▽ I’m thirsty Ah ah Wanna just take a sip of your lips, I’m thirsty My breathing becomes rougher, my heartbeat becomes faster I know, You know, We know Your moon is too beautiful to just look at
Cela faisait pas loin de deux mois que Dani avait quitté Mimizan. Moi j'y étais resté, finissant la saison estivale en tant que moniteur de surf. L'automne débutant, j'avais continué pour les septembristes mais octobre approchait et les élèves se faisaient plus rares. Je me demandais ce que j'allais faire pour les saisons plus fraîches. Je pouvais continuer à surfer seul mais il faudrait que je me trouve un autre boulot. J'espérais que la rentrée donnerait des vocations musicales aux français, ça me permettrait d'exercer mon métier habituel et principale passion : enseigner le piano. Je pourrais également tenter de trouver des scènes disponibles pour me produire...
Vendredi 11 Novembre 2017, Narbonne, France
Des mois étaient passés, j'avais trois élèves réguliers pour des cours de piano, j'avais obtenu quelques dates dans un bar pour y jouer mais cela ne suffisait pas pour payer tous mes frais. Puis, j'ai quitté Mimizan début novembre pour Bordeaux. Mimizan était moins peuplée hors saison estivale et j'avais trouvé plus de boulot à Bordeaux. Je me retrouvais avec 6 élèves particuliers, plus de dates sur scène même si pas assez à mon goût. Là-bas, le loyer était plus cher. Alors j'avais trouvé un poste de serveur dans un restaurant pour pouvoir avoir un salaire fixe.
L'avantage de Bordeaux c'était de vivre dans une grande ville mais pouvoir retourner sur les plages landaises quand je le voulais en prenant la moto. Malgré le temps plus souvent pluvieux et moins chaud, j'allais quand même régulièrement surfer et me balader sur la côte d'Argent. Mais je commençais à me lasser de la vie en France et ce que j'avais ressenti et expliqué à Dani il y a quelques mois se confirmait de plus en plus. J'avais besoin de retourner dans un pays anglophone mais aussi retrouver ma mère que je n'avais pas vue depuis mon départ en janvier 2016.
D'ailleurs Dani et moi avions gardé contact par téléphone depuis qu'elle était partie de Mimizan et je devais bien avouer que ça me faisait du bien d'avoir un contact avec elle pendant cette période où je songeais à retourner à Wellington et n'avait personne d'autre à qui me confier - il était hors de question que je parle de ça à maman.
Un soir, Dani m'envoya un sms pour me proposer de lui rendre visite à Narbonne. Je dus me renseigner pour savoir où cela se trouvait avant de lui répondre, ce que je fis sans hésiter après avoir regardé le trajet.
Jeudi 10 Novembre 21:50
Coucou Dani ! Si j'arrive demain entre 21h et 22h, c'est ok pour toi ? Je pourrais prendre la route vers 18h30
Le lendemain, je pris donc la moto, comme prévu, aux alentours de 18h30. Je fis un premier arrêt non loin d'Agen pour manger un bout sur une aire d'autoroute puis un second quelque part entre Toulouse et Castelnaudary. J'arrivais vers 22h là où Dani vivait et sonnait à sa porte, un peu fatigué par le trajet mais assez excité par nos retrouvailles pour me maintenir éveillé.
" Bonsoir Dani ! "fis-je lorsqu'elle fit son apparition en ouvrant la porte " Oh ! Attends, j'ai failli oublier ! "
Elle eut à peine le temps de me saluer que je courrais jusqu'à ma moto que j'avais garée non loin. J'avais déjà un sac à bandoulière sur moi mais j'avais aussi amené autre chose. J'ouvrais le coffre et en sortais un petit sac fermé par un ruban. Je ne pouvais me permettre d'arriver les mains vides.
" Comme je sais qu'ici, tu ne manques pas de vin, je t'ai amené une autre spécialité bordelaise ! "dis-je en lui tentant le petit sac sur lequel on pouvait lire la marque Baillardran, il s'agissait des canelés les plus réputés de ce qu'on m'avait rapporté " Je préfère offrir ça que des fleurs, j'espère que ça te plaira ! " souriais-je assez content de moi
La routine de l’œnologue avait repris son cours. Dani avait laissé derrière elle les doux paysages de la côte Atlantique pour retrouver ceux de la Méditerranée. Changement de lieu et de climat. Les températures étaient plus chaleureuses, l’atmosphère moins humide. Depuis une semaine en rentrant chez elle après une dure journée de travail entre les vignes et les chais, la coréenne s’égarait de temps à autre à regarder ses photos de vacances. Contre toute attente, elle était restée une semaine supplémentaire à Mimizan. Sa rencontre avec Eden avait apporté de la légèreté et de la douceur dans son quotidien. Tout était simple lorsqu’elle était avec lui. Ils étaient deux étrangers en terre française et leur langue commune les avait rapprochés, jusqu’à doucement se transformer en amourette de vacances. Rien de compliqué juste profiter de l’instant présent.
Allongée dans son lit, Dani retomba sur une photo d’Eden et elle. Ils l’avaient prise le soir où ils s’étaient embrassés pour la première fois. Leurs visages étaient radieux, leurs joues étaient légèrement rosées et le ciel était magnifique derrière eux grâce au coucher du soleil. C’était une très belle soirée. Dani quitta sa galerie photos et ouvrit l’application des messages pour en envoyer un à Eden. Ils étaient restés en contact.
Jeudi 10 Novembre 21:30
Coucou Eden ! Une virée en moto jusqu’au Languedoc, ça te dit ?
Son visage s’illumina d’un sourire lorsque le message d’Eden arriva. Il débarquait demain soir. Le lendemain Dani eut du mal à rester concentrée au travail. Ses collègues se demandaient pourquoi mais elle ne leur avait rien dit. C’était son petit secret. Le soir en rentrant elle avait fini sous la douche avant d’enfiler une jolie tenue. A 22h la sonnette retentit dans son logement, Dani habitait dans une petite dépendance non-loin de son lieu de travail. C’était un petit logement cosy en plein cœur des vignes. Dani ouvrit la porte. « Bonsoir Eden ! » Elle était contente de le revoir. « Oh ? De quoi s’agit-il ? » Sans tarder, elle découvrit une boîte de canelés bordelais. « Oh ! C’est adorable, merci ! » Eden marquait des points, Dani adorait la nourriture. « Viens entre, tu as fait bonne route ? » Elle le laissa entrer avant de refermer la porte derrière eux. « Bienvenue chez moi ! Bon c’est petit mais fonctionnel. » Le logement de Dani devait faire 25m². Il y avait la pièce principale où se trouvait une petite kitchenette, son clic-clac et un bureau et une salle de bain à côté. « Installe-toi, fais comme chez toi. » qu’elle lui dit en lui montrant une chaise où il pouvait poser son sac de voyage. « Tu as petit faim ou soif peut-être ? » qu’elle lui demanda.
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Dani m'accueillait, aussi douce que dans mes souvenirs, me remerciant avant de me faire entrer dans son humble demeure.
" Viens entre, tu as fait bonne route ? "
J'entrais donc sans plus tarder, la route dans les pattes, je devais bien reconnaître que j'avais besoin de m'asseoir un instant.
" Oui, merci. Mais je dois dire que ça faisait longtemps que je n'avais pas autant roulé d'un coup ! "
Bien que je n'avais plus l'habitude des longs trajets, ce n'était pas pour rien vu que je rendais visite à la belle Dani.
" Bienvenue chez moi ! Bon c’est petit mais fonctionnel. "
" Haha, tu sais j'ai connu plus petit encore à Paris ! " riais-je en bon souvenir de mon ancienne chambre de bonne de 15m² " Puis mon appart à Bordeaux n'est pas plus grand, je pense. "
" Installe-toi, fais comme chez toi. "
" L'accueil est royal mais parle pas trop vite, je risquerais de trop m'installer. Non plus sérieusement, chez moi je retire mes chaussures à l'entrée pour pas salir, je peux aussi faire ça ici ? "
Une fois autorisé à le faire, je retirais mes chaussures pour les ranger dans l'entrée. Je posais également mon sac sur la chaise qu'elle me désignait, retirais ma veste de moto et mon écharpe que je mettais délicatement sur le dossier de cette chaise. J'étais habillé assez confortablement, car je me voyais mal prendre la moto avec des vêtements trop classes et fragiles mais je n'étais pas non plus habillé à l'arrache. J'avais tout de même pris soin de me doucher après le boulot et changé mes fringues afin de ne pas sentir le fennec malgré la longue route. Pourtant, je notais que Dani m'avait salué sans embrassade. Ça ne devait plus être naturel vu le temps que nous avions passé sans nous voir.
" Tu as petit faim ou soif peut-être ? "
" Hm... Je prendrais bien un verre d'eau pour l'instant, s'il te plaît. Je n'ai rien bu depuis une ou deux heures. Je saurais même pas dire, je n'ai pas tellement regardé l'heure. Mais toi, tu as mangé en attendant ? "
La coréenne le laissa rentrer dans son humble demeure. Ce n’était pas très grand mais elle se sentait chez elle perdue au milieu des vignes. Dani n’avait jamais eu besoin de beaucoup de confort pour se sentir à son aise. « C’est vraiment gentil d’avoir fait tout ce trajet pour venir me voir. » qu’elle répondit sincèrement. Dani était réellement contente qu’ils aient réussi à garder contact malgré la distance. Leur douce idylle avait laissé d’agréables souvenirs dans sa mémoire.
Dani voulait bien le croire, les logements parisiens pour les étudiants n’étaient jamais très grands. Elle avait connu cela fut un temps. « Et ça te plait la vie à Bordeaux ? » En bonne œnologue qui se respecte, Dani avait déjà fait quelques séjours dans la ville du vin. C’était un incontournable pour elle, elle avait même visité la Cité du Vin qui venait tout juste d’ouvrir ses portes à l’époque. Elle avait trouvé ce musée fantastique.
Dani fit quelques pas dans le séjour invitant Eden à s’installer. « Oui bien sûr tu peux les enlever. » Après tout la demoiselle était en chaussettes, elle avait toujours eu les pieds glacés. Elle montra un petit meuble où Eden puisse ranger ses chaussures. Quand le jeune homme eut terminé de poser ses affaires et qu’il se retourna, Dani reprit ses mots avec un petit sourire aux lèvres. « Peut-être qu’après ce week end, tu ne voudras plus partir. » Un rire cristallin s’échappa d’entre ses lèvres puis elle lui proposa à boire ou à manger. A la réponse masculine, Dani sortit deux verres et une carafe d’eau qu’elle posa sur la table. « Je n’ai pas encore diné. » A vrai dire elle attendait son invité. « Je peux nous faire des ramens, ça te dit ? » A ses mots, elle servit les verres d’eau et en tendit un à son invité. Malgré sa vie française depuis quelques années, Dani avait toujours des snacks coréens sous la main. Sa maman prenait soin de lui envoyer des colis de temps à autre, s’assurant que sa fille ne meurt pas de faim.
Après la réponse d’Eden, Dani se mit en cuisine. La préparation fut assez rapide lui permettant de discuter avec le beau brun. Ce dernier l’aida à mettre la table. Ils formaient une bonne équipe. « Et voilà, c’est prêt ! » qu’elle s’exclama en déposant les deux bols fumant sur la table à manger. Eden s’installa à la table. « Oh ! J’ai oublié quelque chose ! » Mystérieuse, Dani alla fouiller dans un placard et sortit une bouteille de soju ainsi que deux petits verres. Elle vint s’assoir et prononça d’une voix enthousiaste. « Là on est bon ! Tu aimes le soju rassure-moi ? » Ca serait bête qu’elle boive la bouteille toute seule, c’est mieux en bonne compagnie.
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" C’est vraiment gentil d’avoir fait tout ce trajet pour venir me voir. "
" Est-ce vraiment de la gentillesse si je te dis que j'avais très envie de te voir ? "
Je m'installais après m'être débarrassé de mes chaussures, de ma veste et de mon sac. Dani me proposa à boire et à manger, mourant de soif, j'avais demandé de l'eau et je m'étais demandé si elle avait mangé en m'attendant. Après tout, j'arrivais tard. Je ne répondais pas à sa remarque sur le fait que je n'aurais plus envie de partir après ce week-end, le temps nous le dirait mais Wellington me manquait...
" Je n’ai pas encore diné. Je peux nous faire des ramens, ça te dit ? "
" Oh ! Avec plaisir alors ! " ne cachant pas mon enthousiasme, j'acceptais - j'avais grignoté sur le chemin mais son offre me donnait faim " Encore une bonne chose que je découvre chez toi, tu sais faire des ramens ! "
Au bout de quelques minutes de cuisine, durant lesquelles je reposais un peu mes jambes tout en l'observant et discutant un peu, elle m'annonçait que notre repas était prêt. Je la rejoignais alors à table, les yeux pétillants.
" Oh ! J’ai oublié quelque chose ! "
Je m'interrogeais mais je la vis revenir avec une bouteille et deux verres. Je ne reconnaissais pas la bouteille mais j'étais curieux.
" Là on est bon ! Tu aimes le soju rassure moi ? "
" Ah c'est ça du soju ! Je vais être honnête, je n'ai jamais eu l'occasion de tester alors je veux bien être ton cobaye ! Merci pour le repas ! Bon appétit ! "
Je trinquais avec elle avant que nous attaquions nos bols et verres, c'était un délice alors avec le bon goût du plat associé à la boisson et la longue route que je m'étais tapé, j'appréciais ce repas plus qu'un autre auparavant. La compagnie y était aussi pour beaucoup. À la fin du repas, j'aidais Dani à débarrasser et nous retournions sur le canapé pour digérer et discuter.
" Je vois ce que tu voulais dire quand tu disais que j'aurais envie de rester à la fin du week-end. Ta cuisine c'est une façon de commencer les négociations, non ? C'est ma façon de te dire que c'était très bon. Le soju aussi, merci pour la découverte. "
Je m'approchais un peu d'elle, juste assez pour être à sa portée mais sans initier de contact direct. Ma tête se pencha en arrière contre le bord haut du canapé pour la reposer un peu, je fermais les yeux, pas pour m'endormir mais pour recharger un peu mes batteries. Le temps d'arriver et de manger, il était plus de 23h30.
" Je ne dors pas, on peut discuter malgré mes yeux fermés, t'inquiète. "
Dani avait ce petit sourire sur les lèvres et les pommettes légèrement rosées lorsqu’Eden confirma qu’il avait très envie de la revoir. Elle retint le « très » qui avait tout son sens dans leur relation. « Et moi je suis très contente de te revoir. » qu’elle répondit remettant une mèche brune derrière son oreille. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait mis une jolie tenue ce soir. Elle espérait qu’il l’ait remarqué. En tout cas, malgré tout le trajet qu’il avait dû faire, elle le trouvait toujours aussi beau.
En bonne hôte, l’œnologue invita le brun à s’installer confortable tandis qu’elle se mit à préparer les ramens, une spécialité de chez elle. Son ventre commençait à gargouiller depuis son dernier repas en date. Le travail dans les vignes était physique et ça creusait l’appétit. « Je n’allais pas te dévoiler tous mes talents du premier coup. » qu’elle répondit accompagné d’un clin d’œil avant d’apporter avec précaution les bols fumants sur la table. Pour finaliser le tout, Dani apporta une bouteille de soju et s’installa à la table. « Tu en as jamais bu ? » que s’étonna la coréenne. « On va remédier à ça ce soir alors ! » A ses mots, elle servit les petits verres et trinqua avec son invité. « Bon appétit ! » qu’elle ajouta avec un sourire avant d’attraper ses baguettes et commencer à manger.
Le diner se passa dans la joie et la bonne humeur. Les ventres furent rassasiés et Dani garda son éternel sourire sur les lèvres. Elle se sentait bien en la compagnie du beau surfeur. Eden l’aida à débarrasser et elle fit rapidement la vaisselle pour ne pas à avoir la faire le lendemain matin. « En effet, c’est un début de négociations. » qu’elle répondit en tournant légèrement la tête vers le jeune homme alors qu’elle avait encore les mains dans l’évier. « Il me reste encore des bouteilles dans le placard si tu veux. » qu’elle proposa en déposant les bols dans l’égouttoir.
Une fois qu’elle eut fini, Eden et Dani s’installèrent confortablement dans le canapé. Doucement Eden s’approcha de la coréenne. Il déposa sa tête contre le mur fermant les yeux. A son tour, Dani vint délicatement poser sa tête sur l’épaule masculine, initiant un contact. « Tu voudras faire quelque chose en particulier demain ? » que demanda la demoiselle. « Après on peut faire la grasse matinée si tu es fatigué par ton trajet. » Les deux convenaient à Dani.
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Sa tête se posa délicatement sur mon épaule, j'ouvrais l'œil un instant pour la regarder et je glissais une main sur sa tête pour caresser ses cheveux tout doucement. Ce simple geste m'avait manqué. Il m'en fallait peu pour me maintenir éveillé.
" Tu voudras faire quelque chose en particulier demain ? "
" Tu sais, je ne connais pas du tout la région, je n'ai aucune idée de ce qu'il y a à voir. Enfin, à part toi. "
" Après on peut faire la grasse matinée si tu es fatigué par ton trajet. "
" Je t'avoue que j'ai pas la moindre idée de mon état demain matin. Mais j'ai envie de profiter au maximum du temps avec toi donc n'hésite pas à me réveiller si je traîne trop. " J'ouvrais les yeux et redressais un peu la tête, j'admirais la jeune femme. " Je peux pas garder les yeux fermés longtemps quand une si belle personne est contre moi. Je ne crois pas te l'avoir dit en arrivant, c'est une erreur. Tu es magnifique. "
J'affichais un sourire un peu timide avant que ma main ne quitte sa chevelure et ne se fraie un chemin dans son dos pour attraper son épaule et la serrer contre moi, mon autre bras rejoignant le premier. Je prenais bien soin que l'étreinte ne soit pas trop forte, un câlin de côté.
" Dani ? Je devrais peut-être me doucher avant de dormir. "
Ça sortait de nulle part - comme si ça m'avait réveillé en sursaut - mais je ne voulais pas m'endormir en salissant son linge de maison.
" J'espère que ça te dérange pas que je prenne une douche à cette heure-ci mais avec la route... Tu m'indiques où c'est ? "
Je desserrais mes bras malgré mon envie de rester collé à elle mais je reviendrais vite m'y blottir à nouveau. Elle ne m'avait toujours rien dit à ce propos mais j'espérais qu'après l'été qu'on avait vécu, je ne dorme pas dans un matelas gonflable...
Doucement, la coréenne initia un contact déposant sa tête sur l’épaule d’Eden. Délicatement le jeune homme glissa ses doigts dans les longs cheveux de la brune. Dani ferma les yeux se laissant bercer par ses carrasses se souvenant de leurs nombreux souvenirs à Mimizan. Ils étaient doux et agréables, comme les gestes qu’Eden entreprenait dans les cheveux de Dani.
Les yeux mi-clos, Dani demanda à son invité s’il avait des désidératas pour le lendemain. « Eh bien nous verrons sur le moment. » que soupire Dani d’une voix douce, sentant la pression de la journée retomber doucement de ses épaules. Elle était contente d’être en week-end et encore plus de le passer en compagnie d’Eden. « Ne t’inquiète pas, je te réveillerai. » Elle avait même ses petits idées la coréenne, mais elle se fit surprendre par les derniers mots masculins. Ses joues s’empourprent d’une jolie teinte rosée. Dani se redressa doucement pour croiser le regard d’Eden et lui sourit. « Merci Eden. » qu’elle répondit sincèrement touchée par ses paroles. Alors elle décida de doucement s’approcher de lui, lui déposant un baiser au coin des lèvres. Elle aussi, elle le trouvait beau. Malgré les mois et la distance, il n’avait pas changé. Il était toujours aussi doux avec elle et il vint même tendrement l’étreindre dans ses bras. Dani se laissa guider, déposant sa tête contre l’épaule masculine, un sourire béat fixé sur les lèvres.
Quand soudainement, Eden lui demande s’il pouvait aller se doucher. Une nouvelle fois, Dani se recula. « Oui bien sûr, je vais te sortir une serviette. » A ses mots, elle se leva et sortit du placard une serviette de bain. « Viens c’est par-ci. » qu’elle lui montra la salle d’eau d’une main, avant de lui tendre le linge. « Prends ton temps, je vais préparer le lit en attendant. » qu’elle lui sourit, lui laissant son intimité dans la salle de bain.
En attendant, Dani en profita pour se mettre à l’aise et enfiler un pyjama douillet, elle aussi commençait à être fatiguée. La coréenne déplia le clic-clic, sortir les deux coussins, la couverture ainsi qu’un plaid qu’ils n’aient pas froid durant la nuit. La demoiselle checka une dernière fois son téléphone avant de se glisser sous les draps, attendant sagement Eden.
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Nous étions si bien installés sur le canapé que je regrettais presque de demander à prendre une douche mais il était plus que probable que nous n'allions plus tarder à nous coucher. S'il y avait bien une chose que je n'aimais pas, c'était de dormir sale.
" Viens c’est par-ci. "
Dani me guida jusqu'à sa salle de bains et me donna le nécessaire pour que je puisse me sécher après ma douche. J'avais emmené ma trousse de toilette avec moi ainsi qu'un t-shirt et un boxer pour me changer. Je ne possédais de pyjama mais Dani m'avait déjà vu bien moins vêtu donc je ne m'inquiétais pas tellement.
" Merci. "
" Prends ton temps, je vais préparer le lit en attendant. "
" Oh, tu veux que je t'aide avant ? "
Elle m'assura que ce n'était pas nécessaire, j'allais donc me doucher en faisant au plus vite histoire de ne pas utiliser trop d'eau chaude. Lorsque je sortis de la salle de bain, je rangeais mes affaires sales dans un sac plastique que j'avais emmené pour mettre à part dans mon sac de voyage. Une fois cela fait, je retrouvais Dani sous les draps. Elle était toute mignonne dans son petit pyjama.
" Peur d'avoir froid ? " l'interrogeais-je en voyant la couverture et la plaid qu'elle avait ajouté " Si tu te blottis contre moi, ça devrait aller. " dis-je en me rapprochant doucement d'elle jusqu'à ce que mon bras passe derrière son dos pour la serrer contre moi
Son contact m'avait manqué, le temps à Mimizan était proche et si lointain à la fois. Mais en cet instant, j'oubliais la routine bordelaise et appréciais pleinement la compagnie de celle qui avait rendu mon été à Mimizan si inoubliable.
" Merci de m'avoir invité. "
Je déposais un baiser sur le front de Dani et lui souriais.
Les jours de l’automne se faisaient de plus en plus frais, l’hiver approchait à grand-pas. La coréenne se glissa sous la couette, prenant soin d’ajouter un plaid pour ne pas qu’ils aient froid durant la nuit. Dani espérait que son invité soit à son aise et que la complicité soit toujours présente entre eux. Quinze minutes plus tard, Eden sortit de la salle de bain et Dani releva légèrement son regard au même moment. Elle lui accorda un sourire timide, avant qu’il vint la rejoindre sous les draps. « Je suis un peu frileuse de nature. » qu’avoua Dani alors que le brun glissa un bras derrière son dos, la serrant délicatement. La coréenne déposa sa tête sur le torse masculin fermant doucement les yeux. Du bout des doigts, elle caressa délicatement le tshirt d’Eden. Son sourire s’agrandit lorsqu’il lui confia qu’il était content de sa venue. Dani sourit jusqu’aux oreilles lorsqu’il déposa un baiser sur son front. « Ta douceur m’avait manqué. » qu’elle lui confit à son tour avant d’ajouter. « Je suis contente que tu sois là aussi. » Alors qu’ils n’habitaient plus au même endroit. Cela était une belle preuve d’affection. La coréenne était touchée par son geste.
Toujours les yeux clos et blottis contre le torse d’Eden, Dani profitait de ce moment d’apaisement et de douceur, laissant vagabonder ses pensées. « Tu crois aux vies antérieures Eden ? » qu’elle sortit d’un coup alors qu’elle rêvassait. « Quand j’étais petite, ce sont des croyances qu’on m’a transmise. J’ai toujours accordé une grande importance à nos vies antérieures. Parfois ça m’arrive d’en rêver. J’ai comme des flashs de mes autres versions de moi-même à une autre époque. Quelques siècles plus tôt, je suis intimement convaincue que j’étais une grande guerrière, une femme qui a changé les choses, une révolutionnaire. Je me suis souvent comparée à Mulan. Oui je sais, c’est cliché, rigole pas ! Mais je t’assure, c’est un trait de personnalité que j’ai toujours retrouvé chez moi, je suis une battante et je ne lâche jamais l’affaire. Puis pareil je crois aux esprits après la mort. Ils sont toujours auprès de nous pour nous guider vers le droit chemin. » A ses mots, elle eut inévitablement une pensée à son défunt grand-père qui lui manqué terriblement. Il était parti deux années plus tôt à cause d’un cancer. Dani redressa légèrement sa petite tête vers Eden. « Ça va Eden, tu ne me trouves pas trop perchée ? » Un rire cristallin s’échappa d’entre ses lèvres. Ça aussi c’était un autre trait de caractère de la Hwang. « Promis je ne ferai pas d’invocation d’esprits ou des poupées vaudou dans ton sommeil. » qu’elle ajouta avec un petit sourire. « Tu veux toujours bien dormir avec moi ? » qu’elle s’assura d’une voix douce.
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" Ta douceur m’avait manqué. Je suis contente que tu sois là aussi. "
Alors qu'elle se blottissait contre moi, ma main se remit à caresser ses cheveux, tout doucement. Elle fermait ses yeux et je la regardais quelques minutes avant de faire de même.
" Tu crois aux vies antérieures Eden ? "
" Pas vraiment, et toi ? "
" Quand j’étais petite, ce sont des croyances qu’on m’a transmise. J’ai toujours accordé une grande importance à nos vies antérieures. Parfois ça m’arrive d’en rêver. J’ai comme des flashs de mes autres versions de moi-même à une autre époque. Quelques siècles plus tôt, je suis intimement convaincue que j’étais une grande guerrière, une femme qui a changé les choses, une révolutionnaire. Je me suis souvent comparée à Mulan. Oui je sais, c’est cliché, rigole pas ! Mais je t’assure, c’est un trait de personnalité que j’ai toujours retrouvé chez moi, je suis une battante et je ne lâche jamais l’affaire. Puis pareil je crois aux esprits après la mort. Ils sont toujours auprès de nous pour nous guider vers le droit chemin. "
Je souriais en imaginant Dani avec un sabre et tout l'attirail d'une combattante. Si les vies antérieures existaient, je serais probablement un chien ou un troubadour.
" Ça va Eden, tu ne me trouves pas trop perchée ? Promis je ne ferai pas d’invocation d’esprits ou des poupées vaudou dans ton sommeil. "
" Ma vie est entre tes mains ce week-end. Mais j'aime bien t'imaginer vaincre des envahisseurs. "plaisantais-je
" Tu veux toujours bien dormir avec moi ? "
" Si tu sens encore mon torse sous ta tête, considère que c'est un oui. "
J'ouvrais les yeux pour la regarder et lâchais ses cheveux pour lui caresser la joue avant de descendre pour glisser ma main dans la sienne. Mon autre main était restée dans son dos et traçait désormais des lignes sur celui-ci, sous son haut de pyjama.
" À ton avis, si les vies antérieures existent, qui aurais-je pu être ? " lui demandais-je curieux
Dani avait une imagination qui pouvait rapidement divaguer lorsqu’elle se mettait à rêvasser. Alors que ses yeux étaient fermés, elle se sentait en sécurité blottie contre le torse d’Eden et elle s’autorisait à être elle-même. Naturelle et perchée, c’est ce qui faisait son charme. « Ma vie est entre tes mains ce week-end. Mais j'aime bien t'imaginer vaincre des envahisseurs. » Immédiatement, les joues de Dani prirent une couleur rosée. Honnêtement, Dani ne s’entendait pas à un retour aussi positif, mais elle était heureuse d’entendre les mots masculins. « Wow ! Attention je vais te protéger des terribles envahisseurs ! » Ne pouvant retenir un énième rire, elle rigola de plus belle.
« Si tu sens encore mon torse sous ta tête, considère que c'est un oui. » Gracieusement, elle sentit la main du brun chercher la sienne, tandis que l’autre vint caresser le dos de la coréenne. « À ton avis, si les vies antérieures existent, qui aurais-je pu être ? » Dani se redressa sur le lit afin de mieux regarder Eden avec ses grands yeux. Analysant les traits masculins avec attention, elle finit par lui répondre. « Ne me prends pas pour une folle, mais je t’imagine bien en Mushu. Il est si adorable comme toi. » Heureusement, Eden commençait à être habitué aux fabulations de la jolie coréenne. Wow, Dani n’avait pas vu l’heure passée, il se faisait tard. Alors elle proposa d’une voix douce à Eden. « N’aies-tu pas fatigué par ton long voyage ? » Grace à Dieu, Eden n’avait pas eu d’accident sur la route. Doucement, la coréenne s’approcha de lui. Attirée par les lèvres masculines, elle hésita un instant. Ne pouvant plus résister, elle déposa un tendre baiser sur ces dernières. « Il est temps de rejoindre Morphée, tu ne crois pas ? »
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" Ne me prends pas pour une folle, mais je t’imagine bien en Mushu. Il est si adorable comme toi. "
Ah la la, Dani en Mulan et moi en Mushu, quelle équipe ! Bon, dans une vie antérieure, ça voudrait dire que j'étais sa mascotte, pas son amant. Très bien, on allait se dire que les vies antérieures étaient différentes de l'actuelle hein. Mais m'imaginer en dragon miniature m'amusait assez. Et c'était toujours mieux que d'être un rat caché dans une toque de cuisinier ou en biche qui se fait tirer dessus par un chasseur, non ? J'adorais Disney mais je n'enviais pas le sort de certains personnages...
" Ah oui ? Et drôle aussi, non ? " plaisantais-je avec elle
Mon dieu qu'elle était belle à couper le souffle. Dire que c'était grâce au surf que je la connaissais. Quelque part je pouvais remercier mon grand-père, sans lui, je n'aurais jamais rencontré Dani et je serais encore à Paris à l'heure qu'il est - ou je serais déjà rentré à Wellington. Sans lui, je n'aurais pas été moniteur de surf le temps d'un été à Mimizan. Pourquoi ? Parce qu'il y a 12 années de ça, ce fut lui qui me poussa à commencer le surf, me paya les cours. J'avais 11 ans, j'allais m'entraîner à chaque occasion et il était là pour m'encourager. La mer et moi, c'était une longue histoire. J'allais à la plage quand j'étais triste, énervé, contrarié, quand je n'avais pas envie de parler ou que j'avais trop de choses sur le cœur pour pouvoir les exprimer - et que les poissons et requins ne me répondraient pas. J'y allais aussi quand j'étais de bonne humeur mais c'était le meilleur endroit pour me vider la tête. Mon grand-père le savait, ma mère finit aussi par le comprendre et lorsque j'étais introuvable, ils savaient où je me réfugiais. C'était pour ça que mon grand-père m'incita à surfer. Depuis, je ne pouvais plus vivre sans ma planche. Encore aujourd'hui, en 2017, en admirant le doux visage de Dani, je pouvais l'en remercier.
" N’aies-tu pas fatigué par ton long voyage ? "
Sa question me tira de mes pensées, comme quoi, elle n'était pas la seule à rêvasser. Mais ce qui me tira de mon état de larve prêt à m'endormir ce fut ses lèvres sur les miennes. Je me languissais tant de ses baisers ces derniers mois, je crus que ce moment n'arriverait pas ce soir. Je me trompais. Pas que j'étais en chien mais j'avais eu terriblement envie de l'embrasser depuis mon arrivée et je m'étais imaginé qu'elle, non. Oui, je me faisais facilement des films.
" Il est temps de rejoindre Morphée, tu ne crois pas ? "
" Bizarrement, je suis moins fatigué... "
Etant déjà eu un premier feu vert, je goûtais à nouveau ses lèvres en y restant un peu plus longtemps. Je savourais ce moment et si il fallait dormir juste après ça, ce serait sur mes deux oreilles tellement j'étais bien avec elle. Et j'avais aussi très hâte de voir ce que la journée de demain nous réservait.
" Mais je comprendrais que tu le sois, je peux éteindre la lumière si tu veux. "
Malgré la bizarrerie de Dani, je la trouvais incroyablement mignonne avec ses petites mimiques. Elle avait ce côté rêveur qui me plaisait. Je la trouvais encore plus belle et j’écoutais avec curiosité ses histoires sur les vies antérieures.
« Ah oui ? Et drôle aussi, non ? » « Absolument. » Une nouvelle fois, un rire s’échappa d’entre ses lèvres. J’étais vraiment contente d’être à ses côtés. J’avais envie de discuter avec elle toute la nuit malgré ma fatigue. J’aimais sentir cette proximité entre nous. Doucement je sentais du mouvement à côté de moi. Dani s’était redressée sur le lit et elle me regarda avec ses grands yeux. Mon dieu, qu’est-ce qu’elle était belle. Elle me tira de mes rêveries lorsque son visage s’approcha du mien. Mon cœur s’emballa lorsque je sentis le doux contact de ses lèvres contre les miennes. J’avais attendu ce moment depuis mon arrivée en ces lieux.
« Bizarrement, je suis moins fatigué... » Les joues de la coréenne prirent une couleur rosée, alors que je vins une nouvelle fois embrasser ses lèvres avec tendresse. Son parfum éveillait mes sens, et je ne pus m’empêcher de lui dire, car je restais un gentleman.
« Mais je comprendrais que tu le sois, je peux éteindre la lumière si tu veux. » Je la vis hésiter un instant puis elle caressa du bout des doigts mon visage. Je frissonnais légèrement à ce contact. J’aimais sa tendresse, elle était si délicate dans ses mouvements. Son regard avait le don de me déstabiliser et me tenir éveiller. Avait-elle envie de dormir ? La réponse ne tarda pas lorsqu’elle s’approcha à nouveau de moi pour m’embrasser avec plus de passion. « On n'est pas obligé de dormir tout de suite. » Je reconnaissais ce petit sourire qui voulait tout dire. Je reconnaissais cette intonation de voix si particulière. « Enfin c’est comme tu veux Eden. » qu’elle me dit sur un ton calme et posé. Je n’arrivais pas à quitter son visage des yeux. Comment résister à une telle beauté ? J’étais vraiment reconnaissant que le surf ait provoqué notre rencontre quelques mois plus tôt. J’avais l’impression de vivre un rêve éveillé. Rien n’était compliqué avec Dani, tout était simple, léger et beau.
Mon baiser avait "réveillé" mon visiteur. Je n'avais pas pu résister et sa réaction me rassurait, je n'avais pas perdu la main malgré le temps passé à des centaines de kilomètres du surfeur. La vie au vignoble était agréable et le boulot passionnant mais une trêve dans ses bras n'était vraiment pas de refus.
" On n'est pas obligé de dormir tout de suite. " lui susurrais-je avec un petit sourire qui en disait long
Je jouais du bout des doigts sur son visage, doucement, lentement. J'avais bien compris son sous entendu et m'amusais à le titiller. Je gardais mon calme, avec lui c'était si simple, j'étais apaisée. Cependant, je n'étais pas indifférente, d'où mon envie de plus. Mais je prenais mon temps et observais ses réactions. Et puis, je pensais qu'avec toute cette route, il n'aurait l'esprit qu'au repos. Je m'étais trompée apparemment vu sa réponse à mon baiser. Je sentais la chaleur émanant de lui et je voyais son visage prendre quelques couleurs.
" Enfin c’est comme tu veux Eden. " disais-je posément tout en le regardant dans les yeux
" Oh ! Et bien, je dois bien avouer que je suis plus tenté par tes bras que ceux de Morphée. "
Le doute n'était plus permis, je glissais mes doigts dans sa nuque, caressant celle-ci puis ses cheveux bruns. Ça lui donnait un charme différent du blond que j'avais connu sur les plages de Mimizan. Je m'approchais à nouveau d'Eden pour déposer mes lèvres sur les siennes, cette fois-ci en prolongeant le contact, l'embrassant ainsi langoureusement. Il m'entraîna contre son torse et ses mains passèrent sous mon haut de pyjama pour se faire un chemin sur mon dos et... Et de là, les choses se firent naturellement.