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 (Chanelle #13) i ain't sober from your taste...

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyDim 26 Déc 2021, 23:29


i ain't sober from your taste...
Gold Coast, on a yacht, 31 décembre 2021. Lorsque le décompte aura lieu ce soir, Gabrielle ressentira très certainement une sorte de soulagement en laissant cette année de plus derrière elle. Parce que la sienne a été pas marquée par de nombreux rebondissements, des vérités qu’elle aurait peut-être préféré ne jamais connaitre tant elles ont été violentes et abruptes. La rencontre avec un fantôme du passé, qui l’a ramené à des souvenirs à la fois beaux et douloureux, l’a aussi pas mal déboussolée, bien qu’elle prétendra le contraire quoi qu’il en coûte. Et les confidences d’un ami à propos d’un accident survenu quelques années auparavant, désormais derrière les barreaux pour purger sa peine sont autant d’éléments qui poussent Gabrielle à espérer que l’année 2022 sera meilleure. Déjà, la magie de Noël semble avoir un peu opérée après avoir renoué avec un de ses deux frères, Alec, en ayant passé le réveillon avec lui et sa petite-amie, après qu’ils aient eu une longue explication sur tous ces secrets desquels  lui et Mitchell l’ont tenu éloignée pendant toutes ces années. Mais s’il a été plus facile de pardonner à Alec, Gabrielle ne peut pas en dire autant avec l’ainé. En effet, c’est avec lui que les choses sont toujours compliquées, bien qu’il y ait eu cette rencontre au détour d’une allée du marché de Noël où elle a enfin accepté de l’écouter, Mitch’ ayant voulu lui expliquer et surtout, lui montrer, où lui et Alec avaient installé leur empire. Mais, même si cet échange a quelque peu apaisé le climat tendu entre le frère et la sœur, la cadette des Strange n’est pour autant pas prête à tourner la page et pardonner aussi facilement son grand frère.

Et puis, il y a eu cette rencontre de plus… Celle à la parade de Noël où elle a croisé à nouveau ce fantôme du passé et où, cette fois, ils ont été plus tolérant et patient l’un envers l’autre. Une rencontre déconcertante à laquelle l’avocate a repensé en se retrouvant seule chez elle, se souvenant de ce geste qu’il a eu à son encontre en redressant son bonnet de Noël de travers sur sa tête, déposé par un inconnu, puis cette facilité déconcertante qu’ils ont eu à retrouver cette taquinerie qui caractérise à la perfection leur relation passée. Elle ne peut nier avoir repensé à Channing depuis cette dernière rencontre, surtout en cette période de fêtes, alors qu’ils sont tous les deux inquiets pour la même personne, ce qui, malgré tout, semble les avoir rapprochés d’une certaine façon.

Et d’ailleurs, il semblerait que le destin mette tout en œuvre pour les faire se rencontrer à nouveau. En ce dernier soir de l’année 2021, Gabrielle se trouve sur un yacht après avoir rejoint la Gold Coast un peu plus tôt dans la soirée. Une soirée à laquelle elle a été conviée, retrouvant ses collègues du cabinet Sherman & Mancini qui l’ont supplié de se joindre à eux, une invitation qu’elle a fini par accepter. Elle n’avait d’ailleurs aucun autre plan et finalement, se retrouver ce soir avec eux lui fait le plus grand bien. Verre de champagne à la main, Gabrielle discute avec ces mêmes collègues alors que la brise vient à donner un léger mouvement à ses cheveux légèrement ondulés. Un rire de plus s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle a quand même ce regard porté sur lui. Parce qu’elle a repéré sa présence depuis qu’elle a mis les pieds sur ce yacht mais autant l’un que l’autre semble avoir tout fait pour s’éviter. Channing Walker est évidemment de la partie, ce qui ne l’étonne qu’à moitié finalement, quand on sait que ce genre de soirée ne rassemble pas n’importe qui mais des noms soigneusement triés sur le volet. Au bout d’un moment, Gabrielle s’excuse auprès de ses collègues et se dirigent vers le bar où l’héritier se trouve. Elle dépose son verre délicatement sur le comptoir avant de passer commande « Un chardonnay s’il vous plait ». Le serveur acquiesce et s’exécute aussitôt alors que la jeune femme tourne alors doucement sa tête pour poser son regard sur Channing, à côté de qui elle se trouve désormais « Bonsoir, Channing », laisse-t-elle échapper quelques secondes plus tard. « Je viendrai presque à me demander si tu ne me suis pas partout… ». Les mots peuvent paraitre similaire à un reproche et pourtant, ce n’est pas le cas. Il s’en rendra compte sans mal quand il décernera son sourire en coin, celui qui lui connait très bien, celui amusé qu’elle ne dissimule pas avant de venir se saisir de son verre de vin « Merci », adresse-t-elle au serveur. Elle se pivote alors, de sorte à observer les invités qui sont tous absorbés par des conversations qui semblent tout aussi passionnantes les unes que les autres « Ne me dis pas que tu es ici pour le travail ? Un 31 décembre… ». Son regard vient à croiser le sien alors qu’elle porte son verre à ses lèvres pour en boire une gorgée.

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@Channing Walker (Chanelle #13) i ain't sober from your taste... 692915883
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Channing Walker
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ÂGE : trente huit ans (26.08.1986)
SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court
STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore
MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motard
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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyLun 27 Déc 2021, 22:05

i ain't sober from your taste

@Gabrielle Strange
31 décembre 2021, somewhere on a yacht
L'année touche à sa fin. Ces douze derniers mois auront été tous plus différents les uns que les autres, certains en bien d'autres moins. Channing a eu un accident de moto, a pris les rênes de l'entreprise familiale, a renoué avec son passé pour mieux affronter son futur, a été cambriolé... Le grand brun est passé par bien des états d'esprit, fermement cramponné à son siège durant ces montagnes russes. Il a rebondi de surprise en surprise, d'évènement en évènement, et en regardant le chemin parcouru est satisfait de constater que, majoritairement, de bonnes choses ont été faites. Le Walker Group reprend de sa splendeur, les affaires se portent bien et il n'espérait pas parvenir à redresser la barre aussi rapidement. Mais, aidé par les décennies d'ancienneté de l'entreprise, ses plans se portent à merveille et la clientèle fait confiance au groupe. Il a déménagé à Bayside et, étrangement, ce changement d'air lui a fait le plus grand bien. Il a mis quelques semaines à s'habituer au bruit des mouettes sur la côte, mais le jeu en valait la chandelle et il est à présent bien heureux de s'accorder un jogging sur la plage ou un déjeuner en terasse en regardant le soleil se lever au dessus du niveau de l'océan. Il s'est laissé une chance en amour avec la coréenne, puis une autre avec Danika, et si aucune des deux histoires n'a perduré il a malgré tout l'impression d'avoir avancer. D'avoir appris, compris certaines choses. et il aime croire qu'il devait peut-être en passer par là pour la suite.

Une coupe de champagne à la main, l'héritier déambule d'un pas léger sur le yacht perdu au milieu des eaux australiennes. Il a été invité à cette soirée il y a quelques semaines et, puisqu'il n'avait encore rien prévu pour la nouvelle année, a décidé assez naturellement de répondre présent. C'est lier l'utile à l'agréable d'être ici, et quelques conversations avec les derniers partenariats en date de l'entreprise ne peuvent être contre-productives. Cela renforce les liens récemment crées, et plus important encore : cela lui change les idées. Car, et ce depuis des années, il a pour habitude de fêter le changement d'année en compagnie de Caelan. Aux côtés de son meilleur ami, celui en cellule jusqu'en mars prochain, qui hante ses pensées de jour comme de nuit. Il pense au Leckie bien plus que ce dernier ne l'a autorisé à le faire, songeant tristement à la façon dont il occupe ses journées et dont il les subit. Il pense à lui, à Elijah qui doit être quelque part dans Brisbane à l'heure actuelle, à Lexie dont l'annonce de la grossesse a été un choc, à Gabrielle qu'il ne cesse de croiser... À Gabrielle, qui se tient un peu plus loin, auprès de ceux qu'il devine être ses collègues du cabinet. Essayer d'oublier l'avocate après son départ de Los Angeles n'a pas été facile, et Channing mentirait en prétendant y être parvenu. Il n'est jamais parvenu à l'éradiquer de sa mémoire, elle et son magnifique sourire, elle et son tempérament de feu. Il a essayé, il a vraiment essayé, en vain. Il n'y est jamais arrivé et voilà que ses valises se sont posées à Brisbane, ville de ses frères. Ils se sont croisés plusieurs fois au fil des mois, et leur dernière rencontre en date demeure la moins venimeuse. Celle où ils ont le plus facilement toléré la présence l'un de l'autre, les paroles échangées, les sourires accordés. Il n'oserait pas dire qu'elle a été agréable, les dernières paroles que l'avocate ayant eu à son égard lui faisant garder les pieds sur terre, mais elle a été de loin la plus facile.

Ses cheveux bruns virevoltent l'espace d'une seconde, malmenés par le vent, et Channing chasse le regard en terminant sa coupe. Il regagne le bar, y posant son verre vide pour demander au barman quelque chose de plus fort. Comme d'habitude, ses pensées sont bruyantes et il souhaite les faire taire afin de passer une bonne soirée. Il se torture bien assez dernièrement au sujet de ses tracas sans éprouver le besoin de le faire jusqu'à la dernière minute de l'année. « Un chardonnay s’il vous plait » La voix qui résonne à ses côtés est familière, et il n'a pas besoin de tourner la tête pour comprendre que Gabrielle l'a rejoint. Ils se sont pourtant minutieusement évités toute la soirée, ne jugeant pas nécessaire de s'aborder, jusque maintenant. « Bonsoir, Channing » Distraitement appuyé au bar, il porte cette fois-ci son regard vers elle et la salue d'un sourire poli. Il est sans doute aussi fatigué que la dernière fois que la brune l'a vu, à l'exception que ses lunettes de soleil sont ce soir absentes pour dissimuler son regard. « Bonsoir Gabrielle. » souffle t'il à son tour. Ils ont tout deux des prénoms longs, si bien qu'il lui est toujours aussi étrange de prononcer celui de l'avocate en intégralité quand ils se sont, un an durant, surnommés par leurs diminutifs. « Je viendrai presque à me demander si tu ne me suis pas partout… » Son verre de vin lui est apporté et il remercie le serveur d'un sourire en s'en saisissant, se reportant sur la demoiselle. Elle sourit, de son habituelle malice, et le Walker lui envie une seconde durant la légèreté de ses épaules. « Je ferais vraiment un piètre espion si je cherchais à te suivre. » remarque t'il, son sourire s'amusant un peu. Le célèbre agent britannique, Channing l'a tatoué dans la peau mais est loin, très loin, d'avoir son talent. Son regard tombe sur le verre de vin qui est amené à la brune et il sourit à nouveau en comprenant qu'ils ont probablement commandé le même. « Ne me dis pas que tu es ici pour le travail ? Un 31 décembre… » Il se reporte sur elle, son sourire retombant assez naturellement alors qu'il l'écoute et fait une moue, légèrement pris de court. « Je lie l'utile à l'agréable. » lâche t'il en haussant mollement les épaules, regardant autour d'eux. « Le cadre est superbe, et je n'avais rien de prévu. Je n'ai pas fais de soirée sur un yacht depuis des années. » confesse t'il, comprenant trop tard que la dernière soirée d'un tel standing sur un yacht à laquelle il a pris part doit dater de LA. La référence est involontaire, et il s'hydrate chastement les lèvres pour rebondir. « et toi ? Tu es venue avec des collègues ? » Il lui retourne la question en posant son regard sur elle, portant son verre à ses lèvres. « Tu n'es pas depuis très longtemps sur le continent et tu as pourtant eu un carton d'invitation, j'imagine que ça se passe bien au cabinet. » remarque t'il pour poursuivre sur le sujet. Il sait que la brune est particulièrement douée, très talentueuse dans son job même. Il n'est pas surpris de la voir ici, la félicite, et Gabrielle peut le comprendre à la façon dont son sourire se ourle légèrement.
rainmaker



 
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyMer 05 Jan 2022, 23:41


i ain't sober from your taste...
Gold Coast, on a yacht, 31 décembre 2021. Elle n’oubliera jamais ce dernier regard qu’ils ont échangé quand elle l’a invité à quitter sa villa alors qu’il lui a annoncé qu’il devait retourner à Brisbane sur le champ. Ce regard qu’ils n’ont jamais eu l’un pour l’autre, ce regard bien différent de celui échangé quelques minutes auparavant où transparaissait que tendresse et amour non avoué. Un regard mauvais, un regard noir, un regard de reproches, presque de dégout et surtout le dédain, dû à la déception de sa décision. Une décision qu’elle sait pourtant qu’elle ne peut entièrement l’en rendre responsable totalement quand elle n’a pas cherché à le retenir plus longtemps. Gabrielle s’en souvient comme si c’était hier de cette scène et c’est sûrement pour cette raison que l’amertume est toujours présente. A ses yeux, il a fui, il lui a tourné le dos, l’a abandonné quand pourtant, il semblait tenir à elle. Il ne l’a jamais avoué, elle n’a jamais entendu les mots sortis de sa bouche et pourtant, elle aurait mis sa main à couper qu’il l’aimait. Mais il semblerait que cet amour n’était pas suffisant pour qu’il décide de rester à ses côtés à Los Angeles. Alors, ce dernier regard qu’ils ont échangé est désormais le même qu’ils échangent dans le présent, depuis qu’ils se sont retrouvés à Brisbane. Gabrielle a beau avoir eu quelqu’un d’autre après Channing, jamais elle ne s’est réellement remise de son départ, ni de son absence. Cette relation sans nom qu’ils ont construite était unique et jamais elle n’a retrouvé ça auprès d’un autre. Jamais elle n’a ressenti ce qu’elle a pu ressentir à son égard. Elle était heureuse à ses côtés et pourtant, il a décidé de l’abandonner, à son tour…

Et même si elle n’est pas prête d’oublier tout ça, il semblerait que l’atmosphère soit un peu plus détendu ces derniers temps entre Gabrielle et Channing. S’il a été celui qui l’a abordé en premier lors de la parade de Noël, c’est elle qui fait un pas vers lui ce soir, en le saluant la première alors qu’elle s’est dirigée vers le bar du yacht sur lequel ils se trouvent en ce dernier jour de l’année 2021. « Bonsoir Gabrielle ». Un échange poli, presque formel mais dont le ton neutre dénote de l’amertume habituelle. S’ils ne manquent jamais de faire remarquer que la rencontre leur déplait, cette fois, Gabrielle semble prendre sur elle en usant de la plaisanterie pour justifier le fait qu’ils se croisent à nouveau – même si elle ne manque pas d’accuser l’héritier de la suivre « Je ferais vraiment un piètre espion si je cherchais à te suivre ». Sa bouche se tord légèrement alors qu’elle penche un peu sa tête sur le côté tout en haussant les épaules « Ou tu l’es mais tu ne veux pas le reconnaitre ». Il est possible qu’une certaine animosité ressorte à ce moment même, mais encore une fois, son ton se veut léger et un sourire est toujours présent sur ses lèvres. Elle ne cherchera pas à régler ses comptes avec lui ce soir, pas en ce 31 décembre où elle a envie de passer une soirée digne de ce nom, et la dernière chose dont elle a envie c’est de se prendre la tête avec Channing, quand elle a suffisamment de choses qui l’ont tracassé cette année. Après avoir récupéré son verre de vin, elle se tourne donc pour observer la foule, demande à l’héritier s’il est présent ici pour le travail. Enfin, ce n’est pas réellement une question qu’elle lui pose, sa remarque sonnant plus comme une affirmation quand elle le connait suffisamment pour savoir qu’il est là pour raison professionnelle avant tout. « Je lie l’utile à l’agréable ». Gabrielle ne s’est pas trompée et cela ne manque pas de la faire sourire, sans pour autant poser son regard sur le Walker « Le cadre est superbe, et je n’avais rien de prévu. Je n’ai pas fait de soirée sur un yacht depuis des années ». Et s’il n’a surement pas fait cette remarque volontairement, celle-ci ne manque pas de la faire tiquer, Gabrielle venant à pivoter doucement sa tête vers l’hériter alors qu’elle se souvient très bien de la dernière soirée qu’elle a passé sur un yacht… celle où il l’a invité pour son anniversaire, où il a privatisé ce dernier spécialement pour elle, et où ils ont passé une soirée juste parfaite et où ils se sont réveillé le lendemain matin en plein milieu de l’océan pacifique, apaisé et heureux… Alors, évidemment, propulsée dans ses souvenirs, elle ignorera ce détail et réagira plutôt sur sa première réponse « Peut-être devrais-tu te focaliser davantage sur l’agréable que sur l’utile pour ce soir… » dit-t-elle alors, après avoir porté son verre à ses lèvres, lui qui ne semble toujours pas capable de lever le pied. Elle est consciente de l’empire qu’il dirige désormais, et sait ce que c’est que de se donner corps et âme dans son boulot, surtout quand il y a ce besoin pressant de s’y noyer pour oublier les tracas du quotidien. Elle est consciente que Chan’ est toujours préoccupée par l’absence de Caelan, sa fatigue encore bien trop présente sur ses traits, même si elle s’abstiendra du commentaire pour l’instant. « Le cadre est idéale… Profites-en ». Il trouvera bien la meilleure façon de le faire, elle ne lui insufflera pas d’idées pour se faire, alors qu’elle aurait pu le faire dans le passé.

« Et toi ? Tu es venue avec des collègues ? ». Il l’a très certainement remarqué depuis un moment, l’ayant sûrement observé avec effectivement ses collègues du cabinet d’avocat pour lequel elle travaille depuis son arrivée à Brisbane. « Je n’avais pas de plan non plus, ils ont insisté pour que je vienne, je me suis laissée entraîner ». Et pour le moment, elle ne le regrette pas, bien qu’elle aurait pu tout aussi bien passer sa soirée dans une tenue confortable chez elle – peut-être pas avec son pull hideux quand la température avoisine encore les 25 degrés à cette heure-là de la soirée. « Tu n’es pas depuis très longtemps sur le continent et tu as pourtant eu un carton d’invitation, j’imagine que ça se passe bien au cabinet ». Il la connait bien, et comment il ne le pourrait pas quand il a passé un peu plus d’un an à ses côtés et qu’il a pu voir l’avocate renommée qu’elle était à Los Angeles. Pour autant, Gabrielle n’a jamais pris la grosse tête pour cette raison et a su et sait toujours rester humble à ce propos « J’ai réussi à me faire ma place, oui ». Sa réponse le prouve, alors qu’elle hausse à peine les épaules et porte à nouveau son verre de chardonnay aux lèvres. « Et puis c’est un des meilleurs cabinets à Brisbane. Après plus d’un an que j’y suis, c’est préférable, autrement ils n’auraient eu aucun scrupule à me mettre dehors » La remarque lui arrache un léger sourire. « Comment ça se passe avec le Walker Group ? ». C’est un sujet qui pourrait être épineux parce que c’est aussi pour cette raison qu’il a quitté Los Angeles trois ans plus tôt… et surtout qu’il l’a quitté, elle… L’héritier n’a pas vraiment le temps d’y répondre cependant qu’un groupe de personnes vient à se diriger tout droit vers eux, surtout vers le bar, ce qui les oblige à concéder leurs places. Naturellement, les deux ex-amants se mettent alors à marcher vers un coin plus calme, venant prendre place près d’une rambarde du bateau, Gabrielle posant légèrement un bras sur celle-ci, alors que son regard vient à se poser sur la ville au loin « Je me rends compte que je te dis de laisser l’utile de côté mais je t’y ramène avec ma question » Mais seraient-t-ils vraiment capable d’avoir une autre conversation que celle formelle qu’ils ont engagé depuis quelques minutes ? « Mais on semble se tolérer un peu plus, j’imagine que l’utile nous est favorable malgré tout… ». Elle n’a pas daigné croiser son regard un seul instant, paraissant bien détachée face à ce constat, quand, pourtant, elle ne l’est pas nécessairement. Parce que bien que la conversation soit possible, elle se rend compte aussi de ce qu’ils ne sont plus, cette constatation toujours aussi désagréable et similaire à chacune de leur rencontre.

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptySam 08 Jan 2022, 23:05

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@Gabrielle Strange
31 décembre 2021, somewhere on a yacht
Channing n'est pas de ceux dont les larmes dévalent facilement les joues. Il n'est pas de ceux, d'une manière générale, qui laissent leurs émotions prendre le dessus. Il est plus familier avec le fait de les contrôler que celui de les subir, il est plus à l'aise avec le fait de sécher les larmes des autres que de sentir les siennes perler sur sa peau. et pourtant cette nuit là, quand il a quitté Los Angeles pour aller à l'aéroport, quand il a laissé Gabrielle derrière lui pour rentrer à Brisbane, il a pleuré si chaudement qu'il a dû s'arrêter sur le bas côté de la route pour reprendre ses esprits. Il a coupé le moteur de sa sportive, a croisé les bras sur le volant et a attendu de longues minutes que sa respiration daigne lui revenir. Il a attendu que son coeur s'apaise, que ses yeux sèchent et que ses mains cessent de trembler. Il a attendu, impuissant, de se calmer pour reprendre la route. Pour la reprendre ou faire demi-tour, car il mentirait en prétendant ne pas avoir hésiter à le faire. Ne pas avoir hésiter à retourner se garer sur le parvis de sa villa, quitter l'habitacle et retourner toquer à sa porte avec son sac d'affaires à la main. Il avait hésité, avait regardé dans son rétroviseur et y avait longuement réfléchi, plus encore dans le silence de cette soirée que durant l'année qui avait précédé. Il avait voulu le faire mais n'y était pas parvenu, et ne pas avoir saisi cette chance était sans doute l'un des grands regrets de sa vie. avoir tenter.

À présent, ils se contentent de faire preuve de tolérance l'un à l'égard de l'autre. Ils tâchent de ne pas s'insulter pour la forme, de ne pas se piquer à la moindre occasion pour se sentir mieux. Ils font de leur mieux pour se comporter en adultes, et cette soirée représente plutôt bien leur situation actuelle. Leurs regards sont vides, leurs sourires tentent de s'étirer mais disparaissent dès lors qu'ils deviennent un peu trop sincères, et leurs paroles ont trouvé une zone de confort dans la formalité de leurs échanges. « Ou tu l’es mais tu ne veux pas le reconnaitre » Il essaie de plaisanter, courageusement, sûrement parcequ'il s'agit d'un reflexe dès lors qu'il joue la carte professionnelle. L'étiquette lui colle à la peau, celle d'un homme éloquent qui pour autant est humble et aussi simple qu'il peut l'être en étant qui il est. Son regard noisette croise le sien et il hausse légèrement les épaules, ne rebondissant pas sur le sujet. Il ne pensait pas recroiser Gabrielle ici ce soir, et s'il n'est pas surpris pour autant maintenant qu'il est face à elle, il n'a toutefois pas envie de prendre de risques inconsidérés en voulant trop en faire. Sa réponse résonne à ses oreilles comme un avertissement malgré le sourire qu'elle aborde, et il en prend note. Le sujet penche quelques minutes plus tard vers la raison de leur présence ici, et le brun s'hydrate chastement les lèvres avant de porter son verre à ses lèvres afin d'en dérober une gorgée. « Peut-être devrais-tu te focaliser davantage sur l’agréable que sur l’utile pour ce soir… » Elle ne s'est pas trompée en devinant qu'il n'était pas ici uniquement pour son plaisir personnel, mais bien pour représenter le Walker Group. Elle le devine et il le comprend au léger sourire qui lui échappe lorsqu'il avoue lier l'utile à l'agréable. L'avocate le connaît, lui et son envie de toujours bien faire, lui et son obsession quant au fait de toujours faire ce qu'on attend de lui. Elle connait le dirigeant qu'il est devenu, tout comme elle connaît la version plus brute de sa personne. Celle qui, elle le sait, se serait volontiers contentée d'une bonne bouteille à domicile en regardant les étoiles depuis un transat près de la piscine. Elle sait qu'il est ici pour le travail, plus qu'il ne l'est pour lui-même. Elle sait tout cela, et sait également qu'il cherche désespérément à penser à autre chose qu'à son meilleur ami. « Je vais faire de mon mieux. » concède t'il, comme dans un pacte, posant ensuite son regard sur elle une seconde. « Le cadre est idéal… Profites-en » Le cadre est somptueux, elle dit vrai. Elle dit vrai et il le sait, pour autant il a du mal à l'apprécier à sa juste valeur. Channing est le premier à admirer, malgré les années, la démesure de certaines choses. Pourtant ce soir, ce yacht et cette soirée sublime ne parviennent pas à l'impressionner, et il se contente d'hocher la tête en se reportant sur la vue qui s'offre à eux.

Il l'interroge à son tour, lui demandant si elle est venue ici avec ses collègues du cabinet, alors qu'il connaît pourtant la réponse qu'elle s'apprête à lui donner. « Je n’avais pas de plan non plus, ils ont insisté pour que je vienne, je me suis laissée entraîner » C'est plus ou moins ce qu'il en a déduit en la voyant accompagnée un peu plus tôt, et il hoche doucement la tête à sa réponse. Après tout, il serait prêt à parier qu'un bon trois quarts des personnes présentes sur ce bateau le sont par intérêt professionnel avant tout. Oui, certaines têtes sont presque inconnues dans la foule, signe que certains sont ici par plaisir et non pour représenter qui ou quoi que ce soit, mais il s'agit très clairement d'une minorité. « Tant que tu ne le regrettes pas, c'est le principal. » répond t'il quand lui même serait incapable de dire s'il regrette ou non d'être venu. Pour le moment il est plutôt neutre, tant que l'avocate et lui ne se mettent pas à échanger des atrocités. ça, ou tout autre évènement indésirable pouvant ternir sa nuit. « J’ai réussi à me faire ma place, oui (...) Comment ça se passe avec le Walker Group ? » Il n'en doute pas. Il n'en doute pas quand la brune est une personne très solaire, douée et intelligente. Elle a sa place dans l'un des meilleurs cabinets de la ville, et mérite tout à fait la reconnaissance qui lui est offerte, entre autres, en prenant part à cette soirée.

Le sujet du Walker Group revient sur le tapis et Channing inspire posément à la mention de l'entreprise familiale. Celle ayant provoqué leur rencontre et leur rupture, celle faisant de lui qui il est et qui il ne pourra jamais être. L'empire immobilier dont il est à la tête est un cadeau tout autant qu'il est un fardeau. Il permet au brun d'avoir un avenir, si toutefois il donne à l'agence les moyens de garder la tête haute, et lui offre un niveau de vie plus que correct. Il n'est pas à plaindre, pas quand on voit la facilité avec laquelle il peut voyager aux quatre coins du globe dans des domaines tous plus magnifiques les uns que les autres, en séjournant où il le souhaite. Mais le prix à payer n'est pas moindre, et il en fait les frais quotidiennement. « Ça se passe. » commence t'il, avant que les duo ne soit contraint de laisser le bar à un groupe qui s'approche. Le pas léger, ils se dirigent vers les rembardes du yacht, s'y installant distraitement. « Les affaires vont de mieux en mieux en réalité. » avoue t'il. Il est fier du travail accompli, pour autant sa voix est trop fatiguée pour refléter la fierté qu'il ressent. Il prend une gorgée de chardonnay, marquant une pause alors que ses yeux se posent sur l'océan. « Elijah est revenu, d'ailleurs. » Il ne sait pas exactement ce qui le pousse à faire mention de ce détail, mais il le fait sans réfléchir. Il avait déjà parlé de lui à la demoiselle, et Gabrielle sait quel genre de fil abîmé les tient encore ensemble. Il est de retour, et le grand brun aimerait volontiers lui laisser les clés du WG un mois ou deux le temps de partir à son tour. Mais à sa différence, Channing sait qu'il ne reviendrait peut-être pas s'il venait à partir. Faire la bêtise une fois lui avait suffit.

« Je me rends compte que je te dis de laisser l’utile de côté mais je t’y ramène avec ma question » Un léger sourire se dessine sur ses lèvres à sa remarque et il hausse mollement les épaules. « Mais on semble se tolérer un peu plus, j’imagine que l’utile nous est favorable malgré tout… » Elle poursuit et il se reporte sur elle, son regard errant depuis de trop longues minutes sur l'horizon. L'utile leur est favorable, quand le sujet boulot semble tenir à distance les propos déplacés qu'ils sont capables d'échanger. « L'utile nous est favorable... visiblement. » Il la rejoint et porte une nouvelle fois son verre à ses lèvres, au moment où son regard est happé par du mouvement au niveau du bar. Le groupe les ayant contraint à changer de bord semble déjà bien arrosé pour un début de soirée d'un tel standing, et l'héritier fronce lentement les sourcils sous les regards que deux d'entre eux portent sur l'avocate. Les deux hommes murmurent à voix basse et puisque le brun est trop loin pour comprendre ce qu'ils disent, il regarde Gabrielle. « Tu les connais ? » l'interroge t'il, désignant sans juger nécessaire de le préciser les semeurs de trouble.
rainmaker



 
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyLun 10 Jan 2022, 23:02


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Gold Coast, on a yacht, 31 décembre 2021. Elle se souvient encore très bien de ce qu’elle a pu ressentir lorsqu’elle a vu sa voiture quitter son allée. Elle peut même encore ressentir toutes les émotions par lesquelles elle est passée si elle se replonge dans les souvenirs douloureux. La douleur liée à son départ, la douleur liée à son absence, la douleur liée au manque. Au manque de sa présence, au manque de cette chaleur qu’il lui procurait en étant avec elle dans son quotidien depuis des mois. Une présence réconfortante, apaisante, qui n’a pas manqué de la rendre heureuse, plus qu’elle ne l’avait jamais été auparavant… plus qu’elle ne l’a jamais été encore aujourd’hui… Lorsque Gabrielle a refermé la porte de sa villa ce soir-là, c’est un calme soudain qui est venu la frapper de plein fouet. Un frisson a parcouru tout son être alors qu’elle a eu l’impression que le sol se défilait sous ses pieds, tel un tremblement de terre soudain auquel elle s’était accoutumée depuis ses années où elle vivait à Los Angeles. Violent, soudain, son départ est assimilable à un séisme, celui auquel on s’y attend le moins, celui qui laisse des marques, celui qu’on ne peut oublier. Et pourtant, contraire à une secousse, il était prévisible. Prévisible parce qu’il lui avait bien dit qu’il ne resterait pas éternellement ici. Qu’il finirait par rentrer tôt ou tard à Brisbane. Mais elle pensait qu’elle comptait suffisamment pour lui pour qu’il décide de chambouler ses plans et restent à ses côtés… Il en a décidé autrement et cette décision a déclenché cette colère qui l’a poussé à se défaire de ce collier qu’elle a autour de son cou depuis des mois, ce même collier qu’il lui a offert à son dernier anniversaire en juillet dernier. Un cri qui s’échappe en même temps qu’elle l’envoie valdinguer à l’autre bout de la pièce, qu’elle attrape un autre objet qui suit le même chemin et finisse par se laisser glisser le long d’un mur. Il y a un espoir qui la stoppe dans ses sanglots, qui la font relever sa tête qu’elle a enfoui dans ses genoux, le bruit d’un moteur dans la nuit bien trop silencieuse. L’espoir qu’il ait fait demi-tour, qu’il ait changé d’avis, qu’il ne veuille plus partir et se sent incapable de la laisser derrière lui. Mais ce n’est qu’un mirage, Channing n’est jamais revenu ce soir-là, laissant une Gabrielle effondrée dans son living room avant qu’elle n’ait le courage de se relever pour se diriger vers la cuisine, attrapant cette bouteille de vin qu’ils ont laissé en plan après son annonce tranchante. Le silence lourd, l’absence, le manque de sa présence, le manque de ses bras… Tout était devenu insupportable alors qu’elle avait cette sensation qu’il était parti depuis une éternité quand cela ne faisait, en réalité, que quelques minutes à peine…

Gabrielle a guéri depuis tout ce temps. Du moins, c’est ce qu’elle pensait jusqu’à ce qu’elle retombe nez à nez avec l’héritier en avril dernier et qu’elle se rende compte par elle-même qu’elle était incapable de ne pas ressentir cette amertume à son égard, qu’elle était incapable de ne pas lui en vouloir après tout ce temps. Si à chacune de leurs rencontres, ils n’ont pas été tendre l’un envers l’autre, il semblerait qu’ils parviennent davantage à se tolérer désormais. La preuve en ce dernier soir de l’année, où ils se retrouvent sur un yacht, en écho d’un souvenir qui les projette quelques années en arrière sans reconnaitre la nostalgie de ce temps plus apaisé. La conversation semble plus facile, sûrement parce qu’un événement récent a fini par les rapprocher malgré tout même si la distance et la tension reste aisément détectable. Ils ont un échange des plus banals, un échange qu’ils n’ont eu des millions de fois mais qui a toujours été marqué par cette particularité qui leur était propre, celle de cette relation fusionnelle et passionnée, indéfinissable pour autant, qui était la leur par le passé. « Je vais faire de mon mieux ». Gabrielle le connait bien trop pour ne pas remarquer que l’héritier est avant tout venu ici pour faire bonne figure et non pas pour passer du bon temps dans une soirée mondaine, à bord d’un yacht. Il est friand de ce genre de soirées, tout comme elle l’est également, parfois, mais elle sent qu’il porte le poids du monde sur ses épaules – du moins se l’inflige – et ce petit froncement de sourcils dont il ne parvient pas à se défaire trahit son inquiétude et ses préoccupations qui n’ont pas l’air de vouloir lui laisser quelques minutes de répit. Elle l’incite pourtant avec bienveillance à se laisser aller, à profiter de cette soirée plutôt qu’à se préoccuper du futur client ou du futur contrat qu’il pourra signer.

Et si la présence de l’héritier semble avant tout professionnelle, il en est tout autre pour Gabrielle. Elle s’est laissée embarquer par ses collègues du cabinet d’avocats pour lequel elle travaille et leurs préoccupations à eux est avant tout de prendre du bon temps, de déguster chaque met qu’il leur sera proposé ainsi que de boire coupes sur coupes afin de finir dignement cette année où ils n’ont clairement pas chômé. Et ils peuvent être fier d’eux, ils ont tous fait un travail remarquable et ils ne déméritent donc pas. « Tant que tu ne le regrettes pas, c’est le principal ». Elle aurait pu avoir ces mots tranchants, peut-être l’aurait-t-elle fait encore quelques mois auparavant, consistant à lui dire qu’elle le regrettait parce qu’il était présent lui aussi. Mais ce soir, elle ne veut pas entrer dans ce jeu-là, elle n’en a pas l’envie et ne veut pas gâcher cet apaisement qui semble s’installer progressivement entre eux.  Alors, en toute sincérité, la jeune femme pivote doucement sa tête de droite à gauche pour lui signifier qu’elle n’a aucun regret…

« Ça se passe ». La formalité et la banalité de la conversation restent les maitres mots, Gabrielle demandant à Channing comment ça se passe avec le Walker Group, lui qui en a pris officiellement la tête en début d’année. « Les affaires vont de mieux en mieux en réalité ». Ils se sont déplacés, s’éloignant du bar avec leur verre respectif à la main dans un coin un peu plus calme, prenant appui chacun sur la rambarde, sans pour autant prendre une pose confortable. « C’est ce que j’ai cru comprendre » commence-t-elle alors qu’elle prend une gorgée de son vin. Elle a un regard en coin pour Channing avant de poursuivre « La presse te fait une bonne pub » l’impression que la jeune femme cherche à se dédouaner et surtout à lui montrer qu’elle n’a pas cherché à avoir la réponse à sa question précédente à fouinant dans son coin « Un collègue aimerait beaucoup s’associer avec le Walker Group… Il est même plutôt déterminé à le faire, même si je lui ai dit que depuis quelques années, vous étiez affilié à un de nos concurrents » Concurrent qui était pourtant son cabinet il y a encore plus d’un an, et dont elle était désormais totalement détachée, non par choix. « Mais si jamais l’envie t’en prend d’en changer ou que tu as une certaine insatisfaction, saches que le cabinet Sherman & Mancini serait ravie de parler affaires avec toi ». Elle n’est pas avocate spécialisée dans les affaires ou l’urbanisme comme son collègue, et dans tous les cas, quelque soit le choix de l’héritier, elle ne sera pas son interlocutrice. Malgré le succès que semble avoir l’entreprise familiale, Gabrielle ne voit aucune lueur de fierté dans les yeux de l’héritier, tout comme sa manière d’en parler semble quelque peu lassé… ou fatiguée. « Elijah est revenu, d’ailleurs ». La spontanéité de la confession la surprend. Elle laisse redescendre doucement son bras, qui reprend son appui initial, alors qu’elle pivote le regard sur Channing qui, lui, a le sien porté sur l’océan. « Depuis quand ? » demande-t-elle en premier lieu. Elle connait l’historique de leur relation, elle sait à quel point c’est compliqué entre les deux frères, surtout quand la responsabilité qui pèse désormais sur les épaules du cadet des Walker aurait dû être celle de l’ainé, qui a préféré se dérober « Tu sais pour quelle raison ? ». Gabrielle s’y intéresse, les questions passant la barrière de ses lèvres naturellement, et non pas parce qu’elle tente de se montrer cordiale.

« L’utile nous est favorable… visiblement ». Elle parvient à afficher un sourire sincère alors qu’elle trouve son regard et acquiesce légèrement d’un signe de tête. Il semble qu’ils parviennent peu à peu à se tolérer, à ne pas se piquer comme ils ont pu le faire jusqu’à présent et même si l’utile aidant, ils ont réussi à parler d’un sujet un peu plus sensible, pour lui. Peut-être que cette soirée marquerait le début d’une nouvelle ère pour eux, celle où ils parviendront, si ce n’est à se pardonner, au moins à se tolérer et à avoir un comportement correct l’un envers l’autre. Ils ne deviendront certainement pas amis, ils ne deviendront pour sûr pas plus que cet intitulé même, mais ils pourront au moins se féliciter de parvenir à passer outre leur amertume. Et alors qu’un silence s’installe, de l’agitation vient à se faire entendre depuis le bar auprès duquel ils se trouvaient quelques minutes plus tôt. Le regard de l’avocate se dirige alors vers l’origine de ce vacarme soudain, assez surprenant même dans une telle soirée. Les coupes de champagne ont dû très certainement aider le groupe qui rient de bon cœur, deux d’entre eux sortant cependant du lot « Tu les connais ? ». Ils ont en effet leurs regards rivés sur elle, les messes basses auxquelles ils se livrent lui faisant arquer un sourcil alors qu’elle répond, sans lâcher le regard de l’un d’eux « Non, pas du tout ». Et il semblerait que le fait qu’elle ne baisse pas le regard encourage l’un d’eux à venir à sa rencontre « Bonsoir… », il s’immisce entre Channing et elle, bousculant très certainement l’héritier au passage, alors que la jeune femme se recule de quelques pas, la proximité créée par l’inconnu ne semblant pas le déranger, contrairement à elle « James, enchanté … mademoiselle… ? ». Il tend sa main à son encontre, une main dont elle ne se saisira pas, adoptant un air dédaigneux envers l’inconnu, restant ainsi silencieuse, obligeant ainsi ce dernier à se résigner au bout de quelques secondes « Il est difficile de ne pas vous remarquer ce soir, vous êtes sublime… Peut-être pourrais-je vous surnommer Miss Beauty ». Les yeux de Gabrielle s’écarquillent alors qu’elle retient difficilement un rire face à ce ridicule dans lequel s’enfonce l’inconnu « Je vais vous éviter de vous ridiculiser davantage… je ne suis pas intéressée par vos avances et vous n’obtiendrez malheureusement rien de moi ce soir ». Elle a ce ton glacial et ferme, alors qu’elle toise du regard ce James qu’elle espère avoir convaincu de faire demi-tour. Il reste d’ailleurs silencieux quelques secondes avant de réajuster sa chemise – comme si cela allait changer grand-chose – et finit par répondre, en se penchant légèrement pour murmurer à l’oreille de l’avocate ces quelques mots « Je ne suis pas très loin si vous changez d’avis ». Il lui accorde un dernier regard, accompagné d’un clin d’œil et s’éloigne aussi vite qu’il est apparu. Gabrielle ne peut s’empêcher de soupirer alors qu’elle vient à trouver le regard de l’héritier.  Et elle se met alors à pouffer de rire, sûrement plus par exaspération qu’autre chose « Heureusement que tu ne m’as pas fait le même coup, la première fois qu’on s’est rencontré ». La confession sort spontanément et naturellement alors qu’elle vient à porter son verre à ses lèvres pour en prendre une gorgée, tournant alors son regard sur l’horizon, un sourire toujours au coin des lèvres.


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ÂGE : trente huit ans (26.08.1986)
SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court
STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore
MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier
LOGEMENT : (ça arrive)
(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... 8lms
POSTS : 2608 POINTS : 0

TW IN RP : cicatrices, coma
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motard
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
( 2 )
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens

nanowrimo 2021 › 30 000 mots ✓
nanowrimo 2022 › 40 000 mots ✓
nanowrimo 2023 › 80 000 mots ✓

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PSEUDO : eternalia, astre (amandine)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 27/11/2020

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyMar 11 Jan 2022, 23:47

i ain't sober from your taste

@Gabrielle Strange
31 décembre 2021, somewhere on a yacht
Il fait de son mieux. Le grand brun fait toujours de son mieux, même lorsqu'il ne devrait peut-être pas et accepter de s'accorder une pause. L'espace d'une heure ou deux, d'une soirée, ou ne serait-ce de quelques minutes. Il devrait être en capacité d'enfoncer le bouton off et de se déconnecter de ses responsabilités pour faire taire monsieur Walker et laisser Chan s'exprimer. Pour mettre de côté son aspect professionnel et accorder un peu de leste à l'homme qu'il est sous sa carapace. Il devrait en être capable, il l'a été, et pourtant ne l'est plus. Il ne l'est plus depuis plusieurs mois à présent, ayant petit à petit perdu au fil de ces dernières années cette facilité à passer d'un rôle à l'autre. D'un rôle qu'il a accepté de prendre pour soulager sa famille et qui pèse à présent lourdement sur ses épaules. Celui de la direction d'un empire vieux de plus de soixante ans, un ayant perdu de sa splendeur au décès de son père, un sur lequel son grand père et son fils ont travaillé si dur qu'il était impensable pour Channing de le laisser courir à sa perte. Il a refusé de le voir se faire racheter par la concurrence ou faire faillite, et pour empêcher cela a été celui qui s'est porté volontaire pour en prendre la tête. Certains jours, l'héritier se dit qu'il a fait le bon choix. Qu'il se plaît dans son travail, qu'il ne se voit pas faire quoique ce soit d'autre, qu'il est heureux et fier de ce qu'il a accompli. D'autres, il rêve de voyages et de simplicité, de nuits à la belle étoile à l'autre bout du monde, de petits boulots pour payer l'essence du vieux pickup qui le porterait d'une ville à une autre. Certains jours, il est fier et aime sa vie. D'autres, il rêve de celle de son frère.

et parlant de regrets, Gabrielle quant à elle lui assure ne pas en avoir. Elle secoue mollement la tête de gauche à droite, et si elle ne rayonne pas d'un immense sourire, elle a pourtant l'air bien plus convaincante que lui ne le sera probablement pas de la soirée. Elle ne regrette pas sa présence ici ce soir, pas quand cette dernière semble davantage personnelle que professionnelle. Est-il le seul, en ce trente-et-un décembre, à ne pas faire la part des choses ? Son regard scrute le sien un instant avant de s'en détourner, esquissant l'ombre d'un sourire comme pour acquiescer à sa réponse. Le brun trouve toujours, peu importe la personne en face de lui, du réconfort dans l'apaisement d'autrui. et si lui ne parvient pas à profiter du cadre, il est heureux que la californienne, elle, y parvienne. Ils s'éloignent du bar pour rejoindre la rembarde du yacht et s'y arrêtent, se tenant près de cette dernière avec une fausse nonchalance, Channing se contentant d'être bref lorsque le sujet du Walker Group est abordé. Cette conversation fait écho à leur première, celle partagée par hasard dans ce bar de Los Angeles, où les deux futurs associés avaient commencé à faire plus amples connaissances autour d'un verre. Ils s'étaient retrouvé l'un face à l'autre, avaient partagé le même sujet de conversation, mais à la différence de ce soir leurs sourires avaient été bien plus grands et leurs regards bien plus pétillants. « C’est ce que j’ai cru comprendre. La presse te fait une bonne pub » Il faut dire que cette dernière suit de près l'avancée de l'entreprise dans la course à l'immobilier et celle de son dirigeant dont les cheveux ne grisonnent pas encore. « Je suis conciliant pour leurs interviews, elle est conciliante pour rédiger les articles à mon sujet. » Son regard se pose sur elle un instant avant de se reporter sur l'horizon tandis qu'il porte son verre à ses lèvres, la laissant poursuivre alors qu'elle ne le regarde pas non plus. Ils ne sont peut-être plus aussi proches qu'ils l'ont été, ne sont en réalité plus proches tout court, pourtant il n'a pas oublié ces petits détails qui trahissent sa personne. La façon dont elle se tient, celle de ne pas être confortable malgré sa décontraction apparente, son sourire qui n'atteint pas ses yeux. « Un collègue aimerait beaucoup s’associer avec le Walker Group… Il est même plutôt déterminé à le faire, même si je lui ai dit que depuis quelques années, vous étiez affilié à un de nos concurrents » À un de leurs concurrents. Ce concurrent qu'elle a représenté, celui auquel il s'est associé car l'agence avait un dossier en béton et cochait toutes les cases. Ce concurrent qu'il n'est pas prêt de laisser, pas ce soir ni aucun autre. Pas quand il n'a rien à gagner à le faire. « Mais si jamais l’envie t’en prend d’en changer ou que tu as une certaine insatisfaction, saches que le cabinet Sherman & Mancini serait ravie de parler affaires avec toi » Ses yeux ondulent sur la ville illuminée au loin et l'héritier ne peut retenir la discrète ironie qui passe chastement sur son sourire. « Se focaliser davantage sur l’agréable que sur l’utile, mh ? » répète t'il en reprenant les mots qu'elle a employé un peu plus tôt, la regardant alors qu'il porte son verre à ses lèvres.

Un court silence flotte entre eux avant que Channing ne lance, sans prévenir, une bombe dans leur conversation. Son prénom roule sur sa langue et le brun le prononce sans regarder la brune qui semble décontenancée une seconde. Elijah Walker, le fils aîné de la famille, son grand frère et esprit volage, était de retour à Brisbane après quinze ans. Du jour au lendemain, sans prévenir, sans même une réelle raison. « Depuis quand ? » « Novembre. » répond t'il sans réfléchir, du tac au tac, son regard se perdant sur l'immensité. Cela fait bientôt deux mois et le brun a du mal à réaliser. Son frère est là, quelque part en ville, encore en ce moment même. Il est juste là et pourtant il n'a pas la moindre envie de le voir ou de le croiser, prenant un soin tout particulier à l'éviter alors que Lexie, elle, renoue avec lui. Il assiste d'ailleurs à leurs retrouvailles de loin, veillant sur sa petite soeur, silencieux et dans l'ombre de l'amour qu'ils ont un jour partagé. « Tu sais pour quelle raison ? » Il hausse les épaules, sans grande conviction, soupirant à voix basse. Il secoue la tête en accordant un regard à l'avocate, se pinçant brièvement les lèvres. « Non. Je n'ai pas creusé le sujet, je sais simplement qu'il est là. » Il marque une pause, se reportant sur l'océan qui, ce soir plus que d'autres, semble être l'objet de toutes ses fascinations. « Je ne veux pas en savoir davantage. » admet-il, comme pour clore le sujet. Il a voulu l'annoncer à Gabrielle sans réfléchir, l'a fait, mais n'est pas certain que le sujet les mène bien loin quand ils ne font que tolérer la présence l'un de l'autre alors que Channing aurait tellement, tellement à dire concernant ce qu'il ressent.

Des rires, trop bruyants pour une soirée comme celle-ci, résonnent près du bar qu'ils ont délaissé quelques minutes plus tôt et attirent leur attention. La leur comme celles d'autres convives à proximité, bien que les regards se détournent assez vite. L'héritier se reporte sur la brune et l'interroge après avoir surpris le regard de deux membres de la fine équipe sur sa personne. Leurs regards sur sa robe, ses courbes, ses mèches en cascade dans son dos. Il porte son verre à ses lèvres, le niveau de vin de ce dernier chutant dangereusement au fil des minutes. « Non, pas du tout » Elle ne quitte pas le groupe du regard, lui non plus, et leur intérêt est visiblement pris comme une invitation alors qu'ils s'avancent vers eux. « Bonsoir… » L'inconnu s'avance, s'immisce entre eux et dans leur conversation, et Channing ne lui laisse pas le plaisir de le bousculer. L'héritier recule d'un pas, cédant sa place sans un mot, se tournant cette fois complètement vers l'océan et appuyant ses coudes sur la barrière. « James, enchanté … mademoiselle… ? » Il ne les regarde pas mais tend l'oreille, feignant d'être complètement désintéressé quand il est, en réalité, loin de l'être. et, bien sûr, il s'agit uniquement de curiosité. « Il est difficile de ne pas vous remarquer ce soir, vous êtes sublime… Peut-être pourrais-je vous surnommer Miss Beauty » Ses lèvres trempent dans son verre au moment où l'appellation quitte la bouche du dénommé James et Channing se remercie intérieurement de parvenir à déglutir, même si sa gorge s'étrangle dans un léger bruit à peine audible. Miss Beauty ? « Je vais vous éviter de vous ridiculiser davantage… je ne suis pas intéressée par vos avances et vous n’obtiendrez malheureusement rien de moi ce soir » Elle est glaciale et lui se retient de rire à voix basse, ne voulant pas briser la crédibilité de la californienne. Puisqu'il ne les regarde pas, Channing ignore que l'énergumène  se penche à son oreille et lui souffle une dernière invitation. Ce qu'il entend en revanche est qu'il s'éloigne, et il tourne la tête vers la brune une fois l'homme hors de portée. « Oh Miss Beauty, rejoignez moi dans ma cabine. » imite t'il d'une voix moqueuse en posant son regard noisette sur Gabrielle, laissant son visage se tordre légèrement pour accentuer son ironie. Il part d'un léger rire à la fin de sa phrase, regardant la demoiselle d'un air désolé, la fatigue sur son visage se lisant bien plus facilement alors que la décontraction laisse ses traits s'apaiser l'espace d'une seconde. « Heureusement que tu ne m’as pas fait le même coup, la première fois qu’on s’est rencontré » remarque t'elle et il baisse les yeux sur son verre, la pose en apparence plus décontractée alors qu'il appuie légèrement ses bras sur la rembarde, penché vers l'avant. « Je ne drague pas en étant ivre. » souffle t'il avant de la regarder, son ton étant à nouveau celui employé depuis le début de la soirée. Plus monotone, régulier, moins enjoué que celui qu'il vient d'employer pour mimer gentiment l'individu. « et, j'avais été bien plus inspiré que lui la première fois où on s'est rencontrés. » poursuit-il, faisant naturellement référence à l'évidence qu'ils avaient ressenti ce fameux soir. Ce soir où ils avaient sillonné LA toute la nuit, allant de bar en bar, dansant dans les rues, plongeant dans l'océan. Est-ce la nostalgie qui parvient à détendre ses épaules et adoucir son regard ? « Mais il n'a pas tord pour autant. » Les paroles s'échappent de ses lèvres avec une simplicité presque déconcertante, dans un murmure tout à fait audible alors qu'il se reporte vers elle par la suite. Il ne cherche pas à entrer dans les bonnes grâces de la brune, à la complimenter directement, à rattraper le passé ou à essayer de lui faire passer un quelconque message. Mais qui peut bien blâmer ce fameux James de tenter sa chance ? Gabrielle est superbe dans sa robe noire et le petit groupe bien arrosé n'est pas le seul à avoir posé son regard sur elle. Ses yeux quittent la brune pour se reporter sur l'agencement du yacht, l'air de rien, et l'héritier pose son attention sur un surplomb au deuxième étage. Une petite terasse, visiblement déserte, qui offre sans nul doute un point de vue plus culminant encore que celui où ils se tiennent actuellement. « Je ne sais pas si tu as déjà repéré où tu veux trinquer pour la nouvelle année, mais je pense tenir quelque chose. » déclare t'il en désignant l'étage du regard, terminant son verre dans la foulée.
rainmaker



 
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyDim 16 Jan 2022, 22:06


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Gold Coast, on a yacht, 31 décembre 2021. « Je suis conciliant pour leurs interviews, elle est conciliante pour rédiger les articles à mon sujet ». Elle a cette moue sur ses lèvres qui se forme, une moue qui montre qu’elle est impressionnée par cette bonne relation qu’il parvient à entretenir avec les journalistes alors que ce n’est pas toujours chose aisée. Ils sont doués tout autant pour faire bonne presse que pour vous faire manger la poussière, elle qui a bien souvent eu à faire à leurs articles pas toujours gratifiants à l’encontre de clients qu’elle a pu défendre. Le cas le plus récent ayant été certainement les articles abjects qu’elle a pu lire sur son dernier client à Los Angeles, celui qui est mort sous ses yeux de plusieurs balles, alors qu’il venait juste d’être blanchi d’un meurtre qu’il n’avait évidemment pas commis. Gabrielle avait eu, elle-même, droit à plusieurs beaux surnoms de la part de journalistes peu enclin à la présomption d’innocence mais cela ne l’a évidemment pas arrêté ou refroidi. Au contraire. La volonté de prouver à tous que son client était innocent a d’autant été plus forte et c’est finalement ce qu’elle est parvenue à faire. Encore aujourd’hui, cette affaire la hante alors que son client n’a pu eu le temps de savourer sa liberté et alors que cette affaire l’a aussi obligé à tirer définitivement un trait sur Los Angeles… « Se focaliser davantage sur l’agréable que sur l’utilise, mh ? ». La remarque la fait alors sourire, alors qu’elle penche légèrement la tête sur le côté, haussant son épaule en même temps, reconnaissant sa contradiction. Mais s’ils en arrivent aussi à parler uniquement de l’utile, c’est parce qu’ils sont sûrement incapables d’avoir un autre sujet que celui-ci.

Pourtant, Channing a cette confidence, une confidence spontanée à laquelle Gabrielle ne s’attendait sûrement pas quand il annonce le retour de son frère à Brisbane. Et le nom seul suffit à faire réagir la californienne, qui l’interroge alors pour savoir depuis quand Elijah est de retour ici « Novembre ». C’est sûrement une question posée par politesse finalement, la réponse ne lui apportant rien pour rebondir là-dessus. C’est plus la réponse suivante qui l’intéresse… les raisons de son retour « Non. Je n’ai pas creusé le sujet, je sais simplement qu’il est là (…) Je ne veux pas en savoir davantage ». Elle pourrait lui demander comment il se sent face à ce retour impromptu. Mais elle le sait déjà. Elle le devine, connait l'histoire, leur passif, le ressenti et la rancœur que Chan peut éprouver vis à vis de son frère ainé. Elle se ressent d’ailleurs à travers les mots qu’il prononce et cette manière catégorique qu’il a de dire qu’il s’en fiche de connaitre les raisons de son retour.  Et c'est peut-être pour ça qu'elle s'abstiendra de poser la question, pour ne pas enfoncer le couteau dans la plaie, et alimenter la colère certaine qu’il ressent pour l’ainé.  Et peut-être aussi qu’elle ne le fait pas parce qu’ils ne sont plus proches comme avant, pour qu’elle se le permette. Gabrielle se contente alors d’acquiescer silencieusement, alors que par leur passé, elle aurait sûrement eu ce petit geste, celui où elle aurait posé sa main sur son avant-bras et trouvé son regard lui signifiant qu’elle était là pour lui et le rassurer en lui disant que les choses allaient bien se passer.

Les regards sur elle, elle en a senti dans la soirée mais n’y a pas prêté attention. Gaby n’est pas venue fêter le jour de l’an pour se faire voir ou pour se faire convoitiser. Ça ne l’intéresse pas quand elle n’a pas comme plan de rentrer accompagnée ce soir.  Elle est venue là pour profiter du cadre, de ce yacht qui la propulse malgré tout en des souvenirs plus heureux, mais surtout pour le passer avec ses collègues dont elle apprécie la compagnie et avec qui elle s’entend à merveille. Et si elle les a délaissés depuis quelques minutes, les remplaçant par une compagnie quelque peu improbable qui est celle de son ex, Channing Walker, la jeune femme se voit désormais accompagné d’un jeune homme qui lui sort le grand jeu – pas du tout – pour la convaincre de passer la soirée avec lui. Sauf que l’avocate n’est pas intéressée et lui fait gentiment comprendre. Il coopère, ne se montre pas insistant bien qu’il ne s’avoue pas vaincu pour autant alors qu’il lui glisse quelques mots avant de s’éclipser. « Oh Miss Beauty, rejoignez-moi dans ma cabine ». L’héritier, qui paraissait détaché de ce qui se passait, semble avoir, en réalité, laissé traîner son oreille pour entendre les belles paroles du dragueur invétéré. Son imitation ne manque pas cependant de faire sourire Gabrielle « Il risque d’attendre longtemps, seul, dans sa cabine », lance-t-elle avec un air moqueur. Et il y a cette remarque qu’elle ne peut s’empêcher de faire, faisant le parallèle avec sa rencontre avec l’héritier, cette première fois où il l’a abordé. Il n’a pas cherché à la séduire dès la première phrase qu’il a eu pour elle, s’est montré patient avec elle et n’a rien cherché à brusquer. Surtout, il s’était abstenu de lui donner un quelconque surnom stupide. Et ce souvenir qu’elle fait remonter à la surface semble pousser Channing à retrouver son sérieux, celui qui ne le quitte plus depuis qu’ils ont commencé leur conversation « Je ne drague pas en étant ivre ». Elle peut lui accorder ce point supplémentaire quand, effectivement, il était sobre quand il l’a abordé ce jour-là… « et j’avais été bien plus inspiré que lui la première fois où on s’est rencontrés ». Et même si l’air du Walker est plus fermé, Gabrielle a ce sourire bienveillant aux lèvres, peut être un tantinet nostalgique, quand elle repense à ce passé plus apaisé entre eux. « C'est certain » appuie-t-elle alors qu’elle l’observe dans cette posture qui semble pourtant décontracté mais que ses traits dénotent avec celle-ci. Elle ne le reconnait pas. Ça la frappe soudainement alors qu’elle parle avec lui depuis de longues minutes. Gaby pourrait mettre cette attitude sur le compte de la rancœur et de l’amertume qu’ils éprouvent incontestablement l’un pour l’autre. Mais elle sent qu’il y a plus que ça. Il n’est plus celui qu’elle a connu, celui qu’elle a aimé. Celui qui n’a eu de cesse de lui redonner le sourire quand elle rentrait d’une dure journée de travail. Il n’est plus celui avec qui les éclats de rire résonnaient dans sa villa à Los Angeles, celle où, petit à petit, il y avait fait sa place. Elle ne le reconnait pas, et, le temps d’un instant, elle a ce regard attristé pour lui, croisant à peine le sien, alors qu’elle se perd dans ses pensées « Mais il n’a pas tort pour autant ». Et c’est cette remarque qui la fera sortir de sa rêverie et d’autant plus quand l’héritier daigne, cette fois, la regarder. Elle est prise au dépourvue, ayant bien saisi que c’est un compliment qu’il lui adresse. Cette fois, elle est celle qui a cet air fermé, parce que surprise. Leurs regards semblent incapables de se détacher quelques instants et c’est seulement après quelques secondes qu’elle finit par lâcher un « Merci » timide, un mince sourire se dessinant sur le coin de ses lèvres. Lui retourner le compliment pourrait être l’occasion de le faire quand elle le trouve toujours aussi séduisant dans ce costume qui ne manque pas de le mettre en valeur, mais si par le passé, elle l’aurait fait sans pudeur, aujourd’hui, elle se l’interdit.

« Je ne sais pas si tu as déjà repéré où tu veux trinquer pour la nouvelle année, mais je pense tenir quelque chose ». Gabrielle suit alors le regard de l’héritier pour venir constater cette petite terrasse inoccupée à l’étage du dessus. Elle amène son verre à ses lèvres, réfléchissant à cette proposition qu’il vient de lui faire. « Ça m’a l’air d’être un très bon spot, effectivement ». Son regard se perd ensuite parmi les invités, remarquant ses collègues en train de discuter vivement, alors qu’ils ont pris place sur des banquettes. Son verre terminé elle en profite pour le déposer sur le plateau du serveur qui passe à proximité d’eux « Peut-être qu’on pourrait s’y rendre avant qu’il ne soit accaparé par quelqu’un d’autre ». Et surement qu’il le sera dans les minutes qui viennent, le temps approchant à grands pas des minuits tant attendus. Ils s’y dirigent alors, Gabrielle étant la première à monter les marches menant à l’étage supérieur. Celui-ci est désert, seuls quelques employés sont présents, qui ne manquent pas de les saluer d’un sourire poli avant que l’un d’eux s’approche, plus particulièrement de l’héritier. « Voulez-vous que nous vous privatisions la terrasse pour le décompte ? Vous êtes les premiers à venir, mais si vous voulez être tranquille, c’est possible ». Gabrielle s’est saisie d’une coupe de champagne offerte par un autre employé, ne faisant pas réellement attention aux mots échangés entre un des serveurs et Channing. Elle s’approche de la terrasse qui surplombe l’étage du dessous. Son regard se porte sur l’horizon alors que la brise vient à soulever délicatement sa chevelure. Channing finit par la rejoindre, elle se décale alors pour lui laisser de la place « Tu as l’œil. La vue est magnifique ». En effet, devant eux, la ville de Gold Coast est illuminée et ne tardera pas à rayonner avec le feu d’artifice. Et cet œil dont elle parle, elle n’en doute pas vraiment quand il a toujours su leur trouver les plus beaux spots pour qu’ils passent de beaux moments à deux. La nostalgie semble la gagner ce soir, en plus de cet apaisement qu’ils semblent s’accorder et c’est pour cette raison qu’elle ajoute « Tu l’as toujours eu, cela dit ». Son regard vient à croiser le sien, à nouveau alors que l’agitation se fait ressentir en dessous d’eux. Un décompte est amorcé par certains invités amenant Gabrielle à se saisir assez naturellement du poignet de l’héritier pour voir l’heure sur sa montre. Et effectivement, il est minuit moins une « Il semblerait qu’on y est ». Elle a ce sourire malicieux alors qu’elle reporte son regard devant elle, écoutant le décompte avant de s’y joindre pour les dernières secondes « Cinq… quatre… trois… deux… un ». Des lumières jaillissent alors devant leurs yeux, surgissant de part et d’autre de la ville alors que Channing et Gabrielle observent le spectacle quelques secondes en silence. Ce sont les nombreux happy new year qui résonnent jusqu’à eux qui les extirperont du spectacle de lumière sur lequel ils semblent s’être figés. Gabrielle se pivote alors de sorte à faire face à l’héritier alors qu’elle lève son verre « Happy new year, Channing ». Elle fait tinter son verre contre le sien avant d’amener celui-ci à ses lèvres pour en prendre une gorgée. Sourire aux lèvres, elle ne quitte pas le jeune homme du regard et remarque toujours autant cette tristesse qui ne semble pas vouloir l’épargner. « J’espère sincèrement que cette nouvelle année te redonnera le sourire … ». Son air est inquiet, son ton plus sérieux « Et que tu trouveras un certain apaisement… » parce qu’il a l’air de porter le poids du monde sur les épaules. Elle ignore si c’est dû au Walker group, au retour de son frère en ville, à Caelan en prison où un mélange d’un peu tout ça mais elle ne peut ignorer qu’il n’est pas heureux. Sa main vient alors à se poser doucement sur son bras « On devrait trinquer pour lui… » finit-t-elle par ajouter, pensant évidemment à Caelan. Elle a ce sourire réconfortant alors qu’elle lève à nouveau son verre, l’invitant à en faire de même. Ils font tinter leurs verres une fois de plus dans un silence avant de boire une gorgée. Et alors que le feu d’artifice crépite encore devant leurs yeux, Gabrielle reporte son regard sur l’horizon pour observer la fin du spectacle.    



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SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court
STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore
MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier
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TW IN RP : cicatrices, coma
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motard
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyLun 17 Jan 2022, 19:44

i ain't sober from your taste

@Gabrielle Strange
31 décembre 2021, somewhere on a yacht
Il n'est plus l'homme qu'il a été. Il n'est plus celui dont un sourire sincère est plaqué sur les lèvres du matin au soir, n'est plus celui aux attentions tendres ou aux regards amoureux. Il l'a été, notamment à ses côtés à Los Angeles, ou même quelques années avant cela aux côtés de son premier amour. Il a été un homme enthousiaste, aux blagues douteuses et aux traits détendus. Il a été une plus belle version de lui-même, bien avant que sa vie ne lui échappe progressivement. Mais au fil des mois, son regard s'est terni et son sourire s'est effacé pour un étirement plus superficiel. Il vieillit bien plus vite qu'il ne le devrait, et s'il en a conscience, il ne cherche pour autant pas à arrêter la machine du temps. Il est encore à quelques années de la quarantaine et pourtant a parfois l'impression que les cheveux gris le guettent et que sa barbe risque de devenir poivre et sel du jour au lendemain. L'héritier n'a jamais eu la vie simple et parfaite que son étiquette de fils bourgeois lui colle sur le front, pour autant il a connu des périodes bien plus faciles que celle-ci. Il a connu des périodes plus insouciantes, loin des responsabilités aussi lourdes que celles d'être officiellement à la tête du Walker Group, entre autres, lui infligent. Être le ceo de la compagnie familiale n'est pas un poids facile à porter, mais ce dernier le serait bien plus si le reste de sa vie l'épargnait davantage. Si son frère n'était pas de retour sur le continent, si Caelan n'était pas en prison, si un homme ne s'introduisait pas dans sa maison comme dans un moulin, s'il ne songeait pas à devoir arrêter les courses pour ne pas vivre un scénario similaire à celui de Danika. S'il ne craignait pas pour son bien-être personnel, pour l'avenir de sa vie en tant que personne, au delà de celui de l'entreprise.

Il ne se rend pas compte de ce contraste, pas autant que Gabrielle ne le remarque en son fort intérieur. Lui ne se rend pas compte de son teint inhabituellement pâle qui est, sûrement, le détail le plus parlant. Ce détail-ci et peut-être les cernes sous ses yeux, l'éclat perdu de son regard, sa posture à laquelle il offre un peu de leste à l'instantané. Son corps aussi a changé, et il est sûrement un peu moins musclé qu'il ne l'a été à l'époque de leur romance. Pas que ses abdominaux aient disparu, et son dos et ses bras sont toujours forts, mais le temps lui manque pour entretenir son corps comme il le faisait fut un temps. Comme il prenait plaisir à le faire, quand il le pouvait. L'ironie est étrange quand, alors qu'il n'avait pas de sac de sable à Spring Hill, il trouvait le temps d'aller au dojo et qu'à présent qu'il a du matériel à domicile à Bayside, ne l'utilise pas. « Il risque d’attendre longtemps, seul, dans sa cabine » Son regard se pose sur la brune à sa remarque, lui arrache un sourire alors qu'il se reporte sur son verre dans un souffle amusé. Même si Gabrielle venait à rejoindre quelqu'un dans une cabine ce soir, il miserait gros quant au fait que ce ne serait, de tous les hommes sur le bateau, certainement pas celui-ci. Est-ce que ces hommes, à moitié ivres - complètement saouls - et ridicules parviennent, de temps en temps, à attirer une demoiselle dans leurs draps ?  Inévitablement, le soir de leur rencontre revient dans leurs mémoires et les deux anciens amants se taisent l'espace d'une seconde alors que la nostalgie de leurs souvenirs les tire en arrière. Les ramène à un passé plus doux, plus tendre, plus chaleureux. Un où ils étaient heureux de croiser le chemin de l'autre, un où ils attendaient de se retrouver chaque jour un peu plus impatiemment que le précédent. Un où le visage de l'autre venait égailler leurs journées. « C'est certain » Il n'avait pas été ni ivre ni ridicule ce soir là, il avait été un homme souriant et bienveillant, un gentleman et séduisant, et sans doute serait-il incapable de l'être avec autant de flegme même s'il lui était donné la chance de rencontrer Gabrielle pour la première fois ce soir. L'avocate ne se serait probablement pas intéressée à lui, sûrement car sa personne est à présent bien plus ordinaire qu'elle ne l'a été, et ce constat terrible fait chasser le regard à l'héritier qui se reporte devant lui, un sourire sans fond sur les lèvres. Il se reporte devant lui quelques minutes, le temps de réaliser, puis à nouveau sur la demoiselle qui, prise au dépourvue alors qu'il fait mention de son charme, le regarde sans savoir quoi répondre. Leurs regards se scellent et Channing attend patiemment une réponse qui, il le sait, va finir par arriver. « Merci » Il sourit légèrement, n'insiste pas. En doute t-elle ? A-t-elle de l'insécurité quant à son charme, quant à la façon dont elle happe nombre de regards sur son passage ? A-t-elle des incertitudes quant au fait de toujours pouvoir lui plaire ? Car si une amertume et une animosité est évidente entre eux, cela ne change rien au fait qu'elle est et sera toujours une femme magnifique. Peu importe à quel point elle voudrait probablement le rayer de sa vie, peu importe à quel point lui aussi aimerait profondément l'oublier.

Son regard quitte alors l'avocate pour désigner un surplomb, une terasse extérieure à l'étage supérieur du yacht, une pour le moment déserte et qui semble idéale pour admirer la Gold Coast qui va s'illuminer d'une minute à l'autre. C'est une invitation à l'y suivre qu'il formule, une qu'il laisse en suspens en attendant de voir si elle va s'en saisir. « Ça m’a l’air d’être un très bon spot, effectivement » Son regard chocolaté divague autre d'eux, à la recherche il le comprend de ses collègues, et Channing comprend qu'elle a peut-être d'autres plans pour le changement d'année. Après tout elle est ici accompagnée, et si ce n'est pas son cas à lui, elle avait peut-être déjà une idée en tête pour trinquer avec ses collègues. La brune se débarrasse de son verre, délaissant ce dernier sur le plateau d'un serveur et l'héritier l'imite en terminant le sien. « Peut-être qu’on pourrait s’y rendre avant qu’il ne soit accaparé par quelqu’un d’autre » Il la regarde, acquiesçant avant de la suivre, jetant un dernier coup d'oeil au surplomb avant qu'ils ne le gagnent. Peut-être n'avait-elle pas prévu quoique ce soit, finalement. Ils ne mettent qu'une poignée de secondes à rejoindre les marches qui les portent vers la terasse, et Gabrielle s'avance sur cette dernière en première, s'offrant le luxe de découvrir la vue qui s'offre à eux. et quelle vue. Néanmoins quelques employés sont présents, contrairement à ce que pensait l'héritier, et ces derniers les accueillent d'un sourire collectif. La californienne s'empare d'une coupe et s'avance jusqu'à la rembarde, au moment où lui se fait interrompre dans son élan par l'un des matelots. « Voulez-vous que nous vous privatisions la terrasse pour le décompte ? Vous êtes les premiers à venir, mais si vous voulez être tranquille, c’est possible » Son regard croise celui du serveur, ce dernier lui proposant une coupe sur son plateau, et l'héritier s'en saisit avant de répondre. « Oh. » Ils ne sont pas un couple, aucune demande en mariage n'est prévue et les anciens amants n'ont, théoriquement, aucune bonne excuse pour vouloir privatiser la terasse. Cependant, si Channing n'aurait peut-être pas fait la démarche de son propre chef, il ne peut nier que maintenant qu'il n'a qu'à acquiescer à l'offre, cette dernière est tentante. Elle est alléchante, ne serait-ce pour qu'ils puissent bénéficier d'un peu de calme, mais aussi car elle leur épargne à coup sûr les charmes indésirables de potentiels prétendants. « Ce serait parfait oui, merci. » accepte t'il alors que l'homme lui sourit d'un air très entendu, sourire auquel lui répond bien plus simplement et poliment. « Tout de suite. Avez vous besoin d'une prestation ? » Channing, la tête ailleurs, bat des paupières en regardant le matelot qui s'hydrate les lèvres avant de se faire plus précis. « Des roses, un orchestre... » Un rire nerveux monte dans la gorge de l'héritier à la mention de l'orchestre, et il secoue négativement la tête. « Ça ira, merci. » Le serveur acquiesce et prend congé, disparaissant dans la foulée alors que Channing rejoint la demoiselle. Rejoint celle dont les boucles brunes en cascade sur les épaules virevoltent une seconde sous la pression du vent, accueillant le brun d'une effluve fruitée alors qu'il pose les mains sur la rembarde, posant sa coupe sur la barrière. « Tu as l’œil. La vue est magnifique » et elle a raison, la vue est incroyable. Son regard se perd sur l'immensité, sur les reflets de la lune sur l'eau, sur les lumières artificielles qui brillent sur la côte et le Walker se contente d'hocher la tête en appréciant leur point de vue, silencieux. Légèrement en hauteur, ils profitent sûrement de l'un des plus beaux perchoirs du bateau pour assister au feu, et il est heureux d'avoir demandé à ce qu'ils ne soient pas dérangés. Le cas contraire, la terasse aurait sûrement été prise d'assaut. « Tu l’as toujours eu, cela dit » Leurs regards se croisent, la nostalgie de leur passé partagé se reflétant dans leurs prunelles alors qu'ils sont interrompus par l'agitation sous leurs pieds.

Sa réaction est similaire à celle de la brune et il se penche légèrement pour regarder les invités qui entament des décomptes, se reportant sur Gabrielle au moment où elle se saisit de son poignet pour regarder sa montre. 23h59 « Il semblerait qu’on y est » Ils y sont. L'excitation grimpe tout autour d'eux et le grand brun prend sa coupe, prêt à la lever alors que les voix de la foule s'unissent pour s'accorder sur un même décompte. « Cinq… quatre… trois… deux… un » Il se joint à elle et des sifflements remplacent les chiffres alors que le feu d'artifice est tiré. Les lumières jaillissent sur la côte, colorées et bruyantes, se reflétant sur l'eau et tout autour d'eux. Le spectacle dure de longues secondes et ils ne brisent pas le silence, assistant avec un certain émerveillement à la scène qui se termine après un moment. « Happy new year, Channing » « Happy new year Gabrielle. » Ils lèvent leurs verres et ces derniers tintent l'un contre l'autre, leurs regards s'emprisonnant alors qu'il prend une lampée de champagne. L'un de ses rares nouvel an loin de son meilleur ami, et en plus de cela aux côtés de son ex. Le tableau est étrange, et c'est peut-être pour cette raison que son sourire n'est pas aussi franc qu'il aimerait qu'il le soit. Il essaie de se plonger dans l'ambiance, a la descente facile sur la boisson, cherche à parler d'autre chose, et pourtant son regard ne pétille pas le moins du monde. Les feux s'y reflètent, donnent à ses iris noisettes un semblant de sincérité, et c'est sûrement sa meilleure chance pour prétendre aller. « J’espère sincèrement que cette nouvelle année te redonnera le sourire … » Il fronce les sourcils, la regardant d'un air septique en échappant un souffle un tantinet moqueur, reprenant une gorgée de son verre. « Et que tu trouveras un certain apaisement… » Il l'écoute et ne peut s'empêcher de contracter sa mâchoire un instant, ne la regardant pas. Elle le connaît, elle lit en lui comme dans un livre ouvert, et cela ne lui plaît pas même s'il ne parvient pas à lui en vouloir pour autant. « Ne sois pas dramatique, Gabrielle. Je vais bien. » lui assure t'il en se reportant sur elle, le ton à la fois doux et ferme. Il veut l'en convaincre, même si ses chances d'y parvenir sont cruellement réduites. Elle sait qu'il n'a aucune raison d'aller. Son sourire s'étire chastement et il se fait doux en la regardant, cherchant à la rassurer. « J'espère que cette année te sera favorable, sur tous les plans. » Il s'interrompt juste à temps, ravalant de justesse un Gaby en fin de phrase. « et je le pense, sincèrement. » et oui, cela a une importance. Cela a une importance quand ils se sont trop longtemps privés de dire ce qu'ils pensaient, ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. et cela a causé leur perte. « On devrait trinquer pour lui… » Elle pose la main sur son bras et le contact, pourtant anodin, lui fait retomber son masque d'indifférence aussitôt après qu'il soit enfin parvenu à le mettre. Il regarde sa main sur les revers de son costume et garde le silence, ses pensées tirées vers Caelan qu'il ne parvient pas à se sortir de la tête. À son meilleur ami qui est probablement assis quelque part en ce moment même, dans une cellule froide, sans même avoir conscience que le cap de minuit vient d'être franchi. À son meilleur ami, seul et loin des siens, en ce jour de fête. Son regard se redresse vers celui de l'avocate et Channing est soudain bien silencieux, se passant tristement la langue sur les dents en sentant un noeud se former dans sa gorge. Il porte son verre contre celui de l'avocate et ils trinquent. « À lui. » souffle t'il avant de se reporter sur l'eau, le champagne descendant dans sa gorge alors que l'avocate en fait de même à ses côtés.

Le silence qui s'installe est confortable, aussi surprenant que cela puisse paraître, et l'héritier ne le brise pas immédiatement. Quelques derniers feux sont encore tirés, moins impressionnants mais comme pour clôturer le spectacle, et il se rend compte avec une certaine surprise que sa coupe est déjà vide alors qu'il s'apprête à la porter à sa bouche. « Tes collègues vont probablement t'en vouloir. » remarque t'il, prenant la parole d'une voix douce, comme s'il avait peur de casser la simplicité de leur moment. Il se reporte sur elle, sa coupe vide trônant toujours entre ses doigts, posée sur la rembarde. « À moins qu'ils ne soient trop ivres au réveil pour se souvenir que tu leur as faussé compagnie. » ajoute t'il avec un brin d'humour, ses dents perçant pour l'une des premières fois de la soirée au travers de ses lèvres alors qu'il s'accorde un sourire spontané. Son regard se plonge dans le sien et peut-être que son coeur s'allège de quelques grammes alors qu'il s'autorise à laisser un peu de leste. L'alcool n'y est pas pour rien, c'est une certitude, mais la nostalgie et la présence de l'avocate à ses côtés y font beaucoup. Ils ne sont plus ce qu'ils étaient, et pourtant l'impression lui met du baume au coeur sans qu'il ne l'admette. « Mais... Merci. Merci de leur avoir fait faux bond. » souffle t'il alors que son regard ne quitte pas le sien, incapable de s'en défaire tandis qu'il en admire les dernières étincelles du feu qui s'y reflètent.

Pourquoi cède t'il ? Pourquoi baisse t'il les armes, pourquoi s'avoue t'il vaincu ? Il n'en sait rien. Ou peut-être qu'au contraire, il sait très bien pourquoi, et que cela lui fait plus peur encore. Il la déteste. Elle l'a blessé, elle l'a laissé partir quand il avait besoin qu'elle l'enferme à double tour dans sa maudite villa californienne. Elle ne l'a pas retenu et il lui en veut terriblement pour ça. Il lui en veut car elle n'a pas fait ce pas vers lui. Elle n'a pas pris ce risque quand lui l'avait déjà fait pour une autre avant elle et s'était pris un mur. Il lui en veut car, malgré tous les signaux qu'ils se sont envoyés lors de leur romance, Gabrielle ne l'a pas retenu. et peut-être qu'elle n'en avait pas envie, peut-être qu'elle ne l'a pas retenu car elle ne voulait pas de lui à ses côtés, mais lui le voulait. Il voulait la vivre cette foutue histoire. Alors ce sont sûrement ces regrets, ceux qui le giflent à nouveau alors qu'il se tient à ses côtés et qu'il prend conscience de certaines choses, qui le poussent sans réfléchir à l'embrasser. À se pencher vers elle, à incliner son visage et à l'embrasser avec une chaleur soudaine et une ferveur qui lui sont rares. Il délaisse son verre là où il est, se rapproche d'elle et prend son visage en coupe avant de plaquer ses lèvres sur les siennes en espérant ne pas sentir, d'ici une seconde à l'autre, ses mains sur son torse pour le repousser. Il y a un instant de flottement dans le baiser, un où Channing attend qu'elle se recule, mais l'avocate ne bouge pas et au contraire leur échange reprend puis s'intensifie à mesure que leurs lèvres réapprennent à composer ensemble. Une de ses mains se glisse dans ses cheveux, à l'arrière de sa nuque, l'autre sur sa taille alors qu'il goûte à nouveau à la douceur de son parfum. À Gabrielle et la douceur de ses lèvres, à elle aux côtés de qui il a crée des souvenirs si précieux, à elle qu'il ne parvient à oublier. Prenant les devants, l'héritier vient faire appuyer légèrement son dos à l'avocate contre la rembarde en veillant toutefois à ne pas la rendre inconfortable, sa bouche se glisse dans son cou. Manquant d'air, il en profite pour aligner quelques mots. « et si on liait l'agréable à l'utile ? » souffle t'il d'une manière suggestive, faisant écho à leur échange plus tôt dans la soirée, la voix légèrement rauque alors qu'il se recule juste assez pour plonger dans ses yeux. Pour la regarder, aussi sûr de lui qu'il puisse bien l'être, peu importe ce que cela représente ou non. « Juste une nuit, une seule. » Pour se souvenir.
rainmaker



 
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe

(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... 7fpe
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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyDim 23 Jan 2022, 23:32


i ain't sober from your taste...
Gold Coast, on a yacht, 31 décembre 2021. Gabrielle ignore pourquoi elle accepte de l’accompagner sur cette terrasse qui surplombe tout le yacht. Elle ignore pourquoi elle accepte de passer encore plus de temps à ses côtés quand elle a tout fait pour l’éviter ces derniers mois, depuis ce mois d’avril où leurs chemins se sont à nouveau croisés. Elle ne sait pas si c’est une sorte d’apaisement entre eux du fait qu’il y a une certaine compassion de son côté quand elle lit la tristesse sur ses traits, en connaissant au moins une des raisons pour laquelle il semble si éteint. Une raison qu’ils ont en commun, l’inquiétude pour Caelan, emprisonné après s’être rendu à la police suite à son délit de fuite quelques années plus tôt. Elle ne sait pas si c’est le cadre qui la pousse à être plus conciliante, le fait que l’année touche à sa fin, qu’il s’agisse d’une soirée où les apparences sont tout de même importantes et qui reste une soirée de fête malgré tout. Ou alors, elle ne sait pas si c’est une sorte de nostalgie qui la rattrape et qui la guide dans ses choix, quand ils se retrouvent sur ce yacht, tous les deux, qui ramène indéniablement à des souvenirs du passé où tout semblait parfait entre eux, à ce quelque chose près qui a été la cause de leur perte : les sentiments inavoués. Elle ne sait pas, et en réalité, ne semble pas vraiment s’interroger puisqu’elle vient à poursuivre l’invitation, elle-même, en faisant remarquer à l’héritier qu’ils devraient se dépêcher avant que la place ne soit prise. Elle accepte donc d’être à ses côtés pour le décompte, la raison lui échappant, la réflexion se fera lorsqu’elle le quittera dans quelques heures.

Le décompte a eu lieu, ils sont seuls sur ce surplomb tandis que les autres en contrebas célèbrent avec véhémence la nouvelle année qui vient de débuter. Eux sont davantage sur la réserve, plus dans la retenue alors qu’ils ont fait tinter leurs verres délicatement et qu’ils échangent quelques mots de circonstances « Happy new year Gabrielle ». Elle est morne, elle est triste cette bonne année qu’il lui souhaite. L’avocate lui sourit faiblement alors qu’elle porte son verre à ses lèvres et scrute davantage les traits de Channing, le feu d’artifice continuant d’illuminer le ciel de mille feux. Et malgré les lumières produites par le spectacle qui se reflètent dans leurs yeux, ceux de l’héritier sont loin de scintiller d’émerveillement ou de joie. Il ne semble pas voir l’arrivée de cette nouvelle année comme un moyen de prendre un nouveau départ, comme une nouvelle année qui commence après une plus difficile qui vient de se terminer. Cette fête semble être sans saveur pour lui, une soirée comme une autre quand autour d’eux, tous sont euphoriques et joyeux, une joie que Gabrielle ressent mais qui ne semble pas atteindre l’héritier. C’est pour cette raison qu’elle finit par avoir ses mots pour lui. Prise de sympathie, prise de bonne volonté, prise de bienveillance ou de bonne foi, peu importe, elle lui souhaite le retour d’un sourire plus franc et un apaisement quand il semble porter tout le poids du monde sur ses épaules. « Ne sois pas dramatique, Gabrielle. Je vais bien ». Il ne semble pas apprécier l’attention même si elle ne ressent pas nécessairement l’amertume dans ses mots. Parce que c’est sûrement pour cette raison qu’il réagit de la sorte, qu’il a cette réponse et cette réaction, son souffle légèrement moqueur qu’elle a pu entendre quelques secondes plus tôt ne lui ayant pas échappé. Il n’aime pas qu’elle puisse déceler aussi aisément son mal être, mais il en serait de même pour lui si elle était dans le même état. Elle l’était il y a encore quelques semaines de cela, et elle est persuadée qu’il se serait rendue compte que quelque chose n’allait pas quand il aurait été la dernière personne à qui elle aurait aimé se confier à ce propos. Elle l’aurait repoussé, c’est certain, lui aurait reproché d’une manière ou d’une autre qu’il n’avait plus le droit de lui demander comment elle allait quand il l’avait lâchement abandonné. Quand il l’avait laissé derrière lui, sans lui adresser un dernier regard, sans lui accorder un dernier baiser d’adieu. Et pourtant… pourtant, le soir où elle a appris la vérité sur ses frères, c’est à lui qu’elle a pensé sur le chemin du retour. C’est à lui qu’elle a pensé parce qu’elle l’avait croisée avant de rejoindre ses frères. Sûrement qu’elle aurait aimé le croiser à nouveau sur sa route pour avoir quelqu’un sur qui passer toute sa colère… Ou peut-être pour pouvoir déballer son sac, lui dire ce qu’elle venait d’apprendre quand il est le seul au courant des suspicions qu’elle a pu avoir sur ses frères pendant toutes ces années. Elle n’a jamais parlé de tout ça à personne, excepté à son meilleur ami et à l’héritier. Alors, même si elle le niera, il est certain que le soir de son trente-sixième anniversaire, après la déception immense et les blessures du passé qui ont refait surface, Gabrielle a eu un court instant l’envie de retrouver la simplicité de leur relation pour pouvoir se réfugier auprès de lui et tout lui raconter…  L’avocate a le choix alors qu’ils sont sur cette terrasse, étonnamment silencieuse et qui semble leur avoir été exclusivement réservée, même si elle en doute fortement. Elle a le choix entre le laisser en plan quand il rejette sa compassion et de redevenir la Gabrielle froide et indifférente face à laquelle il s’est trouvé confronté à chacune de leur rencontre ces derniers mois ou d’être compatissante, encore, et ne pas s’offusquer de sa réponse. C’est cette dernière option qu’elle choisira, trouvant refuge dans son verre dont elle prend une nouvelle gorgée, alors qu’elle ne peut s’empêcher d’avoir ce légèrement haussement d’épaules en guise de réponses. « J’espère que cette année te sera favorable, sur tous les plans ». Son verre quitte ses lèvres doucement alors qu’elle retrouve son regard « et je le pense, sincèrement ». Gabrielle ne sait pas pourquoi ce sincèrement a une résonance particulière qui lui fait baisser les yeux un millième de seconde sur son verre avant de retrouver son regard « Merci, Channing » souffle-t-elle alors doucement, accompagné d’un sourire qui se veut reconnaissant. Un mince silence s’installe et alors qu’elle vient à poser sa main sur son bras, un geste dont elle ne prend pas nécessairement conscience sur le coup, elle lui propose de trinquer à lui… à Caelan, celui qui semble occuper une grande partie de ses pensées ce soir et ça depuis des semaines quand il est emprisonné depuis le mois d’octobre. « A lui ». Leurs verres tintent une fois de plus et viennent effleurer leurs lèvres respectives pour prendre une gorgée sûrement plus longue que les autres, pour camoufler une tristesse certaine à l’égard de cet ami emprisonné.

La brise lui procure cette fois un frisson. Pourtant, il est loin de faire froid en cette nuit d’été. Elle ignore en réalité si c’est le léger vent marin qui en est à l’origine ou si c’est parce qu’observer ce feu d’artifice avec lui à ses côtés ce soir, sur ce yacht, la ramène à des souvenirs qui resteront gravés à tout jamais dans sa mémoire. Elle ne l’aime plus, c’est certain. Elle le déteste bien trop pour ressentir quoi que ce soit à son égard, alors qu’elle n’oublie pas la colère, la rage et la tristesse que son départ lui a procurées. Malgré le temps qui s’est écoulé, Gabrielle est et sera incapable d’oublier et de lui pardonner. Elle en est incapable, ne le sait que trop bien et pourtant, elle a ce soir ce sentiment inexplicable qui la traverse. Celui où elle apprécie sa compagnie au point qu’elle a laissé en plan ses collègues avec qui elle était initialement venue et a choisi d’accueillir cette nouvelle année avec lui plutôt qu’avec eux. L’américaine porte son verre à nouveau à ses lèvres pour en prendre la dernière gorgée, son regard subjugué par le spectacle qui dure depuis quelques minutes devant leurs yeux, illuminant le ciel étoilé de Gold Coast. « Tes collègues vont probablement t’en vouloir ». Le son de sa voix parvient à ses oreilles, une voix qui se veut prudente, comme s’il cherchait à ne pas la brusquer en venant briser ce silence qui s’est instauré. Gabrielle tourne alors sa tête vers lui, un fin sourire sur les lèvres « À moins qu’ils ne soient trop ivres au réveil pour se souvenir que tu leur as faussé compagnie ». Elle rit doucement, alors que son regard vient à les chercher en contrebas « Je l’espère ». Ils semblent bien s’amuser en tout cas, et elle pense qu’au vu du nombre de grosses bouteilles de champagne qui jonchent les tables autour desquelles ils sont installés, le scénario le plus probable est celui où ils oublieront qu’elle était effectivement aux abonnés absentes « J’espère surtout qu’ils ne m’ont pas vu m’éclipser avec toi… » et si cela sonne comme un reproche, il n’en est rien, alors qu’elle arbore ce sourire amusé « Non pas parce que j’en ai honte, mais parce qu’ils risquent de me faire subir un interrogatoire pour savoir ce que je faisais avec Monsieur Walker, CIO de l'entreprise du même nom… » elle n’ajoute pas qu’ils vont surtout l’interroger pour savoir s’il s’est passé quoi que ce soit entre eux, s’ils se connaissent depuis longtemps et ce n’est clairement pas une question à laquelle elle tient à répondre. Pourtant, son sourire ne la quitte pas alors qu’elle hausse les épaules et s’amuse de sa main libre avec les particules d’eau présente sur son verre, bien que celui-ci soit désormais vide « Mais je suis persuadée qu’ils ne m’en voudront pas ». Après tout, elle avait accepté de venir à cette soirée avec eux mais aucune clause ne l’obligeait à rester en leur compagnie tout le long de celle-ci. Gabrielle reporte son regard sur les feux d’artifice qui semblent interminables mais pas désagréables ou lassants pour autant. « Mais… Merci. Merci de leur avoir fait faux bond ». Dire que la remarque ne la surprend pas serait mentir. D’ailleurs, son regard retrouve immédiatement le sien lorsqu’il prononce ces mots. Des mots face auxquels elle ne sait comment réagir, comment les prendre et pourtant dans lesquels une sincérité non réfutable transparaît. Un frisson parcourt à nouveau l’entièreté de son corps alors qu’elle semble soudainement propulsée dans une bulle qu’elle a pourtant quittée depuis des années. Une bulle où elle n’est pas seule, où Channing est inclus à l’intérieur… Où ils se retrouvent emprisonnés ensemble… soudainement, certes, mais agréablement.

Parce qu’elle n’a pas eu le temps de rétorquer quoi que ce soit, parce qu’elle n’a su comment réagir et surtout parce que les lèvres de l’héritier sont venues se sceller aux siennes. Elle est prise au dépourvue c’est certain. Gabrielle s’attendait à tout sauf à ça. Elle sent Channing s’approcher d’elle et retrouve cette saveur agréable au contact de ses lèvres. Elle ne comprend pas ce qui se passe et pourtant, se laisse guider. Ses mains se posent de part et d’autre de son visage alors qu’il ne semble plus vouloir la lâcher. Et si Gaby pourrait le repousser à cet instant, violemment même, lui demandant de cesser parce qu’il n’avait plus le droit de l’embrasser de la sorte, parce qu’il l’avait bien trop blessé quelques années en arrière, elle ne le fait pas. Elle ne le fait pas, en ignore la raison, la nostalgie peut-être… ou parce que cette proximité retrouvée avec l’héritier est plaisante.  Peut-être même qu’elle en avait envie sans vouloir se l’avouer… L’avocate ne peut l’expliquer alors qu’elle délaisse son verre à l’aveugle sur la rambarde et vient à passer ses bras autour de sa nuque, prolongeant ce baiser qu’ils échangent.  Son corps se rapproche du sien, alors qu’elle se hisse davantage sur la pointe des pieds du fait de leur différence de taille. Le baiser est plus intense, particulier, mêlant passion et douceur, mêlant aussi les souvenirs du passé et de nouveaux qui semblent se créer. Parce qu’ils peuvent mettre ça sur le dos d’un moment d’égarement, du verre de trop ou de la nostalgie, il n’empêche qu’en ce premier janvier 2022, les ex-amants se retrouvent et semblent apprécier l’instant. Channing vient à la plaquer légèrement contre la rambarde alors que ses lèvres se perdent dans son cou. Sa tête se penche alors pour lui en laisser l’accès, ses yeux se fermant alors que ses mains caressent ses cheveux délicatement « et si on liait l’agréable à l’utile ? ». Il réutilise ses mots et cela ne manque pas de la faire sourire, un sourire qui s’estompe alors qu’il cesse ses baisers et vient à trouver son regard « Juste une nuit, une seule ». Elle n’a pas dénoué ses bras autour de sa nuque et le fixe intensément, comme si elle était en pleine réflexion. Gabrielle a l’impression qu’il la supplie de leur laisser cette chance, celle de la dernière danse qu’ils ne se sont jamais accordée car la leur a été interrompue bien trop soudainement. Son sourire a totalement disparu, elle a cet air sérieux alors que ses iris scrutent les siens. Comme si elle cherchait la réponse dans ses yeux ou un indice qui la conforte dans son choix… Celui qu’elle s’apprête à faire… Celui qui la fera acquiescer doucement d’un signe de tête alors qu’elle est incapable de quitter ce regard qui lui a tant manqué… « Une seule… » murmure-t-elle avant de venir légèrement poser ses lèvres sur les siennes pour échanger un baiser subtil. Son regard trouve à nouveau le sien, comme si elle le retrouvait pour la première fois. Comme si les précédentes rencontres n’avaient jamais eu lieu, comme si leur rupture n’avait jamais existé. Comme s’ils avaient été séparés pour des raisons qui n’étaient pas de leur fait. Une de ses mains vient alors trouver sa joue et quand elle sent que cela devient trop intense, elle se ressaisit à nouveau de ses lèvres plus passionnément, son corps venant se plaquer à nouveau contre le sien. « On devrait peut-être leur demander un lieu un peu plus privé » dit-t-elle alors qu’elle sent quelques regards sur eux, ce qui ne manque pas de la faire sourire. Elle se détache doucement de Channing et laisse l’héritier se diriger vers les matelots, dont un semble être même le capitaine du yacht.

En attendant qu’il revienne vers elle, elle admire la vue, le spectacle de lumières étant terminé depuis quelque temps, alors qu’elle était bien trop occupée à échanger ce baiser avec lui. Gabrielle se sent un peu confuse, mais semble vouloir laisser ce sentiment de côté quand elle n’a pas envie de se poser des questions ce soir… pas maintenant en tout cas, alors qu’elle sent qu’il approche à nouveau, que sa présence lui procure un nouveau frisson alors qu’il se saisit de sa main pour l’inviter à le suivre. Il semble chercher dans son regard à nouveau son approbation, et elle prend alors les devants en le tirant, elle, en direction des escaliers pour quitter la terrasse et ainsi se diriger vers leur cabine pour quelques heures… Channing lui indique d’un signe de tête laquelle et lorsqu’ils arrivent devant la porte, pénètrent à l’intérieur. Gabrielle observe l’intérieur de la cabine, et ne peut s’empêcher de sourire en voyant la bouteille de champagne, dont deux coupes se tiennent à côté. Ses doigts parcourent librement le petit guéridon sur lequel se trouve celles-ci et la malice prend place sur ses traits « on lie l’agréable à l’utile jusqu’au bout, visiblement ». Elle le regarde du coin de l’œil alors qu’elle vient à se saisir des deux coupes et vient à lui en tendre une pour qu’il s’en saisisse. Le tintement des deux cristaux se fait en silence, alors que leurs regards se noient à nouveau l’un dans l’autre et semblent incapable de se détacher. Gabrielle prend une gorgée du millésime et, après celle-ci, abandonne très vite sa coupe. Elle invite Channing à en faire de même, alors qu’elle s’est approchée de lui et vient à lui retirer sa veste de costume en faisant glisser ses mains le long de ses épaules puis de ses bras pour l’aider à s’en défaire. Ses lèvres trouvent l’instant d’après les siennes alors que ses mains se saisissent déjà des boutons de sa chemise. Le baiser s’intensifie à mesure de ses gestes, et alors qu’elle arrive à moitié, elle l’interrompt, un  sourire se dessinant sur ses lèvres « Je ne t’ai pas retourné le compliment… » dit-t-elle alors qu’elle continue à défaire lentement le bouton suivant « Tu es très beau toi aussi, ce soir ». Elle est sincère et d’ailleurs son regard vient à appuyer ses dires en trouvant le sien alors qu’elle se débat avec ce bouton qui semble vouloir jouer avec leur impatience.    



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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyMer 26 Jan 2022, 17:39

i ain't sober from your taste

@Gabrielle Strange
31 décembre 2021, somewhere on a yacht
Le brun a souvent la main sur ses choix. Sur ses décisions, ses actions, les raisons qui le poussent à agir. Il est familier avec ce sentiment de contrôle, se plaît à le retrouver, mais ce soir le concerné manque à l'appel. Ses pensées s'égarent et même lorsqu'il bat plusieurs fois des paupières, sa vision ne s'éclaircit pas. Il a l'impression de naviguer en plein brouillard tant son attention s'égare, tant il ne sait pas à quoi penser en premier. À la nouvelle année, à Caelan, aux réunions qui l'attendent ces prochains jours, à sa petite soeur enceinte, à Gabrielle qui se tient à ses côtés. Il peine à faire du tri dans tout cela, à rassembler ses idées, à les gérer plutôt que de les laisser elles le contrôler lui. Ou peut-être devrait-il, justement, les laisser prendre le dessus. Peut-être, juste une fois. Mais le laisser-aller lui fait peur, l'effraie car il n'y est pas habitué et que les conséquences pourraient être irréversibles. L'héritier est alors confronté a un choix. Insister face à la difficulté ou trouver un autre chemin. Contourner le problème ou insister quant au fait de parvenir à le surmonter directement.

Le décompte s'achève et le feu d'artifice illumine le ciel de la Gold Coast, hypnotisant de longues durant les invités du yacht et les amants d'antan. Le spectacle est magnifique, et alors qu'un bref silence plane les murmures s'élèvent et le rompent pour des phrases qui se ressemblent toutes. Gabrielle et Channing n'y échappent pas et échangent leurs voeux de bonne année, même si ceux de la brune résonnent d'un ton plus enjoué que les siens. Pas que ceux de l'héritier soient moins sincères, ils ne sont pas, mais son ton est plus calme et ordinaire alors qu'il aurait du être influencé par l'effervescence du moment. Alors qu'il aurait du refléter la joie et l'excitation, comme celui de l'avocate. Mais le moment demeure simple, les émotions enfouies et la brune semble le remarquer avec un pincement. Elle le constate, essaie de le faire sourire avec un élan de compassion, mais son effort est vain quand il ne fait que se fermer un peu davantage, un souffle amusé s'échappant de ses lèvres. Elle voit qu'il manque quelque chose dans son regard et essaie d'y refaire scintiller un semblant d'étincelle, mais à la place le grand brun soupire d'un ton faussement amusé. Car non, cela ne l'amuse pas le moins du monde qu'elle lise ainsi sur les lignes de son visage et de son corps. Cela lui plaisait à l'époque, car faute de trouver les mots justes leur langage corporel le faisait pour eux. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui et une seconde durant il se prépare à un effet boomerang, il s'attend à recevoir en retour de son impolitesse et de son mensonge une réplique dont la californienne a le secret. Il attend, tend l'oreille en détournant le regard, mais rien ne vient et il s'hydrate nerveusement les lèvres avant de briser à nouveau le silence pour préciser la sincérité de ses voeux. Pas que son comportement distant remette son honnêteté en doute. « Merci, Channing » Il se reporte sur elle et leurs verres tintent à nouveau, pour Caelan, laissant cette parenthèse derrière eux.

Ils ne s'aiment plus, ne sont pas même amis, alors que font-ils sur cette terrasse ? Pourquoi se tiennent-ils côte à côte, partagent-ils des vœux un peu trop sincères et des regards pas assez distants ? Ils se sont donnés en spectacle au bord de la route pour une maudite queue de poisson, ont été incapables de s'entendre plus de cinq minutes pour libérer une tortue coincée dans des fils de pêche, ont passé ces derniers mois à se fuir et les voilà maintenant sur une terasse privatisée pour la nouvelle année ? Rien de cela ne fait sens et Channing n'explique pas leur comportement. Ils sont des adultes, ne devraient plus être attendris par un feu d'artifice ou l'accoutrement l'un de l'autre. Ne devraient pas apaiser leurs coeurs au nom de Caelan pour qui ils ont trinqué, ne devraient rien faire de tout ce qu'ils font. Il le sait et pourtant ils ne s'arrêtent pas, bien au contraire. La conversation se poursuit, le brun mentionnant les collègues de la demoiselle qu'ils peuvent distinguer depuis leur surplomb, le groupe en bonne compagnie semblant passer un bon moment. L'héritier s'en amuse d'une voix douce, comme s'il cherchait à préserver la simplicité de l'instant. « Je l’espère. J’espère surtout qu’ils ne m’ont pas vu m’éclipser avec toi… » La remarque lui fait tourner la tête, son regard rencontrant le sien. Elle a ce sourire amusé sur le bout des lèvres et si Gabrielle venait à ne pas apporter de précision supplémentaire, il ne lui en demanderait pas. Il n'est pas sûr de vouloir connaître la raison pour laquelle elle ne veut pas être vue avec lui, la liste ayant tout le mérite d'être longue. « Non pas parce que j’en ai honte, mais parce qu’ils risquent de me faire subir un interrogatoire pour savoir ce que je faisais avec Monsieur Walker, CEO de l'entreprise du même nom… » Oh. Oh, ça. Un léger sourire apparaît sur ses lèvres et il acquiesce doucement, haussant légèrement les épaules. et s'ils venaient à lui poser la question, à ne pas être aussi ivres qu'ils semblent l'être ? Que répondrait Gabrielle ? Quelles parties de l'histoire leur avouerait-elle ? Prétendrait-elle avoir essayé de ramener dans leur agence le directeur du Walker Group, celui pour le moment lié au cabinet adverse ? Avouerait-elle l'avoir déjà rencontré par le passé ou le nierait-elle ? Il s'interroge un instant en la regardant, en parcourant son regard dans lequel il s'est noyé de si nombreuses fois. Ils se détestent, mais que dirait-elle de lui si on lui demandait ? « Mais je suis persuadée qu’ils ne m’en voudront pas » « Tant mieux. » conclut-il avec un sourire, croisant à nouveau ses yeux. Ce regard si particulier dans lequel il plonge toujours aussi facilement malgré les années, celui qui l'emprisonne et face auquel il capitule.

Il ne devrait pas. Il ne devrait pas l'embrasser, il ne devrait avoir à ce point besoin de la sentir contre lui. Il devrait résister, se détourner, lui souhaiter une bonne soirée et partir de cette terasse en courant. Il devrait le faire et pourtant il en est incapable, ses lèvres venant à la rencontre des siennes comme s'il en avait besoin pour respirer. Il ne sait pas d'où cette envie, cette impulsion et cette passion viennent, et alors que leurs bouches se retrouvent il sait par avance qu'il le regrettera. Qu'il regrettera ce baiser, la potentielle signification de ce dernier, ce moment de faiblesse auquel il ne renonce pas. Il se l'accorde et Gabrielle y cède également, abandonnant sa coupe sur la rembarde et se hissant sur la pointe des pieds pour nouer ses mains dans sa nuque, glissant ses doigts dans ses mèches charbonneuses. Le baiser s'intensifie et se prolonge, gagnant en aise et en témérité alors qu'ils comprennent qu'ils le désirent autant l'un que l'autre. Ses lèvres quittent les siennes pour la peau nue de son cou, peau sur laquelle il s'attarde en y pressant quelques baisers entre deux respirations. Il inspire son parfum, le parfum d'une vie meilleure, celui qui est sien et face auquel il s'est réveillé de si nombreuses fois. Son visage se recule légèrement lorsqu'il trouve le courage de parler à nouveau, la force d'aligner quelques mots cohérents, et son regard se plonge dans le sien une nouvelle fois. En réalité, il ne la supplie pas d'une dernière nuit. Il la lui demande, purement et simplement, avec une vulnérabilité qu'elle lui a connu mais qu'il ne lui réserve plus depuis longtemps. Cette sensibilité s'immisce dans son regard, quelques secondes seulement, alors qu'elle ne répond pas. Elle le regarde et cherche une réponse sur son visage, auscultant ses traits, en suivant les courbes en pensant sûrement aux mêmes choses que lui. À leurs souvenirs, à ceux qui se créent ce soir, à ce qu'ils ont été et ce qu'ils ne sont plus. « Une seule… » Une unique, une dernière. Pour l'adieu qu'ils n'ont jamais eu le temps de se dire. Pour tourner définitivement la page. Pour se dire aurevoir. Elle se penche vers lui et presse chastement ses lèvres sur les siennes, Channing lui rendant son baiser tout aussi simplement, réouvrant les yeux la seconde suivant pour retrouver son regard. et qu'est-ce qu'il lui a manqué ce regard. Qu'est-ce qu'elle lui a manqué. Il ne dit plus rien, acquiesçant une dernière fois à sa réponse alors qu'il ne bouge pas pour autant, prolongeant le moment. L'imprimant dans sa mémoire tandis qu'elle porte sa main à sa joue, les siennes toujours sur ses hanches, se nouant délicatement dans son dos. Elle glisse sa paume sur sa barbe de quelques jours, celle entretenue de près, et l'héritier réprimande un frisson alors qu'il appuie, légèrement mais de manière perceptible malgré lui, son visage dans le contact. Il soutient son regard, n'ayant pas le coeur de s'en défaire, et s'il devrait choisir un moment pour réaliser son erreur ce serait celui-ci. Cet exact instant où il fond dans le contact, celui où Gabrielle garde le silence en le soutenant, avant de venir l'embrasser en moulant son corps contre le sien. « On devrait peut-être leur demander un lieu un peu plus privé » Il détache ses lèvres des siennes, chassant après ces dernières une seconde, avant de se reculer et d'hocher la tête. « Je m'en occupe. » Il fait abstraction des regards qui se sont posés sur eux, pas parcequ'il a honte de les voir mais parce qu'ils ne l'intéressent pas. Il se détache d'elle, ses mains effleurant sa peau sur leur départ, et il se dirige d'un pas posé vers les matelots du navire qui se sont isolés dans un coin de la terasse pour veiller à ce qu'ils ne soient pas dérangés. Les hommes le regardent s'approcher et l'héritier leur demande s'ils peuvent emprunter une cabine pour le reste de la nuit, requête à laquelle ils accèdent et l'un d'eux disparaît dans la tour de contrôle sans doute pour aller se procurer une clé. Il se met alors à attendre patiemment, laissant la brise marine lui éclaircir les idées, s'emparant de la carte lorsque cette dernière lui est tendue au retour du matelot. « Pouvez vous veillez à ce que nous ne soyons pas dérangés ? » demande t'il posant un regard sur le pass, se reportant sur le petit groupe. « J'y veillerais personnellement. » annonce l'un d'eux, homme auquel Channing tend un pourboire. Son regard tombe sur le badge de ce dernier, notant son nom, et se reporte sur son regard en le remerciant d'un sourire. « Merci. » et sur ces mots, il retourne aux côtés de la brune, l'arrachant à sa contemplation en prenant sa main.

Il lui prend la main et pourtant lui laisse une nouvelle fois le choix, l'opportunité de partir et de secouer la tête. Celle de lui dire qu'ils font une bêtise, une grosse bêtise, et qu'ils feraient mieux de partir chacun à un bout du bateau. Mais Gabrielle ne se défile pas, serre sa main et le tire doucement vers les escaliers pour quitter la terasse, les confortant dans leur choix. Dans celui de partager une seule et dernière nuit. Ils quittent le surplomb et Channing les guide vers les cabines, les faisant entrer dans un couloir puis désignant d'un mouvement de la tête une porte parmi d'autres. Une porte qu'il déverrouille grâce à la carte obtenue plus tôt, qu'il ouvre pour laisser la demoiselle entrer en premier et qu'il ferme sur leur passage. Ils entrent et découvrent une suite, sans surprise, superbement agencée avec une vue magnifique sur la Gold Coast offerte par un petit balcon. Channing laisse ses chaussures dans l'entrée et pose la carte, son regard suivant celui de la brune lorsqu'elle prend la parole. « on lie l’agréable à l’utile jusqu’au bout, visiblement » Ses yeux tombent sur ses doigts qu'elle fait onduler le long du guéridon, la finesse de ces derniers contrastant avec le bois brute de la petite table, et il s'arrache à ce détail pour ne pas frissonner bêtement. « L'équipage est aux petits soins. » remarque t'il en s'emparant de la coupe tendue, ses doigts venant brosser les siens avant qu'il ne la porte à ses lèvres. Et si le champagne est toujours aussi bon, il paraît toutefois bien fade quand les lèvres de l'avocate sont à portée. C'est d'une manière assez simultanée qu'ils se délaissent de leurs coupes pour revenir au contact l'un de l'autre, ses bras se glissant dans son dos au moment où Gabrielle entreprend de lui retirer sa veste. Des frissons courent sur ses bras alors qu'elle glisse sur le sol et que leurs lèvres se retrouvent, ses mains glissant sur la taille puis dans le dos ouvert de la brune. Ses doigts caressent sa peau, remontent le long de sa colonne vertébrale et il se met à sourire contre ses lèvres en la sentant se débattre avec un bouton de sa chemise. Elle interrompt le baiser et il ne peut retenir un léger souffle de protestation, à peine perceptible toutefois, se reculant juste assez pour la regarder alors qu'il se retrouve confronter à la malice si caractéristique de sa personne. « Je ne t’ai pas retourné le compliment… » Il fronce légèrement les sourcils, une de ses mains venant à remonter lentement dans sa nuque pour jouer avec ses cheveux. « Tu es très beau toi aussi, ce soir » Ses sourcils reprennent leur positionnement initial et il se met à sourire, un peu de malice apparaissant sur ses traits, même s'il n'en a pas conscience. Son sourire se ourle au coin de ses lèvres et il hausse les épaules d'un air détaché. « Merci de noter l'effort avant de le réduire. » souffle t'il avant de revenir l'embrasser, posant ses mains sur les siennes pour l'aider à venir à bout de ce bouton récalcitrant. Ses lèvres quittent les siennes une seconde pour se glisser à son oreille, uniquement pour lui murmurer ces quelques mots. « En espérant être un peu plus adroit que tu ne l'es pour t'enlever cette robe. » et sans lui laisser le temps de répondre, Channing vient à se baisser pour venir la porter contre lui, marchant jusqu'au lit sur lequel il se laisse basculer tout en la soutenant. Le grand brun se soutient au dessus d'elle une seconde, se redressant pour terminer de défaire les derniers boutons de sa chemise avant de s'en délester. Plus à l'aise dans ses mouvements, il revient à l'assaut de sa peau légèrement hâlée, faisant courir ses lèvres sur ses clavicules à sa merci, inspirant son parfum en fermant les yeux. Cette nuit le ramène, inévitablement, des années en arrière et il entreprend de lui retirer sa robe pour se dégager l'accès à son corps. Ses mains se frayent un passage sous le tissu et remontent progressivement ce dernier vers le haut, dévoilant au fil des secondes les jambes de l'avocate que Channing prend soin de caresser en relevant son regard vers le sien. Pour son approbation, qu'il s'assure de garder, mais aussi pour surveiller ses réactions. Pour s'assurer qu'elle ne regrette pas, qu'elle souhaite poursuivre. Ses lèvres se pressent à intervalles régulières sur sa peau, atteignant l'intérieur de ses cuisses, ses mains remontant la robe au niveau de son ventre puis redescendant légèrement pour s'attarder sur les lanières de sa lingerie fine.
rainmaker



 
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyMer 02 Fév 2022, 19:10


i ain't sober from your taste...
Gold Coast, on a yacht, 31 décembre 2021. « Tant mieux ». Non ses collègues ne lui tiendront pas rigueur de son absence ni d’avoir préféré – du moins c’est ce qu’ils penseront eux, elle, en revanche, ne le reconnaitra pas – la compagnie de l’héritier plutôt que la leur. Sans parler du statut de ce dernier, ils comprendront que si charmante compagnie elle a trouvé, ils comprendront qu’elle ait préféré passer un réveillon agréable avec un homme séduisant plutôt qu’avec des collègues qu’elle côtoie tous les jours le reste de l’année. Mais ce qu’ils ignorent, c’est que Gabrielle et Channing sont loin d’être des inconnus. Ils ne peuvent pas le savoir quand leur relation n’a pas été gravée dans le marbre, que l’américaine n’a pas elle-même parlé de sa relation avec le Walker alors qu’un de ses associés souhaiterait conclure un contrat avec lui. La confession aurait pu être faite, par un lapsus ou par un petit détail qu’elle aurait laissé échapper et qui aurait ainsi pu mettre la puce à l’oreille de son collègue. Mais la jeune femme a tout fait pour que personne ne connaisse son lien particulier avec lui. Ou plutôt lien particulier dans le passé quand, dans le présent, l’étiquette d’inconnu leur va à ravir. Excepté ce soir... Parce qu’ils surplombent cette terrasse et sont, au final, à la vue de tous. Et il est certain que quelques regards ont sûrement remarqué ce "couple" au-dessus d’eux. Ses collègues y compris. Quel que soit leur état, il y en aura bien un ou deux qui s’en souviendront et qui s’empresseront de lui demander des comptes lundi matin. La discussion débutera sûrement par un tu as disparu vendredi soir… puis s’ensuivra d’un allez, dis-nous tout, on t’a vu avec Channing Walker… Un comportement qui l’agacera, la mettra mal à l’aise parce qu’il est certain qu’elle n'assumera pas. Gabrielle ne leur contera pas leur histoire passée, celle où elle pourrait leur dire qu’elle est tombée sous le charme de ce bel homme qu’il est, et même bien plus, qu’elle en a été follement amoureuse… Elle ne dira pas qu’il est le seul pour qui elle n’a jamais ressenti quelque chose d’aussi fort, qu’il est le seul qu’elle voyait comme celui aux côtés de qui elle passerait le restant de sa vie. Elle ne lui a pas avoué à lui, pourquoi le ferait-t-elle à ses simples collègues de travail ? Alors comment allait-t-elle se justifier ? Sûrement en prétendant que c’est la première fois qu’elle lui adressait la parole, qu’ils se sont croisés au bar et que la conversation s’est engagée naturellement. Ce qui ne relève pas du mensonge puisque c’est exactement ce qui s’est passé. Peut-être utilisera-t-elle leur véritable première rencontre pour appuyer son mensonge afin que personne ne puisse se douter de leur passé commun, mais il est certain qu’elle ne s’éternisera pas sur le sujet, satisfera suffisamment leur soif de ragots pour qu’ensuite il lui fiche la paix à ce propos…

Et elle ne pourra en effet justifier une simple conversation avec lui quand l’héritier vient à l’embrasser à la vue des plus curieux qui lèveront leur regard. Mais elle n’y pense plus à ce moment même qu’il passe à l’action. Gaby n’y pense plus parce qu’elle est happée par l’instant, par ce baiser qui a un goût agréable, un de ceux auxquels elle n’a plus goûté depuis des années et qui lui a manqué… Là encore, c’est une confidence qu’elle gardera précieusement pour elle. Mais retrouver ses lèvres contre les siennes, la douceur de celles-ci, cette manière particulière avec laquelle elles semblent s’accorder la font perdre pied. Perdre pied parce qu’elle ne le repousse pas et se laisse même envahir par cette envie soudaine de prolonger le baiser. Il n’y a plus rien qui compte autour d’eux, même lorsqu’il lui demande de leur accorder une nuit, une seule, malgré l’hésitation qu’elle peut avoir à cet instant même. Cette hésitation n’est évidemment pas dû aux éventuels regards qui pourraient se poser sur eux mais plus à la réponse qu’elle va lui accorder. Parce qu’il y a ce moment de latence, cette hésitation. Et puis finalement, elle lui accorde. Elle accepte, apportant la précision qu’elle sera l’unique qu’ils auront. Mais pourquoi s’en laissent-t-ils même l’occasion, l’opportunité ? Quelle est l’excuse qu’ils trouveront pour justifier cette tentation à laquelle ils cèdent ? Est-ce le besoin de faire les choses bien quand leur rupture a été bien trop abrupte ? Ou est-ce un moyen de panser certaines plaies dues à celle-ci ? Est-ce un moyen de se dire que, même des années après, ils ont réussi à donner une fin plus belle à cette histoire qui l’était tout autant ? Pour autant, est-ce qu’en se réveillant demain matin, Gabrielle se sentira plus apaiser ? Est-ce que les cicatrices de sa relation avec Channing auront disparu ? Est-ce que leur relation sera plus apaisée après cette nuit qu’ils s’accordent ? Ou est-ce tout simplement une fausse excuse ou autre chose qu’ils sont incapables de reconnaitre encore ? Tant de questions auxquelles ils n’ont pas le temps de répondre tant ils semblent happer dans une autre dimension ou un autre temps. Celui où elle a ce geste pendant un millième de secondes, cette main qui se porte sur sa joue comme pour prendre conscience que tout cela est bien réel. Ou peut-être est-ce pour lui signifier qu’il lui a manqué et ainsi le remercier de ce baiser qu’il lui offert et de cette nuit qu’il veut passer avec elle. Channing semble l’accepter ce geste car, quel qu’en soit sa signification, sa tête vient à se reposer doucement sur sa main, la sensation certainement agréable, lui dont le cœur semble lourd ce soir, tout autant que le poids sur ses épaules. Ils s’accordent alors un instant de paix quand leurs regards sont incapables de se défaire, un instant de paix dont ils ont cruellement besoin du fait de leurs problèmes respectifs rencontrés ces derniers mois, sur lesquels pourtant ils ne se livreront pas ce soir. Ils cherchent peut-être à se donner du réconfort et du baume au cœur, pour mieux appréhender cette nouvelle année qui vient de débuter. «  Je m'en occupe »  Il a cette aura qui se dégage quand il prononce ces mots, ces mots simples pourtant mais qui procurent à Gabrielle un frisson quand ils lui rappellent tout ceux qu'il a pu prononcer sur le même ton. Ce ton qui lui a fait avoir confiance en lui, la poussant à se laisser aller dans ses bras quand elle n’a jamais été déçue durant leur relation parce qu'il a toujours tout mis en œuvre pour la combler. Elle le laisse s’éloigner alors qu’ils se dirigent vers les matelots afin de demander ce besoin indéniable d’intimité qu’ils ont besoin, eux qui ont décidé de passer le reste de la nuit dans les bras l’un de l’autre.

***

Ils pénètrent dans cette cabine qui va être la leur durant quelques heures. Celle où personne ne viendra les interrompre, celle où personne n’aura de regards curieux qui pourraient leur causer du tort le lendemain ou lundi matin au bureau. Ils ont besoin de cette intimité pour cette raison mais aussi parce qu’ils ont besoin de la retrouver. Le temps d’une nuit, de cette seule nuit qu’ils s’autorisent à s’égarer ensemble. Sans que personne ne soit mis au courant, parce qu’ils se terreront dans le silence quand ils prendront la porte de la cabine dans le sens inverse. Ils n’en parleront à personne, ils n’oseront pas ou ne voudront pas en discuter même entre eux. Ils tairont cette nuit mais pour l’instant, ils y sont. Ils y sont et bien que « l’équipage est aux petits soins » et que le champagne est fort agréable en bouche, ils ne s’y attardent pas et délaissent rapidement leur coupe pour se retrouver mutuellement. Et si leurs lèvres se retrouvent aussi vite, c’est aussi des gestes presque mécaniques que l’avocate entreprend pour défaire l’héritier de son beau costume qu’il a revêtu pour l’occasion. Alors qu’elle l’invite à se défaire de sa veste, la jeune femme sent les mains de Channing sur sa peau qui ne manquent pas de la faire tressaillir bien que les siennes soient désormais occupés à défaire les boutons de sa chemise, dont un récalcitrant. Si leurs lèvres semblent incapables de se défaire, elle se recule cependant pour le complimenter sur la tenue qu’il a adopté pour la soirée, avant qu’il en soit démuni. « Merci de noter l’effort avant de le réduire » . Elle pourrait s’en excuser mais ne le fait pas alors que la remarque fait écho à leur première rencontre, quand il l’a invité à faire un bain de minuit et qu’elle la suivit les yeux fermés, réduisant à elle aussi ses efforts à néant. C’est pour cette raison qu’elle a ce petit haussement d’épaules et donc cet air pas du tout désolé. Au contraire, son sourire s’agrandit, toujours aussi malicieux, accompagné d’un regard similaire avant qu’il ne vienne à l’embrasser et que le contact de ses mains sur les siennes pour lui venir en aide lui font disparaitre, le contact la faisant une nouvelle fois frissonner. Et encore davantage quand il vient glisser ses lèvres jusqu’à son oreille pour lui glisser ces quelques mots « En espérant être un peu plus adroit que tu ne l’es pour t’enlever cette robe » . L’avocate s’apprêtait effectivement à rétorquer, alors que ce jeu semble, lui aussi, se remettre aisément en place entre eux. Celui où ils se taquinent, celui où ils cherchent à avoir le dernier mot, à remporter cette victoire, celle des mots, ceux qui se veulent légers. Une complicité bien trop facilement retrouvée, qui pourrait les perturber et qui pourtant n’a pas cet effet à l’instant T.  Et comment pourrait-t-elle en avoir le pouvoir quand il vient à la porter et qu’elle a ce petit rire qui s’échappe d’entre ses lèvres, prise par surprise alors que leurs lèvres se retrouvent et qu’il les conduit jusqu’au lit sur lequel il la dépose doucement sur le dos. Ses bras retombent sur le lit alors que Channing vient à se défaire des derniers boutons de sa chemise. Et lorsqu’il s’en est totalement défait, Gabrielle l’observe son sourire s’étant estompée, sûrement parce qu’elle prend conscience du manque qu’elle ne peut taire, celui qu’elle a toujours eu au fond d’elle, celui relatif à cette proximité retrouvée, à cette chaleur qu’il lui procure par ses gestes. Channing parcourt sa peau de baisers, l’avocate penchant alors légèrement la tête sur le côté pour les savourer davantage et l’effet de son souffle sur elle la font légèrement soupirer. Un soupir de plaisir, celui du contact de ses lèvres sur sa peau, ce contact si agréable qui ne fait qu’augmenter ce désir qu’elle éprouve à son encontre, et qu’elle pensait pourtant ne plus jamais pouvoir ressentir du fait de cette relation réduite à néant et cette haine mutuelle. Il commence à lui retirer sa robe, soulevant celle-ci par le bas et lorsqu’il cherche l’approbation dans son regard, c’est un hochement de tête léger mais suffisant qu’elle lui donne pour qu’il comprenne qu’il peut poursuivre. Elle ne reviendra pas en arrière, pas maintenant alors qu’elle mentirait en disant qu’elle n’en a plus envie. A la place, elle savoure chacun de ses gestes, la chaleur de ses baisers la faisant tressaillir, encore et encore alors qu’il atteint une zone sensible de son anatomie. Il s’y prend à la perfection, elle retrouve là tous ses gestes, ceux qu’elle affectionnait du temps où ils étaient ces deux amants incapables de se défaire de la présence de l’autre. Elle le laisse guider cette danse agréable, celle qui, peu à peu, l’amènera à se redresser pour qu’il lui retire définitivement cette robe devenue bien trop gênante pour ce qu’ils souhaitent entreprendre. Une fois débarrassée, Gabrielle noue ses bras autour de sa nuque pour l’inciter à revenir sur elle alors que leurs lèvres se retrouvent à nouveau. Ses mains parcourent son dos avec lenteur, cherchant sûrement à le faire frémir sous ses gestes. Elle interrompt le baiser après quelques secondes et le fait basculer sur le dos en le poussant légèrement de ses mains, quand elle semble vouloir reprendre la main. Surtout quand elle souhaite le débarrasser de ce pantalon qui est de trop, celui dont elle en saisit la ceinture pour en défaire la boucle. Elle s’attarde davantage sur l’ouverture du pantalon alors qu’elle est assise à califourchon sur lui. Une fois celui-ci défait elle l’invite à le retirer par un simple échange de regard, l’aidant dans la manœuvre. Gaby reprend place sur lui alors que ses lèvres viennent parcourir son torse, lentement, une de ses mains empruntant le même chemin, redécouvrant ce corps dont elle en avait presque oublié les contours. Elle est agréable cette sensation retrouvée, même ce désir qui se fait enivrant en elle, au point qu’elle perd totalement le contrôle quand la raison voudrait qu’ils n’aillent pas plus loin. Ils ne sont plus ses amants d’antan, ils n’ont plus la même relation et pourtant, en se perdant dans ses bras ce soir-là elle a l’impression qu’ils le sont à nouveau. C’est perturbant alors que leurs corps dansent à la perfection ensemble, comme s’il n’y avait jamais eu d’interruption, comme si cette rupture n’avait jamais existé. Ils connaissent toutes les zones sensibles et érogènes de l’autre et n’éprouvent aucune retenue dans l’acte. S’il y a quelque chose cependant qui diffère c’est ce silence, quand parfois, du temps où leur relation était tout autre, ils se susurraient des petits mots à l’oreille. Pas des je t’aime - autrement ils seraient toujours ensemble aujourd’hui - mais des petites taquineries ou des petits mots pour s’assurer que l’autre appréciait le moment. Les baisers et les gestes fougueux et passionnels se substituent à ce silence, sûrement plus significatifs que d’éventuels mots échangés alors qu’ils s’autorisent à perdre le contrôle cette nuit-là.

***

Gabrielle ne sait plus vraiment où elle se trouve lorsqu’elle se réveille quelques heures plus tard. La lueur du jour transperce les rideaux de la chambre cabine et peu à peu la réalité gagne son esprit, alors qu’il se laisse emporter à une époque lointaine quelques instants… Celle où elle s’était réveillée de la même façon, sur un yacht similaire, plus de trois ans auparavant. La comparaison pourrait s’arrêter là et pourtant, c’est à côté de la même personne qu’elle se trouve… Son regard s’attarde d’ailleurs sur lui après qu’il ait quitté la vue sur l’océan que la baie vitrée de leur chambre peut offrir. Il s’y attarde, longuement, ses yeux parcourant ce visage si paisible qui est encore assoupi à ses côtés. Les traits de l’avocate sont, quant à elle, inexpressifs, comme si elle prenait subitement conscience de ce qu’il s’était passé. Elle n’a pas assez bu la veille pour trouver l’excuse du champagne et expliquer ainsi que ce matin, elle se réveille aux côtés de Channing Walker. Elle ne peut pas utiliser cette excuse non plus pour expliquer qu’elle s’est abandonnée à lui cette nuit, cette unique nuit qu’ils se sont autorisés. Elle était lucide, lui aussi, et peut-être s’en sont-t-ils rendus compte après l’acte quand il l’a gardé dans ses bras, évitant ainsi tout échange et qu’ils se sont rapidement assoupis sans mot dire. Le contact n’existe plus ce matin alors qu’il dort encore et que son regard s’attarde sur ses cheveux quelque peu en bataille. Et malgré une certaine appréhension, un sourire prend place sur ses lèvres, un sourire à la fois doux et moqueur alors qu’il vient à ouvrir doucement les yeux. Gabrielle ne sait que dire et c’est sûrement pour cette raison qu’elle reste muette alors que leurs regards viennent à se croiser.

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Channing Walker
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nanowrimo 2021 › 30 000 mots ✓
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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyVen 04 Fév 2022, 17:38

i ain't sober from your taste

@Gabrielle Strange
31 décembre 2021, somewhere on a yacht
Il y a de l'envie au travers de leurs gestes, indéniable et inévitable. Il y a du manque, inavoué et qu'ils cherchent à taire. Il y a de la douceur entre deux baisers, quand il vient à la porter souplement contre lui pour basculer avec elle sur le lit quelques mètres plus loin. Il y a de la légèreté dans leurs souffles qui s'emmêlent à nouveau, de la tendresse dans les regards qu'ils se portent. Il y a une déferlante d'émotions qui se reflète au travers de leurs yeux, mais aucune sur laquelle ils ne parviennent à mettre de mot. Car, et ce à la flagrante différence de leur romance passée, ils gardent le silence en se dirigeant vers ce lit pour y céder à leurs désirs, le perturbant uniquement par quelques rires et quelques soupirs plus lourds que d'autres. Mais aucun mot ne quittera leurs lèvres, ni maintenant alors qu'ils sont encore partiellement habillés ni plus tard dans la nuit quand ils ne le seront plus du tout. Il n'y a pas de murmures brûlants à l'oreille, pas de taquineries ou de mots doux, encore moins de « je t'aime » ou de « tu m'as manqué. » Ils se retrouvent mais sont incapables de savoir quelles versions d'eux se confrontent ce soir, dans cette cabine perdue au beau milieu de l'océan. Ils ne sont plus ces amants heureux et souriants de Los Angeles, mais pour autant ne sont plus non plus ces inconnus australiens qui se crachent au visage à la moindre occasion. Ils sont quelque part au milieu de ces deux relations, perdus dans un épais brouillard, et même s'ils pourraient allumer une lampe torche et en sortir ensemble, l'idée de se tenir la main les électrise encore bien trop pour y songer plus d'une seconde.

Les mains de l'héritier ondulent sur la peau de la brune et il vient à lui retirer sa robe après qu'elle lui en ait donné l'autorisation, acquiesçant d'un signe de tête qui lui suffit pour venir l'en dévêtir complètement. Le tissu sombre et délicat rejoint négligemment le pied du lit et les lèvres du brun ont tout le loisir de tracer des chemins invisibles sur la peau hâlée de la californienne, celle dont les courbes lui ont manqué et dont il ravive le souvenir ténu dans son esprit en quelques minutes. Elles n'ont pas changées, et il en retrouve les sensibilités au fil des secondes, réapprenant sans grande difficulté à connaître ce corps qu'il a longtemps considéré comme sien. Un corps qui réagit d'une manière toujours aussi délicieuse sous ses lèvres et ses caresses, un qui n'a pas réellement de secret pour lui et qu'il se plaît terriblement à retrouver ce soir. et le plaisir est incontestablement partagé alors qu'il sent les mains douces et lentes de la demoiselle se glisser dans son dos, provoquant des frissons perceptibles sur sa peau et qui ne font que l'encourager davantage à être aussi proche d'elle qu'il le peut, à sentir leurs peaux l'une contre l'autre. Ses lèvres s'attardent près de points hétérogènes de son anatomie alors qu'elle l'invite à se redresser pour venir l'embrasser, faveur qu'il lui accorde sans mot dire avant de se reculer juste assez pour la regarder au moment où elle le pousse doucement de ses mains, les appuyant sur son torse pour l'encourager à basculer sur le dos afin qu'elle puisse venir à califourchon sur lui. Channing ne résiste pas, ayant jeté les armes bien avant qu'ils n'entrent dans cette cabine, et il inspire aussi posément qu'il le peut en l'admirant tandis qu'elle s'installe sur lui, ses mains venant se poser à la ceinture d'un pantalon vraisemblablement de trop. Son souffle s'alourdit alors que son regard s'attarde sur ses gestes, ceux qu'elle rend exagérément lents, et il relève les yeux vers elle pour un significatif battement de cils. Il l'aide d'un geste et elle le débarrasse de son bas, revenant ensuite à l'assaut de sa peau qui se met à tressaillir bêtement sous ses lèvres, Channing soupirant d'aise à son tour alors que son dos s'enfonce dans le matelas. Il capitule un peu davantage à chacune de ses caresses, à chacune des minutes qu'ils passent ensemble dans cette bulle temporelle, une qui se brisera inévitablement au réveil mais qu'ils prennent grand soin de préserver à l'instantané. Leurs retrouvailles s'éternisent et finalement leurs corps se lient à nouveau le temps d'une danse puis d'une autre, réapprenant à composer ensemble comme s'ils n'avaient jamais subi la moindre rupture ou ne serait-ce turbulence ces dernières années. Ils partagent une nuit d'amour et de lâcher prise, et si leurs bouches sont incapables de former le moindre mot, ils ne se sont pourtant que rarement si bien compris.

***

Le soleil se lève paresseusement à l'horizon alors que Channing est encore aux prises de Morphée, blottit sous les draps aux tons ivoires de la suite, les cheveux hirsutes et le nez enfoui dans l'oreiller que son bras maintient en place. Son souffle est régulier et tout est silencieux autour de lui, et le premier son qui lui parvient est celui de vagues qui viennent lécher la coque du navire dans lequel ils se sont endormis. Le bruit des vagues et celui de quelques mouettes qui font une halte dans leur voyage pour voler quelques miettes de pain et s'accorder un bain de soleil sur une rembarde du yacht. Mais à ces exceptions près, tout est calme et paisible, et il n'a pas la moindre envie d'ouvrir les yeux et de quitter le confort des couvertures. Il n'en a pas envie et pourtant, des lèvres derrière lesquelles se cachent un sourire viennent se presser sur sa tempe dans un souffle amusé. Il ne réagit pas, immobile et s'accrochant à son confort comme si sa vie en dépendait, avant qu'un autre baiser ne vienne se presser un peu plus bas sur sa joue. Puis un autre, et encore un autre, et il comprend que ces derniers dessinent progressivement les contours de son visage. Celui qui, malgré ses efforts, ne parvient pas à retenir ce sourire qui illumine progressivement ses traits, ses cils charbonneux trouvant le courage de s'entrouvrir mollement. Gabrielle échappe un rire et il se joint au sien, un air faussement plaintif venant s'afficher sur ses traits alors que ses bras viennent entourer la demoiselle sans crier gare pour l'attirer à lui. « 'morning Miss California. » murmure t'il en la serrant contre lui, cachant son nez dans ses cheveux et n'ayant aucunement l'intention de la laisser lui échapper, prêt à se réinstaller confortablement contre elle pour poursuivre sa nuit. Elle proteste, se débat sans grand conviction, et finalement Channing lui accorde un peu de leste pour qu'elle soit plus confortable. Sa tête se pose sur son torse et l'avocate se met à faire trainer ses doigts sur son torse, ceux de l'héritier se perdant dans ses cheveux alors que ses yeux se referment déjà. Elle prend la parole, de sa voix tendre et douce, l'interroge quant à l'heure à laquelle le bateau va accoster et Channing ne répond pas tout de suite. Il réouvre les yeux pour la regarder, et il se retient de lui dire qu'il aimerait qu'ils ne rejoignent jamais la côte. Il se retient de lui dire qu'ils pourraient rester ici pour le restant de leurs jours, à se faire porter par les mers aux quatre coins du globe, à rester dans les bras l'un de l'autre et à ne plus jamais les quitter. Il se retient de lui dire qu'ils pourraient continuer à se bisouter des heures durant et que cela lui suffirait pour l'éternité. « Je ne sais pas.. bientôt sans doute. » souffle t'il à voix basse en embrassant ses cheveux.

Los Angeles, juillet 2018.

***

Le portait de l'héritier demeure sensiblement le même, environ trois ans après celui dressé sur le yacht qui naviguait en eaux californiennes. Ses cheveux sont tout autant ébouriffés après une nuit de plaisir, son nez tout aussi confortablement enfoui dans l'oreiller et son visage tout aussi serein. Le soleil vient lécher leurs corps au travers des rideaux aux tons blanc cassé de la suite, donnant aux amants une illusion de peinture à l'huile, une image paisible et loin de refléter la réalité qu'est la leur même. Mais une illusion dans laquelle ils se contemplent ce matin, un peu avant que la réalisation ne les frappe et que l'incompréhension ne les assaillisse. L'héritier somnole encore alors qu'il revient progressivement à lui, l'impression d'être observé semblant le tirer de sa rêverie et lui faisant, sans réfléchir, battre lentement des paupières. Il ouvre les yeux en prenant le temps d'éclaircir sa vue, laissant cette dernière renoncer à l'obscurité pour s'habituer à la clarté matinale. Il lui laisse le temps et, finalement, lorsque les formes qui se dessinent devant lui deviennent de plus en plus nettes, il redresse le regard. Il lève les yeux et plonge tête la première dans ceux de Gabrielle qui l'observent avec un drôle d'air, comme si elle était légèrement moqueuse, le sourire qui étire ses lèvres le rassurant quant à la sincérité de ses intentions. Channing fronce légèrement les sourcils, ne comprenant pas la raison de la malice qui s'insinue sur ses traits, continuant de la regarder sans oser trop bouger. « Quoi ? » souffle t'il, à peine audible, sa voix rauque et encore ensommeillée l'encourageant un peu tard à s'éclaircir la gorge. « Qu'est-ce qui te fait rire ? » poursuit-il d'un ton à peine plus clair, doux et sincèrement curieux, son regard continuant de parcourir le sien avant qu'il ne se force à s'en séparer. Il pourrait replonger aussi simplement que ça et se laisserait couler volontiers, sans même s'en rendre compte. À moins qu'il n'ait jamais su nager. L'héritier vient à basculer doucement sur le dos, s'étirant un peu avant de jeter un coup d'oeil à la vue offerte par la suite, l'océan mit en valeur par les reflets du soleil. Il ose à peine regarder celle qui, même si la vue sur la Gold Coast est magnifique, l'aimante bien davantage que l'océan. Il craint de lire le regret dans ses yeux, la honte, il craint de la voir se lever d'un bond et d'enfiler sa robe avant de disparaître. Car c'est sûrement ce qu'il y a de mieux à faire, c'est ce qu'il devrait faire lui aussi, et pourtant ses jambes ne lui obéissent pas. Elles ne lui obéissent pas car son cerveau refuse de leur donner l'ordre, et Channing se pince nerveusement les lèvres. Pourquoi est-ce qu'ils ont fait ça ? Pourquoi est-ce qu'il l'a embrassée, pourquoi a-t-il pensé que cela serait une bonne idée ? Non il n'a pas honte et oui il referait les mêmes choix sans rien changer s'il venait à y être confronté. et là était tout le problème : pourquoi le ferait-il quand ils ne sont plus ce qu'ils étaient, bien au contraire ? Le brun n'ose pas reprendre la parole, silencieux, jusqu'à ce que quelques coups soient abattus à la porte de la suite et qu'ils tournent tous les deux la tête. « Tu as commandé quelque chose ? » l'interroge t'il, elle qui semble réveillée depuis plus longtemps que lui. Il se lève, quittant la chaleur des draps et s'emparant d'un peignoir pendu à un crochet près du lit, enfilant ce dernier qu'il noue à sa taille avant de se diriger en se passant une main sur le visage vers la porte de la cabine. Il ouvre la porte et fronce les sourcils en tombant sur un couloir vide, tendant le cou de part et d'autre de la porte sans y voir personne. Une blague de mauvais goût, vraiment ? Il avait pourtant demandé à ce qu'ils ne soient pas dérangés, et ce jusqu'à ce qu'ils sortent de la chambre. Channing soupire doucement et s'apprête à refermer la porte au moment où son regard tombe sur le seuil, où un plateau en bois couvert de diverses gourmandises et boissons semble avoir été déposé. Oh. Il lâche la clenche de la porte et se baisse pour récupérer le plateau, y découvrant une note manuscrite « for the love birds » qui lui fait froncer les sourcils. L'équipage ne les aurait jamais qualifié de love birds, et la seule personne ou plutôt groupe de personnes à qui il peut penser sont les collègues de Gabrielle. Channing ramène le plateau à l'intérieur, refermant la porte sur son passage et rejoignant la demoiselle qui n'a, qui semblerait, pas bouger du lit. « Je ne sais pas exactement de qui ça vient, mais puisque le bateau n'a pas encore accosté... » Il pose le plateau sur le lit et lève les yeux vers elle. Après tout, même si c'est probablement la meilleure chose à faire dans l'immédiat, ils ont toujours le choix.
rainmaker



 
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe

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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyMer 09 Fév 2022, 18:07


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Gold Coast, on a yacht, 31 décembre 2021. Il n’y aura pas de Miss California prononcé. Tout comme il n’y aura pas d’étreintes chaleureuses ou de baisers déposés délicatement sur le corps de l’autre. Ils ne sont plus ces deux amants d’antan. Ils ne le sont plus et si dans le passé, ils ne portaient aucune étiquette officielle pour leur couple, ils en portent encore moins une aujourd’hui. Parce qu’ils ne sont plus amants, parce qu’ils ne sont plus amis, parce qu’ils ne sont plus rien du tout. Ils ne représentent plus rien l’un pour l’autre, ce temps-là révolu depuis trois ans désormais. Ils ne sont que l’ombre des amants qu’ils ont pu être, cette ombre dans laquelle ils ont voulu replonger le temps d’une nuit, d’une nuit, une seule et unique. Ils se sont laissés porter par cette envie de se retrouver, le cadre les replongeant dans des souvenirs lointains et heureux par lesquels ils se sont laissés totalement transporter.  C’était doux et délicat à la fois comme c’était tout aussi passionnel et charnel. Les sentiments n’ont pas eu lieu d’être, tout comme les mots, et pourtant leurs lèvres se sont retrouvés un nombre considérable de fois cette nuit, renouant bien trop aisément au point d’en être perturbant. La sensation a plus d’une fois électrisée Gabrielle, les frissons parcourant son échine à plusieurs reprises alors qu’elle appréciait indéniablement les baisers qu’il lui offrait. Les souvenirs du passé, cette sensation agréable d’un temps plus doux et sans tempête justifiera sûrement cette nuit qu’ils se sont tolérés et qui désormais, est derrière eux.

En se réveillant, Gabrielle ne peut s’empêcher de poser son regard sur l’héritier qui dort paisiblement à côté d’elle. Elle examine chaque millimètre de son visage et se demande, pendant quelques instants, si elle ne ferait pas mieux de partir en catimini. Après tout, les retrouvailles ne devaient être que pour une nuit et désormais rendu au petit matin, il n’y a plus de raisons pour qu’elle reste à ses côtés. Cela évitera le malaise certain qui subsistera et ils s’épargneront donc cette situation où ils pourraient être amenés à regretter amèrement ces retrouvailles. L’américaine ne ressent pas pourtant de regrets quand elle ne peut mentir en disant qu’elle n’a pas apprécié se perdre dans ses bras ni d’avoir permis à leurs corps de danser communément et agréablement une dernière fois. Les regrets seront plus portés sur les conséquences que sur l’acte en lui-même, comme ce malaise qui ne serait tardé à naitre alors que l’héritier semble ouvrir peu à peu les yeux. Et d’ailleurs, quand il le fait, Gabrielle remarque les cheveux en bataille de l’australien, ce qui ne manque pas de la faire sourire, un sourire qui lui connait que trop bien, malicieux et moqueur. Un sourire qu’il remarque et qui le fait réagir aussitôt « Quoi ? ». Et si son quoi pourrait lui faire perdre son sourire, il n’en est rien quand celui-ci s’étire davantage « Qu’est-ce qui te fait rire ? » . Elle hausse doucement les épaules alors qu’elle est toujours positionnée sur le côté, son visage reposant sur ses deux mains « Possibly this… » et d’un geste elle montre de son index le dessus de sa tête à elle, tournant celui-ci au-dessus de cette dernière pour lui faire comprendre qu’elle parle de ses cheveux. Gabrielle a beau se moquer, c’est quelque chose sur lequel elle l’a toujours taquiné autrefois mais qui pourtant l’ont toujours fait craquer davantage. Autrefois, le mot est bien triste a utilisé, tout comme cette réaction qu’ils ont de réagir entre eux désormais. Channing vient à se tourner sur le dos et, Gabrielle se met progressivement en position assisse alors qu’elle laisse échapper un bâillement et qu’elle prend soin de porter ses deux mains devant sa bouche. Après avoir réhaussée la couverture sur elle alors que son corps est toujours dénudé, elle tente de discipliner ses cheveux – qui ne sont finalement pas dans un meilleur état que ceux de l’héritier – en passant sa main dans ceux-ci pour envoyer les mèches rebelles en arrière. Un silence s’installe alors, celui qu’elle redoutait, et c’est finalement des coups sur la porte de leur cabine qui viendra le briser « Tu as commandé quelque chose ? ». Elle trouve le regard de Channing et tout en tournant doucement sa tête de gauche à droite, elle répond « Non », doucement. L’héritier se lève alors, s’extirpant du lit dans le plus simple appareil et prend soin de revêtir un peignoir avant de se diriger vers la porte. Elle ne voit pas vraiment ce qui s’y trame mais à l’impression qu’ils ont été plus victime d’une mauvaise blague puisqu’elle n’entend aucun échange ou conversation.

Gabrielle est toujours assise dans le lit quand il revient et dépose un plateau bien garni de choses et d’autres à manger sur celui-ci. Il vient la rejoindre à nouveau tout en disant « Je ne sais pas exactement de qui ça vient, mais puisque le bateau n’a pas encore accosté… ». Intriguée, elle se rend compte de la carte présente sur le plateau, s’en saisit et la lit à voix haute « For the … love birds ? ». Gabrielle ne peut s’empêcher de pouffer discrètement avant de replacer la carte à sa place. « Désolé, ça doit sûrement être mes collègues… » ce qui, à vrai dire, ne l’enchante guère et la dérange même car elle est certaine maintenant qu’elle aura droit à des questionnements dès qu’elle débarquera au cabinet, lundi matin. Et elle qui aurait préféré que son escapade nocturne avec l’héritier reste secrète aux yeux de tous, c’est finalement chose ratée. Elle soupire alors « mais puisqu’ils se sont donnés tout ce mal, comme tu dis, autant en profiter ». Il ne l’a pas dit mais sous-entendu. Elle se penche un peu plus sur le plateau pour examiner les petits mets qui ont été entreposés. Gabrielle vient alors à regarder Channing du coin de l’œil « Je suppose que les pancakes te font de l’œil ? ». Qu’elle le veuille ou non, qu’il le veuille ou non, ils se connaissent que trop bien et elle sait qu’il adore tout particulièrement ses petites crêpes. Assez naturellement, elle échange l’assiette sur laquelle sont disposés ces dernières et vient à se saisir, pour elle, d’une viennoiserie française. Le silence semble s’installer à nouveau progressivement sûrement parce qu’ils prennent conscience qu’ils ne sont plus les mêmes quand pourtant ils se connaissent aussi bien. C’est dans un presque silence qu’ils commencent à déguster leur petit-déjeuner, interrompu au bout de quelques minutes par Gabrielle alors que son regard est porté sur l’extérieur « Il semblerait qu’on retourne vers le port… » amorce-t-elle alors que l’approche de la terre ferme amorce, quant à elle, la fin de leur escapade.

Délicatement, Gabrielle se lève alors du lit pour revêtir ses sous-vêtements égarés et cette robe qui parait bien trop extravagante en cette heure matinale. Elle vient ensuite à faire face au miroir et noue ses cheveux en une queue de cheval haute avec un élastique retrouvée dans son sac. Là encore, le silence s’est installé et lorsque Channing l’interroge pour savoir si elle est prête, ce à quoi elle répond d’un simplement hochement de tête, les deux amants retrouvés le temps d’une nuit se dirige vers la sortie. L’héritier s’apprête alors à ouvrir la porte quand, de sa main, elle vient à saisir la sienne, celle qui s’apprêtait à actionner la poignée. Cela oblige alors Channing à se pivoter légèrement vers elle, pouvant voir sur ses traits qu’il est intrigué par son geste. « Chan’… » murmure-t-elle alors qu’elle approche doucement et sans en dire davantage, elle vient à nouer ses bras une dernière fois autour de sa nuque, se mettant sur la pointe des pieds pour trouver ses lèvres. C’est un baiser doux qu’elle lui offre, un de ceux qui semblent être similaire à un baiser d’adieu, le dernier qu’ils s’accordent tout comme ils se sont accordés cette nuit. Pour la dernière fois. Et comme cette nuit et ce baiser d’adieu qu’ils n’ont pas su s’offrir avant de rompre, elle se permet ce geste, comme pour clore définitivement ce chapitre. Au bout de quelques instants, elle abandonne ses lèvres, vient à poser doucement son front contre le sien un millième de secondes avant de totalement se reculer. Un regard échangé et puis elle vient, elle, à ouvrir la porte et à passer la première. Ils arrivent sur le ponton au même moment que le bateau a accosté alors que nombreux sont les passagers qui l’ont déjà quitté. Ils le font à leur tour et, une fois sur la terre ferme, et alors que leur chemin s’apprête à se séparer, elle laisse échapper un « Au revoir » avant de s’éloigner définitivement pour rejoindre sa voiture garée un peu plus loin.


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STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens

nanowrimo 2021 › 30 000 mots ✓
nanowrimo 2022 › 40 000 mots ✓
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Message(#)(Chanelle #13) i ain't sober from your taste... EmptyJeu 10 Fév 2022, 18:30

i ain't sober from your taste

@Gabrielle Strange
31 décembre 2021, somewhere on a yacht
Il doit faire un effort pour ouvrir les yeux. Pour accepter de se réveiller, pour renoncer à la sensation agréable de somnoler dans les draps. Sans doute pourrait-il y passer la journée dans ce lit, blottit dans les couvertures, à ne strictement rien faire. Il se plairait à s'accorder une journée entière de repos, à paresser et à voir les heures défiler. Oui, l'idée lui plaît bien, mais ne sera pas rendue possible aujourd'hui. Ses paupières s'ouvrent péniblement et, après quelques battements, son regard se plonge dans celui de la californienne qui ausculte ses traits avec un brin d'amusement et de malice. Est-ce son attention sur sa peau qui l'a ramené à lui ? Channing la regarde sans bouger, les souvenirs de la veille lui revenant en mémoire en une seconde. Il la regarde et a besoin de quelques secondes supplémentaires avant de pouvoir aligner deux mots cohérents, se perdant dans ses yeux alors qu'elle semble se retenir de rire. Elle a les cheveux en bataille, son maquillage s'est estompé et pourtant le brun se met bêtement à la contempler comme s'il ne l'avait jamais vue. Combien de fois l'a-t-il observée lors de moments partagés à Los Angeles, dans l'intimité de sa villa ? Combien de fois l'a-t-il admirée sans qu'elle ne le sache, combien de fois a-t-il été à sa place alors qu'elle est celle qui attend son réveil aujourd'hui ? Il avait peur de lire du dégoût, des regrets ou de la colère dans ses prunelles mais il n'en est rien, du moins pas pour le moment. « Possibly this… » Il lui demande ce qui l'amuse et elle désigne ses propres cheveux d'un geste de la main, son sourire n'en démordant pas. Le sien s'étire alors à son tour et il referme les yeux dans un souffle rieur, basculant sur le dos pour être plus confortable. Sa main se glisse machinalement dans ses mèches qu'il essaie vainement de discipliner, même s'il sait que c'est inutile, et Channing garde le silence. Dans une autre vie, ou il y a quelques années de cela, il aurait probablement rétorqué quelque chose. Un « i know you like the view » se serait échappé de ses lèvres sans qu'il n'y réfléchisse, il aurait entrouvert un oeil pour guetter la réaction de la brune et ils se seraient sûrement chamailler pour finir par se câliner. Mais ce matin les mots se meurent dans sa gorge, il se contente de sourire et de fuir son regard de peur d'y lire sa plus grande crainte. Gabrielle vient à s'asseoir et il ne bouge pas, reportant son regard sur la baie vitrée pour constater qu'ils naviguent encore, se pinçant chastement les lèvres dans une vieille habitude. Il est d'un naturel câlin l'héritier, tactile, du genre à vouloir s'éterniser et à profiter avec gourmandise de ce genre de moment. Mais il est stoïque à ses côtés, et le silence qui s'installe lui donne l'impression que les battements de son coeur résonnent dans toute la cabine.

Ils sont sauvés par des coups portés à la porte de leur suite, et Channing est celui qui se lève pour aller ouvrir. Il quitte la chaleur des draps, en tenue d'Adam, et attrape un peignoir suspendu à un crochet avant de se diriger aussi posément que possible vers la porte après que Gabrielle ait confirmé ne rien avoir commandé. Ses sourcils se froncent alors qu'il l'ouvre et que personne ne se tient de l'autre côté, un simple plateau déjeuner comme apparu par magie sur le seuil. Il s'en saisit et retourne à l'intérieur de la chambre, s'approchant du lit avec la planche garnie de gourmandises, déposant prudemment cette dernière sur les draps. « For the … love birds ? » Il revient s'asseoir sur le lit alors que la brune lit la note à voix haute, et il hausse mollement les épaules. « Je ne pense pas que cela vienne de l'équipage. » « Désolé, ça doit sûrement être mes collègues… » Il secoue la tête de gauche à droite, lui faisant comprendre qu'elle n'a pas besoin de s'excuser, et entreprend de rabattre un peu des couvertures sur ses jambes. Lui aussi aurait sans doute préféré que cette nuit reste la leur, mais ils n'étaient malheureusement pas passés aussi inaperçus qu'ils l'auraient voulu. Pas par honte, loin de là, mais il n'aurait pas refusé un peu de simplicité et d'intimité. « mais puisqu’ils se sont donnés tout ce mal, comme tu dis, autant en profiter » Elle a raison. C'est pour cette raison, entre autres, qu'il reprend place dans le lit à ses côtés et qu'ils placent le plateau entre eux. La planche est copieusement garnie, et le brun se sert une tasse de café en poussant délicatement la boite contenant des sachets de thé vers la brune. Si elle n'a pas changé ses habitudes, il sait qu'elle affectionne d'en boire au petit déjeuner, et le geste est spontané alors qu'il lève les yeux vers elle. « Je suppose que les pancakes te font de l’œil ? » Bien sûr qu'elle le devine. Il a toujours été friand de ces crêpes épaisses, elles ont toujours été son premier choix et le resteront probablement pour encore bien des années. « Ouais... merci. » souffle t'il à voix basse en prenant l'assiette qu'elle pousse vers lui, et ils commencent à manger en silence. Un silence moins lourd que celui de leur réveil mais pas léger pour autant, et il lève les yeux vers la demoiselle lorsqu'elle vient à le briser. « Il semblerait qu’on retourne vers le port… » Son regard est porté sur l'extérieur mais celui de l'héritier ne la quitte pas. C'est elle qu'il regarde alors qu'elle est focalisée sur la terre ferme qui se dessine à l'horizon, c'est elle qu'il regarde alors que le soleil ondule sur les parcelles de sa peau encore à nue malgré les couvertures remontées sur sa poitrine. et Channing met un certain temps à s'en défaire avant d'acquiescer en silence.

Ils délaissent le plateau vide sur une table de chevet, se lèvent et partent chacun de leur côté en quête de leurs vêtements. Il n'y a plus le moindre échange pour briser le silence, seul le froissement des tissus et celui du ruissellement de l'eau lorsque Channing se lave le visage dans la salle de bain. Ils renfilent leurs tenues de la veille, celles sophistiquées et dans lesquelles ils ont du mal à se retrouver alors que la lumière matinale qui inonde la cabine n'encourage pas à un tel standing si tôt dans la journée. Il ne leur faut que quelques minutes pour rassembler les affaires et être décents, et après un échange de regard les amants d'antan se dirigent vers la porte de la suite pour la quitter. Du moins c'est ce qu'ils s'apprêtent à faire, jusqu'au moment où Gabrielle intercepte sa main prête à actionner la clenche et qu'il s'interrompt pour se tourner vers elle. « Chan’… » et aussi simplement que ça, ses épaules s'affaissent légèrement et il lui sourit, un brin tristement. Il sait ce qu'elle s'apprête à faire et non, il ne veut pas de ce baiser d'adieu. Il ne veut pas la laisser, pas plus que ce jour où il lui a tourné le dos sur le parvis de sa villa. Il ne veut pas l'embrasser une dernière fois et pourtant, c'est naturellement qu'il se penche vers elle en posant une main sur sa joue tandis qu'elle noue ses bras dans sa nuque. Le baiser est bref, doux et tendre, et il le restera puisque la brune le rompt peu après. Leurs fronts s'appuient l'un contre l'autre et le Walker fond légèrement dans le contact, comme lorsqu'elle a posé sa main sur sa joue la veille et qu'il s'y est laissé aller. L'échange ne dure que quelques secondes et elle se recule par la suite, le vide s'engouffrant à sa place et chassant la douceur de ses mains sur sa peau. Lorsqu'il réouvre les yeux, elle est déjà partie et il inspire posément avant de suivre ses pas, la rejoignant sur le ponton. Channing a l'impression d'être ailleurs et il l'est très certainement, l'air marin le ramenant à la réalité au moment où l'avocate et lui échangent un dernier « Au revoir » avant que leurs chemins ne se séparent pour de bon.
rainmaker



 
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe

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