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 (eddon #11) the present I want is this moment with you

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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyMer 22 Déc 2021 - 20:20


The time I want to stop today
A space just for the two of us that nobody knows
Twenty-four to twenty-five
Just stay with me


23 décembre

Eddie n’aurait pas imaginé il y a encore quelques mois qu’il passerait les fêtes de fin d’année en dehors de Brisbane, très loin des coutumes familiales et des attaches qui l’y retenaient jusque là. Abandonner ses proches et rater le traditionnel grand diner des Yang n’aurait pas été concevable pour lui mais ça c’était avant qu’un paquet de mauvaises décisions le rattrapent, entrainant des conséquences que le danseur n’a tout simplement pas la force d’affronter en ce moment. Il est sûrement très lâche mais il faut dire qu’il étouffe sérieusement à Brisbane, cette ville dont il a l’impression de ne pas être sorti depuis une éternité avec sa convalescence touchant enfin à sa fin. De longs mois durant lesquels Eddie a côtoyé l’ennui et la frustration au quotidien avec des envies d’évasion et de fuite toujours plus fortes, privé non seulement de sa passion mais aussi d’une partie de son autonomie. Les tensions avec son cousin et sa sœur lui donnent quant à elles envie de tout, sauf de passer les fêtes en famille. Callie ne lui parle presque plus depuis leur vive mise au point et Nicky rejette chacune de ses tentatives de dialogue, alors son énergie Eddie préfère la mettre ailleurs et l’investir tant qu’à faire dans son couple pour lequel il se surprend à nourrir de plus en plus de projets. Il en vient même à se dire que son absence au grand rassemblement familial ne devrait de toute manière déplaire à personne, car ce qu’il retient dans tout ça c’est qu’en plus d’être un fils indigne d’après sa mère il n’est aussi ni un bon frère, ni un bon cousin. Les Yang se passeront de lui, c’est certainement un précieux service qu’il leur rend au final car dans ces circonstances il ne sait pas ce qui resterait vraiment de l’esprit de Noël. Il n’a même pas envie de faire semblant, c’est vraiment trop en attendre de lui alors qu’il a d’autres plans à côté, des plans qui le motivent tellement plus que la perspective d’un Noël sous tension et lui garantissant d’avance une pluie de reproches. Quand Halston lui a proposé de passer les fêtes avec elle à Los Angeles tout en lui présentant l’occasion de rencontrer le clan Hargreeves il n’a pas hésité une seconde, et pourtant ce n’est pas simple de lui faire prendre l’avion, l’américaine le sait bien. Elle ne devait pas soupçonner qu’il accepterait aussi facilement mais elle ne sait pas tout de la situation dans laquelle le danseur se trouve, celui-ci n’étant pas entré dans les détails car le sujet est sensible et pas tellement à sa gloire. Il n’a d’ailleurs prévenu personne Eddie, à son tour d’opter pour le silence et le manque de communication plus que jamais à la mode chez les Yang, et tant pis s’il doit les décevoir un peu plus s’il s’avère qu’ils comptaient finalement sur lui. La seule chose qu’il déplore de laisser à Brisbane ce sont ses chats, confiés au seul membre de son groupe de danse capable de s’en occuper. Autrefois il aurait sollicité Callie pour ça, elle aurait été la personne toute trouvée pour veiller sur ses enfants en son absence et il constate avec amertume que les choses ont bien changé, sans prétendre être étranger à ça. Il ne peut pas nier que tout est de sa faute, mais il peut choisir de laisser cette culpabilité derrière lui quelques jours pour simplement profiter de la femme qu’il aime et avec laquelle, au moins, il connait un ciel presque sans nuages.

Le ciel, c’est très précisément ce qu’Eddie prend soin de ne pas regarder maintenant qu’il est assis dans cet avion et alors qu’il n’aurait pourtant qu’à tourner sa tête vers le hublot à sa gauche. Il n’a pas besoin qu’on lui rappelle où il se trouve, ça le danseur ne risque pas de l’oublier et s’il tient fermement la main d’Halston depuis le début du vol c’est bien pour une raison. Elle a beau être d'une présence apaisante et lui répéter que tout va bien se passer Eddie n’aura l’esprit réellement tranquille que lorsqu’ils seront sortis de là en un seul morceau. L'avion reste l’endroit où il se sent le moins en sécurité sur terre et c’est à se demander s’il dépassera un jour cette peur absurde. Il peine à se détendre alors qu’il était pourtant dans l’optique de se laisser porter lors de ce voyage, comme lorsqu’il s’est contenté de faire sa valise et a fait savoir à Halston qu’il la suivrait où qu’elle aille tant qu’elle lui donnerait de nouveaux horizons à voir. C’est l’Amérique qui leur tend les bras au terme de cet interminable périple, un retour aux sources pour elle et une grande première pour lui. Il ne connait Los Angeles qu’au travers de ce qu’Halston a pu lui en dire et des films qu’il a pu voir, et il s’apprête à découvrir un peu plus son univers tout comme elle l’a récemment fait avec le sien en l’accompagnant à son casting au pays du matin calme. Il couve la brune du regard alors que ses lèvres s’étirent en un fin sourire. « Ça va nous faire du bien de changer d’air et de passer les fêtes loin de Brisbane. Je sais qu’on en a besoin tous les deux. » Il tâche de se montrer prudent dans les mots qu'il emploie car s’il a effectivement des choses à fuir dans cette ville c’est tout aussi vrai pour Halston, qui a été profondément marquée par une récente intrusion chez elle. Le sang du danseur n’a fait qu’un tour ce jour-là en l’apprenant, sa compagne et la colocataire de celle-ci se sont retrouvées dans une situation de danger qui aurait pu très mal finir et depuis c’est parfaitement impuissant qu’Eddie se sent. Il a eu très peur pour elle et même peur pour Diana, simplement parce qu’il n’aurait pas voulu qu’il puisse arriver malheur à la rousse malgré ses mauvais rapports avec elle - alors qu’elle s’en serait probablement bien moquée si les rôles avaient été inversés, mais guerre ou non elle reste une proche amie de l’américaine et aussi un être humain. Depuis cet éprouvant épisode Halston connait des nuits agitées et il n’arrive pas à la rassurer, tout comme il s’en veut de ne pas avoir été présent ce fameux jour pour voler à son secours. Eddie ne sait même pas ce qu’il aurait fait s’il s’était retrouvé face à ces cambrioleurs puisqu’il ne se bat pas, mais savoir qu’elle a enduré ça pendant que lui n'imaginait pas un tel scénario se jouer lui vaut depuis de sacrés problèmes de conscience. Elle lui avait envoyé un message qui parait bien alarmant aujourd'hui avec le recul et ce qu'Eddie ne parvient pas à se pardonner c'est d'avoir manqué de flair et d'être arrivé trop tard. Il craint même de ne pas tout savoir quant à ce qu’il s’est passé dans cette maison mais il ne peut pas l’assaillir de questions qui ne feraient que raviver des souvenirs encore très frais et risqueraient de la torturer davantage. Ils n’en ont au final pas beaucoup parlé depuis que c’est arrivé et il a le sentiment que rien de ce qu’il pourra dire n’arrivera de toute façon à l’apaiser, ce qui le fait bêtement culpabiliser depuis des jours en plus de tout ce qu'il se reproche déjà. S’il le pouvait le danseur ferait vraiment tout pour qu’elle ne soit plus hantée par tout ça et pour endosser ce fardeau à sa place, parce qu'il déteste plus que tout se sentir inutile et démuni face à la détresse de sa compagne. Eddie dépose un baiser sur l'épaule de la brune tandis que sa main se cramponne toujours à la sienne. Il n’est pas bien serein et peut difficilement le cacher, mais pour elle il ravale tant bien que mal sa peur. « Même si pour ça je dois mettre ma vie entre les mains d’un inconnu et affronter quinze heures de vol. » Petit rappel de ce qu’il est prêt à faire pour elle parce que ce serait mentir de dire que ça ne lui coûte vraiment rien. C’est parce qu’il l’aime et tient à faire encore plus partie de sa vie qu’Eddie accepte d’affronter sa phobie suprême, et l’effort que ça lui demande est à la hauteur de l’amour qu’il lui porte. Mais forcément il se le demande : pourquoi est-ce que l’Australie est à ce point loin de tout ? Ces quinze heures de vol Eddie les sent quand même bien passer mais il tient à ne pas non plus trop le montrer, pas en sachant Halston aussi tourmentée car il préfère lui changer les idées que la faire inutilement stresser avec lui. En terme de traumatisme ce vol ne peut pas égaler le cambriolage qu'elle a subi alors il ne se lamentera pas sur son sort, en espérant toutefois échapper à des turbulences qui pourraient avoir définitivement raison de son calme. S’il veut l’aider il doit notamment veiller à lui parler d’autre chose mais ça ce n’est pas trop un problème, Eddie n’a même aucun mal à trouver sur quoi rebondir. « Tu ne m’as pas beaucoup parlé de tes parents alors je me demande un peu à quel accueil je vais avoir droit. » Sujet inévitable compte tenu de la grande rencontre qui approche, vis-à-vis de laquelle Eddie ne stresse pas encore trop. Qu’il survive à ce vol déjà, il s’inquiétera de la première impression qu'il fera à la famille d'Halston plus tard mais en attendant il peut bien se montrer un peu curieux. « J’espère pour eux qu’ils savent un minimum de choses à mon sujet et pas seulement que tu viens accompagnée, sinon ils risquent d'être un peu surpris. » Le danseur affiche un sourire amusé et s’il parait nerveux c’est bien parce que le lieu où il se trouve n’aide pas, Halston ne lui a pas donné assez d’informations sur ses parents et sur ses frères et sœurs pour qu’il sache à quoi s’attendre et s’il convient de redouter ce moment ou non, et il n'a pas non plus osé poser tellement de questions jusqu'ici. Mais par minimum il entend bien sûr le fait qu’il soit dix ans plus jeune qu’elle, d’une part, et pas franchement australien pure souche de l’autre. Puis danseur aussi, il veut croire que rien de tout ça ne sera un problème mais il n'a aucune garantie, alors une désagréable surprise l’attend peut-être. « Ma première fois aux États-Unis et notre premier Noël ensemble. C’est joliment symbolique, je trouve. » il reprend dans un sourire aussi doux que le baiser qu'il échange ensuite avec elle. Mike n’a peut-être pas complètement tort quand il dit l’avoir vu se transformer en canard depuis qu’Halston est entrée dans sa vie car il est vrai qu'Eddie en deviendrait presque romantique, l'américaine a décidément provoqué plus d’un changement chez lui ou c’est tout simplement qu’il s’assouplit avec l’âge.  

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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptySam 1 Jan 2022 - 18:38

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When I first meet you, I never realized
how much you would end up meaning to me

@Eddie Yang & Halston Hargreeves

S’il y avait bien une chose à laquelle Halston n’échappait jamais, c’était bien à la tradition de passer Noel en famille, même maintenant qu’elle se trouvait à l’autre bout du monde. Elle ne l’organisait jamais à Brisbane, pour la simple et bonne raison qu’elle ne voulait pas embêter tout ce petit monde, dans lequel figuraient de jeunes enfants qui risqueraient d’être insupportables s’ils étaient amenés à prendre un si long vol. Passer autant de temps dans un avion n’avait jamais été un calvaire pour elle, car elle pouvait y pratiquer ses activités favorites qui étaient de lire et de visionner des films, elle se considérait donc toujours en bonne compagnie, même lorsqu’elle partait seule. Cette fin d’année était différente, car elle avait dû réserver deux sièges au lieu d’un, ce qui n’était pas gagné d’avance. La brune n’avait pas pris le risque de se retrouver face à des avions complets, en réservant plusieurs mois à l’avance, mais ce qu’elle n’avait pas vérifié à l’avance c’était la température d’Eddie. Aurait-il bien voulu se rendre dans sa ville d’origine, à une période aussi importante, où il rencontrerait forcément les Hargreeves ? Il ne lui avait pas fait part de son envie de réveillonner auprès des siens, mais il ne lui avait pas non plus demandé d’être présenté à sa famille. Elle s’était donc montrée stratège en attendant d’avoir entamé le mois de décembre, pour lui en faire la propositon. Il lui aurait été difficile de refuser en se servant de sa phobie, alors qu’il avait su la combattre deux fois, quelques jours auparavant, mais il pouvait très bien trouver qu’il était encore trop tôt pour être introduit. Halston n’avait pas oublié qu’il était jeune, elle ne savait même pas s’il déjà eu l’occasion de rencontrer des beaux parents, il était particulièrement mystérieux sur le volet sentimental de sa vie. Néanmoins, il avait accepté de rencontrer ses parents, il n’avait donc pas trop dû vivre d’épisodes traumatisants à ce niveau-là, pour accepter de les voir au bout de quatre mois de relation. Elle aurait pu faire preuve de plus de patience, mais il lui était difficile de le faire en sachant qu’on lui demandait régulièrement si elle avait autre chose que le travail dans sa vie. Halston était une très mauvaise menteuse, encore plus lorsqu’elle était amoureuse, elle se serait vite trahie si elle avait essayé de faire croire qu’elle était encore célibataire. Seul son petit-frère était au courant et ce depuis le début, car il n’avait pas manqué une seule miette de ses péripéties, qu’elle lui racontait au téléphone chaque semaine, sans faute ou presque. Elle ne l’avait pas fait avant de partir de Brisbane, pour ne pas avoir à lui raconter ce qu’elle venait de traverser, parce qu’elle pourrait lui donner de ses nouvelles de vive voix très bientôt. Un demi-mensonge qui avait l’air d’avoir été convaincant, ce qui l’avait tout particulièrement soulagée. Elle avait demandé au danseur de garder ce sujet strictement confidentiel, jugeant qu’elle était la seule à pouvoir le mettre sur la table.
 
Il était pourtant dans son esprit tous les jours, celui-ci se faisait prégnant lorsque la nuit tombait. La paranoïa s’emparait d’elle, elle se faisait plus observatrice que jamais, elle scrutait les rues afin de s’assurer que seules des véhicules qu’elle connaissait s’y trouvaient. Elle se rendait compte qu’elle était ridicule, surtout qu’elle ne mettait plus les pieds dans son quartier, préférant se cloisonner à Redcliffe pour être auprès d’Eddie, dans un immeuble majoritairement occupé par des habitants modestes, mais cela n’était pas un motif suffisant pour la rassurer. Elle se persuadait que les cambrioleurs pouvaient frapper partout, même si son protégé n’avait de cesse d’essayer de lui faire rentrer dans le crâne qu’il ne s’était jamais rien passé de tel chez lui. Elle ne le traitait pas de menteur, mais il lui était tout bonnement impossible d’avoir la conscience tranquille, encore plus en sachant qu’elle avait en quelque sorte laissé tombé Diana. Halston n’avait pas osé lui demander de l’héberger, parce qu’elle doutait qu’ils puissent cohabiter en paix, même l’espace d’une poignée de jours, elle se transformait donc en maman poule pour compenser, en lui envoyant de nombreux messages. Recevoir rapidement ses réponses, savoir où elle se trouvait et avec qui, l’apaisait toujours, jusqu’aux moments où elle devait se coucher. Elle ne supportait plus d’être dans le noir, malgré qu’elle ne soit plus seule, elle était devenue incapable de s’endormir si Eddie ne se trouvait pas au lit avec elle. L’agente de stars se blottissait systématiquement contre lui, mais mettait toujours un temps fou à être véritablement assoupie. Elle ne sortait pas inéluctablement de sa léthargie,  mais elle n’arrivait pas à se tenir tranquille une nuit entière, si elle ne se mettait pas à bouger dans tous les sens, elle se mettait à parler. Les paroles étaient inlassablement les mêmes : libérez-nous, ne lui faites pas de mal, je vous donnerai ce que vous voudrez, pitié... Halston était devenue un disque rayé qui troublait le sommeil de l’homme qu’elle aimait. Elle s’en voulait, elle s’excusait à chaque fois, elle lui proposait même de rester dans le canapé pour ne plus le déranger, ce qu’il refusait fermement. L’agente de stars le regardait s’endormir avec tendresse, en se sentant chanceuse d’avoir un homme aimant qui ne pensait pas à son confort avant tout. Elle savait qu’il se sentait coupable, coupable de ne pas avoir réagi au message qu’elle lui avait envoyé durant cette soirée, mais elle chercha à le rassurer en lui disant qu’il n’aurait jamais pu deviner ce qu’il se tramait dans sa maison. Il avait même bien fait de ne pas s’y rendre, parce qu’au fond d’elle elle savait qu’il n’aurait pas fait le poids face aux deux cambrioleurs, qui ne l’auraient probablement pas épargnés. Elles s’en étaient sorties en un seul morceau, c’était tout ce qui importait, ce qu’il devait retenir. Rien ni personne n’aurait pu empêcher ça, le monde regorgeant de personnes malveillantes, il n’avait été qu’une question de temps avant qu’elles ne lui tombent dessus.
 
Quitter le sol australien avait été très efficace pour la déconnecter de tout ça, elle ne se souciait plus que du bien-être d’Eddie, qui était devenu livide. Ils étaient assis face à face en première classe, ils avaient donc chacun leur hublot, mais il évitait soigneusement de regarder à travers le sien. Elle supportait sans sourciller de devoir tenir sa main moite, tout en essayant au maximum de le divertir en lui parlant. La brune lui décrivait ce qu’il allait découvrir, elle n’hésitait pas à vanter les bons côtés de son pays, quitte à les exagérer pour le rendre encore plus impatient d’atterrir en Californie. Il lui dit que ce voyage serait aussi bénéfique pour lui que pour elle, elle acquiesça d’un mouvement de tête. « J’étais si soulagée d’apprendre que tu ne passes pas les fêtes avec ta famille, j’espère que ta mère ne m’en veut pas trop. » Si celle-ci tenait à ce qu’il soit présent pour les festivités, elle n’allait certainement pas marquer de bons points auprès d’elle. Cela ne l’empêchait pas d’être égoïstement satisfaite de l’avoir soutiré de Brisbane, il était important pour elle qu’ils profitent ensemble de cette fête, qui n’aurait pas eu la même saveur s’ils n’y avaient pas assistés ensemble. Elle espérait que celle-ci permette à sa famille de l’accueillir avec hospitalité, dans une bonne humeur qui n’était pas simulée, les Noëls chez les Hargreeves ayant toujours été grandioses, aussi bien grâce aux décors et aux plats, qu’aux comportements de ses participants. Le danseur ne put s’empêcher de lui rappeler ses craintes, comme si elle avait pu les oublier. « Tu ne le regretteras pas. » Lui répondit-elle avec une assurance, qu’elle ne devrait peut-être pas avoir. Elle n’avait pas été totalement transparente, aussi bien avec lui qu’avec sa famille, elle ne pouvait donc pas lui promettre que tout se déroulerait sans anicroches. L’interlocuteur de la brune était loin d’être insouciant et il le lui prouvait en lui disant qu’elle n’était pas été assez bavarde au sujet de ses parents. Il ne savait pas à quelle sauce il allait être manger et cette inquiétude était légitime. Il ne lui laissera pas le temps de lui dire quoique ce soit, puisqu’il ajouta qu’il espérait que de leur côté, ils étaient plus informés sur sa personne. Elle ne pourrait que le décevoir, puisqu’elle s’était montrée évasive sur lui, comment le lui dire sans qu’il ne devine qu’il allait être considéré comme problématique ?  Halston se forçait de ne pas tirer la grimace. « Ils savent que tu es un artiste et ils connaissent ton prénom, mais c’est tout. Je préfère qu’ils te rencontrent sans avoir trop de préjugés d’office. » Elle n’avait pas voulu leur dévoiler son nom, non pas parce qu’il était asiatique, mais pour leur éviter de faire des recherches sur lui, il était si facile de s’informer sur des inconnus de nos jours. Ils n’étaient pas présents sur les réseaux sociaux, ils n’avaient donc pas dû fouiller ses abonnements, en principe. Elle ne pourrait peut-être pas en dire autant de sa sœur et de son frère, mais elle n’avait même pas envie de savoir s’ils s’étaient déjà montrés trop curieux ou non. Il lui avait été dit qu’elle ne pourrait pas trouver pire que Nolan, mais elle n’en était pas si sûre. « Je ne vais pas te cacher qu’ils ne paraissent pas accessibles aux premiers abords. Ils sont plutôt éloignés de l’image sympathique qu’on peut se faire des américains. » Il n’aura probablement pas le droit à de grandes accolades, ni d’être appelé par des petits noms, mais elle ne pensait pas qu’il s’attendrait à ça de toute manière. « Ma sœur et mon frère sont de faux jumeaux, qui semblent constamment communiquer par télépathie. Hildred est moins bavarde qu’Hector, mais au moins elle sait se tenir, alors que notre frère n’a pas vraiment de filtre. » Eddie allait devoir se méfier des hommes de sa famille, même si son cadet était infiniment plus tendre que tous les autres membres de celle-ci. « Je sais que ce n’est pas très rassurant, mais j’ai quand même foi en eux, ils ne vont pas te torpiller lors d’un jour aussi sacré que celui-ci. » Elle espérait que la personnalité du danseur serait mieux perçue que celle de son ex-mari, qui n’avait jamais trouvé grâce à leurs yeux. Halston ne fera pas la bêtise de lui confier toutes les horreurs qui avaient pu être dites à son sujet, parce qu’elle savait que cela ne le rendrait que plus insécure. Si un homme de son âge, à la carrière internationale n’avait pas su leur plaire, il s’imaginerait sûrement que lui n’aurait aucune chance. Il lui fit remarquer à quel point leur premier noël serait symbolique, ce qui la fit sourire niaisement avant d’accueillir ses lèvres. « Cela ne pourra que le rendre encore plus magique. » L’enfant qui sommeillait en elle, se manifestait facilement lors de cet événement, qui lui mettait toujours une quantité innombrable d’étoiles dans les yeux. « J’ai hâte d’y être. »
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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyMer 5 Jan 2022 - 19:19


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Les choses étaient en train de s’arranger, sa convalescence touchait à sa fin et Eddie comptait sur la nouvelle année pour prendre un nouveau départ au côté d’Halston. Il voyait le bout du tunnel mais les récents événements ont remis beaucoup de choses en question, à commencer par son utilité en tant que compagnon. Eddie s’est déjà fait la réflexion que l’américaine méritait mieux que lui quand il avait l’impression de ne pas lui rendre tout ce qu’elle faisait pour lui mais c’est d’autant plus vrai depuis qu’il se torture avec l'idée de ne pas être intervenu lorsque celle-ci était en danger. C’est quelque chose qu’il aurait dû ressentir en son for intérieur, il ne s’explique pas pourquoi ce message ne l’a pas fait réagir plus tôt mais le danseur n’a jamais été du genre à s’imaginer directement le pire, parmi toutes les choses que ce message aurait pu dissimuler un cambriolage est sûrement la dernière à laquelle il aurait pu penser. Ce qui ne l’excuse en rien, il le sait. Halston vit aujourd’hui dans la peur et il n’y a pas grand-chose qu’il puisse faire contre ça, à son grand désarroi. Il ne font plus vraiment leurs nuits l’un et l’autre et même s’il lui arrive d’être réveillé par les angoisses nocturnes de sa bien-aimée Eddie ne peut pas lui en vouloir, il culpabilise même quand il arrive à dormir et elle non parce qu’il ne peut pas veiller sur elle et la rassurer chaque fois qu’elle en a besoin - autant dire très souvent. Avec sa reprise qui approche le danseur a tout intérêt à profiter de ses derniers moments de quiétude avant de retrouver un rythme de vie harassant seulement c’est compliqué, si son corps va beaucoup mieux son esprit, lui, ne connait toujours pas de repos. Et il n’est pas dans la tête d’Halston, mais il devine sans mal ce qui peut s’y jouer. Savoir qu’elle rumine cet épisode en boucle et l’imaginer rongée par la peur est un crève-cœur, il l’aime plus que tout mais il ne trouve pas les mots pour l’apaiser comme si les bienfaits de sa présence avaient leurs limites. Il n’a pas eu beaucoup de pensées violentes dans sa vie Eddie mais ces cambrioleurs lui donneraient presque envie de se battre pour avoir tant tourmenté Halston. Il les déteste ces types et encore, il a le sentiment que tout ne lui a pas été dit et qu’il pourrait les mépriser encore plus. Pour qu’elle peine même à se sentir en sécurité chez lui, dans un immeuble modeste qui ne risque pas de tenter qui que ce soit, c’est que le traumatisme doit être vraiment grand et c’est terrible pour lui de ne pas être en mesure de pouvoir lui offrir un endroit où elle aurait l’impression de ne rien pouvoir craindre, à ses côtés. Eddie en est à prévoir le renforcement de sa porte et l’installation d’une alarme, jusqu’ici son immeuble n’a jamais été le théâtre de la moindre intrusion mais Halston se pensait à l’abri elle aussi, et ce qu’il veut c’est qu’elle se sente hors d’atteinte quand elle se trouve chez lui quitte à délaisser sa maison pour vivre ici à plein-temps. Halston y passait déjà beaucoup de temps mais à présent elle s’y trouve tous les jours, une situation convenant parfaitement à Eddie qui nourrissait le projet de s'installer ensemble, seule réjouissance à tirer de toute cette histoire.

Partir quelques jours loin de Brisbane est censé les aider à prendre du recul même si Halston aurait dans tous les cas rejoint sa famille dans la cité des anges, il le sait. La nouveauté cette année c’est qu’Eddie l’accompagne et ça c’était assez inévitable, aussi bien parce qu’il a sauté sur l’occasion de fuir son chaos familial que parce qu’il n’imaginait pas la laisser partir seule après tout ça. Être à ses côtés est un besoin autant qu’une envie, rencontrer sa famille est presque secondaire à côté même si c’est un cap important pour leur couple qu’il ne sous-estime pas du tout. Eddie a même de quoi se sentir flatté puisqu’elle est prête à le présenter à ses parents, un privilège qu’un seul homme avait eu avant lui à sa connaissance, et pas des moindres. Le souvenir de Nolan doit encore être assez présent dans cette famille alors c’est un peu quitte ou double pour lui, ou bien ils seront heureux de voir que la page est tournée pour Halston et penseront qu’il ne peut pas être pire, ou bien ils se mettront en tête qu’un mauvais bougre en chasse un autre et ne lui laisseront pas sa chance par principe. Eddie ne sait pas ce qu’il peut vraiment en attendre mais il se dit qu’Halston l’aurait averti s’il risquait d’être vraiment mal reçu et de toute façon c’est trop tard, ce n’est pas maintenant qu’il s’est engagé et que les Hargreeves comptent sur eux qu’il doit se demander s’il a bien fait d’accepter de rencontrer sa belle-famille si tôt dans leur relation. Quand il y pense la sienne de famille ne connait toujours pas Halston et tôt ou tard il faudra bien aussi qu’elle soit présentée aux Yang, quand les choses iront évidemment mieux et que les tensions se seront atténuées. La brune a justement une pensée pour la maman du danseur, qu’elle espère ne pas froisser en lui volant son fils pour les fêtes. « Ne t’en fais pas pour ça. Elle est prévenue et ça ne lui pose aucun problème. » Eddie se veut rassurant mais il n’est pas franchement honnête. Il s’était juré de ne plus jamais lui mentir mais ici c’est pour lui permettre de partir l’esprit tranquille, car bien sûr aucun Yang ne sait où il compte passer les fêtes et sa mère risque de lui reprocher son absence, elle pour qui les traditions comptent tellement. Eddie s’en souciera plus tard, ses seules préoccupations du moment étant Halston et ce vol dont il espère bien ressortir vivant dans une poignée d’heures. Elle lui dit qu’il ne regrettera pas le voyage et il la croit, ça ne peut de toute façon que lui faire du bien de changer d’air. Quant à ses parents elle leur a apparemment donné peu d’informations le concernant pour ne pas influencer à l’avance leur avis et afin qu’ils puissent se faire leur idée quand il sera face à eux. « Ils ne connaissent donc pas mon âge. » il remarque sans pour autant s’en inquiéter car c’est peut-être bien un atout, tout compte fait. Eddie préfère être positif, avec un peu de chance la pilule n’aura pas trop de mal à passer si à côté il parvient à faire bonne impression et leur fait ressentir que cette différence d’âge n’est rien de plus qu’un détail. Bon, peut-être qu’il prend aussi un peu ses rêves pour la réalité car il n’est pas prêt à ce que quelqu’un le juge encore trop jeune pour Halston, c’est surtout ça. « Je n’ai pas besoin qu’on me déroule le tapis rouge tu sais, j’aimerais juste avoir une chance de leur prouver mon sérieux et puis.. » Il se penche avant de finir sa phrase pour lui dérober un baiser. « Combien je t’aime, aussi. » Car oui c’est important, les paroles d’une certaine rousse lui reviennent en mémoire et Eddie a vraiment à cœur de montrer qu’il n’est pas seulement de passage dans la vie d’Halston. Leur histoire est certes très atypique mais elle est vraie, autant que lui est sincère. « Tu comptes garder ton alliance ? » Ce n’est pas une question piège, c’est à elle de voir si elle peut assumer ce faux mariage devant sa famille ou si elle préfère ne pas tout dévoiler d’un coup, sa décision sera la sienne. Il hausse après ça un sourcil, légèrement intrigué par la suite des révélations de l’américaine cette fois sur ses frères et sœurs. « J’ai des jumeaux aussi dans ma famille, des cousins et leurs deux caractères sont sensiblement les mêmes que ceux de Hector et.. Hildred ? Je devrais pouvoir gérer ça. » Ça l’arrange de le penser en tout cas, au moins il ne devrait pas être surpris par cet effet télépathie que souligne Halston car les frères de Nicky sont aussi de vrais jumeaux pour ça. Elle a conscience de ne pas lui présenter les choses sous un angle très rassurant mais ne pense pas que les Hargreeves devraient se montrer trop durs avec lui, et face à ça Eddie ne peut que s’en remettre à elle. Il lui fait confiance pour ne pas l’envoyer au casse-pipe, car il n’a pas laissé ses tensions familiales derrière lui pour avoir droit à la même chose à Los Angeles. « S’ils veulent ton bonheur ils accepteront tes choix, pas vrai ? » il demande quand même alors qu’il le sait, c’est loin d’être aussi simple et il n’y a qu’à regarder du côté des Yang pour s’en rendre compte. « Je mettrai toutes les chances de mon côté pour leur plaire en tout cas. J’ai même prévu une tenue qui devrait faire son petit effet, tu verras. » Et là-dessus Eddie la gratifie d’un clin d’œil ainsi que d’un sourire, bien décidé à marquer le coup en montrant aux Hargreeves que le compagnon de leur fille et de leur sœur sait se vêtir pour les grandes occasions. Halston le rejoint pour dire que leur premier Noël ensemble est joliment symbolique et même magique, il peut même voir ses yeux briller en le disant et il ne peut qu'être attendri en la voyant s’émerveiller de cette façon. « Los Angeles va bientôt retrouver sa plus belle étoile. » Il tend sa main pour caresser sa joue, impatient tout comme elle d’arriver à bon port. « Encore sept heures mon amour. » Il a le tournis rien qu’en le disant mais allez, il a survécu aux huit premières heures alors il peut bien supporter les sept dernières. Sa main glisse jusqu’à celle d’Halston pour s’en saisir puis il cale sa tête de façon à pouvoir se détendre à défaut de réussir à dormir, ce qui aiderait pourtant à faire passer le temps beaucoup plus vite.

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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyVen 14 Jan 2022 - 19:19

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@Eddie Yang & Halston Hargreeves

La seule fois où elle avait présenté un homme à sa famille lui semblait déjà si lointaine, elle ne savait même plus à quelle période de l’année elle l’avait fait. Cela n’avait pas dû se faire à Noel, sinon on lui aurait probablement fait la réflexion qu’elle en faisait une nouvelle tradition. Elle n’avait à vrai dire rien calculé, elle avait spontanément proposé à Eddie de venir avec elle, encouragée par le fait qu’il avait fini par prendre l’avion avec elle une première fois, alors pourquoi pas le faire une seconde fois pour une raison aussi importante ?  Elle aurait pu accepter un refus, si cela était dû à une invitation des Yang, mais les étoiles semblaient s’être alignées pour qu’il soit disponible pour les Hargreeves. Il lui disait qu’elle ne devait pas s’en faire, que  sa mère était au courant et cela faisait naître de nouvelles questions en elle, n’avait-elle pas demandé à ce qu’elle soit elle aussi intronisée à sa propre famille ? Elle était peut-être vexée qu’ils n’aient pas été les premiers à avoir le droit à cette étape, alors qu’eux étaient beaucoup plus accessibles en terme de distance. Tout l’inverse était également possible, elle n’avait peut-être même pas envie de la voir, elle sentit sa gorge se nouer. La crainte de déplaire à nouveau à une belle-mère était tellement forte, qu’elle avait du mal à croire qu’elle ait pu accepter cette situation si facilement. Il lui avait promis qu’il ne lui mentirait plus, alors pourquoi le ferait-il maintenant ? Elle feignit un sourire. « Tant mieux. » Elle n’était pas prête de vérifier ses dires et ce n’était peut-être pas plus mal. Elle n’aimait pas douter de lui, mais elle savait qu’il devait faire de son mieux pour lui éviter le moindre tracas supplémentaire, le danseur se sentait déjà tellement coupable de n’avoir rien pu faire lorsqu’un drame était survenu chez elle. De son côté elle avait aussi fait de son mieux pour l’épargner, mais l’heure de se montrer honnête avait sonné dans cet avion. Elle n’avait jamais voulu qu’il ne se mette de fausses idées en tête, qu’il se croit en terrain conquis alors qu’il allait mettre les pieds sur un sol miné. Il souligna qu’ils ne connaissaient pas son âge, sans pour autant s’alarmer. Eddie ne s’imaginait pas qu’il allait avoir à faire à un couple arriériste, mais qui sait ils s’étaient peut-être améliorés avec le temps, elle nourrissait cet espoir.
 
Il lui avait dévoilé ses attentes, qu’il ne lui laissera pas le temps de commenter. Elle déposa sa main sur son visage une fois que leurs lèvres furent séparées. « Mes parents étaient tellement pétris de préjugés sur mon ex-mari... je ne voulais pas reproduire cette erreur. » Il ne lui avait pas été possible de cacher quoique ce soit au sujet de Nolan, qui était trop en vogue à l’époque pour que l’on puisse passer à côté des nombreux articles qui circulaient sur lui. Elle avait au moins cet avantage avec Eddie, ils ne pouvaient pas s’appuyer sur la presse ou des rumeurs pour se faire une idée de sa personne. Son protégé lui parla de son alliance, à laquelle elle ne pensait même plus. « Ils risquent de faire un scandale s’ils s’imaginent que je me suis mariée sans les mettre au courant. Il vaudrait mieux que je la retire... » Elle parlait en toute franchise, parce qu’elle n’allait tout de même pas lui faire croire qu’elle la garderait pour ensuite l’enlever une fois qu’il aurait le dos tourné. « Chaque chose en son temps. » Ajouta-t-elle sereinement, rien ne les pressait. Eddie lui appris qu’il comptait également des jumeaux dans sa famille, un drôle de point commun renforcé par des caractères qui seraient similaires. « J’ai mis beaucoup de temps à m’y habituer, je me suis souvent sentie à l’écart et puis, Hartley est arrivé. » Son petit frère n’avait aucune idée d’à quel point il avait pu changer sa vie, il avait été son point d’ancrage, celui qui lui avait permis de mieux vivre dans cette famille. « C’est lui qui vient nous chercher d’ailleurs. » Une nouvelle qui devrait le réjouir puisqu’ils s’entendaient bien tous les deux. Si l’agente de stars n’était pas maîtresse de sa personne, elle aurait immédiatement rit jaune suite à la question que venait de lui poser le danseur. Les parents d’Halston n’avaient pas la même conception du bonheur qu’elle, ils le lui avaient fait comprendre assez tôt et n’étaient pas franchement ouverts à l’idée qu’elle puisse en changer la définition qu’ils s’en faisaient. « Je ne leur laisserai pas le choix. » Ils avaient été obligés d’accepter son premier mariage, comme ils l’avaient été de la voir partir dans un autre pays. L’américaine était devenue une femme indépendante et elle en était plutôt fière, elle qui pensait autrefois qu’elle aurait du mal à se passer du consentement de ses parents pour des décisions aussi importantes. Elle fut subitement intriguée par les paroles de son compagnon, qui aurait trouvé la tenue parfaite pour taper dans l’œil des Hargreeves. « Ah ? J’ai confiance en toi, je sais que tu feras de ton mieux. » Eddie avait bon goût, son style avait même été validé par James, il paraissait difficilement possible que sa famille le trouve mal apprêté. L’agente de stars avait l’impression que son protégé devenait de plus en plus à l’aise en avion, puisqu’il recommençait à la complimenter. « Tu tiens le bon bout. »  Sa main fut à nouveau prisonnière de la sienne, elle n’était donc pas prête de pouvoir sortir un seul de ses livres. Elle se souvenue de son envie de lui faire de la lecture, pour l’initier un peu à la littérature qu’elle appréciait. « Ce n’est pas aujourd’hui que je vais pouvoir te lire quoique ce soit. »
 
L’écran à sa disposition affichait qu’il ne restait plus qu’une heure avant le grand débarquement, il s’agissait peut-être du bon moment pour commencer à lui parler de quelque chose qu’elle avait en tête depuis plusieurs semaines. « Eddie ? » Une fois qu’elle s’était assurée de bien avoir son attention pour aborder ce nouveau sujet, elle fit doucement battre ses grands cils. « Je repense beaucoup à cette promesse qu’on s’est faite, celle de ne plus perdre notre temps et je pense avoir la meilleure des solutions pour la tenir. » Il avait probablement déjà deviné ce dont elle allait parler avec ce qu’elle venait de prononcer, car il n’y en avait pas des milliers à ses yeux. « J’aimerais qu’on aménage ensemble, mon amour. » Ils dormaient tous les soirs ensemble depuis peu, mais elle ne considérait pas son appartement comme son logement à elle aussi. Elle n’y avait stocké que peu d’affaires, mais le principal problème n’était pas là, il s’agissait plutôt du fait de ne pas savoir s’il était vraiment prêt à vivre avec elle, puisqu’il y avait été plus ou moins forcé à cause des derniers événements. Elle savait qu’il aurait été incapable de refuser qu’elle puisse se réfugier chez lui, à présent elle voulait savoir s’ils voulaient franchir une nouvelle étape avec elle. Est-ce qu’ils ne les enchaîneraient pas un peu trop vite ? Il était possible qu’il ait cette sensation d’être brusqué, elle devait donc mettre les choses au clair pour qu’il ne se force pas à accepter pour lui faire plaisir. « Si tu trouves que c’est trop tôt je comprendrais, mais je trouvais que cela serait une magnifique façon de commencer 2022. » Elle ressentait également le besoin de couper le cordon avec sa colocataire, même si elle ne serait probablement pas capable de le dire à haute voix, même en son absence. Halston se sentait honteuse d’avoir envie de l’abandonner à un tel moment, mais elle y songeait déjà avant le cambriolage, même si celui-ci n’avait fait que de la renforcer dans sa décision. L’américaine voulait plus que jamais vivre dans un logement où la solitude ne serait plus sa principale compagne, réapprendre à vivre en couple avec quelqu’un. « Toi, moi et tes trois chats... on formerait une jolie famille. » Elle n’hésitait pas à rentrer dans son jeu, en se considérant éventuellement comme une future mère pour ses chers animaux. La brune se perdit dans les limbes de ses pensées, prononcer le mot famille lui avait fait pensé qu’elle aurait vraiment pu fonder la sienne, si leur première incartade l’avait véritablement mise enceinte. Si elle avait débarqué à Noel avec un ventre rond, elle aurait rendu tous les Hargreeves fous, mis à part son petit-frère qui aurait eu l’information en exclusivité. Cette image l’amusait autant qu’elle ne l’attristait, parce qu’elle lui rappelait qu’elle ne savait toujours pas si elle pourrait réaliser ce rêve un jour. Elle ne l’avait jamais mentionné au danseur, il était devenu un véritable tabou depuis l’instant où il avait quitté son bureau suite à la négativité de son test. Son regard s’était échappé en direction du hublot, comme si elle craignait qu’il ne puisse lire dans ses pensées rien qu’en l’observant.
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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyMar 18 Jan 2022 - 20:20


The time I want to stop today
A space just for the two of us that nobody knows
Twenty-four to twenty-five
Just stay with me


Eddie n’a pas oublié la promesse qu’il lui a faite, à savoir de ne plus jamais lui mentir. Ça veut toujours dire quelque chose et si aujourd’hui il donne l’impression de retomber dans ses vilains travers c’est uniquement pour la préserver de certaines vérités qu’elle pourrait avoir du mal à entendre, parce qu’il tient à ce qu’elle voyage sereinement et ne pense pas à tout ce qu’ils laissent derrière eux à Brisbane, au moins quelques jours. Il ne se voit pas lui dire qu’il n’a prévenu personne de sa famille pour cette escapade américaine parce qu’elle n’imagine pas à quel point les choses sont compliquées entre Yang, il ne s’est pas trop étendu dessus ces derniers temps et ce n’est certainement pas aujourd’hui qu’il va le faire. Eddie va se prendre le savon du siècle par sa mère à son retour pour avoir osé piétiner la tradition familiale voulant qu’ils se réunissent tous pour les fêtes mais ce ne sera qu’un prétexte de plus pour lui tomber dessus, il a l’habitude. La vérité la plus préoccupante qu’il lui cache n’est peut-être pas celle-là en fin de compte, parce qu’il s’est aussi bien gardé de lui dire qu’il avait retrouvé son ex il y a quelques jours au beau milieu des festivités de Noël au centre-ville. Alexis est réapparue dans sa vie et Halston n’en sait encore rien, c’est une chose qu’il s’est juré de lui dire mais il n’a pas encore trouvé de bon moment pour ça - l’a-t-il seulement cherché ? Disons qu’avec tous les tourments qui habitent actuellement sa compagne Eddie a préféré lui épargner une nouvelle qui aurait pu la perturber davantage, parce qu’il s’imagine qu’elle pourrait se faire des idées tout comme lui s’en ferait certainement si Nolan se mettait à débarquer de nulle part. Et dans ce souci de ne pas l’inquiéter il a aussi gardé secrète son entrevue animée avec Diana, qui finira bien par lui arriver aux oreilles mais qu’il n’était pas pressé de lui partager. Un vif accrochage qui a laissé des traces du côté d’Eddie même s’il n’en montre rien, cette animosité à son égard l’ayant amené à se dire qu’il ne supportait pas la façon dont sa colocataire le traite. La rousse est arrivée à bout de sa patience ce fameux jour mais avec ce cambriolage qu’elles ont toutes les deux subi cette information s’est perdue parmi les autres, sans qu’il ne sache quand il se décidera enfin à lui parler de tout ça. Sa priorité est qu’Halston puisse rejoindre ses proches l’esprit léger, il ne veut pas de tensions entre elle et lui en ce moment mais il aura du coup pas mal de voiles à lever quand ils remettront les pieds à Brisbane et y retrouveront tous les soucis qu’ils y ont laissé. Eddie lui rend son sourire en espérant qu’elle pourra se contenter de cette réponse évasive au sujet de sa mère, quant à cette dernière il lui enverra quand même un message à son arrivée pour la prévenir de son absence histoire qu’elle n’attende pas après lui demain soir en vain. C’est bien le minimum qu’il puisse faire, et Sun-Hi ne risque pas de venir le chercher par la peau des fesses compte tenu de la distance qu’il est en train d’instaurer entre eux. Plusieurs milliers de kilomètres, rien que ça, et un vol interminable le poussant à côtoyer sa plus vieille peur. Et dire qu’il croira avoir fait le plus dur à sa sortie de l’avion.

Il ne s’attend pas à un accueil en fanfare de la part des parents d’Halston, leur côté supposément inaccessible n’inquiète d’ailleurs pas le danseur qui compte un peu sur son assurance naturelle pour briser la glace. Ils vont se rencontrer à une date particulièrement symbolique alors ce sera sans doute normal qu’ils en attendent beaucoup de lui et ne lui fassent pas vraiment de cadeau, ce n’est pas exactement ce que Halston laisse entendre mais il comprend quand même qu’il devra soigner la première impression qu’il leur fera s’il veut espérer se retrouver dans leurs petits papiers. Si tant est qu’il le puisse parce qu’en passant après Nolan il se demande s’il ne part pas avec quelques handicaps, quand même. Ou peut-être aussi qu’il ne leur plaira tout simplement pas et que ça n’aura rien à voir avec le tristement célèbre Waterford, après tout Eddie n’a jamais fait l’unanimité où que ce soit, mais ce serait un terrible échec pour lui que de déplaire à la famille d’Halston. Elle n’a au final pas beaucoup parlé de lui à ses parents et la raison justifiant ça est simple : elle ne voulait pas qu’il soit catalogué comme son ex mari l’avait été. « En même temps Nolan était un peu un cliché ambulant, non ? » il remarque dans un sourire railleur en se moquant ouvertement de son prédécesseur dont il n’a, il faut bien le dire, jamais entendu le moindre bien. Il cochait beaucoup de cases mais visiblement pas les bonnes, et c’est un peu là-dessus qu’Eddie espère se démarquer. Halston pense que ses parents pourraient réagir assez vivement à son alliance si elle décidait de la garder et elle préfère donc qu’ils ne la voient pas, une réponse que le danseur accueille dans un léger hochement de tête. « Je comprends, je retirerai la mienne aussi. » Ce ne sera pas de gaité de cœur qu’il se défera de son anneau mais il ne veut pas que Halston se retrouve en difficulté devant ses parents pour une histoire d’alliance, comme elle dit c’est sûrement trop tôt et ça ne change rien à ce symbole entre elle et lui. Il réalise que l’américaine lui a aussi jusqu’ici très peu parlé de sa famille et ce voyage est l’occasion pour lui d’en apprendre un peu plus sur ses relations avec les uns et les autres. « J’apprécie beaucoup Hartley. » Sa réaction ne se fait pas attendre lorsqu’elle lui apprend que c’est son petit frère qui viendra les chercher à leur arrivée sur le sol californien. Hartley et Eddie ont en commun un amour inconditionnel pour les animaux, ce qui les a automatiquement rapprochés et il est donc rassuré de savoir qu’il sera accueilli par une tête bien connue à sa sortie de l’avion. C’est un allié qu’il possède chez les Hargreeves et qui pourrait bien être le seul, même si ça Eddie l’ignore encore. « Et j’espère que le courant passera aussi bien avec les deux autres, sans compter tes parents bien sûr. On ne peut pas dire que tu as une petite famille. » Ça fait pas mal de monde à rencontrer d’un coup mais ça ne lui fait pas peur, l’inconnu ne l’effraie pas et il préfère penser à ce moment-là que cette famille est à l’image des deux membres qu’il en connait déjà. Halston le fait sourire avec une certaine retenue en affirmant que ses parents seront bien forcés d’accepter ses choix, car elle ne leur offrira pas d’autre option. Il ne sait pas si c’est bon signe ou non mais il préfère ne pas trop analyser les choses, alors il change de sujet pour lui parler de la tenue qu’il a prévue pour cette rencontre et qui fera aussi office de tenue de réveillon. La brune lui fait confiance là-dessus mais elle semble se demander ce qu’il peut bien mijoter, de quoi amuser le danseur dont les intentions sont parfaitement pures, il le jure. « Rassure-toi je ne leur réserve pas l’une de mes extravagantes tenues de scène. » Il préfère le préciser pour qu’elle ne s’imagine pas qu’il se montrera dans un pantalon en cuir moulé au corps, par exemple, ça il sait qu’Halston en raffole mais son numéro de charme auprès de ses parents a quand même ses limites. Qu’elle ne s’en fasse pas, Eddie a prévu des habits de lumière bien plus adaptés à une telle occasion. « Et la tienne de tenue de fêtes, je peux avoir un indice ? » Il tente sa chance même s’il ne serait pas étonné d’entendre qu’Halston préfère garder la surprise, après tout il n’a pas jeté un œil au contenu de sa valise alors il ne sait pas ce qu’elle a pu prendre avec elle. Mais des livres c’est certain qu’elle en a apporté par contre, l’américaine lui fait d’ailleurs remarquer qu’elle n’est pas près de pouvoir lui faire la lecture tant qu’il monopolise sa main. « Une autre fois. » Il y tient toujours, c’est juste que se trouver dans cet avion ne lui permettra sans doute pas de se détendre suffisamment pour profiter de ce qu’elle lui lira, alors Eddie préfère remettre ça à un contexte un peu plus paisible. « Qu’est-ce que tu lis en ce moment ? J’ai vu un bouquin sur la table de chevet l’autre jour mais je n’ai pas été plus curieux que ça. » Il lui laisse toujours son intimité quand elle se trouve chez lui, c’est un principe auquel Eddie tient et en ce moment il fait d’autant plus attention à ne pas trop être sur son dos. Elle a besoin de respirer avec ce qu’elle a récemment vécu et il le sait, la surprotéger est tentant bien sûr et surtout quand on le connait mais il ne peut pas non plus le faire en permanence, Eddie ne souhaitant pas l’étouffer comme il a pu étouffer sa petite sœur avant ça.

Pas mal d’heures ont passé et il peut voir sur l’écran face à lui que la délivrance est proche, car Los Angeles n’est à présent plus qu’à une petite heure de vol. Eddie a terriblement hâte d’arriver mais il ne saurait pas dire si c’est le fait de découvrir Los Angeles ou de sortir vivant de cet avion qui le rend à ce point impatient, sûrement un peu des deux. C’est le moment que choisit Halston pour amorcer une nouvelle discussion après l’avoir reconnecté à ce vol, lui qui était quelque peu assoupi. « Oui ? » Eddie ne sait pas ce dont elle souhaite lui parler mais il devine à son regard que ce n’est pas un sujet anodin qu’elle s’apprête à aborder, et il voit juste avec cette promesse qu’elle lui rappelle, celle de ne plus perdre de temps tous les deux. Une idée lui vient à l’esprit mais il préfère attendre la suite avant de s’emballer pour rien et de prendre ses rêves pour la réalité, jusqu’à ce qu’Halston lui révèle une intention qui est aussi la sienne, et dont il n’avait pas encore osé lui parler. « Tu.. voudrais vivre avec moi ? » il répète en étirant progressivement un sourire, son cœur s’emballant à cette idée. « Officiellement je veux dire. » Parce qu’ils vivent déjà sous le même toit, simplement dans son appartement à lui qui est tout de même un peu petit pour un couple et trois animaux. Alors bien sûr ce projet l’enchante, il est même prêt à signer tout de suite s’il le faut. « Non c’est pas trop tôt, je ne trouve pas. Et tu ne pouvais pas me faire plus plaisir qu’en me disant ça. » Lui proposer de vivre ensemble la veille du jour où il est censé rencontrer ses parents est une belle preuve de son désir d’engagement à ses côtés, Eddie est touché et ça s’entend comme ça doit se voir. Il part rechercher la main d’Halston tout en la couvant d’un regard amoureux. « C’est oui bien sûr, j’en ai aussi très envie et je comptais bientôt t’en parler. Ça fait un petit moment que j’y pense moi aussi. » Il peut bien l’avouer maintenant, lui aussi y songeait mais ce qu’il n’osera pas lui dire en revanche c’est qu’il a déjà parlé de ce petit projet à sa colocataire pour la calmer un bon coup un jour où elle s’était un peu trop défoulée sur lui. Si elle ne lui a rien dit c’est que Diana n’a pas encore dû s’en plaindre mais il se souvient l’avoir sentie particulièrement déboussolée ce jour-là, leur aménagement ensemble risque de faire un sacré choc à la rousse. Eddie ne veut toutefois pas y penser, elle l’a bien trop mal traité pour qu’il se soucie d’elle et de ce qu’elle peut ressentir. Après tout il veut vivre avec la femme qu’il aime, il ne voit pas où est le crime là-dedans et il mentirait s’il disait qu’il ne s’imagine pas déjà faire sa vie avec Halston, même au bout de quelques mois. Le fait de vivre ensemble est la prochaine étape plutôt logique pour leur couple et il espère que ça pourra se faire assez vite, maintenant que l’idée a été officiellement énoncée. « J’ai tellement hâte, on va être si bien. » Il est attendri par sa façon de présenter les choses et de parler d’une famille pour les désigner tous les deux avec ses trois chats. Parce qu’ils seront compris dans l’équation bien sûr, Eddie a la chance d’avoir trouvé une femme qui comprenne l’amour qu’il leur porte et qui ne voit aucun problème au fait de vivre avec eux. Alors oui c’est une jolie petite famille qu’ils vont former tous les cinq, même si le regard soudainement fuyant de l’américaine le rendrait presque soucieux. Il espère ne rien avoir dit de mal et n’en a à vrai dire pas le souvenir, et comme cette discussion c’est Halston elle-même qui l’a initiée Eddie ne voit pas bien ce qui pourrait l’avoir heurtée. « À quoi tu penses mon amour ? » il questionne d’une voix prudente tout en tendant le bras pour caresser ses cheveux du bout de ses doigts. Elle préfère peut-être profiter de cette dernière heure de vol dans le calme et sans papotage, si c’est le cas il n’insistera pas. Eddie aimerait parfois pouvoir entrer dans sa tête pour y lire les pensées qui la traversent mais c’est à elle d’estimer ce qu’elle veut et peut, ou non, partager avec lui.


Los Angeles, 20:30 (23 déc)
Brisbane, 14:30 (24 déc)


Le décalage horaire est la toute première chose qui surprend Eddie à sa descente de l’avion une fois les yeux posés sur son téléphone qui s’est automatiquement adapté au fuseau horaire local, parce qu’après un vol d’une quinzaine d’heures il a l’impression pour le moins déconcertante d’avoir reculé dans le temps. Il est dix-huit heures plus tôt à Los Angeles par rapport à Brisbane, mais le plus perturbant c’est de se dire que les australiens ont présentement un jour d’avance sur eux. Eddie ne sait donc plus vraiment se repérer dans tout ça mais il a survécu à son vol et dépassé sa peur, ce sont les deux bonnes nouvelles de ce début de séjour. Le couple récupère leurs bagages et quitte l’aéroport main dans la main, devant lequel une voiture les attend. L’homme qui en sort ils le connaissent bien et Eddie le gratifie aussitôt d’un sourire avant d’entreprendre avec lui une accolade chaleureuse. « Hey Hartley. » Ils ne se sont pas vus il y a très longtemps étant donné que le frère d’Halston s’est installé à Brisbane il y a quelques mois mais c’est toujours un plaisir de le voir, et c’est au moins quelqu’un qui devrait être de son côté lors du diner de famille. « C’est gentil d’être venu nous chercher. Tu as fait bon voyage depuis Brisbane ? » Halston a dû lui dire quand son frère était arrivé à Los Angeles mais il ne s’en rappelle pas, il faut dire qu’il a eu pas mal de choses à retenir ces derniers jours notamment les noms de ses autres frères et sœurs ainsi que ceux de ses parents pour ne pas se sentir perdu une fois face à eux et avoir surtout l’air bien informé. Eddie prend un instant pour regarder autour de lui, c’est la première fois qu’il met les pieds sur le sol américain et ça lui fait quelque chose, il ne dirait pas que le dépaysement est total mais ses envies d’évasion sont déjà parfaitement comblées. L’aéroport international de Los Angeles a un côté impressionnant que n’a pas du tout celui de Brisbane, on y sent la démesure de cette ville et de ce pays au premier coup d’œil. « J’ai hâte de découvrir LA. » il glisse à l’oreille d’Halston avant de déposer un baiser dans son cou, sa main toujours nichée dans la sienne. Il suppose que leur prochaine destination va être leur hôtel, ou pas, pour tout dire à partir de là Eddie se laisse un peu porter. Il est avec deux grands connaisseurs de cette ville alors que lui a tout à y voir, et commence déjà à ne plus savoir où poser ses yeux.

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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyMer 26 Jan 2022 - 19:00

The present I want is
this moment with you



When I first meet you, I never realized
how much you would end up meaning to me

@Eddie Yang & Halston Hargreeves

Cliché ambulant, ce n’était pas la première fois que son ex-mari était qualifié en ces termes. Elle avait d’ailleurs fait partie des personnes qui croyaient qu’il n’était qu’un stéréotype, ce qui n’avait pas simplifié le début de leur relation, elle refusait de croire qu’il était réellement intéressé par la femme qu’elle était. Halston n’avait pas voulu creuser pour voir ce qui se cachait derrière son image, qui avait été autant fabriquée par sa propre personne que par les médias. Elle avait fini par découvrir un autre homme, qui ne correspondait pas totalement à son idéal masculin, mais qui avait su la séduire. L’agente de stars se rendit compte qu’elle avait reproduit ce schéma avec Eddie, en se comportant de façon encore plus injuste car elle ne s’était basée que sur son âge pour se dire qu’il n’était pas pour elle. Son protégé ne rentrait pas dans une case étroite comme Nolan, elle avait été incapable de coller la moindre étiquette sur son front lors de leur rencontre. La seule chose qu’elle avait pu rapidement deviner à son sujet, c’était qu’il ne chercherait pas à la séduire de manière aussi directe que celle de l’acteur, qu’il ne ferait même rien pour se rapprocher d’elle. Il n’avait pas le bagout de son ami Cole, ni la prétention du Waterford. « C’est vrai, on aurait même pu dire qu’il exagérait le trait, qu’il en jouait. » Ce qui n’était pas le cas, elle savait qu’il était lasse de n’être réduit qu’à sa belle gueule et à son nombre de conquêtes, il avait temporairement réussi à faire oublier son tableau de chasse en l’épousant. Selon son père c’était justement son but, il avait besoin de paraître sous un meilleur jour et n’avait pas trouvé de meilleure solution que de prendre la main de sa fille sans son autorisation. « Ils sont comme les tiens, de parents, enfin comme ta mère, ils ont une idée assez précise de ce qui est bien pour moi. » Elle ne se souvenait pas de l’avoir entendu citer la moindre exigence de la part de son père, mais elle n’avait pas oublié que la mère du danseur voulait qu’il ait une asiatique pour compagne. Elle espérait que cela ne soit pas son unique attente, qu’elle en avait d’autres qui étaient plus à sa portée. « Ils veulent que je fasse les choses dans les règles de l’art. » Les apparences étaient trop importantes pour qu’il en soit autrement, mais elle s’estimait heureuse de jouir d’un certain anonymat depuis qu’elle avait rejoint le pays des kangourous. Une sérénité qui avait été troublée par l’apparition soudaine de son ex-mari, mais qu’elle avait retrouvé au bout de seulement quelques jours. Elle se demanda comment les choses se seraient passés s’il n’avait pas été un trouble-fête, se serait-elle retrouvée sur ce pont, aurait-elle autant broyée du noir ? Est-ce qu’elle aurait invité Eddie chez elle ?  « Sauf que ça ne nous représente pas. » Dit-elle avec fierté, leur histoire d’amour n’était pas banale à en pleurer, elle avait au moins ce mérite-là. D’après l’avis d’Hartley, leur histoire était suffisamment intéressante et mouvementée pour faire l’objet d’un film, ce qui l’avait beaucoup fait rire. « Je suis heureuse de voir que vous vous entendez bien, les deux hommes de ma vie. » Elle en avait deux autres, desquels elle ne se sentait pas suffisamment proche pour parler d’eux ainsi. Ils ne la comprenaient pas et ne la soutenaient pas, leurs avis avaient donc une importance bien moins grande à ses yeux. Le danseur espérait gagner les bonnes grâces de tout le monde, il était peut-être un peu trop ambitieux, mais elle ne voulait pas lui saper le moral. « Ta famille doit paraître petite à côté de la mienne, j’espère que cela ne t’impressionnera pas trop. » Eddie n’était pas du genre timide, mais elle pouvait comprendre que plus les personnes étaient nombreuses et plus la pression serait grande, qu’il allait se sentir scruté par un bon nombre de yeux. Elle ne lui enviait pas du tout cette place. Il avait suffisamment confiance en lui pour ne pas lui avoir demander au préalable son avis sur sa tenue. « J’espère bien, tu sais que tu n’as le droit de ne les porter qu’avec moi en dehors de la scène. Ma foi si tu pouvais enfiler mon pantalon préféré une fois qu’on sera dans la chambre, je ne dirais pas non... » Ses sourcils se haussèrent plusieurs fois de suite, elle espérait qu’il avait amené de quoi régaler ses yeux, de son côté elle avait pris de quoi lui faire plaisir. « Une tenue qui me permet de mettre des collants à motifs. » Il savait à présent qu’elle dévoilerait ses gambettes, ce qui était peut-être une information bien maigre pour lui, à moins qu’elle n’éveille justement son imagination. La brune aimerait justement la titiller à l’aide d’un livre, afin de transporter son esprit ailleurs, mais il lui répondit que ce n’était qu’une partie remise. Il l’interrogea sur sa lecture du moment, qu’il aurait pu connaître s’il s’était attardé sur le titre du bouquin qu’elle laissait dans sa chambre, mais il n’avait apparemment pas touché à ses affaires, ce qu’elle appréciait. « Je lis Mrs Dalloway de Virginia Woolf, un livre qui raconte l’après guerre à Londres en se centrant sur une femme. » Elle ne savait pas si ce synopsis lui faisait envie, même si elle se disait que cela ne serait pas le choix le plus audacieux comme première lecture à partager ensemble. « Je te laisserai choisir le livre qui te parle le plus, quand on pourra enfin s’y mettre. » Halston se projetait bien avec son compagnon sur elle et un bouquin entre ses mains, même s’il s’agissait d’une passion moins à partager que celle qu’elle nourrirait pour le cinéma, elle espérait qu’elle arriverait à lui faire passer de bons moments de cette façon un jour.
 
Ils n’étaient pas dans l’endroit le plus intime qui soit, mais les passagers de la première classe étaient relativement calmes et cela ne la dérangeait pas qu’ils entendent leur conversation. Elle n’intéresserait personne d’autre que les deux concernés, seuls leurs entourages auraient aimé pouvoir l’entendre, tout particulièrement la demoiselle qu’elle allait abandonner si jamais Eddie la suivait dans ses plans. Elle appréhendait quelque peu sa réponse, après tout elle n’avait jamais cherché à savoir s’il voudrait vivre avec elle prochainement, même si leurs moments temporaires de cohabitation s’étaient toujours bien déroulés. Le danseur semblait peiner à croire ce qu’il venait d’entendre ou plutôt à le comprendre, comme s’il avait besoin de précisions. « Oui je veux vivre avec toi officiellement, qu’on partage la même adresse, avoir notre propre chez nous. » Halston lisait sur son visage que cette proposition lui plaisait, elle avait hâte de voir à quoi pourrait bien ressembler un logement où leurs deux univers se mélangeraient. Il ne trouvait pas qu’elle précipitait les choses, il y pensait même de son côté depuis un petit moment. Ses paroles et son regard poussaient son cœur à battre la chamade, elle n’avait plus l’impression d’être dans les nuages, mais posée sur l’un d’entre eux. Il s’agissait certainement du meilleur moyen de lui faire oublier ses derniers ennuis, elle lui serra la main. « Je suis heureuse qu’on soit sur la même longueur d’ondes. » Elle ne savait pas s’il avait déjà partagé son quotidien avec une femme, mais elle allait probablement le découvrir bientôt. Elle avait bien plus hâte de connaître d’autres détails, comme le quartier dans lequel il voudrait vivre, s’il préférait un logement ancien ou récent, une maison ou un appartement. L’agente de stars était par contre moins pressée de parler de l’épineuse question de l’argent, qui allait sûrement le mettre dans l’embarras. Cependant, ils n’en étaient pas encore à là, même si elle espérait qu’ils en reparlaient en détails très bientôt, dès qu’ils retrouveraient Brisbane. Elle parasita ses pensées toute seule avec un sujet qui était plus épineux encore. Un tabou qui allait le rester, même si Eddie cherchait à savoir ce à quoi elle pensait, cela ne lui plaisait pas de mentir mais elle n’avait pas d’autres choix que de le faire. « Je ne pense à rien de spécial. » C’était peut-être la réponse la moins crédible, elle aurait pu dire qu’elle pensait à Diana mais cela aurait tout bonnement plomber l’ambiance. Elle esquissa un dernier sourire lorsqu’il toucha ses cheveux, avant de se murer dans un certain silence. Elle ne voulait pas se forcer à lancer d’autres discussions et lui non plus, ce qui n’était pas plus mal. Ils auraient énormément d’occasions de se parler durant ces quelques jours à Los Angeles même s’ils allaient devoir partager leurs premiers moments sur le territoire américain avec son frère. Cela n’avait rien de négatif pour elle, ni pour lui, c’était tout de même mieux que de se retrouver dans un taxi. Elle n’était plus choquée par la différence d’horaires entre les deux pays, contrairement à Eddie qui n’en revenait toujours pas de ce retour en arrière. Halston retrouva son frère avec un grand sourire, il les salua et elle lui fit une accolade. « Il est bon de te retrouver frangin. » Le danseur lui adressa la parole, elle laissa les deux hommes discuter tranquillement. « C’est normal. Oui même si je ne suis pas autant habitué aux voyages en avion que ta chérie. » S’il y avait bien une personne qui avait la bougeotte dans sa famille, c’était bien elle, même si elle s’était drôlement assagie depuis qu’elle était à Brisbane. « Je sais que je ne t’ai que rarement emmené dans mes valises, mais promis je pourrais me rattraper en te faisant visiter l’Australie. » Dit-elle en battant des cils, alors qu’elle ne serait probablement pas la meilleure des guides, elle ne sortait que rarement de sa ville. Ils avaient déjà une grande et belle tâche devant eux : faire découvrir la cité des anges à son cher et tendre. Elle frissonna immédiatement au contact des lèvres d’Eddie sur son cou. « On prendra le temps de visiter demain, promis. » Ils avaient toute une journée à meubler avant de devoir se rendre chez ses parents, de quoi lui donner un bel avant goût du coin. Ils montèrent dans le véhicule d’Hartley, elle choisit l’arrière afin de pouvoir rester aux côtés de son danseur favori. « Alors pas trop stressé Eddie ? Dans un peu moins de 24h tu vas rencontrer le grand méchant loup. » La tonalité de sa voix laissait comprendre qu’il plaisantait au moins à moitié, mais si elle avait pu croiser son regard à travers le rétro il aurait pu lire la désapprobation à travers ses yeux. Si son père était loin d’être quelqu’un de parfait, il ne fallait pas non plus qu’il ne parle de lui qu’en des termes négatifs. « Il n’a jamais mangé personne. » Enchérit-elle. Elle n’était pas tout à fait honnête, mais elle ne souhaitait qu’amoindrir le stress de celui qu’elle allait lui présenter dans une vingtaine d’heures. Halston n’avait peut-être pas assez brifée Hartley, elle risquait de lui en toucher un mot si elle arrivait à se retrouver seule avec lui. Leur dernier trajet toucha à sa fin, ils s’élancèrent vers l’hôtel et fit leurs enregistrements. Le cadet de la brune resta au rez-de-chaussée, en attendant qu’ils soient prêt à les rejoindre au restaurant de l’établissement. L’agente de stars n’avait pas très envie de traîner dans leur chambre, leur dernier repas dans l’avion n’avait pas été très rassasiant. « On y va ? » Elle voulait s’assurer qu’il n’avait rien oublié avant de descendre, ils se trouvaient à un étage assez élevé et l’hôtel lui paraissait pas mal rempli.
 
Ils se retrouvèrent tous les trois devant le restaurant, ils emboîtèrent le pas d’Hartley et s’installèrent dans la zone qui paraissait être la plus calme. Halston n’avait plus l’habitude de mettre les pieds dans des hôtels, habituellement elle couchait chez son frère lorsqu’il était disponible ou chez ses parents lorsqu’elle n’avait pas d’autres choix. Elle avait pourtant les moyens de ne pas le faire, mais elle savait quel genre de remarques elle récolterait si elle cherchait à les éviter ainsi. Cette fois-ci elle avait une bonne excuse avec Eddie, car elle savait qu’ils n’aimaient pas vraiment l’idée qu’un inconnu puisse dormir chez eux. La brune était si concentrée sur la carte, qu’elle n’engagera pas la moindre conversation, ce à quoi son frère remédia. « Je ne sais plus quoi offrir à nos neveux et nièces, ils sont tellement pourris gâtés. » Elle se mit à rire doucement, car elle savait que la faute revenait aux moitiés des deux jumeaux, car ils avaient tous les deux à cœur que leurs progénitures ne deviennent pas capricieuses. « Tu n’as pas besoin d’acheter leur amour avec des cadeaux, ils t’admirent déjà d’avoir transformé ta maison en refuge animalier. D’ailleurs je ne sais pas si Eddie t’en a parlé, mais il fait du bénévolat pour les animaux.  Ses chats ne s’en sont pas remis, ils ont eu du mal à passer outre les odeurs inconnues qui se trouvaient sur ses habits. C’est moche l’infidélité chéri. » Sa tête s’était tournée vers la sienne, il savait bien qu’elle ne faisait que plaisanter, elle adhérait pleinement à cette nouvelle activité. Elle pourrait être encore plus fière de lui prochainement. « Dire que je vais peut-être retrouver ton visage sur Netflix... » Il n’était plus qu’une question de semaines avant qu’elle ne sache s’il était retenu ou non. « Encore un homme que tu vas transformer en star, je t’interdis de prendre le melon Eddie. » Elle décala légèrement sa chaise afin de s’approcher de celle du blond et elle saisit le bas de son visage. « Je m’assurerai que ça ne soit pas le cas, n’est-ce pas mon amour ? » L’agente de stars sourit à pleine dents. Un serveur les approcha pour leur demander s’ils avaient fait leurs choix, mais elle s’était trop montrée pipelette, elle n’avait pas eu le temps de regarder l’intégralité de la carte. Elle choisit les plats les plus connus, histoire de ne pas trop faire traîner ce dîner, Eddie avait trop peu dormi pour se coucher tard.


Dernière édition par Halston Hargreeves le Sam 29 Jan 2022 - 23:26, édité 1 fois
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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptySam 29 Jan 2022 - 19:19


The time I want to stop today
A space just for the two of us that nobody knows
Twenty-four to twenty-five
Just stay with me


Il se plait à parler de cliché ambulant car Nolan lui inspire un homme terriblement lisse, qui avait d’ailleurs valu quelques insécurités à Eddie dans les prémices de sa relation avec Halston parce qu’il avait l’impression de souffrir de la comparaison et ne voyait pas bien comment elle pouvait le trouver à son goût si son style d’homme était Nolan. Aujourd’hui Eddie se compare beaucoup moins à l’acteur mais il n’est jamais tellement tendre quand il parle de lui, c’est sûrement lui donner trop d’importance mais il ne peut pas nier que cet homme a compté, ni ignorer que le passage de Nolan dans la vie de l’américaine a laissé des traces et l’handicape lui-même beaucoup, aujourd’hui. Le nom Waterford n’est pas simple à faire oublier compte tenu de toute l’encre qu’il a pu faire couler, c’est d’ailleurs un point qu’Eddie espère ne pas ressentir quand il rencontrera les parents d’Halston parce qu’il a assez de Diana pour le condamner sur le simple fait qu’il succède à l'acteur. Ses parents seraient comme sa mère à lui, ils auraient une perception bien à eux de ce qui est bon pour elle et ce parallèle fait tiquer le danseur. Il n’a pas tellement besoin qu’on lui rappelle que Sun-Hi désapprouve le moindre de ses choix et que sa vie amoureuse n’y échappe pas depuis toujours. La rencontre du côté des Yang n’est pas encore prévue et pour cause, Eddie n’a pas forcément hâte de décevoir encore sa mère en revendiquant son amour pour une américaine qui ne coche aucune des cases exigées par celle-ci. Faire les choses dans les règles de l’art n’est effectivement pas un dicton applicable à leur couple et Eddie assume de ne rien faire comme tout le monde, se fichant pas mal de contredire tout ce qui était écrit et attendu de lui. « Je suis fier de ce qu’on est devenus, et fier d’avoir écouté mon cœur il y a quelques mois. » Sa raison lui dictait de refouler cette attirance parce qu’il croyait ne pas avoir la moindre chance avec une femme comme Halston, mais en ayant puisé son courage dans l’alcool Eddie a fait valser les barrières mises jusque là entre eux. Un dérapage qui les aura mené très loin ensemble, comme quoi Eddie n’a pas imposé une pause à son cœur pendant trois ans pour rien. Halston se réjouit de le voir aussi bien s’entendre avec son petit frère, une remarque qui envoie momentanément Eddie dans des pensées un peu moroses parce qu’il aimerait pouvoir en dire autant pour Callie et l’américaine, entre qui le froid est encore assez palpable. « Ton frère m’a tout de suite laissé ma chance et ça je ne l’oublierai pas. » Hartley ne l’a pas rejeté alors qu’il s’entendait bien avec son ex-beau-frère, il aurait pu voir d’un mauvais œil son arrivée dans la vie d’Halston mais au contraire, il a prouvé que le bonheur de sa grande sœur était le plus important. « J’ai quand même un certain nombre de cousins mais c’est sûr que je ne peux pas rivaliser en terme de frères et sœurs. » Son cercle familial proche ne se compose que de ses parents et de sa sœur alors oui, forcément à côté le clan Hargreeves en impose. De là à l’impressionner toutefois il ne dirait pas ça, c’est juste qu’il risque d’être sollicité de toutes parts lors de cette rencontre si tous les regards doivent être braqués sur lui. Mais Eddie est danseur de premier plan, se retrouver au centre de toutes les attentions n’est plus une source de stress depuis longtemps pour lui. Il se mord la lèvre quand Halston fait mention de ses tenues de scène et du fameux pantalon qu’elle ne l’autorise à porter que dans l’intimité de leur chambre. « Tu auras hâte de me l’enlever, avoue.. » Et lui n’opposera aucune résistance, soyons clairs. « Il est dans ma valise, j’ai pensé à tout. » ajoute-t-il d’une voix un peu plus chaude, laissant volontiers l’imagination de la brune s’emballer à partir de cette information. De son coté Haston aurait prévu une tenue qu’elle pourra porter avec des collants à motifs et c’est apparemment le seul indice qu’elle lui accordera aujourd’hui. « De toute façon quoi que tu puisses porter je sais que tu seras sublime. » Elle l’est toujours, Eddie sait qu’il a tout intérêt à ne pas se rater sur sa propre tenue parce qu’il devra être à la hauteur de l’élégance de l’américaine. Et cette lecture qu’elle lui a promis il y a quelques temps le danseur préfère la remettre à une autre occasion, même s’il ne manque pas de l’interroger sur ce qu’elle lit actuellement afin d’en apprendre un peu plus sur ses goûts en matière de livres - et peut-être aussi parce qu’il part à la chasse aux informations en vue d’un futur cadeau. « Et ça te plait ? » Le résumé qu’elle lui fait de l’œuvre de Virginia Woolf ne lui inspire pas grand-chose mais si c’est ce qu’Halston affectionne après tout, pourquoi pas. « Je crois que j’aimerais tout simplement que tu me lises ton livre préféré un jour, si toutefois tu en as un. » Ce serait selon lui la plus belle façon de lui dévoiler ce qui l’anime d’un point de vue littéraire, il y aurait le côté découverte pour lui et le plaisir de replonger dans sa lecture favorite pour elle. C’est une idée qu’Eddie glisse comme ça, il ne fera pas son difficile tant qu’il peut bénéficier d’un joli moment de partage avec elle.

En à peine quelques secondes Halston parvient à lui faire oublier où il se trouve et sa peur de l’avion parait d’un coup bien loin. Ce désir de vivre ensemble non seulement Eddie le ressent lui aussi, mais il l’avait de son côté confié à Michaela ainsi qu’à Diana, plus récemment. Il lui restait simplement à en parler à la principale intéressée et au final celle-ci l’a devancé, une belle surprise pour le danseur qui n’était pas certain qu’Halston se voyait vraiment vivre à ses côtés. Car c’est bien ce qu’elle affirme aujourd’hui, elle veut partager son adresse et avoir un endroit où vivre qui serait le leur, à tous les deux. « Je veux tout ça aussi, avec toi. Pouvoir dire qu’on vit vraiment ensemble et ne plus passer un seul jour sans me réveiller à tes côtés. » Eddie n’en revient pas du chemin qu’ils ont parcouru ces derniers mois et de sa propre avancée sur le plan personnel, car il y a un an jamais il n’aurait imaginé s’installer avec quelqu’un, ce sera même une grande première pour lui qui n’a jamais vécu à proprement parler en couple. C’est un très beau chapitre de leur histoire qu’ils sont sur le point d’écrire et ce projet chamboule quelque peu le danseur dont les yeux brillants contemplent Halston pendant que sa main part saisir la sienne. Il pourrait lui redire qu’il l’aime mais son regard parle pour lui, elle pourra y lire beaucoup de choses dont celle-là. « On en reparle très vite, d’accord ? » Eddie a hâte de se pencher sur ce projet, il sait qu’il leur faudra planifier pas mal de visites pour espérer trouver leur bonheur mais tout ça le motive, il s’investira de bon cœur dans ces recherches même si certaines questions se devront d’être préalablement étudiées. Celle de l’argent par exemple, qui risque de le mettre très vite dans l’embarras parce qu’il n’a pas les mêmes moyens qu’elle et aurait l’impression d’être entretenu si elle prenait en charge la majorité des frais. Il n’y songe pas encore mais lorsqu’ils y viendront Eddie n’échappera pas au grand retour de ses complexes financiers, c’est certain. Halston semble pensive après ça et il se demande ce qui peut bien l’absorber autant, la réponse qu’il obtient ne le convainc alors qu’à moitié. Rien de spécial d’après elle, il ne sait pas si elle dit vrai ou si elle préfère garder ses pensées pour elle mais il s’en contentera. Eddie la laisse tranquille pour le restant du vol, dégainant ses écouteurs et plongeant dans sa musique pour y trouver des idées de futures chorégraphies. Sa reprise approche et il pense déjà à ses prochaines créations, le chorégraphe en lui n’ayant pas besoin d’un cadre particulier pour se sentir inspiré. L’arrivée sur le sol américain se fait sans encombres et il ressort de l’avion un peu plus rassuré quant à la fiabilité de ces monstres volants, même s’il faudrait le payer très cher pour remonter là-dedans avant le retour prévu dans quelques jours. Il grimace d’ailleurs légèrement quand Hartley évoque son manque d’habitude en matière de vols, contrairement à Halston qui est une voyageuse dans l’âme. « Ne me parle plus d’avion s’il te plait, ces quinze heures de vol étaient interminables. L’Australie est vraiment loin de tout. » Et quinze heures, pour un phobique comme lui, il faut bien se rendre compte de ce que ça représente. « Mais j’ai appris une très bonne nouvelle en discutant avec Halston.. » Son regard dévie vers l’américaine à ses côtés tandis que ses lèvres s’étirent en un sourire presque timide. Il lui vole un baiser au passage, lui laissant le soin d’annoncer ou non à son frère leur tout nouveau projet de vivre ensemble. Halston lui tient compagnie à l’arrière du véhicule de son frère et il en profite pour passer un bras autour d’elle, savourant cette proximité qui ne leur était pas complètement accessible dans l’avion. Il tend une oreille curieuse aux prochains mots d’Hartley qui lui demande s’il est prêt à rencontrer leur père, mentionné ici en des termes prêtant à sourire.. mais pas que. Ses yeux partent rencontrer ceux d’Halston dont il guette la réaction, celle-ci prétendant que son frère exagère et que le patriarche Hargreeves n’est pas si terrible que ça. « Merci Hartley, je n’ai pas du tout la pression maintenant. » il remarque dans un léger rire, préférant pour le moment s’en amuser. Le ton du danseur sera peut-être très différent d'ici vingt-quatre heures mais ses préoccupations ne sont pas encore celles-là. « Je pense que je stresserai surtout demain, pour le moment je profite du paysage et de vous deux. » Il lance un regard complice à Hartley à travers le rétro avant de resserrer son bras autour d’Halston pour la ramener contre lui. Ils sont ensuite déposés à leur hôtel qu’ils ne quitteront plus jusqu’au lendemain, car ce n’est pas à cette heure-ci qu’ils iront visiter la ville. « Je meurs de faim. » il confirme à Halston qui n’attend plus que lui pour rejoindre son frère au restaurant de l’hôtel. Eddie ne se fait pas prier et saisit sa main avant de se diriger vers le premier ascenseur qui se présentera.

C’est Hartley qui amorce une discussion autour de la table alors qu’ils accordent tous les trois une attention particulière à la carte en vue de la commande qu’ils passeront bientôt. Le cadet d’Halston ne saurait pas quoi offrir à ses neveux et nièces car ils ne manqueraient de rien, mais la brune considère que l’admiration que ces enfants ont pour lui vaut bien tous les cadeaux du monde. Eddie n’ose pas interférer avec ces histoires de famille qui ne le concernent pas mais le voilà invité à y prendre part, lorsque Halston en profite pour effectuer un parallèle avec son engagement en tant que bénévole. Hartley l’ignore encore et c’est du coup l’occasion de lui en faire part, en tant que passionné d’animaux il se doute que cette information ne va pas tomber dans l’oreille d’un sourd. « Je ne lui avais pas encore dit, non. Et j’ai une histoire particulière avec ce refuge puisqu’il s’agit de celui par lequel j’étais passé pour l’adoption de deux de mes chats. » Halston en parle d’ailleurs comme de véritables drama queens qui n’auraient pas supporté de le voir s’engager auprès d’autres animaux et cela amuse le danseur, sachant que ça n’est pas tout à fait faux. Loopy a bien manifesté son mécontentement pour cette raison l’autre jour, le gros rouquin ayant toujours été le plus démonstratif du petit trio. « Eux aussi sont des enfants pourris gâtés. » il ajoute dans un sourire car s’il y a une chose à savoir sur Eddie en tant que maître c’est qu’il a tendance à dépenser sans compter pour ceux qu’il n’hésite pas à appeler ses enfants. Hartley connait déjà son étonnante fibre paternelle à l’égard de ses chats alors ça ne le surprendra pas, non à vrai dire le seul surpris dans l’histoire c’est Eddie quand il entend parler de Netflix et de sa bouille qui figurera peut-être bientôt sur la célèbre plateforme. « Je ne réalise pas encore. » C’est même peu de le dire car ce casting lui était un peu sorti de la tête avec sa reprise de la danse qui approche, ce qu’il ne peut évidemment pas dire ici. Ce serait une sacrée opportunité que ce rôle lui revienne mais Eddie ne sait pas comment il s’organiserait dans ce cas-là, il peut juste rassurer son presque beau-frère sur le fait qu’il n’attrapera pas le melon. « Aucun risque avec moi Hartley, tu sais je reste danseur avant tout. » Ça il ne peut pas s’empêcher de le préciser et devant Halston qui s’est décarcassée pour lui obtenir ce casting ce n’est pas forcément très bien joué de sa part. Eddie se tourne aussitôt vers elle pour lui rendre son sourire, alors qu’elle s’engage personnellement à ce qu’il garde les pieds sur terre en cas de succès. « Oui ma chérie. » Il ne pense pas avoir besoin qu’on lui rappelle d’où il vient et quelles sont ses valeurs mais Halston saura le tempérer en cas de besoin, il n’en doute pas. Leurs choix sont faits après ça et la discussion se poursuit tout le long du dîner, qui ne s’éternise pas compte tenu de la fatigue présente chez le couple après la longue épopée du jour. En regagnant leur chambre Eddie parvient quand même à rassembler ses dernières forces pour lui faire tendrement l’amour avant de sombrer dans un profond sommeil, assommé par le décalage horaire qui lui ferait presque perdre la notion du temps.

24 décembre

Le lendemain Halston s’emploie à lui faire visiter Los Angeles comme elle l’avait promis, le danseur peut alors enfin se figurer où elle a longtemps vécu et il ne peut qu’accorder un charme certain à cette ville. Le Walk of Fame est certainement ce qu’il avait le plus hâte de voir et Eddie n’est pas déçu, il s’empressera même de dire à son père qu’il a vu l’insigne de Tom Hanks, un acteur que Kang-Dae affectionne beaucoup et son fils aussi, par extension. Le retour à l’hôtel se fait en fin d’après-midi afin de se préparer pour la grande rencontre prévue dans quelques heures, c’est donc le moment pour Eddie de revêtir sa tenue en espérant ne pas avoir fait trop simple, lui qui voulait justement éviter de tomber dans l’extravagance. Il préfère opter pour du classique afin que les parents d’Halston ne s’attardent pas non plus trop sur ce qu’il porte, car ce n’est pas ce qu’il aimerait qu’ils retiennent de lui aujourd’hui. Le danseur s’affaire à boutonner sa chemise quand Halston apparait face à lui dans sa tenue, qu’elle avait volontairement gardée secrète jusque là. Et l’effet est immédiat, Eddie est tout simplement scotché par la splendeur de sa compagne. « Tu es vraiment magnifique. » Son regard ne parvient plus à se décrocher d’elle et pourtant il s’attendait à être ébloui, Halston étant objectivement la plus belle femme qu’il connaisse. « J’espère que je te plais aussi. » Il tourne sur lui-même pour lui montrer son ensemble et l’avis de la brune sera le bienvenu, il est plutôt satisfait du rendu de son côté mais pourrait tout reconsidérer si ça ne lui plaisait pas. « Ma cravate est bien mise ? » C’est peut-être le seul doute qu’Eddie ait vraiment car ça n’a jamais été son fort, il a trop peu d’occasions d’en porter et donc de s’exercer. Une fois apprêté le couple retrouve Hartley devant l’hôtel afin de rejoindre le domicile des Hargreeves, les choses sérieuses débutant officiellement et le stress commençant à se faire un peu ressentir du côté d’Eddie. Il n’est pas bien bavard pendant le trajet et les rares mots qu’il prononce sont ceux qui lui échappent quand il comprend qu’ils ne sont à présent plus qu’à quelques maisons de leur destination. « Ça y est, je commence à avoir le trac. » il confie à Halston dans un petit rire nerveux, soufflant un grand coup avant sa descente du véhicule. Il laisse Hartley se présenter le premier à la porte et retient Halston à deux petits mètres de là pour l’embrasser longuement, un baiser censé lui donner du courage et leur offrir aussi un dernier moment d’intimité si jamais les démonstrations d’affection devaient être mal vues par ses parents. Eddie croit voir un rideau bouger comme si quelqu’un les observait depuis l’intérieur et c’est à cet instant qu’il saisit sa main pour rejoindre Hartley au niveau de la porte. « Je suis prêt. » C’est en tout cas ce qu’il croit à ce moment-là car cette soirée ne peut pas mal se passer, pas dans l’esprit du danseur qui a fait le plein d’optimisme pour l’occasion.

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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyMar 1 Fév 2022 - 23:23

The present I want is
this moment with you



When I first meet you, I never realized
how much you would end up meaning to me

@Eddie Yang & Halston Hargreeves

Il était fier de ce qu’ils étaient devenus, elle ne pouvait que partager ce sentiment de fierté. Elle avait l’impression de s’être dépassée sur un certain nombre de points, elle était enfin passée à un nouveau chapitre de sa vie, dans lequel elle avait fini par arrêter de se soucier autant de ce que la société pouvait penser d’elle. Il était bon d’avoir cette sensation de se sentir rebelle, de ne plus efforcer à rentrer dans un moule beaucoup trop étroit. La brune avait changé, plus que sa famille ne l’avait imaginé, même s’ils avaient déjà vu les prémices d’un véritable changement le jour où elle avait signé son premier contrat avec une agence. Elle était devenue une autre femme, plus épanouie même si elle n’avait pas leur approbation, chose qu’elle croyait impossible auparavant. Halston s’était sentie pousser des ailes à partir de là, des ailes qui lui avaient permis de s’envoler loin d’eux, à leur plus grand regret. Ils étaient soudainement devenus plus agréables avec elle, comme s’ils pensaient qu’ils pouvaient acheter son retour en cessant de la critiquer, mais ils avaient échoué. Ils ne savaient pas à quel point, mais une fois qu’ils verraient qu’elle était follement amoureuse d’un australien, ils allaient vraiment comprendre leurs erreurs. « Moi aussi. Fier d’avoir un peu trop bu plutôt que d’avoir fait preuve de modération, plutôt. » L’embêtait-elle, elle ne lui signifiait pas qu’il avait manqué de courage, même si de nombreux mois auraient pu encore s’écouler sans qu’il ne se passe la moindre chose entre eux. « Je me demande si James a mis un aphrodisiaque dans son vin, pour me donner un sacré coup de pouce. » Plaisanta-t-elle, elle se souvenait bien qu’il n’y croyait pas une seule seconde qu’elle pourrait finir seule, même si elle paraissait déterminée à ne plus rien vivre sentimentalement parlant. Il la connaissait suffisamment pour savoir que son cœur ne cesserait pas de battre éternellement, qu’il lui suffirait de croiser la route d’une personne hors du commun pour le réanimer. Hartley n’avait même pas eu besoin de le rencontrer, pour savoir que cette personne était Eddie et qu’elle ne s’était pas trompée, leurs nombreuses conversations téléphoniques à son sujet l’avaient convaincu. « Mon frère est un ange. » Elle ne se souvenait pas une seule fois de l’avoir vu mal se comporter avec l’un de ses compagnons, il cherchait toujours à découvrir leurs personnalités avant d’émettre le moindre jugement. Halston ne pouvait pas en dire autant de la sœur du danseur, mais elle l’avait rencontré dans des conditions assez particulières qui n’avaient rien facilité entre elles. Il lui apprit qu’il avait un certain nombre de cousins, mais il ne devait pas en être proche car il ne lui avait pas parlé d’eux, ni des amis qui lui avaient tourné le dos d’ailleurs. Elle avait encore tant de choses à découvrir sur lui, elle s’interdisait encore pas mal de questions, mais elle se sentait de plus en plus à l’aise avec lui, sa langue n’allait plus trop tarder à se délier. Ses pensées elles partaient déjà dans tous les sens, elle avait du mal à garder la raison lorsqu’elle l’imaginait dans ses tenues de scène. Il lui demanda d’avouer les intentions licencieuses qu’elle aurait, s’il était amené à enfiler son pantalon en cuir. « Mais non je sais me tenir voyons. » Il ajouta que le vêtement se trouvait dans sa valise, une information qu’il aurait pu garder secrète pour lui faire la surprise. Elle eut l’automatisme de se mordre la lèvre. La brune reprit ses esprits lorsqu’il l’interrogea sur ce qu’elle allait porter, même s’il était déjà persuadé qu’elle sera sublime quoiqu’il arrive. Les flatteries du danseur faisaient toujours son petit effet, elle rougissait bêtement et fuyait quelque peu son regard, pour ne pas être encore plus rouge devant l’hôtesse de l’air qui était en train de passer. Elle avait retrouvé toute son aisance en se mettant à parler de livres, une chose qui lui faisait penser qu’elle aurait tout à fait sa place dans un club de lecture. « Oui, j’aime les livres d’époques et les portraits de femmes. » Le monde tournait encore beaucoup trop autour des hommes, elle évitait donc de se plonger dans de la littérature qui était trop centrée sur leurs nombrils. Eddie lui proposa qu’elle choisisse son bouquin favori, une idée qu’elle ne pouvait qu’approuver. « J’en ai un et je le relirai avec plaisir, encore plus si tu es à mes côtés. » Elle était heureuse de voir qu’il faisait preuve d’une telle ouverture d’esprit.
 
Ne plus passer un seul jour sans se réveiller ensemble, quelle belle perspective. Elle ne pensait pas que cela serait la première chose à laquelle il penserait, étant donné qu’elle perturbait beaucoup son sommeil actuellement, mais il devait avoir foi en sa capacité de se remettre de son traumatisme. « J’ai tellement hâte, si tu savais. » Les oreilles de sa colocataire devaient tout particulièrement siffler en cet instant, elle qui n’était encore au courant de rien, du moins c’était ce qu’elle croyait, elle ne savait pas que son chéri en avait parlé à deux de ses actrices. Le regard du danseur était si expressif, elle sentait tout l’amour qu’il lui portait, son enthousiasme, qu’il confirma en lui demandant d’en reparler rapidement. « Promis juré, ce n’est pas quelque chose que j’oublierai. » Il se pourrait même qu’elle prenne des initiatives, comme celle de commencer à chercher de son côté. Elle connaissait déjà le budget qu’elle pourrait mettre, ce qui ne devait pas être son cas. La brune ne savait pas comment cette épineuse question allait se régler, il inquiétait déjà beaucoup à l’époque où il pensait qu’il aurait peut-être à élever un enfant, il songeait déjà au fait qu’il ne pourrait même pas subvenir à ses besoins. Elle lui avait fait comprendre que cela ne la dérangeait pas le moins du monde, de couvrir tous les frais, mais il ne l’entendait pas de cette oreille. L’agente de stars espérait qu’il avait progressé sur ce point, car elle n’allait certainement pas brader ses envies pour vivre dans un logement qui était plus à la hauteur de ses moyens. Elle se sacrifiait déjà énormément, en laissant en suspens son désir de maternité, un désir qui la rongeait en ce moment même. Elle se retenait de ne pas s’en prendre à ses ongles parfaitement manucurés, comme elle avait put le faire dans son bureau en sa présence lors du fameux jour où ses espoirs s’étaient de nouveau brisés. Il se plongea dans sa bulle à l’aide de ses écouteurs, il n’allait donc pas insister pour connaître l’objet de ses tracas, ce qui lui permit de souffler un bon coup. Elle fut presque autant soulagée que lui que leur vol soit terminé, elle avait grandement besoin de dégourdir un peu ses jambes. L’agente de stars écouta les deux hommes de sa vie discuter, elle pencha sa tête sur le côté lorsqu’elle comprit qu’Eddie était pressé de lui dévoiler la grande nouvelle. Une fois leurs visages séparés, elle rebondit sur sa phrase. « Je préfère garder un peu la surprise. » L’annoncer à tout le monde en même temps serait plus correct, que de donner l’exclusivité à son frère, qui était déjà bien assez privilégie à ce niveau. « Depuis quand tu me caches des choses sis ? » Dit-il en prenant un air faussement outré, en réalité il avait déjà eu quelques indices parce qu’elle n’avait pas su garder toutes ses pensées pour elle. Halston n’était toujours pas lassée de la présence de son protégé après toutes ces heures, elle en demandait même encore en saisissant de ne pas occuper le siège qui était à côté de celui du conducteur. Elle écouta avec attention la conversation de ses deux interlocuteurs. Eddie n’anticipait pas sa rencontre avec son père, elle ne savait s’il était sincère, mais elle ferait de son mieux pour lui changer les idées, qu’il y pense le moins possible avant que l’heure du moment tant redouté soit venue. Elle se blottit volontiers contre l’artiste et ne s’en sépara que lorsque la voiture fut garée. Il était affamé et elle voulait bien le croire, son ventre se faisait remarquer dans ascenseur, avant d’être rejoint en cœur par le sien.
 
Halston ne savait pas à quelle fréquence son compagnon et son petit-frère pouvaient discuter, cela faisait plusieurs mois qu’ils se connaissaient maintenant, mais étaient-ils suffisamment à l’aise l’un avec l’autre pour s’échanger quotidiennement ? L’agente de stars espérait que oui,  cela contrasterait énormément avec sa relation avec sa colocataire, cela équilibrerait la balance, qui n’avait jamais été à son avantage jusque-là. « C’est génial de faire du bénévolat Eddie, encore plus pour un refuge auquel tu es attaché. Vous œuvrez tous les deux pour de bonnes causes, vous allez vraiment bien ensemble. » Les paroles d’Hartley lui faisaient chaud au cœur, si seulement Diana pouvait penser de la même façon. Elle esquissa un sourire avant de détourner son regard vers le danseur, pour rebondir sur sa dernière phrase. « Quand d’autres se ruinent en paquets de clopes, lui se ruine en accessoires pour chats, c’est pour ça que je l’aime. »  Il était unique en son genre cet Eddie, il était tellement différent de tous les hommes qu’elle avait pu connaître avant lui. Le benjamin des Hargreeves devait s’en rendre compte, maintenant qu’il l’avait rencontré en personne il ne pouvait que l’affirmer, pourvu qu’il arrive aussi à conquérir le cœur du reste de sa famille. Il pourrait l’impressionner en décrochant un rôle dans une des séries les plus populaires du moment, même s’ils ne la regardaient probablement pas. « Tu as pourtant pris l’avion pour ce casting. » Un casting qui avait dû être le plus gros de sa vie, il ne pouvait donc pas l’oublier comme ça. Il semblait pourtant l’avoir mis dans un coin de sa tête, il se proclamait fièrement qu’il était un danseur avant tout, une phrase qui la fera tiquer mais à laquelle elle ne répondra pas. Elle voulait tout faire pour que ce séjour soit agréable, elle ne devait donc pas se prendre la tête là-dessus maintenant, encore moins devant un témoin d’une si grande importance. Il ne la contredisait pas sur le fait qu’elle veillerait bien sur lui, ce qu’il aurait pu faire au vu de son tempérament, elle le connaissait assez pour savoir qu’il pensait pouvoir se gérer tout seul. Néanmoins, Halston avait déjà vu des personnes qui se pensaient solides perdre pieds, en très peu de temps. Tout le monde ne gérait pas la célébrité de la même façon, mais surtout personne ne pouvait prédire comment elle transformerait sa propre personnalité. Hartley n’avait pas ce genre de soucis, mais il avait bien vu à quel point cela pouvait impacter une vie, notamment la sienne. Il avait levé le voile sur un des mensonges qui avait contribué à ruiner sa carrière, mais Eddie n’était pas au courant, il était peut-être mieux qu’il reste dans l’ignorance. S’il s’imaginait qu’il était un allié de son ex-mari, il pourrait très mal le prendre et ce à juste titre. Elle cessa donc de parler de tout ce qui pouvait se rapprocher de loin ou de près à l’acting. Le repas du soir avait été rapidement englouti, mettant fin à cette entrevue avec son cadet, qui leur demanda à quel heure il devra les chercher le lendemain. Halston lui avait donné une heure tardive, elle avait beaucoup trop de choses à faire découvrir à son compagnon pour se rendre à la maison familiale de bonne heure. Le protégé de l’agente de stars lui prouva qu’il avait encore de la ressource, en terminant la soirée sur une note des plus sensuelles, un dernier moment de décompression bienvenu. Elle s’endormit par la suite en un rien de temps dans ses bras.
 
La nuit fut récupératrice, elle ne s’était pas réveillée une seule fois, un miracle qu’elle ne croyait pas réalisable. Elle fut la dernière à ouvrir les yeux, elle se retrouva face au danseur qui l’observait avec un air agréablement surpris. Halston glissa une main sur sa joue avant de rapprocher leurs deux visages. Elle lui fit savoir à quel point elle était heureuse de se retrouver ici avec lui, que rien n’aurait pu lui faire plus de bien que cela. Ce fut avec une bonne humeur débordante qu’elle quitta l’hôtel à ses côtés, elle le laissa choisir ce qu’il voulait voir en priorité et joua le rôle de sa photographe personnelle. Ils ne risquaient pas de retourner en Californie de sitôt, elle l’encouragea donc à obtenir un maximum de souvenirs. Après une éreintante journée de visite, ils décidèrent de marquer une pause, avant de se préparer pour le réveillon. Elle disparut pour enfiler une robe rouge en velours, des collants noirs avant de se présenter à lui, elle l’arrêta dans l’encadrement de la porte et croisa ses jambes. Il ne tardera pas à l’observer et à la complimenter. « Ravie que ma tenue soit à ton goût. » Elle s’approcha de lui pour mieux observer sa tenue, elle s’arrêta sur un détail bien précis. « Qu’est-ce que c’est ? Le blason de l’université où tu es allé ? » Demanda-t-elle en pointant sa cravate. Elle serait prête à parier qu’il aurait le droit à la même question une fois qu’il se retrouvera chez ses parents. « Tu es très beau, ce pantalon te va merveilleusement bien. » Elle laissa ses doigts parcourir sa cravate pour l’arranger légèrement. « Là c’est parfait. »  Le temps passa à une vitesse folle, elle se retrouva en un clin d’œil dans la voiture de son petit frère. Un silence d’église régnait en maître dans l’habitacle, comme si elle et son cadet avait tout aussi peur l’un que l’autre d’avoir le mot de trop. Le danseur lui confia son état d’esprit, auquel elle répliqua rapidement. « Tout ira bien. » Ils abandonnèrent Hartley l’espace d’un instant, elle accueillit ses lèvres et l’embrassa passionnément. Elle suivit son regard jusqu’à une fenêtre, elle crut apercevoir un bout du visage de son frère aîné. Elle pestiféra intérieurement, était-il déjà en train de les juger avant même qu’ils n’aient franchi le pallier ? Ils s’avancèrent et elle ne put s’empêcher de contempler la façade de la demeure, qui semblait avoir changé depuis sa dernière venue. Elle lui serra légèrement la main avant que la porte ne s’ouvre. La maîtresse de maison était là, avec son mari non loin de là. « Eddie je te présente ma mère, Harriett. » Halston observa son regard, qui était étrangement difficile à traduire, car elle avait l’impression que plusieurs sentiments s’y étaient mélangés, comme si la surprise était à la fois bonne et mauvaise. « Et mon père, Henry. » Il était plus difficile de passer à côté des pensées du patriarche, dont les yeux clairs laissaient transparaître une certaine froideur. « Vous avez fait bon voyage ? » Questionna Harriett. « Oui maman. » Les jumeaux commençaient à les rejoindre dans l’entrée, sa sœur avait un enfant de deux ans dans les bras. « Tu as tellement grandi. » Son visage était souriant, mais trahissait une légère amertume. Halston aussi aurait pu avoir une progéniture d’un âge similaire, si tout c’était passé comme prévu. « Alors voici le fameux australien qui a su te conquérir. » Cette phrase lui permit de balayer ses mauvaises pensées en un éclair. « Oui, je te présente Eddie. Eddie voici Hildred. » Elle ne lui paraissait pas choquée de découvrir ce compagnon pas comme les autres, elle était peut-être plus ouverte d’esprit qu’elle ne le pensait sur la différence d’âge. Hector était quelque peu en retrait, visiblement réticent à l’idée de faire la connaissance de cet inconnu. « Tu es devenu timide, Hector ? » Le charria-t-elle, elle savait qu’il n’y avait pas meilleur moyen de le faire réagir. « Non, je voulais juste garder le meilleur pour la fin. » Elle savait qu’il n’était pas sérieux, il y avait encore ses neveux et nièces ainsi que leurs parents, qu’elle voyait de loin, ils s’occupaient d’eux dans le jardin. Il s’approcha fortement d’elle, la pris dans ses bras et se mit à lui chuchoter à l’oreille. « À quoi tu joues Halston ? » Elle comprenait tout à fait le sens de sa question, à laquelle elle répondra rapidement.  « À rien du tout. » Elle se détourna de lui avant que la situation ne paraisse trop suspecte, elle s’élança dans le salon et découvrit les nombreuses décorations qui le ornaient. « C’est superbe. » L’immense sapin qui  se trouvait devant elle comportait toujours des créations réalisées durant leur enfance, elle s’étonnait toujours de les voir conserver ces antiquités. « Tu dois te dire une chose qui est vraie, il n’était pas né quand tu as décoré cette boule. » L’agente de stars espérait que les nombreux mètres qui les séparaient du danseur, lui avaient empêché d’entendre ça. « Ça suffit Hector. » Dit-elle avec une tonalité basse, ne pouvait-il pas s’occuper de ses enfants plutôt que de se montrer aussi mesquin. « Rends-toi utile en demandant aux absents de venir. » Harriett apparut soudainement derrière son aîné, elle déposa sa main sur son épaule et l’éloigna d’elle.


Dernière édition par Halston Hargreeves le Sam 12 Fév 2022 - 12:14, édité 1 fois
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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptySam 5 Fév 2022 - 16:16


The time I want to stop today
A space just for the two of us that nobody knows
Twenty-four to twenty-five
Just stay with me


La modération n’était vraiment pas le maitre mot ce fameux soir où les choses ont dérapé entre Halston et lui, et s’il n’avait pas joué avec sa faible tolérance c’est à se demander quand Eddie aurait enfin assumé cette attirance étouffée pendant de longs mois. Il n’aime pas forcément se dire qu’il a eu besoin de boire pour concrétiser les choses mais affirmer le contraire serait mentir, et compte tenu du chemin parcouru ensemble depuis cet épisode Eddie préfère s’en amuser. C’est le petit coup de pouce dont il avait besoin pour se jeter à l’eau, ce dont il se dit fier aujourd’hui ce n’est pas d’avoir bu plus que de raison mais bien d’avoir écouté son cœur quand celui-ci lui hurlait de tenter sa chance avec la belle américaine. Cette question que soulève Halston pour plaisanter au sujet de James et du supposé pouvoir aphrodisiaque de son vin ne manque pas de le faire sourire. « Je n’en avais personnellement pas besoin. » il souligne en la gratifiant d’un petit clin d’œil. Ni ce soir-là, ni les fois d’après. Eddie n’a à vrai dire jamais connu une telle intensité dans sa vie intime et un tel désir pour quelqu’un avant de conjuguer ses nuits avec celles d’Halston, de quoi contraster avec la longue période d’abstinence qu’il s’était infligé après sa dernière relation. Pour ça au moins la fougue de sa jeunesse est un atout, car l’écart au niveau de leur âge n’a sans doute pas fini de faire débat ou de surprendre autour d’eux. Mais si un membre de l’entourage d’Halston a tout de suite accepté cette relation en dépit de cette différence c’est bien Hartley, qui mérite bien le statut d’ange attribué par sa sœur. Enfin quelqu’un qui se réjouit sincèrement pour eux et qui ne s’imagine pas qu’il fera du mal à Halston sous prétexte qu’il passe après Nolan, si seulement sa colocataire pouvait prendre exemple. « Comment te donner tort, ça me change tellement de Diana. » il glisse sans pouvoir s’empêcher de mentionner la rousse, alors que l’américaine à ses côtés ignore tout de leur échange animé lors du marché de Noël il y a quelques jours. Halston doit penser que sa dernière interaction avec Diana date de son anniversaire, et comme elles ont subi ensemble un cambriolage Eddie s’attend de toute façon à ce qu’elle refuse de la blâmer aujourd’hui. Il faudra bien qu’ils en parlent pourtant, si sa colocataire continue de lui pourrir l’existence il s’assurera au moins qu’elle ne le fasse pas dans le dos d’Halston. Le sujet est rapidement mis de côté comme il s’y attendait, et la conversation se poursuit sur une note bien plus légère. Eddie se plait à la provoquer en supposant qu’il ne garderait pas longtemps le pantalon en cuir dont elle raffole s’il venait à le porter devant elle, mais la brune joue l’innocente. Le regard qu’il lui lance en dit long sur le fait qu’il doute de ses capacités à se retenir, et il compte bien tester ça sans tarder. Puis il remarque qu’Halston détourne soigneusement le regard alors qu’il vient de la complimenter, et cette réaction l’adoucit aussitôt. « Ne sois pas gênée jagi. » Eddie croit même la voir rougir, plus elle fuit son regard et plus il a du mal à détourner le sien parce qu’il la trouve tout simplement craquante. Ce n’est qu’au moment de détailler ses lectures que la soudaine timidité de l’américaine s’évapore, Halston est à l’aise pour parler de livres comme Eddie le serait certainement pour parler de danse. Il note son intérêt particulier pour les livres d’époque et ceux retraçant la vie d’une femme, ces informations ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Quant au fait de lui lire son bouquin préféré Halston se montre charmée par l’idée. « Je propose qu’on se fasse ça dès notre retour de Los Angeles, si tu es d’accord. » Eddie n’a jamais été branché littérature et elle le sait, mais ce qui la passionne est digne d’intérêt à ses yeux alors il sera ravi de partager ça avec elle et s’attend même à apprécier le moment. C’est une autre forme d’intimité à explorer dans leur couple, et elle n’est pas sans importance pour lui.

Il réalise encore difficilement la grande étape qu’ils franchiront bientôt mais il devine et partage complètement sa hâte. Eddie est même rassuré que cette envie de vie à deux se fasse aussi ressentir du côté de sa compagne car il n’aurait pas eu l’air très malin en ayant vendu ce projet à Diana pour que les choses ne se fassent finalement pas. C’est aussi pour ça qu’il ne savait pas trop comment amener le sujet, cette envie est présente en lui depuis maintenant quelques temps mais Halston ayant déjà partagé le quotidien d’un homme par le passé il craignait un peu de précipiter les choses. Eddie s’était même dit qu’elle se contentait peut-être très bien de son appartement devenu récemment son refuge mais il comprend qu’elle rêve comme lui d’un vrai logement à eux, et lui promet de se pencher sur tout ça très rapidement. Il ne peut que la croire lorsqu’elle prétend qu’elle n’oubliera pas cette discussion et lui aussi compte en faire une priorité pour la nouvelle année, toujours dans cette optique de ne plus perdre de temps tous les deux. Il serait encore bien incapable de dire dans quel quartier il se verrait vivre en revanche, Eddie sait juste qu’il a hâte de quitter Redcliffe dont il a fait le tour et vise aussi plus grand que son appartement actuel, devenu bien étroit pour un couple et trois chats. Tant de questions se poseront bientôt, des questions que le danseur n’a jamais eu à étudier autrement que seul et qui ne le taraudent donc pas encore. Il se demande toutefois si Halston n’est pas déjà en train de réfléchir à tout ça de son côté lorsqu’elle parait d’un coup bien pensive, mais il ne saura pas ce qui se trame dans la tête de l’américaine, qui préfère garder ça pour elle. Eddie ressent la fin de ce vol comme une délivrance et le fait d’être accueilli sur le sol américain par Hartley permet à ce séjour de débuter sur une très belle note. Il retrouve la complicité caractérisant sa relation avec son beau-frère et se sent même assez impatient de le mettre dans la confidence pour leur tout nouveau projet de couple, au point de ne pas pouvoir se retenir d’émettre une allusion à la grande discussion qui s’est tenue entre Halston et lui dans l’avion. Mais celle-ci tient à garder la surprise et il respecte son choix même si la curiosité de son frère est désormais titillée. « Encore un peu de patience Hartley. » annonce-t-il dans un sourire et le challenge pour lui va être maintenant de tenir sa langue pour le restant du trajet. Eddie comprend qu’Halston veuille soigner son annonce et il ne lui volera certainement pas un tel moment, après tout c’est à elle de décider la façon dont elle souhaite dévoiler la chose à ses proches. Il dépose alors un baiser sur sa tempe comme pour lui promettre silencieusement qu’il ne dira rien de plus, avant de recevoir une piqûre de rappel pour la rencontre prévue le lendemain. Hartley le taquine volontiers sur ce qui l’attend mais la pression Eddie ne l’a pas encore, la seule manifestation de son ventre à l’heure actuelle n’est pas celle de la peur mais bien celle de la faim.

Son engagement dans un refuge lui vaut bien évidemment la validation du frère d’Halston. Le fait d’œuvrer tous les deux pour de bonnes causes en ferait un couple bien assorti, c’est une jolie façon de voir les choses et Eddie ne s’attend pas à ce que l’américaine rebondisse sur les propos d’Hartley à ce moment-là. Le danseur sent même ses joues s'échauffer quelque peu, il esquisse alors un sourire gêné tout en baissant les yeux vers son assiette car il n'est pas certain de mériter tous ces éloges. « Je crois que l’état de mon appartement en dit long, on pourrait se demander si ce sont eux qui vivent chez moi ou bien l’inverse. » Il doit bien l’admettre, son petit salon à lui seul est devenu une salle de jeux pour ces petites boules de poils et adopter Eddie c’est aussi adopter ses chats, ça Halston l’a bien compris. « J’ai de la chance d’avoir trouvé une femme que tout ça ne dérange pas. » il ajoute en croisant cette fois le regard de la brune avant de venir frotter son nez contre le sien. Cette dévotion pour ses chats a toujours été très bien acceptée par Halston alors qu’elle aurait pu penser, comme d’autres, qu’Eddie en fait trop et qu’il n’y a rien de normal à les considérer comme ses enfants. Elle lui rappelle après ça qu’il a récemment fait le déplacement jusqu’en Corée pour son casting, mais Eddie prend soin de ne pas s’attarder sur le sujet parce qu’il pourrait facilement devenir sensible. Le danseur n’a pas la tête à y penser, pas alors que sa reprise approche à grand pas et même s’il a promis à Halston qu’il irait au bout de ce projet quoi qu’il puisse advenir. La vérité c’est qu’il espère être retenu mais il craint en même temps qu’un engagement de cette taille n’entre en conflit avec les projets qu’il va prochainement retrouver au théâtre. Il pourrait être amené à choisir, et il n’a pas envie de décevoir Halston en donnant la priorité à la danse comme il l’a toujours fait. Eddie laisse donc couler, ils auront bien assez tôt l’occasion d’en reparler mais ce soir il ne veut entretenir les espoirs de personne. Halston semble elle aussi préférer que le sujet soit mis de côté, le trio ne manquant de toute façon pas de choses à se dire pour la suite du repas. Parler n’est en revanche pas vraiment ce que l’agente et le danseur s’emploient à faire une fois leur chambre regagnée, de quoi les précipiter l’un et l’autre plus rapidement dans les bras de Morphée après une fin de soirée marquée par une connexion passionnée.

Eddie est rassuré en s’éveillant le premier, ses yeux se posent alors sur Halston qui finit paisiblement sa nuit à ses côtés. Ce retour aux sources lui fait visiblement du bien, ses tourments semblent avoir été laissés à Brisbane et c’était bien le but de ce séjour, permettre à Halston de retrouver les siens sans pensées parasites. « Bonjour toi, bien dormi ? » Il devine que c’est le cas mais il a quand même besoin de l’entendre, les bonnes nuits de l’américaine se faisant rares depuis le cambriolage, pour ne pas dire inexistantes. Ce fut reposant pour lui aussi mais il se garde bien de le dire, ne souhaitant pas la faire culpabiliser pour le fait de perturber son sommeil ces derniers temps. Eddie fait ensuite le plein de souvenirs et de découvertes à travers Los Angeles, il ne voit pas passer la journée et l’heure du réveillon arrive finalement plus vite qu’il l’aurait pensé. Et quand vient le moment de revêtir leurs tenues Halston lui rappelle qu’il partage la vie d’une femme reconnue pour son élégance en apparaissant dans une somptueuse robe à velours, et c’est limite s’il ne s’en décroche pas la mâchoire à force de l’admirer. « Il faudrait être difficile pour ne pas te trouver sublime, cette robe te met vraiment en valeur. » Entre ses épaules à demi découvertes et sa taille marquée il ne sait plus vraiment où poser ses yeux, quant à Halston elle s’attarde de son côté sur le petit blason ornant sa cravate. « Du conservatoire national de Sydney, plus précisément. » Eddie a peut-être bien cherché à mettre quelques chances de son côté en optant pour cette cravate, si jamais les Hargreeves devaient s’intéresser de près à son parcours. Elle valide en tout cas sa tenue, il a donc bien fait de s’en tenir à quelque chose de classique. « Plus qu’à espérer que je plairai aussi à tes parents. » Ça ce n’est pas encore gagné mais il sait que la première impression peut être déterminante, il n’était donc pas question de prendre le moindre risque avec sa tenue. Eddie n’a rien d’un garçon au style conventionnel mais pour l’occasion il a même limité les bijoux qu’il porte, se contentant d’une boucle d’oreille et d’une bague, son alliance ayant été évidemment retirée comme convenu avec Halston dans l’avion la veille. Une fois récupérés à leur hôtel le couple s’en remet une nouvelle fois à Hartley sans qui ils se seraient déjà ruinés en taxi, et Eddie se laisse porter par les mots bienveillants de sa compagne sur les dernières minutes du trajet avant de comprendre que cette grande maison moderne qu’il découvre peu à peu est celle où on les attend. Après quoi tout s’enchaine assez vite pour le danseur, les premiers visages qui lui sont donnés de voir sont ceux des parents d’Halston, soit les deux personnes qu’il lui tardait le plus de rencontrer ce soir. « Bonsoir. » il souffle dans un sourire manquant un peu de naturel car le trac se fait ressentir, heureusement Halston se charge d’effectuer les présentations et ne le laisse pas s’égarer à peine arrivé. « Harriett, Henry, heureux de vous rencontrer. » Sur le moment Eddie ne les trouve pas très démonstratifs et le regard de son beau-père le trouble même pas mal, mais il se souvient des paroles d’Halston qui l’avait prévenu que ses parents ne lui tomberaient pas dans les bras. Il ne s’en formalise donc pas, reportant ensuite son attention sur la sœur de l’américaine qui se fait quant à elle bien plus accueillante. « Lui-même, enchanté Hildred. » Son sourire se détend largement tandis qu’il remarque l’intérêt qu’Halston porte au bambin que porte Hildred. Il a pour réflexe de passer une main dans son dos avant de contempler les décorations de Noël tout autour de lui. « Cette maison est aussi impressionnante de l’intérieur que de l’extérieur. Vous avez vraiment beaucoup de goût. » Une remarque davantage destinée aux parents d’Halston à qui il espère bien dérober au moins un sourire, mais il n’a pas l’impression de leur faire très plaisir, comme si son avis ne valait pas grand-chose. Eddie préfère penser qu’il se fait des idées et qu’il n’est pas le seul stressé ici, ce qui ne l’empêche pas d’insister légèrement. « J’avais hâte de découvrir ce pays ainsi que les Hargreeves que je n’avais pas encore pu rencontrer. » Hartley est au moins de son côté ce soir, il se dit même que le cadet d’Halston volera à son secours si vraiment les choses devaient tourner à son désavantage. Et c’est alors qu’une petite voix l’interpelle, provenant de sa gauche pendant qu’il sent une légère pression sur sa manche. « C’est toi l’amoureux de ma tata ? » Eddie se tourne et croise le regard d’une enfant dont les grands yeux clairs ne laissent planer aucun doute sur le fait qu’il s’agisse bien d’une Hargreeves. « Oui et tu peux m’appeler Eddie. » Il se baisse alors afin de poursuivre cet échange à sa hauteur, la fillette lui réservant manifestement d’autres questions mais la curiosité des enfants n’est plus censée le surprendre depuis son bénévolat dans un hôpital. « Tu viens d’où ? » « Oh, de très loin. Je ne sais pas si tu connais le pays des kangourous, tes parents t’ont déjà parlé de l’Australie ? » L’enfant hoche la tête et Eddie est attendri par ce contact qu’il n’attendait vraiment pas ce soir. « Oui, c’est là que ma tata vit maintenant. T’as des dents de lapin comme elle. » Aussitôt les mots de la fillette lui arrachent un rire franc, ça faisait longtemps qu’on ne lui avait pas sorti ça mais les enfants sont aussi connus pour être brutalement honnêtes, il ne l’ignore pas. « On doit être faits l’un pour l’autre alors. » il souligne dans un sourire avant de pincer très légèrement sa joue, puis revient auprès d’Halston sans savoir si celle-ci a suivi leur petite interaction. « Elle est mignonne. » C’est ce qu’il glisse à sa compagne juste avant qu’elle ne rejoigne celui qui se fait discret depuis leur arrivée, le fameux Hector qui cache particulièrement sa joie face au danseur et dont la première remarque lui laisse aussi une drôle d’impression. Eddie s’interroge sur l’attitude du brun qui n’hésite pas à prendre Halston à part pour échanger avec elle des messes basses, et finalement lorsque l’américaine s’émerveille devant l’imposant sapin trônant dans le salon il croit intercepter un commentaire d’Hector sur son âge. Il ne l’a pas entendu très distinctement mais il n’a d’emblée pas un bon feeling avec lui, son côté distant et froid le mettant même assez mal à l’aise. « Hum. » Le danseur affiche un sourire de plus en plus crispé, il croit bien ressentir que sa présence ne ravit pas tout le monde ici mais il refuse de capituler si facilement. Eddie se met même en tête de briser la glace et décide de saisir n’importe quel prétexte pour amener une discussion. « Halston n'a pas dû vous dire comment on s’était rencontrés. C’est en m’ayant dégoté un petit rôle dans un film que nos chemins se sont croisés. » Il doute qu’elle se soit étendue sur leur rencontre puisqu’elle a elle-même avoué avoir donné très peu d’informations à son sujet, ce qui n’était peut-être pas la chose à faire quand il y repense car il n’est pas certain de les surprendre dans le bon sens jusqu’ici. « Au théâtre » précise-t-il, « puisque je suis danseur et chorégraphe à l’origine. » Son statut d’artiste n’est à présent plus un secret, Eddie préfère même lever ce voile avant de récolter des questions sur ce qu’il fait de sa vie. Ainsi ils savent tous à quoi s’en tenir et si un jugement doit se lire dans certains regards il s’en rendra rapidement compte. Il l’attend même un peu à ce stade, car son optimisme s’est un peu effrité depuis son entrée dans cette maison.

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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptySam 12 Fév 2022 - 23:00

The present I want is
this moment with you



When I first meet you, I never realized
how much you would end up meaning to me

@Eddie Yang & Halston Hargreeves

Les joues d’Halston rougirent instantanément, comme si elle n’arrivait toujours pas à se faire à comment s’était déroulée cette soirée là. Il était évident qu’elle ne pourrait pas expliquer comment sa relation avec lui avait évolué à ses parents, ni même aux jumeaux qui lui servaient d’aînés. Ils allaient forcément se poser des questions pourquoi un homme si jeune ? Comment avait-elle pu se dire d’un coup, qu’essayer quelque chose avec lui serait une bonne idée ? Elle qui était sortie exclusivement avec des hommes plus âgés, de son niveau de vie. En cet instant elle pourrait simplement leur répondre, regardez-moi ces yeux, regardez-moi ce sourire, comment aurais-je pu y résister ? Que pouvait-elle avoir à faire de son compte en banque ? De son année de naissance ? Elle n’avait jamais prêté attention à la première information, elle avait appris à ne plus trop penser à la seconde. La mettre de côté n’avait pas été simple, mais elle essayait plus que jamais de lui prouver qu’elle passait au-dessus, en comptant le présenter à sa famille. Elle lui avait présenté son petit-frère, plus tôt que prévu, mais elle n’avait jamais eu la moindre crainte à ce sujet, car elle savait qu’il serait apte à lui donner sa chance. L’agente de stars aurait aimé que son actrice fasse de même, voit à quel point elle avait choisi un homme différent, qu’elle en voit le positif, elle pensait que c’était le cas au début, mais elle avait rapidement retourné sa veste. La brune aimerait lui dire que la rousse changerait d’avis, mais lorsqu’elle allait apprendre ses nouveaux projets, elle ne risquait que de le détester encore plus, de la soutirer de cette manière. Halston n’avait pas la moindre envie que leur conversation se centre sur sa colocataire, ce n’était pas le bon moment pour la mettre plus bas que terre, malgré tous ses torts. Il était suffisamment intelligent pour savoir qu’il n’avait pas à insister dessus. La nouvelle discussion du couple était plus agréable, mais avait une nouvelle fois teinté le visage de l’américaine. « Évite de me faire rougir comme ça chez mes parents, là je serai vraiment gênée. » Il ne faudrait tout de même pas qu’ils la perçoivent de nouveau comme une grande ingénue, elle préférait au contraire qu’ils la voient comme une femme qui est devenue plus forte. Elle n’était pas certaine que les fois où elle leur avait tenu tête avaient été suffisantes, elle était probablement encore leur bébé à leurs yeux dans le fond. Eddie démontrait presque une certaine impatience à l’idée qu’elle se mette enfin à lui faire de la lecture, elle accepta sa proposition de le faire dès qu’ils rentreraient au bercail. La fin de ce voyage en avion aurait pu être encore plus productif, si le danseur et l’agente de stars avaient décidé d’entrer plus en détails sur l’endroit où ils voudraient vivre. Elle en était malheureusement incapable, la possible réalisation de ce rêve, lui rappelait qu’un autre plus ancien n’était toujours pas en passe de voir le jour. Chaque chose en son temps, c’était ce qu’elle devrait se dire, mais les années passaient défilaient rapidement et elle était loin de disposer de tout le temps qu’Eddie possédait pour ça. Elle n’avait aucune idée de quel serait le moment idéal pour aborder ce sujet, mais cela la rongeait de plus en plus. Il lui serait certainement impossible de passer l’intégralité de l’année à venir sans lui en parler. Elle devait s’estimer heureuse qu’il soit prêt à rencontrer ses parents pas vrai ? Il n’avait pas cherché une seule seconde à fuir cette étape fatidique, qui était pourtant arrivée relativement tôt dans leur relation, qui n’avait même pas un an. Halston s’était imaginée à tort qu’il attendrait au moins une dizaine de mois avant de le vouloir les voir, mais il l’avait agréablement surpris. Il avait peut-être été rassuré par la gentillesse de son petit-frère, mais celle-ci n’était pas représentative de la mentalité des Hargreeves. L’agente de stars ne voulait pas le lui cacher, il était hors de question qu’il se mette en tête qu’il gagnerait leurs cœurs en un rien de temps. Ils étaient exigeants, autant avec eux-mêmes qu’avec les autres. Le danseur était loin de s’imaginer à quel point ils pouvaient l’être, car il ne faisait pas partie du même monde, même si elle avait cru comprendre que sa mère n’était pas une femme qui avait des attentes faciles à atteindre. Le voir demander à Hartley de faire preuve de patience l’amusait, le jeune homme était tellement habitué à connaître rapidement les informations croustillantes de sa vie, qu’il n’allait probablement pas laisser passer ça, à moins qu’il ne comprenne déjà qu’une grande annonce serait faite le lendemain. Eddie saisit qu’il devait tenir sa langue, elle le comprit à travers ce baiser qu’il déposa à un endroit inhabituel.
 
L’agente de stars avait rarement l’occasion de voir les joues de son protégé se colorer, elle savourait cette vision pendant que celui-ci détaillait l’état de son appartement, dans lequel Hartley n’avait pas encore mis les pieds. « Ils ont l’avantage d’être en plus grand nombre que nous, ces chenapans. » Halston n’avait pas caché à son frère qu’elle ne dormait plus chez elle, elle ne s’imaginait pas le laisser dans l’ignorance, alors que celui-ci ne vivait qu’à quelques kilomètres de chez elle à présent. Elle savait qu’il devait se donner beaucoup de mal pour ne pas en informer le reste de la famille, mais elle ne voulait pas que Noël ne soit gâché par cette horrible nouvelle. La brune pourrait attendre le lendemain pour leur en parler, si elle en avait le courage, ce qui lui donnerait aussi la possibilité de s’épancher un peu plus devant Eddie. Hartley n’avait en réalité pas plus de détails que son compagnon, même si le danseur devait croire l’inverse. L’australien la tira de ses pensées préoccupantes en disant qu’il avait de la chance, qu’elle soit si compréhensive.  Elle sourit grandement lorsque son nez vint rencontrer le sien. Halston prenait sa vie telle qu’elle était, elle n’avait pas grand-chose à lui reprocher, mis à part la petite phrase qu’il sortit par la suite. Je suis un danseur avant tout, comme s’il balayait d’être d’un revers de main la possibilité de jouer dans Squid Game. Il ne réagira même pas à sa piqûre de rappel, elle ne savait pas si elle devait considérer cela comme une sage décision ou une bonne raison de s’énerver. Faire une scène en public n’était pas du tout son genre, elle préféra donc se dire qu’il s’agissait de la première option. Halston était définitivement passée à autre chose pour aujourd’hui, puisqu’elle ne profita même pas de se retrouver seule avec lui dans leur chambre pour lui en toucher un mot. Après tout ils étaient en vacances, ils étaient là avant tout pour déconnecter et ils pouvaient difficilement trouver mieux que de lier leurs corps pour cela. Elle appréciait de terminer cette longue journée sur des notes douces et sensuelles, il ne lui manquait plus qu’une nuit sans nuages pour que ce séjour démarre à la perfection. Ses prières avaient été entendues, elle essayait de se souvenir si elle avait ouvert ses paupières une seule fois, mais rien ne lui venait à l’esprit. Eddie avait très bonne mine, elle en conclut rapidement que cela voulait dire qu’elle ne l’avait pas dérangé. « Très bien et toi ? » Elle aimerait tout de même bien l’entendre dire, qu’ils s’étaient effectivement très bien reposés tous les deux. Le couple n’avait même pas eu besoin de perfusion de café pour cavaler à travers la cité des anges, leur énergie et leur excitation étaient des carburants très efficaces. Elle se demanda combien de proches il allait gâter une fois qu’il serait de retour, son shopping s’étant révélé fort productif. Halston avait été bien plus sage, elle s’était contentée de conseillée son compagnon et les cadeaux qui lui manquaient pour les enfants, qui étaient bien plus imposants que tous les autres. Après avoir marché et trimbalé un tas de sacs de shopping, elle était heureuse de pouvoir se poser à l’hôtel et de lui dévoiler la tenue qu’elle arborera durant les prochaines heures. « J’ai même l’impression d’en faire un petit peu trop, surtout que j’ai été un petit peu plus sobre l’année dernière, mais cette fois est différente car je dois plaire à un homme en particulier. » C’était bien pour cette raison qu’elle avait décidé de découvrir un peu plus sa chair, il ne s’agissait que de ses épaules et de ses bras, elle savait donc qu’elle avait été suffisamment raisonnable pour ne pas avoir le droit à des remarques. L’agente n’était de toute façon jamais tombée dans la vulgarité vestimentaire et sa famille était la mieux placée pour le savoir. Le danseur répondit à sa question, la bouche de la brune s’arrondit. « Oh du conservatoire, rien que ça. » Il pourrait marquer des points en semant des informations de cette sorte. Il lui fit part de son espoir de plaire à ses parents, elle déposa une main sur son torse et rétorqua : « Ils ne pourront pas dire que tu t’habilles mal. » Ni qu’il était laid, son visage allait indubitablement leur paraître trop jeune, mais pas disgracieux, il était très équilibré, il serait validé par n’importe quel chirurgien esthétique de la ville. Elle aimerait lui dire qu’il allait forcément leur plaire, mais elle ne voulait pas sortir un mensonge aussi éhonté, elle préféra afficher un sourire qui se voulait rassurant.
 
Halston ne manquait pas une miette de la rencontre d’Eddie avec ses parents, elle faisait en sorte que celle-ci ne s’éternise pas à l’entrée, ce qui aurait été gênant plus qu’autre chose. Elle le sentait particulièrement nerveux et les organisateurs de la fête ne lui facilitaient pas la tâche, puisqu’ils ne montraient pas de réciprocité dans le plaisir de faire sa connaissance. La mère de la brune avait simplement hoché de la tête, tandis que son père avait tourné en sa direction pour lui lancer un regard interrogateur. Il se demandait peut-être si tout cela était une blague, une caméra cachée et que le véritable compagnon de l’agente de stars se montrerait plus tard. Il avait jeté un œil à l’extérieur, mais après n’avoir vu personne, il ferma la porte derrière lui, se rendant probablement à l’évidence que personne d’autre ne viendra. Sa sœur avait fait preuve d’un soutien inespéré, qui avait permis au danseur de se détendre, mais pas assez à son goût. Il lui semblait déterminé à faire bonne impression, puisqu’il confia son avis positif sur la demeure à haute voix. Henry et Harriett n’étaient pas des personnes qui étaient touchées par des flatteries, du moins pas de celles qui provenaient de personnes qui n’avaient pas de talents particuliers selon eux. Il pouvait économiser sa salive, mais il ne le faisait pas malgré tout. L’un de ses souhaits fut soudainement exaucée, une Hargreeves venue à lui, l’une des filles de son grand-frère. Une fillette curieuse, elle entendit ses échanges avec Eddie, même si son corps tourné vers Hector pouvait laisser paraître qu’elle ne suivait rien. Entendre le commentaire positif de son compagnon la ravissait, elle décida de lui chuchoter quelques mots avant de s’éloigner de lui. « Oui, parce qu’elle ne tient pas de son père. » Un pic qui n’était pas gratuit, puisqu’elle jugeait qu’il n’était pas normal ni mature, que la progéniture de son aîné soit la première à adresser la parole à Eddie. Il justifia si rapidement qu’elle avait raison de ne pas avoir fait preuve de tendresse envers lui, que l’envie de soupirer se fit instantanément sentir. Elle s’échappa de son emprise, mais seulement durant une courte durée, il réussit à se rendre encore plus agaçant en l’attaquant sur son âge ou plutôt sur celui du danseur. L’intervention de sa mère lui permit de souffler et laissa plus de place au jeune couple. Eddie dévoila comment leur histoire avait débuté, la première réflexion de son père ne se fit pas prier. « Un artiste. » Traduction encore un artiste. Henry avait beau être un grand amateur de divertissement, il ne portait que peu d’estime à ceux qui lui permettaient de s’évader grâce à leurs performances, car seuls les artistes reconnus et primés trouvaient grâce à ses yeux. C’était l’une des raisons pour lesquelles il n’avait jamais accordé un quelconque intérêt à son ex-mari qui ne jouait que dans des navets selon lui. « Danseur pour qui ? » Elle devinait qu’il cherchait à savoir s’il dansait aux côtés de grands chanteurs, il risquait d’être déçu. « Chorégraphe... cela requiert d’avoir une certaine force de caractère. » Le patriarche avait toujours aimé les personnes qui menaient la danse, il leur accordait plus de crédit qu’aux simples suiveurs.  Cette phrase étonnait la brune, qui ne pensait pas que ce métier lui ferait plus d’effet que cela, elle espérait que cela requinquait son protégé.  « Et si nous commencions les festivités ? » Intervint Harriett, qui avait horreur que les conversations ne s’éternisent alors que ses invités étaient debout, encore plus lorsque la table était déjà prête. Halston découvrit le plan de table, elle était soulagée qu’Hector ne soit pas directement collé au danseur et qu’Hartley soit à côté de lui. Les enfants s’empressèrent de s’installer, elle leur emboîta le pas et regarda amoureusement Eddie une fois qu’il prit la chaise en face d’elle. « Alors Eddie, tu es à la Shining Stars Agency, si j’ai bien compris ? Tu dois être aussi un peu acteur du coup non ? » L’agente de stars vit l’avocat rouler des yeux, elle pouvait entendre ses pensées d’ici, il n’aimait pas qu’elle soit de nouveau avec un de ses protégés. Il se retenait de faire une énième réflexion, parce que leur mère le fixait. « Dis tata je pourrais voir les films de ton amoureux ? » La soudaine question de sa nièce l’amusa. « Il n’en a fait qu’un et il ne n’intéressera pas, le prochain tournage qu’il risque de faire, sera encore moins adapté pour ton âge, ma chérie. » Elle ne pourra pas satisfaire sa curiosité, ce qui la poussera sûrement à finir par lui demander de faire une petite démonstration de danse, qu’il n’était pas en mesure de lui faire, elle décida donc de détourner son attention. « Tout se passe bien à l’école ? »
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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyMer 16 Fév 2022 - 21:21


The time I want to stop today
A space just for the two of us that nobody knows
Twenty-four to twenty-five
Just stay with me


Eddie préfère ne pas s’attarder sur la colocataire de l’américaine et il comprend qu’Halston ne le souhaite pas non plus, ce n’est donc pas le moment de lui parler de sa dernière entrevue avec l’actrice et des horreurs que celle-ci lui a encore balancées à la figure. Il choisira bien son jour quand il évoquera le sujet au lieu de sauter sur la première occasion qui se présentera pour s’en plaindre car son but n’est pas de se victimiser, juste d’ouvrir les yeux d’Halston sur le traitement qu’il reçoit de la part de certains de ses proches. Diana l’a pris en grippe mais ce n’est pas le cas de son petit frère, de quoi le laisser espérer que le reste du clan Hargreeves se rangera du côté d’Hartley demain, même s’il peut aussi très bien se retrouver catalogué comme il l’a été avec la rousse. Sur son âge avant toute chose, car si les parents d’Halston n’ont pas été informés de leurs onze ans d'écart il y aura peut-être bien un choc. Eddie s’imagine, sans doute un peu naïvement, que c’est la seule chose qui pourrait vraiment jouer contre lui mais il veut croire que l’ouverture d’esprit est propre à toute la famille, même si Halston ne lui a rien promis de ce côté-là ni affirmé qu’il ferait forcément l’unanimité. Il préfère ça plutôt qu’elle lui mente, quitte à ne pas savoir du tout ce qui peut bien l’attendre à Los Angeles et si ce réveillon lui réserve de bonnes, ou de mauvaises surprises. Eddie ignore si l’américaine profitera de cette réunion entre Hargreeves pour évoquer leur projet d’aménagement ensemble, elle considérera peut-être que c’est un peu tôt pour en informer sa famille mais il serait honoré que leur relation soit officialisée de cette façon. Ainsi ils ne pourraient pas douter du fait que le danseur n’est pas seulement de passage dans la vie d’Halston comme une certaine actrice l’avait sous-entendu, quand bien même le fait de le présenter à sa famille témoigne déjà du sérieux de leur histoire. Il ne la forcera pas à en parler si elle estime que le moment n’est pas le meilleur pour ça mais il n’a pas le contrôle sur la possible insistance d’Hartley, qui relancera peut-être le sujet de lui-même afin de tenter d’en savoir plus. Le petit frère de l’agente semble habitué à détenir pas mal d’exclusivités mais c’est un privilège qu’Halston ne semble pas prête à lui accorder, cette fois.

Il en faut beaucoup pour le faire rougir mais l’américaine y parvient sans mal en le complimentant devant son frère, et en prenant ce dernier comme témoin lorsqu’elle vante chez lui des qualités qu’il n’aurait pas en commun avec la plupart des hommes. Eddie est bien forcé d’admettre que vivre avec lui est un peu comme vivre dans un refuge animalier, Halston est d’ailleurs la première femme qui soit amenée à cohabiter avec ses chats en plus de lui parce qu’il ne s’était pas encore découvert de passion pour ces petites boules de poils à l’époque de sa première relation. Il se sent chanceux car il n’est pas certain que beaucoup de femmes tolèreraient que ses chats prennent une telle place dans sa vie, Eddie n’en parle pas comme de ses enfants pour rien mais elle préfère le voir se ruiner en jouets et en croquettes plutôt qu’en cigarettes, auxquelles le danseur n’a même jamais touché de sa vie. C’est justement parce qu’il exerce ce métier qu’Eddie s’en est toujours tenu éloigné, il se doit de conserver de bons poumons pour la danse et n’hésite d'ailleurs pas à affirmer devant Hartley et Halston que c’est ce qui l’anime avant toute autre chose, comme si ce n’était pas déjà très clair. L’acting passera toujours après sa première passion et Halston est peut-être bien fatiguée de l’entendre rabâcher cet éternel refrain, même si elle se garde bien d’émettre tout commentaire devant son frère. Le sujet est de toute façon mis de côté pour aujourd’hui, le couple profitant après ça de l’intimité de leur chambre pour se retrouver charnellement. Leur première nuit sur le sol américain s’avère contre toute attente réparatrice, y compris pour Halston qui semble avoir été épargnée par ses terreurs nocturnes tandis qu’Eddie peut lui aussi confirmer que les dernières heures ont été plutôt calmes. « Très bien aussi. J’ai ouvert un œil pendant la nuit et ça m’a rassuré de te voir dormir aussi paisiblement. » Sur ces mots il dépose tendrement ses lèvres contre les siennes avant de quitter le lit pour enfiler un sous-vêtement, leur étreinte sensuelle de la veille l’ayant conduit à dormir dans le plus simple appareil. « En me réveillant tout à l’heure je me suis demandé où j’étais pendant un instant. Je ne réalise toujours pas où je me trouve, il faut croire. » Eddie est surtout perturbé par le décalage horaire mais son cerveau n’intègre pas encore très bien qu’il se trouve à des milliers de kilomètres de Brisbane, qu’il n’a au final que très peu quitté dans sa vie. La découverte de Los Angeles se transforme bien vite en virée shopping pour le danseur, qui y trouve de quoi gâter sa famille histoire de se faire pardonner pour son absence en revenant les bras chargés de cadeaux, de quoi donner un gros coup de chaud à sa carte bleue. À leur retour à l’hôtel Halston lui dévoile sa tenue de réveillon et se demande si elle n’aurait pas dû opter pour un peu plus de sobriété, poussant Eddie à remuer doucement la tête. « Regarde-moi. » il souffle tout en réduisant le peu de distance entre elle et lui. « Non, ce n’est pas trop. Tu es sublime et j’aimerais même te voir porter cette robe plus souvent. » Eddie est évidemment flatté lorsqu’elle dit aussi chercher à lui plaire mais il n’accepterait jamais qu’Halston arbore une tenue dans laquelle elle ne se sentirait pas confortable juste pour ses beaux yeux. Ça ne semble pas être le cas ici mais c’est aussi important qu’elle ne doute pas d’elle, et se soucie un peu moins du regard des autres. C’est une chose qu’il avait déjà pu remarquer vis-à-vis de leur relation et qu’ils ont en partie dépassé aujourd’hui, mais Halston semble de toute façon conditionnée pour prêter attention aux apparences parce qu’elle doit avoir été élevée ainsi. Il passe un bras autour de sa taille pour la rapprocher de lui et l’embrasser, avant que la brune ne s’étonne de le voir porter un élément datant de ses années de conservatoire. « C’est un petit souvenir de mon uniforme. » il souligne dans un modeste sourire et si Eddie voulait vraiment s’en vanter il pourrait préciser qu’il avait été diplômé avec les honneurs à l'époque, une carte qu’il pourra toujours jouer si le clan Hargreeves lui demande quel a été son parcours même s’il n’est pas du genre à le déballer comme ça. Pas dans l’unique but de se faire valoir, ce n’est pas juste un nom prestigieux à placer au beau milieu d’une conversation mais bien le point de départ de son rêve, puisqu’une fois ce diplôme d’études chorégraphiques obtenu Eddie a pu vivre de sa passion. Il a travaillé dur pour ça et il n’aimerait pas entendre que ça ne vaut pas un doctorat par exemple, ce que ses propres parents ont toujours pensé. Ceux d’Halston penseront peut-être la même chose mais il est prêt à défendre son art si nécessaire, et en attendant la brune pense qu’il gagnera au moins des points avec sa tenue. C’est déjà ça, s’ils peuvent lui accorder une certaine élégance et, lui, rafler une bonne première impression.

Ce n’est pourtant pas l’enthousiasme qui risque d’étouffer les Hargreeves à l’apparition de l’agente et du danseur, de quoi lui confirmer qu’Halston ne mentait pas quand elle avait présenté ses parents comme des personnes peu accessibles. Eddie connait d'ailleurs un joli moment de solitude en complimentant le couple sur leur maison, le silence qu’il récolte après ça en dit même long quant au fait que ces remarques ne les touchent aucunement. Il le voit autant qu’il le ressent mais il tâche de faire bonne figure, malgré tout. Peut-être qu’il veut trop en faire, oui, mais comme il n’a pas l’impression que les parents d’Halston viendront vers lui c’est lui qui fait l’effort de venir vers eux. En vain, de toute évidence. Heureusement que quelqu’un est quand même ouvert à l'idée d'échanger un peu avec lui dans cette maison, une fillette sur qui Eddie n’aurait à l’origine pas du tout misé. Le danseur se surprend à être assez à l’aise alors qu’il n’a jamais eu le contact facile avec les enfants, jusqu'à trouver sa jeune interlocutrice tout à fait craquante, et il comprend qu’Halston a profité de leur petite discussion lorsqu’elle glisse à son oreille des mots pour le moins révélateurs. Elle ne tiendrait pas de son père, à partir de là il ne peut qu’en déduire qu’il s’agit de la fille d’Hector et cette information extirpe une légère grimace à l’australien. Ce frère qui n’a pas daigné lui adresser une seule fois la parole depuis son arrivée, Eddie l’a évidemment repéré et Halston ne fait que lui confirmer qu’il aura du mal à obtenir son attention et son estime. Pas de quoi le démoraliser toutefois, ou du moins pas encore, même si dans cette famille peu de membres semblent au final disposés à le traiter avec sympathie. Lui qui désirait faire bonne impression, pour le moment il fait plutôt un flop. Eddie a un drôle de pressentiment en lui lorsque le père d’Haston s’empresse de réagir à son métier, un commentaire qui ne semble pas placé là par hasard et qui le pique, même s’il n’en montre encore rien. « Tout à fait. » Artiste et fier de l’être pourrait-il même ajouter. Il sent venir le parallèle habituel avec ce bon vieux Waterford mais il espère vraiment qu’il lui sera épargné ce soir, et qu’ici au moins on lui offrira une chance de montrer qui il est sans automatiquement le comparer à son prédécesseur. La question qui lui est posée après ça le déstabiliserait presque, comme si savoir pour qui ou pour quoi il danse avait une quelconque importance. « Pour.. hum.. des spectacles, parfois des comédies musicales. J’assurais la première d’un opéra-rock le soir où j’ai rencontré Halston. » Si leur logique est la même que celle des parents Yang peut-être s’imaginent-ils qu’il se trémousse vulgairement sur une scène, mais on ne devient pas danseur professionnel en claquant des doigts et Eddie est de son côté très fier du parcours qui est le sien. Il ne danse peut-être pas pour de grands noms de la musique ni sur les plus grandes scènes du monde mais il a tout ce dont il rêvait, à un âge pour le moins respectable. Le métier de chorégraphe semble davantage trouver grâce aux yeux d’Henry, qui suppose qu’une grande force de caractère est nécessaire pour l’exercer. Eddie hoche alors lentement la tête. « Je crois, oui. Et beaucoup de patience aussi. » Une patience dont il ne sait faire preuve que dans le cadre de son travail, c’est toute l'ironie du jeune homme. On lui accorde un certain mérite pour au moins l'une de ses casquettes, mais Eddie n'arrive même pas à s'en réjouir. Ce n'est pas grand-chose à côté des regards de travers et des messes basses qu'il intercepte depuis son entrée dans cette maison, et qu'il a de plus en plus de mal à ignorer. Il se laisse finalement guider jusqu'à une grande table joliment dressée et s'installe là où semble être sa place, face à Halston ce qui le rassure quelque peu même s'il risque de ne pas pouvoir éviter les regards noirs d'Hector en diagonale. Il y a tout de même Hartley à sa gauche, le danseur n'est pas non plus à plaindre et tandis que les derniers convives prennent place ses yeux se détachent difficilement de l'américaine devant lui. Si jamais ce diner devait prendre une tournure désagréable Eddie tient à se rappeler qu'il fait tout ça pour elle, en tout cas tant qu'il le peut encore. Et alors qu'ils sont tous à présent attablés son regard rencontre celui d'Hildred lorsque celle-ci l'interroge sur l'agence à laquelle il est aujourd'hui rattaché, le sortant par la même occasion de ses pensées. « C’est bien ça. Je n'avais encore jamais joué de ma vie avant d'intégrer la Shining Stars Agency mais je peux dire que j'ai attrapé le virus de l’acting grâce à Halston, oui. » Il a encore un peu de mal à se présenter comme acteur mais c'est pourtant ce qu'il est, dans une certaine mesure et même s'il n'a pour le moment qu'un seul film à son actif. Une façon de dire aussi qu’il ne s’y destinait pas à l’origine, et qu’il s’est peut-être bien laissé entrainer dans ce monde pour elle, avant de le faire pour lui-même. La fillette qui s'était adressée à lui un peu plus tôt se montre curieuse au point de vouloir découvrir sa filmographie, Halston lui signale alors qu'elle ne risque pas d'y trouver son bonheur et l'allusion au casting qu'il a récemment passé le pousse à fuir aussitôt le regard de l'américaine. « On ne sait même pas encore si je vais être retenu. » il déclare sobrement en regardant le contenu de son assiette, vide à ce moment-là. « Je confirme par contre que ce ne sera pas destiné aux enfants. » Si toutefois ce rôle dans Squid Game lui revient, ce qui n'est pas encore garanti. Eddie n'est pas certain de vouloir s'étendre sur le sujet ce soir, qui plus est si les parents d'Halston et le frère de celle-ci voient d'un mauvais œil le fait qu'il trempe lui aussi dans l'acting. Il comprend que cette parenthèse pourrait jouer contre lui alors il entreprend lui-même de l'esquiver, sans grande subtilité pendant qu'Halston s'intéresse de son côté à la scolarité de sa petite nièce. « J’ai surtout hâte de retrouver mes projets au théâtre et mes cours à vrai dire, la danse me manque beaucoup trop. » Ah, il semblerait qu'il ait oublié de mentionner sa blessure. Le clan Hargreeves risque de ne pas comprendre où il veut en venir alors Eddie ne laisse pas le temps au moindre blanc de s'installer, conscient que sa situation n'est pas claire. « Je ne l’avais pas précisé mais j’ai été opéré du genou il y a quelques mois suite à une fissure du ménisque. Halston a été d’un grand soutien durant ma convalescence, je pourrais encore la remercier aujourd’hui. » Il adresse un tendre sourire à cette dernière, mais il préfère passer sous silence le fait que la blessure dont il parle avait été pendant longtemps négligée parce qu'il ne veut pas passer pour un jeune un peu trop fougueux qui se disperse et ne sait pas se ménager. C'est bel et bien ce qu'il est pourtant, en temps normal il n'aurait aucun mal à l'assumer mais ici Eddie n'arrive pas à être tout à fait lui-même, le poids des regards et des éventuels jugements l'amenant à filtrer ce qu'il s'autorise à dire. Et il n'aime pas ça, devoir jouer un rôle pour tenter de ne pas perdre trop de points à la fois. Il prouve toutefois qu'il s'étend plus facilement quand il est question de la danse mais il n'est pas contre changer de sujet de conversation après ça, une occasion qui lui est justement donnée quand le diner est finalement servi. Eddie se délecte des différents mets composant ce repas de fêtes et la pensée selon laquelle le menu aurait été très différent s'il était resté à Brisbane en famille lui traverse brièvement l'esprit. « C’est délicieux, est-ce vous que l’on doit féliciter pour ce festin Harriett ? » Là, il espère tout de même ne pas mettre les pieds dans le plat, et littéralement pour le coup, en supposant que la mère d'Halston a concocté ce repas comme sa propre mère en a l’habitude chez lui. Pourvu que ce ne soit pas un raccourci malheureux qui laisserait croire qu'à ses yeux la place de la femme est forcément en cuisine, car c'est loin d'être le cas. « J’aimerais savoir aussi bien cuisiner pour Halston mais je n’ai pas hérité des talents de ma mère dans le domaine. » Un sourire amusé étire ses lèvres car il ne fait aucun doute qu'elle n'a pas misé sur un cordon bleu avec lui. Il est toutefois un peu dur avec lui-même parce qu'il s'est amélioré ces derniers mois et compte bien persévérer lorsqu'ils auront une cuisine suffisamment équipée dans leur futur logement, la sienne s'avérant très limitée pour ça aujourd'hui. Sauf que ça Eddie ne peut pas le dire, le secret demeurant entier quant à ce grand projet qu'ils ont ensemble.

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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyDim 20 Fév 2022 - 13:00

The present I want is
this moment with you



When I first meet you, I never realized
how much you would end up meaning to me

@Eddie Yang & Halston Hargreeves

Il avait pu vérifier qu’elle avait bien dormi, son corps avait tellement l’habitude d’être réveillé par ses mouvements, ses paroles nocturnes qu’il avait dû se réveiller par automatisme. Eddie avait tout de même eu un sommeil récupérateur malgré tout, mais elle espérait que durant les prochaines nuits il n’ouvrirait pas ses paupières une seule fois. Elle fut tentée de l’empêcher de se lever juste après son baiser, bien trop habituée à profiter de lui plus longtemps les jours où elle ne travaillait pas. L’agente de stars oubliait presque qu’il ne s’agissait pas d’une semaine ordinaire et qu’ils n’étaient pas à Brisbane qu’elle aurait encore de nombreuses heures à passer à ses côtés. « J’ai du mal à me dire que je t’ai amené chez moi. » Elle ne pensait pas que cela arriverait maintenant, si tôt dans leur relation, mais elle en était ravie. Elle le rejoignit sans prendre le moindre vêtement, elle se colla contre lui et déposa ses mains dans sa nuque avant de s’emparer de ses lèvres. « Mais c’est bien le cas, une fois que tu seras un minimum familiarisé avec la ville, tu ne demanderas plus où tu es au réveil. » Ses mains descendirent lentement jusqu’à rejoindre le bas de son dos, elle se mordit la lèvre inférieure et ajouta : « Il va falloir s’habiller plus rapidement que cela ou on va finir par rater le petit-déjeuner... » La brune se sépara de lui avec douceur, elle l’admira une dernière fois avant de se résoudre à se rendre dans la salle de bain. Pièce qu’elle retrouva quelques heures plus tard, elle resta figée devant le miroir plusieurs minutes, se demandant si elle avait bien fait de se vêtir de cette manière, même si elle se trouvait belle. Réflexion qu’elle finit par exprimer à voix haute en présence d’Eddie, qui lui demanda de la regarder. Il ne partageait pas son opinion, il l’encourageait même à enfiler cette robe plus souvent. Le danseur savait plus que bien comment s’adresser à elle, il lui avait décroché un sourire en un rien de temps. « Je la porterai plus souvent alors. » Il opéra un rapprochement qui l’empêcha de prêter attention aux détails dans l’immédiat, même si elle avait bien repéré que sa cravate n’était pas unie. Le choix de son compagnon n’avait pas été anodin, elle se doutait bien qu’il ne la sortait pas pour n’importe quelle occasion. « Un uniforme ? Tu devais être craquant dedans. » Elle se serait probablement retournée plus d’une fois sur lui, si elle avait fréquenté ce conservatoire à l’époque où il s’y trouvait, s’ils avaient pu avoir le même â... Pourquoi pensait-elle encore à des fichus chiffres dans un tel moment ? Nourrissait-elle encore ce stupide rêve de rencontrer l’amour de sa vie jeune ? Le fait qu’elle ne l’ait pas connu durant ses jeunes années ne devrait plus avoir d’importance, parce qu’il valait mieux l’avoir rencontré tard que jamais. Ce rêve ne s’était pas réalisé pour laisser place à quelque chose de mieux encore, une histoire unique qui allait sûrement surprendre plus d’un membre de sa famille. C’est avec la gorge légèrement nouée qu’elle quitta l’hôtel, avant de regagner en courage grâce à vision de son petit frère, qui sera là pour l’assister durant cette épreuve.
 
Les premiers échanges entre Eddie et Henry ne tournaient qu’autour d’un seul sujet : le travail. C’était quelque chose de prévisible, ils étaient tous les deux de grands bosseurs, mais ils ne partageaient pas le même niveau d’ambition, le père d’Halston s’en rendit vite compte en entendant sa réponse. Le danseur ne lui avait pas offert le moindre nom de renommé, juste le genre de spectacles auxquels il s’adonnait. L’association des mots rock et opéra le laissèrent septique l’espace de quelques secondes, il préféra finalement s’attarder plus longtemps sur le métier qui trouvait le plus grâce à ses yeux. Eddie compléta sa phrase en lui notifiant que la patience était également requise, il ne pouvait pas le contredire, mais Hildred décida d’y aller de son petit commentaire avant que le patriarche ne dise quoique ce soit. « Le théâtre c’est un joli lieu de rencontre. » L’agente de stars ne s’attendait pas à ce que sa sœur accueille aussi bien cette histoire, elle semblait avoir décidé de laisser tomber son masque de glace pour cette soirée de fête, si seulement ses parents pouvaient en faire de même. « Je regrette de ne pas avoir immortaliser ce moment, mais il est gravé dans ma mémoire. » Cette première image de lui dans un superbe décor, lui avait parue irréaliste, cette vision était pourtant bien plus réelle que celles qu’elle pouvait voir à travers les écrans. Il y avait une part de mystère qui n’avait fait qu’accentuer la magie de leur première entrevue, elle ne connaissait pas sa voix. Elle s’était volontairement abstenue de regarder l’intégralité de ses posts sur les réseaux sociaux, pour avoir le plaisir de la découvrir en vrai. « Ma sœur cette grande romantique, elle pourrait écrire de très belles histoires d’amour. » Amusée par les paroles de son cadet, elle rit aux éclats. « J’aide à concrétiser celles des autres et j’écris la mienne, ça me suffit amplement. » Hector avait levé les yeux au ciel, il avait toujours eu horreur du sentimentalisme, qui n’était pour lui qu’un signe de faiblesse. Cette réaction n’avait pas échappé à la brune, qui plaignait sincèrement sa femme d’avoir épousé un tel rabat-joie. Heureusement pour elle, il n’aura pas le temps de faire la moindre réflexion désagréable, puisqu’ils étaient tous invités à s’installer à table. Halston salua brièvement les personnes qu’elle n’avait pas encore vu, avant de river de nouveau son attention sur son bien aimé. Sa grande sœur continuait d’être la plus curieuse des Hargreeves, il en dévoila un peu plus sur son parcours qu’Henry suivait attentivement. « Ma fille vous a donc forcé à rentrer dans son monde. » Elle prit un air faussement outrée, même si sa supposition n’était pas totalement inventée. « Je l’ai juste convaincu qu’il était fait pour le rôle, j’ai juste usé de mon pouvoir de persuasion comme tu me l’as si bien appris, papa. » Le père d’Halston fit entendre son rire pour la première fois, mais son fils aîné était loin de partager la même expression. « Il a juste accédé à ta requête dans le but de te séduire. » Leçon numéro vingt de l’art de rabaisser sa petite sœur, par Hector Hargreeves. « Pas du tout, il s’est montré très professionnel. » Le corrigea-t-elle instantanément. « Eddie n’est pas un séducteur. » Halston ressentait le besoin de mettre les choses au clair tout de suite, il n’avait rien à voir avec son ex-mari. La mère de la brune lança un regard sec en direction de son fils aîné, ce qui eut pour effet de le canaliser.
 
La nièce de l’agente de stars recentra la conversation sur le sujet initial, la réponse mit mal à l’aise le danseur, qui ne croyait toujours pas en son potentiel. Ce manque de confiance en lui ne lui plaisait habituellement pas, mais cette fois-ci elle voyait d’un bon angle, car cela lui permettait de faire fermer le caquet à l’avocat, en lui prouvant qu’il n’était pas un second Nolan, puisque contrairement à lui il faisait preuve de modestie. « Moi je crois vraiment en tes chances, tu vas donner un joli coup de projecteur sur la Shining Stars Agency. » Halston voulait toujours autant marquer des points pour pouvoir gravir les échelons, un désir qu’Henry ne pouvait pas lui reprocher malgré le domaine dans lequel elle se trouvait. « Il est grand temps que tu redeviennes directrice. » Eddie ne comprendrait certainement pas cette allusion à son ancien métier, dont elle qu’elle avait pris le soin d’éviter jusque-là.  « J’y travaille papa, j’y travaille. » Harriett n’était pas du même avis que son époux, cela se voyait à son visage, mais elle restait impassible, parce qu’elle respectait une règle d’or : ne jamais le contredire en public. Halston discuta quelques instants avec sa nièce, tout en ayant une oreille tournée vers le danseur. Il parlait de sa hâte de retrouver la scène et leur dévoila l’opération qu’il avait subie. Il l’encensa pour un comportement qu’elle jugeait juste normal, mais elle appréciait qu’il la remercie de cette manière. « C’est important d’être soudés dans un couple. » Halston hocha de la tête. Les convives se firent moins bavards, trop occupés à déguster les nombreux plats qui avaient été disposés sur la table. La nourriture lui paraissait plus délicieuse qu’à aucun autre Noël, elle avait sa petite idée de qui était derrière ce festin, ce qui n’était pas le cas d’Eddie. Contrairement à elle, il ne pouvait pas le deviner, mais Harriett répondit à son interrogation. « Le mérite revient surtout à William, je n’ai fait que de l’assister. » Le mari d’Hildred était particulièrement doué en cuisine et pour cause : il était chef étoilé, un métier qui faisait de lui un gendre exceptionnel à ses yeux. « Nous sommes vraiment chanceux de ne pas avoir à faire de détour à ton restaurant William, tu travailles même pour le réveillon de Noël je suis admirative. » Il en avait peut-être marre d’être aux fourneaux, mais il avait fait des efforts pour les régaler. « Non c’est toujours un plaisir de cuisiner pour ma famille, encore plus pour les grandes occasions. Eddie si cela t’intéresse, j’ai un ami qui dispense des cours en Australie. » Le restaurateur démontrait qu’il était un adorable beau-frère, Hector devrait en prendre de la graine. « Il a déjà fait des progrès en la matière. » Dit-elle les yeux brillants, elle s’estimait chanceuse d’avoir un homme qui cherchait à progresser pour mieux la combler. « Tu es une femme chanceuse, Halston. » La brune était regardée avec envie et frustration par l’épouse d’Hector. « C’est vrai papa il ne sait que faire des pâtes. » Attaqué de toutes parts, les yeux de l’avocat s’écarquillèrent. « Mais je fais les meilleures pâtes de l’univers ! Ma cuisine n’est pas reconnue à sa juste valeur, cela prouve bien que vous ne la méritez pas. » L’agente de stars manqua de s’étouffer avec le feuilleté qu’elle était en train de mâcher.
 
L’heure de faire de la place pour les desserts avait sonné, mais avant que les convives ne commencent à s’absenter, elle requit leur attention en frappant légèrement sa cuillère contre son verre et en se levant. « Eddie et moi allons emménager ensemble en 2022, vous serez donc probablement conviés chez nous dans les prochains mois. » Dit-elle avec un grand sourire. La moitié des visages s’illuminèrent, même Hector ne semblait pas mécontent de cette annonce. « Ah ! Tu vas enfin arrêter de vivre avec une lesbienne il était temps. » L’expression de la brune changea du tout au tout, alors qu’elle commençait à le fusiller du regard, Hartley le reprit. « Diana, elle s’appelle Diana et il n’y a à rien de mal dans cette colocation. » Ce n’était pas le jeune homme qui allait convaincre l’avocat du contraire, mais Halston préféra commencer à débarrasser la table plutôt que devoir s’énerver contre son frère. Elle ignora totalement la suite de la conversation et finit par se retrouver seule avec sa mère. L’agente de stars sentait qu’elle avait quelque chose sur le cœur, mais qu’elle allait continuer de le garder pour elle. « Je t’ai trouvé bien silencieuse ce soir, maman. » Amorcer les choses était la meilleure façon de lui soutirer les vers du nez. Harriett cessa de rincer la vaisselle et regarda sa fille droit dans les yeux. « Je suis inquiète pour toi ma chérie. » L’agente de stars n’aimait pas du tout le terme qu’elle venait d’utiliser, mais elle n’allait pas reculer pour autant. « Ne tourne pas autour du pot maman. » Elle s’approcha d’elle et déposa une main sur son épaule. « Je doute que tu arrives à être réellement heureuse ainsi, Halston. Qu’as-tu fait de ton rêve de fonder une grande famille ? Tu trouves peut-être rafraîchissant de sortir avec un petit jeune, mais tu perds le peu de temps qu’il te reste pour y parvenir, ma chérie. » Interloquée, plus un seul mot ne sortit de la bouche de la brune. « Nous savons bien comment ce genre d’histoire  termine par ici, une amie à moi s’est faite quittée pour une femme beaucoup plus jeune. Sois censée Halston, tu ne peux pas continuer sur cette voie. Je ne comprends vraiment pas ce choix, alors qu’il y avait ce beau blond, ce médecin qui en pinçait pour toi... comment s’appelle-t-il déjà... » Le corps de l’agente de stars se mit à trembloter, elle saisit la main de sa main pour la retirer. Elle entrouvrit sa bouche. « Je... n’en... reviens pas. » Rien ne semblait avoir bougé d’un iota depuis toutes ces années, il fallait toujours que l’on décide à sa place de qui était bon pour elle ou non. « Vous ne pourrez donc jamais vous contenter d'être HEUREUX pour moi ?! » Elle regrettait amèrement d’être venue jusqu’ici pour avoir le droit à un énième discours paternaliste, digne de son père. « J’étais venue ici pour le plaisir de vous voir, d’être tous réunis sous le même toit. J’avais cruellement besoin de me changer les idées après ce qui m’est arrivé... » Elle secoua quelque peu sa tête, avant de reprendre. « Vous ne compreniez pas pourquoi je suis partie si loin et bien c’est justement pour CETTE RAISON ! » Elle l’avait crié si fort que toute la maisonnée avait dû l’entendre, mais elle s’en fichait, elle était bien trop agacée de vivre encore et toujours les mêmes choses. « Halston ne te mets pas dans un état comme ç... » Les joues de l’agente de stars s’échauffèrent. « Si PARCE QUE JE SUIS EN COLÈRE ! Je ne suis pas venue jusqu’ici pour qu’on me rappelle que je suis périmée... » Elle ne se rendait aucunement compte de la violence de ses paroles et c’était bien le problème, elle ne se mettait pas à sa place... « Et... et incapable d’être aimée pour ma personne. » L’irritation laissa place aux sanglots, elle se détourna d’elle pour lui éviter cette scène misérable.
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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyMer 23 Fév 2022 - 20:20


The time I want to stop today
A space just for the two of us that nobody knows
Twenty-four to twenty-five
Just stay with me


Halston n’imaginait sans doute pas que la première venue du danseur sur le sol américain, découlant sur la rencontre avec ses parents, se concrétiserait aussi vite mais c’est finalement à l’image de leur relation et du temps qu’ils ne veulent plus perdre tous les deux. Eddie ne s’est jamais dit que les choses allaient trop vite entre eux, ce voyage ne pouvait même pas mieux tomber après le cambriolage qu’a subi Halston et alors qu’il était de son côté ravi de pouvoir mettre ses tensions familiales de côté le temps des fêtes. Leur relation évolue rapidement mais il n’a pas pour autant l’impression de forcer les choses, et c’est tout aussi valable pour le fait de vivre prochainement ensemble, à partir du moment où il désire partager la vie d’Halston il n’a pas peur de franchir toutes ces étapes à ses côtés. « Il ne faudrait pas non plus que je m’y acclimate trop, sinon je risque d’avoir encore moins envie de rentrer à Brisbane dans quelques jours. » Le danseur étire un sourire sans se douter une seconde que ce séjour ne se passera pas comme il l’espère, et qu’il ressentira l’envie de rentrer au bercail bien plus vite que prévu. En attendant Eddie profite de ce premier réveil en Californie et de la belle vue qui lui est offerte - et pas celle de l’extérieur, non, il s’agit bien de l’américaine dont il caresse longuement les courbes tout en la maintenant contre lui. « J’aurais bien joué les prolongations d’hier soir si le programme de notre journée n’était pas si chargé.. » il confesse alors à son oreille avant de déposer un baiser dans le creux de son cou. Halston n’est pas sans savoir que le danseur est matinal pour ces choses-là mais ils n’auront pas l’occasion de baptiser une nouvelle fois ces draps, car ils n’ont pas fait quinze heures de vol pour passer tout le séjour dans leur chambre. Et à leur retour dans celle-ci en fin de journée le couple a cette fois en tête de s’apprêter comme il se doit pour le grand réveillon à venir, l’occasion ou jamais pour Eddie de se mettre sur son 31. Halston sort elle aussi le grand jeu mais sa tenue la fait rapidement douter, au point que le danseur est forcé d’intervenir pour la rassurer à ce sujet. Elle promet de porter cette robe plus souvent puisqu’il n’a pas caché combien elle lui plaisait et cette idée le ravit avant que l’attention ne soit portée à sa cravate, recyclée de l’uniforme qu’il portait bien des années plus tôt au conservatoire de Sydney. Halston suppose qu’il devait particulièrement bien le porter et Eddie ne peut pas tellement confirmer ou réfuter ce qu’il entend, le mieux serait encore qu’elle s’en fasse sa propre opinion. « Je te montrerai des photos à notre retour, tu me diras ce que tu en penses. » Et si en l’occurrence il était à croquer selon elle dans son uniforme, même s’il doute un peu de l’objectivité de sa compagne là-dessus. Elle lui trouvera du charme quoi qu’il arrive, il en est assez convaincu. « Mais je ne vais pas mentir, j’avais mon petit succès à l’époque. » il complète dans l’esquisse d’un sourire amusé car à quoi bon la jouer faussement modeste, c’est durant ses années de conservatoire qu’Eddie a rencontré la première fille de sa vie et il croit se rappeler que celles de sa promo n’étaient pas non plus totalement insensibles à son côté prodige. Mais tout ça lui semble bien loin désormais, il n’est pas vraiment de ceux qui aiment se retourner sur le passé et encore moins lorsque les choses à vivre dans le présent ne manquent pas.

Habituellement Eddie est ravi de pouvoir s’étendre sur son activité de danseur dont il parle toujours avec passion, mais le père d’Halston semble juger ses ambitions sans pour autant le dire clairement, disons surtout que son regard en dit long. Il avait déjà la sensation qu’accueillir un artiste dans la famille ne réjouissait pas grandement Henry et ça tend à se confirmer, même si le fait qu’il soit également chorégraphe semble déjà plus trouver grâce aux yeux du patriarche. Eddie a au moins le mérite d’être honnête et de ne pas se faire passer pour ce qu’il n’est pas, lui qui n’a de toute façon pas du tout honte d’en être là aujourd’hui. Puis sans qu’il s’y attende Hildred vole à son secours en rebondissant sur le lieu de leur rencontre, et le commentaire étrangement positif qu’elle glisse doit sûrement surprendre Halston autant que lui. L’américaine déplore de ne pas avoir capturé ce grand moment et il devine qu’elle songe en particulier à la première fois qu’elle l’a vu sur une scène, tandis que lui a surtout été marqué par ce qui s’est joué ensuite. « Ça va peut-être paraitre affreusement cliché mais je n’oublierai jamais le premier regard qu’on a échangé devant le théâtre. Ce soir-là Halston avait même fait sensation auprès des amis qui m’accompagnaient. » D’un ami surtout, qui comptait initialement s’illustrer dans un numéro de charme envers l’agente avant de comprendre qu’elle était venue pour Eddie, et pas un autre. Le danseur se remémore tout ça avec une douce nostalgie, jamais il n’aurait pu croire à ce moment-là tout ce qui les attendait mais il est incroyablement reconnaissant envers l’univers d’avoir mis l’américaine sur sa route, ce fameux soir de novembre 2020. C’est aussi pour ça qu’il tient à rester dans cette compagnie et, par extension, dans ce théâtre. Il y garde beaucoup de souvenirs marquants et leur rencontre en fait partie. Eddie ne peut qu’approuver les prochaines paroles d’Hartley, Halston est effectivement une grande romantique et c’est une chose qu’il ne pensait pas autant apprécier chez elle, au départ. « Tellement romantique qu’elle arriverait même presque à me convertir, parfois. » il avoue avec un soupçon de gêne, car ceux qui le connaissent bien savent qu’il n’a pas une once de romantisme en lui à l’origine. Eddie peut pourtant devenir très sentimental par moment et ça Halston a déjà pu s’en rendre compte, il y aurait pas mal d’exemples à citer. Il a ensuite l’occasion d’aborder plus largement son entrée dans le milieu de l’acting, et Henry profite visiblement du fait d’être attablé à proximité du danseur pour sous-entendre qu’il a été contraint de se greffer au monde d’Halston. « Je n’ai été forcé à rien du tout, Henry. » Sa voix est ferme car Eddie tient à clarifier les choses, si Halston a effectivement fait son travail en lui vendant cette opportunité le choix final lui revenait, on ne lui a pas mis le couteau sous la gorge pour rejoindre son agence et accepter ce premier rôle. « J’ai mon libre arbitre et si j’ai dit oui à cette collaboration c’est avant tout parce je l’ai vue comme un challenge intéressant à relever. » C’était la première fois qu’on l’approchait pour un rôle, sa curiosité a inévitablement été piquée ce jour-là même s’il a dans un premier temps douté de sa légitimité en tant qu’acteur, puisqu’il partait de zéro dans le domaine. À son tour Hector s’en mêle pour affirmer qu’il avait en tête de séduire Halston et que c’est forcément pour ça qu’il s’est laissé convaincre, de quoi le faire doucement soupirer. Il n’aime pas beaucoup ce qu’il entend et il remarque que le père et le fils se laissent aller aux interprétations qui les arrangent, ce soir. Halston s’en offusque la première puis il intervient à son tour, non sans tenter de masquer le fait que toutes ces allusions l’irritent un peu. « Pour être honnête j’étais loin d’envisager une relation autre que professionnelle au départ, Halston était à mes yeux une femme inaccessible alors non, je n’avais pas du tout ce genre de "but". » Est-ce qu’il vient quand même de reconnaître que l’agente lui avait un peu tapé dans l’œil ? Peut-être, mais il ne se berçait d’aucune illusion. Comme Halston le dit si bien il n’a jamais été un coureur, c’est ce qui le différencie très nettement de son grand ami Cole qui lui, pour le coup, aurait bien tout donné pour avoir ses chances avec elle. « Simplement je crois qu’on ne peut pas éternellement nier l’évidence. » il conclut avec philosophie, son regard partant en direction d’Halston qu’il gratifie d’un tendre sourire. Ils ont mis du temps avant de faire tomber toutes ces barrières entre eux et même s’il considère l’avoir fait un peu tard, Eddie ne regrette rien.

L’évocation de son audition pour Squid Game parvient toujours autant à l’embarrasser, il faut dire que ce rôle se situe très au-dessus de ses maigres ambitions d’acteur et qu’Eddie n’a jamais tellement cru en ses chances de l’obtenir. Il peut très bien être surpris et découvrir dans quelques temps que son casting a retenu l’attention des producteurs de la série, mais pour le moment il conserve pas mal de distance vis-à-vis de ce projet qui tient finalement bien plus à cœur à Halston qu’à lui. Elle lui rappelle d’ailleurs qu’il ferait la gloire de l’agence s’il se retrouvait à l’affiche d’une telle production et le sujet est quelque peu sensible, il n’osera pas le dire ici mais il n’a pas du tout envie de connaitre une renommée fulgurante, ça ne l’intéresse pour ainsi dire pas du tout. Et puis il se demande aussi si ce rôle serait une bénédiction pour lui ou bien pour elle, finalement, avec ce qu’il entend. « Pourvu que je ne fasse pas trop de jaloux. » se contente-t-il de répondre, son regard fuyant aussi bien celui de l’américaine que celui de son père, dont le commentaire après ça a le don de l’intriguer. Directrice ? Il n’a pas le souvenir qu’Halston lui ait déjà dit avoir endossé une telle fonction par le passé, il relève alors vers elle un regard confus sans pour autant la questionner car il ne veut pas donner l’impression devant sa famille qu’il ne la connait pas assez bien. Mais le sujet mériterait d’être éclairci, il en prend note dans un coin de sa tête. Eddie saisit la première porte de sortie qu’il perçoit et évoque son opération ainsi que la convalescence qui l’a suivie, durant laquelle Halston s’est montrée très disponible pour lui. Il n’en espérait pas autant car cette épreuve est survenue très tôt dans leur relation, il se rappelle même qu’elle avait proposé de l’amener à son opération juste après une dispute alors qu’il ne méritait pas du tout qu’elle s’inquiète pour lui à ce moment-là. Eddie estime être très chanceux, la femme qui partage sa vie est une crème et il n’hésite pas à le laisser entendre devant tout le clan Hargreeves, à qui il ne doit de toute façon rien apprendre. Lui va en revanche de surprise en surprise, car la personne qui a brillamment réalisé ce repas de fêtes n’est pas du tout celle sur qui Eddie avait misé à l’origine. Le mari d’Hildred détiendrait même son propre restaurant, pas étonnant qu’il ait l’impression de goûter à de la grande gastronomie. « Félicitations William, ce repas est divin. » De quoi faire concurrence à sa mère dans le domaine, c’est pour dire. Au passage William lui glisse qu’un de ses amis dispense des cours de cuisine en Australie, et cette information ne tombe évidemment pas dans l’oreille d’un sourd. « Ça pourrait m’intéresser mais.. je pars d’assez loin, ton ami aurait du pain sur la planche avec moi. » Il laisse échapper un léger rire alors qu’Halston souligne déjà ses progrès, en bonne supportrice qu’elle est. De là à en faire une femme chanceuse il ne sait pas, mais il compte bien se donner tout le mal du monde à l’avenir pour être capable de lui concocter de savoureux petits plats. C’est l’objectif qu’Eddie se fixe et avec un peu de volonté Hector pourrait se donner le même, puisqu’il ne brille apparemment pas non plus pour ses compétences culinaires. « C’est toujours mieux que rien, à chacun sa spécialité n’est-ce pas Hector. » Il étire un fin sourire tout en croisant le regard de l’avocat, qu’il se surprend lui-même à défendre. Disons qu’Eddie était encore comme lui il n’y a pas si longtemps et qu’il vient de se trouver une nouvelle motivation en l’écoutant, car s’il doit avoir des enfants un jour il n’est pas question qu’il soit incapable de leur faire autre chose que des pâtes, pas avec l’héritage culturel que sa mère lui a transmis car ce serait franchement un comble. Sun-Hi attend impatiemment le jour où son fils prendra le relais et sera en mesure de perpétuer les recettes traditionnelles de leur pays d’origine, c’est même l’un des rares domaines où elle s’autorise encore à fonder ses espoirs en lui en espérant qu’il ne la décevra pas.

Et en parlant de déception, Eddie est heureux de n’en lire aucune dans les regards des convives autour de lui quand Halston décide finalement d’annoncer leur grand projet d’aménagement. Il est même sacrément soulagé que la nouvelle soit aussi bien accueillie parce qu’après toutes les remarques qui leur ont été adressées au cours de la soirée il aurait encore pu s’attendre à beaucoup de choses, de quoi lui permettre d’aborder assez sereinement cette fin de repas. « Halston m’a fait cette jolie proposition dans l’avion et à vrai dire j’y songeais aussi de mon côté. » Eddie a le sourire, ce projet le met en joie et il lui tarde déjà de se pencher dessus. Néanmoins un froid s’empare de la pièce lorsque Hector se réjouit ouvertement qu’Halston mette fin à sa colocation avec Diana, à qui il semble reprocher d’aimer les femmes. Le danseur se met à grimacer tandis qu’Hartley n’hésite pas à défendre l’actrice, prétendant que cette colocation est des plus saines - et là, pour le coup, Eddie ne risque pas d’être complètement d’accord. « Si on veut. » il souffle d’une voix presque imperceptible, car si l’orientation sexuelle de Diana ne lui pose aucun problème il s’interroge en revanche beaucoup sur sa relation avec Halston. Le fait qu’elle lui pardonne presque tout est notamment incompréhensible mais il garde ses pensées pour lui, son regard déviant vers l’américaine est déjà assez parlant. Eddie se fait plutôt discret après ça, il aide à débarrasser la table avant de rejoindre Hartley près du sapin pendant qu’Halston disparait en cuisine. Les deux hommes en profitent pour poursuivre leur discussion concernant le refuge dans lequel Eddie s’est engagé comme bénévole mais bien vite le danseur a l’impression d’avoir les oreilles qui sifflent, et sa curiosité est tout naturellement attirée vers la cuisine où Halston et sa mère sont entrées il y a déjà plusieurs minutes. « Elles en mettent du temps, non ? » Il s’interroge avant de tendre l’oreille, ce n’est pas tellement à son honneur d’écouter aux portes mais Eddie est intrigué par la discussion qui semble se tenir de l’autre côté du mur. Et son pressentiment se confirme tandis qu’il croit entendre Harriett remettre en doute le bonheur de sa fille, ainsi que le sérieux de leur relation. Pas mal de choses lui écorchent l’oreille dans ce qu’il intercepte, que ce soit le fait qu’Halston s’apprête selon elle à renoncer à son rêve de fonder une famille en restant avec lui, ou bien encore ce médecin qu’elle évoque et dont Eddie n’a pas du tout connaissance. Il ne retient en tout cas pas la moindre parole bienveillante et pose un regard désemparé sur son voisin. « Bon sang Hartley, ta mère a bien caché son jeu.. » Eddie n’en revient pas et il n’est pas le seul, car il peut maintenant entendre Halston s’insurger contre les propos de sa mère. Ça lui fait mal au cœur de la sentir aussi blessée, plus encore lorsque l’américaine lève la voix pour crier sa colère. « J’hallucine. » C’est aberrant ce qu’il se passe, Eddie n’arrive pas à croire qu’Harriett ait attendu d’être seule avec sa fille pour lui livrer le véritable fond de sa pensée, car devant lui elle n’a évidemment rien assumé. La détresse de sa compagne devient insupportable à entendre au point qu’Eddie finit par entrer à son tour avant de se diriger d’un pas instinctif vers Halston. « Je suis là, je suis là. » il souffle tout en la réceptionnant dans ses bras, ses yeux humides ne lui échappant pas. Le regard noir du danseur fixe la mère d’Halston avec insistance, il a écouté ce qu’elles se sont dit et il va le prouver. « Vous savez Harriett, je suis peut-être plus jeune que votre fille mais je l’aime plus que tout, et je veux croire que notre histoire va durer. » Personne autour d’eux ne semble réellement miser dessus et à ce stade Eddie s’en fiche pas mal, il n’a rien à prouver à personne et sûrement pas à des esprits aussi étriqués. Si à leur époque une différence d’âge peut encore choquer et bien il trouve ça triste, cette obsession des chiffres est pitoyable mais en ce qui le concerne ces onze ans d’écart ne représentent absolument rien. « Peu importe ce que vous en pensez honnêtement, je n’ai pas besoin de votre approbation et Halston n’en a pas besoin non plus, puisque vous n’êtes visiblement pas capable de vous réjouir sincèrement pour elle. » Il pensait que sa mère était de son côté mais il se trompait, et dire qu'elle ose faire du mal à Halston avec ce qu’elle a récemment vécu. Pour ça il lui en veut, autant que pour ses mots. « Ah, et vous pouvez remballer vos sourires de façade et votre foutue politesse. » Cette fois-ci Eddie s’adresse à l’ensemble du clan Hargreeves car avec tout ça il ne sait plus tellement à qui il peut se fier. Il n’a réellement confiance qu’en Hartley, c’est le seul qui s’est jusqu’ici réjoui pour eux et donc le seul qui n’a pas à se sentir visé par ce qu’il dit. « J’apprécie qu’on dise clairement les choses au lieu de prendre Halston à part pour lui faire savoir qu’elle fait l’erreur de sa vie en étant avec moi. » Et ça parce qu’il a le malheur d’être plus jeune, il n’oublie pas qu’aux yeux d’Harriett cette relation est tout au plus rafraichissante pour Halston, de quoi considérer que ce n’est finalement qu’une passade. « Qu’est-ce que vous pensez que ça m’apporte d’être avec votre fille si je ne suis pas sincère ? À vingt-cinq ans on ne peut pas être sérieux selon vous ? » Il va peut-être regretter d’avoir posé cette question mais elle le démange beaucoup trop. « Pensez ce qui vous arrange de toute façon, je vous montrerai que vous avez tort. » Eddie n’a pas choisi de tomber amoureux d’une femme plus âgée que lui, ces choses-là ne préviennent pas et il ne comprend même pas ce qui peut tant déranger. Ils s’aiment, se rendent heureux, c’est quand même censé être le plus important mais ça personne ne veut le voir. « Je me demande franchement ce que je fais encore ici. » Sa voix trahit le fait qu’il est autant révolté que blessé, et le voilà brusquement allergique à l’idée de rester une seconde de plus dans cette maison. Les réflexions à peine voilées sur son métier, maintenant son âge.. bientôt ses origines ? Il s’agirait de lui dire ce qui ne leur pose pas problème chez lui, ça ira bien plus vite. Eddie commence à penser que c’était une mauvaise idée de venir ici, Halston n’avait pas besoin de ces tensions et lui non plus, pour la fin d’année paisible c’est définitivement raté. Une chose est sûre : ce retournement de situation lui a coupé l’appétit pour ce soir ainsi que l’envie de s'éterniser dans un climat aussi malsain.

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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptySam 26 Fév 2022 - 15:15

The present I want is
this moment with you



When I first meet you, I never realized
how much you would end up meaning to me

@Eddie Yang & Halston Hargreeves

Halston ne pouvait pas croire ce qu’elle venait d’entendre, jamais il ne finirait pas s’acclimater au point de vouloir rester, c’était une évidence. Cette évidence pouvait facilement s’expliquer par de multiples raisons : il ne s’éloignerait pas de sa famille, il n’avait pas l’ambition de percer à l’international et il était beaucoup trop fidèle à son théâtre ainsi qu’à son groupe de danse. La brune ne s’en souciait pas, car elle n’avait jamais eu l’ambition de le déraciner du pays des kangourous. Elle n’avait pas envie de retourner vivre ici, pas maintenant que sa réputation d’agente de stars avait retrouvé de l’éclat et qu’elle avait Eddie et Hartley à ses côtés. Néanmoins elle ne lui répondra pas, du moins pas verbalement, elle préféra lui retourner son sourire. Elle ne voulait pas lui dire qu’elle savait que cela n’arriverait pas, pour qu’il ne s’imagine pas qu’elle faisait de la rétention d’informations, malgré qu’elle ait été plutôt transparente avec lui. Le corps de la brune frissonnait si facilement au contact de ses doigts, les paroles prévisibles du danseur et ses actions ne lui venaient pas en aide. « Tu ne me tortureras pas plus. » Elle aimait se dire qu’elle se maîtrisait plus que lui à ce niveau-là, ce qu’il s’était passé la veille l’avait prouvé, il l’avait maintenu éveillée en initiant leur dernier rapport charnel. La brune ne s’en plaignait pas, mais aujourd’hui ils n’avaient vraiment pas le temps pour ça. Une fois qu’ils furent de nouveau posés, la liste des choses qu’ils auraient à faire leur retour continua de s’allonger. « Tu ne devais me montrer des photos de ton enfance déjà ? » L’agente de stars allait finir par s’imaginer que sa mère était un dragon, qui veillait un peu trop sur les albums de famille. Il sembla pris d’une envie de se la raconter un peu, en ajoutant qu’il avait du succès lorsqu’il était étudiant. Il en parlait au passé comme s’il n’en avait plus à présent, ce à quoi elle ne croyait absolument pas. « J’espère que ce succès est vraiment révolu, alors. » Dit-elle avant de faire une légère moue. Elle caressa brièvement son visage, qui avait pu être admiré par des milliers de personnes il n’y a pas si longtemps. Il ne l’était pas autant que pouvait l’être celui de son ancien compagnon et elle s’en réjouissant, même si son minois risquait bien d’attirer l’attention prochainement si ses ambitions venaient à se réaliser. Elle allait donc tout particulièrement savourer le fait que sa notoriété soit relativement confidentielle, ce qui ne pouvait être qu’un avantage pour le dîner de ce soir.
 
Elle n’avait pas soupçonné à quel point sa grande sœur pouvait s’avérer romantique, probablement parce qu’elle avait oublié que celle-ci avait rencontré son mari d’une façon qui l’avait rendue particulièrement envieuse. Sa famille ne se disait probablement pas que son histoire pouvait égaler la sienne et elle s’en fichait pas mal, parce qu’elle ne changerait en rien la façon dont son chemin avait rencontré le sien. Les joues de la brune empourprèrent quand Eddie détailla un peu plus celle-ci, elle aurait préféré s’attarder sur le début plutôt qui sur la fin, qui la fit penser inévitablement à Cole. Le danseur n’en était pas resté là, son protégé devait être dans l’ignorance pour en parler avec autant de légèreté, il n’avait jamais dû apprendre que celui-ci avait toqué à la porte de son bureau. « Eddie aime exagérer, je n’ai pas tapé dans l’œil de tous ses amis, loin de là. » Hildred afficha un sourire en coin, prête à la contredire. « Tu as toujours eu du mal à croire en ton potentiel de séduction, je dirai plutôt que tu es trop modeste. » Elle avait été la première à entendre ses complaintes, Halston lui avait dit un nombre incalculable de fois qu’elle aurait aimé plus lui ressembler, afin d’avoir sa chance avec ceux qui lui plaisaient durant son adolescence. « Au final c’est plutôt toi qui a repoussé des hommes que l’inverse, non ? » Elle n’avait pas vraiment tort, Harriett lança un regard de désapprobation auquel l’agente de stars ne prêta pas attention, trop gênée par le succès qui lui était prêté. Hartley vint à sa rescousse en préférant s’attarder sur son romantisme, plutôt que sur ceux qui avaient essayé de la charmer. Eddie avoua qu’il se laissait quelque peu influencé, une confession qui trouvait grâce à ses yeux, mais pas forcément à celles des deux hommes de la famille qui se voulaient virils. Halston préférait retenir que c’était particulièrement flatteur, de savoir qu’elle avait le pouvoir de faire changer un homme positivement. Le danseur démontra qu’il ne se faisait pas mener à la baguette, en contredisant Henry. « En réalité, il m’a même donné du fil à retordre. » Il n’avait pas accepté cette proposition si facilement que cela et elle préférait le leur faire savoir, plutôt qu’ils s’imaginent à tort qu’il disait amen à tout. L’avocat avait réussi à froisser son protégé une fois de plus, ce qui l’amena à dire le fond de sa pensée. Il ne cachait pas que son attraction pour elle ne datait pas d’hier, mais qu’il n’avait jamais envisagé avoir la possibilité de réussir à l’intéresser autrement que professionnellement. Il n’avait pas terminé de s’exprimer à ce sujet et sa façon de conclure cette conversation ne pouvait que lui plaire. Si elle le craignait pas les réactions de ses proches, elle pourrait même ajouter qu’ils avaient concrétisé tout cela devant un sosie d’Elvis, mais cela restera leur petit secret pour le moment.
 
L’agente ne se rendait pas compte que sa façon de parler portait à confusion, elle était consciente que ce rôle serait aussi bien bénéfique pour elle que pour lui, même si sa phrase laissait entendre qu’il le serait surtout pour elle. Personne ne le relèvera, à vrai dire son avenir en tant qu’acteur n’avait pas l’air de les intéresser, à moins qu’ils ne fassent exprès de ne pas le questionner dessus afin d’éviter de faire trop de parallèles douteux avec son ex-mari. Nolan Waterford était un nom qui était devenu tabou,  tous s’efforçaient de ne plus faire la moindre allusion à son sujet, préférant qu’il sombre aux oubliettes où était sa véritable place selon eux. Hartley savait qu’il n’était pas aussi simple que cela de ne plus véritablement penser à cet homme, parce qu’il était le seul Hargreeves à savoir qu’il était actuellement à Brisbane. La presse l’avait sûrement mentionné lorsqu’il fut blanchi grâce à l’enregistrement confié par son petit-frère, mais ils étaient sûrement passer à côté de l’information. Eddie n’arrivait plus tout à fait à suivre la conversation, parce qu’il ne connaissait pas tout son parcours professionnel. Elle avait omis de lui parler du dernier poste qu’elle avait occupé dans un hôtel Hargreeves, parce qu’elle n’aimait pas se remémorer cette période où elle était obligée de baigner dans un univers qui ne lui correspondait pas. Néanmoins, elle essaya de faire passer à travers son regard et un geste de sa main, qu’elle finira par lui en parler plus tard. Hildred avait fait plus de réactivité lorsque le danseur avait parlé de son opération, chose sur laquelle elle n’aimait pas s’étaler, parce qu’elle savait que celle-ci aurait pu être éviter s’il n’avait pas été autant dans l’excès. Il en avait profité pour la complimenter, mais cela ne l’empêchait pas de repenser au côté négatif de cet épisode de leur relation. Le timing de la suite du repas n’aurait pas pu mieux tomber, faire travailler ses papilles était la meilleure manière de chasser ses pensées négatives. Eddie crut y voir une bonne occasion de flatter sa mère, mais il mit à moitié les pieds dans le plat. William ne s’en offusquera pas, car il devait avoir l’habitude à ce qu’on assigne toujours ce rôle aux femmes. Il remercia le danseur avant de lui proposer de le mettre en contact avec un de ses amis, pour lequel l’australien avait déjà peur d’être un boulet. « Tout le monde a commencé de zéro au début. » Le rassura-t-il. Halston ne pouvait qu’acquiescer parce qu’il adoptait la bonne attitude, celle de l’encourager à s’améliorer. Contre toute attente, le danseur et l’avocat s’étaient trouvés un point commun, mais l’agente de stars ne se faisait pas d’illusions, cela ne sera pas suffisamment pour qu’il ne commence à gagner sa sympathie. « Est-ce qu’un des meilleurs avocats de la Califonie a besoin de savoir cuisiner ? » Elle roula des yeux, même durant le réveillon de Noël il avait besoin d’étaler son sentiment de supériorité. « Cela ne te tuerait pas de faire des efforts pour ta femme et tes enfants, pourtant. » Elle n’hésitait pas à l’attaquer parce qu’il n’avait pas hésité à ouvrir les hostilités, mais il se fit soudainement bien silencieux. La brune prit cette absence de réponse pour une victoire sur Hector qu’elle ne pouvait que savourer.
 
Halston trouvait qu’Eddie s’épanchait pas mal, il était plus à l’aise qu’elle n’avait pu se l’imaginer, il n’était pas aussi impressionné par les Hargreeves que prévu. Hartley n’aura pas le temps de se réjouir qu’elle ait levé le voile, parce qu’il se sentit dans l’obligation de défendre un choix de sa sœur qui avait longtemps été controversé. Le danseur ne lui donnait pas raison, elle ne s’attendait pas à recevoir de soutien de sa part, alors elle préféra s’en aller plutôt que de devoir débattre sur Diana. Elle s’éclipsa dans la cuisine en compagnie de sa mère, qui n’avait pas son comportement habituel. Harriett n’était pas la plus expansive des femmes, mais elle savait que celle-ci se montrait plus bavarde que cela lorsqu’elle était à l’aise, elle devina donc rapidement que la présence de son compagnon était la raison de son mutisme. Halston prenait des risques en cherchant à savoir ce qu’elle pensait, mais si elle ne le faisait pas maintenant, elle savait que cela l’aurait tracassé jusqu’au bout de la nuit. L’agente de stars l’avait écouté attentivement, même si elle aurait préféré devenir sourde que d’entendre ses inepties jusqu’au bout. Comment pouvait-elle lui balancer à la figure l’une de ses plus grandes désillusions ? Elle avait choisi le pire des moments pour se souvenir de l’existence de Jenson, qu’elle jugeait beaucoup mieux pour elle. La mère de l’américaine ne cherchait même pas à savoir ce qui lui était arrivé avant qu’elle n’arrive ici, preuve qu’elle s’en fichait éperdument. La brune n’arrivait plus à se maîtriser, elle faisait une scène qui allait finir tôt ou tard par attirer l’attention. Hartley était devenu livide, il semblait tout aussi surpris du discours d’Harriett qu’Eddie. Le danseur le devança en s’invitant dans la cuisine. Elle se réfugia volontiers dans ses bras, son visage s’enfonça dans sa chemise, elle était incapable d’arrêter ses larmes. Il se donna la mission de remettre sa mère à sa place, malgré le mur qui allait violemment se dresser contre lui. La mère de famille était tout bonnement outrée par ce qu’elle entendait, puisqu’il lui disait ouvertement quelle attitude elle aurait mieux fait d’adopter. « Je suis sa mère, je sais plus que quiconque ce qui est le mieux pour elle. » Le problème était bien là, elle se croyait tout permis parce qu’elle l’avait mis au monde. « Vous n’êtes pas un compagnon approprié pour elle. Ma fille peut trouver beaucoup mieux qu’un minet de votre genre. » Elle n’allait pas au bout de sa pensée, elle le savait bien, il fallait qu’il le sorte de sa maison avant qu’elle ne finisse par la lui dévoiler. L’agente de stars se sépara de son protégé et fit de nouveau face à sa mère. « Je ne sais pas à quoi vous pensez au juste, que maintenant que vous aviez eu raison à propos de mon mariage, je finirai par sagement vous écouter ? » Les dents de la brune se serrèrent, elle saisit la main du danseur, qui s’était demandé une minute plus tôt la raison de sa présence ici. « Refuser d’accepter Eddie revient à me refuser moi, si vous voulez vraiment faire une croix sur moi alors grand bien vous fasse. » Elle détourna ses talons et entraîna Eddie en dehors de la pièce, ils croisèrent rapidement son petit-frère. « Ramène-nous s’il te plaît. » Le cadet savait qu’il serait vain d’essayer de la convaincre, alors il accepta. « Mais enfin Halston vous ne pouvez pas partir comme ça. » Intervint Hildred. « Bien sûr que si, nous ne sommes pas les bienvenus. » Une fois qu’Halston se trouva plus proche des autres convives, elle prit une grande inspiration « Restez donc dans votre pseudo perfection, j’ai trouvé l’homme grâce auquel je m’épanouis et c’est tout ce qui compte pour moi. » Elle s’empressa de leur tourner le dos et de saisir son manteau, elle fut la dernière à quitter la maison et ne manqua pas de fermer violemment la porte. « Je suis désolé de voir qu’ils ont si peu évolué, j’espérais tellement que ce réveillon se passe mieux que cela. » L’agente de stars ferma ses yeux l’espace de quelques secondes et expira. « Peu importe, je sais à quoi m’en tenir maintenant. »
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Message(#)(eddon #11) the present I want is this moment with you EmptyDim 27 Fév 2022 - 19:19


The time I want to stop today
A space just for the two of us that nobody knows
Twenty-four to twenty-five
Just stay with me


Halston lui rappelle qu’il était déjà censé lui montrer des photos de lui enfant, ce qu'Eddie n'avait pas oublié. Ça lui revient parfois, mais jamais à un moment où il a la possibilité de passer chez ses parents pour récupérer les photos en question. Il désire pourtant toujours partager ces morceaux de son passé avec Halston, que ce soient les clichés de lui petit ou ceux de ses années de conservatoire, il n’a rien à lui cacher et aimerait d’ailleurs tout autant avoir un aperçu de l’enfance et de l’adolescence de l’américaine. « Je te promets de te montrer tout ça très vite et d’ailleurs je vais mettre un mémo sur mon téléphone. » Ce qu’il s’emploie à faire l’instant d’après comme pour prouver sa bonne foi à l’américaine, parce qu’il ne voudrait pas qu’Halston s’imagine qu’il est du genre à avancer des choses et à ne pas s’y tenir. Eddie se jure de satisfaire la curiosité de sa compagne au plus vite, même si sa mère risque de lui jeter des cailloux à sa prochaine visite il s’assurera de récupérer les photos qu’il lui fait miroiter depuis déjà bien assez longtemps. Et le danseur laisse échapper un rire après ça alors qu’Halston espère qu’il ne reste plus grand-chose du succès qu’il avait du temps de ses études, au tout début de sa vingtaine. « Pas d’admiratrice en vue, tu peux dormir tranquille mon amour. » il lui assure avant de joindre tendrement leurs lèvres. Du succès Eddie en a surtout sur les réseaux sociaux, il y avait gagné pas mal d’abonnées il y a quelques mois en devenant égérie pour Häagen-Dazs mais en dehors il n’a pas l’impression de susciter la moindre convoitise, à moins de passer tout simplement à côté. Les choses pourraient toutefois être amenées à évoluer s’il décrochait le rôle pour lequel il a auditionné dans une très grosse production netflix, malgré le fait qu’il n’aspire pas du tout à gagner en notoriété et à voir le nombre de ses followers s’emballer. Mais même si l’attention d’un paquet de femmes devait subitement s’abattre sur lui Eddie resterait ce qu’il est, parce qu’aujourd’hui la seule sur qui ses yeux peuvent s’attarder est la belle américaine qui partage sa vie. Dire qu’il n’a désormais d’yeux que pour elle ne serait pas exagéré, il n’est l’homme que d’une seule femme et compte bien le rester.

Eddie ne peut pas se remémorer leur rencontre sans repenser à ses camarades de danse qui avaient témoigné un intérêt certain à l’agente ce soir-là, et à Cole en particulier dont la lourdeur était plus que jamais au rendez-vous. Le grand brun aurait adoré que l’américaine l’approche lui aussi pour un rôle mais les choses sont censées s’être arrêtées là, c’est en tout cas ce que pense Eddie car son ami ne l’a que rarement relancé sur le sujet de l’américaine après ça. Le danseur s’imagine qu’il a tout simplement lâché l’affaire, et c’est bien la preuve qu’après dix ans d’amitié il n’est pas à l’abri de mauvaises surprises. Il remue la tête alors qu’Halston prétend qu’il exagère mais il peut compter sur Hildred pour lui donner raison, celle-ci n’hésitant pas à souligner la modestie de sa sœur et le fait qu’elle n’a pas conscience de son quotient séduction. « Halston ne me croit jamais quand je lui dis que je ne connais pas de plus belle femme qu’elle. » En tant que compagnon on pourrait facilement remettre en question son objectivité mais il arrive bel et bien à la conserver parfois - si vraiment, il faut le croire. L’américaine est une femme magnifique intérieurement comme extérieurement, il en tombe un peu plus amoureux chaque jour et le regard qu’il pose sur elle est encore sacrément révélateur aujourd’hui. Eddie se laisse toutefois perturber par la prochaine insinuation d’Hildred, pendant un instant il se demande même s’il est très à jour sur le passé sentimental d’Halston parce qu’il n’a pas connaissance de beaucoup d’hommes qu’elle aurait éconduits. Aucun nom ne lui vient même à l’esprit puisqu’il n’a jamais pensé que Cole pouvait avoir réellement tenté sa chance, mais il est aussi possible qu’il ignore des choses et ce n’est certainement pas ce soir que le danseur va partir à la pêche aux informations. Eddie avoue ensuite que le romantisme de l’américaine déteint un peu sur lui mais ce n’est pas parce qu’elle l’a considérablement adouci que le danseur est un pantin dont Halston tire toutes les ficelles, dans le cadre professionnel comme personnel il reste maitre de ses choix. Il ne peut d’ailleurs qu’acquiescer les dires de l'américaine quant aux difficultés qu’il lui a posées au début de leur collaboration, Eddie n’a pas été facile à convaincre car c’était l'inconnu le plus total qui lui ouvrait les bras, un monde dans lequel il n’était pas du tout certain d’avoir sa place. Il a donc étudié la question avant de formuler une réponse positive, une peine que ne se serait pas donné un jeune homme dont l'unique objectif aurait été de la séduire. « Ce n’était pas gagné d’avance mais avec le recul je crois avoir pris l’une des meilleures décisions de ma vie ce jour-là. » Et dire qu’un an plus tôt Eddie était très loin d’imaginer que cette proposition de rôle ouvrirait la porte à d’énormes bouleversements dans sa vie. Il ne sait d’ailleurs pas s’il aurait eu la chance de croiser un jour la route d’Halston si elle n’était pas venue l’admirer au théâtre mais inutile de se polluer l’esprit avec des et si. S’il avait la possibilité de réécrire les choses et leur commencement Eddie n’y changerait rien parce qu’il est fier du chemin parcouru ensemble y compris quand ce ne fut pas simple, et il aime aussi se dire qu’ils ont déjoué tous les pronostics en formant ce couple inattendu à l’histoire tout simplement unique.

Mais il y a de toute évidence d’autres choses qu’Eddie ignore, comme les expériences professionnelles passées d’Halston. Lui qui pensait que l’américaine avait trouvé très tôt sa voie en tant qu’agente voilà que le père de celle-ci sème le doute en lui, et c’est encore une chose qu’il ne se voit pas clarifier ici et maintenant même s’il se pose officiellement pas mal de questions à partir de là. Halston lui fait comprendre qu’ils en reparleront et il lui tarde à vrai dire d’en savoir plus, parce qu’il se demande ce qui l’a retenue de lui parler de son ancien métier jusqu’ici. Eddie veut bien croire qu’il ne peut pas tout connaitre d’elle au bout de quelques mois de relation mais il pensait être au point sur les grandes lignes de sa vie, peut-être à tort du coup. Cette pensée est rapidement chassée par l’explosion de saveurs attendant le danseur au tournant avec le repas de ce soir, il gardera à coup sûr en mémoire l’œuvre de William ainsi que la disponibilité de ce dernier, qui semble croire en ses capacités de s’améliorer en cuisine sans même savoir de quoi il est présentement capable. Spoiler : de trois fois rien, autant dire que la perspective de recevoir des cours s’avère assez tentante même si Eddie a conscience de partir de très loin dans le domaine. Alors, certes, il faut bien commencer quelque part et personne ne nait en sachant cuisiner comme un chef, en clair tout s’apprend et ce n’est pas Halston qui risque de contredire son beau-frère. Et lui non plus, pour le coup. « C’est vrai et c’est valable pour tout. » Eddie peut même se référer à sa propre expérience, ne serait-ce que pour la danse même s’il est difficile d'imaginer le débutant qu'il était quelques années en arrière avec le niveau qui est le sien aujourd’hui. Celui qui ne souhaite pas évoluer en revanche c’est Hector, celui-ci a même l’air de très bien vivre ses lacunes en cuisine puisqu’il estime qu’un avocat d’un tel renom n’a pas besoin de briller dans un autre domaine. Si c’est une excuse elle laisse à désirer et Halston n’hésite pas à piquer son frère dont elle déplore le manque d’efforts, quant à Eddie il garde pour lui ses pensées mais se range clairement du côté de l’américaine dont il ne compte pas défendre le frère plus longtemps. La condescendance d’Hector pourrait presque le faire soupirer mais il se retient, l’idée n’étant pas de perdre bêtement des points en prenant position contre l’avocat alors que dans le fond ça ne le regarde pas vraiment. Si Hector n’est pas décidé à progresser c’est son problème, de son côté Eddie compte bien se mettre davantage aux fourneaux et plonger un peu plus son nez dans les recettes de sa mère durant l’année à venir.

Il ne faut pas compter sur lui pour défendre la colocataire d'Halston même si ce qu'il entend lui hérisse un peu les poils, parce qu'il sait très bien que Diana n'en ferait pas autant pour lui si elle entendait des horreurs à son égard. Eddie n'a même pas envie de s'en mêler, à ce moment-là sa patience est déjà mise à rude épreuve entre les commentaires des uns et les allusions des autres alors il préfère encore éviter un sujet particulièrement fâcheux qui est plus que jamais source de discorde entre Halston et lui. Peut-être bien qu'il manque un peu de la soutenir face à l'intolérance de son frère mais il ne faut pas trop lui en demander non plus, son entrevue avec la protégée de l'américaine lui reste en travers la gorge et il apprécierait que le nom de Diana soit rapidement écarté de cette conversation. Quand Halston et Harriett disparaissent l'une et l'autre en cuisine le danseur n'est dans un premier temps pas plus intrigué que ça, il n'imagine à vrai dire pas une seconde que mère et fille se lancent dans une discussion animée le concernant et que les choix amoureux de sa compagne s'avèrent être clairement contestés. Tout ça Eddie le comprend en jouant les fouines alors que les deux femmes s'éternisent un peu trop dans cette cuisine à son goût pour que ça n'en devienne pas un peu suspect, et les mauvaises surprises ne font que s'enchainer après ça. Le danseur a l'impression de découvrir le vrai visage de sa presque belle-mère, la Harriett dont il perçoit la voix de l'autre côté de cette porte n'a plus rien à voir avec la Harriett qui s'était montrée plutôt cordiale jusqu'ici, au point qu'il avait même cru que celle-ci serait de son côté. Eddie ne s'est même pas méfié et il regrette, ce qu'il entend lui prouve bien que les parents d'Halston n'ont aucune estime pour lui et préfèrent le réduire à son âge comme si le fait d'être jeune l'empêchait d'être sérieux et sincère. Il tombe de haut et se demande s'il aurait su quoi que ce soit de tout ça s'il n'avait pas décidé d'écouter aux portes, car rien ne lui dit qu'Halston aurait eu le courage de lui révéler la prise de position de sa mère même s'il se serait forcément douté de quelque chose en la voyant aussi affectée. C'est une vision qu'Eddie ne supporte pas, Halston réfugiée en pleurs dans ses bras pendant que la mère de celle-ci n'hésite pas à en remettre une couche en affirmant qu'elle sait ce qui est le mieux pour sa fille. Si c'était le cas elle laisserait Halston vivre cette histoire comme elle l'entend sans tenter de se mettre en travers de leur bonheur, et au final il semblerait qu'Harriett et Sun-Hi puissent bel et bien s'assoir à la même table pour ce qui est de croire qu'elles détiennent le contrôle sur la vie sentimentale de leurs enfants. Eddie serre les poings et les dents en entendant qu'il n'est pas un compagnon approprié pour l'américaine. « Vous ne me connaissez même pas. » il rétorque alors d'une voix désabusée car Harriett ne l'a côtoyé qu'une heure ou deux, comment peut-elle affirmer en si peu de temps qu'il n'a pas de quoi convenir à Halston et aux exigences de cette famille ? La suite le tend un peu plus, ce n'est pas la première fois que le prétexte de son âge est brandi de la sorte mais cette fois Eddie le prend vraiment contre lui. « Le minet est pourtant là pour rester. » Que ça leur plaise ou non, c'est à lui qu'Halston a ouvert son cœur et avec lui qu'elle se projette. Il ne s'est jamais écrasé devant personne et ça ne va certainement pas commencer aujourd'hui, l'envie d'en découdre se fait d'autant plus ressentir que tout ça le ramène au speech de Diana quelques jours plus tôt au marché de Noël. Décidément l'entourage d'Halston a une dent contre lui et il ne pense pas mériter ça, est-ce donc trop leur demander de lui laisser au moins une chance ? À en juger leurs regards Eddie comprend que c'est peine perdue et qu'il ne peut pas compter sur beaucoup d'alliés dans cette pièce, ça ne se bouscule d'ailleurs pas pour le défendre mais il s'y attendait. Ses yeux défient Harriett à qui il n'est pas disposé à laisser le dernier mot aujourd'hui. « Ce n’est pas à vous de décider avec qui Halston doit faire sa vie. Regardez ce que vous faites.. vous la rendez malheureuse et c’est moi qui ne suis pas fait pour elle ? » À ses côtés la réaction d'Halston ne se fait également pas attendre, il ressert alors l'emprise de ses bras autour d'elle tandis qu'elle revendique son droit d'être heureuse avec lui même s'il ne leur convient pas et il ne peut qu'approuver le fait qu'ils ne sont manifestement pas les bienvenus ici. Eddie est soulagé lorsque la brune sollicite Hartley pour les ramener à leur hôtel, lui aussi en a assez entendu et il refuse de rester une seconde de plus dans cette maison où on ne le respecte pas. En parlant de respect il ne tient pas à en manquer aux parents d'Halston, voilà pourquoi il est aussi urgent qu'ils s'en aillent d'ici avant qu'Eddie ne soit tenté d'avoir un mot plus haut que l'autre. Il ne se fait pas prier pour décamper sans adresser un seul regard au reste du clan Hargreeves après avoir récupéré son manteau et la porte claquée brutalement derrière lui manque de le faire sursauter. Eddie ne veut plus jamais remettre les pieds dans ce quartier et il ressent même le besoin de rentrer au plus vite au bercail, la Californie ne lui réussissant de toute évidence pas du tout. Tout l'entourage d'Halston, ou presque, considère qu’il n’est pas assez bien pour elle. D'après eux il ne la mérite pas, il n’est pas à la hauteur du prestige attendu par sa famille et il devine que le problème se situe aussi bien au niveau de son âge qu’au niveau de son métier et de son porte-monnaie. C'est une humiliation de plus qui commence à faire sérieusement déborder le vase, il a connu des personnes qui le détestaient profondément mais il y avait toujours une raison à ça. Ici les raisons ne lui semblent pas du tout justifiées et cette rencontre se hisse d'emblée parmi ses plus mauvais souvenirs de l'année, de quoi lui donner encore plus hâte que celle-ci prenne fin. « T’y es pour rien Hartley. » il souffle à l'attention du brun alors que celui-ci s'excuse déjà. Il n'est pas responsable de l'attitude et du venin craché par ses parents tout comme Halston ne l'est pas non plus, elle a beau l'avoir prévenu qu'on ne lui déroulerait pas le tapis rouge Eddie pensait quand même qu'une chance lui serait laissée. « Je ne m’attendais simplement pas à ça. » Ses yeux fuyants se réfugient vers la vitre dont ils ne se déferont pas de tout le trajet. Il sent sa gorge se serrer et se trouve incapable de croiser le regard d'Halston à qui il ne veut pas montrer son immense déception. Il ne veut plus en parler ni même y penser, son seul souhait étant maintenant de regagner leur chambre et leur lit où il s'échouera par la suite sans un mot. Il n'y a plus rien à dire, de toute façon.


~ sujet terminé ~

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