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 taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1

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Message(#)taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1 EmptyMer 29 Déc 2021 - 12:06

La soirée est un peu triste, mais le champagne est excellent. Dans la boîte de nuit, Murphy se sent comme chez elle. Les lumières brillent d'autant plus qu'elle a, au coin du nez, encore un peu de poudre blanche. Ici, personne ne s'en souci. Ses nouveaux amis sont les fournisseurs, c'est peut-être pour cela qu'elle est ici.

Il n'y a rien d'autre qui soit bien intéressant, dans ce club. La musique y est plutôt mauvaise et la boîte est vraiment mal fréquentée, mais les gens de la haute aiment parfois se frotter au bas du panier. C'est peut-être pour alimenter cette petite guerre d'ego dont Murphy n'a que faire. Elle n'en sait en fait foutre rien, ne s'en soucie pas. Elle n'est là, après tout, que pour une chose : la dernière dose de la soirée. Une soirée longue, harassante, pire encore qu'une soirée passée à travailler. C'est un peu du travail, au fond, de faire les poches à tous ces gens là. Et quand ils seront assez défoncés et tous occupés à explorer à grands coups de langues la bouche du voisin, Murphy s'en ira... les poches pleines. Ses amis n'en seront plus quand il faudra se faire oublier, quitter le quartier et changer d'identité. Pour eux, elle est Melody, un prénom en -m. Elle ne peut pas s'en passer.

Les vêtements qu'elle a passés ne lui ressemblent pas - et ne lui vont pas, d'ailleurs. Il n'y avait plus sa taille au magasin. Et quand on vole jusqu'aux vêtements qu'on porte, faire la fine bouche n'est pas permis. Cette affreuse jupe à sequins lui donne des envies de meurtre. Pourtant, l'homme qui l'accompagne ce soir l'adore. Il le lui a déjà dit fiévreusement entre deux verres, avant de la presser d'aller sur la piste. Murphy ne danse pas. Murphy ne danse que dans sa chambre, là où personne n'a le droit de la voir.

Mais avant la fin de la soirée, le reste de la troupe achève de la traîner sous les feux des projecteurs. La dernière heure sera longue et Murphy a déjà mal aux pieds. Entre deux flashs, elle respire enfin, les narines bordées de poudre jusqu'à en avoir la nausée. C'était dans ce contexte là aussi, sa première fois. Comment s'appelait-il déjà ? Un prénom commençant par un -j. De la poudre glissée sous le manteau. Une scène magnifique, rayonnante. De la lumière comme s'il en pleuvait des rayons depuis l'espace. Elle respire doucement, Murphy, au milieu du chaos ambiant. Un acouphène perturbe ses sens mais elle n'en a cure, et c'est les yeux fermés qu'elle se laisse porter par la foule. Comme un être vivant, elle transporte tous les individus jusqu'à ce qu'ils finissent presque par fusionner. Murphy en oublie presque le pigeon du soir, qui s'est collé à elle comme le ferait une sangsue. Il perturbe la transe de la jeune femme, interfère avec les lumière qui lui tombait dessus en cascade. Maudit soit-il.

C'est alors qu'elle l'aperçoit dans la foule. Un regard et un seul. La voilà qui questionne sa consommation. Lorsque le type qui la collait alors se voit repoussé brutalement, Murphy porte une main à son visage. Un autre acouphène coupe les bruits ambiants. Carl est une hallucination, un fantôme dans la foule danse qui chante maintenant par dessus Beyoncé. Le cœur de Murphy se contracte douloureusement alors qu'elle initie un mouvement vers celui qui perturbe déjà l'issue de sa soirée. Une fois à portée de bras, elle lui attrape un poignet et hurle par dessus la foule. Rien que pour être sûr qu'il est bien réel. « Carl ? » Ses grands yeux l'observent et sans attendre de réponse, elle le tire hors du troupeau, s'assurant de le garder toujours arrimé à elle. « Viens. 'Faut pas traîner. » Comme prise de fièvre, elle l'entraîne à l'écart, priant pour que personne - et certainement pas le pigeon du soir - ne les ait vu. « T'es avec qui ? » Avec elle, maintenant.

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Message(#)taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1 EmptyLun 3 Jan 2022 - 14:14

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@MURPHY ROWE ☆ CARL FLANAGAN


octobre 2020

Il ajuste sa veste face au miroir de sa chambre et se surprend à penser que ce costume lui va presque bien. Carl est fier d’écrire à Maisie qu’il a une soirée car il donne l’impression d’avoir un semblant de vie sociale, et vu comme ça on pourrait croire qu’il n’est finalement pas persona non grata dans tous les recoins de cette ville. La vérité il n’est pas capable de la dire Carl, et ça l’arrange que l’anglaise ne pose pas trop de questions et ne lui propose surtout pas de l’accompagner. Car le bonhomme a omis de préciser qu’il ne disposait d’aucune invitation et que son entrée dans ladite soirée allait beaucoup dépendre de sa chance. Comment en est-il encore arrivé là, à se fourrer dans des plans foireux qui le dépassent ? Les choses ont simplement repris leurs cours naturel et on devine bien ce que ça signifie. Sa liberté Carl ne l’a retrouvée qu’il y a quatre mois et la reprise de ses petites activités n’a évidemment pas tardé après ça, comme quoi libre il l’était sans vraiment l’être car la rechute, elle, le guettait bel et bien. Un nouvel épisode tristement prévisible qui n’aurait dû surprendre personne et pourtant ils étaient nombreux à croire que le Carl de la télé agissait de façon extrême à cause de l’enfermement et qu’à l’extérieur les conditions n’étaient pas réunies pour qu’il déraille à ce point. On en reparle dans quelques semaines, du coup ? Parce qu’il n’a pas attendu d’être exposé pour dépasser de nombreuses limites, la télé n’a fait que braquer les projecteurs sur un monstre qui existait déjà puisqu’ils se plaisent à l’appeler ainsi. C’est charmant et des surnoms il en a des tas d’autres, c’est un peu au choix. Heureusement que cette piteuse étiquette ne lui vaut pas l’animosité et le rejet de tout le monde, et qu’il existe des personnes comme Murphy pour assumer de fréquenter un gars comme lui. Le Carl décrié de toutes parts ne l’est au moins pas avec elle et c’est sûrement parce qu’elle était là pour le traiter différemment des autres que le bonhomme s’est laissé emporter par la vague Murphy, véritablement arrivée comme un tsunami dans sa vie. Pour ses beaux yeux Carl s’est noyé de bon cœur et depuis il coule, il coule chaque jour un peu plus pour un peu d’attention et quelques sourires de sa part. Celles d’avant ne s’attardaient pas sur lui comme Murphy le fait, et il ne se méfie évidemment pas Carl quand sa femme parfaite montre de la considération pour lui car exister à ses yeux est la meilleure chose qui puisse lui arriver. Elle sait qui il est et elle ne prend pas ses jambes à son cou, dites-lui comment il n’est pas censé s’emballer à partir de là ? S’il tombe déjà très bas pour des proies qui ne connaissent même pas son existence c’est à se demander ce qui pourrait l’arrêter cette fois, mais pas sa raison c’est une certitude puisqu’il parait qu’il l’a perdue il y a fort longtemps.

Et donc, cette soirée, que croit-il en tirer exactement ? Sa tranquillité d’esprit d’une part, car rejoindre un événement où Murphy est censée se trouver revient à ne pas la perdre de vue - ou à garder vulgairement un œil sur elle, dans le jargon de ses petites activités. Il ne sera pas du tout serein Carl s’il ne peut pas suivre tout ça à travers ses stories ce soir et l’imaginer s’amuser sans lui parvient déjà à lui donner mal au bide, tout comme l’idée qu’elle puisse y faire un tas de rencontres car il arrive déjà difficilement à suivre tous les gens qu’elle fréquente. Oui, c’est sportif de surveiller une fille comme Murphy et à ce stade il ne veut même plus être spectateur de sa vie, il veut en faire partie. Mais quand même, en arrivant sur les lieux de la fameuse soirée Carl a ce court instant de lucidité durant lequel il se demande ce qu’il fait là, car tous ces gens autour lui donnent vraiment l’impression d’appartenir à un autre monde. Et c’est le cas, pas vrai. Il passerait pourtant presque pour l’un des leurs dans un tel accoutrement, alors s’il doit être trahi par quelque chose ce sera par son attitude et le fait qu’il ne sache ni où se mettre ni quelle posture adopter. Déjà il est parvenu à entrer et c’est une bonne chose, il se pourrait d’ailleurs qu’on l’ait reconnu et laissé passer en tant que Carl de la télé et c’est une preuve de plus que cette réputation lui ouvre quand même quelques portes, simplement pas toujours celles qui l’arrangent. Parce qu’il pensait galérer beaucoup plus que ça pour réussir à entrer ce soir, ce n’était pas censé être aussi simple et ça c’est parce qu’il minimise encore beaucoup son propre impact, quatre mois après l’explosion du phénomène. C'est évident qu'il n'est pas à sa place ici mais il trouve ça normal Carl de se ramener comme une fleur, et de graviter dans un monde qui n’est pas le sien simplement parce que Murphy semble s’y plaire. Pour elle il peut prétendre appartenir à ce monde ou à un autre, se calquer sur sa proie lui donne l'impression d'en être encore plus proche et sa dérive commence véritablement quand cette limite-là est franchie. La suite n'est qu'une lente escalade jusqu'au point de chute même si, comme à son habitude, Carl erre en plein déni quant au fait qu'il finira par déchanter. Il a beau le savoir depuis le temps il arrive encore à être surpris quand ça arrive, comme s'il n'apprenait vraiment rien d'un épisode à un autre. Le bonhomme se fraie finalement un passage à travers les gens et récolte inévitablement quelques regards curieux, la forte musique l’empêchant toutefois d’entendre si les messes basses sont comprises avec, et ce n’est pas plus mal.

C’est là, précisément là qu’il la repère et malheureusement pour lui elle n’est pas seule. Voilà ce qu’il craignait et la raison pour laquelle il tenait absolument à être présent ce soir, car quand il a le dos tourné il s’en passe des choses. Ses mains se referment durement sur la coupe de champagne dérobée un peu plus tôt et quand la jalousie s’empare de lui mieux vaut qu’il contrôle sa force. Carl a à peine le temps de détester cet homme dansant contre elle qu’il intercepte un regard de Murphy, de quoi le calmer en une fraction de seconde du moins jusqu’à ce qu’elle amorce un déplacement vers lui et fasse s’emballer son petit cœur. Elle arrive à son niveau, le saisit au poignet et lui se met bêtement à sourire. « Carl ? » Il cligne plusieurs fois des yeux à l’écoute de son nom, ne se lassant décidément pas de l’entendre quand il vient d’elle. Elle pourrait l’appeler Carlito, Carlyle ou même tête de nœud que ça passerait quand même, parce qu’il est à ce moment-là celui sur lequel elle s’attarde et que ça n’a tout simplement pas de prix. « Viens. 'Faut pas traîner. » C’est pourtant d’un pas lent que le bonhomme se laisse entrainer, Murphy ne tient visiblement pas à ce qu’on puisse le voir là mais ça il ne le réalise pas, tout ce qu’il voit c’est l’attention qu’elle lui porte à nouveau. Elle s’est isolée dans un coin avec lui et ça, vous pensez bien que Carl ne s’en plaindra pas. « T'es avec qui ? » Les questions commencent et celle-là le met déjà un peu en difficulté, il faut dire que son petit plan a ses limites depuis le départ et que Carl a pensé à certaines choses, mais pas à venir accompagné pour paraitre moins suspect. « Personne. J’ai même pas compris comment j’avais réussi à entrer. » Bien, bien. Ou comment laisser entendre qu’il s’est incrusté sans invitation au cas où ça n’était pas déjà très clair. « Et toi t’es avec qui ? J’ai vu un type danser contre toi, il était même vachement collé hm. » Et ça Carl, on s’en doute, il n’a pas apprécié du tout. Il aurait même tout donné pour être à sa place alors il sert un peu les dents, priant de tout son être pour que Murphy le rassure vite sur le gars en question. Les yeux du bonhomme scrutent tout autour de lui et finissent par se poser sur la coupe entre ses mains, à laquelle il n’a toujours pas touché. « J'suis pas trop fan des soirées de ce genre, puis j'ai jamais aimé le champagne non plus. » il confie dans une grimace tout en se jurant qu'il ne trempera pas une seule fois ses lèvres dans cette coupe ce soir. C'est juste pour donner l'illusion et se fondre dans la masse de toute façon, même si cette remarque semble presque vouée à lui dire regarde, je ne recule devant rien pour toi. « Et j'crois que c'est pas très conseillé en plus aux migraineux. » Ah, oui, il ne manquerait plus que ça. S'il peut s'éviter une crise c'est bien parce qu'il a besoin de garder sa pleine concentration et qu'une migraine rendrait le fait de rester ici absolument impossible entre la musique et les discussions animées des uns et des autres. Ces soirées lui rappellent celles organisées par la production dans sa fichue émission alors non il ne risque pas de s'y sentir bien, mais ce n'est pas ça l'important. Il n'est pas là pour s'amuser ou pour étoffer son carnet de contacts, non ce soir il est encore en mission infiltration et à force de suivre Murphy comme son ombre celle-ci va peut-être finir par capter que Carl est un peu trop investi dans tout ça pour leur bien à tous les deux. « T'es trop belle. » il finit par laisser entendre, un grand sourire illuminant subitement son visage. Ses yeux n’arrivent plus à se détourner de Murphy et c’est en fait le cas depuis des mois, ici comme ailleurs Carl ne voit plus qu’elle. Il l’aurait suivie jusqu’aux enfers s’il avait fallu, ce n’est vraiment pas ça qui l’aurait arrêté.



Dernière édition par Carl Flanagan le Mar 26 Juil 2022 - 13:10, édité 2 fois
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Message(#)taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1 EmptyJeu 6 Jan 2022 - 17:25

Elle n'a pas l'habitude qu'on la suive, Murphy. Certes, elle s'est déjà frottée à de vieux lourds à qui elle avait déjà soutiré une montre et un portefeuille. Il lui est déjà arrivé d'être poursuivie par un soupirant trop entiché, ou même par une petite amie jalouse. Par une femme à la recherche de la maîtresse de son mari, aussi, si bien qu'elle évite désormais de se frotter de trop près aux hommes mariés. Il y a aussi eu ce barman et... bon d'accord, Murphy a l'habitude d'être suivie. Être une femme en ces temps, c'est compliqué. Être Murphy, de tous temps, c'est compliqué. Surtout quand elle joue avec les pigeons, surtout quand elle leur fait miroiter monts et merveilles.

Mais elle n'a pas l'habitude d'être vraiment poursuivie, Murphy. Jamais longtemps et surtout, pas par des gens dont elle semble s'être vraiment rapprochée. Carl est un de ceux là, les chanceux intéressants sur qui Murphy a les griffes. Elle tient entre ses pattes un sacré luron qui, depuis quelques temps, s'intéresse d'un peu trop près à elle sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Oui, elle a un peu remarqué la fixette sur les réseaux sociaux, mais rien d'alarmant. Elle aussi elle matraque ses pigeons d'un nombre incalculable de messages et de follow sur les réseaux. On n'est pas un stalkeur à la seconde où on s'intéresse aux gens, cependant. Et puis, c'est ce qu'elle a voulu, non ? Qu'on s'intéresse à elle. Qu'on la suive sur les réseaux. Qu'on regarde ses photos, qu'on la désire autant qu'on essaie de la posséder sans jamais se le permettre pour de vrai. C'est ça, la vie de star. C'est ce dont elle a toujours rêvé.

Mais Carl a peut-être pris cela un peu trop au pied de la lettre. Quand elle l'aperçoit dans la boîte, Murphy fait les gros yeux. Que fait-il ici ? Il devrait être loin, dans un endroit imaginaire duquel elle ne se préoccupe pas pour la soirée. Si la jeune femme a bien une règle, c'est celle-là : on ne s'occupe pas des pigeons qu'on ne voit pas en ligne de mire. Il est déjà arrivé de voir des types se fréquenter alors qu'elle leur faisait la cour simultanément, mais elle a toujours fui ces occasions. C'est la meilleure manière de se faire percer à jour et surtout de perdre l'essentiel des yeux. Si les pigeons sont en majorité, alors Murphy ne peut que perdre sa cible des yeux. Et ce n'est pas bon pour les affaires. Elle se débarrasse donc de sa proie du moment comme un chat mécontent et file rejoindre Carl, de qui elle attrape l'avant-bras. « Personne. J’ai même pas compris comment j’avais réussi à entrer. » La brune soupire et l'attire à l'écart. La musique joue maintenant The Weeknd, et False Alarm retentit dans les haut-parleurs. « Et toi t’es avec qui ? J’ai vu un type danser contre toi, il était même vachement collé hm. » « Pitié, j'ai quand même le droit de disposer de mon corps, non ? » Elle ne voit pas le mal. Carl se préoccupe, c'est tout. Certes, il est un peu protecteur... mais c'est ce que font les amis, non ? Ils font attention. « T'es jaloux ? » qu'elle minaude juste sous son nez, sourire accroché aux lèvres. « J'suis pas trop fan des soirées de ce genre, puis j'ai jamais aimé le champagne non plus. » Elle vole donc la coupe de ses mains et se dépêche d'en avaler le contenu en grimaçant. « Moi pareil. Mais j'adore le champagne. » Et il est toujours bon, par ici.

C'est isolés qu'ils se mettent à échanger. La musique est toujours aussi forte mais au moins, ils s'entendent. « Et j'crois que c'est pas très conseillé en plus aux migraineux. » « Une chance que je sois pas migraineuse. » C'est qu'il est de faible constitution, Carl. Elle s'est moquée de son teint pâle et de sa mine contrite à la seconde où elle l'a rencontré. La brune a l'humour piquant, ça ne prend pas avec tout le monde. Avec Carl, ça a l'air de fonctionner. Au final, elle a complètement laissé tomber l'autre guignol qui la cherche maintenant partout - et finira par la trouver. « T'es trop belle. » Elle reste coi un instant, subjuguée par la facilité avec laquelle Carl a lâché le compliment. Un sourire ne met pas beaucoup de temps à grimper jusqu'à ses lèvres en même temps qu'une envolée de papillons filent alléger son estomac. Ce n'est pas l'autre plouc qui dirait des trucs de ce genre. « Tu trouves ? J'adore cette robe. » « Moi aussi. » C'est l'autre guignol qui, verres en main, s'approche des deux amis pour planter son regard carnassier sur Murphy. « T'es qui toi ? » Murphy jette un regard à Carl. Elle n'est soudain plus si rassurée par le gorille avec qui elle flirtait outrageusement depuis quelques temps. Il y a bien une raison pour laquelle elle l'a fui, et cette raison ne porte pas seulement le nom de Carl. « Mon petit-ami. » qu'elle lance, une main posée sur le buste du concerné. Battant des cils, Murphy essaie de faire fuir l'amant-qui-ne-deviendra-pas-son-amant-pour-ce-soir, mais ce dernier a d'autres plans en tête. « Tu sors avec le loser de la télé ? » Pas vraiment. Et pour s'assurer de convaincre son audience, la brune attrape la main de Carl. Mêlant ses doigts aux siens, elle lance quelques discrètes pressions. C'est un s.o.s., un message en morse. Et il hurle "sauvons-nous".
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Message(#)taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1 EmptyLun 10 Jan 2022 - 15:44

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Il suffit de poser les yeux sur lui pour comprendre que Carl n’est pas à sa place. Cette soirée n’est pas la sienne, pas plus que cette vie qu’il tente encore d’infiltrer. Les barrières ne sont pas mises, les limites ne sont pas fixées alors il poursuit sa plongée jusqu’au moment où il touchera le fond puisqu’il finit toujours par s'y casser les dents. C’est la seule chose de sûre à ce stade, le point commun à tous ses épisodes qui ne peuvent pas se terminer autrement qu’avec un brusque retour à la réalité. Il va se briser le cœur dans cette histoire comme dans toutes les autres et il dira ensuite que c’est Murphy qu’il l’aura fait, il aura même besoin de s’en convaincre pour s’en défaire. Peut-être qu’elle fera ou dira quelque chose qui y participera, oui, mais Carl est parti pour se faire du mal tout seul depuis le premier jour, ça ne peut pas bien se terminer quand on connait la dérive qui l’attend. Il s’est relevé de ses précédentes chutes sans en avoir rien appris et c’est tout le problème du bonhomme, et aussi ce qui laisse craindre qu’il n’en sortira peut-être jamais vraiment. Comment croire qu’une guérison définitive est possible alors qu’il ne fait que tourner en boucle sur lui-même ? Comment croire qu’une issue existe quelque part, et imaginer qu’un jour il retombera suffisamment fort pour apprendre enfin la leçon ? C’est désespérant et ça n’augure rien de bon pour sa vie amoureuse, au point mort aujourd’hui et probablement pour très longtemps encore. S’il ne vivait pas autant de choses dans sa tête il pourrait peut-être en vivre en dehors mais dans la réalité il n’a aucune chance avec une fille comme Murphy, dans la réalité on le trouve flippant, original ou perché et certainement pas autre chose. Elle ne doit pas être née celle qui lui offrira son cœur et le libèrera de tout ça, en admettant qu’il puisse l’être et qu’il n’ait pas signé pour enchainer les épisodes et les proies jusqu’à la fin de ses pauvres jours. Il n’a que vingt-deux ans Carl, il est censé avoir la vie devant lui mais l’avenir lui parait bien sombre quand il ose se tourner vers celui-ci. Ça ne lui donne vraiment pas hâte de savoir où il en sera dans dix ans même si d’ici là à défaut d’être guéri son passé télévisuel sera peut-être enfin enterré, et ce sera au moins ça de pris.

En attendant que le temps fasse son œuvre il semble encore bien parti pour se faire remarquer et ça c’est un peu plus fort que lui, il veut qu’on l’oublie mais ne fait pas grand-chose pour ça. On pourrait se dire que ça n’est pas la discrétion qui étouffe Carl, qu’il pourrait se contenter d’épier Murphy en prenant soin de ne pas entrer dans son champ de vision comme tout bon stalker le ferait mais lui veut être vu par elle, ça ne l’intéresse pas d’être complètement dans l’ombre parce qu’elle lui donnait jusque là une attention qu’il veut à tout prix entretenir. Hors de question de laisser retomber celle-ci, de laisser la place à un autre. Carl tient à montrer qu’il est là même s’il parait se trouver dans les parages chaque fois que Murphy se rend quelque part, et qu'à force c'est un peu gros à croire. À cette soirée aujourd’hui et puis à une autre la semaine prochaine, avec entre temps une autre forme de surveillance sur les réseaux sociaux plus intense encore. Carl est partout mais ça n’a pas encore l’air de l’alarmer, car il parait qu’on ne voit bien souvent que ce que l’on veut voir. Un peu comme lui, qui arrive à se réjouir intérieurement d’être isolé avec Murphy lorsque celle-ci veut surtout s’assurer qu’on ne les voit pas ensemble. Et si elle commençait à percevoir le problème, et si son temps était officiellement compté ? Il ne cherche même pas à lui mentir en prétendant être accompagné ce soir, un point qu’il esquive d’ailleurs rapidement pour s’attarder sur sa compagnie à elle, un homme qui dansait tout près de la jeune femme pour son plus grand déplaisir. « Pitié, j'ai quand même le droit de disposer de mon corps, non ? » Elle a même tous les droits du monde face à lui, ne lui doit aucun compte pour ça ou pour le reste. Mais il est observateur, on ne peut pas lui retirer ça. « Ça avait pas trop l’air de te plaire pourtant.. » qu’il remarque, un peu vexé. Il n’a pas aimé ce qu’il a vu non seulement parce que ce mec la collait mais aussi parce que Murphy n’avait pas l’air d’apprécier, mais peut-être qu’il se monte la tête tout seul et qu’il a aussi vu ce qui l’arrangeait. Ce ne serait pas la première fois. « T'es jaloux ? » Cette question le fait souffler un peu trop fort pour que la réponse ne paraisse pas évidente. « Qu’est-ce que ça peut faire ? » Répondre à une question par une autre question plutôt que d’admettre qu’il crève effectivement de jalousie quand un autre mec l’approche, oui, c’est du Carl tout craché. Dans tout ça il sait au moins qu’il ne touchera pas à son champagne et Murphy est de toute façon là pour récupérer sa coupe - cette chanceuse touchée par ses lèvres alors que lui ne le sera jamais, soupir. « Moi pareil. Mais j'adore le champagne. » Il tique une fois de plus, à croire qu’il est incapable de ne pas analyser tout ce qu’elle dit. « Pourquoi tu vas à ces soirées alors ? » Est-ce qu’il a vraiment envie de connaitre la réponse, il n’en sait rien. Mais ça l’intrigue Carl, c’est vrai qu’il cherche beaucoup à intégrer une vie qu’il ne comprend même pas. Ce qu’elle fait ici, à l’origine, il ne saurait pas trop le dire.

« Une chance que je sois pas migraineuse. » Une chance que Carl ne peut que lui envier parce qu’il n’y a sûrement rien de plus pénible qu’une migraine qui se déclenche au plus mauvais moment - quoique, les moments sont toujours mauvais pour ça. Pour lui dire combien il la trouve belle, par contre, le moment lui semble plus que bien choisi. Carl a en réalité longuement pris le temps de l’observer pour pouvoir affirmer qu’elle est la plus belle créature de cette soirée, de très loin - et en toute objectivité, s’il vous plait. « Tu trouves ? J'adore cette robe. » Comme si ses yeux pouvaient mentir alors qu’ils pétillent depuis qu’elle s’est rapprochée de lui et qu’il peut l’admirer d’encore plus près. « Oui vraiment. » il glisse dans un doux sourire, son regard la contemplant de plus belle avant d’entendre qu’il n’est pas le seul à valider cette robe et celle qui la porte. « Moi aussi. » Ses yeux dévient durement vers l’intrus qui se trouve être le même homme que celui qui dansait contre elle un peu plus tôt. Il va tout gâcher, voilà ce que se dit Carl en le voyant. « T'es qui toi ? » Ah. Ça c’est pour lui. « Euh.. en fait.. » C’est absolument la panique dans sa tête parce que des réponses Carl pourrait en donner des tonnes, et elles n’auraient rien à voir les unes avec les autres. « Mon petit-ami. » tranche finalement Murphy à sa très grande surprise, son palpitant s’affolant à cette main qu’elle pose sur lui pour accréditer ses propos devant le type. « Voilà. » Sa voix tremble légèrement, lui un peu plus et à côté leur interlocuteur non désiré souhaite encore ajouter quelque chose. « Tu sors avec le loser de la télé ? » Carl n’arrive même pas à être offensé parce que c’est assez rare qu’on le traite de loser, le plus souvent c’est au taré qu’il a droit. Pour autant ce type le dérange et il comprend aux doigts de Murphy pressant maintenant les siens que c’est aussi le cas pour elle. Il sert sa main, ce contact le chamboule complètement mais il veut avant tout se débarrasser de l’homme face à eux. Murphy n’a pas l’air à l’aise en sa présence et c’est suffisant pour le faire réagir. « Oui et même que.. tiens ! » Il profite des verres que tient le type pour surprendre celui-ci en les lui dérobant avant de les balancer à son visage. Carl répond à son instinct et ne réfléchit même pas, son premier réflexe est celui-là et pendant que l'homme peste de ne plus rien y voir Carl entraine Murphy avec lui, pressant le pas jusqu’à atteindre l’extérieur du club et ne lâchant sa main sous aucun prétexte d’ici là. Les voilà désormais à l’abri des regards et rien que tous les deux, en espérant que le type ne les poursuivra pas jusque là. Pour ce qui est de pouvoir regagner le club après ça en revanche, c'est peut-être un peu compromis. « Pardon pour les boissons et pour être parti comme ça. Je.. j’ai pas aimé ce qu’il a dit. » il justifie maladroitement, sans préciser les mots qui lui ont vraiment déplu. Le compliment sur la robe, sa question ou sa remarque sur le loser qu’il est, à moins que ce soit tout ça à la fois. « Et j’ai pas aimé non plus comment il te regardait. » Ah, oui, c’est même surtout pour ça à vrai dire que Carl a eu cette réaction aussi impulsive qu’irréfléchie. Son regard se durcit alors qu’il sert les dents, ses doigts toujours mêlés aux siens puisqu’il ne veut plus lâcher sa main. Murphy va devoir forcer un peu pour la récupérer. « C’est quoi son problème ? J’ai cru qu’il allait te manger. » Et dans un sens c’est certainement ce que ce type voulait, en faire son repas du soir. Le gars n’a officiellement rien entrepris, en tout cas pas en sa présence et heureusement parce qu’il ne sait pas s’il aurait supporté une telle vision. Mais il s’interroge sur la proximité de ce mec avec Murphy et sur ce qui les lie tous les deux pour qu’il se soit demandé si elle sortait avec lui. En quoi ça le regardait d’abord ? Carl aimerait bien le savoir. « Tu le connais au moins ce gars ? Il te voulait quoi ? » Ses questions se font pressantes tandis que l’agacement se ressent dans sa voix. Il ne sait pas ce qu’il a surpris mais il n’aime pas ça, pas ça du tout. Carl avait déjà décidé qu’il détestait cet homme parce qu’il collait un peu trop Murphy à son goût mais il ne sait vraisemblablement pas tout, et il se demande si elle lui a promis quelque chose pour qu’il se soit transformé en sangsue. Le bonhomme réagit comme un petit ami jaloux et c’est bien le problème, c’est un rôle dont il rêve mais qui ne peut être à lui que dans sa tête.



Dernière édition par Carl Flanagan le Mar 26 Juil 2022 - 13:11, édité 2 fois
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Message(#)taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1 EmptyLun 10 Jan 2022 - 17:34

C'est Shorty wanna be a thug qui joue dans le club alors que l'ambiance devenait terrible. Alors que Murphy a rejoint Carl. Alors que l'ambiance était au beau fixe. Était ? N'est plus ? Peut-être que si, au final. Il la sauve d'une si mauvaise compagnie, elle le sauve de... Dieu seul sait quoi. « Ça avait pas trop l’air de te plaire pourtant.. » « Nan, si... Nan. » Elle détestait chaque instant, avant que Carl n'arrive pour bouleverser le déroulement de sa soirée. Le brun arrive toujours comme un cheveux sur la soupe, mais même si cette fois-ci non plus Murphy n'avait pas prévu une autre de ses entrées, elle est tout de même heureuse de le voir. Son ami est après tout le sauveur de cette drôle de soirée qu'elle passait jusque là à se frotter à un type tout à fait déplaisant pour quelques contacts dans son annuaire personnel. Une soirée peu fructueuse, donc. En serait-il jaloux, Carl ? « Qu’est-ce que ça peut faire ? » C'est là qu'elle rit, à gorge déployée. Un rire clair qu'on peut entendre par dessus la musique. Oui, il est jaloux. C'est terrible comme c'est aisément lisible sur le mouvement de ses joues, sur la manière avec laquelle il balaie de ses mains les mots qui sortent de sa bouche. Elle n'est pas le crayon le plus taillé de la trousse, Murphy, mais elle a fait du théâtre. Elle connaît par cœur toutes ces expressions pour les avoir travaillées des heures durant, comme une menteuse de talent. C'est ce qu'elle a toujours été; une menteuse de talent. Ce soir ne fait pas exception.

« Pourquoi tu vas à ces soirées alors ? » Pourquoi, oui ? Parce qu'elles sont une mine d'or. Une véritable grotte pleine de trésors. Les hommes s'y pressent, les femmes s'y crêpent le chignon... tout est parfait. L'ambiance. Le champagne. La sensation d'appartenir à une seule et même cellule d'un seul et même corps. Tout est exquis. Bon, tout, sauf la transpiration et les types louches aux remarques graveleuses. « Pour danser, Carl ! » Non, pas pour danser. Pour oublier la vie de dehors, pour oublier que dans quelques heures, le soleil sera levé. Elle s'y plairait, Murphy, dans ces pays où le soleil ne se lève jamais. Est-ce le pôle nord ou le pôle sud ? La jeune femme ne l'a jamais su.

Il complimente son apparence, elle rougit plus que de raison. Carl au moins, il a les mots et les bons. Les vrais. Les doux. Ceux qui déclenchent dans son ventre toute une envolée de papillons et rien d'autre. Ignorant tout le reste, Murphy s'extasie. Elle oublie les drapeaux rouges, tous les gestes qui devraient crier "cours" et qui la ferait fuir en temps normal. Murphy est un papillon dont les battements d'ailes déclenchent parfois des cyclones, mais Carl a su l'apprivoiser. Il n'est pas comme les autres pigeons qu'elle a su charmer. Lui est un type correct, Murphy n'a pas eu beaucoup l'occasion d'en rencontrer dans le milieu où elle évolue tant bien que mal, en essayant de ne pas couler trop vite. Et justement, voilà que le boulet à ses pieds revient en force, l'entraînant tout droit vers le fond. Fort heureusement, la bouée de sauvetage qu'est Carl n'est qu'à portée de main. Littéralement. Ses doigts frais donnent à Murphy une autre raison de ne pas se planquer, de ne pas partir en courant comme elle le devrait. Parce que le boulet - ou l'ours, le pigeon, toute l'animalerie y passera bientôt tant elle pourrait continuer de lui donner des noms d'oiseaux - s'accroche, s'attache et se maintient tant bien que mal à la cheville de la brune. De remarque désagréable en remarque désagréable, c'est en ayant gagné un peu d'assurance qu'elle l'envoie bouler - haha - et c'est à Carl de subir ses foudres. « Oui et même que.. tiens ! » Toute l'assemblée retient son souffle et les caméras des téléphones brillent déjà. Autour d'eux s'est faite une petite place. Des murmures s'enchantent déjà de reconnaître Carl au milieu de la bataille. Comment peut-on être si cruel ? Mais Murphy le sait bien. Si elle n'avait pas connu Carl, elle aurait fait comme les autres, ceux qui le filment et rient de lui.

Avant qu'elle n'ait le temps de dire "ouf", Carl l'attire loin de la cohue. Ils finissent même pas sortir du club, main dans la main. « Pardon pour les boissons et pour être parti comme ça. Je.. j’ai pas aimé ce qu’il a dit. » Tout sourire, la brune secoue la tête. A la lumière de la rue, on peut distinguer sur son visage quelques marques noires. Son maquillage a coulé, arraché de sa peau par quelques gouttes de champagne. « Et j’ai pas aimé non plus comment il te regardait. » Elle le laisse finir son monologue, attentive. A la recherche de ses affaires, Murphy vérifie qu'elle n'a rien oublié dans le club. « C’est quoi son problème ? J’ai cru qu’il allait te manger. » « Personne ne mange Murphy Rowe. » qu'elle argue, claquant des dents au passage. C'est qu'elle se croit requin, Murphy, alors qu'elle n'est qu'un tout petit poisson dans l'océan. Un petit poisson qui se fera bientôt dévorer par son propre genre, si cela continue. « Tu le connais au moins ce gars ? Il te voulait quoi ? » « T'es un héros, Carl Flanagan. » Se saisissant du visage de son ami, Murphy y imprime une énorme marque de rouge à lèvres. La joue du brun est maintenant peinte de grenat, de quoi lui faire oublier sa question et toutes les suivantes. « C'est juste un mec. D'ailleurs- » Elle ne répondra jamais à sa question, la mystérieuse.

Elle est trop occupée à accrocher son attention à la foule qui se sépare en deux, à l'entrée de la boîte huppée. D'un bond, le type de tout à l'heure se fraie un chemin à travers la masse et repère Carl. Pointé du doigt, Carl sera bientôt écrasé sous le poids des coups de quatre types... mais Murphy a d'autres plans. Attrapant l'avant bras du brun, elle se met à courir à perdre haleine sur la chaussée. « Taxi ! Taxi ! » qu'elle hurle alors que les colosses suivent à bonne allure. Aussi vite repérée, la voiture est investie des deux jeunes gens. « Roulez roulez roulez ! » « Où ça ? » « ROULEZ ! » qu'elle affirme alors que le conducteur démarre. Essoufflée et hilare, décoiffée et démaquillée, Murphy se tourne vers son comparse. « Je suis ton héroïne, avoue. » Sous tous les sens du terme.

Le taxi roule fenêtres ouvertes dans la nuit. Murphy laisse aller sa tête dans l'ouverture. Cheveux aux vents, elle respire enfin. « Où je dois aller ? J'ai des clients qui attendent, si vous n'allez nulle part. » Revenant à la réalité, Murphy jette un coup d'œil à Carl... et donne l'adresse à laquelle elle habite.
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Message(#)taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1 EmptyVen 14 Jan 2022 - 12:30


☾ taking it all for us all, i'm doing it all for love
Break your mama heart now she startin' to cry, broken beer bottles that are starting to fly. Seven-foot goon lined up in the room, kickin' up dust in the shadow of doom. Temper start to flare, now they're starting to fume, I know my time is coming soon.
@MURPHY ROWE ☆ CARL FLANAGAN


Elle rit Murphy, le genre de rire que même le type tout au fond du club ne pourrait pas rater mais franchement, qui ne le ferait pas ? Il est ridicule Carl, pathétique avec sa jalousie ne reposant que sur les histoires qu’il se raconte. La voir danser avec un autre est une torture mais comment légitimer ça ? Ce n’est pas comme s’il pouvait se permettre de piquer une crise et pourtant ça le démange, il ne peut pas s’empêcher de se sentir trahi quand Murphy fricote avec le premier venu sous son nez - selon son interprétation, parce qu’elle n’a peut-être pas choisi que ce type la colle et n’a pas forcément apprécié l’expérience, non plus. C’est même ce qu’il croit avoir remarqué sauf que ça Murphy ne l’admet pas vraiment devant lui. Il aimerait entendre que ce mec n’était personne et qu’il se fait du souci pour rien mais on ne peut pas dire qu’elle le rassure beaucoup, car sait-elle seulement qu’il en a terriblement besoin ? Sûrement pas, jusqu’ici elle doit même le trouver plus amusant qu’autre chose avec sa petite jalousie mal placée. Elle a beau connaitre sa petite réputation ce n’est pas pour autant qu’elle semble se méfier de lui et forcément, à côté, Carl a le champ libre. Ce soir il maudit un type pour une malheureuse danse et demain il se donnera peut-être mal au bide tout seul avec un follow de Murphy ou un commentaire qui ne lui plaira pas. Les menaces semblent partout à la fois, il doit garder les yeux sur elle en permanence et c’est crevant, oui, de ne jamais pouvoir relâcher sa vigilance. Il n’a pas non plus choisi la proie la plus simple à suivre et ça, il n’a pas fini de s’en rendre compte.

Il ne voit pas bien ce que Murphy peut trouver à ces soirées mais sa réponse ne se fait pourtant pas attendre lorsqu’il lui pose frontalement la question : « Pour danser, Carl ! » Il ne cherche même pas à savoir si c’est vrai, et il arrive même parfaitement à le croire puisque danser lors d’une soirée est bien le genre de chose qui se fait. Murphy avait l’air de plutôt bien s’amuser avant qu’il arrive même s’il n’aime pas se dire ça, et continue au fond de lui de penser qu’elle était dérangée par la présence de l’autre type. C’est d’ailleurs à lui que Carl pense, encore, il n’arrive décidément pas à le sortir de sa tête comme s’il menaçait encore de lui voler sa princesse. « T’as qu’à retourner danser avec le gars de tout à l’heure alors. » il réplique d’une petite voix contrariée tout en croisant ses bras. Mais il réalise que Murphy pourrait être tentée de le prendre au mot juste pour l’embêter et il regrette presque aussitôt ce qu’il vient de dire, ne pouvant pas s’empêcher d’harponner doucement son bras pour la retenir avant même de savoir si elle pourrait vraiment y retourner. « Non en fait reste avec moi.. s’il te plait. » Son regard se fait suppliant, c’est qu’il est encore bien minable Carl à tenter d’obtenir son attention et sa compagnie coûte que coûte. Murphy est pourtant déjà à ses côtés, elle ne pourrait pas être tellement plus proche mais il se dit qu’elle se lassera rapidement de lui et finira par le planter là parce qu'il ne doit pas être assez intéressant pour la détourner de sa soirée bien longtemps. Alors il s’assoit encore un peu plus sur sa dignité et tente de l’avoir par la pitié, vu qu’une fois sur deux ça fonctionne.

Mais il rêve Carl s’il croit qu’il l’aura rien qu’à lui pour le restant de la soirée, car l’autre type n’a pas dit son dernier mot. Il revient à la charge et se montre même assez pressant, semblant croire qu’elle lui est acquise et manifestant l’envie évidente de la récupérer. Sauf que Murphy n’a visiblement pas l’intention de le suivre et ça Carl le comprend bien à sa façon de lui tenir la main et à l’excuse qu’elle sort pour tenter de décourager l’individu, le genre s’excuse qui fait d’ailleurs autant de bien que de mal sur le moment. Parce qu’il rêve d’être ce petit ami qu’elle présente, il rêve de pouvoir dire que c’est ce qu’il est vraiment et pas juste de jouer la comédie devant un gros balourd qui ne renonce décidément pas. C’est contre lui que ça se retourne et à ce moment-là Carl ne gère pas du tout ces projecteurs subitement braqués sur lui. La tension monte, il y a urgence du côté de Murphy et il a lui-même très envie de se soustraire à tout ça alors la suite est assez prévisible quand on le connait. Des verres qui volent, un type qui râle et surtout, autour, des témoins beaucoup trop curieux qui ne tardent pas à mettre un nom sur le fauteur de troubles de cette petite fête. « Attends c’est Carlito ? » « Purée oui c’est lui ! » « Il est aussi cinglé en vrai qu’à la télé regarde. » « Tellement pas sortable ce mec. » « Et elle c’est sa nouvelle victime tu penses ? » Il les entend sans les écouter parce qu’à force il apprend un peu à les ignorer Carl, et ce n’est pas comme s’il avait réellement le temps de s’attarder dessus. Non maintenant il doit extirper Murphy de ce grand bazar et prier pour courir assez vite, parce que le type ne le ratera pas s’il parvient à le choper, il le sait.

Une fois dehors Carl savoure ce petit moment d’intimité qui leur est offert, sans plus se soucier de rien. Des représailles, des images qui tournent peut-être déjà sur les réseaux, plus rien n’a d’importance quand il n’y a plus que Murphy et lui. Elle est incroyablement belle sous la lumière des réverbères et il s’inquiète bientôt des intentions premières du type qu’il a arrosé, n’arrivant pas à oublier ce regard qu’il avait posé sur elle comme s’il était prêt à lui sauter dessus. Carl ne l’aurait pas laissé faire, qu’on se le dise, dans son inconscience c’est lui qui aurait sauté au cou du type s’il avait osé la toucher devant lui sans qu’elle le veuille. « Personne ne mange Murphy Rowe. » Il ne sait pas si ça le rassure, ou si ça l’inquiète d’autant plus de la sentir aussi déconnectée. Il n’a pas bu une goutte d’alcool Carl alors il est plutôt très conscient des choses, quand à ses côtés Murphy parait déjà un peu planer. « T'es un héros, Carl Flanagan. » C’est drôle comme ses mots lui font mal, alors qu’il gagne pourtant un baiser de Murphy sur sa joue qui devrait être la récompense ultime pour lui. Carl en est évidemment très content et il regrette même que cet instant soit passé si vite, mais il repense en même temps à la scène qui s’est jouée un peu plus tôt, les flashs qu’il avait choisi d’ignorer lui revenant en tête comme s’il vivait les choses en différé. « Non là j’suis plutôt un zéro.. » qu’il balance, dans un soupir. Il a bien vu les téléphones qui immortalisaient la scène et ces gens qui l’ont reconnu, il sait qu’il s’est mis très mal et que demain encore les réseaux sociaux s’en donneront à cœur joie le concernant. « Je vais encore prendre super cher. » Ah ça, il n’imagine même pas à quel point. Carl s’est enterré tout seul avec cette histoire, quelques mois seulement après sa sortie du jeu il n’avait pas besoin d’une telle publicité mais c’est de sa faute, comme d’habitude il cherche les problèmes et n’a aucun mal à les trouver. Si encore il savait pourquoi il a fait ça et ce que ce type représentait vraiment, mais non, Murphy ne lui fournira jamais de réponse à sa question. « C'est juste un mec. D'ailleurs- » Juste un mec donc, il devra se contenter de ça.

Et ce mec, justement, ne tarde pas à le retrouver. Manque de bol pour lui il ne rapplique pas du tout seul et Carl peut déjà sentir les coups qu’il va se prendre, il les imagine le massacrer et peut-être même le tuer, parce qu’il ne voit pas trop comment il pourrait survivre à une confrontation musclée avec quatre gars deux fois plus épais que lui. « J’suis mort. » Il n’a pas de quoi se défendre, pas la moindre robustesse en lui pour résister à plus d’un coup alors contre eux Carl n’a aucune chance, il peut déjà faire ses prières. « Ils vont me tuer Murphy. » Et il préférerait encore qu’elle s’échappe pour ne pas assister à ça, parce que ce n’est pas la dernière image qu’il veut laisser de lui. Mais Murphy n’a pas l’air décidée à accepter qu’il subisse un tel sort, sa réactivité surprend alors grandement le bonhomme. « Taxi ! Taxi ! » Lui n’y aurait pas pensé, il était même prêt à accueillir la mort en grand défaitiste qu’il sera toujours. Il se laisse alors embarquer dans la première voiture qui passe sans même réfléchir et il s’en remet à partir de là complètement aux plans de Murphy pour la suite des événements. « Roulez roulez roulez ! » « Où ça ? » « ROULEZ ! » Carl est encore tout retourné et commence à vraiment réaliser à quoi il vient d’échapper. Serait-ce un poil trop dramatique d’affirmer que les bons réflexes de Murphy lui ont sauvé la vie ? Car quand même, personne n’aurait franchement donné cher de sa peau si ce taxi ne s’était pas présenté devant eux à point nommé. « Je suis ton héroïne, avoue. » Si seulement elle savait à quel point elle est dans le vrai. Murphy est autant sa sauveuse ce soir qu’elle est sa drogue depuis plusieurs mois, et elle ne l’aide pas à rester raisonnable en faisant ce genre de choses. « Je te dois vraiment tout, là.. m-m-merci. » Sans elle il n’aurait sans doute pas terminé la soirée en un seul morceau et c'est sûrement la toute première fois qu'on intervient aussi rapidement pour le tirer d'une fâcheuse situation. Ses yeux n’arrivent pas à se détacher d’elle, de ses cheveux en bataille et de son maquillage qui a bavé. Pourquoi est-ce que même comme ça elle doit être si parfaite ? Cette proximité qu'il voulait tant s'avère au final douloureuse, elle est là tout près de lui mais elle n'est toujours pas à lui. « Où je dois aller ? J'ai des clients qui attendent, si vous n'allez nulle part. » Leur destination c’est Murphy qui la communique au chauffeur et pendant un instant Carl se demande si elle n’a pas encore changé d’adresse par rapport à la dernière fois qu’il a checké. Un doute l’envahit mais pas de quoi le déconcentrer, le voilà donc parti pour l’admirer jusqu'à la fin du trajet.

« Merci monsieur. » il formule à l’attention du chauffeur et règle celui-ci sans même chercher à savoir si elle comptait sur lui pour ça ou non. Ça lui parait bien normal à Carl de payer sachant qu’il lui doit la vie sauve, et puis il saisit aussi la première occasion de jouer les gentlemen des fois que Murphy y serait sensible. Le petit duo se retrouve à nouveau en pleine rue mais cette fois en lieu sûr, et Carl s’empresse de poser la question qui parait s’imposer après tout ça : « Ça va ? » Ils l’ont échappé belle, enfin surtout lui mais il a conscience des émotions fortes qu’il vient de lui faire vivre pour juste quelques verres jetés à la figure d’un type. Carl ne pensait pas que ça irait aussi loin, non, ce n’est pas du tout la fin de soirée qu’il avait imaginé. « Attends. » il souffle en effectuant un pas vers elle avant de replacer quelques mèches de ses cheveux, alors qu'il est certainement celui qui a la plus pauvre allure là tout de suite. Il hésite à essuyer son maquillage aussi mais n’ose finalement pas, car ce serait quand même bien ambitieux d’un coup et il a pris suffisamment de risques ce soir. « Je suis désolé si j’ai gâché la fête Murphy. Je voulais pas ça. » Et cette fois ses yeux préfèrent la fuir parce qu’il a sacrément honte de son comportement Carl, honte d’avoir encore réagi comme un débile qui ne pense jamais à rien. Non il n’arrive définitivement pas à se sentir héros dans un moment pareil, peut-être aussi parce qu’il ne sait pas de quoi il l’a vraiment sauvée. « Au fait.. tu.. m’as pas dit si t’aimais bien ma tenue. » Voilà qui parait sortir de nulle part mais ça le démangeait depuis un moment, ça aussi. Carl recule alors de quelques pas pour lui offrir une meilleure vue sur les fringues qu’il porte. « J’ai essayé de ressembler à quelque chose pour une fois mais.. j’sais pas si j’ai réussi. » Il n’y a qu’elle qui puisse le rassurer là-dessus, qu’elle qui puisse le valider puisque l’avis des autres ne compte évidemment pas. Mais il pourrait presque relativiser Carl, au moins quand les vidéos de son petit pétage de plombs circuleront en masse sur les réseaux il n’y sera pas trop mal fagoté. « Je voulais pas te faire honte. » qu’il avoue, tête légèrement baissée même si question honte au final il a fait fort dans un autre registre. Mais il voulait lui plaire surtout Carl, ça il n’arrive pas à l’avouer alors que c’est un peu l’évidence. Il se sent même bête à présent dans cet accoutrement qui n’a rien de confortable et qui rendrait tellement mieux sur un autre, une belle chemise aurait suffi mais comme d’habitude il faut qu’il en fasse des tonnes. Pour elle, pour optimiser des chances qui n’existent même pas. « Et.. maintenant ? » C’est un peu la grande question. Carl a bien remarqué qu’elle n’était pas tout à fait dans son état normal et il se soucie à vrai dire bien plus de la suite de cette soirée pour elle que pour lui, même si elle n'a plus que quelques pas à faire pour rentrer chez elle. Il faudra bien aussi que lui rentre à sa colocation mais il n’y pense pas encore, toute son attention revient pour le moment à Murphy alors qu’il se retrouve assailli par la crainte grandissante d’être abandonné là, sur ce bout de trottoir.



Dernière édition par Carl Flanagan le Mar 26 Juil 2022 - 13:11, édité 1 fois
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Message(#)taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1 EmptyVen 21 Jan 2022 - 16:09

Ils se sont moqués. Tous ces gens se sont moqués. Ils ont ri. Et Murphy n'aime pas beaucoup les moqueries. Elles en a beaucoup été victime dans sa prime jeunesse, quand elle n'avait pas encore saisi combien les enfants pouvaient être cruels avec ceux qui se montraient différents. Maintenant, plus personne ne se moque, plus devant elle. Elle ne se moque pas non plus des autres, du moins pas sans porter ce masque parfait, ce tissus de mensonges qu'elle a sur les épaules et qui ne se lève qu'en de rares occasions. Ce soir, c'en est peut-être une. Carl, c'en est peut-être une. Il est une exception à lui tout seul, une drôle d'énigme qu'elle se plaît à manipuler dans tous les sens, sans pourtant parvenir à la résoudre. Carl, c'est un énigmatique. Un drôle de paumé qu'elle ne se plaît pas tant que ça à manipuler, au final. Oui, il y a autre chose. Mais quoi ?

En attendant de savoir, les deux comparses courent. Vers où ? La voiture qui les emmènera certainement vers leur destin, jusqu'à une destination qui leur est encore inconnue. « Je te dois vraiment tout, là.. m-m-merci. » Elle rit à gorge déployée et récolte un drôle de regard, dans le rétroviseur. « T'es bête. Tu me dois rien. » Mais elle n'a rien pour payer le taxi, le lui fera peut-être régler sans vergogne, l'air de rien. Elle est comme ça Murphy, ne rien lui devoir c'est tout de même s'acquitter d'une dette. Le voyage se passe en silence. Doucement, les verres redescendent. Plusieurs fois, elle songe à attraper la main de Carl ou à s'allonger contre lui le temps que le taxi n'arrive à destination. Plusieurs fois aussi, elle se ravise, songeant à raison que cela serait sans doute dépasser ce qu'ils sont l'un pour l'autre; des amis, sans plus.

« Merci monsieur. » La formule la tire de sa rêverie et elle descend de la voiture. Au pied de l'immeuble, le silence est d'or. Sur ses épaules, Murphy serre le peu de tissus qu'elle porte. Un vague sourire passe sur son visage alors que la voiture repart. L'ambiance est toute autre, soudain. L'euphorie passée laisse un goût amer dans la bouche de la jeune femme. Mais il y a définitivement autre chose. Comme une petite sonnette d'alarme qui, dans la tête de Murphy, retentit à lui en faire perdre la raison. « Ça va ? » « Hein ? Oui. » Elle ne pense pas à lui retourner la question, comme si cela était évident. Bien sûr que Carl va bien. Carl ne peut aller que bien. Il est ici en la compagnie de Murphy qui s'apprêtait à lui proposait de monter chez elle, priant au passage pour que son père soit absent du nid familial. Ce petit appartement miteux qu'elle habite en dépit des apparences sulfureuses qu'elle se donne dans le monde de la nuit. Ce logis minable qui abrite tous ses costumes de fortune derrière lesquels elle se cache pour paraître plus grande. Plus impressionnante. « Attends. » Et le contact la fait tiquer, la fait presque reculer. Dans le silence et sans la musique, Carl est un peu moins le héros qu'elle aurait voulu qu'il soit, qu'il a semblé être devant tous ces gens. Et Carl est un peu plus Carl, le type qu'elle a croisé partout sans jamais s'être posé la question du pourquoi du comment. La bouche pâteuse, Murphy regarde ses pieds. « Je suis désolé si j’ai gâché la fête Murphy. Je voulais pas ça. » C'est là dessus que la brune relève les yeux. « T'as rien gâché. Elle était nulle, cette soirée. » Pourquoi faut-il qu'elle justifie ? Pourquoi à Carl ? Pourquoi lui dire, lui qui doit n'en avoir rien à faire ? « Au fait.. tu.. m’as pas dit si t’aimais bien ma tenue. » Et le voilà lancé. Elle soupire doucement, la jeune femme, perchée sur ses talons. Elle n'a pas bougé depuis qu'il lui a effleuré le visage, trop sonnée pour faire ne serait-ce qu'un mouvement. Elle est bien, là, près de lui. « Je... » « Je voulais pas te faire honte. » C'est un sourire qui revient se nicher sur les lèvres de Murphy, alors qu'elle tend une main pour le recoiffer à son tour. « Tu me fais pas honte, Carl Flanagan. T'as été un héros, ce soir. »

Et c'est sans crier gare qu'elle plante ses lèvres contre celles du jeune homme, encore ivre de boisson ou ivre d'autre chose, les yeux brillants et les bras croisés. C'est un baiser léger, un baiser mérité, un baiser récompense. Un baiser qu'elle ne pense pas et peut-être que c'est trop vite, trop fort, ou trop autre chose. Il y a pourtant quelques temps qu'elle le fréquente, Carl. Ce soir, il a peut-être mérité plus qu'un regard que l'on adresserait simplement à un chien.

Se détachant en silence, Murphy grimpe les quatre marches qui la séparent de chez elle. Ses talons claquent contre le pavé alors que ses doigts pressent le digicode. Une main sur la poignée, elle tourne à nouveau son regard vers son comparse. Son sauveur du soir. « Tu devrais monter. T'as dix secondes pour te décider. » C'est le temps qu'il faudra à la porte pour se refermer, sur les rêves de l'un et sur les espoirs de l'autre - personne ne saura jamais vraiment lequel espère dans le vide. Pas tout de suite, du moins.
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Message(#)taking it all for us all, i'm doing it all for love | carl #1 EmptyJeu 27 Jan 2022 - 17:17


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@MURPHY ROWE ☆ CARL FLANAGAN


Ce soir il est une fois de plus le clown de service qui se donne en spectacle, ce soir encore son nom sera trainé dans la bout et moqué de toutes parts. Carl n’a pourtant pas voulu ça, non, ce qu’il voulait ce n’est pas faire son petit numéro et rappeler au monde pourquoi il est devenu la bête de foire d’une émission avec des réactions aussi déconnantes. Ce qu’il voulait ce n’est pas non plus s’attirer les foudres d’un gars et de ses pitbulls, qui l’auraient probablement massacré si Murphy n’avait pas très vite pris les choses en mains. Non, ce que Carl voulait c’est juste faire un petit peu partie de sa vie, se sentir proche d’elle et important à ses yeux le temps de quelques heures. Il n’a définitivement pas eu l’idée du siècle en se pointant à cette soirée simplement parce que Murphy s’y trouvait mais quand il voit la très mauvaise compagnie qui était infligée à sa belle avant son arrivée le garçon ne peut rien regretter. Ou du moins pas d’être intervenu contre le vilain type, qui n’a pas volé ces verres qu’il a reçu en pleine figure. Carl ne sait pas ce qu’il a exactement empêché ce soir mais sa partenaire le lui rend bien après ça, alors qu’ils se mettent à cavaler en pleine rue comme si leurs deux vies étaient en jeu.

Heureusement que Murphy a la lumière à tous les étages contrairement à lui, et heureusement aussi que ce taxi passait au bon moment dans le coin. Carl a un peu vu sa vie défiler alors qu’il cherchait à fuir le type du club, et il suffit de le regarder pour comprendre qu’il n’avait aucune chance de s’en sortir dans cette altercation évitée de justesse. Il ne sait pas encore où ce taxi les mènera mais ce qu’il sait, par contre, c’est qu’il est encore de ce monde parce que Murphy a saisi l’opportunité de les tirer de là dès qu’elle l’a pu. Alors Carl ne peut pas tellement faire autre chose que la remercier même si elle n’a pas forcément envie d’entendre à quel point il lui en est reconnaissant. « T'es bête. Tu me dois rien. » Non vraiment rien ou peut-être juste la vie sauve, quand même. Le bonhomme reste silencieux le reste du trajet, préférant admirer Murphy et ses cheveux au vent plutôt que de parler pour ne rien dire. Car ça il sait très bien le faire Carl, c’est juste qu’il cherche à se faire tout petit après cette histoire qui n’est cette fois encore pas franchement à sa gloire. Murphy a beau dire qu’il a été héroïque lui se rappelle surtout des rires fracassants et des regards en biais qu’il a encore collectionné ce soir. Son passage par cette soirée a été remarqué et ce n’est pas bon, mais alors pas bon du tout pour ses affaires. Demain les réseaux sociaux s’embraseront encore contre lui si ce n’est d’ailleurs pas déjà le cas, ces choses-là allant toujours très vite.. trop vite.

Le taxi est loin à présent, Carl est quant à lui délesté de quelques billets et le voilà qui se retrouve en tête à tête avec Murphy pour la seule véritable fois de la soirée. Plus personne autour d’eux pour les dévisager ni aucun forceur pour s'interroger sur ce qu’ils sont l’un pour l’autre. Ici il n’y a plus qu’elle et lui, et cet étrange silence qui s’installe. Lui demander comment elle va lui semble normal après tout ça mais c’est aussi tout ce que Carl a trouvé pour se raccrocher à elle, alors que Murphy lui parait soudainement s’éloigner. Pas physiquement, non, il y a juste quelque chose dans son regard et dans son attitude qui ne le rassure pas vraiment. « Hein ? Oui. » Même sa réponse tombe un peu à côté et ça l’arrange qu’elle ne lui retourne pas sa question, car le bonhomme n’aurait pas su dire s'il va bien ou non. C’est confus en ce qui le concerne, il est content qu’à l’arrivée ils ne soient plus que tous les deux mais quelque chose lui manque, le tableau n’est pas parfait. Murphy semble surprise par ce contact qu’il initie en replaçant ses cheveux et il n’est pas sûr que ce soit dans le bon sens, alors sur le moment Carl s’en veut car il aurait dû lui demander avant de le faire. Pourquoi est-ce qu’il agit toujours avant et réfléchit après, pourquoi est-ce qu’il semble conçu à l’envers pour tout un tas de choses ? Il est aussi désolé pour le chaos qu’il a créé avec sa simple présence, l’idée n’était pas de ruiner la fête et c’est pourtant bien l’impression que tout ceci lui laisse. « T'as rien gâché. Elle était nulle, cette soirée. » Nulle.. ça pourrait, ça devrait le rassurer mais ça n’y parvient pas totalement. À partir de là Carl en fait encore des caisses, partant désespérément à la pêche aux compliments pour sa tenue alors que Murphy n’en a peut-être rien à faire des fringues qu’il porte. Il a fait un effort, d’accord, mais il n’y a pas de quoi s’en relever la nuit non plus. « Je... » Murphy est de moins en moins bavarde et lui de plus en plus perdu. Est-ce qu’il ne ferait pas mieux de partir, finalement ? Elle l’a peut-être assez vu pour ce soir, elle veut peut-être juste rentrer chez elle et ne sait pas comment le congédier. Tout ça Carl y pense mais se préoccupe avant tout d’avoir pu lui faire honte, point sur lequel Murphy s’empresse de le reprendre. « Tu me fais pas honte, Carl Flanagan. T'as été un héros, ce soir. » La voir sourire lui vaut de sourire aussi et le bonhomme est traversé par un frisson quand elle aventure une main dans ses cheveux pour les replacer à son tour. « Je ferais n’importe quoi pour toi. » il avoue, son regard ancré le temps d’un instant dans le sien. Et c’est sans doute son moment le plus honnête ce soir, des paroles lourdes de sens dont Murphy ne soupçonne peut-être pas l’ampleur. N’importe quoi c’est précisément ce qu’il fait depuis des semaines et il pourrait bien avoir franchi un nouveau cap dans cette fixette toujours plus prenante. Lui que Murphy trimballe partout comme son ombre, sans même le voir.

Les secondes qui suivent paraissent irréelles, Carl croit tout simplement rêver en accueillant ses lèvres contre les siennes. Ce baiser est peut-être bref et motivé par l’unique intention de le récompenser mais ce baiser lui retourne le cœur, un cœur qui parait toutefois se déchirer lorsque Murphy y met fin. Il aurait aimé goûter encore un peu à ses lèvres, avoir une chance de prolonger cet instant mais il doit s’en contenter, et dans le fond n’a-t-il pas déjà tout gagné ? Carl n’osera pas lui dire que ce baiser est son tout premier mais c’est le cas, et il a l’immense satisfaction de l’avoir reçu au lieu de l’avoir donné. Jusqu’ici il n’aurait pas pu croire qu’il était de ces garçons que l’on embrasse, et pourtant ce soir c’est bien ce qu’il est. Son regard suit le déplacement de Murphy vers les marches menant à son appartement tandis que son cerveau semble dans l’incapacité d’envoyer le moindre signal à son corps. Carl ne bouge pas d’un pouce avant de savoir ce qu’elle attend encore de lui, dévoré par l’espoir qu’elle lui jettera au moins un dernier regard avant de le laisser là. Mais Murphy fait encore mieux, preuve que c’est peut-être bien son jour de chance. « Tu devrais monter. T'as dix secondes pour te décider. » Dix secondes et Carl tient à vrai dire déjà le décompte dans sa tête. Il presse alors le pas pour la rejoindre sans même étudier la question, s’engouffrant derrière elle avec des illusions plein la tête. De quoi alimenter son petit scénario interne et ses rêveries autour de Murphy, qui ne sait pas ce qu’elle a encore déclenché ce soir.


~ sujet terminé

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