| (priadji) that sweet life |
| | (#)Dim 23 Jan 2022 - 13:44 | |
| Quand tu vois le prénom de Yasmine qui s'affiche sur l'écran de ton téléphone portable, tu n'as aucun mal à poser l'appareil photo que tu as entre les mains et lire le message de la brune. Okay, cela n'a rien de très professionnel et tu peux sentir le regard légèrement ennuyé que te lance ton collègue, mais premièrement, tu t'en fiches complètement et ensuite, ce n'est pas comme si tu pouvais ne pas répondre à la brune. Surtout pas quand elle t'informe que votre agent immobilier vous a trouvé une villa à visiter et que le seul créneau disponible est un peu plus tard dans la journée, pas idéal, mais tu peux faire le chemin en sens inverse après le boulot et retrouver la brune à l'adresse indiquée. Le message que tu tapes est rapide, accompagné de beaucoup de smiley et tu reposes enfin ton téléphone, retournant à ton sujet du jour... ayant un sourire parce que c'est la première fois que tu es à l'aéroport de la ville et que tu ne vas pas voyager. Tu soupçonnes d'ailleurs ta patronne de t'avoir mis en équipe avec ce journaliste-là parce qu'elle connait ta passion pour les voyages, et que tu n'allais pas laisser filer une occasion d'en apprendre plus sur la vie des pilotes, des hôtesses de l'air et autre... Même si le sujet est un peu épineux pour le coup et que tu as plus entendu le mot grève au cours de ces dernières minutes qu'au cours de toute ton existence, il faut tout de même que tu restes objectif. Et encore, tu n'es que le photographe, ton collègue à quelques mètres de toi qui est en train d'interroger le contrôleur aérien tout en prenant des notes, a tous les détails... Tu es bien content de ne pas être celui qui doit écrire l'article en question, ce n'est pas ton domaine d'expertise dans tous les cas et tu sais que tu serais très mauvais dans l'exercice. Toi, tu te contentes d'envoyer des messages à Yasmine, régulièrement, rentrer de Sydney ensemble et l'emménagement de la brune dans ta demeure n'a visiblement pas freiné vos élans et il semble que tu aies toujours quelque chose à lui dire... Toujours. Une très bonne chose selon toi, quelque chose d'un peu frustrant quand tu es en pleine conversation avec quelqu'un, que ce soit au boulot ou avec un autre Price ou un ami proche. Tu ne peux pas vraiment l'expliquer, les choses ne semblent être réelles qu'une fois que tu les as partagées avec Yasmine, et tu aimes bien lui raconter ta journée en déambulant dans ta cuisine, généralement en train de préparer le repas du soir ou de lui tendre sa tasse de thé... c'est un petit rituel dont tu ne peux plus te passer, comme l'odeur des bougies que Yasmine a rapportées avec elle ou s'endormir dans la courbe du cou de la jeune femme, cela fait parti d'un tout, et de vous tout simplement. Tu sors de tes pensées pour prendre un autre cliché, avant de décider que la luminosité ne te convient plus et que vous devriez changer de paramètres ou d'endroit, peut-être sur le tarmac si vous en avez l'autorisation... Les heures filent et tu réalises que tu n'auras pas le temps de repasser aux bureaux du Brisbane Times si tu veux être à l'heure pour la visite, tant pis, tant mieux, tu peux garder tout ton matériel dans le coffre de ta Mustang, ce n'est pas vraiment dérangeant, rejoindre Yasmine est beaucoup plus important que le reste. Rejoindre le centre de la ville et Logan City n'est pas une mince affaire et tu roules des yeux plus d'une fois derrière ton volant, avoir des horaires de bureau peut être une plaie parfois, comme dans un moment pareil. Mais enfin, après un moment de frustration et quelques entorses au code de la route, tu ne conduis pas un tel bolide pour ne pas l'utiliser, les rues non familières de Logan City commencent à se dessiner devant vous. Un paysage un peu plus vert que Toowong, un bon point car tu veux continuer de jardiner et ce n'est pas négociable. Et oui, entre Yasmine et toi, c'est toi qui as le plus de demandes, tu le sais, tout comme tu sais que ta partenaire sait se montrer plus qu'arrangeante. Tu aperçois sa Jeep avant toute chose et tu te gares derrière son véhicule facilement, probablement en regardant plus Yasmine que tes rétroviseurs mais... tu n'es pas désolé. Du tout même. "Hey, je suis là, je suis là." Que tu annonces en sortant de ton véhicule, si l'agent immobilier te parle -il te semble bien entendre une voix en arrière-plan- tu l'ignores complètement, tu préfères te diriger vers ta partenaire que tu n'as pas vu depuis ce matin. La journée a été longue et tu n'hésites pas à tirer la brune contre toi pour l'embrasser. La raison de ta venue est presque oubliée quand tes lèvres sont pressées contre celles de Yasmine, le baiser est court, un peu trop court à ton goût mais tu finis par t'écarter de la jeune femme, le sourire aux lèvres. "Désolé pour le retard, j'ai été un peu coincé dans les embouteillages, mais je suis là." Tu ne vas pas loin, ta main trouve facilement celle de Yasmine et tu jettes un coup d'oeil rapide autour de vous. "Au moins, la rue était facile à trouver, une bonne chose je suppose ?" |
| | | | (#)Ven 28 Jan 2022 - 13:05 | |
| C’était peut-être la succession de bonnes nouvelles, ou bien c’était peut-être la thérapie allez savoir, mais le début d’année de Yasmine commençait sous les meilleurs auspices. Pour une fois, elle n’essayait pas de comprendre pourquoi au risque de tomber sur un os et de redouter que tout s’effondre subitement. Elle profitait juste du répit mérité qui lui était tombée dessus sitôt les fêtes de fin d’année terminée et son emménagement avec Edgerton d’officialisé. C’était plutôt le fait qu’elle paraissait toujours occupée qui rendait le temps plus facile à supporter, ne le voyant pas vraiment passer, ce fichu temps, et lui permettant de repousser toutes les mauvaises pensées qui lui traversaient l’esprit parfois, surtout quand elle prenait trop de temps à s’endormir. Elle finissait toujours par songer que dans une autre dimension, elle en serait quasiment à la fin de sa grossesse, et finalement elle ne trouvait jamais le sommeil, retournant à d’autres occupations en laissant Edge profiter du sien. Entre les cartons qu’elle avait dû faire et transporter et ses repères à trouver dans cette maison qu’elle avait rejointe très rapidement après les fêtes, ravie de passer ce pas avec le jeune homme sans que ça ne lui demande trop d’effort, elle était heureuse d’avancer dans la bonne direction avec lui. En réalité, il n’y avait pas de tellement de repères à trouver chez lui, elle y avait déjà passé assez de temps pour s’y sentir comme chez elle, ajoutant à tout ça de nouvelles habitudes dont elle ne saurait plus se passer et qui définissaient les contours de plus en plus distincts de la vie qu’il menait ensemble. Quand bien même il lui assurait une fois sur deux que c’était important qu’ils se trouvent quelque chose qui leur conviendrait à tous les deux, qui leur appartiendrait pour de bon, peu importait pour elle. Yasmine n’avait qu’un seul critère, et c’était de pouvoir être avec lui. On ne pouvait pas faire plus cliché, mais qui lui en voudrait ? Au début, elle avait préféré lui faire entendre que cette maison, celle qui était la sienne depuis des années, qu'il avait choisi à l’époque où il s’était lancé à l’assaut de sa propre vie, qui représentait un cap passé il y avait bien longtemps, elle était à peu près tout ce à quoi elle pouvait rêver. Mais en y réfléchissant davantage, en en discutant beaucoup aussi, elle était parvenue à mieux comprendre son point de vue et c’était comme ça qu’elle avait accepté qu’ils se lancent dans une chasse immobilière effrénée. Une nouvelle page, c’était comme ça qu’elle se représentait les choses pour ne pas trop culpabiliser de le laisser envisager de se séparer de cette maison qu’il aimait beaucoup, même si c’était lui qui insistait. Tout était nouveau dans cette façon d’envisager la vie, mais ça n’avait rien de profondément effrayant quand elle songeait à tout ce qu’ils avaient vécu ces derniers mois. Confiante, elle l’était redevenue avec le temps, aidée par l’influence de sa thérapeute avec qui elle s’entendait assez bien pour qu’elle sente que ses paroles avaient un certain effet sur elle. L’optimiste qu’elle avait toujours été, et qui s’était un peu éteinte à cause des mauvais coups du sort qu’on lui avait porté l’an dernier, elle était revenue en force avec cette volonté de ne pas la faire flancher et de poursuivre sa vie sans rien anticiper de plus eu ce qu’elle se sentait capable de supporter. C’était un travail de longue haleine, mais elle avait confiance, peut-être pas en elle, mais en ceux qui l’entouraient, et ce projet d’achat de maison, c’était un bon moyen à ses yeux de confirmer que tout allait mieux, que tout irait bien très bientôt. Elle se sentait impliquée dans tout ça, comment ne pas l’être ? Si elle avait moins de critères de sélection qu’Edgerton, elle ne restait pas moins vigilante, et parce qu’elle était plus diplomate que lui, c’était elle qui filtrait les appels de leur agent immobilier avant d’en faire part à son partenaire. Aujourd’hui, elle avait eu un bon feeling quand elle avait l’avait eu au téléphone. Elle aurait préféré propager son enthousiasme par un appel à Edge mais elle savait qu’il travaillait sur quelque chose qui demandait rigueur et concentration, et le texto s’était présenté comme le meilleur moyen de lui faire savoir qu’il était attendu à l’adresse indiquée — et qu’elle le sentait bien cette fois-ci. Elle avait relu son message plusieurs fois, les doigts triturant sa lèvre inférieure, craignant de ne pas avoir très bien su lui démontrer à quel point son instinct était bon cette fois… enfin, elle avait cessé de se torturer l’esprit en appuyant sur la commande d’envoi en sachant très bien qu’à partir de là, le temps — encore lui — deviendrait trop long jusqu’à leur rendez-vous.
"C’est l’heure de pointe, je suis sûre qu’il va arriver dans quelques minutes." Elle évita de s’excuser trop frontalement, c’était un conseil que lui avait beaucoup donné sa psy durant leur séance et ça avait beau être très difficile, elle s’efforçait de se défaire de ce mécanisme ancré dans sa façon de traiter avec les autres. Détournant la tête, une main calant une mèche de cheveux derrière son oreille ornée de strass et de clou en or rose, elle se contenta d’adresser un sourire à l’agent immobilier et alla se planter devant la clôture entourant la maison pour d’abord, jeter un coup d’oeil au cadran de sa montre, puis enfin un autre à la devanture. Elle lui plaisait. Elle continua de l’observer un moment avant de reconnaître le bruit du moteur de la Mustang d’Edgerton qui arriva sous le "Enfin ! " de l’agent immobilier que Yasmine regarda d’un œil légèrement critique, les sourcils froncés dans un sourire tout en fossettes creusées. Son sourire s’agrandit quand elle accueillit le baiser du jeune homme, à peine bercée par les paroles de l’agent immobilier "Pas de problème, c’est l’heure de pointe après tout." Heureusement qu’elle était diplomate, Yasmine, qu’elle songea avec un amusement face à la singerie du jeune homme, et tout en prenant la main d’Edge, elle se tourna vers lui tandis qu’ils suivirent le chemin emprunté par leur guide "Et c’est pas très loin de chez mes parents. Je connais le quartier par cœur, j’y ai passé toute mon enfance. C’est presque trop beau pour être vrai." Là, son enthousiasme, elle pouvait le laisser éclater sans craindre qu’un écran ne vienne tout annihiler pendant qu’elle tenait fermement la main du jeune homme dans la sienne, et qu’elle lançait un regard par-dessus son épaule pour brièvement se remémorer qu’elle était passée devant cette maison à bien des reprises lorsqu’elle plus jeune. |
| | | | (#)Mar 1 Fév 2022 - 14:32 | |
| Est-ce que tu prêtes la moindre attention à l'agent immobilier ? Pas vraiment, dès que Yasmine est dans les parages, c'est facile d'oublier et d'occulter tout le reste et surtout quand elle a un tel sourire sur le visage. Cela te rassure dans un sens de la voir ainsi, aussi adorable et enthousiasmée à l'idée de visiter un endroit dans lequel vous pourriez peut-être vivre, et cela est un véritable contraste entre les dernières semaines, ou encore, le moment où la brune a fini par s'éclipser à Sydney. Tu ne lui demanderas jamais de tout te confier, et encore moins le travail sur elle-même qu'elle a commencé à faire pour se remettre de tous les hauts et les bas de l'année dernière, dont sa fausse-couche, cependant, cela se voit qu'elle va dans la bonne direction. Et même que vous allez dans la bonne direction. De même, tu n'es pas naïf au point de croire que tout va se faire d'un simple claquement de doigts, mais quand la brune resserre ta main après avoir pris la parole, il est très facile de sourire et de s'imaginer un futur avec Yasmine, où vous vous retrouvez tous les soirs ici, après une longue journée de travail pour vous deux. Tu hoches la tête aux mots de la brune, bien forcé de sortir de tes pensées pour la visite et pour lui répondre, ton sourire de la même intensité que celui de la jeune femme. "C'est un très bon point alors... je suis déjà passé par ici une ou deux fois, mais je crois que le seul endroit de Brisbane que je connais comme ma poche c'est Toowong alors..." Et c'est le quartier où tu as vécu toutes ces dernières années et même depuis que Yasmine est dans ta vie maintenant que tu y songes bien. Alors oui, l'infirmière a beau t'avoir assuré avec son tact et sa délicatesse habituelle que vous pouviez juste rester dans ta maison et construire quelque chose de solide, cependant, il te parait important de trouver quelque chose qui vous convient à tous les deux. La maison dans Toowong, c'est la tienne, et si Yasmine n'est pas ta colocataire (un terme que tu détestes encore plus que petite-amie pour le coup), elle n'est décidemment pas juste une femme de plus dans ta vie et pas celle que tu vas oublier rapidement le lendemain. Non, tu l'as déjà prouvé et c'est bien pour cela que tu souhaites que vous trouviez un endroit où tout est à définir et om repartir de zéro, autant toi qu'elle pour le coup. Et si ses parents à elle ne sont pas trop loin, c'est un avantage certain, la brune est aussi proche de sa famille que toi et tu n'envisages pas vraiment de futur sans Fatima qui vient envahir votre cuisine et tout réorganiser comme il le faudrait, ou sans la présence rassurante d’Amjad, là pour parler jardinage avec toi ou juste pour le thé avec sa seule et unique fille. "Allons-y." Que tu lances tout simplement, l'agent immobilier s'est déjà lancé dans le discours bateau et prémâché de toutes les propriétés sur le marché en ce moment, en ne vous donnant que des compliments. Pour le garage qui peut accueillir vos deux voitures facilement et même plus encore, sur cette entrée plus que spacieuse, avec un hall d'entrée pour accueillir plus de meubles et qui donne directement sur le salon. Tu gardes ta main dans celle de la brune tandis que ton regard fait rapidement le tour du salon, similaire au tien en taille, la cuisine se trouve vers la gauche et en face du salon, il y a déjà une autre chambre. L'agent en ouvre la porte, et vous explique qu'il s'agit de la plus petite des chambres qui peut être reconverti en bureau, ou en gym, ou même pourquoi pas, en chambre pour enfant. Le sous-entendu est là, le regard appuyé plus pour Yasmine que pour toi, c'est certain et tu ne laisses même pas à la brune le temps de répondre que déjà tu resserres légèrement la main de ta partenaire, lui faisant un signe vers la fenêtre. "Il y a de la place.... Et un jardin." Tu interromps l'agent dans le reste de sa phrase, cependant, cette visite est bien pour vous, non ? Si, tu en es persuadé et tu n'hésites pas à ouvrir la fenêtre pour confirmer ce que tu savais déjà, posant de nouveau tes yeux sur Yasmine. "Un très grand jardin." Ce qui est pour toi l'une des principales raisons pour avoir une maison, avoir un espace vert rien qu'à soi, sans devoir forcément faire de compromis, et vu la partie du monde où vous habitez, cela veut dire du jardinage pour toi, mais également beaucoup d'occasions d'inviter vos familles respectives autour d'une table dressée juste là, sans craindre le mauvais temps. Sans oublier Molly qui fera sûrement des apparitions remarquées et répétées. "C'est sur ma liste d'éléments non-négociables et oui, ma liste est plus longue que la tienne..." Tu le fais remarquer dans un sourire, tu es trop exigeant et Yasmine est très (selon toi trop) arrangeante, alors vous faites une très bonne équipe pour le coup et que vous réussirez à trouver quelque chose qui vous convient à tous les deux, tu en es persuadé. Tu n'as pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, on vous guide déjà vers la cuisine et tu ne peux pas vraiment retenir la grimace notable qui passe sur ton visage, tu as l'impression d'avoir plongé la tête des années en arrière... soudainement le papier peint est de mauvais gout et il apparait évident que le plan de travail a connu des meilleurs jours. Difficile de s’imaginer en train de cuisiner quoi que ce soit ici ou même de prendre ton café tous les matins… La, mauvaise pour le coup, décoration prend le pas sur tout le reste. Mais, ce n'est que quelques travaux à faire et cela peut rapidement être changé, tu devrais le savoir, tu commences un peu à devenir un expert dans les rénovations de ce genre. Cela veut malheureusement dire plus de coups financiers à prévoir, ce qui n'est pas un problème en soit si la maison vous plait vraiment. "Alors, première impression ?" La question est pour Yasmine, bien entendu, tu veux l'opinion de la jeune femme avant tout de chose et avant de prévoir quoi que ce soit de trop conséquent. |
| | | | (#)Sam 5 Fév 2022 - 10:34 | |
| "Ça fait bientôt vingt-ans que tu vis ici, Edgerton. Il va falloir partir à la découverte de la ville, il n’est jamais trop tard." Un battement de cils plus tard, et elle passa sur l’impression qu’elle donnait de subtilement lui rappeler qu’il prenait de l’âge, s’avançant à ses côtés tout droit vers une autre sorte d’expédition. C’était drôle de songer qu’il aimait tant voyager et apprendre à connaître de nouveaux pays en s’y immergeant sans hésiter, mais qu’il n’avait encore jamais vraiment pris le temps de s’arrêter sur l’environnement dans lequel il vivait au sens large du terme, se cantonnant au seul quartier qui abritait ses nuits et ses meilleurs souvenirs. Peut-être qu’elle, elle avait eu le temps de le faire parce qu’elle n’avait jamais eu le luxe de s’exiler ailleurs et pour une fois, elle se rengorgea d’un peu de confiance en elle, consciente qu’elle en avait définitivement plus à lui apprendre sur Brisbane que sur tout le reste. Elle serra sa main dans la sienne, posa l’autre sur son bras pour affermir sa petite étreinte sans faire dans la grande démonstration puisqu’ils n’étaient pas seuls, et qu’ils s’apprêtaient à se lancer dans quelque chose d’important. Intérieurement, elle haussa les épaules; ce n’était rien d’autre qu’un nouveau paradoxe à ajouter à l’énigme à moitié solutionnée qu’était Edgerton Samuel Price. Le moment n’était pas propice pour essayer de comprendre pourquoi il s’en remettait au confort de ce qu’il connaissait sur la ville dans laquelle ils vivaient, et après un sourire à son intention, elle entra par la grande-porte de la maison que Tom, leur agent immobilier, décrivait comme la maison idéale.
Il ne pouvait pas faire autrement, c’était son fonds de commerce de passer en revue les qualités d’un bien comme celui-ci, au risque de vite passer sur les défauts, même les plus gros. Si Yasmine se sentait capable de se lancer dans un tour complet de Brisbane sans hésiter sur les superlatifs, elle devait avouer qu’en matière d’immobilier, elle n’y connaissait pas grand-chose. Le tout premier appartement qu’elle avait eu, c’était Sohan et Hassan qui avaient été en charge de le lui dégoter, et le second, elle en était tombée amoureuse à cause de l’espace vert dans lequel il trônait fièrement, lui faisant oublier le voisinage envahissant qu’elle avait supporté pendant deux ans sans quasi-aucune interruption. Elle partait du principe que le confort, on pouvait se le créer, quand bien même le tout n’était pas correct à la base, il suffisait d’un peu d’imagination pour faire de chez soi un ailleurs. Elle était un peu naïve sur la question, ou c’était la simplicité du milieu duquel elle venait qui lui faisait tout apprécier sans se montrer critique — après tout, la petite maison de ses parents, à Logan City, n’était pas des plus luxueuses, elle était pourtant un cocon de sécurité qui fleurait bon le bois, le jasmin et les épices, et d’une certaine manière, c’était come ça qu’elle, elle se représentait le mieux le grand principe du chez soi. Ça, et le fait qu’elle n’était pas exigeante pour un sou en la matière, et ça donnait une jeune femme qui se laissait simplement guider en s’émerveillant des détails qu’on lui donnait avec une sincérité presque enfantine; la maison dans laquelle ils venaient de mettre les pieds, elle paraissait confortable et saine, et ce dernier point, elle le vérifia par elle-même, lâchant la main d’Edge pour plus de mobilité, en ouvrant les penderies et les placards à la recherche du moindre défaut d’humidité qui lui sauterait au yeux, le front plissé et les lèvres mordues — au point de lui faire un peu mal quand Tom la regarda avec insistance pour lui soumettre la meilleure façon d’occuper la chambre en plus qu’il leur montra au passage. Elle n’eut pas tellement le temps de lui répondre quoi que ce soit, qu’elle se sentit basculer sur elle-même et emmenée un peu plus loin par Edgerton.
"Tu sais que tu pourras pas indéfiniment ignorer celui qui nous cherche une maison ? Il fait des efforts, il parle d’autres choses que de lui." lui chuchota-t-elle au passage, comptant sur le bruit feutrée de la fenêtre qui donnait sur un beau jardin pour dissimuler ses paroles en songeant à la première fois qu’ils avaient rencontré le jeune homme, et qu’il avait passé tout l’entretien à parler de sa brillante carrière. Loin d’elle l’idée de le juger, mais elle avait la sensation qu’il composait avec ses propres exigences plutôt qu’avec celles de ses clients, et ça avait tendance à agacer Edge, elle le savait très bien. Les yeux posés sur le dehors, elle esquissa un sourire en coin en notant qu’il manquait une piscine, et c’était étonnant ici, mais elle ne dit rien à ce sujet, préférant répondre au jeune homme "Si on se base que sur ce critère, c’est une petite pépite. Mais on n’a pas encore vu le reste." Dont la salle de bain, laissa-t-elle sous entendre, qui était supposée abriter l’un de ses seules entrées de la liste d’exigences longue comme le bras d’Edgerton: elle, ce qui ferait son bonheur, ce serait une grande baignoire, le reste…. Ils mirent fin à leur petit aparté pour entrer dans la cuisine "C’est… daté." fit-elle remarquer en longeant du regard la tapisserie qui recouvrait les murs et le mobilier accordé. Elle s’éloigna d’Edge pour s’y enfoncer, passant sa main baguée le long du plan de travail pour mieux atteindre l’autre extrémité, la tête tournée vers Tom "J’imagine que rien ne va rester ?" Elle ne l’imaginait pas, elle l’espérait, et tandis qu’il lui laisser entendre qu’effectivement, tout disparaîtrait, elle eut davantage de facilité à se projeter qu’en se voyant vivre dans un décor du siècle dernier; néanmoins, le tout lui paraissait un peu petit, et quand on savait que chez les Khadji, le cœur de la maison, c’était cet endroit en particulier, il suffisait simplement de la regarder pour comprendre qu’au-delà de la manière accommodante qu’elle avait d’envisager son tout premier achat immobilier, ça ne lui plaisait pas vraiment dans le fond. Finalement, elle inspira par le nez face à la question de son partenaire, puis elle pencha la tête sur le côté en faisant dans la délicatesse comme à son habitude, s’approchant de nouveau de lui, les sourcils haussés pour marquer son point "C’est une jolie maison qui a besoin d’être rafraîchie. Je sais pas vraiment quoi dire d’autre, c’est toi qui pars avec plus d’expérience que moi en la matière, alors je m’en remets à ton jugement." En arrivant face à lui, elle lui sourit, et elle ajouta avec raison "Il nous reste quelques pièces à visiter, c’est pas obligé qu’on débrief d’entrée de jeu." En fait, elle redoutait un peu le moment où il reprocherait à Tom de ne pas avoir su viser juste, mais elle ne l’exprima pas autrement qu’en lui reprenant la main pour l’emmener vers une nouvelle pièce, guidée par l’agent qui fit tonner sa voix pour mieux les éclairer sur les petits détails de l’endroit dans lequel ils évoluaient. |
| | | | (#)Jeu 10 Fév 2022 - 23:19 | |
| Partir à la découverte de Brisbane ? Ce sera pour plus tard, et tu pourras même jouer les passagers et laisser à Yasmine tout le loisir de se mettre au volant de sa Jeep et de te faire découvrir tous ses endroits préférés. Tous les endroits de son enfance, liés à Sohan ou non d'ailleurs, et même plus encore. Ce sera pour beaucoup plus tard et un très bon plan pour une autre soirée, surtout quand on sait à quel point Yasmine aime conduire, cela lui change toujours les idées et il y a toujours un sourire sur le visage de la brune quand c'est elle qui peut vous guider vers une quelconque destination, toujours. Tu ranges l'idée dans un coin de ta tête, te concentrant sur ta partenaire et sur cette maison que vous ne connaissez pas encore et qui pourrait peut-être devenir la vôtre. Peut-être, vous n'êtes pas encore à l'étape de la signature des papiers, juste des visites maintenant et quand Yasmine tente d'être diplomate, comme à son habitude, c'est ton tour de hausser les épaules et de marmonner. "... Je crois qu'il va falloir qu'on lui achète un dictionnaire hein, ou alors on n’a pas la même définition du mot effort." Tu n'es pas le client le plus idéal, tu le sais déjà, et tu sais que la personne qui a trouvé la maison dans laquelle tu habites actuellement doit te détester : trop exigeant, pas prêt à faire des confessions et roulant des yeux quand un détail ne te plait pas... C'est simple, tu sais ce que tu veux et ce que tu ne veux pas et quand il s'agit de ton chez-toi, de ton nid en quelques sortes et l'endroit où tu n'as pas besoin de prétendre être autre chose que toi-même, tu ne fais aucune concession, jamais. Sinon, comment être certain d'obtenir ce que tu veux ? Tu sais bien que Yasmine n'est pas de cet avis, qu'elle ne fonctionne pas comme cela alors pour elle tu hoches la tête et tu écoutes l'agent immobilier répondre à sa question, sans l'interrompre cette fois-ci. Non, rien ne va rester dans la cuisine, le propriétaire actuel peut consentir à faire des travaux, pour le bon prix bien entendu. Tu fais de ton mieux pour retenir de rouler des yeux à cette remarque-là, tu regardes Yasmine à la place, faisant un vrai effort, cette dernière en face de toi à présent et tu as un autre mouvement de tête. Vous n'avez pas tout vu encore. "On est du même avis pour la cuisine en tout cas, daté ce n’est pas le mot, ancien correspond plus. Et oui, je sais que je suis un énorme rabat-joie, mais comme tu le dis, allons voir le reste de la maison." Que tu concèdes en récupérant la main de Yasmine, tu déposes un léger baiser sur la joue droite de la brune avant d'ajouter : "Et je garde l'esprit ouvert, promis." avec une expression des plus sincères sur le visage. C'est tout ce que tu peux faire et tu ne veux pas que la brune croit que tu es incapable de faire des compromis. Déjà, tu es capable de tout si elle te le demande et si la maison lui convient à elle, alors tu sais que tu pourras t'y faire. Tom, l'agent, vous guide à l'étage, pour voir le reste de la maison, tu suis Yasmine, ta main toujours dans celle de la jeune femme et l'étage te semble tout de suite plus accueillant. Les deux chambres qui s'y trouvent sont plus que spacieuses et avec une vue sur le jardin dans les deux cas, la salle de bain également, plus grande que la tienne et avec une baignoire. "Il y a une baignoire..." Tu le fais remarquer à Yasmine, sachant que c'est un détail important pour la jeune femme et juste au moment où tu le fais, Tom intervient pour mentionner que la salle de bain est quasiment neuve une très bonne opportunité pour vous. Ce qui est vrai, son entrain en revanche est un brin irritant et tu es content quand son téléphone portable à lui sonne et qu'il s'excuse, il doit s'absenter pour quelques minutes. Tu laisses échapper un léger soupir, écoutant les pas s'éloigner avant de retrouver la parole : "On a un agent immobilier ou un robot ? Non parce que je commence vraiment à me poser la question." Et tu n'es pas médisant, tu commences vraiment à t'inquiéter pour le coup, il fait de son mieux, oui, il devrait vous laisser le temps de vous faire un avis avant de tenter de vous faire sortir le chéquier. Enfin, quand tu dis vous, tu penses surtout à toi, mais tu n'en as pas encore parlé à Yasmine, pas encore. Ce sera pour plus tard que tu songes en retournant dans le couloir, la laissant observer la salle de bain comme elle le souhaite et sans de présence extérieure. "Bref, qu'est-ce que vous en pensez Madame Price ?" Vous avez fait le tour de la maison, à moins qu'il y ait une pièce cachée non mentionnée, ce qui ne t'étonnerait vraiment pas. Presque tous les critères sont respectés, c'est proche du centre-ville, il y a un jardin, plus d'une seule chambre et une baignoire, et un éventuel déménagement ici ne serait pas si chaotique que cela. La cuisine est à refaire, c'est certain, et tu ne sais pas ce que vous pourrez faire de chambres supplémentaires, pour le moment, tu es en train d'installer une chambre noire dans ton futur studio, tu n'arrives toujours pas à croire que Yasmine te fasse confiance à ce point-là d'ailleurs... Ce qui veut dire que vous êtes en train de faire un gros pari sur votre futur. Et que vous allez vraiment finir par avoir cette conversation à propos de vous, et de vos éventuels enfants, ce n'est pas pour te déplaire. De prévoir de la sorte, juste au cas où. C'est très certainement la chose la plus mature et la plus responsable que tu aies jamais faite, et si cela devrait t'effrayer, ce n'est pas vraiment le cas, Yasmine fait partie de ton futur et non, tu ne parles pas juste des prochains mois à venir. Fort de cette conviction, tu captes de nouveau l'attention de Yasmine et tu tires la brune contre toi dans un sourire, une main déjà posée sur ses hanches. "Il a déjà visé juste en trouvant un quartier qui te plait au moins." |
| | | | (#)Dim 13 Fév 2022 - 15:16 | |
| "Garde l’esprit ouvert, Edgerton." Loin d’elle l’idée de tourner en dérision la tension qu’elle sentait émaner de lui pour une raison dont elle ignorait tout. Yasmine connaissait pourtant Edge assez bien pour savoir que dans la présente, il s’obligeait à ne pas rouler des yeux à chaque mot prononcé par Tom, et que c’était uniquement pour lui faire plaisir. Elle comprenait l’application qu’il mettait à vouloir que chacun de ses critères soient respectés à la lettre, mais elle le comprenait que dans une certaine mesure seulement. Honnêtement, elle avait l’impression qu’il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas au fur et à mesure qu’ils visitaient des maisons. Si elle l’avait remarqué, ça ne la contrariait pas plus que ça au demeurant, elle ne pouvait que chercher à savoir pourquoi exactement. Ce qu’elle savait déjà en revanche, c’était que si elle ne prenait pas le taureau par les cornes, rien n’avancerait jamais vraiment. Plus précisément: si elle ne faisait pas ce qu’elle savait faire de mieux et qu’elle ne le rassurait pas sur l’idée que tout ça avait beau être important, si c’était fait dans la souffrance, ça ne servait à rien de s’obstiner. Peut-être qu’ils allaient un peu trop vite, peut-être qu’il se mettait trop de pression et qu’elle ne s’en mettait pas assez — un joli inversement des rôles, quand on savait que d’ordinaire, l’inverse faisait partie de leurs standards. Dans tous les cas, elle y reviendrait un peu plus tard, puisque dans la seconde, elle suivit l’agent immobilier jusqu’à l’étage. Serrant la main d’Edgerton dans la sienne, elle y déposa un baiser sur le dos pour lui insuffler toute la bonne énergie qu’elle avait en elle tandis qu’il lui assurait qu’il garderait l’esprit ouvert, oui. Et son énergie, Yasmine essaya de l’alimenter sans discontinuer en s’intéressant sincèrement à tout ce que disait l’homme qui les guidait. Elle se devait d’équilibrer les travers un peu ronchon de son partenaire, c’était-là sa seule vraie utilité en fin de compte, et ce n’était pas un travail si compliqué que ça; il fallait juste un peu de pratique, et ça tombait bien parce qu’elle commençait à en avoir, si bien que ça lui venait tout aussi naturellement que le reste.
Elle eut un large sourire en entrant dans la salle de bain et en voyant la baignoire qu’elle désigna d’une main victorieuse en s’imaginant tout un tas de scénarios qui impliqueraient de la mousse, des bougies, et une bonne playlist pendant qu’elle profiterait d’un peu de temps pour elle; des choses simples, elle ne vivait que de ça, et personne ne serait assez présomptueux pour le lui reprocher, pas quand elle arborait cette mine et ce sourire. Un sourire qui s’agrandit quand Edgerton reprit la parole pour l’interroger sur le vrai rôle de leur agent immobilier "Hey, pourquoi t’es si tendu?" lui demanda-t-elle tout doucement en s’approchant de nouveau vers lui. Furtivement, elle lui prit le visage à deux mains avant de les poser sur ses épaules en l’incitant silencieusement à respirer. Elle fit la même chose en prenant une grande bouffée d’air, et en la relâchant doucement, les yeux ancrés dans ceux de son partenaire avant de reprendre la parole "Je suis persuadée qu’il fait ce qu’il peut pour s’accorder avec nos critères. Il est un peu spécial, mais dis-toi que quand tout sera fini, on aura plus jamais à le croiser de notre vie." Et ça, elle l’ajouta dans un débit rapide dont elle usa simplement pour le faire rire. Jusqu’à ce qu’elle retrouve son sérieux, et que les mains toujours sur les épaules du jeune homme, elle opina du chef pour donner du corps à ses propres convictions "On va trouver. Si c’est pas celle-ci, ce sera une autre. Rien ne presse, on a un toit sur nos têtes déjà, et je t’ai dit que c’était même pas utile de déménager. J’aime ta maison." lui rappela-t-elle avant de se tourner très brièvement vers la pièce qu’ils venaient de quitter. Elle resta un court instant à l’observer, cette pièce, prenant un petit temps pour réfléchir à la meilleure façon de lui donner le ressenti qu’il lui demanda en l’appelant par son propre nom — elle s’y faisait un peu trop pour le reprendre, et elle ne le reprit même pas d’ailleurs, s’enfonçant de nouveau dans ses réflexions. Concrètement, la maison était correcte, mais le coup de cœur ne l’avait pas frappée. Sûrement parce qu’elle sentait qu’Edge n’était pas convaincu par la performance de Tom, peut-être aussi parce qu’il y avait trop de chambres pour qu’elle envisage sereinement de s’installer dans un endroit où il resterait des pièces vides. Elle avait déjà eu son lot d’apathie au cours de ces derniers mois, et celle qu’elle ressentait toujours au creux de l’abdomen, elle l’alertait sur l’idée qu’elle n’était pas certaine de pouvoir supporter cette impression plus d’une fois. Elle prit une légère inspiration, puis elle tourna de nouveau le visage vers Edge "Il y a trop de chambres. On pourrait en faire des chambres d’amis, mais on sait tous les deux que la seule à qui ça profiterait, vraiment, c’est Molly. Même selon ses propres exigences, deux chambres pour elle toute seule, c’est un peu trop." Il y avait des conversations qui planaient au-dessus de leur bulle, des conversations qu’ils avaient dit devoir aborder un peu plus tard; sûrement pas à un angle de couloir d’une maison qu’ils n’achèteraient même pas. Elle haussa doucement les épaules "Elle me plaît sinon. Si on exclu la déco qui est à revoir, elle correspond presque entièrement à tes critères." fit-elle remarquer en se laissant attirer par lui, et elle posa ses mains sur les siennes qui ne tardèrent pas à trouver ses hanches. Sa tête suivit le mouvement de celle du jeune homme comme pour ne pas perdre son regard de vue "Elle est bien, Edge. Mais je vois que tu la détestes." Elle marqua une très courte pause, pour sourire légèrement, pour qu'il sache qu’il n’avait pas vraiment de secret pour elle, avant de reprendre avec maturité, mais aussi avec une précaution qu’elle savait incité par sa délicatesse instinctive "Rien ne presse, je t’assure. On a décidé ça rapidement, ça veut pas dire qu’on a pas le droit de revenir sur notre décision pour mieux se préparer à trouver ce qui nous plaît à tous les deux. On a même pas besoin d’un agent immobilier, il y a d’autres moyens, et je connais bien Brisbane." Elle eut un autre sourire quand, en se penchant doucement vers lui, elle lui murmura dans l’espace qui séparaient leurs lèvres "Je sais que tu rêves de le virer. Je te donne l’occasion de le faire, et je te jure que je prendrais pas pitié." Juste un peu quand même, ça restait Yasmine.
Dernière édition par Yasmine Khadji le Mer 23 Fév 2022 - 9:07, édité 3 fois |
| | | | (#)Sam 19 Fév 2022 - 13:40 | |
| Yasmine sait déjà que tu ne fais pas vraiment dans la demi-mesure et quand votre future maison est concernée, c'est peut-être un petit peu naïf mais tu souhaites que tout soit absolument parfait. Oui, une fois que vous vous serez installés, tu ne veux pas que vous en veniez à regretter votre décision et vous dire que vous auriez été bien mieux ailleurs, ou dans ta maison. La brune pourrait te reprendre et te rappeler que vous l'avez déjà prouvé par le passé, vous pouvez faire votre nid absolument n'importe où, et en plus, vous n'avez pas besoin de grand-chose, mais c'est différent là. Il ne s'agit pas juste de partir en vacances pour une semaine ou deux, Brisbane c'est chez vous, c'est votre maison et s'y revenir ici a été une source de beaucoup d'émotions au cours des mois précédents, vous êtes toujours rentrés, toujours. En plus de l'endroit où habite ses parents à elle, toute ta famille a adopté la ville également et tu te trouverais bien hypocrite si tu retournais à Melbourne juste parce que c'est là où tu es né, non.... Tu as beaucoup plus de souvenirs, bons comme mauvais d'ailleurs qui te rattachent à Brisbane. "Hmm ? Je pensais qu'on aurait déjà trouvé en vérité..." Que tu marmonnes, comme si c'était une évidence. Quand la brune se rapproche de toi, tu prends une profonde inspiration quand les mains de Yasmine sont sur tes joues, comme elle a si bien l'habitude de le faire, chasser les doutes et l'anxiété au loin. Oui, tu es un brin déçu que cela risque encore de se solder sur une visite ratée, cependant, la brune a beaucoup plus de patience que toi, cela ne date pas non plus d'hier et tu hoches une nouvelle fois la tête face à ses mots. "Mais je suppose que tu as raison, rien ne presse dans tous les cas..." Peut-être que cela vous prendra un ou deux mois de plus, qui le sait ? Cela ne change rien au fait que tu veux trouver la bonne maison et tu vas devoir copier Yasmine pendant un petit moment et t'armer de patience. Vos regards se croisent quand elle te dit qu'il y a trop de chambres, tu pourrais lui répliquer que techniquement non, vous n'avez pas encore rediscuté du futur où vous êtes parents. Si vous prévoyez d'avoir des enfants, est-ce que cela est vraiment trop de chambres ? Et quand tu dis des enfants, tu ne penses même pas à un chiffre particulier, tu ne sais même pas combien d'enfants Yasmine veut au final... Beaucoup de zones d'ombres en somme, mais tu sais bien que ce n'est ni le lieu, ni le moment pour cette conversation, vous êtes peut-être mauvais question timing mais cette conversation-là sera privée, chez vous et certainement pas pendant une visite. "Molly et potentiellement Camille... oublie pas que j'ai des cousins envahissants hein..." Que tu dis tout simplement avec un temps de retard et un léger sourire sur le visage, pour clore ce débat-là. Cela ne justifie toujours pas le nombre de chambre et tu écoutes Yasmine te dire que la maison lui plait, et tu as une légère grimace quand elle continue sur sa lancée. "Je ne la déteste pas mais..." Mais Yasmine te connait mieux que personne, aucune raison de lui mentir et tu n'en avais pas l'intention, tu hausses simplement les épaules. Et tu reprends avec un sourire similaire à celui de la brune : "Mais... ce n'est pas un coup de cœur et si je dois être franc, je ne me vois pas vraiment vivre ici, comme tu l'as dit, la déco est juste... c'est difficile de passer outre, et je ne pense pas qu'il y a trop de chambres. C'est juste que non, en fait je pense que je l'ai bien dit : c'est dur d'imaginer que c'est chez nous ici." C'est aussi simple que cela en réalité, tu serais bien incapable de rentrer dans plus de détails, la brune ne te demande pas de le faire tu le sais et tu préfères lui resserrer la main dans un léger rire, tentant toi aussi la diplomatie. "Il commence à comprendre ce que l'on cherche avec un peu de chance, les prochaines visites seront un peu plus fructueuses." C'est tout ce que tu peux dire de positif pour le moment, vous allez dans la bonne direction, juste quelques détails à revoir pour que tu puisses te projeter, et oui, tu sais que c'est toi le plus difficile dans le couple que vous formez, tu l'as toujours su. Tu as un signe de tête et tenant toujours la main de la brune, tu vous guides vers le rez-de-chaussée et vers la sortie. Votre agent immobilier se trouve dehors et quand il vous voit, il met fin à sa conversation téléphonique rapidement, se dirigeant de nouveau vers vous. "Je pense qu'on a tout vu, ça va être un non pour le moment, mais on est déjà dans la bonne direction..." Que tu concèdes, histoire de lui donner un compliment et de lui donner de quoi rebondir pour vos prochaines visites et les prochains rendez-vous qu'il va organiser. "Vous êtes sûr que vous ne voulez pas refaire un tour ? Non ? ... Eh bien dans tous les cas, la propriété est encore sur le marché si vous changez d'avis et je peux continuer de chercher des maisons dans ce quartier de la ville. Avec moins de travaux à faire. Et définitivement un jardin, et une baignoire pour Madame." Il a un sourire pour Yasmine en disant cela, et l'expression est tellement fausse que vraiment, il te faut user de toute ta bonne volonté pour ne pas rouler des yeux, juste là. Tu parviens à lui adresser un signe de tête ainsi qu'un : "Cela me parait être une meilleure idée." avant qu'il ne vous dise bonsoir et prenne congé de vous. Il sera en contact dès qu'il trouvera quelque chose qui vous correspond, c'est ce qu'il fait de mieux après tout et il vous laisse avec une carte de visite fourrée dans ta main libre. Comme à chaque fois. "... Pourquoi est-ce qu'il me donne sa carte à chaque fois, hmm ?" Que tu lâches enfin en le regardant disparaitre dans sa voiture, estampillée avec le nom de l'agence immobilière pour laquelle Tom travaille. "Bref..." Tu laisses échapper un soupir avec le mot et maintenant que vous êtes tous les deux seuls, Yasmine et toi, enfin, relativement seuls, tu tires de nouveau la brune contre toi et tu fais ce que tu avais envie de faire depuis que tu l'as aperçue près de sa Jeep. L'embrasser correctement et longuement, les deux mains fermement ancrées sur ses hanches. "Comment était ta journée ?" Tu l'interroges enfin, t'écartant légèrement d'elle, juste assez pour que ton nez vienne frôler le sien. "Et c'est une vraie question... et aussi maintenant que j'y pense, si on n'est pas très loin de chez tes parents, on peut aller les embêter pour le dîner... non ?" |
| | | | (#)Mer 23 Fév 2022 - 10:21 | |
| Yasmine pencha la tête sur le côté quand Edgerton lui avoua qu’il pensait qu’ils auraient déjà trouvé la maison qui répondait à tous ses critères. Elle aurait aimé lui rappeler que vu la hauteur de ses exigences, compter sur ce genre de miracle, c’était faire preuve d’un peu trop de naïveté, sauf qu’elle ne réussissait pas à se défaire de l’expression qu’il avait sur le visage, ni de ce que ça provoqua en elle de le voir aussi soucieux d’obtenir ce qu'il désirait. Il n’était pas sans être ambitieux, elle le connaissait pour réussir à trouver son compte quand il en avait envie, et c’était peut-être ça qui le frustrait aussi. Dans ce processus, il n’avait pas toutes les commandes, et ça le déstabilisait. Elle roula ses lèvres l’une sur l’autre avant de lui répéter, faisant glisser ses mains de ses épaules à ses bras pour les frictionner distraitement et lui insuffler davantage de bonne énergie "On trouvera." Les sourcils froncés, elle en était aussi persuadée qu’elle se faisait la promesse d’être encore plus impliquée si ça pouvait le rasséréner un peu, même si elle savait que chez Edge, il y avait toujours des angoisses qui sommeillaient sans qu’il ne se sente très hardi à l’admettre sans être sur la défensive. C’était sa fonction que de les deviner avant qu’elles ne le dévore et qu’elles fassent exploser les facettes les moins glorieuses de sa personnalité. L’expression de son visage resta la même durant un instant, quand il lui avoua qu’effectivement, il n’aimait pas cette maison "Tu te projettes pas, je me projette pas, le débat est clos. C’est pas notre maison, autant passer à autre chose et se concentrer sur la suite." Se montrer impartiale et objective, c’était le rôle qu’elle devait endosser, elle le comprit à cet instant-là, quand au travers de ses exigences, Edgerton semblait très curieusement marcher sur des œufs. Ça ne servait à rien; ils savaient ce qu’ils voulaient, ils savaient aussi ce qu’ils ne voulaient pas, c’était essentiel de vite faire le point et d’enchaîner sans se laisser le temps de nourrir des regrets. Au fond, cette recherche de maison, ça lui permettait de s’affranchir de son côté et d’être moins soumise à cette fâcheuse manie qu’elle avait de vouloir contenter tout le monde — sa psy en serait ravie d’ailleurs —, même quand ce tout le monde passait son temps à la toiser en considérant sans doute qu’elle et son partenaire lui faisait perdre son précieux temps. Franchement, elle s’en fichait pas mal de la sensibilité de Tom à cet instant précis, tout ce qui l’importait vraiment, c’était qu’Edge se sente libéré de la déception qui semblait peser sur ses épaules, au point qu’elle consentit même à laisser de côté le petit malaise qui s’était faufilé entre eux quand elle avait prétendu que la maison contenait trop de chambres pour leur nécessité. Encore une fois, ça en particulier, ce serait une discussion pour un autre jour. En attendant, elle se laissa de nouveau guider par la volonté du jeune homme à s’enfuir de cet endroit qui ne lui plaisait pas, et retrouva un sourire cordial quand ils retrouvèrent Tom et sa bienséance toute commerciale. Elle le remercia du regard, lui tendant poliment la main en s’apercevant qu’il paraissait aussi agacé qu’Edgerton l’avait été quelques instants plus tôt, et se retourna vers ce dernier quand ils se retrouvèrent seuls. Elle haussa les épaules quand il aborda la question de la carte de visite traditionnelle que Tom lui fourrait dans la main dès que l’occasion lui était offerte, et se laissa entraîner par sa force pour échanger un baiser avec lui qui lui permit de définitivement chasser le trouble qui embrumait son esprit. Elle était étonnamment plus sereine que lui, et puisque c’était assez rare pour être souligné, elle profita de cet échange des rôles pour faire ce qu’il faisait souvent quand elle était prise de doutes et d’angoisses: elle le serra dans ses bras après avoir rompu leur baiser, et exerça assez de pression sur son corps pour qu’il sente que tout irait bien. Elle y croyait sans galvauder ses espoirs, c’était sincère, et quand elle le lâcha doucement pour pouvoir le regarder, elle lui adressa un sourire l’étant tout autant et qui, elle l’espérait, réussirait probablement à rendre moins oppressante cette sensation qu’il avait de jouer son avenir en fonction des compétences de quelqu’un qui n’était pas lui.
"Elle a été bonne. Rien de particulier à signaler, si ce n’est que j’ai battu mon record de résolution d’une page entière de grilles de Sudoku. A ce stade, je suis en train de devenir un vrai petit génie." Elle ne parlait pas souvent de l’ennui qui plombait ses journées passées à l’Hibiscus, mais elle tenait vraiment à le faire sourire "Et la tienne? Combien d’avions t’as pu photographier?" lui demanda-t-elle en faisant volter ses yeux pour observer chaque millimètre de son visage jusqu’à ce qu’il reprenne la parole, et que d’un regard rapidement lancé par-dessus son épaule, elle acquiesça sans hésiter à sa proposition de passer chez ses parents "D’accord, mais on y va à pieds." Et ce n’était pas innocent, de laisser leurs voitures respectives derrière, et de prendre la route jusqu’à chez ses parents en marchant tranquillement. Yasmine se retourna, mais elle ne lâcha pas les mains d’Edge qu’elle avait prise dans les siennes. Elle fit quelques pas, les posant sur ses propres épaules tandis qu’il était derrière elle, et que la tête légèrement basculée en arrière, elle lui dit "On devrait profiter du chemin pour faire le point sur ce qu’on veut pour la maison. Je veux dire, on va en dépasser quelques-unes sur le chemin, ça peut nous aider." Elle se mordit brièvement la lèvre inférieure, puis elle baissa la tête pour mieux voir le chemin qu’elle foulait, quand elle lui demanda "C’est quoi ta maison rêvée? Et je parle pas de la maison que tu voudrais là, en tant qu’adulte. Je parle de la maison que tu voulais quand t’étais petit, et que tu vivais seul avec ta mère, celle qui te servait de repère dans tes jeux d’enfant?" C’était peut-être stupide, de compter sur des songes pour établir un plan précis, mais au moins ça lui changerait les idées le temps de quelques mètres effectués à pieds, et ça remettrait en perspective ce qui était vraiment important pour pouvoir mener une vie paisible dans les environs. Elle marqua un tout petit temps, et puis avec un sourire tout en fossettes, elle pivota sur ses talons pour lui faire face, effectuant quelques pas à reculons, ses mains glissant le long des avant-bras du jeune homme qu’elle tint à distance de bras, ses doigts aux ongles peints en vieux jaune maintenus dans ses paumes "Je commence." l’informa-t-elle avec malice et détermination, et bien qu’elle marchait dos à la route, elle resta prudente pendant qu’elle jetait un coup d’œil au ciel qui s’étalait au-dessus de leur tête "Quand j’étais petite, ce qui était le plus important pour moi, c’était ce qu’il y avait autour. Je m’en fichais de vivre dans un palace ou dans un taudis, c’est peut-être à cause de mon père et de son obsession pour les arbres et les plantes." Pour le reste, c’était peut-être aussi parce qu’elle avait toujours eu conscience que les Khadji ne roulaient pas sur l’or, et qu’avoir de quoi manger dans son assiette, c’était plus important que d’avoir dix chambres et cinq salle de bains. Elle haussa de nouveau les épaules, cherchant dans sa mémoire pendant qu’elle se revoyait discuter de plans secrets avec son père, penchés tous les deux sur son vieil établi "Il a souvent parlé de construire une cabane dans les arbres, mais ceux qu’on avait dans notre terrain n’ont jamais été assez solides pour supporter les idées qu’il avait en tête. Ça m’a frustrée un bon nombre d’années, c’est pour ça que j’ai toujours imaginé mes maisons imaginaires comme quelque chose de… verdoyant, avec des arbres assez costauds pour accueillir ma superbe cabane dans les arbres." Elle était beaucoup trop âgée pour ça maintenant, mais elle crut bon d’ajouter, la tête légèrement inclinée sur le côté "Je sais qu’on a tendance à reporter nos vieux désirs d’enfants sur les nôtres, mais si on devait trouver tout de suite un endroit où transporter tous nos souvenirs, ça me plairait de leur offrir cette possibilité-là." Pour permettre à leurs enfants de s’imaginer tout un univers dehors, et pas uniquement à l’intérieur, ou tout serait à sa place, et où leurs chambres représenteraient le seul endroit où ils seraient autorisés à transporter leurs fantaisies; elle, elle avait passé plus de temps dehors que dedans quand elle était enfant, s’insinuant dans tous les recoins du quartier qu’ils traversèrent tous les deux. Après un temps, elle laissa un petit rire filer, et sans reprendre le bon sens de la marche, elle consentit toutefois à baisser la tête pour mieux le regarder, et affronter le marron foncé de ses yeux qu’elle avait senti poser sur elle tout du long "Ça te parait peut-être fou que je sois pas aussi exigeante que ça, mais c’est pas un moyen pour moi de me dédouaner de la responsabilité de nous construire un avenir. C’est simplement que je pense sincèrement que c’est pas l’endroit qui fait le confort, c’est ce qu’on en fait." Et dans une certaine mesure, même si elle comprenait l’idée qu’il fallait s’exporter là où il était facile de se projeter, elle avait farouchement confiance en eux pour ne pas douter qu’ils réussiraient à se sentir bien n’importe où; qu’importe la taille de la cuisine, qu’importe l’agencement du salon. |
| | | | (#)Sam 26 Fév 2022 - 13:09 | |
| L'étreinte dont Yasmine te gratifie une fois votre baiser terminé ne te surprend pas vraiment. Si quand vous vous êtes rencontrés, le contact physique n'était pas un domaine que la brune maitrisait et un aspect de votre relation qu'elle aurait bien aimé éviter, tu sais d'ailleurs pourquoi désormais, les choses ont bien changé maintenant... dans le bons sens et si bien que tu te retrouves à sourire avec les bras de Yasmine autour de toi, ta barbe pressée contre ses mèches brunes qui ont bien repoussés, encerclant sa propre taille et comprenant tout à fait ce qu'elle est en train de faire. C'est apprécié, tu ne pourras pas lui dire que son geste est déplacé, loin de là et tu es bien certain que lorsqu'elle recule enfin, te tenant toujours la main, que ton expression est similaire à la sienne. Vous allez bien, vous avez tous les deux arrêtés de dire mieux quand on vous pose la question et la différence est notable, autant pour toi que pour elle et tu as un léger rire quand elle répond à ta question. "Comment ça devenir ? Tu as toujours été un génie Khadji, toujours." Tu sais qu'elle s'ennuie à la salle de sport, cependant, Yasmine ne le dira jamais à voix haute, ce job est bien à des kilomètres de l'intensité d'un hôpital et d'une salle d'urgence et elle est trop compétente pour soigner les maux d'une salle de gym, cependant, tu n'es pas là pour la pousser à changer de métier ou la faire culpabiliser dans ses choix. Si c'est ce qu'elle veut faire pour le moment alors c'est parfait, elle a tout ton soutient et tu seras là également quand elle voudra faire autre chose ou non, c'est la vie de la brune et pas la tienne. Tu seras toujours là pour l'encourager tout comme elle l'a fait avant que tu ne trouves ton boulot actuel, et quand tu étais encore à la dérive et le plus souvent du temps sur ton canapé. "Ironiquement, pas tant que cela, on se focalise surtout sur les employés, et tu serais fière de voir qu'ils ont trouvé le moyen de se plaindre tout en restant poli, moi je serais incapable de faire ça mais hein, chacun sa spécialité..." Que tu dis en évoquant ta journée de boulot, ce n'est pas ton choix d'articles, mais tu supposes que tout le monde doit avoir sa vision des choses entendue et clairement, ce qui est juste et impartial. Oui, tu n'avais pas réalisé que le métier de journaliste impliquait d'être un minimum détaché et de tout simplement reporter sans en faire trop, une balance délicate, et tu es bien content de n'être que le photographe encore une fois. Tu as assez parlé boulot pour le moment, tu donneras des détails à Yasmine plus tard si elle le souhaite. Pour l'heure, vous vous dirigez chez ses parents. "Je vous suis Madame Price." Tu as un dernier regard pour ta Mustang, qui est très bien garée et tu suis Yasmine l'instant suivant. Le silence entre vous n'est que de courte durée et tu hoches la tête face au raisonnement de la brune, oui, autant avoir une idée claire et peut-être même que si vous trouvez votre maison tous seuls, vous pourrez vous passer de Tom. Ta maison rêvée ? Oh, c'est une question difficile, tu sais qu'il n'existe pas de propriété parfaite et qu'il y aura toujours quelque chose que tu dois changer, cependant, ce n'est pas la question de Yasmine et la façon dont elle la formule te fait sourire de plus en plus. Le sourire qui rayonne sur le visage de la brune ne t'aide pas à penser correctement, du tout et tu resserres légèrement sa main en hochant la tête, comprenant que tu dois l'écouter attentivement. "Je t'écoute." Tu dis cela à mi-voix tandis qu'elle commence son récit et tu confirmes que tu as déjà eu de longues conversation jardinage avec le père de Yasmine. Ce qui ne t'a jamais dérangé dans le fond, Amjad s'y connait beaucoup plus que toi dans le domaine et ses conseils sont plus qu'appréciés, et puis tu aimes bien discuter avec l'autre homme de tout et de rien sans que cela ne soit bizarre ou gênant. Tu ne pensais pas en arriver là, surtout après ta première rencontre avec les parents de Yasmine, cependant, là aussi, le temps est passé.
Tu retiens un rire quand elle parle de cabane dans les arbres, ou même de lui demander où est-ce qu'elle était il y a quelques années, cela t'aurait plus que plu à l'époque, c'était ce que tu voulais, et peut-être que Yasmine a raison. Tu cherches à compenser depuis. Parce qu'une cabane dans un jardin, sans avoir d'enfants, en tant qu'adulte, c'est plus que ridicule, tu te fiches peut-être de l'opinion des autres, et en permanence qui plus est, mais il y a des choses que même toi tu ne fais pas. Peut-être que vous pourrez vous lancer dans cela quand vous aurez vos propres enfants, peut-être. La pensée repart aussi vite qu'elle est venue, elle revient souvent ces temps-ci, surtout quand tu vois Yasmine aussi heureuse, surtout. Tu vois où elle veut en venir avec sa dernière phrase et peu importe où vous vous trouvez, du moment que vous êtes ensemble, le reste ne compte pas vraiment, que ce soit dans une cuisine moche ou ailleurs... "Juste... on se serait déjà très bien entendu ton père et moi à l'époque... Quand j'étais plus jeune Tamara et moi on vivait dans un appartement, de taille plus que respectable, elle avait sa chambre et moi la mienne... je ne voulais même pas de maison, je voulais qu'on garde notre appartement mais qu'on trouve le moyen d'avoir un jardin." Tu sais maintenant que ce que tu voulais à l'époque n'aurait pas été possible, tu le sais, cependant, difficile d'expliquer cela à un enfant ou même de raisonner avec ce dernier. Et d'aussi loin que tu t'en souviennes, tu as toujours été particulièrement borné, alors... Cela aurait été comme parler à un mur. Un mur de huit ans en pyjama Spiderman et en train d'embêter sa mère, mais un mur tout de même. "Pour avoir ma propre cabane le plus haut possible dans un des arbres bien entendu, histoire de lire mes bandes-dessinés tranquille et de pouvoir prendre des photos des nuages. Et faire la sieste, bien entendu." Que tu ajoutes dans un rire, n'avais-tu d'ailleurs pas fait des plans ? Mais si, tu avais même entrepris de déplacer ton lit dans ta fameuse cabane pour pouvoir dormir à la belle étoile, et te faire réveiller au petit matin par le passage de la benne à ordures du quartier ou le chien de votre voisine. "Ma mère aurait été invitée bien entendu, j'avais même déjà commencé à lui faire un emploi du temps détaillé et tout." Et tu connais assez Tamara pour savoir qu'elle a sûrement dû garder cela, quelque part dans un des nombreux albums photos qu'elle a de toi et qui documente ton enfance, tu pourras retrouver tout cela pour Yasmine facilement. "Et je comprends ce que tu veux dire, je suis d'accord, mais ça ne fait pas de mal d'avoir une bonne base et d'aimer l'endroit en plus du quartier." Comme celui-ci, Yasmine y a grandi et elle a de bons souvenirs ici, avoir une maison ici serait un bon point et ce peu importe le fait qu'elle soit exigeante ou non. "Je ne veux pas qu'un de nous se réveille dans quelques mois ou dans des années avec des regrets, vraiment pas. Et oui, je parle seulement de la maison, pas de toi et moi. Je veux qu'on soit un de ces vieux couples qui ont des tas d'anecdotes à raconter parce qu'ils vivent au même endroit depuis des années, on invitera les gens pour le thé et on les fera rouler des yeux parce qu'on sera adorables." Tu explicites un peu plus le fond de ta pensée, avec toujours un sourire aux lèvres et n'étant prêt à faire ce genre de confessions qu'à Yasmine en réalité. "Et non, je ne suis pas si dramatique que cela. Enfin je ne crois pas." Si tu l'es, tu veux juste que vous soyez sûrs à 100% avant de signer n'importe quel document ou de vous engager sur cette route-là, c'est tout. "Donc oui, c'est important pour moi d'avoir un jardin, et de la place, et une baignoire bien entendu... on sait déjà qu'on va recevoir du monde, on peut envisager d'avoir une chambre d'amis, une seule pas une dizaine et un canapé plus que confortable ?" Que tu proposes, dressant la liste de ce que vous voulez à voix haute.
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| | | | (#)Lun 28 Fév 2022 - 9:45 | |
| Elle passa, une expression de moquerie rentrée sur le visage, sur le manque d’objectivité d’Edgerton pour s’intéresser un instant à ce qu’il lui disait et prendre mentalement de la hauteur. En esprit, elle observa ce qui était en train de se passer, et releva les progrès qu’ils avaient fait ces trois dernières années. Elle s’était toujours sentie plutôt adulte, un fait dont elle pouvait se targuer sans faire dans la fausse modestie, mais depuis qu’elle était avec Edge, surtout depuis qu’ils s’étaient apprivoisés pour mieux avancer ensemble, elle avait la sensation de l’être davantage et de pouvoir définitivement aspirer à ce statut sans avoir l’impression de le chiper à quelqu’un d’autre. C’était probablement une preuve qu’ils avançaient dans la bonne direction, que les épreuves avaient beau être terriblement compliquées, ils faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour ne pas flancher et garder la tête haute. Elle n’était pas souvent fière d’elle, Yasmine, elle avait même tendance à minimiser l’impact de ses efforts parce qu’elle n’avait pas confiance en elle et qu’elle était parfois trop angoissée pour admettre qu’elle agissait comme il le fallait. Mais à ce moment-là, tandis qu’ils s’avançaient sur le chemin les menant jusqu’à chez ses parents, elle devait admettre qu’à s’entendre discuter de sa journée de travail avec l’homme avec qui elle partageait sa vie, à l’écouter raconter la sienne aussi, elle sentait peser sur son abdomen la belle et agréable sensation d’avoir su traverser le pire avec courage et volonté. Ça la rendait plus confiante encore sur la suite, et elle entendait bien le faire réaliser à Edgerton. Un léger rire lui échappa quand, reprenant pieds dans le moment présent, elle lui glissa "Regarde-nous, à se comporter comme des adultes et à parler de notre boulot tout en faisant des projets." Ça avait de quoi faire un peu peur tout de même, mais pas tant que ça en réalité. Probablement parce que c’était avec Edgerton qu’elle faisait tout ça, parce qu’elle se savait la responsable toute désignée d’une mission secrète qui devait apaiser les angoisses de son partenaire, elle ne savait pas vraiment. Pourtant, elle se sentait bien, aussi bien qu’elle l’avait été il y avait des années de ça, avant que sa vie ne devienne une succession de coups durs et de déceptions en tout genre. Bien sûr, elle ressentait la dose nécessaire d’appréhension à l’idée de se lancer dans une aventure comme celle-ci, et qui était essentielle pour leur permettre de garder les pieds sur terre et de ne pas se perdre dans des désirs irréalisables. Tout se passerait comme tout s’était passé après les nombreuses tempêtes qu’ils avaient traversés, et c’était un peu nigaud de le penser de cette façon-ci, mais Yasmine n’était pas connue pour être très subtile face aux sentiments qu’elle ressentait pour Edge, pour autant elle était persuadée que c’était à cause de leur capacité à se compléter que tout finissait toujours par tourner dans le bon sens.
Elle ne supporterait pas les exceptions. Aussi, chercher une maison était à leur portée, et c’était parce qu’elle le savait au fond, qu’ils y arriveraient, qu’elle se lança dans ce discours qu’elle lui déclama avec une sincérité toute singulière, qui sortait autant de son cœur que de ce qu’elle ressentait au plus profond de son ventre. Elle ne parlait pas autant pour dire des choses qui n’avaient pas de fond, Yasmine, elle s’évertuait à marquer son point pour qu’en plus de soulager la frustration du jeune homme, ils puissent chacun voir le bon côté des choses, et ne pas faire de leurs projets un but difficile à atteindre. Ça, plus que n’importe quoi d’autre jusque là, c’était à leur portée, bien sûr que ça l’était, et c’était étonnant qu’elle en soit autant convaincue quand on savait qu’elle n’était pas très à l’aise face à l’éventualité de manquer d’humilité. Seulement, en écoutant Edgerton lui répondre, en écoutant son rire se répercuter sur les façades des maisons qu’ils dépassèrent quand il s’aperçut qu’ils avaient eu le même genre de rêve d’enfant, le dos tourné à la route qu’ils empruntaient, le regard rivé sur chaque recoin de son visage qu’elle connaissait par cœur tout en y dénichant toujours une nouveauté dont elle s’émerveillait sans se faire prier, elle eut la certitude d’une chose: c’était qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, et qu’à partir de ça, il n’y avait pas à s’inquiéter d’autres choses que de faire en sorte de conserver la confiance qu’ils s’accordaient mutuellement; le reste, ce n’était que des désagréments à dompter, et curieusement, là encore, elle se sentait assez cavalière pour le faire sans redouter les coups et les affronts. "OK, alors écoute." lui fit-elle en s’arrêtant d’un coup, son cerveau se mettant à tourner trop vite en se rendant compte à quel point ils avaient eu les mêmes désirs à une époque, tout en vivant une vie bien différente; c’était sur ça qu’elle se basait pour assurer qu’ils étaient chacun la seule solution plausible aux problèmes qu’ils alimentaient chacun de leur côté, et tant pis si ça faisait d’elle une insupportable romantique qui croyait en l’amour dans le sens premier du terme, celui dont on parlait dans les chansons et dans les poèmes et qui ressemblaient souvent à une pure invention pour faire espérer les plus mélancoliques. Elle, elle avait la certitude d’avoir trouvé son âme soeur, et ça n’avait même rien à voir à ce qu’elle ressentait profondément pour lui; c’était simplement que dans leurs différences notoires, il y avait ces petites choses qui faisaient qu’ils étaient similaires tout de même, et c’était ça qui les rendait si compatibles. Ce n’était pas évident au premier abord, et la plupart de ceux qu’ils rencontraient se demandaient sans doute ce qu’ils fichaient ensemble, mais eux ils savaient, et c’était ce qui comptait. Toujours à distance de bras, elle se rapprocha enfin de lui pour combler le creux qui les séparait, et suivit le mouvement qu’il fit pour garder ses yeux dans sa ligne de mire, et reprit doucement, comme toujours "On peut même envisager de la faire construire, cette maison." Elle n’arrivait pas à croire que ça n’avait jamais été une éventualité qu’ils avaient exploré. Et elle savait très bien pourquoi, ce qui lui fit ajouter avant qu’il ne l’interrompe — là encore, elle le connaissait beaucoup trop pour savoir ce qu’il lui dirait "Je sais. C’est plus cher, et c’est plus long… mais tu le dis toi-même, c’est important d’avoir une bonne base sur laquelle se projeter, et puisque t’as les idées bien arrêtées, rien ne t’empêche de dessiner ce que t’as en tête et de le retravailler avec quelqu’un qui saura comment s’y prendre pour en faire quelque chose de réalisable, qui sera vraiment à nous." Elle pencha la tête sur le côté, ses avant-bras tendus, ses mains posées sur ses épaules qu’elle sentait chaudes sous ses paumes "Mais ça demande de la patience. Et tu peux être patient, fais-toi confiance." Il ne manquait pas de confiance en lui, bizarrement sur ce genre de choses, il paraissait toujours un peu moins sûr "Je comprends que tu veuilles de ça pour nous, je veux un tas de choses pour nous aussi… seulement, il faut faire les choses dans l’ordre, sans se précipiter, et sans se dire que c’est notre dernière chance. Au contraire, c’est une bonne opportunité de prendre un peu sur nous, ça rendra la finalité plus belle à vivre encore… et je me mets à parler comme un personnage de série télé." Elle ferma très brièvement les yeux, et secoua théâtralement la tête pour se remettre les idées en place et affronter son regard avec plus de sérieux. Elle prit un peu de temps avant de reprendre la parole, mais quand elle le fit, elle le fit sans hésitation "On pourrait trouver l’arbre et bâtir autour. Tu pourrais y mettre ta patte, et on pourrait décider du nombre de chambres sans qu’on nous pousse subtilement à décider ce qui serait mieux à envisager; deux ou trois ou plus, ça ne tiendrait qu’à nous." Et là, elle affirma son regard en sachant que cette phrase en particulier serait la première pierre de quelque chose dont ils s’obstinaient à ne pas discuter parce qu’ils s’étaient fait une promesse et qu’ils attendaient le bon moment pour le faire; ça ne l’était pas, mais c’était un bon début. Elle laissa ses mains glisser de ses épaules jusqu’à sa nuque qu’elle enserra doucement du bout des doigts, quand elle ajouta un peu plus bas, le menton levé pour avoir tout le loisir de le regarder sans faillir "T’es amoureux de l’idée que tu te fais de la maison que tu veux, et je suis amoureuse de toi, alors je suis prête à te suivre pour que tu l’obtiennes, c’est aussi simple que ça." Elle aurait pu hausser les épaules à ce moment-là, mais elle était trop prise dans ce qu’elle tachait de lui faire comprendre pour faire ne serait-ce qu’un mouvement "J’aurais pas de regrets à te laisser prendre ça en main, parce que moi, j'ai confiance en toi, et que je sais que ce sera forcément quelque chose de plus que bien." Elle opina doucement pour apposer une dose supplémentaire d’authenticité à ce qu’elle lui disait, et après un instant à laisser flotter tous ses mots dans le mince espace qui les séparait, elle inclina la tête de trois-quart pour mieux se mettre à sourire quand elle ajouta avec malice, le haut de son nez se fronçant forcément "Je parle tellement bien, définitivement un potentiel de protagoniste." Adorable, il avait dit. |
| | | | (#)Dim 6 Mar 2022 - 2:37 | |
| "Je trouve qu'on se débrouille très bien dans les rôles des adultes responsables, si si, Madame Price." Envisager un futur avec Yasmine, il n'y a certainement pas plus adulte que cela et si on considère tout ce que vous avez traversé ces derniers mois, et en particulier la fausse-couche dont vous vous remettez peu à peu et respectivement... c'est apaisant. Oui, tu n'as pas d'autres mots pour le décrire, dans une autre vie, cela t'aurait fichu la trouille, cela t'aurait donné envie de tourner les talons et d'appuyer sur la pédale de frein et tout un tas de métaphores foireuses et douteuses pour indiquer que tu n'étais pas prêt, c'est bien tout le contraire maintenant. Tu es prêt justement et tu ne fais que répondre aux envies similaires de ta partenaire et ce qu'elle te dit et sa bonne humeur contagieuse, pour aller vers la même chose et pour être plus qu'un simple couple, mais bien un couple solide. Il n'y a pas de suite sans Yasmine, c'est cliché, c'est naïf à souhait et pourtant cela est la stricte vérité et parler de ce qui vous tient respectivement à cœur pour un endroit que vous allez partager pour les prochaines années... oui, cela te rend heureux, le genre de sentiments qui fait s'agrandir ton sourire et qui te donne envie de prendre la brune dans tes bras et de ne pas la lâcher. Et de lui faire un ou deux bisous sur le front et même sur tout le visage pendant qu'elle rigole et te dit que tu fais en un peu trop, comme d'habitude. Tu le ferais certainement si vous n'étiez pas en plein milieu de la rue... okay, ce qui t'arrête vraiment, c'est la nature plus que sérieuse de votre conversation et tu ne veux pas lui donner l'impression que tu ne l'écoutes pas, quand c'est tout le contraire qui se passe. Tu ne fais que l'écouter à dire vrai, tu pourrais l'écouter pendant des heures et des heures entières et tu t'arrêtes en même temps que la brune, haussant un sourcil à sa nouvelle proposition. "Hmm ?" Elle marque un point et si cela t'a effleuré l'esprit au moment où tu lui as demandé d'emménager avec toi et pour de bon en plus, tu as rapidement rangé l'idée, te disant que c'était un projet un peu trop fou et colossal. Et qui prendrait certainement des années et des années, non ? Mais en quoi cela est moins sérieux que d'envisager d'avoir des enfants avec Yasmine ? "C'est vrai que nous n'avons pas encore considéré cette option..." Du moins, vous n'en avez pas encore parlé ensemble et tu écoutes les arguments de la brune en hochant déjà la tête, Yasmine fait beaucoup de sens avec un brin d'optimisme à la fin, si bien que tu lâches un léger rire avant d'enfin poser la question que tu as au bord des lèvres depuis quelques secondes déjà : "Tu me ferais confiance à ce point-là ?" Tu sais qu'elle va te répondre que oui, automatiquement, sans même y réfléchir, sans même prendre le temps de prendre une inspiration. Et si tu trouves cela autant adorable qu'important pour votre relation, tu as besoin qu'elle te le confirme à voix haute, parce que là, il ne s'agit pas de te faire confiance sur la destination de vos prochaines vacances ou juste quand tu lui dis de se détendre quand tu pointes un objectif sur elle parce que oui, vraiment, tu sais ce que tu fais. "Et avant que tu répondes, c'est pour ça que je veux qu'on se trouve un endroit rien qu'à nous, pour que ne soit pas que ma maison mais bien notre maison." Parce que tu veux que Yasmine soit aussi enthousiasmée par le projet que toi, et non qu'il s'agisse de quelque chose à sens unique et qu'elle se plie en quatre juste pour te faire plaisir. S'occuper des autres est ce qu'elle fait de mieux, ça lui vient tout naturellement, avec une bienveillance désarçonnante et sans jamais la moindre hypocrisie, si bien que la brune arrive à en charmer plus d'un et même toi, tu as laissé tomber le masque et ta garde devant elle. Même toi et elle peut se féliciter d'avoir fait ça, elle, Yasmine Khadji, juste elle et pas une autre femme.
Cependant, tu veux toujours qu'elle considère toutes ses options, et même que la brune soit un peu égoïste en ta présence, tu le lui as déjà dit, certain de ne jamais lui en vouloir, et pour Yasmine, être un peu égoïste, veut seulement dire le strict minimum pour une personne normal. "Et puis je ne vais pas te mentir, je suis prêt à passer à autre chose, je vis au même endroit depuis un peu trop longtemps. Je ne dis pas cela avec de l'amertume ou quoi que ce soit du genre hein..." Que tu précises pour ne pas qu'elle interprète mal tes pensées, cependant, tu sais que si quelqu'un peut bien comprendre la légère mélancolie qui t'habite en pensant à ta maison actuelle, encore une fois, c'est Yasmine. Si en achetant la propriété, tu as été optimiste et tu t'es dit que tu finirais par trouver chaussure à ton pied et que la maison serait finalement remplie de rire et de toute ta famille... cela a été le cas. Mais pas tout le temps, pas constamment. Et puis il s'agit aussi de l'endroit où tu as commis beaucoup d'erreurs, un endroit où Paul est venu se réfugier pour soigner ses propres maux, un endroit que tu as quitté ce fameux soir pour aller chercher des problèmes et finir à l'hôpital... c'est aussi l'endroit où tu retrouves Yasmine presque tous les matins, où elle t'accueille avec beaucoup de café et un sourire, prête à passer ses doigts fins sur les traits de ton visage et chasser au loin les restes de ton sommeil et de ton anxiété. "Je suis juste prêt, pour autre chose, pour la suite avec toi." Que tu conclus facilement, un hochement de tête plus que résolu pour la jeune femme. "Mais cela pourrait être une bonne idée de faire construire, de partir de zéro... je peux me pencher là-dessus et faire des vrais plans et on peut essayer d'avoir une estimation du prix." Histoire de savoir dans quoi vous mettez les pieds et jouer les adultes responsables, et tu as beau t'y connaitre en bricolage et en rénovation, tu n'es pas architecte. Tu pourrais griffonner quelque chose et le montrer à Yasmine dans un premier temps et ensuite à un professionnel qui pourra réaliser quelque chose d'un peu plus abouti. L'idée de trouver un terrain vide avec l'arbre en question pour une vraie cabane est douce et appréciée, ce serait une très bonne idée, histoire de vous réconcilier avec vos âmes d'enfants et de bâtir quelque chose à votre image, qui vous ressemble : un peu de toi et un peu de Yasmine. "Tout en continuant de visiter des maisons, on a plusieurs options comme cela et quoi qu'il arrive, on trouvera quelque chose qui nous correspond...A tous les deux." Que tu ajoutes, décidant de rester celui qui sera un peu plus terre-à-terre dans cette conversation, il faut bien que quelqu'un s'y colle après tout, mais l'un n'empêche pas l'autre dans tous les cas et l'infirmière l'a bien dit, vous avez le temps. "Et comme tu le dis, absolument rien ne presse, et puis il ne faudrait pas retirer son boulot à Tom, ni sa commission, je suis certain qu'il nous en voudrait." Là, tu éclates vraiment de rire, parce que c'est bien ton genre de jouer les cyniques alors que vous venez de prendre une décision qui semble importante. Qui est importante, que tu songes l'instant d'après, et rien que la tournure de cette conversation, calme et posée, laisse sous-entendre que vous avez les bons outils pour les prochaines conversations, un peu plus difficiles, et que tu peux même les envisager de manière sereine. Cela ne se fera pas ce soir cependant, tu le sais, elle le sait, mais tout de même, vous avez fait des progrès, surtout toi en réalité, et tu ne peux qu’en être content, c’est certain." En attendant, ça ne me dérange pas de continuer de jouer les propriétaires..." Un autre sourire se dessine sur ton visage, celui-ci un peu plus fin et tu te serres de vos mains nouées ensemble pour attirer la brune contre toi et quand elle est de nouveau contre ton torse, tu déposes un baiser au coin des lèvres de Yasmine, ton regard ancré dans ses yeux verres, avant de poursuivre à voix basse : "D'ailleurs ce soir il faudra qu'on parle de ton plan pour payer le loyer de ce mois-ci Khadji, en dé-tails." Et non, évoquer vos plans pour plus tard alors que vous vous dirigez chez ses parents à elle n'est pas très juste... pas très juste du tout.
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| | | | (#)Mer 9 Mar 2022 - 11:21 | |
| Juste pour que l’ambiance reste légère malgré le caractère sérieux de ce qu’ils se disaient là, flanqués au milieu de la rue qui menait jusqu’à chez les Khadji, Yasmine fit la moue en reculant un peu le visage du sien, non sans rester toujours proche de lui, à croire qu’elle n’était pas capable d’avoir son propre espace et qu’envahir le sien était la seule décision qu’elle s’autorisait à prendre et à supporter "Je trouve ça presque insultant que tu me poses la question, Edgerton." Mais elle savait pourquoi il la lui posait. Il avait besoin de l’entendre le lui dire, parce qu’à une époque, ça n’avait pas été très évident de démêler la manière dont elle le percevait, ni de comprendre exactement les ramifications qui l’avaient conduites à accepter d’être quelqu’un qui marquerait sa vie. Elle avait souvent fait le strict minimum, pour des raisons aussi valables qu’elles étaient intimes, mais qui avaient aussi précipité l’idée que leur première tentative d’être un couple n’avait pas d’avenir et que le vrai drame de leurs débuts n’avait pas été l’infidélité du jeune homme, mais bel et bien le moment mal choisi pour mettre en route quelque chose de cet ordre-ci. Yasmine n’avait pas toujours eu autant confiance en lui, c’était un point qu’ils n’ignoraient pas tous les deux, c’était aussi quelque chose qui avait évolué dans le temps et qui n’était plus tellement un problème aujourd’hui. Maintenant, le moment était le bon, il le resterait pendant un bout de temps encore, puisqu’elle ne doutait plus d’Edge, Yasmine, comme elle ne doutait plus de sa capacité à rester le pilier qu’il était devenu pour elle. Alors oui, elle lui faisait confiance, et elle n’avait aucun mal à le lui dire sans hésiter, sans même ciller, ses deux mains encadrant son visage et ses yeux ancrés dans les siens "Bien sûr que je te fais confiance. Pour ça, pour tout un tas d’autres choses encore, et je pourrais te faire une liste infinie de ce que ça comporte, mais je crains que tu finisses par te lasser." C’était une idée à garder pourtant, de conserver secrètes des entrées de cette fameuse liste pour les utiliser plus tard, et le rassurer quand il en aurait besoin. Il en avait souvent besoin. Il ne le disait à personne, en bon homme fier qui prétendait savoir ce qu’il valait, mais il se cachait chez Edgerton Samuel Price des pépites de modestie qu’elle avait appris à collecter, sa sachant assez chanceuse que lui aussi lui accorde sa confiance pour être à peu près la seule à savoir que sous ses muscles se cachait beaucoup d’autres choses moins évidentes à déceler. Il n’avait pas un passé évident, il avait des blessures qui étaient encore palpitantes et faire des projets pour avoir la satisfaction de faire bien les choses, c’était plus qu’important quand on s’évertuait à garder la tête haute tout le temps alors qu’à l’intérieur, on se sent constamment sous pression. Yasmine, elle n’était pas plus gaillarde avec ses propres angoisses, elle réussissait pourtant à les annihiler quand il s’agissait d’apaiser celles d’Edge, et elle ne comptait pas changer ça d’aussitôt. Ça ne faisait pas d’elle quelqu’un qui manquait d’objectivité, encore qu’il y avait des domaines où elle vantait ses mérites parce qu’elle n’était pas aveugle non plus et que les choses étant ce qu’elles étaient, elle était trop amourachée de tout ce qui constituait la personne qu’il était pour ne pas se pâmer en secret quand son prénom n’était ne serait-ce que mentionné dans une conversation, mais elle le prenait avec ses défauts et ses qualités et elle osait penser que la réciproque était vraie.
Alors elle savait de quoi il parlait quand il mettait en lumière son envie de tourner la page pour en entamer une nouvelle — avec elle, et la précision n’avait pas besoin d’être faite, mais l’entendre dire lui fit froncer le nez et lui dire dans un mouvement de tête déterminé "Tant mieux, parce que je suis prête aussi." Et elle était aussi résolue que lui à le lui faire entrer dans la tête, ce qui expliquait le regard qu’elle lui adressa, les yeux plantés dans les siens "C’est un projet qui nous tient à cœur, on y arrivera." Et en disant ça, elle refit un petit mouvement de tête pour affirmer tout ça, sans même en faire trop, juste avec une volonté sereine de gérer les choses avec bonne foi et conviction "Même si ça tarde, et qu’il faut qu’on prenne des décisions entre temps pour s’assurer que ça fonctionne comme il faut. J’ai autant confiance en toi que j’ai confiance en nous." ajouta-t-elle avec raison. Il ne fallait pas croire qu’elle disait tout ça en portant des oeillères, Yasmine. Elle savait que ça ne serait peut-être pas simple, qu’il y aurait des moments de tensions et de doutes, mais ils en avaient vu d’autres, et c’est en partant de ce constat qu’elle reprit doucement "On a vécu beaucoup de choses cette année, et on est toujours là. Alors on fonce, et on verra." Elle releva le tout d’un sourire, son visage près de celui d’Edgerton. Se laisser un peu de lest n’avait jamais fait partie des capacités de Yasmine, mais c’était différent cette fois-ci. Elle n’était pas la seule concernée, elle était aux côtés de quelqu’un qui s’était repris en mains après une période compliquée, et elle ne voulait pas le couper dans son élan d’établir quelque chose de fiable et de sécuritaire pour l’homme qu'il aspirait à devenir. Et puis elle avait envie de cette vie-là, elle l’avait toujours couvée en son for intérieur; ce n’était pas ses capacités qu’elle avait besoin de remettre en cause cette fois, puisqu’étonnamment elle se savait assez prompte à mener quelque chose jusqu’à son terme quand ça concernait son couple parce qu’elle avait peur de décevoir la personne qu’elle aimait. C’était un bon moteur finalement, et elle savait qu’elle s’y tiendrait, à cette constance dans les efforts qu’elle faisait de son côté; c’était pour Edge, c’était pour eux, elle ne se laissait pas d’autres choix que d’y arriver, même si elle devait sortir de sa zone de confort et agir en tête brûlée, elle le ferait. "Parce que je suis que ça, ta locataire?" releva-t-elle quelques instants après, non sans avoir le sourire chargé de malices et l’incapacité de tenir très longtemps une mine faussement vexée. Sans même y penser, elle laissa ses mains se fondre à celles du jeune homme et son menton se lever quand il approcha son visage du sien et que ses lèvres effleurèrent le coin des siennes. Le contact de sa barbe contre sa peau lui fit plisser le haut de son nez, et le chuchotement qu’elle laissa échapper était chargé de tout ce à quoi elle pensait, mais qu’elle gardait pour un autre moment "On en parlera, d’accord. J’ai beaucoup d’idées à te soumettre, j’espère que t’as beaucoup de temps devant toi…" Elle laissa en suspens sa phrase en même temps que le baiser qu’elle faillit lui donner, battant en retraite aussi vite qu’elle songea au fait que si elle l’embrassait tout de suite, rendre visite à ses parents deviendraient soudainement moins urgent. Elle avait aussi conscience que ça frustrerait Edgerton qu’elle s’efforce à garder le tout convenable tandis qu’elle reprenait sa marche à reculons; c’était une idée plaisante sur le moment, tandis qu’elle lui disait "Vaut mieux éviter de t’en faire part à découvert, au milieu du quartier dans lequel vivent toujours mes parents. J’ai une réputation à tenir, monsieur le propriétaire." Amjad et Fatima lui en voudraient de se donner en spectacle, et puisque les choses s’étaient nettement apaisées avec eux ces derniers temps, il y avait des choix qui se plaçaient d’eux-mêmes dans la catégorie des bons. Pour autant, sur le visage de Yasmine traînait l’amorce d’une belle soirée quand, ne quittant pas le jeune homme des yeux, elle pinça doucement les lèvres en avançant dans une langueur aussi étudiée qu’elle était inutile dans le fond. |
| | | | (#)Sam 12 Mar 2022 - 13:02 | |
| "Une liste carrément ? Fais attention, je risque de te le rappeler quand tu seras occupée à faire autre chose." D'un simple regard, Yasmine comprend pourquoi tu lui demandes à voix haute si elle te fait vraiment confiance pour un projet pareil. Non, le but n'est pas de vexer la brune, de remettre en cause son jugement à elle ou quoi que ce soit du genre, tu n'as même pas besoin de l'expliciter, Yasmine le comprend sans qu'aucun mot de plus ne passe entre vous deux. Parce que définitivement, la brune est la personne qui te connait le mieux, probablement mieux que ta propre personne et quand il s'agit de te rassurer et de te convaincre, elle commence à devenir une experte dans le domaine. Si bien que partir de rien, construire votre propre maison et poser ensemble, littéralement, la première pièce de cette édifice-là, cela ne te parait pas si fou que cela et que tu le considères vraiment. Tu as encore plus de confirmation quand Yasmine te dit qu'elle aussi, elle est prête et cela lui vaut un autre sourire, parce que tu ne sais pas ce que tu peux vouloir de plus d'elle et de cette relation, car il semble bien que tu aies trouvé ton compte. Oui, Yasmine te rend heureux, quotidiennement, et ce n'est pas quelque chose que tu considères comme acquis ou même que tu prends à la légère, vous en avez eu des hauts et des bas, de manière individuelle mais également en tant que couple, et pourtant... le regard de la brune est bien ancré dans le tient, marron contre vert, ses doigts sont bien enlacés avec les tiens et dans votre nouvelle étreinte, tu commences là où la brune finit, comme si vous ne vous étiez pas vus depuis des heures alors que ce n'est pas du tout le cas et que vous venez juste de visiter une maison. Tu hoches la tête aux prochains mots de l'infirmière, elle a raison, la route ne sera pas toute lisse, et cela prendra encore plus de temps, mais vous rien ne presse, vous avez le temps justement. "Alors on fonce et on verra ? Oh Yasmine Price, je commence vraiment à déteindre sur toi." Que tu laisses échapper dans un rire et elle a le droit à un autre baiser, juste pour la bonne mesure et parce qu'il s'agit bien de mots que jamais, tu n'aurais pensé trouver dans son discours à elle. Yasmine a toujours été la plus anxieuse de vous deux, toujours et de par beaucoup, et si tu n'as jamais été aussi inquiet que la brune, il faut dire que sa fausse-couche récente et tout ce qui en a découlé t'a fait douter. A tort, tu le réalises bien, cependant, il a fallu que le temps passe par là, il a fallu que vos blessures respectives se referme et également faire le deuil de ce que vous avez perdu. "Mais ça me va." Cela n'a pas été facile, en réalité, cela n'a rien de facile car c'est toujours le cas et qu'encore même maintenant, tu peux lire une certaine mélancolie sur le visage anguleux de la brune. Si, parfois, quand ses yeux verts se perdent dans le vide, les boucles brunes rangées d'un côté de son visage... et ce même si elle est devenue une experte pour le cacher, et ce même si tu ne sais pas toujours quoi dire, elle revient toujours de ces moments-là, tu le sais et tout ce que tu peux faire, c'est être là pour elle, la rassurer et l'accueillir dans tes bras. En ayant la certitude que oui, Yasmine sera de nouveau enceinte, elle portera ton enfant, votre enfant, et vous pourrez remplir votre maison de rires, de beaucoup de photos et de tas de souvenirs clichés à souhait qui ont plus leur place dans un film que dans la réalité. C'est ça votre futur, ensemble, elle et toi, à agrandir votre famille et à faire ce qui vous plaît.
Tu ne lui as pas encore dit, tu en es persuadé cependant, et comment ne pas l'être quand elle te fixe avec une expression aussi.... Honnête ? La brune est heureuse, tu as réussi à lui faire esquisser un sourire avec ta blague plus que foireuse sur votre situation actuelle. Et tu adores l’expression qu’il y a sur son visage, elle est clairement contente d’être là et elle est détendue, aucune trace d’inquiétude à l’horizon, comment ne pas la trouver jolie dans un moment pareil ? Comment ne pas avoir envie de lui donner tout ce qu’elle veut en la voyant ainsi ? Cela te parait bien impossible en réalité, et peut-être que tu n’es pas objectif dès que Yasmine est concernée, mais tant pis."Monsieur le propriétaire va vous faire une liste d'options et d'alternatives acceptables si vous ne pouvez pas payer votre loyer, mademoiselle." Que tu murmures contre ses lèvres, juste parce que tu peux le faire et que tu as toujours beaucoup de temps et d'imagination quand Yasmine est concernée, beaucoup. Vous pourrez en discuter dans l'intimité de votre chambre à coucher et beaucoup plus tard, tu le sais, elle le sait et comme pour le prouver, tu commences à amorcer un mouvement de recul. "Mais je sais me tenir, donc ça sera pour plus tard." Tu commences seulement, tu n'aimes pas être séparé de la brune bien longtemps en vrai, et être dans la même pièce ne suffit même pas. Lui tenir la main est un bon début, tu préfères l'avoir dans tes bras comme en ce moment, et c'est même pour ça que tu te reprends bien vite. "Enfin je dis ça mais..." Mais tu restes toi et elle a le droit à un premier baiser au coin de ses lèvres, juste là où se creuse déjà son sourire et un dernier contre sa tempe, sur sa peau ambrée et les quelques mèches qui se perdent là, tandis que tu murmures un love you, sincère et appuyé, avant de vraiment reculer. Enfin, mettant de la distance entre vous, plus que normale pour d'autres mais bien notable pour vous deux. Cela ne t'empêche pas de fixer Yasmine avec la même intensité qu'il y a quelques secondes, lui tenant toujours la main, tu laisses échapper un long soupir (pourquoi est-ce que vous n'êtes pas rentrés déjà ? Dans un endroit confortable avec un matelas et là où vous pouvez être seul.... Hein ?), avant de constater que même toi, tu reconnais l'endroit et que vous n'êtes plus très loin de chez ses parents. Et tu fréquentes Yasmine depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'elle ne plaisante même pas à ce sujet, tu as encore ton tout premier déjeuner avec eux en mémoire. Certes, les choses ont bien changé maintenant et tu peux y repenser avec un léger sourire sur le visage à présent, cela n'a pas toujours été le cas. "Voilà, on peut de nouveau mettre une distance de sécurité entre nous, histoire de préserver le mystère et tes parents, je ne m'y ferais jamais mais hein..." Tu hausses les épaules, cela ne veut pas dire que tu ne peux pas respecter cela pour autant ou que tu ne sais pas te tenir, c'est tout le contraire d'ailleurs. "Au fait question, maintenant qu'on habite ensemble, ils se disent quoi ? Que tu dors dans une autre chambre ou... ?" Tu laisses échapper un léger rire avant de lui indiquer d'un simple regard qu'elle n'est pas obligée de répondre à ta question, tu connais déjà la réponse et dans le fond, cela n'a pas vraiment d'importance. Tout ce qui compte c'est cette soirée qui se dessine à présent et tu te dis qu'il faudrait sans doute inviter les Khadji chez toi un soir en même temps que ta mère, histoire que tout le monde se rencontre. Oui, il serait sans doute grand temps, après tout, Yasmine et toi, c'est du solide, la brune ne compte pas disparaitre de ta vie et tu ne comptes pas disparaitre de la sienne, tu ranges l'idée dans un coin de ta tête pour le moment, suivant toujours la brune.
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| | | | | | | | (priadji) that sweet life |
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