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 never challenge the universe (joy #2)

Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
le coeur au bout des doigts
  
never challenge the universe (joy #2) FQgUS3L Présent
ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
POSTS : 28708 POINTS : 0

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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never challenge the universe (joy #2) LNatll2

(roa, juin 2020)
never challenge the universe (joy #2) Travel-road-trip-animated-gif-3
grisy
(s1) lancementlove #4grace #1grace, greg, siennaweek-end #1grace #2grace #3
(s2) grace #4grace #5grace, elias, kieraneliasivylove #5love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4grace #6martin
(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Will Higginson
CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
DC : /
INSCRIT LE : 08/04/2018
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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptySam 22 Jan 2022 - 20:24

On n'a jamais le temps, Jensen. On le prend. Les paroles de mon collègue retentissaient, lancinantes, dans ma boîte crânienne. J'étais prodigieusement incapable de lui donner tort, je le rejoignais sur cette idée invoquant une délicate et intransigeante stratégie des priorités reposant sur vingt-quatre trop courtes heures, un stratégique plateau sur lequel il nous fallait constamment faire des choix pour caler nos actions sur un inexorable délai imparti - et en payer les conséquences, comme en étaient dignes toutes décisions.

L'impression de constamment courir contre la montre m'étreignait solidement, frisant la suffocation. La sensation qu'il ne m'était nécessaire que de cligner des yeux pour que des jours s'écoulent en grand nombre me happait amèrement, générant un goût anxieux à mes soirées. J'avais tant de raison de souhaiter remonter les horloges du passé, pour ajouter au courant actuel de mon présent. Bien entendu, il y a des événements que jamais je n'altérerais, mais les regrets pesaient de plus en plus lourds sur mes épaules quant à des actions que j'aurais aimées voulu prendre le temps d'effectuer. Je regrettais qu'une urgence m'ait tenu à l'écart de la première échographie de grossesse de Penny, me considérant même mauvais petit ami comme père de n'avoir su y assister. Je détestais avoir tant tardé à informer mes proches des derniers grands événements de ma vie, parce que je souhaitais le faire d'une manière pour laquelle je manquais de toute évidence de temps pour mettre en place. J'étais peiné d'avoir mis entre parenthèses quelques projets, à profit d'autres, encore une fois faute de temps. Je me visualisais si facilement toujours militer pour prendre du temps, mais la vérité était que je ne dénichais même pas les ressources pour les en extraire, ces fichues minutes.

Endossant cette thématique, la journée de travail avait, elle aussi, filé à vive allure. Le flux de patients n'avait cessé de croître, les urgences s'enchaînaient, toutes aussi intenses et surprenantes les unes que les autres. Tous les box étaient constamment occupés, le service débordait même sur les chambres du secteur adjacent, et les brancards peuplant les couloirs se multipliaient. Le temps même de penser à une pause était souverainement superflu, tant la liste mentale de choses à faire était sans arrêt modifiée et allongée. Une ambulance venait se stopper en trombe devant la porte des urgences avec plusieurs accidentés de la route, dont une famille composée de nombreux enfants. Alors que du renfort pédiatrique était sommé, les patients brancardés étaient précipités un à un dans le service, les équipes se formant et s'orchestrant promptement pour leur prise en charge. Les cas les plus sérieux trouvaient place dans des boxs ou chambres fraîchement libérés et mes mains gantées pressaient solidement contre la plaie béante d'un jeune infortuné inconscient spasmodique afin de stopper l'hémorragie violente et dangereuse, alors que ma collègue appelait du nouveau renfort via l'astreinte de la chirurgie pédiatrique. Les secondes me paraissaient cette fois-ci horriblement longues tandis que je n'avais pas assez de mains pour m'occuper de tous les problèmes que je constatais déjà à vue d'œil sur cet enfant, et je retins à peine un soupir de soulagement quand je sentis une silhouette venir me prêter main forte. Je levais les yeux pour expliquer le cas à mon nouvel interlocuteur, mon cœur se pinçant indéniablement en reconnaissant Joy dans l'encadrement de la chambre. Simultanément, la voix mécanique du service retentit une nouvelle fois, la même qui avait scandé plusieurs codes bleus aujourd'hui, dont même deux blancs, pour cette fois-ci beugler le code rose qui provoquerait la fermeture imminente de toutes les portes, dont celle située juste derrière Joy : mineur de moins de douze mois soupçonné ou confirmé disparu. « Attention, derrière toi, » j'alertais la jeune femme de s'éloigner de la porte alors que j'entendais celles à proximité cliqueter déjà leur verrou.

@Joy Petterson  never challenge the universe (joy #2) 371680844



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Dernière édition par Isaac Jensen le Dim 23 Jan 2022 - 18:06, édité 1 fois
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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyDim 23 Jan 2022 - 11:19


never the challenge the universe- @Isaac Jensen   never challenge the universe (joy #2) 1081788520
26 janvier 2022. Depuis le début du mois, Joy arborait sa nouvelle tenue de résidente. Elle avançait dans les échelons et avait au moins l'impression de réussite dans un des domaines de sa vie. Depuis son retour de roadtrip début octobre, elle s'était focalisée sur son travail comme elle avait pu le faire après sa rupture avec Aiden en 2020. Elle savait que c'était la seule chose qui la tenait debout. Maintenant, elle avait un stock de souvenirs, de rencontres, et d'aventures qui lui permettaient d'assurer avec un grand sourire que la vie n'était pas faite que d'embûches. Elle saurait être patiente pour cocher les cases de tous ses objectifs même si maintenant, elle n'était plus autant exigente qu'auparavant. Elle avait encore des choses à régler, notamment avec ses proches : sa petite soeur, ses parents, Penny, les Griffiths, tout ne semblait pas encore sur les rails. C'étaient encore des choses qu'elle gardait dans un coin de sa tête.

Pour l'instant, la résidente se concentrait sur son travail et on pouvait dire qu'il y avait des choses à faire. Les journées passaient et ne se ressemblaient pas. C'était ce qu'elle aimait, l'adrénaline, ne jamais s'ennuyer, et elle avait calqué sa vie sur le même tempo : ne jamais s'arrêter. Une fois de plus, on l'appela en urgences alors qu'elle avait l'impression que cette journée n'était faite que d'urgences, mais il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation. La brune prenait toujours le temps de prendre du recul sur la situation et de prendre les bonnes décisions. Elle n'avait pas la même faculté pour sa vie personnelle, mais soit - elle essayait d'occulter ce petit détail. Un accident de la route venait perturber les urgences et Joy était sommée sur l'une des victimes. Elle se précipita dans la chambre et en levant la tête, elle croisa le regard d'Isaac. Ce n'était pas le moment de penser à ça mais dans un coin de sa tête, elle ne put s'empêcher de penser p'tit con. Mais il n'y avait pas de place pour les sentiments là, des jours semaines étaient passés depuis l'échographie de Penny, elle avait même dû lui dire que c'était Joy qui l'avait faite, et pas un mot n'était venu de la part de l'infirmier. Elle ne l'avait d'ailleurs pas croisé depuis quelque temps, elle avait appris qu'il s'était absenté pour une période indéterminée et un motif tout aussi mystérieux. Bref, elle occulta sa vie privée pour s'avancer mais dans le même élan, un code rose retentit, elle fronça les sourcils, leva les yeux en l'air en fixant les alarmes, alors qu'elle inspira un grand coup en se disant que cette journée était définitivement un enfer. « Attention, derrière toi, » Elle avança d'un pas, et le service dans lequel ils se retrouvaient, fit encercler de portes fermées de force. Il ne manquait plus que ça ! Elle tira sur son gant et s'avança vers lui, la priorité restait le patient. « Qu'est ce qui se passe ici ? » demanda-t-elle à l'attention de Isaac pour qu'il lui fasse un bilan de la situation. Se retrouver enfermé avec son meilleur ami collègue à qui elle n'avait pas parlé depuis la fameuse nouvelle n'était peut être pas la meilleure idée qui soit, mais le destin semblait vouloir s'amuser.

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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyDim 23 Jan 2022 - 18:53

Le regard de Joy m'est éloquent, je la connais et la fréquente depuis beaucoup trop longtemps pour ne pas y lire ce qui pourrait s'apparenter à de la rancœur ou même de la déception. Mon cœur se serre momentanément, tandis que mes mains s'évertuent à stopper l'hémorragie issue de la fracture fémorale dont est atteint l'enfant inconscient, au teint alarmant. Dans mon esprit, tout tourne à plein régime : cette liste mentale de tout ce à quoi j'ai failli dans ma vie personnelle qui semble vraiment avoir emprunté la plus intense des montagnes russes, et celle afférente au malade qu'il me faut impérativement soigner. Je mets momentanément en second plan mes torts vis-à-vis de la Petterson : il n'est assurément pas le moment de produire quelconque mea culpa et recevoir les possibles réprimandes de mon amie quand le pronostic vital d'un accidenté de la route est sérieusement engagé et qu'il nécessite des soins urgents.

J'ouvre la bouche afin de communiquer les informations relatives au blessé à Joy mais les mots me sont coupés par l'alerte rose qui retentit dans le service. Peu à peu, les chambres autour de nous se verrouillent, tout comme les portes du service. J'alerte la trentenaire pour ne pas qu'elle soit percutée, réalisant par la même occasion qu'être deux pour gérer cet enfant est bien peu, quand il nécessiterait une équipe pluridisciplinaire à mon avis. « Qu'est ce qui se passe ici ? » J'ai un rictus nerveux, la résidente a enfilé ses gants chirurgicaux. « Il vient d'arriver aux urgences. 8 ans, collision entre un van et un semi-remorque. » J'explique. « L'artère fémorale est sectionnée, de nombreuses contusions, hemopneumo. La saturation en oxygène ne cesse de descendre, il va falloir l'intuber, mais je suis seul, enfin j'étais seul, et je ne peux pas déplacer mes mains, le flux est beaucoup trop important. » Si je cessais mes pressions contre la plaie, le patient mourrait au bout de son sang avant que je n'ai fini de l'intuber, un acte que j'avais appris à faire il y avait de cela plus de dix ans. Je lève les yeux vers Joy, conscient que mon rôle d'infirmier ne me permettait pas non plus d'engager des procédures sans l'accord d'un médecin, et celui qui était responsable du patient plus tôt est désormais hors de portée. « L'urgentiste était parti chercher du renfort, notamment pour la pose de drains thoraciques. » J'ajoute, devinant qu'il avait sollicité le service de chirurgie pédiatrique pour cela.



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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyMar 25 Jan 2022 - 20:44


never the challenge the universe- @Isaac Jensen   never challenge the universe (joy #2) 1081788520
26 janvier 2022. Joy aurait carrément préféré devoir affronter Isaac dans une tout autre situation. Là, elle n’était pas du tout en position pour clarifier les choses comme elle le voudrait. La brune était tellement franche, qu’elle ne gardait jamais longtemps sa langue dans la poche quand elle avait un problème. De toute façon, on pouvait lire sur son visage quand ça n’allait pas. Mais cette fois-ci, quand elle passa le pas de cette porte et qu’elle croisa le regard d’Isaac, elle comprit qu’elle devrait une nouvelle fois être professionnelle. Elle l’avait été pendant des mois envers Aiden, mais cette fois-ci elle devait l’être face à un ami. La chose la plus dure dans le médical était de mettre ses problèmes de côté, mais les problèmes des patients étaient parfois si urgents et si graves que cela en devenait facile d’oublier des futilités.

Elle s’avança donc en demandant ce qui pouvait bien se passer ici. Entre l’alarme du code rose, le bruit des portes qui claquent et le regard incertain de son collègue, Joy devait garder son calme. « Il vient d'arriver aux urgences. 8 ans, collision entre un van et un semi-remorque. L'artère fémorale est sectionnée, de nombreuses contusions, hemopneumo. La saturation en oxygène ne cesse de descendre, il va falloir l'intuber, mais je suis seul, enfin j'étais seul, et je ne peux pas déplacer mes mains, le flux est beaucoup trop important. » Pendant le discours explicatif du brun, Joy s’était activée, gants en main, contrôle du moniteur, elle avait même retiré la cale du brancard pour allonger complètement le gamin sur le lit. « Ne déplace rien, ne bouge pas, je m’occupe de l’intuber. » déclara-t-elle d’un ton ferme alors qu’en effet, la plaie semblait importante. Il fallait être rapide et efficace, tout en occultant le fait qu’une alerte venait d’être lancée au sein de l’hôpital. « L'urgentiste était parti chercher du renfort, notamment pour la pose de drains thoraciques. » « De toute manière, on va pouvoir compter que sur nous-mêmes sur ce coup-là. » annonça-t-elle en lançant un regard à Isaac, venant ensuite regarder furtivement par la fenêtre interne de la chambre. On pouvait y voir des collègues s’agiter, cherchant peut-être ce fameux gamin perdu, ou bien tentant désespérément de sauver ou d’aider leur patient. La jeune femme vint intuber son patient à elle, la tension réaugmenta, permettant au moniteur d’arrêter de sonner, c’était déjà un début. « Un van et un semi-remorque, putain. » râla-t-elle, pensant que jamais un jour elle ne finirait d’être énervée contre les malheurs qui pouvaient arriver tous les jours sur la route. « Va falloir qu’on s’occupe de cette plaie, mais je suis pas sûre qu’on est de quoi empêcher le saignement ici. » finit-elle par commenter, venant fouiller les quelques meubles présents dans la pièce. Elle trouva finalement un pansement compressif ainsi que du ruban adhésif, Isaac comprit la manoeuvre à suivre et très rapidement, les deux collègues se mirent à bander la plaie, compressant au maximum la plaie sans pour autant stopper le flux sanguin. Le but n'était pas non plus d'amputer la jambe du gamin. Tout s'arrêta un instant, ils reculèrent tous les deux pour observer l'enfant, le moniteur était régulier, la plaie était contrôlée - Joy expira un grand coup avant de faire volte-face et de regarder par la fenêtre ce qui passait dans les couloirs. « Cette journée est un enfer. » commenta-t-elle entre ses dents en soupirant, tournant le dos à son ami.


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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyDim 30 Jan 2022 - 19:21

Je m'efforce de faire abstraction de mon palpitant qui martèle son état nerveux pour relater explicitement le récent historique médical ainsi que l'état du patient mineur duquel j'empêche une hémorragie fatale en pressant solidement mes mains sur sa jambe. Gérer la situation critique d'un infortuné m'est habituelle et cela occasionne en moi un rush d'adrénaline plutôt qu'un mauvais stress. Grâce à mon expérience et mon sang-froid, je suis désormais réputé comme un professionnel qui sait porter les bons gestes et réagir justement. Néanmoins, la présence de Joy dans la pièce fait naître en ma personne un cuisant sentiment de culpabilité doublé de la crainte qu'elle me tienne rancœur suite à mon silence quant à la grossesse de ma petite amie. Je lis aisément sur son visage sa désapprobation quant à la grande nouvelle que je me suis gardé de lui annoncer, par faute de temps et par une volonté - possiblement superflue - de vouloir lui déclarer ma future paternité dans des circonstances estimées qui ne se sont pas présentées en temps voulu. Je n'ai assurément pas envie de perdre mon amie de longue date, avec qui j'ai traversé tant d'épreuve et avec qui je veux continuer ma route. Néanmoins, j'ai conscience que j'ai prodigieusement fauté, et même si je tente de me consoler avec l'adage dictant qu'une faute avouée est à moitié pardonnée, je soupçonne que ce ne sera pas si simple d'obtenir le pardon de mon interlocutrice.

Joy allonge l'enfant et m'indique rapidement : « Ne déplace rien, ne bouge pas, je m’occupe de l’intuber. » J'acquiesce et la jeune femme s'applique. Mon regard passe de la plaie que je maintiens, du moniteur aux gestes de l'interne. « Ils ont tenté de le faire dans l'ambulance mais la trachée a été déviée. Peut-être une intubation par 80, » j'informe et suggère dans l'unique but de faciliter la tâche délicate à la Petterson. Je poursuis en la renseignant sur les drains thoraciques et la raison pour laquelle je m'étais retrouvé seul avec l'accidenté. « De toute manière, on va pouvoir compter que sur nous-mêmes sur ce coup-là. » Je hochais de la tête et expirais discrètement lorsque l'intubation s'avéra réussie, la saturation remontant rapidement sur le moniteur. « Bien joué, » je commentais, avant que mon amie ne râle sur les raisons ayant conduit cet enfant aux urgences. « Va falloir qu’on s’occupe de cette plaie, mais je suis pas sûre qu’on ait de quoi empêcher le saignement ici. » Je me retenais de répliquer qu'il nous faudra bien trouver de quoi bricoler quelque chose, car je craignais de ne pas pouvoir rester ainsi indéfiniment, des crampes s'immisçaient déjà sournoisement dans mes mains et doigts. Par ailleurs, il nous sera possiblement nécessaire de devoir réagir à quatre mains si le patient décompensait. Débrouillarde et inventive, Joy investit le contenu des différents placards et revint avec un pansement compressif et du ruban adhésif. Comprenant spontanément où elle voulait en venir, nous bandâmes solidement de concert la jambe, sans pour autant cesser tout flux dans celle-ci. Précautionneusement, je relâchais mes mains de la plaie et remarquais que celle-ci semblait sous contrôle. Un nouveau soupire de soulagement fila entre mes lèvres et je m'autorisais à faire craquer mes doigts ankylosés avant de passer mon avant-bras sur mon front. « Cette journée est un enfer. » Je levais les yeux vers Joy qui me tournait désormais le dos. J'inspirais profondément, mon regard passant du garçonnet inconscient à l'interne. Je mordillais nerveusement ma lèvre inférieure avant de me lancer : « Joy, tu peux me regarder, s'il-te-plaît ? » Ce serait trop facile de m'excuser à son dos, elle méritait des explications en bonne et due forme selon moi, dans les yeux. « Je suis sincèrement désolé que tu l'aies appris comme ça, pour le bébé. » J'inspirais de nouveau profondément, explicitant : « Je voulais te le dire, mais pas à l'arrache au détour d'un couloir ou par SMS ou téléphone. Je souhaitais faire les choses bien, et finalement, j'ai voulu le faire trop bien, la situation ne s'est pas présentée assez tôt et tu l'as appris par hasard. J'ai merdé, je l'admets, et je m'en excuse. Je voulais tellement te le dire bien parce que c'est quelque chose de très important pour moi, que finalement tu l'as appris d'une façon nulle. C'était bien la dernière chose que je souhaitais que tu l'apprennes par un concours de circonstances. » Mes épaules s'affaissaient, j'espérais ardemment que la trentenaire accepte mes excuses. « C'est vraiment un événement important, pour moi. Après tout ce qui s'est passé avec mes exs, l'avortement, la fausse couche... Ca se déroule bien avec Penny et je voulais vraiment partager ce moment d'une manière proportionnelle à quel point la grossesse me tient à cœur. » A trop vouloir bien faire, j'avais toutefois fait mal. « Je suis vraiment désolé. Je voulais te le dire moi-même, et bien te le dire. Trop bien te le dire sans doute. » Je concluais, quitte à me répéter, désemparé et déçu de cette fâcheuse situation.

@Joy Petterson :OO:



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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyMar 1 Fév 2022 - 18:22


never challenge the universe- @Isaac Jensen   never challenge the universe (joy #2) 1081788520
26 janvier 2022.  Joy était de nature rancunière, même avec l’âge on ne pouvait pas dire que la brune s’était assouplie à ce sujet. Néanmoins, son périple de trois mois lui avait permis d’adoucir son cœur, et de prendre du temps pour réaliser que les amis, on les comptait sur les doigts de la main et qu’il était important d’être clément et compréhensif envers eux. Pas plus tôt revenu de ce road trip, qu’elle apprenait déjà un million de choses : la grossesse de Penny, la grossesse de Maddy, l’accouchement de Mabel, enfin la vie de son entourage semblait plus palpitante que la sienne. Dans toutes ces dernières nouvelles, ce qui l’avait le plus blessé c’était d’apprendre la grossesse de Penny en devant faire sa première échographie, la jeune femme s’était retrouvée au pied du mur… Et si elle ne parlait plus vraiment à l’actrice, elle était encore très proche d’Isaac – du moins, c’était ce qu’elle avait cru. Mais il semblerait que les différends qu’elle disposait avec la blonde avait entaché ses rapports avec l’un de ses plus proches amis.

C’était le genre de choses qu’elle essayait d’occulter dans les situations critiques comme à ce moment précis. Il fallait rester impartiale, et ne pas perdre son sang froid  - même si elle venait de se retrouver enfermé avec un patient à l’état critique et surtout avec un infirmier qui n’était autre qu’Isaac. « Ils ont tenté de le faire dans l'ambulance mais la trachée a été déviée. Peut-être une intubation par 80, » Les deux collègues faisaient leur travail du mieux qu’ils pouvaient, avec les informations qu’ils avaient, et surtout avec l’équipement qu’ils possédaient. « Bien joué » finit-il par dire alors que le moment le plus critique venait de passer, Joy avait réussi à l’intuber, et le moniteur s’était calmé. La jeune femme avait finalement réussi à aider Isaac à stopper l’hémorragie de la plaie. Ce n’était pas une mince affaire, et Joy se permit un long soupir en réalisant qu’ils avaient finalement réussi. Aussitôt elle se dirigea à la fenêtre pour observer ses collègues perdus entre le stress de gérer leurs patients et l’attention excessive de retrouver cet enfant disparu.

Joy aurait préféré pouvoir être enfermée avec quelqu’un d’autre, mais le destin en avait décidé autrement. Combien de temps allait-ce durer ? Elle était persuadée, connaissant l’infirmier, qu’il finirait par parler et elle n’était pas sûre de vouloir entendre quoique ce soit provenant de sa bouche. « Joy, tu peux me regarder, s'il-te-plaît ? » Et voilà, on y était. Elle n’était pas étonnée. Ce qui la blessait le plus était en réalité de réaliser qu’après trois mois de sevrage à étouffer ses démons et guérir ses blessures, elle revenait à Brisbane et là voilà frapper à nouveau par la déception d’un de ses plus proches amis… Elle se tourna, croisant ses bras sous la poitrine avant de laisser tomber ses yeux dans les siens. « Je suis sincèrement désolé que tu l'aies appris comme ça, pour le bébé. » Elle pouvait voir dans ses yeux qu’il était attristé de la situation mais cela ne pardonnait pas tout. « Je voulais te le dire, mais pas à l'arrache au détour d'un couloir ou par SMS ou téléphone. Je souhaitais faire les choses bien, et finalement, j'ai voulu le faire trop bien, la situation ne s'est pas présentée assez tôt et tu l'as appris par hasard. J'ai merdé, je l'admets, et je m'en excuse. Je voulais tellement te le dire bien parce que c'est quelque chose de très important pour moi, que finalement tu l'as appris d'une façon nulle. C'était bien la dernière chose que je souhaitais que tu l'apprennes par un concours de circonstances. -- C'est vraiment un événement important, pour moi. Après tout ce qui s'est passé avec mes exs, l'avortement, la fausse couche... Ca se déroule bien avec Penny et je voulais vraiment partager ce moment d'une manière proportionnelle à quel point la grossesse me tient à cœur. » Joy se pinçait les lèvres en l’écoutant, déçue d’avoir appris une telle nouvelle de la sorte… « Je suis vraiment désolé. Je voulais te le dire moi-même, et bien te le dire. Trop bien te le dire sans doute. » Elle détourna finalement le regard un instant, lâchant un soupir entre ses lippes. « Quelle fut ma surprise de voir Penny avec le ventre arrondi sur ce lit… Tu t’imagines pas de combien d’étages je suis tombée. » avoua-t-elle, reposant ses noisettes dans les siennes. « De réaliser premièrement que Penny et moi n’étions plus assez proches pour qu’elle puisse prendre son téléphone et m’apprendre la nouvelle… Puis deuxièmement, de réaliser que le père n’était autre que l’un de mes meilleurs amis et que lui non plus n’avait pas jugé important de me mettre au courant. » dit-elle finalement, la voix brisée. « Surtout après ce qu’il a vécu… Après tout ce que l’on a vécu et traversé ensemble. » dit-elle pour faire écho à ce qu’il venait de dire… Isaac était passé par un bon nombre d’étapes avant d’en arriver là, et Joy aussi avait eu son lot de malchance : la mort de son frère jumeau, fausse couche, rupture douloureuse, et on en passe. Avec tout ça, les deux collègues étaient devenus des amis, un pilier l’un pour l’autre… Elle inspira une grande bouffé d’oxygène pour contrôler la vague d’émotions qu’elle sentait arrivée. « J’ai fini par me dire qu’en plus d’avoir perdu ma meilleure amie, j’avais également perdu mon meilleur ami. Ma personne préférée dans ce foutu hôpital. » lâcha-t-elle, un poil énervé sur la fin de sa phrase, mais une voix brisée qui traduisait bien sa déception.

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Isaac Jensen
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never challenge the universe (joy #2) FQgUS3L Présent
ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
POSTS : 28708 POINTS : 0

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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(s2) grace #4grace #5grace, elias, kieraneliasivylove #5love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4grace #6martin
(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Will Higginson
CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
DC : /
INSCRIT LE : 08/04/2018
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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyLun 7 Fév 2022 - 3:11

Un soupir de soulagement franchit la barrière de mes lippes alors que nos mains quittent le corps tiède de l'enfant accidenté. Sa saturation en oxygène était remontée suite à l'intubation que Joy était parvenue à réaliser. Quant à son artère sectionnée, la situation tenait de peine et de misère par un bandage de fortune que nous avions élaboré avec le matériel sous nos mains. De toute évidence, ces solutions n'étaient pas pérennes, elles suffisaient péniblement à maintenir le patient stable, néanmoins, il faudrait s'en satisfaire pour le moment, en espérant que le contexte à l'extérieur de la chambre s'apaise promptement.

L'adrénaline que je ressentais à tout mettre en œuvre pour sauver le garçonnet était mêlée à une source de stress amer qui remportait en intensité à mesure que mon attention sur l'enfant décroissait. Joy me tournait désormais le dos, analysant les allers et venus par la fenêtre intérieure de la pièce. J'avais spontanément capté le fait que l'australienne m'en voulait, je le lisais aisément sur son visage et il ne me nécessitait pas grande réflexion pour reconnaître les motifs engendrant la rancœur qu'elle pouvait me dédier. Désormais, mes entrailles étaient tiraillées par la crainte de perdre la Petterson, qui représentait une amie de longue date, une inestimable complice, une excellente collègue et surtout, un pilier inébranlable dans le cheminement tortueux de nos vies. Je m'en voudrais cuisamment que ma décision de ne pas informer Joy de la grossesse de Penny plus tôt se solde par le terme de notre amitié, et j'étais déterminé à ne pas perdre la brune sans combat.

Honnête, je lui expliquais les raisons de mon silence sur la situation de mon couple qui modifiait imminemment mon futur. Ce bébé à venir n'était assurément pas anodin, tout comme sa survenue n'était pas banale. Joy connaissait mon profond désir d'être père, un souhait qui m'avait été refusé à de multiples reprises par des situations dramatiques. Aujourd'hui, le rêve se concrétisait à grands pas et cette surprise m'emplissait d'un tel bonheur que je voulais le partager avec mes proches avec soin. Ou en tout cas, pas comme s'il s'agissait d'une banale nouvelle. « Quelle fut ma surprise de voir Penny avec le ventre arrondi sur ce lit… Tu t’imagines pas de combien d’étages je suis tombée. » Le regard sombre de mon interlocutrice s'abat sur le mien, sauvage, blessé. Je le maintiens, bien que le rictus étirant les commissures de mes lippes dévoile sans peine ma compassion et ma désolation vis-à-vis de cette scène qu'elle me relate. Je ne peux que m'imaginer à la place de Joy, et je reconnaissais que si les rôles étaient inversés, je serai tout autant heurté par le mutisme d'une personne que je considérais proche à ma vie. « De réaliser premièrement que Penny et moi n’étions plus assez proches pour qu’elle puisse prendre son téléphone et m’apprendre la nouvelle… Puis deuxièmement, de réaliser que le père n’était autre que l’un de mes meilleurs amis et que lui non plus n’avait pas jugé important de me mettre au courant. » Je baissais cette fois-ci les yeux, touché, désemparé, honteux. « Surtout après ce qu’il a vécu… Après tout ce que l’on a vécu et traversé ensemble. » Je mordillais discrètement ma lèvre inférieure. La colère et la déception de la soignante étaient purement légitimes, mais en aucun cas ne l'avais-je intentionnellement générée. Cette affection était réciproque, et j'admettais avoir fauté vis-à-vis de Joy. « J’ai fini par me dire qu’en plus d’avoir perdu ma meilleure amie, j’avais également perdu mon meilleur ami. Ma personne préférée dans ce foutu hôpital. » Mes pupilles rejoignirent derechef les siennes, y captant des déferlantes d'émotions. Je hochais la tête en signe de dénégation, je n'autorisais pas non plus Joy à faire dans le mélodramatique, je tenais trop à elle pour qu'elle s'apitoie sur son sort et se noie dans une vision pessimiste.

« Je suis désolé, Joy. Je suis sincèrement désolé. Je ne peux que m'imaginer à ta place lorsque tu l'as découvert, et j'ai conscience que ce n'était pas correct que tu l'apprennes ainsi, ni que tu te retrouves dans cette situation. Si je pouvais remonter le temps et changer les choses, crois-moi que je n'hésiterais pas une seule seconde. » Les mots me paraissaient bien futiles, face aux sentiments mis en jeu. « Mais je ne peux pas remonter le temps. Je peux juste te dire que non, moi, je n'aurais pas pu simplement décrocher le téléphone pour te lancer un "Hey, Joy. Tiens, en fait, j'voulais te dire avant que j'oublie : Penny est enceinte." J'aurais pas pu t'annoncer ça par un coup de fil, j'aurais pas pu t'annoncer ça entre une perf' et une radio. Ca fait des années que je rêve de ça, tu crois vraiment que j'voulais partager mon bonheur que ça puisse se concrétiser avec une des personnes desquelles je suis le plus proche et qui m'est très importante et qui connait mon histoire et à quel point ça m'touche de la même façon que j'lui annonce que j'ai des bières dans le coffre de ma voiture pour la fin du service ? » Je marquais une pause, soupirais doucement. « T'aurais dû l'apprendre plus tôt. J'aurais dû cesser d'attendre une situation qui ne se présentait pas et baisser mes attentes. Mais je ne voulais pas te le balancer comme ça. C'est pas que je n'ai pas jugé important de te mettre au courant, crois-moi, je crevais d'envie de le faire. Mais je voulais bien le faire. » Je frottais doucement mon front. « Il y a que toi et Juliana qui le savent, ici. Je l'ai dit à mes parents que très tard aussi, je ne l'ai même pas dit à Oakley encore, ni à Nicolas, » je confiais. Beaucoup de personnes dont j'étais proche étaient encore dans l'ignorance, et le temps pressait, Penny entamerait bientôt son deuxième trimestre de grossesse. Je montrais mes paumes, désemparé. « J'ai merdé. Comme j'ai le talent de merder à chaque fois qu'il est question que je dise des trucs. » J'avais laissé, entre autres, mes maux me ronger de l'intérieur plutôt que d'en piper le moindre mot, ce qui m'avait conduit dans le passé à une tentative de suicide savamment et longuement préparée. Mes épaules s'affaissaient. « J'ai pas envie de te perdre. Tu es l'une de mes meilleures amies et je ne veux pas devoir faire un trait sur toi parce que je n'ai vu pas les choses comme j'aurais dû. S'il-te-plaît, laisse-moi m'apprendre de cette erreur et donne-moi une seconde chance. Ce n'est pas la première fois que je fais n'importe quoi, et j'ai toujours démontré apprendre de mes erreurs, non ? » Je tentais, avec un rictus plein d'espoir. « Tu l'as dit toi-même... Avec tout ce qu'on a vécu et traversé ensemble... T'es ma personne, ici, » je concluais, ne lâchant pas la jeune femme du regard, priant ardemment pour qu'elle entende mon plaidoyer, assimile les motifs de mes fautes que j'admettais, et se montre tolérante au nom de notre relation de longue durée.
 
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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyDim 13 Fév 2022 - 9:50


never challenge the universe- @Isaac Jensen   never challenge the universe (joy #2) 1081788520
26 janvier 2022.L’urgence de la situation avait précipité les événements. Joy et Isaac ne pouvaient compter que sur eux-mêmes, et ce pour un temps indéterminé. Bien sûr il avait fallu qu’elle se retrouve enfermée avec Isaac, parmi tous les infirmiers de l’hôpital il fallait que cela soit avec lui avec qui la situation n’était pas au beau fixe. Quand on connaissait Joy, on pouvait lire en elle comme un livre ouvert. Elle ne savait pas faire semblant et son humeur était facilement décelable selon les traits de son visage. Elle savait que son ami ne mettrait pas longtemps à comprendre qu’elle n’avait pas envie de faire du small talk. Et elle n’était pas sûre de vouloir crever l’abcès non plus…

Pourtant, Isaac en décida autrement. Ce n’était pas étonnant quand on savait qu’il n’était pas adepte des conflits. Le dos tourné, elle lui expliqué ce qu’elle avait sur le cœur, sans trop de gêne car elle se doutait que Penny avait déjà dû le prévenir. Elle s’était retournée pour lui expliquer exactement ce qu’elle avait pu ressentir, ce qui pour elle, avait été vécu comme une trahison. Elle revenait à peine de long périple pour se remettre de déceptions en tout genre et voilà qu’un de ses meilleurs amis avait décidé d’ouvrir une énième blessure. La brune n'oubliait pas toutes les épreuves par lesquelles ils étaient passés, ils avaient été là l’un pour l’autre dans chacun des obstacles que la vie avait décidé de leur donner. Mais apparemment, Joy ne pouvait pas être au courant des bonnes nouvelles – non Joy était celle qui essuyait les larmes, qui épongeait les émotions des autres sans avoir le droit de pouvoir assister aux parenthèses heureuses des autres. Peut-être que tout simplement, elle ne le méritait pas. C’était d’autant plus douloureux quand ce concours de circonstances était tout de même à l’origine d’une personne qu’elle estimait énormément. Il avait levé à nouveau les yeux vers la résidente, et de son côté, Joy avait le cœur serré, elle ne savait même plus ce qu’elle pouvait attendre de lui.

« Je suis désolé, Joy. Je suis sincèrement désolé. Je ne peux que m'imaginer à ta place lorsque tu l'as découvert, et j'ai conscience que ce n'était pas correct que tu l'apprennes ainsi, ni que tu te retrouves dans cette situation. Si je pouvais remonter le temps et changer les choses, crois-moi que je n'hésiterais pas une seule seconde. » Mais on ne pouvait pas remonter le temps, on ne pouvait pas changer les choses car si c’était le cas, Joy l’aurait déjà fait maintes fois dans le passé. Ce qui était fait, était fait. « Mais je ne peux pas remonter le temps. Je peux juste te dire que non, moi, je n'aurais pas pu simplement décrocher le téléphone pour te lancer un "Hey, Joy. Tiens, en fait, j'voulais te dire avant que j'oublie : Penny est enceinte." J'aurais pas pu t'annoncer ça par un coup de fil, j'aurais pas pu t'annoncer ça entre une perf' et une radio. Ça fait des années que je rêve de ça, tu crois vraiment que j'voulais partager mon bonheur que ça puisse se concrétiser avec une des personnes desquelles je suis le plus proche et qui m'est très importante et qui connait mon histoire et à quel point ça m'touche de la même façon que j'lui annonce que j'ai des bières dans le coffre de ma voiture pour la fin du service ? » Joy savait à quel point c’était un événement important pour Isaac sans aucun doute. Tout autant qu’une grossesse était aussi un sujet délicat autant pour lui que pour elle. Leur passé faisait que c’était presque une nouvelle à annoncer à demi-mots et Joy en était consciente mais elle n’arrivait pas à être indifférente au silence de son ami. Les bras ballants, elle se tenait droite, elle ne bougeait pas, ses pupilles fixant les siennes. « T'aurais dû l'apprendre plus tôt. J'aurais dû cesser d'attendre une situation qui ne se présentait pas et baisser mes attentes. Mais je ne voulais pas te le balancer comme ça. C'est pas que je n'ai pas jugé important de te mettre au courant, crois-moi, je crevais d'envie de le faire. Mais je voulais bien le faire. Il y a que toi et Juliana qui le savent, ici. Je l'ai dit à mes parents que très tard aussi, je ne l'ai même pas dit à Oakley encore, ni à Nicolas, » Comme si de savoir que l’entourage de Isaac n’était pas au courant pouvait arranger la manière dont elle avait été écartée de la nouvelle. On parlait de Penny, on parlait d’Isaac, et on parlait de bébé. Ces trois informations faisaient que c’était d’autant plus douloureux que les choses se soient passées ainsi. « J'ai merdé. Comme j'ai le talent de merder à chaque fois qu'il est question que je dise des trucs. » Joy leva les sourcils à cette remarque, comme pour approuver ce commentaire. « Si tu pouvais savoir à quel point je me fiche de qui est au courant ou non. Le truc c’est qu’on parle de Penny, on parle de toi, on parle d’une grossesse et qu’après tout ce qu’on avait vécu, j’aurais pensé… à tort apparemment, que tu aurais voulu que je sois la première personne au courant. » Tout simplement. Mais Joy devait ranger son égo et réaliser qu’elle n’était pas le centre du monde non plus… Ce n’était pas dans son tempérament de le penser mais pour cette situation, elle aurait vraiment cru qu’Isaac aurait accouru pour lui annoncer. « J'ai pas envie de te perdre. Tu es l'une de mes meilleures amies et je ne veux pas devoir faire un trait sur toi parce que je n'ai vu pas les choses comme j'aurais dû. S'il-te-plaît, laisse-moi m'apprendre de cette erreur et donne-moi une seconde chance. Ce n'est pas la première fois que je fais n'importe quoi, et j'ai toujours démontré apprendre de mes erreurs, non ? Tu l'as dit toi-même... Avec tout ce qu'on a vécu et traversé ensemble... T'es ma personne, ici, » Joy soupirait. Elle avait l’impression de passer son temps à devoir essuyer ses principes et ses valeurs pour pardonner à autrui. Elle passait son temps à recevoir des excuses et à pardonner mais à force elle avait juste l’impression d’être la bonne poire de tout le monde… « Je croyais aussi être ta personne, Isaac. » finit-elle par dire alors qu’elle avait un instant dévié son regard sur le corps de l’enfant, elle reposa ses yeux sur lui. « J’ai déjà perdu ma meilleure amie l’année dernière parce qu’elle m’avait jugée trop vite. Maintenant j’apprends que je ne suis pas dans la confidence de sa grossesse, et je peux comprendre que tu prennes le parti de Penny. Je ne sais pas si notre amitié en vaut la peine. » dit-elle, le regard droit, presque froid envers lui. Joy se mettait la carapace qu’elle avait l’habitude de se mettre quand elle ressentait une douleur qui lui prenait aux tripes. Elle préférait éviter de devoir souffrir encore, que prendre le risque. « En fait, ça m’a fait réaliser que Penny et moi c’était réellement terminé. Et que dans la bataille, je t’avais perdu aussi. » conclut-elle d’un air maintenant presque triste. Elle n’y pouvait rien, c’était naturel, l’amour prévalait l’amitié.

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PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyMer 2 Mar 2022 - 0:49

Mon cœur martèle solidement, douloureusement, ma poitrine, et j'abhorre particulièrement ce mal de chien aussi physique que psychologique. Cette sensation est infiniment pire que lorsque mon rythme cardiaque était renudu soutenu par le besoin pressant de secourir rapidement et correctement le garçonnet présentement alité entre Joy et moi. Elle est plus détestable que lorsqu'il s'était serré face à la crainte de devoir gérer précédemment seul un enfant qui nécessitait cruellement le concours d'une équipe pluridisciplinaire pour ne pas succomber aux conséquences de l'accident brutal duquel il était victime. Elle était plus amère que les insultes et coups de patients que je recevais gratuitement sur une base régulière aux urgences, en première ligne des émotions à vif d'êtres humains infortunés que je souhaitais uniquement aider. Elle était abominable, cette impression de suffoquer et d'être au bord de constater à quel point notre amitié était potentiellement irrécupérable.
Mon attente ne nous laissera pas indemnes.

Je ne pouvais pas concevoir de perdre Joy, toutefois. La peine que cela occasionnerait serait monumentale. Capricieux, je refusais ardemment m'imaginer un quotidien à l'hôpital sans elle, devoir faire une croix sur nos soirées en duo, oublier les surprises que nous nous adressions sournoisement l'un l'autre et persévérer sans cette complicité qui nous était propre et que nous avions développée au fil des années. Joy était bien plus qu'une simple collègue, davantage qu'une amie proche : elle était un pilier, un soutien, une confidente, une moitié. Je reconnaissais avoir bêtement fauté envers elle, je prenais conscience à quel point je l'avais blessée et je le regrettais incommensurablement. Cependant, je n'étais tristement pas doté du pouvoir de remonter le temps et la seule chose que je pouvais faire, l'acte auquel je m'évertuais actuellement sans relâche, était de tenter de stopper l'hémorragie de notre affection qui ne cessait de s'écouler par mon silence. Ignoblement, mes non-dits avaient le même effet que le mortel venin jeté par un assassin serpent : pernicieusement, ceux-ci avait envenimé notre amitié et aujourd'hui, elle me semblait se trouver au même stade, si ce n'était pire, que l'état de santé critique de notre patient commun.

Heurté au silence de la Petterson, je lui relatais à quel point j'étais navré de ces circonstances et tentais avec toute la franchise dont j'étais composé de justifier les raisons de mon silence sur la grossesse de Penny. J'admettais mes torts avec humilité, Joy méritait entièrement ces excuses et explications à mon sens. « Si tu pouvais savoir à quel point je me fiche de qui est au courant ou non. Le truc c’est qu’on parle de Penny, on parle de toi, on parle d’une grossesse et qu’après tout ce qu’on avait vécu, j’aurais pensé… à tort apparemment, que tu aurais voulu que je sois la première personne au courant. » Mes épaules s'affaissaient, j'expirais doucement. Je me maudissais intérieurement d'avoir causé tant de misère, je m'en voulais avec tant d'intensité. Ma désolation se lisait éhontément sur mes traits, alors que mon amie affichait un air de bœuf transparaissait une rancune aux allures immuables.

A défaut de pouvoir modifier le contexte, j'exposais à mon interlocutrice dans quelle mesure je refusais la perdre. Je lui priais son pardon, promettant de ne pas répéter mes fautes du passé, honorant ce dernier et ce que nous avions traversé ensemble. En réponse, la résidente soupira et à la vue de son expression, mon cœur se serra d'y interprétait qu'elle ne m'offrirait pas cette bienveillance. « Je croyais aussi être ta personne, Isaac. » L'emploi du passé me brise, comme ses pupilles qui quittent ma personne, comme si je ne méritais plus son attention, comme si cette rupture qu'elle me paraissait prête à annoncer ne pouvait même pas se faire en me regardant en face. Ne valais-je désormais plus rien à ses yeux ? « J’ai déjà perdu ma meilleure amie l’année dernière parce qu’elle m’avait jugée trop vite. Maintenant j’apprends que je ne suis pas dans la confidence de sa grossesse, et je peux comprendre que tu prennes le parti de Penny. Je ne sais pas si notre amitié en vaut la peine. » Le coup est violent, destructeur. Joy aurait pu me frapper de toutes ses forces, elle n'aurait jamais pu m'atteindre autant que ses dernières paroles venaient de le faire. Je ne sais pas si notre amitié en vaut la peine. Voilà donc à quoi notre relation était réduite ? Un mauvais jugement de ma part et tout était réduit en cendres ? Tout perdait de sa valeur ? Colérique, j'en venais à penser si j'en avais déjà même eu, de la valeur, aux yeux de Joy. Nous ne parlions pas de simples cafés offerts à la cafétéria, nous parlions ici de drames durant lesquels nous nous étions épaulés, nous parlions de toutes les réussites que nous avions célébrées. Nous parlions de quinze ans d'amitié, qui n'en valait plus la peine parce qu'elle avait appris la grossesse de Penny d'une façon que je regrettais amèrement et pour laquelle je m'étais excusé avec toutes mes tripes.

Le regard qu'elle m'offrait devient glacial. Une partie de moi savait ce qu'elle trafiquait, présentement. On n'apprenait pas au vieux singe à faire la grimace : Joy enfilait sa carapace en béton armé sauf qu'aujourd'hui, elle se s'armait pas contre Aiden, Penny ou toute autre déconvenues. Elle la dressait contre moi. « En fait, ça m’a fait réaliser que Penny et moi c’était réellement terminé. Et que dans la bataille, je t’avais perdu aussi. » La douceur, la compréhension, la compatie et la désolation qui étaient plus tôt exhibées par mon regard vinrent faire place à une profonde déception et un acerbe agacement. Mon palpitant pulsait désormais son ire et j'étais furieux envers Joy : irrité du mal qu'elle s'imposait elle-même, blessé du peu de crédit qu'elle me dédiait. « Tu perds les gens que tu as envie de perdre, Joy, » je tranchais, d'une voix désormais sévère. Le même ton que j'empruntais quand un patient allait trop loin dans l'irrespect, quand un stagiaire n'assumait pas ses erreurs qui aurait pu avoir de graves conséquences sur un patient. « Elle n'est pas née, la femme qui me dira qui fréquenter ou pas. Ce n'est pas parce que Penny et toi êtes en froid que je vais l'être avec toi. Ce n'est pas Penny qui m'a demandé de ne pas te dire pour la grossesse, au contraire, elle pensait que je te l'avais déjà annoncée et je l'ai mise dans une situation franchement pas terrible par mon non-dit envers toi. Et de toute façon, ce qui se passe entre Penny et toi vous regardent. » Je n'étais pas de ceux qui s'immiscent dans les conflits des autres. J'évitais déjà un maximum d'en avoir, ce n'était pas pour me mêler à ceux qui ne me concernaient pas. « Je dirais juste que Penny a certes manqué de jugement dans le passé, mais dans le présent, notre présent, elle le reconnaît aujourd'hui et elle s'est excusée à de multiples reprises vis-à-vis de toi. De plus, elle n'a jamais agi pour te faire du mal, elle pensait te protéger. Et pourquoi tu parles de bataille ? Elle est pas ton ennemie. Tu veux en faire ton ennemie. » Je clôturais ce sujet, ne voulant pas approfondir, ne m'en accordant pas les droits, ne m'en jugeant pas légitime. Néanmoins, je tenais à dire les choses telles que je les pensais, en toute franchise. Même si cela déplairait à Joy, même si j'allais sans doute trop loin. Mais de toute façon, vu que je ne valais rien à ses yeux, si ça se trouve, ça ne lui ferait rien ? me consolais-je.« J'ai aussi manqué de jugement, je le regrette amèrement et je m'en excuse de tout mon cœur. Mais je ne peux rien faire de plus, Joy. Je peux pas changer le passé, je peux pas changer comment tu le ressens ni comment tu te sens, je peux pas changer la situation. C'est comme ça, un point c'est tout. Je suis désolé et mon pardon ainsi que ma promesse de m'améliorer, c'est tout c'que j'ai à te donner, c'est tout ce que je peux te donner. » Je déplorais avec émotion. « Alors d'accord, si vraiment j'te suis impardonnable, tire une croix sur moi. Dis que j'vaux rien à tes yeux. Dis que tout ce qu'on a vécu ensemble peut être jeté à la poubelle comme si j'avais été qu'un vulgaire voisin de palier pour toi. Mais réalise quand même que tu te punis dans tout ça. » Je formulais, catégorique. « Ca te sert à quoi de tenir rancune comme ça ? On n'est pas parfait, Joy, et on le sera jamais malheureusement. On se fera toujours du mal un jour ou un autre. La seule chose que t'obtiens avec ta tête de cochon c'est que tu perds ta meilleure amie, et que tu m'perds aussi, parce que tu nous repousses parce que t'es incapable de pardonner des fautes qu'on a reconnues, qu'on a admises, pour lesquelles on est sincèrement désolés et pour lesquelles on ne rêve que d'une chose : que tu nous pardonnes et qu'on puisse passer outre sans oublier qu'on fera bien gaffe de ne pas reproduire nos erreurs. On est pas infaillibles, Joy. On est que des humains. » Je soupirais. « Mon meilleur pote m'a qualifié de malade mental dès ma sortie de l'hôpital ici après ma tentative de suicide. Ca m'a blessé, encore aujourd'hui ça m'blesse que j'puisse être perçu comme ça, surtout par une personne qui m'est proche, mais j'passe par-dessus, j'lui pardonne, parce que je sais qu'il ne m'est pas mal intentionné et que notre amitié est bien plus que ça. » Je citais en exemple. « Si tu savais tout ce que j'me suis pris en pleine figure. Si j'tirais la tranche à tous ceux qui m'ont blessé, j'serais bien seul aujourd'hui. J'espère que tu ne finiras pas seule, Joy, parce que tu le mérites pas. Tu mérites d'être heureuse et moi je t'aimerais toujours même si vaut peut-être rien à tes yeux. Dans ta bataille que tu parles, il n'y a qu'un ennemi contre toi, et c'est toi-même. » Je soupirais. Je le pensais sincèrement, la Petterson était une femme en or, avec des qualités inestimables. Elle méritait le bonheur, je le lui souhaitais puissamment. J'te dis ça en ami, même si si ça se trouve, on n'est même plus des amis à tes yeux : fais gaffe à toi. Même si c'est amer de faire des concessions pour pardonner, que la pilule est compliquée à avaler et que ça demande de prendre sur toi quand t'as peut-être l'impression de déjà donner beaucoup, crois-moi, certaines personnes en valent la chandelle et te le revaudront au centuple. C'est fatiguant, je sais, mais ça fait aussi du bien. Ca t'enlève une épine du pied, en vrai. » Je marquais une pause. Je savais ce qu'avait vécu Joy, je me doutais qu'à force, elle devait être exténuée de devoir être celle qui mettait de l'eau dans son vin. Mais ne le méritais-je pas ? Vraiment, j'avais du mal à accepter qu'elle me soit si intransigeante. « Pour ma part, je n'ai pas le souvenir d'avoir été constamment abominable avec toi. Une faute, Joy. Une faute, mince, une faute que j'regrette de toutes mes forces et que j'te promets de jamais recommencer. »

@Joy Petterson  never challenge the universe (joy #2) 1081788520



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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyJeu 3 Mar 2022 - 16:23


never challenge the universe- @Isaac Jensen   never challenge the universe (joy #2) 1081788520
26 janvier 2022. Elle sentait son cœur battre contre ses tempes, et tous ses muscles se contracter. On aurait pu imaginer que c’était la situation stressante de secourir un enfant alors qu’un autre était porté disparu. On aurait pu croire que le stress ressenti provenait du fait de se retrouver enfermé dans une pièce sans pouvoir bouger, sans savoir quand est-ce qu’elle pourrait sortir – mais en réalité, cette tension ressentie dans tout son corps provenait de la situation délicate dans laquelle elle se retrouvait face à Isaac. Elle n’avait pas encore digéré la nouvelle, apprendre que son ex meilleure amie était enceinte de l’un de ses meilleurs amis en venant faire elle-même la consultation avait été un choc ; ce jour-là, les bras lui en étaient tombés.

Tout ceux qui connaissaient Joy savait qu’elle avait la dent dure. Elle était rancunière et très souvent avec raison. Depuis son plus jeune âge, elle avait développé cette carapace qui l’avait mené à accorder sa confiance très difficilement, et lorsqu’elle le faisait et qu’on la trahissait, il était encore plus difficile pour elle de pardonner. Elle n’avait jamais pardonné à sa mère de l’avoir envoyé en centre de redressement, elle n’avait jamais pardonné à sa sœur d’avoir pris le parti de leur mère, elle n’avait jamais pardonné à leur père d’être resté au Canada, elle n’avait jamais pardonné son jumeau d’avoir rejoint le ciel. Et cela faisait maintenant plusieurs fois qu’elle se retrouvait dans des situations on lui demandait de dépasser tout ça, de dépasser la rancœur, de dépasser les déceptions et de pardonner, mais c’était un mot qu’elle arrivait à peine à épeler tant il était difficile pour elle d’oublier. Blessée, elle n’arrivait même plus à soutenir le regard face à l’homme qu’elle considérait comme son alter égo dans ce chaos qu’était très souvent les couloirs de cet hôpital. Il l’avait suivi quand elle avait commencé sa carrière, totalement perdue comme un oiseau tombé du nid, il avait été là quand elle croyait enfin en l’amour dans les bras d’Aiden, mais il avait aussi été là quand elle avait fait cette fausse couche. Isaac avait toujours été dans le fond du tableau, toujours en arrière plan pour l’épauler et la relever, il avait toujours été là et au final, elle était énervée de voir que pour un moment aussi important que celui-ci, elle n’avait pas été mis dans le tableau. Elle en venait à croire que Penny avait fini par l’attirer dans ses griffes et que l’infirmier préférait prendre le parti de sa petite amie pour ne pas à avoir à se justifier une fois rentré à la maison. C’était plus simple pour Joy d’imaginer qu’ils étaient fautifs tous les deux, et qu’elle n’avait pas à les pardonner de quelque chose qui était impardonnable. Elle marchait comme ça Joy, elle préférait oublier les gens, elle préférait les mettre derrière elle, avancer et ne plus se retourner. Elle avait fait cette démarche avec sa famille, avec son sang, mais aussi avec Aiden, avec Stacey, ou même encore Milan. Tout était plus simple quand elle ne devait pas pardonner.

Isaac avait beau lui partager ses excuses, aussi sincères qu’elles pouvaient sonner, la résidente était peinée, mais plutôt que d’avouer sa peine, plutôt que de crier un bon coup qu’elle était déçue et de passer à autre chose, elle préférait déverser ses reproches dans un ton froid et distant. La carapace était mise, le bouclier était brandi, elle ne comptait pas baisser les armes. Elle préférait se dire qu’elle avait perdu le couple qui fut un temps représenté tous les deux ses meilleurs amis, plutôt que d’imaginer une seconde pouvoir passer outre et leur pardonner leurs fautes. Pourquoi était-elle celle qu’on trahissait ? qu’on oubliait ? qu’on minimisait ? Elle n'était la priorité de personne et avec le temps, elle apprenait à se satisfaire d’elle-même. « Tu perds les gens que tu as envie de perdre, Joy. » Oh oui Isaac, parce qu’il était plus simple pour elle de les perdre plutôt que de souffrir à cause d’eux encore et toujours, probablement que Joy était la bonne poire, que les gens la sous-estimaient tellement qu’ils n’avaient aucun remord à la trahir. Après tout, Maddy était partie sans se retourner, Aiden en avait fait de même, et ce n’était même pas la peine de parler de Milan. Tout le monde disparaissait autour d’elle sans sentir le besoin de se justifier ou de la rassurer. Elle était entourée par l’abandon, et Joy n’avait plus la force de retenir les gens. « Elle n'est pas née, la femme qui me dira qui fréquenter ou pas. Ce n'est pas parce que Penny et toi êtes en froid que je vais l'être avec toi. Ce n'est pas Penny qui m'a demandé de ne pas te dire pour la grossesse, au contraire, elle pensait que je te l'avais déjà annoncée et je l'ai mise dans une situation franchement pas terrible par mon non-dit envers toi. Et de toute façon, ce qui se passe entre Penny et toi vous regardent. » Elle l’entendait son agacement, mais elle n’en avait rien à faire. Il pouvait bien être énervé, elle partageait sa perception et ne pensait pas exagérer. « Je dirais juste que Penny a certes manqué de jugement dans le passé, mais dans le présent, notre présent, elle le reconnaît aujourd'hui et elle s'est excusée à de multiples reprises vis-à-vis de toi. De plus, elle n'a jamais agi pour te faire du mal, elle pensait te protéger. Et pourquoi tu parles de bataille ? Elle est pas ton ennemie. Tu veux en faire ton ennemie. » Joy secouait la tête, fermant les yeux un instant, ne supportant pas le fait qu’il la défende. Il ne savait rien, il n’était pas là le jour où Penny l’avait jugée, sans essayer de la comprendre une seule seconde. Il n’était pas là le jour où tout avait basculé et il ne pouvait pas la défendre corps et âme sans savoir, c’était impossible et elle ne voulait pas entendre ses mots. Elle serra sa mâchoire, les yeux fermés alors qu’il la défendait, elle sentit tous mes muscles se crisper, elle inspira finalement un grand coup, réouvrant les yeux pour le regarder. Elle ne faisait aucun effort pour montrer son agacement. « J'ai aussi manqué de jugement, je le regrette amèrement et je m'en excuse de tout mon cœur. Mais je ne peux rien faire de plus, Joy. Je peux pas changer le passé, je peux pas changer comment tu le ressens ni comment tu te sens, je peux pas changer la situation. C'est comme ça, un point c'est tout. Je suis désolé et mon pardon ainsi que ma promesse de m'améliorer, c'est tout c'que j'ai à te donner, c'est tout ce que je peux te donner. » Elle entendait son émotion, et Isaac semblait partagé entre l’agacement et la tristesse – peut-être qu’elle aussi partageait ses émotions, ne sachant plus vraiment ce qui valait la peine ou non. « Alors d'accord, si vraiment j'te suis impardonnable, tire une croix sur moi. Dis que j'vaux rien à tes yeux. Dis que tout ce qu'on a vécu ensemble peut être jeté à la poubelle comme si j'avais été qu'un vulgaire voisin de palier pour toi. Mais réalise quand même que tu te punis dans tout ça. » Non elle ne se punissait pas, elle se protégeait, c’était différent. « Ca te sert à quoi de tenir rancune comme ça ? On n'est pas parfait, Joy, et on le sera jamais malheureusement. On se fera toujours du mal un jour ou un autre. La seule chose que t'obtiens avec ta tête de cochon c'est que tu perds ta meilleure amie, et que tu m'perds aussi, parce que tu nous repousses parce que t'es incapable de pardonner des fautes qu'on a reconnues, qu'on a admises, pour lesquelles on est sincèrement désolés et pour lesquelles on ne rêve que d'une chose : que tu nous pardonnes et qu'on puisse passer outre sans oublier qu'on fera bien gaffe de ne pas reproduire nos erreurs. On est pas infaillibles, Joy. On est que des humains. Mon meilleur pote m'a qualifié de malade mental dès ma sortie de l'hôpital ici après ma tentative de suicide. Ca m'a blessé, encore aujourd'hui ça m'blesse que j'puisse être perçu comme ça, surtout par une personne qui m'est proche, mais j'passe par-dessus, j'lui pardonne, parce que je sais qu'il ne m'est pas mal intentionné et que notre amitié est bien plus que ça. Si tu savais tout ce que j'me suis pris en pleine figure. Si j'tirais la tranche à tous ceux qui m'ont blessé, j'serais bien seul aujourd'hui. J'espère que tu ne finiras pas seule, Joy, parce que tu le mérites pas. Tu mérites d'être heureuse et moi je t'aimerais toujours même si vaut peut-être rien à tes yeux. Dans ta bataille que tu parles, il n'y a qu'un ennemi contre toi, et c'est toi-même. » Isaac faisait en sorte de se donner bonne conscience, alors que dans tout ça, Joy essayait juste de se protéger, elle en avait marre d’être prise pour une conne. Elle avait l’impression que les gens partaient et venaient dans sa vie comme si c’était un moulin et qu’elle était vraiment la personne parfaite à qui faire des crasses. « J'te dis ça en ami, même si, si ça se trouve, on n'est même plus des amis à tes yeux : fais gaffe à toi. Même si c'est amer de faire des concessions pour pardonner, que la pilule est compliquée à avaler et que ça demande de prendre sur toi quand t'as peut-être l'impression de déjà donner beaucoup, crois-moi, certaines personnes en valent la chandelle et te le revaudront au centuple. C'est fatiguant, je sais, mais ça fait aussi du bien. Ca t'enlève une épine du pied, en vrai. » Et ses mots avaient peut-être été durs, mais Joy préférait être distante plutôt que de pardonner aussi facilement et croire qu’elle n’était qu’un vulgaire chiffon qu’on jetait et qu’on reprenait quand on voulait. Elle se pinça les lèvres un instant, et finit même par souffler, épuisée, agacée. Elle se passa les deux mains sur son visage, puis reposa ses yeux dans ceux d’Isaac de l’autre côté de la pièce, le corps de cet enfant gisant entre eux, et rappelant à Joy que ce n’était vraiment pas le lieu et le moment appropriés pour régler ces histoires-là. « Déjà, tu n’étais pas là le jour où Penny m’a dénigrée, où elle m’a jugée sans réfléchir, alors s’il te plaît, si tu es vraiment mon ami, ne me parle plus de cette histoire avec elle. C’est mon problème, comme tu le dis si bien, si je n’ai pas envie de lui pardonner. » Tout ce qu’il venait de dire en réalité l’avait plutôt donné envie de rester sur ses positions que de réellement ouvrir une porte à l’actrice. « Je préfère être seule plutôt que mal accompagnée. Tout le monde entre dans ma vie, se fait voir comme la personne qui va tout changer, qui va me prouver qu’on peut faire confiance et dès que j’ai le dos tourné, va en profiter pour me planter un poignard dans le dos. J’en ai marre de donner ma confiance aux gens, j’en ai marre de les aimer, et que dès qu’ils le peuvent, me prouvent en réalité que je ne vaux rien à leurs yeux. » Elle sentait sa gorge se serrer, toutes les émotions se mélangèrent au creux de son estomac. « Ma famille est une vraie comédie, je ne compte plus sur eux depuis des années. Alors j’ai décidé de créer ma propre famille, je vous ai choisi, vous êtes rentrés tous dans ma vie, et tout ce que vous trouvez à faire, c’est de m’oublier. Vous m’oubliez tout le temps, je ne suis la priorité de personne et donc tu sais quoi Isaac ? Ouais je vais finir seule, au moins je serai déçue par personne, et que je vais faire de moi une priorité. » Au moins, Joy sera la priorité de quelqu’un… et c’était ce qu’elle avait découvert avec ce roadtrip, elle devait se reconcentrer sur elle-même. Ce ‘vous’ était un vous général, elle ne parlait pas que de lui ou de Penny, elle parlait de Maddy, qui des années auparavant l’avaient elle aussi abandonnée, elle parlait d’Aiden qui avait lui aussi tout gâché en émettant des propos ignobles dans un moment déjà très difficile pour elle, elle parlait de Milan, de Maxence, de Stacey – de tous ces gens qui l’avaient peiné, minimisant l’effet de leurs actions sur les gens autour d’eux. Les larmes aux yeux, elle fixait Isaac, se montrant aussi vulnérable, comme elle ne l’avait jamais été devant quelqu’un depuis bien longtemps. Elle sentait l’émotion la gagnait, et ce fut avec une voix tremblante qu’elle reprit : « Pourquoi toi Isaac ? Tout le monde... Mais pas toi, putain ! » les larmes coulèrent sur sa joue, et après ces quinze dernières années, après tout ce qu’ils avaient traversé, elle ne pouvait pas être déçue par lui, non pas lui… Le regard embué, un dernier regard en sa direction, et le cœur brisé, elle éclata en sanglots, se détournant du face à face qu’ils s’étaient imposés, elle plaqua sa main contre la vitre qui donnait sur le couloir, l’autre venant se mettre sur sa bouche pour étouffer ses sanglots, c’était trop dur. Pourquoi devait-elle se retrouver à pardonner à Isaac ? Cela n'aurait jamais dû arriver. 
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Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
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never challenge the universe (joy #2) FQgUS3L Présent
ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
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TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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RPs EN ATTENTE :
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(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptySam 7 Mai 2022 - 2:25

Séquestré entre ces quatre murs, mon cœur martelait vigoureusement ma poitrine et mon sang bouillait férocement dans mes veines. Mes tympans résonnaient le tempo puissant de mon palpitant et je sentais mes joues rouges du mélange d'agacement et de désolation que je ressentais. Mes nerfs étaient probablement à vif, soumis au poids de l'accumulation des derniers événements sensationnels auxquels je devais palier bon gré mal gré. Néanmoins, je n'en faisais guère une excuse, je laissais mes propres problématiques de côté car finalement, la Petterson n'avait pas tord : il y avait bien une notion de bataille.

Je luttais pour son pardon, je militais pour sa compréhension. Je reconnaissais mes failles, mes fautes. Je prononçais mes sincères excuses quant à ce désastre que je reconnaissais et abominais voir la blesser autant. En aucun cas n'avais-je souhaité heurter mon amie, et désormais, je comprenais que la rancune de l'interne flirtait avec l'impénétrable. L'horrible crainte de faire des coups d'épée dans l'eau m'étreignait et je ne pouvais m'empêcher de penser à l'amitié entre Joy et Penny qui avait été bafouée et qui n'avait su retrouver suite à ce que j'avais compris être des erreurs de jugement.

Joy et moi avions plusieurs points communs, toutefois. Ma rancune était inénarrable et si j'avais appris avec l'âge à pardonner, je n'effaçais rien. Je me jugeais capable de comprendre dans une certaine mesure la peine que ressentait mon amie, même si malheureusement, cela ne me procurait pas son pardon. Je respectais entièrement ses états d'âme. De plus, j'étais éhontément tenace. Je ne partirais pas sans me battre pour notre duo, je ne lâcherais pas les bras si facilement, car Joy n'était pas insignifiante dans mon histoire, contrairement à ce qu'elle pouvait penser. Elle m'était précieuse et importante, même si je le lui avais bien drôlement montré.

Ainsi, comme si c'était notre dernière conversation, notre ultime confrontation sponsorisée par des urgences médicales, je lui vide mon sac, j'expose ce que je qualifierais de ses quatre vérités. Cette fois-ci, j'assumerais entièrement de la chagriner, car je pense tous les mots que j'articule et je les prononce pour son bien à elle, et uniquement celui-ci. Je suis peut-être à côté de la plaque, mais mes intentions sont telles. Je capte aux regards que m'offre de temps à autres mon interlocutrice que l'énervement et la rancune s'approprient à l'indétrônable, qu'elle est en désaccord avec ce que je prononce, qu'elle a sans doute réponse à mes conseils, mes critiques, mes témoignages. Le cœur tonitruant, mes épaules s'affaissent lorsque je termine ma tirade, épuisé physiquement comme moralement.

« Déjà, tu n’étais pas là le jour où Penny m’a dénigrée, où elle m’a jugée sans réfléchir, alors s’il te plaît, si tu es vraiment mon ami, ne me parle plus de cette histoire avec elle. C’est mon problème, comme tu le dis si bien, si je n’ai pas envie de lui pardonner. » Je soutiens son regard, son ton catégorique et sans appel ébranlant un morceau de notre amitié, comme si cette croix qu'elle avait tracée sur Penny, je la devinais tracée sur moi également. « Je préfère être seule plutôt que mal accompagnée. Tout le monde entre dans ma vie, se fait voir comme la personne qui va tout changer, qui va me prouver qu’on peut faire confiance et dès que j’ai le dos tourné, va en profiter pour me planter un poignard dans le dos. J’en ai marre de donner ma confiance aux gens, j’en ai marre de les aimer, et que dès qu’ils le peuvent, me prouvent en réalité que je ne vaux rien à leurs yeux. » Un soupire file entre mes lèvres, tranché de la souffrance que je ressens dans l'intonation de Joy, même si elle fait la dure, même si elle tient fermement sur ses jambes. Ce mode de fonctionnement la fait courir à la solitude et je ressens peur comme désolation pour elle. Je ne forcerais jamais quelqu'un au pardon, je comprends qu'il est parfois nécessaire de couper les ponts avec des personnes. Je ne dis pas qu'il est indispensable de tout tolérer. Je valorise de plus la compétence de savoir être bien seul et de ne pas devoir s'appuyer sur Autrui pour être heureux. Néanmoins, Joy en attend tant des autres, elle les idéalise tant selon moi, et cela ne fait écho qu'à son grand cœur. Elle donnerait tout à ses amis et, à juste titre, attend peut-être une réciprocité. « Ma famille est une vraie comédie, je ne compte plus sur eux depuis des années. Alors j’ai décidé de créer ma propre famille, je vous ai choisis, vous êtes rentrés tous dans ma vie, et tout ce que vous trouvez à faire, c’est de m’oublier. Vous m’oubliez tout le temps, je ne suis la priorité de personne et donc tu sais quoi Isaac ? Ouais je vais finir seule, au moins je serai déçue par personne, et que je vais faire de moi une priorité. » Mon cœur se serre, je ne la quitte pas du regard, comme si je craignais qu'elle disparaisse, qu'elle s'évapore. J'aimerais tant posséder les mots pour rendre Joy heureuse, lui apporter sérénité. J'aimerais tant avoir la clef de son bonheur. Je déglutis difficilement lorsque je capte son regard s'embrumer, je n'ose pas de suite bouger. Toute l'émotion qu'elle a emmagasinée prend le dessus et sa voix se brise. « Pourquoi toi Isaac ? Tout le monde... Mais pas toi, putain ! » La jeune femme se mouve, le contact visuel se rompt. Sa main se porte à sa bouche et elle étouffe valeureusement ses sanglots alors que ses épaules semblent s'entrechoquer sous le coups des sentiments.

Une lourde roche imaginaire tombe dans mon organisme, écrasant mes entrailles au passage. Je l'observe quelques secondes, désemparé par ce puissant sentiment d'impuissance et de regret. Je me juge comme le sale type qui vient la blesser encore plus alors qu'elle en a déjà tant subi. Je suis celui en qui elle faisait confiance et qui l'a non seulement déçue, mais lui a aussi causé du mal. J'ai aussi eu mon erreur de jugement et le prix en est amèrement élevé. Je crains que Joy ne sache jamais me pardonner. Cependant, je suis convaincu d'une chose : elle restera ma bataille.

Quitte à me faire envoyer sur les roses, je me rapproche de la silhouette fébrile de l'interne. Je pose mes mains solidement sur ses épaules puis l'attire contre moi dans une étreinte à laquelle je ne lui laisse pas le choix de supporter au moins les premières minutes. Qu'elle se débatte, qu'elle me repousse, qu'elle me frappe de ses poings ou m'écrabouille les pieds, j'en ai rien à faire ; l'espace de cette tempête, je veux la tenir dans mes bras, comme si je pouvais la protéger, comme si je pouvais lui apporter au moins une once de réconfort, de soutien, de chaleur. « Je te promets que je ne te parlerais plus de ton histoire avec Penny, » je glisse à son oreille après quelques secondes de proximité. J'honorais sa demande de ne plus évoquer ce chapitre. « Tu ne vaux pas rien à mes yeux, tu ne vaudrais jamais rien à mes yeux. Et tu ne vaux pas rien tout court, Joy. Tu es une personne formidable, généreuse, forte, intelligente ; tu as énormément de valeur. A mes yeux, tu as énormément de valeur. Dans ma vie, tu n'as pas de prix, » je présente sur un ton catégorique. « T'as raison quand tu dis que tu feras de toi une priorité. Tu mérites d'être ta priorité. Tu dois l'être. » Je me détache légèrement, plongeant mon regard criant d'honnêteté, de peine et d'amitié pour la Petterson. « Sois pas trop dure envers toi-même s'il-te-plaît. Tu mérites d'être heureuse, d'aller bien. T'as tous les droits et tout le mérite d'être prioritaire, d'être respectée, d'être épanouie. » Je soufflais doucement. « J'ai merdé et j'en serais toujours désolé. Mais je serais toujours là pour toi. Même si tu ne veux plus de moi, tu pourras toujours compter sur moi. Tu te débarrasseras pas de moi si facilement, Petterson. Je tiens trop à toi pour ça. » L'interne pourra me rayer de sa vie autant qu'elle voudra, je respecterais les distances qu'elle voudra potentiellement installer entre nous, mais l'affection que je lui voue demeurera inébranlable et j'aurais toujours tout mon soutien à lui apporter.



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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyLun 30 Mai 2022 - 10:32


never challenge the universe- @Isaac Jensen   never challenge the universe (joy #2) 1081788520
26 janvier 2022. Se retrouver dans un tel contexte était probablement un coup du sort. La chirurgienne s’était efforcée d’éviter l’infirmier ces derniers jours ; depuis qu’elle avait ausculté son ancienne meilleure amie, la jeune femme avait dû mal à digérer cette information primordiale que son meilleur ami avait pris le soin de ne pas lui dire. Elle se sentait étrangement évincée de ce nouveau duo alors qu’elle avait été si proche d’eux, fut un temps. Elle avait compris, une nouvelle fois, que la vie lui offrait une belle leçon : on ne peut compter que sur soi-même.

Joy voyait qu’Isaac était profondément touché par cette situation, bien sûr qu’elle décelait de la sincérité dans sa voix, de la peine dans son regard. Elle n’en était pas insensible, mais plus les jours passés, plus elle se faisait marcher dessus et plus son bouclier se refermait sur elle. Elle pouvait paraître dure, trop dure même mais quand on connaissait son parcours, personne ne pourrait s’étonner de cette carapace qu’elle prenait soin d’ériger autour d’elle – Isaac le premier, avait été le témoin de ses nombreux déboires, et ne parlons même pas de Penny. C’était encore un prénom douloureux à entendre pour la trentenaire, elle regrettait son amitié avec l’actrice mais son erreur de jugement avait eu don de la décevoir au plus haut point. Elle ne voulait pas qu’Isaac s’en mêle, encore moins si c’était pour essayer d’arrondir les angles, de minimiser les actions de sa petite amie alors que ce qu’elle avait fait, avait été terriblement insupportable pour la jeune femme. D’un souffle, elle lui priait de ne pas développer à ce sujet, elle se justifiait de ses actions, de son choix d’être seule plutôt que mal accompagnée, de ne compter que sur elle, et de prioriser son bonheur avant tout. Tout pouvait paraître égoïste mais la trentenaire avait décidé d’écouter l’univers, et de se focaliser son épanouissement plutôt que de subir les événements qui se produisaient à son encontre, sans jamais réussir à sortir la tête de l’eau.

Malgré cette bataille qu’elle livrait contre elle-même, elle ne pouvait cacher à quel point elle avait été déçue du comportement de son meilleur ami. Les yeux embués par les larmes, elle finit par lui demander pourquoi lui aussi avait fini par se retourner contre elle. Après tout ce qu’ils avaient traversé ensemble et contre tout le monde, lui aussi se révélait être un ennemi. Il était trop douloureux de soutenir le regard en sa direction pourtant quelques secondes après avoir déballé son sac, elle sentit des mains sur ses épaules, venant l’attirer contre elle. Joy n’eut pas la force de riposter même si cette proximité n’était pas attendue, elle en était tout de même appréciée, tant elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine, remontant jusqu’à ses joues rougis par toutes ces émotions. « Je te promets que je ne te parlerais plus de ton histoire avec Penny, » C’était un bon début, au moins Isaac l’avait écoutée. « Tu ne vaux pas rien à mes yeux, tu ne vaudrais jamais rien à mes yeux. Et tu ne vaux pas rien tout court, Joy. Tu es une personne formidable, généreuse, forte, intelligente ; tu as énormément de valeur. A mes yeux, tu as énormément de valeur. Dans ma vie, tu n'as pas de prix, t'as raison quand tu dis que tu feras de toi une priorité. Tu mérites d'être ta priorité. Tu dois l'être. » Il se recula et ses yeux croisèrent les siens – bien sûr qu’il valait mieux que Joy avance par elle-même, elle n’avait été que trop déçue par la race humaine. Elle n’aurait jamais cru pouvoir être autant déçue aussi vite, et aussi fort, par des gens qu’elle considérait comme sa famille. « Sois pas trop dure envers toi-même s'il-te-plaît. Tu mérites d'être heureuse, d'aller bien. T'as tous les droits et tout le mérite d'être prioritaire, d'être respectée, d'être épanouie. J'ai merdé et j'en serais toujours désolé. Mais je serais toujours là pour toi. Même si tu ne veux plus de moi, tu pourras toujours compter sur moi. Tu te débarrasseras pas de moi si facilement, Petterson. Je tiens trop à toi pour ça. » Un sourire pincé s’afficha sur ces dernières paroles, alors qu’elle vint passer sa manche contre ses joues pour essuyer ses larmes coulantes. Joy avait la fâcheuse habitude d’éloigner toute personne ayant eu l’opportunité de lui briser le cœur, rancunière comme personne, elle avait dû mal à accorder le pardon. Impossible de l’accorder à ses propres parents, comment pouvait-elle le faire à autrui ? Personne ne lui avait appris à pardonner, et pourtant elle avait envie de le faire présentement. Mais accorder le pardon était pour elle une preuve de faiblesse, c’était donner à l’autre la chance de recommencer, et elle n’était pas sûre de pouvoir le supporter. « J’aurais pu me réjouir pour vous, pour toi et Penny. » dit-elle d’une petite voix, elle s’humidifia les lèvres, et posa son regard à nouveau dans celui d’Isy. « Mais tu as tout gâché, avec tes secrets mal placés, mal gardés. » confia-t-elle, en toute sincérité, d’une voix plus douce et moins véhémente qu’auparavant. « En attendant, je suis sur le dossier de Penny par défaut, donc je vais suivre cette grossesse de près, et tu n’auras pas ton mot à dire. » ajouta-t-elle finalement, d’un ton plutôt professionnel même si au fond, elle était ravie de pouvoir suivre cet heureux événement. Tout à coup, un bip se déclencha, un clic se fit entendre, ce qui annonçait la fin de l’alerte – l’enfant avait été retrouvé. Joy regarda en l’air par réflexe, avec un soupir, au moins une bonne nouvelle. Elle jeta un coup d’œil à l’enfant qu’ils avaient sauvé à deux. « Je vais faire l’entrée de ce patient, et compléter le dossier. » dit-elle finalement à l’attention d’Isaac, au moins cette interlude leur avait permis de mettre les choses au clair, de crever l’abcès, et l’avenir dirait si Joy saurait prendre assez de recul pour lui pardonner.
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Isaac Jensen
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le coeur au bout des doigts
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ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
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TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
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AVATAR : Will Higginson
CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
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INSCRIT LE : 08/04/2018
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Message(#)never challenge the universe (joy #2) EmptyDim 5 Juin 2022 - 6:18

Je me considère être un homme de parole, une personne sur laquelle on peut compter. J'ai également conscience être doté de multiples failles, de m'orienter parfois vers de mauvais choix, par manque de confiance, par manque de jugement, par défaut de juste estime des circonstances. Je comprends la déception et la peine que j'ai involontairement causée à Joy, et j'en suis profondément navré. Je m'en veux horriblement de lui infliger cette douleur alors que je m'étais promis de la protéger, de l'épauler, comme tout bon ami se devait le faire dans ma définition d'une telle relation. J'ai failli, j'ai fauté, mais j'ai mes raisons pour lesquelles je n'ai pipé mot à la Petterson : le contexte ne m'a pas permis à ce que j'annonce cette nouvelle, cet inestimable tant il me comblait événement à venir, dans de correctes conditions. Ce bébé était arrivé par la plus grande et belle des surprises, il m'était tout aussi précieux que Penny en qui je vouais un amour incommensurable. La survenue de ce petit être méritait mieux que quelques mots lancés à la va-vite, surtout lorsque la personne à qui je voulais le confier connaissait les éprouvantes épreuves du passé que j'avais dû franchir. Joy savait que je portais le deuil de deux enfants, elle était présente lorsqu'avec mon ex, nous essayions de fonder une famille en vain et non sans encombres. Elle détenait les lignes de mon histoire, et quand bien même je comprenais qu'elle se sente trahie d'apprendre que deux personnes de son entourage allaient devenir parents par hasard, j'espérais qu'elle puisse aussi respecter mes propres motifs. Quoi qu'il en soit, je lui répétais deux promesses et je comptais bien les tenir  : je serai présent pour elle si elle en avait un jour le besoin et je n'évoquerais plus son histoire avec ma petite amie. Je m'y appliquerais soigneusement, même si cela devenait les deux derniers liens de notre histoire.

Mon regard ne quitte pas son visage ruisselant, dont elle efface les vestiges d'émotions d'un revers de sa blouse blanche rugueuse. Son sourire est pincé, sa voix pulse d'une intonation bien plus douce que la véhémence qu'elle me dédiait plus tôt. « J’aurais pu me réjouir pour vous, pour toi et Penny. » Je soutiens son regard. « Mais tu as tout gâché, avec tes secrets mal placés, mal gardés. » Mon portrait demeure de marbre, bien que ses paroles s'inscrivent contre mon âme au fer rouge. Je retiens ses paroles, bien que prononcées sur un ton qui ne soit pas agressif, tels des reproches qui me frappent violemment.   « En attendant, je suis sur le dossier de Penny par défaut, donc je vais suivre cette grossesse de près, et tu n’auras pas ton mot à dire. » Mon regard est  éloquent, défiant. Je n'arrive pas à percer si l'affirmation de Joy est une manière détournée de signifier qu'elle souhaite rester dans nos vies et partager notre joie en dépit de ces différends. Nonobstant, Joy pourra suivre le dossier de ma petite amie si cette dernière l'y autorise, je compte bien veiller à ce que cela soit respecté. Je me pinçais sévèrement les lippes pour ne pas permettre à ces termes trop brutaux, et que je regretterais, de franchir la barrière de mes lippes. Par respect pour Penny et ses libres choix vis-à-vis de sa relation avec Joy, par respect pour l'amitié que j'eus entretenue avec la chirurgienne. Un bip retentit, je suis la brune du regard comme une actrice dans un film. « Je vais faire l’entrée de ce patient, et compléter le dossier. » Mes promesses, je les honorerais et je les respecterais. Je ne retirerais pas un seul des mots que j'ai adressés à Joy car je les pensais tous. Mais alors qu'elle quitte le box, je réalise à quel point quelque chose s'est révélé entre nous.

J'honorerais mes promesses, parce que j'aime Joy et qu'elle pourrait compter sur moi, dans les mauvais comme dans les bons moments, dans la complicité comme dans les disputes. Mais maintenant que cet abcès était crevé entre nous, un recul était impératif.

@Joy Petterson  never challenge the universe (joy #2) 3290930861



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