« Il suffit d'une petite chose pour créer l'impossible... » avec @Byron Oberkampf
- Je sors Lynn, j'essaie de ne pas rentrer tard mais toi, va te reposer, t'en as besoin.
Elle embrassa sa jumelle et se dirigea à l'entrée. Son reflet lui renvoya son regard juge en dévisageant par la suite sa tenue. Elle avait enfilé un jean troué révélant la peau blanche de ses cuisses, la paire de tennis lui permettait de ne pas rentrer pied nu et les chaussures à la main. En réalité, c'était l'excuse qu'elle s'accordait à dire à qui voulait bien l'entendre mais elle n'aimait pas les chaussures qui lui détruisait le dos en marchant avec. Son haut était noir uni à bretelle. Il faisait plus chaud que d'habitude ce soir mais pour ne prendre aucun risque, elle avait glissé un gilet sur son sac qu'elle avait posé sur son épaule, la longue lanière était assez solide pour soutenir le poids du vêtement. En tout cas, elle l'espérait. Elle envoya un dernier baiser à sa jumelle qui peinait à manger mais qui avait aussi exprimé son besoin de calme et de solitude.
Bailey aimait la solitude, elle appréciait le fait qu'elle n'était pas obligée de tenir une conversation, de faire semblant de sourire lorsqu'elle n'en avait pas envie pour ne pas inquiéter son entourage, le fait d'être constamment dans un mood qui ne lui appartenait pas. Alors elle aimait la vie, le mouvement et c'était pour cette raison qu'elle rejoignait le bar qu'elle n'avait pas encore visiter depuis son arrivée à Brisbane. Ça ne faisait pas si longtemps que ça qu'elle était en ville alors ce n'était pas très étonnant et en entrant, elle fut presque déçue de ne pas être venue ici plus tôt. L'ambiance était chaleureuse, il y avait du monde et ça bougeait, la musique était bonne et par bonheur, une place au bar se libéra à son arrivée. Amusée, elle s'y installa et attendit qu'on vienne prendre sa commande où elle commanda un Caïpi bien glacé avec une rondelle de citron jaune. A première vue, cela ressemblait à une cliente bien agaçante mais en réalité, Bailey savait parfaitement ce qu'elle aimait et ce qu'elle voulait alors pourquoi ne pas être précise en appréciant ce qu'elle commandait. Il arrivait qu'elle se moquait de ses amis déçus de ne pas avoir les choses comme ils les aimaient, elle se donnait un malin plaisir à leur dire qu'elle, elle appréciait le verre qu'elle avait.
Le bruit, elle adorait ça surtout après une longue période de révision. Cela lui permettait d'occuper son esprit loin de tout ce qui la préoccupait depuis quelques semaines, et il se pourrait qu'elle pouvait parler en terme de mois maintenant. « Salut. » Un homme s'était glissé entre son voisin de tabouret qui lui tournait le dos et Bailey. Vu que la musique était assez forte, il avait jugé bon de s'approcher d'elle pour être entendu mais rapidement, une odeur acre d'alcool et de mauvaise haleine lui fit avoir un haut-le-cœur. Elle l'envoya péter en se faisant bien comprendre et retourna à ses occupations premières, essayer de deviner si le couple qu'elle guettait discrètement par le miroir si c'était leur premier ou deuxième rendez-vous malheureusement, un autre type rejoignit le premier et cette fois-ci, il lui glissa une main dans son dos pour la caler contre lui. Surprise, elle se tendit et se dégagea en disant : « Bats les pattes. » sans réellement prendre l'ampleur de la situation. Bailey n'était pas du genre à mâcher ses mots et ne réfléchissait pas avant de parler. Cela pouvait rapidement la mettre dans de mauvais draps. L'homme rit, hilare et ses yeux larmoyants laissaient à penser qu'il talonnait son copain dans le taux le plus fort d'alcoolémie pour ce soir. Il replaça son bras en lui demandant de ne pas être prude, qu'il n'avait encore rien fait.
Rapidement, elle se sentit vraiment enfermer dans cette accolade envahissante et pas consentie : « Laissez moi... » Elle luttait contre deux paires de mains curieuses et aventureuses et si elle en repoussait deux, il y en avait deux autres qui gagnaient du terrain. Dans un geste complètement paniqué, elle vira une main qui fit valser son verre de l'autre côté du bar alors Bailey se leva en prenant la décision de partir mais elle se sentit prise en chasse par ces deux abrutis. Apeurée, elle sortit du bar et accéléra le pas en essayant de se rappeler la manière dont elle était arrivée là et regretta ne pas avoir pris sa voiture pour ce soir. Fichue résolution de l'année à moins poluer la planète avec sa vieille coccinelle : « Hey, ma jolie, pourquoi tu cours comme ça ? » A partir de ce moment-là, elle se mit à courir et fut ravie d'avoir eu l'idée d'enfiler des tennis mais elle fut rapidement rattrapée car la foule ne lui donnait pas l'impression d'être en sécurité. Personne ne semblait vouloir s'interposer ou faisait tout simplement semblant de ne pas la voir. Un coup de genoux au premier qui la tenait et elle prit à nouveau la fuite. Des jurons fleuries, un peu moins sympathiques qu'au départ, la menaçaient et avant qu'elle ne réalisait où elle était, ils étaient devant son unique possible sortie : « Laissez moi où je hurle. » Le mec se tenait encore son entre-jambe au début de la rue. La musique qui se dégageait du mur de brique lui indiquait qu'elle était à l'arrière du bar, probablement là où ils jetaient les poubelles vu les odeurs d'urines et d'ordures. Et l'autre souriait et la regardait en sortant des phrases graveleuses à son sujet. Ferme la, Bailey... La peur lui clouait le bec car à chacune de ses tentatives, il lui barrait le chemin : « [i]T'as fait mal à mon copain, il va falloir être très gentille..[i] » Pourquoi était-elle sortie déjà ? Ahah oui, elle voulait changer d'air, être seule. Très bonne idée.
(c) Heaven
Dernière édition par Bailey Anderson le Jeu 10 Fév 2022, 16:37, édité 1 fois
La soirée suit son cours. Derrière le bar, en renfort de mes comparses, je sers les consommations. Un cocktails de ci, un whisky glace de là. Je ne chôme pas. Appelé à la rescousse pour suppléer une absence. Fidèle au poste, pour arrondir mes fins de mois, j' ai accepté. Travailler dans ces conditions n'est pas déplaisant. Au contraire. Je ne ressens aucune pression. Je profite de l'instant et des échanges avec la clientèle. Des demandes, parfois singulières, des personnes accoudées au comptoir. Comme cette demoiselle, belle brune à la fraîche vingtaine. Elle demande un caïpirinha. Au premier abord, un cocktail que je maîtrise. À la perfection. Sauf que la jeune femme a une exigence. Non des moindres. Une rondelle de citron. Non vert. Mais jaune. J'ai été surpris par sa demande. Avant de respecter sa volonté. La cliente est reine. Je ne peux que lui offrir ce qu'elle désire. Je pose devant elle le cocktail, joliment agrémenté d'une tranche de citron jaune. J'affiche un léger sourire. « Bonne dégustation ! ». Je jette mon regard dans le sien avant de lui lancer un clin d’œil. Et de m'éclipser, vers de nouvelles aventures.
Néanmoins, inconsciemment, je garde un œil sur elle. De loin. Sans vouloir l'importuner. Contrairement à d'autres. Deux hommes, trop sûrs d'eux, trop avinés, l'indisposent. Je suis impuissant face aux lourdeurs qu'elle subit. Lourds. Voire gênants. Néanmoins, elle a du caractère. Elle ne se laisse pas faire. Elle sort les griffes.
Je détourne le regard. Pour répondre à d'autres sollicitations. Et partir vers d'autres aventures, assouvir d'autres désirs. Les mélanges se font, subtilement, pour éveiller les papilles. Permettre la découverte de nouvelles saveurs. Et s'évader, loin de leur vie, de ce bar, de ce monde.
Et elle. Elle n'est plus assise au bar. Elle s'est évadée. Seule trace de son passage. Un verre vide. Par la fenêtre, je l'aperçois. Elle avance, tête baissée. Elle fuit quelque chose. Plutôt quelqu'un. Les deux soûlards. Ils doivent lâcher le morceau, arrêter de harceler cette jeune femme. Comprendre qu'elle n'en a cure d'eux et qu'elle ne désire qu'une chose, qu'ils la laissent tranquille. Difficile à réaliser lorsque l'on est imbibé par l'alcool. Pour ne pas que les choses s'enveniment, je lâche tout. Pour m'assurer qu'ils n'abusent pas d'elle et de sa jeunesse. Pour gagner du temps, je me glisse dans l'arrière salle, pour rejoindre le local à poubelle. Et la ruelle. Crasseuse. Un urinoir à ciel ouvert. Cette odeur âcre imprègne mes narines. Mais une autre réalité se fait jour. J'entends des bruits. La jeune femme est en mauvaise posture. Encerclée par les deux hommes. L'un d'eux s'est dangereusement approché. Elle est tétanisée par la peur. Elle ne bouge pas d'un iota. « Qu'est ce qu'il se passe ici ? » J'apparais, aux yeux de tous, de derrière le container. Deux regards d'obsédés se posent sur moi. Une voix caverneuse m'interpelle : « Hey, mon petit ! Laisse les grands s'amuser et retourne à l'intérieur ! » Comme si nous étions amis, il passe un bras sur mon épaule. Et me montre la porte du bar. Il me connaît bien mal. J'attrape sa main. J'effectue une clef de bras. Pour l'immobiliser. « Je sais encore ce que je dois faire... Et toi aussi ! Laisse tomber ! » Je le pousse violemment contre le container. Bruit sourd. Il s'effondre et peine à se relever.
Dans ce tumulte, je n'ai pas vu son compagnon d'infortune se rapprocher. Il m'insulte. Il traite de tous les noms d'oiseaux. Et son poing vient heurter mon visage. Choc. Douleur. Je ne me laisse pas faire. Je réponds par un coup. Sur le nez. J'entends un craquement. Et je vois de fines gouttelettes carmin s'écouler de sa fosse nasal. Il hurle. « Putain ! Tu m'as cassé le nez ! Connard ! » Il me pousse. « Laisse-moi ! Laisse-la ! Et cassez-vous ! Sinon, il n'y a pas que le nez que je vais te péter ! ». Je l'attrape par le col et le tire sur la rue pour le jeter au sol. Il me regarde. Il me menace. Et s'enfuit en titubant. Son pote sur ses traces. Je me retourne. La brune est toujours là. Immobile. Pétrifiée. Je pose mes mains sur ses épaules. Je la regarde. Droit dans les yeux. « Ça va ? » M’inquiète-je. « Je suis désolé ! Je pense qu'ils ne t'emmerderont plus ! » Je me recule. « Retournons à l'intérieur... »
« Il suffit d'une petite chose pour créer l'impossible... » avec @Byron Oberkampf
« Qu'est-ce qui se passe ici ? » Bailey eut un hoquet de surprise lorsqu'une troisième voix masculine s'ajoute à son aveuglement provoqué par la peur. Elle était seulement sortie se vider la tête, se changer les esprits tout simplement et elle se retrouvait dans un curieux guet-apens, entre deux hommes complètement ivres. Droite comme un ''i'', la jeune fille se coupait de la réalité. C'était tellement plus simple que d'imaginer quelque chose d'horrible lui arriver. Il était très simple de deviner ce qui pouvait bien l'attendre, ne serait-ce que dans les regards vitreux des gros ivrognes. Ne plus être dans son corps pendant que ses agresseurs en prennent possession et l'ajout d'une autre voix dans son psychisme avait tout bousculé. Il n'y avait que la tête mais elle croisa le regard du troisième et découvrit le barman. Celui là même qui lui avait si gentiment servit une boisson avec cette petite rondelle de citron qu'elle adorait. Pendant un petit instant, elle était revenue quelques minutes auparavant, plongée dans ses pensées en tenant son verre entre les mains.
Un bruit strident résonnait dans sa tête, tirant ses tympans un peu trop fort mais elle ne bougeait toujours pas. Lorsque le barman s'approcha, elle remarqua le bras sur ses épaules et la chorégraphie presque parfaite tirant de l'alcoolique un cris grave de douleur avant de se retrouver propulsé contre la grosse benne à ordure. Ce moment débloqua les jambes de la brune qui se déporta sur le côté, trébuchant sur des détritus et autres débris de verre. Elle se rattrapait in extremis pour ne pas se retrouver les fesses parterre à mesure que le deuxième commençait à l'insulter et le menacer. Il parlait un peu vaguement. Elle hurla un « Attention ! » mais l'agresseur lui donna un coup de poing au visage de son sauveur avant que ce dernier ne puisse réagir. Cela dit, le coup ne semblait pas l'avoir ébranlé puisque ça puisqu'il retourna le coup en plein dans le nez du dernier bourru qui porta immédiatement ses mains au niveau de son nez. Un filet de sang dégoulinait entre ses doigts et la voix pincée, il l’insulta en lui reprochant de lui avoir cassé le nez. Bailey afficha une grimace de dégoût en voyant ça. C'était étrange mais elle avait l'impression de vivre la scène qu'en tant que spectatrice.
Le regard perdu dans le vague après ça, l'étudiante sursauta lorsqu'elle sentit des mains se poser sur ses épaules. Le mur était toujours dans son dos et peu à peu, l'odeur nauséabonde de la ruelle lui rappelait où elle se trouvait. Elle tourna la tête vers la rue où le monde affluait, aveugle à tout ce qui venait de se passer, tandis qu'elle entendait les paroles réconfortantes de son sauveur : « Je... » La voix d'Anderson était un peu enrouée, caverneuse. L'état de choc, le retour à la réalité, peut-être mais elle tremblait comme une feuille. « Retournons à l'intérieur... » proposa le barman et silencieuse, elle acquiesça doucement. Elle ne se refusa pas un regard derrière elle comme pour s'assurer qu'ils n'allaient pas être pris en traître par ces deux lâches. Parce que c'était bien ce qu'ils étaient finalement. « Qu'est-ce qui vient de se passer ? » Se rapprochant de l'endroit où il était apparu, comme par magie, Bailey leva la tête vers le barman en regardant son visage. Une fois à l'intérieur, elle devait plisser les yeux pour s'habituer à la pénombre. L'endroit n'était pas plus rassurant que l'extérieur.
Bailey sentait ses jambes la lâcher alors elle s'adossa au mur en posant ses mains sur ses genoux en soufflant : « Bordel, qu'est-ce qui vient de se passer ? » souffla t-elle, en fermant les yeux. Ses cheveux tombèrent de part et d'autre de ses épaules et pour la plupart, ils lui chatouillèrent les joues. Gênée, elle souffla dessus pour s'en débarrasser : « Merci, je.. » avait-elle dit en se redressant pour poser sa tête contre le mur : « Merci beaucoup je.. je ne sais pas ce qui me serait arrivée si vous ne seriez pas intervenue.. je.. » Elle ramena ses cheveux derrière ses oreilles. Elle était sincèrement reconnaissante qu'un inconnu agisse de manière totalement désintéressé. Sans lui, elle n'aurais pas donné cher de sa peau : « Qu'est-ce que je peux faire pour te remercier ? » Elle rencontra le regard de son sauveur mais ne le soutint pas pour autant. Impressionnée par la carrure et le charisme de ce dernier. Déjà dans le bar, elle avait sentit ses joues rosirent lorsqu'il lui avait lancé un clin d'oeil avant de repartir vers d'autres commandes.
Les deux hommes prennent la fuite. Je me retourne la jeune femme est hébétée. Perdue. Je lui porte assistance, pour la soutenir. J'ai la sensation qu'elle a les jambes flageolantes. Je l'invite à retourner à l'intérieur. Pour fuir cette atmosphère nauséabonde. Elle a du mal à verbaliser, à trouver ses mots. Sous le choc. Elle m'interroge sur les événements qui viennent de survenir. Je garde le silence. Je traverse avec elle un premier local, complètement dans la pénombre. Je pousse une porte. La réserve. Même si je tente de la maintenir sur pieds, elle flanche et glisse contre le mur. « Oh, ça va ? Encore un petit effort... » La réserve n'est pas un lieu propice pour se remettre de ses émotions. Je pose mes mains délicatement sur ses hanches. Je tente de la remettre d'aplomb. Pour rejoindre l'arrière du bar, la salle de pause. Déjà, la musique d'ambiance se fait attendre. Nous approchons du but. La salle de pause s'ouvre devant nous. Personne. Nous serons seuls. Elle pourra reprendre ses esprits. Tranquillement. D'autant qu'une seule question la tourmente. Elle ne cesse de la répéter, en boucle. Comme si le disque était raillé. Je tire une chaise pour lui permettre de s'asseoir. Je l'observe. Inquiet. Je fais volte-face. Vers l'évier. J'attrape un verre. J'ouvre l'eau du robinet afin de le remplir. Je ferme l'eau et je tends à la jeune femme le verre. « Tenez ! Vous êtes en lieu sûr maintenant ! ». Je tire une chaise et je la positionne face à elle. Je me pose et je l'observe. Elle se calme et, de sa voix fluette, elle me remercie. Machinalement, en plongeant mes yeux dans les siens, je saisis ses mains. « Vous n'avez pas à me remercier ! J'ai fait ce qu'il me paraissait juste ! » Venir en aide à une personne en détresse. D'autant plus quand celle-ci est lourdement indisposée par deux énergumènes. Il ne faut pas qu'elle ressasse les événements. Elle a évité le pire. Des blessures, un viol, la mort. Par une lente agonie, dans une ruelle sombre, derrière une benne à ordures où notre odorat serait d'abord happé par l'odeur d'urine omniprésente avant d'être attiré par celle d'un corps en décomposition. « J'aurais dû intervenir bien plus tôt lorsque je me suis aperçu qu'ils ne vous lâchaient pas la grappe, ces deux lourdingues avinés ! » Silence. « Vous voulez encore de l'eau ? » Demande-je tandis qu'elle tenait le verre vide dans ses mains. Elle est encore pâle. C'est de la fragilité que je lis dans ses yeux. Je la regarde. Je tente de lui donner un âge. Vingt ans. Guère plus. Un bouton de rose en passe d'éclore qui vient tout juste d'éviter le coup de sécateur fatidique. Elle aurait besoin de réconfort, mais je n'ose la serrer dans mes bras. Un contact si rapproché avec un homme, avec ce qu'elle vient de vivre. Inconcevable. Je ne veux pas qu'elle se renferme comme une huître. Déjà, je me suis enhardi quelques secondes plus tôt en saisissant ses mains. Je ne veux pas lui donné l'impression qu'elle est tombé dans un second piège et d'être passé de Charybde en Scylla. Lorsqu'elle me demande comment elle peut me remercier, je saisis cette opportunité. « Juste en m'offrant un large sourire ! » Rien de plus. Pour qu'elle reprenne confiance en elle et aille de l'avant. « Et peut-être que je vous referez un cocktail ! » Silence. Mes yeux s'illuminent, mes zygomatiques entrent en action et je complète mes propos « Avec une tranche de citron jaune... Évidemment ! » Avant de clore le tout par un clin d’œil amusé.
« Il suffit d'une petite chose pour créer l'impossible... » avec @Byron Oberkampf
Il n'y avait rien qui prédisposait quelqu'un à vivre une telle situation. Lorsque les journaux évoquaient des agressions, Bailey ne les lisait en simple fiction car elle s'était toujours sentie en sécurité de son haut perchoir. Elle imaginait déjà son grand frère devenir rouge de rage si cela arrivait à ses oreilles. Il était certain qu'elle n'allait pas lui en parler mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir cette pensée en tête. Il y avait aussi sa sœur, Prim. Comment avait-elle pu vivre dans un univers où la femme n'était considérée qu'en simple objet sans craindre le pire ? Ou peut-être était-ce seulement l'appât du gain qui la motivait à enchaîner ses nuits ? Même si cela ne la concernait pas vraiment, elle se posait cette question. Il y avait aussi le choc qui lui faisait ressentir divers sentiments contradictoire.
Dans son brouillard, Bailey se sentit entraîner dans un endroit plus sombre et nettement plus isolée et pourtant, elle n'y était pas entrer avec crainte. La voix de l'inconnu l'apaiser tout en la gardant en alerte. Prise de vertige, elle s'était appuyée contre un mur en béton glaciale sur une peau bouillante qu'était la sienne. « Oh, ça va ? Encore un petit effort... » Elle fit ''non'' de la tête. Ce n'était pas parce qu'elle ne voulait pas mais elle ne pouvait pas. Elle n'avait qu'une envie, c'était de s'asseoir et de faire en sorte que la Terre s'arrêtait de tourner une petite minute mais deux mains l'avaient attrapé par les hanches et l'entraînaient avec elles sur un terrain complètement inconnu. Son regard balayait la pièce vide dans laquelle elle se trouvait et du moment où elle se retrouvait assise, elle pouvait assimiler cet endroit comme une salle de pause. Mais vide.
- Tenez ! Vous êtes en lieu sûr.
Des mots réconfortants et rassurants. Il continuait et restait à ses côtés en prenant autant de risque que Bailey le rejette tout comme il avait pris des risques en venant à son secours. Elle le remerciait, c'était naturel même dans son état, elle ignorait comment il avait su qu'elle était là où si ça avait été le gros coups de chance de l'année. Il avait fait tout ce qui lui paraissait juste mais beaucoup de personne aurait tout simplement détourner les yeux en pensant que quelqu'un d'autre viendrait à son secours. Dans ses études, elle avait apprit que c'était l'effet témoin. Cela ressemblait surtout à de la psychologique mais Bee était dû à creuser là où on ne lui demandait pas de le faire. Cela lui faisait du bien. Elle en avait aussi entendu parler au cours d'une enquête lors d'un précédent stage. Une jeune femme assassinée chez elle, les voisins avaient entendu ses cris mais n'avaient rien fait en pensant qu'un autre aurait entendu et avait déjà appelé les secours. « Merci, quand même ! »
Et puis, il se blâmait alors qu'il n'y avait pas de raison. Comment pouvait-il penser qu'ils auraient tenter le tout pour le tout en exigeant ce qu'elle avait refusé, de manière catégorique. Elle avait terminé son verre d'eau bienvenue. Ce n'était pas son cocktail qui l'avait rendue malade mais la tension qui redescendait. Elle craignait de lui vomir sur ses chaussures mais elle arrivait à se tenir ; Non tu ne vomiras pas, Bailey.. s'efforça t-elle. « Non, merci c'est très gentil. » Si elle avalait quelque chose d'autre, ses principes rebondiraient probablement comme une balle de ping-pong dans son estomac. Elle prit une profonde respiration en lui demandant ce qu'elle pourrait bien faire pour le remercier et sa réponse lui tira un large sourire, secouée par des rires et des larmes coulèrent le long de ses joues : « Si il n'y a que ça, alors. » « Et peut-être que je vous referez un cocktail ! » Elle se pinça les lèvres en voyant l'air espiègle de l'inconnu : « Avec une tranche de citron jaune... Évidemment. » Aïe, elle avait oublié ce petit caprice mais pas lui. Son rire se libéra d'un seul coup : « Oh tu sais, je ne suis pas aussi chiante d'habitude. » Elle leva les yeux au ciel mais vu qu'elle n'avait pas refusé l'offre, elle le retint en lui prenant la main : « Non mais je veux bien que tu restes par contre, enfin si tu le peux bien sûr. »
Les mâchoires de Bee se serraient en même temps que ses doigts sur la paume du barman : « Je m'appelle Bailey au fait. » Elle prit une profonde respiration : « Quelle drôle d'affaire hein ? Mais grâce à toi, je ne ferais pas la Une tragique des journaux à scandale. Je te dois vraiment beaucoup. »
J'ai la sensation d'avoir accompli mon devoir en l'aidant à se sortir de ce mauvais pas. Cela m'est apparu naturel. Elle n'a pas à me remercier. Je me sens mal à l'aise surtout que j'aurais pu agir en amont, lorsque j'ai vu ces deux hommes serrer d'un peu trop prêt la jeune femme au bar. Alors qu'elle ne demandait rien. Juste déguster son cocktail avec tranquillité. Il en ont décidé autrement. En l'importunant puis en l'attendant dans cette ruelle sombre, près de la benne à ordures. J'ai eu raison de m'inquiéter lorsque je ne les ai plus vu à l'intérieur de bar. Seul Dieu sait ce qu'il serait advenu d'elle. Même si, il est possible de se l'imaginer en balayant chaque semaine dans les journaux la colonne des faits divers. Malgré mon insistance, elle me gratifie encore d'un remerciement. Un de plus. Je la regarde avec bienveillance et tente d'afficher un sourire réconfortant. Avant de reconnaître que j'aurais dû agir plus tôt et ne pas laisser s'envenimer les choses. Reprenant ses esprits, assise, la jeune femme boit le verre que je lui ai proposé. Inquiet, je lui demande si elle souhaite une second verre d'eau. Elle le refuse poliment. Pourtant je sens que quelque chose ne va pas. Elle ferme les yeux et respire profondément avant de me demander comment pourrait-elle payer sa dette. Je fais un mouvement de la main, comme pour balayer cette idée qui me paraît saugrenue. Avant de lui proposer juste de sourire. Me montrer que ce mauvais cap est passé. Que cet événement n'aura pas de prise sur elle. Qu'elle est une jeune femme pétillante et pleine de vie. Elle répond à ma demande en affichant un large sourire teinté de rire, et de quelques larmes. Mais un sourire quand même. Sourire qui fait plaisir à voir. En contrepartie, je lui propose de lui concocter, à nouveau un cocktail, son cocktail. Celui qui ne peut se boire qu'avec une tranche de citron jaune, au risque de blasphémer. Mes yeux brillent et je ne peux retenir un rire. Mutin. Histoire de détendre l'atmosphère. Et faire redescendre la pression. Elle se défend. Elle n'est pas toujours aussi exigeante. Nouveau rire de ma part. « Le client est roi ! Si cela peut vous rassurer, j'ai connu des personnes tellement plus agaçantes. Et le problème ne venait pas de la couleur d'une rondelle de citron. Elles se prenaient juste pour le centre du monde et nous devions presque leurs lécher les bottes ! » À côté, la lubie de la jeune femme, ce n'est presque rien. Même si je tente de l'appâter, plutôt la réconforter, elle refuse mon offre. En toute simplicité, elle préfère que je lui tienne compagnie. Elle attrape ma main. Elle la sert fort et m'implore. Comment résister à son regard ? Je ne le peux. Je racle ma gorge. « Pas de problème ! » Silence. Sans la brusquer, je me libère d'elle. « Je dois juste prévenir mon patron que je prends ma pause ! » Je m'éloigne vers la porte. Je lui jette un regard et la rassure. « Je reviens dans une minute ! » J'ouvre la porte et je m'éclipse quelques instants pour prévenir mon boss des événements survenus et mon souhait de prendre une pause. Pour épauler la jeune femme. Il comprend. Il accepte. Et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouve de nouveau près de la jeune femme. « Me revoilà, j'espère ne pas avoir été trop long ! » J'affiche un grand sourire. Je me rapproche à nouveau d'elle. Et, comme si nos deux mains étaient aimantées, la voilà qui saisit, une nouvelle fois la mienne. Je m'assois à ses côtés. Je la regarde. Droit dans les yeux. « Ça va mieux ? » Demande-je avant qu'elle se présente. Bailey. Quel joli prénom, pour une jolie jeune femme. « Byron ! Mais tu es autorisée à m'appeler By ! » Ajoute-je, en favorisant le tutoiement afin d'établir de la proximité et en lui envoyant un clin d’œil. J'ai la sensation qu'elle a besoin de vider son sac, qu'elle a besoin de s'épancher sur ce qu'elle a vécu. Je tente, sans mot, de la pousser à se confier. Elle s'exécute. Je ne peux qu'acquiescer lorsqu'elle emploi les termes de 'drôle d'affaire'. Je suis un peu plus étonné lorsqu'elle parle de la presse à scandale. J'arque un sourcil. Interrogatif. « Je ne suis pas certain qu'une énième agression fasse les gros titres. C'est une chose, hélas, devenue tellement banale ! » Silence. Je lui lance un petit sourire, tout en caressant le dos de sa main avec mon pouce. Pour la réconforter. « Le principal c'est que tu ailles bien ! Et que cela ne reste qu'un mauvais souvenir ! » Il le faut. Il faut qu'elle aille de l'avant, quitte à être épaulée. « Tu es sortie seule ce soir ? » Demande-je dans un premier temps. « Peut-être veux-tu prévenir quelqu'un ? » Famille ou amis qui pourraient venir la chercher et la raccompagner chez elle dès qu'elle en éprouvera le besoin.
« Il suffit d'une petite chose pour créer l'impossible... » avec @Byron Oberkampf
En commandant ce verre, Bailey ne pensait pas qu'elle allait se retrouver face au barman devenu son sauveur à qui elle devait beaucoup. Ce n'était pas une grande rêveuse mais elle ne pouvait pas s'empêcher de s'imaginer dans un film romantique que sa jumelle adorait regarder. La brunette n'en était pas aussi certaine, elle était tellement terre à terre qu'elle n'utilisait jamais ce genre de prétexte pour rencontrer quelqu'un. Les incidents, les bousculades ou les cafés renversés sur la chemise. Tout ça n'était que de la fiction mais uniquement parce qu'elle levait très rarement ses yeux de ses bouquins. C'était un peu compliqué ce soir parce qu'elle était presque devenue la victime d'une enquête banale d'une série policière. Aussi, lorsqu'il lui proposa généreusement un autre cocktail, l'échange paraissait bon enfant. En tout cas, Bailey appréciait les efforts de ce dernier à lui changer les idées. Il y allait à tâtons, c'était agréable. Il ne la brusquait pas. « Le client est roi ! » La jeune femme eut un moment de réflexion assez court, elle avait remarqué que cette phrase était utilisée dans bien des domaines. « Si cela peut vous rassurer » « Dites toujours pour voir. » avait-elle dit en se pinçant les lèvres. « J'ai connu des personnes tellement plus agaçantes. Et le problème ne venait pas de la couleur d'une rondelle de citron. » Et Bailey éclata de rire. C'était nerveux mais sincère néanmoins, elle le laissa terminer : « Elles se prenaient juste pour le centre du monde et nous devions presque leurs lécher les bottes ! » Alors elle acquiesça d'un signe de tête entendu. Après une moue désapprobateur, Anderson ajouta doucement : « Si je peux me permettre, je ne choisis pas ce citron pour sa couleur mais pour son goût. » Elle ria, elle n'en revenait pas qu'elle était entrain de parler cuisine avec lui. « Je ne jure que pour cette catégorie-là. Je pense que mes préférences viennent de là. » Malgré tout, elle refusa le deuxième verre. Elle s'était promis de ne pas aller au-delà de son verre avant de rentrer chez elle ; Bien qu'elle avait vécu une situation qui aurait très bien pu tourner mal, Bailey voulait garder ses bonnes vieilles habitudes pour ne pas flancher. La peur la tenaillait encore.
Et il voulait s'en aller. Non, elle ne voulait pas voir son sauveur disparaître déjà. Alors elle osa glisser sa main dans la sienne pour lui montrer qu'elle souhaitait vraiment le voir rester. Ainsi, elle le retenait avec des yeux implorant sa présence à ses côtés encore quelques minutes ; Elle savait quand même ce qu'elle voulait et elle était certaine que le Barman la rassurait. Malheureusement, elle devait obligatoirement le lâcher car il avait certaines obligations. « Je reviens dans une minute. » Dans un sourire, elle le laissa passer la porte mais une fois celle-ci refermée, elle chercha dans son sac un mouchoir pour se sécher le visage. Elle le sentait encore humide de larmes et cela la gênait vraiment. Sur une surface vitrée, elle pouvait se mirer dedans et son reflet lui renvoya une grimace peu flatteuse. Elle n'était pas aux meilleurs de sa forme alors elle se sécha consciencieusement, avant qu'il ne revienne, toujours aussi doux avec Bailey. Alors qu'il était revenu à ses côtés, elle retrouva cette chaleur rassurante au creux de sa main. Elle ne lui avait pas demandé et elle n'avait pas ressentit la moindre gêne à agir ainsi : « Pas du tout, merci d'être revenu. Ça n'pose pas de problème à votre patron ? » s'inquiétait-elle quand même.
- Ça va mieux ? - Oui et c'est bien grâce à tout ce que vous faites pour moi.
Avec un échange de sourire sincère un peu plus au sec de son côté, elle se présenta et Byron en fit de même : « Alors By... » Il la tutoyait mais cela ne l'avait pas choqué ; Elle appréciait même cette nouvelle proximité : « Je le ferais si tu m'appelles Bee, à ton tour. » Le clin d'oeil de Byron l'avait tout de même fait rougir. C'était étrange mais elle se rassura en repensant aux récents événements. Tout son être devait détraquer. « Je ne suis pas certain qu'une énième agression fasse les gros titres. C'est une chose, hélas, devenue banale ! » Derechef, Bee secoua la tête de haut en bas : « Oh, non, je débloque. C'est une sorte de « jeu » un peu étrange dans mon ancien cabinet de stage. J'étudie le Droit pour devenir Avocate. » Suite à cette révélation, elle leva les yeux au ciel : « Mais t'as raison, ce genre de chose passe habituellement dans les affaires classées sans suite. » Elle souriait à ce qui devenait une priorité pour Byron. Qu'elle aille bien, qu'elle n'en garde que très peu de souvenir. C'était encore bien trop récent pour qu'elle puisse en dire autant mais il fallait dire que la présence de Byron lui donnait une raison pour relayer cette mauvaise passe loin derrière elle. « Tu es sortie seule ce soir ? » « Et bien... » Comment expliquer la situation dans laquelle elle se trouvait.
Avec Cesar dans sa vie, elle avait l'impression qu'ils avaient brûlé tellement d'étape qu'elle ne savait plus du tout où elle en était ; Elle ne voulait pas s'engager et pourtant, il faisait presque partie intégrante de sa vie : « Oui. » répondit-elle par dépit. Elle avait besoin de faire des choses toute seule pour se convaincre qu'elle n'avait besoin de personne. Bien évidemment, c'était à ce moment-là que la vie avait envie de lui faire un joli pied de nez. « Je peux appeler ma grande sœur ou encore ma jumelle. Attends voir. » Elle attrapa son téléphone et médita sur laquelle des deux pouvaient être la plus disposée à venir la chercher. Impossible pour Prim, elle bossait déjà alors elle opta pour sa jumelle. Il était hors de question qu'elle fasse à appel à lui. Il allait tellement paniquer et n'était pas du tout sur le sol australien en ce moment même : « Parle moi un peu de toi, By. » cela lui changerait les idées de s'intéresser à quelqu'un d'autre qu'elle car ça revenait forcément à penser à ce qui venait de lui arriver. Elle n'avait toujours pas lâché sa main : « T'as un don pour la mixologie, ça fait longtemps que tu fais ça ? » elle demanda, en croisant les jambes. Elle avait posé son téléphone portable, un message venait de revenir, sa sœur allait arriver dans une vingtaine de minutes. Elle confia à Byron ce fait-là après sa réponse puis, elle enchaîna :
- T'es si gentil avec moi. Est-ce que je suis entrain de rêver et alors mon réveil va juste être frustrant ou suis-je bel et bien réveillée ? »
Le gérant m'accorde une pause. Je retourne auprès de la demoiselle en détresse. Elle n'a pas bougé d'un iota. Je m'inquiète, espérant que ne pas avoir été trop long. Elle me tranquillise tandis que je m'approche d'elle et je m'assois à ses côtés. Machinalement, elle glisse sa main dans la mienne. Pour trouver de la chaleur humain et un côté rassurant. À son tour de s'enquérir à mon sujet. Sans attendre une seconde de plus, je l'apaise « Je peux prendre ma pause. C'est calme au bar actuellement ! Ma présence n'est pas indispensable ! » Je peux rester un petit moment avec elle. Le temps qu'elle aille mieux, qu'elle se ressaisisse complètement. D'ailleurs, je lui demande si son état s'améliore. Elle semblait encore flageolante quelques minutes plus tôt. Ma question amène encore dans sa bouche des mots de gratitude. Je rougis légèrement et je tente de minimiser mon rôle. « J'ai fait si peu ! » Juste lui venir en aide, lui servir de béquille pour venir jusqu'ici et lui servir un verre d'eau. Rien d'exceptionnel.
C'est le moment des présentation. Bailey. Byron. By. Bee. Je l'écoute. Elle me parle de ses études. Des études de droit. Et d'un jeu, dans le cabinet d'avocats dans lequel elle a fait un stage. Je ne saisis pas la portée de ses paroles. Je comprends pas où elle veut en venir. Pourquoi me parle-t-elle de jeu tandis que la conversation aborde un sujet grave. Je l'observe et je l'interroge. « Un jeu ? » Je relève les sourcils, surpris. Curieux de connaître la véritable teneur du jeu. Néanmoins, elle confirme dans un premier temps mes propos. Les agressions finissent toujours en bas de la pile. « Sauf si tu es la fille du maire, du gouverneur ou d'une personnalité publique de premier plan ! » Personnes qui, par leur aura, peuvent taper du poing sur la table. Et se faire entendre. Pour faire avancer les choses. Les petites gens, eux, n'ont pas la voix au chapitre et sont laissés sur le bord de la route.
Elle ne dit rien lorsque je lui suggère de passer outre cette agression. J'ai conscience qu'il faut laisser du temps au temps mais elle peut, dès maintenant, tenter de repousser ce mauvais souvenir le plus loin possible. « Je sais que c'est compliqué... Mais il ne faut pas que tu ressasses cela ! Sinon ces deux verrues auront gagné, en quelque sorte ! » Tenant toujours sa main. Je la sers afin qu'elle ressente mon soutien, en espérant que, par ce contact, elle reçoive un peu de ma force, pour avancer.
C'est alors que je lui demande si elle est venue ce soir. Lorsque je l'ai servi, lorsqu'elle s'est faite importuner, elle était seule. Peut-être attendait-elle quelqu'un. Qui n'est jamais arrivé ou lui a posé un lapin. Elle commence à répondre. Elle réfléchis. Elle laisse deux mots en suspens. Et poursuit et clôt sa phrase, quelques secondes plus tard, par un simple 'oui'. Je ne cherche pas à en savoir plus. Je me soucis simplement de son état et si elle connaît une personne susceptible de venir la chercher. Je ne peux la raccompagner chez elle et je me refuse de la laisser partir seule après cette mésaventure. Deux personnes de confiance lui vienne à l'esprit. Ses deux sœurs. Elle lâche ma main, prend son téléphone. Elle regarde l'écran quelques secondes, en pleine réflexion. Et je la vois pianoter quelque chose, avant qu'elle ne range son téléphone et ne se tourne vers moi. Et me prendre par surprise, en désirant que je parle de moi. J'affiche un sourire, un peu forcé. Je passe une main dans les cheveux. Je n'aime pas être pris au dépourvu, comme ça, et devoir me dévoiler. Par chance, elle oriente la conversation, vers mes talents de mixologue. « J'ai maîtrisé l'art du cocktail, grâce à certains mentors qui m'ont transmis leurs secrets et en enchaînant les petits boulots dans les bars. Çà fait une petite dizaine d'années que j'en fais. Ça laisse le temps de se perfectionner ! » Silence. Elle interrompt ma tirade en m'annonçant que sa sœur jumelle viendra la chercher dans une vingtaine de minutes. Me voilà soulagé. Je poursuis alors. « Travailler dans un bar, ce n'est qu'un extra. De base, je suis cuisinier ! » Lui avoue-je, avant qu'elle ne me surprenne en me posant une question étrange. Je reste stoïque un instant, puis je lui réponds, avec une once d'humour. « Si tu penses que je suis un prince charmant, j'ai bien peur que tu rêves... » Silence. Sur un ton un peu plus sérieux je continue. « Sinon, tu ne rêves pas, tu es en lieu sûr ! Je ne suis pas un mirage. Et ta sœur va bien arriver dans une vingtaine de minutes ! » Elle n'a rien à craindre désormais. Elle peut se détendre et vraiment lâcher la pression.
« Il suffit d'une petite chose pour créer l'impossible... » avec @Byron Oberkampf
Il pouvait prendre sa pause puisque le bar n'était pas agité alors Bailey lui offrit son plus beau sourire en guise de reconnaissance. C'était plus qu'agréable d'être en compagnie d'une image rassurante telle que ce barman offrait à la brunette. Ils ne se connaissaient pas mais ce n'était pas indispensable pour l'aider à revenir à elle. « J'ai fait si peu. » « T'es intervenu. » lui rappela t-elle du tac-o-tac sans pour autant l'agresser, juste pour lui assurer que même de si petites choses pouvaient être beaucoup. Elle s'était sentie tellement seule, jusqu'à même accepter l'idée que des choses horribles allaient lui arriver dans une ruelles puantes à quelques mètres d'une foule trop occupée pour s'inquiéter de ce qui se passait non loin d'eux. Lui, il n'avait pas tourné les talons, il n'avait pas fait comme s'il n'avait rien vu, lui avait été là. Point.
Le jeu semblait prendre Byron par surprise mais il était quasiment impossible de comprendre ce type d’interaction lorsqu'on ne faisait pas vraiment partie des locaux. « Oui c'est un peu comme... comme dans le bar. J'imagine bien un concours de rapidité dans la préparation de cocktail ou bien... combien de numéro vous allez collecter dans la même soirée, par exemple. » Bailey s'empêchait à peine de rire à cette idée. Elle ne comptait le même nombre de couillon qu'elle prenait pour pote et qui s'amusait à l'inclure dans leur jeu débile. Elle avait d'ailleurs eu trois numéro de filles et trois autres de garçons qui, en vrai, lui avaient valu un point bonus pour l'audace qu'elle avait eu. « Mais ouais t'as raison, ça aurait été vite classée sans aucune vraie trace. » finit-elle par dire en se pinçant les lèvres, soudain replongée dans sa transe. Le même visage sans réaction ne répondait pas forcément à l'idée du barman que de passer au-dessus de tout ça. Au fond, il n'avait pas tort, il ne s'était rien passé, grâce à lui, juste un mauvais souvenir qui va lui passer l'envie de passer son temps toute seule dans un bar. « Je sais que c'est compliqué... Mais il ne faut pas que tu ressasses cela ! Sinon ces deux verrues auront gagné, en quelque sorte ! » « Quand on regarde, tout est compliqué quand on est une nana. Faire attention à comment s'habiller, à comment regarder, bouger ou boire. La sécurité n'est pas un point fort sauf si nous sommes championne de boxe ou de self combat. » Elle rit mais c'était tout même vrai : « Mais grâce à toi, je n'ai rien juste un mauvais souvenir d'une soirée. » Toujours autant reconnaissante.
Qui était le plus disponible pour lui servir de chauffeur pour la soirée. Elle pensait à Prim et Rose. Elle laissait son frère de côté parce qu'avec les jumelles, les nuits étaient aussi courtes et il n'était pas nécessaire de le faire monter au créneau pour une histoire aussi courte ; Elle avait peur mais les deux personnes en qui elle pensait actuellement saurait lui tenir la main jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Et pour lui changer les idées, elle lui réclama quelque chose, de lui ; C'était fort de demander ça mais elle se sentait si vulnérable face à ce type qu'elle avait besoin de penser à autre chose. Voilà qu'il était nerveux après s'être passé une main dans les cheveux, elle l'aida à trouver une base. Quelque chose qui n'entrait pas non plus dans sa zone privée. La mixologie. Dans son explication, elle lui annonça que sa jumelle allait venir la chercher mais qu'en attendant, il pouvait poursuivre. « Cuisinier ? Comme mon frère, c'est... marrant ! » lâcha t-elle au mot qui lui fit dresser l'oreille.
Ça n'était peut-être pas un rêve mais il y avait quand même de quoi s'interroger.
Alors elle ria de bon cœur quand il lui annonça qu'il n'était certainement pas un prince charmant mais elle ne risquait rien à rêver à ce sujet. Après tout, il était beau, grand, courageux et savait se battre. Il n'y avait pas d'épée ni de cheval mais c'était l'image du prince des temps modernes. « Les princes charmants ne sont pas ma tasse de thé, si je peux te rassurer à ce niveau-là. Ils se croient au-dessus de tout, avec leur château et leur fortune pour embarquer une inconnue à peine majeur dans une vie maritale dont elles ignorent la couleur. » Et bim. C'est repartie pour les grandes tirades à la Bailey. Elle se mordit la lèvre en attendant une réaction en pensant sincèrement que c'était une folle. « Enfin, ce fut à mon tour de me dévoiler un peu plus. Je suis rigide sur certaines choses – t'as encore rien vu (ajouta t-elle sous cape, comme si le futur leur promettait de se revoir un jour... peut-être, sait-on jamais) et.. pour ne rien arranger, je suis une vraie pippelette. » Elle continua : « J'aime bien ce petit jeu. » Et était un peu folle sur les bords. Ses parents les avaient tellement gâtées dans leur jeunesse qu'elles n'arrivaient pas à concevoir qu'on lui dise non. Et la devise : je vois je veux je prends, n'était pas qu'une idée mais une résolution pour les jumelles. Elle n'imaginait pas ne pas réussir ce qu'elles entreprenaient. « C'est à ton tour, si le cœur t'en dit. T'as le choix entre deux défauts ou une question comme la première. » Et puis, Bailey hésitait à retrouver la chaleur de sa peau tout contre sa paume. Dans sa tête, elle se disait qu'un homme aussi beau, tendre et qui plus est, barman, ne pouvait pas seulement avoir des qualités. « J'avoue que j'aime bien te voir nerveux mais passons. Ma question est... » En future bonne avocate, elle était curieuse et posée des questions, c'était comme une habitude et, elle ne pouvait pas s'empêcher de réclamer sa présence tout en restant dans son aura protectrice : « Je t'ai vu avec les deux, tu savais où frapper. » Ils étaient ivres mais leur poignes étaient nettes sur ses bras alors elles imaginait leur réflexes amoindris mais pas leur détermination à jouer avec la brunette. « Est-ce que t'as fait un sport de combat ? Du judo ou peut-être de l'Aïkido ? » C'était peut-être le fait de se sentir en sécurité qui lui permettait de revenir en arrière et en quelque sorte, de dédramatiser sur le récent événement tout en apprenant à le connaître.
Dans le fond, il était fort possible qu'ils ne se revoyaient pas alors elle tentait le tout pour le tout. Les premières fois étaient nombreuses depuis un moment chez Bailey. Cette nouvelle rencontre était intéressante quand même.
Malgré la mésaventure, la jeune femme doit aller de l'avant. Elle ne doit pas laisser ses agresseurs gagner. Si elle se laisse envahir par la peur, ils auront gagné. C'est une femme forte. Elle ne peut pas plier le genoux devant deux déchets de la société. Même si je le conçois, la société patriarcale dans laquelle nous vivons a brimé la femme dans son pré carré. Et il est difficile de sortir de ce carcan, imposé par la gente masculine. « Tout est une question d'éducation. Sans dire que je suis irréprochable, parce que dans ma jeunesse j'ai pu avoir des gestes déplacés, paraître un peu lourds, je pense qu'il faut que les mentalités changent et que certains hommes arrêtent de considérer la femme comme du mobilier » Nous n'allons pas refaire l'histoire. Le principal ? Être saine et sauve. Il ne faut pas ruminer le passé. Et je l'invite à contacter une personne pour venir la chercher. Sa sœur est la plus prédisposée à accomplir cette tâche. En attendant sa venue, la jeune femme tente de me percer à jour. Dans un premier temps, elle m'invite à parler de moi. Ce n'est pas dans mon tempérament. Elle perçoit mon malaise et oriente la discussion sur l'art de la mixologie. Je respire. Soulagé. Je lui décris, en quelques mots, mon parcours, avant de lui confier ne pas être barman à plein temps. Ce n'est pas ma formation initiale. Et elle tique lorsque je lui dis être cuisinier. Plutôt surprise. Et sa réponse est instinctive. Son frère est cuisinier. Également. « Mais j'ai la sensation que votre relation n'est pas au beau fixe ? Je me trompe ? » D'ailleurs, ce n'est pas lui qu'elle a appelé à la rescousse. Le craint-elle ? Et sa réaction s'il apprend qu'elle a été agressée.
Toujours est-il qu'elle passe rapidement à autre chose, en me considérant comme un prince charmant. Je nie les faits. Je n'en suis pas un. Loin de là. Je ris de bon cœur lorsqu'elle établit son portrait d'un prince. Très corrosif. « J'en conçois que faire des gosses et les élever, ce n'est pas pour toi ? » Elle est encore jeune pour y penser, du haut de sa fraîche vingtaine. Et elle repart de plus belle. En m'annonçant être une vraie pipelette. Nouveau sourire. Je ne dis mots. J'observe simplement. Retour à la réalité lorsqu'elle me parle de jeu. « Euh... Quel jeu ? Je ne te suis pas ! » Je suis perdu. Elle me parle de défauts. De questions. Je ne suis plus où donner de la tête. Elle parle trop. Un vrai moulin. Je comprends qu'elle souhaite que l'on joue à un jeu de questions-réponses. Elle semble surexcitée à l'idée de jouer. Et de prendre la main sur le jeu. Me laisse-t-elle réellement le choix ?
Elle a une question en tête. Je la redoute. J'ignore ce qui la turlupine à mon sujet. Je crains le pire. Elle le sens. En plus d'être bavarde, elle est observatrice. J'attends, en silence, le châtiment. À quelle sauce vais-je être mangé ? Elle commence une tirade. Elle constate que, lorsque j'ai pris sa défense, j'ai donné des coups à certains endroits stratégiques, que je n'y suis pas allé de main morte, que j'avais des connaissances en la matière. Et finalement sa question tombe. Pas si terrible que cela. « Tu as vu juste ! » Dis-je dans un premier temps. Je la gratifie d'un sourire. « Je fais de la boxe ! Depuis des années maintenant. C'est un peu un défouloir pour moi. Et comme tu peux le voir, c'est assez pratique pour se défendre ! » Silence. « D'ailleurs, si tu le souhaites, je pourrais t'apprendre quelques rudiments ? Histoire que tu puisses te débrouiller, au cas où un événement similaire se reproduise ! » Même si je ne le souhaite pas. Elle en a assez bavé pour ce soir.
« Il suffit d'une petite chose pour créer l'impossible... » avec @Byron Oberkampf
Elle l'écoutait mais ce n'était pas rare qu'elle s'égare et pense à autre chose. Dans sa tête, c'était une vraie cocotte minute, elle avait besoin d'être constamment en route pour ne pas devenir complètement incontrôlable. Et il fallait aussi se dire qu'elle continuait de penser à mille à l'heure pour ne pas revenir à ce malheureux moment. « ...irréprochable.. » Irréprochable, Bailey voulait toujours l'être. Autant dans sa vie privée que dans sa vie professionnelle. Plus le temps passait et plus elle se rendait compte qu'il n'y avait vraiment pas la place pour ce genre de chose. Rien ne pouvait être programmé à l'avance, rien ne pouvait être gravé dans le marbre. « ...des gestes déplacés.... » C'était quasiment impossible surtout depuis quelques temps où la jeune femme avait pris la mauvaise habitude de bousculer ses propres codes. « la femme comme du mobilier. » Comme ce soir, où elle s'était faite agressée et secourue dans la même soirée. Grand débat dans sa tête. Elle souriait bien qu'elle n'avait pas tout écouté. Bailey avait cerné le principale et elle pouvait argumenter mais à quoi bon ? La vie était telle qu'elle était faite, gouvernée par un monde d'homme alors que ceux-là même ne pouvaient pas vivre sans. Soi pour assouvir leur plus bas instincts soi pour être guidé ou remettre dans le droit chemin. « Il a toujours été dit que derrière chaque grand homme, il y avait forcément une femme. La tienne, peu importe qui elle est, doit être aux anges. » affirma la brunette en secouant la tête avec beaucoup de véhémence.
La conversation durait et cela permettait à Bailey d'arrêter de trop penser en solo. Le malheureux était mal tombé car il faisait face à la fille à la plus bavarde et peut-être même la pire car elle étudiait son interlocuteur comme elle le faisait avec une étude. Elle n'y allait jamais avec le dos de la cuillère pourtant, elle se sermonnait lorsqu'elle sentait qu'elle allait trop loin. C'était évidemment un peu trop tard au moment où elle s'en rendait compte. La cuisine, son frère était une virtuose et il s'était donné tous les moyens pour en arriver là où il en était en commençant par de nombreux voyages et des études avec de prestigieux enseignants. Bailey était fière de lui alors quand elle entendit la question de Byron, elle fronça les sourcils : « Qu- Non. C'est que-. » Byron était vraiment entrain de la faire bégayer ? Elle déglutit en se tordant machinalement les doigts : « C'est qu'il a une famille et je sais que si je l'appelais, il rappliquerait et se ferait un sang d'encre. Je vais bien et çà c'est grace à toi. Alors pourquoi l'inquiéter ? » Sincère et directe, Bailey défendait son frère : « Et.. » Et forcément, elle aimait discuter Bailey : « On n'est pas très proche, c'est vrai mais on a plus de dix ans de différence alors on ne fréquente pas forcément les mêmes choses, voir pas du tout. Cela dit, je peux compter sur lui, mes trois sœurs peuvent compter sur lui. On le sait toutes. » Avec un grand sourire, elle affirmait cette évidence.
- Faire des gosses. Devait-elle vraiment revenir sur l'épisode de panique qu'elle avait essuyé avec sa belle sœur alors qu'elle était de l'autre côté de la planète ? Un grand NON s'affichait en lettres néon dans son esprit. C'était la seule fois où elle avait été inconsciente au point de ne pas se protéger : « Non non, ça ne m'intéresse pas et mon frère a deux petites merveilles déjà. Ça permet de rendre bien gaga mes parents pour un bout de temps. » s'esclaffa t-elle en prenant son verre d'eau, le termina et joua avec. Et pour continuer sur le petit jeu qu'ils avaient mis en place sans s'en rendre compte, Bailey enchaînait. C'était facile pour elle, un véritable moulin à parole ce qui pouvait donner le tournis à n'importe qui. Sa sœur Primrose aimait le lui rappelait constamment. Au lieu de mettre son interlocuteur encore plus mal à l'aise et donc, de le faire fuir aussi vite qu'il n'avait débarqué dans sa vie, Bailey l'orienta sur quelque chose d'un peu plus platonique; Peut-être un peu plus facile pour lui mais aussi une façon pour la jeune fille de revenir sur ce qui s'était passée. « Tu as vu juste. » Un sourire de grande Première de la Classe illumina son visage. Il n'en fallait pas dire plus pour égayer la journée de la Anderson. De la boxe. Le sport n'avait jamais été dans son quotidien. Pendant qu'il y en avait qui allait faire de la danse, du Hand ou autre, elle était sagement assise dans sa chambre, entrain de lire. « Quelle genre de Boxe ? » Question. Encore des questions. Tu vas le tuer. « Oui, j'ai bien vu que tu les as mis au tapis en un rien de temps. C'était même impressionnant, ça fait longtemps ? » Une autre, allez, lâche toi, Bee... Il n'avait pas répondu à la première question qu'elle s'était littéralement accrochée à ce qui l'intéressait. Et puis, la question de Byron lui arriva aux oreilles. Elle avait mis du temps à arriver celle là : « Je ne suis pas vraiment douée en sport.. j'ai aucune coordination mais tu penses sincèrement que tu pourrais ? » Réponds pas par une question Bailey... s'intima t-elle : « Oui, oui, ça m'plairait beaucoup d'essayer au moins. » Un message.
Echange de SMS :
Lynn"J'arrive dans cinq minutes, ça va ?" Bee "Oui, ça va Sis." Bee "Je vais t'attendre dehors."
Lynn "Okay, à toute suite.
Elle reposa son téléphone sur ses cuisses et fit une moue presque déçue d'être coupée aussi vite sur sa lancée. « Ma sœur arrive. » lança t-elle en faisant gigoter son portable dans sa main : « Je eheu.. je te remercie de m'avoir tenue compagnie jusqu'à ce qu'elle arrive. J'ai vraiment apprécié ce moment en tout cas. » Bee se mordit la lèvre en essayant de ne pas trop penser à ce qui se serait passée dans d'autres circonstances. Ok, ce n'était pas un Prince Charmant mais ce n'était pas ce qu'elle cherchait non plus. Il était vraiment mignon, gentil et très, très patient. « Je... euh. Oh, attends. » Elle prit son sac et en sortit un petit calepin où elle y nota son numéro : « Juste pour que l'on puisse s'organiser pour la Boxe. » Elle déchira délicatement la petite feuille après avoir signé ''Bee'' : « J'attendrais ton coup de fil. » Elle lui tendit en sentant le rouge lui monter aux joues. Ça faisait un phare dans la nuit en plein milieu de son visage car elle n'avait pas l'habitude de faire ce genre de chose. Heureusement, c'était son année pour changer tout ça. Elle tourna les talons jusqu'à la porte mais en l'ouvrant, elle fit une moue embêtée : « Je euh.. par là non ? » demanda t-elle en pointant une direction, nerveuse car elle ne voulait pas partir mais sa sœur pourrait finir par s'impatienter.