prepare for trouble and make it double
@Murphy Rowe & Spencer Blackwell

Le premier cambriolage “organisé” n’a pas été un franc succès. Ca a même plutôt été un quasi fiasco total. Heureusement qu’elle a pu aller vendre l’ordi et tout le reste dans un pawn shop à l’autre bout de la ville pour une poignée de dollars partagée avec sa complice. Le gérant est un gars sûr (normalement), et pose peu de questions sur la provenance des objets. Spencer lui refourgue des trucs depuis des années et il a jamais été chiant à ce sujet. Du cash, pas de traces, elle en demande pas plus. Son prix en poche, elle a pu aller partager tout ça avec Murphy et rigoler un peu nerveusement de la tournure qu’avaient pris les événements. Une espèce de promesse sous-jacente a été faite alors qu’elles scellaient ce premier coup peu concluant ; ne plus intervenir chez des gens susceptibles de les reconnaître. C’est trop dangereux et à priori, pas assez lucratif vu leurs entourages respectifs. Spencer ne parlera pas du casino et de Raelyn et Murphy gardera également quelques secrets de son côté. L’accord tacite convient à tout le monde et elles demandent pas beaucoup plus. La vengeance dirigée contre Seth ne s’est pas tout à fait déroulée comme prévue, mais au moins elles peuvent espérer qu’il se soit fait envoyer chier par sa meuf. Avec un peu de chance même, il s’est fait virer de l’appart. C’est de l’hypothétique et clairement, Spencer n’a pas l’énergie de vérifier si c’est vrai ou pas. Elle a bien d’autres trucs en tête à gérer.

Elle ne sait plus vraiment comment elles en sont arrivées à prévoir un truc pareil, mais les voilà en train de viser les ateliers d’un grand couturier de la ville. Faut croire que le rush d’adrénaline causé par leur premier coup foiré a déclenché un truc, parce qu’elles se voient presque déjà faire carrière dans la pègre. Cette fois, c’est presque pas sur un coup de tête. Cette fois, elles ont prévu des trucs. Tenues adaptées comme la dernière fois, sacs, un peu de repérage, même un ou deux outils et un semblant de plan. (Mais est-ce que deux camées vont réussir à contourner une serrure un peu plus élaborée et sécurisée, c’est une autre histoire.) A priori, elles n’ont pas repéré de vigile, ce qui est un excellent point. C’est un plus gros coup, mais il reste abordable pour leur champ de compétence encore limité dans le domaine.

Le plus simple pour rentrer, c’est de passer par l’arrière. Y a moins de lumière, moins de chance de se faire prendre la main dans le sac. Cagoulées, peut-être un peu de poudre dans le nez, et les voilà en train d’escalader un premier muret qui les mène jusqu’à la porte convoitée et loin des potentiels yeux curieux et gênants. « Tu penses pouvoir gérer la porte ? » au pire il doit bien exister une autre entrée, genre une fenêtre pas verrouillée ou un passage par le toit. (Si elles réussissent à escalader.)

Le premier essai a été un franc succès. Bon, peut-être pas si franc, mais succès quand même. De l'ordinateur, les deux jeunes femmes ont fait quelques dollars. Il y a aussi eu la boîte a bijoux et un petit stock de médicaments divers et variés que Spencer et Murphy ont pu revendre à bon prix. En somme, tout un tas de choses, un véritable petit marché. En cette belle soirée de janvier, elles retentent leur coup. Un coup plus gros, cette fois-ci. Comme elle l'a lu sur internet (source: "crois moi s'il te plaît"), Murphy a programmé le cambriolage un soir de nouvelle lune. Il fait donc particulièrement sombre malgré l'éclairage luminescent de la ville.

« Tu penses pouvoir gérer la porte ? » « Je suis venue équipée. » De son sac, Murphy sort une paire de pinces qu'elle attrape de ses mains gantées. Oui, ça aussi elle l'a  lu sur le net: toujours prévoir une pince et des gants. Cagoule sur le nez, sa tresse dépasse malgré tout dans sa nuque. Elle se tourne alors vers la porte, qui lui résiste. Dents serrées, Murphy se tourne vers Spencer. Pause. Sa comparse est-elle prête à tenter autre chose ? « On fait gros ce soir, hein ? » qu'elle lâche, retentant un coup de crochetage qu'elle sait perdu d'avance. Juste pour la frime. Juste pour dire qu'elle aura essayé. Les portes sont autrement plus solides, devant le grand atelier de James Weatherton. Cette fois-ci, les jeunes femmes espérèrent toucher l'énorme gigantesque colossal gros lot. Un jackpot autrement plus intéressant qu'un ordinateur et quelques médocs. Oui, ce soir, c'est le grand soir.

Murphy casse un nouvelle épingle dans la serrure. Passant son avant bras sur son front, elle soupire. « Les pinces serviront pas ici. On va devoir trouver un autre endroit. » Et déjà, la jeune femme lève ses yeux vers le toit. Monter là-haut, c'est risqué. Mais qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ? Spencer la suivra, n'est-ce pas ? Elles ont besoin de réussir ce coup, Murphy sait déjà qu'elles trouveront dans l'atelier des pièces qu'elle portera discrètement dans quelques temps. Et pourquoi pas des carnets de dessin à revendre au plus offrant ? Des outils, aussi, pour les vrais fans qui écument les marchés obscurs sur le net. C'est à qui offrira le plus d'argent pour obtenir les crayons mâchonnés par James Weatherton... berk.

ça commence MAINTENANT

win: ouverture sur le toit. elles y arrivent sans encombre et les pinces servent à ouvrir la fenêtre qui glisse sans bruit. bingo.
bof: monter sur le toit ne se fait pas sans cascade. et les pinces serviront plutôt à casser les carreaux, ce qui éveille au passage les voisins. pour la discrétion, on repassera. les filles perdent un peu de temps et de certitude quant à la réussite de leur entreprise.
lose: aucune ouverture ne se trouve sur le toit. il faudra passer par une porte dérobée... ou forcer la grande porte, au risque de se faire voir.

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@Murphy Rowe & Spencer Blackwell

Ils expliquent tout un tas de trucs, sur WikiHow. Comment draguer, comment s’occuper de ses plantes et même comment cambrioler une maison. Au pire la prochaine fois, elles pourront même lancer un live stream et pourront récolter plein d’argent avec les dons des subscribers. Un choix de reconversion intéressant si jamais leur carrière de cambrioleuses venait à couper court. Pour l’heure, il fait sombre et il n’y a personne en vue. Toutes les conditions sont réunies pour que cette fois, ça se passe bien. Et demain on parlera de ce coup dans le journal ou à la radio, et dans une semaine tout le monde aura oublié parce que personne s’intéresse vraiment aux créateurs de mode. C’est trop cher pour ce que c’est, pas assez accessible pour le grand public, bref. Le proprio va perdre un peu d’argent, mais il aura qu’à gonfler les prix de ses prochains costumes avec des fils en or ou elle sait pas quoi.

« Je suis venue équipée. » parfait. La porte en revanche n’a pas l’air du même avis et c’est bien embêtant. Ça gâche un peu l’entrée facile, voyez ? « On fait gros ce soir, hein ? » « De quoi partir en vacances aux Bahamas. » ou aller passer quelque temps à l’ombre et tout ça aux frais du contribuable. Une sorte d’arnaque ultime, en fait. Mais quitte à choisir, Blackwell préfère sa première option. Elle a besoin de quelques milliers de dollars, trois fois rien, juste de quoi rembourser son connard d’ancien dealer avant qu’elle se fasse planter, plus un autre gars à qui elle doit un paquet de pognon et sans doute d’autres personnes. Ouais, elles ont plutôt intérêt à faire gros ce soir. Nerveusement, elle observe les alentours. Surveillant

Le soupir de Murphy attire son attention. Elle n’a pas l’air de s’en sortir avec la porte et en réalité ça n’a rien d’étonnant. Celle de l’appart de Seth, elles auraient pu y aller avec les ongles tant le mécanisme était pourri. Là, ça reste du matos de meilleure qualité et fait pour garder les visiteurs non désirés à l’extérieur. « Les pinces serviront pas ici. On va devoir trouver un autre endroit. » alors elles cherchent. « Le toit ? » C’est difficile, mais elles y arrivent. Et après encore un échec à ouvrir discrètement un carreau, Murphy décide de briser une vitre à l’aide de ses pinces et Spencer sursaute. Elle se fige un instant, essayant de déterminer si un système d’alarme s’est déclenché. A priori, non. Dans tous les cas, il lui semble avoir vu une lumière s’allumer dans un immeuble non loin. Il va falloir qu’elles fassent vite et bien si elles ne veulent pas se faire chopper. Elle prend la pince des mains de Murphy et s’empresse de virer le verre pour qu’elles ne se coupent pas comme des idiotes. Puis, sans perdre de temps, elle s’engouffre à l’intérieur et est bientôt rejointe par Murphy.

okeeey letzgoooo
win: pas de temps à perdre, faut être efficace. Aussi agile qu’une cambrioleuse professionnelle (genre une vraie), Spencer se glisse dans l’atelier. Sur le pupitre à côté d’un mannequin plein d’aiguilles, un carnet à dessin grand ouvert. Elle le feuillette rapidement, et le doute n’est pas permis, il appartient à James Weatherton en personne. « J’connais des gens que ça pourra intéresser, ça. » ça part dans le sac.
so close: elle décide d’aller fouiller les bureaux tout de suite. Y aura sans doute des trucs plus intéressants que de la mousseline ou des tissus hors de prix, mais manque de bol c’est encore une porte fermée qu’elle va tenter de crocheter.
lose: « Putain. » qu’elle souffle. Coudure parce qu’elle s’est quand même coupée au niveau du bras comme une connasse en passant par la fenêtre. Du coup elle perd un peu de temps pour chercher un torchon ou un tissu et faire un bandage avec, histoire de pas saigner partout. (ça laisse des preuves en plus c’est très chiant)

« De quoi partir en vacances aux Bahamas. » Ou plutôt de quoi se poudrer le nez pour un bon moment encore. Malheureusement, le casse du siècle n'est pas encore disponible. Elle est pourtant à portée de main, la réussite. A toute vitesse, Murphy réfléchit. Par où passeront-elles si ce n'est pas par la grande porte ? « Le toit ? » La brune opine du chef et enfile sa cagoule. Dissimulée, elle se sent en sécurité. N'importe qui lui dira qu'aujourd'hui, des technologies existent pour empêcher les voleurs de se planquer sous des vêtements, mais Murphy n'y a pas pensé - et elle est certaine que Spencer non plus. Elles ne sont que des amatrices, des gamines qui veulent jouer dans la cour des grands. Le butin est grand, séduisant et il n'attend qu'elles. Le toit, c'est une bonne idée.

Sans se presser, Murphy va à la suite de Spencer. Elles n'ont pas beaucoup d'efforts à faire pour accéder au toit, qui s'offre à elles comme une perle au milieu d'un coquillage. Les fenêtres donnent directement sur l'atelier. C'est un endroit de rêve, pour Murphy. Un endroit où elle ne rentrera jamais que par les portes dérobées qui se trouvent sur les toits des immeubles, pour sûr. Parce que la pince agace Murphy, cette dernière met un grand coup à l'aide de l'outil dans la fenêtre qui se brise comme la fragile glace du mois de juin. « Ca, c'est fait. » qu'elle lâche, grinçant des dents en passant la main à travers le verre brisé. Rentrer dans un immeuble n'a jamais été aussi facile, surtout pour des cambrioleuses amateures. Fort heureusement pour elles, il n'y a pas d'alarmes - ou elles sont désactivées. James n'est pas homme à se croire la cible de petits ratons futés.

Sans encombres, Spencer descend de son promontoire pour rejoindre l'intérieur de l'atelier. C'est la caverne d'Alibaba dans laquelle elles se trouvent et la porte ne comportait pas de mot de passe. Tandis que Murphy s'extasie sur les pupitres et les présentoirs savamment disposés, Spencer se lance déjà dans les fouilles. Elle ne tarde pas à tirer quelque chose de cette aventure. Un carnet, appartenant à James Weatherton. Voilà qui doit valoir une bonne petite somme d'argent, pour les connaisseurs. « J’connais des gens que ça pourra intéresser, ça. » Opinant du chef, la brune se met à fouiner dans son coin. Sur son passage disparaissent carnets, croquis, outils qui ont l'air de valoir une petite fortune. Dans le bureau de James, que Murphy retourne, elle finit même pas y trouver un téléphone portable. Ce n'est pas pour ça qu'elle est venue, m'enfin.

win : le téléphone est déverrouillé. « Spencer ! Viens voir qui a oublié son portable. » c'est celui de James Weatherton et il contient des informations croustillantes.
meh : le téléphone est verrouillé. le code ? un visage, probablement celui de James. « 'Faut que tu m'aides à trouver la gueule de Weatherton, j'ai trouvé son téléphone. » bonne chance pour le déverrouiller.
fail : dans le bureau, rien de bien intéressant sinon des comptes en vrac et d'autres croquis. et oh, un tableau de @auden williams, comme c'est LAID. il y a aussi des tas de dessins de James par Auden, c'est étrange et très perturbant. « On le prend ? Je le trouve moche mais si tu connais des gens pour le prendre... »

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@Murphy Rowe & Spencer Blackwell

C’est déconcertant à quel point c’est simple de rentrer dans un bâtiment supposé être professionnel. Spencer se serait attendu à ce que ça grouille de vigiles, qu’il y ait tout un tas d’alarmes ou un système de sécurité à la pointe de la technologie. L’atelier étant la propriété d’un gars avec bien trop d’argent, ça lui paraît logique. Sauf qu’assez étonnamment, non. Rien de tout ça. C’est même presque trop facile et elle est absolument pas tranquille. A tout moment elle a l’impression un peu trop viscérale qu’elles vont tomber dans un piège ou que quelqu’un va les attendre à l’intérieur pour se moquer de les avoir attrapées la main dans le sac. Ca serait encore bien le genre de Seth, ça. Mais ça reste trop d’efforts pour lui, alors de ce côté là, elle se fait pas trop de soucis.
Petite victoire lorsqu’elle met la main sur un carnet de dessins bien rempli et possiblement très cher à la revente. Des collectionneurs d’arts divers et variés, y en a tout un tas et elle connaît quelqu’un qui n’aura aucun mal à refourguer ce genre d’objet unique. Faudra être super précautionneuse par contre, parce que si on arrive à retracer la vente jusqu’à Murphy ou elle, ça va être très très chiant. Enfin pour le moment, elle ne s’en inquiète pas trop, elle aura le temps plus tard. Tous les objets possibles ments intéressants disparaissent au fond des sacs, des trucs avec plus ou moins de valeur mais qui, bout à bout, rapportent assez d’argent pour justifier les risques pris ce soir. « 'Faut que tu m'aides à trouver la gueule de Weatherton, j'ai trouvé son téléphone. » « Oh merde, tu crois qu’il y a des info sensibles ? » qu’elle marmonne en jetant un oeil dans la direction de sa camarade. Question con, bien sûr qu’il y en aura. Mais ça veut aussi dire qu’il va falloir redoubler de vigilance, à tout moment le propriétaire peut se rendre compte de son oubli et décider de venir le chercher. « Okay attends heu- » et elle regarde aux alentours à la recherche de n’importe quoi qui puisse permettre de déverrouiller le téléphone. Elles sont pas venues pour ça à la base, mais qui sait ce qui peut être récupérable sur ce genre d’appareil. Des données bancaires, des plans divers et variés validés par des commissions quelconque, le numéro et l’adresse de célébrités pour qui il a eu l’occasion de bosser. Merde, les possibilités sont nombreuses. Au pire elles peuvent l’embarquer et voir plus tard ce qui sera faisable avec ça. Elle commence à farfouiller dans les casiers plein de papiers de comptabilité ou de documents administratifs, partout où c’est possible de trouver quelque chose susceptible de les aider. « Imagine y a tous ses codes d’accès pour son entreprise et tout l’reste. » dommage qu’elles n’aient pas de compte offshore vers lequel effectuer des transferts instantanés et surtout intraçables. Va falloir y songer si jamais elles continuent leurs petites affaires. Et si jamais c'est pas faisable de récupérer des info sur lui, peut-être que y aura de quoi faire sur certaines autres personnes.

okeeey letzgoooo
win: égocentrisme mal placé ou chance insolente, il ne faut pas longtemps pour trouver quelques magazines avec James en couverture, son visage sous tous les angles possibles et imaginables. L’un est suffisamment de face pour que ça puisse faire le truc. « Tiens essayes lui. » qu’elle lui dit en tendant le papier. C’est con, à peu de choses près elles pourraient être des espionnes en train d’opérer dans la base ultra secrète d’un grand méchant. Sauf qu’ici, c’est elles les mauvaises personnes.
so close: pas la moindre trace d’un magazine qui pourrait les aider. Y a bien un portrait accroché sur le mur, mais il représente un vieux monsieur et un jeune garçon aux boucles blondes. Pas sûre que l’apparence juvénile du maître des lieux suffise à convaincre la reconnaissance faciale. « Tu crois que ça fonctionne avec ça ? » qu’elle demande en pointant du doigt le portrait qui, dans la pénombre, est un poil flippant il faut l’avouer.
lose: là c’est le pompon sur la Garonne, un faisceau de lumière vient éclairer l’intérieur de l'atelier. Quelqu’un à l’extérieur est en train d’utiliser une lampe torche pour regarder si rien ne bouge là-dedans, sûrement un vigile qui fait sa ronde ou qui a été prévenu de bruits suspects par le voisinage. « Merde, planque toi ! » qu’elle souffle en faisant signe à Murphy de trouver une cachette le temps que l’autre se barre. Spencer, elle, va se coller derrière le bureau et se fait le plus discrète possible en attendant. Ou peut-être qu’il est là pour venir chercher le téléphone à la demande de son boss et dans ce cas-là vous êtes bien bien dans la merde.

Quel idiot laisserait sérieusement son téléphone si facilement accessible ? Le téléphone de Murphy, c'est un coffre fort à secrets. Elle n'a jamais eu l'idée de le laisser quelque part sans surveillance. Des dossiers sur ses petits-amis du moment, elle en a des tas. Surtout au sujet des plus riches, ceux qu'elle peut faire chanter. Ils sont si crédules, si aisément manipulables. « Oh merde, tu crois qu’il y a des info sensibles ? » La petite brune opine du chef et attrape le téléphone pour le tourner dans tous les sens comme s'il était entouré d'un cadenas. Lèvres mordues de concentration, Murphy essaie de deviner le code de James, sans succès. Aussi, quelle idée ? Elle ne connaît pas cet homme là, qu'elle admire bien sûr au vu de ses capacités créatives. « Okay attends heu- » Spencer part à la recherche d'un visage et Murphy fait de même, sourcils froncés. « Imagine y a tous ses codes d’accès pour son entreprise et tout l’reste. » « Et le code de son coffre. Et des trucs croustillants pour le faire chanter. » Elle n'y connaît presque rien, Murphy, en chantage. Elle n'a fait que vaguement menacer ses petits-amis de les dénoncer à leur femme, rien de plus. Elle n'est jamais allée très loin dans les menaces, persuadée que ce n'est pas son territoire de prédilection. Murphy découvrira bientôt qu'elle se trompe et qu'en plus d'être une excellente cambrioleuse, elle est aussi un maître chanteur hors du commun. et Spencer pourra aussi écrire cette capacité dans son C.V. Combo, bingo.

Il y a bien ce portrait accroché au mur mais Murphy n'est pas convaincue par son utilité. « Tu crois que ça fonctionne avec ça ? » « Heu... » Pas certaine, la jeune femme s'approche du portrait avec le téléphone... mais le téléphone vibre, indiquant son refus d'obtempérer. Déçue, la jeune femme le contemple comme si elle ne comprenait pas. « Bon, on va essayer autre chose. Ce type doit forcément avoir quelque chose qui lui ressemble par ici. »

Et la voilà qui se met à fouiller partout et surtout dans les tiroirs du bureau. Elle s'imagine déjà Edward Snowden, Murphy, à pirater le téléphone de James. Elle l'aime beaucoup, Snowden. S'il n'est pas une figure à laquelle on pense beaucoup quand il s'agit de cambrioler un endroit, Murphy est au moins certaine de l'admirer pour son sang froid et sa maîtrise de lui-même. Dans un tiroir, elle finit pourtant par trouver un carnet dans lequel sont consignés plusieurs dessins de James. « Regarde. » Signé de la main d'un certain Auden, les dessins sont assez réalistes pour déverrouiller le téléphone. « Bingo. Merci... Auden. » Doué, le type. Rapidement, Murphy file dans les notes desquelles elle n'extrait rien de très compromettant. Dans les photos non plus. Agacée, elle file rapidement dans les messages et- oh. « Je connais ce type ! » Archie. Archie qui cachait bien son jeu. Archie qui est, visiblement, bien caché dans son placard. « Oh mon dieu tu crois qu'ils sont ensemble ? Est-ce que les gens savent ça ? » Elle, elle ne le savait pas.

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@Murphy Rowe & Spencer Blackwell

C’est presque triste que ce cambriolage là se passe mieux que le précédent. Alors que la dernière fois c’était dans un appart pourri et pour faire chier un type. Résultat, c’est sans doute sa meuf qui a le plus morflé dans l’histoire vu qu’aucun objet volé n’était à lui. Spencer a pas eu de nouvelles depuis, elle en veut pas vraiment. Il a aucun moyen de remonter jusqu’à Murphy ou elle, mais vaut mieux rester prudentes. Là en revanche, elles sont dans un endroit soit disant sécurisé et bon, va vraiment falloir que le proprio vire les types responsables de la surveillance des lieux. Clairement, ils sont payés pour rien foutre et la blonde est quasiment sûre qu’ils sont tous à moitié bourrés et en train de pioncer dans un local à deux pas d’ici. Non pas qu’elle va s’en plaindre. En tout cas, jolie trouvaille du côté de Murphy et du téléphone, ne reste plus qu’à l’ouvrir pour pouvoir découvrir les secrets qu’il renferme. « Et le code de son coffre. Et des trucs croustillants pour le faire chanter. » « On croise les doigts. » faire chanter quelqu’un, elle a jamais fait. Pas vraiment. Et elle est pas certaine d’être taillée pour ça parce que c’est un tout autre investissement que faire les poches de quelqu’un qu’on ne revoit ensuite jamais. Après si sa camarade veut s’y risquer, qu’elle se fasse plaisir.

La recherche d’un quelconque portrait pour déverrouiller le téléphone n’est clairement pas un franc succès. A part un portrait un peu creepy, Spencer ne trouve pas grand chose. « Heu... » ouais, pas convaincue non plus par l’idée. Elle tente tout de même, et sans grande surprise, rien du tout. « Merde. » qu’elle souffle.  « Bon, on va essayer autre chose. Ce type doit forcément avoir quelque chose qui lui ressemble par ici. » Les recherches reprennent, un créateur de mode a forcément une photo qui traîne dans le coin, non ? « Regarde. » qu’elle sort après un moment. Spencer jette un oeil et hoche la tête en voyant le dessin. Celui qui a gribouillé ça est doué. S’il savait à quoi allait servir son oeuvre… « Bingo. Merci... Auden. » elle ricane et continue ses fouilles pendant que sa complice cherche des info intéressantes sur le téléphone. Elle tombe sur un stylo métallique assez lourd, aucune idée de si ça vaut quoi que ce soit, mais Spencer le fait glisser dans sa poche. « Je connais ce type ! » Blackwell lance un regard curieux à l’autre. « Oh mon dieu tu crois qu'ils sont ensemble ? Est-ce que les gens savent ça ? » elle fronce légèrement les sourcils et s’approche pour lire en diagonale les fameux messages. Intéressant. « Attends t’es sûre ? » elle a sans doute vu une photo ou quelque chose qui confirme que c’est bien le bon gars. De son côté, Spencer a aucune foutue idée de qui il peut s’agir. « J’ai aucune foutue idée de qui est ce type, c’est important qu’ils soient ensembles ou pas ? » elle demande, n’ayant absolument pas conscience de si c’est supposé être un secret ou pas. « Y a plus ? Genre des dick pics ou des nudes ? » tant qu’à faire, c’est aussi le genre de chose que les gens n’aiment pas trop voir être dévoilés. « Tu peux pas récupérer les convo ? Faudrait pas qu’on puisse se faire tracker avec le téléphone d’un gars trop riche. » ça, ça serait un vrai souci. Si les infos trouvés sont sensibles, autant les récupérer et laisser le cellulaire sur place, ça vaut pas le coup de prendre le risque de se faire retrouver.

Les yeux de Murphy parcourent une conversation sur laquelle elle n'aurait jamais dû poser le regard. A mesure qu'elle remonte la conversation, son sourire fend un peu plus son visage. Elle n'a d'yeux que pour ces mots échangés dans la sécurité d'une conversation privée. C'est une bombe. Un levier magnifique grâce auquel Murphy se voit déjà riche. Elle s'imagine sous une pluie de billets alors que les jolis messages défilent sous ses yeux, allongée dans un lit auquel elle aura aussi accroché des robes sublimes, volées dans les mêmes locaux qui l'auront rendu si riche. « Attends t’es sûre ? » « Je suis toujours sûre, Blackwell. » Elle n'a pas décroché ses yeux de l'écran pour autant. D'une autre main, elle déverrouille son propre téléphone et fait une petite recherche sur google. Rien de bien intéressant au sujet du type dont il est question dans les messages envoyés par James. Murphy ne le connaît que parce qu'il lui achète de magnifiques colliers alors qu'elle ne lui donne rien en échange. Ce que certaines personnes sont bizarres.

En attendant, cette même personne la rendra bientôt plus riche que crésus. « J’ai aucune foutue idée de qui est ce type, c’est important qu’ils soient ensembles ou pas ? » La blonde hausse les épaules et lance un regard vainqueur à sa camarade. « Et bien ça dépendra de l'accueil qu'ils feront au chantage que je vais faire avec ces messages. » De toute façon, elle ne repartira pas sans preuves. La chose est trop importante pour que les deux jeunes femmes repartent sans. Si elles espéraient tomber sur un trésor au sein de cet endroit, elles ne pensaient certainement pas trouver plus gros poisson. Un pactole. Voilà ce qu'elles vont ramener à la maison. « Y a plus ? Genre des dick pics ou des nudes ? » « J'espère que oui, les gens adorent les leaks de dick pics. » Aussi horrible que cela puisse paraître. Murphy n'est encore jamais tombée sur ses propres nudes sur internet. Il est clair que cela arrivera un jour, puisqu'elle les disperse aux quatre vents. Carl en a un florilège en sa possession, même s'ils étaient originellement destinés à Seth. Oh, Seth fera fuiter ses nudes à la secondes où la jeune femme lui cassera un peu trop les pieds. « Tu peux pas récupérer les convo ? Faudrait pas qu’on puisse se faire tracker avec le téléphone d’un gars trop riche. » Murphy n'est pas un petit génie de l'informatique. Elle sait à peine télécharger des photos depuis le code source d'une page, alors récupérer une conversation ?

Après cinq secondes d'une intense réflexion, la blonde ressort son téléphone et prend en photo quelques passages croustillants. Elle ne prendra pas le risque de s'envoyer les screens depuis le téléphone de James. N'importe qui est capable de tracer n'importe quoi, de nos jours. Lorsqu'elle a assez de matière, Murphy jette le téléphone sur la table. « On prend ce dont on a besoin et on se casse d'ici. » Le vrai trésor est de toute façon dans la poche du jean de Murphy.

Elles ont rassemblé de nombreuses tenues. Des tissus qui valent cher, bien qu'elles n'y connaissent rien. De jolis accessoires. Quelques carnets à croquis, histoire de revendre le tout à la concurrence. Un créateur véreux y verra là une occasion de s'enrichir - tout le monde sera content. Un dernier coup d'œil à l'atelier et Murphy se fend d'un sourire satisfait. Elle a un peu de mal à respirer, certainement à cause du stress ou de la hâte. « On est riches, meuf. » Ou complètement dans la merde.