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 I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1]

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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyJeu 30 Déc - 19:20

Après mes deux journées de garde pour la veille et le soir de Noël, je m’étais retrouvé avec trois journées de congé collé les unes aux autres. Ce qui avant m’aurait rempli d’un véritable bonheur, mais qui me donnait plutôt une étrange impression de solitude et une impression que j’allais manger les murs si je me retrouvais définitivement coincé à l’intérieur de la maison avec comme seule compagnie les livres que je m’étais achetés pour Noël (cadeaux à moi, de moi), dans ce chandail neuf dont je m’étais vêtu avec cette bonne bouteille de vin que j’avais intention d’ouvrir. C’était certain que j’avais l’intention d’aller chercher ma mère à la résidence pour l’amener souper dans ma propre maison pour lui donner le cadeau qu’elle apprécierait. Un coup d’œil sur mon téléphone me confirmait que les cadeaux que j’avais déposés sur le pas de la porte de mes enfants ne me permettaient pas pour autant de me sortir du silence radio avec les deux appels qui étaient aussi restés en un certain sens lettre morte.

Je me rendais à l’évidence qu’il me fallait une activité pour me sortir de la maison et m’obliger à faire quelque chose de ma vie sociale. J’aurais pu craquer et appelé Jake, Charles ou Antone pour me sauver de ma solitude… Mais ils auraient tôt fait d’essayer de m’entraîner dans des activités qui me plaisaient moins. Il y avait aussi Charlotte, avec qui partager une partie de scrabble aurait pu nécessairement être un plaisir sans nécessairement avoir trop de questions. Mais je crois qu’elle avait la garde de ses enfants entre les deux fériés. J’avais tellement envie de voir mes enfants, d’avoir quelque chose qui ressemblait vaguement à ce souvenir de nos Noëls d’avant.

La logique s’était imposée d’elle-même. À la méthode classique, j’avais composé le numéro de Maisie. Je ne m’étais pas essayé pour lui envoyer un texto. Pour être très honnête, je n’étais même pas équipé d’un téléphone intelligent de la dernière génération. Mon antiquité avait déjà un peu plus de six ans (un Nokia avec encore un clavier physique qui rendait assez pénible). Quand je voyais mes collègues avec un téléphone aussi gros qu’une calculatrice et aux écrans aussi fragiles qu’un verre de cristal qui les obsédaient, je ne pouvais m’empêcher d’avoir quelques réserves. Non, mon portable n’était pas le plus beau, pas le plus technologiquement avancé, mais pour l’usage que j’en faisais, c’était parfait. Ces textos, c’était enquiquinant. Il faut dire que je n’étais toujours pas le plus doué pour taper sur tout ce qui était clavier.

J’avais rencontré Maisie par sa mère, Madelyn, une bonne amie de mon ex-femme. Et c’était sur son sofa que je m’étais retrouvé à me vautrer comme une crêpe potentiellement un peu trop saoul, un peu trop souvent. Je m’étais attaché à Maisie et à Llewyn qui avaient été témoins de plus de réveils alcoolisés de ma part que ce que je voulais admettre. La douce fragilité de la jeune fille et le calme du garçonnet. J’étais resté en contact. Presque autant qu’avec mes enfants (mais avec elle, au moins, il y avait des réponses à mes nombreux appels. Et elle savait qu’elle pouvait me rappeler si jamais elle en avait besoin.

L’appel permit de placer une date et une heure pour que je passe la récupérer. Il y avait un sentier de randonnée, pas très loin ni très difficile. Contrairement à mes enfants qui avaient littéralement grandi en usant des souliers de course et des bottes de randonnées sur des montées vertigineuses et des descentes surprenantes. Il fallait aussi dire que mon cardiologue qui insistait que je doive être calme et ne pas trop forcer mon cœur. Donc, pas de sentier ardu pour ne pas trop les effrayer.

Au matin de l’activité, j’avais rempli mon sac avec le nécessaire : la trousse de premiers soins, le téléphone, mes médicaments, de la nourriture, des noix et beaucoup d’eau (assez pour elle et moi). Je savais qu’elle était végétalienne et j’espérais sincèrement ne pas avoir fait de faux pas dans mes réserves ou qu’elle en aurait amené. Ponctuel comme à mon habitude, je me garais en bas de chez elle à l’heure dite et je sortis de ma voiture devant le 400 Carmody Road. J’eus un de ses rares sourires en la voyant : « Bonjour la grande ! Tu vas bien aujourd’hui ? Prête pour une belle grande aventure ? » dis-je.

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Maisie Moriarty
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
gif @kaceyrps
POSTS : 1299 POINTS : 40

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS : I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

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morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(07/06 - c'est presque ça)sara #1emery #1russell #1mateo #1samuel #1
RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) swann #1angus #1 › › raphael #1seth #1milarory #1swann #2angus #3carl #1nino #1theo #1 (2022) raphael #2amayamuiredachaiden #1seth #3angus #5arthurangus #4 & seth #2angus #6angus #7carl #2laila #1angus #8viviancarl #3seth #4swann #3damonjo #1 (2023) cesar #1carl #4angus #9angus #10mollyjo #2olivia #1carl #5megan #3raphael #3

(ab.) nicky (2019)quincy (2019)redkyletobiasaidensofia › › muiredach #2rudyhalston (fb)murphyoxtormclément (db)seth #5bonnie #1angus #11angus #12seth #6jo #3cameron #1logan #1aide #2 carl #6twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1dan #1

(dimension gothique) › evegretacesar #2
AVATAR : daisy edgar-jones.
CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith).
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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyLun 10 Jan - 20:11


@"MUIREDACH MACLEOD" & MAISIE MORIARTY ⊹⊹⊹ But I would walk five hundred miles And I would walk five hundred more Just to be the man who walked a thousand miles To fall down at your door

(SUR LA ROUTE). Aussi peu sportive que je sois, l’appel de Muiredach est tombé à point nommé. Oh, bien sûr, j’imagine sans difficultés l’issue de la journée, à savoir qu’après une vingtaine (moins ? plus ? les paris sont ouverts) de kilomètres, je le supplierai de faire demi-tour car je suis à deux doigts de la mort, rien que ça. Parfois, je repense avec nostalgie à l’époque où je m’infligeais du sport à outrance car le résultat sur ma balance ne me plaisait pas ; avant de me raviser en songeant aux dérives que ça a amené. Reprendre une activité physique est quelque chose que j’ai toujours gardé en tête, mais je me suis souvent rétractée face à la peur de retomber dans mes vieux travers, que cela devienne un besoin plus qu’un plaisir. Mais une randonnée, c’est à ma portée, n’est-ce pas ? Je ne suis plus en très bonne condition avec les années (c’est triste, vu mon âge), mais cela ne me semble pas impossible de suivre le rythme d’un Muire qui a, rappelons-le, soixante ans (j’abuse ?) et donc la forme qui va avec. Si ça se trouve, c’est même lui qui va me supplier d’arrêter le parcours et j’aurai tout gagné, notamment de le narguer encore et encore sur son âge car c’est bien trop facile et agréable – désolée pour lui.

Néanmoins, si son appel est si bien tombé, ce n’est pas pour une simple histoire d’activité physique. Les derniers jours passés ont été désastreux. Le pire dans tout ça ? Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même si les fêtes de Noël ont une saveur particulièrement amère cette année. J’ai imposé mon faux couple à mon frère et à ma mère simplement par besoin de leur clouer le bec sur mon célibat qui traîne encore et encore ; et bien sûr, dans la panique générale, je n’ai pas su trouver meilleur « compagnon » qu’un type que je ne peux pas saquer. Mon frère non plus, d’ailleurs, ne supporte pas Angus et c’est bien la raison pour laquelle mon choix s’est porté sur lui. J’ai supposé que l’imposer à Seth serait le meilleur moyen de lui faire comprendre qu’il peut garder ses réflexions pour lui ; mais je ne m’attendais pas à vivre un Noël aussi tendu, alors que c’était une évidence. Je ne sais toujours pas dans quel bordel je me suis fourré avec ce mensonge, tout ce que je sais c’est que je le continue, juste pour emmerder mon frère un peu plus, tout en ne cessant de me flageller face à l’immaturité de mon attitude. Mais je crois que ça me plaît, au fond. D’être complètement stupide dans ce choix et la poursuite de ce mensonge, pour retarder un peu plus l’échéance qui me pend au nez, celle que j’ai déjà dépassé en réalité et qui implique d’être une adulte avec la dose de responsabilités qui va avec. Je n’ai pas envie d’y arriver, je n’ai pas envie d’en être là ; alors cette stupide comédie me donne l’impression d’être une adolescente idiote qui a le droit de prendre toutes les mauvaises décisions possibles. Mouais. Si c’était vraiment le cas, mon sommeil des derniers jours serait plus léger.

J’ai donc bon espoir que cette sortie rattrape les derniers jours passés et peut-être même ce jour de Noël relativement catastrophique. Muiredach n’est pas particulièrement loquace ni extraverti, c’est sûr que ce n’est pas avec lui que je pourrai faire d’autres choses encore plus idiotes pour oublier les premières, mais sa compagnie a toujours été appréciée et en vue de sa réserve, un appel de sa part est une déclaration qui se suffit à elle-même ; hors de question de refuser son invitation. Je suis prête bien avant l’heure, en réalité, impatiente de retrouver celui qui, au fil des années, a pris un rôle qui n’est pourtant pas le sien et qui ne semble pas s’en offusquer. Peut-être est-ce parce qu’il n’a toujours été qu’un ami de ma mère et non une de ses énièmes conquêtes qu’il fait toujours partie de sa vie ; et j’espère silencieusement qu’il en sera toujours ainsi. Je sais à quel point elle peut franchir la limite, d’autant plus dans cette crise de la quarantaine qui ne semble pas la quitter, et je n’ai aucune intention de la laisser détruire ce qu’elle a pu construire avec Muire, et ce que j’ai également pu construire avec lui. Il a trois fois mon âge (j'abuse encore ?), nous n’avons pas grand-chose en commun en fin de compte, mais il est essentiel à ma vie et je ne veux pas imaginer celle-ci sans lui.

Alors je profite de chaque instant, car je ne sais jamais quand les mauvaises décisions de ma mère (ça doit être de famille, faut croire) viendront mettre à mal la présence de l’écossais dans nos vies. Je n’ai pas envie de l’imaginer, de toute évidence et je balaie bien vite ses pensées de mon esprit quand il débarque devant chez moi, ponctuel comme à son habitude. « Bonjour la grande ! Tu vas bien aujourd’hui ? Prête pour une belle grande aventure ? » Je réponds à son sourire par un autre, avant de faire preuve de mon sarcasme habituel : « Ça dépend, t’as bien enregistré tous les numéros d’urgence ? » Je demande, autant pour lui que pour moi. « Allons-y, avant que je regrette et change d’avis. » J’annonce en me dirigeant vers la voiture, balançant mon sac sur le siège arrière avant de prendre place à l’avant. « Tu m’emmènes où ? Il y aura bien un chemin pour débutant, hein ? » Je poursuis, légèrement moqueuse, même si je me réjouis de passer les prochaines heures en compagnie de Muire.  



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Dernière édition par Maisie Moriarty le Mer 16 Aoû - 20:57, édité 1 fois
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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyLun 17 Jan - 0:07

Pour devenir policier, j’avais dû fournir des efforts pour être en forme et la maintenir. Jouer à un sport d’équipe ? Ça n’avait jamais réellement été mon dada. J’avais bien essayé de comprendre la pertinence de courir après un ballon pour l’envoyer dans un but qui faisait en sorte que le gardien avait l’air d’une minuscule mouche face à sa taille : après tout, mon frère et mon père étaient des admirateurs avides de football. Mais non, je n’en avais jamais accroché sur ce sport. C’étaient les plaisirs solitaires de la marche, de la randonnée, du vélo et de la course qui avaient pris beaucoup de place dans ma vie. J’avais toujours grandement aimé le fait de pouvoir simplement prendre mes chaussures et partir en aventure pour y découvrir des endroits sauvages et curieux. Avoir le choix, n’importe quelles vacances que j’aurais pris n’auraient jamais été pour aller visiter une grande ville, mais bien pour aller, tente sous le bras, me perdre à des kilomètres de toute civilisation. Réalité qui en elle-même me rappelait que je n’avais pas pris de véritables vacances depuis trop longtemps. Les grandes villes – même Brisbane – m’étouffaient.

Je pouvais bien prétendre que j’étais encore en forme. Je savais que ce n’était pas exactement le cas. Mais je n’allais quand même pas l’admettre. Je n’étais pas vraiment aussi con que ce que je prétendais : je craignais mon cardiologue. Chacune des rencontres dans son bureau et chacune des mauvaises nouvelles qu’il avait à m’annoncer faisait couler un peu plus d’encre dans son roman mélodramatique qui annonçait ma mort si je ne me pliais pas à ses bonnes volontés (des conditions s’appliquent. Le bistouri n’est pas une option). Comme le prouvaient mes chaussures de course qui prenaient la poussière quelque part dans mon placard et le décaféiné qui m’accompagneraient dans mon thermos sur la route, sa tactique de terreur n’était pas purement dénuée de sens logique après tout.

Tout ça pour dire que j’avais beau prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes, ça ne changeait pas que je savais qu’il y avait quelque chose qui clochait. J’étais même assez intelligent pour savoir que le quelque chose en question avait probablement emporté mon père dans sa soixantaine, mon frère dans sa mi-cinquantaine. Parce que la tête de mule, c’est comme la tachycardie ventriculaire chez les MacLeod : génétique. Je n’avais aucun doute que mes aînés avaient repoussé l’évidence à plus tard en prétendant que ce n’était rien.

Mais comme ma partenaire de randonnée du jour était plus proche de l’âge de mon fils que de quelqu’un de mon âge, je n’allais clairement pas m’étendre sur mes problèmes de santé d’un (presque) quinquagénaire. C’était un truc pour que Maisie me ramène encore plus mon âge à la tronche que ce qu’elle faisait déjà. Et c’était hors de question. Pire encore, un truc pour qu’elle s’inquiète pour moi et ça… c’était triplement hors de question. Non, je préférais faire comme si tout allait bien, parce qu’au fond… c’était le cas. J’avais mes médocs dans mon sac. J’y répondais bien… La plupart du temps. Et elle était là, à mettre du demander si j’avais bien les numéros d’urgence.

« Ce n’est pas ma première randonnée, tu sais. J’ai même une assurance pour nous récupérer en hélicoptère si on se retrouve coincés.» Le ton était sérieux, comme toujours. J’avais randonné dans des endroits significativement plus coriaces qu’un sentier balisé dans un des parcs nationaux de l’Australie. Mais une ou deux mauvaises aventures suffisaient à se convaincre de s’équiper d’une protection supplémentaire. Un fait donc : 100% véridique qui n’allait pas servir.

Son sac sur la banquette arrière et à mon tour de prendre place du côté conducteur alors qu’elle me menace presque de changer d’avis. « Ça va définitivement être bon pour toi de prendre un petit plein d’air, jeune citadine. »Je me le permets. J’ai beau vivre en ville depuis près de 35 ans (c’est faux… j’ai eu 31 mois en bord de l’océan dans une bourgade), j’avais quand même vu le jour dans un trou perdu au beau milieu de creux, creux, les Highlands Écossais. Un environnement qui m’avait profondément marqué et qui m’avait influencé. Je ne m’identifiais toujours pas comme un citadin malgré le fait que j’étais définitivement plus ancré dans cette vie de ville que dans celle de la campagne.

Tournant la clé pour démarrer le moteur ronronnant de ma voiture qui avait déjà sa bonne petite dizaine d’années dans le corps (mais toujours un côté pleinement fonctionnel), j’annonçais la destination « Installe-toi confortablement. On en a pour une petite heure de route. Je t’amène au parc national Springbrook sur la Warrie. C’est juste un petit 14 kilomètres de marche qui prend cinq à six heures. Elle est considérée comme modérée, mais aucun des sentiers de longue distance n’est pas considéré comme une piste modérée. »
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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyMer 2 Fév - 12:43

Si je me fiais à l’air bougon que Muiredach affiche en permanence, il ne serait assurément pas devenu l’une des personnes que j’estime le plus. Il n’a pas l’air comme ça, quand on le voit, avec sa grosse barbe et son regard fermé, mais c’est une montagne de bienveillance et d’affection ; et je plaide coupable d’apprécier passer du temps avec lui. Il peut râler autant qu’il veut, il peut dissimuler ses sourires, j’ai appris à le connaître, j’ai appris à faire avec son caractère et sa personnalité et j’ai appris à décortiquer chaque haussement de sourcils, chaque intonation pour prendre une confiance qui me permet aussi de le charrier comme je le fais alors que d’autres ne s’y essayeraient pas. Et je sais aussi qu’il ne m’aurait pas proposé cette sortie s’il ne la voulait pas – je ne crois pas qu’il soit du genre à faire dans la pitié ou l’obligation et j’espère ne pas me tromper. « Ce n’est pas ma première randonnée, tu sais. J’ai même une assurance pour nous récupérer en hélicoptère si on se retrouve coincés. » Je m’immobilise un instant, l’observe en silence durant quelques secondes avant qu’un large sourire ne vient prendre place sur mes lèvres. « En hélicoptère, tu dis ? » Oui, c’est bien ça, jusqu’à preuve du contraire si l’un d’entre nous doit être sourd, ce n’est certainement pas moi (oh, ça va, je le charrie, mais je me tais, pleine de bonté que je suis), mais j'ai quand même besoin qu'il se répète. « ‘’La flemme’’ ou ‘’j’ai toujours rêvé de faire un tour en hélicoptère’’ c’est un motif suffisant pour ton assurance, on est d’accord ? » Non, sûrement pas, mais eh, je suis une très bonne actrice et si je dois me tortiller de douleur au sol parce que « j’ai la cheville cassée JE VOUS ASSURE AÏE regardez comme je pleure » pour me garantir un tour d’hélico à l’œil (oui, bon, pas tout à fait), je le ferai. Peut-être. Je ne suis pas sûre que Muiredach soit de mon avis et si pour d’autres j’ai bien moins d’égard, le quadragénaire fait partie des rares privilégiés pour lesquels je me résonne et parvient à contenir mes plans foireux. Blague à part, je ne suis pas mécontente de savoir qu’il a un plan de réserve qui ne consiste pas à me ramener chez moi sur ses épaules – car je crois que ni lui ni moi ne nous en remettrions. La vérité, c’est que j’ai peur de mes capacités ; et que si je sais qu’il y a quelques années j’étais capable de mettre mon corps à rude épreuve, ces dernières années m’ont fait comprendre qu’il avait ses limites (tout le monde ne fait pas d’arrêt cardiaque à l’adolescence). Je ne veux pas jouer avec le feu et même si j’ai à cœur de passer un bon après-midi avec Muire, je n’irai pas au-delà de mes capacités et je crois qu’il le comprendra. J’espère qu’il le comprendra. « Ça va définitivement être bon pour toi de prendre un petit plein d’air, jeune citadine. » J’esquisse un léger rire ; je plaide coupable. De Londres, je suis passée à Brisbane et on ne peut pas vraiment dire qu’entre deux, l’occasion s’est présentée de découvrir la campagne, en dehors des habituelles vacances en famille comme tout bon cliché de citadin qui s’émerveille devant trois vaches et un marché au centre du village. Et dans le fond, je crois que vivre à l’extérieur de tout ne m’aurait pas dérangé – ça m’aurait certainement apporté beaucoup moins de problèmes, j’en suis convaincue. « J’en suis pas sûr, mes poumons ne fonctionnent que s’ils ont leur dose de pollution quotidienne, j’ai un peu peur de trop les violenter si je respire de l’air pur. » J’insiste sur ce dernier mot avec effroi, comme s’il s’agissait de donner de l’arsenic à un enfant ; on en parle, on hésite peut-être, mais on ne le fait jamais. C’est un peu le même truc avec les citadins et l’air frais, on en rêve, on en parle beaucoup, on le respire jamais. « Installe-toi confortablement. On en a pour une petite heure de route. Je t’amène au parc national Springbrook sur la Warrie. C’est juste un petit 14 kilomètres de marche qui prend cinq à six heures. Elle est considérée comme modérée, mais aucun des sentiers de longue distance n’est pas considéré comme une piste modérée. » Et quitte à être la citadine cliché, je sors aussitôt mon téléphone pour taper la destination sur google images. « Mais c’est magnifique ! » Je m’exclame avec un peu trop d’enthousiasme – j’ai probablement percé un de ses tympans (quoi que, ils ne sont plus si fragiles à son âge) et je me reprends rapidement tout en continuant de scroller, le nez sur mon téléphone. « Ça a l’air dingue. » Ça a l’air presque mystique, ça a aussi l’air d’avoir accueilli un ou deux sacrifices humains, mais eh, je suis une femme qui ne juge pas et ça me va très bien aussi comme historique du parc. « Laisse tomber l’hélico, on repart pas de là-bas. » Hors de question, je passerai la nuit sur ce rocher, là, à gauche de l’image sur laquelle je m’arrête, ouais, il a l’air carrément confortable (pas du tout, mais la vue en vaut la chandelle). Je finis néanmoins par ranger mon téléphone dans ma poche avant de me retourner vers Muire. Une heure de route nous attend, il n’échappera pas à mon radar visant à prendre de ces nouvelles. « Bon, et comment tu vas, alors ? » Je commence l’interrogatoire doucement, bien consciente de ne pas être aussi douée que lui en termes de subtilité. « T’as fait quoi à Noël ? » Je poursuis, un peu plus hésitante, parce que je suis bien consciente aussi que ses enfants lui manquent, qu’ils rêveraient sûrement de passer les fêtes avec eux. Peut-être que je mets les pieds dans le plat – c’est sûrement le cas, en réalité, mais j’ai aussi besoin de savoir que grumpy Muire n’est pas toujours seul.

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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyJeu 10 Fév - 20:30


Dans la petite maison que j’habitais actuellement, il n’y avait pas de télévision. Je n’avais jamais vraiment été particulièrement un admirateur du média. Du temps que j’étais marié, elle avait été présente dans la maison, Margaret l’aimant bien. Ça n’avait pas nécessairement empêché qu’en cas de choix de série pour se blottir, j’aurais instinctivement préféré le documentaire à la fiction. Égal à moi-même, je n’étais jamais réellement parvenu à m’adapter à la montée de l’internet et de ces tablettes : mon téléphone déjà désuet quand j’avais divorcé n’avait pas rajeuni avec les années et je consommais encore mon journal en version papier le matin avec ce café qui était un peu trop souvent mon seul déjeuner de la maison. Les références culturelles connues m’étaient donc souvent inconnues : de cette absence de télévision à mes goûts musicaux moins courants. C’était dans ces nombreuses choses qui contribuaient à faire en sorte que j’avais toujours eu de la difficulté à me lier avec les autres. Affable, froid et inculte en un certain sens, je savais que je n’avais pas mis toutes les cartes de mon bord. La majorité de mon cercle venait du boulot ou des amitiés qui découlaient de mon ex-conjointe désespérément plus sociable que moi (comme la réalité nous le montrait).

Pourtant, il y en avait des gens qui avaient été capables de voir au-delà et Maisie était dans ce genre. Le fait qu’elle avait plus ou moins le même âge que mon fils contribuait indirectement. J’étais capable de me montrer un peu plus doux avec elle. Surtout que je sentais que sa mère déposait sur ses frêles épaules le très lourd poids de l’éducation de son frère cadet. Je ne l’avais d’ailleurs pas invité le cadet des Moriarty : le sentier aurait été trop difficile pour un enfant de moins de dix ans. Et la jeune femme n’avait pas besoin à mon avis d’une telle pression. Le grand air et l’aventure lui feraient du bien.

Pour être bien honnête, son énergie pétillante d’enfant me serait bénéfique. Parce qu’en voyant du coin de l’œil le sourire qui s’étira sur son visage quand je mentionnais l’hélicoptère comme option d’extrême urgence. C’était une vieille habitude qui venait des sentiers plus reculés dans lesquels j’avais voyagé au cours de ma vie. Factuel, je précisais donc : « Dans certains sentiers, ça peut être essentiel pour extirper une personne qui s’est blessée. Des sentiers escarpés qui n’en ont pas assez large pour laisser passer un troupeau d’éléphants ou une ambulance. » J’en avais vu des sentiers dans lequel je passais juste avec mon sac de randonnée bien chargé et mes bâtons de randonnée. Considérant la dangerosité de ces sentiers (et mon propre état de santé avec ce dragon qui se réveillait parfois dans ma poitrine en m’étourdissant), je ne l’aurais jamais amené dans ce genre de sentier. Pour sa sécurité, mais aussi pour la mienne. À sa suggestion de prétendre la flemme comme solution pour s’en sortir, je jetais un bref regard sévère et répliquais : « Non. Et je préviens que je ne te porte pas pour mon dos en cas d’excès de paresse. »

M’engageant sur l’autoroute, je ne pouvais m’empêcher de savourer cette vague saveur de liberté qui venait avec la ville qui allait s’éloigner avec les kilomètres. Autant j’avais détesté mes 31 mois de service en bord de mer que le simple fait de la ville fusionnée avec la ligne d’horizon venait me faisait un bien fou. J’étais même particulièrement persuadé que d’avoir eu mes enfants avec moi m’aurait probablement fait profondément tomber amoureux du mode de vie qui rappelait mon enfance. Je ne pouvais donc pas m’imaginer approuver la douce pollution. Incertain de comprendre l’ironie de Maisie, je répliquais du tac au tac : « Baisse la fenêtre et respire pendant qu’on roule. Tu devrais attraper la fin de la pollution de Brisbane. » Et je ne pus m’empêcher de souhaiter qu’elle ne le fasse pas pour de vrai : je n’avais jamais réellement toléré le bruit sourd qui venait avec l’air qui s’engouffrait par une seule fenêtre d’une voiture.

Changeant de vitesse, je jetais un bref coup d’œil sur le siège passager pour voir qu’elle regardait son portable et je m’entendis grogner un : « Pas besoin d’hurler. » lorsqu’elle s’exclama sur la beauté du sentier. L’enthousiasme était certes positif, mais j’avais toujours eu de la difficulté avec les grands cris. Pourtant, j’avais appris un peu plus de tolérance avec les années. Voilà pourquoi je ne l’avais peut-être pas crié, mais simplement exprimé tout bas avant de prendre une grande respiration et de rajouter mes propres commentaires. « Dans les sentiers pas trop difficile, il doit être dans mon top cinq. » Parce qu’il y avait aussi ce côté d’exotisme que l’on ne retrouvait que dans les forêts de cette région du monde. Autant avais-je un amour quasiment inconditionnel pour mon Écosse natale que je pouvais admettre que les forêts australiennes avaient une énergie extraordinaire et une faune des plus surprenante qui me fit éclater d’un de ces trop rares rires qui avait cette saveur d’honnêteté lorsqu’elle annonça avoir intention de ne pas en partir. « Un pas à la fois, citadine. Je ne suis pas certain que tu dirais la même chose à cinq heures du matin, en te faisant réveiller par une araignée de la taille d’un rat ou un véritable serpent. »

Nous en venions donc à la section interrogatoire qui, chose certaine, ne serait pas à sens unique. Je l’avais invité pour prendre de ses nouvelles autant que l’inverse était vrai. Ce qui ne m’empêcha pas de répondre machinalement à sa première question. « Je vais bien. Toi?  » parce que j’étais partiellement persuadé que si je répétais ad nauseam que j’allais bien, j’allais finir par convaincre les autres que mon renfermement plus profond et que les cachets dans mon sac n’étaient que deux illusions. Elle n’avait pas besoin de le savoir pour ma vieillesse qui venait avec des inquiétudes pour ma santé. Elle avait sa propre santé à prendre en main. C’est pourquoi je poursuivis sur le doux chemin du mensonge en tournant quelque peu l’échéancier sur mes plans que j’avais pris pour Noël. « Pas grand-chose pour être très honnête. Je suis allé dîner à la résidence pour personnes âgées où vit Maman. Tu en as bien profité toi?  »
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Maisie Moriarty
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
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PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyMer 9 Mar - 2:14

« Dans certains sentiers, ça peut être essentiel pour extirper une personne qui s’est blessée. Des sentiers escarpés qui n’en ont pas assez large pour laisser passer un troupeau d’éléphants ou une ambulance. » J’en oublie parfois à quel point Muire a tendance à tout prendre au pied de la lettre, toujours très sérieux et premier degré quand, de mon côté, j’use et abuse du second, au point d’en perdre parfois mes interlocuteurs, comme c’est le cas à présent. À première vue, rien ne laissait présager qu’il deviendrait une figure aussi importante à mes yeux ; mais nous y sommes, quelques années après notre rencontre, à passer du temps ensemble après qu’une colocation forcée sur le canapé de ma mère m’ait amené à m’intéresser à cet inconnu qui faisait des pancakes terribles. On pourrait penser que mes daddy issues étaient si fortes que je me suis attachée à lui sans autre raison que la nécessité d’avoir un représentant masculin dans mon entourage, mais ce n’est pas le cas. Muiredach a fait partie de ceux qui ne m’ont jamais traité différemment. Peut-être un peu froidement, au départ, mais j’ai vite compris que c’est sa manière d’être et le traitement qu’il réserve à tout le monde. Peu à peu, il s’est déridé, l’inspecteur, et j’ai commencé à voir sous la surface, à connaître cet homme qui n’en avait jamais marre de mes questions et qui prenait plaisir à me partager son savoir et avec lequel, comme je l’ai constaté en grandissant, j’ai plus en commun que je n’aurais cru. Et ce n’est pas parce qu’il est devenu essentiel à ma vie que je compte l’épargner de mon sarcasme ; au contraire. Un sourire sur les lèvres me trahit quand son regard sérieux annonce ses mots : « Non. Et je préviens que je ne te porte pas pour mon dos en cas d’excès de paresse. » J’envoie valser mon poing dans l’air, à peine théâtrale, quand un « noooon » étouffé s’échappe d’entre mes lèvres. Là où Muire semble toujours rigide, je prends plaisir à exagérer, c’est peut-être la force de notre duo, allez savoir.

Il me chambre légèrement et j’en suis presque fière, de voir mon petit (vieux) poussin qui commence à utiliser l’ironie. Je suis une citadine, c’est un fait ; autant en Angleterre qu’ici je n’ai toujours connu que des grandes villes, largement polluées. Alors vous imaginez bien qu’aller respirer de l’air frais... Malheur, eurk. « Baisse la fenêtre et respire pendant qu’on roule. Tu devrais attraper la fin de la pollution de Brisbane. » Un instant, je suis tentée de l’écouter et de passer ma tête par la fenêtre pour céder à sa proposition, puis je me souviens que nous sommes sur l’autoroute et que je n’ai aucune envie de me prendre une bourrasque en pleine figure seulement pour lui faire le plaisir de prouver son point. Alors je me contente d’un rire amusé, la fenêtre bien fermée, soulignant seulement que : « je suis déjà en manque. » Et peut-être que s’il devra me porter sur son dos pour me faire descendre (il a dit non, mais il sait pas encore qu’il a dit oui, hm), ce sera uniquement à cause du manque de pollution dans mes poumons et non pas parce que l’effort m’aura achevé (alors qu’on ne va pas se mentir, je suis déjà un peu morte avant même d’avoir commencé à marcher).

De toute façon, maintenant que j’ai eu une idée du lieu où l’on va se rendre, la marche et sa difficulté n’en seront que secondaires, tant la vue semble à couper le souffle. J’ai le malheur de le souligner un peu trop fort, et me voilà déjà réprimandée comme une enfant. Il marmonne dans sa barbe, Muire et j’ai pas tout compris, mais même sans traducteur, il me suffit d’un coup d’œil en sa direction pour savoir que j’ai commis une faute. Oops. Je reste néanmoins silencieuse, alors qu’il reprend la parole. « Dans les sentiers pas trop difficile, il doit être dans mon top cinq. » « S’il fait partie du top cinq, j’ose même pas imaginer les autres. » Je rétorque encore un peu émerveillée – même si j’ai calmé mon enthousiasme, promis. « Si je survis à celui-là, faudra qu’on les fasse. » J’ai sûrement trop confiance, alors qu’il y a encore cinq minutes, j’anticipais ma future mort à cause de mon manque d’activité. Mais il m’a vendu du rêve malgré lui, Muire et même s’il refuse de m’accompagner (mais un guide expérimenté serait un plus), j’essayerai de trouver quelqu’un pour le faire. « C’est plus beau ou moins beau qu’en Ecosse ? » J’interroge, même si je connais déjà la réponse. Je n’ai jamais mis les pieds en Ecosse, mais j’ai l’impression que mon cri aurait été encore plus strident, si je me fie à ce que je vois sur internet. Et puis... peut-être que ça va lui faire mal de penser à son Écosse natale, mais moi, ça me fait voyager. Et je suis égoïste, après tout. « Un pas à la fois, citadine. Je ne suis pas certain que tu dirais la même chose à cinq heures du matin, en te faisant réveiller par une araignée de la taille d’un rat ou un véritable serpent. » « Nan, mais tu seras là pour les dégager, j’ai confiance. » Alors on peut rester là-bas, hein ? De toute façon, il pourra utiliser tous les arguments que j’en utiliserai d’autres par-dessus et ce sera sans fin.

Pour l’instant, il reste bien peu causant, Muire (mais j’ai l’habitude) quand j’en profite pour prendre de ses nouvelles. « Je vais bien. Toi?  » Je fronce un peu les sourcils en le sondant silencieusement – est-ce qu’il est sincère ? À défaut d’être convaincue, je garde néanmoins un œil sur lui. « Niquel. » Mais comme j’ai toujours été plus bavarde que lui, je détaille : « Rose me donne plus de responsabilités au travail, c’est cool. » Et même si mon travail en lui-même n’en demande pas trop, le fait est qu’elle me fait suffisamment confiance pour former notre nouveau venu, et c’est déjà un signe de confiance que je valorise peut-être un peu trop. Mais rares sont ceux qui me font confiance, en réalité. « Pas grand-chose pour être très honnête. Je suis allé dîner à la résidence pour personnes âgées où vit Maman. Tu en as bien profité toi?  » « Comment elle va ? » Je demande, d’une voix plus douce, bien consciente qu’elle n’est pas là-bas parce qu’elle pète le feu, mais il a compris où je voulais en venir. « D’ailleurs faudra que tu viennes manger à la maison un soir, on a ton cadeau. » Car je sais que la période n’est jamais facile pour lui et je ne veux pas prendre la place de ses enfants, seulement qu’il sache qu’on pense à lui, ma mère, Lee et moi, et que nous sommes là. « Mais ouais. J’ai présenté mon copain à ma mère et mes frères, c’était bien, mais un peu bizarre. » C’était une vraie guerre, parce que le copain en question ne l’est pas et qu’il joue un rôle pour agacer mon frère aîné, tu parles d’un bon Noël. Enfin, il l’était, pour mon esprit de revanche. « Alors ça me fait plaisir de prendre l’air, j’dois dire. » Que j’ajoute, reconnaissante, tandis que mon regard glisse à nouveau sur la route.

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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyVen 18 Mar - 3:15

La période du temps des fêtes faisait souvent ressortir le côté matérialiste de notre société moderne : beaucoup de gens en profitaient pour gâter leurs proches à grand coup de présents. J’avais eu de la difficulté cette année à combler ma mince liste de présent pour ma part : ma mère, mes enfants, Maisie et son frère étaient les seuls qui allaient recevoir quelque chose de ma part. Ce n’était pas seulement une question d’argent. Pour mes enfants, ce qui avait été le plus compliqué, c’était de trouver quelque chose qui me semblait adéquat : trois ans (bientôt quatre) faisaient en sorte que c’était particulièrement difficile de savoir ce qu’ils aimaient. Je m’étais donc retrouvé à offrir des cadeaux qui me semblaient particulièrement génériques.

À mes yeux cependant, le genre de sortie que je faisais avec Maisie était plus important. Le matériel se perdait, se brisait et se dégradait. Si mes enfants décrochaient leur téléphone un jour plutôt que de me laisser inlassablement tomber sur leur boîte vocale, ce ne serait pas de présents que je les couvrirais. Je leur broderais une vie entière d’excuses, de patience, d’écoute et d’attention. À défaut d’avoir les miens, j’avais cette jeune femme qui s’était retrouvée à combler un vide au plus profond de mon cœur, un pansement sur une plaie béante que je n’arriverais pas à guérir. Elle en avait morflé dans la vie et je le savais, par sa mère et par ce qu’elle m’avait raconté  (parce qu’elle contrairement à moi était capable d’en mettre des mots sur ce qui se passait dans sa tête). Je tolérais même son petit côté dramatique.

Juste le fait de l’amener ainsi en aventure vers un milieu étranger savait rallumer des étoiles. Elle s’emballait à se voir tout de suite monter les plus beaux sentiers que j’avais gravis. Mon mot d’ordre, c’était de ne pas lui donner de faux espoirs donc avant qu’elle ne s’emballe. « Minute papillon ! Ni toi ni moi ne sommes actuellement assez en forme pour les plus beaux sentiers de randonnée. Tu commences petit, et après tu gravis les échelons. Sinon, c’est comme ça que tu te blesses. » Caporal mauvaise-nouvelle venait d’entrer en piste… et il se garda bien de rajouter que les chances qu’il puisse un jour les refaire ces sentiers étaient même plutôt limités à moins que son état de santé ne change brusquement dans l’autre sens.

La question qui suivit me prit un peu au dépourvu. Lequel choisir entre ici et ce pays si lointain qui restait encore ma maison, mon chez-moi, mes racines? Mes enfants étaient ici. Ma mère y était. C’était ici que j’avais vécu la plus grande majorité de ma vie. J’étais un arbre qui n’avait jamais réellement réussi à s’enraciner ici malgré tout. Je le savais. Mon cœur appartenait à ce pays étranger qui n’était même pas un pays à part entière. « Ce n’est pas le même genre de beauté, tu vois ? » Parce qu’il faudrait être bien idiot pour tenter de nier la beauté inhérente de la côte dorée australienne. « J’aime beaucoup la flore australienne. Le climat subtropical d’ici fait en sorte qu’il y a des arbres que je n’aurais jamais pensé voir quand j’étais jeune, comme les eucalyptus, mais aussi du lichen comme il n’y en a pas chez moi. Remarque que l’Écosse en a aussi des particularités : les forêts de conifères calédoniennes en sont des exemples. Elles ont beaucoup souffert de la déforestation au cours des siècles, mais elles restent simplement uniques. Les animaux que l’on croise sont aussi très différents. Ici, c’est bien plus particulier avec des espèces endémiques. Alors qu’en Écosse, c’est un peu le paradis du mouton et de la limace… disons que c’est moins impressionnant. Personnellement, les animaux et les arbres ne me suffisent pas. C’est certain que les chutes de la Warrie sont extraordinaires… Mais j’ai grandi dans les Highlands et j’ai toujours beaucoup aimé les montagnes. Quand j’étais petit, Ruairidh, mon frère, et moi prenions le grand sentier de randonnée et l’on pouvait se retrouver à monter plus haut que le plafond nuageux. Les jours où c’était dégagé, on pouvait observer un Loch en contre-plongée. Je préfère les paysages de mon Écosse sauvage.» J’avais parlé avec des arrêts pensifs. Des nuances dans mon propos, mais mes mots me semblaient maladroits pour décrire les paysages de mon enfance. Je les préférais encore aujourd’hui. J’avais encore le mal de mon pays. Mais les racines de mes enfants étaient ici. Il était trop tard dans ma vie pour y retourner. Je déglutis lentement en chassant le nœud de tristesse qui s’était installé dans ma gorge. « Pour moi, l’Écosse est plus belle. Mais elle est surtout différente. » Je reportais mon attention sur la route pour chasser ce léger vague à l’âme. Ça ne voulait pas dire que je n’aimais pas la vie que j’avais maintenant. Simplement que je me demandais ce qui aurait pu être si nous étions restés là-bas.

Je fis semblant de réfléchir avant de répondre lorsqu’elle affirma que je les aurais dégagés. Je savais que je l’aurais fait au fond. Comme je l’avais fait pour mes enfants. Surtout que certaines des créatures dans les forêts d’ici étaient dangereuses. « Si tu as la piqûre, on verra pour une autre aventure et je te défendrais peut-être. » affirmais-je avec un demi-sourire de pince-sans-rire.

La conversation dériva sur ces questions d’une banalité : comment nous allions dans cette jolie période troublée. Je fus très content d’apprendre qu’elle avait un peu plus de responsabilités au travail. « C’est super que tu aies plus de responsabilités. Ça veut dire que ta patronne a confiance en toi. Quel genre de responsabilités ? » Elle savait sans nul doute que c’était un bon signe, mais j’étais curieux d’en savoir un peu plus sur ces nouvelles tâches.

De la même manière qu’elle me posa une question sur ma mère, la seule famille avec qui j’avais de réels contacts. C’était elle en un sens qui m’avait convaincu de redemander mon transfert. Elle et la sabbatique de mon ex-femme. Parce qu’elle était tombé dans la maison dans une mauvaise manœuvre. Le genre de trucs qui peut avoir des conséquences graves quand on est rendu à un âge vénérable. « Elle se fait lentement à l’idée qu’elle ne retournera pas dans la maison qu’elle habitait avant. La mauvaise chute qu’elle a faite en juin a des conséquences claires sur sa hanche : le cartilage est un peu trop vieux et la fracture a du mal à guérir. Mais bon, elle est assez docile pour utiliser son déambulateur et il y a des gens bien sur son étage. »

Prenant la sortie de l’autoroute et filant maintenant sur des petites routes de campagne, je ralentis un peu la cadence. Je levais un sourcil lorsqu’elle me dit qu’ils avaient un cadeau pour moi. C’était quand même un peu surprenant même si bon, j’avais pensé à eux aussi. « Vous n’étiez pas obligés. Mais je passerais avec plaisir… de toute façon, j’ai le tien également. » Mais j'étais bien plus intrigué par comment le fait de présenter son amoureux à ses parents pouvait être bizarre. Ce n'était pas comme si sa mère était une femme prude et qu’elle présente quelqu’un était pour choquer. « Comment ça, c’était bizarre ? »  demandais-je en tournant sur l’entrée vers le stationnement du parc. « On verra si tu diras la même chose dans quelques heures. Allez. On y est. » dis-je en me stationnant dans un des espaces vides.
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PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

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morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyMar 19 Avr - 17:33

« Minute papillon ! Ni toi ni moi ne sommes actuellement assez en forme pour les plus beaux sentiers de randonnée. Tu commences petit, et après tu gravis les échelons. Sinon, c’est comme ça que tu te blesses. » Il n’a pas tort, Muiredach, mais j’aime plutôt mettre son avertissement sur le compte de sa bonne humeur légendaire. J’ai presque l’impression que ça en devient un running gag récurrent, la manière dont mon optimisme se heurte à son pessimiste, comme si nous nous étions lancé dans un concours à celui qui aura le dernier mot, qui arrivera à convaincre l’autre. Inutile de préciser que Muire est un adversaire redoutable à ce jeu-là. Jeu dont il n’a même pas réellement conscience, en réalité, car je sais aussi qu’il n’est pas du genre à se lancer dans des compétitions du genre et qu’elles ne sont que de mon fait. Il est trop sérieux et premier degré pour y voir la même distraction que moi – mais c’est aussi comme ça que je l’apprécie, le grincheux. Néanmoins, pour une fois, je concède le dernier mot : il a raison. Il a raison, nos états sont ce qu’ils sont et on fait une belle équipe, tous les deux. Mais c’est un constat qui m’énerve, je dois le reconnaître. Parce que je voudrais être assez en forme pour gravir les sentiers les plus difficiles et je ne peux même pas rêver à ce qu’une certaine persévérance m’aide à développer mon endurance ; non, j’ai commencé à mettre celle-ci à mal il y a des années et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même si mon manque de force ou de souffle m’empêchent désormais de vivre comme je le voudrais. C’est pas le genre de trucs auxquels je pensais à l’époque, et je m’en mords les doigts aujourd’hui. « Ça pourrait être un bon objectif, ça, tu crois pas ? » J’ai menti, je ne laisse pas le dernier mot, mais cette fois-ci il n’est pas question de marquer mon opposition. « Je veux dire, regarde-nous, on ferait pas un super duo d’éclopés qui se donnent un sommet difficile comme objectif dans quelques mois ? » Je lui demande, sérieuse, avant de passer mon regard sur un lui un bref instant. « Ou quelques années. » Soyons réalistes. Et si l’idée est lancée à la sauvage, il n’empêche qu’elle peut être bonne, qu’un objectif commun ne serait peut-être pas une mauvaise chose pour nous convaincre l’un et l’autre de prendre soin de nous – parce que c’est un aspect sur lequel on se ressemble avec Muire, cette incapacité à respecter les limites de notre corps et à en prendre soin. Et peut-être que je devrais attendre d’avoir atteint le haut du chemin qu’il prévoit pour nous aujourd’hui avant de lancer des idées comme celle-ci, ne sachant pas si ma détermination sera la même ; mais peu importe, du moment que je peux partager quelque chose avec lui, je peux bien supporter une randonnée qui serait finalement un vrai enfer malgré tous mes espoirs précédents.

C’est peut-être pour cette raison que je l’interroge sur son Écosse natale, pour partager quelque chose avec lui, pour simplement voyager à travers ses mots – j’ai fait des milliers de kilomètres pour venir en Australie depuis mon pays natal, mais après cela, je n’ai plus jamais quitté le pays. Et pourtant, j’ai toujours l’impression d’avoir de la peine à m’acclimater, et ma ville me manque plus que de raison. « Ce n’est pas le même genre de beauté, tu vois ? » Je secoue légèrement la tête pour lui confirmer que je vois, oui, alors que je demeure silencieuse pour l’inciter à poursuivre. Et il n’a jamais autant parlé, Muire, je crois. Son flot de paroles me fait esquisser un sourire, alors que je le vois touché. Je devrais peut-être avoir honte de l’avoir obligé à repenser à un pays duquel il est désormais éloigné, mais son récit à quelque chose de plus mélancolique que fataliste. Et il est suffisamment détaillé pour me faire rêver durant un instant. « Pour moi, l’Écosse est plus belle. Mais elle est surtout différente. » « Elle a l’air, oui. » Aussi belle que différente. « Ça fait rêver, en tout cas. » Je souligne avec un sourire. « J’ai l’impression que tu ferais un très bon guide, d’ailleurs, si tu sais pas quoi faire durant tes vieux jours. » Il sait de quoi il parle et en plus, il le fait bien. Ce ne fut que le temps de quelques minutes, mais il a réussi à avoir toute mon attention ; alors si la police venait à ne plus être une carrière, il a toujours une option. Outre celle qui consiste à être un chasseur de serpents, s’entend. « Si tu as la piqûre, on verra pour une autre aventure et je te défendrais peut-être. » « Peut-être ?! » Que je répète, presque choquée. Quel ingrat, vraiment. Alors qu’on sait tous que dans le cas contraire, je n’aurai pas hésité à l’aider (non).

Les souvenirs du passé sont balayés par nos vies présentes. « C’est super que tu aies plus de responsabilités. Ça veut dire que ta patronne a confiance en toi. Quel genre de responsabilités ? » « Elle me laisse organiser des soirées à thème et faire la promotion du cinéma. » Ce qui, en soit, n’est pas grand-chose pour quelqu’un d’extérieur. Mais pour moi, c’est un signe de confiance, comme Muiredach le souligne. Que Rosemary accepte d’écouter mes suggestions, qu’elle me laisse organiser certains événements est quelque chose qui me terrifie parce que j’ai toujours peur que ça se passe mal, mais c’est aussi quelque chose qui me plaît plus que je ne l’aurais cru. Et dans l’échange, j’en profite pour demander quelques informations à Muiredach concernant sa mère. « Elle se fait lentement à l’idée qu’elle ne retournera pas dans la maison qu’elle habitait avant. La mauvaise chute qu’elle a faite en juin a des conséquences claires sur sa hanche : le cartilage est un peu trop vieux et la fracture a du mal à guérir. Mais bon, elle est assez docile pour utiliser son déambulateur et il y a des gens bien sur son étage. » J’esquisse un sourire, rassuré par cette perspective même si je ne connais pas la concernée ; on voit trop souvent des vieillards abandonnés dans des établissements sans que les proches ne daignent leur tenir compagnie de temps à autre. « Et puis, elle a de la chance d’avoir un fils qui tient à elle. » Et ça, ça aide probablement beaucoup aussi, alors autant qu’il prenne un peu de mérite. « Vous n’étiez pas obligés. Mais je passerais avec plaisir… de toute façon, j’ai le tien également. » « Genre, t’as cru qu’on allait t’oublier. » Je m’offusque, alors que Muire est une des rares personnes constantes dans nos vies, à mon frère, ma mère et moi. Ce n’est pas parce que nous n’avons pas passé Noël ensemble qu’il ne compte pas pour nous – même s’il n’aurait pas besoin d’un cadeau pour le savoir. « Comment ça, c’était bizarre ? »  Je pince les lèvres, ne sachant pas vraiment où commencer. « Seth le connait. Et disons qu’ils ne sont pas vraiment amis, alors, évidemment qu’il a pris la mouche. » Je rétorque en haussant les épaules, l’air détachée, alors que je suis en grande partie responsable. Mais Seth n’a pas su se conduire en adulte (et ce n’est pas ce que je lui demandais), ce qui ne surprendra pas Muire. « On verra si tu diras la même chose dans quelques heures. Allez. On y est. » Je lui offre un regard de défi, l’air de lui dire silencieusement que je ne vais pas revenir sur mes paroles (j’en doute), avant de quitter l’habitacle et de me saisir de mon sac. Lorsque Muiredach me rejoint, mon regard papillonne autour de nous. « Dans le cas où on s’en sortirait pas... c’était un plaisir de te connaître. » Dramatique, moi ? JA-MAIS. « Je te suis, chef. » Que j’ajoute, plus détendue, alors qu’il est bien l’expert que je dois suivre.

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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyVen 13 Mai - 20:48

Je le savais bien qu’au fond, j’aurais pu fournir un effort d’optimisme naïf, le minimum requis pour m’assurer de ne pas briser celui de Maisie. Cette jeune femme revenait de loin avec ce qui se passait dans sa tête. Je ne voulais pas lui mettre en tête des objectifs irréalistes : il ne servait à rien de s’imaginer en train de gravir l’Everest quand on n’avait pas encore escaladé la plus petite des collines de ce bas monde. C’était en se mettant des objectifs irréalistes comme celui-là que des gens se blessaient sérieusement. Dans l’absolu, c’était également un aveu : celui tout simple que je savais que je n’étais pas aussi en forme que ce que je me plaisais à affirmer. La course avait toujours occupé une place importante dans ma vie : j’étais allé chercher mes enfants à l’école un nombre incalculable de fois à pied en foulant le sol dans une cadence rythmée qui me faisait le plus grand bien. Les longues foulées et les longues distances permettaient d’assurer que les scènes parfois difficiles que je voyais au boulot ne me suivent pas jusqu’à ce que je puisse serrer mes enfants. Sauf que mon cœur avait suivi la tendance des MacLeod. Il s’était mis à s’emballer pour un oui, pour un nom. Il avait fait ce que j’avais redouté sans réellement être prêt à admettre. D’ailleurs, c’était à mots couverts que je l’avouais en disant que nous n’étions pas assez en forme tous deux. « Ça pourrait, en effet, être très amusant, mais sur le long terme. D’ici peut-être une ou deux années, le tout dépendant des efforts que l’on y met tous les deux.  » Même cette réponse-là ne transpirait pas l’honnêteté. Je pourrais pousser la machine autant que je le voulais. Dans mon cas, il faudrait attendre d’avoir trouvé un bon traitement pour que je puisse envisager une randonnée de plusieurs jours entre monts et vallons d’une beauté ravissante. Cependant, je n’avais ici nullement intention de jouer cartes sur table. Avouer que j’étais malade, c’était admettre que j’étais malade et que ce n’était pas passager. Ce n’était pas encore une possibilité.

Je préférais donc répondre à sa question sur mon pays natal. Il y avait longtemps que je n’avais plus le mal du pays, même si mes racines restaient profondément ancrées dans un sol qui était si loin. C’était facile de parler de ça. Facile de m’ouvrir sur mon pays comme c’était facile que je parle des législations en vigueur, de ma profession, de ces auteurs que j’aimais avec une sincère passion. Je n’avais pas réalisé combien je m’étais ouvert, combien j’avais laissé transparaître avant que Maisie ne me dise que je ferais un bon guide. Pour une rare fois, j’éclatais d’un rire franc comme seuls mes enfants et elle étaient capables de me faire avoir. «  Je t’aime bien, Maisie. Mais je n’aurais pas la même patience avec un troupeau de touristes. Le seul moyen que je parte à la retraite, ça serait que l’on m’y force. » Ce n’était pas la première fois que je prononçais des mots dans cet ordre. Si je n’étais pas un flic et que je n’étais plus un père, je ne voyais pas vraiment la pertinence de mon existence. J’avais grandi en me disant que je serais policier un jour. J’aimais ce métier, dans ses complexités, dans ses difficultés, dans ses particularités. Je ne me voyais simplement rien faire d’autre dans ma vie que ce qui faisait en sorte que je me réveillais le matin pour foncer tête baissée dans une routine. Ce métier me stimulait.

Fondamentalement, je croyais que toute personne avait le droit d’effectuer un travail qui lui assurait qu’elle se sente appréciée. À la hauteur de ses capacités et selon ce que son cœur lui disait de faire. Je n’allais donc pas pousser Maisie vers un métier plus payant pour le principe. Je préférais la voir prendre en assurance et en confiance dans son boulot. Alors même si ça semblait peu selon ce que me disait la brunette, j’en étais fier et je me faisais même un peu mon curieux. « Ça doit être très intéressant. Quelles thématiques as-tu faites?  » Je me pris également une note quelque part dans ma tête, il y avait des années que je n’étais pas allé au cinéma (ça n’avait jamais vraiment été mon truc que de me retrouver devant un écran), mais je devrais faire un effort pour la prochaine soirée cinéma pour aller voir un peu ce qu’elle faisait.

De ce futur proche, nous basculions sur ma mère qui ne gagnait pas nécessairement en jeunesse et qui apprivoisait lentement son déambulateur. Je ne voyais pas comme un grand sacrifice de tenir compagnie à la femme qui m’avait mis au monde. Je haussais les épaules en un geste entendu : « Ça serait bien la dernière des choses de la laisser moisir seule dans un centre pour personnes âgées. Je la prendrais chez moi si ce n’était pas que je bosse un peu trop pour le soutien dont elle a besoin. » Sachant que j’étais malade de la même chose qui avait emporté mon frère et mon père, je savais que je me voilais un peu la face en disant que c’était parce que je travaillais trop. Ce n’était pas faux que mon horaire était un peu trop chargé. Cependant, c’était surtout pour ne pas l’inquiéter quand la douleur me réveillait que je ne voulais pas cohabiter avec elle. Et puis… peut-être que je finirais par rencontrer une personne qui remplacerait Margaret dans ma vie. Même si j’en doutais. Mk, bnnEt que je ne cherchais pas vraiment à ce que ça se produise si je devais me montrer honnête.

En même temps, ces histoires de cœur, c’était souvent si complexe. Je ne pouvais m’empêcher de me demander si Maisie savait avant que son frère n’aimait pas son copain avant de le présenter. Je n’osais même pas imaginer un souper de Noël tendu avec l’air qui se coupait pratiquement au couteau. Il ne valait pas mieux faire une trêve et enterrer la hache de guerre pendant le temps des fêtes? « C’est dommage qu’il n’ait pas su se montrer adulte pour Noël quand même. », soupirais-je. Je n’avais pas en liste pour le trophée de l’homme avec le plus d’entregent de la planète. Je manquais d’une certaine dose de politesse… mais je savais faire des efforts dans certains contextes précis.

Ce qui me manqua quand ma jeune compagne de marche rajouta une petite touche de drame en prétendant qu’elle allait mourir sur le chemin. Sans cérémonie, je lui donnais son sac à dos avec un : « Tu vas t’en sortir. Mais si jamais ça ne va pas et que tu veux faire une pause, tu me le dis. », qui manquait d’une certaine compassion. Je juchais mon sac sur mon dos, tirais machinalement sur les sangles pour les ajuster un peu : j’avais porté une veste la dernière fois et il était un peu moins ajusté. Remontant mes lunettes de soleil sur mon nez, je désignais le sentier du bout de la tête : « L’aventure commence là. »

Pendant un instant, il n’y eut que le bruit de nos pieds sur le sol, celui du vent dans les arbres. Je pris un instant pour inspirer et absorber l’odeur de terre humide. Le sentier ne commençait pas d’une manière trop ardue. Je levais les yeux au bout d’un moment et je crus remarquer quelque chose dans un arbre. Je m’arrêtais sans faire trop de bruit : « Regarde… est-ce que tu le vois dans l’arbre?  » demandais-je en désignant le koala juché en hauteur.
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Maisie Moriarty
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
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Message(#)I would walk 500 miles [Maisie / Muiredach #1] EmptyDim 10 Juil - 21:27

« Ça pourrait, en effet, être très amusant, mais sur le long terme. D’ici peut-être une ou deux années, le tout dépendant des efforts que l’on y met tous les deux.  » Parfois, j’apprécie la franchise froide de Muire. Parfois, je la déteste, comme à cet instant où mes espoirs (irréalistes, soit, c’est un détail) sont rapidement tués dans l’œuf. Je sais très bien qu’entre son cœur fatigué et mon corps dans le même état, c’est utopique de s’imaginer gravir les sommets en quelques mois seulement ; mais si j’ai envie d’y croire, qui est-il pour m’en priver ? La voix de la raison, je le sais bien et c’est une des raisons pour laquelle il a toujours joué un rôle important dans ma vie, mais aussi dans celle de ma mère. Parce qu’il est ce grognon un peu trop ancré dans la réalité qui nous oblige à en faire de même que nos idées deviennent déraisonnables. Je fais la moue un instant, surjouant mon agacement, avant d’abdiquer. « Un an ou deux. » Que je répète, comme si le verbaliser à voix haute allait m’aider à faire preuve de patience. Alors que dans les faits, la seule motivation à me tenir à cette nouvelle activité est la perspective de passer du temps avec Muire et certainement pas l’intérêt sur le long terme – je suis bien connue pour perdre celui-ci aussi rapidement qu’il n’est arrivé. Si ce n’était pas pour l’écossais, nul doute que la randonnée saurait vite être remplacée par une quelconque activité, à moins que... la perspective de penser aux paysages qu’il a pu connaître dans son pays natal m’emballe plus que je ne veux l’avouer. À défaut de voyager par moi-même, ce sont les récits des autres qui m’aident à m’évader et peut-être que, juste une fois, je pourrais faire de ces récits des réalités. Il doit bien avoir encore de la famille dans le coin, non ? Est-ce que j’abuse ? Est-ce que j’ai cette tendance de faire des plans sur la comète sans demander aux principaux concernés ce qu’ils en pensent ? Aussi. Son éclat de rire provoque mon sourire, ils sont suffisamment rares de la part de Muire pour s’en satisfaire doublement. «  Je t’aime bien, Maisie. Mais je n’aurais pas la même patience avec un troupeau de touristes. Le seul moyen que je parte à la retraite, ça serait que l’on m’y force. » Ça, je le sais bien et c’est un sujet sur lequel je ne reviendrais pas, le sachant très attaché à son boulot et le but n’étant pas de lui faire comprendre qu’il doit penser à cette étape de sa vie qui, en réalité, est encore loin. Il n’y a pas de message caché derrière ma réflexion, même si je me permets de préciser : « Mon guide personnel, ça me va aussi. » Je ne garantis pas d’être plus agréable qu’un troupeau de touristes, ceci dit. Comment ça, encore une fois je fais des plans sans en parler aux concernés ? Oops, my bad, Muire. Toujours est-il que, derrière la plaisanterie, se cache néanmoins une pointe de sérieux quant à la perspective d’avoir la possibilité, un jour, de partager cela avec lui. Mais c’est le genre de choses que je ne dirai pas explicitement, ayant toujours cette peur d’être trop imposante, d’être trop étouffante.

Mon métier est peut-être moins excitant et varié que le sien, moins reconnu et payé aussi, toujours est-il qu’à ma portée, il m’apporte beaucoup et même si j’ai l’ambition de ne pas passer ma vie derrière un comptoir de cinéma, le fait est que pour l’heure, ça me convient et ça m’aide. Les responsabilités ne sont pas trop lourdes à porter et sont même très agréables. « Ça doit être très intéressant. Quelles thématiques as-tu faites? » - « J’ai organisé la soirée d’Halloween avec de vieux classiques comme Beetlejuice. J’avoue aussi que j’ai un peu surfé sur l’anniversaire de la mort de Marilyn Monroe cette année pour proposer une semaine thématique. Et je suis en train de la convaincre de profiter des vacances pour surfer sur la vague super-héros, mais avec des films indépendants plutôt que les gros blockbusters habituels. » Est-ce que j’ai envie que les gens découvrent des films comme Super et Defendor plutôt qu’un énième Marvel ? J’avoue tout. « Si t’as des idées, hésite pas, on prend les recommandations. » J’ajoute, avec un sourire. C’est la force de notre cinéma de quartier, notre volonté de proposer des soirées selon la demande. Des fans de Bruce Willis ? Ok, c’est parti pour une soirée Die Hard. Certains préfèrent DiCaprio ? Hop, on proposera les films pour lesquels il a été nommé à l’oscar. On est comme ça, joie de recevoir, plaisir d’offrir, tout ça, hm. Et ça lui fera une soirée de détente, entre son boulot et ses obligations vis-à-vis de sa mère. « Ça serait bien la dernière des choses de la laisser moisir seule dans un centre pour personnes âgées. Je la prendrais chez moi si ce n’était pas que je bosse un peu trop pour le soutien dont elle a besoin. » J’affiche un sourire attendri – il ne se rend peut-être pas compte d’à quel point les gens ne pensent pas forcément comme lui. Et moi la première, je l’admets. Je pense que si mon père ou ma mère finissait en maison médicalisée, je ne serais pas aussi régulière que lui dans mes visites. Pas par désintérêt, plus par gêne ou simplement par étourderie. L’admettre, c’est déjà être à moitié pardonné, non ? « T’en fais déjà beaucoup. » Et hormis la dose de travail, je peux comprendre que ce ne soit pas forcément facile d’avoir son parent chez moi. Je sais que je ne serai pas forcément à l’aide avec cette perspective, alors il ne peut qu’être déjà satisfait de ce qu’il fait pour sa mère.

« C’est dommage qu’il n’ait pas su se montrer adulte pour Noël quand même. » Je hausse les épaules, pas étonnée pour un sou que Seth n’ait pas fait le moindre effort. Bon... je peux comprendre. Un peu. Mais quand même, il n’était pas obligé de quitter le repas avec perte et fracas à la première contrariété. « C’est Seth. Tu le connais. » Que je souligne pour seule réponse. Il le connait moins que moi, c’est sûr, mais le peu qu’il l’a côtoyé a dû lui suffire pour réaliser que Seth est un égoïste qui se fiche bien des autres et qui n’en fait qu’à sa tête. Alors sa réaction n’a rien de surprenant. « M’enfin. J’ai pas l’intention de les mettre dans la même pièce trop souvent, alors ça devrait être gérable. » Non, au final la seule idée que Seth me pense en couple avec un type qu’il déteste me suffit, je n’ai pas besoin de leur imposer des rencontres trop régulières. Le sac désormais posé sur mes épaules, j’ai survécu au Noël en famille, mais je ne suis pas sûre d’en faire de même avec cette randonnée. « Tu vas t’en sortir. Mais si jamais ça ne va pas et que tu veux faire une pause, tu me le dis. » - « À vos ordres, chef. La réciproque s’applique aussi, hein. » C’est lui le vieux dans l’histoire, hm, c’est lui qui a le plus besoin d’être chouchouté – oui, oui. « L’aventure commence là. » Calquant mon pas sur le sien, je le laisse guider le chemin, restant silencieuse alors que j’observe les alentours et apprécie le début du sentier qui annonce une suite toute aussi agréable. Je manque de sursauter quand Muire s’arrête et murmure : « Regarde… est-ce que tu le vois dans l’arbre?  » M’arrêtant à mon tour, observant l’endroit pointé du doigt, il me faut quelques instants pour distinguer la silhouette d’un koala peu dérangé par les passants quelques mètres plus bas. Un large sourire vient sur mes lèvres alors que je lutte pour contenir toute l’excitation que j’ai envie de faire exploser. « Ouais ! » Ma voix a peut-être porté plus que nécessaire alors que je m’excuse silencieusement d’un regard, loin de moi l’idée de vouloir déranger l’animal ou mon compagnon de route. « Ça fait des années que j’en ai pas vu. Et encore moins dans leur habitat naturel. » À comprendre, non pas derrière les grilles d’un zoo ou égaré trop près de la ville à cause de la déforestation. « Il y en a d’autres, des surprises du genre, sur le chemin ? » J’interroge, déjà pressée de continuer si d’autres merveilles du genre s’offrent à nous. Pour autant, mon regard peine à se détacher de la silhouette de l’animal alors que mon sourire ne me quitte pas. « Comme quoi, il y a du bon à quitter la ville. » Je m’amuse en jetant un bref regard à Muire.

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