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 i'll be right there for you || rhodlow #1

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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyLun 3 Jan 2022 - 14:52

Ça n'arrive jamais qu'un téléphone sonne en plein milieu de la nuit pour vous apprendre que vous avez gagné un voyage dans une destination tropicale. Non, les appels en plein milieu de la nuit, ils annoncent toujours des mauvaises nouvelles. Quand t'es chanceux, c'est quelqu'un de trop bourré qui a besoin d'un lift jusqu'à chez lui. Et puis, ça fait un réveil plus que brutal. Tu as le coeur qui débat à la chamade alors que tu te redresses d'un coup dans ton lit. Tu mets quelques secondes avant de comprendre qu'il est quatre heures du matin et que c'est ton téléphone à toi qui sonne - à qui d'autre ? Dans la panique, tu as du mal à le retrouver alors que c'est complètement idiot puisqu'il illumine toute la pièce de sa lumière, et que, bien, il suffit de suivre le son hein. Un regard vers l'écran n'aide en rien à te dire que c'est un appel rigolo de quelqu'un qui a abusé de l'alcool. Numéro masqué, tu déglutis avant de décrocher. Ton coeur se serre un peu plus quand l'hôpital demande à parler à Juliet Rhodes, quand c'est Juliet et non Jules, c'est toujours trop officielle, trop sérieux. Tu n'aimes déjà pas, mais la suite, elle te laisse sans voix. « Mon petit-ami ? » que tu demandes. Aux dernières nouvelles, personne ne partage ta vie. C'est quoi cette mauvaise blague ? Vraiment, tu ne vois pas à quoi tout ça rime jusqu'à ce que le prénom du dit petit-ami tombe: Alfie Maslow. C'est le numéro qu'il avait dans son dossier. Évidemment, il s'agit d'Alfie. Tu devrais sans doute leur dire que le numéro n'est plus valable, qu'il retire le tien de son dossier, mais tu as déjà tiré tes couvertures et tu es déjà en train de t'habiller. Tu n'as pas trop compris les détails de l'appel, mais il semblerait que ton ex ait fait une overdose, mais que son état soit désormais stable. C'est une bonne ou une mauvaise nouvelle? Dure à dire. Il va mal réagir si tu te pointes à son chevet ? Possiblement. Affaire à suivre.

Le temps de faire quelques courses en ville, c'est une heure plus tard que tu arrives dans la chambre d'hôpital indiqué par le personnel un peu plus tôt. « Bonjour. » La surprise qui se lit sur ton visage est rapidement partagée par le sien. Il ne s'attendait pas à ce que tu traverses cette porte, et c'est comme si toi tu ne t'y attendais pas non plus même si tu le savais déjà. C'est un peu idiot. Il a une sale tête Alfie, comme s'il revenait d'entre les morts. C'est peut-être un peu le cas. Tu n'y connais rien en overdose (qui ça étonne) mais ce n'est sûrement pas un moment très agréable que de remonter la pente. « Je t'ai apporté à manger. » que tu annonces avec un sourire timide aux lèvres. Tu tentes comme tu peux de faire semblant que ce soit normal que tu sois là même si ce n'est pas le cas. Bien sûr que c'est plus fort que toi de venir jusqu'ici pour prendre soin de lui. On apporte quoi à quelqu'un qui vient de faire une overdose ? T'en sais rien. C'est pour ça que tu as amené de tout. Tu poses les sacs sur la table pas trop loin de lui. « Tu as le choix entre burger ou viennoiseries. » que tu débutes en les sortant du sac l'un après l'autre pour lui montrer ses choix. « Soda ou café. » que tu poursuis avec les boissons. L'heure hâtive voudrait suggérer que c'est l'heure de prendre le petit-déjeuner, mais vu son état… Quand on picole un peu trop, c'est d'une bonne dose de gras qu'on a besoin. C'est pareil pour… pour importe ce qu'il a pris en trop grande quantité ? « Alors ? » que tu lui demandes en reposant ton regard sur lui. Qu'est-ce qu'il choisit ? Pourvu qu'il ne te demande pas de partir. Ce sera déjà une demie-victoire.

@alfie maslow i'll be right there for you || rhodlow #1 394614564
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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyDim 16 Jan 2022 - 21:16


@JULIET RHODES & ALFIE MASLOW ⊹⊹⊹ I got all this love, waiting just for you, I just gotta know that your love is true, Can't keep running boy in and out my life, Wanna be your girl, not 'cause the mood is right.

tw : drogues & overdose

La première chose dont il se souvient, c’est ce bruit aussi rapide que régulier.
La dernière, par contre, il est bien incapable de s’en souvenir.
Entre les deux, seulement des sensations ; pas le moindre souvenir.
Il sait qu’elles étaient agréables ; il sait qu’il n’a aucune envie de se remémorer les événements.

Il existe deux types de clichés sur les overdoses ; l’un s’oppose à l’autre. Le premier les considère comme quelque chose de doux, presque irréel, parce que le corps devient tout simplement un système qui arrête de fonctionner. Il se met en veille ; avant de finalement s’éteindre. Il n’y a rien de dramatique, rien de terriblement douloureux, aucun cri d’agonie ni même conscience des faits. C’est seulement un arrêt complet des fonctions, les unes après les autres. Petit-à-petit, en douceur et c’est presque quelque chose de beau et d’apaisant.
Puis il y a le second, l’image bien plus violente, une autre réalité des overdoses ; lorsque le concerné s’étouffe dans son vomi, se pisse dessus, supplie pour une dernière bouffée d’oxygène et représente tout ce qu’il y a de plus défectueux dans l’être humain, en perdant sa dignité au même titre que sa vie ; et s’il ne la voit pas défiler, trop high pour avoir les capacités cognitives d’en faire des images, il a conscience qu’elle se termine.

Alfie, lui, peut témoigner que la réalité ne se situe pas dans un extrême ou dans l’autre ; mais qu’il peut exister un mélange des deux options. La frontière réside dans la (re)prise de conscience, qui s’est déroulée au moment le moins opportun. Il y a eu ce rush dans ses veines, cette euphorie de courte durée mais toujours aussi délicieuse, il y a eu cet apaisement, forcé par la diminution de son rythme cardiaque et du flux de ses pensées. Et il y a surtout eu cette sensation d’être au-delà de tout ça. De son corps ; de ses cicatrices qui se réveillent toujours plus, qui lacèrent sa peau et l’obligent de plus en plus à détourner le regard quand il croise ce reflet dans le miroir qu’il ne reconnait pas. Qu’il déteste, selon les jours. De son âme, aussi ; et de toute la douleur d’être un Homme, d’être capable de raisonner et de réfléchir, de penser, de mettre tout cela en images, de les avoir constamment à l’esprit. Et ça ne suffisait plus. Chaque fois qu’il ferme les yeux, il est renvoyé en Colombie. Chaque fois qu’il passe devant une cuisine, il revoit distinctement Joseph lui éclater le nez, les pommettes, l’arcade, contre le lavabo avec une rare violence. À chaque fois qu’il se pique, il se voit, des années en arrière, proposer cette solution magique à Joseph. Il repense à son sevrage, il se déteste, il se voit planter à nouveau l’aiguille dans son bras dix ans auparavant, se hait de toutes ses forces en songeant aux années de guérison mises à mal dix mois auparavant quand il a de nouveau craquer pour son péché coupable qui est de ceux dont il est cohérent d’avoir honte. Ça ne suffisait plus, alors Alfie a augmenté la dose ; parce que son corps, son esprit et son cœur étaient bien trop accoutumé pour que les effets persistent. Il a maitrisé au départ, il a fait ses calculs avec attention, il a pris ses précautions ; y aller petit-à-petit, ne pas augmenter d’une fois, s’assurer des effets avant d’y aller encore un peu plus. Il n’est pas un débutant, il se maîtrise.

Et le voilà aujourd’hui sur ce lit d’hôpital, avec ce putain de bip incessant, cette putain de canule dans le nez et ces putain de perfusions qui lui font un mal de chien – ça gratte, c’est douloureux, c’est à cause du naloxone et non à cause de ses abcès à force de se piquer à la hâte, évidemment. Il ne maîtrise plus rien du tout, Alfie et il devrait s’en rendre compte. Il ne serait pas là aujourd’hui si c’était le cas ; et quand les battements de son cœur ont diminué, il ne s’en serait pas non plus aperçu si ça avait été le cas. Mais il l’a réalisé ; il a pu prendre une dernière bouffée d’oxygène avant d’en manquer et de paniquer, quand tout son corps se mettaient à l’arrêt sauf quelques dernières birbes de conscience, de réactivité, qui auraient pourtant dû être les premières à s’enfoncer dans le noir.
Second constat, outre ce bruit de plus en plus insupportable : son cerveau n’a pas dû être privé d’oxygène, ou pas suffisamment longtemps, de l’ordre de quelques secondes, pour l’empêcher de raisonner, lorsque la voix qui remplace ce putain de bip est bien plus familière ; mais tout aussi insupportable, car terriblement douloureuse. « Bonjour. » Jules est là, bien sûr que Jules est là ; il n’en aurait pas douté même s’il parvient néanmoins à s’interroger quant aux raisons de sa présence ici. Qui l’a contactée ? Est-ce qu’elle est venue seule ? Pour quelle raison d’ailleurs ? L’overdose ne fait que suite à un stress post-traumatique toujours plus présent, qui prend tellement de place qu’il commence à s’étendre et emporter avec lui ses proches. Jules est là pour une raison ; et sa paranoïa s’active. « Je t'ai apporté à manger. » Il n’a pas faim, Alfie. Il veut juste sortir de cette chambre, de cet hôpital, pour s’abandonner à nouveau et cesser de faire fonctionner cette putain de machine qui lui sert de cerveau et qui n’arrête pas, jamais. Quand ce n’est pas la première agression, c’est la seconde. Quand ce n’est pas la seconde, c’est la fin désastreuse de sa relation avec Jules. Quand ce n’est pas Jules, c’est l’abandon dont il s’est rendu coupable auprès d’Anabel. Quand ce n’est pas Anabel, c’est le souvenir d’une Rachel qui lui faisait confiance. Quand ce n’est pas Rachel, c’est le fantôme d’Amelia qui l’avait éloigné de sa cousine. Quand ce n’est pas Amelia, c’est la déception qu’il continue de provoquer à ses parents. Quand ce ne sont pas ses parents, c’est ce métier qu’il ne peut plus exercer qu’il a choisi et qui les déçoit toujours. Ce métier qui l’a amené à cette première agression ; et ça recommence, encore et encore. « Tu as le choix entre burger ou viennoiseries. » Elle parle Jules, elle parle et sa tête manque d’exploser. Mais ce n’est pas le véritable problème, non, le vrai problème se situe dans sa poitrine et ce cœur qu’elle malmène malgré elle par sa seule présence ici. « Soda ou café. » Elle n’a donc pas compris qu’elle n’y avait plus sa place, qu’il voudrait qu’elle n’y ait plus sa place pour prétendre s’être guéri d’une addiction encore plus terrible que celle de la drogue et qui concerne la brune. « Alors ? » « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Il répond lentement, avec difficulté, son souffle encore manquant, incapable de respirer par lui-même, incapable de se redresser pour lui faire face, sa silhouette enfoncée dans le lit et ses yeux qui fixent le plafond, le regard vide alors qu’il a les pensées et le cœur lourd, Alfie.
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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyMar 25 Jan 2022 - 18:07

Tu aurais sans doute dû demander à l'infirmière de retirer ton numéro du dossier de Alfie au lieu de faire comme si c'était tout-à-fait normal qu'elle t'appelle, comme si tu étais encore sa petite-amie, alors que ce n'est plus le cas depuis plusieurs mois. C'est ce que tu aurais dû faire au lieu de venir ici nourrir une curiosité maladive sur l'état de ton ex. Oh bien sûr, ce n'est pas simplement la curiosité qui t'a guidé ici. C'est également une réelle inquiétude tant qu'à l'état de santé de ce fantôme du passé. Mais depuis que tu as mis les pieds dans sa chambre, pas une seule fois Alfie n'a posé les yeux sur toi. C'est à croire qu'il se dit si je la vois pas, elle n'existe pas. Sorry, not sorry, tu es bel et bien là. Ce n'est pas un mirage, encore moins le résultat d'un cocktail de drogue mal dosé - ou peut-être que oui dans un certain sens. Tu parles, mais tu n'es pas réellement certaine que les mots qui sortent de sa bouche font le chemin jusqu'à son cerveau. Il s'est passé quoi entre la dernière fois que tu as vu Alfie et aujourd'hui ? Si lui n'arrive pas à poser les yeux sur toi, les tiens sont incapables de regarder ailleurs que sur sa silhouette qui ressemble un peu trop à celle d'un cadavre. Ce sont des millions de questions qui te passent par la tête, mais aucune d'entre elles ne seront évoquées à voix haute aujourd'hui - et possiblement jamais. Va savoir quand est-ce que la vie remettra Alfie Maslow sur ta route.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » Sa voix qui s'élève enfin. Son regard qui lui fixe toujours le plafond. Est-ce que ses paroles sonnent comme un reproche ? comme une manière de te faire comprendre que tu n'as plus ta place dans cette chambre d'hôpital ? Oui, carrément. Est-ce que tu comptes partir pour autant ? Non, pas encore. Mais s'il te le demande de vive voix avec des mots clairs et précis, tu partiras sans insister. Après tout, ce n'est pas faux que tu n'as plus ta place ici. Est-ce que cette place appartient à quelqu'un d'autre aujourd'hui ? Hm, peut-être. « Tes numéros d'urgence ne sont pas à jour. » Quelque chose te dit qu'il fera supprimer ton numéro à la seconde où il sortira de cet hôpital. Combien de temps il doit y rester d'ailleurs ? Quelques heures ? Quelques jours ? Des semaines ? Et je peux pas m'empêcher de me faire du soucis pour toi. Ce sont les mots qui te restent de travers dans la gorge. Tu laisses tes sacs en plan sur la table pour venir t'asseoir sur le pied de son lit. D'ici, la vue n'est pas vraiment meilleure. Il a l'air en phase terminale. « Tu en penses quoi si on fait semblant que c'est normale que je sois là ? » Une petite brèche dans le temps. Ouais, c'est encore plus idiot dit à voix haute. Pourtant tu continues quand même. « On pourrait dire que, hum… » Tu prends le temps de réfléchir deux secondes. « -tu es tombé en skate et que ta cheville est fracturée. » C'est sûrement plus glorieux d'être à l'hôpital pour une fracture qu'une overdose. « Et moi je t'aurais dit que je t'avais prévenu de ne pas passer par là, que tu finirais par te blesser. » On est dans un cours d'impro ? On dirait bien. Dommage que tu n'as jamais été particulièrement doué en théâtre. Ça pourrait presque être crédible.

Tu prends le temps de détailler le visage de Alfie quelques secondes. Allez, juste un petit sourire, juste un petit rictus qui pourrait potentiellement ressembler à un sourire. Tu n'en demandes pas beaucoup. Juste un petit quelque chose qui prouve qu'il est encore là quelque part sous ce regard vide. « Ça te plairait ? » De faire semblant que tout va bien dans le pire des mondes. De prendre une pause de tes ténèbres pour quelques heures seulement. Tu voudrais, Alfie, être heureux avec moi une dernière fois même si c'est pour de faux ?
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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyDim 6 Fév 2022 - 20:41

Son regard évite la jeune femme pour plusieurs raisons. On pourrait croire que la première d’entre elles est la honte d’être ainsi vu, dans un état à l’opposé à l’éternelle arrogance qu’Alfie montrait à n’importe qui, à cette idée d’être intouchable qu’il aimait mettre dans la tête des gens en faisant toujours le malin, autant dans ses propos que dans ses gestes et ses moues. Il a toujours été expressif, Alfie et particulièrement pour provoquer ou agacer les autres, mais aujourd’hui c’est la neutralité qui se lit sur les traits de son visage. Pourtant, ce n’est pas le sentiment qui prédomine ; alors que son cœur s’est réchauffé comme jamais il ne l’a fait depuis plusieurs mois lorsqu’il a compris que la présence dans sa chambre était celle de Jules. C’est justement parce que c’est elle qu’il devrait se sentir honteux ; est-ce qu’ils ont parlé de ça, un jour ? Est-ce qu’elle est au courant ? Il ne se souvient même plus – il faut dire qu’entre son traumatisme crânien et sa prise de drogue, il est bien incapable de se souvenir de la simple couleur des yeux de la jeune femme. Il devrait exiger qu’elle quitte cette chambre pour ne pas admirer le spectacle plus longtemps ; est-ce d’ailleurs pour cela qu’elle est là ? Pour avoir la preuve qu’elle a une bien meilleure vie maintenant qu’il est sorti de la sienne ? Il devrait avoir honte que ses secrets si longtemps conservés soient ainsi exposés. Il devrait avoir honte qu’un seul regard sur lui apporte toutes ces réponses qu’elle a longtemps voulues. Oui, il devrait avoir honte, Alfie, pourtant ce n’est pas la raison principale pour laquelle il fuit son regard. Bien sûr, il aurait aimé retrouver Jules dans d’autres circonstances (alors qu’il s’est pourtant longtemps convaincu que le voir dans un état similaire lui permettrait de cesser de s’attacher à lui alors qu’il avait déjà cessé de s’accrocher à elle), mais il n’a pas vraiment conscience de tout ça, à cet instant, Alfie. Son état est peu glorieux, il en a conscience mais n’en fait pas une fatalité, n’en fait surtout pas un élément de grande importance parce qu’il n’a pas les capacités de voir les choses ainsi. Il n’a pas vraiment les capacités pour réfléchir, en réalité et ainsi toute la honte et la gêne qu’il ressent n’ont pas lieu d’être parce qu’il n’a aucune pensée en ce sens.

Mais ses sentiments, eux, il ne peut les arrêter alors que c’est une certaine ambivalence qui le dissuade de poser son regard sur elle. Il n’ose pas la regarder parce qu’il sait pertinemment que si son regard croise le sien, alors il est fichu. Il est fichu, Alfie, car c’est ce regard, ce satané regard qui les a menés là où ils en sont aujourd’hui. Parce qu’il a fallu qu’il le croise un jour dans cette foutue église, parce qu’il a fallu qu’il s’imprime dans son esprit, parce qu’il a fallu qu’il y pense encore et encore alors qu’il s’était toujours interdit d’aller sur ce terrain-là, synonyme d’une certaine perte d’indépendance (pour ne pas dire la totalité de celle-ci) qu’il chérit énormément. Mais cette envie-là n’avait pas su primer sur l’envie de recroiser ce satané regard ; tout comme il résiste du mieux qu’il peut pour ne pas l’apercevoir à nouveau. C’est dommage, parce que cette voix qui pouvait l’apaiser en un instant, celle-là même qu’il aurait pu écouter pendant des heures, n’est pas beaucoup plus coopérative que ses yeux dans lesquels il aimait se plonger. « Tes numéros d'urgence ne sont pas à jour. » Il ferme les yeux un instant, sa tête s’enfonçant un peu plus dans son oreiller, se maudissant silencieusement de ne pas avoir mis à jour cette foutue liste. Ce n’est même pas comme s’il n’avait pas pu anticiper ce moment ; il n’a pas la réputation d’avoir un abonnement à l’hôpital pour rien. Il aurait pu prétendre qu’il est plus habitué des séjours visant à réparer ses os cassés, la vérité est qu’il en fait autant en arrivant inconscient sur place. Alors, non, vraiment, il n’a aucune excuse et ne peut s’en prendre qu’à lui-même ; à moins qu’il l’ait fait délibérément. « Tu en penses quoi si on fait semblant que c'est normale que je sois là ? » « Ça l’est pas, Jules. » Qu’il la coupe aussitôt, se maudissant cette fois-ci d’avoir utilisé ce surnom si habituel entre ses lèvres. Ils ne sont plus rien l’un pour l’autre, elle n’est plus sa Jules, elle est seulement Juliet, il serait temps qu’il l’intègre. Mais il n’a pas tort, Alfie. Ça n’est pas normal qu’ils soient ainsi réunis, surtout après la manière dont il a volontairement précipité leur relation dans un mur. D’autres se seraient contentés de demander à l’hôpital de les prévenir en cas de mort cérébrale et de décision à prise ; Jules a néanmoins décidé de faire le chemin. Juliet a décidé de faire le chemin. « On pourrait dire que, hum… » Son regard n’ose toujours pas croiser le sien, néanmoins l’oreille d’Alfie est attentive. Il ne sait même pas pourquoi ; il n’a pas la capacité de faire semblant et sa colère finira forcément par s’exprimer, à l’égard de la personne la moins concernée par celle-ci. « -tu es tombé en skate et que ta cheville est fracturée. » C’est arrivé plus d’une fois d’ailleurs et quand ce n’était pas la cheville, c’était le bras ; il n’aura donc pas vraiment à faire semblant, si ? « Et moi je t'aurais dit que je t'avais prévenu de ne pas passer par là, que tu finirais par te blesser. » Ils n’auront vraiment pas à faire semblant. Il reste silencieux un instant, incapable de prendre la moindre décision raisonnée. Elle devrait partir. Elle devrait partir pour ne pas se faire plus de mal que ce n’est déjà le cas et pour ne pas qu’il lui en fasse plus qu’il ne l’a déjà fait. « Et je t’aurais imité pour te faire comprendre que j’en ai rien à faire. » Ou je t’aurais embrassé pour te faire taire. Alfie soupire un instant en réalisant qu’elle sera toujours sa plus grande faiblesse ; raison de plus pour laquelle elle doit s’en aller. « Ça te plairait ? » Et ça lui plairait, oui. Ça lui plairait de revenir à une époque où tout allait bien pour lui, où il n’avait pas l’impression que le monde entier lui tombe dessus, que sa vie n’a plus aucun sens, qu’il n’arrive même pas à composer avec son propre cerveau. « Tu penses qu’on réussirait ? » Non, ce n’est pas le cas. Les non-dits ont été trop nombreux, les déceptions aussi et ils n’arriveront pas à prétendre que tout ceci n’est jamais arrivé. « Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ? » Quand ils t’ont appelée, quand t’es arrivée, qu’est-ce qu’ils t’ont dit ? Car c’est ce genre d’homme que je suis maintenant, Juliet et certainement pas celui que Jules a connu.

@Juliet Rhodes :l:
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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyLun 7 Fév 2022 - 19:11

« Ça l’est pas, Jules. » Non, ce ne l'est pas. Ce n'était pas nécessaire pour autant d'y répondre aussi directement. « On n'est pas à un mensonge près. » Est-ce que ça sonne comme un reproche ? Oui, carrément. Est-ce que c'en est réellement un ? La réponse est toujours oui. Tu te sens quand même coupable de l'évoquer alors qu'il est dans un lit d'hôpital. Ce n'est ni le moment ni l'endroit pour régler vos comptes. Ce ne sera sûrement jamais l'endroit ni le moment. Il va s'écouler combien de temps après aujourd'hui avant que vos chemins se recroisent de nouveau ? Une année entière ? Plus que ça ? Ça n'arrivera peut-être même jamais. Ce serait sûrement mieux ainsi de toute manière. Revoir Alfie ne peut rien t'apporter de bon. Et lui ? Il n'en a visiblement rien à faire de ta présence. Tu ressens son envie de te chasser depuis la seconde où tu as mis un pied dans cette chambre. Pourtant, tu es encore et toujours là. Il a peut-être envie de te chasser, tu n'as pas envie de partir. C'est sûrement pour ça que tu poursuis ton monologue même après sa tentative de te couper l'herbe sous le pied. Et s'il était juste ici pour un bête accident au lieu d'un overdose ? Et si pour quelques minutes tu pouvais le ramener dans la lumière ? Ça fait combien de temps, Alfie, que tu te laisses nager dans les eaux troubles ? « Et je t’aurais imité pour te faire comprendre que j’en ai rien à faire. » Sans doute. Mais ce n'est sans doute pas la seule réaction qu'il aurait eu. « Et j'aurais quand même eu raison. » Et c'aurait été la seule chose à retenir de tout ça. Parce qu'en quelques mots, tu aurais eu le temps déjà de tout oublié, les inquiétudes, et puis tout le reste. Pourquoi ce n'est pas déjà ce qu'il est en train de faire ? Chasser tes inquiétudes qu'il trouve exagéré et te laisser croire que tout ceci n'est que dans ta tête. Tout va bien. Pourquoi il le souffle pas à ton oreille ? Tu pourrais repartir d'ici un peu plus sereine qu'à ton arrivée.

« Tu penses qu’on réussirait ? » Tu hausses légèrement les épaules, mais il ne peut pas le voir, parce qu'il n'a toujours pas levé le regard vers toi. À quel point ça devient ridicule de t'éviter ainsi ? « Pour quelques minutes, oui. » Pour plus ? Non assurément pas. Toi, tu le peux. Kit à te crever le coeur dans quelques minutes quand tu te souviendras que tout ceci n'est que pour de faux, quand tu réalisera que tu viens de réouvrir une vieille blessure qui a mis si longtemps à se refermer. Lui, est-ce qu'il le peut ? À voir son attitude depuis ton arrivée, non, il en est incapable. Qu'est-ce qu'il te reproche au juste ? C'est lui qui a écrasé ton coeur comme s'il n'était qu'un vulgaire objet sans importance. Ce n'est pas l'inverse. « Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ? » Tout ? Du moins, tout ce qui s'est passé au courant des dernières heures du moins. Les millions de questions qui viennent suite à cette annonce, les médecins ne peuvent y répondre. Et tu sais déjà que c'est peine perdu de tirer les vers du nez de celui qui se trouve à quelques mètres de toi. « Ils ont dit qu'il y avait une quantité d'héroïne très élevée dans ton sang. » Donc que le diagnostic le plus probable était une overdose. « Et que tu avais eu beaucoup de chance que quelqu'un contacte les urgences. » Sans quoi il y serait sûrement resté. Ça lui fait quoi Alfie de savoir qu'hier aurait pu être sa dernière journée sur cette terre ? Ça le soulage ou ça le fait prendre conscience qu'il a besoin d'aide ? Tu n'es même pas certaine de vouloir connaître la réponse à cette question. Elle te briserait le coeur sa réponse. Tu en es presque certaine.

Assise au pied du lit depuis quelques minutes déjà, tu oses te déplacer un peu plus vers la gauche, un peu plus vers le centre du lit. « Regarde-moi Alfie. » que tu lui demandes une première fois. Tu veux que son regard se pose dans le tien de nouveau, comme si tu étais assez idiote pour croire qu'il pourrait y retrouver un peu de réconfort. C'est terminé ce temps-là, Jules, réveille-toi. « S'il te plaît. » que tu insistes tout de même en allant jusqu'à même oser poser ta main sur la sienne. Tu voudrais sentir de nouveau la douceur de sa peau, mais c'est plutôt la perfusion qui empêche le contacte complet peau à peau. Je suis juste là.
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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyMer 9 Mar 2022 - 2:26

Ça ne l’est pas. Bien sûr que ça n’a pas normal qu’ils se retrouvent tous les deux, encore plus dans de telles circonstances, alors qu’ils sont supposés avancer chacun de leur côté. Il y arrive lui, si l’on considère que l’avancée tient plutôt de la régression, hm, chacun sa façon de voir les choses, n’est-ce pas ? « On n'est pas à un mensonge près. » À son attaque, elle répond par une autre, tristement justifiée. Il aurait pu faire du Alfie, surenchérir par volonté d’avoir le dernier mot, de blesser autant qu’il l’est lui-même ; mais il n’y arrive pas. Pas face à Jules, pas alors qu’elle a toutes les raisons du monde de lui en vouloir et que, pour la première fois depuis son réveil, la situation lui apparaît telle qu’elle est : il n’est pas en position d’être sur la défensive. S’ils en sont là, à se parler avec autant de précaution que s’ils étaient d’illustres inconnus, c’est par sa faute. À l’entendre, pourtant, sa responsabilité est amoindrie par le temps qui est passé : ils n’avaient pas la même vision du futur, ils n’avaient plus les mêmes intérêts, plus la même passion – les justifications sont nombreuses, mais toujours en mettant l’accent sur les années qui sont passées plutôt que sur le véritable coupable, qui arrive, c’est étonnant, encore à se regarder devant la glace. Mais il n’arrive pas à soutenir le regard de Jules, n’y voyant peut-être pas son reflet, mais lisant toute la peine qu’il a pu lui causer, autant que la déception et, probablement, une colère qu’elle n’a pas encore pu faire exploser à l’égard du principal concerné (et qu’elle contiendra encore un peu, le contexte ne s’y prêtant pas à des reproches balancés avec véhémence). Elle a raison, après tout. Il y a eu beaucoup de mensonges pendant leur relation, pourquoi pas après ? Il serait de moindre envergure, en plus, après tous ceux dont il s’est rendu coupable par le passé. S’il doit lui accorder une chose, c’est bien cela ; et puis, il est coutumier des mensonges, Alfie, pourquoi est-ce qu’aujourd’hui, ça le dérange autant ? « Et j'aurais quand même eu raison. » Un fin sourire se glisse sur ses lèvres, qu’il réprime aussitôt, autant que la pensée qui lui vient en tête. La répartie de Jules lui manque. Ce n’est pas que la répartie – mais ça, il ne s’autorise pas à y songer. Un instant, il a baissé sa garde, il lui a fait comprendre autant qu’il s’est fait comprendre que leurs échanges, bien que forcés, lui apportent une certaine mélancolie qui s’est traduit par son sourire furtif.

Alors ils peuvent mentir ; c’est une chose. De savoir s’ils réussiront à prétendre que tout est comme avant en est une autre et il n’est pas suffisamment assommé par les médicaments pour supposer qu’il s’agit d’une bonne idée. Non, bien au contraire, tout autour d’eux semble hurler que ça ne l’est pas, et pourtant Juliet, connue pour être la raisonnable du duo, saute à pieds joints dans le piège. « Pour quelques minutes, oui. » Pour quelques minutes, avant que la rancœur et les regrets ne reviennent, bien plus insidieux qu’auparavant, bien plus décidés à leur torturer l’esprit. Est-ce une bonne idée ? Bien sûr que non. Et bien sûr que lui aussi finit par sauter dedans, parce qu’il n’a pas à se prétendre raisonnable : il ne l’a jamais été. Il a toujours préféré les chemins sinueux, douteux, impossibles. Mais Jules ne mérite pas ça. Il a mis du temps à s’en rendre compte, mais elle mérite bien plus que tout ce qu’il lui a offert et ce qu’elle exige de lui à cet instant. Il lui fait un dernier, selon qui va à l’encontre de sa question, la vérité en lieu et place du mensonge. « Ils ont dit qu'il y avait une quantité d'héroïne très élevée dans ton sang. » Elle sait. Elle sait donc tout. Alors pourquoi t’es là, Jules ? « Et que tu avais eu beaucoup de chance que quelqu'un contacte les urgences. » Il était accompagné ? Il n’a aucun souvenir de ce qu’il s’est passé, de ce qui l’a amené ici. « Ils exagèrent toujours. » Le retour du Alfie en guerre contre l’autorité, qui sait toujours mieux que personne et qui s’en vante. Il n’a pas les capacités pour discourir de longues minutes sur la raison pour laquelle son opinion est mieux qu’une autre ; mais ces quelques mots suffisent. Ils exagèrent toujours, il sait très bien ce qu’il fait – il le savait très bien par le passé et c’est comme le vélo, ça s’oublie pas.

Son regard fuit toujours la jeune femme dont la silhouette, pourtant, se rapproche. « Regarde-moi Alfie. » Non. Ce n’est pas une fierté mal placé, ce n’est pas son égo qui parle pour lui, la manière dont il lui arrive de ne jamais poser les yeux sur son interlocuteur pour leur seul plaisir d’être un emmerdeur. C’est son cœur, qu’il croyait inexistant ou, à défaut, seulement perdu en même temps qu’elle est partie, qui en fait la demande. « S'il te plaît. » La sensation déplaisante de la perfusion dans sa peau laisse place à une sensation plus agréable un instant, avant qu’il ne comprenne et qu’elle n’en devienne que douloureuse. Et sans vraiment savoir pourquoi, sa tête finit par se tourner pour croiser le regard de la jeune femme ; et il comprend qu’il aurait dû s’écouter et qu’il n’aurait jamais dû croiser à nouveau ces prunelles-là. « Tu devrais pas être là. » C’est différent de sa première réflexion, celle qui lui demandait ce qu’elle faisait ici. « C’est plus ton problème. » Il aurait pu dire que ça ne l’était pas ; mais ça aurait été trop définitif, trop sec. Ça ne l’est plus, ça n’est pas beaucoup mieux, mais ça a le mérite de mettre l’accent sur un fait : il était déjà un problème du temps où ils étaient ensemble ; il savait juste mieux le cacher.

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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyMer 9 Mar 2022 - 18:09

Heureusement que tu n'as pas cligné des yeux, parce que tu aurais manqué la nanoseconde où l'air sévère d'Alfie s'est évaporé en un mince sourire. Un sourire qu'il ne se permet pas - ou qu'il n'assume pas ? - pour reprendre cet air fermé qu'il conserve depuis ton arrivée dans cette triste chambre d'hôpital. Mais c'est déjà un point de perdu pour lui, parce que tu l'as vu, et que, même si le sien a disparu, tes lèvres s'étirent en un doux sourire. En grattant un peu de nostalgie, qui est aussi douce que blessante, peut-être que les muscles d'Alfie finiront par se détendre, peut-être qu'il arrêtera de rester sur la défensive. C'est juste…toi. Il n'a pas à l'être. Tu n'es pas ici pour l'attaquer. Tu es ici parce que tu t'inquiètes pour lui. Qu'il arrête de faire comme s'il ne le savait pas. « Ils exagèrent toujours. » Sérieusement ? Tu ne trouves pas que les médecins exagèrent lorsque tu le regardes, lui et son teint livide qui lui donne drôlement l'air d'un cadavre. La froideur de sa peau n'aide en rien à prouver le contraire. « Arrête de te penser invincible. » Les mots sont sortis bien plus sèchement que tu l'aurais voulu. Bien sûr que ce n'est pas de la colère, mais plutôt de l'inquiétude qu'on entend dans ta voix, ou de la tristesse peut-être ? Il se pense maître du monde. Il se pense au-dessus des lois de la nature. Être ici devrait lui faire comprendre que ce n'est pas le cas. Frôler la mort devrait le faire réaliser qu'il a besoin d'aide. Ça devrait le réveiller. Mais non, Alfie préfère faire comme si les autres exagéraient, que s'il est là, c'est parce qu'il a décidé d'y être, parce qu'il est en parfait contrôle de la situation. Toujours la faute des autres, certainement pas de la sienne. « Tu l'es pas. » Il n'est pas invincible. Et il n'est certainement pas plus en contrôle de la situation. Il a besoin d'aide et ça te tue de penser, de savoir, qu'il n'ira pas en chercher. Tu voudrais le secouer, lui ouvrir les yeux, mais est-ce vraiment possible ? Non, ce ne l'est pas. Mais tu oses quand même le supplier de poser les yeux sur toi, comme si tu espérais que ça puisse changer quelque chose. Ta main sur la sienne, le coeur qui cogne douloureusement dans ta poitrine. Quand il succombe à ta demande, qu'il tourne enfin la tête vers toi, c'est comme si c'était une toute autre personne qui te regardait. Tes sourcils se froncent légèrement en une mine triste. Oh qu'il détestera sûrement cet air qu'il prendra pour de la pitié alors que ce n'est absolument pas le cas. C'est simplement une personne qui se fait du souci pour une autre. C'est simplement une personne qui souffre autant que celle qui est allongée dans un lit d'hôpital. C'est normal de s'inquiéter pour une personne qui a pris une aussi grosse place dans une vie comme Alfie l'a fait dans la tienne. C'est pas parce que c'est du passé que tout est oublié. « Tu devrais pas être là. » Je sais. Tu ne devrais sans doute pas. Et ça ne devrait certainement pas te chambouler autant d'être ici. Tu as tourné la page sur Alfie. C'est ce que tu racontes à tout le monde. C'est ce que tu te dis à toi-même depuis des semaines, des mois. C'est frustrant d'être ici et de réaliser que tu es une menteuse. « C’est plus ton problème. » Non, ce l'est plus, parce que, lui, a décidé que ce ne l'était plus. Parce qu'il ne t'aime plus. Parce que tu lui as pourri la vie avec tes angoisses en le forçant à une vie plus sédentaire qu'il n'a jamais désiré. C'est le problème de qui maintenant ? Personne ? À moins que ce soit… « C'est le problème de Lily ? » C'est son problème à elle ? Le problème à ses amants qui s'envolent aux petits matins ? Tes lèvres se pincent, regrettant déjà le terrain sinueux dans lequel tu t'avances. Cette fois-ci, c'est toi qui fuit son regard en le détournant vers le sol. « Oublie ça. Ça ne me regarde plus. » que tu avances avant qu'il ne le fasse. Tu te sens soudainement idiote d'être venu jusqu'ici. Visiblement, ce n'était pas une bonne idée. Les signaux sont là depuis le début; il ne veut pas de toi ici.
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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyMer 23 Mar 2022 - 21:53

« Arrête de te penser invincible. » Elle est sèche, la voix de Jules qui le connaît suffisamment pour savoir qu’il s’agit-là d’une croyance qu’Alfie ne dissimule même pas. Il est invincible, quoi qu’elle puisse ne dire, quoi que son dossier médical puisse supposer, il l’est et il n’a même pas besoin de le prouver, en réalité. « Tu l'es pas. » Il en est le premier surpris quand son rire fend l’air ; alors qu’il est naturel, parce que toute cette situation est ironique et presque plaisante, parce qu’Alfie a toujours pris son pied à se croire au-dessus des autres et, surtout, à jouer avec les limites et les extrêmes. « Je suis toujours vivant. » Il s’en vante ; il expose des faits, surtout, Alfie, alors que la scène qu’ils jouent aujourd’hui a déjà été répétée à plusieurs reprises. Lui qui remplit sa carte de fidélité des tampons de l’hôpital et Jules qui creuse toujours un peu plus ses rides à force de s’inquiéter pour lui. Si les scènes sont parfois différentes, l’acte final, lui, est toujours le même : il s’en sort. Peu importe avec quelle détermination ou avec quelle insouciance (selon le contexte) il arrive ici, il finit toujours par ressortir d’entre ces murs. Parfois en quelques jours, d’autres fois en quelques semaines. Parfois avec peu de séquelles, d’autres fois avec des conséquences dont il n’arrivera pas à se séparer ; comme il peut déjà anticiper le cas pour cette fois-ci. Alfie joue avec les extrêmes, il l’a toujours fait et il n’a jamais réussi à atteindre ces limites dont il cherche continuellement à se rapprocher. Ce n’est pas tant qu’il souhaite toucher le fond qu’une curiosité malsaine de voir jusqu’où il pourra aller sans se brûler les ailes. Et il a essayé. Il a essayé d’aussi loin qu’il s’en souvienne, sans jamais pouvoir donner une réponse concrète à cette question que l’homme rationnel qu’il est malgré lui cherche à connaître. Jusqu’où ? Quelles sont les véritables limites, celles qui empêcheront un quelconque retour en arrière ? Alfie défie l’univers et encore aujourd’hui, il n’a pas réussi à perdre alors qu’aussi surprenant que cela puisse paraître, il ne demande que ça. Il a pourtant le goût de la victoire, d’ordinaire, Alfie, mais s’il y a bien un domaine où il veut connaître la défaite, c’est celui-ci ; et il n’arrive pas à l’obtenir. Et même alors qu’il est enfoncé dans ce lit, même quand tous semble disparaître autour de lui, il n’arrive toujours pas à le voir comme un échec – car au fond, il sait qu’il pourrait réparer les choses, Alfie. Il le sait parce qu’il l’a toujours fait, peut-être est-ce la raison pour laquelle il ne concède pas à faire semblant avec Juliet, car au fond il sait qu’ils n’ont pas besoin de ça, qu’il n’aura pas besoin de ça pour tenter de la rallier à nouveau à sa cause. Il n’a seulement pas envie de s’y essayer aujourd’hui, peut-être par plaisir sadique aussi que dérangé de voir jusqu’à quel point les choses peuvent s’effondrer avant qu’elles ne puissent plus être rattrapées. Et ce jour-là seulement, il considérera que ses limites ont été atteintes ; et il sera trop tard, quoi qu’il puisse en penser.

Car mettre ainsi la patience de Juliet à l’épreuve finira par avoir ses conséquences et le jour viendra où elle claquera la porte sans jamais se retourner. Peut-être que ce jour s’approche, peut-être que le moment est venu pour elle de cesser d’être retenue par un Alfie qui n’arrive pas à avancer malgré tout ce qu’il prétend et qui lui empêche malgré lui (vraiment ?) d’en faire de même. Elle ne devrait pas être là Jules ; et finalement il ne s’agit même pas d’une envie de la tester que d’un dernier élan de bienveillance à son égard : elle ne mérite pas ça. Elle ne mérite certainement pas le traitement qu’il lui inflige, d’autant plus que ça n’est plus son problème. Ça ne l’a jamais été, en réalité, pas alors qu’il a tant essayé de la maintenir à distance de sa vie. « C'est le problème de Lily ? » Ses yeux s’écarquillent un instant, pris au dépourvu – fait suffisamment rare pour être souligné – tandis qu’il ancre ses prunelles dans ce regard qu’il fuyait il y a encore quelques secondes. « Oublie ça. Ça ne me regarde plus. » Et il devrait se saisir de cette opportunité pour la repousser, pour ne plus lui donner autant d’importance (et, surtout, de pouvoir) qu’autrefois. Pour la libérer, aussi, et cesser de maintenir ce lien qui, aussi bancal qu’il soit, continue d’exister parce qu’aucun ne veut vraiment s’en défaire. Quelqu’un doit pourtant prendre cette responsabilité et puisqu’il n’a pas hésité à ménager ses mots par le passé, puisqu’il a accumulé les mensonges et les faux pas, il semble être le coupable tout désigné. « Comment t’es au courant ? » Il l’interroge sans quitter ses yeux. Tu voulais que je te regarde, Jules, alors vas-y, parce que je compte plus te lâcher. Ses yeux sévères posés sur elle, il attend une réponse, pour déterminer la sentence qui sera la sienne – ou celle de Lily, peut-être.  

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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyMer 30 Mar 2022 - 20:23

Il rit ? Son premier réflexe est vraiment de rire de tes paroles ? Tes sourcils se froncent, passant de la surprise à l'interrogation, non sans un détour par la déception. Son rire te blesse. Son attitude froide et détachée te blesse. Ses mots te blessent. Une année entière s'est écoulée et Alfie possède encore et toujours le pouvoir de te faire du mal bien trop facilement. Un jour, il faudra sans doute que tu brises le lien affectif qui te lie à lui pour de bon. Mais ce jour n'est pas aujourd'hui. Pas alors que l'inquiétude te broie les tripes. Alfie hantera de nouveau tes pensées pour les jours à venir. « Je suis toujours vivant. » Et c'est tout ce qu'il trouve à répondre ? De l'arrogance pour accompagner son précédent rire tout aussi arrogant. Encore heureux, qu'il soit toujours vivant. Mais pour combien de temps encore le sera t-il ? Encore combien de doses avant que ce ne soit celle de trop ?  Il veut mourir ? À force de jouer avec les limites, il va finir par aller trop loin. « Ça t'amuse ? » Visiblement à voir l'air indestructible qu'il affiche sur son visage. Toi, ça ne t'amuse pas du tout de le voir ainsi. Il réalise le mal qu'il répand autour de lui ? Il a besoin d'aide, mais tu n'es pas encore assez suicidaire pour évoquer l'hypothèse à voix haute. « Pourquoi tu me fais ça ? » que tu marmonnes plus pour toi-même que pour lui alors que ta main tremblante se porte à ton front, comme si elle pouvait chasser ce maux de tête qui viendra forcément suite à cette rencontre. Pourquoi est-ce qu'il te fait subir tout ça ? Comme s'il faisait exprès de te tenir prisonnière d'un lien qui devrait appartenir au passé. Comme si cette overdose était préméditée dans le seul but de préserver ces chaînes. Mais non, bien sûr que non, rien de tout ça n'est prémédité. Alfie, il agit sans réfléchir, jamais. Ces actes n'ont jamais été pour te ramener à lui. La preuve, il dit presque ouvertement qu'il ne veut pas de ta présence ici. C'est plus ton problème. Il l'évoque ouvertement. Ce qu'il n'avait pas vu venir par contre, c'est que le prénom de Lily traverse tes lèvres dans cette conversation. Il laisse paraître la surprise sur son visage, comme si tu détenais une information que tu ne devrais pas. En quoi est-ce si mal que tu saches où il vit, avec qui il vit plutôt ? Tu n'as aucune adresse, juste un minimum d'informations. À voir la réaction de Alfie, tu as envie de dire que tu n'as pas assez d'informations. « Comment t’es au courant ? » Son regard qui se voulait fuyant depuis le tout début est désormais bien fixé dans tes yeux. Son regard n'a rien de doux. Il n'a pas une once de tendresse. Il est sévère alors que le tien est rempli d'une tristesse que tu n'arrives même plus à expliquer. Pourquoi est-ce que tu te sens coupable de détenir une telle information ? « Je voulais juste savoir comment tu allais. J'ai jamais demandé à ce qu'elle me raconte tout ça. » que tu te justifies alors que tu n'as pas du tout à le faire. Il comprendra bien facilement que elle, c'est Lily. C'est elle qui a su poser les bons mots pour t'amener à te poser les bonnes questions - les siennes, certainement pas les tiennes - celle qui a réussi à en dire assez, sans en dire trop. « J'ai croisé Joseph aussi, et je… » Et tu quoi ? Et tu devrais t'en aller surtout. Tu aurais certainement dû partir dès le premier avertissement. Ton regard se détache du sien quelques secondes comme si tu cherchais les bons mots qui pourrait adoucir ses traits. Ils n'y en a pas. Dommage que tu ne l'ai pas encore compris. « Je m'inquiète pour toi Alfie. J'comprends pas ce qui s'est passé. » que tu ajoutes finalement en retrouvant le chemin jusqu'à ses prunelles. Il s'est passé quoi pour qu'il termine ici ? Il s'est passé quoi pour qu'il choisisse Lily au lieu de Joseph ?
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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyJeu 21 Avr 2022 - 17:49

« Ça t'amuse ? » Question rhétorique, Juliet. Tout l’amuse, surtout ce qui ne devrait pas. Il ne devrait pas rire de la situation dans laquelle il s’est mis tout seul ; il devrait voir celle-ci comme un avertissement, comme un dernier rempart avant une chute dont il ne se relèvera pas. Il devrait oui ; il devrait saisir l’occasion d’être aidé et entouré – par le personnel soignant derrière la porte autant que Juliet à ses côtés. Mais il n’en fera rien, Alfie, préférant en rire, préférant, encore une fois, se croire invincible alors que certains diront que la situation lui a bien démontré que ce n‘était pas le cas. Mais il ne voit pas les choses ainsi, dans son esprit tordu, il ne voit que le fait de s’en être sorti là où d’autres n’y seraient pas parvenu. Il s’en est sorti, non sans mal, mais il s’en est sorti : il n’y a rien d’autre à voir comme affirmation alors qu’il est prostré dans ce lit d’hôpital, même quand les remontrances de Juliet devraient être un facteur suffisant pour qu’il reconsidère les choses. « Pourquoi tu me fais ça ? » Ce n’est que lorsqu’elle reprend la parole que son rire diminue, pour finir par se perdre au milieu du silence soudainement instauré dans la pièce. La main de Juliet se porte à son front dans un geste qui traduit de sa détresse qu’il refuse de voir autant que la sienne. Elle ne peut pas agir ainsi. Elle n’a pas le droit d’être touchée. Elle n’a pas le droit de lui demander des comptes, ni de le faire culpabiliser d’être celui qu’il est alors que cette rupture visait à la préserver de tous ces éléments. Elle ne devrait pas être ainsi, d’ailleurs, il ne sait même pas pourquoi elle s’est déplacée alors qu’elle aurait dû, elle-aussi, se complaire dans ce silence et cette ignorance qui s’est installé entre eux depuis leur rupture. Elle n’existe plus pour elle (elle ne doit plus exister pour lui), il serait temps qu’il en soit de même pour lui. S’il est parti, s’il a prétendu que son amour n’était plus aussi fort, même porté disparu, c’était pour lui éviter cette douleur-là. C’était pour lui l’éviter à lui-aussi, lorsqu’il croise le regard d’une Juliet qu’il continue de fragiliser malgré lui. « Pourquoi tu te fais ça ? » Pourquoi elle s’est déplacée jusqu’ici, pourquoi elle le considère encore alors que cela fait un an qu’ils ne sont plus supposé représenter quoi que ce soit l’un pour l’autre, pourquoi elle se fait souffrir alors qu’elle gagnerait à ne plus croiser sa silhouette et encore moins son regard comme ça a été le cas depuis son arrivée ici. Pourquoi est-ce qu’elle leur fait ça, en réalité, pourquoi est-ce qu’elle s’impose et lui rappelle tout ce qu’il a perdu, tout ce qu’il ne retrouvera plus jamais, tout ce dont il n’arrive pas à faire le deuil. « T’étais pas obligée de venir. Et t’es pas obligée de rester. » Dans l’hypothèse où il n’aurait pas été assez clair précédemment, quand on fait que ce n’est plus son problème. Qu’elle n’a plus aucune obligation à avoir auprès de lui, tout comme il n’est plus supposé à en avoir auprès d’elle. Alors pourquoi il continue d’essayer de lui rendre des comptes, aussi maladroits qu’ils soient ? Et qu’est-ce que Lily vient faire au milieu de tout ça ? Depuis quand ces deux mondes, ces deux facettes de lui, se côtoient derrière son dos ? Ce n’est pas tant à Jules qu’il en veut, c’est à l’autre brune qui n’aurait jamais dû être mentionnée dans la discussion. « Je voulais juste savoir comment tu allais. J'ai jamais demandé à ce qu'elle me raconte tout ça. » Elle a raconté tout ça. Elle a raconté quoi d’autre, encore, Lily ? Parce qu’il n’est pas dupe, Alfie, dans le jeu que les deux vieux amis se sont lancés il y a des années de cela, c’est à celui qui causera le plus de dégâts à l’autre. En s’attaquant ainsi à Jules, en mettant entre ses mains des informations qu’elle n’était pas supposée avoir, Lily reprend l’avantage, se venge de ce qu’il a lui-même fait par le passé, mais s’expose aussi aux conséquences. « J'ai croisé Joseph aussi, et je… » - « Joseph ?! » Qu’il coupe aussitôt. La mention de Lily mettait déjà ses nerfs à l’épreuve, celle de Joseph finit par les faire exploser. « Depuis quand t’es amie avec Joseph ? » Depuis quand ce connard se permet de l’approcher ? Il en aurait des choses à en dire sur la mention de son meilleur ami. Des explications à fournir à Juliet, aussi, mais à cet instant, il sait très bien qu’aucun mot raisonnable ne sortira d’entre ses lèvres, autant qu’il sait que ses réactions exagérées ne visent pas la bonne personne. « Je m'inquiète pour toi Alfie. J'comprends pas ce qui s'est passé. » Lui non plus. « Tu sais quoi ? T’auras qu’à demander à ton nouvel ami. » Joseph, donc. « Merci pour la charité et le café. » Il conclut alors que son regard fuit le sien pour se reporter sur la fenêtre. La conversation autant que sa visite sont terminées ; et puisqu’il l’a décidé, elle a tout autant intérêt à s’y tenir, car les prochains avertissements ne seront pas aussi cléments.

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Message(#)i'll be right there for you || rhodlow #1 EmptyMar 3 Mai 2022 - 3:32

« Pourquoi tu te fais ça ? » Oui Juliet, pourquoi tu te fais ça ? Il a raison Alfie. C'est toi qui s'impose tout ce qui se déroule sous tes yeux. Tu n'avais pas besoin de venir jusqu'ici pour savoir que l'appel téléphonique de l'hôpital n'était certainement pas le vouloir d'Alfie. Tu savais déjà avant de venir que c'était un oubli de sa part de ne pas avoir fait la modification des numéros d'urgence. Nul doute que l'événement ne se reproduira jamais. Dès que tu passeras la porte de cette chambre, Alfie enlèvera ton numéro de tous ses dossiers, réfléchira sûrement aux autres endroits où tu pourrais être encore la personne à appeler en cas d'urgence. Après aujourd'hui, Alfie terminera sans doute de te rayer de sa vie une bonne fois pour toute. « T’étais pas obligée de venir. Et t’es pas obligée de rester. » Tes sourcils se froncent à ses paroles. La blessure peut facilement se lire dans les traits de ton visage. C'est facile à comprendre qu'il veut que tu quittes cette pièce. Tu n'es pas encore assez idiote pour imposer ta présence là où elle n'est pas désiré. Pour bien connaître Alfie et sa franchise parfois un peu trop directe, tu es à peu près certaine de ne pas vouloir y goûter maintenant que le facteur "amour" n'est plus là pour apaiser les mots qui s'échapperaient durement de sa bouche. Mais la discussion tourne ailleurs. Tu t'enfonces encore un peu plus. Et si le prénom de Lily le fait réagir, celui de Joseph le ferait presque retourner sur ces deux pieds. À croire que c'est lui qui allait sortir de cette pièce si tu ne le fais pas. « Joseph ?! » C'est à ton tour d'être surprise par le ton (la panique?) dans sa voix. De le voir autant réagir ne fait qu'aiguiser ta curiosité. Tu devrais pas. Tu dois laisser le passé au passé, c'est ce que tu as dit. « Depuis quand t’es amie avec Joseph ? » Amie, c'est un bien grand mot. C'est plus deux connaissances qui renouent après une longue absence. Deux connaissances qui se demandent si une amitié ne peut pas ressortir de leur blessure commune. « Depuis quand toi tu l'es plus ? » Depuis quand c'est Lily et non Joseph ton ami ? Une question de plus qui restera sans réponse. Alfie ne tardera pas à dire que ça ne te regarde plus. Encore une fois. Si le but s'était qu'il s'ouvre à toi, c'est un échec cuisant. Alfie ne fait que se refermer sur lui encore un peu plus. « Tu sais quoi ? T’auras qu’à demander à ton nouvel ami. » Est-ce vraiment une question à laquelle Joseph peut répondre ou il le dit par pure méchanceté ? à moins que ce ne soit de la jalousie peut-être ? « Merci pour la charité et le café. » Son regard sévère quitte ton visage pour regarder vers l'extérieur. Si je la vois pas, c'est qu'elle n'est pas là, c'est ce qu'il semble vouloir se convaincre. Ça l'empêche surtout de voir la larme qui glisse sur ta joue. Larme que tu sèches d'une main avant qu'elle ne tombe au sol. Pourquoi est-ce qu'il agit ainsi avec toi ? Pourquoi est-ce qu'il te repousse ainsi ? « Repose-toi bien. » Essaie de ne pas mourir, que tu annonces en te relevant du lit, prête à partir pour de bon cette fois. Tu te mords les joues pour ne pas préciser ta présence s'il a besoin de quoique ce soit. Il y a encore des limites à s'humilier devant quelqu'un, non ? Parce que oui, même après t'avoir traité de la sorte, tu reviendrais s'il le demandait. Une idiote, voilà ce que tu es. La rencontre d'aujourd'hui ne fait que prouver une fois de plus que tu devrais l'oublier. C'est ce qu'il veut et c'est aussi ce que tu veux en un sens. Plus facile à dire qu'à faire.
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