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 (Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE

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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptyVen 21 Jan - 21:00




THE OTHER SIDE OF HER LIFE 


Comme promis, j’ai adressé à mes proches un message pour annoncer la naissance de la merveille venue agrandir la famille Taylor et Dieu seul sait combien j’ai lutté pour éloigner ma mère le plus possible de l’hôpital. J’ai argué la fatigue de Rae, notre besoin de partager ces moments uniques et bénis seuls, en amoureux, afin qu’elle appréhende au mieux son nouveau rôle et que je me souvienne des réflexes propre à la paternité alors que Sofia n’était plus réellement un poupon aussi fragile lors de notre première rencontre. J’ai utilisé l’argument qui, d’après moi, était irréfutable - quoique pas tout à fait vrai - que l’accouchement n’a pas été une partie de plaisir et que, dans ces conditions, le personnel hospitalier nous a conseillés un maximum de repos. Sauf que l’heure était venue pour moi de payer le manque flagrant dont j’ai fait preuve envers ma mère. Elle m’a renvoyé mon attitude au casino telle une lanceuse de couteau et elle a bien visé. Si j’avais une pomme au-dessus du crâne, elle l’a chopé en m’égratignant au passage. Elle m’a coupé le sifflet et c’est penaud que j’ai avoué mon échec à ma complice qui n’eût pas l’air surprise. Je ne prétendrais pas qu’elle était ravie. Elle a néanmoins compris. Elle m’a rappelé dans ses mots et avec sa verve qu’aucun tour de chien ne revient et, effectivement, j’ai craché en l’air et ça m’a retombé sur le coin de rable. En conclusion, après un bref calcul avec pour données les kilomètres et la tendance de mon père à rouler aussi lentement que l’exige la prudence, j’ai estimé que nous serons envahi d’une partie de la famille Taylor d’ici deux heures. Deux heures pour profiter de notre petite fille, pour la nourrir avant que Maggie ne fasse main basse sur l’opportunité, deux heures pour m’asseoir au côté de Rae et accéder à ses désirs et ses besoins : lui apporter un miroir, un peigne, un élastique, quelques essentiels pour embellir son teint - a mon sens, inutile, mais je ne suis rien face à sa coquetterie - et une tenue plus adaptée. Je l’ai aidée à cheminer jusqu’à la salle de bain : autrement dit, je l’ai suivie de près au cas où sa tension chuterait à cause de l’effort et de son manque flagrant de sommeil. Toutes ces tâches, simples et habituelles, l’ont sans surprise épuisée et à peine avait-elle retrouvé son lit et nourrit son bébé qu’elle a fini par s’endormir. Moi, j’ai embrassé son front avec, dans le regard, cette même expression d’admiration et de reconnaissance qui ne s’éteint jamais. Puis, j’ai emmailloté la petite, qui se sent plus en sécurité dans les espaces clos que dans les berceaux transparents et, de mon point de vue, peu accueillant et je l’ai bercée en piétinant de long en large dans la chambre. Je ne me suis pas changé : je me pavane toujours dans une tenue des plus décontractées. Je n’ai pas failli à l’habitude de chantonner ou d’inventer des berceuses pour que Micah ferme les yeux. Sauf que cette enfant est éveillée, curieuse et que le monde autour, qu’elle le voie ou non, l’intéresse plus que d’imiter sa maman. Elle ne prétend pas dormir, si bien qu’à l’heure où l’on frappa doucement à la porte, elle a couiné entre mes bras. «Tu as bien compris, toutes les personnes derrière cette porte sont venues te voir, toi. Qu’est ce que tu dirais si on laissait maman se reposer et qu’on partait à la rencontre de tes grands-parents en tête à tête ? » Elle n’est pas encore capable de sourire, mais je l’ai imaginée, la grimace. Je me suis figuré qu’elle avait hoché de la tête, un peu bêtement de ma part, certainement parce que les parents sont persuadés d’avoir mis au monde des génies.

Fier comme un paon et inquiet de rencontrer ma mère - nous ne nous sommes plus croisés depuis l’incident - j’ai ouvert doucement et j’ai refermé derrière moi, les accueillant dans le couloir. «Rae dort. Elle en a besoin. On pourrait peut-être se trouver un endroit plus approprié en attendant qu’elle m’appelle. Elle vous attendait.» ai-je proposé, néanmoins impressionné par ce qu’ils ont tous les bras chargés, en ce compris Zach malgré son détachement pour toute forme d’attachement au sexe féminin et à toute notion d’engagement. Il semble heureux comme un pape. Ma mère, surexcitée. Mon père, enthousiasmé de faire la connaissance de la petite chose que je tiens dans mes bras que de retrouver cette belle-fille qu’il tient en haute estime. «Evidemment.» a-t-il même ajouté en hélant une infirmière. Elle nous installa dans une nurserie destinée à pallier le “problème” que nous rencontrons. «Vous n’étiez pas obligés d’apporter tout ça. Vraiment.» Maggie m’a toisé et a répliqué d’un ton hautain. «Ce n’est pas parce que je suis fâchée après toi que je ne peux pas la gâter. Micah, c’est ça.» J’ai hoché de la tête. Elle a souri, nous a complimenté sur le choix du prénom et, contre toute-attente, elle n’a pas essayé de me l’arracher d’entre les bras. Elle a demandé l’autorisation et mon cœur possessif a apprécié. «Bien sûr.» Les yeux de madame Taylor se sont embués. Bob, qui n’osera jamais la porter, s’est penchée sur sa femme, assise sur un siège, et sur celle qu’il appelera plus tard : “mon petit bourdon”. «J’ai pris un cadeau pour la petite.» La boîte est immense : j’en déduis qu’il doit s’agir d’un ours à l’ancienne ou plus excentrique parce qu’il n’assume pas totalement sa vieillesse. «Et un autre pour Raelyn. Je ne sais pas si elle aimera, mais ça compte pour moi..» Je l’ai détaillé d’un air étrange. Si c’est un objet sentimental, pourquoi Sofia n’en a-t-elle pas hérité ? Se pourrait-il qu’il ait nourri pour mon ex une forme d’hostilité ou en tout cas un manque de foi qui l’aura retenu ? La surprise reste à mon sens entière, mais je précise tout de même que s’il s’agit d’un rond de serviette à son nom, l’idée serait insultante. Ma mère a haussé les épaules avec un air sybillin sur le visage : elle est toute concentrée sur ma fille qui la rend gaga. Quant à Bob, il m’a rassuré : rien qui pourrait la blesser, rien qui pourrait laisser sous-entendre que mettre au monde un Taylor la rend plus légitime aux yeux des Taylor. Je crois qu’une injure comme celle-là m’aurait forcé, à contre cœur, à couper les ponts définitivement. Finalement, tandis que mon téléphone a vibré dans ma poche, c’est l’attitude de Zach qui m’a le plus touchée. Approchant, il m’a demandé si j’estimais que c’était l’aboutissement d’une vie. Que lui répondre ? A mon sens, mon couple aurait pu fonctionner sans Micah, mais il ne sera pas moins heureux faute à sa présence. Au contraire, elle soufflera une ère nouvelle sur notre complicité à condition qu’elle n’altère en rien cette passion dont nous avons cruellement besoin et autour de laquelle nous nous sommes construits, ma partenaire et moi. «Si vous voulez féliciter Raelyn, c’est le moment, c’est l’instant. Si tu permets…» ai-je imposé à ma mère en récupérant d’entre ses bras ma progéniture. Elle n’a pas moufté, sauf pour suivre la joyeuse troupe qui m’a emboîté le pas dans les dédales des couloirs. «Ils ne sont que trois…» ai-je lancé à Rae en ouvrant la porte doucement, le timbre chargé d’humour. «Mais, à mon avis, ils sont venus en van.» J’ai bée en grand le rempart entre la chambre qui flaire bon le talc et les produits pour nourrisson en recevant de la père de William Taylor, sans animosité aucune, une petite claque à l’arrière de mon crâne.



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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

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(pré-liens)
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptyDim 23 Jan - 19:38


the other side of her life
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 873483867

Je récupère bien. Ce sont les mots du médecin venu nous rendre visite ce matin, à Micah et à moi. Si j’en crois ce que l’on me promet, je devrais être sortie avant la fin d’année, soit cinq jours après mon accouchement. Je récupère bien, mais j’ai l’impression d’être épuisée en permanence. Est-ce simplement un nouvel état auquel il faudra que je m’adapte ? Dois-je tirer un trait sur les nuits de sommeil ininterrompues ? Bien sûr, Amos tient ses promesses : il se lève quand Micah pleure en pleine nuit, s’occupe de ses besoins, et la berce jusqu’à ce qu’elle se rendort. Sauf que nous vivons pour l’instant tous les trois dans la même pièce, et qu’une force mystérieuse me pousse à être sur mes gardes à la moindre larme. Avant qu’elle ne soit apaisée et se rendorme, je suis incapable de réellement fermer l’oeil, je me tourne et me retourne jusqu’à ce que j’ai la certitude qu’elle va bien. J’ai rapidement pu me mettre debout et prendre ma douche. Bien sûr, je n’ai refusé que l’on m’apporte un tabouret pour m’y asseoir que par fierté : je me suis sentie lessivée comme après un marathon lorsque je suis ressortie propre de la salle de bain. Amos a insisté, évidemment, mais même lui sait que ma vanité ne fait pas partie des choses sur lesquelles je suis prête à tirer un trait sous prétexte que j’ai tiré un trait. Je de l’égo, trop d’égo d’après le commun de mortels et, pourtant, j’espère que ma fille en héritera. Je l’espère puisque, à mes yeux ce n’est pas un crime que de penser à soi et de s’aimer : on n’est jamais mieux servi que par soi même.

Moins de quarante-huit heures se sont écoulées depuis la naissance de notre fille et, l’un comme l’autre, nous vivons au ralenti. Quand je me demande si Amos s'ennuie à passer ses journées à l'hôpital, il me suffit d’un coup d'œil pour comprendre que Micah est devenue sa distraction favorite. Il passe des heures à la regarder, même lorsqu’elle dort, sans jamais se lasser d’étudier ses traits. Il les connaît déjà par cœur, j’en suis persuadée. Quant à moi, si je suis pressée de laisser derrière moi les murs blancs de la clinique qui nous héberge - je n’aime pas les hôpitaux, quels qu’ils soient - je puise un bonheur nouveau dans ces instants que nous passons à trois. Je sais que, bientôt, les autres pans de ma vie devront y retrouver une place mais d’ici là je grave chaque détail de chaque instant dans ma mémoire pour ne jamais les oublier.

Micah est magnifique. Je suis prête à le clamer à qui veut l’entendre et, j’en suis persuadée, je le penserais même si elle n’était pas ma fille. Bruyante lorsqu’elle décide de donner un concert, mais magnifique. Amos lui est transformé. Je ne suis pas naïve au point de penser que le manque ne le rattrapera pas lorsque nous regagnerons le loft, mais malgré une fatigue apparente - il n’échappe pas aux poches sous les yeux - il me semble plus serein et apaisé qu’il ne l’a été depuis des semaines ou des mois. Je passe autant de temps à l’observer interagir avec sa fille que lui en passe à la contempler. Nous n’avions pas besoin d’un bébé pour nous rapprocher et nous solidifier. Peut-être est-ce parce que, justement, nous sommes sains et forts que j’ai l’impression que depuis l’arrivée de Micah, quelque chose a changé. Il était mon essentiel, il fait à présent partie de moi, au point que lorsque je m’y attarde trop, je suis prise d’un vent d’angoisse, celle de le perdre, de les perdre tous les deux.

Micah est magnifique mais j’aurais voulu pouvoir la garder un peu plus longtemps juste pour nous deux. Mais lorsque mon complice m’a avoué être en train de perdre la partie face à la ténacité de sa mère, je l’ai rassuré. Je lui ai rappelé qu’il n’était question que d’une heure ou deux, guère plus, et que je pouvais l’encaisser. Dans le pire des cas, j’utiliserai la fatigue inhérente à l’accouchement - aucune femme ne peux me reprendre sur ce point - pour m’eclipser ou pour remercier les visiteurs, en fonction de si Amos jugera qu’il souhaite encore passer du temps en leur compagnie ou pas. Peut-être a-t-il des choses à dire à ses parents en tête à tête. Peut-être ont-ils besoin de ce moment à trois, celui qu’ils n’ont pas eu à la naissance de son aînée puisqu’il était loin, mon compagnon. C’est ce que je me dis lorsque, réveillée d’une sieste non préméditée, je réalise que je suis seule dans la chambre. J’en déduis que les Taylor sont arrivés et que, ne voulant pas me réveiller, Amos les a entraînés dans une autre pièce. Je n’ai pas le temps de me poser beaucoup de questions, simplement d’arranger mes cheveux, de frotter mes yeux et de me redresser puisque, déjà, la porte s’entrouvre sur le brun qui tient dans ses bras le fruit de notre amour. « Ils ne sont que trois… » Que trois, c’est énorme pour moi qui ne compose guère plus avec les membres de ma famille mais, trois, cela veut dire que l’un des frères, Zach je présume puisqu’il vit à la ferme, accompagne ses parents. « Mais, à mon avis, ils sont venus en van. » Je fronce les sourcils et je hoche la tête avec un léger sourire sur les lèvres, pour inviter la tribu à entrer dans la chambre. « En van ? » Je n’ai pas le temps de hausser un sourcil que ma question trouve réponse : les parents comme le frère sont chargés de présents pour la petite. Le sourire d’Amos est éclatant. Je sais que l’attention, de la part de sa mère qui a si mal vécu d’apprendre que j’étais enceinte, doit le combler de bonheur. Je sais qu’il y voit que ses parents acceptent ma gamine comme l’une des leurs, et si je ne suis pas certaine de savoir dans quoi je m’engage, je suis heureuse pour lui. Contrairement à ce que la septuagénaire a longtemps pensé et pense peut-être encore, je n’ai jamais œuvré pour éloigner mon compagnon des siens. Je sais qu’ils lui sont nécessaires et que de devoir couper les ponts avec eux pour moi - il l’aurait fait s’il avait eu un choix à faire - l’aurait profondément meurtri. Je ne serai peut-être jamais la belle fille qu’a été Sarah, heureuse de me joindre à eux tous les dimanches pour un barbecue, mais contrairement à ce que ma bientôt belle-mère - seigneur - peut penser, j’ai le bonheur de son fils à cœur. « Comment vas-tu, Raelyn ? » C’est Bill Taylor qui s’adresse à moi en premier et si je ne m’habituerai jamais à une telle sollicitude - elle ne fait pas partie des codes de mon monde - elle ne m’étonne plus de la part du vieil homme. « Comme si on m’avait demandé de courir un marathon avec une jambe en moins en lendemain de cuite. » J’esquisse un sourire avant de récupérer Micah entre mes bras, puisque Amos l’y dépose avant d’embrasser mon front et de s’installer sur le rebord de mon lit. « Installez-vous, je vous en prie. » Il n’y a pas assez de chaises ou de fauteuils pour qu’ils puissent tous les trois s’asseoir, mais Zach cède naturellement sa place, comme le fils bien élevé qu’il est, au même titre que son frère aîné. Ma courtoisie s'arrête par contre là : je ne leur confie pas Micah pour qu’ils la tiennent dans les bras. « Elle a dormi ? » J’interroge Amos, avant de reporter mon attention sur sa famille, fronçant les sourcils devant leurs bras chargés. « Vous n’étiez pas obligés. » Elle ne manquera de rien, vous savez. « Ne dis pas de bêtise. Et j’ai quelque chose pour toi, aussi. » Le père d’Amos semble chercher son autorisation du regard, avant de se lever pour me confier un petit écrin. Surprise et, sans être capable de l’admettre, touchée par l’attention, je l’attrape de ma main libre avant de l’ouvrir, toujours d’une seule main. Le bracelet qu’il contient est ancien, et je doute que le patriarche l’ait trouvé dans une brocante : il s’agit d’un bijou de famille et cette fois-ci ma surprise se peint sur mon visage. « Je… C’est magnifique. » Loin des bijoux fastes que je porte au quotidien, mais je devine la forte valeur sentimentale de l’objet. Gonflé de fierté et ému - il le cache aussi mal que son fils - William ajoute. « Il appartenait à ma mère. Plus tard, tu pourras le donner à Micah. » L’homme dépose son bras sur mon épaule, brièvement et avec pudeur, avant de retrouver sa place à côté de son épouse. Moi, j’échange un regard avec Amos avant de remercier d’une voix chaleureuse son père. « Merci beaucoup. Elle l’aura, tu peux en être sûr. » La matriarche est quant à elle bien silencieuse et, entre rancœur et regrets, je me demande ce que son retrait cache. Une envie de présenter des excuses ou bien dissimule-t-elle simplement qu’elle aurait préféré m’échanger contre n’importe quelle autre femme au monde, pourvue qu’elle ne soit pas moi ?






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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptyLun 24 Jan - 20:41




THE OTHER SIDE OF HER LIFE 


Une plaisanterie. Cela aurait pu être une blague de mauvais goût de ma part que d’annoncer un déplacement en van depuis ma ville natale. Elle aurait pu sous-entendre que mes parents, fiers que le clan Taylor ne s’agrandissent, aient convoqué des oncles, des tantes et leurs enfants, des amis de longue date ou la paroisse. Rien ne m’aurait surpris venant de Maggie Taylor qui ne mesure jamais ses effets. Elle est soit détestable au point de comparer Rae à une harpie et, le lendemain, pour un heureux événement, elle est capable de l’avoir portée aux nues. Je ne m'étonne donc pas de l’inquiétude de la jeune mère dans son regard. Par ailleurs, je ne maintiens pas non plus le suspens : je bée la porte de la chambre en grand pour que pénétrent mes “perceurs de bulle”. Nous étions bien tous les trois, dans notre univers à part, loin de toutes responsabilités et à consumer nos journées dans la contemplation et dans l’apprentissage d’amours différents. Evidemment, je suis content de cette visite. Je suis aussi ravi qu’ils couvent de cadeaux ce nourrisson qui n’est pas le fruit d’un mariage, mais d’une passion dont provient un bonheur incommensurable. Ces petites choses sont la preuve qu’elle est un membre légitime de la famille, de la leur, de la mienne. Ce que je déplore, c’est cette constatation que ma mère n’est pas seulement égoïste, c’est une opportuniste. Elle retourne sa veste plus vite qu’un politicien que les sondages déclareraient perdant. Elle paît là où l'herbe lui semble goûteuse et, Micah, est la prairie la plus verdoyante qui soit pour cette grand-mère qui a déjà perdu une petite-fille. Elle est sa seule motivation à se tenir à carreaux et ça m’attriste. Bien assise au bord de sa chaise, elle dévisage ma partenaire avec l’espoir qu’elle lui confie son bébé, mais en silence. Elle n’ose pas réclamer le droit de le porter. Ainsi se distingue-t-elle par ce mutisme d’abord rompu par le tracas d’une mère. «Oui. En marchant. Elle a fini par s’assoupir, ça l’a bercée.» l’ai-je rassurée, remarquant sans mal et du coin de l'œil que Maggie s’est mordue l’intérieur des joues pour contenir un commentaire. Elle y a certainement été aidée par mon père, l’homme d’apparence tranquille, mais pourtant pressé d’en finir avec l’exercice difficile qu’il imposera sans conteste à sa pudeur.

Seul l’écrin emballé grossièrement - il s’en est certainement chargé lui-même - a de l’importance à ses yeux. Tous ces autres cadeaux bien emballés dans du papier bleu - couleur de la vierge - sont superflus. Il s’est rangé à notre avis avant même d’avoir pris la route : notre enfant ne manquera de rien. J’en conclus qu’il a distribué des impératifs que d’aucuns ne s’essayeraient à contrarier. A défaut, les sacs remplis - j’en compte au minimum quatre - ne giseraient plus au milieu de la pièce sans que personne n’y prête vraiment attention. Rae et moi aurions été exhortés à dépaqueter chaque boîte sous les oeillades curieuses et soucieuses des offrants. Au lieu de ça, Bill démontre qu’au-delà de sa petite-fille, la mère compte encore. Elle n’a pas été qu’un réceptacle au grand bonheur qui nous comble tous et toutes à notre manière. La comparaison de ma partenaire m’a arraché un éclat de rire qui a aspiré les sens de ma gamine. Ils sont en éveil. Elle bat déjà des bras dans ma direction si bien que, d'instinct, je lui ai tendu mon index. Elle l’a saisi par réflexe de préhension tandis que mon père, profitant de la distraction, a fait fi de ses émotions. Il a confié, enfin, à ma prochaine épouse - il se sait vieillissant, mais ce n’est pas la seule cause - un bijou riche à son cœur, le dernier qu’il tient de ma grand-mère. Comment rester de marbre face à une telle marque de confiance ? Moi-même, je reste coi à cause du caractère inédit de cette démarche symbolique. Entre les hormones, la fatigue et la sensation désormais vérifiée que William Taylor la tient en grande affection, je comprends que les remerciements de ma dulcinée ressemble, au préalable, à un balbutiement. Les miens ne sont pas plus éloquents. Les deux sont cependant voilés d’un authenticité renversante pour mon papa. «C’est moi qui vous remercie. Tous les deux.» D’être heures ? «J’aime vous voir ensemble et ça compte pour moi.» Il a levé le menton vers le bracelet. Puis, il s'est penché sur le nouveau-né. N’est-elle pas un merveilleux prétexte pour ne pas s’appesantir sur ce moment chargé de mièvreries dénanties de guimauve ? «Elle est magnifique. Elle a l’air d’être bien éveillée aussi, d’être consciente de tout ce qui se passe autour d’elle. Tu as bien travaillé.» a-t-il commenté en posant une main délicate sur l’épaule de Raelyn. «Je rappelle que j’ai participé aussi.» Je ne m’indigne pas sincèrement. Je soustrais le solennel à l’ambiance avec un air faquin maquillant tout le “reste”. «Vu le genre de participation, on ne se permet pas de revendiquer, pas même une quelconque ressemblance avec cette merveille. En tout cas, pas les premières semaines. Par contre, sans vouloir te vexer, Raelyn, elle a les yeux aussi clairs que ceux de son père quand il est né. Je ne suis pas certain qu’ils fonceront jusqu’au vert.» Je me sens comme un gosse à les entendre discuter de ce jour vieux de plus de quarante ans et je renchéris : «On parlait justement de lancer des paris, qui en serait ? » Chacun y alla de son commentaire, conscient que ma proposition n’a rien de sérieux.

Ma mère, enfin résolue à participer, s’est redressée, a quitté sa chaise et nous a rejoints pour confirmer les propos de son mari. Quant à Zach… hé bien, il est resté lui-même : Zach. «J’espère qu’elle n’aura que ça de son père. La pauvre. Sa mère est si belle. Je la plaindrais si elle avait tout de son père. Pire, je la renierais.» Elle lui plaît, ma compagne, à mon cadet. Il ne s’en est jamais caché. Un jour, ça lui aura valu une claque magistrale à l’arrière de crâne. Aujourd’hui, je lui jette un regard qui n’est pas tout à fait noir, mais qui n’a rien de rieur non plus. « Je ris…. est-ce que…» ”Je pourrais la prendre un peu”, allait-il lancé. J’en mettrais ma main à couper. Il a simplement été devancé par ma mère. Elle a presque supplié, clairement son : “Tu me la laisserais un peu, que je la regarde de plus près ?” et un silence s’est installé entre nous tous, un de ceux qui met mal à l’aise, qui désarçonne, qui gâche les plus jolis instants. Moi, refusant de laisser Rae porter seule le poids de cette décision, m’opposant à ce que tous les regards soient tournés vers elle ou parfois moi dans l’expectative d’une réponse ou d’une prise de pouvoir, nous défendant d’endosser les rôles des méchants de l’histoire ou de trancher sans avoir recueilli l’avis de ma compagne, j’ai coupé court. [color:556d=#chocolate] «On devrait plutôt voir ce qu’il y a là-dedans. Je suis curieux de savoir tout ce que vous lui avez choisi.» Vêtements, doudous, il doit y avoir de tout. « Peut-être même qu’on aurait dû commencer par ça avant tout.» Faux ! Je pense : “avant tout pour gagner du temps”, le temps que les regards de Rae et moi se croisent, que nous sachions, sans nous parler, de ce que nous sommes prêts à céder sans avoir reçu l’ombre d’un excuse au minimum pour la mère - de mon pointe de vue - puisque je ne suis plus convaincu de les mériter, moi.

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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptyMar 25 Jan - 16:05


the other side of her life
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 873483867

Je savais que le retour à la réalité serait douloureux, je ne l’attendais pas si tôt. Aujourd’hui, il prend la forme du visage de Margaret Taylor, qui entre à reculons dans notre chambre. Elle semble brandir le drapeau blanc de la trève, mais je doute que ses motivations soient pures et motivées par une vraie volonté de faire amende honorable me concernant et concernant notre relation, à son fils et à moi. Je ne pense pas pour autant qu’elle veut du mal à ma fille, au contraire, je pense qu’elle voit en Micah l’opportunité de devenir grand-mère et d’offrir son amour à un nouveau-né. A la mort de Sofia, elle a perdu son unique petit-enfant. Elle regrette peut-être toujours que je sois la femme qui lui donne une nouvelle chance, mais elle ne veut pas passer à côté et je suis mitigée. Amos et notre fille méritent tous les deux une relation apaisée avec leur famille et avec cette femme, et je veux que Micah recoive tout l’amour qu’elle mérite. Mais par possessivité autant que parce que je suis rancunière, je trouve que c’est trop facile. Je ne veux pas qu’une femme qui me méprise et qui dépeint notre relation à Amos et moi comme laide et fruit de manipulation soit autorisée à planter des idées dans la tête de ma merveille. Je ne veux pas non plus que le fruit de notre amour soit assommé de préceptes religieux par une grand-mère qui ne respecterait ni qui je suis, ni la façon dont Amos et moi avons choisi d’élever notre fille. Il y a tant de sujet que nous n’avons pas évoqué, mon compagnon et moi, mais quoi que nous décidions ce sera notre choix et Maggie Taylor n’aura d’autre option que de le respecter. Sera-t-elle capable de le faire ? Je l’ignore, et c’est là que le bât blesse.  

Malgré tout, je tente de garder l’esprit ouvert. Zach ne m’a jamais semblé faire partie de mes détracteurs et je sais que Bill m’apprécie beaucoup. Alors, je récupère Micah entre mes bras en adressant un sourire à mon complice, qui dépose ses lèvres sur mon front. « Oui. En marchant. Elle a fini par s’assoupir, ça l’a bercée. » Elle est réveillée à présent, certainement à cause de l’agitation autour d’elle. Elle a beau passer de longues minutes à observer son père, fascinée par sa voix grave, elle dort le plus clair de son temps, notre fille. Je dépose mes lèvres sur sa tête pourvue de quelques cheveux fins et clairs, je respire son odeur pour me donner le courage d’affronter ma belle famille, et je la tiens serrée contre moi.

L’attention du patriarche me touche, moi qui ne suis pas sentimentale. Elle me touche parce qu’elle est en parfaite opposition avec le sempiternel rejet de sa femme, et parce qu’il respire l’autenthicité. Il n’est pas là et ne m’est pas seulement reconnaissant parce que je lui donne une petite-fille, mais parce qu’il reconnaît ce que Amos et moi représentons l’un pour l’autre. S’il ne se doute peut-être pas d’à quel point son fils m’a transformée, il a conscience, contrairement à son épouse, que j’ai sauvé Amos de sa perdition. Je referme l’écrin avec déférence et respect, avant de remercier le vieil homme dont les yeux brillent de pudeur et de fierté. «C’est moi qui vous remercie. Tous les deux. J’aime vous voir ensemble et ça compte pour moi. » Ma main libre se joint à celle d’Amos, je noue nos doigts ensemble en faisant fi de la plainte de notre gamine qui préfèrerait que ce soit ses doigts à elle, que son père attrape. Bill Taylor a gagné le droit d’approcher notre enfant sans que mon instinct protecteur ne grogne, surtout qu’il ne la touche qu’avec les yeux, certainement par respect pour ses parents.

« Elle est magnifique. Elle a l’air d’être bien éveillée aussi, d’être consciente de tout ce qui se passe autour d’elle. Tu as bien travaillé. »
« Je rappelle que j’ai participé aussi. »
« Vu le genre de participation, on ne se permet pas de revendiquer, pas même une quelconque ressemblance avec cette merveille. En tout cas, pas les premières semaines. Par contre, sans vouloir te vexer, Raelyn, elle a les yeux aussi clairs que ceux de son père quand il est né. Je ne suis pas certain qu’ils fonceront jusqu’au vert. »

L’échange me fait éclater de rire, il nous permet à tous, bande de pudiques que nous sommes, de masquer notre gêne face à toutes ces émotions fortes qui se dégagent de cet instant. « C’est ce que j’espère, de toute façon. J’aime les yeux d’Amos. » Dans son visage, ce sont eux qui m’ont frappée les premiers. Ils dégagent profondeur, douceur et, à l’époque, ils dégageaient également une froideur et une tristesse magnétique qui me renversait. « On parlait justement de lancer des paris, qui en serait ? » - « Tu as déjà perdu. » Je lui réponds dans un sourire, avant d’esquisser un sourire en posant les yeux sur Micah : elle nous fixe tous comme si nous étions des créatures étranges parlant d’elle dans une autre langue, avec ses immenses yeux ronds comme des billes et sa bouche entrouverte. Zach se joint à nous, suivi de près par sa mère qui semble peinée et mal à l’aise à l’idée de rester en retrait. « J’espère qu’elle n’aura que ça de son père. La pauvre. Sa mère est si belle. Je la plaindrais si elle avait tout de son père. Pire, je la renierais. » A nouveau, je remplis la pièce de mon rire. Je ne pourrais jamais m’habituer à l’idée d’appartenir à une grande famille, je ne suis pas de celles qui sont taillées pour ça mais une part de moi est heureuse que notre enfant fasse partie d’une cellule soudée sur laquelle elle pourra se reposer si elle en ressent le besoin. « Je ris…. est-ce que… » - « Tu me la laisserais un peu, que je la regarde de plus près ? » La mère des deux hommes coupe la parole au plus jeune et moi, tout ce que je vois, c’est qu’elle lorgne sur notre bébé que je tiens serré contre moi. N’a-t-elle pas eu l’occasion de la tenir plus tôt, lorsqu’ils étaient en tête à tête avec mon complice ? N’est-elle pas rassasiée ? Je sais que j’exagère, mais une vague d’agressivité déferle en moi et me retourne le ventre. J’ignore s’il s’agit de ce que l’on qualifie d’instinct maternel normal, mais ce que je sais c’est qu’il y a quelque chose de bestial dans le sentiment. Pour peu, je grognerais et feulerais dans sa direction. Je lui aurais montré les crocs si Amos n’avait pas resserré la prise de ses doigts autour des miens et si, après un silence déconcertant, il n’avait pas tout fait pour changer de sujet. J’ai besoin de savoir ce qu’il pense de tout ça. Je ne veux pas être possessive au point de le blesser puisque, malgré tout ce qu’il lui reproche, la septuagénaire reste sa mère et peut-être rêve-t-il au fond de lui de la voir tenir sa fille dans les bras. Peut-être serait-il ému par le tableau, peut-être en a-t-il besoin quand, moi, je voudrais m’accrocher de toutes mes forces à ce petit être que je tiens contre moi. « On devrait plutôt voir ce qu’il y a là-dedans. Je suis curieux de savoir tout ce que vous lui avez choisi. » Je réalise que j’avais retenu ma respiration juste là : je respire à nouveau, et j’échange un regard reconnaissant avec mon amant. « Peut-être même qu’on aurait dû commencer par ça avant tout. » Bien sûr que non, il s’agit simplement d’un moyen - plutôt intelligent - de détourner l’attention de tout le monde et de temporiser.

Comment est-ce possible que je ressente une telle détresse à l’idée que cette vieille femme, innofensive pour l’instant - elle ne fera pas le moindre mal physique à notre gamine et il est trop tôt pour qu’elle tente de mettre quoi que ce soit dans son esprit - prenne Micah dans ses bras ? Est-ce normal ? Est-ce sain ? Est-ce justifié par mon historique compliqué avec la grand-mère, ou bien l’aurais-je ressenti dans tous les cas. Ce que je sais, c’est qu’observer les différentes couvertures, grenouillères et différents doudous apportés par la famille Taylor me donne l’occasion de redescendre. Tous ces cadeaux, je les devine à l’initiative de la matriarche et je ressens des sentiments conflictuels face à ce constat. Bien sûr, une part de moi est soulagée qu’elle ne rejette pas Micah : Amos aurait souffert d’une telle chose à un point que je ne peux imaginer. Mais une part de moi ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit d’un moyen de s’acheter un ticket pour la vie de notre petite fille, contrairement au présent de Bill qui était parfaitement désintéressé : tout en lui respire l’authenticité, point commun entre le père et le fils. Amos est finalement remplacé par son frère au déballage, et je l’attire contre moi en déposant ma main sur son épaule. « Prends là. » Je chuchote à son oreille. « J’ai une confiance totale en toi. » Je n’ai même pas besoin de le lui rappeler : ici, elle sert à lui faire comprendre que, s’il a besoin de laisser sa mère porter notre fille, je ne m’y opposerai pas. Micah émet quelques bruits pendant qu’elle passe de mes bras à ceux de son père et, moi, je dépose un baiser contre les lèvres d’Amos. « J’espère que c’est grand, là où vous êtes installés. Parce qu’il va falloir faire rentrer tout ça. » J’esquisse un sourire, et tend un bras en direction de Bill qui brandit une grenouillère dans ma direction. D’un joli bleu marine, elle est ornée de pleins de dessins de catamarans et de gouvernails.. Je la montre à Amos, et je devine qu’elle deviendra l’une de ses préférées. « C’est moi qui ai choisi celle-là. » Je m’en doutais, mais le patriarche le précise. « Elle ira bien avec tes boutons de manchettes. » J’adresse un clin d'œil à mon futur époux, avant de déposer le vêtement à côté de moi. Déjà, j’ai hâte que nous nous retrouvions tous les trois, pour faire le tri entre les différents présents, mettre de côté ce que nous aimons, et nous moquer gentiment de ce qui nous paraît trop vieillot. « Tu veux lui en passer une Amos, que je la vois dedans ? » Elle semble plus à l’aise, Maggie Taylor, maintenant que c’est lui qui la tient dans ses bras.






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(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE Empty
Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptyMer 26 Jan - 21:45




THE OTHER SIDE OF HER LIFE 


Cette visite ne ressemble en rien à ce que j’avais imaginé. Je suis confronté à ce que j’appellerais un concentré d’émotions qui me bouleverse, mais qui a aussi l’avantage de resserrer les liens entre Rae, moi et mon père. Elle et moi n’en avons pas besoin. Mais, j’aime à penser que notre complicité saute au yeux de la plus récalcitrante de nos invitées. Elle demeure là, seule dans son coin, s’essayant à garder le silence, à s’abstenir de toutes remarques, même s’il s’agissait d’un conseil avisé et à observer, tel une espionne, le bout du crâne parsemé de jolies mèches blondes de ma Princesse. C’est triste pour moi, dans le fond. Elle gâche un peu de mon émotion puisque je soupçonne qu’elle était contre le cadeau si précieux que Bill a offert à Micah. Je présage qu’elle déplore qu’il l’ait confié à la mère et non à son père, son fils, le sien aussi, celui à qui elle manque souvent de respect et qu’elle pousse à bout pour s’éviter la honte de lui présenter des excuses. Soucieux de ne pas abîmer le moment, je serre la main de ma future épouse, je caresse le front de mon père, je serre les petits doigts de notre merveille. Je dépose ou reçoit les baisers de ma dulcinée, ceux qu’elle teinte d’allégresse et de satisfaction. Si elle ne cherchait pas l’approbation des miens, je présume que celle de mon père la touche et la rassure par rapport à notre enfant. Il n’y aura pas de confrontations autrement qu’objectives tant que Bill sera vivant et assez vigoureux pour faire entendre ses arguments. Il en garde un dans sa poche d’ailleurs. Je sais qu’une part de lui est fâché après moi, après mon attitude, après que j’ai glissé sur la table de l’argent destiné à ma mère pour qu’elle s’offre une chambre d’hôtel. Viendra l’heure où nous en discuterons. En attendant, je m’efforce de savourer l’instant en me concentrant sur chacun de nos visiteurs, Maggie mis à part.

Je peine à accepter que le portrait que j’ai brossé plus tôt soit complètement vrai, qu’il soit réellement à son image. Je n’y arrive pas parce qu’elle m’a mis au monde, que je l’aime profondément, qu’à l’inverse, je n’aurais pas cherché son approbation durant des années. Je ne parviens pas à prêter une foi entière à mon jugement puisqu’il signifierait alors que j’ai perdu mon temps et que mes rêves d’élever Micah entre la ville et la campagne deviendra un mirage. Jamais je n’oserais envisager de confier à la matriarche des Taylor une petite fille dans laquelle elle pourrait intégrer n’importe quelle bêtise à propos de sa religion, de sa soeur disparue et de ce que sa mère est tout sauf un exemple à suivre. Mais, là, sur l’heure, à présent que les moments bénis d’émotions sont passés, puis-je supplier du regard ma complice de déposer entre les bras de ma vieille maman sa petite-fille ? Puis-je prendre l’initiative moi-même ? Hors de question. C’est, à mon sens, une décision qui doit être prise à deux compte tenu du mal que l'aînée aura causé tantôt volontairement tantôt malgré elle. Je ne dénombre plus les conflits dont elle a été à l’origine sous prétexte que, sans lui imposer la notion de clan, j’ai espéré, en apprenant la grossesse, que Raelyn s’y mélange sans pour autant lui appartenir. A aucun moment il n’était question que ma voix résonne plus fort que celle de ma complice. Dieu que j’aurais adoré que Zach ignore la requête grave de Maggie pour continuer sur le chemin qu’il avait au préalable emprunté. J’aurais accepté qu’il me taquine pendant des heures sur mon physique et qu’il complimente celui de Raelyn, bien que frère ou non, ma possessivité n‘est bordée d’aucune limite, plutôt que d’avoir à affronter ce silence plus lourd que du plomb sur l’ambiance jusqu’ici digne de la nouvelle qui nous aura tous réunis. Avant de répondre, j’ai resserré ma prise autour des doigts de Raelyn, signe que je m’accorde voix au chapitre, que je m’octroie la légitimité de ne pas l’affronter directement, mais bien d’emmener la conversation là où ça me chante : les cadeaux.

Certains - peluches, doudous, attache-tétine et biberons plus personnalisés - nous ont amusés, désintéressés ou tout simplement touchés par leur originalité ou parce que l’attention en elle-même était aussi étonnante qu’appréciable. Des décorations ont tour à tour réprimé chez Rae et moi des rires taquins qu’un regard appuyé aurait transformé en hilarité insultante, raison pour laquelle j’ai évité de croiser son regard. Les sacs restant étaient, quant à eux, bondés de vêtements de tous motifs possibles et de toutes couleurs imaginables. La minorité aurait pu actionner le même levier vers le fou-rire. La plupart, en revanche, avait quelque chose d’attendrissant, d’amusant ou d’anecdotique. Ce fut le cas pour les grenouillères au tissu brodé de navire à voiles. Ils ont conquis le coeur de ma partenaire, pour la référence à mon amour pour la mer et ma passion pour la navigation, celle-là même qui a rouvert le dialogue entre nous sur le catamaran où, en pleine rupture amoureuse, elle était ma captive et moi, le geôlier supplicié. Je m’avance peut-être. Peut-être qu’en effet, je suis le seul à y songer. Néanmoins, le souvenir me pousse à rejoindre la salle de bain surchauffée destinée aux soins de notre poupon pour enfiler à Micah le plus clair des deux. «Et voilà le résultat.» ai-je clamé en affichant ma splendeur aux yeux de tous. J’ai été matraqué de photo. Mon frère en a réclamé une. Elle a ensuite changé de main pour immortaliser ce moment de “grâce” auprès de sa mère. Les yeux de la mienne se sont délavés. Elle se sent mise à l’écart et mon estomac s’est noué. Malgré la confiance dont m’a témoigné plus tôt ma dulcinée, je campe sur mes positions. «Merci pour tout ça. Vous n’étiez pas obligés.» Maggie est toujours prostrée dans le silence de crainte d’éclater en sanglots parce que l’indifférence fait mal. Quant à mon père, il a tenu son rôle de soupape de sécurité en précisant que la précitée a choisi tous ces présents avec soin et affection. J’ai tourné la tête en direction de Maggie et je l’ai remerciée d’un signe de la tête accompagnée d’un sourire. Ils ne contiennent aucune forme d’espoir. La petite, elle l’a déjà gardée auprès d’elle, ce que je ne cacherai pas à ma future épouse. Il est une différence notoire entre agir en sa présence, ce qui serait pour la jeune maman une source de frustration immense et d’accorder un minimum de respect à ma mère sans provoquer de douleur chez ma bien-aimée. «Bon, on a déjà pris assez de votre temps.» a déclaré mon père en quittant son siège, accordant une dernière attention délicate à sa belle-fille et rassemblant ses troupes. «Merci de la visite.» Un plaisir, a-t-il ajouté. «J’espère que vous prendrez le temps de nous rendre visite au ranch.» Le sous-entendu est évident : il tient à ce que Micah en apprenne plus sur l’endroit d’où elle vient, sur ce qui a forgé mon éducation et que je tenterai, en conciliabule avec Raelyn, de mêler avec sa vision des choses. Sur cette question, je n’ai pas répliqué. J’ai salué tout le monde et, dès que Rae et moi fûmes enfin seuls, j’ai entrepris de remplir les sacs des cadeaux à présent dévoilés. « Est-ce que tu crois qu’elle pense vraiment qu’on va lui mettre cette salopette jaune à fleurs ? » ai-je plaisanté en agitant l’habit du bout des doigts. «Elle a fait un effort, je crois. Je pense qu’elle a eu envie de nous conseiller mille fois de couvrir sa tête ou autres trucs du genre. Mais, elle n’a pas présenté d’excuses. Si, un jour, elle prend le temps de le faire en aparté, alors je considérerai la question de te faire endurer ça. Elle l’avait déjà portée… ça m’a semblé normal. ça l’était moins si ça devait te faire de la peine ou te mettre en colère et ça te dérangeait, tu n’as pas pu le cacher.» me suis-je expliqué sans que mon interlocutrice ne me réclame des explications. « Tu veux dormir un peu ? Ou tu crois que tu as encore la force de recevoir un autre cadeau ? » Celui qui est caché dans le fond de mon armoire. Je passe mon temps à surveiller qu'elle n'y farfouille jamais. «D’ailleurs, il n’a jamais rien confié à Sarah pour Sofia. Il a offert un bijou à Sofia, un que j’ai eu du mal à récupérer d’ailleurs. Mais, pas à Sarah. » Dieu seul sait l’estime qui se dissimule derrière ce geste loin d’être anodin et derrière ce baiser que j'offre à ma future épouse. «Je voulais que tu le saches.» J’ai laissé planer un silence voué à rendre justice à cet acte porteur de sens en glissant une main amoureuse sur sa joue avant de poser mes lèvres sur le front de notre enfant. Puis, j'ai renchéri en chuchotant : «Alors ? Dormir ou mon cadeau ? Même si ce n'est pas grand-chose ?» Bête question : la curiosité de Raelyn n’a pas décru, j’en suis certain.
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptyJeu 27 Jan - 16:16


the other side of her life
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 873483867

Si Amos prend Micah de mes bras - lorsque c’est lui, mon corps se détend, je suis en pleine confiance - il ne la confie pas tout de suite à sa mère. Au contraire, il la garde contre lui et ne consent qu’à s’éclipser pour accéder au second vœu de sa mère, celui avec lequel nous semblons plus à l’aise l’un et l’autre : lui enfiler l’un des présents de la famille Taylor. Pendant qu’il disparaît, sa mère semble mal à l’aise avec le silence qui s’installe et que je ne brise pas. William et Zach discutent ensemble, le plus jeune taquinant le plus âgé sur le choix de l’immense peluche qu’il a offert à la petite, et moi j’observe Maggie Taylor en me tentant de percer sa carapace, en me demandant si mes soupçons sur ses intentions sont justifiés. En me demandant si elle est réellement désolée de son attitude des derniers mois ou si elle ne met de l’eau de son vin que parce qu’elle projette sur ma fille une chance inespérée de devenir grand-mère.

Avec Micah, je découvre qu’un bébé peut alléger en quelques secondes une atmosphère à couper au couteau. Lorsque Amos sort de la salle de bain en exhibant son œuvre - de moitié au moins - tous les visages de la famille Taylor s’illuminent d’un sourire. Moi, c’est avec une tendresse inhabituelle jusque là, mais devenue norme ces derniers jours, que j’observe le père et son bébé. « Et voilà le résultat. » Chacun sort son téléphone et y va de sa photo - Bill s’est armé d’un appareil et je me doute que les clichés finiront dans un album dédié - et mon coeur de mère possessive ne retrouve la paix que lorsque mon compagnon réussi à nouveau à se frayer un chemin jusqu’à moi. Il ronronne de plaisir lorsque la nouvelle-née retrouve mes bras, et que j’hume à nouveau le parfum de sa peau.

Bientôt, la famille s’éclipse. J’ai apprécié les attentions de Bill, mais je suis soulagée lorsqu’il sonne la fin de cette visite puisque j’ai hâte de retrouver la tranquillité de notre cocon, à trois. J’ai hâte de sonder mon amant sur ce qu’il a pensé de cette petite heure, de ce qu’il a ressenti et de s’il a été frustré de refuser sa fille à sa mère. L’a-t-il fait pour moi ? J’étais sincère lorsque j’ai affirmé lui faire confiance et ce n’était pas un avertissement. Je ne disais pas ”je te fais confiance, prends la bonne décision” mais plutôt ”je me fie à toi, tes instincts et ce que tu décideras” et j’espère qu’il l’a compris de la sorte. Après des dernières embrassades, William Taylor conclut la visite des trois Taylor d’une dernière phrase qui sonne comme une requête. « J’espère que vous prendrez le temps de nous rendre visite au ranch. » Je lui adresse un sourire sincère, mais je ne réponds rien : ce n’est pas à moi de le faire. Avant toute chose, je veux savoir comment Amos se sent alors que, déjà, il referme la porte sur sa famille et commence à ranger tous les présents qui envahissent l’espace. « Est-ce que tu crois qu’elle pense vraiment qu’on va lui mettre cette salopette jaune à fleurs ? » C’est un rire sincère que je laisse échapper, un qui fait peur à ma fille qui écarquille les yeux en me dévisageant. « Je crois que même elle est scandalisée. » Je rassure le bébé en m’exprimant à voix basse avant d'adresser un sourire amusé à Amos. « Elle doit être fatiguée. C’est la première fois qu’elle reste éveillée aussi longtemps. » Je joins le geste à la parole : je me redresse et quitte le lit pour aller déposer délicatement notre fille dans son berceau d’hôpital. Chez nous, elle retrouvera celui monté par son père avec un peu de patience, mais beaucoup d’amour.

« Elle a fait un effort, je crois. Je pense qu’elle a eu envie de nous conseiller mille fois de couvrir sa tête ou autres trucs du genre. Mais, elle n’a pas présenté d’excuses. Si, un jour, elle prend le temps de le faire en aparté, alors je considérerai la question de te faire endurer ça. Elle l’avait déjà portée… ça m’a semblé normal. ça l’était moins si ça devait te faire de la peine ou te mettre en colère et ça te dérangeait, tu n’as pas pu le cacher. » Je relève mes yeux vers Amos, avant de faire quelques pas dans sa direction pour glisser mes bras au creu de ses reins, l’enlacer et poser ma tête contre son torse. « Je n’étais pas en colère. Et c’est pas que ça me dérangeait c’était… » Je cherche à mettre des mots sur ce sentiment, cet instinct de protection qui jusque-là m'était inconnu. « C’était presque bestial comme sensation, tu vois ce que je veux dire ? Je crois que ce n’est même pas uniquement le fait que ce soit elle… C’est de voir quelqu’un d’autre que toi la toucher. Je crois que je vais devoir apprendre à tempérer mes instincts. » Est-ce un passage normal pour toute femme qui devient mère ? Est-ce simplement inscrit dans mon code génétique ou bien est-ce le résultat de mon excessivité, de ma méfiance naturelle et de ma possessivité ? « Mais quand je t’ai dit que j’avais confiance en toi, je le pensais. » Tout comme il n’est absolument pas question de lui en vouloir parce qu’il a confié Micah à sa mère lorsqu’ils ont passé du temps sans moi. « Je crois aussi qu’elle a fait un effort. » Pour ce que ça vaut. « J’espère juste qu’elle le fait pour les bonnes raisons. Et qu’elle finira par trouver la force de présenter des excuses. » Lui estime que c’est moi qui les mérite, moi que c’est lui qui en a besoin. Maggie Taylor ferait donc mieux de faire un tir groupé. La vérité, c’est que je ne serai jamais à l’aise à l’idée de lui confier ma fille tant que je craindrai une tentative de lavage de cerveau de la part de la septuagénaire.

« Tu veux dormir un peu ? Ou tu crois que tu as encore la force de recevoir un autre cadeau ? » - « Je vais bientôt être plus gâtée qu’elle. » Les bras toujours enroulés autour de sa taille, je relève mon visage dans la direction de mon complice. Pour l’instant, me dégourdir les jambes me fait du bien. Tant que je ne ressens pas encore la fatigue, je préfère en profiter. « D’ailleurs, il n’a jamais rien confié à Sarah pour Sofia. Il a offert un bijou à Sofia, un que j’ai eu du mal à récupérer d’ailleurs. Mais, pas à Sarah. Je voulais que tu le saches. » Surprise, un air pensif se peint sur mon visage. « Et tu sais pourquoi ? » Si Bill ne porte pas son ex-belle fille aux nues comme le fait la mère d’Amos, je n’ai jamais eu l’impression qu’il y avait la moindre tension entre les deux protagonistes. Je n’ai jamais ressenti la moindre amertume dans les propos du vieil homme : juste de l’objectivité, et l’envie avant tout de voir à nouveau son fils heureux. « J’ai été touchée. » Et j’ai fait une promesse que je compte bien tenir : passer le bijou à ma fille lorsqu’elle sera en âge de le porter. « Alors ? Dormir ou mon cadeau ? Même si ce n'est pas grand-chose ? » - « Je viens de passer plus d’une heure à dormir. » Et le fait est que je me sens diminuée par mon corps qui récupère doucement. « Plus, ce serait me mettre en maison de retraite. » J’esquisse un sourire, avant de m’installer sur l’un des fauteuils de la chambre. « Le cadeau. Mais seulement si tu vas récupérer le mien au fond du sac avec lequel on est arrivés. » Notre sac de maternité, dans lequel j’ai glissé mon présent en espérant que Amos ne tomberai pas dessus, puisqu’il a passé plusieurs jours à vérifier que nous n’avions rien oublié.






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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptyVen 28 Jan - 1:17




THE OTHER SIDE OF HER LIFE 


A l’heure des au revoir, je n’ai pas promis à mon père que ma famille et moi prendrons la route dans les semaines à nous déplacer jusque Kilcoy avec un nourrisson qui, de toute façon, n’en garderait aucun souvenir. Elle n’est pas consciente de son environnement. Elle ne sait que ces voix et à présent ces odeurs qui lui sont familières et qui alimentent son sentiment d’être en sécurité. Sans doute est-ce l’explication à ce qu’elle s’endorme aussi rapidement dans les bras de sa maman. Plus tard, je la récupèrerai pour la déposer dans son berceau, celui qui gît à proximité du lit de Raelyn, du mien ou entre les deux nôtres en fonction de celui qui nourrit l’angoisse d’une apnée respiratoire ou d’une mort subite. Il en est toujours un pour lui tendre son index, qu’elle s’endorme loin de tout sentiment de solitude. Pour le moment, le coucher du soleil étant loin - il reste deux biberons avant que nous puissions prétendre à nous allonger pour récupérer jusqu’à celui de trois heures du matin - je m’occupe de ranger l’espace trop dérangé à mon goût. Il y a trop de fleurs, trop de ballons estampillés : “it’s a girl” offert par Dieu sait qui. Il y a trop de nounours, de doudous et de vêtements qui traînent sur la table ou sur les lits. Alors, je plie en babillant et en plaisantant. Un fou-rire nous gagne. Un sursaut dérange Micah qui se fait les poumons. « Fatiguée par la visite et par le scandale…» Etonnamment, si je déteste qu’elle pleure faute à mon instinct de protection, je trouve la mélodie rassurante à défaut d’être agréable. C’est strident, mais c’est preuve qu’elle est en vie, qu’elle a déjà du caractère, comme sa mère, et mes pupilles s’allument d’une fierté rare alors que la seconde me devance et installe la nouvelle-née dans son lit. Elle la borde avec une douceur inouïe et je suis pris d’un désir violent pour cette femme que je n’ai pas le droit de toucher : c’est prohibé pour de longs mois encore. Pourtant, un brasier brûle en moi, un foyer que seules les bûches d’un arbre sain entretiennent, un feu qui finit par s’éteindre à cause du debrief nécessaire post-visite familiale. De ma sincérité découle un élan d’affection tranquilisant. La main de Rae s’enroule autour de mes reins, sa tête repose sur mon torse et, moi, je l’enlace à mon tour en posant mes lèvres sur le haut de son crâne. « Je sais ce que tu ressens. J’ai dû me faire violence pour la lui confier plus tôt. Mon père n’est pas à l’aise avec les bébés et ça m’arrangeait bien. Accepter que Zach la porte, même si ce n’était pas très longtemps, c’était une façon d’affronter cette possessivité hors norme que je ressens quand il s’agit d’elle.» Ce n’est pas comparable à la jalousie destructive, parfois, qui m’envahit quand un homme lorgne sur les formes de ma future épouse ou quand je me figure qu’un type plus jeune me la ravira tôt ou tard. C’est plus trivial, plus instinctif, plus inconscient que cette autre forme liée à la peur que l’être cher s’éloigne. C’est plus proche de l’effroi qu’elle nous soit arrachée trop tôt. Dès lors, compte tenu de mon histoire, je ne peux que comprendre cette confidence. «ça finira par te passer. Pas tout de suite, mais tu trouveras l’équilibre… Il n’y a que pour moi que ça risque de s’aggraver.» De l’index, j’ai relevé son menton, lui ai adressé un sourire que j’ai conclu par un baiser. «Je sais, mais me faire confiance, c’est aussi moi qui accepte de ne pas forcer les choses si je te sens pas prêt et si je ne suis pas convaincu de l’être moi-même.» Mes doigts ont glissé vers sa main et, tandis que je déballe mes commentaires sans m’intéresser à mon compteur de mots - il est en panne quand l’interlocutrice est Raelyn - je la guide vers le lit. Je n’ai pas envie de dormir : juste de m’allonger auprès d’elle et de sentir la chaleur de sa peau à travers ses vêtements. «J’ai peur qu’on en attende un peu trop d’elle malheureusement, qu’elle a donné aujourd’hui son maximum. Je verrai bien ce que mon père m’en dira, il n’aime pas quand elle est malheureuse. Je ne lui donne pas quarante-huit heures pour m’appeler. D’ailleurs, je ne suis pas contre d’aller jusque Kilcoy quand elle sera plus robuste.» A mon sens, elle est encore trop fragile pour entreprendre une heure et plus de voiture. «On pourra tester ma mère en lui collant une décalcomanie sur le bras en lui disant que c’est en projet. On sera fixé sur l’étendue des efforts qu’elle est prête à faire.» ai-je ponctué avec humour. J’ai ensuite laissé planer un silence circonspect prompt à la réflexion. Que pourrais-je bien ajouter concernant Maggie quand je me consume d’impatience d’offrir à ma dulcinée le cadeau que je lui prépare depuis neuf mois ? Lorsque je trouve le geste de mon père plus évocateur ?

Je lui en touche un mot parce que jamais le vieux bougre n’admettra qu’il a, aujourd’hui, attesté d’une foi aveugle envers Raelyn. Je le lui confie aussi sous prétexte que j’en ai moi-même été ébranlé. De là à assouvir la curiosité de ma partenaire, c’est une autre paire de manches qu’elle m’invite à enfiler. « Non. Je n’ai que des hypothèses. Je suppose qu’il sait qu’il vieillit et qu’il a peur de ne pas être là au moment opportun. L’accident de ma mère l’a heurté. Elle lui a fait prendre conscience qu’ils ne sont pas immortels, mais je crois surtout que c’était sa manière à lui de te dire que tu es un membre de sa famille et de te remercier….» De ce que nous savons tous les deux : elle m’a sauvé de moi-même, m’a rendu goût à la vie, m’a ressuscité. « Et, du coup, comme tu as l’air effectivement en pleine forme, c’est l’heure de ma surprise.» Et, a priori, de la sienne également. En descendant du lit - j’ai renfilé le t-shirt ôté au préalable par réflexe - je l’ai détaillée d’un air étonné qu’elle ait, elle-aussi, pensé à honorer le père et pas uniquement sa fille. «Il me semblait bien que j’avais vu quelque chose traîner. Je pensais que c’était pour elle sans trop savoir ce que tu attendais.» J’ai donc tiré de leur cachette respective les deux emballages et, au vu de la qualité du sien, j’ai fait fi de ma curiosité. «Mais, toi d’abord, le tien a l’air trop sérieux. J’ai peur qu’après, le mien ait l’air minable.» Je soupçonne qu’elle percevra toute la valeur sentimentale à cet album que j’ai confectionné moi-même, collant page après page des clichés quotidiens de la parturient depuis le jour où nous avons décidés ensemble de garder cette enfant jusqu’à la veille de l’accouchement. Je n’ai oublié aucun jour, pas même durant mes errances. Pour certains, j’ai ajouté des commentaires coquins, plus doux ou de plaisantins. Pour d’autres, il n’y a que la date. «C’est donc pour toi. J’ai aimé le faire. Je n’aurais pas cru, mais j’ai adoré ça. Ouvre… je déferai le tien juste après, promis, mais je ne veux rien rater de ta réaction.» ai-je remarqué, dégainant mon téléphone pour la filmer pendant sa découverte. Rien d’effarant. Des photos de nous, des videos qui, finalement, ne sont plus que du son sans les images, ils remplissent la galerie de mon téléphone que je vide régulièrement dans un drive pour ne rien perdre, jamais rien. Tous ces instants font partie de notre histoire, qu’ils soient banals ou non. D’aucuns ne sont communs, car ils témoignent de notre amour, de nos sentiments et de ce que j’ai fini par lui souffler, parce que c’est là depuis tout à l’heure et que ça ne m’a pas quitté - ce n’était qu’une illusion - : «J’ai envie de toi, tu sais. L’idée me poursuit depuis des jours. J’ai même rêvé que le médecin levait l’interdiction.» J’ai envie d’elle comme de boire, mais j’y pense moins bien à l’abri dans cette chambre. Je ne dirais pas que je ne subis pas quelques migraines et que je ne suis plus victime d’aucun tremblement, mais me battre est plus facile tant que nous vivons en vase clos. Mais, qu’adviendra-t-il quand nous rentrerons chez nous, que je retournerai au casino et que je n’aurai pas le droit de m’accrocher au souvenir des hanches de ma future épouse pour adoucir les affres du manque ? Micah sera-t-elle suffisante à me garder d’une gorgée, juste une ? Ne vais-je pas conclure qu’elle ne serait pas bien grave ? L’incroyant prie chaque jour pour que le pire ne survienne jamais, que je n’écrive pas le scenario le plus évident pour Micah qui dort paisiblement et pour Rae qui s’étonne devant la sobriété de la couverture noire de mon cadeau jusqu’à ce qu’elle l’ouvre sur la première page.
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptySam 29 Jan - 17:08


the other side of her life
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 873483867

« Fatiguée par la visite et par le scandale… » Le poupon que je tiens dans mes bras pleure plus rarement que je ne l’aurais pensé. Mais sur l’heure, fatiguée par la visite de la famille d’Amos - la sienne également - peu habituée à voir autant d’agitation autour d’elle, notre fille est épuisée. Lorsque je la dépose dans le berceau d’hôpital qui l’accueillera encore deux ou trois jours, je dépose mes lèvres sur son front et je caresse sa joue. Elle ne tardera pas à s’endormir et, moi, je rejoins son père que j’enlace pour lui partager comme je ressens les choses vis à vis de Micah. Entre nous, il n’est plus question de secret ou de ne pas oser dire les choses de peur que l’autre les prenne mal ou s’énerve. Mes sentiments sont légitimes à partir du moment où je les ressens, alors je n’ai pas peur de les formuler. Micah est à nous, à Amos et à moi, à personne d’autre et je n’ai pas à rougir de ne pas avoir envie de la partager avec une femme qui abhorre sa mère. « Je sais ce que tu ressens. J’ai dû me faire violence pour la lui confier plus tôt. Mon père n’est pas à l’aise avec les bébés et ça m’arrangeait bien. Accepter que Zach la porte, même si ce n’était pas très longtemps, c’était une façon d’affronter cette possessivité hors norme que je ressens quand il s’agit d’elle. » Et être jalouse de cette possessivité, de peur qu’elle dépasse celle qu’il ressent à mon égard, n’est pas à l’ordre du jour pour une simple et bonne raison : je comprends ce qu’il m’explique pour le vivre moi aussi. Les deux sentiments sont bien différents sans que je ne sois capable de me risquer à en prétendre l’un plus fort que l’autre. « Ça finira par te passer. Pas tout de suite, mais tu trouveras l’équilibre… Il n’y a que pour moi que ça risque de s’aggraver. » - « Me passer ? Tu es en train de me dire que je n’ai pas le droit de la garder enfermée jusqu’à sa majorité en lui interdisant de voir qui que ce soit ? » Sous prétexte que le monde est dangereux, surtout pour les enfants puisqu’ils sont impressionnables et influençables et que je suis bien placée pour le savoir ? Je plaisante, évidemment, aussi peu déplaisante l’idée me paraît-elle alors que je l’énonce à haute voix avec un sourire sur les lèvres. Je suis trop éprise de liberté pour en priver Micah sous prétexte qu’elle est la merveille de ses parents l’un comme l’autre trop portés sur le contrôle. « Je sais, mais me faire confiance, c’est aussi moi qui accepte de ne pas forcer les choses si je te sens pas prête et si je ne suis pas convaincu de l’être moi-même. » - « Merci. De comprendre et de ressentir les mêmes choses que moi. » Et de ne pas attendre de moi que je sois celle qui fasse des efforts avec sa mère. Il sait qui il s’apprête à épouser. Il sait quel genre de femme je suis et il sait également que si je suis prête à prendre sur moi pour lui et pour nôtre enfant, je suis radicalement trop différente de la septuagénaire pour arriver à l’apprécier un jour.

« J’ai peur qu’on en attende un peu trop d’elle malheureusement, qu’elle a donné aujourd’hui son maximum. Je verrai bien ce que mon père m’en dira, il n’aime pas quand elle est malheureuse. Je ne lui donne pas quarante-huit heures pour m’appeler. D’ailleurs, je ne suis pas contre d’aller jusque Kilcoy quand elle sera plus robuste. » - « J’espère qu’il saura faire la part des choses. » Je n’ai pas envie que son père le culpabilise, consciemment ou inconsciemment. « Être désolé de ce qu’il s’est passé au casino est une chose… » Et même moi, je l’ai trouvé expéditif. Même moi, j’ai été surprise par sa réaction et je sais que le manque en était à l’origine, en partie au moins. « Mais elle te doit toujours des excuses, tu sais. Et t’as pas à t’en vouloir parce que tu ne l’a pas laissée la tenir. » Au contraire, j’ai tendance à penser qu’il se doit, pour lui et pour sa fille - moi, j’ai le cuir assez épais pour mener mes propres batailles - d’être ferme. « On pourra tester ma mère en lui collant une décalcomanie sur le bras en lui disant que c’est en projet. On sera fixé sur l’étendue des efforts qu’elle est prête à faire.» » J’esquisse un sourire, puis je laisse échapper un léger rire avant de déposer un baiser dans son cou. « Elle va appeler quelqu’un pour pratiquer un exorcisme si tu lui fais croire que tu veux tatouer un bébé. » Elle pensera surtout que cela vient de moi. « Et elle me noiera dans de l’eau bénite. » Et dieu sait ce qu’elle pensera et dira quand elle comprendra que nous n’avons pas l’intention de baptiser notre fille née hors mariage ? « Et je m’opposerai jamais à ce que tu l'emmènes à Kilcoy, tu sais. Tant qu’elle est avec toi, je sais qu’il lui arrivera rien. » Je sais déjà qu’il veut que sa fille connaisse tout de leurs origines communes et la ferme de ses parents en fait partie. Moi, je ne les accompagnerai peut-être pas à chaque fois, mais je le ferai quand je serai prête. Quand il aura été établi que je ne suis plus en terrain ennemi là bas et que je ne risque pas d’être insultée à l’instant même où je passerai la porte, que ce soit par sa mère ou par la simple présence de son ex-femme. A présent que Micah est née, je ne supporterai pas qu’elle soit toujours autorisée à se pavaner là-bas comme si quelque chose l’unissait encore à mon complice, à mon futur époux et au père de ma fille.

« Non. Je n’ai que des hypothèses. Je suppose qu’il sait qu’il vieillit et qu’il a peur de ne pas être là au moment opportun. L’accident de ma mère l’a heurté. Elle lui a fait prendre conscience qu’ils ne sont pas immortels, mais je crois surtout que c’était sa manière à lui de te dire que tu es un membre de sa famille et de te remercier…. » Et je suis touchée, et heureuse pour mon complice puisque je sais que l’aval de son père compte beaucoup, et que son soutien compense presque l’attitude irrespectueuse de sa mère. Il sait au moins qu’il n’est pas rejeté en bloc pour ses choix et, je ne peux nier que je suis également touchée. Ma question était toutefois autre : je ne demandais pas pourquoi moi, mais plutôt pourquoi pas Sarah ?. Même sans craindre une mort précoce, il aurait pu honorer l’ex-femme de mon compagnon du même genre d’attention. « Et, du coup, comme tu as l’air effectivement en pleine forme, c’est l’heure de ma surprise. » Amos me tire vers le lit, sur le rebord duquel je m'assois en l’observant avec un sourire sur les lèvres. « Il me semblait bien que j’avais vu quelque chose traîner. Je pensais que c’était pour elle sans trop savoir ce que tu attendais. » - « Elle va être bien assez gâtée comme ça. » Et je n’aurais su quoi offrir à mon enfant, tant les mots me manquent pour décrire les émotions que je ressens depuis qu’elle est là. Je crois qu’avant sa naissance, rien ne pouvait me préparer à ce que j’allais ressentir. Le brun revient vers moi, les deux paquets dans les mains. « Mais, toi d’abord, le tien a l’air trop sérieux. J’ai peur qu’après, le mien ait l’air minable. » - « Ce n’est qu’un paquet, tu sais. » Mais j’attrape le présent qu’il me tend sans me faire prier pour autant. « C’est donc pour toi. J’ai aimé le faire. Je n’aurais pas cru, mais j’ai adoré ça. Ouvre… je déferai le tien juste après, promis, mais je ne veux rien rater de ta réaction. » - « Le faire ? » L’éclat de la curiosité brille au fond de mes yeux et, lorsqu’il dégaine son téléphone pour me filmer, j’éclate de rire en secouant la tête. Il est transformé, Amos. Je le pense une nouvelle fois de plus en déchirant avec précaution le papier cadeau. Il a toujours été plus heureux et apaisé à mes côtés et à chaque fois que nous nous retrouvons dans notre bulle. A présent, c’est une évidence et s’il mène toujours certains combats, il le fait en ayant l’air visiblement comblé par la présence de sa fille. Il ne le garde plus uniquement pour lui et pour moi. Il sourit plus qu’il n’a jamais souri, même en présence d’autrui.  

Je découvre un album, que j’ouvre pour n’y découvrir que des clichés de moi. Je feuillette quelques pages, pour confirmer ma découverte, avant d’examiner les photos avec plus d’attention. Certaines sont nettes, d’autres plus floues. Certaines sont prises de jour et je regarde l’objectif, d’autres alors que je dors à poing fermés ou sans que je ne regarde l’objectif. Je ne me souviens pas du contexte de toutes, et c’est en m’attardant sur les dates que je comprends. Je reviens quelques pages en arrière pour regarder celle inscrite sous la première photo, et réalise qu’elle a été prise quelques heures alors que nous sortions de cette même clinique, après nous décision de garder Micah et avant de partir quelques jours en moto pour nous isoler à deux. La seconde est prise dans le motel douteux qui représente aujourd’hui un souvenir teinté d’amusement et de douceur, et je réalise qu’il y en a une pour chaque jour jusqu’à la veille de la naissance de Micah. Ma gorge se serre, et je relève de grands yeux ronds et brillants dans sa direction. « Comment tu veux que je ne prenne pas la grosse tête, après ça. » Je masque mon émotion derrière un trait d’esprit déclamé sur le ton de l’humour. De tout temps, mes clichés favoris ont toujours été ceux qu’il vole lorsque je dors puisque de penser au contexte m’attendrit. De l’imaginer dégainer son téléphone et se pencher sur moi après m’avoir observé pendant de longues minutes m’emplit de tendresse, et je lui tends la main pour l’attirer vers moi, et embrasser ses lèvres avec passion. Elle n’est pas morte avec la naissance de notre fille, même si je l’ai craint. « J’ai envie de toi, tu sais. L’idée me poursuit depuis des jours. J’ai même rêvé que le médecin levait l’interdiction. » J’esquisse un sourire, avant de l’attirer contre moi pour qu’il grimpe sur le lit, et de m’appuyer contre son torse pour me nicher dans ses bras. « Tu n’as raté aucun jour ? » Pas même pendant ses errances ? Pendant ces jours et ces nuits où j’avais le sentiment qu’il était plus à Sofia qu’à moi et notre petite fille ? Il me le confirme alors que je tourne les pages. « J’aime me voir à travers tes yeux. » Il n’apparaît pas sur les clichés, mais ils sont pris d’une façon qui ne laisse aucun doute sur l’amour qu’il porte au sujet. « Et je vais aimer la voir elle à travers eux aussi. » Je lui tends doucement le paquet qu’il a déposé sur le côté du lit, mon cadeau qui résonne avec le sien sans que nous ne nous soyons concertés. « Je me suis dit qu’elle serait plus mise en valeur par ça. » Par le petit polaroïd dernier cri que renferme mon paquet. « Merci. » Pour tant de choses. « Pas que pour ça. » L’album photo qui n’a pas quitté mes mains. « Pour elle aussi. Et pour nous. » De s’être battu pour nous quand nous en avions besoin. De s’être battu pour Micah quand j’avais peur. Ce que son père a dit sur la participation et le droit de se féliciter ou non pour notre fille est complètement faux. Parce que c’est lui le premier qui s’est réveillé pour se battre pour elle.







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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptySam 29 Jan - 21:08




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S’il est un terrain sur lequel il est déconseillé de m’emmener, c’est bien ce qu’il adviendra de l’avenir de notre petite fille. Tant qu’elle sera une enfant et que nous pourrons, à notre guise, la guider vers ses choix et les contrôler sans abuser de notre autorité, tout se passera bien. En revanche, à l’approche de l’adolescence, lorsqu’elle ne se contentera plus d’essayer les escarpins de maman et de se peindre les lèvres maladroitement pour lui ressembler, mais qu’elle se choisira ses propres couleurs, qu’elle l’appliquera avec une minutie propre à sa coquetterie et qu’elle s’offrira sa première de Louboutin pour impressionner Dieu sait qui, je rêverai de l’enfermer dans un bunker dont elle ne pourra sortir que selon ma volonté. Y penser, l’évoquer devrait normalement être amusant. Mon sourire est néanmoins surjoué et légèrement hypocrite tandis que j’admets : «Me lance pas sur ce terrain-là.» Il est un brin de gravité dans mon propos qui serait presque effrayant. Sa source est mon histoire personnelle puisque je la connais la douleur de voir son enfant grandir et nous échapper au profit d’un homme imberbe ou qui muerait à peine, un gamin de passage qui se jouera peut-être d’elle et qui lui brisera le coeur. «J’y ai déjà pensé et j’étais sérieux quand ça m’a traversé l’esprit. On devrait éviter de réveiller ce genre de trucs super malsain et diablement tentant pour un père.» ai-je jeté en enlaçant ma complice que j’ai conduis jusqu’à notre lit. Notre position est plus agréable pour discuter de ma mère ou de la possessivité de ma future épouse. «Disons que, ce que je voulais dire, c’est que l’amour de ta petite te sera tellement dévoué que peu importe qui l’approchera, ce sera ta certitude, ta victoire sur qui déposerait sur elle des pattes que tu n’estimes pas assez bien.» Celles de ma mère le sont. Seuls les mots qu’elle emploie parfois dépasse les bornes de l’acceptable. «Ou lui soufflerait des bêtises à propos de toi ou de moi.» Les deux sont plausibles quoique, sur l’heure, c’est Raelyn la cible des quolibets et des projectiles acérés dessinées comme des remarques tantôt bienveillantes tantôt sous-entendues dans l’unique but de blesser, de soumettre ou de salir. Aussi ai-je balayé d’un signe de la main les remerciements de ma douce. Je n’en ai pas besoin. Ils relèvent de la normalité des couples solides et n’en sommes nous pas un ? Un que beaucoup nous envie ? Un auquel mon père a cru si j’en crois le cadeau si précieux qu’il offre à Micah par le biais de sa mère ? Je livre à cette dernière quelques explications et, sa bouille touchée, mais perplexe, je réalise que j’ai mal interprété sa curiosité, si bien que je me corrige aussitôt. «Mon père sait faire la part des choses. C’est sa grande qualité. J’aurais voulu pouvoir le faire aussi, comme lui, pas une fois de temps en temps quand il s’agit du boulot, mais aussi quand il est question de mes émotions.» Je serais moins excessif et je n’aurais pas à promettre que je ne fuirai pas le domicile conjugal dès lors que je suis contrarié. «Par exemple, il s’est toujours opposé à mon mariage avec Sarah.» ai-je confessé, enfin, alors qu’habituellement, j’évite de discuter de mon ex. « C’était un choix de ma mère qui s’est ligué avec le révérend, le père de Sarah. Ce n’était qu’une façon de laver l’honneur de Sarah et personne ne m’a demandé mon opinion à l’époque. Je me souviens que mon père a longuement discuté avec moi pour me ramener à la raison, mais j’ai voulu bien faire, ne pas décevoir ma mère. J’ai souvent eu peur. Parfois, j’ai regretté avant la naissance de ma fille, mais elle m’a conquise, bien plus que ma mère. C’est sans doute la troisième explication : il n’avait pas envie de confier quoi que ce soit à celle qui a fait des choix et qui m’a finalement pris au piège. Du moins, c’était ce qu’il disait. Je n’ai jamais été aussi dure que lui face à la situation. » Sans doute étais-je biaisé par mon besoin inconditionnel de trouver chez Maggie l’approbation qu’elle me devait, non parce que j’étais meilleur que mes frères, mais parce qu’en tant que fils, je la méritais sans avoir à la gagner. Dès lors, oui, j’y ai droit à des excuses. Raelyn a raison. On ne peut mettre dans la balance des années de tristesse et un incident au casino. Elle pencherait en ma faveur, assurément. Dès lors je conclus que : «Notre fille n’ira pas où tu n’iras pas non plus. C’est une règle. C’est normal.» Toutefois, je tente une plaisanterie pour nous amener vers quelque chose de plus réjouissant : la distribution des cadeaux.

Je les ai sortis tous les deux de leur contenant, mais j’ai insisté pour qu’elle ouvre le sien en premier. J’ai utilisé tous mes arguments à disposition et, compte tenu qu’elle fut convaincue dès le premier, j’ai dégainé mon téléphone. J’ignore s’il vaudra quoique ce soit sentimentalement. Je sais, en revanche, qu’il n’aura pas besoin d’être chiffré par de la monnaie pour qu’elle en soit au minimum touchée. De quelle manière ? L’avenir me dira alors que j’aspire avoir fait mouche. Je la détaille donc d’un regard inquisiteur pour découvrir la couverture noire qu’elle a caressé avant de feuilleter quelques pages au hasard. Evidemment - c’était le but - elle n’est tombée que sur des photos d’elle, datées ou parfois commentées et j’ai reconnu un soupçon de surprise dans son regard. «Entre nous, tu avais déjà la grosse tête, j’ai pas pris beaucoup de risque.» Mon sourire est large d’humour. «Il y en a un, un par jour. Ils ne sont pas tous réussis parce que parfois, tu remuais beaucoup et je me voyais mal recommencer sans que tu te doutes de quelque chose. Puis, je les ai mises quand même parce qu’elles sont authentiques finalement. » Au même titre que celle où elle dort, celle que je lui dérobait avant de m’enfermer au bureau. «Aucun. Tu peux vérifier. Elles sont toutes datées. Parfois, il y en a deux parce que je ne savais pas choisir. Les dernières sont éloquentes, surtout si tu compares à la première. Et, j’aime ça aussi, que tu sois consciente de comment moi je te vois.» Magnifique en toutes circonstances. «Et j’aime ce que je lis dans tes yeux que je sois tout seul ou avec elle.» ai-je conclu en l’embrassant pour recueillir et offrir des remerciements. D’autres surviendront. C’est l’heure pour moi de déballer mon présent et je ris à gorge déployée en découvrant le polaroïd dernier cri choisi pour satisfaire cette passion qu’elle me connait depuis le premier jour ou les suivants. Mes yeux brillent d’allégresse, de joie, d’admiration parce qu’elle ne manque jamais d’imagination quand il est question de m’offrir un cadeau. «C’est parfait.» Un soupçon d’émotion traîne dans mon ton et j’enlace ces doigts dans les miens. «Dis-moi qu’il est chargé.» Bien entendu, elle a pensé à tout et je l’essaie. J’immortalise Raelyn, moi, nous deux. Je me lève pour emprisonner dans la boîte Micah afin qu'elle en ressorte instantanément et, tel un gosse, j’ai attendu qu’elle se réveille pour tirer le premier cliché de nous deux à coller dans l’un des albums spécifiques ou sur les portes du frigo. « Tu es consciente qu’on se dit merci pour ne pas se dire autre chose ? » lui ai-je soufflé en retournant à ses côtés pour m’allonger à nouveau près d’elle et lui souffler à l’oreille ces trois mots utilisés rarement, mais qui pour cette nuit à l’hôpital - nous devrions rentrer demain - seront tout à propos.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE EmptyMer 9 Mar - 14:08


the other side of her life
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 873483867

« Notre fille n’ira pas où tu n’iras pas non plus. C’est une règle. C’est normal. » Voilà qui conclut une discussion sur sa mère, son comportement à mon égard et, par extension, au nôtre. Si cette réponse satisfait mon coeur de jeune mère possessive, il s’agit certainement d’un sujet dont nous discuterons et rediscuterons tout au long de l’éducation de Micah puisque j’ai conscience qu’il est important pour Amos - et que ça le redeviendra quand sa mère aura mis de l’eau dans son vin - que notre fille sa famille et, moi, j’ai la rancune tenace. Je ne suis pas capable de changer d’avis lorsque je me suis forgée une opinion sur quelqu’un : la seule chose que je peux faire, c’est avoir une confiance aveugle en Amos dès que Micah sera auprès de lui. Lorsque je le vois la tenir dans ses bras, je sais que c’est déjà le cas. Je n’ai que faire du portrait que Sarah a dépeint de mon complice au tribunal : je sais qu’il sera un père attentif, aimant, et parfait pour mon bébé.

Son cadeau me touche plus que de raison et pas uniquement pour l’attention. Il me touche puisque, en parcourant les clichés, je comprends que même lorsqu’il me semblait loin de moi, il était là, attentif à l’évolution de la grossesse et à ce petit être qui grandissait dans mon ventre. Il me prouve que, pendant toutes ces nuits qu’il passait enfermé dans le bureau, il ne m’oubliait pas pour autant puisque, même pendant cette période, chaque date contient sa photo associée. Je caresse le papier glacé, et je dépose une myriade de baisers sur ses lèvres avant de lui confier à quel point tout ça me touche. « Entre nous, tu avais déjà la grosse tête, j’ai pas pris beaucoup de risques. » J’éclate d’un rire qui réveille notre fille qui commençait à somnoler. Elle émet quelques couinements, et je me pince les lèvres en secouant la tête, dévorant Amos des yeux. « Non, c’est vrai. » Il me connaît. Il sait tout de ma vanité et de mon amour propre, et une part de moi pense que c’est justement la femme forte et fière que je suis dont il est tombé amoureux. « Il y en a un, un par jour. Ils ne sont pas tous réussis parce que parfois, tu remuais beaucoup et je me voyais mal recommencer sans que tu te doutes de quelque chose. Puis, je les ai mises quand même parce qu’elles sont authentiques finalement. » Sur certaines, je suis à peine vêtue mais il y en a d'autres qu’il montrera à Micah, j’en suis persuadée. « Aucun. Tu peux vérifier. Elles sont toutes datées. Parfois, il y en a deux parce que je ne savais pas choisir. Les dernières sont éloquentes, surtout si tu compares à la première. Et, j’aime ça aussi, que tu sois consciente de comment moi je te vois. » Il tourne les pages du livre photo que je conserve entre mes mains, en pointant du doigt avec les yeux qui brillent les photos dont il parle. « J’aime savoir que tu n’as jamais oublié. » Perdu de vue le principal. Oublié que, derrière sa vendetta contre le mac de sa fille, il y en avait une seconde qui allait avoir besoin d’un père. Qu’il y avait moi, aussi. « Et j’aime ce que je lis dans tes yeux que je sois tout seul ou avec elle. » Toujours plus douée avec les actes que les mots lorsqu’il s’agit d’émotions fortes et authentique, je l’attire à nouveau contre moi pour l’embrasser, et je garde mon front collé contre le sien un instant avant de lui offrir à mon tour son cadeau. Il résonne avec le sien sans qu’aucun de nous ne l’ai fait exprès et ce n’est qu’une preuve de plus d’à quel point nous nous connaissons l’un l’autre.

« C’est parfait. » Je pose ma tête contre son torse pendant qu’il déballe son cadeau avec les yeux d’un enfant le matin de noël. « Dis-moi qu’il est chargé. » - « Bien sûr qu’il l’est. Je savais que tu aurais envie d’en prendre ici. » De capturer ces instants précieux, la maternité, les premiers jours de Micah. Il se lève et, avec les yeux brillants, prend une photo de sa fille. Plus tard, il me fait poser avec elle, inverse les rôles, et demande à une infirmière venue consulter mes constantes et celles de ma fille de nous photographier tous les deux. Plus tard, il conclut la journée d’une question qui ne pourrait pas être plus adéquate. « Tu es consciente qu’on se dit merci pour ne pas se dire autre chose ? » Je dépose un nouveau baiser sur ses lèvres, un sourire sur les lèvres, et je m’allonge contre lui. « Bientôt. Tu me manques déjà. »

Sujet terminé (Amelyn #63) ► THE OTHER SIDE OF HER LIFE 1949770018





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