Comme un sentiment de déjà-vu... - Savannah

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Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

Emily ne jurait plus que par cet endroit. Les meilleurs chocolats chauds du monde, disait-elle ! Il est vrai que père et fille avaient désormais leurs petites habitudes à Brisbane. Une fois par semaine, après l’école, ils venaient ensemble ici prendre un gouter et boire une bonne tasse de chocolat. Ce salon de thé nouvellement construit au sein duquel flottait une délicate odeur sucrée, était beau, propre, joliment décoré d’où une impression de carton-pâte à la Disneyland. Tout était un peu trop parfait. C’est sans doute pour cela que cela plaisait autant à la petite demoiselle de cinq ans. A n’y point douter, cet endroit aurait pu servir de décor de cinéma. Lorsqu’ils entrèrent en ces lieux coquets, Axel commanda deux tasses de chocolats ainsi qu’un cookie au caramel pour la petite Emily. Comme il fallait s’y attendre et pour le plus grand bonheur du jeune papa, la demoiselle commença à lui raconter sa journée en détail, évoquant avec malice ses péripéties enfantines. Axel ne pouvait s’empêcher de sourire en l’écoutant… il ne se lasserait décidément jamais de cette logorrhée verbale particulièrement enthousiaste. Il lui posa quelques questions et replaça une mèche de ses délicats cheveux blonds derrière son oreille. Emily était une véritable petite poupée… assurément elle n’avait pas pris ses traits. Personne n’aurait pu imaginer que cette adorable princesse blonde, au regard vert et au sourire malicieux puisse être la fille d’un ténébreux latino mexicain. Leur seul point commun était une petite tâche de naissance dans le bas du dos. Ni plus, ni moins. Le charme de la petite bulle de bonheur dans laquelle ils se trouvaient fut soudainement rompu par la sonnerie de téléphone portable d’Axel. Ce satané boulot, encore ! Certains auraient probablement botté en touche et laissé le soin à leur interlocuteur de laisser un message sur le répondeur, mais pas Axel. A vrai dire, il ne pouvait pas se le permettre. On l’appelait généralement pour des questions relatives à la sécurité intérieure et ne pas répondre aurait clairement pu être assimilé à un manque de professionnalisme. La conversation dura quelques minutes et puisqu’elle devenait un peu plus animée, Axel décida de se lever et de s’éloigner légèrement pour ne pas déranger les personnes installées aux tables alentours. Suffisamment en tout cas pour ne pas être entendu mais pour avoir également un œil sur sa fille. Tandis qu’il continuait sa conversation, il la vit faire un grand geste de la main en direction d’un petit garçon de son âge qui lui rendit son coucou. Un camarade d’école sans doute. Machinalement, il posa son regard sur l’adulte qui accompagnait cet enfant … Axel eu alors l’impression qu’une série d’explosions se déclenchait dans sa poitrine. Il avait déjà vu cette jeune femme à la sortie de l’école… et s’il s’en souvenait, ce n’était pas parce qu’elle avait malencontreusement renversé son café sur lui, mais davantage car il avait été proprement incapable de répondre le moindre mot aux excuses qu’elle s’était empressée de lui adresser. Lise … elle ressemblait à Lise… en cet instant encore, cette pensée le troublait plus que de raison. Elle le troublait à tel point qu’il en oublia d’écouter son interlocuteur. « Hum excuse-moi John, tu peux répéter ? »

Contrairement à son père, la petite Emily n’avait pas la langue dans sa poche. Elle était à présent en train d’échanger quelques mots enthousiastes à son petit camarade de classe et lança un sourire en direction de Savannah. « Est-ce que c’est ta maman ? » « Maman »… un mot qu’elle n’avait guère l’occasion de prononcer mais qui lui était pourtant venu spontanément. Son regard malicieux dévisagea la jeune femme à laquelle elle s’adressa avec une candeur déconcertante. Dis… est-ce que t’es une princesse ? Emily pencha légèrement la tête sur le côté et se mit à réfléchir à sa propre question avec intérêt. « Moi je suis sure que oui ! Parce que tu sais, moi les princesses je les connais bien ! Et même que tu leur ressembles beaucoup ! Ah oui !! » Un nouveau sourire angélique se dessina sur son visage. Elle traversait une phase étrange en ce moment, mêlant contes de fées et réalité… une situation parfaitement normale et classique chez les enfants de son âge mais qui chez Emily qui était déjà dotée d’une imagination débordante, s’avérait parfois déconcertante. « Je m’appelle Emily… et toi comment tu t’appelles ? » Le moins que l’on puisse dire, c’est que la petite fille n’avait pas hérité de la discrétion et du tempérament réservé de son père. En dépit de son jeune âge, elle s’intéressait beaucoup aux autres, elle aimait apprendre à connaitre chaque personne qui croisait son chemin et ce, en dépit des nombreux rappels à l’ordre de son père concernant sa fâcheuse manie de s’adresser à de parfaits inconnus. Emily n’eut pas le temps d’obtenir une réponse à sa question qu’Axel revenait vers elle. Son regard passa de sa fille à la jeune maman et l’espace d’un instant, Lise occupa toutes ses pensées. Il observa intensément la demoiselle, troublé par son indécente ressemblance avec sa fiancée. Sa défunte fiancée. Réalisant soudainement que son insistance pouvait paraitre grossière, il lui adressa un léger sourire et se confondit en excuses. "Pardon je … veuillez excuser ma fille mademoiselle, elle a tendance à être particulièrement bavarde. Et très curieuse surtout." Il hôcha la tête pour appuyer ses propos et reposa son regard sur sa fille qui était déjà en train de se décaler pour faire une place près d’elle à son jeune ami. Intérieurement, il aurait préféré qu’Emily ne prenne pas cette initiative… oh il n’était pas contre le fait qu’elle prenne son gouter avec un camarade et sa maman mais … mais la maman en question le troublait beaucoup. Plus que de raison. Ne souhaitant nullement que son trouble puisse mettre la jeune femme mal à l’aise, Axel tâcha de passer outre et lança un regard amusé en direction du café qu’elle tenait entre ses mains. " Vous… n’avez pas l’intention de le renverser sur moi cette fois-ci ? " Un facétieux sourire, rappelant indéniablement celui d’Emily, se dessina sur son visage. A dire vrai, évoquer cet incident était plutôt amusant dans son esprit… il n’avait pas mal pris cette maladresse qui après tout, était involontaire.

(#)Ven 14 Jan 2022 - 15:29

Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

"Moi je vais le prendre avec des pépites" lança t-il, sautillant presque durant sa marche alors que nous nous dirigeons vers l'entrée du café "Ou non, fourré avec du caramel!" La voix enjouée et remplie d'émotions du jeune garçon me fait finalement lâcher du regard l'écran de mon téléphone, et je ne peux retenir un sourire amusé et attendrissant en l'observant. "Tu sais quoi....j'pense que t'as beaucoup trop d'appétit pour un enfant de 5 ans!" Mon corps se penche légèrement, mon bras entoure un bref instant son petit corps pour ensuite déposer un baiser sur le haut de sa tête, récoltant un rire innocent de sa part. Mes journées actuelles étaient suffisamment chargées, assez pour qu'il vienne à me le faire remarquer, c'est la raison pour laquelle je me suis arrangée pour passer ce moment avec lui. Dès le lendemain, il partira passer la semaine auprès de son père, et cette culpabilité et ce manque constant referont leur apparition, ne me laissant pour réconfort qu'une bonne vieille bouteille de vin. Je déteste ces moments là. C'estt pourtant le même rituel depuis plus de trois ans, mais je ne parviens pas à m'y faire. Chacun de ses départs laisse place à un vide, et un silence presque inquiétant, surtout dernièrement. Face au comptoir, j'attends patiemment ma commande, observant cette atmosphère particulièrement chaleureuse s'emparer de moi. L'endroit est cosy, assez pour satisfaire les plus grands, comme les plus petits. Les yeux ronds de Mathis s’attèlent à observer chacun des gestes de la serveuse, comme si tout se jouait à cet instant précis.

"Merci" lançais-je à la serveuse en attrapant ma tasse de café, alors que Mathis se lance la mission de nous trouver une table. Je relève les yeux de mon sac à main tout juste refermé, remarquant une jolie jeune fille le saluer d'un signe de la main. Sans même prendre le temps de se tourner vers moi, il s'approche de sa table, un sourire presque timide sur le visage alors que je suis forcée de suivre la marche. Je n'ai pas l'occasion d'entendre les quelques mots échangés, mais bien vite, ma présence à leurs côtés semblent susciter la curiosité de la jolie blondinette, aux traits de visage doux et délicats. « Est-ce que c’est ta maman ? » Sa voix s'associe parfaitement à son apparence, elle dégage une certaine candeur. "Bonjour" lâchais-je en retroussant les lèvres, remarquant le silence soudain qu'impose Mathis en se contentant d'hocher de la tête, comme si je semblais rendre ce moment gênant par ma simple présence. "Dis… est-ce que t’es une princesse ?" Mes lèvres se détachent l'une de l'autre, ne parvenant à dissimuler cet air affectueux que je lui voue. « Moi je suis sure que oui ! Parce que tu sais, moi les princesses je les connais bien ! Et même que tu leur ressembles beaucoup ! Ah oui !! » Impossible de rester de marbre, elle parvient à me rendre admirative d'une telle innocence. "C'est pas une vraiment une princesse" réplique Mathis, qui cherche probablement à monopoliser l'attention de sa jeune amie, se montrant probablement un peu maladroit. La délicatesse masculine apparaît donc si vite? Je lui jette un léger regard accusateur avant de me baisser pour pouvoir réduire la distance entre nous et lui confier dans une sorte de murmure. " On est toute un peu des princesses....mais en grandissant, on est obligé de garder ça secret" Je relève les sourcils, lui adressant un sourire protecteur et complice alors que j'ajoute un ton plus bas. "Parce que les garçons sont extrêmement jaloux" Une grimace alors que je jette un coup d'oeil à la jolie tête brune à mes côtés, qui fait mine de ne plus s’intéresser à notre échange. Je me redresse, replaçant la lanière de mon sac sur mon épaule. « Je m’appelle Emily… et toi comment tu t’appelles ? » Je m'apprête à lui répondre lorsque la silhouette d'un homme semble débarquer de nulle part. Il ne faudra que quelques secondes pour que je comprenne qu'il doit s'agir de son père. Son regard me jauge, d'une façon assez peu conventionnelle alors que son visage ne me semble pas inconnu. C'est presque déroutant, et encore plus en essayant de fouiller dans mes souvenirs pour le remettre. "Pardon je … veuillez excuser ma fille mademoiselle, elle a tendance à être particulièrement bavarde. Et très curieuse surtout." Je souris, hochant négativement de la tête pour tenter d'amenuiser la situation. "Il y a pas de soucis....Visiblement, la curiosité semble faire parti du programme scolaire, Mathis est lui même le premier à la mettre en application." Et c'est ce qui les rendait si mignon. Ce dernier relève d'ailleurs son regard clair vers le mien, essayant de deviner dans la complexité de mes mots s'il s'agit là d'un reproche, alors que l'invitation silencieuse d'Emily à venir s'asseoir à côté d'elle semble être entendue, puisqu'il prend place sans même prendre le temps de me concerter, de quoi rendre la suite particulièrement gênante. " Vous… n’avez pas l’intention de le renverser sur moi cette fois-ci ? " Mon regard se baisse sur cette tasse, avant de croiser ce regard noisette qui soudainement semble me revenir. Quelques semaines plus tôt, mon café tout droit sorti d'un emballage cartonné du starbuck du coin avait eu le malheur de tâcher ses vêtements lorsque nos corps s'étaient croisés au détour d'un couloir. Je ne peux retenir un rictus,me remémorant parfaitement cette scène et n'ayant aucune gêne à croiser son regard. "Eh bien....Non. J'aimerais pouvoir en profiter entièrement cette fois-ci" Un sourire illumine mes traits alors que j'ajoute. "D'autant que vous ne portez plus cette jolie chemise blanche, j'en suis extrêmement déçue" En référence à cette tenue plus décontractée qu'il portait à cet instant. "Papa, la madame c'est une princesse! C'est elle qui me l'a dit!" Je détourne le regard vers ce jolis minois, ne pouvant retenir un sourire mi-amusé mi-gêné pour rencontrer celui de son père. Ah oui, ça... "Oui...Enfin, uniquement à mes heures perdues." Je grimace légèrement, tâchant de perdre encore plus de crédibilité. La main de Mathis vient tirer sur la mienne, me poussant à m'installer à la table dans une certaine gêne. "Chéri, peut-être qu'Emily souhaiterait passer un moment seul avec son papa" lançais-je , cherchant à lui faire comprendre gentiment que nous n'étions peut être pas les bienvenus. "Oh non, allez on reste!" L'insistance des deux enfants est à son comble, alors que je croise le regard du jeune homme, partageant une gêne mutuelle face à un tel acharnement. "S'il te plait...En plus papa il aime bien les princesses aussi." Une réplique qui parvient à me faire relever les sourcils alors que je m'amuse de cette anecdote. "Tiens donc...C'est original!" lançais-je, un brin provocatrice.Vous portez aussi la couronne parfois ? m'amusais-je

Another love shit.

And I wanna sing a song, that'd be just ours, but I sang 'em all to another heart. And I wanna cry, I wanna fall in love, but all my tears have been used up. And I wanna kiss you, make you feel alright, I'm just so tired to share my nights. I wanna cry and I wanna love, but all my tears have been used up

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Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

La moue sceptique qu’ébaucha Axel amena un nouveau sourire sur le visage d’Emily, et elle observa sur un ton narquois : « Même qu’il les connait toutes ! » Il est vrai qu’il en avait passé des heures et des heures à observer les tribulations de la petite sirène, blanche neige, cendrillon, sans parler de la chanson d’une certaine Reine des Neiges qui parfois, tournait en boucle dans sa tête. Il y avait là de quoi le rendre dingue. Mais que voulez-vous, Emily adorait les contes de fées. Amusé par la situation ainsi que par la dernière question particulièrement délicate de Savannah, l’ancien militaire esquissa un léger sourire. « Oh vous seriez surprise ! Je suis un fin connaisseur en matière de princesses et de toutes sortes de créatures fantastiques d’ailleurs.» De son côté, Emily se mit également à rire, imaginer son père porter une couronne était pour le moins amusant. Elle balança frénétiquement ses deux pieds sous la table et s’adressa à Savannah. « Noooon ! Papa ne met pas de couronne … c’est pas un prince tu sais ! » Un nouveau rire doux et cristallin s’échappa de ses lèvres rosées tandis qu’elle reposait les yeux sur son père. De toute évidence, il existait une véritable complicité entre le père et la fille. « Par contre je pense que Mathis est un prince. Un vrai de vrai. Pas vrai Mathis ?» Elle fit ainsi rire le petit garçon qui semblait tout de même gêné par cette remarque. Les petits gars de son âge ont toujours tendance à voir les filles comme des créatures étranges et la moindre tentative d’approche de leur part se solde irrémédiablement par un « beurk ». Pour sa part, Axel ne s’était intéressé au sexe opposé qu’à l’âge de treize ou quatorze ans… avant cela, les filles étaient juste … des filles quoi ! « En tout cas Mathis, je suis très heureux de te rencontrer. J’ai beaucoup entendu parler de toi tu sais. » Emily avait effectivement dépeint un portait pour le moins flatteur de ce jeune garçon à peine rentrée de sa toute première journée d’école. Elle s’était empressée de lui raconter comment Mathis était doué pour dessiner, pour jouer au ballon et pour faire des blagues aux autres élèves. Pas un soir elle ne rentrait de l’école sans évoquer son nom. « Moi je l’adore Mathis !! C’est mon garçon préféré de tout l’univers.» La remarque d’Emily fit immédiatement tiquer le jeune homme qui porta une main à son front et s’adressa à Savannah avec un léger sourire. « Seigneur, je pense que je ne serai jamais prêt pour ces choses là… » Non jamais encore il n’avait envisagé qu’Emily puisse un beau jour s’intéresser à quelqu’un d’autre que lui… après tout elle était sa petite fille, son petit trésor, jamais elle ne tomberait amoureuse et ne le laisserait. C’était impossible, n’est-ce pas ? Mécontent du tour que prenaient ses pensées, il chassa cette idée de son esprit et adressa un nouveau sourire poli à la ravissante maman. « Si nous nous installions ? » C’est ainsi qu’Axel se retrouva assis près de Savannah. Tandis qu’elle observait les deux jeunes enfants qui discutaient entre eux, le jeune homme posa discrètement son regard sur elle. Une fois encore, son cœur tambourina dans sa poitrine et sa gorge de noua. La ressemblance était frappante… extrêmement troublante même. Son regard, ses lèvres, sa posture élégante et gracieuse à la fois… tout lui rappelait Lise. Axel sortit de ses pensées et réalisa qu’il ne pouvait décemment pas laisser un lourd silence s’installer entre eux. « A propos, je m’appelle Axel. Axel Westlake. Emily et moi sommes arrivés à Brisbane il y a peu de temps… nous vivions à New York avant cela. Autant vous dire que nous ne regrettons pas. Et puis…je suis content qu’elle ai déjà réussi à se faire des amis. En même temps, cela n’a rien de surprenant. Elle est bien plus douée que quiconque pour les relations humaines… » Elle était surtout bien plus douée que lui. Axel n’était pas un homme particulièrement doué pour nouer de nouvelles relations. Il était assez mystérieux, peu enclin à se dévoiler et vouait un véritable culte à sa solitude adorée. Il faut dire que là où certains hommes de son âge aimaient aller en soirée, à la salle de sport, à des afterworks ou autre, Axel préférait pour sa part aller courir en pleine forêt puis prendre un bon verre de vin devant la cheminée. Le bruit, la foule, les gens bruyants et égocentrés, il avait suffisamment donné lorsqu’il vivait à New York ! « Et vous ? Vous vivez ici depuis longtemps ? » Bon … question banalité on ne pouvait pas mieux faire ! Mais converser lui donnait la sensation de ne pas passer pour un rustre de service, hermétique à toute forme de communication.

(#)Lun 17 Jan 2022 - 22:44

Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

L’arrivée de cet homme auprès de nous amène une atmosphère presque gênante l'espace d'un instant, de par ces regards insistants qu'il m'impose, se méfiant peut-être de la proximité soudaine de sa fille avec une parfaite inconnue, ou peut-être parce que notre première rencontre ne se résumerait pas à ce simple salon de thé, mais à un moment survenu ultérieurement. Les traits de son visage me laissent perplexe, incapable de me souvenir du contexte précis durant lequel j'aurais eu l'occasion de les découvrir pour la première fois. Son allusion concernant ma maladresse apparaît cependant comme une évidence. Le café. Monsieur à l'apparence irréprochable avait été victime de ma précipitation du moment. Je me souviens parfaitement de la gêne éprouvée sur le moment, et du silence qui l'avait accompagné, alors qu'il tentait probablement de passer sous silence un certain agacement. Heureusement pour moi, il ne laisse entrevoir aucune rancune présentement, mieux encore, cette petite provocation m'offre la possibilité de m'en amuser à mon tour, usant de cet humour parfois douteux aux yeux des autres, mais qu'il semble saisir. Cet échange vient néanmoins être interrompu par la jolie tête blonde, qui alimente nos échanges à travers une confession que je lui avais faite moi-même quelques minutes plus tôt. Parce qu'en plus d'être curieux, ces petits bonhommes éprouvent souvent le besoin de partager leurs infos, comme si le but était de nous mettre dans une situation particulièrement inconfortable. Je ne me laisse pas troubler, m'emparant d'une certaine ironie pour me justifier. Ce moment agréable semble davantage apprécier par chacun de nos enfants, qui se lance dans la mission de le prolonger ensemble. «S’il te plaît...En plus il aime bien les princesses aussi» Un détail qui relève sans plus attendre mes sourcils, révélant un amusement certain alors que je le scrute fixement, espérant le déstabiliser à son tour. « Même qu’il les connait toutes » ajoute-t-elle, pour mon plus grand plaisir. "Incroyable" repris-je en le fixant, venant croiser mes bras contre ma poitrine. «Oh vous seriez surprise ! Je suis un fin connaisseur en matière de princesses et de toutes sortes de créatures fantastiques d’ailleurs» Je hoche de la tête, me pinçant les lèvres pour dissimuler un amusement sans vraiment y parvenir. C’était ça être parent, devoir se replonger dans un monde imaginaire et pouvoir être à la hauteur du débat imposé par ce dernier. Si Mathis m’épargnait le côté féérique, je ne pouvais cependant pas passer à côté des derniers superhéros à la mode. «Noooon ! Papa ne met pas de couronne ... c’est pas un prince tu sais !» Le rire communicatif de Emily suffit à retrousser mes lèvres. «C’est bien dommage, j’suis sûre qu’il la porterait à merveille» Un petit coup d’oeil sur l’homme à mes côtés comme si j’avais besoin de m’en assurer une dernière fois. «Par contre je pense que Mathis est un prince. Un vrai de vrai. Pas vrai Mathis?» Le rire de Mathis fait écho à celui de la demoiselle, alors qu’il le réprime assez vite en m’observant, éprouvant sans plus attendre une certaine gêne. Une fierté masculine déjà bien ancrée. Plus les années passaient, plus la ressemblance avec son père était frappante. S’il faisait preuve d’intérêt pour tout ce qui l’entourait, une curiosité à toute épreuve, il avait tendance à ne pas exprimer ses sentiments ou émotions, préférant probablement les garder pour lui. Et chaque fois, je l’observais après coup, tâchant de deviner ce qui pouvait bien se passer dans sa petite tête. « En tout cas Mathis, je suis très heureux de te rencontrer... J’ai beaucoup entendu parler de toi tu sais.» J’aurais aimé pouvoir dire la même chose, mais Mathis s’était visiblement conditionné pour honorer l’accord qui le liait à son établissement scolaire. Éviter d’évoquer la plupart de ses amitiés, les activités proposées ou encore ce qu’il avait pu manger à la cantine...Un pacte sur lequel je n'avais malheureusement que peu d'emprise. Le prénom d’Emily était cependant apparu dans quelques-uns de nos échanges, mais pas suffisamment pour que je puisse l’imaginer ainsi. «Moi je l’adore Mathis !! C’est mon garçon préféré de tout l’univers » Une moue faussement douloureuse s’empare de mes traits en me tournant vers Alex, qui ne tarde pas à réagir à cette réplique «Aoutch» Son attitude fait naître un sourire sur mon visage. «Seigneur, je pense que je ne serais jamais prêt pour ces choses là... » Étrangement, ce genre de chose passait souvent mieux lorsque ça provenait d’un garçon. «Si nous nous installions ?» Cette invitation fait naître un bref moment d’hésitation en moi, pour diverses raisons, je finis pourtant par acquiescer légèrement, me retrouvant à m’installer aux côtés du jeune homme avec un sentiment étrange. Sentiment qui s’amplifie en sentant finalement son regard se perdre sur moi. Une hypothèse dont je m’assure en l’observant à mon tour, le poussant probablement à briser ce silence sans plus attendre. Je l'écoute avec attention, répliquant ensuite « J’suis Savannah» Mon regard se pose quelques secondes sur les deux jeunes gens face à nous qui échangent avec aisance et innocence. « Et vous? Vous vivez ici depuis longtemps » Cette question, bien que banale, pouvait révéler de nombreux éléments sur la vie tumultueuse que je vivais. Cet accident qui m’avait poussé à quitter précipitamment le pays alors que je m’apprêtais à mettre au monde cette petite merveille face à moi, la séparation avec James, l’abandon volontaire de Mathis, et finalement ce retour sur le sol australien, tous ces éléments qui évoquaient une certaine instabilité qui me caractérisait et dont je n’étais pas si fière. «Disons que je suis arrivée il y a plus de dix ans. J’ai eu le besoin de repartir dans mon pays natal durant un petit moment, mais je suis revenue il y a bientôt quatre ans.» lançais-je en croisant son regard, ne sachant pas déterminer où je devais m’arrêter dans mon récit. «Puis être ici permet à Mathis de pouvoir grandir avec ses deux parents...Nous nous sommes séparés avant sa naissance...» avouais-je, observant le petit garçon du coin de l’oeil pour m’assurer qu’il ne prêtait pas attention au contenu de cette discussion, mais ce dernier semble absorber par les paroles de sa voisine. "Elle ressemble à sa mère, pas vrai?" J'avais tenté de trouver quelques ressemblances avec son père, mais visiblement, cette fille aux airs angéliques avait hérité de la beauté de sa mère. Je viens tremper mes lèvres dans mon café, laissant effacer ce léger sourire. "Et donc vous travaillez dans quoi?" Demandais-je après avoir finalement levé la main pour l'empêcher de répondre "Laissez-moi deviner.. Vendeur de voiture? Avocat? Trader ?...Oui vous avez bien la tête à manipuler de l'argent" lâchais-je en plissant les yeux, souriant finalement.

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Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

Avant qu’il ne se décide enfin à prendre la parole, Axel eu l’impression que le temps venait de s’arrêter, lui accordant d’interminables secondes pour profiter de l’instant. Bien sûr, il savait pertinemment que Savannah n’était pas Lise. Mais cette ressemblance … il avait la sensation de l’avoir à ses côtés pour la première fois en quatre ans… et même s’il savait que ce n’était pas elle, son cerveau tenait à créer cette illusion l’espace d’un tout petit instant. Tout simplement car ça lui faisait du bien… Le trouble était présent et Axel savait qu’il ne devait pas se laisser envahir par ce sentiment, aussi délicieux soit-il. Car encore une fois, Savannah n’était pas Lise. Il devait découvrir, d’une manière ou d’une autre, un moyen de l’ignorer, même s’il n’avait pas la moindre idée de comment procéder. Pas avec ce tiraillement incessant du désir qui attaquait tous ses sens en même temps et le laissait complètement sans défense. Bien que la situation soit extrêmement embarrassante, Axel n’avait aucune envie de quitter cet endroit. Pas question de se retirer alors qu’elle se tenait juste à côté de lui… le problème, c’était trouver quoi lui dire. Bien sûr, il avait tout un questionnaire sur le bout de la langue mais aucune des interrogations n’aurait été appropriée à la situation. Subrepticement, il la dévisagea, passant de ses yeux à ses lèvres. Dans un flash, il vit cette même bouche, ou presque,parcourir sa peau…et détourna instantanément les yeux, se perdant dans la contemplation de l’extérieur, via la baie vitrée à sa gauche. C’était … insensé. Impensable. Totalement déplacé. Il prit une grande inspiration et tenta de chasser cette comparaison honteuse de son esprit. Non mais vraiment Axel, tu dérailles !! Son attention se focalisa sur le soleil qui entrait en longs rubans de lumière dorée. Un instant plus tard, il lui posait la plus banale des interrogations. Il était décidément nul pour ce genre de choses ! De son côté, Savannah ne semblait pas être le genre de femme à se dévoiler facilement. La question qu’il avait posée, quoi que relativement banale, semblait faire naitre chez elle une certaine inquiétude, comme si elle devait peser chacun de ses mots pour ne pas trop en dire. Axel était de la même trempe. Probablement en raison d’une certaine déformation professionnelle. La discrétion était son point fort et un atout indispensable pour travailler dans la sécurité intérieure. Mais dans le cas de la demoiselle, la donne semblait différente… elle n’avait visiblement pas envie d’entrer dans les détails de sa vie personnelle et après tout, c’était bien normal ! Ils ne se connaissaient pas et s’ils étaient réunis en cet instant, c’était uniquement en raison de l’amitié certaine entre leurs enfants respectifs. Il écouta la jeune femme avec beaucoup d’intérêt, ne pouvant toutefois s’empêcher de la trouver superbe. Douce et féminine, avec un air à la fois enjôleur et innocent. Ah non, ça n’allait pas recommencer !! Axel secoua la tête. Bon sang, il perdait l’esprit !! Comment pouvait-il être à ce point troublé par cette jeune femme qu’il ne connaissait même pas ? Il porta à ses lèvres la tasse en faïence et prit une longue gorgée de chocolat chaud. «Puis être ici permet à Mathis de pouvoir grandir avec ses deux parents...Nous nous sommes séparés avant sa naissance...» Axel acquiesça doucement à ses propos. C’était tout à fait respectable. Bon nombre de parents faisaient le choix de se séparer et de s’éloigner géographiquement l’un de l’autre sans tenir compte du bien-être de leur enfant alors que dans le fond, c’était bien la seule chose importante. « Oh… ce sont des choses qui arrivent. » Il baissa le regard un court instant, évitant d’en rajouter davantage. Après tout, Axel n’avait pas la moindre envie de se montrer intrusif, même si au fond de lui-même, il avait encore mille et une questions à poser à sa mystérieuse interlocutrice. « Elle ressemble à sa mère, pas vrai ?» Axel observa sa fille avec un léger sourire qui trahissait toute la nostalgie et tout l’amour qui sommeillait en lui. Emily était bel et bien le portrait de sa maman et il en était ravi. C’était un peu comme si Lise continuait à vivre à travers elle d’une certaine manière… oui, il aimait cette idée. Mais comme toujours lorsqu’il se sentait mal à l’aise, Axel ne pu s’empêcher de répondre avec une pointe d’humour. « Disons que mes origines mexicaines n’ont pas fait le poids face aux origines suédoises de ma femme… » Ma femme ? Depuis quand n’avait-il pas évoqué Lise en ces termes ? Bon techniquement, ils n’avaient jamais été mariés. Mais si Lise n’avait pas été emportée par cette putain de maladie, il lui aurait passé la bague au doigt sans l’ombre d’un doute. Il était sur le point de se dévoiler un peu plus concernant la mère de sa fille, notamment en avouant à Savannah qu’elle n’était plus de ce monde, mais la jeune femme vint le surprendre avec une nouvelle question. « Et donc vous travaillez dans quoi ? Laissez moi deviner… Vendeur de voiture ? Avocat ? Trader ? … Oui vous avez bien la tête à manipuler de l’argent. » Elle était sérieuse là ? Axel l’observa avec de grands yeux avant de se mettre à rire. C’était donc ça l’image qu’il renvoyait ? Celle d’un vendeur de voiture ? Ou pire encore, un trader comme ces abrutis toujours pressés qu’il croisait sans cesse sur Time Square ! « Ne me dites pas que c’est la première chose qui vous vient à l’esprit en me voyant ? » Il fit une légère grimace amusée et se souvint alors de la tenue qu’il portait le jour où elle avait renversé son café sur lui. Bon admettons… « Et bien… j’ai derrière moi une longue carrière dans les forces armées. J’étais militaire. Je suis entré dans l’armée américaine à l’âge de dix-huit ans, et j’ai servi mon pays jusqu’à la naissance d’Emily. J’adorais mon métier… et puis … mes connaissances en matière de sécurité intérieure me permettent désormais de travailler avec des personnalités politiques en tant que conseiller. Je m’occupe des questions relatives à la sécurité du territoire… du genre … les stratégies pour déjouer les attentats, les mesures pour protéger les citoyens etc… » Bizarrement, Axel était toujours gêné d’expliquer son métier et ne pu donc s’empêcher d’ajouter avec humour : « Je préfère néanmoins la version d’Emily, celle qui affirme que je suis un super héros. » Il osa enfin reposer un regard franc dans celui de la jeune femme et souria de plus belle, se sentant probablement un peu plus à l’aise que précédemment. « Et vous ? Que faites vous de vos journées ? Je veux dire, lorsque vous n’êtes pas une princesse bien sur… ? » Moqueur lui ? Non ... à peine.

(#)Mer 19 Jan 2022 - 17:19

Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

La complicité des deux enfants nous éconduit à devoir échanger à notre tour, puisque nous semblons soudainement délaissé par nos progénitures respectives. Et si j'éprouve souvent une certaine aisance dans une multitude de contexte, songer à celui que je vis présentement semble faire monter une légère pression en moi, d'autant que mon interlocuteur semble quand à lui plutôt à l'aise, me fixant régulièrement sans éprouver la moindre gêne. Je ne l'observe pas toujours, mais je parviens à sentir son regard qui se perd sur mon visage, faisant naître un sentiment à la fois perturbant et envoûtant. Bien heureusement, il trouvera le courage de lancer la discussion, là où moi je semblais prêcher, incapable de savoir par où commencer. Devoir partager les détails de ma vie avec un inconnu relevait toujours d'une mission impossible à mes yeux. Il faut dire que cette dernière est loin d'être un récit tout droit sorti d'un comédie diffusée à la télé. Pas mal d'erreur la caractérise, dévoilant une personnalité à la fois fragile et instable, et c'est d'autant plus gênant que je suis presque à l'initiative de chacune d'elles. Je lui épargne donc les détails, préférant m'assurer qu'il ne veuille pas fuir cet endroit après avoir apprit mes différentes frasques. Je viens cependant évoquer ma situation avec le père de Mathis. Si Emily se trouve être si proche de Mathis, la possibilité qu'il ait pu lui-même l'évoquer n'est pas à exclure, cette garde alternée rythmant son quotidien. C'est pourtant en m'assurant que Mathis ne soit pas à l'écoute que je me livre à Alex. La raison de cette séparation reposait surtout sur un abandon. Cette dépression dans laquelle j'avais décidé de m'enfermer, tournant le dos à l'époque à cet homme qui s'apprêtait à me passer la bague au doigt, alors que la naissance de notre fils était imminente. Les choses ne s'étaient pas arrangées, puisque j'avais décidé de renier ce petit être, assez égoïste pour renoncer à ce rôle de mère que je ne me sentais pas capable d'assumer. Ce dernier s'était donc retrouvé à découvrir ce monde sous la bienveillance de son père, et il aura fallu presque trois ans pour que je me relève et que je veuille le retrouver. C'est ce qui m'avait ramené ici, à Brisbane. Et si l'histoire se finissait bien, j'éprouvais à ce jour quelques regrets. Mathis était assez jeune à l'époque pour s'en souvenir, mais comment pourrais-je expliquer mon absence sur les différents clichés de ses premières années lorsqu'il réalisera? Je n'en savais rien, et si cette vérité finirait un jour ou l'autre par sortir, je tentais de repousser l'échéance, souhaitant le préserver, et une fois de plus me préserver moi-même, en éternelle égoïste que je suis « Oh… ce sont des choses qui arrivent. » Je hoche de la tête, n'éprouvant aucune gêne à évoquer cette histoire d'amour passée, sur laquelle je m'étais faite une raison depuis bien longtemps. Mes rapports avec James étaient aujourd'hui au beau fixe, principalement nourris par notre intérêt commun, l'épanouissement de Mathis. Ne souhaitant pas souffler un malaise entre nous, je m'empresse d'évoquer le physique d'Emily, que j'admire discrètement. S'il y avait un petit petit quelque chose de son père dans le sourire, la jeune fille semblait avoir hérité de caractéristiques physiques autres que celles du jeune homme à mes côtés. Le regard rempli d'affection qu'il lui porte fait naître en moi un sentiment agréable, démontrant ce lien particulier qui semble les unir. « Disons que mes origines mexicaines n’ont pas fait le poids face aux origines suédoises de ma femme… » Mes traits s'étirent doucement, laissant entrevoir un sourire qui dissimule un soupçon d'amertume. Les regards insistants qu'il m'adressait jusqu'alors pourraient apparaître comme déplacé au vue de sa situation. Un homme marié qui semblait se laisser distraire par la gente féminine de façon si subtile n'était pourtant pas si rare. Ne souhaitant pas m'arrêter un jugement peut-être précoce, je dissous toutes spéculations en lançant un autre sujet. « Et donc vous travaillez dans quoi ? Laissez moi deviner… Vendeur de voiture ? Avocat ? Trader ? … Oui vous avez bien la tête à manipuler de l’argent. » Ce sarcasme dont je fais preuve n'a rien de surprenant, et ces différentes suppositions étaient surtout liées à son accoutrement de l'autre jour. L'écho de son rire, particulièrement agréable à entendre, me pousse à lâcher un rictus un instant, ravie qu'il puisse s'en amuser lui aussi. Mes doigts resserrent ma tasse, que j'apporte jusqu'à mes lèvres, ne le lâchant pas du regard pour autant. "Ne me dites pas que c’est la première chose qui vous vient à l’esprit en me voyant ? " Je relève les épaules un instant, laissant planer un doute volontairement. "Disons qu'avec votre tenue de l''autre jour, j'ai un peu du mal à vous imaginer peintre en bâtiment par exemple...Mais pourquoi pas!" Mon sourire se dévoile d'avantage, ne cherchant pas à dissimuler mon amusement du moment. La vérité qu'il me livre finit cependant par me rendre plus sérieuse, attentive à ce récit captivant. "Ca signifie que je me trouve en présence d'une des personnes les plus aptes à garantir la sécurité de ce pays?" Je feigne une légère moue, impressionnée. Un poste à responsabilité qui nécessite probablement d'un sang froid à toute épreuve. « Je préfère néanmoins la version d’Emily, celle qui affirme que je suis un super héros. » Un rire presque inaudible s'échappe de mes lèvres alors que je viens replacer une mèche de cheveux derrière mon oreille, croisant à nouveau regard marron. « Et vous ? Que faites vous de vos journées ? Je veux dire, lorsque vous n’êtes pas une princesse bien sur… ? »Je penche un instant mon visage vers mon épaule, faisant mine d'y réfléchir alors qu'un sourire malicieux s'installe sur mes lèvres. " Il faut reconnaître que ça prend pas mal de temps quand même..." commençais-je "Mais pour ce qui est du reste... j'attends vos suppositions" repris-je avec un sourire enjoué. Je m'étais plutôt planter, j'avais le droit à mon tour d'être victime de cette apparence physique dans laquelle j'étais enfermée.

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Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

« Ca signifie que je me trouve en présence d'une des personnes les plus aptes à garantir la sécurité de ce pays? » Un petit rire gêné s’échappa des lèvres du jeune homme tandis qu’il réfléchissait à une manière convenable de répondre à son interrogation. C’était effectivement le cas, mais Axel n’aimait pas rappeler cet état de fait, sans doute car il trouvait que cela sonnait extrêmement prétentieux. Chose qu’il n’était absolument pas. « Disons que je peux m’avérer utile dans certaines circonstances… » Son regard ténébreux croisa de nouveau celui de la belle Savannah et il esquissa un léger sourire avant qu’il ne lui retourne la question. Que pouvait-elle bien faire comme métier ? Manifestement joueuse, la jolie blonde le mit au défi de deviner. Tant mieux, il adorait ça ! Un nouveau rire s’échappa des lèvres d’Axel tandis qu’il prit une expression faussement sérieuse, comme lorsqu’il faisait semblant d’essayer de deviner la réponse aux devinettes d’Emily. « Hum…très bien, laissez moi réfléchir…» Son sourire s’étira légèrement tandis qu’il observait Savannah en tentant d’imaginer quel métier la demoiselle pouvait bien exercer. L’habit ne fait pas le moine comme on dit, mais il avait bien envie de se prêter au jeu des devinettes avec elle. En réalité, Savannah était naturellement élégante et féminine, il émanait d’elle une sorte d’assurance incontestable qui l’impressionnait et il l’aurait volontiers imaginé occuper un poste à responsabilités. « La princesse serait-elle avocate à ses heures perdues ? Non j’en doute en réalité… j’ai l’habitude de côtoyer des avocats et des magistrats et je n’en connais pas un qui ne se prenne pas au sérieux. C’est infernal. A croire que l’égocentrisme démesuré fait parti des conditions pour obtenir son diplôme… Hum… vous avez l’air d’une personne raffinée, élégante, imaginative et ayant du répondant… je vous verrais volontiers exercer une profession dans le marketing ou la publicité sans doute ? A moins que vous ne soyez psychologue ? Journaliste peut-être ?» Oui, elle pourrait être journaliste. Axel la dévisagea avec un certain amusement, attendant de savoir si oui ou non, il avait visé juste. Ce petit jeu lui plaisait bien après tout. « Tout à l’heure, vous avez mentionné être retournée un temps dans votre pays natal … puis-je me permettre de vous demander de quel pays il s’agit ? » Axel pencha légèrement la tête sur le côté, attendant d’en savoir davantage sur la demoiselle. Cela ne faisait que quelques minutes qu’ils échangeaient mais Axel se sentait désormais particulièrement à l’aise en sa présence. Elle avait l’air d’être une personne simple, tout comme lui et c’est ce qui lui plaisait. C’était rare de nos jours. « Avant que vous me demandiez de deviner … car je sais que vous allez le faire … je vous pose cette question car vous me rappelez beaucoup une personne. Une personne que j’aimais beaucoup. Elle était Suédoise.» Il pinça légèrement ses lèvres, se demandant soudainement ce qui avait bien pu lui passer par l’esprit pour poser une telle interrogation. A quoi s’attendait-il au juste ? Savannah n’allait clairement pas lui dire qu’elle était originaire de Suède, comme l’était Lise. Mais c’était peut-être une manière inconsciente de les différencier justement, sans doute dans le but de dissiper le trouble qu’elle faisait naitre en lui. C’était inavouable, bien entendu. « Vous devez certainement me trouver un peu trop curieux. Je m’excuse si mes questions peuvent vous sembler intrusives, ce n’est absolument pas mon intention vous savez. En réalité, je ne suis pas quelqu’un de particulièrement bavard. Je suis très attaché à ma solitude et je n’ai pas vraiment l’habitude de … enfin vous voyez … prendre un café avec une inconnue par exemple. Aussi sympathique puisse-t-elle être d’ailleurs. Je suis plutôt du genre bourreau de travail et il est vrai qu’en dehors de mes relations professionnelles, je ne suis pas un grand adepte des relations humaines. » Encore une fois, il s’agissait sans doute d’une manière maladroite de lui faire comprendre qu’il n’était pas en train d’essayer de lui faire du rentre-dedans. Il était simplement curieux d’en apprendre un peu plus sur elle.

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(#)Jeu 20 Jan 2022 - 21:04

Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

Alex parvenait a attiser ma curiosité sur de nombreux points. Sa façon de s'exprimer, les différents détails qu'il choisissait de me livrer... Tout ça me permettait de découvrir peu à peu qui se trouvait à mes côtés, il nourrissait une certaine curiosité, et il y a bien longtemps que je ne m'étais pas adonnée à ce genre de petit jeu. L'ennui, c'est que ce dernier fonctionne bien évidement sous une certaine réciprocité, un échange mutuel qui me pousse à devoir filer quelques informations à mon tour, et c'est assez perturbant. Comment parvenir à choisir les mots adéquates sans donner une image quelque peu négative de ma personne? Mon passé était tumultueux, et s'il pouvait se justifier par quelques erreurs, pour ne pas dire un enchainement d'erreur, il était surtout le résultat d'une incapacité émotive à le gérer. Comme à mon habitude,je m'assure donc de livrer la version condensée, et de lui épargner quelques froncements de sourcils qui dénoncerait un avis peu flatteur à mon égard. « Ca signifie que je me trouve en présence d'une des personnes les plus aptes à garantir la sécurité de ce pays? » Je retrousse mes lèvres, ne pouvant m'empêcher de ressentir une certaine satisfaction en sachant désormais l'homme de pouvoir qu'il représentait. « Disons que je peux m’avérer utile dans certaines circonstances… » Je me redresse sur ma chaise en souriant, relevant une certaine pudeur. D'autre ne se serait pas gêné pour s'en vanter. "Mouais...Je préfère me dire que j'suis en présence de l'une des personnes les plus aptes à pouvoir me protéger." lançais-je avec une certaine ironie. Voilà que la question m'était retournée. Et si je pouvais parler aisément du poste que j'occupais en général, j'avais pour le coup bien envie de laisser planer quelques doutes. Chose qui semblait l'amuser tout autant alors que j'ai ce sourire malicieux sur le visage. « Hum…très bien, laissez moi réfléchir…» Je relève les sourcils, curieuse de savoir les images qui pouvaient se tramer dans sa tête face à cette réflexion. Si mon physique n'était pas désagréable, il notifiait parfois une légère superficialité dont il était impossible de me défaire. Une blonde pulpeuse aux jolis yeux bleus...c'était le cliché archétype de la parfaite bimbo. Il avait cependant déceler que cette image ne me rendait pas superficielle pour autant, puisque j'avais ce petit caractère indomptable en prime. « La princesse serait-elle avocate à ses heures perdues ? Non j’en doute en réalité… j’ai l’habitude de côtoyer des avocats et des magistrats et je n’en connais pas un qui ne se prenne pas au sérieux. C’est infernal. A croire que l’égocentrisme démesuré fait parti des conditions pour obtenir son diplôme… » Ces quelques mots laissent entrevoir un sourire. Effectivement, si le sérieux devait faire parti des compétences, il y a peu de chance que je parvienne à m'y tenir. J'étais souvent bien trop expressive et distraite à mon goût. «Hum… vous avez l’air d’une personne raffinée, élégante, imaginative et ayant du répondant… je vous verrais volontiers exercer une profession dans le marketing ou la publicité sans doute ? A moins que vous ne soyez psychologue ? Journaliste peut-être ?» Ouh, il était bien plus doué que je ne l'imaginais, et cette simple pensée vient étirer mes traits à nouveau. Il plisse les yeux, me poussant à adopter la même expression de visage, comme si cela lui permettrait de confirmer ses dires, et moi, de me protéger de cette clairvoyance. Et je finis par abdiquer. "C'est pas si mal...J'ai effectivement travaillé pendant quelques années pour plusieurs agences de communication, en tant que graphiste. J'ai goûté au journalisme l'espace de quelques mois...Mais je suis aujourd'hui assistante de direction pour une grande société qui gère des projets immobiliers écologique." La partie 'j'ai gagné cette place parce que mon patron se trouve être mon ex' était bien évidemment passé sous silence. « Tout à l’heure, vous avez mentionné être retournée un temps dans votre pays natal … puis-je me permettre de vous demander de quel pays il s’agit ? » Mon regard scrute le sien, cherchant à deviner la raison de cette question. S'agissait-il d'une simple curiosité, ou avait-il une théorie me concernant? « Avant que vous me demandiez de deviner … car je sais que vous allez le faire … je vous pose cette question car vous me rappelez beaucoup une personne. Une personne que j’aimais beaucoup. Elle était Suédoise.» Je hoche de la tête brièvement, comprenant que mon visage doit donc lui paraître familier. "Je viens d'Italie" Aucun lien de parenté possible avec la demoiselle en question. "Vous avez vécu là bas? En Suède?" demandais-je finalement. « Vous devez certainement me trouver un peu trop curieux. Je m’excuse si mes questions peuvent vous sembler intrusives, ce n’est absolument pas mon intention vous savez. En réalité, je ne suis pas quelqu’un de particulièrement bavard. Je suis très attaché à ma solitude et je n’ai pas vraiment l’habitude de … enfin vous voyez … prendre un café avec une inconnue par exemple. Aussi sympathique puisse-t-elle être d’ailleurs. Je suis plutôt du genre bourreau de travail et il est vrai qu’en dehors de mes relations professionnelles, je ne suis pas un grand adepte des relations humaines. » Je souris, touchant machinalement du bout des doigts cette tasse entre mes mains. "Je vois ce que vous voulez dire..."Une grande inspiration m'est nécessaire. On ne peut pas dire que mon quotidien laissait place à une vie sociale bien chargée dernièrement. Mes problèmes personnels m'avait surtout poussé à m'enfermer dans ce tourbillon professionnel, parce que c'était plus facile ainsi. Heureusement pour moi, Mathis était souvent là pour m'en sortir. "Et si je peux me permettre, je ne vous vois pas comme cette personne si renfermée que vous décrivez. Alors certes, je n'vous imagine pas parler princesse ou sécurité du pays avec n'importe quelle femme ici, mais vous parvenez à m'faire oublier que ce sont ces petits têtes d'ange qui nous ont amené à cette même table, et c'est pas désagréable" Mon regard bienveillant se pose finalement sur les deux protagonistes, qui semblent s'amuser de leur complicité naturelle.

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Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

L’intérêt grandissant d’Axel envers la demoiselle le poussa à faire quelques hypothèses concernant la profession qu’elle pouvait bien exercer. Lorsqu’il comprit au regard de cette dernière que ses déductions n’étaient pas si mauvaises, un charmant sourire satisfait illumina son visage. Axel avait ce vilain défaut de toujours vouloir gagner lorsqu’on lui lançait un défi de ce genre. Content de lui, il arqua un sourcil attendant désormais d’entendre enfin sa réponse. « C'est pas si mal...J'ai effectivement travaillé pendant quelques années pour plusieurs agences de communication, en tant que graphiste. J'ai goûté au journalisme l'espace de quelques mois...Mais je suis aujourd'hui assistante de direction pour une grande société qui gère des projets immobiliers écologique. » Impressionnant. Il admirait beaucoup les personnes qui étaient capables d’élargir leurs compétences et de diversifier leurs connaissances en ayant pas peur de relever de nouveaux challenges. L’écologie était un sujet sérieux, il tentait lui-même d’en insuffler les bases à Emily au travers de petites actions simples dont elle était en mesure de cerner les enjeux du haut de ses cinq ans. « Ce doit être un boulot très prenant. J’admire beaucoup les efforts que déploient les sociétés pour faire de l’écologie un sujet central dans leur stratégie. Hum…jolie carrière mademoiselle, mais pour en revenir au sujet principal … j’ai gagné. » Son sourire s’intensifia avec un brin d’espièglerie. Oh oui, Axel était un grand enfant qui était ravi d’avoir été le plus perspicace des deux concernant ce petit jeu de devinette. Cependant, sa curiosité ne tarda pas à reprendre le dessus et il enchaina avec quelques questions plus personnelles, désireux d’en apprendre un peu plus sur sa ravissante interlocutrice. Elle venait d’Italie… Axel sembla interpellé par cette révélation soudaine, lui qui avait toujours adoré ce magnifique pays qu’il n’avait malheureusement jamais eu l’occasion de visiter. « Oh, vraiment ? Ce doit être un pays magnifique. J’ai appris à jouer du piano étant gamin… j’avais à peu près l’âge d’Emily à l’époque… mon professeur était italien, avec un accent chantant absolument charmant qui m’amusait beaucoup à l’époque. Il était originaire de Milan je crois, et pendant des années, il m’a enseigné la musique tout en me narrant des histoires de son pays… il m’a fait découvrir les peintres, la gastronomie et des traditions que je ne connaissais pas. Depuis, je me dis que j’adorerais visiter ce beau pays un jour. Vous y retournez régulièrement ? » Axel aimait beaucoup voyager, découvrir de nouvelles cultures et de nouveaux horizons. Il trouvait que c’était de cette manière que l’on s’enrichissait le plus aussi bien sur le plan intellectuel qu’humainement parlant. Etant lui-même issu d’un milieu multiculturel, il savait apprécier la diversité des pays, des cultures et des traditions. « Vous avez vécu là bas? En Suède? » D’un hochement de tête, il lui signifia que non. Il aurait beaucoup aimé que Lise lui fasse découvrir son pays, il aurait aimé passer du temps avec elle à flâner dans les rues de sa ville natale mais pour cela comme pour bien d’autres choses, ils n’avaient pas eu suffisamment de temps. « Absolument pas. Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de voyager… je veux dire en dehors du domaine professionnelle. J’ai énormément voyagé lorsque j’étais dans l’armée mais comme vous pouvez vous en douter, cela n’avait rien à voir avec une douce randonnée touristique.» Il esquissa un léger sourire et enchaina : « J’aurais aimé connaitre la Suède mais ça n’a pas pu se faire… enfin un jour peut-être. » Son regard se posa alors sur Emily. Oui, peut-être un jour aurait-elle envie de découvrir ses racines ? Axel n’avait aucun contact avec la famille de Lise. A dire vrai, elle-même n’en avait plus trop de son vivant. Se rendant compte que la conversation prenait une tournure légèrement différente, Axel ne tarda pas à s’excuser. Il n’avait pas envie de se montrer intrusif ou malaisant envers la jeune femme. Il n’avait pas non plus envie qu’elle s’imagine qu’il lui faisait du rentre-dedans car ce n’était absolument pas le cas. Grand Dieu, même s’il avait voulu, il en aurait été parfaitement incapable. Il tenait donc à ce que les choses soient claires. "Et si je peux me permettre, je ne vous vois pas comme cette personne si renfermée que vous décrivez. Alors certes, je n'vous imagine pas parler princesse ou sécurité du pays avec n'importe quelle femme ici, mais vous parvenez à m'faire oublier que ce sont ces petits têtes d'ange qui nous ont amené à cette même table, et c'est pas désagréable" Il aimait beaucoup la douceur qui émanait d’elle lorsqu’elle s’exprimait. Savannah dégageait une indéniable sensibilité, qui cachait sans doute de nombreuses peines passées. «Merci. Sachez que c’est un sentiment pleinement partagé. » Oui sa présence lui était plutôt agréable. Au départ, c’était une sensation purement artificielle en raison de sa ressemblance avec Lise. Mais au fil des minutes, cette sensation devenait bien plus tangible, puisqu’il découvrait la personne qui était réellement en face de lui et de par son humour, sa simplicité et son espièglerie, elle lui plaisait beaucoup. Axel n’avait pas encore eu l’occasion de tisser de nombreux liens en ville depuis son arrivée. A l’exception sans doute de sa voisine, une vieille dame qui passait son temps à regarder par la fenêtre et lui faire signe de la main chaque fois qu’elle l’apercevait. Emily l’appréciait beaucoup et tenait à lui apporter quelques fleurs tous les lundis matin, avant d’aller à l’école. Le reste des relations d’Axel étaient d’ordre purement professionnelles, autant dire parfaitement artificielles. Simultanément, ils lancèrent un regard en direction de leurs enfants. Ces deux-là étaient parfaitement imperturbables et désormais, Emily riait doucement à une blague que venait de lui raconter le charmant petit Mathis. « Parfois, j’aimerais que ces instants durent pour toujours. Vous voyez ce que je veux dire, pouvoir arrêter le temps par exemple. Hélas ce sont des moments éphémères dont il faut savoir profiter pleinement. » Contrairement à Savannah, Axel avait toujours adoré être père. L’annonce de la grossesse de Lise ne lui avait jamais fait peur et il s’était senti prêt à l’instant même où elle lui avait annoncé l’arrivée de leur fille. « A tout hasard, auriez vous une personne de confiance à me recommander ? Je veux dire, quelqu’un qui serait capable de s’occuper d’Emily après l’école ? J’essaie autant que possible de me dégager du temps pour être avec elle mais ce n’est pas toujours évident… Certains sujets ne peuvent pas attendre dans mon boulot et je me trouve parfois pris de court, à devoir jongler entre mes obligations professionnelles et mon devoir de père. La jeune fille qui s’occupait d’elle jusqu’à maintenant vient d’être acceptée dans un programme d’échange… elle part en Irlande ou quelque chose comme ça. Du coup, à compter de la semaine prochaine, je serai seul à m’occuper d’elle. Alors si toutefois vous aviez quelqu’un à me recommander, ce serait formidable. »

(#)Mer 26 Jan 2022 - 14:59

Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

Désormais, il n'est plus question de cet homme que j'ai été quelque peu forcée de rejoindre face à la ténacité de nos enfants respectifs, je parviens à échanger avec lui naturellement, sans qu'il ne s'agisse d'une quelconque forme de politesse, ou d'une façon de faire la discussion pour éviter la gêne de ce moment. Il suscite une certaine curiosité en moi par son attitude, et chaque détail qu'il semble vouloir me livrer, me permettant ainsi de mieux pouvoir le cerner, sans pouvoir prétendre à un jugement précis pour autant. Et en plus de ça, il est autant que joueur que moi, soufflant un vent léger bien appréciable. Je ne peux que lui donner raison alors qu'il vient d'émettre quelques théories. Il semble avoir visé plus ou moins juste, récoltant un air impressionné sur mon visage. « Ce doit être un boulot très prenant. J’admire beaucoup les efforts que déploient les sociétés pour faire de l’écologie un sujet central dans leur stratégie.» Je hoche doucement de la tête, ce boulot avait parfois empiété sur ma vie personnelle, mais je m'assurais de rester la plus raisonnable possible « Hum…jolie carrière mademoiselle, mais pour en revenir au sujet principal … j’ai gagné. » Je baisse le visage, un large sourire que je ne parviens à dissimuler alors que je me mordille la lèvre, encaissant cette réplique bien trop vraie. "C'est à charge de revanche!" lançais-je en le pointant du doigt, avec de faux airs accusateurs. Voilà que mon pays natal était évoqué. J'avais quitté l'Italie il y a maintenant plusieurs années, mais je parvenais encore à me projeter dans ce paysage si particulier, bercée par ses souvenirs que j'y avais laissé. « Oh, vraiment ? Ce doit être un pays magnifique. J’ai appris à jouer du piano étant gamin… j’avais à peu près l’âge d’Emily à l’époque… mon professeur était italien, avec un accent chantant absolument charmant qui m’amusait beaucoup à l’époque. Il était originaire de Milan je crois, et pendant des années, il m’a enseigné la musique tout en me narrant des histoires de son pays… il m’a fait découvrir les peintres, la gastronomie et des traditions que je ne connaissais pas. Depuis, je me dis que j’adorerais visiter ce beau pays un jour. Vous y retournez régulièrement ? » Je relève les sourcils. "Vous jouez du piano?" demandais-je sans plus attendre. Ce genre de chose parvenait à attirer mon attention, puisque j'étais moi-même passionnée par la musique, et que cet instrument était celui que je chérissais le plus, bien que je l'avais délaissé durant une bonne période de ma vie. "Pour répondre à votre question, j'aimerais bien...Disons que plus grand chose ne me pousse à m'y rendre. Ma famille ne s'y trouve plus, et je n'y trouve pas vraiment le temps non plus.... Mais un jour peut-être." J’espérais pouvoir y amener Mathis un de ces jours, mais j'avais pour l'instant d'autres projets en tête."Et si je peux me permettre, je ne vous vois pas comme cette personne si renfermée que vous décrivez. Alors certes, je n'vous imagine pas parler princesse ou sécurité du pays avec n'importe quelle femme ici, mais vous parvenez à m'faire oublier que ce sont ces petits têtes d'ange qui nous ont amené à cette même table, et c'est pas désagréable" Mon regard se perd un instant sur les visages innocents à nos côtés avant de se reposer sur lui «Merci. Sachez que c’est un sentiment pleinement partagé. » Mes lèvres se retroussent délicatement. En temps normal, je n'étais pas vraiment du genre à bavarder avec tout ceux que je pouvais rencontrer, particulièrement ces derniers temps, alors que ma vie personnelle était un véritable chaos, mais je devais reconnaître que notre échange me permettait de l'oublier. Peut-être parce que nous avions une multitude de point commun. Nos regards se perdent sur les enfants, qui semblent presque ignorer notre présence, plongés dans une conversation qui semble particulièrement les amuser. « Parfois, j’aimerais que ces instants durent pour toujours. Vous voyez ce que je veux dire, pouvoir arrêter le temps par exemple. Hélas ce sont des moments éphémères dont il faut savoir profiter pleinement. » Mon regard se détourne pour venir se poser sur son visage, hochant sans m'en rendre compte de la tête. "Ouais, j'vois parfaitement." J'avais souvent tendance à passer à côté, mais il suffisait de voir le sourire de Mathis pour que mon cœur se soulève, et que je ressente une sorte de fierté, celle de pouvoir l'avoir auprès de moi.« A tout hasard, auriez vous une personne de confiance à me recommander ? Je veux dire, quelqu’un qui serait capable de s’occuper d’Emily après l’école ? J’essaie autant que possible de me dégager du temps pour être avec elle mais ce n’est pas toujours évident… Certains sujets ne peuvent pas attendre dans mon boulot et je me trouve parfois pris de court, à devoir jongler entre mes obligations professionnelles et mon devoir de père. La jeune fille qui s’occupait d’elle jusqu’à maintenant vient d’être acceptée dans un programme d’échange… elle part en Irlande ou quelque chose comme ça. Du coup, à compter de la semaine prochaine, je serai seul à m’occuper d’elle. Alors si toutefois vous aviez quelqu’un à me recommander, ce serait formidable. » Je l'écoute, pourtant, cette demande soulève quelques interrogations. La mère d'Emily n'était elle-même pas en mesure de récupérer sa fille? Avait-elle un métier qui l'accaparé elle aussi? "J'ai effectivement peut-être un contact à vous soumettre, mais si vraiment vous êtes coincé à un moment, je peux très bien me charger de la récupérer et que vous veniez la rechercher dès que vous le pouvez. Ca ne me gêne vraiment pas" Mes épaules se relèvent un instant. Je connaissais ce quotidien compliqué avec les enfants, et si je pouvais me permettre de lui venir en aide ... Je viens attraper mon téléphone dans mon sac, et lui tend ce dernier afin qu'il puisse y entrer ce numéro. "Laissez-moi votre numéro, je vous enverrais les coordonnées de la jeune fille en question." Mes yeux se plissent un instant "Et...je propose aussi qu'on se tutoie si vous le voulez bien". Un sourire vient finalement illuminer mon visage.

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feat. Savannah & Axel

Habituellement, Axel se sentait à l’aise en toutes circonstances. Il faut dire que son métier nécessitait de savoir faire preuve d’un certain aplomb mais surtout, d’une inimitable assurance. Ceux qui le connaissaient savaient qu’en affaires comme en privé, il ne lâchait rien : il ne s’avouait jamais vaincu, compensant un certain manque d’intuition par une ténacité qui lui permettait systématiquement d’atteindre son but. Mais cette fois-ci, la partie n’était pas gagnée… face à Savannah, le jeune homme baissait la garde comme il ne l’avait pas fait depuis… depuis une éternité sans doute. Il savait par expérience qu’il n’était guère prudent pour lui de se dévoiler de la sorte et pourtant, il sentait qu’il pouvait lui faire confiance, sans pour autant être en mesure de se l’expliquer. C’est aussi la raison pour laquelle il n’hésita pas à lui demander conseils concernant la garde d’Emily. « J'ai effectivement peut-être un contact à vous soumettre, mais si vraiment vous êtes coincé à un moment, je peux très bien me charger de la récupérer et que vous veniez la rechercher dès que vous le pouvez. Ca ne me gêne vraiment pas.» Oh Axel n’avait absolument pas posé cette question pour qu’elle lui propose ce service et il déclina son offre d’un signe poli de la main. « Je vous en remercie sincèrement mais l’idée n’est pas de vous donner une contrainte supplémentaire. Non…» Il plongea son sombre regard dans celui de la jeune femme, la remerciant tacitement de sa proposition. Suite à cela, elle lui tendit son téléphone portable afin qu’il y note son numéro de telle sorte qu’elle puisse le mettre en relation avec une personne appropriée qui pourrait s’occuper d’Emily durant son absence, tout en lui proposant de se tutoyer à l’avenir. « Ce sera avec grand plaisir.» Axel avait effleuré la main de la jeune femme en prenant le téléphone. Et ce contact, quoiqu’éphémère et sans signification particulière avait suscité un véritable trouble en lui. Cette sensation ne fit donc rien pour dissiper la sourde nervosité qui l’habitait. Il essaya de songer à autre chose mais ses pensées revenaient inlassablement vers Savannah. Ou vers Lise… Enfin, il ne savait plus trop désormais, tout devenait compliqué dans son esprit. Oh bien entendu, ce n’était qu’un simple effleurement proprement anodin. Mais quelle émotion ce simple geste avait éveillé en lui et que de volonté lui fallait-il pour garder, malgré tout, la tête froide. Il nota son numéro de téléphone et lui rendit son portable, effleurant de nouveau sa main. Si le contact ne dura comme précédemment qu’une fraction de seconde, il lui sembla cette fois-ci s’éterniser. Son regard sombre plongea dans celui de son interlocutrice qu’il dévisagea de nouveau avec un trouble non dissimulé. « Papa, regarde !! » C’est la voix d’Emily qui le sortit de ses songes. Il détourna aussitôt le regard vers sa fille, laissant de côté l’irréalité de cet instant. S’il faisait mine d’être concentré sur les propos de la petite princesse, Axel était en réalité encore sous le joug de cette étonnante sensation qui l’avait envahi quelques secondes plus tôt. Il avait envie de se secouer, il détestait perdre la main sur ses émotions et c’est précisément de qui était en train de se produire. Pourquoi ? Il n’en avait pas la moindre idée. Et puis soudain, Emily esquissa un sourire divin et reposa son regard sur Savannah. « Tu trouves pas que la maman de Mathis ressemble à ma maman ?» Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Alors comme ça, elle avait remarqué elle aussi cette ressemblance entre les deux jeunes femmes ? Pourtant, Emily ne connaissait sa mère qu’à travers les photos et les vidéos qu’elle avait pu en voir. La petite fille posa son regard sur Axel, attendant une réaction de sa part. Ce dernier baissa les yeux vers sa tasse de chocolat désormais vide et fit mine de s’éclaircir la gorge. « Ma chérie, finis ton goûter hum ?» La petite fille esquissa un sourire et n’insista pas. Elle savait parfaitement que quand Axel ne répondait pas à une question, il ne valait mieux pas insister. Axel poussa un léger soupir de soulagement puis reposa son regard sur Savannah. « Elle n’a pas tout à fait tort en réalité… » Elle avait même franchement raison. Axel savait que son petit jeu devenait extrêmement malsain mais il ne pu s’empêcher de poser une enième question à sa charmante interlocutrice.« Est-ce que vous…. Enfin, est-ce que tu serais d’accord pour qu’on renouvelle cette expérience ‘gouter’ tous les quatre ? Je suis certain que cela ferait très plaisir aux enfants. Emily et moi venons ici une fois par semaine… c’est un peu notre tradition du vendredi. Ca pourrait être… sympa ? » Bon sang, il se trouvait vraiment affligeant ! Comment un homme aussi charismatique et sur de lui pouvait-il soudain devenir aussi nigaud ? En fait, il avait tout simplement envie de revoir Savannah… c’était ça la vérité. Aussi malsain que cela puisse être, il avait envie d’être auprès d’elle. De ressentir ce bien être qu’il éprouvait depuis qu’elle se tenait près de lui.

(#)Lun 31 Jan 2022 - 23:15

Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

Étrangement, ce moment que nous partageons tous les quatre apparaît presque comme familier à mes yeux, alors que je ne connais cet homme que depuis quelques minutes. Est-ce l'innocence et l'aisance d'Emily a entamer une discussion avec autrui qui est parvenue à me faire baisser la garde, nourrissant une confiance spontanée envers son propre père? Je ne sais pas, mais je dois avouer que c'est plutôt agréable. Cet homme attise ma curiosité, et bien qu'il vient apporter une réponse à la plupart des questions qui encombrent mon esprit, il y a une part de mystère qui persiste, malgré l’honnêteté dont il fait preuve. « Je vous en remercie sincèrement mais l’idée n’est pas de vous donner une contrainte supplémentaire. Non…» Je relève les épaules, tentant d'alléger ce qui ressemble à une difficulté supplémentaire dans mon quotidien. Cette proposition est cependant sincère, je ne sais que trop bien que la vie professionnelle et notre rôle de parent rendent parfois les choses compliquées, si je peux me permettre de dépanner au besoin... Dans un besoin de briser cette barrière un peu trop conventionnelle, je lui propose de passer outre ce vouvoiement. « Ce sera avec grand plaisir.» Un sourire satisfait envahi mes traits alors que je sors dans un même temps mon téléphone, lui permettant ainsi de pouvoir y laisser son numéro. Ses doigts effleurent à nouveau ma peau lorsqu'il me rend le téléphone, et si ce simple contact apparaît comme troublant, alimenté probablement par l'inédit du moment, mon regard qui vient croiser le sien renforce d'avantage cette impression, sans que je n'en devine la raison. N'étant pas du genre à tirer de conclusion hâtive, je m'efforce de fuir ses yeux noisettes, me rappelant que cet homme à mes côtés se trouve être un homme marié. Fort heureusement, Emily vient à s'immiscer dans notre échange. « Papa, regarde !! » Je relève les sourcils, tâchant de deviner ce qui peut se passer dans ce petit minois.« Tu trouves pas que la maman de Mathis ressemble à ma maman ?» Ma bouche s’entrouvre légèrement, n'ayant pas imaginé une seule seconde entendre ce genre de révélation, et c'est naturellement auprès de Alex que je jette un coup d'oeil, attendant probablement un avis supplémentaire pour prendre en considération cette révélation. Les enfants ont souvent tendance à avoir une imagination débordante, et à en rajouter des tonnes, ca n'avait rien de nouveau. « Ma chérie, finis ton goûter hum ?» S'agissait-il d'un sujet épineux? « Elle n’a pas tout à fait tort en réalité… » Tout en finissant le contenu de ma tasse, je l'observe, ne sachant pas si cela était à prendre sous un bon oeil ou non. Je n'aurais pas cette réponse puisqu'il se charge de changer de sujet de discussion, peut-être volontairement. « Est-ce que vous…. Enfin, est-ce que tu serais d’accord pour qu’on renouvelle cette expérience ‘gouter’ tous les quatre ? Je suis certain que cela ferait très plaisir aux enfants. Emily et moi venons ici une fois par semaine… c’est un peu notre tradition du vendredi. Ca pourrait être… sympa ? » Je n'étais pas vraiment ce genre de femme qui papotait avec les autres parents d'élèves devant la sortie de l'école, peut-être parce que l'occasion ne s'y prêtait que rarement finalement, mais Axel était peut-être de loin la seule personne avec qui je parviendrais à le faire sans que cela ne rime comme une sorte d'obligation parentale pour développer la vie sociale de mon propre fils. "Je pense que c'est une très bonne idée...D'autant plus que nous n'avons pas eu le temps de tester les autres petites douceurs de la carte alors." Une excuse pour dissimuler cette envie réciproque de partager à nouveau un moment ensemble. "Bien, il semblerait que l'estomac de Mathis soit désormais bien rempli pour assurer son cours de sport." lançais-je, annonçant d'une certaine façon mon départ imminent. "T'es prêt champion?" Et c'est avec un sentiment visiblement partagé qu'il observe sa camarade, éprouvant visiblement quelques regrets à l'idée de devoir la laisser. "On se voit à l'école" lance t-il, la bouche en coin. "Un sourire attendrissant apparaît sur mes lèvres, reconnaissant là l'authenticité de mon fils alors que je quitte mon siège. "Emily, j'étais ravie de faire ta connaissance.... Mais j'vais être forcée de retourner au château"murmurais-je finalement, effleurant ses cheveux blonds avec douceur, je me redresse, croisant finalement le regard d'Axel alors que quelques secondes me sont nécessaires pour savoir comment me congédier auprès de lui. "Axel...Ce fût un plaisir." lâchais-je avec sincérité. "Et bien, à un de ces jours j'imagine." Mes lèvres se retroussent dans une fausse timidité, un air presque innocent alors que je m'éloigne finalement après lui avoir adressé un léger signe de la main.

...Quelques jours plus tard ...

"Mathis Bauregard!Qu'est ce que je vois là!" Ce dernier s'empresse de glisser son index à la saveur sucrée à l'intérieur de sa bouche, et d'observer Emily, qui semble particulièrement s'amuser de la situation, à entendre les éclats de rire enfantin qui émanent de la cuisine. Tous les deux assit sur les tabourets qui leur donnent accès à l’îlot centrale de la cuisine, ils savourent le dessert, se souciant peu des bonnes manières sur le moment. Un regard admiratif face à tant de complicité, les bruits sourds provenant de la porte d'entrée vont finalement me pousser à rejoindre le hall d'entrée pour ouvrir à Axel qui se fond déjà en excuse pour son retard. "Pas de souci, je t'avais dit que ça n'me dérangeait pas" Un sourire pour accompagner mes propos alors que je libère le passage afin de le laisser entrer. "Entres, je t'en prie" Je referme derrière lui, me dirigeant finalement vers la cuisine en jetant un coup d'oeil au jeune homme. "On est en pleine dégustation de crêpe, excuse-nous d'avance pour le carnage dans la cuisine, ils tenaient tous les deux à participer à la préparation de la pâte."Une précision qui méritait d'être évoquée "Regardez qui j'viens de trouver devant la porte!" L’enthousiasme d'Emily face aux retrouvailles avec son père ne me surprend pas, pourtant, je reste admirative face à ce moment. "J'étais justement entrain de leur dire que les meilleures crêpes devaient être garnies de crème chantilly, mais aucun d'eux ne veut se lancer!" Mon air amusé croise le sien, alors qu'il vient se glisser à mes côtés, ce qui lui permet ainsi de pouvoir observer les deux petits bonhommes face à nous. "Tu en veux une? Je ne te garantie pas la qualité de la recette...On a perdu pas mal de farine en cours de route comme tu peux le voir". Le plan de travail parsemé de cette fine poudre blanche en étant la preuve.

Another love shit.

And I wanna sing a song, that'd be just ours, but I sang 'em all to another heart. And I wanna cry, I wanna fall in love, but all my tears have been used up. And I wanna kiss you, make you feel alright, I'm just so tired to share my nights. I wanna cry and I wanna love, but all my tears have been used up

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Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

Assis derrière son bureau, Axel jouait nerveusement avec une balle de tennis qu’il faisait passer d’une main à l’autre tout en fixant sévèrement le dossier qui se trouvait devant ses yeux. Il s’agissait d’une énième question gouvernementale pour le moins épineuse, qui bien entendu concernait la sécurité du territoire et sur laquelle il devait trancher. De nombreux politiciens s’étaient creusés la tête sur ce dossier avant qu’il ne soit finalement remis entre les mains d’Axel. Il en était toujours ainsi. Le jeune homme était considéré comme l’un des meilleurs dans son domaine et comptait bien le prouver une fois de plus. Il avait passé la journée à étudier le dossier dans son ensemble, analysant chaque élément dans les moindres détails, émettant des hypothèses et statuant sur les différentes options qui s’offraient à eux. Il était épuisé mais savait parfaitement qu’il n’aurait pas l’esprit tranquille tant que ce dossier ne serait pas classé. Certains lui reprochaient souvent de travailler beaucoup trop et de n’accorder que peu de temps à sa vie personnelle. C’était sans doute vrai mais Axel était passionné par son boulot, c’était indéniable. Il adorait cette sensation de devoir être partout à la fois, de travailler dans l’urgence et de savoir que ses décisions étaient primordiales pour des questions de sureté nationale. D’une certaine manière, on peut dire qu’il était atteint du « syndrome du super héros ». C’était sa manière à lui de se sentir utile et de combattre le danger. Son flegme légendaire était un gage de confiance et de sureté pour son entourage. Il était une force tranquille. De ceux qui peuvent se montrer extrêmement dangereux mais qui savent se contenir. Mais ne dit-on pas qu’il faut toujours se méfier de l’eau qui dort ? Il avait ça dans le sang depuis toujours et avait presque tout sacrifié pour mener à bien sa carrière. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il adorait son job. Bien plus tard dans la journée, il participa à une réunion classée confidentielle et fit part de ses arguments à l’ensemble des participants. Une fois n’est pas coutume, sa proposition fut adoptée à l’unanimité et allait certainement être validée par le gouvernement dans les heures suivantes. Dehors, il commençait à faire nuit. La pluie, plutôt rare ces derniers temps, avait enfin cessé mais de gros nuages noirs se bousculaient encore dans le ciel, comme si un nouvel orage se préparait. D’un mouvement de poignet, il observa sa montre n’en revenant pas : diable, il était déjà largement l’heure d’aller chercher Emily.

Savannah avait gentiment accepté de s’occuper d’elle après l’école… Axel culpabilisait beaucoup à l’idée de lui donner une charge de travail supplémentaire mais la jeune femme ne lui avait pas tellement laissé le choix et il lui en était terriblement reconnaissant. Ils ne s’étaient rencontrés qu’une semaine plus tôt mais il avait déjà le sentiment – et peut-être n’était-ce qu’un sentiment – que des liens forts se tissaient entre eux et il souhaitait avoir le plaisir d’apprendre à la connaitre davantage encore. « Salut… je suis sincèrement désolé, ma réunion s’est éternisée et je n’ai pas vu le temps passer. » Elle venait à peine d’ouvrir la porte qu’il se confondait déjà en excuses. Etre en retard n’était pas dans ses habitudes et il avait d’ailleurs horreur des personnes qui n’étaient pas capables de respecter un timing. « Pas de souci, je t'avais dit que ça n'me dérangeait pas» Axel lui adressa un sourire rassuré et entra lorsqu’elle l’y invita. Machinalement, il frotta ses mains l’une contre l’autre, tentant de les réchauffer un peu. Un peu comme un automatisme, il regarda autour de lui et découvrir le charmant lieu de résidence de Savannah. Tout était décoré avec goût et parfaitement bien agencé. C’était ça la touche féminine qui manquait cruellement chez lui, cela va sans dire. « On est en pleine dégustation de crêpe, excuse-nous d'avance pour le carnage dans la cuisine, ils tenaient tous les deux à participer à la préparation de la pâte. Regardez qui j'viens de trouver devant la porte! » Le parfum des crêpes flottait délicieusement dans l’air et les rires joyeux des enfants lui parvenaient depuis l’entrée. « Hey, ça va les enfants ? » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que déjà, Emily sautait de son tabouret pour se jeter dans ses bras. Axel sentit son cœur déborder d’amour. « Papa, tu m’as manqué !» Il la souleva dans ses bras et déposa un baiser sur son front tout en caressant d’une main ses longs cheveux blonds. « Tu m’as manqué aussi ma puce. Hmm… ça sent merveilleusement bon. » C’était effectivement le cas. Sans compter qu’il n’avait même pas pris le temps de manger dans la journée, alors forcément, l’odeur des crêpes ne pouvait que galvaniser ses sens. "J'étais justement entrain de leur dire que les meilleures crêpes devaient être garnies de crème chantilly, mais aucun d'eux ne veut se lancer!" Il reposa Emily à terre et bien évidemment, elle s’empressa de rejoindre Mathis. Ils étaient vraiment adorables tout les deux, appuyés contre l’ilot central à observer les moindres faits et gestes de Savannah. « Moi j’suis sure que si ta maman le dit, c’est que c’est la vérité ! » affirma-t-elle à l’attention de Mathis avant de sourire à la jeune femme. De toute évidence, Emily appréciait autant son petit camarade que la mère de ce dernier. « Gourmands comme vous êtes, vous ne me ferez pas croire que vous n’en avez pas envie !» Emily laissa échapper un petit rire. "Tu en veux une? Je ne te garantie pas la qualité de la recette...On a perdu pas mal de farine en cours de route comme tu peux le voir" Un léger rire s’échappa des lèvres d’Axel tandis qu’il observait avec amusement la farine sur le plan de travail. « Une forme de créativité culinaire j’imagine ? C’est encore le meilleur moyen de procéder. Et puisque tu me le proposes si gentiment, je ne me sens pas de refuser… ce ne serait pas très poli…» Une lueur malicieuse traversa le regard d’Axel car de toute évidence, cela n’avait rien à voir avec une quelconque forme de politesse. Il avait envie de gouter les crêpes de Savannah uniquement car il était un grand enfant de 36 ans qui adorait les crêpes, les gâteaux et toute sorte de friandises… « Encore merci pour ce soir. Tu m’as rendu un sacré service… le problème c’est que je sais à quelle heure commence une réunion mais je ne sais jamais quand elle se termine.» Il esquissa un léger sourire et se permit un coup d’œil rapide en direction de Savannah. Un agréable picotement lui parcourut la nuque. En réalité, il aimait beaucoup ce qu’il voyait. Il émanait d’elle une force évidente mêlée à une certaine fragilité qui la rendait vraiment touchante. Il mourrait d’envie de comprendre ce qui se passait dans la tête de cette jeune femme énigmatique, de connaitre ses rêves, d’identifier les démons qu’elle combattait. Il ne pouvait tout de même pas lui avouer qu’il avait rêvé d’elle la nuit précédente… comme cela lui était déjà arrivé un peu plus tôt dans la semaine d’ailleurs. Soit un peu trop souvent à son gout. Savannah ne tarda pas à lui tendre une assiette contenant une crêpe qu’elle venait tout juste de faire. « Merci. » Durant cet échange, il se réjouit de ne pas avoir à effleurer sa main comme ce fut le cas au café, car ce simple contact aurait probablement suffi à provoquer une sorte de combustion spontanée de son être. Il ne se l’expliquait pas. Disons simplement que les rencontres sont comme le vent : certaines vous effleurent juste la peau… d’autres vous renversent. Savannah faisait partie de cette seconde catégorie. Le soir de leur échange au café, il était resté éveillé durant des heures, repassant leur conversation dans son esprit. Ladite conversation n’avait rien de spécial en soi, mais l’émotion qu’elle avait fait naitre en lui était proprement indescriptible et le troublait beaucoup. Etait-ce la première impression d’une ressemblance avec Lise ? Ou bien à cause de ce qu’elle dégageait peut-être ? Ou autre chose… A dire vrai, Axel ne possédait pas la réponse à cela. « Tes crêpes ne sont pas bonnes …. elles sont fabuleuses ! Bravo. » Vraiment, il se régalait. A peine eut-il terminé sa phrase que Mathis et Emily se lançaient à leur tour. Le jeune homme leur vint en aide pour verser la chantilly dessus et du bout du doigt, en mit une pointe sur le nez d’Emily puis une autre sur le nez de Mathis ce qui, inévitablement, les fit rire. Mathis fit alors quelque chose d’inattendu, il mit un doigt sur sa bouche faisant comprendre à Axel de ne rien dire, puis désigna sa mère silencieusement. Le message était bien passé. Retombant en enfance, Axel fit un clin d’œil au jeune garçon, prit une pointe de chantilly sur son doigt puis s’approcha de Savannah qui était toujours très concentrée sur ses crêpes. « Savannah ?» Dès qu’elle tourna la tête vers lui, il déposa une petite trainée de chantilly sur sa joue ce qui de nouveau, fit beaucoup rire les deux enfants. Et lui aussi, par la même occasion. « Je suis désolé, ce n’était même pas mon idée.» Il riait de bon cœur, presque autant que les enfants. D’un air innocent, il enfonça ses mains dans les poches de son pantalon et se pinça les lèvres pour ne plus rire. « Et dire que c’est cet homme là qui s’occupe de la sureté nationale… c’est ça que tu penses, je le vois dans ton regard. » Mais il ne fallait pas se fier aux apparences. Axel était loin, bien loin d’être l’homme sérieux qu’il était dans son travail. Dans la foulée, il prit une seconde crêpe non pas pour lui, mais pour Savannah. Il la déposa dans l’une des assiettes qu’elle avait sorti et l’agrémenta de chantilly avant de l’approcher d’elle. « Tu veux que je prenne le relais ? Le temps que tu dégustes la tienne ? » A vrai dire, il ne lui laissa pas vraiment le choix. Il avait envie qu’elle aussi puisse prendre le temps de savourer cet instant. Aussi, il s’affaira à la préparation d’une nouvelle crêpe… Il avait l’habitude de faire ça. Axel cuisinait beaucoup. Enormément même. Et il était plutôt doué pour ça, même s’il ne s’en vantait jamais. Son regard passa de Savannah aux enfants et une curieuse pensée traversa alors son esprit… il se surprit à imaginer cette vie qu’il aurait pu avoir. C’était donc ça le plaisir de passer une soirée en famille ? enfin… c’est à ça que cela devait ressembler sans doute.

Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

L'appel de Joy cet après-midi avait donc modifié quelque peu mon planning. Si je m'étais permise de la mettre en relation avec Axel afin que cette dernière puisse lui venir en aide de façon occasionnelle, je m'étais empressée de la rassurer lorsque cette dernière m'avait informé qu'elle ne pourrait malheureusement s'en charger ce jour, contrainte par des obligations personnelles. Axel se trouvait être pour le moment injoignable, et c'est à travers un message laissé sur son répondeur que je l'avais averti de ces changements de plan de dernière minute. J'avais récupéré les deux protagonistes, qui n'avaient pas manqué de s’enthousiasmer ouvertement de la situation. Ce temps passé ensemble me permit de découvrir d'avantage cette petite fille, pour qui un attachement particulier semblait se créer. J'enviais sa douceur et son innocence, et d'une certaine façon, elle me rappelait beaucoup la petite fille que j'avais pu être avant que l'adolescence ne vienne apporter ce caractère typiquement Williamesque, forgé principalement par ces origines italiennes et cette fratrie dans laquelle je me devais de trouver ma place.

Leur regard pétillant suffit à me donner du crédit alors que je m'affaire à préparer le dessert, tâchant d'entamer quelques négociations pour satisfaire leurs papilles gustatives. Une trêve semble cependant s'imposer alors que l'on frappe la porte d'entrée. Je les délaisse un instant, me chargeant d'accueillir sans grande surprise le père de la charmante Emily. Instinctivement, un sourire s'empare de mes traits, laissant entrevoir ce plaisir que de le retrouver sur le pas de ma porte. Notre rencontre avait été particulièrement appréciable, et si malgré quelques coups d'oeil, je n'étais pas parvenue à le retrouver à proximité de l'école, je savais bien que nos chemins se croiseraient à nouveau, j'ignorais juste que cela l'amènerait jusqu'à chez moi.« Salut… je suis sincèrement désolé, ma réunion s’est éternisée et je n’ai pas vu le temps passer. » D'un geste de la main et d'une légère moue, je tente de le rassurer à ce sujet. On ne peut pas dire que j'attendais impatiemment son arrivée, bien trop distraite par les échanges joyeux de nos enfants respectifs. Je l'invite à entrer, sentant un sentiment étrange s'emparer de moi. Je tire sur les manches de mon pull, éprouvant un sentiment de gêne à l'idée qu'il puisse lire d'avantage en moi à travers cette maison que j'occupe depuis plus d'un an désormais, un endroit auquel j'étais particulièrement attaché, et qui était le fruit d'un investissement particulier. Peu d'homme avait eu l'occasion de le découvrir, et entendre de nouveau une voix masculine à travers ces murs semblait presque irréel. Tâchant de ne pas me laisser entraîner par ces quelques pensées, je reprends la parole, tout en le précédent afin qu'il puisse rejoindre la pièce dans laquelle se déroule les festivités du moment « On est en pleine dégustation de crêpe, excuse-nous d'avance pour le carnage dans la cuisine, ils tenaient tous les deux à participer à la préparation de la pâte. Regardez qui j'viens de trouver devant la porte! » Une joie, qui sans surprise, fit écho à travers les quelques bruits ambiants. « Papa, tu m’as manqué !» Un sourire admiratif que je tente de dissimuler, alors que j'observe discrètement ce moment. Axel représentait à lui seul le père idéal, Emily était l'indice majeur pour s'en rendre compte, elle illuminait la pièce à ses côtés. « Tu m’as manqué aussi ma puce. Hmm… ça sent merveilleusement bon. » Un compliment qui suffit à nourrir ma fierté. "Mais j'espère bien. Après tout ce temps passé derrière les fourneaux!" Okay, j'en rajoutais des tonnes. Mathis ne peut s'empêcher de surenchérir "Maman c'est la chef de la cuisine!" Je grimace légèrement, plissant les yeux pour lui répondre avec un certain amusement. "C'est p't'être parce que je suis la seule grande personne capable de préparer les repas ici" Il s'esclaffe, subissant un faux regard intimidant de ma part "J'étais justement entrain de leur dire que les meilleures crêpes devaient être garnies de crème chantilly, mais aucun d'eux ne veut se lancer!" Un coup d'oeil vers Axel, pour tenter de récolter un avis supplémentaire. « Moi j’suis sure que si ta maman le dit, c’est que c’est la vérité ! » Un moment d'hésitation avant qu'il ne vienne répondre spontanément. "Elle dit aussi que les asperges, c'est bon...C'est pas toujours vrai." Je laisse échapper un rictus, ne pouvant m'empêcher d'apprécier ce répondant qui affirmait déjà son petit caractère. "Merci pour ton soutien Emily!" Mon regard croise celui du jeune homme qui vient finalement se glisser à mes côtés, alors que j'en profite pour lancer à voix basse "Heureusement que j'peux compter sur la solidarité féminine" Mathis avait malheureusement apprit avec le temps que plaisir ne rimait pas toujours avec bon goût. "Tu en veux une? Je ne te garantie pas la qualité de la recette...On a perdu pas mal de farine en cours de route comme tu peux le voir" Un euphémisme, cette cuisine rappelait à elle tout seul le carnage qu'il y avait du avoir quelques minutes plus tôt. « Une forme de créativité culinaire j’imagine ? C’est encore le meilleur moyen de procéder. Et puisque tu me le proposes si gentiment, je ne me sens pas de refuser… ce ne serait pas très poli…» Je hoche de la tête, satisfaite qu'il veuille bien se joindre à nous pour la dégustation. « Encore merci pour ce soir. Tu m’as rendu un sacré service… le problème c’est que je sais à quelle heure commence une réunion mais je ne sais jamais quand elle se termine.» Mon visage se relève , croisant son regard plus longuement. "Ne t'en fais pas, je sais ce que c'est....Ca m'a fait plaisir en plus de ça, ta fille est un amour." Et je pesais chacun de mes mots, ravie de constater que Mathis, du haut de ses cinq ansn parvenait à bien s'entourer. Son regard lié au mien, ce bref instant apparaît comme singulier, voire intimiste dans ce cadre qui ne s'y prêtait pourtant pas, alors que mon visage laisse entrevoir un faux sourire innocent. Je m'en défais finalement, m'affairant à préparer le dessert pour ce nouvel invité. « Tes crêpes ne sont pas bonnes …. elles sont fabuleuses ! Bravo. » Je hausse les sourcils, me tournant vers les petits terreurs pour leur soutirer une petite tape dans les mains. "Bien joué les loulous!" Profitant de l'aide d'Axel, je poursuis la cuisson, ignorant les échanges qui se déroulent derrière moi. « Savannah ?» Je me tourne, n'ayant pas le temps de comprendre que je me retrouve visiblement piégée. Face à Axel, ma bouche s’entrouvre avec excès, dénotant une surprise surjoué face à cette trahison « Je suis désolé, ce n’était même pas mon idée.» Mon sérieux ne perdure pas longtemps face à ces rires qui animent la cuisine. Je le pointe du doigt. "Ca c'est mal! Depuis quand tu te laisses entrainer par ces petits monstres?!" Je me frotte furtivement la joue, espérant que cela suffira à effacer la moindre trace blanche « Et dire que c’est cet homme là qui s’occupe de la sureté nationale… c’est ça que tu penses, je le vois dans ton regard. » Mon sourire s'élargit, penchant légèrement ma joue vers mon épaule, un brin provocatrice. "Il y a un peu d'ça..." Mes lèvres se pincent, tâchant de dissimuler mon amusement. Et dans une sorte de normalité, il s'affaire à mes côtés, comme si les choses se déroulaient ainsi depuis des années. L'assiette qu'il me tend me surprend presque, touchée par cette attention particulière. « Tu veux que je prenne le relais ? Le temps que tu dégustes la tienne ? » Je tente de l'en dissuader, mais avant même que les mots ne parviennent à sortir de ma bouche, il se trouve à place, s'appropriant les fourneaux avec une certaine aisance. "Tu arrives à les faire sauter toi les crêpes?" Mon visage se tourne vers Mathis, alors que je savoure une première bouchée, n'étant pas vraiment surprise par ce genre de demande. Et c'est à travers cette scène particulièrement animée que je me retrouve à les observer silencieusement, appréciant une fois de plus la simplicité de ce moment.

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And I wanna sing a song, that'd be just ours, but I sang 'em all to another heart. And I wanna cry, I wanna fall in love, but all my tears have been used up. And I wanna kiss you, make you feel alright, I'm just so tired to share my nights. I wanna cry and I wanna love, but all my tears have been used up

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Comme un sentiment de déjà-vu...

feat. Savannah & Axel

« Papa il peut absolument tout faire ! » annonça Emily d’une voix infiniment douce tandis qu’elle observait son père avec admiration. Un sourire angélique se dessina sur son visage de poupée tandis qu’elle se dandinait timidement. Il n’y avait aucun doute ; elle traversait une phase enfantine dans laquelle elle idéalisait son père et le voyait comme la personne la plus incroyable de l’univers. Parait-il que c’était une chose tout à fait normal à son âge. Dans son esprit, personne ne rivalisait face à Axel : elle le trouvait beau, gentil, fort, drôle… bref, encore mieux que tous les princes charmants de ses contes favoris. Ce n’est naturellement pas Axel qui allait s’en plaindre… Être le super héros de sa fille était une véritable fierté pour lui et surtout, il avait parfaitement conscience que cette situation était éphémère. Il savait qu’avant même de s’en apercevoir, Emily serait devenue une adolescente comme les autres, qu’elle se mettrait à lui répondre, à claquer les portes ou encore à lui faire savoir qu’il lui faisait honte… Cette simple idée lui faisait horreur. Non vraiment, il n’avait pas hâte qu’elle grandisse. Alors il profitait de chaque instant, de chaque parole et de chaque marque d’affection qui pouvait provenir de sa douce Emily. « Et bien, pour tout dire, je pense que j’y parviendrai encore mieux si tu acceptais de me donner un coup de pouce, Mathis.» Axel avait bien compris que la question du petit garçon n’était pas innocente et qu’il avait très certainement envie d’essayer par lui-même. D’un geste avisé, Axel ne tarda pas à défaire ses boutons de manchettes afin de légèrement remonter les manches de sa chemise blanche. Pendant ce temps, le petit garçon s’était levé afin de rejoindre Axel et Emily les observait avec un large sourire, impatiente de voir comment les deux garçons qu’elle préférait le plus au monde allait s’en sortir. Le conseiller politique se plaça derrière le petit garçon pour l’aider à tenir convenablement la poêle qui était relativement lourde pour son jeune âge et lui expliqua le mouvement. « Tu vois, il faut attendre que la crêpe ne colle plus à la poêle et ensuite … » Il accompagna le petit Mathis jusqu’à faire sauter la crêpe. Le petit garçon semblait heureux d’y parvenir et lança immédiatement un regard triomphant en direction de sa mère. « C’est excellent mon grand, tu es vraiment très doué !» Mathis réitéra l’opération sans l’aide d’Axel cette fois-ci et Emily ne pût s’empêcher de l’applaudir. « Tu veux essayer Emy ?» La demoiselle fit signe de non d’un hochement de tête tandis qu’elle croquait dans sa crêpe une fois encore. « Je préfère les manger. » Un rire s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle les observait d’un air taquin. « Oh je vois… Mathis, si tu veux mon avis, je pense que nous sommes tombés dans un piège… ces dames veulent simplement déguster leurs crêpes pendant que nous les préparons… est-ce que je me trompe Savannah ? » Axel arqua un sourcil en défiant la jolie blonde du regard. Au fil des minutes, il se sentait de plus en plus à l’aise en présence de la jeune femme et de son adorable petit garçon. Il avait l’impression de les connaitre depuis une éternité.

Il y avait quelque chose d’extrêmement désarmant chez Savannah. Et ce simple regard qu’ils échangèrent le lui confirma. Toutes les pensées qu’il avait eues au sujet de la jeune femme depuis leur rencontre ressurgirent et le confortèrent dans l’idée qu’il n’avait pas exagéré l’effet qu’elle lui faisait. Il lui adressa un léger sourire, un peu gêné, comme s’il imaginait qu’elle était capable de lire dans ses pensées à cet instant précis. Comme il le faisait systématiquement lorsqu’il se sentait nerveux, Axel passa une main sur sa nuque dénouant ainsi quelques tensions imaginaires. « En tout cas, je tiens à te remercier pour tout ça… je veux dire… pas simplement le fait d’avoir bien voulu d’occuper d’Emily ce soir mais également pour cet excellent moment.» Il se redressa un peu mieux, retrouvant ainsi son assurance habituelle, celle que tout le monde lui connaissait et qui ne laissait rien passer de ses émotions. Il ne pouvait décemment pas laisser la jeune femme lire en lui comme dans un livre ouvert et c’est précisément l’impression qu’il avait en cet instant. D’un œil, il observa les deux enfants qui reprenaient leur conversation dans leur coin, riant de bon cœur aux propos enfantins qu’ils échangeaient ensemble. « Je n’en reviens pas de voir à quel point ces deux-là s’apprécient… » Axel se positionna en face de Savannah, l’ilôt central les séparant toujours. Un instant, c’est Lise qu’il imagina à sa place… si les choses s’étaient passées différemment, ils mèneraient probablement ce genre de vie : une jolie famille, un mariage parfait, une belle maison et un avenir radieux… ils auraient eu encore un enfant… ou deux peut-être… c’était idiot de penser à cela, il le savait. Axel remarqua alors qu’une légère trace de chantilly demeurait toujours sur la joue de la jolie blonde. « Oh… tu as encore de la …tu permets ?» Il se pencha au dessus de l’ilôt et tendit doucement la main, avec une délicatesse singulière pour un homme de son envergure. Délicatement, sa peau effleura celle de Savannah provoquant une sensation proprement électrique en lui. Cela ne dura qu’une seconde … mais une seconde suspendue à l’éternité.

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