je n'arrivais pas à le concevoir. "

Elle senti sa main se poser sur la sienne. Un élan de chaleur la traversa. C'était apaisant et rassurant qu'il prenne ainsi sa main. Elle tourna sa main et agrippa doucement la main de Gabriel. Elle plongea son regard dans le sien et continua.

"Ensuite, je ne t'ai jamais contacté parce que je me sentais ridicule et coupable. Sans compter que je considérais que je n'avais pas le droit de venir chambouler ta vie ainsi après tout ce temps."

Elle baissa les yeux un instant. Elle se souvint de la période d'intense regrets et de culpabilité qui l'avait assaillie les mois après l'opération. Puis, elle se remémora les multiples fois, dans les années suivantes, ou elle était passé à deux doigts d'entrer en contact avec lui. Elle s'était même parfois rendu à l'étape de trouver son numéro et d'avoir le téléphone dans les mains, mais chaque fois, elle finissait par se dire que elle ne pouvait pas faire ça, elle ne pouvait pas juste interrompre le cours de la vie de Gabriel.

"Je regrette que nous n'ayons pas pu avoir la vie commune auquel on aspirait à l'époque. Je regrette de ne pas t'avoir eu à mes côtés pendant toutes ces années, même si ça aurait été une vie très différente de ce qu'on avait imaginé."

Les larmes coulaient encore sur ses joues. Elle soupira puis lui offrit un sourire triste.

"Mais bon, le passé, c'est le passé. Nous avons chacun vécu de belles choses de notre côté. Maintenant que nous sommes ici, qu'est-ce qu'on fait?"

Elle l'observa attentivement et soutenu son regard. Il était si beau et si attentionné. Elle se sentait privilégiée d'être là, après toutes ses années à le regarder et à tenir sa main. Son coeur se mit à battre un peu plus vite. Elle avait peur qu'il lui réponde qu'il avait l'intention de retourner à sa vie et la laisser retourner à la sienne. Elle comprendrait sa décision si c'était le cas, mais Adelia, elle, voulait désespérément le revoir.
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Message(#)Que reste t-il du passé ? ~ Adelia & Gabriel. EmptyMer 16 Sep 2015 - 16:24

Adelia & Gabriel.
Que reste t-il du passé ?


Quelque part, Gabriel ne lui en voulait pas vraiment puisqu’elle était dans son droit. Mais avant de disparaitre elle aurait pu juste laisser un mot, quelque chose ou n’importe quoi juste pour lui affirmer que ce n’était pas sa faute à lui. Cette sensation d’avoir fait quelque chose qui ne fallait pas l’avait vraiment rongé de l’intérieur. Il avait même pensé que c’était ce voyage à San Francisco qui l’avait poussé elle à partir. Il avait imaginé toutes les hypothèses possibles mais bien sur aucune d’elles d’imaginaient qu’elle était malade car cela paraissait irréel. Même si à cette époque là, ils étaient jeunes, Gabriel avait imaginé quelques instants être peut-être père un jour prochain mais à la place de ça et après avoir su qu’elle n’avait pas été enceinte, elle avait tout simplement disparu.

- Tu sais, ce n’est pas que je t’en veux. Je suppose que nous faisons tous des choix plus ou moins rationnels. Des bons et des mauvais et puis comme tu le dis, c’est du passé. Ce choix était sûrement juste pour toi. Je suis passé à autre chose et j’ai accepté mais j’ai bien cru pendant des années que c’était ma faute. Je t’en ai voulu parce que tu étais parti et en réalité tu étais malade. Tu sais, comment je m’en veux maintenant aujourd’hui d’avoir penser tout ça ?

Au moins, ils avaient désormais une chose en commun, les regrets. De nombreux regrets durant toutes ces années passaient loin de l’autre. Ce qui était bien, c’est qu’ils avaient désormais une seconde chance. Une chance de pardonner à l’un et l’autre et une chance de pouvoir rattraper le temps perdu. Tout le monde a le droit à une seconde chance. Gabriel n’était pas rancunier mais il était content de pouvoir comprendre le pourquoi du comment. Il ne voulait plus y penser. Après tout, il ne peut pas dire qu’il avait vécu une vie malheureuse à son retour bien au contraire. Quand il la vu pleurer, il retira sa main du dessus de la sienne et se leva pour venir de son coté et la prendre dans ses bras.

- Tu as raison… Le passé est passé on devrait laisser cette page tournée…

Gabriel se redressa doucement pour la regarder dans les yeux. Qu’est ce qu’ils allaient faire ? C’était une bonne question bien que Gabriel avait tout de même une petite idée en tête. Inutile de dire qu’il voulait bien sur la revoir. Après tout, il n’avait pas envie qu’elle reparte et qu’ils redeviennent de simples étrangers, chose qu’ils n’étaient définitivement pas.

- J’ai bien ma petite idée. Qu’est ce que tu dirais d’un rendez-vous ? Je t’invite dans au restaurant. On pourra parler et peut-être apprendre à de nouveau se connaitre.

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