| (Amelyn #62) ► Flesh of my flesh |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 1 Jan 2022 - 15:25 | |
| flesh of my flesh Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Tu sais que le loft est à moins d’une demie heure de voiture de la clinique ? » Même avec de la circulation, nous pouvons nous y rendre rapidement, certainement plus rapidement que le temps qu’il faut à un enfant pour naître. Pourtant, nous sommes à l’hôtel ce soir. « Pas que ça me déplaise de passer la nuit dans ce genre d’endroit… » Puisque ce soir, rien n’aurait pu me convaincre de dormir ailleurs que dans un établissement plus proche du palace que du motel de bord de route. Notre chambre est immense, le repas monté par le service en chambre délicieux - même si j’ai eu du mal à en avaler plus qu’une bouchée - les draps d’une douceur quasi inégalée et le prix de la nuit faramineux - mais ça n’a aucune espèce d’importance. « Ce que je veux dire, c’est que tu n’as pas besoin de t’inquiéter. Tout va bien se passer. » Évidemment, dans les faits, je n’en sais rien. Je ne suis ni médecin ni médium et je ne peux pas prévoir les éventuelles complications liées à l’accouchement qui pourraient se produire. Moi aussi, lorsque mon ventre s’est contracté, lorsqu’il m’a semblé devenir aussi dur que du béton, j’ai repensé aux conséquences de ma chute et j’ai paniqué. J’ai craint que mes efforts pour me ménager n’aient pas été suffisants et qu’il soit en train d’arriver quelque chose à l’enfant que je porte. Sur le chemin de la clinique privée dans laquelle je suis suivie, je n’ai pas formulé une seule phrase complète. Je me suis demandée quels seraient les effets d’un drame sur moi, sur Amos, et sur mon couple. Je me suis demandé s’il ferait peser sur mes épaules la culpabilité d’avoir fait du mal à cet enfant. Pas l’espace d’un instant je me suis figuré que le travail avait simplement commencé, et lorsque la sage femme nous l’a annoncé, mon coeur s’est accéléré. Une fois n’est pas coutume, j’ai écouté religieusement ce que la représentante du corps médical nous a expliqué : la poche des eaux s’est fissurée, nous privant d’un premier signe annonciateur du début de l’accouchement. Elle s’est vidée lentement et, pour certaines, cela peut passer inaperçu. Moi, j’ai paniqué. Je me suis dit que je n’étais pas prête puisque je pensais avoir encore deux semaines pour me faire à l’idée que j’allais devenir mère, et pour me préparer à l’accouchement que je pressens difficile : pour ne pas succomber à mes vieux démons, j’ai choisi de ne pas être mise sous puissants analgésiques. La ”bonne nouvelle” c’est que les contractions sont bien trop espacées pour que l’accouchement soit imminent. Pour l’instant, elles surviennent toutes les vingt minutes ou un peu plus et il est trop tôt pour m’admettre en chambre. Evidemment, Amos a tempêté. Il a haussé le ton, a tenté de convaincre que la sage-femme de faire une exception maiselle est restée intraîtable : il faut revenir lorsqu’elles seront plus rapprochées.
Naturellement, j’ai proposé de rentrer chez nous mais mon complice, inquiet et visiblement plus nerveux encore que moi, a refusé à peine l’idée énoncée. Pour lui, il était hors de question que nous nous éloignions de plus de cinq cent mètres de la clinique. L’hôtel s’est rapidement imposé comme la seule solution convenable et je n’ai pas rechigné, au fond rassurée qu’il prenne les choses en main : j’ai assez de choses à penser comme ça, assez d’angoisses à gérer. Je n’ai pas peur d’avoir mal. Je n’ai jamais craint la douleur physique en tant que telle, mais j’appréhende les conséquences d’un accouchement compliqué sur mon mental et sur mon couple. Je me demande si elle ira réellement bien, cette gamine qui occupe de plus en plus mes pensées. Je me demande s’il lui arrivera quelque chose lors de la naissance ou si, à cause de moi et de mes excès, elle sera malade ou différente. Les pensées négatives m’ont assaillie lorsque Amos a fait un rapide saut chez nous pour aller chercher des affaires pour moi et pour la petite et, lorsqu’il est reparu dans la chambre d’hôtel, je me suis nichée dans ses bras.
Sur l’heure, je tente de me détendre. Ses mains s’activent sur mes épaules le temps d’un massage facilement gagné d’un regard de biche et d’une voix mielleuse et, assise en tailleur sur le lit, je réalise une fois de plus que notre vie sera drastiquement différente dès demain. Au terme de cet intermède de détente, je me laisse partir en arrière pour appuyer mon dos contre le torse d’Amos qui m’enlace de ses bras. J’enroule ma main autour de son avant-bras, et je laisse ma tête basculer avant de fermer les yeux. Mon bas ventre se contracte à nouveau, la douleur semble durer presque une minute et, avant qu’elle ne se retire, je grimace. La douleur est tolérable, pour l’instant. Je me demande si Amos a prévenu sa famille. S’il a envoyé un message à ses frères, ses amis les plus proches, ou s’il a profité de trajet jusqu’au loft pour appeler ses parents. « L’an dernier, à la même date, on était à Paris. Tu m’avais offert un trajet en jet et la surprise de dormir dans un palace français. » J’esquisse un sourire et j’oublie de préciser que, l’an dernier, la période des fêtes avait été houleuse. Frustrée et en colère qu’il téléphone à Olivia pendant notre séjour, empoisonnée par mon sentiment de ne plus être ou de n’avoir jamais été sa priorité, j’avais provoqué une dispute et le climat ne s’était pas adouci avant le nouvel an. Aujourd’hui, ça n’a plus la moindre importance. « C’était un autre genre de surprise… » Que celle qu’il m’a offerte cette année. Je jette un coup d'œil à la montre Cartier à mon poignet, avant de pousser un soupir. « A peine moins de vingt minutes. On dirait qu’on va passer toute la nuit ici. » Et je doute que nous parvenions l’un ou l’autre à trouver un sommeil paisable.
- :
|
| | | | (#)Mar 4 Jan 2022 - 0:05 | |
|
FLESH OF MY FLESH Le temps est une donnée abstraite. Trente minutes courent plus vite lorsqu’on passe la soirée avec des amis, mais elles sont interminables dès lors que nous sommes dans l’expectative d’un événement capital voué à changer notre vie. D’après les infirmières, il est imminent. Micah poussera son premier cri ce soir ou dans la nuit qui retiendra jusqu’à demain. La poche des eaux étant fissurée, notre seul indicateur pour démarrer du loft vers l’hôpital - le corps médical n’a pas jugé bon de nous garder jusqu’à ce que, je cite, le col soit assez dilaté - est la fréquence des contractions. Aussi, n’était-il pas question que nous rentrions au loft ensemble. Je n’y ai fait un saut que pour récupérer les deux valises - celle de la mère et de l’enfant - prêtes depuis une éternité, mais j’ai dénié la raison qui suggère que nous nous reposions dans nos appartements. J’ai préféré nous réserver une chambre d’hôtel dans un palace au plus proche de la clinique privée dans laquelle travaille l’obstétricien de Raelyn. C’est au cœur de cette pièce immense, joliment décorée que j’ai rejoint ma partenaire. Allongée dans son lit et les yeux rivés sur sa montre, je l’ai surprise d’un baiser rassurant. «Je sais qu’on est pas loin, mais je n’ai pas de contrôle sur le trafic. Là, on aura à peine 500 mètres à faire. J’ai laissé tes affaires dans le coffre. Tout va bien ?» Je n’ose lui confirmer mes doutes sur l’issue de cette nuit. Peu de chance que nous profitions du lit king size au matelas ferme, aux coussins rembourrés de plumes d’oie et à ses draps de soie surplombé d’un couvre-lit aux motifs fleuris, mais de bons goûts. «Tu as besoin de quelque chose ?» Mis à part le message qu’elle n’exige pas réellement. Une oeillade plaintive et j’étais à sa cause acquise. Elle se raidit à chaque contraction et, comme elle, je compte les minutes s’écoulant et vérifie l’intervalle entre deux contractions. « Et je ne suis pas vraiment inquiet, tu sais.»lui ai-je chuchoté à l’oreille tandis qu’elle s’adosse contre mon torse. «Je suis sûr que ça va bien se passer. Et je miserais tout mon empire sur ce qu’elle sera magnifique en plus.» Parfaite en tous points, sans un défaut. «Comme sa mère.» Je la complimente dans un murmure pour ensuite embrasser l’arrière de son oreille. «En plus, la dernière écho-morpho semblait dire qu’elle était entière. Pas de sixième orteil ou de bras en moins. Oui, elle sera parfaite.» ai-je complété, rêveur, l’imaginant porté à merveilles les yeux verts de sa mère. Je songe à ce qu’elle pourrait être aussi blonde que moi à la naissance. «Tu sais que j’étais blond comme des blés pendant l’enfance ?» J’ai souvenir qu’elle détienne une photo l’attestant, celle où j’ai une fenêtre dans la bouche : j’avais perdu mes dents de lait. « Et toi ? Brunette ? Je n’ai jamais vu de photos de toi toute petite.» Je déplore que Spencer n’en ai pas ramené. «On enverrait bien ta soeur à Charleville, histoire qu’elle nous ramène un album.» Ma curiosité pour la gamine qu’elle était n’a jamais été vraiment assouvie bien que, sur l’heure, je parle surtout pour aider la trotteuse à cliqueter plus rapidement. Je m’interromps à chaque fois que ma complice bande ses muscles entre les miens qui se tendent par mimétisme, par réflexe, parce qu’elle a mal, je le sais, et que je déteste ça. « Il neigeait. Il faisait super froid, mais c’était magique.» Je la suis sur le chemin de la conversation pour laquelle elle opte. Nos souvenirs de Noël dernier doivent être plus agréables à son sens que ceux liés à sa petite enfance. «C’est une ville superbe. On devrait y retourner. On pourrait partir en Italie aussi. On raconte que c’est beau et idyllique. J’ai navigué autour des terres de Sicile, mais on ne s’est arrêté sur place qu’un jour ou deux. » Dieu qu’il est loin l’époque où voyager était mon quotidien, l’avantage en nature pour compenser les risques liés à mon métier de démineur-plongeur. Nouvelle contraction. Elles sont de moins en moins espacées et je dodeline de ma tête lovée dans son cou. «Ce sont nos dernières heures sans couche, sans biberon, sans réveil toutes les trois heures.» Et j’ai envie de boire. C’est presque un besoin qui me colle à la peau parce que je suis excité d’allégresse et mort de trouille. «Nos dernières heures rien que tous les deux.» ai-je soufflé en feignant le dépit. « Mais, j’ai hâte. Non pas que nous ne soyons plus que nous deux.» Nous nous sommes par ailleurs promis de nous créer ces parenthèses qui nous sont essentielles depuis le premier jour. Elles nous surprenaient déjà alors que nous n’étions rien d’autres que des collègues qui nous cherchions l’un l’autre à cause de l’attraction. Autant dire que ce n’était pas un serment en l’air. «Mais de vivre cette aventure avec toi.» Cette fois, Raelyn me répond par un gémissement discret, par dignité, mais qu’elle ne serait pas en mesure de me dissimuler. «Combien de temps ?» J’ai la réponse : je meuble. J’essaie de parler pour tuer le temps. «J’ai prévenu mon père que nous étions là. Il avait l’air content. Ma mère aussi, d’ailleurs. Ils demandent s’ils peuvent venir à la maternité. J’ai dit oui… mais pas le premier jour. Je me suis dit que tu aurais besoin de te reposer. En gros, ils attendent notre feu vert. » Et toi, Raelyn, as-tu prévenu quelqu’un ? Quelqu’un comme Spencer ? « Enfin, j’ai dit oui à mon père. Pour ma mère, je pense que ça dépend de toi aussi alors je ne me suis pas prononcé.» Micah est la nôtre : je n’ai pas à décider seul en âme et conscience. «Je préviendrai mes frères quand ce sera bon. D’ailleurs, en parlant de frère, j’ai vu Chad il y a quelques mois. Il a essayé de me ramener sur Terre. On a parlé de Sofia aussi. Tu sais pourquoi il est venu, je suppose.» Raelyn est à l’origine de cette rencontre qui n’était pas uniquement courtoise. Sauf que Charles Taylor est trop discret et poli que pour dévoiler les secrets qu’il a échangés avec ma dulcinée. « Tu as bien fait d’y aller. C’était une bonne chose. Comme ça, je peux te dire maintenant qu’elle ne sera pas un substitut. Je ne la chercherai pas à travers Micah. c’est une promesse que je peux te faire. Pas contre, j’aurai peur pour elle, souvent…. alors, je m’excuse par avance si j’en fais trop.» Je ricane avec joie, pressant le corps de ma future-épouse contre le mien en pressant sur mes mains qui l’enlacent. «Et si je t’agace, je te rappelerai tout ce que tu vas bientôt me dire en horreur en toute mauvaise foi.» A nouveau, mes lèvres s’étirent dans un sourire qui s’étend jusqu’au timbre de ma voix, ma voix chargée par l’émotion et la difficulté de ne pas boire, d’assumer seul les émois qui me traversent à chaque fois que Rae se roidit près de moi.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 4 Jan 2022 - 16:19 | |
| flesh of my flesh Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Tout va bien ? Tu as besoin de quelque chose ? » Amos est déjà de retour et je l’accueille avec un sourire espiègle. « Non, la petite est arrivée pendant que tu n’étais pas là. Je l’ai mise dans la pièce d’à côté, pour qu’on soit tranquille. » Un sourire résolument amusé sur le visage, je caresse sa joue. « Tout va bien. Tu n’es parti qu’une poignée de minutes. » Et je suis encore à plusieurs heures de l’accouchement, d’après la sage-femme que nous avons vue à l’hôpital. Je ne pousse cependant pas la plaisanterie trop loin au risque de jouer avec ses nerfs : je l’accueille d’une caresse contre sa joue. « Et je ne suis pas vraiment inquiet, tu sais. Je suis sûr que ça va bien se passer. Et je miserais tout mon empire sur ce qu’elle sera magnifique en plus. Comme sa mère. » J’éclate de rire, avant de m’adosser contre lui et de la laisser ma tête basculer contre son torse tandis qu’il m’enlace tant bien que mal : j’ai hâte de retrouver forme humaine. La petite, j’espère secrètement qu’elle aura ses yeux à lui. « En plus, la dernière écho-morpho semblait dire qu’elle était entière. Pas de sixième orteil ou de bras en moins. Oui, elle sera parfaite. » - « Bien sûr qu’elle sera parfaite. Ce sera notre fille. » Et l’orgueil me souffle qu’avec une moitié de lui et une moitié de moi, elle ne peut être autrement. Seulement, et c’est logique pour une femme qui, comme moi, est constemment dans le contrôle, je déteste n’en avoir aucun sur les paramètre entourant la naissance de ma fille. « Tu sais que j’étais blond comme des blés pendant l’enfance ? Et toi ? Brunette ? Je n’ai jamais vu de photos de toi toute petite. » Je hoche la tête : la photo est encore gravée dans ma mémoire. Je lève mon bras pour caresser ses cheveux et en attraper une mèche. « J’étais comme toi. Un peu plus foncée, peut-être. » Pas tout à fait brune, mais résolument châtain foncé. Et quelle que soit sa couleur de cheveux, j’aimerais cette gamine et je lui apprendrai à ne se laisser faire par personne. « On enverrait bien ta sœur à Charleville, histoire qu’elle nous ramène un album ? » - « Tu serais déçu je pense. Ma mère n’était pas du genre sentimentale, je crois pas qu’elle ait jamais fait un album de sa vie. » Des photos, il y en a, mais elles ne sont pas légion. Moi, je n’en ai plus aucune. Spencer, je crois qu’elle se moque bien de cet inconnu de frère qui vit à la campagne, elle se sentirait, je pense, aussi proche de lui que moi.
« Il neigeait. Il faisait super froid, mais c’était magique. C’est une ville superbe. On devrait y retourner. On pourrait partir en Italie aussi. On raconte que c’est beau et idyllique. J’ai navigué autour des terres de Sicile, mais on ne s’est arrêté sur place qu’un jour ou deux. » - « On peut faire exactement ce qu’on veut. » Je le lui ai dit, lors de notre escapade le temps d’un week-end. Il a l’impression d’être passé à côté de la première moitié de sa vie et, à mes côtés, je veux qu’il ait la sensation qu’il en vit chaque instant puisque c’est ce que je suis, vivante, et que j’ai bien l’intention de le rester, avec ou sans enfant. « On pourra naviguer jusqu’en Nouvelle Calédonie, Bali, ou même plus loin. Tu n’as jamais sorti le catamaran pour un long trajet, non ? » Dans les faits, vu nos positions respectives, cela demanderait beaucoup d’organisation puisque je n’ai pas l’intention de reproduire les erreurs et la bêtise de Mitchell. Mais mon point reste inchangé : nos rêves, ils peuvent devenir réalité. « Ce sont nos dernières heures sans couche, sans biberon, sans réveil toutes les trois heures. Nos dernières heures rien que tous les deux. » - « Parle pour toi. J’ai souvenir d’un vieil accord qui disait que, puisque je l’avais portée, j’aurais le droit de dormir. » Et donc lui de se lever la nuit. Quoi qu’il en soit, je m’exprime avec humour, puisqu’il n’est pas question que je me décharge de mes responsabilités et qu’il soit le seul à s’occuper de notre fille. « Mais, j’ai hâte. Non pas que nous ne soyons plus que nous deux. Mais de vivre cette aventure avec toi. » - « J’ai hâte de la rencontrer. Mais être tout les deux, ça me manque déjà. » N’avons nous pas vécu coupés du reste du monde depuis le début de notre histoire ?
Un nouvelle contraction, et je jette un coup d’oeil à ma montre. « Combien de temps ? » - « Pas assez. » Encore plus d’un quart d’heure. « Tu devrais essayer de dormir. On devrait essayer de se reposer. » Moi, je ne pourrais pas fermer les yeux si mon sommeil est entrecoupé de ces désagréables contractions, que la douleur soit pour l’instant de l’ordre du supportable ne change rien. « J’ai prévenu mon père que nous étions là. Il avait l’air content. Ma mère aussi, d’ailleurs. Ils demandent s’ils peuvent venir à la maternité. J’ai dit oui… mais pas le premier jour. Je me suis dit que tu aurais besoin de te reposer. En gros, ils attendent notre feu vert. Enfin, j’ai dit oui à mon père. Pour ma mère, je pense que ça dépend de toi aussi alors je ne me suis pas prononcé. » Toujours coincée entre ses bras, je lève mon bras pour caresser sa joue. « Pense à toi et à ce dont tu as envie. » Je le lui ai déjà dit : concernant sa mère, mon jugement est fait, mais je ne serai pas un obstacle à une relation sereine entre Amos et ses parents, pas plus que je ne le serai si Micah veut passer du temps avec eux. « Tu l’as dit toi-même. C’est important qu’elle sache d’où elle vient. » Et si je ne partage pas sa vision de la famille, je lui concède qu’il est possible que ma fille soit différente de ce que je suis et donc, ait besoin de cette dimension pour s’épanouir. « Mais oui, pas le premier jour. Qu’elle n’appartienne qu’à nous quelques heures. » Je voudrais que ce soit pour la vie. Qu’elle grandisse loin du reste de ce monde pourri et injuste mais, pour autant, je sais faire la différence entre un fantasme et ce qui est du domaine du réalisable. « Je préviendrai mes frères quand ce sera bon. D’ailleurs, en parlant de frère, j’ai vu Chad il y a quelques mois. Il a essayé de me ramener sur Terre. On a parlé de Sofia aussi. Tu sais pourquoi il est venu, je suppose. » En relevant mon menton pour trouver ses yeux, je hoche la tête, doucement. « J’ai une petite idée, oui. » Mes lèvres esquissent un mince sourire et je plisse le nez. Chad, je suis allée le trouver lorsque j’avais l’impression d’être au pied du mur avec Amos. Lorsque je pensais que cette gamine, il n’en voulait pas. « Tu as bien fait d’y aller. C’était une bonne chose. Comme ça, je peux te dire maintenant qu’elle ne sera pas un substitut. Je ne la chercherai pas à travers Micah. c’est une promesse que je peux te faire. Pas contre, j’aurai peur pour elle, souvent…. Alors, je m’excuse par avance si j’en fais trop. » J’esquisse un sourire amusé, avant de m’échapper de ses bras pour pouvoir m’allonger à ses côtés. « Je sais. Et elle sera pas un tabou, Sofia. » Je ne veux pas qu’il l’imagine à cause de mes angoisses. Certaines étaient justifiées, mais elles ne veulent pas dire pour autant qu’il n’a pas le droit de parler d’elle. « Tu pourras lui parler d’elle, tu le sais ? Ce que je ne veux pas, c’est que Micah lui soit comparée. » Parce qu’il l’idéalise, son aînée. Parce que lorsque quelqu’un nous quitte, on oublie ses défauts et ses failles et que Micah en aura, comme tout le monde. « Et si je t’agace, je te rappellerai tout ce que tu vas bientôt me dire en horreur en toute mauvaise foi. » - « Je le veux, ce bébé. Je me lance pas dans cette aventure parce que tu m’as convaincue ou arraché un oui. » Je sais qu’il en est conscient, mais je sais aussi que la douleur risque de me faire perdre la tête et dire des choses que je ne pense pas. « Rappelle-t’en quand je te hurlerai dessus. »
- :
|
| | | | (#)Jeu 6 Jan 2022 - 2:32 | |
|
FLESH OF MY FLESH D’abord, de grands yeux ronds et écarquillés. Ensuite, l’incrédulité : “ce n’est pas possible, ça ne peut pas être arrivé.” Et, finalement, un rire parce que le propos est impossible suivi d’un baiser tendre et d’une demande presque trop familière à présent. Je l’interroge trop souvent sur son état de santé. Aux petits soins pour ses désirs et son bien-être, je me plie en mille morceaux pour que ces dernières semaines - les plus pénibles d’après internet - soit les plus agréables qui soit pour ma dulcinée. Alors, bien entendu, j’en fais trop, bien trop pour qu’elle évite de me taquiner. Qu’importe, c’est bon enfant. Si j’ai levé les yeux au ciel, ce n’était pas pour manifester un quelconque mécontentement ou de l’agacement. Mon sourire en témoigne : je suis amusé autant que rassuré d’avoir pu effacer les conséquences de la solitude de Raelyn durant le second trimestre de sa grossesse. «Une poignée de minutes qui m’ont semblé une eternité…» ai-je surjoué sur un fond de vrai. En chemin, je me suis imaginé qu’elle s’était fait conduire par une ambulance parce que le travail se serait emballé. Je me suis figuré rater la naissance de notre merveille, si bien que l’angoisse au ventre, j’ai fait sauter toutes les limites de vitesse au risque d’être arrêté par la police. Par chance, le sort m’en a préservé. Je vivrais mal de rater mon rendez-vous avec le poupon qu’il tarde de rencontrer. Mes nuits sont quelquefois habités de rêves qui la concernent. Ses traits n’y sont jamais terminés. Ils sont comme une sorte de pâte à modeler qui attend son pygmalion. Le point commun à chacun de mes songes, c’est qu’elle a le regard de sa mère et la blondeur des petits Taylor, celle qu’il ne conserve pas avec le temps. Aujourd’hui, la mèche qu’attrape ma complice entre ses doigts est davantage châtain. «Moi, je veux qu’on en ait plein, des photos. Je veux qu’on puisse un jour s’asseoir avec elle pour lui montrer à quoi elle ressemblait. Je veux qu’on puisse lui foutre la honte devant ses copines aussi. J’ai déjà acheté un album de naissance d’ailleurs. Je ne le complèterai sans doute pas.» Mon sentimentalisme s’arrête là. «Mais, je suis sûr que son parrain se fera un plaisir de s’en charger pour nous.» Même Olivia s’y collerait avec plaisir. J’évite de prononcer son prénom par correction. Ce n’est pas le moment de citer des prénoms qui sont annonciateurs de brouillard ou pire, comme à Paris, d’une tempête dévastatrice dont on a, à l’époque, savamment éviter les dégâts. Elle aurait pu faire mal si nous ne nous étions pas décidés à nous ouvrir sur la question des priorités de l’un et des sentiments de l’autre. Nos souvenirs de Paris ne soulèverait pas en moi mon désir de voyage, de nous isoler en mer pour un long trajet. «Tant que tout est sous contrôle, oui, j’imagine.» Par tout, j’entends l’Octopus et le Club. «Et, non, je ne l’ai jamais fait… mais c’est une bonne idée. J’adorerais te faire plonger en Egypte. Je le note dans le programme des projets à deux.» J’ai fait mine d’ouvrir et de remplir un calepin imaginaire et j’ai ri à gorge déployée. Mon hilarité s’est par ailleurs intensifiée tandis qu’elle me déclare veilleur de nuit ou sentinelle pour notre petite fille. «Je l’ai pensé quand je l’ai dit. Tu mériteras au moins ça.» Tant est qu’elle veuille se lever, je sais par avance que je la suivrai en sentinelle. «Au moins les premiers jours… tu auras besoin d’être en forme pour aller au Club le plus vite possible.» Pas de congé maternité ni pour les indépendants ni pour les braves et j’ai bien compris l’ordre de ses inquiétudes : peu lui chaut la façon dont se déroulera l’accouchement. Dès qu’elle sera capable de marcher la tête haute dans les couloirs dans les sous-sols de l’Octopus, elle s’y pointera en conquérante. Peut-être même que nous irons ensemble, sans Micah au préalable, avec elle un rien plus tard. Qui sait ? En attendant, on plonge dans notre mémoire. On s’amuse de nos plus jolies anecdotes. Nous restons également sur le qui vive de la moindre contraction. Le regard rivé sur nos montrer, de concert, comme si nous n’étions qu’une seule et même personne. «Elle sait se faire attendre.» Je ronchonne parce que je n’ai pas envie de dormir. Je prendrais bien une douche, un bain, mais ferme les yeux, je ne l’envisage pas. Alors, je cause. J’invite le fantôme de Chad dans notre lit pour rassurer ma complice de l’un de ses tracas. «Je ne le savais pas, mais ça me fait du bien de le savoir. Elle était sa soeur. Même si elle ne la connaîtra qu’à travers moi, je ne veux pas lui cacher ça.» Et c’est moi qui soupire de soulagement. J’aspirais à mettre à l’aise ma partenaire et c’est moi qui suis rassuré. «Et je veux aussi qu’elle sache qu’elle peut me faire confiance, que je serai toujours là.» Cette fois, il est question de Micah tant j’ai peur qu’elle n’ose me rapporter un mauvais choix à l’image de sa défunte aînée. «Merci, Rae.» Pour ce que tu fais pour moi, ce que tu m’offres, pour ton indulgence et pour m’avoir accepté au point que la pomme de discorde de notre couple - Mon entêtement à laver l’honneur de Sofia - ne sera pas occulté. «Tu sais, au lieu de dormir, j’ai lu sur internet l’autre fois qu’il existait des moyens très efficaces d’accélérer un peu le travail. La marche à pied par exemple. Puis, un autre aussi.» J’ai embrassé son cou et mes mains qui jusque là se partageaient entre ses épaules et son ventre plus qu’enflé ont glissé tour à tour vers sa poitrine et entre ses jambes. Je ne veux pas la brusquer. Si la douleur est intolérable, j’accepterais un refus. Mais, n’existe-t-il pas de meilleures façons d’utiliser nos derniers moments à deux ? N’est-ce pas notre langage préféré ? D’autant que je ne me mens pas. L’option est souvent évoquée sur les sites à propos des grossesses. «Autre avantage, l’orgasme réduit la sensation de douleur. Enfin, je dis ça au cas où tu aies besoin d’arguments.» ai-je suggéré, d’un air innocent en frôlant de mon index son décolleté et son cou jusqu’à son menton. Je l’ai tiré ensuite vers moi pour l’embrasser délicatement dans un premier temps avant d’être envahi par un désir inexplicable que par cette flamme éternelle. Elle ne s’éteint et ne faiblit jamais et je prie pour qu’il en soit ainsi ad vitam aeternam alors que j’intensifie la promesse d’un moment exquis si Rae en est capable : je l’embrasse à “bouche-que-veux-tu”.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 6 Jan 2022 - 20:02 | |
| flesh of my flesh Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il blêmit le temps d’une dizaine de secondes, avant d’esquisser un sourire rassuré alors qu’il réalise que je le mène - gentiment - en bâteau. Je l’embrasse avant qu’il ne m’enlace et de m’attire contre lui. Mon dos appuyé contre lui, je profite de ces instants de grâce, les derniers qui ne se résument qu’à nous deux.
Je ne garde que peu de souvenirs de ma jeunesse. Ils ne se résument qu’à quelques bribes, des images de la maison dans laquelle j’ai grandi. Les traits de ma mère, comme ceux de Liam, sont devenus flous avec les années. Je me souviens plus des lieux que des habitants de Charleville puisqu’aucun ne m’a réellement marquée. J’ai toujours su que j’étais de passage et que ma vie ne commencerait vraiment que le jour où je pourrais prendre un sac à dos et quitter ce trou paumé. Amos a un rapport à son enfance et son adolescence bien différent du bien. Je ne prétends pas qu’il n’a connu aucune peine ou désillusion : je sais que sa jeunesse a été trop courte, je sais que, comme moi mais pour des raisons différentes, il est devenu adulte bien plus tôt. Mais il s’est construit autour des notions de famille et d’unité. Puisqu’elles ont fait de lui l’homme qu’il est - celui dont je suis tombée amoureuse - je suis loin d’être fermée à l’idée que l’éducation de ma fille emprunte un peu de celle de son père. Ce que je refuse c’est que, comme lui, elle grandisse avec la certitude de ne pas être assez pour ses parents, de ne pas être à la hauteur. « Moi, je veux qu’on en ait plein, des photos. Je veux qu’on puisse un jour s’asseoir avec elle pour lui montrer à quoi elle ressemblait. Je veux qu’on puisse lui foutre la honte devant ses copines aussi. J’ai déjà acheté un album de naissance d’ailleurs. Je ne le complèterai sans doute pas… Mais je suis sûre que son parrain se fera un plaisir de s’en charger pour nous. » Mon ancien appartement était vide de toute trace de vie. Lorsqu’il l’a découvert, Amos a levé un sourcil, réellement surpris de ne pas en apprendre plus sur moi en posant les yeux sur ma décoration et, pour cause : les murs étaient vides. Je me souviens qu’à l’époque, il m’a demandé depuis combien de temps j’habitais ici. A présent, mon cœur s’est tant agrandi - j’ignorais que la chose était possible sans qu’il ne cède et se déchire - au point que je suis sereine à l’idée de couvrir les murs de photos de notre gamine. J’ai laissé Amos prendre des photos de nos instants les plus intimes et, comme cadeau pour la naissance de notre fille, j’ai acheté un appareil photo polaroïd haut de gamme. Bien sûr, il l’ignore encore mais la coïncidence entre ce présent et sa déclaration me fait sourire. « Parce qu’elle aura le droit d’avoir des amis ? » Je lève vers lui un regard amusé. Elle n’est pas encore avec nous que nous sommes déjà tous les deux possessifs à en crever. La preuve en est ma réaction face à sa mère, il y a quelques semaines. « Son parrain. Tu as pris une décision ? » Contrairement à moi, Amos est entouré d’amis de confiance autant que de longue date. Coup du sort, l’homme qu’il souhaite choisir a eu un accident et subit des pertes de mémoire. Aux dernière nouvelles, mon complice n’était plus certain de ce qu’il convenait de prendre comme décision : moi, je lui ai rappelé que nous avions le temps. Nous ne sommes ni l’un ni l’autre attachés aux préceptes de l’Eglise. Que Micah naisse et grandisse sans parrain et marraine durant les premières semaines ou les premiers mois de sa vie n’a pas d’importance, au fond.
« Tant que tout est sous contrôle, oui, j’imagine. Et non, je ne l’ai jamais fait… Mais c’est une bonne idée. J’adorerais te faire plonger en Egypte. Je le note dans le programme des projets à faire à deux. » Et nous en aurons encore malgré l'arrivée de notre fille, nous nous le sommes promis. Il oublie que, pour ça, il nous faudra solutionner la question de ”à qui confier notre fille”. Pour ça aussi, nous avons le temps. « Je l’ai pensé quand je l’ai dit. Tu mériteras au moins ça. Au moins les premiers jours… Tu auras besoin d’être en forme pour aller au Club le plus vite possible. » - « Dans un premier temps, je vais surtout avoir besoin de dormir une nuit complète. » J’éclate de rire en nouant mes doigts aux siens. Ces derniers temps, je me tourne et me retourne dans le lit pendant de longues heures. J’ai du mal à trouver une position confortable et qui ne me tire pas les muscles du dos. « Elle sait se faire attendre. » - « Elle sera bientôt là. » Je me décolle de lui pour me retourner et lui faire face. Elle sera bientôt là, et je commence déjà à ressentir une sorte de vertige : un savant mélange de peur et d’excitation.
Sa vendetta au nom de l’honneur de Sofia a longtemps été source de disputes et d’incompréhension. Néanmoins, j’entends et je comprends qu’elle fait partie de ce qu’il est et que, par extension, Micah aura le droit de savoir qui elle était, la première née d’Amos. En faire un tabou, se serait condamner mon amant à un mal être certain et je ne veux pas ça. « Je ne le savais pas, mais ça me fait du bien de le savoir. Elle était sa sœur. Même si elle ne la connaîtra qu’à travers moi, je ne veux pas lui cacher ça. » - « Et tu n’auras pas à le faire. » Doucement, je caresse sa joue du dos de ma main. « Et je veux aussi qu’elle sache qu’elle peut me faire confiance, que je serai toujours là. » - « Elle le saura. Tu n’auras même pas besoin de lui dire pour qu’elle le sache. » Il se bat déjà pour elle et s’inquiète déjà pour son avenir alors qu’elle n’est même pas encore là. Il n’a pas besoin, mais il le lui répètera, je le sais d’avance. Moi, je lui apprendrai à être libre, farouche et indépendante. Je lui apprendrai à ne compter sur personne, personne d’autre que son père et sa mère, cela va sans dire. « Merci, Rae. » Il n’a pas besoin de le faire et, en guise de réponse, je glisse ma main dans sa nuque pour l’attirer à moi et embrasser ses lèvres…. Et, comme à notre habitude, il ne faut pas grand-chose de plus pour que la température monte entre nous. « Tu sais, au lieu de dormir, j’ai lu sur internet l’autre fois qu’il existait des moyens très efficaces pour accélérer un peu le travail. La marche à pied, par exemple. Puis, un autre aussi. » Déjà, ses lèvres glissent dans ma nuque et ses mains dispensent d’audacieuses caresses. La chaleur me monte aux joues et je me laisse aller, malgré la tension dans mes muscles crispés d’anticiper la prochaine contraction. « Autre avantage, l’orgasme réduit la sensation de douleur. Enfin, je dis ça au cas où tu aies besoin d’arguments. » - « Tu as des lectures intéressantes à ce que je vois… » Durant toute la grossesse, il s’est renseigné sur internet comme un père qui attendrait son premier enfant et je suppose que c’est un peu le cas : Sofia, il ne l’a pas attendue avec son épouse, il était déjà loin et en mission. Sur l’heure, elles sont toutes les deux bien loin de mes préoccupations alors que, déjà, ses caresses s’intensifient et qu’il s’empare de mes lèvres avec passion. Mon corps frissonne et les sensations sont bien plus agréables que les vagues de douleurs qui vont et qui viennent. Les bras enroulés autour de sa nuque, je le garde contre moi tandis que ses doigts s’emploient à me conduire aux portes du plaisir. Malheureusement, si nos esprits s’échauffent et si la passion monte, nous sommes toutefois rattrapé par la réalité du travail. Je sens la contraction arriver quelques secondes avant que la douleur ne soit à son paroxysme et, alors que mon ventre se durcit et que mes muscles se bandent, je grimace de douleur et mes poings se referment. Le souffle coupé, je m’accroche à Amos, je le serre contre moi et je serre les dents. Lorsque la douleur se dissipe, je suis refroidie. J’appuie ma paume à l’arrière de son crâne, mon visage niché dans sa nuque, le souffle court. « Celle ci était plus violente. » Peut-être parce qu’elles se rapprochent ? « Je suis désolée. » Que je souffle, frustrée que nous ayons été interrompus de la sorte. « Tu peux rester contre moi ? » C’est à la fois une question et une affirmation. Mon poing se desserre finalement, et je caresse doucement sa nuque. De douceur, c’est de ça que j’ai besoin alors que l’appréhension pointe petit à petit le bout de son nez.
Et de la douceur, c’est ce qu’il m’offre pendant des minutes durant. Des baisers, de sages caresses, son front contre le mien pour m’accompagner dans la douleur, il se tient à mes côtés jusqu’à s’assoupir à moitié dans mes bras. Moi, je suis trop alerte pour fermer l'œil. Je fixe ma montre à chaque fois que la douleur revient puis se retire, et les minutes me semblent des heures. Je suis exténuée quand, enfin, au petit matin, le laps de temps entre deux contractions diminue assez pour que nous respections les consignes données par la sage femme. Bien sûr, bon cœur bat la chamade lorsque je secoue mon compagnon pas l’épaule. « Amos… C’est le moment. » Ma respiration est courte, et l’assurance que je clamais haut et fort jusque là commence à s’envoler. Et si tout se passe mal ? Et si la douleur était intolérable ?
- :
|
| | | | (#)Sam 8 Jan 2022 - 1:39 | |
|
FLESH OF MY FLESH Fausse alerte. Micah n’est pas née durant mon absence. Rae n’a pas géré son accouchement sans surveillance médicale. C’était une blague digne de la mienne ce jour où j’ai découvert que ma dulcinée avait défalqué sa maigre décoration de la seule information la concernant : la présence d’un ex dont j’ai estimé le fantôme trop envahissant pendant longtemps. Il était autant que Sofia finalement. Aujourd’hui, le premier s’en est allé. Quant à la seconde, elle ressuscitera de temps à autre lorsque notre petite fille me questionnera sur qui je suis. Son aîné apparaîtra par magie. Je lui raconterai des pans de son histoire puisque j’ai réussi à récupérer l’un ou l’autre album photo. J’en discuterai sans en faire un tabou ou un fardeau que la plus jeune aurait apporté. Mon adulte de vie me manque toujours autant, mais j’ai accepté son départ aujourd’hui. J’ai terminé mon deuil à l’instant même où j’ai estimé qu’il était grand temps d’arrêter de boire. C’est ce travail de sape sur l’envie permanente de m’enivrer qu’il me faut combattre à présent. Ce n’est pas évident. Tout est prétexte à ouvrir une bouteille de whisky. A la genèse de cette nuit, c’est l’inquiétude à chaque fois qu’une contraction tend le ventre de ma complice. C’est la curiosité et l’excitation de rencontrer notre poupon. C’est aussi la peur de ne plus partager de moments à deux avec sa mère malgré nos promesses. Dès lors, je parle. Je discute de tout et de rien pour ne pas éteindre le feu de mon addiction de manière déplacée. «Elle aura le droit d’avoir des AMIES, bien sûr.» ai-je insisté sur le féminin, un large sourire rehaussant mes lèvres. «Les autres, je les accueillerai en déposant un fusil à pompe sur la table, histoire de leur adresser un message fort et clair.» Mille images de Sarah et moi recevant le petit ami de Sofia m’ont traversé l’esprit et je me suis rappelé de la douleur d’être supplanté dans le coeur de mon enfant. C’est la dure loin de la vie cependant. Je ne pourrai pas mettre la main devant, mais nous n’en sommes pas encore là. L’aventure ne fait que commencer et pour m’aider à l’affronter avec sérénité, j’ai choisi pour parrain «Cian Atwood. Qu’il faudra que je te présente… J’aurais dû le faire bien avant, mais il a eu un accident. Il se sent un peu diminué et je suis certain qu’il ne voudrait pas que tu le vois comme ça la première fois. C’est un gars exceptionnel cela dit. On est liés lui et moi. Il est militaire, pour la Ran.» ai-je conclu, conscient qu’elle saisira quel genre de liens m’unit à mon frère d’armes. «Et toi ? Marraine ?» Le cas échéant, elle n’en aurait pas que j’aurais de suite penser à Olivia, mais jamais je ne la soumettrais au casting. Ce serait signé les prémices d’une dispute et ce n’est ni le jour ni le moment. Je préfère la tendresse et l’anticipation. Nous esquissons des projets pour nous deux alors qu’elle est adossée contre mon torse. Je souffle dans son cou. J’embrasse sa nuque de temps à autre. Je caresse ses épaules à travers le tissus et je lui prends la main quand une contraction la frappe de plein fouet. «Tu dormiras autant de nuits qu’il t’en faudra pour te retaper et être d’attaque au plus vite.» lui ai-je promis puisque j’ai entendu ses tracas par rapport à l’image qu’elle renverra à ses ouailles en tant que mère de famille. Je me suis froissé, j’ai tempêté en combattant mes instincts de mâle alpha que l’injustice rend agressif, mais j’ai intégré, au moins en partie. Je suis un homme, ce qui signifie que je ne peux que prétendre avoir enfilé ses baskets. Même en m’y essayant très fort, la complexité d’être une femme m’échappera toujours.
La difficulté d’être sobre est un autre fardeau d’ailleurs et bien que j’exècre de tenter le soin par le sexe, c’est plus fort que moi. C’est d’autant plus important qu’au vu de ce que nous sommes, ce serait la meilleure façon de tuer le temps en attendant que Micah pointe le bout de sa frimousse. Dès lors, je fais abstraction du sage et du sain. Mes mains se baladent sur son corps. Mes lèvres caressent la peau que je dénude au fur et à mesure : épaule et décolleté. Mes doigts glissent entre ses cuisses tandis que je justifie mon geste par des lectures que j’ai peut-être mal interprétée ou que je transforme à l’envi pour répondre à mes besoins et réveiller les siens. Fier comme un coq en pâte, je savoure son plaisir comme s’il était le mien et, quand survient l’heure de redescendre les deux pieds sur terre - Rae est en train d’accoucher - ma frustration est floue, presque inexistante. «J’ai vu ça. Ne sois pas désolé. Tu sais ce qu’on dit, j’ai tenté ma chance. » ai-je lancé en l’embrassant une dernière fois. J’ai aussitôt enlevé t-shirt et je l’ai tirée contre moi. «J’aimerais bien que tu réussisses à dormir un peu. Tu crois que ce serait possible ou c’est trop violent ?» lui ai-je demandé maintenant que je la garde tout contre moi, son dos contre mon torse et ma tête lovée dans son cou. Elle sent divinement bon, Rae. Toujours. Son parfum est un aphrodisiaque habituellement. Ce soir, je m’emploie plutôt à la bercer dans l’espoir de la rassurer, ma main sur son ventre et l’autre dans la sienne pour qu’elle la presse aussi fort que nécessaire quand le mal la surprend. Quand elle tourne pour me faire face, j’embrasse son front, ses paupières, son nez, sa bouche et son menton. Je lui chuchote des souvenirs de mon enfance qu’elle a déjà entendu mille fois. Je dessine des plans sur la comète au sujet de nos prochaines parenthèses rien que nous deux. Ma voix n’est bientôt plus qu’un murmure et je sombre dans un sommeil mi-agité mi-serein. Ce morceau de nuit est cependant sans rêve et, dès lors, que Raelyn me réveille en me secouant par l’épaule, je n’ai pas le sentiment d’être tiré d’une nuit reposante. Je ne ressens aucune privation, juste ce regain d’excitation. Ce n’est pas une farce. Les yeux écarquillés de ma complice me confirment qu’il est temps de se mettre en route. «Okay.» ai-je lâché, serein - en apparence - pour ne pas alarmer ma partenaire. Je déploie un effort surhumain pour maintenir le rythme de mon coeur pendant que je la guide jusqu’à la voiture. Bien sûr, je souffre avec elle et je presse sa main à chaque fois qu’elle grimace. «Tout va bien se passer.» Que dire d’autres ? Je me sens ridicule à force de le répéter, si bien que j’étire un sourire quand l’infirmière me répète. Elle l’a répété près de dix fois du couloir à la salle d’accouchement jusqu’à la naissance de notre princesse. Durant tout le travail, l’émotion a été à son comble. Couper le cordon m’a muré dans un silence voué à la taire : mes yeux humides la trahissent bien assez quand elle a poussé son premier cri, quand la sage-femme et l’obstétricien l’a enfin confié à sa mère et nous ont laissé seuls le temps qu’il prépare sa chambre. Il a conseillé à la mère un peau à peau pour que la température de la petite ne baisse pas et moi, je me suis senti mis à l’écart. J’ai souffert de ce sentiment d’être de trop jusqu’à ce que Raelyn me prenne par la main pour me souffler quelques mots…
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 8 Jan 2022 - 20:47 | |
| flesh of my flesh Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Le parrain sera un homme du nom de Cian Atwood, un homme que je ne connais qu’au travers de récits d’Amos mais, attentive, j’écoute mon complice me parler de l’homme qu’il a choisi. Habituellement, être deux me suffit mais puisque le militaire sera le parrain de ma fille, j’ambitionne en effet de le rencontrer, pas pour jauger de si il est digne ou pas de cet honneur - j’ai confiance en mon compagnon - mais pour voir de mes propres yeux quel genre d’homme il est. En guise de réponse, je hoche la tête sans rien ajouter : je n’ai pas à valider ou invalider sa proposition. Au-delà de me fier à lui les yeux fermés, nous avons décidé que le choix lui appartiendrait quand, moi, je choisirai la figure féminine qui veillera sur notre fille. C’est de cette dernière qu’il est d’ailleurs question puisque Amos m’interroge. « Et toi ? Marraine ? » - « J’ai peut-être une idée, mais je n’ai pas encore pris de décision. » Il n’y a qu’une seule femme sur cette planête que je respecte et qui trouve grace à mes yeux, et elle s’appelle Ariane Williams. Si je n’ai pas envisagé de lui proposer ce rôle plus tôt c’est parce qu’elle avait fui le pays, mais si j’en crois ses réseaux sociaux, elle est de retour. Mon choix n’est cependant pas encore arrêté : j’ai besoin pour ça de juger de sa fiabilité et de comprendre ce qui l’a poussé à fuir le pays en laissant son fils derrière elle. J’ai besoin de voir si elle fera un pas dans ma direction ou si elle a mis derrière elle l’amitié que nous partagions. Je ne formaliserais toutefois pas si elle décide de m’ignorer mais il faudra que je lui trouve une remplaçante et dieu sait que les candidates ne sont pas nombreuses, voire inexistantes : je n’aime pas la quasi-totalité des représentantes de la gent féminine : ce n’est un secret pour personne.
L’espace de quelques minutes bénies, j’envisage presque qu’Amos ait eu raison. Que de faire monter la température pourra peut-être accélérer le travail et atténuer la douleur. Mais une contraction plus forte que les précédentes me coupe l’herbe sous le pied et j’entends le message que tente de m’envoyer mon corps : trop audacieuse. Il semble a besoin de repos et moi de tendresse si bien que, même si un corps à corps réconfortant nous est interdit, je suis heureuse que mon complice soit là, dans mes bras, qu’il me rassure de sa présence et de la chaleur de son corps contre le mien. « J’ai vu ça. Ne sois pas désolé. Tu sais ce qu’on dit, j’ai tenté ma chance. » En guise de réponse je niche mon visage dans son cou. « J’aimerais bien que tu réussisses à dormir un peu. Tu crois que ce serait possible ou c’est trop violent ? » - « Je vais essayer. » Je sais déjà que je n’y parviendrai pas, mais il faudra bien que l’un d’entre nous soit un minimum reposé pour accueillir notre fille alors autant que ce soit lui, qu’il arrive à dormir ne serait-ce qu’une heure ou deux.
Et effectivement, je ne dors pas. Je somnole par moments mais suis toujours réveillée par la réalité du travail et de contractions qui se rapprochent. A chaque fois, je jette un coup d'œil à ma montre, à chaque fois, je jette un coup d'œil à mon compagnon pour vérifier que je ne le réveille pas. Plus les contractions se rapprochent, plus l’heure de donner naissance à ma fille approche, plus mon cœur s’emballe. La douleur rend l’imminence de l’accouchement réelle dans mon esprit et mon esprit écrit des scénarios catastrophe sans que je n’ai voix au chapitre. Je suis incapable de m’empêcher de penser au pire, j’ai peur de la douleur et j’ai peur qu’elle ou moi soyons blessées dans le processus. Plus la douleur augmente, plus j’angoisse et j’envisage le pire. Mon cœur rate un battement quand je réalise que ça y est, nous y sommes, et mes mains tremblent lorsque je secoue doucement Amos par l’épaule. « Okay. » Difficile de dire s’il émerge difficilement ou s’il enclenche son compteur de mot pour ne pas se laisser gagner par l’angoisse. Pour autant, il emploie toute son énergie à me rassurer. Avant de démarrer le contact, il dépose une myriade de baisers sur mon front et, bien que concentré sur la route - nous n’avons que quelques centaines de mètres à parcourir, il récupère ma main dans la sienne pour l’embrasser à chaque occasion que le trafic lui laisse. « Tout va bien se passer. » Ces mots, ils sont repris par la sage femme qui m’accueille alors que, déjà, je respire fort et de façon saccadée. La douleur est plus prégnante à présent, la peur aussi. Moi qui n’ai jamais respecté ou écouté le corps médical de toute ma vie, je suis accrochée aux lèvres du personnel soignant, à présent. J’écoute et j’applique chacun des conseils, en serrant la main d’Amos un peu plus fort à chaque minute qui passe, beaucoup trop fort certainement. L’angoisse et l’excitation sont temporairement effacées par la douleur, par la fatigue, par la sueur qui perle sur mon front alors que chaque minute me semble durer une heure. C’était cliché finalement, de penser que j’insulterai pour complice lorsque l’heure de l’accouchement serait venue. Sur l’heure, je m’accroche à son regard comme à une bouée, je ne retrouve mes forces que lorsque, encouragé par le personnel médical, il grimpe sur le lit pour s’installer dans mon dos et me tenir contre lui, sa main sur mon front, l’autre autour de mes épaules. Moi, j’enfonce mes ongles dans sa peau pour ne pas les utiliser pour arracher les yeux des infirmières qui m’invitent à me détendre pour avoir moins mal. Ses lèvres sur le sommet de mon crâne, dans ma nuque, elles me raccrochent à la réalité et m'aident à mener l’accouchement à terme. Puisqu’elle est là, ma fille. Elle pousse un premier cri et je reste choquée, le regard vague, l’émotion qui me serre la gorge, les larmes qui me montent aux yeux et le souffle coupé. Je suis hagarde et incapable de prononcer le moindre mot, la moindre phrase. J’encourage Amos à se lever pour couper le cordon d’un regard qui baigne dans l’émotion et, lorsque les médecin déposent la gamine contre ma poitrine, j’ai peur de la serrer trop fort et son contraire. J’ai peur de lui faire mal, peur de ne pas bien la tenir et peur qu’elle ne me reconnaisse pas. Il ne m’a fallu qu’un dixième de seconde pour être certaine que je l’aime plus que l’entendement, mais je panique, je ne sais ni comment gérer l’émotion ni comment faire, maintenant qu’on nous laisse à trois le temps de préparer ma chambre, notre chambre, à Micah et moi. Je l’observe sans oser respirer, sans oser bouger ne serait-ce que de quelques millimètres et je comprends pourquoi tout le monde parle de jeune maman. J’ai beau avoir trente cinq ans, je me sens comme une gamine qui entre dans la vingtaine. Dépassée, émue, chamboulée. Je change mon bras de position avec une délicatesse infinie, une qui ne me ressemble pas, pour dégager ma main et attraper les doigts d’Amos dans les miens. Je les serre de toutes mes forces, avant de relever les yeux dans sa décision. « Elle est parfaite. » Sans pleurer, elle observe ce qui est à sa portée avec ses grands yeux qui me semblent aussi bleus que ceux de son père. Va-t-elle les garder ? Petit à petit, la fatigue reprend ses droits mais je ne cesse de serrer Micah aussi fort que depuis qu’on me l’a posée dessus. « Prends là. » J’ai remarqué, qu’il se tenait droit, raide comme un piquet et surtout comme un père troublé qui ne sait pas comment agir. « Je l’ai eue pendant presque neuf mois. » L’idée de la lâcher me ronge déjà l’estomac, mais dès qu’elle se retrouve dans les bras de son père, qui a enlevé son t-shirt pour l’occasion, mon cœur ronronne à nouveau. Je trouve Amos plus touchant qu’il ne l’a jamais été, dans le rôle du grand gaillard qui a l’air d’avoir peur de la briser. J’ignore si elle le voit réellement, mais elle le fixe, comme fascinée de découvrir l’homme auquel appartient cette voix qu’elle connaît déjà. Moi, je glisse à Amos, une fois de plus et à voix basse que je l’aime. Je les aime. Quand vient l’heure de l’emmener pour la nettoyer et l’habiller, je n’ai toujours pas prononcé un mot de plus, la gorge complètement nouée par l’émotion. C’est dans les bras de son père qu’elle part, et je lui confirme d’un signe de la tête que ça ira, qu’il peut - doit - aller avec elle et que de mon côté, tout ira bien. Mes yeux se ferment, mais je lutte contre l’endormissement, je le ferai tant qu’ils ne seront pas tous les deux revenus et que Micah sera à nouveau dans mon champ de vision.
- :
|
| | | | (#)Dim 9 Jan 2022 - 19:48 | |
|
FLESH OF MY FLESH J’ai longuement hésité sur le choix du parrain de Micah, les prétendants étant légion. Je n’ai plus de rancœur envers Chad. Son homosexualité n’est pas un frein non plus. Je la respecte parce qu’il est mon petit frère et, par définition, je n’aspire qu’à son bonheur. S’il a été écarté, c’est qu’il a déjà porté ce fardeau sur ses épaules bien bâties. La vie de Sofia écourtée, il a été mon coupable idéal - avant d’ouvrir les yeux sur ma part - et nos relations en ont pâti. A présent qu’il nous est à nouveau possible de discuter, de nous confier l’un à l’autre, il n’était pas question que les responsabilités induites par le rôle ne l’incombe de nouveau. Quant à Liam, si je lui reconnais pléthore de qualités humaines, il ne me contredirait pas si j’éméttais l’hypothèse que sa vie est un beau bordel et qu’il galère à prendre les bons choix, à s’ouvrir aux risques quels qu’ils soient. Cian s’est imposé à moi comme une évidence. Fiable, fort et formé à escalader toutes les montagnes posées sur le chemin de sa vie, a démontré qu’il était capable d’aimer un poupon sans restriction. Si tant est que Rae et perdions la vie, je suis convaincu qu’il se substituerait à nous sans regret, sans même l’envisager comme un sacrifice. Lorsque je le lui ai proposé, il n’a pas caché son étonnement et son émotion alors qu’il lutte pour retrouver en mobilité. J’aspire à ce que la nouvelle lui inspire la motivation nécessaire à poursuivre ses efforts pour traverser le terrain en friche qui mène vers sa guérison. «Dès qu’il se sentira mieux dans sa peau…» Qu’il marchera à nouveau - peut-être à l’aide de béquilles - qu’il aura réglé en partie ses problèmes de mémoire. «J’organiserai un déjeuner ou tu voudras…» Chez nous, si tant est qu’elle considère qu’en tant que parrain, il est en droit d’être informé de l’adresse du loft ou sur le bateau puisque nous nous y sentirons tous à l’aise. Un restaurant en ville ferait la faire quoique je craigne l’appel de la bouteille de vin. Dans un cas comme dans l’autre, ce serait une étape impérative pour que chacun trouve sa place dans l’univers de notre princesse. Tout le monde. La marraine hypothéthique incluse. Rae reste évasive et, par conséquent, attise ma curiosité et une part d’anxiété irraisonnée. Peu de chance qu’elle songe à Spencer, mais quelle autre femme gravite autour de ma dulcinée ? Son petit oiseau ? Je n’ai rien contre Noreen, mais elle est trop vénale et égoïste pour endosser le costume de mère de substitution et nous aider dans l’éducation de la prunelle de nos yeux. «Tant de mystères…»ai-je ponctué d’une voix traînante et intriguée. «Je ne peux pas en apprendre un peu plus ?» Non par manque de foi en ses choix, mais parce que je suis un curieux de nature, en particulier lorsqu’il est question de ma dulcinée. N’est-ce pas par la faute de ce travers que, souvent, je dépose sur la table la question de son enfance ? Que je réclame des photos ou que je cherche un moyen d’en obtenir ? Bien sûr - et heureusement - c’est moins obsessionnel que mon amour pour sa nudité et ma satisfaction a inoculé chez Raelyn une dose efficace de plaisir charnel et ça fonctionnait. Nous étions bien partis pour brûler nos heures impatientes et la douleur dans le foyer ardent de notre passion. Ce ne fut qu’une illusion. Le travail nous rattrape. La contraction est violente. Ma complice s’acccroche à mes épaules et, cette fois, elle ne cherche pas un point d’ancrage pour décoller moins vite. Elle serre aussi fort qu’elle ne souffre et j’ai mal avec elle. A son image, je grimace. A celle de ma prévenance, je la rassure : je ne ressens aucune frustration à avorter notre intarissable désir réciproque. La tendresse et la délicatesse me convient tout aussi bien : elle est la preuve indéniable que nous sommes un couple amoureux et non pas une aventure qui aurait perduré dans le temps grâce aux fruits de nos ébats. J’aime sentir sa respiration dans mon cou lorsqu’elle y nide son visage. J’adore être ébahi malgré l’habitude par la douceur de sa peau sous mes paumes dociles et sages. Je ronronne de joie quand nos jambes s’entremêlent et que la chaleur de mon torse se calque à la température de son buste. La bercer pour cultiver l’illusion que tout va bien, que tout est normal, tellement qu’elle peut fermer les yeux et se reposer puisque je suis là, près d’elle, les yeux rivés sur ma montre et près à la réveiller le moment venu. Sauf que c’est moi qui me blottit dans les bras de Morphée. Peut-être en aurais-je eu honte si, d’aventures, j’avais réalisé ma faiblesse énergétique. J’en suis à l’abri parce qu’elle n’a pas clos les paupières, Rae. Or, la fatigue est un facteur à perdre son sang-froid, c’est un facilitateur à la panique et, compte tenu que c’est elle qui s’apprête à vivre une expérience réservée à la gente féminine, je suis heureux d’avoir certes peu de mots pour la rassurer - ou des mots bateaux - mais qui sont repris de concert par la sage-gemme au terme des cinq cent mètres parcourus jusqu’à la clinique. Elle l’a répété une fois dans la salle d’accouchement. Elle a dispensé des conseils de respiration auquel je me suis appliqué par réflexe ou pour servir de modèle alors qu’invite une Raelyn sans fiel à se concentrer sur moi, sur mes yeux bleus qui ne reflètent que l’impatience que cet instant de douleur s’achève pour ma complice, mais aussi celle de rencontrer de visu avec l’enfant qui nourrit mes fantasmes sur son apparence. Toutes mes questions trouveront réponse aujourd’hui hormis la couleur de ses yeux puisque tous les bébés les ont bleus. Je n’oublie pas pour autant mes habitudes rassurantes : parsemés le visage de ma dulcinée de tendres baisers jusqu’à ce que l’incoercible d’apparence soit derrière elle. Micah pousse son premier cri au moment même où je suis invité à couper ce lien étroit qui l’unit à sa mère. La symbolique est criante et, malgré tout, je ne me sens pas tout à fait à ma place devant le spectacle de cette jeune maman, aussi émue que moi, bouleversée au point que le vert jade de son regard se délave autant que la couleur des miens, qui m’ébranlent par tant de délicatesse. Elles sont belles, toutes les deux. Elles sont magnifiques et constituent désormais l'entièreté de mon monde. Sarah avait-elle raison ? Le seul costume qui me siera cachera le matériel utile à veiller sur elle sans appartenir pleinement à ce duo ? Mon coeur se brise parce que je m’en veux d’y penser tout en ayant peur d’être effectivement la victime de mes angoisses. Or, Rae me prend la main, la presse un rien plus fort et m’adresse les mots les plus appropriés qui soit : prends là. D’instinct, j’ai ôté mon T-shirt, mais je n’ai pas prononcé plus de mots que précédemment. Moi aussi, je ne la trouve pas magnifique, cette petite. Elle est bien plus que ça. Le dictionnaire manque de subtilité pour révéler l’étendue de mon admiration alors qu’une vague d’amour me surprend. Elle enfle dans mon estomac et me submerge. Elle grandit encore quand, d’un oeil empli de reconnaissance vers ma future épouse, je suis incapable de ne pas lui chuchoter ô combien je l’aime d’un amour sincère, étouffant, dévorant parfois. A mon sens, elle était à son paroxysme. Sauf qu’inviter par la mère à quitter la salle d’accouchement avec Micah pour lui offrir son premier bain, elle m’inonde. Mu par un réflexe, j’ai répliqué d’un sourire et d’un merci si ému que ma voix s’étrangle dans ma gorge. Qu’importe. Ce jour justifie à lui-seul d’être fragile étant donné la beauté qui je tiens entre mes bras avec la crainte omniprésente de mal m’y prendre, de la serrer trop fort ou de lui faire mal sans le vouloir. Cette impression se démultiplie alors que Micah trempe dans un bain à 37° et malgré les conseils avisés de la sage femme. Je suis bien plus à l’aise avec l’idée de la nourrir, mais je m’en prive au profit de sa mère. Elle vient de recevoir des soins utiles à laver son corps du traumatisme naturel d’un accouchement. Je ne suis donc confronté à aucune objection si ce n’est de rester là, dans cette salle de bain surchauffée, la peau de Micah contre la mienne. Je lui parle doucement. Je lui chuchote des berceuses de mon enfance. J’en invente sur le tas même si elle ne rime pas toujours. Je profite de ces minutes bénies quoique je me réjouisse de recevoir le feu vert pour investir la chambre de Raelyn. Mon coeur bat de nouveau un plus vite tandis que je frappe à la porte bien que j’y rentre sans attendre d’invitation. «Coucou toi.» ai-je lancé à Rae qui paraît épuisée et pourtant radieuse à mes yeux. «Il y a une petite fille très sage.» Micah, enroulée dans une couverture en polaire que nous, ses parents, avons choisi ensemble, n’a pas versé une seule larme, pas même au contact de l’eau ou par la faute de mes gestes maladroits (l’étaient-ils ?). «Qui meure de faim et qui adorerait passer un peu de temps avec sa maman.» J’ai posé le biberon sur la petite table mobile et j’ai tendu notre merveille à la courageuse jeune femme au sourire ébahi. «.Tiens.» Elle l’a récupérée d’entre mes bras. J’ai baisé leur front respectif, récupéré le biberon, l’ai confié à Raelyn et, à terme, j’ai tiré sur le fauteuil invité - j’en ai profité pour renfiler mon t-shirt - pour m’y installer, au plus proche de ma famille. «J’ai demandé un biberon parce que tu m’avais dit ne pas vouloir allaiter, mais si tu as changé d’avis, il y a pas de problème. Je peux appeler une sage-femme… Et je peux sortir aussi. » Je ne veux rien brusquer, rien imposer. Je veux uniquement profiter du privilège que m’a offert ma complice avec toute son empathie, tout cet amour incommensurable qu’elle nourrit à mon égard, toute sa volonté que nous formions une famille unie et équilibrée. Sa démarche est la preuve - somme toute inutile, j’avais confiance - qu’aucune de ses promesses n’étaient similaire à un coup de vent.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 11 Jan 2022 - 2:48 | |
| flesh of my flesh Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsqu’il projette un déjeuner entre moi et le parrain qu’il a choisi de notre fille, je hoche la tête et je lui partage que je serai ravie de le rencontrer et que nous nous retrouvions tous autour d’une table. Quand au où si je pense au bâteau, ce n’est pas parce que je ne partage pas la confiance que mon amant place en cet homme : c’est uniquement parce qu’il me semble correspondre mieux au contexte d’une première rencontre, une qui me permettra de me faire une idée de l’homme qu’il est et que j’accueillerai certainement chez moi une fois la petite venue au monde. Le catamaran est le terrain de notre relation, à Amos et à moi, il est le témoin de nos débuts et je trouve l’idée cohérente, en plus de d’offrir une agréable après midi en perspective. Micah naîtra à l’été. Il fera chaud et lourd en ville, quoi de mieux que de profiter du climat océanique ? « Tant de mystères… Je ne peux pas en apprendre un peu plus ? » - « Bien sûr que si, ce n’est pas un secret. » Je caresse sa joue, avant de lui partager l’identité de la candidate que j’ai en tête. « Ariane est de retour en ville. Mais j’ai besoin de savoir si c’est pour rester, et si elle compte reprendre contact avec moi. Je ne saurai si elle est le bon choix que lorsqu’elle l’aura fait. » Et en fonction de comment se déroulent nos ”retrouvailles.”
❈❈❈❈
J’avais beau savoir que l’instant où je rencontrerai ma fille ne ressemblerait à aucun autre, rien ne m’avait préparé à ce qu’il serait réellement. Rien ne m’avait préparé à la douleur certes mais, surtout, rien ne m’avait préparée à cette vague d'émotions si violente que je ne sais qu’en faire, si renversante que je n’ai pas l’impression d’avoir la capacité de les gérer toutes à la suite. Je vais avoir besoin de temps, je vais avoir besoin de tranquillité, de juste nous, tous les trois et loin de l’effervescence de la clinique, pour arriver à ne plus me sentir fébrile. Je vais avoir besoin de poser mes lèvres sur le front de ma fille des centaines de fois avant d’intégrer qu’elle est bien réelle, que les émotions que je ressens le sont aussi, et que je ne vais pas me réveiller un matin d’un rêve étrange au goût de trop peu. Ils l'emmènent et je ne les laisse faire que pour une seule raison : parce qu’Amos reste avec elle, parce qu’Amos ne la lâche pas et ne la quittera pas des yeux une seule seconde et parce que j’ai confiance en lui au-delà de ce que les mots peuvent exprimer.
Le moment sans eux me semble à la fois infiniment long - à chaque minute qui passe, je me demande si c’est normal, si tout va bien - et infiniment bref à la fois. Bref parce que je tombe de famille et que je ne dois qu’à ma détermination, à ma volonté inflexible de rester éveillée. Je refuse de m’endormir avant le retour des deux personnes les plus importantes de mon monde et, pourtant, je suis à peine consciente lorsque l’on me dispense des soins. Je jette des coups d'œil à droite et à gauche lorsqu’on me monte en chambre et, une fois que je réalise que j’ai changé d’univers, je m’accroche à la découverte de la pièce pour les attendre, plutôt que de me laisser envelopper dans une douce euphorie. M’a-t-on donné des anti douleurs contre mon grés ou bien suis-je seulement shootée aux émotions qui me renversent ? Ai-je déjà ressenti si fort ? Me suis-je déjà sentie autant désorientée ? Lorsque la porte s’ouvre et que c’est Amos qui se trouve derrière, avec Micah dans les bras, mon cœur reprend un rythme normal. Ils sont là et je respire mieux. J’esquisse même un sourire certainement un peu trop béat, mais je suis épuisée autant physiquement que mentalement. « Coucou toi. » J’ai envie de la voir, notre fille. J’ai l’impression de ne pas avoir assez mémorisé ses traits tant elle est peu restée contre moi. « Il y a une petite fille très sage… Qui meurt de faim et qui adorerait passer un peu de temps avec sa maman. » - « Très sage ? Tu es sûre que c’est la mienne ? Qu’on ne te l’a pas échangée en douce ? » Je tente même un brin d’humour, alors qu’il dépose un baiser sur mes lèvres, et notre enfant dans mes bras. Je me sens à la fois renversée et tétanisée. Mes muscles se crispent puisque j’ai peur de ne pas la tenir comme il faut et que l’idée de lui faire mal me retourne le ventre. Mais elle m’observe avec ses grands yeux - me voit-elle vraiment ou bien suis-je encore majoritairement composée de contours flous pour elle ? - et je me sens fondre. « J’ai demandé un biberon parce que tu m’avais dit ne pas vouloir allaiter, mais si tu as changé d’avis, il y a pas de problème. Je peux appeler une sage-femme… Et je peux sortir aussi. » Il dépose le biberon sur la table mobile posée à côté de moi et, un peu trop brusquement peut-être, je ne sais pas, je dégage une main pour enrouler mes doigts autour de son poignet. « Dis pas de bêtise. Je veux que tu restes. » Et je veux que tu m’embrasses, aussi. Je n’ai pas besoin de mots pour qu’il comprenne, généralement. J’attrape le biberon d’une main légèrement tremblante, une main plus habituée à compter billets et grammes de poudre blanche qu’à faire un enfant, et je fais ce que n’importe qui d’autre aurait fait à ma place : je fais de mon mieux. J’ai peut-être l’air un peu gauche, alors que je cherche une position pour satisfaire ce bébé aux yeux immenses, mais je ne m’en préoccupe pas : je tente simplement de refouler l’émotion pour qu’elle ne me serre pas la gorge, pour ne pas parler avec des trémolos dans la voix. « Ils ont dit qu’elle allait bien ? » L’ont-ils pesée ? Mesurée ? L’ont-ils ausculté pendant ces minutes qu’ils ont passé loin de moi ? Je pousse un soupir de soulagement et de bonheur, quand Amos me confirme que notre enfant est parfaite sous tous rapports. « Ils ont dit dans combien de temps on pourrait la ramener ? » Chez nous, dans cet endroit qui, petit à petit, devient un vrai foyer. « Viens-là. Plus près. » Doucement, en tentant de ne pas déranger Micah, je tapote le rebord du lit à côté de moi. J’ai besoin de le sentir près de moi, j’ai besoin de sentir la chaleur de sa peau et sa présence rassurante et je suis presque certaine que nous sommes deux, tellement la fille semble absorbée dès qu’elle entend la voix masculine du père. J’ai besoin de dormir aussi. Bientôt. Plus tard. Pour l’instant, je repousse le sommeil de toutes mes forces alors que le nouvelle naît a déjà lâché la tétine de son biberon et semble s’assoupir dans mes bras.
- :
|
| | | | (#)Ven 14 Jan 2022 - 15:43 | |
|
FLESH OF MY FLESH Autant la question du parrain est-est réglée, autant celle de la marraine semble l’objet d’un mystère que Raelyn ne semble pas prête de partager avec moi sans un petit coup de pouce. Je le regrette. Si les règles ont été édictées au départ - chacun son aidant, son accompagnant, son point de repère en cas de dérapage lié à un trop-plein d’amour - ma curiosité dépasse les fondements du raisonnable. Ne s’agit-il pas de mon enfant ? N’ai-je pas fait porter le poids sur ceux de Sofia une part de son drame ? A mes yeux, c’est capital de savoir où l’on met les pieds et, l’epace d’un instant, alors que le nom d’Ariane tombe au milieu de la phrase comme un cheveau sur une bisque de homard, je suis perplexe. Pas dans le jugement : j’apprécie la rousse volcanique. Je suis plutôt surpris parce que son départ, laissant par ailleurs Abel à la seule responsabilité de son père, m’oblige à m’interroger si elle saura aimer Micah assez fort pour prendre soin d’elle, pour se substituer à ce que nous avons été en tant que parents. Dès lors, je tique, mais Rae, en un seul mot, me convainc que le choix est loin d’être inepte. Parker et Blackwell ont toutes les deux ce même mordant, une forme de caractère qui leur est commune et, par ailleurs, qui est dangereuse pour bien des hommes les sous-estimants. Elles ont aussi cette causticité qui les hissent au-dessus du lot des quidams de la gente féminine qui subisse plus souvent qu’elle ne se batte et, secrètement, j’apprécie l’objectif de la décision au point de hocher de la tête. «Si elle est en ville, si elle se pose un minimum, tu as raison. C’est le choix idéal pour que notre gamine ressemble à ce que nous avons qu’elle soit.» Autrement dit, forte, prête à affronter le monde, à l’embrasser à bras-le-corps, à y bouter le feu s’il la contrarie pour le construire à sa manière, à sa façon, à celle qui l’épanouira au mieux. Je note donc dans mon carnet imaginaire - sans le grimacer cette fois - d’interroger ma douce sur ses retrouvailles avec la femme de Saül et, ceci fait, je tente de colorer nos derniers instant à deux des teintes de la passion. Evidemment, c’est un échec. Il n’est pas cuisant, mais très vite, les contractions nous rappellent que la sagesse s’acoquine souvent avec tendresse. Elle adoucit les inquiétudes, elles consolent parfois, elle aide à oublier les couleurs de moins en moins tolérables dès lors qu’elle est distribuée avec des gestes, mais également des salves de confidences qui ressemblent à des bonbons si sucrés qu’on n’est hypnotisé par leur saveur moins que sur les affres df’une transformation physique. Evidemment, nous continuons, ensemble, à compter les minutes et les secondes qui séparent deux contractions. Ceci étant, emporté par l’anxieté énergivore, je tombe. Je sombre un sommeil léger puisque ma dulcinée n’a aucun problème à me tirer des bras de Morphée. Au contraire, j’ai l’air alerte aussitôt secoué et, si mes formules son téléphonées, si Raelyn doit être agacée de touts nous entendre lui répéter que tout est sous contrôle alors qu’elle est la protagoniste principale de cette expérience et que tout son corps paraît hurler le contraire, chacun respecte le rôle qui lui a été attribué durant cet accouchement sans en sortir d’un iota. Globalement, chacun paraît heureux quand Micah pousse son premier cri. Je le suis sans doute autant que ma dulcinée qui la récupère contre son torse à demi-nu. Ebranlé, je dois avoir l’air fin avec mes allures d’homme des cavernes ou d’ours mal léché avec mes yeux bleus humides d’émotions. Mais, quelle importance quand la mère interchange les rôles ? Quand elle ressent que j’en ai besoin, que d’être parents, ensemble, c’est partagé ces moments privilégiés aussi ? A choisir, j’aurais adoré qu’elle nous suive le temps du premier bain. Elle a néanmoins des soins à recevoir auxquels je serais certainement les bienvenus, mais qui sont supplantés par les besoins de Micah.
De retour dans la chambre dans laquelle nous installerons nos quartiers pour les quelques jours à venir, je suis toujors ému et aussi fier, fiert de la merveille que je détiens entre mes bras et dont j’ai embrassé le visage aussi longtemps que dura notre tête à tête. L’heure est désormais de passer la main, mais quel bonheur. Quel sensation de plénitude que les traits épanouis de ma dulcinée quand elle retrouve le fruit de ses entrailles. «Certains ont essayé de me la piquer dans le couloir tellement elle est magnifique, mais j’ai sorti les crocs…. La peur les a gagnés. C’est bien la nôtre»ai-je joué d’humour puisqu’elle ne doute pas, Rae. Elle ne doute pas deux secondes que quiconque, n’appartenant pas au personnel soignant, aurait été autorisé à poser, ne fût-ce qu’un regard, sur mon poupon. «Elle est magnifique. Elle a tes lèvres. Enfin, j’ai l’impression et j’aime tes lèvres.» Je ponctue par le geste l’affirmation alors que je pose Micah entre les bras de sa maman. Comme moi, un peu plus tôt, elle semble fébrile et je me permets un commentaire. «Laisse-toi aller. Ne te prends pas la tête. Elle sait se faire comprendre quand ça lui convient pas. Crois-moi.» J’aurais pu ajouter : comme sa mère. C’est cependant un trait presque primaire que nous avons conservé tous les deux. Au lieu de ça, j’ai réitéré mon bébé. «Elle est en parfaite santé. Pas de soupçon de jaunisse à l’horizon. Ses poumons sont bien réactifs. Ils doivent encore faire les tests d’audition. Ils lui ont fait une piqûre dans le pied pour les trois maladies infantiles assez rares dont j’ai préféré ne pas retenir le nom, mais tout le monde est très souriant. Même ta pédiatre. Elle avait peur que vapoter fasse d’elle un petit gabarit mais, a priori, bon poids bonne taille. 49 cm, 3kg200. On pourra sortir si elle reste stable. » Dois-je lui répéter que chacun semble Optimiste ? Inutile. Mon sourire parle pour moi. A contrairio, j’ai à lui soumettre une requête dont seuls élus feraient exception. «Et si on faisait interdire les visites à l’hôpital homris pour quelques-uns» ai-je proposé en m’asseyant sur le matelas. «Si on reste là trois jours, j’ai envie qu’ils ne soit rien qu’à nous. La chambre est particulière. Je peux rester là.» Vérification - vaine - auprès du personne médical à l’appui, je ne mens ni ne transforme la vérité. «On pourra rapprocher les lits, mettre le berceau de Micah près du mien la première nuit, que tu puisses te reposes - ou essayer - en toute sérénité et on fera l’inverse après ? Il n’a pas été question que nous sortions avant trois bons jour et j’ai pas envie d’être loin de vous et pas envie d’être parasité par les autres. Je crois que… j’ai trop attendu ce moment où nous serions trois.» Je l’ai attendu avec la peur au ventre qu’ils nous compliquent l’existence. N’est-ce pas logique que je m’imprègne de cette sensation déjà envahissante, de ces émois dévorants que le bonheur est encore à portée de notre main ? Qu’il sera peut-être même amplifié parce que cette petite chose d’apparence fragile qui réagit au son de nos voix respectives, qui semblent se battre pour relever la tête pour ne riene perdre des interactions de son père et de sa mère.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 18 Jan 2022 - 16:54 | |
| flesh of my flesh Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Le temps que je passe loin de Micah et d’Amos me semble bien trop long pour deux raisons : je supporte mal d’être séparée d’eux deux d’une part, et je lutte contre la fatigue d’autre. J’ai envie et besoin d’une douche aussi et, pourtant je doute d’être capable de me remettre sur mes jambes tout de suite. Me faudra-t-il attendre quelques heures ? Demain ? J’ai bien trop de fierté pour demander à qui que ce soit - même Amos - de m’apporter un gant humide pour que je le passe sur mon visage pour me rafraîchir. J’ignore combien de temps il faut exactement pour que je sois installée en chambre - peut-être une heure ? Deux ? - mais plus le temps passe, plus je ressens l’incontrôlable impression que ma fille va disparaître, qu’on va me l’enlever. Je ne tempère mes craintes qu’à l’aide d’une certitude : elle est avec son père qui la considère certainement déjà comme la neuvième merveille du monde, la huitième ne pouvant être que moi.
J’ai le sentiment de ne pas avoir fermé les yeux pourtant, quand Amos revient avec notre fille dans ses bras, je bats des paupières pour revenir à un état d’éveil. Lorsque mon complice dépose Micah contre moi, je suis surprise de son silence. Je crois que je m’étais figurée des premiers jours difficiles à l’entendre pleurer à longueur de temps, sans trop savoir d’où me venait cette idée préconçue. Elle est silencieuse, mais pas endormie : si le poupon avait les yeux à moitié fermés lorsque Amos est entré dans la chambre, le changement de bras l’a sortie de ce qui semblait être une phase de sommeil léger et, à présent, elle me fixe. Elle me fixe et elle me bouleverse, même si je ne sais pas trop quoi faire d’elle, comme la prendre et la tenir, ni comment faire le tri dans les émotions que je ressens. Elles sont si fortes que je pensais ça impossible. Je me demande si c’est humain et si je vais le supporter, ou si au contraire elles vont me submerger et m’engloutir. « Certains ont essayé de me la piquer dans le couloir tellement elle est magnifique, mais j’ai sorti les crocs…. La peur les a gagnés. C’est bien la nôtre. » J’adresse un sourire fatigué à Amos, en replaçant pour la troisième fois déjà mon bras dans une position différente. « Elle est magnifique. Elle a tes lèvres. Enfin, j’ai l’impression et j’aime tes lèvres. » Est-ce que c’est vrai ? De main qui ne soutient pas tout son petit corps, je caresse son visage du bout des doigts. J’effleure la joue, son nez et lesdites lèvres avec la douceur d’un souffleur de verre. J’ai peur de lui faire mal : elle est ridiculement petite. « Elle a les yeux de la même couleur que les tiens. » J’espère qu’elle les gardera. Du reste, je caresse à nouveau l’arrête de son nez en lui souhaitant de tenir plus de son père que de moi à ce niveau là. Je me demande à quoi elle ressemblera quand elle sera une petite fille, une jeune femme et une adulte, et l’attente me semble sur le moment presque insurmontable. « Laisse-toi aller. Ne te prends pas la tête. Elle sait se faire comprendre quand ça lui convient pas. Crois-moi. » - « Je crois qu’elle me rappelle quelqu’un. » Il aurait pu me le dire et, moi, je ne m’en prive pas. Je lui adresse un sourire amusé - même s’il ne respire pas l’énergie, avant de me concentrer à nouveau sur mon bébé. « Est-ce qu’elle me voit ? » Elle fixe ma direction, mais je ne sais pas ce qu’elle distingue.
Je suis une benjamine : même plus jeune, je n’ai jamais eu la moindre interaction avec une si petite chose tandis que Amos a eu pléthore de frères avant d’accueillir Sofia. Son émotion doit être aussi forte que la mienne mais peut-être est-il un peu moins perdu ? Je l’ignore, tout ce que je vois dans ses yeux bleus délavés, c’est une tendresse infinie. « Elle est en parfaite santé. Pas de soupçon de jaunisse à l’horizon. Ses poumons sont bien réactifs. Ils doivent encore faire les tests d’audition. Ils lui ont fait une piqûre dans le pied pour les trois maladies infantiles assez rares dont j’ai préféré ne pas retenir le nom, mais tout le monde est très souriant. Même ta pédiatre. Elle avait peur que vapoter fasse d’elle un petit gabarit mais, a priori, bon poids bonne taille. 49 cm, 3kg200. On pourra sortir si elle reste stable. » - « Je ne voulais pas t’en parler avant mais, tu sais avec la mère qu’elle a, il y a peu de chance qu’elle soit autre chose qu’un petit gabarit. » Et je lui apprendrai à comment marcher sur les pieds des autres même lorsque l’ascendant physique est une chose sur laquelle on peut tirer un trait. Elle va bien. J’ai perdu le fil de toutes les informations et il faudra certainement que mon compagnon me répète tout ça lorsque j’aurais dormi quelques heures, mais elle va bien. Du bout des doigts, j’attrape le biberon que j’avais lâché pour contempler ma fille et elle ne semble pas hésiter une seule seconde : attraper la tétine est un réflexe et il ne faut que quelques secondes pour qu’elle tête avec ses yeux toujours grands ouverts. « Et si on faisait interdire les visites à l’hôpital hormis pour quelques-uns ? » Je ne vais certainement pas m’y opposer : je n’ai envie de voir personne. « Si on reste là trois jours, j’ai envie qu’ils ne soient rien qu’à nous. La chambre est particulière. Je peux rester là. » - « Tu as l’interdiction de me laisser seule toute une nuit de toute façon. » Je m’amuse, en détachant mes yeux de notre fille pour le regarder lui. « On pourra rapprocher les lits, mettre le berceau de Micah près du mien la première nuit, que tu puisses te reposer - ou essayer - en toute sérénité et on fera l’inverse après ? Il n’a pas été question que nous sortions avant trois bons jours et j’ai pas envie d’être loin de vous et pas envie d’être parasité par les autres. Je crois que… j’ai trop attendu ce moment où nous serions trois. » - « T’as pas besoin de me convaincre. Si ça ne tenait qu’à moi, personne ne viendrait nous voir. » Pour avoir la certitude que Micah resterait nôtre et uniquement nôtre le plus de temps possible. Nous serions les seuls à connaître les traits de son visage de poupon, la couleur de ses yeux et la forme de ses lèvres. Malgré tout, Amos sait que je ne m’opposerai pas aux visites de sa famille, tant que les différents membres du clan Taylor ne se montrent pas trop envahissants. « Tu as dit à ta mère qu’elle pouvait venir à partir de quand déjà ? » Il me l’a certainement dit lorsque nous attendions dans la chambre d’hôtel que le travail commence réellement : mais tout ce qui précède l’accouchement me semble pour l’instant entouré d’une fine brume blanche. Amos s’installe avec délicatesse sur le bord de mon matelas, et j’aimerais qu’il m’embrasse. « Je crois qu’elle a fini. » Est-ce normal, qu’elle ne mange qu’en petite quantité ? Qu’elle ne pleure pas ? « Et je crois aussi que c’est trop ambitieux de vouloir me remettre sur mes jambes avant d’avoir dormi quelques heures. Mais je n’ai pas envie. » Mon corps si mais, moi, je veux observer la merveille dans mes bras sous toutes ses coutures et sentir encore le souffle chaud d’Amos contre mes tempes et ma nuque. « Tant qu’on est à l’abri des regards, tu crois qu’on a le droit de passer des heures à juste la regarder en silence ? » Je crois que cela va vite devenir un plaisir coupable dont je ne pourrais plus me passer. « Si je m’endors en la tenant, tu l’attraperas pour qu’elle ne m’échappe pas des bras ? » Puisque je suis allongée elle ne risque pas de glisser d’un coup d’un seul, mais l’angoisse est réelle. « Allonge-toi à côté de moi. » Juste un peu, que nous profitions de notre fille en nous tenant l’un contre l’autre.
- :
|
| | | | (#)Mer 19 Jan 2022 - 19:34 | |
|
FLESH OF MY FLESH Longtemps Raelyn a attendu notre retour. Quand je suis entré dans la chambre à pas de loup, au départ soucieux de ne pas troubler la quiétude de Micah, j’ai vite déduit que la jeune maman commençait à s’assoupir après avoir mené - je suppose - une bataille furieuse et inégalitaire avec la fatigue. Elle a mis au monde un enfant, Rae. L’expression “suer sang et eaux” a pris tout son sens à mes yeux. Je me suis même promis, à chaque nouvelle contraction à la douleur exponentielle durant lesquelles ma complice me broyait les doigts ou s’accrochait à ma nuque, de ne plus jamais l’utiliser à la légère tant je me suis figuré qu’avant la fin de cette naissance, elle me la briserait. Si l’accouchement n’est réservé qu'aux femmes, c’est parce qu’elles sont bien plus fortes que nous, leur semblables, en ce compris les mieux entraînés. Là encore, cette réflexion tient sa source de cette nuit tourmentée au cours de laquelle Micah a poussé son premier cri Alors, à présent que je lui confie le fruit de ses entrailles, je dévore Raelyn d’un regard brûlant de fierté, de reconnaissance, d’un amour qu je sais infini et qui me surprend encore parce qu’il croît au fil de notre histoire. Comment ne pas lui dévouer ma vie, non pas sous prétexte qu’elle m’offre une petite fille splendide – ou pas seulement - mais parce qu’elle est le mur de soutènement de notre couple et, quoique j’en aie honte parfois, de ma propre existence ? Elle me tient debout et c’est grâce à son indulgence si nous en sommes là aujourd’hui. L’amour a bridé sa rancune et a ouvert son coeur au pardon et à la confiance quand j’ai révélé ma duplicité. Des mois plus tard, voilà où nous en sommes : gaga devant un petit bouchon de femme que Rae contemple et caresse sans réaliser que, moi, en partie rassassié par l’instant privilégié partagé avec mon bébé, je n’ai d’yeux que pour sa maman. Je suis happé par le flot d’émotions qui se dégagent entre les deux prunelles de mes yeux. Au contrat de la peau de sa mère, Micah s’agit. Elle reconnaît son odeur et la teint la tiraille doucement. Ces petites lèvres rondes et charnues tètent dans le vide avec l’espoir de rencontrer la tétine d’un biberon. Elle pourrait pleurer à la faveur de l’impatience, mais elle n’en fait rien. Elle attrape plutôt de sa minuscule menotte le doigt velours de celle qui la cajole et qui hésite sur les bons gestes. Rae remue. Elle change de position. J’ai déjà glisse un conseil mais, sur l’heure, je constate qu’il n’aura été qu’en partie suffisant. «J’avais peur de lui faire aussi tout à l’heure, en lui donnant son bain. Elle est si petite.» Ses pieds, comparés aux miens, sont risibles de petitesse et atrocement mignons. J’ai renché d’un autre trait d’esprit, j’ai confié ô combien je reconnais les traits de ma dulcinée dans les traits de son enfant avant de m’autoriser un commentaire suivant. Je l’ai soufflé comme le murmure d’un vent d’été. «Suis ton instinct. »Il n’a pour vocation qu’aider ma future épouse à se détendre dans son nouveau rôle, à avoir foi en elle au même titre que Micah qui ne moufte pas. Elle a faim, sans doute, mais ça viendra, elle le sait. Je me figure qu’en plus de distinguer nos voix si familières, Micah a compris qu’elles discutaient souvent d’une seule question : “Comment faire son bonheur ?” «Il te dira quoi faire, quand le faire, parce qu’elle, elle ne fonctionne que comme ça pour le moment.» Pour peu, j’amorcerais son bras dans la bonne direction mais ce n’est pas mon ^role de la brusquer et je m’abstiens. Le mien, c’est de l’accompagner. «Là, elle te voit en clair-obscur. C’est ton parfum, ton odeur et ta voix comme la mienne qu’elle perçoit. Donc, elle se sent en sécurité. D’après ce que j’en sais, beaucoup de bébés naissent avec les yeux bleus. Et, comme moi, je préférerais qu’il soit vert, on n’a plus qu’à espérer chacun de notre côté ou de lancer les paris pour la famille et les amis, ça pourra les faire patienter en attendant qu’on les invite à venir la voir.» ai-je remarqué à l’aide d’un sourire engageant.
Ce n’est qu’une blague vouée à alléger le poids des craintes de ma future épouse qui me lance un sourire mi-ébahi mi-réjoui. M’est-il adressé dans sa globalité ? Je plongerais pas ma main dans un brasier ardent et une part de moi, inconscient, doit en être un peu jalouse de sa distraction. Jalouse ou effrayée à cause de mon expérience personnelle. Sauf que ça ne dure pas. Je suis renversé par le tableau, ému de nouveau quand les orteils de ma filette réagissent sous la pulpe de mes doigts. Les émotions de Rae sont aussi contagieuses. Elles me contaminent et, déjà, je me redresse pour embrasser le front de ma dulcinée. J’y ai laissé reposer ma bouche aussi longtemps que nécessaire à notre poupon pour se rassasier. «Je ne sais plus ce que j’ai dit à ma mère. Et, je m’en fous. Je suis prêt à faire une exception pour les parrains et marraines s’ils sont demandeurs, mais c’est tout. J’adresserai un message à tout le monde dans la matinée. On n'est pas pressés. » En revanche, tôt ou tard, nous aurons à discuter du lieu où nous recevrons tout ce beau monde qui se pressera au portillon pour entretenir le mystère de notre adresse. Je ne me fais pas de soucis cependant. Chacun aura le droit de se gargariser de la fascination d’être devant bébé aussi resplendissant. «Tu peux le lui représenter une fois encore si tu as peur qu’elle n’ai pas manger à sa faim. Si elle en veut pas, tu la verras râler comme ça. Tu verras, tu ne seras pas étonnée sur la bouille qu’elle tirera. Et si elle ne veut rien savoir, il suffira de l’aider à faire son rot. Je vais aller te chercher une serviette au cas où elle régurgiterait.» Je n’ai pas oublié où sont rangés les bavoirs. Je choisis sciemment de me retirer dans la salle de bain pour leur offrir un moment de solitude. Rae doit avoir besoin d’exulter ses émotions. elle a peut-être des confidences à faire à son enfant. Je n’ai pas à tout savoir et à tout entendre. Ensemble, elles cultiveront leur jardin secret et elle prendra soin d’un autre avec moi. J’ai donc traîné, traîné… traîné pour sortir, enfin, avant que mon absence n’ait l’air suspecte. Torse nu, jai ouvert légèrement la porte pour afficher le panneau “ne pas déranger” et, tout sourire, je plaisante : «Il t’en aurait fallu cinq comme Callum pour me tirer d’ici, tu sais ça ? » Autrement dit, je ne bouge pas. «Tu me fais une petite place ? » Celle qu’elle vient de me promettre ? Je me suis infiltré sous les draps. J’ai enlacé la mère de mon bras et sa fille de l’autre que j’ai remonté davantage sur le torse de Raelyn. La chaleur de nos corps ainsi réchauffé a fait trembler mon coeur d’allégresse. «Demain je te ferai couler un bain si tu y as droit. Si pas, je te ferai installer un tabouret dans la douche. Je suppose qu’ils se sont comptés du minimum en matière de toilettes ? » A cause de sa vanité et de ce qu’il lui faudra combattre pour se réapproprier son corps. «Puis, j’ai quelque chose pour toi, mais je voudrais te le donner quand tu seras plus en forme. Dors maintenant. Tu le mérites, bien. Moi, je veille sur vous.» Je veille au grain tel un épouvantail qui sert de sentinelle à des champs de blé pour chasser les oiseaux. Mon sommeil sera léger. dès ors, je tiens à ajouter avant que le sommeil ne la gagne et n’emporte sa conscience des mots. «Je suis fier, tu sais. D’elle, évidemment, mais de nous et surtout de toi. Fier de ton courage et je voudrais te dire merci. Merci d’avoir transformé ma vie et de le faire encore.» J’ai conclu par quelques baisers sur son visage. Paupières, bout du nez, front, pommettes, lèvres et menton. J’ai conclu par cette myriade de papillons qui traduise tous une sensation particulière, mais qui témoigne surtout que je suis heureux et que j’ai dû mal à me souvenir de la dernière fois où j’ai été pris d’un tel émoi de plénitude.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 21 Jan 2022 - 11:35 | |
| flesh of my flesh Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« J’avais peur de lui faire mal aussi tout à l’heure, en lui donnant son bain. Elle est si petite. » J’ai peur de lui faire mal en respirant, à vrai dire. Jamais je ne m’étais souciée du bien être de qui que ce soit à l’exception du mien et, depuis que nous cheminons ensemble, de celui d’Amos, et me voilà déjà prête à me livrer à un exercice de contorsion si grâce à ça le visage de ma fille peut se peindre d’aise et de sérénité. C’est vrai qu’elle est minuscule. Elle essaye d’attraper ma main et ses minuscules doigts s’enroulent autour de mon index. Ses lèvres sont déjà bien dessinées et leur douceur m’obsède, alors que je les caresse du bout du doigt. Et qu’est ce qu’elle sent bon, bien meilleur que moi qui ait la sensation de ne plus sentir que le sang, la sueur et la fatigue. La peau de ma gamine possède quant à elle une odeur qui réveille des instincts protecteurs restés bien longtemps ensevelis. « Suis ton instinct. Il te dira quoi faire, quand le faire, parce qu’elle, elle ne fonctionne que comme ça pour le moment. » - « Et si je n’en ai pas ? » Ou s’il est cassé ou déréglé ? Je ne suis pas le genre de femme qui naît prête à devenir mère et qui voue sa vie d’adulte à se préparer pour le rôle de sa vie. Des choses, j’en ai apprises et expérimentées mais aucune ne m’a enseignée comment tenir un enfant, lui préparer un biberon ou le calmer quand il pleure. Je n’ai que l’expérience d’Amos pour me rassurer et sur laquelle me reposer et alors que je replace mon bras une énième fois, je lève les yeux vers lui pour chercher dans son regard la confirmation que je m’y prends correctement.
Une chose est certaine, c’est que ma gamine possède bien plus de patience que moi. Elle ne moufte pas alors que sa mère gigote et, si elle a besoin de quelque chose, elle ne le fait pas savoir en hurlant ou pleurant. Elle est silencieuse et émerveillée. Elle bouge sa petite tête dans tous les sens que sa mobilité toute relative le lui permet. Au bout d’un moment, Micah secoue la tête, ouvre le bec et Amos a raison : elle n’est pas bien compliquée à comprendre. Emue, j’attrape le biberon préparé par son père pour nourrir nôtre fille pour la première fois. L’émotion que je ressens est indescriptible. Je n’ai jamais été une tendre et je ne m’émeus que difficilement, mais ma gorge se noue et j’ai les yeux qui brillent, alors que ce petit être ne me quitte pas des yeux en tirant sur sa tétine. « Là, elle te voit en clair-obscur. C’est ton parfum, ton odeur et ta voix comme la mienne qu’elle perçoit. Donc, elle se sent en sécurité. D’après ce que j’en sais, beaucoup de bébés naissent avec les yeux bleus. Et, comme moi, je préfèrerais qu’ils soient verts, on n’a plus qu’à espérer chacun de notre côté ou à lancer les paris pour la famille et les amis, ça pourra les faire patienter en attendant qu’on les invite à venir la voir. » J’écoute Amos mais je n’imprime pas grand-chose de ce qui ne concerne pas ma fille. Elle reconnaît mon parfum et le son de notre voix. Si elle semble avoir le regard dans le vide, c’est qu’elle ne voit pas encore tout à fait et je me demande combien de temps il faudra pour qu’elle distingue mes traits. Tout ce qui concerne la famille, les amis… Ça me préoccupe bien moins puisque je préfèrerais garder cette petite merveille uniquement pour nous. « On saura quand ? » Je me noie dans ces grands yeux bleus qui me dévisagent en tétant déjà avec moins de vigueur. Amos dépose ses lèvres sur mon front et je laisse ma tête basculer contre la sienne, ne quittant Micah des yeux que pour croiser le regard de mon compagnon et lui sourire avec tendresse. Cet instant à trois, j’aimerais qu’il dure pour toujours.
« Je ne sais plus ce que j’ai dit à ma mère. Et, je m’en fous. Je suis prêt à faire une exception pour les parrains et marraines s’ils sont demandeurs, mais c’est tout. J’adresserai un message à tout le monde dans la matinée. On est pas pressés. » La marraine n’était pas encore choisie, cela ne fera donc que le compagnon d’armée d’Amos et je peux le supporter. S’il souhaite avoir la primeur d’une rencontre avec sa filleule il l’aura, mais je suis soulagée de ne pas voir débarquer une armée de Taylor dans les quarante huit heures qui vont suivre la naissance. « Non, on l’est pas. Et tous ces moments, je sens qu’ils ne sont que pour nous. Pour nous trois. » J’ai déjà dit à Amos que je ne serai jamais un frein à sa relation avec les siens, mais dans le cas présent, je veux profiter de ces instants de grâce avant d’être à nouveau confrontés à la réalité ou nous devrons la protéger, cette petite fille. « Et après, quand on en aura assez profité, on pourra montrer au monde entier à quel point elle est magnifique. » Oui, je sens déjà que ma vanité et ma très haute estime de moi même va vite s’élargir à tout ce qui concerne le poupon dans mes bras. Le poupon qui, déjà, semble essayer de repousser le biberon en agitant ses petits bras, sans succès. Sans savoir si je fais bien les choses, j’éloigne la tétine et je fronce les sourcils. « Tu peux le lui représenter une fois encore si tu as peur qu’elle n’ait pas mangé à sa faim. Si elle en veut pas, tu ne seras pas étonnée sur la bouille qu’elle tirera. Et si elle ne veut rien savoir, il suffira de l’aider à faire son rot. Je vais aller te chercher une serviette au cas où elle régurgiterait. » Amos se lève pour s’éclipser et me laisser seule avec notre fille. Elle secoue la tête lorsque je lui présente à nouveau son biberon si bien que j’abandonne l’idée, avant de tenter de la remonter contre mon torse. « Tu n’as pas envie de me faciliter la tâche, je me trompe. » J’ai accouché il y a moins de trois heures et me voilà déjà à parler tout haut toute seule, comme si elle était capable de me répondre. Pendant les premières secondes que je passe en tête à tête avec elle, je suis mal à l’aise parce que je manque de confiance en moi. Je me demande comment j’arriverai un jour à être ce dont ce magnifique poupon a besoin. Je me demande comment je pourrai m’en sortir, moi qui n’ai pas un quotidien dans lequel on fait facilement rentrer un enfant. Je me demande comment je pourrai la tenir à l’écart des dangers de mon monde et, alors qu’elle semble lutter contre le sommeil contre ma poitrine, je lui fais la promesse silencieuse de ne jamais laisser rien n’y personne ne serait-ce que toucher un de ses cheveux. Je lui promets qu’à chaque seconde où elle est sera mise en danger par cet univers dans lequel elle n’a pas demandé à grandir, elle sera ma priorité. La protéger sera ma priorité. L’avoir dans les bras, ça m’angoisse parce que cela me fait réaliser à quel point elle est vulnérable. Elle est minuscule. Elle dépend entièrement de son père et de moi, et je réalise alors que ma vie vient de prendre un tournant pour cette même raison : chacune de mes actions peut désormais avoir des conséquences sur cette petite poupée. Tout ce que je fais, chaque décision que je prends pourra avoir une influence directe sur sa santé, sa sécurité ou son équilibre. Lorsque Amos revient, je crois que je la serre un peu plus fort contre moi que lorsqu’il a quitté la pièce.
« Il t’en aurait fallu cinq comme Callum pour me tirer d’ici, tu sais ça ? » - « Tant mieux. » J’aurais paniqué s’il m’avait laissée seule ici. Je n’aime pas les hôpitaux et il le sait, et j’aime encore moins l’idée qu’il soit loin de Micah alors que je suis diminuée et affaiblie par mon accouchement et qu’il est pour l’instant son unique protecteur capable de se tenir debout sur ses deux pieds. « Tu me fais une petite place ? » Je me décale - le lit est étroit mais qu’à cela ne tienne - pour déposer ma tempe contre le torse de mon compagnon. « Demain je te ferai couler un bain si tu y as droit. Si pas, je te ferai installer un tabouret dans la douche. Je suppose qu’ils se sont contentés du minimum en matière de toilette ? » - « Je me sens à peine plus reluisante qu’après mon overdose, si ça peut te situer. » Mon état d’esprit est lui radicalement différent. Je suis inquiète pour l’avenir certes, celui de l’enfant que je tiens dans mes bras, mais je suis aussi profondément remuée, chamboulée et heureuse quand, l’an dernier, j’avais l’impression d’être tombée si bas que je n’arriverais jamais à remonter la pente. « Puis, j’ai quelque chose pour toi, mais je voudrais te le donner quand tu seras plus en forme. Dors maintenant, je veille sur vous. » - « J’ai quelque chose pour toi aussi. » Il aurait certainement été préférable que je le lui offre avant la naissance - c’était prévu, dans le cas où Micah ne nous aurait pas pris de court, et il aurait pu capter le premier cliché de sa fille avec - mais à présent, cela attendra demain puisque déjà mon attention décline. A nouveau, je tourne ma tête et je cherche ses lèvres. Gorgée d’émotions, je l’embrasse avec une tendresse infinie et je ne sépare nos bouches que lorsqu’il m’est nécessaire de reprendre ma respiration. Je dépose finalement ma tête sur son torse et je ferme les yeux pour m’abandonner à la fatigue. « Je suis fier, tu sais. D’elle, évidemment, mais de nous et surtout de toi. Fier de ton courage et je voudrais te dire merci. Merci d’avoir transformé ma vie et de le faire encore. » J’ai encore la force de rouvrir les yeux pour le dévorer et l’envelopper d’un regard amoureux. « Tu as aussi transformé la mienne. » Et c’est peu de le dire. « Et je l’aurais voulu avec personne d’autre. » Ce bouleversement. Cette aventure. Ce nouveau sens et ce rôle inédit de mère. Je ferme à nouveau les yeux pour m’endormir bien rapidement d’un lourd sommeil. Lorsqu’il glisse doucement ses bras sous Micah pour la récupérer d’entre mes bras et probablement la coucher, je le sens à peine, je suis déjà dans un demi sommeil réparateur.
- :
|
| | | | | | | | (Amelyn #62) ► Flesh of my flesh |
|
| |