| (everhett #3) bed of broken glass |
| | (#)Lun 17 Jan 2022 - 16:17 | |
| Rhett n’avait jamais été de ce côté du téléphone. Paradoxalement, il n’a non plus jamais été celui qui appelle un inconnu pour lui dire qu’un de ses patients a besoin de lui, ou tout du moins qu’il lui est arrivé quelque chose. Lui, il a toujours joué le rôle dudit patient. Il l’a joué une fois, en réalité, mais il aime bien dramatiser quelque peu les choses. Il préfère mettre l’emphase sur son propre état plutôt que de s’attarder davantage sur celui d’Evelyn et la raison exacte pour laquelle les médecins tiennent tant à ce qu’il la ramène chez elle - et veille sur la jeune femme, le sous entendu n’avait pas besoin d’être appuyé davantage. L’appel reçu à peine sorti du studio, l’australien n’a pas besoin du moindre instant de réflexion pour se demander s’il compte réellement aller la chercher à l’hôpital ou non. Peu importe ce qui lui est arrivé, la question ne se pose pas. S’il imagine déjà le pire, il ne peut aussi s’empêcher de se demander pourquoi est-ce qu’il est celui à avoir été appelé alors qu’ils ne se sont rencontrés que deux fois. Le brun apprécie sincèrement la présence d’Evelyn, ce n’est pas à s’y méprendre, mais dans ce contexte-ci il n’est nullement question d’attachement sentimental: c’est bien sa santé qui prône.
Téléphone en main, il en profite pour appeler un taxi, ne s’imaginant pas se rendre jusqu’à l'hôpital lui-même: prendre la voiture et aller à l’hôpital étant sûrement les deux choses qu’il déteste le plus en ce monde. Pour Evelyn, il est capable d’abandonner sa peur (ou disons son désamour) des hôpitaux sans même qu’elle ait à savoir la raison pour laquelle il déteste tant ces immeubles ; autant que le fait qu’elle n’ait pas à savoir qu’il les déteste, tout simplement. Son esprit s’alimente de pensées en tout genre alors qu’il laisse éclater les bulles d’air de chacune de ses phalanges, seul indice de stress qu’il accepte de divulguer. Au téléphone, le secret médical a prôné sur tout le reste, raison pour laquelle il a simplement gagné beaucoup de souci mais aucune information à la suite de cet appel. S’il a été appelé pour la reconduire chez elle, pourtant, c’est que le pire est sans doute passé. Ce ne sont que des pensées à moitié rassurantes, en réalité, mais elles sont tout ce à quoi il peut se raccrocher alors que les questions du taxiste restent sans réponse, non parce qu’il veut se terrer dans son silence mais bien parce qu’il ne l’entend même pas, l’esprit terriblement ailleurs.
Finalement adossé à la porte du véhicule, Rhett aura partagé quelques mots avec le chauffeur: attendez un peu. Et face à son roulement d’yeux, il a promis un pourboire, ce qui a semblé annihiler tout esprit de rébellion en lui pour mieux laisser l’australien croiser les bras et porter son regard clair sur toute personne entrant ou sortant de l’hôpital. Il lui a été précisé l’heure de sortie de son amie autant que le fait qu’il n’aurait pas à se présenter à l’accueil, alors il est un garçon obéissant qui attend (presque) patiemment à l’extérieur. Désormais, ce n’est plus ses doigts qu’il triture mais son pied qu’il tape nerveusement contre le sol, ne voyant pas la brune venir et le temps filer. Personne ne lui a dit si elle avait demandé à prévenir un proche, alors peut-être qu’elle s’est enfuie par une issue de secours pour ne surtout pas avoir à croiser Rhett dans un tel moment de sa vie privée - et il ne lui en voudrait sans doute pas même le moins du monde, le sportif déchu qui n’avait jamais autant porté attention aux aiguilles défilantes de sa montre que jusqu’en cet instant.
A la seconde où il reconnait sa figure élégante et élancée, quoique bien différente en cet instant, il se relève aussitôt de la voiture pour venir à sa rencontre, oubliant à son tour à quel point il ne force généralement plus sur ses jambes, pas même lorsqu’il est question de légèrement accélérer le pas. Son esprit est ailleurs, voilà la réponse au moindre de ses gestes et notamment aux doigts qu’il pose instinctivement près du visage d’Evelyn, à peine arrivé à sa hauteur. Sans pour autant oser la toucher, de peur de réveiller la douleur d’un bleu ou d’un autre colorant désormais son visage, il ne cherche pas un seul instant à cacher son souci pour la jeune femme. Ses yeux virevoltent à la recherche de toutes les blessures qu’il ne lui connaissait pas, la plus évidente d’entre elles restant pourtant son bras en écharpe. “Qui t’a fait ça ?” Des blessures dans le genre pouvaient arriver de façon accidentelle sur le terrain mais dans la vie de tous les jours, il n’existe rien de tel. Alors Rhett interroge, grave pour la première fois depuis qu’ils se connaissent. Il aurait aimé jurer qu’il ne pense pas à la venger mais ce serait faux alors que ses doigts l’animent déjà d’une envie de coller son poing sur une personne dont il ne connait même pas l’identité. Son caractère sanguin est une partie de sa personnalité qu’elle n’avait pas eu le temps et surtout pas l’occasion de découvrir mais il ne sait pas agir autrement, même lorsqu’il en vient à ajouter quelques mots. “Tu vas bien ? Ils t’ont donné quelque chose pour la douleur ?” les premiers n’en sont pas oubliés, même si les seconds ont aussi une importance capitale à ses yeux. Déjà, il ne souhaite que son rétablissement le plus prompt. "Je suis venu dès que j'ai su." Il finit enfin par ajouter, énième indice dont elle n'avait sans doute pas besoin pour comprendre qu'il s'inquiète à son sujet.
@evelyn pearson |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Jeu 20 Jan 2022 - 12:20 | |
| tw: violence physique, agression.
"Je peux vous aider ?" Elle s’entendait encore, le ton aussi poli qu’elle s’efforçait qu’il soit lorsqu’elle était confrontée à de potentiel client. Seulement, il faisait déjà nuit, quand celui qu’elle avait eu en face d’elle avait fait tinter la clochette de la porte de l’agence. Ça aurait dû être le signe qu’elle aurait dû prendre en considération avant tous les autres, avant la silhouette noire, emmitouflée dans des couches de vêtements sombres, la tête dissimulée derrière une cagoule ; un cliché d’agresseur, de ceux qu’on voyait dans les cartons, avec leurs yeux exorbités par l’appât de ce qu’ils convoitaient avec envie. Personne ne venait jamais se rancarder sur les prestations d’une agence d’organisation de mariage à cette heure indue, et il ne le fit même pas d’ailleurs. Le sourire qu’elle lui avait accordé, il avait disparu en une fraction de seconde. C’était allé beaucoup trop vite, elle n’avait pas vraiment eu le temps de s’apercevoir d’autre chose. Elle avait traversé la table basse en verre du petit salon réservé aux futurs mariés, et la douleur lancinante qu’elle avait ressenti dans la paume droite de sa main, quand le verre épais s’était fiché dedans, éparpillé en de milliers d’éclats autour d’elle, avait marqué le début d’une série de mouvements désordonnés et violents, tous dirigés vers elle, tandis qu’elle prenait conscience qu’elle n’était pas assez forte de toute façon. C’était glaçant comme conscientisation quand vous aviez l’impression de jouer votre vie, et elle sentit quelque chose gonfler dans sa gorge, sans jamais pouvoir le laisser sortir pourtant, devenue aussi muette que son agresseur était bruyant, à râler et à grogner en la manipulant comme une poupée de chiffon. Ça là, ça venait entériner tout ce qu’elle avait voulu toujours démontrer en devenant la femme qu’elle était. Dans ce genre de situation, elle ne restait rien d’autre qu’un petit être fragile, qui pliait sous l’intensité de l’affliction dont elle était victime, et qui ne ferait qu’augmenter au fur et à mesure que le temps s’écoulerait. Elle avait dû ajouter aux échardes de verre qu’elle sentait s’enfoncer loin dans sa main, lacérant sa paume qu’elle écrasa contre le sol pour se relever, celle de son épaule qui avait supporté son poids quand elle avait essayé de se retenir de toucher le sol en vain. Elle l’avait senti tourner sous sa peau, lui arrachant un gémissement de douleur qui n’avait fait qu’accroître la volonté de son agresseur à la maintenir tranquille, ses hanches pesant sur les siennes avec une volonté farouche. Elle était transie de peur chaque fois qu’il enchaînait un autre ballet de gestes, mais elle devait avouer que quand elle s’aperçut qu’il n’en avait qu’après son visage, elle eut un moment étrange de soulagement qui la poussa à cesser de résister. Elle était aussi vulnérable que le supposait la situation, prise au piège de l’élancement simultané de ses blessures, mais aussi de la stupéfaction de ne pas savoir comment réagir autrement qu’en se laissant faire. Il y avait du sang sur ses mains, sur la blouse blanche qu’elle portait ce soir-là, et cet homme au-dessus d’elle, prêt à frapper. Et il l’avait fait, plusieurs fois, au point qu’elle avait douté à un moment donné du bien fondé de ce qu’elle venait de vivre, reprenant conscience après quelques secondes à peine. Il n’était déjà plus là quand elle avait tourné la tête en rouvrant les yeux, et sans même pouvoir contempler l’étendu des dégâts au travers d’un miroir, elle avait su que son visage était enflé. Son champ de vision était significativement réduit, sa lèvre inférieure était entaillée et le goût du sang s’était insinué dans sa bouche. Evelyn venait de se faire agresser. Elle ne laissa pas cette certitude la tétaniser davantage. Elle avait un effort commensurable pour ne pas hurler quand il avait fallu qu’elle bouge, se tenant l’épaule avec la naïveté de penser que ça la soulagerait. Mais c’était pire d’être debout, la gravité ne faisait que tirer sur le mécanisme compliqué de son épaule meurtrie. Par elle ne savait qu’elle force exactement, elle avait pourtant réussi à rejoindre son bureau pour attraper son téléphone portable et appeler les secours. Elle avait laissé des empreintes de paumes ensanglantées sur les murs, et elle qui était soucieuse de ne pas faire de vagues, de n’alarmer personne d’autres que ceux dont elle avait besoin pour être soignée, elle redouta le lendemain matin, quand Maze passerait les portes de l’agence et qu’elle tomberait sur ce tableau de désolation. C’était stupide tant ce n’était pas important, toutefois après avoir donné l’alerte sur son état, gagnant l’assurance qu’on viendrait la chercher pour l’emmener dans un lieu sûr, elle s’était mise à frotter les traces de sang sur les murs avec le bas de sa blouse, faisant pire que mieux. Jusqu’à ce qu’on la recule doucement du mur, et que dans sa tête, se mirent à résonner en écho les questions des secouristes qui la ramenèrent jusqu’à leur véhicule. "Vous êtes calme. C’est rare ici." Elle cligna des yeux, s’ancrant de nouveau dans la réalité du moment et arrêtant ses pupilles sur la silhouette de l’infirmière qui l’aidait à se rhabiller. Ce n’était pas simple, elle avait l’épaule luxée, et une écharpe lui avait été prescrite pour faciliter sa guérison. Elle avait passé des examens, tous s’étaient assurés que son état était moins alarmant qu’il n’y paraissait. Son visage était un agglomérat de nuances les plus préoccupantes les une que les autres, du bleu au violet, et elle n’y voyait pas très bien tandis qu’elle avait déjà appris sa leçon en s’empêchant de se mordre la lèvre, aussi gonflée qu’elle était douloureuse. Sa main droite lui faisait mal également, ça la démangeait sur les pansements qu’on lui avait fait après avoir minutieusement retiré les débris de verre fichés à l’intérieur. A dire vrai, il n’y avait pas un endroit de son corps qui ne le l’élançait pas, et l’anxiolytique qu’on lui avait donné pour réduire sa tachycardie n’améliorait pas vraiment les choses ; ça la rendait juste plus vaseuse "C’est de ma faute, je n’ai pas de bonne raison de faire de scène." répondit-elle à la jeune femme, tentant un sourire qui n’eut pas l’effet escompté et qui lui fit fermer les yeux un instant. On l’avait questionné bien sûr, on lui avait demandé sa version des faits. Elle lui était venue d’une traite, sans qu’elle ne prenne le temps d’y réfléchir, fondant le tout sur une maladresse de sa part. Elle était tombée à la renverse sur la table basse en verre, c’était tout… mais ce n’était pas assez convainquant, et parce que le personnel en avait l’habitude, parce qu’il savait reconnaître les signaux, ils avaient insisté pour qu’elle porte plainte. Elle avait refusé, tout bonnement, ne tenant pas à faire de scène, comme elle venait de le dire, ne tenant pas non plus à gâcher la fin d’année de personne en avouant qu’en effet, elle s’était faite agresser. Ils avaient tous été relativement conciliant avec elle malgré sa décision de partir après avoir été soignée, encore qu’elle avait surpris une des infirmières en train de la regarder avec la pitié qu’on accordait aux grands blessés. Mais elle avait fait son choix, et personne ne pourrait lui faire changer d’avis. Et quand on lui avait demandé s’il y avait quelqu’un à appeler, elle avait d’abord campé sur ses positions, avant de se voir menacé par le médecin de ne pas la laisser sortir si elle n’était pas accompagnée par quelqu’un de confiance.
Elle avait donné le numéro de Rhett, et elle s’en était sévèrement voulu tout de suite après. Il n’était pas logée à meilleure enseigne que ceux qu’elle n’avait pas voulu inquiéter, mais il avait une aura de sécurité au creux de laquelle elle aurait bien aimé se nicher à cet instant-là. Ce n’était probablement pas judicieux, de l’obliger à prendre part à un événement pareil, leur notoriété respective n’étant pas sans faire peser quelque chose d’étrange au-dessus de tout ça, mais elle n’avait pas tellement eu le luxe de réfléchir davantage sur le moment. Elle ne lui en voudrait pas de ne pas répondre au téléphone, de ne pas se plier à la requête abstraite d’un inconnu à l’autre bout du fil en plein milieu de la nuit… elle ne pouvait cependant pas ignorer le sentiment de soulagement qu’elle avait ressenti quand, passant les portes de l’hôpital, enfin autorisée à s’en aller à cause du taxi qui s’était stationné à l’entrée des urgences, elle l’avait vu s’avancer vers elle sans attendre "Personne. Je suis tombée sur la table basse en verre de l’agence." Ça commençait à ressembler à une réplique apprise par cœur. Elle n’avait que celle-ci à offrir à ceux qui lui poseraient la question. C’était un demi-mensonge, la plupart de ses blessures étaient bien dues à ce contact violent avec la table basse, mais elle étai passerait sous silence ce qui l’avait vraiment menée à flirter avec elle. Elle tenta de mieux distinguer Rhett en s’approchant un peu de lui, et remarqua l’état d’urgence dans lequel il semblait être alors qu’elle, elle paraissait toujours aussi calme. Elle n’avait pas pleuré, pas même un peu. Elle se fit cette réflexion quand ce quelque chose au fond de sa gorge se rappela à elle au moment où elle le vit hésiter face à elle, se montrant aussi délicat que ses blessures le lui permettait. Par pudeur, elle baissa la tête quand il lui posa d’autres questions, et même si froncer les sourcils était douloureux, c’était une habitude trop ancrée pour qu’elle ne réussisse à l’abandonner tout de suite "J’ai eu un anxiolytique pour les nerfs quand je suis arrivée. Mais ça va, je… mon ordonnance est dans mon sac, attends…" Elle émit un léger aïe quand elle manœuvra difficilement pour enlever son sac de son épaule intacte et le lui tendit en lui répondant doucement, la voix vacillante, osant de nouveau le regarder malgré son émotion "Merci. Je suis désolée, ils voulaient à tout prix que je sorte d’ici accompagnée, et c’est ton numéro que je leur ai donné." Elle serra les mâchoires en s’imaginant que Lara et Maze s’offusqueraient de ne pas faire partie de la liste de celles à qui elles s’en remettraient en priorité dans ce genre de cas ; elle pensa à sa mère aussi, mais ça la contraria bien moins. Elle n’avait simplement pas voulu imposer quoi que ce soit à personne, et sa réponse s’était basée sur rien d’autre que la confusion dans laquelle tout ça l’avait plongée "Je ne savais pas qui d’autre appeler, je suis désolée." répéta-t-elle en essayant de lui accorder un regard fixe sous le masque de bleus et d’entailles qu’elle avait sur le visage.
@Rhett Hartfield they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Mar 25 Jan 2022 - 15:20 | |
| Ses mains n’ont de cesse de parcourir les quelques centimètres carrés de son visage qui ne sont pas abîmés de façon visible, ce qui est sûrement une façon pour lui de se rassurer ou même de vérifier que les médecins ont bien fait leur travail en nettoyant la moindre de ses plaies. Il n’a pas de connaissance médicale, seulement du terrain, et cela lui suffit largement pour se penser meilleur que tous les autres. Et pour peu, il serait prêt à appeler Ruben à qui il n’a pas parlé depuis des mois, simplement parce que ce petit imbécile de frère est au moins doué dans son domaine - peu importe que ce soit la neurochirurgie, il reste un médecin. De sa part, il serait prêt à croire les mots sortant de sa bouche, ceux qui pourraient lui assurer qu’Evelyn est sortie d’affaire et qu’elle ne souffre pas d’autre chose qu’une épaule cassée et un visage contusionné ; tout du moins, c’est ce qu’il en déduit de lui-même à la seconde où il pose son regard sur elle, juste avant de lui demander qui est la cause de tout ceci. "Personne. Je suis tombée sur la table basse en verre de l’agence." De ça, il n’en croit pas un mot, ayant été témoin de bien trop nombreuses blessures pour pouvoir en distinguer leurs causes. Son regard se pose sur sa main cachée sous les bandages, l’aidant ainsi à donner du poids à son argument, mais l’australien est bien trop têtu pour déjà abandonner son hypothèse. S’il continue de penser qu’elle ne fait que lui conter une partie de l’histoire, il sait pour autant que ce n’est ni le lieu ni le moment pour la confronter. Evelyn a bien plus besoin de réconfort d’autre chose, quand bien même elle ne semble pas montrer le moindre signe de fléchissement face à lui, éternellement calme et posée. Pour peu, il penserait qu’elle n’a pas fait de séjour à l’hôpital s’il n’en avait pas la preuve sous les yeux.
Les autres questions se posent bien plus sur la jeune femme dont l’état de santé l’inquiète sincèrement, bien qu’il tente de garder pour lui un tel état d’esprit qui ne saurait de toute façon l’aider à aller mieux. "J’ai eu un anxiolytique pour les nerfs quand je suis arrivée. Mais ça va, je… mon ordonnance est dans mon sac, attends…" A l’entendre esquisser un gémissement de douleur, il fait rapidement barrage entre son sac et sa main pour lui faire comprendre que ce n’est pas important. Ils auront le temps de s’en inquiéter plus tard, surtout alors qu’il estime qu’un anxiolytique est déjà un bon début. Pour le reste, Rhett tente de se convaincre que les médecins savent ce qu’ils font et qu’il ferait mieux de ne pas vouloir jouer tous les rôles à la fois, au risque de l’étouffer. Elle ne l’a pas appelé pour qu’il vérifie les faits et gestes de tout le corps médical, c’est au moins un fait. “Le plus important c’est que tu ailles bien.” Ce ne sont pas des mots ajoutés pour temporiser, loin de là, et il les pense largement. S’il sait déjà qu’il n’acceptera pas l’excuse de la chute sur le long terme, ce n’est pourtant pas ce qui le préoccupe le plus en cet instant alors qu’il cherche simplement à trouver à Evelyn un bien meilleur endroit qu’un hôpital où se reposer. "Merci. Je suis désolée, ils voulaient à tout prix que je sorte d’ici accompagnée, et c’est ton numéro que je leur ai donné." Alors qu’elle remonte finalement ses yeux dans les siens, il hoche la tête avec lenteur, acceptant enfin de laisser ses mains se poser le long de son propre corps et non de part et d’autre du visage de la jeune femme. "Je ne savais pas qui d’autre appeler, je suis désolée." qu’elle ajoute avant qu’il ait lui-même le temps de formuler ses mots. “Evie, ne t’excuse pas. C’est pas grave, tu ne me déranges pas.” Et bien plus que de ne pas le déranger, cet appel lui permet aussi de s’assurer de ses propres yeux qu’elle n’est pas dans un état aussi horrible qu’il aurait pu le croire. Il préfère l’avoir face à lui ici et maintenant plutôt qu’apprendre dans la presse le séjour à l’hôpital d’une jeune Pearson pleine d’avenir. Rhett modèle sa voix pour tenter de se montrer convaicant, sûrement parce qu’il ne voit pas lui-même à quel point son regard inquiet parle déjà largement pour lui.
Derrière eux, le taxi klaxonne et s’impatiente, la promesse d’être payé étant sûrement bien loin dans sa mémoire désormais. Si Rhett lui décoche un regard noir, il sait pourtant qu’il n’a cependant rien à gagner à rester planté devant le parvis de l’hôpital. “Je pensais aller chez moi le temps que tu ailles mieux mais je peux te ramener chez toi, si tu préfères.” Nul doute qu’il préférerait qu’elle opte pour la première solution, bien plus rassurante à ses yeux, mais il ne lui fera pas l’outrance de penser qu’elle n’est pas capable de prendre les bonnes décisions pour elle. “Enfin, le taxi.” Il précise dans un sourire, tentant de faire un semblant d’humour à partir de rien. "Je m'en tiens à deux, trois regards inquiets par minute, pas plus." Rhett ajoute enfin dans un sourire mal assuré, voulant lui laisser le choix de la suite des événements, tout comme tenant à lui préciser la réponse qu'il préfère entre les deux options proposées. Il ne sera pas étouffant, c'est promis, et l'avoir près de lui sera sans doute moins pire que de recevoir des appels de sa part toutes les heures.
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| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Lun 31 Jan 2022 - 13:05 | |
| C’était la délicatesse de Rhett, ses doigts qui effleuraient les endroits qu’elle savait presque intacts, pas moins douloureux cependant, ou c’était la situation dans laquelle elle se trouvait, mais elle se sentait atrocement vulnérable. A découvert, sortie de l’hôpital, Evie avait une conscience multipliée de ce qui l’entourait, des sons qui bruissaient et de l’agitation qui montait derrière juste elle, par-delà les murs épais du service des urgences qu’elle venait de quitter. Le ciel d’encre lui paraissait peser une tonne sur son squelette, et jamais auparavant elle n’avait ressenti cet effet qu’il pouvait avoir, lui qu’elle avait tendance à consulter en tout dernier recours, quand elle avait envie de discuter avec son père qu’elle sentait si près et si loin à la fois. On pouvait le voir sur son visage malgré la mine de composition qu’elle tachait de conserver: elle avait peur de quelque chose. Elle ne réussissait pas tellement à l’exprimer pourtant, prise entre deux émotions, entre deux élancements, ses blessures palpitants encore sous l’effet de l’adrénaline. C’était trop à gérer d’un coup, et elle se sentit étourdie, retrouvant un certain équilibre en s’accrochant farouchement au regard du jeune homme qui lui faisait face et qui ne cillait pas, confronté à l’image qu’elle lui renvoyait et qui devait être pitoyable. Elle n’y avait pas pensé plus tôt, elle avait agi sous le coup de la menace du médecin, mais elle n’aimait pas qu’il la voit comme ça. Comme dans les yeux du personnel des urgences, Evelyn voyait briller dans ceux de Rhett une inquiétude qui hissa quelque chose en elle, alors qu’elle s’efforçait de garder bonne contenance, à peine assommée par l’effet du calmant qu’on lui avait donné, toujours assez maîtresse d’elle-même pour ne pas donner l’impression qu’elle était brisée de l’intérieur. D’une certaine manière, c’était le cas. Elle avait connu masse de micro-agressions dans le passé, elles avaient toutes été uniquement verbales néanmoins… jusqu’à ce soir, elle ne s’était jamais imaginée être acculée physiquement — et comme une vague violente, la conversation qu’elle avait eu avec Maze quelques semaines plus tôt lui revint en mémoire, la faisant vaciller de nouveau et se retenir, de sa main blessée, à celle de Rhett.
Est-ce qu’elle avait été trop insouciante à propos des coups de fil anonymes qu’elle recevait à l’agence, est-ce que cette agression avait un quelconque rapport avec ça même ? De nouveau, elle fronça difficilement les sourcils, sentant toujours s’ériger en son for intérieur quelque chose qu’elle ne serait plus capable de retenir longtemps, et que face à la bienveillance de celui qu’elle avait appelé à l’aide, elle sentait de plus en plus empressé de s’échapper. Sa gorge continuait de se serrer, ses doigts se refermèrent sur ceux du jeune homme. Elle laissa de côté la consultation de son ordonnance pour se répandre en excuses, comme si tout ça était de sa faute, comme si la manière dont elle avait géré les choses ne pouvaient que lui être imputée. Là encore, c’était le cas quelque part, et ses yeux se bordèrent de ce qu’elle cherchait tant à ne pas libérer et qu’elle ravala péniblement en prenant une profonde inspiration, saccadée, quand Rhett lui affirma que ce n’était pas grave, qu’elle ne le dérangeait pas. Elle baissa les yeux pour mieux constater les taches de sang sur sa blouse qu’elle était presque parvenue à oublier, et qui davantage encore, lui firent réaliser sa situation: elle s’était faite agresser, elle n’était pas tombée, et son premier réflexe était de préserver ce secret parce qu’elle connaissait d’emblée les retombées et le cirque dans lequel ça la plongerait d’admettre ce fait. Dans l’immédiat, elle ne se demanda pas si Rhett y croyait, bousculée par tout ce qu’elle ressentait et sursautant au coup de Klaxon du taxi stationné à quelques mètres d’eux. Elle leva les yeux vers Rhett, abandonnant la contemplation de sa blouse ensanglantée "Non, je veux rentrer avec toi." commença-t-elle. Dans sa voix s’assembla les sanglots qu’elle ne voulait pas lâcher quand tout haut, elle se mit à penser à mille à l’heure "Ma cousine ne doit pas encore être rentrée, mais elle ne devrait pas tarder. Elle travaille tard, et il est tard… si elle me voit comme ça, elle va paniquer, et je n’ai pas envie de répondre aux questions." Elle marqua un temps. Puis elle ajouta "Je suis juste tombée." répéta-t-elle pour se convaincre elle-même, ses yeux s’enfouissant de nouveau dans le bleu profond de ceux de Rhett sur qui elle posa sa main bandée quand il fit de l’humour, et que voulant lui répondre par un sourire, elle parvint tout juste à grimacer. Elle voulait le réconforter. C’était stupide, c’était elle qui en avait le plus besoin… alors même si elle n’était pas en possession de tous ses moyens, elle tenta tout de même en lui murmurant d’une voix pâteuse d’anxiolytique "Ça va, je t'assure que ça va. Je suis un peu sonnée, et je…" Ses paupières se fermèrent, et elle sentit sa voix entrer dans une nouvelle phase pour mieux se craqueler pour de bon quand elle admit après un instant à rassembler ses esprits pour ne pas craquer ici "Je veux juste rentrer." Le second coup de klaxon qui retentit, comme une nouvelle menace sur elle, elle fit céder les barrages de sa pudeur. Elle tressaillit, et son épaule gérant mal la nervosité induite par ses rappels à l’ordre de la part du chauffeur la faisant atrocement souffrir, elle s’entendit soudain fondre en larmes. Des larmes qu’elle voulut faire remonter en basculant la tête en arrière tandis qu’elle adressait un regard peu amène au ciel sinistre déployé tout au-dessus d’elle.
@Rhett Hartfield they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Ven 4 Fév 2022 - 17:25 | |
| "Non, je veux rentrer avec toi." Et ces quelques mots, c’est sûrement tout ce que voulait entendre Rhett. L’assurance que la ramener chez lui est une bonne idée, l’assurance qu’il peut la garder à l'œil au moins pour les quelques heures à venir sans que cela n’ait rien de bizarre ou tout autre synonyme en ce sens. Pour autant, face à la réaction de la jeune femme et à sa détresse évidente, il ne peut pas réellement se réjouir d’une telle chose. Il ne pourra se réjouir de rien tant qu’il n’aura pas la certitude qu’elle va mieux, en réalité. Ses craintes sont uniquement démontrées au travers de son regard ; il n’a jamais été doué pour faire part de son ressenti, peu importe le sujet et la situation. "Ma cousine ne doit pas encore être rentrée, mais elle ne devrait pas tarder. Elle travaille tard, et il est tard… si elle me voit comme ça, elle va paniquer, et je n’ai pas envie de répondre aux questions. Je suis juste tombée." Il aurait aimé apprendre toutes ses informations à son sujet dans un contexte bien différent, Rhett. Pour le moment encore, c’est sur l’instant présent qu’il doit se concentrer et ainsi assurer une fois de plus à Evelyn qu’elle ne le dérangera pas, tout comme le fait qu’il ne lui fera passer aucun interrogatoire. Si le premier fait ne risque pas de changer, l’australien anticipe qu’un jour ou l’autre le deuxième sera amené à être revu. Mais puisqu’il ne peut s’occuper que d’un seul problème à la fois et que l’aspect soudain de cette entrevue autant que sa teneur ont tout pour faire trembler ses certitudes, il ne sait que sentir sa gorge se serrer alors qu’il est témoin de la détresse d’une Evelyn n’arrivant même pas à accepter la chose. Elle non plus, n’avait rien pu anticiper, et il serait le dernier à la tenir responsable de quoi que ce soit. Le monde semble bien moins noir lorsqu’elle le regarde dans les yeux. “On lui enverra un message pour expliquer que tu ne rentres pas aujourd’hui.” Parce que c’est la seule chose à laquelle il pense, et non le temps qu’Evelyn pourrait bien rester chez lui. Si sa cousine est prévenue et qu’elle sait ne pas avoir à s’inquiéter, alors ce sera un poids de moins sur les épaules de la Pearson. Elle doit déjà jongler avec bien trop de choses.
La tentative d’humour se voulant être un échec cuisant, il n’arrive pas à trouver de quoi se rassurer quant à l’état de santé de la jeune femme. Elle a beau sortir de l’hôpital, il ne voudrait que le faire examiner une seconde fois, juste pour être sûr. Déjà, il ne peut qu’anticiper le fait qu’elle n’ait aucune envie de retourner dans un tel endroit: il connait ce genre de sentiment. "Ça va, je t'assure que ça va. Je suis un peu sonnée, et je…" Elle perd pieds, la grande dame. Ses paupières se ferment, sa voix se brise. Par réflexe, il glisse plutôt ses mains contre son dos plutôt que son visage, s’attendant à tout instant à ce qu’elle n’ait plus la force de tenir sur ses pieds. "Je veux juste rentrer." Le coup de klaxon le fait sursauter, ce dernier se voulant plus inopportun que jamais. Lorsqu’elle balance sa tête en arrière pour continuer de tenter de gérer la situation, il comprend finalement qu’ils auraient dû rentrer dans ce fichu taxi à la seconde même où ils se sont retrouvés. Evelyn Pearson blessée et en larmes, dans les bras d’une ancienne star du rugby, c’est une photo qui vaudrait son pesant d’or et dont ils ne peuvent que se passer. “On rentre à la maison.” qu’il annonce naturellement, sachant pourtant bien qu’elle n’a passé que quelques heures à peine dans son appartement. Peu importe. Il préfère s’attarder sur ces faits là plutôt que sur le reste, ouvrant déjà la porte du taxi pour qu’elle puisse s’y engouffrer et rester à l’abri du regard du reste du monde. Le sien n’a aucune importance ; il la verra toujours comme la même jeune femme qu’il a connu et rencontré, à la seule différence qu’il ne comprend qu’aujourd’hui à quel point elle est forte.
L’ordre donné au chauffeur de revenir à l’adresse de départ, il tente de trouver un point d’appui pour l’intimer à se reposer contre lui sans que le mouvement ne lui soit douloureux pour autant. “Tu peux rester autant de temps que tu veux.” Il insiste sur un ton plus bas, ne tenant pas à prendre le chauffeur pour témoin de la discussion. Evelyn ne tiendra sûrement pas à rester plus de quelques heures, mais il se doit de lui préciser que sa présence n’est en rien un problème. "Je reste avec toi." Et finalement, il est celui qui vient ramener sa tête près de la sienne, n'osant pour autant pas imposer la moindre force, ni même laisser sa tête retomber. Elle est tombée, Evelyn, mais il sera là pour veiller sur elle, quoi que cela puisse signifier. "Repose toi un peu, on en a pas pour longtemps. Sous peu, elle retrouvera son appartement et les maigres habitudes qu'elle y a prises alors qu'il en profitera pour se porter malade à ABC, ne voulant pas la laisser sans surveillance. Naturellement, il écarte de son visage fatigué une mèche tenant trop à ne faire qu'un avec le sillon de ses larmes. "Tu veux que je prévienne quelqu'un ?" Sans doute pas sa famille, à en juger par le maigre aperçu qu'il en a eu, mais il ne voudrait pas qu'un de ses proches se fasse du souci à son sujet alors qu'il est loin de se sentir digne d'être auprès d'elle en cet instant.
Dans quelques minutes, au moins, ils pourront parler plus librement.
Dernière édition par Rhett Hartfield le Mar 8 Fév 2022 - 2:06, édité 2 fois |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Lun 7 Fév 2022 - 10:48 | |
| Penser à sa cousine, ça ne l’aidait pas tellement à relativiser les choses; est-ce qu’elle devait vraiment relativiser d’ailleurs? Elle avait beaucoup lu, Evie, elle faisait partie de cette catégorie de femmes qui encourageaient celles qui se retrouvaient dans sa posture actuelle pour qu’elles se fassent aider, pour qu’elles ne minimisent pas leurs traumatismes et qu’elles en parlent, à leur rythme et sous leurs conditions, pour ne pas se laisser manger par tout ce que ça impliquait de continuer à vivre quand on avait été souillé dans sa chair — encore que dans son malheur, elle avait eu de la chance, et que son corps guérirait bien assez vite. Anesthésiée par le choc, elle n’osait pas imaginer dans quel état elle aurait été si on s’en était prise à sa dignité, et y penser, même furtivement, ça venait épaissir l’idée qu’en effet, elle avait peut-être bien eu de la chance finalement. Toujours est-il que lire, ça n’avait rien avoir avec l’action même de vivre quelque chose d’aussi bouleversant que ce qu’elle venait de vivre, et alors qu’elle croyait comprendre celles qu’elle avait eu en face d’elles à quelques reprises, et qui avaient connu la même chose, parfois à des degrés plus critiques que le sien, elle comprit qu’en vérité, elle n’avait été qu’une idiote arrogante qui sous le prétexte d’érudition avait répandu sa bonne parole sans aucune sagesse. Et au reste de ce qu’elle ressentait déjà, et qu’elle ne réussissait plus à contrôler, trop perdue pour savoir par quel bout commencer, s’ajouta une forme de culpabilité qui finit de l’achever et qui la fit éclater en sanglots. Mais Rhett était là, et Rhett réagissait de la manière la plus saine qui pouvait être. Il ne paniquait pas, même si ses yeux clairs brillaient étrangement dans l’obscurité sommaire du dehors. Il respectait son envie de ne pas s’exprimer davantage sur ce qui lui était arrivée. Elle n’en avait pas vraiment douté en donnant son numéro de téléphone à l’équipe médicale, mais elle comprenait mieux, en le voyant aussi droit et compétent dans l’action même de la réconforter, qu’elle avait au moins pris une bonne décision ce soir, et que si elle regrettait de lui causer du souci, elle ne regrettait pas de s’en remettre entièrement à ses bons soins. Au moins pour quelques heures, puisqu’elle ne se laisserait pas davantage de temps pour reprendre sur elle, et affronter la réalité des faits au moins en esprit. Elle continuerait à mentir, pour l’instant elle ne voyait pas comment elle pourrait déclamer la réalité des faits sans que ça ne tourne en quelque chose que, là encore, elle ne saurait pas contrôler. Et cette éventualité lui faisait tout aussi peur que le reste.
L’adrénaline redescendait, mais ce n’était pas pour autant qu’elle se sentait en paix, Evelyn. Au contraire, elle se sentait sur le qui-vive, et sa volonté de ne pas craquer pour de bon, elle la laissa filer avec le reste quand elle sursauta, confrontée à l’impatience du chauffeur de taxi. Elle laissa Rhett la conduire jusqu’à la voiture, elle le laissa l’installer sans s’offusquer qu’il puisse la traiter comme quelque chose de fragile, parce que si dans une autre dimension, elle aurait tout fait pour se défendre de ça, dans celle dans laquelle elle avait atterri-là, elle devait admettre qu’elle n’était rien que ça; une petite-chose qui se mit à trembler quand elle croisa le regard du chauffeur dans le rétroviseur, et qui se laissa manier par la douceur d’un homme qu’elle savait digne de confiance, et qui fit redoubler ses larmes quand il lui assura qu’il restait avec elle "Je ruine ta veste." finit-elle par lui murmurer au bout de quelques secondes de silence à peine, la tête posée sur son épaule de façon à ce que son nez puisse frôler la ligne distincte de sa clavicule tandis qu’elle sentait ses yeux ruisseler sur son visage et mouiller ses joues — et la veste de Rhett — sans qu’elle n’y songe véritablement, son corps et son esprit se dissociant l’un et l’autre pour mieux agir indépendamment; et sa voix était fluette, plus qu’elle ne l’avait jamais été, souffrant des tressaillements de son corps à peine emmitouflé dans ce qu’elle portait, et qui avait aussi froid qu’il n’avait peur. Elle lui prit la main dans celle qu’elle avait de bandée quand il reprit la parole pour lui demander s’il devait prévenir quelqu’un "Je ne sais pas." Elle marqua une courte pause "Je ne sais pas si c’est le bon sens qui me fait croire que ce serait peut-être plus judicieux d’attendre que j’ai retrouvé mes esprits pour alarmer qui que ce soit, ou si c’est juste parce que j'ai peur qu’on me voit comme ça." admit-elle finalement en chuchotant et en refermant les yeux pour ne pas avoir accès à ceux du chauffeur qu’elle sentait tendre l’oreille de l’autre côté de l’habitacle. Elle bloqua un instant sa respiration dans sa poitrine, remuant juste un peu pour que son visage s’enclave un peu mieux dans la courbe de l’épaule du jeune homme pendant qu’il repoussait ses cheveux "Je suis désolée que tu me vois comme ça." ajouta-t-elle avec une pudeur toute émotive, ses lèvres abimées effleurant un peu sa peau sous sa parole. Et elle prit conscience que, si elle avait peur que le reste du monde puisse la voir aussi fragile, elle n’aimait simplement pas l’idée que lui y soit confronter; ça faisait une différence, car elle ne le craignait pas, et elle espérait dans le fond qu’il saisisse la nuance sans qu’elle s’échine à la lui expliquer de long en large.
@Rhett Hartfield they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Mar 8 Fév 2022 - 2:24 | |
| Les sanglots d’Evelyn emplissent l’habitacle du véhicule bien plus que la radio que Rhett soupçonne d’avoir volontairement été baissée par le chauffeur de taxi, histoire d’entendre un peu mieux ce que ses passagers pourraient avoir à se dire. Il fulmine intérieurement, autant qu’il essaye de se montrer le plus délicat possible pour ne pas risquer de blesser davantage Evelyn dans un geste maladroit. Le brun se rassure en sentant son souffle contre sa peau, quand bien même ce dernier se veut très largement irrégulier et marqué par ses sanglots qu’elle n’arrive plus à retenir. Elle ne peut pas éternellement tout contrôler, Evie, et il voudrait qu’elle sache que jamais il ne la jugera, ni pour cet instant ni pour aucun autre. Bien loin de lui tenir rigueur de quoi que ce soit, il se veut surtout soulagé d’avoir le droit d’être présent pour elle à chaque seconde. "Je ruine ta veste." - “Je l’ai jamais vraiment aimée.” Elle ne dérange pas, elle ne dérange pas le moins du monde. Il enlèvera sa veste à la seconde même où ils rentreront dans l’appartement et s’il ne sent plus le tissu lui coller à la peau à cause des larmes de la jeune femme, alors peut-être qu’ils pourront tous les deux croire que les choses ne sont pas si pires.
Sa main libre se pose sur l’épaule de la brune sans un mot supplémentaire alors qu’il la laisse prendre en otage la seconde, tentant simplement de ne pas s’imaginer le pire alors que ses doigts entrent en contact avec le bandage autour de sa main et non directement sa peau. Il ne veut pas avoir à s’imaginer comment elle en est arrivée là, tout comme il ne veut pas s’imaginer une infinité de scénarios dans lesquels les choses se seraient passées différemment, si seulement il avait été auprès d’elle. "Je ne sais pas." Alors, si elle a le moindre doute quant au fait qu’il appelle ou prévienne un de ses proches, il ne le fera pas. Après tout, personne ne sait ce qui lui est arrivé, et personne ne peut s’inquiéter à propos d’un fait dont il ignore tout. C’est une mauvaise idée sur le long terme, certes, mais pour l’heure ils ont déjà beaucoup à faire avec le présent pour se soucier d’hypothétiques conséquences de leur non-action. "Je ne sais pas si c’est le bon sens qui me fait croire que ce serait peut-être plus judicieux d’attendre que j’ai retrouvé mes esprits pour alarmer qui que ce soit, ou si c’est juste parce que j'ai peur qu’on me voit comme ça." Et à cette idée qu’elle n’hésite pas à évoquer à voix haute, il la serre à peine un peu plus contre lui, éternellement soucieux de ne pas lui faire de mal. Elle lui rappelle bien trop de personnes pour lesquelles il n’a pas su être présent ; elle est sa seule chance d’enfin se rattraper après toutes ces années, toutes ces erreurs aussi. “T’iras te doucher et je te prêterai des habits dès qu’on rentrera.” Ce qui ne cachera pas son bras en écharpe ni les nombreuses contusions sur son corps et son visage, mais ce sera déjà un peu moins pire. Un peu, parce que la majorité de ses blessures ne seront pas parties même après une nuit réparatrice - parce que non, bien sûr qu’il ne la laissera pas partir avant que le soleil se soit à nouveau levé sur Brisbane. “Et on avisera plus tard pour tout le reste. C’est pas la priorité.” La priorité, c’est elle. Uniquement elle. Il répondra par des emojis à ses messages si besoin de donner signe de vie il y a, même. "Je suis désolée que tu me vois comme ça." - “J’en parlerai jamais à personne, Evie.” Qu’il tente, essayant au moins de la rassurer sur ce point. Il voudrait lui expliquer une infinité de choses, parler avec une douceur et une retenue qui ne le caractérise généralement pas, mais il sait que le moment n’est pas bien choisi pour avoir une telle discussion, et pour une fois ce n’est pas uniquement dû au chauffeur trop curieux. Elle est encore en état de choc, totalement déboulonnée et son corps hurle de douleur sans que son esprit ne s’en rende compte ; alors non, ce n’est pas le moment pour lui expliquer qu’il ne comprend pas comment elle a pu prendre une telle place dans sa vie sans qu’il ne veuille nullement la repousser. Alors, finalement, c’est un silence qu’il tente d’imposer, priant silencieusement pour qu’elle puisse fermer les yeux et s’assoupir au moins une seconde, ce qui serait autant de temps en moins passé à s’en faire pour le présent ou le futur.
“On est arrivés.” Il annonce doucement, ne sachant si elle a réellement trouvé un peu de repos ou si elle s’est contentée de ne plus parler. Des deux options, il préfère largement croire en l’existence de la première, se contentant de rapidement donner ses billets au chauffeur pour agir en parallèle avec une délicatesse infinie auprès de la jeune femme, la guidant sur un chemin qu’elle a au moins le mérite de déjà connaître. “Tu as le choix entre un jogging beaucoup trop grand pour toi ou un short beaucoup trop grand pour toi. Je suis galant, je te laisse décider.” Les blagues, voilà ce avec quoi il pense éternellement reprendre le contrôle de la situation. Des blagues à la con qui ne font sourire que lui alors qu’Evelyn a encore des habits qui portent la trace de sa chute sous forme de taches pourpres. “Tu t’es déjà cassé un bras ? Les premiers jours, on a l’impression de ressembler à un enfant qui ne sait plus mettre un t-shirt mais ça s’arrange vite, je te le promets.” Et lui, il comble le moindre silence et tente d’occuper son esprit pour ne pas que l’émotion l’envahisse de nouveau: elle a déjà bien assez pleuré, elle mérite d’au moins pouvoir penser à autre chose, à défaut de pouvoir claquer des doigts et décider qu’elle sera heureuse à partir de cet instant. Tout ce qu’il sait faire, c’est utiliser son expérience de casse-cou-bagarreur et ses multiples os fracturés ici et là pour l’aider au mieux: le corps est fort, il se remet vite de ses traumatismes. “Je vais te faire couler l’eau. Tu me diras si tu as besoin d’aide pour autre chose.” Il ajoute pudiquement, ne voulant pas avoir l’air d’empiéter sur son espace personnel. Au fond, la seule chose qu’il pourrait faire pour l’aider, c’est lui donner un de ses propres anti-douleurs, sans aucun doute infiniment plus fort que ce que l’hôpital lui a donné. Mais ça, ça aurait tout d’une horrible idée, et par expérience il ne le sait que trop bien. |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Ven 11 Fév 2022 - 17:23 | |
| Elle s’était toujours efforcée de jouer à la forte, Evie. Elle taisait ses émotions plus souvent que nécessaire juste parce qu’elle avait toute sa vie eu horreur de la manière dont sa mère et ses sœurs avaient joué des leurs pour s’attirer la sympathie du public. Elle avait longtemps été froide, placide, remplissant le cahier des charges prédéfini du stéréotype de l’adolescente qui fait sa crise et qui sait très bien montrer à quel point elle n’avait pas envie d’être associée à tout ça — d’être associée à cette mascarade en particulier. En vieillissant, elle s’était adoucie, elle n’avait pourtant pas réussi à se reconnecter avec l’idée que ce n’était pas mal de ressentir quelque chose, alors elle compartimentait, et ce beaucoup trop. Aussi surprenant que ça lui paraissait à elle aussi, ça ne faisait pas d’elle quelqu’un d’indifférent, elle était même plutôt sympathique et attachante, d’aucun dirait même qu’elle était très douce dans son rapport aux autres, aussi bienveillante et amène que l’étaient sa voix et les traits de son visage, mais elle avait tellement de mal à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait vraiment parfois, que ça lui faisait physiquement mal de songer à son passé; cette époque où elle savait quand elle était en colère, quand elle savait qu’elle était heureuse, quand elle savait qu’elle était amoureuse. La seule chose qu’elle savait le mieux définir aujourd’hui, c’était la manière qu’elle avait d’exceller dans son travail, et uniquement ça. C’était probablement pour ça qu’elle en avait fait le centre de sa vie. Il n’était pas question de mariage ici, il n’était même pas question de faire la course avec ce temps qu’elle aurait tant voulu contrôler pour ne jamais avoir à traiter avec l’imprévu. Il était question d’accepter qu’elle ne pouvait pas être forte tout le temps sans chercher à se cacher; et elle ne le faisait pas à ce moment-là, trop submergée par ce qu’elle ne réussirait de toute façon pas à définir. Elle se sentait pourtant enveloppée d’un sentiment de sécurité qu’elle n’avait pas ressenti depuis des heures; et c’était à Rhett qu’elle l’incombait, à la façon qu’il avait de s’ériger en leader d’un acte dont il ignorait tout, grand tacticien d’une stratégie qu’il était le seul à connaître, et qu’il avait bien l’attention de contrer juste parce qu’elle l’avait appelé à l’aide au beau milieu de la nuit. Ils ne se connaissaient pas tellement en définitive, mais il était là, à la traiter comme quelqu’un à qui il tenait assez pour ne pas vouloir qu’elle souffre davantage, et au travers des larmes qu’elle versait déjà, cette prévenance qu’il lui réservait, elle lui fit autant de bien que le baiser chaste qu’il lui avait donné la dernière fois qu’ils s’étaient quittés. Elle ne savait pas si c’était son côté sportif qui lui permettait d’agir avec autant d’impulsion sans pour autant donner l’impression de craindre quoi que ce soit — et en ça, elle reconnaissait les contours d’une personnalité dont elle avait hérité quelques caractéristiques —, mais quand il lui assura qu’il ne dirait rien de l’état dans lequel elle n’aimait pas qu’il la voit, elle s’aperçut qu’il avait quelque chose qui la fit songer à la question qu’il lui avait posée à cette occasion. Elle lui avait dit qu’elle lui répondrait, et elle envisagea de le faire quand, ses yeux trouvant les siens, elle sentit se former dans son esprit fusant à tout-va les prémices d’une explication à propos de tout ça. Et c’était aussi simple que tout ce qu’elle avait partagé avec lui jusqu’ici, aussi naturel qu’il trouverait peut-être ça idiot d’ailleurs: elle avait tant voulu s’amender de l’influence de sa famille à cause de ce qu’elle vivait là, maintenant.
Mais l’exprimer ainsi, c’était aussi admettre qu’elle n’était pas simplement tombée. Le dilemme était assez grand pour qu’elle se mette à hésiter, et que l’attention du chauffeur ne lui revienne à la figure comme une vague de paranoïa qu’elle ravala sans gémir, reconnaissante de la chaleur qui se dégageait de Rhett qu’elle remercia du regard. Elle carra les mâchoires le temps du trajet, la tête posée sur son épaule, sa main serrant la sienne; quand ils arrivèrent chez lui, elle savait qu’elle n’avait fait que fermer les yeux, et qu’elle ne s’était pas reposée une seule seconde. Elle s’était rejouée à plusieurs reprises ce qui s’était passé, et elle ne put s’empêcher de se trouver stupide de ne pas avoir anticipé, de s’être laissée croire qu’on pouvait passer la porte de l’agence à cette heure dans l’idée de préparer un mariage. Dans quel monde, vraiment, Evie? Elle se laissa guider, l’impression de flotter n’étant justement qu’une impression puisque chaque mouvement qu’elle faisait, elle les sentait peser sur son corps qui se mouvait uniquement par la volonté de Rhett à la soulager. Et elle sembla relâcher une certaine pression quand la porte de son studio se referma, soupirant avec exaltation. Elle n’eut pas le réflexe d’avancer tout de suite, ni même de se départir de son manteau et de son sac; en revanche, elle risqua un sourire douloureux en entendant Rhett combler le silence. Il faisait ce qu’il pouvait, ça la touchait plus qu’elle ne saurait le lui dire "Tu veux bien m’aider à enlever mon manteau?" lui demanda-t-elle avant qu’il ne lui propose de quoi se changer. Elle ne savait pas quelle option valait mieux, alors elle lui laissa le choix final en grimaçant quand elle retira la première manche de son manteau, son épaule blessée se rappelant à elle chaque fois un peu plus fort. Sa voix n’avait pas repris son eraflure naturelle, elle était définitivement brisée, et ça l’ennuyait… mais pas assez pour qu’elle ne se taise, se calant sur l’envie qu’elle sentait émaner de Rhett de chasser ce nuage qui flottait au-dessus de sa tête "Je me suis cassée le poignet quand j’avais sept ans, pas très longtemps après que mon père parte. J’ai eu un plâtre pendant des semaines, et beaucoup de mal à m’en séparer à cause des œuvres d’arts que mes cousins avaient gribouillés dessus." Ses cousins, ou ceux qu’elle appelait comme ça, mais qui faisaient seulement partie de la famille du personnel qui travaillait pour ses parents. Sans faire plus dans le détail, elle releva la tête pour affronter son regard, et ne pas attarder le sien sur les reliefs écarlates qui maculaient sa blouse "Ce n’est pas cassé, c’est juste luxé. Je ne suis pas sûre de pouvoir retirer tout ça sans me mettre à hurler. On aurait peut-être dû trouver une pharmacie sur le chemin." Elle désigna l’écharpe — ou plutôt, la camisole — qu’on lui avait installée d’un signe vague du menton, reniflant doucement alors qu’elle ne pleurait plus. Autant être honnête, et lui avouer que niveau gestion de la douleur, elle n’était pas la plus compétente; elle n’avait jamais fait de sport, elle avait toujours été casanière, plus créative que sportive, et son poignet cassé, ce n’était que le résultat d’une chute à vélo qui l’avait vaccinée de la simple action de conduire un véhicule, n’importe lequel — elle n’avait même pas le permis de conduire, mais ce serait une anecdote pour un autre jour. Elle fronça les sourcils, s’équilibrant du côté le moins endommagé de son squelette sur l’épaule de Rhett à qui elle murmura, le visage près du sien "Merci. Je sais que je te l’ai déjà dit, et que tu vas croire que je suis commotionnée à me répéter de cette façon, mais…" Les mots se bousculèrent à l’orée de ses lèvres quand son esprit formula qu’elle avait ressenti avoir besoin de lui à ce moment-là. La main blessée qu’elle avait posé sur lui pour s’équilibrer, elle se glissa d’elle-même vers son visage qu’elle étreignit d’une petite pression, et la légère bascule qu’elle fit lui permit de juste effleurer son nez avec le sien comme gage pudique de la reconnaissance qu’elle lui vouait maintenant. S’étant arrêtée de parler, elle tenta de nouveau un sourire pour s’excuser de la pause qu’elle venait de faire, et se redressant en sachant qu’elle n’aurait pas la force de continuer sur cette lancée, elle finit par lui demander doucement "Tu me montres la salle de bain ?"
@Rhett Hartfield they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
Dernière édition par Evelyn Pearson le Lun 14 Fév 2022 - 10:22, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 13 Fév 2022 - 2:16 | |
| Les gestes de Rhett sont lents, plus artificiels que jamais tant il n’a pas pour habitude d’agir avec autant de délicatesse. Pourtant, bien plus animé par la peur de mal faire que le besoin de faire le bien, il concentre tous ses efforts à la tâche et ainsi faire au mieux pour ne pas raviver les douleurs d’Evelyn - quand bien même elles n’ont sûrement pas déjà eu le temps de disparaître en premier lieu. "Tu veux bien m’aider à enlever mon manteau?" Il hoche aussitôt la tête, ne formulant pas spécifiquement une réponse positive car encore trop occupé à tenter de lui donner de quoi penser à autre chose, lui proposant un maigre lot de consolation en guise de vêtements pour la nuit. Dos à elle, il entreprend de lui retirer sa veste avec une lenteur infinie, prenant plus de précautions que jamais lorsqu’il ne lui reste plus que le côté de son épaule fragilisée à enlever. Heureusement, au moins, elle s’était contentée de la porter sur le dos et n’a pas eu l’audace d’y faufiler son bras mis à mal. Rapidement, comme pour libérer ses mains d’un colis piégé, il accroche ledit manteau près de la porte d’entrée et laisse Evelyn évoluer dans l’appartement qu’elle connaît déjà quelque peu. De son côté, l’ancien sportif tente encore de se montrer rassurant, pouvant pour une fois utiliser son expérience en guise d’exemple de fortune. "Je me suis cassée le poignet quand j’avais sept ans, pas très longtemps après que mon père parte. J’ai eu un plâtre pendant des semaines, et beaucoup de mal à m’en séparer à cause des œuvres d’arts que mes cousins avaient gribouillés dessus." Il esquisse un sourire sincère, sans doute touché qu’elle veuille bien lui confier des bribes de son histoire. Ils ne se connaissent pas, ou très peu, et pourtant il est celui qu’elle a appelé pour venir la sortir de ce mauvais pas. Ce n’est pas un geste qu’il comprend, mais il ne le lui reproche pas le moins du monde non plus, bien au contraire. Simplement, cela ne fait qu’ajouter une part de mystère autour de la personne d’Evelyn Pearson et malheureusement l’anecdote de son poignet cassé et des dessins sur son plâtre ne suffit pas à lever le voile là-dessus. “Ils étaient sûrement heureux que tu l’enlèves et que tu puisses rejouer avec eux.” Tout n’est qu’une question de point de vue. Elle aussi devait être soulagée de retrouver sa liberté, même si cela a été synonyme d’un déchirement au cœur au moment de dire au revoir aux dessins réalisés avec passion et soin par ses cousins. Son sourire se veut rassurant, il parle à la Evie d’il y a quinze, vingt ans pour tenter de mieux rassurer celle d’aujourd’hui. "Ce n’est pas cassé, c’est juste luxé. Je ne suis pas sûre de pouvoir retirer tout ça sans me mettre à hurler. On aurait peut-être dû trouver une pharmacie sur le chemin." Force est d’avouer qu’il n’y a pas pensé un seul instant. L’idée que son appartement soit en lui-même semblable à une petite pharmacie n’a rien pour rassurer Rhett non plus, peu enclin à l’idée de lui partager ses médicaments. Non par égoïsme, mais bien par souci pour sa santé. “J’ai des médicaments mais ils sont costauds. Vraiment costauds. Tu veux essayer ?” Un et un seul, voilà tout ce qu’il peut accepter de lui donner, bien trop effrayé à l’idée qu’elle puisse se retrouver à son tour dépendante d’une telle médecine. Elle pensera qu’il a un médicament vraiment costaud parce qu’il est sportif et a l’habitude des blessures, et c’est sûrement la pensée la plus rationelle et adéquate qui soit. Les détails n’intéressent personne, pas même Rhett qui n’est pas enclin à partager son histoire, pour une fois. Il l’interroge donc de son regard pour savoir si elle pense pouvoir gérer la douleur dans l’état actuel des choses ou si elle a besoin d’un coup de pouce, lequel lui assurera au moins une nuit de sommeil sereine ; pour mieux la ramener sur Terre dès le lendemain matin.
Droit comme un i, le brun fait office de pilier pour la jeune femme qu’il entoure d’un bras protecteur, touchant à peine ses habits. Il se contente d’être présent au cas où, ne s’imaginant pas jouer le moindre rôle assez important pour nécessiter qu’on pose dessus un nom et une étiquette. "Merci. Je sais que je te l’ai déjà dit, et que tu vas croire que je suis commotionnée à me répéter de cette façon, mais…" Et finalement, comme s’il était la personne étant tombée sur une table en verre au point de se blesser assez sérieusement, il ferme les yeux un instant au contact de la main d’Evelyn contre son visage, et au toucher de son nez contre le sien. “Je crois rien du tout.” Ce qui n’est que pure vérité: il a bien trop de choses à penser et de problèmes techniques à anticiper pour la brune pour avoir le temps de se soucier du reste. “Je sais seulement que c’est appréciable d’avoir quelqu’un sur qui compter dans ces moments-là.” Evelyn aura le droit à une version plus complète de l’histoire un jour où le contexte s’y portera mieux, mais le brun essaye de lui faire comprendre son point de vue autant que le fait qu’elle n’ait pas à ressentir le besoin de le remercier aussi souvent. Il sait que son geste est d’une aide précieuse et à quel point on peut se sentir seul et vulnérable dans ce genre d’instant. “Et qu’on a l’impression d’avoir besoin de le remercier toutes les deux minutes.” Parce que, dans ce genre de moment, plus rien ne fait réellement de sens si ce n’est l’instant présent et l’importance que prend ladite personne à ses côtés. Rien de plus, rien de moins. Ce n’est qu’un état d’âme temporaire, de toute façon, il ne se leurre pas.
"Tu me montres la salle de bain ?" Elle connaît les cadres photos et les médailles, mais pas la salle de bain. C’est sûrement ironique, sous un certain point de vue. “Bien sûr.” Alors il recommence la même démarche lente et mal assurée au possible, proposant finalement à la jeune femme de s’asseoir contre le rebord de la baignoire, le temps pour lui de laisser l’eau commencer à couler. “Tu vas avoir besoin d’aide ?” qu’il interroge encore, le garçon devenu homme soudainement incapable de prendre la moindre décision par lui-même. Il désigne la blouse ensanglantée de la jeune femme, l’air désolé. Il l’est sincèrement. Avoir à lui demander si elle a besoin d’aide pour l’enlever car cela signifie commencer par retirer l’écharpe et tenir son bras grâce à sa main libre ; car cela signifie aussi et surtout s’en remettre à un qu’elle ne connaît pas réellement et lui laisser accéder à une certaine intimité qu’il regrette avoir à aborder ainsi. “Je peux fermer les yeux, c’est pas… Ça n'a rien à voir.” Il annonce, mâchoire serrée, ne voulant déjà qu’investiguer par lui-même sur les circonstances exactes de son accident les ayant menés à une telle situation, bien plus inconfortable pour Evie qu’elle ne le sera jamais pour Rhett. “Le corps humain a ses limites. Demain sera un autre jour.” Il enchaîne les phrases toutes faites, habitué à penser que s’il se les répète assez alors elles gagneront peut-être en sens. Déjà, il ne souhaite que la laisser tranquille et lui trouver de quoi se changer, pour ne plus jamais avoir à observer cet habit tâché de son propre sang. “J’ai l’air d’un vieux con. Je serai plus fun demain, promis.” Parce qu’il continuera toujours à vouloir veiller sur elle une fois le soleil levé à nouveau, oui, c’est une certitude. |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Lun 14 Fév 2022 - 12:10 | |
| "J’ai failli oublier que tu étais un grand habitué des blessures au combat." murmura-t-elle en l’entendant lui proposer de quoi soulager sa douleur. Elle disait souvent qu’elle se souvenait de son père comme s’il n’était jamais parti, que ses souvenirs étaient aussi intacts que la sensation qui l’avait scindée en deux quand elle avait compris qu’elle ne le reverrait plus jamais, mais ce qu’elle gardait en tête, c’était avant tout sa dévotion envers sa passion. Et cette dévotion, elle passait par le champ lexical qu’il employait pour en parler et qui rassemblait une multitude de termes guerriers qu’elle empruntait elle aussi aujourd’hui, tant elle avait toujours trouvé la pratique du rugby aussi barbare que la plus vicieuse des attaques armées. On ne pouvait pas lui en vouloir, elle avait vécu le traumatisme de sa vie en voyant son père s’effondrer en direct à la télévision tandis qu’il faisait ce pourquoi il avait toujours prétendu être né, aussi accorder du crédit à ce qui lui avait arraché la vie, c’était un exercice compliqué pour Evie. Elle comprenait pourtant les sacrifices que les grands joueurs faisaient, et ce que ça signifiait à long terme d’être aussi impliqué dans une discipline comme celle-ci. De fait, elle comprenait pourquoi Rhett avait la possibilité de lui proposer de prendre des médicaments costauds comme il disait comme s’il lui proposait une poignée de smarties. Elle ne s’en formalisait pas, elle le trouvait juste bien généreux de vouloir partager sur le moment, et ça affirma le sentiment qu’elle avait qu’il ferait tout pour qu’elle se sente bien, pour qu’elle se sente mieux; elle ne pensait à rien d’autre, elle n’en était pas capable sur le moment "Costauds comment?" lui demanda-t-elle après un court instant en sachant que sa prescription était sans doute la meilleure des alternatives qu’elle avait, mais qu’ils n’avaient pas pensé à la récupérer en sortant des urgences. Ça ne pourrait pas lui faire de mal, ça atténuerait au mieux ce qu’elle ressentait à cet instant-là, et au pire elle aura eu la satisfaction de goûter une fois à un paradis dans lequel elle n’avait pas sa place, et qu’elle quitterait aussitôt qu’elle aurait récupéré une dose plus correcte pour son petit gabarit "Je devrais me contenter de ce qu’on m’a prescrit, je vais essayer de prendre sur moi cette nuit." finit-elle par trancher avec lucidité, préférant de nouveau se lancer dans des remerciements qu’il accueillit avec une dignité qui lui donna envie de le questionner sur l’instant pendant que leur proximité devenait un (trop) bon remède pour au moins soulager la tension qui régnait dans chacun de ses membres.
Ce n’était pas le bon moment pour se lancer dans un interrogatoire, elle se contenta donc de le suivre quand il lui montra la salle de bain à sa demande, et que l’installant sur le bord de la baignoire, elle resta un moment retirée dans ses propres pensées. C’est seulement quand la voix de Rhett résonna de nouveau qu’elle leva la tête pour le regarder avec l’expression de ceux qui ne savent plus très bien où ils sont, et qu’elle consentit à remuer pour retirer ses chaussures à talons sans les mains, ses pieds faisant bien le travail, et la soulageant immédiatement. Mais il y avait tellement de choses dont elle avait besoin d’être soulagée que finalement, cette libération s’évapora bien vite pour s’accorder à la question de Rhett qui lui demanda si elle allait avoir besoin d’aide. Elle marqua un temps, et puis tout bas, elle lui dit "Je crois, oui." Une pointe de désolation perça. Ils savaient tous les deux ce que ça voulait dire, et dans une certaine mesure, ils n’avaient pas songé à empiéter sur l’intimité de l’autre de cette manière-là; qui avait la capacité de songer à ça, Evelyn ne se le demandait même pas, et parce qu’elle sentit le malaise du jeune homme se répercuter tout contre la barrière de ses principes, elle voulut détendre l’atmosphère avec une certaine maladresse, non sans y mettre du sien en laissant un sourire douloureux animer les traits de son visage contusionné "Je sais. Tu n’auras qu’à faire comme si tu n’avais rien vu, et moi je prétendrais que rien n’est jamais arrivé." Et c’était ironique comme phrase à prononcer puisqu’elle s’évertuerait à agir de cette façon pas seulement pour prétendre qu’il ne l’avait pas aidé à se déshabiller, mais pour aussi expliquer ce qui lui était arrivé. Elle ne savait pas par quoi commencer, alors elle resta un court instant là, au bord de la baignoire, à agripper d’une seule main la faïence en attendant que Rhett s’approche. Elle voulut rire à ce qu’il ajouta, mais elle pensait à tout ce qu’elle portait à ce moment-là, et à la langueur des gestes qu’ils devraient amorcer en toute synchronie pour qu’elle ne souffre pas sous leur manœuvre; elle portait des collants sous sa jupe-crayon, un caraco sous son chemisier… autant de couches délicates qui deviendraient vite insupportables à éplucher tant elle avait conscience qu’ils devraient le faire sans que son épaule ne soit soutenue. Et peut-être que cette perspective, c’est qui la poussa à vouloir détourner son attention, et la sienne en prime, quand il se retrouva en face d’elle et qu’elle finit par lui dire, revenant sur ce qu’il lui avait répondu un peu plus tôt — et ce toujours aussi bas, alors qu’ils n’étaient que tous les deux "Je sais que je ne suis pas en position de te poser trop de questions, Rhett", commença-t-elle en posant naturellement sa main la moins blessée sur l’épaule du jeune homme, l’éventualité de retirer son échappe devenant de plus en plus menaçante, et qu’elle sentait son coeur pulser très fort dans sa poitrine "mais la manière dont tu as décrit ce que je ressens à ton égard, ça me laisse penser que tu t’es déjà retrouvé à ma place." Elle parlait de reconnaissance évidemment, il n’y avait que ça à cette minute-là. Elle pencha la tête sur le côté pour mieux harponner son regard avec le sien quand, sentant l’atmosphère s’alourdir un peu plus, elle ajouta avec une malice galvaudée par les bleus sur son visage "Et pour ton information, j’en suis au stade où je veux te remercier toutes les deux secondes, pas toutes les deux minutes. Mais promis, je vais me contenir." Elle tenta de rouler des yeux pour faire bonne mesure, mais elle n’y parvint pas, et finit par lui dire avec les lèvres légèrement tremblantes et les sourcils subitement froncés, sa tête remuant pour se donner un peu de courage et affirmer ce qu’elle lui dit ensuite "Je vais me lever pour enlever ma jupe, il y a une fermeture éclair à l’arrière." Une mise en garde qu’elle fit sur le ton le plus pudique qui soit pendant qu’elle repoussait l’échéance de s’attaquer au haut de sa tenue tâchée de sang; pour le moment, elle pouvait garder son écharpe.
@Rhett Hartfield they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Ven 18 Fév 2022 - 2:41 | |
| "J’ai failli oublier que tu étais un grand habitué des blessures au combat." Il esquisse un sourire malgré lui, cette soirée étant sûrement l’un des très rares moments de sa vie où il ne profite pas de la moindre occasion pour vanter ses mérites de sportif émérite et largement titré. Pas ce soir, pas après ce qu’Evelyn a subi, pas alors qu’il est question de ses propres médicaments qu’il en vient à lui proposer avec beaucoup de doutes et de retenue, ne sachant s’il s’agit d’une idée de génie ou d’une terrible erreur. "Costauds comment?" - “Comme beaucoup.” Assez pour assommer un cheval, assez pour créer une dépendance rapide. Assez pour causer une overdose. Autant de choses qu’il ne souhaite pas à la jeune femme, raison pour laquelle il ne tente pas de modifier la réalité des choses pour la rendre plus digeste ; déjà, il serait rassuré de l’entendre refuser la proposition des médicaments de substitution. L’idée est terriblement mauvaise, il en vient enfin à cette conclusion. "Je devrais me contenter de ce qu’on m’a prescrit, je vais essayer de prendre sur moi cette nuit." La première nuit est toujours la plus difficile, quand les premiers anti-douleurs ne font déjà plus effet et que le corps s’est délesté de toute son adrénaline. C’est l’autoroute du bonheur de la douleur et des heures qui se ressemblent toutes, apparemment interminables. C’est la première nuit qu’on en vient toujours à se demander si les prochaines semaines seront tout aussi douloureuses ; heureusement pour Evelyn, la réponse est négative. “Réveille moi si la douleur est trop forte.” Il exige, lui et sa non-possession du remède à toute la douleur qu’elle ressentira. Il ne pourra pas l’aider davantage mais il aura au moins l’impression de le faire s’il vit cette étapes auprès d’elle, tentant de l’occuper avec des récits inutiles simplement pour qu’elle puisse s’évader à travers ses mots plutôt que mentalement se refaire le chemin que suit la douleur à travers l’infinité des nerfs du corps humain. Parce que tout ça, il ne le connaît que trop bien pour finalement le souhaiter à personne. Surtout pas elle.
Une fois dans sa salle de bain, il se sent plus mal à l’aise que jamais et ne peut qu’imaginer ce qu’il en est de la brune. Lorsqu’elle avoue presque désolée qu’elle aura besoin de son aide, Rhett tente de prendre le contre-coup des choses en lui proposant un sourire chaleureux, suivi d’un hochement de tête. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, il fera au mieux pour qu’elle n’en garde pas de souvenirs et après cela, elle aura de nouveaux habits et se sentira bien plus à l’aise sans sang ni sueur près de sa peau. Oh, elle aura déjà été bien mieux appariée pour une nuit mais sans doute n’aura-t-elle pas le temps ni l’envie de se plaindre des goûts douteux de l’australien en matière d’à peu près tout. "Je sais. Tu n’auras qu’à faire comme si tu n’avais rien vu, et moi je prétendrais que rien n’est jamais arrivé." Ironiquement, agir comme si de rien n’était est une stratégie de jeu qu’il connaît bien et a largement eu le temps de rôder ces dernières années. “Je suis aveugle et tu es amnésique.” seront donc les rôles, largement grossis et caricaturaux, qu’ils joueront ce soir et aussi longtemps que nécessaire. Ce n’est que pour leur bien à tous les deux, ils se soumettront à ces règles particulières simplement parce qu’ils savent qu’il vaut mieux que les choses se passent ainsi.
Alors, après avoir bloqué le siphon de la baignoire et ajusté la température aussi chaud qu’humainement supportable, il se relève doucement pour contourner la jeune femme et se placer dans son dos, agissant selon ses besoins. Son attention se veut pourtant détournée à mi parcours, alors qu’il lui fait encore face. "Je sais que je ne suis pas en position de te poser trop de questions, Rhett" Et peu importe où elle souhaite en venir avec ces quelques mots, il a la très mauvaise impression que cela ne lui plaira pas. Cela ne l’empêche pas de lui faire face, soutenant sans le moindre mal la mince pression de sa main contre son épaule alors qu’il observe se démener avec ses chaussures. Il l’imagine trop fière pour recevoir son aide pour un geste aussi simple ; attitude qui à ses yeux n’a rien d’un reproche, bien au contraire. Du bout des pieds, il se contente simplement de repousser la paire de talons, n’en ayant pas observé dans son appartement depuis bien longtemps. "mais la manière dont tu as décrit ce que je ressens à ton égard, ça me laisse penser que tu t’es déjà retrouvé à ma place." Il pose une main sous l’avant-bras d’Evelyn en gage d’assurance, observant son visage plus proche que jamais de ses grands yeux curieux. La phrase est polysémique, il est trop fatigué et troublé pour chercher plus loin que l’évidence même de ses mots. “Tu l’as dit toi-même, je suis un grand habitué des blessures au combat.” La facilité ce sera, alors. Il se contente de faire écho à ses mots les plus récents sans pour autant lui mentir: ce sont bien des blessures qui ont entraîné tout le reste, et c’est justement à cette période de sa vie qu’il était heureux d’avoir des amis sur lesquels compter. Son sourire est maigre à cause des circonstances mais il se veut rassurant: ce n’est pas pour lui qu’elle doit s’inquiéter. "Et pour ton information, j’en suis au stade où je veux te remercier toutes les deux secondes, pas toutes les deux minutes. Mais promis, je vais me contenir." Et alors que la jeune Pearson semble vouloir avoir des réactions naturelles, son corps la rappelle aussitôt à l’ordre en lui remémorant à quel point ses capacités sont réduites. "Ça veut aussi dire que les choses ne peuvent que s’améliorer.” Il répond donc, mimant ne rien avoir vu, agissant comme si de rien n’était alors qu’il se contente de replacer une mèche de cheveux rebelle derrière l’oreille faisant office de garde-fou. Bientôt, il espère qu’elle sera trop occupée à dormir et se reposer pour vouloir le remercier une fois de plus.
"Je vais me lever pour enlever ma jupe, il y a une fermeture éclair à l’arrière." Rhett hoche d’abord la tête avant de lâcher son avant-bras et finalement se placer derrière elle, sans un commentaire supplémentaire. Il estime qu’il n’a rien à dire de bien intelligent et que le moindre mot risquerait d’apparaître comme étant déplacé, alors il fait le choix de la raison qui se résume à se taire. C’est donc du bout des doigts qu’il glisse la fermeture éclaire jusqu’en bas pour que la jupe touche à son tour le sol, tenant ainsi compagnie à ses talons ayant permis à Evelyn de retrouver une taille à peine plus petite que celle du rugbyman. “Là où on a de la chance, c’est que je dois me contenter d’enlever les habits. Sinon, ça aurait été une catastrophe.” Le brun commente dans un rire bref en observant le collant auquel il fait face, n’imaginant pas combien de temps il aurait eu besoin pour l’aider à l’enfiler (elle ne le remettra pas demain, n’est-ce pas ?). Et promis, promis, il se retient de faire la moindre comparaison sexuelle en pensant que cela pourrait détendre l’atmosphère: même lui n’y croit pas un seul instant. “J’ai sûrement les mains froides.” Il commente une ultime fois, désolé d’une telle chose, souhaitant uniquement la prévenir. Pour lui, il est pourtant bien plus simple d’attraper le collant en ses deux extrémités, de part et d’autre de ses hanches, pour le faire glisser avec autant de soin que de rapidité le long de ses cuisses. Pour le reste, il anticipe déjà le fait qu’elle sera capable de jouer de nouveau de ses pieds pour terminer de laisser les fibres glisser jusqu’au sol et ainsi la libérer de tout lien. Rhett, lui, n’attend pas davantage pour retrouver place devant elle, prenant le temps de faire passer ses longs cheveux brun derrière ses épaules maintenant qu’il ne lui reste plus que le haut à enlever. “J’ai un rendez-vous important pour ABC demain matin. Une demi- heure, tout au plus. Je te laisserai le double des clés.” Une distraction pour combler le silence autant que le mal-être qu’elle doit sûrement ressentir, voilà ce dont elle a besoin et ce qu’il tente donc de lui offrir maladroitement. D’un dernier regard, il lui demande une dernière fois son consentement, avant de déboutonner sa chemise bouton par bouton, largement troublé par le sang qui l’imbibe. “...Si jamais t’en as besoin. Sinon, tu peux rester autant que tu veux. Je pourrais nous faire à manger à midi.” Sans doute est-il déjà en train de marchander qu’elle reste jusque-là, oui. Ça le rassurerait, ça le rendrait sans doute un peu heureux aussi. |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Mer 23 Fév 2022 - 11:48 | |
| Elle ne le réveillerait pas, elle n’avait pas besoin de pousser l’anticipation jusque-là pour savoir que, même en souffrance, elle n’userait pas de la carte qu’il lui offrait pour s’amender de toutes les douleurs, de toutes les pensées qui lui traverseraient l’esprit quand toute la pression retomberait. En fait, plus le temps s’écoulait, plus les gestes s’opéraient dans un ordre bancal induit par la réalité des faits, plus elle s’en voulait profondément de lui imposer le rôle qu’il endossait sans rechigner pourtant. Elle devait avouer qu’elle n’avait pas pensé à ce que ça impliquerait de faire appel à lui, à ce qu’il devrait supporter pour la décharger de ce qui pesait sur ses épaules tandis qu’il s’occupait d’elle avec la bienveillance d’un ami. Ils n’étaient même pas amis, ils s’étaient rencontrés récemment sans qu’ils ne se soient l’un et l’autre attendu à ce que le courant passe aussi bien. Evie ne s’était même pas posée de questions plus profondes que celle dont la réponse mettait en lumière le fait qu’elle appréciait sa compagnie, sa conversation, et cette énergie qu’il avait au point de le rendre presque fascinant à ses yeux. Là, elle les contraignait tous les deux à une forme d’intimité qu’elle n’avait partagée qu’avec très peu de personnes en définitive. Ça n’avait rien à voir avec une quelconque forme de sensualité, c’était sa vulnérabilité qu’elle offrait à Rhett sans y avoir songé, et ça le rendait digne de quelque chose dont elle lui serait redevable à vie et qui lui remit les larmes aux yeux; parce que même sans rien attendre du bon feeling qu’ils avaient, elle aurait préféré que la manière dont ils étaient proches à cet instant soit amenée par la complicité qu’ils avaient, et par la promesse d’un baiser décomplexé laissé en suspens au bas de son immeuble, pas qu’il vienne d’une volonté partagée de la départir de son effroi et de son propre sang. Sur le moment, elle avait trop conscience de sa position de victime pour ne pas craindre que ça fasse peur au jeune homme dans un futur proche. Mais tout ça, ça ne faisait que passer dans son esprit tandis qu’elle suivait les gestes de Rhett d’un regard presque absent. Elle se risqua néanmoins à tendre vers l’avantage qu’elle avait de pouvoir détourner un instant la conversation pour s’arrêter sur ce qu’il avait dit un peu plus tôt. Elle devina, malgré la défaillance succincte de sa concentration, qu’il ne passait pas souvent par la case confidence lui non plus. Elle l’avait déjà remarqué, elle ne s’en formalisait pas. Elle ne lui en voulait encore moins, elle ne pouvait que se satisfaire de la réponse qu’il lui accorda avec pudeur, une pudeur qu’elle appréciait autant qu’elle la poussait à vouloir en savoir davantage sur ce qu’il semblait cacher. Mais pas ce soir, parce que comme elle le lui avait dit avec lucidité, elle n’était pas en bonne posture pour s’improviser examinatrice des paroles de réconfort qu’il lui murmurait avec délicatesse; plus tard peut-être. Et encore, Evelyn n’avait jamais été de celle à insister quand elle sentait d’emblée une certaine réticence, simplement à cause de la fâcheuse manie qu’elle avait elle aussi de cultiver une certaine forme de mystère autour des blessures qu’elle avait et qui avaient bien du mal à se refermer.
Celles qui la faisaient souffrir ce soir, elles parviendraient à guérir en apparence, elle l’espérait en tout cas. En attendant, elle ne pouvait que croiser les doigts pour que tout ne soit pas trop pénible jusque-là. Mais encore une fois, la proximité qu’elle imposa à Rhett pour enfin quitter ses vêtements souillés, elle la mit aussi mal à l’aise qu’on était en capacité de l’imaginer. Dans d’autres circonstances, elle aurait trouvé ça agréable, de sentir sa main se poser au creux de ses reins pour exercer une pression suffisante pour faire descendre la fermeture éclair de sa jupe qui tomba au sol sans résistance. Dans la présente, ces gestes-là en particulier, elle tentait de les faire passer pour rien d’autres qu’une formalité; ceux qui lui faisaient du bien en revanche, c’étaient ceux qui n’étaient pas utiles, mais qu’il exécuta tout de même — la manière dont il repoussa une mèche de ses cheveux, celle dont il les rassembla tous pour ne pas être dérangé, celle avec laquelle il la mis en garde sur la température de ses mains, encore plus celle qu’il eut de lui demander son accord du regard quand il était temps de laisser ses doigts tricoter autour des boutons de son chemisier tâché de sang "J’imaginais autre chose pour notre deuxième rendez-vous." dit-elle finalement, se sentant un peu plus stable le temps de quelques secondes pour faire de l’humour, encore qu’elle ne plaisantait qu’à moitié. Aussitôt le sérieux reprit ses quartiers, et elle ajouta dans l’espace qui les séparait, ses yeux clignant par intermittence alors qu’elle faisait le point sur ses propres pensées "Si j’avais été en mesure de réfléchir avec plus de lucidité, je ne t’aurais jamais imposé ce que je suis en train de t’imposer." Elle retint le je suis désolée qui lui traversa l’esprit, mais il brilla suffisamment dans ses prunelles pour qu’il comprenne à quel point ce qu’elle disait lui brisait le cœur pour tout un tas de raison. Elle affronta son regard, et mit un point d’honneur à lui dire très doucement "Je peux toujours appeler quelqu’un d’autre, Rhett. Ça n’a même rien à voir avec l’image que je suis en train de te donner, c’est juste que je n’avais pas songé à tout ce que ça impliquait de te demander de venir me récupérer. Je n’ai pas pensé à toi, j’ai juste pensé que te faire venir, ça me donnait l’opportunité de quitter l’hôpital en toute sécurité. J’ai été égoïste." Et elle avait étonnamment assez d’affection pour lui pour qu’il ne vive pas avec le souvenir de cette soirée où elle avait été à mille lieues de tout ce qu’elle avait été à la seconde où leurs regards s’étaient croisés. Elle ne faisait pas dans la conception forcée des légendes, Evie. Elle savait qu’elles étaient souvent très romancées, mais si elle avait été plus lucide au moment où le médecin l’avait contrainte à faire appel à quelqu’un de son entourage pour la récupérer, elle aurait préféré préserver sa réminiscence aux yeux du jeune homme. Et plus encore, elle l’aurait juste préservé, lui. Elle ravala ses regrets, mais ne les digéra pas pour autant. Elle pencha juste assez le menton pour voir qu’il était arrivé à la fin de la rangée de boutons de son chemisier. Son cœur manqua un battement, sa gorge lui parut plus sèche "Je vais devoir enlever cette écharpe, c’est ça?" lui demanda-t-elle en connaissant déjà la réponse, et avec une certaine lâcheté, elle remit cette manœuvre là à plus tard, préférant s’accrocher aux paroles qu’il lui adressa et qui lui firent relever la tête pendant qu’elle sentait les vapeurs de l’eau chaude coulée dans la baignoire se distiller dans la pièce, faisant naître une sensation de chaleur sous le reste de vêtements qu’elle avait toujours sur elle. Elle leva son bras mobile pour poser de nouveau sa main sur son épaule et lui demander suite à la démonstration de gentillesse et de leadership dont il faisait preuve en lui laissant à peine le choix de refuser de rester ce soir, mais demain aussi "On s’en sort, de ce genre de choses? Si tu as des conseils à me donner pour que j’ai moins l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre depuis plusieurs heures, je suis preneuse." À nouveau, elle tenta un sourire, mais c’était bien trop douloureux pour qu’elle réussisse à accepter que même ça, elle n’était pas capable de le faire; ce qu’elle se sentait capable de faire en revanche, s’était de s’approcher un peu plus de Rhett pour que son bras le moins amoché ne vienne enlacer ses épaules, et qu’inclinant doucement la tête en avant, elle puisse poser son front contre sa clavicule, dans un geste aussi rare pour elle qu’il était spontané et nécessaire dans la seconde.
@Rhett Hartfield they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Jeu 24 Fév 2022 - 23:47 | |
| "J’imaginais autre chose pour notre deuxième rendez-vous." La confession de la jeune femme le fait sans doute bien plus sourire qu’il ne le devrait mais elle représente une certaine bouffée d’air frais dans un moment où l’australien ne sait même plus s’il pense réellement à respirer. Trop attentif, trop soucieux du moindre détail, trop effrayé à l’idée de mal faire une chose ou une autre, c’est à Evelyn qu’il dédie le moindre de ses gestes. “Moi aussi, si jamais ça peut te rassurer.” Il souffle alors, un sourire en coin se voulant rassurant. Rhett ne veut pas se montrer présomptueux, mais il mentirait s’il disait ne pas avoir pensé un instant qu’il pourrait l’embrasser à nouveau et que cette fois, aucun taxi ne le forcerait à écourter au maximum l’instant présent. Il aurait aussi pensé que l’éréthisme qui animerait son cœur serait dû à la passion naissante, et non à la crainte viscérale que la situation ne devienne soudainement pire encore. Sa carotide pulse dans son cou, il ne l’avait pas ressentie contre sa peau depuis bien longtemps. Rapidement, pourtant, elle leur rappelle pour deux que les mots ne sauraient pas modeler la réalité à leur guise. "Si j’avais été en mesure de réfléchir avec plus de lucidité, je ne t’aurais jamais imposé ce que je suis en train de t’imposer." Lui non plus n’avait aucune idée de ce dans quoi il mettait les pieds lorsqu’il a répondu à l’appel de l’hôpital et est venu la chercher dans la seconde qui a suivie mais pour rien au monde il ne remet ses derniers choix de vie en question. L’instant n’est pas agréable pour lui, c’est un fait qu’il ne peut nier, mais ce n’est sans doute rien en comparaison de la gêne qu’elle peut ressentir ; et même un Rhett aux tendances égocentriques ne peut pas l’ignorer.
Alors qu’il était déjà prêt à passer à autre chose et trouver un sujet de conversation de moindre importance, Evelyn accroche pourtant son regard au sien sans qu’il soit capable de l’en déloger ensuite. "Je peux toujours appeler quelqu’un d’autre, Rhett. Ça n’a même rien à voir avec l’image que je suis en train de te donner, c’est juste que je n’avais pas songé à tout ce que ça impliquait de te demander de venir me récupérer. Je n’ai pas pensé à toi, j’ai juste pensé que te faire venir, ça me donnait l’opportunité de quitter l’hôpital en toute sécurité. J’ai été égoïste." Elle est une bonne personne, c’est évident. Le bien être des autres est important pour elle, même un ancien sportif qu’elle n’a pourtant rencontré que deux fois dans sa vie. Ils auraient pu s’arrêter là, se sourire de loin lors d’événements à venir, et surtout ne plus jamais se parler à nouveau. Pourtant, il n’en est rien, et le voilà qui aujourd’hui la prévient de la température de ses mains dans un contexte bien particulier, l’eau grondante de la baignoire en fond sonore perpétuel. “Ne surinterprète pas ce que je vais te dire, mais j’ai aucune envie que tu appelles qui que ce soit d’autre, Evie.” Il annonce alors à son tour, d’une voix ferme mais douce. Tout ce qu’il souhaite lui faire comprendre, c’est qu’il n’a pas plus confiance en autrui qu’en lui-même et qu’il sait pouvoir veiller sur elle pour la soirée, et peu importe le nombre d’heures qu’elle lui accordera le lendemain aussi. Il sait qu’il pourra être là si la douleur la réveille, il sait qu’il pourra la protéger - même si tout n’est qu’un malheureux accident, ô Evelyn étourdie. Et pour tout ça, il ne voudrait personne d’autre que lui-même pour tenir le rôle, surtout alors qu’elle le lui a accordé en toute confiance et sans la moindre influence de sa part. Il n’apprécie pas l’instant présent, il n’apprécie pas la vue de son visage tuméfié ou de ses habits tâchés, il ne supporte pas l’idée de la voir souffrir et pourtant rien ne se veut être une raison suffisante pour le faire reculer. “Tu fais bien de penser à toi. En ce moment, c’est la meilleure chose à faire.” Elle n’est pas égoïste, elle est simplement humaine et elle tente de s’en sortir comme elle le peut alors que personne ne lui a accordé le pouvoir de contrôler et anticiper toutes les conséquences de ses actes.
Après qu’il ait retiré les boutons de sa chemise avec rapidité et fait passé son bras valide à l’intérieur de la manche pour finalement la laisser ballante, c’est encore une fois Evelyn qui pointe du doigt la suite tant redoutée des événements. "Je vais devoir enlever cette écharpe, c’est ça?" Sa seule réponse se résume à la mâchoire qu’il ferme avec désolation. Elle sait déjà ce qu’il en est, tout comme elle sait qu’elle n’appréciera pas les secondes à venir et toute la douleur qu’elles injecteront dans le haut de son corps. Pourtant, Rhett lui laisse le temps de se positionner comme elle le souhaite, accueillant avec douceur la main qu’elle passe autour de ses épaules dans l’optique de trouver un certain équilibre grâce à lui. "On s’en sort, de ce genre de choses? Si tu as des conseils à me donner pour que j’ai moins l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre depuis plusieurs heures, je suis preneuse." - “Tu t’en sortiras.” Ils ne sont pas dans le même panier, elle ne peut pas dépeindre les choses ainsi. L’australien ne l’accepte pas. Il n’a toujours pas tourné la page de son accident, il en fait bien souvent des cauchemars quand ce ne sont pas les douleurs en elles-mêmes qui le réveillent au milieu de la nuit ou lui rendent la tâche impossible lors d’une émission. Evelyn n’est pas comme ça ; Evelyn est bien plus forte et intransigeante que lui: elle veut guérir, et c’est ce qui se passera. “Ton cerveau a encore du mal à assimiler les dernières heures, il te protège. Laisse-le faire, c’est une bonne chose.” Et une fois de plus, c’est un crois-moi qu’il étouffe, lui, l’auto-proclamé médecin tout puissant du monde du sport et même des environs. La jeune femme, elle, aura l’impression de retrouver sa vie bien assez tôt, il ne se fait aucun doute là-dessus.
Rhett accuse un instant d’immobilité lorsque la tête de l’entrepreneuse se baisse jusqu’à trouver place contre sa clavicule et, de là, ne plus en bouger. Ce n’est pas le genre de geste auquel il s’attendait de sa part et, il en est certain, ce n’est pas non plus le genre de geste auquel elle est elle-même habituée. Pour autant, il comprend le besoin de faire une pause, d’omettre tout le contexte de l’instant, de la laisser fermer un temps les yeux et d’en faire de même à son tour alors qu’il dépose sa main contre son crâne, à la naissance de sa nuque. Contre lui, il sent le corps plus froid de la jeune femme, largement allégé de la plupart de ses vêtements. Elle va prendre froid, elle devrait aller dans ce bain pour y pallier. Il ne bouge pas pour autant, malgré tout ce qu’il peut en penser, jugeant trop précieux le simple fait de pouvoir l’avoir près de lui. Ce n’est que dans un souffle, et de longues secondes silencieuses plus tard, qu’il trouve enfin le moyen de répondre aux besoins d’Evelyn. “Il faut que tu tiennes ton bras, je vais détacher le nœud.” La voix qu’il impose sur le terrain est bien loin de celle qu’il offre à la jeune femme aujourd’hui, pourtant éternellement en train de proférer des ordres. L’entraîneur voudrait qu’elle continue de laisser reposer son centre de l’équilibre contre lui mais il sait qu’il risquerait de lui faire mal s’il tenait lui-même son bras abîmé, incapable de faire un geste aussi simple par lui-même. Alors, il fait ce qu’il peut faire de mieux en cet instant et ainsi la prévenir du moindre de ses mouvements, comme celui de cet instant, se résumant pourtant simplement à lui retirer l’écharpe faite d’un seul tenant, procédé aussi simple d’apparence qu’il n’en est en réalité complexe tant le moindre faux mouvement pourrait lui faire terriblement mal. “Je fais vite.” Il finit donc par annoncer, au moment de reposer l’écharpe contre le meuble de la salle de bain pour enfin faire glisser le dernier bout de blouse le long de son bras ecchymosé dont la vue donne des hauts le cœur au sportif. Il a vu des choses bien pires, des os brisés, des fractures ouvertes, des entailles plus profondes encore ; mais tout est différent dès lors que l’affect y est lié. En cet instant, c’est bel et bien le cas, mais il n’en commente pas davantage alors qu’il vient finalement en renfort pour soutenir son bras et terminer d’en extraire la manche. “Je cherche les remèdes de grand-mère pour nettoyer les tâches tenaces ou je la brûle directement ?” Ses yeux dans les siens, il tente une dernière tentative d’humour, non dénuée d’intérêt pour autant: il veut savoir ce qu’il fait de cette blouse et si sa vue affecte Evelyn ou non. “T’as fait le plus difficile.” Le brun annonce sans équivoque, sans pour autant préciser s’il parle du fait de sortir de l’hôpital, de supporter l’oeil du taxi, de raconter à nouveau l’histoire à Rhett en plus de tout le personnel, de monter jusqu’ici ou bien de toute cette scène dans sa salle de bain. Tout à la fois, sans doute. “Je vais te laisser.” Elle a besoin d’un temps de pause, maintenant, tout comme elle a besoin de se réchauffer, ce même la main seule que le brun pose contre son épaule en bonne santé ne peut suffire à faire. “Tu veux manger un bout ? Je te prépare ton lit.” Les informations s’enchaînent avec maladresse, il a l’impression d’avoir bien trop de choses à lui dire, lesquelles il n’arrive pas à classer par ordre d’importance. Il voudrait lui dire de ne pas essayer de forcer sur son bras, il voudrait lui demander si elle a mangé quoi que ce soit aujourd’hui, il voudrait savoir si elle préfère un jus à la pomme ou à la fraise puisqu’un verre de vin ne semble pas être une bonne idée à cause de ses médicaments. Il ne sait pas comment prendre soin des autres, Rhett, mais il essaye d’être la meilleure version de lui-même qu’elle puisse observer, parce qu’elle n’en mérite pas moins. |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Sam 5 Mar 2022 - 10:52 | |
| Certainement que ça faisait d’elle quelqu’un de trop candide sur le moment, mais dans l’intimité de ses pensées, elle se dit qu’ils pourraient faire comme si rien ne s’était jamais passé. Lui aveugle, elle amnésique, c’était le marché qu’ils avaient passé il y avait quelques minutes à peine, rien ne les empêcherait de le prolonger pour ne pas avoir à traiter avec le souvenir de cette soirée en particulier. Elle aurait pu tenir ce discours intérieur encore longtemps, se mentir pour se rassurer sur ce que ça voudrait dire plus tard, quand ils auraient le temps de s’arrêter sur ce qu’ils avaient partagé cette fois-là. Mais Evie avait tendance à feindre la naïveté, et elle savait très bien qu’à partir de ce soir, rien ne serait jamais vraiment comme ils l’avaient imaginé chacun de leur côté; ça lui donnait l’impression que quelque chose avait été tué dans l’œuf, parce qu’elle ne pouvait concevoir l’idée que Rhett ne prenne pas peur à un moment donné, témoin privilégié d’une vulnérabilité qu’elle avait passé toute sa vie à vouloir dissimuler sous de la bienséance, de l’ambition et de l’élégance. Elle avait perdu tout ça en un claquement de doigts, elle ne savait même pas si elle aurait la capacité de passer outre ce qui se bousculait dans son esprit, aussi elle se cramponna à des sensations qui lui faisaient du bien et qui atténuaient rien qu’un peu la tension qui régnait dans ses nerfs. Rhett était là, et c’était une bonne chose malgré les regrets qu’elle avait à propos de la manière dont elle le forçait à prendre les choses en mains et ça nourrissait ce quelque chose qu’elle se saurait en droit de ressentir pour lui plus tard, et qui partirait d’une reconnaissance sans bornes qu’elle lui rendrait au centuple s’il en avait besoin. Elle avait peut-être perdue tout ce qui faisait d’elle la femme forte qu’elle était, au moins pour quelques heures, mais elle n’avait pas perdu sa loyauté, et celle qu’elle réserverait bientôt au jeune homme deviendrait vite insondable tant elle saurait qu’elle lui devait une fière chandelle.
Elle ne connaissait pas les desseins de Rhett au sujet de ce petit quelque chose qui s’était crée entre eux, elle ne savait pas s’il avait prévu quoi que ce soit à propos de ce qui s’était dessiné à partir du moment où il l’avait enveloppé de sa propre veste pour la maintenir au chaud, mais son instinct avait toujours été fin, et définitivement, non, elle n’était pas naïve. Evelyn pouvait encore sentir la chaleur de sa bouche contre sa peau, et c’était à ce souvenir qu’elle voulait se raccrocher plus qu’à celui de cette danse sinistre dans laquelle ils s’étaient lancés pour ne pas qu’elle souffre, pour qu’elle se sente plus à son aise. Ce n’était probablement pas le bon moment pour songer à tout ça, mais son esprit essayait de se focaliser sur autre chose que la douleur qu’elle ressentait, et les propres souvenirs qu’elle avait des dernières heures. Jamais elle n’aurait cru être assez sentimentale pour préférer s’en remettre à un bon feeling, et pourtant c’était ce qu’elle faisait maintenant parce qu’elle croyait ne plus être capable de ressentir un soupçon de bien-être quand tout son corps criait au supplice. Ses paroles en devenaient même un peu plaintives, décousues aussi, et elle reconnut à Rhett une patience qu’elle n’avait sans doute pas, et qui le rendit de nouveau le plus apte s’occuper d’elle tandis qu’elle lui affirmait le contraire, désolée de s’en être remis à lui sans avoir plus longtemps réfléchi. L’égoïsme était un défaut qu’on lui avait souvent reproché. Rectification, penser à elle était un défaut qu’on lui avait souvent reproché, alors quand elle avait assez de sympathie pour la personne qui devenait la victime de sa fâcheuse manie à se faire passer avant les autres, elle se confondait en excuses. Rhett était sa victime ce soir, et l’ironie de cette appellation ne la fit pas sourire, mais se répandre en paroles qu’il ne mit pas bien longtemps à relever. "Mais pourquoi, on ne se connait même pas finalement, et je n’ai pas la prétention de prétendre être douée pour faire bonne impression. Je suis une Pearson." Il fallait qu’elle arrête avec ça, il fallait aussi qu’elle se laisse un peu de marge et qu’elle se laisse le bénéfice du doute; elle avait une confiance en elle incroyable quand il s’agissait de mettre en avant ses qualités professionnelles, mais pour le reste, elle restait une jeune femme qui avait été mise à l’amende par sa propre famille quasiment toute sa vie, et qui avait préféré s’en échapper plutôt que d’avoir à se dessiner un tableau dans lequel elle avait toujours su qu’elle ferait tache. Elle avait toujours craint la renommée du nom qu’elle portait, elle avait toujours eu la certitude que ça biaisait atrocement son rapport aux autres, et c’était pour ça qu’elle était devenue si solitaire. Elle ne remettait pas les intentions de Rhett en doute, parce qu’il paraissait plus facile à lire que d’autres, mais elle ne réussissait pas à comprendre pourquoi ça lui tenait autant à coeur d’être là, quitte à devoir se battre avec les traces immondes de cette soirée qu’elle leur imposait. Elle renifla, baissant la tête sur ses doigts qui continuaient à défaire les boutons de son chemisier, ne préférant pas le contredire sur l’idée qu’elle faisait bien de penser à elle. C’était la première fois qu’on l’y encourageait, mais elle ne le lui dit pas, garda ça pour elle, devant déjà se battre avec la certitude qu’elle allait souffrir plus encore dans quelques minutes; ça lui faisait une peur bleue, et la manière dont elle le laissa échapper lui donnait des airs de femmes beaucoup plus jeunes. Elle n’aimait pas ça. Elle prit une profonde inspiration, se confrontant à la mine grave de Rhett qu’elle affronta en opinant du chef pour accueillir la réponse indicible qu’il lui fournit de part ses expressions. Et le doute qu’elle laissa échapper à propos de sa capacité à se remettre de ça, il mettait en lumière l’éventualité que sa chute n’en était pas une, sinon elle n’aurait pas l’air de redouter les épreuves qu’elle traverserait bientôt. Heureusement, Rhett était assez subtil pour ne pas relever l’espèce de révélation détournée qu’elle venait de lui faire, et pendant qu’elle s’en remettait à ce qu’il lui apportait comme réconfort, son front posé contre sa clavicule, elle lui dit "J’ai juste envie de dormir sur tout ça." Elle savait qu’elle ne réussirait pas, mais ça ne coûtait rien d’admettre que là, elle était trop épuisée pour trouver que c’était une bonne chose que son cerveau soit au commande. Elle n’avait même plus l’impression d’être là, dans ce corps qu’elle laissait manipuler en éprouvant toutes les peines du monde à garder son sang-froid tant elle avait mal. Elle eut l’impression que ça allait un peu mieux quand elle sentit la main de Rhett se poser sur sa nuque, et que le temps d’une pause, elle ravala ses larmes en même temps que ses craintes de trop souffrir si elle le laissait faire ce qu’il avait à faire; fallait-il y voir une allégorie, elle n’en savait rien, et elle n’y songea même pas, se redressant juste au moment où il lui conseille de tenir son bras. Et elle le fit, carrant les mâchoires en sentant la pression exercée par l’écharpe se desserrer, et son bras accuser le coup de l’absence de soutien qui lui fit retenir un léger gémissement. Elle ferma les yeux, parce que ça lui faisait mal, parce qu’elle ne voulait pas être confrontée au regard de Rhett, bien qu’elle le sentait s’agiter pour la soulager et faire ce qu’il semblait bon de devoir faire en cette circonstance. Il était parfait, elle ne remettait même pas en doute sa capacité à se charger de tout ça, et alors qu’elle s’enfonçait dans l’explosion de douleur qu’elle ressentit du côté de son épaule, elle ne daigna même pas rouvrir les yeux quand il lui demanda quoi faire de son chemisier "Tu peux le brûler. Je ne porterai plus jamais de blanc de ma vie." lui répondit-elle, et elle ouvrit enfin les yeux pour mieux se sentir grelotter de froid et de douleur. Elle chercha une ancre dans le bleu des yeux de Rhett qui l’encourageait à nouveau, et elle lui dit "Je suis folle d’avoir refusé tes médicaments." Elle ne ferait pas marche-arrière cependant. Elle devait avoir des travers masochiste, elle ne voyait que ça "Tu peux laisser la porte ouverte?" Par précaution seulement, et parce qu’elle n’osa pas lui demander de rester pendant qu’elle prendrait son bain. Même transie de douleur, Evie était consciente des limites à respecter, et quand bien même elle aurait du mal à se dépatouiller pour retirer ses sous-vêtements et entrer dans la baignoire sans chuter — pour de vrai, cette fois —, elle lui avait imposé assez de choses pour ce soir, pensa-t-elle en le regardant opérer un mouvement vers la porte de la salle de bain "Rhett." commença-t-elle pour le retenir, presque dans l’urgence, bien qu’elle ne savait même pas quoi lui dire d’autre. Elle le regarda fixement un instant, quand ses sourcils se froncèrent, et qu’un sourire pénible se dessina sur ses lèvres, et qu’elle se somma de remuer pour reprendre la parole "Je ne laisse pas tomber l’idée d’un deuxième rendez-vous." Même si ce n’était pas le bon moment, c’était une façon pour elle de lui dire qu’elle s’obstinerait à ne pas s’attacher à ce moment qu’il avait partagé parce qu’il serait trop douloureux pour elle et qu’elle voulait déjà l’oublier "Je veux juste dormir." finit-elle par lui dire pour répondre à sa question sur un éventuel repas, et elle resta là, à fermer brièvement les yeux, son bras tenu de façon cocasse tout contre elle tandis qu’elle se tenait loin de lui en sachant que dans quelques instants, il la laisserait seule.
@Rhett Hartfield they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Lun 14 Mar 2022 - 21:23 | |
| Les mots de Rhett sont rares tant ils sont doux, avenants, et surtout dénués de faux pas de sa part. Il se concentre pour le bien de la jeune femme face à lui et fait de son mieux pour lui faciliter les choses, à son échelle, bien qu’il n’y arrive pas autant qu’il le voudrait. "Mais pourquoi, on ne se connait même pas finalement, et je n’ai pas la prétention de prétendre être douée pour faire bonne impression. Je suis une Pearson." Non loin de sa peau, l’australien souffle doucement, conscient que ce sont les paroles d’une personne fatiguée et dont les yeux restent encore ouverts uniquement à cause de l’abus de médicaments en tout genre par le personnel hospitalier - il n’est peut-être pas médecin, mais cela ne l’empêche pas de le penser très fort. “Je me moque que tu sois une Pearson.” Il n’était pas certain de son nom, la première fois où il lui a adressé la parole, et c’est loin d’être ce dernier qui le pousse aujourd’hui à rester auprès d’elle. Elle aurait pu être une nobody comme une descendante directe d’une famille royale ou d’une autre, cela n’aurait fait aucune différence. Il est trop tard pour s’aventurer dans ce genre de discours, le moment serait tout aussi malvenu, mais les mots de Rhett sont sans appel: elle n’a pas à réfléchir pour faire bonne impression. Ils se connaissant très peu, c’est un fait sur lequel il ne reviendra pas, mais cela n’empêche pas qu’elle lui fasse confiance et qu’il la respecte en retour. “Evie, ça me suffit.” qu’il ajoute d’un ton calmé, radouci. C’est à Evie qu’il parle, pas à la fille de dont parlent les magazines.
Ainsi, il la laisse littéralement pleurer sur son épaule pour mieux tenter de la réconforter d’une simple main posée contre sa nuque, silencieux à son tour alors qu’il n’arrive pas à comprendre l’immensité du problème encore. Les affaires tâchées de sang de la jeune femme retrouvent le sol, et son hochement de tête tout aussi silencieux est la promesse muette qu’il brûlera bel et bien son dit chemisier blanc. Finalement, c’est bien malgré lui qu’il en vient au moment de lui retirer son écharpe, bien trop conscient que ses os n’ont en rien eu le temps de se souder à nouveau, et pas même non plus de se remettre du traumatisme. En d’autres termes, cela fait un mal de chien, au point où même Evelyn ne peut le nier, étouffant des grognements qui le peinent un peu plus à chaque seconde. "Je suis folle d’avoir refusé tes médicaments." - “T’es courageuse.” Pour se médicamenter lui-même à de bien trop fortes doses et depuis bien trop longtemps, il sait ce dont il parle. Elle a fait le bon choix en refusant les médicaments, peu importe ce que la douleur actuelle peut lui faire penser. Elle n’est que passagère. Atroce, mais passagère. "Tu peux laisser la porte ouverte?" Le clair de ses yeux dans celui de la jeune femme, il s’y accroche un instant après cette simple requête, pourtant lourde de sens. Et c’est sans doute en cet instant qu’il comprend qu’elle n’est pas tombée sur une table ou n’importe quel objet. Qu’elle n’est pas tombée, tout court. “Oui. Bien sûr.” Il annonce donc finalement, sans avoir à y réfléchir.
"Rhett."
La blouse tachée entre les mains, il se retourne vivement, s’attendant déjà au pire alors qu’il ne l’a quittée des yeux qu’une seule seconde - il le jure. Ses yeux se posent de nouveau sur le visage de la jeune femme, à la recherche du moindre indice supplémentaire ou d’une blessure nouvelle. Celles qui sont désormais les siennes, il ne les connaît déjà que trop bien. "Je ne laisse pas tomber l’idée d’un deuxième rendez-vous." Elle a un sourire triste et difficile, il tente de le contrebalancer au mieux avec un jeu d’acteur qui ne duperait pourtant pas grand monde. La réplique de la jeune femme est inattendue mais elle le rend sincèrement heureux ; ce n’est que le contexte qui ne lui permet pas d’accepter de l’être et de lui montrer. “Moi non plus.” Rhett avoue finalement à son tour, resserrant le tissu dans son poing serré, tentant au mieux d’esquisser un sourire à son tour. S’il avait le coeur à en rire, il dirait que leur second rendez-vous ne pourrait jamais être pire que l’entracte qu’ils sont en train de vivre. |
| | | | | | | | (everhett #3) bed of broken glass |
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