| Carlay - fuis moi, je te suis. |
| | (#)Lun 24 Jan 2022 - 15:24 | |
| Comme une promesse d’elle à elle, May s’était décidée, telle une bonne résolution, de se mettre un peu plus au sport. Peut-être bien que sa dernière conversation avec Jenson l’avait encouragé à être plus régulière dans sa dépense énergétique hebdomadaire. Elle qui faisait la plus grande majorité de ses déplacements en voiture, elle se rendait compte qu’au quotidien, son activité physique restait très limitée et dans une crise de la quarantaine, où elle a l’impression de se voir vieillir et dépérir, il est bien temps de se remettre en forme. Le sport, au moins trois fois par semaine, pour l’instant, elle s’y tenait pour la troisième semaine consécutive, à voir si cela allait continuer dans le temps. De retour près de chez elle, elle marchait tranquillement, ses écouteurs Bluetooth dans les oreilles, elle avait un œil toujours sur l’écran de son téléphone, qu’elle avait du mal à lâcher. Un coup d’œil à ses mails, un autre sur son feed Instagram et depuis peu, elle avait même téléchargé TikTok, non pas pour y poster du contenu, mais pour suivre des comptes qui pourraient être prometteur. Elle trouvait toujours dommage, ces jeunes talents qui restaient cantonnés aux réseaux sociaux quand elle était persuadée de leur potentiel artistique, devant de vraies caméras. Elle les regardait toujours avec son regard de directrice de casting, chasseuse de tête, mais aujourd’hui, elle devait apprendre à voir autrement. A ne plus chercher le drame, les fortes têtes, les caractères explosifs, elle devait aussi y trouver des personnes suffisamment mature pour se projeter au long terme et pas uniquement pour la diffusion d’une émission qui ne durait que quelques semaines. May devait pouvoir répondre aux exigences de Sergio, elle savait que son nouveau travail avait de grandes similitudes avec son ancien rôle, mais elle devait aussi changer son angle d’attaque. Elle n’était plus dans la même cour. Elle glissa son smartphone dans sa poche, quand elle eut l’impression d’une présence derrière elle. Les cheveux tirés grâce à bon bandeau, son champ de vision n’était pas gêné par une mèche qui lui tombait sur le visage. Juste par curiosité, elle jeta un coup d’œil derrière elle, sur le trottoir en face et croisa le regard d’un jeune homme qui accompagnait une enfant. Elle se retourna rapidement, sans faire plus attention, quand, elle eut l’impression de déjà vue. Elle tentait alors, de se tourner à nouveau, sans la moindre discrétion pour vérifier son impression. De nouveau, son regard se perdait dans celui du brun dont elle avait la confirmation quant à son identité. Carl Flanagan. Que faisait-il ici, à Bayside ? Pourquoi était-il derrière les baskets de May ? Elle ne s’était pas retournée avant, mais elle bien cette impression qu’il la suivait depuis les deux ou trois rues précédentes déjà. Arrivant devant l’entrée de sa résidence, elle n’avait aucune envie de s’y arrêter, ne voulant pas qu’il sache où elle résidait. Et s’il venait en repérage pour elle ? S’il était là pour se venger après son passage dans house of secrets ? ¨Elle se decida alors a poursuivre son chemin, s’arretant plus loin, juste devant une maison totalement choisi au hasard, ne verifiant pas le nom sur la boite aux lettres, elle etait au #530 à présent. Dans sa pause, elle espérait qu’il aille voir plus loin…
@Carl Flanagan |
| | | | (#)Mar 1 Fév 2022 - 18:51 | |
| ☾ fuis moi, je te suis I always feel like somebody's watchin' me, tell me, is it just a dream? When I come home at night I bolt the door real tight, people call me on the phone, I'm trying to avoid, but can the people on TV see me or am I just paranoid ? gif by (c) harley C’est toujours une sacrée délivrance pour Carl de revenir dans ce quartier après une journée de travail ou une fois Maya récupérée à l’école parce que sa vilaine réputation n’est pas encore parvenue jusqu’à Bayside. Ici il peut vivre à peu près paisiblement, sans crainte d’être pointé du doigt, ou pire, car si les voisins de Talia l’avaient dans leur collimateur il suppose qu’il en aurait déjà entendu parler et l'aurait aussi ressenti. À sa connaissance personne n’est venu se plaindre de sa présence dans le secteur et pourtant c’est une peur qu’il avait au départ, comme quoi tout le pays ne connait pas non plus les déboires du stalker de la télé. Il faut dire aussi que le garçon se fait tout petit, ses déplacements en dehors de la maison sont rarement remarqués parce qu’il a pris l’habitude de se faufiler partout où il passe. Dès qu’il met le nez dehors Carl a cette peur du regard des autres qui ne le lâche pas, le voir se déplacer à toute vitesse tête baissée ou avec une large capuche sur la tête n’est pas rare mais pas ici, pas dans ce quartier où le « monstre » n’attire pas l’attention et ne semble même pas du tout exister. C’est reposant de ne soudainement plus s’inquiéter de rien quand il commence à reconnaitre les maisons des alentours et c’est aussi une bonne chose pour la petite Maya qui mérite de pouvoir rentrer tranquillement chez elle sans subir les crises paranoïaques de son accompagnateur. Carl s’en fait toujours beaucoup quand elle se trouve avec lui car il lui arrive d’être interpellé en pleine rue par des détracteurs en tous genres. C’est une chose que la fillette n’a pas à vivre à travers lui, le simple fait de récolter des regards de travers lorsque Maya est présente à ses côtés pourrait déjà le faire mourir de honte parce qu'elle est bien trop innocente pour comprendre tout ce qu’on lui reproche. Et il n’a pas hâte, Carl, que Maya découvre un jour la vérité sur le jeune au pair qui s’occupait d’elle, l’amenait à l’école et lui lisait des histoires. Un garçon impliqué dans son travail et prenant aujourd'hui grand soin d’elle, mais peut-être que dans quelques années tout ça n’aura plus d’importance car ce qu’on retient de lui est toujours le plus sombre.
Maya lui parle d’exercices de mathématiques qu’elle doit faire pour demain et ça tombe bien, c’est l’une des rares matières que Carl ne boudait pas quand il était encore en âge d’aller à l’école. Il va l’aider pour ses devoirs comme il le fait toujours car son travail est aussi celui-là mais il attend avec impatience le jour où la fillette sera assez grande pour toucher à un ordinateur, car en informatique le bonhomme aurait aussi des tas de choses à lui apprendre. Et pas les vilaines pratiques auxquelles il s’adonne, non, il souhaite à vrai dire que Maya ne le voit jamais à l’œuvre pour ça. S’il y a bien une chose que Carl ne veut jamais lui transmettre c’est son rapport maladif et obsessionnel aux réseaux sociaux, il espère même que Maya ne s’y mettra jamais pour son bien. Alors que le petit duo se rapproche de la maison Carl remarque la présence d’une femme quelques mètres devant eux, sur le trottoir d’en face. Le garçon n’a pas la meilleure vue du monde de loin mais cette femme il croit bien la reconnaitre, à moins que la directrice des castings de HOS ait un sosie mais la coïncidence lui parait quand même énorme sur le moment. « Non mais je rêve là. » peste le brun en stoppant momentanément sa marche, ce qui ne manque pas de surprendre la petite Maya. « Il se passe quoi Carlito ? » Ses yeux naviguent entre la fillette et la femme de l’autre côté de la rue qui lui lance des regards furtifs, de quoi convaincre Carl qu’elle en a après lui et le surveille peut-être même. « Rien, hum.. Tu vas rentrer à la maison pendant que je vais parler à la dame là-bas, d’accord ? » Ça c’est ce qu'il croit avant que la femme en question ne s’arrête pile devant chez Talia, comme si elle voulait absolument s’assurer de ne pas le rater. Il presse alors le pas, cramponnant la main de Maya et traversant la rue pour aller à la rencontre de cette May quelque chose, dont il n’a retenu que le prénom. Et plus il s’en approche plus il est convaincu d’avoir bel et bien affaire à elle, ce dont il est loin de se réjouir car cette femme Carl n’avait aucune envie de la revoir un jour. Il aurait des choses à lui dire pourtant, oh oui le sac qu'il pourrait vider face à elle pèse même une tonne. « Qu’est-ce que vous fichez ici ? » il lance à la blonde qui se tient toujours devant la maison qu’ils s’apprêtaient à rejoindre, un choix qui ne peut pas être dû au hasard du point de vue de Carl dont la paranoïa menace déjà de ressortir. « C’est dingue ça ! J’ai pas signé pour que vous me poursuiviez en dehors de l'émission, hein. » Ça fait quoi, à peine deux ans qu’il a participé à cette foutue télé-réalité ? Ce jeu n'en finit décidément pas de le poursuivre, à croire qu'il n'en sortira jamais. Mais peut-être que c’était écrit dans son contrat qu’il resterait sous la coupe de la production une fois sorti et qu’ils le surveilleraient pour le restant de ses jours, à vrai dire Carl n’en sait rien car ce fameux contrat, sans grande surprise, il ne l’a jamais lu. « Ça vous suffit pas d’avoir gâché ma vie ? Vous aussi vous voulez voir ce que devient le monstre, c’est ça ? » À côté de lui Maya semble se poser des questions et tout ce qu'il espère c’est que la fillette n’ira pas raconter tout ça à sa maman ensuite, car ce n’est pas du tout dans son intérêt que cette discussion s’ébruite. Carl semble d’ailleurs oublier qu’il se trouve en pleine rue et que des oreilles curieuses pourraient être tendues dans leur direction, puisqu'il a quelque peu haussé le ton. « Comment vous avez trouvé mon adresse d’abord ? » il reprend finalement d’une voix bien plus basse par souci de discrétion, zieutant à droite puis à gauche afin de s’assurer qu’ils n’ont attiré l’attention de personne.
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| | | | (#)Mar 8 Fév 2022 - 19:01 | |
| La blonde s’était arrêtée pour ne pas à avoir à faire le tour du quartier non plus. Elle attendait simplement de voir si l’ancien candidat d’une des émissions pour laquelle elle a travaillé allait poursuivre sa route ou si il était vraiment derrière elle pour la suivre. Et alors qu’elle avait les yeux tournés vers la porte d’entrée, dans une attitude tout ce qu’il y a de moins naturel, elle n’avait pas l’impression que le jeune homme l’avait dépassé. Oh non, personne ne lui tournait le dos à présent. Soit il avait changé de trajectoire, fait demi-tour en s’étant rendu compte qu’il était grillé, soit… « Qu’est-ce que vous fichez ici ? » soit il était juste derrière elle. Elle se retourna, fit la fausse surprise. Elle baissait les yeux pour voir cette enfant qui leur arrivait tout juste à la taille et regarda à nouveau Carl. Elle était bonne cette question, elle se demandait si c’était l’hôpital qui se moquait de la charité. « C’est dingue ça ! J’ai pas signé pour que vous me poursuiviez en dehors de l'émission, hein. » était-ce une stratégie pour déformer la vérité ? Retourner la situation en lui faisant croire que c’était lui la victime ? Il la suivait depuis un moment, pas l’inverse ! « Ça vous suffit pas d’avoir gâché ma vie ? Vous aussi vous voulez voir ce que devient le monstre, c’est ça ? » un monstre, oh, toute cette histoire pour quelques stalkage sur les réseaux sociaux… s’il savait combien de temps May passait sur les réseaux à suivre, liker, unliker et unfollow de potentiels talents. Qu’il passe à autre chose. « Comment vous avez trouvé mon adresse d’abord ? » bon, sentant qu’il se calmait enfin, elle se demandait si elle pouvait enfin en placer une. Déjà, dans un premier temps, remettre les choses à leur place. « Je… quoi ? » quoi, oui quoi ? Comment ça, elle avait trouvé son adresse ? Elle se retourna vers la boite aux lettres devant laquelle elle était, pas de nom indiquant qui habitait réellement là. « Tu ? » elle pointa du doigt la maison en question. « Ici, c’est chez toi ? » elle ne comprenait rien du tout à ce qu’il se passait. Est-ce que c’était encore une technique pour la faire passer pour une tarée et l’embrouiller ? « Moi, j’habite ici. » enfin, pas ici , ici, mais dans la rue, elle montra du doigt l’entrée de la résidence où elle avait élue domicile depuis presque un an, bientôt. « En fait, je rentrais chez moi… je t’ai apperçu et… » elle regarda à nouveau la gamine, se disant qu’effectivement, ce serait très bête de prendre quelqu’un en filature avec une enfant. « c’est ta fille ? » qu’elle demanda, en tentant de se rappeler si c’était d’actualité lors du casting, de mémoire, il n'avait pas d’enfant et encore moins de cet âge, non… ce n’était pas possible, elle secoua la tête, se rendant compte que la question était bête. « Bref, je pensais que tu me suivais.. c’est pour ça que j’ai continuer ma route, j’aurai surement du continuer encore un peu pour me rendre compte que… » qui interessait-elle encore de toutes façons ? Elle n’était plus dans l’audiovisuelle, elle s’était très rapidement fait oublier, pourquoi s’en prendre à elle ? « donc rassure toi, tu me dois absolument rien. » et inversement, d’ailleurs. |
| | | | (#)Dim 13 Fév 2022 - 18:08 | |
| ☾ fuis moi, je te suis I always feel like somebody's watchin' me, tell me, is it just a dream? When I come home at night I bolt the door real tight, people call me on the phone, I'm trying to avoid, but can the people on TV see me or am I just paranoid ? gif by (c) harley Si Carl le pouvait il prendrait la fuite sur le champ avec la petite Maya dans ses bras pour esquiver cette rencontre qu'il voit arriver et dont il redoute déjà le contenu. Il ne peut même pas prétendre poursuivre son chemin et revenir plus tard car la fillette à ses côtés a des devoirs à faire, lui du travail qui l'attend à la maison, et de toute façon cette femme qui semble tout droit surgir du passé l'a repéré. À partir du moment où un contact visuel est établi, même à distance, le bonhomme se sent piégé. Carl se met en tête que cette femme l'attend devant chez Talia pour se renseigner sur sa vie depuis l'émission, qu'en somme il n'a pas du tout fini d'entendre parler d'House of Secrets ni de rendre des comptes alors que tout ce qu'il cherche, lui, c'est à se faire un peu oublier. Mais comment le pourrait-il si la production le poursuit et vient le cueillir jusque chez sa famille d'accueil ? Sa première réaction en confrontant cette May est de lui demander ce qu'elle fait dans le coin alors qu'il croit pourtant parfaitement le savoir, Carl a surtout besoin d'entendre clairement ses motivations parce qu'il trouve aberrant qu'elle se soit donné le droit de récolter des informations aussi personnelles que sa nouvelle adresse. « Je… quoi ? » Pourquoi est-ce qu'elle parait aussi surprise par ses accusations ? Sur le moment Carl se dit qu'elle joue vraiment bien la comédie, alors qu'il ne voit pourtant aucune raison qui justifierait qu'elle n'assume pas ce qui l'amène. C'est son boulot après tout, il ne doit pas être le premier candidat qu'elle piste à l'extérieur du jeu parce que ce doit être leur truc, ça, de garder le contrôle sur leurs petits jouets afin de s'assurer qu'ils ne leur échappent jamais vraiment. « Tu ? Ici, c’est chez toi ? » Cette question vaut à Carl d'afficher son plus bel air agacé car il ne comprend pas où elle veut en venir, comment peut-elle lui demander ça alors qu'elle s'est forcément rendue ici en connaissance de cause. « Oui, enfin.. chez ma famille d'accueil plutôt. » Il jette un coup d'œil à Maya qui se fait bien silencieuse auprès de lui, la fillette devant se sentir pas mal perdue face à cette discussion de grandes personnes. « Mais vous le savez très bien. » il reprend alors en croisant ses bras, affirmant toujours que cette May n'attendait pas devant cette maison par hasard, même si elle semble vraiment décidée à jouer la carte de l'innocence en s'inventant une vie de l'autre côté de la rue. « Moi, j’habite ici. » Les yeux du garçon suivent ce doigt que la blonde tend en direction d'une résidence située à quelques mètres de là, avant de revenir se poser sur son interlocutrice avec méfiance. « J'vous crois pas. » En temps normal on peut lui faire gober beaucoup de choses mais là il ne faut quand même pas pousser, la coïncidence lui parait bien trop grosse pour qu'il puisse sérieusement y croire. « C'est pas possible, j'vous ai jamais vu ici alors me prenez pas pour un débile, même si vous pensez comme tout le monde que j'en suis un. » C'est l'une des nombreuses étiquettes que Carl avait récoltées pendant sa participation à la fameuse télé-réalité, il n'a pas oublié ce classement qui avait été réalisé auprès du public pour estimer le quotient intellectuel des candidats, et cette dernière place qui lui avait été tout naturellement attribuée. Toute sa vie on l'a traité comme un garçon stupide et ça continue aujourd'hui, c'est en tout cas comme ça que Carl le ressent parce qu'il ne conçoit pas une seconde que cette femme et lui puissent réellement habiter le même quartier sans l'avoir su jusqu'ici.
May n'en démord pas pourtant et il n'est vraiment pas loin de lui demander des preuves de ce qu'elle avance, les clés du portail de ladite résidence par exemple pour vérifier qu'elle y a bien accès comme elle le prétend et que ce n'est pas juste une adresse qu'elle a choisie dans la précipitation pour se faire passer pour une habitante de cette rue. « En fait, je rentrais chez moi… je t’ai aperçu et… » Il la voit observer Maya, sans doute se demande-t-elle ce qui peut bien le lier à cette gamine et avec la réputation qu'il a Carl aura de la chance si elle ne l'accuse pas de l'avoir kidnappée, n'est-ce pas. « C’est ta fille ? » Oh, voilà une question que le bonhomme n'attendait vraiment pas. « Quoi ? » Vraiment, parmi toutes les interprétations que cette femme aurait pu faire c'est à ça qu'elle pense ? Carl ne peut pas s'empêcher de trouver ça grotesque, déjà parce qu'il ne voit pas quelle femme dans ce monde aurait accepté un enfant de lui, et aussi parce qu'il doit autant avoir l'air d'un père que d'un curé là tout de suite. « Pas du tout, euh.. je suis beaucoup trop jeune pour avoir un enfant moi. » Sa voix trahit un sentiment de révolte, cette idée semble beaucoup lui déplaire alors qu'il est pourtant connu pour adorer les enfants. Disons que c'est une chose d'aimer leur compagnie et de s'en occuper avec amour, mais Carl a beaucoup de mal à s'imaginer avec des enfants qui seraient les siens un jour. « C'est Maya, la petite dont je m'occupe. Je suis redevenu au pair, ça me manquait même si retrouver du boulot après House of Secrets a pas été simple. » C'est même peu de le dire, Carl a enchainé les désillusions après sa sortie parce qu'il n'y avait pas beaucoup de gens dans cette ville qui étaient prêts à donner une chance au détraqué de la télé, comme on se plait souvent à l'appeler. « Enfin j'vous apprends rien, c'est évident. » il ajoute tandis que son regard s'assombrit. Cette May sait très bien pourquoi l'après House of Secrets a été difficile car elle était aux premières loges pour suivre son évolution, ou plutôt son déclin dans le jeu. Elle l'a vu sombrer et Carl continue de penser qu'elle aurait pu lui éviter une telle descente aux enfers si elle avait admis dès le départ qu'un tel système n'était pas fait pour lui. Il en veut terriblement à la production de l'avoir sélectionné malgré ça, tout était bon pour faire du sensationnel sur son dos parce qu'il fallait une bête de foire et que c'est tombé sur lui. « Bref, je pensais que tu me suivais.. c’est pour ça que j’ai continuer ma route, j’aurai surement du continuer encore un peu pour me rendre compte que… » Cette fois Carl ouvre de grands yeux ébahis, est-ce qu'elle n'essaierait pas d'inverser les rôles ? C'est l'impression que ça lui donne car il y a encore quelques minutes c'est lui qui s'imaginait que la blonde était à ses trousses. « Et pourquoi je vous aurais suivi ? Ah ! Parce que je suis un stalker c'est ça ? » Le raccourci est automatiquement fait, Carl se sentant une fois de plus épinglé alors qu'il est certainement le seul ici à ne se voir qu'à travers ça. May n'a fait aucune allusion à sa vilaine réputation mais il se sent attaqué, comme trop souvent. « Donc rassure toi, tu me dois absolument rien. » Il n'aurait pas tendance à dire que la réciproque est vraie par contre, parce qu'il trouve que cette femme et ses collègues s'en sont beaucoup trop bien sortis quand lui est tombé en disgrâce. Ils ont tous continué leur vie en sachant pourtant que la sienne était foutue et ça non, Carl n'a jamais pu l'accepter. « Je pensais pas vous revoir un jour, et encore moins ici. Vous habitez vraiment le coin alors ? Super, je serai donc jamais tranquille nulle part. » Il soupire lourdement en réalisant que le seul endroit dans cette ville où sa tranquillité semblait garantie pourrait bien perdre son caractère sacré. Ce quartier Carl s'y sentait bien jusqu'ici mais il n'est pas sûr que ce sera encore le cas après ça, maintenant qu'il sait que cette femme vit à juste quelques mètres de là. « Vous devriez pas être en train de recruter les futurs candidats de votre fichue émission d'ailleurs ? Il parait que la dernière saison a bien marché, j'ai pas regardé hein mais j'ai vu beaucoup de gens en parler sur les réseaux. » Parce qu'il n'est évidemment pas capable de tourner la page de son côté, il ne veut plus entendre parler de cette émission mais il ressent pourtant le besoin de surveiller de loin ce qui s'y passe. Carl refuse d'avouer qu'House of Secrets lui trotte toujours dans la tête deux ans après sa participation, il lui arrive même de regarder d'anciennes quotidiennes pour vérifier si son comportement était aussi problématique que beaucoup de gens l'ont affirmé parce qu'il n'arrive pas à se défaire de tout ça, à avancer comme il l'aimerait en laissant le monstre derrière lui. Et après il s'étonne que les gens continuent de l'associer à son passé télévisuel, alors qu'il entretient lui-même cette image. « Enfin je dis candidats, mais pour vous c'est plutôt des pions non ? » Ça le démange beaucoup trop de le dire, Carl restant intimement persuadé d'avoir été manipulé dans le but de donner au public de jolis scandales parce qu'il était un candidat dont la dérive était annoncée, il suffisait juste de lui offrir le terrain idéal pour ça et c'est ce qu'ils font fait, si on l'écoute.
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| | | | (#)Dim 10 Avr 2022 - 17:20 | |
| Surprise de voir que le jeune homme se rendait exactement là où May s’était arrêtée, faisant feinte qu’elle demeurait elle-même ici, elle se retrouvait bien idiote de devoir se justifier à présent. Elle qui pensait être suivi, qui lui disait qu’en réalité, il ne se trouvait pas lui-même une excuse ? Mais forcée de constatée de la présence d’une enfant, si elle le soupçonnait d’être un peu tordu, elle n’irait pas jusqu’à cette accusation-là. L’alibi était trop gros. Lui habitait donc chez une famille d’accueil, en retour, elle lui désigna la résidence dans laquelle elle avait élu domicile il y a plusieurs mois à présent. « J'vous crois pas. » elle lève les yeux au ciel, May. Allait-elle devoir l’inviter jusqu’à chez elle pour lui prouver la véracité de ses propos ? Elle ne s’abaisserait pas à tel jeu. Elle n’avait rien à lui prouver et s’il s’obstinait à croire qu’elle était là pour lui, grand bien lui fasse. Allait-il porter plainte pour harcèlement et filature dans la rue ? Elle n’aurait aucun problème à justifier de sa présence ici avec quelques justificatifs de domicile. « C'est pas possible, j'vous ai jamais vu ici alors me prenez pas pour un débile, même si vous pensez comme tout le monde que j'en suis un. » oh qu’elle est belle la victimisation. « C’est la première fois que j’te vois aussi. On fait les comptes pour la prochaine fois ? Suffit d’une seule, j’suis sûre qu’on finira par ne plus arrêter de se croiser après ça. » c’est toujours comme ça, même si elle ne souhaitait pas le croiser à tous les coins de rues, ne voulant pas nourrir davantage sa paranoïa. « Quoi ? » la gamine là, la blonde posait ses yeux sur elle, pour insister. Mais vu sa surprise, elle se doutait bien que ce n’était surement pas le cas. « Pas du tout, euh.. je suis beaucoup trop jeune pour avoir un enfant moi. » elle haussait les épaules, c’est vrai, qu’avec un petit calcul rapide, elle aurait pu se doutait que ça ne collait pas. « C'est Maya, la petite dont je m'occupe. Je suis redevenu au pair, ça me manquait même si retrouver du boulot après House of Secrets a pas été simple. » la faute à qui ? Ca sonnait presque comme un reproche d’ailleurs. « Enfin j'vous apprends rien, c'est évident. » qu’est ce qu’on disait ? « Et pourquoi je vous aurais suivi ? Ah ! Parce que je suis un stalker c'est ça ? » Il y aurait plusieurs raisons pour lesquelles Miss Andrews pourrait se faire suivre dans la rue. Sa proposition n’était pas à exclure non plus. « Parce que ce serait pas la première fois que ça arrive. Et que ça n’a rien de surprenant de pouvoir se faire suivre quand on est un personnage public. Et pour ta gouverne, je ne suis une stalkeuse que sur les réseaux, jamais dans la rue, je me fou pas mal de suivre des gamins. J’ai pas ce temps à perdre. » son accusation pouvait allait dans les deux sens. Pourquoi May aurait perdu son temps à le suivre à Bayside ? Aucune raison. Elle avait l’habitude qu’on ne la porte pas dans son cœur. Ils étaient bien plus nombreux, ceux qui tombaient en désillusions que ceux qui s’en sortaient finalement. Tous ceux qui, suite à un echec portaient toute la responsabilité sur la production d’une émission qu’ils ont surestimés. Ou peut-être leur avait-on vendu une vie de rêve, des paillettes et des étoiles dans les yeux ? La vie sous un arc en ciel et à dos de licorne, c’est donc ça qu’on leur promet, mais ne leur a-t-on jamais dit que les licornes n’existaient pas ? Il fallait être bien crédule pour y croire. Tout comme May avait été crédule de croire qu’en présentant une fois Race Of Australia, elle aurait sa place toute chaude dans l’audiovisuel Australien. Les licornes, elle aussi, elle en avait rêvé. Elle aussi, elle était tombée bien bas. « Je pensais pas vous revoir un jour, et encore moins ici. Vous habitez vraiment le coin alors ? Super, je serai donc jamais tranquille nulle part. » « tu peux bien habiter où tu veux. Ca m’est égal. » fit-elle levant les yeux au ciel. Elle fera comme elle a toujours l’habitude de faire à présent : ignorer. « Vous devriez pas être en train de recruter les futurs candidats de votre fichue émission d'ailleurs ? Il parait que la dernière saison a bien marché, j'ai pas regardé hein mais j'ai vu beaucoup de gens en parler sur les réseaux. » bien sûre, il fait partie de cette majorité de personne qui crache sur les émissions de télé réalité, qui trouve ça si puérile et débile mais qui regarde d’un plaisir coupable des vidéos qui passent les réseaux ? Qui se laisse happer par les articles gossip et finalement, sans avoir jamais regardé une seule émission en entier, connait tous les secrets de tournages, les informations croustillantes et les prénoms de tous les candidats ? Quelle hypocrisie, d’autant plus quand on dit avec autant de conviction qu’une émission vous a gâché la vie. « Enfin je dis candidats, mais pour vous c'est plutôt des pions non ? » « Exactement. » répondit-elle spontanément, comme s’il avait enfin trouver la clé du mystère. « Ecoutes, t’as vraiment envie de régler tes comptes comme ça ? Je sens que t’as quelques chose à travers la gorge. Et comme on est voisin, j’te propose de venir frapper à ma porte quand tu seras plus occuper à faire du babysiting, non ? » parce qu’une gamine n’avait sans doute pas sa place pour ce genre de conversation d’adulte. Elle n’avait pas à entendre les névroses de Carl. « Là, ça commence à être gênant. »
désolée pour le délai tout pourri |
| | | | (#)Sam 30 Avr 2022 - 21:00 | |
| ☾ fuis moi, je te suis I always feel like somebody's watchin' me, tell me, is it just a dream? When I come home at night I bolt the door real tight, people call me on the phone, I'm trying to avoid, but can the people on TV see me or am I just paranoid ? gif by (c) harley Il n’est pas du tout tranquille, Carl, quand il comprend qu’il vit potentiellement dans la même rue que la directrice des castings du programme qui l’a tristement fait connaitre deux ans plus tôt, si bien sûr celle-ci dit vrai et ne cherche pas à l’entourlouper. Parce que c’est tout de même curieux cette histoire, depuis que le bonhomme s’est installé chez Talia il lui semble bien n’avoir jamais aperçu cette May dans le quartier car il se souviendrait forcément du contraire, il le sait. Enfin curieux ça l’est de son point de vue mais le garçon est en fait très loin de connaitre tous les résidents de Wellington Street, il peut donc encore se découvrir des voisins qui ne seraient même pas nouveaux dans le coin même s’il n’accepte pas l’idée. Non, ça ne peut pas être un pur hasard alors il cherche à se convaincre qu’elle l’a probablement pisté et suivi, que sa présence ici cache forcément quelque chose parce que ce scénario ressemble à tous ceux que Carl se met en tête, quotidiennement. Un esprit paranoïaque comme le sien peut facilement s’imaginer qu’il est une cible pour n’importe qui dans ce monde alors comment penser qu’il ne se fera pas tout un film autour de cette femme qui n’est, justement, pas n’importe qui. Si on l’écoute elle est personnellement responsable de la plupart des galères lui tombant dessus depuis deux ans, car après tout il faut bien un coupable et Carl refuse d’endosser la responsabilité de sa propre disgrâce tout seul. May ne peut pas avoir le beau rôle aux yeux du garçon, tout comme elle ne peut pas être une simple résidente du quartier que le destin aurait envoyé flâner juste devant la maison de sa famille d’accueil. Simple coïncidence ? C’est vrai qu’on peut lui faire gober un tas de choses en temps normal, mais il y a des limites à ce que Carl peut accepter de croire. « C’est la première fois que j’te vois aussi. On fait les comptes pour la prochaine fois ? Suffit d’une seule, j’suis sûre qu’on finira par ne plus arrêter de se croiser après ça. » Aussitôt le bonhomme se met à grimacer, la perspective d’être souvent amené à la croiser lui déplaisant plus que tout. « Parlez pas de malheur. » C'est un peu la dernière chose à lui souhaiter et d'un coup Carl balise, il espère ne pas avoir enclenché un bouton invisible risquant de favoriser les apparitions de la blonde dans son paysage, parce qu’il ne veut pas angoisser encore plus chaque fois qu’il sortira ou rentrera chez lui. Et ça c’est si May n’a véritablement pas cherché à provoquer cette rencontre, ce dont il doute encore un peu. « Parce que ce serait pas la première fois que ça arrive. Et que ça n’a rien de surprenant de pouvoir se faire suivre quand on est un personnage public. » Il en sait quelque chose pour le coup, même si public Carl n’a de son côté jamais voulu l’être. Certains diraient qu’on ne peut que rechercher l’exposition et la notoriété en s’aventurant dans un monde comme celui de la télé mais dans sa grande naïveté lui n’imaginait briller qu’aux yeux de son père.. si briller est un terme adapté dans son cas, d’un éclat bien particulier alors. « Et pour ta gouverne, je ne suis une stalkeuse que sur les réseaux, jamais dans la rue, je me fou pas mal de suivre des gamins. J’ai pas ce temps à perdre. » Elle fait comme s’il était un garçon parmi tant d’autres, comme s’il ne dénotait pas sérieusement au milieu des autres gamins. Un gars lambda, c’est ce que Carl n’est plus depuis qu’une partie du pays a découvert ses déviances et tout ça dans son jeu à elle, alors la blonde aurait plus de raisons de garder un œil sur lui que sur le premier mec qu’elle croiserait. « Vous pourriez surveiller vos anciens candidats, j’en sais rien moi. Pardon mais je m’attends à tout avec des gens comme vous. » Et c’est un peu le problème, Carl n’a plus aucune confiance dans cette production qui l’a mené selon lui droit au casse-pipe alors May n’est déjà plus très loin d’arborer des cornes de diable à ses yeux.
« Tu peux bien habiter où tu veux. Ca m’est égal. » Il aimerait pouvoir en dire autant pour elle, mais cette découverte a toutes les chances d’impacter les petites habitudes du bonhomme. Sans doute qu’à présent il sera deux fois plus sur ses gardes en quittant la maison, et les jours où Carl la repèrera de loin on imagine bien qu’il partira aussitôt dans l’autre sens, quitte à allonger considérablement son trajet. Ses yeux chercheront certainement à s’assurer que May n’est pas dans les parages chaque fois qu’il mettra le nez dehors, car après tout ses sorties publiques n’étaient peut-être pas encore assez angoissantes, autant en rajouter une petite couche. « Exactement. » Elle ne le contredit pas quand il suppose que les candidats que la blonde voit passer de saison en saison ne sont rien de plus que des pions, des marionnettes dont la production fait bien ce qu’elle veut tant qu’elle peut en tirer quelque chose mais dont elle n’hésite pas à se débarrasser dès que la poule ne pond plus d’œufs d’or. Carl n'a pas seulement l'impression d’avoir été utilisé, avec le recul il pense aussi avoir assumé une partie de l’audimat de sa saison sans en avoir eu conscience ni connaissance, puisqu’il est bien vite devenu évident qu’on comptait principalement sur lui pour offusquer et choquer. Il n’aurait déjà pas trouvé ça cool de se servir d’un candidat « normal » alors que dire du fait d’exploiter son trouble à lui dans toute sa complexité, et de le laisser dériver une fois la machine enclenchée parce que le programme avait besoin de sa dose de scandale. C’est moche mais c’est ainsi que ce monde fonctionne, Carl a tout simplement été le pion le plus rentable de l’échiquier. « Ecoutes, t’as vraiment envie de régler tes comptes comme ça ? Je sens que t’as quelques chose à travers la gorge. Et comme on est voisin, j’te propose de venir frapper à ma porte quand tu seras plus occuper à faire du babysiting, non ? » May cherche à esquiver cette discussion qu’ils sont clairement deux à subir, en soit lui non plus n’a pas envie de rester une seconde de plus avec elle mais il ne pourrait pas être un peu courageux, pour une fois ? Il a effectivement pas mal de choses en travers de la gorge, il lui suffirait juste de les cracher un bon coup. « Là, ça commence à être gênant. » Peut-être oui, mais Carl est abonné aux interactions gênantes alors ça ne le change pas tellement de d’habitude. « J’ai dit que j’étais au pair, pas baby-sitter. » il rectifie quand même, la nuance lui important puisque ce n’est pas tout à fait le même job. C’était d’ailleurs inscrit dans son dossier de postulant mais la production n'avait pas dû s’attarder sur ce genre de détail, car qu’est-ce que ça pouvait bien faire qu’il s’occupe d’enfants alors que c'est sa personnalité et tout ce qu'ils pourraient en tirer qui doit avoir retenu leur attention à l'époque. « Mais ouais, la petite n’a pas à savoir ce qu’on a en commun tous les deux j'vous l’accorde. » Il reporte son regard sur la fillette à ses côtés, qui ne sait rien de son passé et qui est de toute façon trop jeune pour saisir exactement ce qu’on lui reproche. « Maya tu veux bien rentrer à la maison ? Je te rejoins dans cinq minutes, prends un biscuit si tu veux en attendant. » La petite hoche la tête et le gratifie d’un sourire malicieux avant de récupérer la clé que Carl lui remet. Elle n’a que trois petits mètres à faire et il n’a vraiment pas prévu d’être long, le garçon la suit alors du regard puis une fois que la porte s'est refermée sur Maya c'est vers son interlocutrice qu'il se tourne. « Bon écoutez, je sais qu’à vos yeux je vaux plus rien mais c’est compliqué pour moi de vous voir ici. Vraiment compliqué. » Il ferme les yeux un instant, les souvenirs qui remontent ne sont pas les plus agréables car May reste associée à une période particulièrement agitée de sa vie et il n’avait pas besoin de replonger dans tout ça. C’est déjà assez difficile de sortir la tête de l’eau et de se maintenir à la surface, la noyade le guettant toujours d’un côté ou de l'autre. « De toute façon j'ai bien compris qu'une fois rejetés dans la nature vous vous en fichez pas mal de ce qu’on devient ou de ce qu'on peut ressentir, c'est plus votre problème quoi. » Et encore, les autres ne doivent pas trop mal s'en sortir en comparaison parce que cette émission ne doit sûrement pas tous les poursuivre de la même façon. Faust connait par exemple un sacré succès depuis sa victoire, ce n'est pas du tout le même genre de célébrité qui les guettait à la sortie mais c'est aussi à l'image de leurs deux parcours, différents en tous points. « J'aurais tellement de trucs à vous dire et peut-être même à vous demander aussi, c'est juste pas ici que je risque de pouvoir le faire. Mais vous auriez sérieusement du temps à accorder à un mec comme moi, qui plus est chez vous ? » Son regard l'interroge, il ne veut pas qu'on lui fasse miroiter des explications qui n'auront jamais lieu si son seul but ici est de se débarrasser de lui. Si elle n'a pas prévu de donner suite autant qu'il se fasse à l'idée, lui-même ne risque pas de lui courir après vu ce que le fait de la revoir réveille en lui mais il a quand même des choses à dire, le genre de choses qu'on ne déballe certainement pas sur un trottoir au vu et au su de tous.
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| | | | (#)Mar 17 Mai 2022 - 19:45 | |
| May vivait dans cette résidence depuis presque un an à présent et elle pourrait mettre la main à couper qu’elle n’avait encore pas croiser l’ensemble de tous les locataires ou propriétaires. Alors en ce qui concerne tous les voisins des maisons autour, elle était bien loin du compte. Elle n’était pas étonnée de le croiser pour la première fois s’il était bel et bien celui qui habitait ici. Elle n’était pas forcément très attentive, de manière générale, elle était bien moins observatrice du monde qui l’entourait que ces dernières années où elle était une véritable tête chercheuse pour des talents qui s’ignoraient. « Parlez pas de malheur. » elle levait les yeux au ciel, pas touchée par cet aveux. Elle se moquait bien de savoir qu’elle pourrait lui donner des pustules rien qu’en la croisant. Au contraire, ça pourrait davantage l’amuser. Mais elle connaissait bien le profil de cet ancien candidat de House of Secret, elle connaissait ses tendances pathologiques et peut être que finalement, c’est elle qui devrait espérer ne pas le recroiser. Ou alors, peut être était-ce une mise en garde pour elle ? Qu’il pourrait lui arriver un malheur, si effectivement, elle croisait sa route à nouveau ? Elle n’était pas si parano, May, elle n’y avait même pas pensé une seconde. Même s’il y a quelques minutes, elle était persuadé qu’il l’avait pris en filature. Maintenant que le mystère était résolu, plus aucune raison de le penser. Et quant à elle, aucune raison non plus de poursuivre quelqu’un aussi piteusement d’ailleurs, si elle voulait être discrète, elle s’y serait prise autrement. Qu’il baisse ses armes, elle ne lui veut rien. Il ne l’intéresse pas. « Vous pourriez surveiller vos anciens candidats, j’en sais rien moi. Pardon mais je m’attends à tout avec des gens comme vous. » La blonde laissa échapper un rire, un tant soit peu moqueur. « Aucun candidat ne mérite autant d’attention. » surtout pas de sa part. « Chacun mène sa barque comme il l’entend. Et c’est pas mon taf, de surveiller les anciens candidats. » elle, elle ne faisait que les trouver, les sélectionner et faire en sorte que les profils détonnent à l’écran. Le reste ne la regarde plus, surtout lorsqu’ils sont sortis de l’émission. S’il a besoin d’être chaperonné, qu’il aille voir un psychologue. Elle confirme d’ailleurs qu’elle se moque bien de connaitre le sort des anciens candidats, une fois entre les mains de la production et qu’elle a fait son travail, sentant être dans la ligne de mire du jeune homme, c’est plus tard qu’elle l’invite à avoir cette conversation, car devant une enfant, ce n’était sans doute pas le meilleur moment. « J’ai dit que j’étais au pair, pas baby-sitter. » elle ne relève pas, il ne joue que sur les mots, mettant de côté le fond du problème. « Mais ouais, la petite n’a pas à savoir ce qu’on a en commun tous les deux j'vous l’accorde. » May hocha la tête, regardant la gamine alors qu’il l’invite à rentrer chez elle, surement décidé à en finir avec la blonde et ne pas faire durer le suspens. La fillette se faufile à l’intérieur de la demeure, les secondes les plus longues pour May. « Bon écoutez, je sais qu’à vos yeux je vaux plus rien mais c’est compliqué pour moi de vous voir ici. Vraiment compliqué. » Les yeux du jeune homme disparaissent sous ses paupières un long moment, faisant froncer les sourcils à May. Il était la deuxième personne en peu de temps à qui elle faisait un tel effet à vrai dire. Kieran, ancien participant de Race of Australia avait aussi perdu ses moyens devant elle, la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés et de la même manière, elle l’avait invité à s’exprimer. « De toute façon j'ai bien compris qu'une fois rejetés dans la nature vous vous en fichez pas mal de ce qu’on devient ou de ce qu'on peut ressentir, c'est plus votre problème quoi. » a deux doigts de confirmer à nouveau, mais elle le laissait poursuivre quand même. « J'aurais tellement de trucs à vous dire et peut-être même à vous demander aussi, c'est juste pas ici que je risque de pouvoir le faire. Mais vous auriez sérieusement du temps à accorder à un mec comme moi, qui plus est chez vous ? » donc, ce n’est pas là qu’il avait l’intention de vider son sac ? La blonde jeta un œil à son téléphone portable, pour voir si elle n’avait pas une notification qui pourrait lui permettre de gagner quelques secondes, mais rien, elle glissa à nouveau son smartphone dans son sac et releva les yeux vers le jeune homme. Elle soupira un instant et resta silencieuse. Il avait l’air sincère dans sa démarche et totalement paumé également. Elle ne voyait pas bien en quoi elle pourrait lui être utile, à vrai dire. « bon… » elle se retourna vers sa résidence, est-ce qu’il voulait poursuivre maintenant ou plus tard ? « Quand ? » qu’elle dit, à peine à nouveau face à lui. « Je sais pas si j’ai toutes les réponses aux questions que tu peux te poser. J’ai l’impression que tu surestime largement ma place dans tout ça. » au pire, ce sera l’occasion d’éclaircir la situation et de balayer ses incertitudes. « je suis disponible, maintenant... ou à la fin de la semaine. »
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| | | | (#)Jeu 2 Juin 2022 - 19:44 | |
| ☾ fuis moi, je te suis I always feel like somebody's watchin' me, tell me, is it just a dream? When I come home at night I bolt the door real tight, people call me on the phone, I'm trying to avoid, but can the people on TV see me or am I just paranoid ? gif by (c) harley « Aucun candidat ne mérite autant d’attention. » Ça devrait le rassurer Carl, après tout il espère bien depuis deux ans que l’attention soit portée sur un autre et que sa sombre réputation soit effacée. Et il devrait être soulagé, aussi, d’entendre que May ne le différencie pas des autres candidats puisqu’il a toujours amèrement regretté d’être celui qui s’en était le moins bien sorti, celui aussi sur qui les projecteurs avaient été braqués de la plus triste des façons. Il ne ressent rien de tout ça pourtant, sûrement parce qu’il interprète ces mots d’une toute autre façon. Et si c’était lui qui ne méritait pas autant d’attention ? Et s’il était justement trop insignifiant aux yeux de cette May, comme il l’est finalement aux yeux de son père ? Il voudrait qu’on l’oublie Carl, mais en même temps il ne voudrait pas cesser d’exister totalement en redevenant aussi invisible qu’avant de faire de la télé. Ce n’est pas très logique et ça contredit ce qu’il a pu dire à Raphael la dernière fois, mais il faut croire qu’il a autant peur de voir le phénomène qui l’entoure ravivé que de disparaitre purement et simplement du décor. Il faudrait savoir ce que tu veux, Carlyle. « Chacun mène sa barque comme il l’entend. Et c’est pas mon taf, de surveiller les anciens candidats. » C’est bien ce qu’il se disait, une fois rejetés dans la nature May n’en a plus rien à faire de ce qu’ils peuvent devenir. Le bonhomme ne va pas se plaindre de ne pas être surveillé alors qu’il détesterait ça par-dessus tout, mais il n’aime pas qu’elle lui rappelle en quoi consiste son job comme s’il risquait sérieusement de l’oublier. Non, Carl n’oublie pas le rôle que May a joué dans sa descente aux enfers et combien les décisions qu'elle a pu prendre impactent son présent et son futur. « Vous avez l’air d’avoir bonne conscience en tout cas. » Ce constat il le fait les dents serrées car bien sûr cette réalité le débecte. « Tant mieux pour vous. » qu'il ajoute en baissant les yeux, avant de shooter dans un caillou qui ne dérange personne et qui termine sa course contre la clôture. Elle doit même dormir paisiblement pendant que lui, et peut-être d’autres candidats eux aussi écrasés par un système pas fait pour eux, cauchemardent encore sur leur expérience. Certains diraient qu’il n’y a pas de justice, mais tout dépend des coupables que l’on veut bien désigner. Ce jeu a surtout précipité sa chute, car ce n’est pas un hasard s’il a été le seul à sombrer dans l’histoire. Le seul à le vivre encore aussi mal après deux ans, quand tout le monde semble être retourné à sa petite vie et n’a eu aucun mal à passer à autre chose. Ah, comme il les envie.
Gênant, cet échange ? Il l'est certainement autant que l'était cette rencontre en premier lieu puisque rien ne va, de toute façon, dans cette histoire. Après un quiproquo général et une montée de paranoïa prévisible du côté de Carl c'est maintenant une jeune témoin pour le moins perdue qui se retrouve au cœur de l'attention. La petite Maya n'a rien à voir avec ces souvenirs lancinants que la présence de cette May réveille chez lui et le bonhomme n'a absolument aucune envie de voir ces deux mondes se mélanger – d'un côté la pire expérience de sa vie, de l'autre ce semblant de renaissance qu'il connait depuis qu'il vit chez Talia. Il s'est même toujours interdit de ramener son passé trouble à la maison parce que sa famille d'accueil ne doit rien savoir de ses dérives, cette vie à leurs côtés repose sur beaucoup de mensonges et il n'en est pas fier, mais c'est l'équilibre bancal que Carl a bâti et qui n'existe pas en dehors d'ici. C'est donc symbolique pour lui de demander à Maya de rentrer la première car il cherche autant à protéger la fillette d'une facette de lui beaucoup moins réjouissante qu'à protéger ses propres secrets, dont la révélation pourrait lui coûter cher à commencer par sa place dans cette famille. Et ça, Carl, il n'est pas prêt à faire une croix dessus encore moins pour les beaux yeux de May Andrews, pour qui il a le sentiment d'avoir déjà sacrifié pas mal de choses. Il n'est même pas certain d'avoir droit à sa pleine écoute quand il laisse entendre combien la revoir est compliqué, ça ne doit pas du tout l’émouvoir de constater qu'il peine toujours autant à retomber sur ses pattes mais quelque part Carl a besoin de le dire, qu'elle veuille ou non l'entendre. Elle s'en fiche sûrement, compte peut-être même les minutes la séparant de la fin de cet échange, mais il n'est pas sûr qu'une autre occasion lui sera donnée de vider ce sac rempli de rancoeur et d'affliction. Car après tout, pourquoi lui ferait-il subitement confiance lorsqu'elle propose d'en reparler plus tard et ailleurs ? Si tout ça la laisse aussi imperturbable il a du mal à croire que May aura la moindre seconde à lui accorder pour poursuivre cette discussion et qui plus est chez elle, mais Carl peut aussi sous-estimer la bonne volonté dont la blonde peut faire preuve. « bon… » Les yeux du garçon la détaillent et il reste suspendu à ses lèvres le temps de savoir s'il peut ou non espérer un vrai tête-à-tête dont les voisins et autres passants ne pourront pas profiter. Car c'est bien ce qui le freine et l'empêche de poser toutes les questions qu'il souhaiterait, cette rue ne doit pas devenir le théâtre de ses lamentations parce qu'il ne faudrait pas qu'il se mette soudainement à attirer l'attention, par ici. « Quand ? » « Je.. » Cette question le prend au dépourvu, Carl comprend qu'elle ne bluffe pas et il se retrouve désorienté comme chaque fois que les choses deviennent d'un coup trop réelles. « Je sais pas si j’ai toutes les réponses aux questions que tu peux te poser. J’ai l’impression que tu surestime largement ma place dans tout ça. » Il n'est pas de cet avis mais il voudrait beaucoup entendre ce qu'elle peut avoir à dire. Carl n'aimerait pas que la blonde adopte une position de défense et cherche à se dédouaner, seulement il supportera encore moins de rester avec toutes ces questions qui l'obsèdent. « Si je vous les pose pas alors.. je sais pas à qui je les poserai. » Et il n’avancera jamais s'il garde tout ça pour lui, peut-être que les réponses ne lui plairont pas et c'est même bien possible, néanmoins à ce stade ce n'est pas ce qui devrait le plus l'inquiéter. « je suis disponible, maintenant... ou à la fin de la semaine. » Maintenant lui parait trop ambitieux, trop risqué aussi. C'est évidemment tentant de poursuivre sur son élan mais Carl n'est pas libre de s'éclipser comme il le souhaite quand Maya est à sa charge, et jamais il ne prendra son rôle auprès de la fillette à la légère. « Là je dois m’occuper des devoirs de la petite alors.. » Son choix ne fait pas un pli, en admettant qu’un choix existe car le garçon n'a en fait pas tellement d'options. « Fin de semaine je préfère. » Ça leur laisse quelques jours pour se préparer l'un et l'autre à une discussion qui pourrait être à peine plus plaisante que celle d'aujourd'hui, à la différence qu'elle sera prévue et consentie des deux côtés. « L’heure et le jour qui vous iront, je m’arrangerai comme je peux. Mes patronnes sont cool et puis.. » ma vie sociale fait peine à voir, encore une fois grâce à vous. Carl ne risque pas de devoir annuler la moindre sortie pour se rendre disponible car elles se font rares, au même titre que ses amis qu'il peut compter sur les doigts d'une seule main. « J’ai du temps en ce moment. » C'est ainsi qu'il préfère justifier d’être si peu pris en dehors du travail ; en mentant comme il sait parfois si bien le faire. Sa rancoeur pourrait le pousser à lui dire qu'on éprouve toutes les difficultés du monde à se lier aux autres et à affronter le monde extérieur quand on traine une image comme la sienne mais il garde ça pour le grand déballage de la prochaine fois, sa vie devant paraitre bien assez pitoyable comme ça. « C’est bien celle-là votre résidence ? » il questionne en désignant la bâtisse de l'autre côté de la rue, celle que May avait elle-même pointé un peu plus tôt quand il s'imaginait encore qu'elle pouvait s'inventer une vie dans ce quartier pour le surveiller. Désormais Carl a juste besoin de savoir où se rendre en fin de semaine, parce qu'il n'aura pas l'air malin s'il se pointe à la mauvaise porte et il se passera bien de ce genre de honte, qu’on se le dise.
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| | | | (#)Lun 11 Juil 2022 - 17:34 | |
| « Vous avez l’air d’avoir bonne conscience en tout cas. » Les candidats que May voyait passer devant ses yeux à l’époque où elle travaillait pour les télé réalités se comptaient en centaines. Elle ne pouvait définitivement pas se faire un sang d’encre pour chacun d’entre eux alors elle se permettait de ne s’en faire pour aucun d’entre eux. Question de distance professionnelle, ou simplement un je m’en foutisme complet – laissons planer le doute, mais nous avons tous la réponse. Pour vous aider à y répondre, il semblerait que May ne soit pas connu pour être dôtée d’une grande empathie et que son nombril passe souvent avant ceux des autres. C’est aussi valable pour sa vie professionnelle que sa vie privée et ça l’était d’autant plus il y a quelques années. Carl ne faisait pas l’impasse. Elle ne pouvait pas – ne voulait pas – se morfondre pour des personnes qu’elle ne connaissait pas et qui, quelques part, avaient tout fait pour courir après la gloire, c’était un revers de manche de se prendre le contre coup. Ca faisait définitivement partie du jeu pour elle, à prendre ou à laisser. « Tant mieux pour vous. » à deux doigts de lâcher un remerciement, mais elle voit bien que ce n’est pas de bon cœur. Il a les dents qui grincent, elle peut les entendre. Voyant ce besoin viscérale de vider son sac, elle craignait que les prochaines fois où elle risquait de le croiser à nouveau, il lui tombe encore dessus pour ne cesser de se plaindre. C’est aussi pourquoi elle lui proposait alors de poursuivre cette échange une bonne fois pour toute et qu’ensuite, elle imaginait pourquoi être tranquille. Partir sur de bonnes bases, comme qui dirait. Et puis, elle avait appris que dire les choses pouvait parfois être libérateur et permettre de passer à autre chose. A vrai dire, elle s’en était rendu compte avec Norman, avec qui, depuis que les non-dits étaient brisés, tout se passait bien mieux et elle ne cherchait plus vraiment à lui courir absolument derrière. le regarde de la blonde se posa à nouveau sur lui, alors qu’elle le pressait un peu à la réflexion. « Si je vous les pose pas alors.. je sais pas à qui je les poserai. » alors qu’il profite de l’occasion. Maintenant ou en fin de semaine, à lui de voir. Il passera surement son tour après ces deux propositions. « Là je dois m’occuper des devoirs de la petite alors.. Fin de semaine je préfère. » voilà enfin une réponse, faut dire que ça l’arrangeait tout autant, au moins, elle savait peut être à quoi s’attendre et pourrait aussi se renseigner sur les derniers articles qui étaient sortis sur le jeune homme, pour voir où il en était dans sa vie et ce qui pouvait le rendre aussi amer. « L’heure et le jour qui vous iront, je m’arrangerai comme je peux. Mes patronnes sont cool et puis.. J’ai du temps en ce moment. » et elle trouverait bien une heure à lui accorder entre deux coups de fils et deux rendez-vous. « Vendredi. » elle sortie son téléphone professionnel où elle avait accès à son agenda. « 17h. » fit elle, sans laisser d’autres créneaux disponibles puisque de toute façon… il avait du temps, en ce moment. « C’est bien celle-là votre résidence ? » elle hocha la tête. « Y a mon nom sur l’interphone. » il n’aura qu’à se pointer à l’heure, sonner et la magie opérera. « Soit pas en retard. » fit elle en faisant déjà un pas en arrière, prête à rentrer chez elle. |
| | | | | | | | Carlay - fuis moi, je te suis. |
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