14 janvier 2022. Un vendredi soir de plus au DBD.  Deklan ne les comptait plus, il passait son temps à gérer de jour et de nuit ce petit business. Depuis la mort de Matt, l’ancien surfeur donnait corps et âme pour rendre son meilleur ami fier. De toute manière, il n’avait rien de mieux à faire – pas d’enfants, pas de femme à la maison, Deklan n’avait plus que son travail. Même sa carrière était partie aux oubliettes depuis son accident en 2016. S’il s’écoutait, il pourrait se dire qu’il n’était qu’un moins que rien. Toutefois, ce n’était pas dans la mentalité de Deklan de se laisser aller. Il gardait toujours la tête haute et préférait encaisser les coups sans broncher. Il avait rejeté toute sa haine et sa tristesse dans le sport, notamment le crossfit, il en faisait plus de quatre fois par semaine. Mise à part cette petite parenthèse, Deklan faisait aussi beaucoup de longboard, c’était son moyen de locomotion favori à vrai dire. Le brun n’était plus remonté sur une planche de surf depuis son accident, mais il avait toujours cet amour pour les sports de glisse…

C’était d’ailleurs avec son longboard à la main qu’il était en train de fermer le bar. Il était une heure du matin passé, et il était épuisé, mais après une vingtaine de minutes à faire les comptes, les caisses étaient correctes et il n’y avait pas eu d’urgences à gérer. Les employés étaient partis depuis déjà plus d’une demie heure, et comme à son habitude, Deklan se retrouvait seul à la fermeture. Le trentenaire ferma à clé la porte, baissa la grille, et posa son longboard au sol, le pied dessus, il sortit son téléphone de la poche dans la recherche d’une musique à se mettre mais il sentit un regard sur lui et leva donc la tête… Il croisa le regard d’une jeune femme, et il la reconnut immédiatement. La jeune femme était venue directement au bar pour commander à plusieurs reprises. Deklan donnait un coup de main parfois au bar, c’était rare mais le week-end ça pouvait arriver de temps en temps. « I recognize you. » souffla-t-il avec un sourire. « Are you waiting for a cab? » demanda-t-il alors pour ne pas qu’il y ait de malaise avec un silence trop long. La première pensée qu’il eut était forcément que la jeune femme attendait un taxi, surtout qu’elle avait vraisemblablement bien trop bu pour pouvoir conduire. Il rangea son téléphone dans la poche de sa veste, toujours le pied sur son longboard alors que l’inconnue était en train de tirer sur sa cigarette, peut-être qu’il aurait dû faire comme si de rien était, et passer son chemin.

14 janvier 2022. La soirée avait été plutôt calme au DBD. L’amie avec qui tu devais passer la soirée était partie plus tôt que prévue, bien trop tôt pour que tu n’aies envie de faire comme elle et de rentrer sagement chez toi. Tu n’avais pas envie de retourner à l’appartement parce que tu savais que tu risquais de tomber sur Seth et moins tu le voyais, mieux tu te portais. C’était con sans doute, quand il te suffisait de le foutre dehors et de reprendre possession de ton appartement, mais même ça, c’était devenu trop d’effort à tes yeux. Alors tu avais préféré rester au bar, enchaîné des consommations pour lesquelles tu n’avais pourtant pas d’argent (qui a besoin d’un budget épicerie de toute façon?) et prétendre un peu plus longtemps que tu n’allais pas complètement regretter tes choix demain matin. Tu avais longuement siroté ton dernier drink, ton regard croisant peut-être un peu trop souvent celui d’un des hommes travaillant derrière le bar, des échanges qui ne s’étaient jamais transformés en mots ou en quoique ce soit d’autre non plus d’ailleurs, à ton plus grand malheur.

Ça faisait presque une heure déjà que le bar était fermé et pourtant, tu étais toujours là, à quelques mètres à peine du DBD, à enchaîner les clopes et à te demander ce que t’attends parce que franchement, tu n’en as pas la moindre idée. T’as plus de thunes pour prendre un taxi de toute façon. La logique voudrait que tu penses à l’endroit que tu connais qui soit le plus proche du bar pour ne pas te retrouver à marcher pendant des heures dans les rues de Brisbane en pleine nuit, mais comme tu ne connaissais personne demeurant à Logan City, tu étais plutôt mal-barrée. Tu tires une fois de plus sur ta cigarette lorsque du coin de l’œil, tu perçois de légers mouvements venant du bar. C’est à ce moment que tu remarques la silhouette du mec avec qui tu as échangé quelques regards et c’est un nouveau sourire qui s’accroche sur tes lèvres lorsque tu remarques qu’il s’approche de toi. « I recognize you. » « I’ve been told I’m pretty remarkable. » que tu renchéris aussitôt avec assurance et malice. « Want some? » que tu lui proposes en tendant ta cigarette nouvellement entamée dans sa direction. « Are you waiting for a cab? » « Nope. » Tu secoues doucement la tête. « Got nowhere to go, to be honest. » C’est pas tout à fait vrai, mais c’est pas tout à fait faux non plus. Tu ne veux pas aller chez toi, tu ne veux pas aller chez Reese, tu ne veux pas aller chez Wyatt, hell tu ne veux même pas aller chez Mac parce que t’as l’impression d’abuser dernièrement et que t’es presque certaine que Margot est là, de toute façon. Peu importe. La soirée est encore jeune (ou pas) et tu trouveras certainement quelque chose à faire, le temps de t’étourdir pour quelques heures de plus. « Is that how you’re going home? » que tu lui demandes en pointant son longboard qu’il tient toujours d’une main. « Not very practical to bring some company. » Subtile? Pas le moins du monde, surtout que t’as même pas pris la peine de lui offrir ton prénom encore, mais depuis quand est-ce que ça t’arrête de toute façon?

14 janvier 2022. Deklan n’avait personne qui l’attendait à son appartement, mise à part son chien mais il était toujours très patient. Il savait qu’il devrait encore le balader, mais ce n’était pas un couche tôt de toute façon. Le gérant du DBD menait un rythme de vie que peu de personne comprenait. Il était bosseur, toujours un pied entre le DBD ou la salle de sport. Il n’avait pas énormément de temps à accorder aux futilités. Chaque jour était chronométré et il tenait tout particulièrement au temps qu’il donnait à ses proches, notamment à Zoya et Chloe. Maman célibataire, il savait que sa petite sœur n’arrivait pas à assumer ce rôle totalement et il voulait la soutenir quoiqu’il arrive malgré les dernières galères qu’elle lui avait enfin avouées à Noël dernier. Le beau brun n’était pas souvent en colère, il gardait ce sentiment très loin de lui. Il avait longtemps été en colère contre lui-même suite à son accident, et il avait compris que ce n’était pas quelque chose de bon. La mort de Matt n’avait fait que confirmer cette envie de réussir, et de se satisfaire déjà de ce qu’il avait – c’était le principal.

Ce soir-là, il avait fait un bon vendredi soir, sans encombre et il avait juste envie de rentrer chez lui, de manger un morceau, de passer un peu de temps avec son chien avant de s’assoupir lourdement dans son lit king size bien trop grand pour lui. Mais Deklan avait appris à se satisfaire de sa vie de célibataire, depuis très très longtemps. Il venait de fermer le bar et sentait bien le regard de quelqu’un sur lui, le pied sur son longboard, il se tourna et brisa ce silence en lui adressant la parole. « I’ve been told I’m pretty remarkable. » Un rire s’échappa de ses lèvres alors qu’il regarda autour de lui, la rue était bien vide même si encore quelques personnes flânaient en attendant un taxi, ou simplement en profitant des derniers instants entre amis. « Want some? » ajouta-t-elle en lui proposant une cigarette, il secoua la tête de la négative. « I don’t smoke. People say it kills. » dit-il sur le ton  de l’humour, il ne voulait pas passer pour un moralisateur. « Nope. » L’inconnue n’attendait pas de taxi, alors que faisait-elle encore ici . « Got nowhere to go, to be honest. » Il reposa les yeux sur la demoiselle, l’observant avec sa cigarette, elle ne semblait pas être une sans abri. « Got nowhere to go or just don’t wanna go home? » Deklan avait déjà eu cette impression, ne pas avoir de rentrer chez soi car personne ne nous attendait, ou la peur d’être vraiment tout seul aussi… « Is that how you’re going home? » Il suivit des yeux la direction qu’elle regardait, vers son longboard. « Not very practical to bing some company. » Il pouffa de rire, surprise par sa spontanéité qu’elle ne semblait pas vouloir retenir. L’alcool pouvait réellement enlever certaines barrières. « I’m not used to bringing company, whatsoever. » avoua-t-il en levant les yeux pour croiser son regard. « You don’t want the party to be over, huh? » demanda-t-il finalement en posant son longboard au sol, le pied dessus il rangea son téléphone dans sa veste et lui accorda finalement un peu de temps, de toute façon elle ne semblait pas vouloir le lâcher tout de suite.

14 janvier 2022. Si tu étais une fille plutôt farouche dans ta manière d’être, tu n’en demeurais pas moins sociable pour autant, le regard se perdant toujours sur les hommes et les femmes que tu trouvais de ton goût. Tu n’avais jamais eu peur de faire du rentre-dedans, et c’était d’autant plus vrai quand tu avais quelques verres dans le nez ou que tu avais tiré quelques fois sur un joint ou deux, ce qui était définitivement le cas ce soir. Tu ne pensais pas que tu reverrais le cute barman, et pourtant il est là devant toi et tu ne peux tout simplement pas laisser passer l’occasion, comme si l’univers t’offrait une seconde chance que tu n’avais pas su prendre quelques heures plus tôt. Tu tires sur ta cigarette, un large sourire fier sur les lèvres alors qu’il se met à rire, l’inconnu. Tu sais qu’il t’a remarqué plus tôt, tout comme tu sais que le fait qu’il s’arrête là veut dire qu’il est intéressé, ou du moins à la limite intrigué parce que sinon, il se serait contenté de passer son chemin sans t’accorder un regard de plus. « I don’t smoke. People say it kills. » Tu hausses les épaules, échappant un léger rire à ton tour. « Well, we’re all gonna die someday, aren’t we? » Le cercle de la vie, tout ça, tout ça. Peut-être que tu étais particulièrement cynique quand ça concernait la mort vu ton schéma familial, mais mourir ne te faisait pas particulièrement peur. Tu avais vu la santé de ta mère dépérir sous tes yeux pendant des années, tu n’avais jamais connu ton père, mort avant même que tu ne découvres qui il était. Tout ce que tu espérais c’est que quand ton heure viendrait, tu espérais que ça se passe aussi vite que possible. « Got nowhere to go or just don’t wanna go home? » Tu hausses les épaules à nouveau. « A bit of both. » La maison n’est pas vraiment la maison. Il y a longtemps que tu n'as pas eu l’impression d’avoir ta place quelque part. Le trou à rat qui te sert d’appartement ne sera bientôt plus tien parce que tu n’as plus les moyens de payer ton loyer et pourtant, tu dépenses le peu de cash que tu as encore dans un bar. « Home is not much of a home, if you know what I mean. » Tu n’es pas certaine qu’il comprenne, toutefois. Tu es la reine des mauvaises décisions et ce soir, tu aimerais bien l’ajouter lui et son look d’homme un peu trop bon à ton palmarès. « What about you? Not in a hurry to go home? To your gir, kids maybe? » Il a le profil d’un père de famille, une vibe comme ça, mais peut-être que tu es complètement à côté de la plaque, c’est bien ce que tu espères en vérité. « I’m not used to bringing company, whatsoever. » « That’s a shame. » Tu n’en mourrais pas toutefois. S’il n’avait pas envie de poursuivre la soirée avec toi, tu trouverais quelqu’un d’autre ou autre chose à faire. Tu étais la spécialiste, des plans multiples. « You don’t want the party to be over, huh? » « Does it need to be? » La soirée est fraîche, il est encore relativement tôt, tu n’as pas envie de te souvenir que demain matin, tu as un tas de responsabilités qui t’attendent. « Know of any places that are opened after hours around here? » Il travaille dans le coin après tout, peut-être connaît-il les meilleurs endroits en ville pour que la nuit ne s’arrête jamais.

14 janvier 2022. Très souvent, Deklan attirait le regard sans le vouloir. Il avait juste cette aura autour de lui que les nanas adoraient. Il était beau gosse, n’était pas trop goujat, et sa gentillesse était souvent prise pour du charme. Pourtant, il était loin d’être un dragueur, il était plutôt du genre à se laisser draguer sans donner suite. Il ne remballait pas non plus méchamment, mais le brun avait tendance à rentrer plus seul qu’accompagner. Il n’avait vécu qu’une seule histoire marquante dans sa vie de trentenaire, le reste n’avait été que de vaines tentatives de passer à autre chose. Et même s’il n’était plus étonné qu’on lui demande son numéro, on ne l’avait jamais encore attendu jusqu’à la fin de son service. Pourtant, Deklan était tout le temps celui qui partait le dernier, il devait faire les comptes, fermer le coffre et s’assurer que tout était bien fermé. Il mettait donc du temps avant de sortir, et pourtant alors qu’il était prêt à rentrer chez lui retrouver son chien, une jeune femme fumait sa clope espérant certainement lui soutirer encore quelques paroles. Il la reconnut directement d’ailleurs, plusieurs fois leurs regards s’étaient croisés sans jamais qu’elle ne vienne vraiment lui parler.

Cette fois-ci, l’inconnue était plutôt directe, elle ne passait pas par quatre chemins. Elle lui proposa même une clope mais le manager du DBD préférait refuser. « Well, we’re all gonna die someday, aren’t we? » C’était la réponse typique des fumeurs, il se mit à rire en haussant les épaules. Oui, c’était vrai, et peut-être même qu’il mourrait avant elle en traversant la rue demain matin. Mais peu importait, Deklan ne fumait pas et n’aimait généralement pas les femmes qui fumaient. Il était tout de même intrigué qu’elle soit encore ici toute seule, à cette heure si tardive. Lui avait-il autant tapé dans l’œil ? « A bit of both. » Mystérieuse. La jeune inconnue ne semblait pas avoir envie de rentrer, c’était tout le contraire de Deklan qui ne rêvait que de ça depuis des heures maintenant. « Home is not much of a home, if you know what I mean. » Il pouvait le comprendre, lui aussi parfois il se disait que mise à part Malibu, son chien, personne ne l’attendait – jamais. Cela pouvait être triste, quand on y pensait. « I can imagine, actually. » dit-il avec un sourire presque triste au visage. « What about you? Not in a hurry to go home? To your girl, kids maybe? » A l’âge qu’il avait, il devrait avoir pourtant tout ça : la maison, la femme, les enfants et le chien. Mais ce n’était pas le cas, il ne pouvait cocher que deux de ses cases et pas forcément celles qu’il aurait réellement souhaité. « Smart way to ask me if I’m single. » rétorqua-t-il avec un petit rire, ses yeux se plongeant dans les siens alors que la malice se reflétait dans les yeux de l’inconnu. « Except my dog, no one’s home. » finit-il par répondre tout de même pour lever les doutes. Toutefois, il ne put s’empêcher de préciser qu’il n’était pas du genre à ramener qui que ce soit chez lui. « That’s a shame. » Encore une fois, il leva les épaules mais l’inconnue avait tendance à l’intriguer d’une certaine manière. Elle semblait savoir ce qu’elle voulait mais surtout, obtenir tout le temps ce qu’elle désirait. « Does it need to be? » « Depends for who. » répondit-il naturellement, pensant à lui qui était debout depuis six heures du matin, ou bien à elle qui semblait vouloir prolonger sa nuit. Ils n’avaient pas vraiment la même vie, du moins pour aujourd’hui. « Know of any places that are opened after hours around here? » Il balaya la rue d’un regard, en se pinçant les lèvres avant de reposer son attention sur elle. « Why didn’t you follow the others when they left my bar? » demanda-t-il, curieux. « I mean… If you wanted to extend your night party, you should’ve followed the crowd. » précisa-t-il, se doutant que la jeune femme se fichait bien de la soirée en elle-même et que si elle était restée là presque une heure à attendre, ce n’était pas pour lui demander où était la fête, mais plutôt pour savoir si elle pouvait faire la fête avec lui, d’une manière ou d’une autre… Il était alors curieux de savoir ce qu’elle répondrait à ça.

14 janvier 2022. On ne peut pas dire que tu sois particulièrement douée pour faire la conversation, ni pour être particulièrement philosophe dans ta manière de penser ou d’être, mais quand l’inconnu te demande pourquoi tu étires ainsi ta soirée, repoussant constamment le moment de rentrer chez toi, tu lui fais part d’une honnêteté quelque peu étonnante quand l’on te connaît bien, ce qui n’est définitivement pas son cas, lui qui ne connaît même pas ton prénom encore. « I can imagine, actually. » Tu tires une nouvelle fois sur ta cigarette, un peu surprise par la réponse de l’homme te faisant face. Tu avais toujours eu cette notion – grandement erronée – que le malheur ne tapait jamais sur les épaules des gens qui réussissent bien dans la vie, ceux qui savent ce qu’ils font, les belles gueules à l’aura apaisante comme lui, ils ne pouvaient qu’être heureux dans toutes les sphères. Tu aimais t’accaparer toute la torture du monde, comme si tu étais la seule âme esseulée, gamine capricieuse qui pourtant ne faisait jamais rien pour s’aider. Tu secoues doucement la tête, continuant de le dévisager, comme si tu essayais de voir ce qui pouvait se cacher derrière les traits fatigués de son visage d’ange. « Smart way to ask me if I’m single. » « Smart enough to get an answer? » que tu répliques, toujours bien plus douée par les réparties rapides et le sarcasme que pour quoique ce soit qui pourrait s’avérer être moindrement profond ou d’importance. « Except my dog, no one’s home. » Ton sourire s’étire davantage face à cette information. « That’s a bit sad. » que tu chantonnes alors que ton visage raconte tout le contraire de ce que tu dis. Ce n’est pas du tout une tristesse quand tu ne dirais pas non à l’idée d’être celle qui l’accompagne ce soir, s’il avait ne serait-ce qu’envie de troquer sa solitude le temps d’une soirée pour quelque chose d’un peu plus chaleureux et oh combien plus agréable. « Depends for who. » « Does it need to be over for you? » Qu’il te le dise tout de suite, s’il avait mieux à faire, si la simple compagnie de son chien saurait le satisfaire. Tu aimais lui faire du rentre-dedans, mais tu n’étais pas du tout le genre à supplier pour un peu d’attention. Tu étais plutôt le genre à te lasser rapidement et aller voir ailleurs si l’on ne te donnait pas ce que tu espérais. « Why didn’t you follow the others when they left my bar? » Tu hausses les épaules. C’était une bonne question après tout, si tu voulais continuer la soirée comme tu le répètes sans cesse, tu aurais très bien pu suivre le mouvement de ceux qui allaient célébrer ailleurs, mais ce n’est pas ce dont tu avais envie ce soir. « I mean… If you wanted to extend your night party, you should’ve followed the crowd. » « I’m not much of a group person. » que tu lui avoues avec un sourire qui se veut toujours aussi explicite. « Maybe I was hoping to find a better option around. » Et c’est là qu’il était apparu, comme une réponse à toutes tes prières. « Looks like I might have found one. But I also get the feeling that he’s playing hard to get. » que tu ajoutes avec un léger rire. Ce serait dommage que le jeu n’aboutisse pas, après tout.

14 janvier 2022.  Deklan avait déjà eu plusieurs vies en trente-cinq ans. Il avait vécu à Los Angeles, il était revenu, il avait voyagé, il était devenu sédentaire pendant un temps. Bref, le jeune homme pouvait savoir ce que ça faisait de ne pas se sentir réellement chez soi même quand on se trouvait dans sa ville natale. C’était donc avec assez d’empathie qu’il répondait à l’inconnue. Il était du genre patient, curieux et altruiste alors ce n’était pas lui qui allait couper court à la conversation même si ses jambes criaient à l’aide et souhaitaient seulement se reposer… Il était plutôt amusé par la jeune femme en réalité qui assumait complètement la raison de sa présence aussi tardive devant le bar, elle avait tout de même attendu le temps qu’il ferme et cela pouvait prouver sa persévérance. « Smart enough to get an answer? » La tête baissée, il se mit à rire se rendant compte qu’elle était plutôt coriace. « I’m Deklan and yes, I'm single. You? » finit-il par répondre en relevant la tête pour la regarder. Il ne savait pas ce que cette conversation allait donner mais il était clairement amusé par le contexte. « That’s a bit sad. » commenta-t-elle, et il joua les faux vexés : « Hey, don’t pity me. I love my dog. » s’exclama-t-il d’un ton faussement indigné, et même si la solitude pouvait parfois peser sur ses épaules, l’ancien surfeur pouvait enfin dire qu’il avait trouvé un chez lui où il se sentait bien. Et quelqu’un qui n’avait pas l’air de vouloir rentrer chez lui, était cette inconnue qui se montrait persévérante, au moins elle était sûre d’elle et c’était presque beau à voir. « Does it need to be over for you? » Elle montrait clairement pourquoi elle était là. « Don’t know… I have nothing better else to do actually. » dit-il d’un ton amuse, presque séducteur alors qu’il ne savait pas réellement l’être. Mais il était tout de même intrigué à l’idée de savoir pourquoi lui ? pourquoi avait-elle attendu si longtemps pour lui parler ? Elle aurait clairement pu suivre le mouvement de la foule et trouver une proie plus rapidement, et aussi plus facilement. On ne pouvait pas dire que Deklan était une proie facile. « I’m not much of a group person. Maybe I was hoping to find a better option around. » « Did you find it? » demanda-t-il d’un ton innocent, le pied sur son longboard, il la fixait toujours.  « Looks like I might have found one. But I also get the feeling that he’s playing hard to get. »  Sa réponse le fit rire à vrai dire. « Not an easy prey but it might be more entertaining for you, right? Something tells me you like being challenged. » répondit-il avec un air amuse, mais aussi curieux. Plus la conversation allait, plus il se disait que la demoiselle de par son air sûr d’elle, était fortement intéressante. Elle cachait probablement des failles, des failles que Deklan chercherait naturellement à déceler car il était du genre à vouloir sauver les gens qui l’entourent… à défaut de se sauver lui-même.

14 janvier 2022. « I’m Deklan and yes, I’m single. You? » Un sourire s’étire sur tes lèvres alors que tu continues de dévisager le jeune homme de la tête aux pieds. Il est encore plus agréable à regarder de près qu’il ne l’était un peu plus tôt derrière le bar. Le genre de mec qui est attirant, mais qui fait comme s’il ne le savait pas, ça a toujours eu un certain charme à tes yeux. Une faiblesse pour toi, presque. « I’m Eleonora and I’m always single. » que tu réponds, laissant lourdement sous-entendre ton parti prix pour les histoires d’un soir, les relations éphémères. Tu savais si aisément te perdre dans les plaisirs charnels, mais tu ne savais pas t’attacher. Tu n’avais jamais réellement appris comment faire et tu ne cherchais pas à apprendre non plus. Certainement pas ce soir, certainement pas avec lui non plus. « People usually call me Leo. » que tu précises d’avance, parce que tu as l’habitude de faire la grimace lorsque ton prénom complet est utilisé. Il n’y avait que ta mère qui s’entêtait à le dire constamment, et peut-être bien que c’est pour cette raison que tu préfères qu’on te surnomme autrement. Pour ne jamais oublier la manière qu’elle avait de le dire, pour ne pas brouiller le souvenir avec d’autres voix que la sienne. « Hey, don’t pity me. I love my dog. » « Only sad and lonely people say that. » que tu renchéris, et si le sourire sur tes lèvres donne l’impression que tu te moques de lui gentiment, ce n’est pas pour autant que tu ne penses pas réellement ce que tu dis. Si tu te savais aussi seule que lui, de ton côté, tu ne tentais pas de combler le vide avec un animal de compagnie. Tu le remplissais ici et là d’étranger, d’alcool et de drogues, tu te faisais tourner la tête constamment pour oublier comment tu te sens réellement, toutes ces émotions que tu refusais d’admettre et de ressentir au fond de toi. « Don’t know… I have nothing better else to do actually. » « I’m gonna try and pretend you didn’t just imply you could find something better to do than me. » Arrogante aux paroles pleines de sous-entendus qui se veulent très explicites, c’était bien là l’une de tes spécialités alors que tu continuais de sourire au jeune homme, te demandant s’il allait finir par comprendre le message et t’inviter à poursuivre la nuit chez lui ou s’il s’agissait là d’une cause perdue. « Did you find it? » Oh, il veut vraiment que tu le dises, c’est ça? Tu le connais si bien ce jeu-là, tu l’as joué bien souvent, sûrement plus souvent que lui d’ailleurs, du moins, c’est l’impression que tu as quand tu le vois aller un peu maladroitement, quoique clairement amusé par cette situation et cette tension qui semblait se bâtir peu à peu entre vous. « Not an easy prey but it might be more entertaining for you, right? Something tells me you like being challenged. » Tu te mordis légèrement la lèvre inférieure tout en hochant la tête. « I love a good challenge, but I’m not one to beg for anything. » Non, tu ne suppliais jamais pour un peu de compagnie. Tu avais bien trop de fierté pour ça, et tu savais toujours aller chercher ailleurs. L’océan était plein de poissons après tout. « So what’s it gonna be Deklan? » que tu annonces finalement, laissant tes doigts glisser le long du torse du jeune homme, venant ainsi briser toute distance existant entre vous. « A long boring and lonely night with your dog, or something much more enjoyable? » Avec une compagnie bien plus intéressante, que tu te gardas de dire, même si ton regard se voulait des plus éloquents.

14 janvier 2022. En finissant de fermer le bar, Deklan n’avait qu’une idée en tête, c’était de rentrer chez lui. Il n’avait pas prévu de se faire accoster par une inconnue mais apparemment elle avait bien décidé à le prolonger sa soirée. Il trouvait presque amusant que l’inconnue le cherche avec autant de ferveur ne cachant pas une seule seconde son côté séducteur. Il n’en était pas pour autant décontenancé, car Deklan était du genre très sociable, à parler et discuter très facilement. Elle était en plus de ça, tout à fait charmante, donc le manager répondait à ses questions avec une certaine légèreté.  « I’m Eleonora and I’m always single. » Il hoqueta, un petit ricanement qui ne cachait pas l’amusement qu’il avait par autant de franchise.  « People usually call me Leo. » « Nice to meet you, Leo. » Répondit-il alors pour aller dans son sens, comprenant bien que ce surnom l’arrangeait.

C’était avec beaucoup de finesse que Leo arrivait à savoir que Deklan était célibataire, et qu’il vivait même seul avec son chien. Chose pour laquelle l’ancien surfeur n’avait pas du tout honte, bien au contraire.  « Only sad and lonely people say that. » Deklan ne le voyait pas comme ça et s’il savait par quoi Leo comblait cette solitude, c’est-à-dire par alcool sexe et drogue, il lui dirait qu’il préférerait son chien plutôt que ce quotidien de débauche. « I don’t feel lonely, to be honest. » rétorqua-t-il, les yeux se levant un instant pour réfléchir mais il pensait que sa vie était bien remplie et il faisait d’ailleurs tout son possible pour ne jamais s’arrêter, probablement pour éviter aussi le fait de se rappeler de ce qu’il avait pu raté dans sa vie… Mais il n’était pas du genre à se lamenter sur son sort de toute façon.  « I’m gonna try and pretend you didn’t just imply you could find something better to do than me. » Il pouffe de rire en haussant les épaules. « You just implied that I was sad and lonely and that you kinda pity me, so I guess we’re even. » dit-il avec un bel aplomb, venant lui renvoyer ce même sourire rempli de fierté et d’amusement. Deklan n’était pas le genre à sauter sur l’occasion dès qu’une nana venait lui parler plus de deux minutes, en réalité ça arrivait plutôt souvent au DBD. Toutefois ce n’était pas dans sa routine de ramener une nana différente chez lui tous les soirs, mais elles n’étaient pas aussi coriaces que cette Leo en général.  « I love a good challenge, but I’m not one to beg for anything. » Bien sûr qu’elle ne l’était, remplie de confiance comme ça, elle ne pouvait pas se le permettre.  « So what’s it gonna be Deklan? » Le doigt de l’inconnue vint se poser sur son torse et Deklan suivit ce mouvement des yeux, les sourcils froncés, quelque peu intrigué par autant de soudaine proximité.  « A long boring and lonely night with your dog, or something much more enjoyable? » Lewis redressa son regard pour croiser le sien, elle était sûre d’elle, et un sourire se dessina sur son visage. « You’re so full of confidence. » déclara-t-il simplement, d’une voix posée, se doutant que peu de gens devaient lui résister. « Tell me something Leo… - il s’humidifia les lèvres d’un lent coup de langue, something tells me you’re not used to hear No’s, are you? » son regard bleuté vint alors capturer celui de la jeune femme, se laissant presque tenter par ce jeu de séduction subtil et pourtant si franc.

14 janvier 2022. « Nice to meet you, Leo. » Tu te contentes de lui offrir un sourire. Tu n’es pas pour faire dans les présentations allongées, pas là non plus pour lui offrir un historique de ta vie. Tu lui as donné ton prénom, c’est déjà plus que ce que tu offres à certaines de tes conquêtes, quand il t’arrive trop souvent de te perdre derrière des pseudonymes pour ne jamais avoir à te soucier de quoique ce soit le matin venu. Tu cherchais du bon temps et toutes les réponses que tu offres à Deklan laissaient sous-entendre ce fait. Il était attirant, le barman, il n’y avait aucun doute là-dessus, mais tu te demandais désormais s’il y avait derrière ces airs de garçon un peu trop bon un amant qui en vaudrait la peine pour la nuit. Tu avais envie de creuser, de découvrir ce qui se cachait derrière les apparences angéliques, bien trop sage du brun. Est-ce que tu t’y prenais de la bonne façon? Sûrement pas, non. C’était bien établi depuis longtemps que tu n’avais pas vraiment de manière, tu fonçais droit dans le tas et espérais un résultat passable, même si trop souvent, cette manière de faire te mettait dans des situations pas possibles. Pas ce soir, non. Ce soir, c’était fun et léger, des piques lancées auxquelles Deklan répondait d’un rire sans s’insulter, ce qui était définitivement un point positif à ton avis. « I don’t feel lonely, to be honest. » Tu hoches doucement la tête, légèrement surprise de l’entendre. Tu ne l’admettrais jamais à voix haute, mais tu te sentais seule, constamment. C’est bien pour cette raison que tu n’avais de cesse de remplir tes soirées d’alcool, de drogues et de corps chauds dont tu oublierais tous les détails dès le matin venu. Qu’importe, ce n’était certainement pas une vérité que tu étais prête à partager avec le jeune homme, une vérité que tu n’avais même pas envie de t’admettre à toi-même. « You just implied that I was sad and lonely and that you kinda pity me, so I guess we’re even. » Ton sourire s’élargit devant la répartie du jeune homme. « Nicely played. » que tu lui accordes, ayant toujours eu un faible pour ceux qui savent te donner la répartie face à ton éternel sarcasme et tes commentaires trop souvent inappropriés. C’est sans grande surprise que tu passes à la deuxième vitesse, quand tu t’approches un peu plus, que tu inities un contact physique en laissant tes doigts grimper avec intention sur son torse, ton regard venant se perdre dans celui de Deklan, bien qu’incapable de déchiffrer de quel côté tomberait le couperet. « You’re so full of confidence. » Tu hoches la tête. Un compliment, un reproche? Tu ne saurais dire. C’était bien souvent les deux à la fois. « I just know what I like and what I want. And mostly, I never hesitate to go for it. » D’où ta petite tendance à te mettre dans des situations potentiellement problématiques, mais pas ce soir, non. Il ne semblait y avoir aucun obstacle dans le chemin entre ici et le lit de Deklan, si on exclue évidemment la possibilité d’un refus de sa part. « Tell me something Leo, something tells me you’re not used to hear No’s, are you? » « Not used to it and I hate it. » que tu lui admets d’emblée avec un sourire arrogant sur les lèvres. « Don’t tell me you’re not a tiny bit interested, I won’t believe you. » À la manière qu’il avait de te regarder, de s’humidifier les lèvres en te défiant du regard, à cette proximité qu’il n’avait pas repoussé alors qu’il aurait eu l’occasion de le faire à de nombreuses reprises, tu préférais croire que sa provocation n’était qu’un jeu auquel tu avais bien envie de t’adonner, pour la nuit.

14 janvier 2022. Se faire arrêter sur son retour chez lui n’était pas prévu dans ses plans. Il avait pris le temps de fermer le bar, et en sortant, prêt à monter sur son longboard, il croisa le chemin d’une certaine Eleonora. Il la reconnut d’ailleurs, elle avait été dans son bar toute la soirée mais il ne s’était pas douté qu’il lui avait tapé dans l’œil. Du moins, c’était ce qu’il en déduisit avec le reste de leur conversation. Elle était offensive, et ne se cachait pas de son jeu de séduction qu’elle tentait de mettre en place. L’ancien surfeur était amusé de la situation, il n’avait pas l’habitude d’être accosté de la sorte, mais au moins la jeune femme assumait son attitude. Toutefois, il rétorquait avec amusement, tout en restant sur le ton du jeu qu’elle semblait mettre en place.  « Nicely played. » Car oui en effet, Deklan avait une certaine répartie, il n’était peut-être pas un coureur de jupons mais il savait flirter avec subtilités aussi. Avait-il envie de flirter là maintenant avec cette inconnue ? Rien n’était sûr, mais il n’était pas du genre à remballer sans prendre le temps de voir ce que ça pouvait donner. Deklan était très sociable et au vu de la manière dont elle l’avait abordé, il s’autorisa quelques minutes de bavardages, ne sachant trop où ça allait le mener très exactement.

« I just know what I like and what I want. And mostly, I never hesitate to go for it. » déclara-t-elle sans aucune gêne, et c’était d’ailleurs l’énergie qu’elle dégageait. « Oh and something tells me that you get what you want pretty easily. » dit-il alors, restant sur l’idée qu’elle ne devait pas entendre souvent de refus avec ses yeux droits et rivés sur lui, et sa détermination à vouloir creuser un peu plus alors que Deklan ne lui ouvrait pas forcément des portes comme probablement, beaucoup d’hommes devaient le faire devant une aussi jolie femme. « Not used to it and I hate it. » C’était une confirmation de ce qu’il pensait déjà. « Don’t tell me you’re not a tiny bit interested, I won’t believe you. » Il pouffe de rire, très légèrement en regardant son longboard un instant, puis il finit par relever les yeux vers elle. « I’m juste really polite. » rétorqua-t-il, toujours ce sourire idiot au visage pour essayer de la provoquer. Il avait un petit air d'un garçon insolent sur le visage, pour lui faire aussi comprendre qu'il rigolait aussi, et qu'il souhaitait la pousser un peu plus dans ses retranchements.  Si la jeune femme avait l’habitude qu’on succombe facilement à ses charmes, Deklan allait la challenger un peu, afin de voir à quel point elle pouvait être déterminée à finir la soirée avec lui. Il ne savait pas forcément s’il se laisserait guider pour une fois par ses pulsions animales, mais elle attisait tout de même une certaine curiosité chez lui.

14 janvier 2022. Il joue du chaud et du froid le barman, et tu dois admettre que tu es assez intriguée par sa personne pour ne pas simplement prendre tes jambes à ton cou et passer à la prochaine personne potentiellement intéressée à terminer la soirée avec toi. Non, tu as envie de voir ce que ça prend, les mots qu’il faut dire pour donner envie à Deklan de sortir de sa routine et se permettre une folie qui semble très loin d’être dans ses habitudes. Tu dois admettre que ça t’étonne d’ailleurs, il a plutôt le physique de quelqu’un qui peut aisément charmer quiconque pose les yeux sur lui, et puisqu’il ne semble pas être de ceux qui sont en couple depuis longtemps – à moins qu’il ne t’ait menti pour une raison inconnue – tu te demandes bien ce qui peut le retenir de simplement profiter de ce que la vie a à offrir. Tu oublies un peu trop souvent que ce n’est pas tout le monde qui partage ta philosophie de vie, ou alors ton incapacité à t’ouvrir à autrui. Tout n’est constamment qu’un jeu avec toi, et c’est exactement ce que Deklan devient. Un jeu dont tu ne connais pas encore toutes les règles, mais tu apprends rapidement et surtout, tu finis toujours gagnante. « Oh and something tells me that you get what you want pretty easily. » Un nouveau rire s’échappe d’entre tes lèvres. « You’re making it sound like it’s a bad thing. » Toi, tu vois plutôt ça comme un très grand avantage. Tu n’aimes pas avoir à travailler trop fort pour obtenir ce que tu veux, même si tu en es capable quand le jeu en vaut la chandelle. « I think you’re curious to know how I always manage to get my way. » que tu renchéris plutôt, ton regard toujours plongé dans celui du brun, un sourire qui se veut innocent sur le bord des lèvres alors que dans le fond de tes yeux se joue pourtant quelque chose de bien moins subtil. « And I think you’re flattered that I’ve set my sights on you tonight, or you wouldn’t still be here talking to me. » Il avait sans doute eu une soirée chargée au bar, il était tard et pourtant, il ne semblait plus aussi pressé de retrouver son chien comme il te l’avait dit plus tôt. « I’m just really polite. » « I don’t need polite. Polite is boring. » Non, tu n’avais pas envie d’un homme poli et respectueux et toutes ces conneries que l’on pouvait voir dans ces comédies romantiques que tu arborais avec ardeur. Tu voulais t’amuser, tu voulais qu’on t’en fasse voir de toutes les couleurs, tu voulais qu’il te prouve que tu n’avais pas eu tort d’avoir envie de finir la nuit en sa compagnie. « I bet there’s a really wild guy behind this straight appearance. How about you let him out for a few hours? » Qu’il se laisse aller un peu, qu’avait-il à perdre?

14 janvier 2022.  Rien n’avait été prémédité, et pour dire vrai, Deklan ne s’attendait pas à voir quelqu’un lors de la fermeture du DBD. Eleonora semblait déterminée à ce qu’il cède bien qu’il était plutôt clair sur sa manière de procéder. On pouvait facilement croire que le trentenaire était un coureur de jupons, mais c’était bien loin d’être le cas. La jeune femme se confrontait là à un gros dossier mais elle n’avait pas envie d’en démordre. A vrai dire, Deklan était plutôt amusé par son franc-parler, et il rentrait dans un jeu très certainement dangereux. Peut-être était-il trop sérieux, c’était d’ailleurs ce que lui reprochait souvent sa sœur, Zoya. Elle le rêvait un grand Don Juan quand il n’était autre qu’un prince charmant. Aucune femme n’avait encore osé à réellement le connaître pour ce qu’il était et non pour ce qu’il paraissait… « You’re making it sound like it’s a bad thing. » Il haussa les épaules, les yeux plissés pour tenter de la déchiffrer d’autant plus. « I think you’re curious to know how I always manage to get my way. » Il écarquilla les yeux, les sourcils levés, intrigue d’en savoir plus sur ce qu’elle pouvait penser de lui. « And I think you’re flattered that I’ve set my sights on you tonight, or you wouldn’t still be here talking to me. » Et ainsi il se mit à rire à autant d’asurance. « You think a lot of things, don’t you? » Il secoua la tête, toujours un sourire amusé sur le visage. « Why would I be flattered? » finit-il par demander, pour garder éperdument cette distance alors que de son côté à elle, elle cherchait terriblement à  la combler. Bien évidemment, elle sous-entendait qu’elle était une belle femme, et que forcément, Deklan pourrait la trouver à son goût mais ce n’était pas aussi facile de l’amadouer. Même s’il devait avouer que la manière dont elle l’avait abordé le rendait curieux d’en savoir plus à son tour. « I don’t need polite. Polite is boring. » Une réponse qu’il ne l’étonnait pas venant d’elle, du peu qu’il avait cerné, la jeune femme avait l’air d’aimer mener une vie trépidante. « I bet there’s a really wild guy behind this straight appearance. How about you let him out for a few hours? » Il croisa les bras sur son torse, le pied sur son longboard, il la fixait d’un air amusé par cette remarque. « I’m a wild guy. » affirma-t-il sans sourciller. « I just choose wisely the people I am with when I want to be wild. » confia-t-il d’un air sûr de lui, c’était aussi une manière de la provoquer, d’insinuer qu’elle n’était peut-être pas digne de confiance pour lui. Mais il ne voulait pas qu’elle se vexe pour autant alors il ajouta : « I’ve spent a pretty long night though. I just want to chill out, go home and have a drink. » ajouta-t-il d’un ton soudainement plus sérieux. « Wanna come along? » ajouta-t-il après une seconde n suspend, il finit par briser cette distance à son tour. sa quelques minutes de bavardages, ne sachant trop où ça allait le mener très exactement.