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 you play with the echoes you never let go | otto #2

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Message(#)you play with the echoes you never let go | otto #2 EmptyMer 5 Jan - 18:03

Le mariage a viré à la catastrophe. Après la dispute douce-amère avec Elise, Saül s'est dépêché d'ingurgiter tout l'alcool présent sur les tables à la réception. Très vite, ca a été l'escalade. D'abord, il n'a jamais trouvé Angus, le petit salaud qui souhaite se taper son fils. Ensuite, il y a eu l'incident Auden. Le frère retrouvé dans les vignes est vivant, fort heureusement. Saül a bien cru qu'il allait y passer, cet abruti. Mais après quelques hurlements et le massage cardiaque étant déjà commencé, les ouailles ont accouru pour soutenir l'italien. Cela n'a eu pour effet que de le dessoûler un grand coup, comme un jet d'eau froide balancé sur le visage.

Auden a bien vite été emmené par les personnes compétentes à l'hôpital le plus proche mais Saül ne l'a pas lâché pour autant. La veste et la chemise couvertes de sang, l'italien s'est précipité à la suite de l'ambulance et a conduit comme un forcené jusqu'à l'hôpital, lequel était en plus de ça très loin du lieu de réception. Fort heureusement, la maréchaussée ne s'est pas mise en travers de sa route. Une fois Auden à bon port et après avoir récupéré Abel d'Anja, c'est chez lui que Saül doit rentrer. Chez lui pour de vrai, dans l'appartement qu'il n'a pas occupé depuis quelques semaines déjà. Chez Auden, c'était jusque là son chez lui. Un logement qu'il occupait avec son frère depuis le départ de leurs femmes respectives.

Mais ce soir, il y a quelqu'un sur le pas de la porte qui mène à l'appartement de l'italien. Clefs en main et Abel dormant entre les bras, Saül s'arrête. Il dévisage celui qui se tient assis contre sa porte, se fige en sachant déjà à qui il a affaire. « Otto ? » Ce type rencontré au bar et qui lui a proposé de la cocaïne, ce type qui en sait beaucoup plus qu'il n'a bien voulu en dire. Quelle erreur, ce jour là, de boire en sa compagnie. Entre les bras de Saül, Abel s'agite et se met à geindre. Décontenancé, Saül protège la tête du bambin pour ne pas qu'il risque d'ouvrir les yeux sur l'homme qui fait face à son père. Lui aussi est tâché de sang, quelques gouttelettes éparses ruinent la blancheur de sa chemise. C'est un ange de la mort, qu'il voit, Saül. Et il est déjà épuisé à l'idée de gérer ses pulsions meurtrières.

@otto lazzari you play with the echoes you never let go | otto #2 3258319053 j'ai essayé de te tagger sous "otto lasagne" mais ça n'a pas marché, je comprends pas. :face:
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Malone Constantine
Malone Constantine
le prix du vice
  
you play with the echoes you never let go | otto #2 Hu5cwsy Absent
ÂGE : trente-cinq ans.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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POSTS : 1940 POINTS : 80

TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
CODE COULEUR : royalblue.
RPs EN COURS :
(six) — present: almaanna #4flora #3samuelsergio | past: anna #2

RPs EN ATTENTE : arthur #3 › russell › spencer #4
RPs TERMINÉS : (2024) ambrose #6evelyn #4evelyn #5 › (2023) ambrose #5annaanna #3arthur #2augustaugust #2evelynevelyn #2evelyn #3jamesmaritzaflora #2spencer #2spencer #3vittorio (2022) ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4arthurspencer (2018) flora | alternative: raelyn (bd)
Spoiler:

AVATAR : jack lowden.
CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 13/06/2021
https://www.30yearsstillyoung.com/t46822-this-is-me-trying-malone
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Message(#)you play with the echoes you never let go | otto #2 EmptyDim 16 Jan - 5:07


Mais ce soir, ce n’était pas dans l’appartement que Serena et moi partagions que je me rendrais en dernier lieu. J’y avais déjà fait un saut, juste pour venir me procurer les sachets de cocaïne que j’avais pris soin d’y laisser, afin de ne pas les emporter avec moi sur le lieu des festivités. Je n’étais pas assez idiot pour venir les transporter avec moi - si les choses avaient malheureusement mal tourné, les sachets de drogue dans mes poches n’auraient pas joué en ma faveur. Heureusement pour moi, en suivant scrupuleusement mes plans à la lettre, tout s’était déroulé comme sur du papier à musique. Le monde était désormais perfection, depuis que j’avais éliminé la dernière particule venant polluer son air. Rien que d’y repenser, un sourire satisfait vint s’étirer sur mes lèvres. Pour fêter ça, je pouvais bien prendre un nouveau rail de cocaïne - à l’arrache, sur ce pas de porte qui n’était pas le mien, devant une porte que je connaissais pourtant déjà par cœur.

Il en mît un temps fou, avant de venir se pointer chez lui. Les premières lueurs du matin n’allaient pas tarder à venir se faire voir, et lui se prenait pour un petit prince à prendre son temps. Je n’avais pas que ça à faire - pas réellement, du moins. Pour commencer, il me fallait passer par le pressing, étant donne que les taches sur ma chemise blanche n’allaient disparaître toutes seules, et que le sang était un merdier sans nom à venir retirer des tissus. Heureusement, je connaissais une ou deux personnes dans ce milieu qui pourraient me donner un coup de main afin de faire disparaître les preuves, sans jamais poser une seule question. De toutes façons, des personnes que je côtoyais, aucune ne serait assez folle pour tenter quoi que ce soit allant à l’encontre des paroles que je pouvais prononcer; il n’y avait qu’à voir comment la soirée s’était terminée pour Auden, pour comprendre de quoi il en advenait. Un énième sourire satisfait vint illuminer mon visage. J’entendais encore des insultes à travers les rires qui comblaient l’absence de pensées dans ma tête; je pouvais encore entendre son souffle se faire de plus en plus rare, de plus en plus discret. J’aurais aimé pouvoir entendre son dernier souffle, celui qui viendrait marquer un terme définitif à toutes ces emmerdes, mais j’avais pu faire encore mieux: laisser Orso écouter le dernier souffle de ce soi-disant frère, afin de lui faire comprendre que son existence allait vers un avenir bien plus supportable et agréable.

« Otto ? » Était-ce mon propre rire que j’entendais, ou celui de Orso venant compléter mon prénom qui sonnait si juste lorsqu’il était prononcé par lui ? « Orso, t’en as mis du temps à rentrer. Je pensais que tu viendrais plus tôt. » J’avais eu autant l’impression de l’attendre depuis une poignée de minutes, comme j’aurais pu l’attendre depuis des heures - là où je l’attendais depuis toute une vie. Ce ne fut pas sur lui que mes yeux vinrent se poser à la suite de mes mots, cependant, puisque le bambin dans ses bras venant signaler désormais sa présence était bien plus intéressant. « C’est le petit Abel ? J’avais si hâte de le rencontrer. » Je ne pourrais jamais, à l’instar de ceux de Valentina, connaître la couleur des yeux du gamin, mais je mettais d’avance ma main à couper qu’il avait des nuances comme celles qui se transmettaient dans notre famille - un bleu, un vert, selon les personnes. Je ne pouvais pas venir confirmer ma théorie, d’où je me trouvais; il fallait que je m’approche d’Orso et du petit pour venir voir si j’avais bien raison. Il fallait que je me lève du pas de la porte, que je vienne remettre mes fringues droites - était-ce moi ou le monde autour de moi qui tournait légèrement lorsque je me remettais sur mes pieds ? L’ivresse était une vieille amie - et ce soir j’étais ivre d’accomplissement. Etait-ce de nouveau mon rire que j’entendais résonner ? Il avait absent depuis tant de temps, tant d’années, je ne savais même plus à quoi il ressemblait.

« Je peux le prendre dans mes bras ? » Si je venais le faire sans demander l’autorisation, Orso se transformerait en ours mal léché - lui et moi étions faits du même bois, et c’était exactement comme ça que j’agissais à l’époque lorsque quelqu’un en venait à s’approcher de Valentina sans ma permission.

@Saül Williams pompe à miel va you play with the echoes you never let go | otto #2 3258319053




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Message(#)you play with the echoes you never let go | otto #2 EmptyMar 1 Fév - 20:32

Il n'y a rien de plus emmerdant que de trouver quelqu'un sur le pas de sa porte alors qu'on espère le repos. Saül, couvert du sang de son cadet, s'arrête devant Otto à la chemise d'une blancheur exaltée par la nuit noire. Dans le couloir, les faibles lumières rendent justice à l'aspect terrifiant de son visage. Des yeux, Otto dévore le petit des yeux. Saül a apposé une main sur la nuque d'Abel, le protégeant symboliquement de ce diable farceur. « Orso, t’en as mis du temps à rentrer. Je pensais que tu viendrais plus tôt. » L'italien. « J'ai été retenu. » Par qui, par quoi ? L'homme d'affaires ne sait pas encore qu'il a devant lui le responsable de tous ses maux. La soirée fut longue, au mariage. On n'a plus vu si tragique union depuis l'ère des Borgia, desquels les Williams descendent certainement au vu de leur goût pour le mélodrame, les empoisonnements et les meurtres en tous genres. Bien sûr, Saül a rassuré les invités. Le responsable serait attrapé avant la fin de la nuit. Beaucoup d'entre eux avaient déjà perdu des affaires - qui de sa montre, qui de son collier - et le crime perpétré contre Auden était certainement l'œuvre d'un voleur particulièrement audacieux. La version officielle, c'est que Auden s'est défendu comme un beau diable et que le malotru, armé jusqu'aux dents, l'a assez blessé pour manquer de le tuer. Manquer seulement.

La version officieuse est différente, plus nuancée et plus obscure aussi. Le crime est probablement celui d'un dérangé. Un fou, que Saül a devant lui. En chair et en os. Bien qu'il ne connaisse pas tous les tenants et les aboutissants, le quarantenaire peut percevoir que quelque chose cloche avec Otto. Déjà, l'utilisation du prénom Orso lui a agressé l'oreille. Seuls les proches de l'italien sont autorisés à employer cette appellation et peu d'entre eux s'y risquent encore. Il y a bien la mère de Saül, oui, qui écrit encore à son fils et l'appelle par ce prénom là. Depuis le départ d'Ariane, mère et fils correspondent secrètement, sans vraiment se livrer à des confidences très personnelles. Ils se racontent la pluie et le beau temps, voilà tout. « C’est le petit Abel ? J’avais si hâte de le rencontrer. » A cette répliqué, Saül serre doucement sa prise sur le corps de l'enfant, qui geint et s'accroche d'autant mieux aux habits de son géniteur. Non, il ne le lâchera pas. Otto n'aura pas le droit de le contempler, pas tant qu'il se fait si menaçant. Si étrangement calme. On n'attend pas les gens à leur domicile, certainement pas pour discuter en italien après une nuit pareille. « Je peux le prendre dans mes bras ? » « Non. » C'est un vilain chien de garde qui se tient désormais devant Otto, le regard furibond et la mine contrite. Ce n'est pas vraiment contre Otto. Ils sont peu nombreux à avoir l'autorisation de serrer contre eux le petit Abel, cadeau précieux de Dieu lui-même déposé dans les bras d'un père trop longtemps absent pour le premier de ses fils. Il y a Anja, bien sûr, qui passe un temps fou à garder le bambin lorsque son père est en réunion. Il y a Auden, évidemment, en qui Saül place toute sa confiance. Et il y a Damon, le fils prodigue, à qui Saül confierait tout - même les rênes de sa propre entreprise. Otto n'est pas nommé, pas compté. Bien sûr, Saül ne connait pas encore le lien de parenté qui les unit - dans le sang.

« Il dort. » qu'il assène seulement, sentant que provoquer la colère d'Otto n'est pas une chose à faire. Méfiant, l'italien l'est. Surpris aussi, assurément. « Que fais-tu devant ma porte à une heure pareille ? » J'ai eu une nuit compliquée, laisse nous passer et ne reviens pas. Qu'aurait fait Ariane dans une telle situation ? Se serait-elle battue avec ce type ? Grâce à Dieu, Ariane n'est pas là. Elle n'a pas à souffrir du dérangement ni même à voir son époux couvert du sang de son propre frère. « Il y a quelque chose d'urgent dont tu souhaitais me parler, Otto ? » Quelque chose qui requiert l'usage de son prénom, le vrai. Il fait mine de ne pas relever, l'italien, mais la scène lui donne des sueurs froides. Soudain, le passé refait surface, d'une manière à laquelle personne ne pouvait vraiment s'attendre.
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Message(#)you play with the echoes you never let go | otto #2 EmptyLun 7 Fév - 4:27

« J'ai été retenu. » Bien sur qu’il avait été retenu, Orso. Après tout, je ne pouvais pas attendre de lui qu’il vienne tourner une page de son histoire en une fraction de seconde, il avait le droit de venir dire au revoir à cette putain d’enflure qu’avait été Auden - je l’avais peut-être libéré d’une présence nuisible, mais il mettrait un peu plus de temps que moi à comprendre à quel point cela avait été nécessaire. Ce n’était pas de sa faute à lui, à Orso, s’il s’était habitué avec le temps à ce faux-frère, plutôt que de pouvoir profiter de ma présence à la place. Les adultes avaient pris des décisions qui ne les regardaient en rien, comme d’habitude. Mais désormais, ce n’était plus à l’ordre du jour de venir s’inquiéter pour de telles futilités. A partir d’aujourd’hui, de beaux jours nous attendaient tous.

A commencer par un moment que j’avais attendu avec une impatience difficile à dissimuler: la rencontre avec mon neveu, le plus petit des deux. Abel, qu’il avait été nommé - j’en étais venu à aimer ce prénom parce-que c’était Orso qui avait choisi de venir le donner à sa progéniture. Allait-il aimer Valentina comme j’avais toujours aimé l’entendre chanter à mon oreille ? Allait-il pleurer, ressentir de la peine ah moins, lorsque je lui apprendrais que ma petite princesse m’avait été injustement retirée, bien trop tôt ? Il semblerait que le rire que j’entendais jusque maintenant avait cessé. Était-ce le sérieux sur les traits du visage de Orso qui étaient à l’origine de ce nouveau silence, ou était-ce toujours mon propre rire qui venait d’un coup de s’arrêter ? Lorsque je Zoe sais à Valentina, souvent, je n’avais plus envie de rire - j’avais plutôt tendance à avoir envie de mourir; malheureusement cet extra ne m’avait pas été octroyé lorsque l’accident était arrivé, ce qui voulait dire que je ne méritais pas de rejoindre ma petite fille. Pouvais-je en revanche venir prendre le petit Abel dans mes bras, afin de ressentir cette émotion toute particulière qu’il était possible de percevoir lorsque vous portiez un enfant tout contre votre cœur ? « Non. » Comment ça, non ? La réponse que Orso venait de me fournir venait agir telle une épée à travers mon cœur. Je ne comprenais pas où il voulait en venir. Pourquoi voulait-il me refuser de venir faire connaissance avec Abel ? Pourquoi ne voulait-il pas me faire confiance ? Après tout, je venais de risquer ma vie pour pouvoir rendre la sienne meilleure; il pouvait me faire confiance les yeux fermés. « Il dort. » Ah. « Oh. » Le petit dormait et son père ne voulait pas le réveiller, veillant à son bien-être - je n’avais pas anticipé cette réponse, je devais l’avouer. « D’accord. » Je venais baisser le regard un instant, comme un enfant qu’on viendrait de gronder. J’avais quelque peu honte d’avoir remis en question la confiance de Orso, mais il était vrai que sa réponse additionnée à son comportement avait quelque peu porté à confusion. Au moins, je savais désormais qu’il ne faisait pas ça contre moi mais pour Abel. Tout allait bien - hein que tout allait bien ?

« Que fais-tu devant ma porte à une heure pareille ? » Quelle heure pouvait-il bien être, pour qu’il vienne la mentionner ? J’avais perdu la notion du temps depuis bien des jours et des semaines, il me semblait. Peut-être même depuis des années, si j’étais tout à fait honnête avec moi-même. « Il y a quelque chose d'urgent dont tu souhaitais me parler, Otto ? » Il me semblait que mon visage vint s’illuminer, alors que mon regard remontait dans celui de mon frère. Il se souvenait parfaitement de moi - avait-il même déjà oublié l’imposteur qui avait pris ma place pendant tout ce temps ? Bientôt, les taches de sang sur sa chemise comme sur la mienne seraient qu’un lointain souvenir - de ceux dont on ne manquait pas de se rappeler un noël sur deux pour se rappeler de la chance d’avoir les choses que nous possédions. « Je nous en ai débarrassé. » Cette fois-ci, j’étais bien au fait du petit rire qui venait s’échapper d’entrer de mes lèvres, de mon sourire amusé et satisfait. « Je sais que Modesto était un poids pour toi, alors je l’ai tué. » Oh, je ne cherchais pas à m’en cacher - pas aux yeux d’Orso, du seul qui comptait vraiment en réalité -, des actes que j’avais commis. J’avais même une certaine hâte de voir dans ses yeux la fierté d’avoir un petit frère si courageux. « Il avait rien à faire dans ta vie, alors j’ai fait en sorte de l’éliminer. » Cela ne serait pas une grande nouvelle pour Orso: c’était lui qui avait découvert le corps de Modesto. Se doutait-il que c’était moi, l’ombre s’envolant à la fin du spectacle, lorsqu’il était arrivé sur les lieux ? « Mais t’as pas à me dire merci, je sais que t’aurais fait pareil pour moi. Après tout, c’est ce qu’on fait pour sa famille, hein. On serait prêt à tout, pour sa famille. » J’étais prêt à tout pour ma famille; j’étais prêt à n’importe quoi pour Orso.




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