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Message(#)feels like home (may) EmptyMer 29 Déc 2021 - 21:43

Ça ne fait que vingt-quatre heures qu’il a été libéré. Même moins. Peut-être vingt-deux. Les heures passent étrangement doucement depuis la libération de Rudy et pourtant, il a l’impression d’avoir déjà fait tellement de choses. Il a pris le bus pour aller au centre de Brisbane, il est allé chez le coiffeur, il est allé – voler – récupérer sa moto, il a retrouvé sa sœur et est passé à l’agence immobilière où elle travaille pour trouver un dossier. Tout ça en moins d’une journée. Est-ce qu’autant d’agissements suffisent à prouver qu’il est motivé pour redémarrer correctement, qu’il ne compte pas retourner derrière les barreaux d’ici quelques jours ? Il pense que oui. Même si, d’après lui, il ne doit rien à personne. La petite part de responsabilité qui essaie encore de le sauver de la mouise ne cesse de lui dire que si, il doit rendre des comptes à quelqu’un : son agent de probation, un type qu’il ne connaît pas encore mais qu’il déteste déjà. S’il l’avait rencontré hier, il lui aurait dit qu’il n’a pas le droit de boire. Alors qu’est-ce que Rudy a fait avant de retrouver sa petite sœur ? Il est allé s’enchaîner quelques verres au bar en bas de chez lui. Juste pour la forme – et pour retrouver un semblant de courage, qu’on se le dise. Le soleil a pu se coucher et se lever qu’une seule fois qu’il enchaîne déjà les méfaits : alcoolisme, vol. Il peut en ajouter un de plus car non, personne ne l’a autorisé à aller récupérer ce dossier à l’agence immobilière. Il a pris les clés d’Alma quand elle dormait, est rapidement allé fouiller les bureaux et est revenu les reposer avant qu’elle ne se réveille. Dans ces pages, il y a le nom qui l’intéresse : May Andrews. C’était Glitters quand il l’a connue. Il espère qu’elle ne s’est pas mariée, depuis, et qu’il ne va pas tomber sur un type quand il va toquer à sa porte. Ce serait vraiment dommage de devoir virer un type à coups de pied au cul de son propre domicile. Mais qu’on ne le prenne pas pour n’importe qui : oui, il en serait capable. Assis sur sa moto, un pied au sol pour ne pas tomber, Rudy vérifie une troisième fois que l’adresse sur le papier et l’immeuble en face de lui correspondent. Il serre les dents en se confirmant à lui-même – pour la troisième fois, donc – que oui, il est au bon endroit. Le brun se lève de son siège, relève celui-ci et fourre le dossier dedans avant de s’avancer vers les grandes portes de l’immeuble. Il a les traits tirés par la fatigue : après ses retrouvailles avec Alma, il n’a que très peu dormi. Il a été obligé de se lever en pleine nuit pour cet aller-retour à l’agence et, en rentrant, il n’a pas su rejoindre les bras de Morphée. Toute cette agitation le perturbe. En cellule, tout est plus simple. Si on veut subir sa peine, le temps passe au ralenti. Si on essaie de la contourner, il se fige. Si on l’accepte, il passe beaucoup plus vite. Six mois n’ont été que des minutes, pour Rudy, alors que le temps à l’extérieur semble exceptionnellement lent. Est-ce la liberté le rend vraiment heureux ou est-il fait pour pourrir au fond d’une prison ? Il se l’est sincèrement demandé, hier soir. La réponse est là : il n’a pas commis de crime pour y retourner, il préfère prendre le taureau par les cornes et affronter. S’affronter lui-même. Car toutes les questions qu’il se pose, il n’y a personne pour les lui envoyer en pleine face. Il n’y a que lui et le peu de conscience qu’il lui reste. Rudy grimpe les étages et se retrouve face à la porte qui était indiquée sur les fiches écrites par Copeland. Il toque trois grands coups, sûr qu’ils seront suffisants si jamais il faut la réveiller. Il est encore tôt, les gens dorment souvent tard, par ici. Il entend rapidement des pas derrière la porte et, finalement, celle-ci s’ouvre. Il la regarde de haut en bas durant cinq secondes avant de se confirmer à lui-même que oui, c’est bien elle qu’il a rencontré à l’Interlude avant de tomber sur Erika. « Salut. » Il lui fait un sourire avant de s’avancer d’un pas pour déjà entrer dans l’appartement, sans attendre le moindre consentement. « J’ai b’soin d’un endroit où dormir. J’sors de prison, j’ai plus envie d’ma colocation avec ma sœur, ma mère m’déteste et j’pense que t’es la seule personne de Brisbane qui m’déteste pas. Tu veux faire de moi un SDF au cœur brisé ou m’faire plaisir ? » Il se tourne dans sa direction et plonge son regard dans le sien en prononçant les derniers mots. Rudy ne doute de rien, n’a peur de rien. Il a besoin d’elle, même s’ils n’ont partagé qu’une nuit dans toute leur existence.

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Message(#)feels like home (may) EmptyVen 7 Jan 2022 - 0:08

 May venait tout juste de rentrer de son rendez-vous d’affaire avec Sergio, ils s’étaient enfin mis d’accord sur les derniers détails de son contrat. May n’avait pas eu à trop négocier, forcément, Sergio avait mis quelques conditions mais il savait bien qu’il n’avait pas non plus trop le choix. C’était May ou rien, s’il voulait redorer l’image de son agence de star, c’était celle qu’il lui fallait et elle, de son côté, n’avait pas non plus à faire trop la fine bouche. Au final, ils avaient tous les deux besoin l’un de l’autre et ils s’étaient entendu la dessus. Jouant carte sur table, autant l’un que l’autre, la franchise et la transparence était de bon ton. Leur collaboration commençait plutôt bien, du moins, c’est ce qu’espérait la blonde. Ils s’étaient mis d’accord pour un début officiel de leur travail ensemble à partir de janvier. Laissant ainsi la Andrews profiter de ces quelques derniers jours de décembre. La nouvelle année approchante, elle serait signe de renouveau et de bonnes résolutions pour elle. Pour une fois, elle pouvait vraiment le dire.
La blonde doit avouer qu’elle était fatiguée de toutes ces incertitudes de ces derniers temps. D’autant plus qu’elle avait été bousculer par toutes les dernières rencontres avec Norman, pas une ne s’était réellement bien terminée. Entre les disputes récurrentes, le baiser qu’elle lui avait donné, les cris et les pleurs, c’était épuisant. Elle sentait qu’à présent, elle avait besoin de recharger les batteries. Les choses étaient bien claire, elle allait mener sa vie sans avoir de compte à ne rendre à personne et elle allait devenir fière de ce qu’elle deviendrait.
Alors qu’elle était confortablement installée dans son canapé, lumière tamisée, télévision éteinte, musique en sourdine, verre de gin devant elle, elle était prête à allumer Netflix et se laisser emporter par une nouvelle série. Mais au moment de s’emparer de le télécommande pour éteindre la musique et allumer l’écran, on frappait à sa porte. Elle jeta un œil à l’heure, persuadée qu’il était bien trop tard pour attendre quelqu’un. Elle hésita à aller ouvrir mais il s’agissait peut-être d’un voisin qui avait besoin de quelques choses, si non, on aurait avant tout sonner à l’interphone à l’extérieur de la résidence. La blonde se leva, enfilant ses pantoufles fourrées et alla à la porte. Une chance qu’elle fût encore habillée et pas en tenue prête à aller dormir. Alors qu’elle ouvrit la porte, ce n’était pas un voisin qui se tenait devant elle. Non, il s’agissait de Rudy, elle se souvenait très bien de lui. La surprise fit son effet.  « Salut. » elle se redressait, ne répondant pas, se doutant qu’il allait enchainer rapidement sur la raison de sa venue chez elle. Et puis, comment savait-il où elle habitait ? Il s’introduit même chez elle, se faufilant entre la porte ouverte de May. Elle ouvrit enfin la bouche mais cette fois, il enchainait. « J’ai b’soin d’un endroit où dormir. J’sors de prison, j’ai plus envie d’ma colocation avec ma sœur, ma mère m’déteste et j’pense que t’es la seule personne de Brisbane qui m’déteste pas. Tu veux faire de moi un SDF au cœur brisé ou m’faire plaisir ? » trop d’information. Beaucoup trop d’information. « De prison ? » c’est finalement ça le plus important. « En quel honneur ? » s’il croyait qu’elle allait accepter un délinquant, voire un criminel chez elle… trop facile de jouer sur la corde sensible. Elle n’allait pas tarder à lui rappeler qu’avoir coucher ensemble une fois ne faisait pas de lui quelqu’un de familier…
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Message(#)feels like home (may) EmptyDim 9 Jan 2022 - 14:40

Rudy est un homme très indépendant et a horreur de devoir demander de l’aide. Il déteste quand il doit le faire avec ses proches mais ce n’est rien en comparaison de ce qui se passe, ce soir. Il le fait avec ce qui s’apparente à une inconnue : ils ont partagé une nuit ensemble, rien de plus. Et les raisons de son emprisonnement auraient pu être liées à elle, si elle n’avait pas semé des indices sur sa pauvreté, à ce moment-là. Il la pensait la cible parfaite, il s’est vite rendu compte qu’elle n’était rien de plus qu’une femme seule dans un restaurant, ce soir-là. Le fait qu’elle connaisse l’apprentie cuisinière – qu’elle soit sa mère – avait peut-être aussi légèrement joué pour le convaincre de ne rien tenter. Une nuit, rien de plus, jamais de nouvelles : et le voilà chez elle, à lui demander de l’aide. « De prison ? » Il hoche son visage. « En quel honneur ? » Elle ne lui doit rien, il en a bien conscience. « Parce que j’te le demande et que sinon, ça voudrait dire foutre un mec à la rue consciemment. T’oserais ? » Il ne préfère pas lui lancer des défis et enchaîne, en faisant quelques pas dans l’appartement pour déjà commencer à se l’approprier. « J’ai fait des conneries. Genre, pas mal. Mais j’suis libre maintenant et j’pense avoir droit à une seconde chance, non ? » Que ce soit du monde entier, d’elle, il veut bien attirer la pitié si ça peut l’aider à accepter. Il se retourne vers elle, plante son regard dans le sien. « C’est que pour quelques jours. Ça devrait pas durer, j’ai un plan. » Son plan est de s’armer, de tirer une balle et de retourner en prison. Est-ce qu’il va lui dire ? Non. « Et si jamais ça doit s’allonger… » Si jamais il arrive à ne pas se refaire arrêter. « J’vais trouver un boulot et t’payer, si c’est l’argent l’problème. » Parce qu’il ne peut pas s’imposer comme il l’a fait chez Andrea en prétextant leur passé en commun. Une nuit ne vaut pas un hébergement gratuit, sans questions. Une nuit ne vaut même pas qu’elle l’accepte chez elle pour boire un verre, il le sait très bien. Mais il a foi, étrangement, il pense que ça peut passer. « Euh. » Il regarde rapidement autour de lui. Il voit le verre, la télévision éteinte, le canapé qui était visiblement occupé il y a encore quelques secondes. « Tu vis bien seule, hein ? » Il n’aimerait pas tomber sur son copain. Il n’a absolument pas pensé à cette option, l’imaginant toujours célibataire depuis le temps – ou ne l’imaginant pas du tout, en vérité. Il l’avait presque oubliée avant d’avoir besoin de son aide, Rudy est ce genre de personne, oui. Il soupire et s’approche d’elle, de nouveau, pour ne pas paraître prendre trop ses aises – même si c’est déjà bel et bien le cas. « Qu’est-ce que j’peux faire pour que t’acceptes ? » Il est prêt à tout, il a besoin de pouvoir rester ici. Il ne peut pas aller ailleurs, ce serait trop risqué – et s’il n’a rien dans quelques jours, ils le renverront en cellule. Il faut un logement et un travail pour parler de réhabilitation, il paraît.

@May Andrews :l:
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Message(#)feels like home (may) EmptySam 15 Jan 2022 - 19:20

 Le jeune homme aurait sans doute mieux fait de garder pour lui son petit séjour en all inclusive dans un prison s’il souhaitait réellement que la blonde finisse par lui ouvrir la porte de son logement. Enfin, bien qu’il s’était permis de rentrer sans vraiment y être invité et en même temps, May n’avait pas tant chercher à l’en faire sortir – peut être parce qu’elle savait qu’elle n’y arriverait pas avec la simple force de ses mains.   « Parce que j’te le demande et que sinon, ça voudrait dire foutre un mec à la rue consciemment. T’oserais ? »  absolument. Elle pouvait dores et déjà appeler la police pour venir le déloger de chez elle. Et qu’il ne lui fasse pas croire qu’il n’avait aucune connaissance à Brisbane qui pourrait lui faire cette fleure. Comme si, cette femme avec qui il avait partagé une seule nuit était son seul point d’accroche. A d’autre.   « J’ai fait des conneries. Genre, pas mal. Mais j’suis libre maintenant et j’pense avoir droit à une seconde chance, non ? »  C’est le genre de discours qu’on leur apprend en prison ? Dans ces cours de comment préparer sa sortie et bien s’intégrer dans la société ? La seconde chance ? Payer ses dettes en passant des jours de confinements sans pouvoir user de ses droits de citoyens ? Qu’est-ce qui l’avait conduit à aller en prison, d’abord ? Elle doutait qu’il avait tué quelqu’un, si non, il serait sans doute pas sortie de si tôt. Ca ne faisait pas si longtemps que ça que leurs routes s’étaient croisées.    « C’est que pour quelques jours. Ça devrait pas durer, j’ai un plan. Et si jamais ça doit s’allonger… »  il avait l’air de prendre pour acquis sa place chez elle dit donc, il avait pas l’impression de sauter des étapes ? Elle se contentait d’attendre qu’il finisse pour de bon sa tirade avant de pouvoir en placer une, et elle était curieuse de voir jusqu’où son audace pouvait bien aller.  « J’vais trouver un boulot et t’payer, si c’est l’argent l’problème. » donc, on en est là ? A se projeter dans une colocation pure et dure ? Combien de temps ça pourrait durer cette histoire ? Bien que la blonde avait en tête de mettre une chambre en location chez elle, pour avoir une nouvelle rentrée d’argent, il n’était pas question que cela s’impose à elle de la sorte. Elle se voyait déjà faire ses petits entretiens, tel un vrai casting de télé réalité où elle savait exactement quel type de profil elle devait caster. Là, Rudy ne remplissait aucun critère.
Forcée de constatée qu’elle était tout de même prise de cours, la blonde soupira en se frottant le visage. May n’était pas du tout réputée pour faire du sociale et tendre la main au premier qui en avait besoin et pourtant, elle-même s’était retrouvée à la rue il y a plusieurs mois de ça et savait que c’était compliqué de savoir vers qui se tourner réellement. Elle avait beau être très bien entourée, elle n’avait su trouver personne d’elle-même, la fierté sans doute. Heureusement qu’Eliot avait fini par lui sortir les vers du nez et lui proposer de l’aide. Seulement, Eliot était un ami de longue date, pas une connaissance et plan cul d’un soir. Le dilemme continuait à peser les pour et les contre dans la tête de la blonde quand Rudy repris la parole.   « Euh. »  la sortant de ses pensées. « Tu vis bien seule, hein ? »  est-ce que ça changeait vraiment quelques chose ? La blonde vivait bien seule et c’était bien ça le problème.  « Qu’est-ce que j’peux faire pour que t’acceptes ? » Sans réelle réponse de sa part, il insistait. « Que tu reste ici vingt-quatre heure ou trois mois, le tarif est le même. » hors de question de jouer les bons samaritaines. « cent dollars, si tu reste la semaine. Ensuite, on avisera. » qu’elle lance, se demandant si elle ne faisait pas une erreur d’accepter si rapidement. « J’peux savoir comment tu as su où j’habitais ? Parce qu’un mec qui sort de prison et qui se pointe chez moi sans y être invité, pardon, t’as beau avoir une belle gueule, ça a tendance à être flippant. » fallait revoir sa stratégie d’approche. « Et qu’est-ce que t’as fais pour aller en prison ? et me dit pas que c’était une erreur judiciaire. » elle se dirigea vers la table de son salon où elle pris le verre qu'elle s'était servie avant qu'il ne débarque pour en boire une gorgée. « un faux pas et j'appelle les flics.»  surement un argument qui ferait qu'il se tiendrait à carreau.
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Message(#)feels like home (may) EmptyVen 28 Jan 2022 - 13:21

Bizarrement, Rudy pensait que ce serait plus simple de se faire accepter chez May. Il ne la voyait pas être le genre de femme à être sur ses gardes et à bâtir des murs entre elle et les autres. Il imaginait une main tendue plus qu’autre chose. Voilà la preuve qu’ils ne se connaissent absolument pas et que leur nuit ensemble n’était qu’un coup comme ça, sans la moindre importance. Il ne regrette pas de ne pas avoir jeté son dévolu sur elle et d’avoir attendu de rencontrer Erika, mais il aurait aimé en savoir plus sur la blonde avant de la prendre comme bouée de sauvetage. Là, dans sa métaphore, elle est déjà crevée et le laisse couler sans remplir son rôle. Inutile, donc. Il essaie de garder toute contenance et de s’imposer du mieux qu’il le peut. Il lui dit qu’il a un plan, qu’il ne compte pas rester ici indéfiniment et qu’il la paiera si ça doit se rallonger. A vrai dire, il ne sait absolument pas ce qu’il fera demain et où est-ce qu’il en sera la semaine prochaine. Il a juste besoin d’un endroit où dormir, rester à la rue n’est vraiment pas une option pour lui. « Que tu restes ici vingt-quatre heures ou trois mois, le tarif est le même. Cent dollars, si tu restes la semaine. Ensuite, on avisera. » Elle cède. C’est du moins l’impression qu’il a. Il a encore quelques économies sur son compte bancaire, il pourra lui payer tout ce qu’elle veut. Et si son plan échoue, s’il reste en liberté, s’il doit continuer d’habiter ici… Il finira par trouver un travail pour pouvoir payer, voilà tout. Rudy sait se débrouiller et a toujours su plaire aux recruteurs – ils finissent par le virer quelques mois après, certes, mais ça fait quelques salaires qui rentrent malgré tout. « J’peux savoir comment t’as su où j’habitais ? Parce qu’un mec qui sort de prison et qui se pointe chez moi sans y être invité, pardon, t’as beau avoir une belle gueule, ça a tendance à être flippant. Et qu’est-ce que t’as fait pour aller en prison ? Et me dit pas que c’était une erreur judiciaire. » Elle retourne prendre son verre pour boire un coup : il en aurait bien besoin, lui aussi. « Un faux pas et j’appelle les flics. » Il lève les mains en l’air, signe d’innocence. « J’ai rien fait, commence pas à m’menacer. » Il s’avance dans le salon et se permet de s’asseoir sur le canapé. S’il doit commencer à se confier sur ce qu’il a fait, autant se mettre à l’aise. « Ma sœur travaille pour une agence immobilière, j’ai tenté l’coup en cherchant ton nom dans les données d’son ordinateur. » Il hausse ses épaules. « Copeland, ça t’parle ? Bref, j’ai trouvé l’adresse comme ça. » Il regarde le verre qu’elle a entre ses mains et se dit que pour l’instant, ce serait vraiment déplacé d’aller fouiller dans son frigo pour trouver une bière. « Et j’ai arnaqué une meuf. Enfin, j’ai tenté d’le faire. » Autant dire la vérité. Il ne compte pas le faire avec May. Si elle veut, il peut aller retirer les sous dès maintenant pour qu’elle le laisse dormir ici. Il s’en tape. Elle était sa victime, il a changé d’avis, elle n’est qu’une femme sur qui il espère pouvoir compter désormais. « J’avais b’soin d’argent pour payer les frais hospitaliers d’ma sœur, c’était l’seul moyen assez rapide. Tu peux m’juger ou j’sais pas quoi mais bref, j’ai été libéré, preuve que j’suis pas si coupable qu’elle le disait. » Il vient très clairement d’avouer ses torts à quelqu’un qui peut témoigner contre lui. Il s’en rend compte, c’est pour ça qu’il essaie de changer son discours. « J’suis rangé maintenant. J’veux juste un endroit où dormir. J’ai pas d’affaires, j’suis pas chiant et j’fume que dehors. C’est bon ? » Il peut foutre son bordel, cendrer sur le sol et râler à longueur de journées mais ça, il préfère ne pas le dire tout de suite. Elle le découvrira bien assez vite, lorsqu’il aura pris ses aises et qu’elle sera trop embêtée pour lui demander de partir. « Et si t’appelles les flics, là, ils pourront dire quoi ? J’ai rien fait d’mal. » Il s’est incrusté sans être invité chez elle, oui, mais il n’a pas forcé la serrure et ne l’a pas menacée d’une arme. Elle aurait pu insister un peu plus, il aurait fait demi-tour. Peut-être.

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Message(#)feels like home (may) EmptySam 5 Fév 2022 - 1:30

 Oh, si elle se savait si menaçante, peut être que ses cours de théâtre avait finis par être payant tiens. Il lève les mains alors qu’elle avait juste l’impression de le mettre au parfum. Elle n’avait pas l’impression de se sentir en danger en sa présence, ni d’être réellement menacée, elle n’avait jamais ressentie ça lorsqu’elle était avec lui. Ni la première fois, ni maintenant, même si elle savait d’où il venait, et c’est peut être parce qu’elle n’avait aucun mauvais pressentiment qu’elle baissait sa garde et avait fini par lui proposer son toit contre une petite contre partie financière. Ca tombait plutôt à pic, elle qui avait déjà parlé à Sofia de mettre une chambre en location chez elle, pour arrondir ses fins de mois. Elle n’avait jamais sauté le pas car elle se sait assez exigeante et qu’elle n'avait pas non plus envie d’un ou d’une colocataire, juste quelqu’un qui ne fasse pas de vague, qui se contente de rester dans sa chambre et de dormir. Quelqu’un qui n’existe pas, en réalité. « J’ai rien fait, commence pas à m’menacer. » elle lève les yeux au ciel, elle n’avait pas pointé une arme en sa direction, juste qu’il se tienne à carreau, ce serait bien. Elle ne le quitte pas des yeux un instant alors qu’il s’approche pour venir s’assoir sur le canapé à son tour. « Ma sœur travaille pour une agence immobilière, j’ai tenté l’coup en cherchant ton nom dans les données d’son ordinateur. » ca a pas l’air très sécurisé tout ça. Etonnant de la part de Jacob. « Copeland, ça t’parle ? Bref, j’ai trouvé l’adresse comme ça. »elle se contentait de hocher la tête, elle ne manquerait pas de l’appeler à l’occasion, non pas pour balancer Rudy, mais simplement pour lui dire que quelqu’un l’avait retrouvé en s’introduisant dans leurs données. Et si elle en profitait pour porter plainte pour non protection des données sensibles ? Bon aller, non, elle n’irait pas jusque-là, elle n’avait aucune envie d’attirer des problèmes, ni à Jacobs, ni à Rudy. Ca, c’était la première partie de la réponse, comment il avait retrouvé son adresse. Maintenant, ce qui l’intéressait davantage, c’était de savoir ce qui l’avait conduit derrière les barreaux. « Et j’ai arnaqué une meuf. Enfin, j’ai tenté d’le faire. » elle se redressait, le dos tendu, elle fronçait les sourcils, peu satisfaite de ce bout de réponse, le regard qu’elle lui lançait l’invitait à poursuivre. Les détails. « J’avais b’soin d’argent pour payer les frais hospitaliers d’ma sœur, c’était l’seul moyen assez rapide. Tu peux m’juger ou j’sais pas quoi mais bref, j’ai été libéré, preuve que j’suis pas si coupable qu’elle le disait. » elle se pinça les lèvres, retenu sa respiration une seconde avant de souffler et soupirer. Il avait arnaqué une femme, qu’est ce qui lui prouverait qu’il n’allait pas l’arnaquer elle à son tour ?  « J’suis rangé maintenant. J’veux juste un endroit où dormir. J’ai pas d’affaires, j’suis pas chiant et j’fume que dehors. C’est bon ? »c’est qu’il sait y faire pour se montrer convainquant avec sa gueule d’ange, on lui donnerait le bon dieu sans confession. « Et si t’appelles les flics, là, ils pourront dire quoi ? J’ai rien fait d’mal. » elle lève les yeux au ciel à nouveau, c’est quoi sa fixette, sur les flics ? Ah, oui, bon, peut être qu’il en avait suffisamment croisé ces derniers temps. « Quel âge à ta sœur ? Elle a quoi ? » Ce n’était peut-être pas une excuse suffisante pour arnaquer les gens, mais parfois, dans un grand désespoir, on est surement prêt à tout.
La blonde se lève, son verre à la main, pour se diriger vers un vaisselier derrière elle. Après avoir ouvert une porte de placard, elle en sorti un second verre qu’elle alla déposer sur la table, retournant près de Rudy. « Tiens. » elle glisse le verre vers lui lorsqu’elle a terminé de le remplir. « Je sais pas pour qui tu m’as pris pour penser que j’étais celle qui allait t’offrir un toit. » elle n’avait pourtant jamais laissé pensé être une de ces nanas qui font du social, si ? « Je sais pas si tu es toujours en contact avec Theo, mais j’aimerai éviter qu’elle soit au courant. » et par ricochet, que Norman soit au courant à son tour. Ils n’avaient pas besoin de savoir qu’elle l’hébergeait, pour le moment en tout cas.
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Message(#)feels like home (may) EmptySam 5 Fév 2022 - 19:10

Il sait qu’il aurait pu chercher ailleurs. Des propositions de logements pas chers, il y en a des centaines dans toute Brisbane. Mais Rudy n’a pas l’intention de se poser sur une longue durée ou de manière définitive : ce n’est que l’histoire de quelques jours, le temps qu’il se fournisse une arme et qui mette son nouveau plan à exécution. May n’a pas besoin de savoir ça, c’est pour ça qu’il lui dépeint seulement un portrait gentillet. Il lui dit qu’il ne sera pas là longtemps et que si ça vient à s’allonger, il paiera ce qu’il lui doit. Elle lui donne une somme et il l’accepte, est-ce ça, le prix de la vengeance ? Sûrement. Erika ne le voit pas venir et ça lui fait plaisir, à Rudy. Ils n’auraient jamais dû le libérer et le sauront bien vite. Lorsqu’aux informations ils parleront de cette attaque armée, quand ils raconteront que l’homme avait déjà été emprisonné pour des méfaits envers cette femme, tout le monde se retournera contre la justice. Et lui, en train de croupir dans sa cellule, sera enfin satisfait. Rudy va s’asseoir auprès de May et répond aux questions qu’elle lui pose. S’il doit passer par là pour avoir son accord et dormir dans la chambre qu’elle a en trop – ou sur le canapé, il va le faire. Il lui explique comment il a trouvé son adresse – Alma ne lui pardonnera pas si ça vient à se savoir – et lui raconte l’histoire d’Erika, sans entrer dans les détails. Ça passe pour une confession, ce qu’il vient de dire, et il n’a pas envie que quelqu’un de plus aille appuyer les premiers témoignages. Les charges ont été abandonnées mais qui sait, peut-être que ça peut lui retomber dessus à n’importe quel moment. Depuis sa sortie de prison et jusqu’à sa prochaine arrestation, Rudy vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. L’histoire finie d’être racontée, il attend une réaction de la part de la blonde. Il s’attend à ce qu’elle lui dise de sortir de chez elle mais non, elle n’en fait rien. « Quel âge à ta sœur ? Elle a quoi ? » Elle se lève et va lui servir un verre. « Huit ans. Neuf ? J’sais plus, j’suis pas doué avec les dates. » « Tiens. » Elle pose le verre devant lui. « Merci. Elle a un cancer. » Il en a marre de répéter ça. Ça commence à faire long : il pensait qu’elle serait guérie, depuis le temps. Il faut croire qu’elle ne le sera jamais, il se prépare au pire depuis des mois. C’est aussi pour ça qu’il déteste autant Erika – en l’envoyant en prison, elle lui a retiré de précieux mois auprès de sa petite sœur. « Et le traitement est trop coûteux pour ma mère, elle fait d’son mieux mais s’en sort pas. On était sept gamins dans la famille, elle a jamais pu faire d’économies et mon père… » Il préfère ne pas parler de Sergio. « Bref, fallait que j’passe par un raccourci et j’l’ai fait. Ça a rien donné, on est toujours autant dans la merde, j’sais pas trop quoi faire. » Ne pas arnaquer une femme, déjà. Il abandonne l’idée de payer lui-même les frais médicaux. De toute façon, ça ne sert plus à rien de s’entêter : elle a droit de se faire soigner quoiqu’il arrive, sa mère sera juste endettée jusqu’à la fin de ses jours avec tout ça. « Je sais pas pour qui tu m’as pris pour penser que j’étais celle qui allait t’offrir un toit. Je sais pas si tu es toujours en contact avec Theo, mais j’aimerai éviter qu’elle soit au courant. » Il prend le temps de réfléchir quelques secondes pour se remémorer Theo. Il sait que c’est sa fille mais non, il n’est plus en contact avec elle depuis un bout de temps. A vrai dire, à son arrestation, il n’a pas cherché à la prévenir. Ils n’étaient pas si proches que ça, ils travaillaient juste ensemble. « J’suis pas en contact avec elle, elle en saura rien. » Il ne le promet pas car Rudy ne tient pas ses promesses dans tous les cas. « Et j’t’ai dit, tu dois être la seule à Brisbane qui m’déteste pas. » Qu’elle sorte les violons si elle le désire, Rudy dit vrai. « Bon on s’connaît pas plus que ça non plus mais… J’sais pas, j’ai pensé à toi directement. Si ça t’fait tant chier que ça, j’peux aller voir ailleurs. » Mais il n’est pas sûr de trouver. Il boit une gorgée de son verre avant de soupirer. « Si j’avais l’choix, j’serai pas venu demander d’l’aide. » Ce n’est pas dans son tempérament et même s’ils ne sont pas amis, elle doit le savoir : ça se voit rien qu’au regard déterminé qu’il porte sur les uns et les autres. Rudy est un débrouillard, un autodidacte, pas quelqu’un qui va crier à l’aide dès qu’il y a un danger.

@May Andrews :l:
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Message(#)feels like home (may) EmptySam 12 Mar 2022 - 16:58


Rudy passe pas par quatre chemins. Les raisons de sa venue chez May sont très clair. Il sort de prison, n’a personne chez qui vraiment aller, il a besoin d’un peu de temps pour se faire de l’argent pour sa sœur de huit ans qui a un cancer. Ça fait un peu trop d’information d’un coup pour May qui se demande quand même où est le vrai du faux dans l’histoire, mais après tout… s’il se paie sa tête, elle finira par s’en rendre compte assez rapidement. Elle ne manquerait pas de lui rappeler qu’il est chez elle et qu’il ne peut pas faire tout ce qu’il veut. Si ça termine mal et qu’elle ne veut plus l’héberger, elle finira par lui demander de partir, la balle sera ensuite dans son camp. Elle accepte de lui tendre la main, mais il n’a surtout pas intérêt à se foutre d’elle. Elle plante le décor. Elle n’hésitera pas une seule seconde à recourir aux forces de l’ordre en cas de besoin.
La condition sur laquelle May restera intransigeante, c’est qu’elle n’a absolument pas envie que Theo finisse par savoir que Rudy est chez elle. Les venues de ses filles étaient rarement spontanées, Théo avait toujours tendance à prévenir lorsqu’elle venait chez May, pour le peu de fois que ça arrivait, alors elle serait en mesure de contrôler au moins ça. Quant à Rudy, elle comptait sur lui pour qu’il soit discret à ce sujet. « J’suis pas en contact avec elle, elle en saura rien. » encore mieux. « Et j’t’ai dit, tu dois être la seule à Brisbane qui m’déteste pas. » s’il y avait un passif avec Theo, elle préférait ne pas être au courant. « Bon on s’connaît pas plus que ça non plus mais… J’sais pas, j’ai pensé à toi directement. Si ça t’fait tant chier que ça, j’peux aller voir ailleurs. » elle secoue la tête, sous entendu que c’est okay, bien que prise à dépourvue, elle allait sans doute se laisser quelques temps de réflexion pour être sûre d’elle, mais Rudy n’est pas à l’abris qu’elle finisse par lui demander de quitter son appartement dès le lendemain matin. « Si j’avais l’choix, j’serai pas venu demander d’l’aide. » comme on dit, la nuit porte conseil… « C’est bon, j’ai dis que c’était ok. Arrête de trop te justifier, ca va finir par être too much. J’crois que j’veux pas trop en savoir. Tu peux rester, les cartes sont dans tes mains, si tu foires, tu pars. » le cadre est posé. « Maintenant, t’es pas à l’abri que j’change d’avis d’ici demain matin. Alors, tu ferai bien de profiter de cette soirée là. »
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