Tu entres dans la boutique, fais un léger sourire à la personne qui travaille là car tu es poli·e, et tu vas directement dans le coin qui t’intéresse. Tu connais plutôt bien les lieux, c’est pas ton premier rodéo. C’est le plus proche de ton domicile et il a également toujours tout ce que tu recherches et même plus encore. T’as été bien recommandé plusieurs fois par l’ancienne gérante avec qui tu papotais un peu trop longtemps parfois. T’as vraiment un faible pour les femmes mûres dans le sens où elles ont cette vibe maternelle qui t’attire plus que tu ne le réalises véritablement.
T’es en train de t’attarder devant un strap-on qui brille dans le noir et franchement, tu fais genre tu vas pas le prendre car tu n’en as pas besoin à proprement parler, mais tu sais déjà au fond de toi que tu vas le prendre for fun. Sûr que Birdie va adorer - et toi aussi. Un petit caprice pas du tout raisonnable car c’est même pas pour ça que tu es venu à la base. Tu voulais trouver ces préservatifs ultra fin dont elle avait parlé pendant votre trip à Cairns. Mais tu n’as pas eu le temps d’arriver là que ton oeil a été attiré par le signe GLOW IN THE DARK qui est tout fluorescent. Ils sont doués pour leur marketing, ou tu es juste très faible Jordan plutôt hein. Whatever. Tu te mords la lèvre un bon moment toujours en train d’essayer de te convaincre que tu ne le prendras pas. Tu prends quand même la boîte avec toi - qui est la dernière visiblement au cas où quelqu’un d’autre passerait derrière toi et le subtiliserait avec raison. Et tu vas du côté des préservatifs où il y en a pour tous les goûts et même plus encore.
T’es concentré dans ta recherche car y’en a vraiment trois milliards sous tes yeux, bien plus que dans tous les supermarchés. Ton oeil est attiré par ta vision périphérique d’une forme qui ne t’es pas inconnu. Tu tournes plus franchement la tête pour voir si ton cerveau te joue des tours mais nope, c’est bien lui. Caleb. Il est dans un autre coin de la boutique. C’est avec un très large sourire que tu t’approches jusqu’à lui. « Heey...! Je pensais à toi hier je suis passé devant ton resto mais pas eu le temps de m’arrêter dire bonjour. Comment ça va ? » Tu es véritablement content de le croiser.
Le voyage en Europe s’est terminé il y a peu et pour le coup, le retour à la réalité est encore plus difficile que quand ma femme et moi sommes partis juste tous les deux pour une semaine en Nouvelle-Calédonie pour notre lune de miel. Cette fois c’est pendant un mois que nous avons quitté le sol Australien pour découvrir – ou redécouvrir – certains pays d’Europe. Beaucoup ont dû penser à quel point nous sommes inconscients de partir si loin et si longtemps avec des enfants de quatorze mois, et ils avaient sûrement un peu raison. Lucy et Lena ont eu du mal à s’adapter au fuseau horaire Européen et une fois habituées, il était temps de rentrer pour nous. Nous ne restions que quelques jours dans chaque ville et le changement d’environnement n’a pas non plus été le plus simple pour elles, mais pour rien au monde je ne changerais la moindre chose qui s’est déroulée ce dernier mois. Pour la première fois depuis le décès de Victoria je suis retourné en France, à Paris et j’ai même réussi à rendre visite à ses parents avec qui je suis encore en contact de temps en temps, et si l’idée de revoir mes ex beaux-parents a pu être extrêmement stressante, finalement je me rends compte à quel point ça m’a réellement fait du bien. Alex a enfin pu me faire visiter Londres, sa ville natale, bien qu’elle n’y ait pas passé que de merveilleux moments je suis ravi de connaître enfin l’endroit où elle a grandi. C’est même sur une note faite et inattendue que notre voyage s’est terminé ; la découverte de la grossesse d’Alex. C’est notre nouveau projet depuis maintenant quelques mois et c’est à Rome qu’un test de grossesse s’est enfin avéré positif. Mais pour le moment personne ne le sait, c’est beaucoup trop tôt pour ça même si l’envie d’annoncer la nouvelle à mes parents mes sœurs ou Heather est très présente, je garde la joie et l’excitation de cette nouvelle pour moi.
Lucy et Lena dorment et la nounou veille sur elles, alors je profite de ce moment d’accalmie pour sortir faire quelques courses et c’est avec un petit sourire que je salue la vendeuse de la boutique. Ce n’est clairement pas la première fois que je viens ici, je connais bien les rayons mais c’est pourtant le premier magasin auquel je pense pour commencer à préparer la Saint-Valentin qui n’est que dans quelques semaines. Une fête qui a toujours été importante pour moi et certainement aussi le meilleur moyen pour organiser quelque chose afin de montrer combien j’aime ma femme et pour lui montrer comme elle me rend heureux. Mais pour le moment c’est dans le rayon des lubrifiants que je m’arrête, et j’étais loin de m’imaginer à quel point il y en avait de toute sorte. Raison pour laquelle j’en prends quelques-uns pour lire attentivement ce qui est écrit sur chacune des bouteilles. Il existe même des lubrifiants avec des odeurs spéciales – ce qui me fait même d’ailleurs un peu rire, — et après quelques minutes d’une longue hésitation mon choix se porte sur un produit plus simple que la plupart de ceux qui sont dans ce rayon. « Heey...! Je pensais à toi hier je suis passé devant ton resto mais pas eu le temps de m’arrêter dire bonjour. Comment ça va ? » Bien que cette voix ne me soit pas totalement inconnue je ne la reconnais vraiment que quand je me retourne pour faire face à Jordan. « Hey ! Ça va super, et toi ? » Je vais bien oui, malgré mes petits yeux et mes cernes mais ça, c’est simplement parce que je ne me suis pas encore totalement remis du décalage horaire. « J’ai toujours espéré ne jamais croiser quelqu’un que je connais en venant ici… » Je lui avoue, en riant un peu. Pas que je n’assume pas, mais sûrement toujours un peu cette peur du jugement.
« Hey ! Ça va super, et toi ? » Il a des petits yeux mais tu sais ce que c’est d’être insomniaque et tu as très régulièrement la même gueule que lui car toujours en manque de sommeil. Du coup ça ne te choc pas tellement. Tu hoches la tête de manière à dire que oui ça va. En plus c’est la vérité. Le mois de janvier a été fort en émotions mais tu as la sensation que ça n’a au final été que du plus dans le bon sens. « Ça va nickel. » Tu réponds sincèrement car tu as la sensation qu’avec lui tu pourrais le dire assez ouvertement si quelque chose n’allait pas. Vous êtes à ce niveau là d’intimité alors que vous ne vous êtes pas tant croisé que ça ces dernières années. Vos échanges ont peut être été rares, mais ils ont toujours été d’une très grandes qualité. Un vrai plaisir de croiser quelqu’un qui comprend exactement certains aspects de ta vie. Perdre un de ses grands amours, tu ne le souhaites à personne.
« J’ai toujours espéré ne jamais croiser quelqu’un que je connais en venant ici… » T’es plutôt surpris qu’un grown man comme lui puisse être gêné d’être vu dans un endroit pareil. Mais il est vrai que Caleb a cette petite vibe angélique qui cache bien son jeu. Un peu comme toi au fond, mais t’as clairement jamais eu de problème avec ta vie sexuelle quelle qu’elle soit. Tu ne t’es jamais donné de label, préférant juste faire ce que tu veux comme tu veux, comme tu le ressens. Tu vibes avec les gens plus qu’avec un sexe. « Peur de montrer à tes connaissances que tu prends soin de ta vie sexuelle ? » Tu peux pas t’empêcher de faire cette petite remarque très gentille à ton avis. Tu sens qu’il le prendra pas mal. Il a un sourire sur ses lèvres déjà. En plus tu regardes ce qui se trouve sous ses yeux. Des lubrifiants. « Ça dévoile pas trop, t’es dans un rayon chill. » T’es bête. T’es amusé·e aussi. Toi t’as la boîte d’un strap-on qui brille dans le noir avec toi sous ton bras. « Promis je le dirai à personne. » Tu mimes de tes doigts sur tes lèvres comme si tu les verrouillais et jetais la clé. Au moins t’es sympa, tu le rassures sur ses inquiétudes. Comme si vous connaissiez des personnes communes. Comme si tu étais du genre à aller lancer des infos sur Twitter sur le gérant de L’Interlude. Tu trouves ça cool qu’il vienne ici. Toi t’es comme un poisson dans l’eau en tout cas.
Je me souviens de la première fois où j’ai mis les pieds dans un sex shop. J’étais bien plus jeune. Beaucoup plus jeune, j’avais vingt ans et je cherchais quelque chose pour pimenter ma vie sexuelle avec Alex. On était seulement en train de découvrir ce plaisir tous les deux, enfin surtout moi. Et je commençais à me rendre compte ô combien j’aimais ça. Je me souviens à quel point j’avais peur de tomber sur quelqu’un que je connaissais dans ce genre de magasin ou pire encore, quelqu’un qui pourrait connaître mes parents et leur dire que je traîne dans ce genre d’endroit. Je n’assumais pas non plus acheter dans un sex shop alors j’avais mis en place tout un stratagème : me rendre dans un premier temps dans un autre magasin, n’importe lequel, prendre un sac là-bas comme ça je pourrais simplement ranger mes achats un peu plus osés dans cet autre sac sans que personne ne puisse le savoir. Aujourd’hui je suis plus vieux, je ne suis plus ce jeune homme n’assumant pas son amour pour le sport de chambre mais il y a bien une chose qui n’a pas changée c’est ma peur du regard des autres. Peut-être que c’est lié au manque de confiance que j’ai en moi-même, je ne sais pas – et je me note dans un coin de ma tête d’aborder cette question lors d’une prochaine séance chez mon psychologue. – « Peur de montrer à tes connaissances que tu prends soin de ta vie sexuelle ? » Je lâche un petit rire, parce que oui, dit comme ça, ça peut sembler légèrement ridicule. « Peur du regard des autres, surtout je pense. » Je lui avoue. À mon âge je sais que c’est complètement stupide, la peur du jugement, peur du regard des autres c’est le genre de chose qu’on a quand on est gamins, non ? Mais moi à trente-deux ans je manque tellement de confiance en moi que tout ça reste très anxiogène. « Ça dévoile pas trop, t’es dans un rayon chill. » Le rayon des lubrifiants, oui, certainement l’un des plus soft ici mais je n’ai pas fini mes petites courses – oui, oui. Et c’est tout naturellement que mes yeux glissent sur la boîte que Jordan tient sous son bras ; un strap-on qui semble être fluorescent. Je ne regarde pas la boîte trop longtemps parce que j’ai bien conscience que ça serait extrêmement étrange. « Promis je le dirai à personne. » Au fond je n’en doutais pas vraiment, iel est gentil, Jordan. Iel dégage des bonnes vibes et sans trop savoir pourquoi je lui donne ma confiance les yeux fermés. Mais c’est avec un simple sourire que je lui réponds et je tourne les talons pour me diriger vers un autre rayon. « Pour la Saint-valentin je voulais faire une sorte de calendrier de l’avent pour ma femme. Du premier au quatorze février elle aura une case à ouvrir par jour, et il y aura un cadeau dans chaque. » C’est peut-être un peu too much mais j’ai toujours été un romantique et cette année je veux montrer à Alex ô combien je suis fou amoureux d’elle. Et c’est dans le coin des jeux que je m’arrête, il y a des jeux avec des dés, des jeux avec des questions et d’autres avec des gages. « Et je voulais prendre un jeu de ce genre-là. » Un jeu pour nous aider à pimenter notre vie sexuelle, bien que nous puissions très bien nous occuper de ça sans l’aide de personne mais je trouve l’idée assez amusante. Est-ce que c’est étrange de dire tout ça à Jordan ? Je ne sais pas, mais en tout cas je me sens en confiance et surtout, je ne pense pas qu’iel soit le genre de personne à juger.
« Peur du regard des autres, surtout je pense. » Tu peux facilement te mettre à sa place mais pas dans ce contexte là cela dit. A chaque nouvelles rencontres avec Caleb tu en découvres un peu plus à son sujet. Tu aimes beaucoup ça. Vos conversations sont toujours de qualité pour le connaître davantage à chacune de vos rencontres et cela même si vous vous voyez une fois toutes les morts d’évêques. Il y a des gens que tu vois plus souvent que lui dont tu connais bien moins. Y’a cette connexion via le trauma commun à Caleb et toi qui change bien des choses naturellement.
Il sourit Caleb, il prend pas mal tout ce que tu lui dis. La vibe est douce entre vous. Tu le suis naturellement entre les rayons alors qu’il reprend la parole. « Pour la Saint-valentin je voulais faire une sorte de calendrier de l’avent pour ma femme. Du premier au quatorze février elle aura une case à ouvrir par jour, et il y aura un cadeau dans chaque. » « Wow. » T’es impressionné·e par les efforts plutôt grand à ton avis qu’il est en train de mettre en place pour la St Valentin. Et tu es également en train de réaliser que… Tu as une Valentine cette année. Damn. « Et je voulais prendre un jeu de ce genre-là. » Tu sors de tes pensées alors que tu regardes ce qu’il te montre. Un sourire se forme sur tes lèvres en même temps que tu hoches la tête, confirmant que c’est un choix de qualité à ton avis. « Bonne idée ça. » Tu te mordilles la lèvre. « Ça me donne presque envie de prendre celui avec les questions. » Car l’univers sait combien de ton côté c’est des efforts pour en savoir plus sur ton oiseau que tu dois faire. Ca s’est amélioré récemment. Y’a eu de sacrées révélations sur son passé et tu espères que ça va continuer dans ce sens là. Tu es sûr·e qu’il y a encore bien des mystères dans sa jolie petite tête, tout comme il y en a encore dans la tienne. Toujours cette impression de te voir en elle (et souvent littéralement) depuis toujours. Tu projettes souvent le pire à son propos et tu espères fortement que ça n’est pas la réalité.
« J’avais zappé la St Valentin. Je vais voir si on fait quelque chose. Je prendrais sûrement un truc pour marquer le coup mais sinon hmmm… J’ai pas l’impression qu’elle prenne ça à coeur elle non plus. » Car c’est pas ton cas nope, vu ton oublie de la dite fête, il s'en sera rendu compte. Tu espères que Birdie est de même à ce niveau là. C’est pas une histoire de cadeaux et d’attention à trouver qui te titille car tu as toujours milles idées pour la chérir d’une façon ou d’une autre. C'est juste une histoire de niveau. Tu ne sais pas quelles sont les attentes de ta blonde pour cette fête ci et c'est ça que tu ne veux pas louper. Tu ne veux pas la décevoir. « Tu vas aller au resto avec ta femme pour la St Valentin ? » Tu demandes alors que tu supposes d’entré de jeu que cette option classique sera très possiblement la gagnante. « Ca doit être agréable de se faire servir quand on bosse dans son resto tous les jours. » Une pensée qui t’es venue comme ça et que tu partages. Par contre tu te dis qu’il doit forcément remarquer tous les défauts d’un endroit car il est un expert dans le domaine.
Il est clair que ce n’est pas forcément le premier endroit où je pensais croiser Jordan, un sexshop, il y a mieux comme point de rendez-vous. Même si au moins on peut dire qu’après s’être croisés dans ce magasin il n’y aura certainement plus vraiment de tabou. Je suis de nature assez discret et réservé et je me demande comment j’aurais réagi il y a plusieurs années si j’avais croisé une de mes connaissances dans un sexshop. Je lui explique mon malaise et iel ne semble pas me juger ce qui est déjà un assez bon point et c’est dans le rayon des jeux que nous continuons. « Ça me donne presque envie de prendre celui avec les questions. » Jordan me fait hésiter, parce que celui avec les questions me tente presque tout autant que le jeu de gages. « Je ne sais pas lequel choisir. » Que je lui avoue tout en portant un peu mon attention sur le premier jeu m’ayant tapé dans l’œil ; celui avec les gages. On a déjà fait pas mal de choses avec Alex le sexe n’ayant vraiment aucun tabou et assez peu de limite entre nous. Puis c’est celui avec les questions que je regarde. C’est justement avec Alex que j’ai tout découvert quand on avait vingt ans et c’est de loin avec elle que j’ai le plus expérimenté. Mais finalement mis à part ce qu’elle a vécu ou essayé avec moi pour le reste je n’en sais pas grand-chose. Je sais qu’elle a eu une vie mouvementée à Londres, qu’elle a connu d’autres hommes. Beaucoup d’autres hommes et cette simple pensée suffit à me déplaire et je ne suis pas sûr de vouloir en savoir beaucoup plus sur sa vie intime avec d’autres. Je suis bien trop jaloux et sûrement un peu trop possessif pour ça. Raison pour laquelle je finis par le reposer pour reprendre le premier. « Je pense que je vais rester sur celui-là. » Et celui avec les questions sera peut-être pour une prochaine fois. Peut-être.
« J’avais zappé la St Valentin. Je vais voir si on fait quelque chose. Je prendrais sûrement un truc pour marquer le coup mais sinon hmmm… J’ai pas l’impression qu’elle prenne ça à coeur elle non plus. » À vingt ans, la St Valentin, Alex n’aimait pas ça. Elle trouvait cette fête certainement un poil ridicule mais il faut croire que passer le cap de la trentaine et la grossesse l’ont rendu aussi niaise et romantique que moi. « Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ? » Je lui demande en portant mon attention sur Jordan. « Au pire demande-lui, juste histoire d’être sûr et de ne pas te louper. » Parce que peut-être que finalement sa copine aimerait une soirée romantique pour la St Valentin. Moi je sais que je n’en ai jamais loupé une, ou du moins, pas les années où j’étais en couple mais j’ai toujours été un romantique. « Tu vas aller au resto avec ta femme pour la St Valentin ? » J’hoche la tête de haut en bas. « J’aimerais bien oui. Enfin il faudrait que je vois si la nounou peut garder les filles. » Et si elle a un ou une petit(e)-ami(e) je doute qu’elle ne se libère pour garder Lucy et Lena bien qu’elle les aime beaucoup. « Ca doit être agréable de se faire servir quand on bosse dans son resto tous les jours. » Une remarque qui me fait légèrement rire. « Je t’avoue que je vais assez rarement au restaurant. » Sauf pendant notre voyage en Europe, bien sûr que nous avons passé beaucoup de temps dans des petits restaurants pour découvrir des spécialités e chaque pays visité. « Mais sinon oui et non. Ça a ses avantages et ses inconvénients. Par exemple tu te rends compte en un coup d’œil quand un plat n’est pas fait maison, ou bien selon ce que tu as commandé si l’assiette arrive trop vite on comprend vite que c’est surgelé. » Tout simplement parce qu’on sait comment et combien de temps telle cuisson ou tel plat, on a l’œil professionnel et les défauts sautent tout de suite aux yeux.
« Je ne sais pas lequel choisir. » Tu ne t’imagines pas le conseiller sur quoi que ce soit là. Il connait bien mieux sa femme et lui que toi. Tu as même déjà exposé ta préférence de ton côté. Tu restes un moment silencieux car tu vois bien que Caleb est en pleine réflexion. Pas qu’il joue sa vie mais tu comprends bien que le choix reste important malgré tout. Vouloir le meilleur pour la personne qu’on aime, rien de plus normal. Limite si toi tu n’aurais pas pris les deux si tu étais dans l’hésitation comme lui. « Je pense que je vais rester sur celui-là. » Tu savais qu’il allait réussir à se décider. C’est un chef d’entreprise Mr Anderson. Il est habitué à faire des choix. Il est certain que choisir pour son amour ou pour son travail (même si le travail est un de ses amours) ça reste bien différent.
« Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ? » Oh cette question toujours un peu délicate à répondre cependant… « Un an. » Tu réponds sans vraiment y penser. Officieusement un an. Mais comme vous venez de carrément fêter nos un an de sexe, tu te dis que ça compte pour plus qu’il n’y parait. Et puis faut pas se mentir, d’ailleurs tu ne le fais pas là, mais vous avez l’air d’un couple depuis ce moment. Y’a que vous qui remarquiez pas véritablement. Jusqu’à ce que les sentiments se mélangent à tout ça… « Au pire demande-lui, juste histoire d’être sûr et de ne pas te louper. » Tu hoches la tête pour confirmer. « Ouais je vais lui demander directement. » Car la communication y’a que ça de vrai. Et oui, tu as peut être pas toujours communiqué ouvertement mais ça reste une des meilleures choses. Ca n’a été que petites tensions quand tu n’allais pas de ce côté là. Plus jamais. Tu te l’es promis.
C’est sans trop grandes surprise que Caleb confirme qu’il va aller au resto. « J’aimerais bien oui. Enfin il faudrait que je vois si la nounou peut garder les filles. » Punaise t’avais oublié qu’il avait des gosses. Tout d’un coup tu te demandes comment il fait pour gérer tout ça. Tu en serais tellement incapable. « Je t’avoue que je vais assez rarement au restaurant. » « Oh? » Ca tu ne t’y attendais pas. « Mais sinon oui et non. Ça a ses avantages et ses inconvénients. Par exemple tu te rends compte en un coup d’œil quand un plat n’est pas fait maison, ou bien selon ce que tu as commandé si l’assiette arrive trop vite on comprend vite que c’est surgelé. » Ah ouais. Là tu grimaces. « C’est comme si j’allais à un concert et que j’avais droit à du playback. C’est pas la même saveur. » Tu as toujours ta grimace aux lèvres car tu ressens sa douleur de voir un plat arriver qui a été surgelé et que seul lui et les professionnel pourraient détecter. « On est jamais mieux servi que par soit même hmmm. » Ca c’est la règle d’or que vous avez déjà établi tous les deux lors de votre précédent échange à son restaurant.
Tes yeux tombent sur les préservatifs qui sont juste à côté de vous dans cette même allée. « Ah parfait. » Car à la base t’es venu pour ça. « Je peux te poser une question indiscrète ? » Parce que, t’as jamais vu personne poser ce genre de question. Peut être parce que la plupart - pour pas dire tous - tes amis sont queer et n’ont pas ce genre de problème. « Vous utilisez quoi comme contraception avec ta femme? » En même temps que tu poses cette question tu trouves la boîte de préservatif qui dit qu’ils sont les plus fins du monde. Sensation invisible ultra fin etc etc. C’est exactement ce qu’il faut en ce moment. Tu espères que ça fonctionne véritablement. Birdie pourra vite le dire. Tu t’inquiètes pas. Elle va te faire un review détaillée.
« Un an. » J’hoche une fois la tête. Donc c’est une relation durable. Un an sur toute une vie ce n’est pas grand-chose mais en même temps pour certain ça peut être beaucoup. Moi il me faut peu de temps pour m’attacher à une femme ou en tomber amoureux. Avec Alex ça a été l’amour au premier regard de mon côté, c’est peut-être un peu cliché et tout le monde n’y croit pas au coup de foudre mais je l’ai réellement vécu avec elle. Un premier je t’aime, prononcé un peu trop rapidement qui l’a tellement effrayé que je n’ai rien eu droit en retour. Pas avant quelques semaines. Un autre moment embarrassant dans ma vie et plus j’y réfléchis vraiment, plus la liste me semble être vraiment très longue. « Ouais je vais lui demander directement. » La communication c’est toujours la meilleure option même si j’ai tout à fait conscience de ne pas être le meilleur dans ce domaine. Je garde tous mes sentiments ou mes ressentis pour moi pour ne pas inquiéter, parce que j’ai l’impression que ça n’intéresse personne et aussi en grande partie parce que je ne veux pas blesser ou vexer. Mais Jordan a raison et regarder directement à sa partenaire si fêter la St-Valentin est important pour elle me semble être de loin la meilleure des choses à faire.
« Oh? » C’est assez ironique, un chef qui ne va que très rarement au restaurant. « J’y passe déjà mes journées pour travailler, je préfère passer le reste de mon temps chez moi avec ma femme et mes filles. » En bon casanier que je suis, je préfère être chez moi plutôt que n’importe où d’ailleurs, je n’ai jamais été à l’aise dans les lieux publics trop bondés ou au milieu de personnes que je ne connais pas. « C’est comme si j’allais à un concert et que j’avais droit à du playback. C’est pas la même saveur. » J’imagine la déception que doit ressentir quelqu’un qui travaille dans l’industrie musicale en entendant un artiste préférer le playback plutôt que chanter réellement sur scène, et ça me fait grimacer brièvement. « Ça fait beaucoup trop longtemps que je n’ai pas été à un concert. » Comme ça je suis certainement en train de passer pour un gros nul qui ne sort jamais de chez lui, non ? Il serait sérieusement temps que tu arrêtes de t’inquiéter de ce que les autres pensent de toi, Caleb. « Pourtant j’aime beaucoup la musique. » Que je me sens obligé de préciser, alors que c’est inutile et qu’iel s’en fiche sûrement pas mal, Joran. « On est jamais mieux servi que par soit même hmmm. » Je ne peux qu’être d’accord bien que je n’aie pas la prétention de penser qu’on mange mieux à l’Interlude que dans n’importe quel autre restaurant de ville, parce que c’est totalement faux.
« Ah parfait. » Mon regard se tourne sur les préservatifs sur lesquels Jordan semble porter son attention. La dernière fois que j’en ai utilisé un c’était il y a deux ans et j’ai quand même réussi à mettre Alex enceinte – mais je n’ai jamais été aussi heureux d’avoir mal mis une capote, croyez-moi, parce que j’aime mes filles plus que tout au monde. « Je peux te poser une question indiscrète ? » Je me contente d’hocher la tête de haut en bas lui donnant ainsi mon accord. « Vous utilisez quoi comme contraception avec ta femme? » La légère appréhension que j’avais à l’idée d’une question indiscrète s’envole quand Jordan me questionne sur la conception. « Alex prend la pilule. » Et aujourd’hui elle fait bien plus attention sur les prises quotidiennes qu’elle ne le faisait il y a dix ans. « Mais on en a essayé plusieurs ; préservatifs, stérilet… » Quand on était plus jeunes on a commencé par les capotes, puis la pilule, et ensuite elle est tombée enceinte elle s’est enfuie et on ne s’est pas revu pendant des années. C’est à ce moment-là qu’Alex avait un stérilet et après la naissance des filles elle a fini par reprendre la pilule. Je suppose que c’est ce qu’elle doit préférer. « Pourquoi ? Vous utilisez des capotes ? » Puisque c’est ce qu’iel semble attirer son attention.
« J’y passe déjà mes journées pour travailler, je préfère passer le reste de mon temps chez moi avec ma femme et mes filles. » Logique quand on y pense. Par contre tu savais qu’il avait des enfants. Tu l’avais compris, mais tu apprends un peu plus à ce propos. Il a donc des filles. Au moins deux visiblement. Tu ne demandes pas plus car ça n’est pas des informations qui vont changer grand chose. A partir du moment où y’a un enfant, c’est déjà trop pour toi. C’est pas Birdie qui va te contredire sur le sujet. Vous êtes bien d’accord que les enfants, c’est vous. Tu as été retourné par la nouvelle de la grossesse surprise de Penny avec son infirmier Isaac. Tu sais pertinemment qu’il y a des personnes qui ont cette envie d’agrandir leur famille avec plaisir. Comme Talia par exemple. Elle est une figure maternel pour toi et ça se sent qu’elle a cette fibre naturelle. Ta cousine Lena s’est fait une frayeur l’an passé. Elle a cru qu’elle était enceinte et vraiment, t’avais pas envie de te retrouver à sa place. C’est pour ça que tu poses des questions, tu te documentes à propos de la contraception maintenant. Sachant que Caleb est très actif sexuellement, tu t’es dit que c’était une des meilleures personnes pour se faire. Les temps étaient plus simple quand tu ne prenais du plaisir qu’avec des personnes possédant un pénis. Plus simple, mais pas meilleurs, car avec ta partenaire actuelle c’est un joli bout de chemin que vous parcourez. Il n’empêche que lorsque tu penses à Itziar qui a trouvé sa perle rare féminine, tu te dis qu’elles ont de la chance. Tu demanderas à Will s’il a déjà eu des frayeurs de grossesse avec une conquête passée. Tu ne connais pas tant que ça son passé sexuel et c’est bien normal car ce n’est pas tes affaires. Tu veux récolter le plus de témoignages de personnes de ton entourage sur ce sujet si délicat que la procréation par accident. Une brève pensée pour Heather vient à toi et t’es bien content qu’elle l’ait plus difficile pour éventuellement faire un mini elle. Ca sonne pas comme une bonne chose qu’elle se reproduise. C’est Regan qui serait en train de t’arracher les yeux si elle pouvait entendre tes pensées là. Encore une que tu envies de ne pas avoir de problèmes pour éviter de pondre des marmots sans le vouloir. Tu demanderas à Kieran également car il t’a l’air d’être un type soucieux et il doit savoir comment éviter ces situations. L’idée qu’il reste simplement abstinent t’arrive à l’esprit et t’es franchement pas sûr de pouvoir aller de ce côté là. Vous avez parlé de vasectomie avec Birdie et il faut que tu prennes rendez vous. « Ça fait beaucoup trop longtemps que je n’ai pas été à un concert. » Ah voilà un sujet qu’il te fait bien plus plaisir à avoir dans ta tête. « Pourtant j’aime beaucoup la musique. » « La vie est parfois trop remplie. » Que tu dis comme pour lui dire que tu comprends.
Mais quand bien même tu poses la question à Caleb en premier lieu, à propos de la contraception. « Alex prend la pilule. » Visiblement ça a l’air d’être le moyen le plus utilisé, ce qui ne te rassure pas puisque c’est de cette manière ci que Penny a quand même réussi à tomber enceinte. Birdie never skips a day. Tu te rassures oui. Mais tu n’aimes pas que tout soit sur ses épaules à elle. La boîte de préservatif dans ta main tu te sens déjà mieux de savoir que la contraception sera doublé, entre sa pilule et ton latex. « Mais on en a essayé plusieurs ; préservatifs, stérilet… » S’ils se sont arrêtés sur la pilule c’est que ça doit être le mieux. « Pourquoi ? Vous utilisez des capotes ? » Question tout à fait légitime vu que tu as une boîte de capote dans la main. « Avant ouais. Et puis on a arrêté parce qu’elle prend la pilule mais je connais quelqu’un qui est tombé enceinte alors qu’elle prenait la pilule du coup ça me fait plutôt flipper et… » Tu lui indiques la boite dans tes mains. « … je préfère revenir à ça pour l’instant. » Car rien n’est gravé dans le marbre non. « On est en train de voir pour d’autres moyen… On se renseigne. » Tu te mordilles la lèvre. « D’où ma question indiscrète… » Tu te grattes un peu le nez. « Je suis pas du tout calé dans le sujet, j’ai toujours juste utilisé les préservatifs. Mais elle veut plus en mettre maintenant… Et j’ai pas beaucoup de personne dans mon entourage qui sont avec un partenaire de longue date du sexe opposé du coup c’est tombé sur toi là. » Tu fais une petite grimace. « Désolé je te raconte toute ma vie… » Tu aurais pu aller encore plus loin dans le récit de ta vie Jordan, t’as été plutôt chill je trouve.
Il y a quelques années de ça j’aurais été tout simplement incapable de parler tranquillement avec une personne que je connais au beau milieu d’un sexshop. Pas nécessairement par honte, non, mas peut-être plus par timidité et par peur qu’un tiers puisse en apprendre un peu de trop sur ma sexualité. C’est intime, et si en parler avec d’autres ne me dérangent pas garder des détails entre ma femme et moi me semble tout à fait normal. Heather par exemple fait partie des personnes avec qui je peux parler de sexualité sans me sentir réellement gêné et même si au début me retrouver ici avec Jordan ne m’avait clairement pas mis très à l’aise je me rends compte que finalement me livrer à lui n’est pas si gênant que cela. La dernière fois c’est sans filtre et sans peur du jugement que je lui parlais de Victoria ou même que j’osais lui poser des questions sur Rosa. J’avais besoin de savoir s’iel ressentait la même chose que moi vis-à-vis de sa propre compagne décédée et autant dire que cette conversation avec lui m’avait rassurée sur bien des points sauf un ; sa partenaire actuelle et lui-même semblent pouvoir parler de son ex sans trop de difficulté alors que de mon côté, Alex panique encore bien trop souvent à la simple mention du prénom de Victoria. Pire que ça même, elle en est encore jalouse. Chose que je ne comprends pas et qui est très compliquée pour moi puisqu’elle me force donc à tout garder pour moi si je ne veux pas me disputer avec elle ou lui faire de la peine.
« Avant ouais. Et puis on a arrêté parce qu’elle prend la pilule mais je connais quelqu’un qui est tombé enceinte alors qu’elle prenait la pilule du coup ça me fait plutôt flipper et… je préfère revenir à ça pour l’instant. » Mes yeux glissent quelques secondes sur la boîte de préservatifs qu’iel tient entre ses mains et j’hoche doucement la tête. « Ah oui, l’inconvénient avec la pilule c’est qu’il suffit de l’oublier une ou deux fois pour tomber enceinte. J’en sais quelque chose. » Je lui avoue tout un lâchant un petit rire, bien que celui-ci soit plus nerveux que joyeux. Oublier de prendre la pilule une fois, avoir des rapports sexuels le jour-même, mettre sa petite-amie enceinte alors qu’elle n’avait que vingt-et-un an. C’était il y a longtemps, il y a dix ans, mais c’est à cause de ce loupé que j’ai un fils de dix ans qui vit je ne sais où et que je ne pourrai certainement jamais rencontrer de ma vie. « On est en train de voir pour d’autres moyen… On se renseigne. D’où ma question indiscrète… » La paume de ma main vient sur frotter rapidement sur ma barbe. Iel connait donc quelqu’un qui est tombé enceinte en prenant la pilule et cette idée lui fait peur, je suppose qu’iel ne veut pas d’enfant et sa partenaire non plus. En même temps il y a trois ans quand j’ai retrouvé Alex elle ne voulait pas d’enfant non plus mais pourtant aujourd’hui nous avons des jumelles que nous aimons énormément et elle est devenue une maman incroyablement parfaite. « Je suis pas du tout calé dans le sujet, j’ai toujours juste utilisé les préservatifs. Mais elle veut plus en mettre maintenant… Et j’ai pas beaucoup de personne dans mon entourage qui sont avec un partenaire de longue date du sexe opposé du coup c’est tombé sur toi là. Désolé je te raconte toute ma vie… » Je secoue avec énergie la tête de gauche à droite tout en agitant doucement ma main libre. « Non non t’inquiètes pas, ça me dérange pas du tout. » Bizarrement. Alors qu’on ne se connait pas tant que ça mais à croire que chacune de nos conversations sont toujours un peu plus indiscrètes et intimes les unes que les autres. « Je pense que le moyen de contraception le plus efficace reste la pilule malgré tout. La capote c’est… » Je m’arrête quelques secondes pour chercher mes mots. « …pas le plus agréable. Et ça finit par devenir un vrai budget à un moment donné. » Je ris un peu de ma propre réflexion. « Après elle pourrait aussi aller voir un gynécologue, il pourrait la conseiller beaucoup plus facilement. » Parce que finalement je ne suis pas un expert en la matière quand on parle de contraception, les deux femmes que j’ai eues dans ma vie ont majoritairement utilisées la pilule. « Tu fais quelque chose après ? Si tu veux passer à la maison boire un café… » Parce que pour ma part mes courses ici sont terminées et s’iel veut continuer cette conversation autour d’un café - ou autre chose – je ne suis pas contre.
« Ah oui, l’inconvénient avec la pilule c’est qu’il suffit de l’oublier une ou deux fois pour tomber enceinte. J’en sais quelque chose. » Ouch. Ça ne te rassure pas non plus ça car tu comprends bien facilement qu’il y a du vécu derrière ces mots. Birdie never skips a day. Que tu te répètes comme un mantra positif car c’est la pure vérité. Elle est la première à ne pas vouloir de rejeton et l’univers entier sait combien Birdie peut mettre absolument toutes les chances de son côté quand elle veut quelque chose. Comme ta queue par exemple. True. Oopsie.
« Non non t’inquiètes pas, ça me dérange pas du tout. » Vraiment un ange ce Caleb parce que mine de rien, même s’il t’a dit des choses qui ne te rassurent pas - Birdie never skips a day - ça fait du bien d’en parler avec quelqu’un qui comprend et pas juste ton psy dont tu ignores la vie car découvrir la sienne n’est jamais le sujet. Ton psy a beau avoir un diplôme, l’expérience, le vécu, vaut tous les diplôme du monde. Fun fact: Tu n’as jamais terminé tes études et tu n’as pas ton diplômes. Il n’empêche que tu as eu l’expérience nécessaire avec les bonnes personnes pour être une personne de renom dans le milieu. L’expérience et le vécu avant tout. On ne te l’enlèvera jamais ça. « Je pense que le moyen de contraception le plus efficace reste la pilule malgré tout. » T’as eu peur qu’il te sorte l’abstinence mais ça va, on est bon. « La capote c’est… » C’est…? « …pas le plus agréable. Et ça finit par devenir un vrai budget à un moment donné. » Oh. Sûrement que tu es bien trop habitué aux préservatifs. C’est plutôt la facilité de pouvoir prendre ta partenaire à n’importe quel moment sans préavis, sans réfléchir si vous avez de quoi, qui prend le dessus dans toute la liste des arguments pour ne pas utiliser les préservatifs. « Après elle pourrait aussi aller voir un gynécologue, il pourrait la conseiller beaucoup plus facilement. » « Oh ouais… Elle a été je crois… » T’es même pas sûr mais elle a parlé de l’implant et d’un autre truc que tu as oublié tu crois ? Tu sais plus car ça reste beaucoup de chinois tout ça. Tu t’es surtout renseigné sur ce que tu peux faire toi. Comme couper l’arrivée de tes soldats.
« Tu fais quelque chose après ? Si tu veux passer à la maison boire un café… » Tu hausses les sourcils à cette proposition. Carrément chez lui. Tu trouves que c’est un grand pas dans votre niveau d’intimité. Pourtant Jordan vous parlez de trucs super intimes à chaque fois que vous vous croisez tous les deux. C’est une évolution bien naturelle et tu es d’ailleurs très touché de cette proposition. « Rien de spécial non. Ce serait avec plaisir ouais. » Tu te retiens très fortement d’ajouter un ‘si ça te dérange pas’ car tu as toujours peur de déranger tout le monde alors que là clairement, c’est lui qui a proposé donc ça ne le dérange pas. C’est sûr. Caleb est quelqu’un d’intelligent, il ne se mettrait pas tout seul au milieu d’une situation qu’il ne désire pas. « Je vais prendre ça du coup. » Tu lui montres les préservatifs et le strap, comme si c’était un paquet de céréales et des pansements. Pas dérangé pour un sous par ce genre d’information partagée et très content de découvrir sous peu la demeure de Caleb. La prochaine fois c'est toi qui l'invitera à boire un coup chez toi yep.
Getting closer in the sex shop - Caleb&Jor
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