Oh, I know that they’ll be better days. Oh, that sunshine 'bout to come my way, may we never ever shed another tear for today, 'cause oh, I know that they’ll be better days.
Plan de montage dans une main, marteau dans l'autre, Gaïa était debout au milieu de son salon, au milieu d'un bordel monstre, essayant de comprendre comment elle était censée monter cette saloperie de meuble. Et c'était pas vraiment gagné. L'italienne n'avait jamais été très douée dans tout ce qui touchait de près ou de loin au bricolage. La jeune femme avait toujours fui ce genre d'activité, préférant même payer un supplément pour qu'on le fasse pour elle. Mais depuis quelques temps, elle essayait de faire plus de choses par elle-même, histoire de prouver à tout le monde qu'elle n'avait pas besoin d'un mec, qu'elle pouvait bien se débrouiller sans une présence masculine. Non, elle n'avait besoin de personne, et surtout pas d'un certain Italien. Et son énervement grandissant n'avait absolument rien à voir avec ça. Rien du tout. Grommelant, la jeune femme avait utilisé le plan de construction pour former une boule de papier, qu'elle avait jeté par dessus son épaule. Elle ferait sans, elle n'en avait pas besoin. Ça ne pouvait pas être si compliqué, et ce n'est pas un meuble avec un nom imprononçable qui lui ferait perdre pieds. Soupirant, elle avait récupéré son téléphone portable, jusque là abandonné sur sa table basse. Pas de message non lu, pas d'appel en absence. Si de la part de Vittorio ce n'était pas étonnant, au vu de leur situation actuelle, de la part de Maze c'était très étrange. Quand l'italienne lui avait demandé un coup de main, la veille, la brune s'était montrée très enthousiaste à cette idée, surtout quand l'italienne avait mentionné la super bouteille qu'elle avait prévu de déboucher pour l'occasion. Mais va savoir pourquoi, elle faisait la morte depuis ce matin. Pas un sms, pas un appel, rien, nada. La journaliste osait espérer que l'anglaise aurait une bonne excuse, quand elle referait finalement surface. En attendant, la jeune femme s'était penchée à nouveau, pour observer l'ébauche de meuble qu'elle avait sous les yeux. Ça ne ressemblait clairement pas à ce qu'il y avait sur le plan, du moins, avant qu'elle ne le froisse négligemment. Allongée de tout son long sur le piano, Talia observait la jeune femme distraitement, les yeux presque clos. Gaïa enviait le flegme du chat, quand elle-même était en train de s'agacer toute seule. Elle qui habituellement avait un sang froid à toute épreuve se retrouvait à fleur de peau depuis quelques semaines. Quand une planche du meuble, qu'elle avait cloué il y a à peine dix minutes, s'était détachée de l'ensemble branlant pour s'écraser au sol, ça avait été la goutte de trop. Exaspérée, l'italienne s'était redressée. Elle avait envoyé un énième texto à Maze, de l'aide ne serait pas de trop finalement... Mais son téléphone était resté désespérément silencieux. Elle avait cherché un autre contact, qui pourrait venir l'aider dans sa galère. Alors qu'elle scrollait à la recherche d'un nom serviable, elle était tombée sur Vitto. Et l'italienne avait hésité. Vraiment hésité. À composer le numéro, pour entendre sa voix. Pas pour lui demander de l'aide, non, pour tout le reste. Pour enfin avoir cette discussion qu'elle évitait depuis des semaines, s'il voulait encore l'avoir après le silence qu'elle lui avait imposé. Il lui manquait. Des coups frappés à la porte l'avaient fait sursauter. Comme prise sur le fait, elle avait rapidement verrouillé et rangé son téléphone. C'était sûrement Maze qui tambourinait à la porte, même si l'anglaise l'avait habituée à un peu plus de délicatesse que ça. « Arrivo! » Ça ne pouvait être qu'elle de toute façon. Dans la précipitation, la jeune femme avait manqué d'attention, et n'avait pas vu la planche cloutée qui se dressait sur sa trajectoire. Lorsque le morceau de métal acéré s'était planté dans la peau tendre de son pied, la journaliste avait laissé échapper un cri de souffrance. Sautillant sur un pied pendant quelques secondes, elle s'était laissée glissée sur le sol en prenant appui sur un mur, la plainte de douleur rapidement remplacée par un florilège de jurons en Italien, tous plus poétiques les uns que les autres. D'un regard en coin, elle avait vu Talia déguerpir pour aller se planquer dans un coin, loin de tout ce vacarme. Ramenant son pied vers elle pour examiner l'étendue des dégâts, la journaliste avait vu des étoiles danser devant des yeux. Instinctivement, Gaïa avait tenté de retirer l'intrus planté dans son pied, sans succès. Le sang sur ses doigts les rendait glissants, mais de toute façon, un simple effleurement la faisait tressaillir. La jeune femme n'avait pas entendu la porte d'entrée s'ouvrir, et il avait fallu qu'une paire de jeans arrive à sa hauteur pour qu'elle arrive à se concentrer sur autre chose que sa douleur. Ça, c'était pas les jambes de Maze. Quand elle avait relevé la tête, elle avait croisé le regard d'un Italien. Pas vraiment celui qu'elle espérait voir, malheureusement. « Nino? » Le temps d'une fraction de seconde, Gaïa s'était demandée comment il était rentré dans son appartement. Un court instant seulement. Ensuite, elle s'était rappelée qui était en face d'elle.
D’abord Vitto, puis Maze. Gaïa était comme la gangrène, elle se rependait rapidement et faisait du mal. Vitto en était la première victime. A deux reprises qui plus est. Nino l’avait pourtant prévenu, il s’était demandé pourquoi il s’était mis avec la traitre, avec celle qui avait fini par ruiner sa carrière. Comment pouvait-il être aussi aveuglé par l’italienne ? Elle lui avait sans doute jeté un sort, le Marchetti croirait n’importe qui qui lui dirait qu’elle est une sorcière. Elle a quelques choses dans le regard qui glace le sang. Manipulatrice, vile, profiteuse, les mots n’en finissaient pas pour la définir d’après le napolitain. Maintenant, quelle serait la prochaine étape ? Il s’était demandé si elle n'avait pas approché Maze par intérêt. Si elle n’avait pas enquêté sur lui pour pouvoir approcher ses proches et se les mettre tout autant dans la poche. Il n’avait pas cherché à poser plus de question, pour lui, il était évident que les deux femmes s’étaient connues ici à Brisbane. Il avait été surpris de savoir que Maze pouvait être amie avec une telle personne, lui qui ne voyait que le mauvais en elle, il avait eu du mal à y croire. Tellement qu’il ne s’était pas montré curieux et inquisiteur. Parce qu’au final, il avait envie d’en découdre avec l’italienne. Cette envie lui avait pris il y a moins de trente minutes quand il compris qu’il était dans son quartier. Comme s’il sentait sa tension augmenter à mesure qu’il s’approchait de chez elle. Ce n’était pas volontaire, il avait seulement appris que la Salvatori habitait à deux rues de chez Katherine. Encore un moyen d’approcher les personnes qui lui sont chères ? Gaïa avait-elle l’intention de surveiller tous ses faits et gestes mais aussi ceux de la femme qui partageait son nom à présent ? Faisait-elle une enquête sur leur mariage pour ensuite aller raconter, preuves à l’appuis, qu’ils n’avaient rien d’un couple heureux et aimant aux services de l’immigration ? Son but était-il qu’il rentre à Scampia pour finir six pieds sous terre ? Vraiment pas les idées en place. Comment pouvait-il se poser autant de questions et surtout, comment pouvait-il croire que la brune lui portait autant d’intérêt ? L’italien allait mal, il s’était laissé embourbé dans un cercle vicieux qu’est celui de l’alcool. Attiré par ces boissons anesthésiantes, elles lui permettaient de ne plus rien ressentir, toute fois, lorsqu’il n’y avait plus d’alcool dans son sang, ses émotions l’envahissaient à nouveau et toujours plus. Laissant place parfois à un désespoir, un sentiment d’être une coquille vide également. Il était difficile de déceler sur lui les premiers verres, il tenait plutôt bien l’alcool, ce qui fait qu’il lui fallait plusieurs verres pour commencer à flancher, une bonne excuse pour pouvoir se rendre au travail avec quelques gorgées prises au préalable sans que personne ne s’aperçoive de rien. Petit à petit, son corps lui réclamait de plus en plus sa dose… Il longeait les immeubles. Il n’avait pas idée d’où elle habitait exactement, il savait juste qu’elle était dans cette rue-là, parce qu’il l’avait déjà aperçu une ou deux fois, de loin et qu’elle avait l’air de bien connaitre les commerçants du coin aussi. Il regardait chaque entrée, lisait les noms sur les sonnettes. Et l’y voilà, au 179 Edward Street. Voilà son nom qui apparaissait sous ses yeux. Etait-elle là ? Il le vérifierait par lui-même. Il sonne, au nom juste en dessous, Sanders, il prétend être électricien et on le laisse entrer. Il cherche encore son appartement, à Gaïa, quand il voit sur les boites aux lettres le numéro des appartements. Il n’avait plus qu’à s’y rendre à présent. Devant sa porte, il resta quelques longues secondes à ne rien faire, juste, immobile, se demandant pourquoi il était réellement là. Qu’allait-il pouvoir faire, en réalité ? Absolument rien. Il n’avait rien à faire ici et pourtant, son poing percuta cette porte en bois, à plusieurs reprises. Il eu l’impression de l’entendre derrière et ne bougea alors pas d’un pouce, jusqu’à faire un pas en arrière, se disant qu’il était peut être encore temps de faire demi-tour. C’était ridicule d’être ici, il le savait. Un pas en arrière, pour faire demi-tour, quand il entendit un cri traverser la porte. Un cri de surprise et de douleur à la fois. Il s’avança vers la porte, tentant d’ouvrir celle-ci mais elle était verrouillée. Il se doutait bien qu’il s’agissait simplement d’une porte palière qui se fermait en se claquant simplement et avec un peu de chance, Gaïa n’avait pas refermé à clé derrière elle. Il tenta de regarder dans le jour de la porte si le verrou était tourné mais il n’avait pas l’impression, il sortie alors de son porte feuille une carte aussi fine et rigide qu’une radio de médecine et la passa entre la porte et le chambranle. Après la troisième tentative, il réussi à ouvrir la porte et s’introduire dans le logement. Il entendit comme si quelqu’un sautait dans le logement, se demandant ce qu’il se passait, en faisait quelques pas, il arriva nez à nez face à Gaïa dont le pied saignait et une trace de sang la suivait. « Nino? » il grimçait, qu’est ce qu’elle avait foutu ? « C’est quoi ca ? » il y regarda de plus près et alors qu’il remarqua que quelques chose traversait le pied de la brune, il tourna de l’œil et s’effondrât sur place.
Oh, I know that they’ll be better days. Oh, that sunshine 'bout to come my way, may we never ever shed another tear for today, 'cause oh, I know that they’ll be better days.
La vision brouillée par la douleur, l'Italienne avait mis un moment avant de reconnaître celui qui venait de débarquer à l'improviste dans son salon. Une fois qu'elle avait reconnu Nino, elle avait cligné plusieurs fois des yeux, pour voir s'il allait se volatiliser, si ce n'était qu'une illusion de son esprit, qu'il n'était pas vraiment là, en réalité. Mais elle avait beau fermer les yeux, fort, puis les rouvrir, la racaille ne disparaissait pas. Et au vu de ses capacités certaines pour pénétrer dans des pièces fermées, et autres méfaits sa présence au milieu de son salon n'était pas aberrante. Ce qui était aberrant, en revanche, c'est qu'il soit là, tout court. Qu'est ce qui avait bien pu attirer le petit frère jusqu'à son appartement? Vittorio, lui avait hurlé son esprit. Ça avait forcément à voir avec son frère, avec leur situation actuelle. L'italienne ne voyait pas pourquoi il serait là, sinon. Il s'était figé à quelques mètres d'elle, qui était toujours assise sur le sol, les jambes trop tremblantes pour supporter le poids d'un corps debout. Son regard fixé sur son pied ensanglanté. « C’est quoi ca ? » Elle allait lui rétorquer qu'elle ne voyait pas trop ce que ça pouvait bien lui faire, continuer en lui demandant ce qu'il foutait chez elle, sans y avoir été invité. Mais avant qu'elle puisse formuler le moindre mot, elle avait vu les yeux de Nino rouler dans leurs orbites, ultime avertissement avant qu'il ne s'écroule. son pied momentanément oublié, la jeune femme avait juste eu le temps de se jeter en avant, à plat ventre, pour empêcher sa tête de heurter violemment le sol. Allongée de tout son long, elle avait libéré ses mains, qui avaient amorti le choc pour le frangin, pour pouvoir se redresser. Pas de signe de conscience de la part de ce dernier. Il était... Tombé dans les pommes? À la vue d'un peu de sang? L'italienne avait marmonné, tout en le secouant légèrement pour essayer de lui faire reprendre connaissance. « Quel sensible... Je comprends mieux pourquoi il avait envoyé des gorilles à l'époque. » De mauvaise humeur, elle avait continué de le secouer, de plus en plus fort. Mais toujours rien. Un véritable poids mort. « C'est une blague c'est pas possible! » Elle avait réfléchi un moment, hésitante. Puis elle avait commencé à lui tapoter les joues, pas trop fort, histoire d'essayer autre chose que les bousculades. « Eh, Nino! » Toujours rien. Et le pire, c'est qu'il commençait à ronfler gentiment. Était-il réellement en train de taper une sieste sur le tapis de son salon? Bien sûr que non, mais pour elle, c'était tout comme. Et ça lui avait fait monter la moutarde au nez. « Bordel, Nino!! » Elle lui avait asséné une gifle mémorable, digne d'un film dramatique. Le bruit avait résonné dans toute la pièce. Et ça avait enfin eu l'effet escompté, les yeux de l'Italien commençant à papillonner. Sur sa joue, une marque rouge vif de la forme de sa main, était en train d'apparaître. Oups. Puisqu'il était en train de revenir à la conscience, Gaïa s'était éloignée de lui, reprenant une position assise, le dos appuyé contre un mur, la souffrance revenant au galop, l'adrénaline en train de redescendre en flèche. Quelques secondes avaient passé, avant que Nino soit suffisamment lucide pour croiser le regard de l'Italienne. « Au cas où tu te poserais la question, j'ai empêché ton crâne de s'éclater sur le sol. De rien. » Elle avait ramené son pied vers elle. Ça avait arrêté de saigner pour le moment, le liquide ayant déjà commencé à coaguler. Mais la jeune femme était prête à parier que si elle touchait à nouveau à ce foutu clou, ce serait de nouveau les chutes du Niagara sur le sol. Et si l'idée de gifler à nouveau Nino était plutôt séduisante, elle préférait largement qu'il reste conscient. « Je t'aurais pas classé dans la catégorie des fragiles. » Elle avait eu un sourire satisfait, bien consciente de le chercher un peu. Mais franchement, il avait tendu le bâton pour se faire battre... Redevenant plus sérieuse, elle avait froncé les sourcils. « Qu'est-ce que tu fous chez moi, au juste? » Parce que si elle avait une vague idée, elle avait surtout envie de l'entendre lui dire à voix haute, et en détails. Dans sa tête, elle était persuadée qu'il était encore en pleine vendetta contre elle. Et les chances qu'elle se trompe par rapport à ça étaient beaucoup trop faibles pour être envisagées.
Plus de son, plus d’image. A la simple vision de ce clou dans le pied de Gaïa, l’italien était tombé raide, tournant de l’œil. On comprenait tout de suite bien mieux pourquoi il ne se salissait jamais les mains lui-même. Oh, il avait pourtant à nombreuses reprises assisté à des combats de boxe, de MMA, autres sports de combats pas toujours légaux, avec du sang qui coule, mais c’était bien différent. Là, il s’agissait d’un objet tranchant qui avait traversé un pied, de quoi perdre connaissance. « Bordel, Nino!! » il entendait comme cette voix qui l’appelait au loin, il lui avait fallu quelques secondes avant d’ouvrir à nouveau les yeux, ne se rendant pas encore compte qu’il était à terre et surtout, ayant comme un trou noir sur où il pouvait bien être. Ses yeux étaient ouvert, la vision de moins en moins flou et il sentait comme une chaleur sur ses joues. Il fronçait les sourcils et reconnu Gaïa, penchée au dessus de lui. Il eut un sursaut, se redressant. « Au cas où tu te poserais la question, j'ai empêché ton crâne de s'éclater sur le sol. De rien. » il regarda son corps allongé au sol, la voyant elle, assise contre le mur de l’autre côté de cette entrée, du sang encore à terre. Il soufflait et s’assis à son tour, la tête encore un peu endolori. « Je t'aurais pas classé dans la catégorie des fragiles. » il aurait bien répondu un ta gueule, mais il ne comprenait pas bien ce qu’il foutu dans cet appartement qui ne lui rappelait aucun souvenir. « Qu'est-ce que tu fous chez moi, au juste? » ah donc, cet appartement, c’est chez elle. « Aucune idée. » ah, elle allait sans doute penser qu’il se payait sa tête. « tu m’as kidnappé pour te venger ? » qu’il lance sans penser une seule seconde ce qu’il venait de dire. Il frotta ses joues et sa barbe entre ses deux mains, frottant aussi ses yeux ensuite, il tentait de comprendre. Il voyait le sang toujours au sol, il préférait ne pas regarder dans cette direction. « Qu’est-ce que t’as foutu ? » il savait au moins que ce n’était pas son sang à lui qui avait tâché le sol, en voyant l’état du pied de la jeune femme. Ca lui donnerait presque la nausée à nouveau. « Y parait que t’as largué mon frère ? » et soudainement, il savait que ce n’était pas le plus surprenant dans l’histoire, mais tout revenait en tête. Maze et Gaïa… quel bordel. « et qu’on a des connaissances en commun… » ça, ça l’emmerde sans doute plus que l’histoire avec son frère, où il était persuadé qu’il s’en sortirait bien mieux sans elle. Mais Maze… il avait du mal à avaler la pilule.
Oh, I know that they’ll be better days. Oh, that sunshine 'bout to come my way, may we never ever shed another tear for today, 'cause oh, I know that they’ll be better days.
Après l'avoir traité de fragile, presque amusée par sa réaction de fillette, l'italienne lui avait demandé de vive voix ce qu'il fichait chez elle. Même si elle avait une petite idée de ce qui pouvait avoir amené Nino jusqu'à son appartement, elle restait méfiante, comme à son habitude, en attendant de l'entendre de sa bouche. Elle était persuadée que si le frangin était venu tambouriner à sa porte, c'était à cause de Vittorio, et de leur froid actuel. Le petit frère n'avait jamais réussi à se tenir loin des histoires de son frères, préférant à chaque fois jouer au preux chevalier qui vient défendre l'honneur de son frère. Contre une fille, soit dit en passant. Après sa brève perte de connaissance, il reprenait doucement ses esprits, s'asseyant sur le sol, soufflant comme un boeuf après un effort. « Aucune idée. » Ils étaient bien partis... « tu m’as kidnappé pour te venger ? » Incrédule, elle l'avait fixé alors qu'il se frottait le visage, froissé par le malaise qui l'avait envoyé au sol. « Me venger de quoi, Nino? De l'agression d'il y a 6 ans? » Ça paraissait tellement loin, maintenant... Et même si la jeune femme ne se priverait jamais de lui envoyer des piques, elle avait abandonné l'idée de le lui faire payer depuis un moment. Même s'il n'était pas à l'abri qu'un jour elle change d'avis, et reparte sur le chemin de la vengeance... Ça ne dépendrait que de lui, et des mauvais choix qu'il ferait tôt ou tard. La jeune femme avait secoué la tête. « C'est pas ma priorité actuellement. » Elle avait bien d'autres soucis en tête, à commencer par sa relation compliquée avec Vittorio. Elle n'était même pas sûre que Nino l'ait entendue, il était bien trop occupé à regarder autour de lui, autour d'eux. Elle avait vu son regard se déplacer, glissant sur tout jusqu'à se fixer vers elle, plus précisément sur son pied est le sang en train de sécher qui le marbrait. Croyant le voir pâlir légèrement, un instant elle avait cru qu'il était sur le point de retomber dans les pommes. Mais non. « Qu’est-ce que t’as foutu ? » Piquée sur le vif que Nino se permette de souligner à voix haute son incompétence en terme de bricolage, elle avait répliqué du tac au tac, sans réfléchir. « Qu'est-ce que ça peut te foutre? » De toute façon, il finirait bien par comprendre, en voyant le meuble à moitié construit, les planches cloutées qui trainaient non loin d'eux, le forme de ce qui était planté dans le pied de la jeune femme, s'il osait seulement le regarder. Mais il avait préféré regarder ailleurs, tout en abordant le sujet qui fâche. « Y parait que t’as largué mon frère ? » La journaliste s'était immédiatement renfrognée. Ils avaient déjà assez de mal à communiquer entre eux, elle n'avait pas besoin que Nino s'en mêle à son tour. Néanmoins, une petite lumière s'était allumée dans son esprit, qu'elle s'était empressée d'ignorer. Si Vittorio en avait parlé à son frère, c'est peut-être que cette situation lui pesait autant qu'elle lui pesait à elle... La jeune femme avait secoué la tête. Si tout ça était allé aussi loin, c'était à cause d'elle et son égo mal placé, qui l'avait poussé à ignorer tous les appels de l'Italien. Certainement l'une des pires décisions qu'elle ait pris ces derniers temps, mais de toute façon, il était trop tard pour faire marche arrière. Néanmoins... « J'ai largué personne. » Loin d'elle cette idée, même si elle était consciente que son comportement récent pouvait porter à confusion... Surtout pour le principal intéressé. Qui n'était pas Nino, jusqu'à preuve du contraire. « Et on a des connaissances en commun… » Ça, la jeune femme s'y attendait moins. Alors comme ça, Maze en avait parlé à son "ami"? Il fallait le croire, vu la tronche qu'il tirait en abordant le sujet. Ça ne pouvait être que ça, il parlait de la brune anglaise. Et en le regardant, l'italienne en était venue à se demander ce qui le touchait le plus, ce qui l'avait poussé à venir jusque chez elle. Sa dévotion envers son frère, ou le fait que Maze arrive à copiner avec eux deux? Si elle avait osé, elle aurait parié sur le deuxième fait. « De toutes les personnes qui vivent en Australie, il a fallu qu'elle tombe sur toi. » Et qu'elle décide qu'il était digne de devenir son ami. Quelle idée saugrenue... Elle qui connaissait si bien la brune, elle ne voyait pas trop ce qu'elle pouvait trouver à Nino, et leur relation soit disant amical ne lui plaisait pas... Mais l'anglaise était butée. « Si t'es venu pour essayer de me convaincre de m'éloigner de Maze, laisse tomber. J'étais là avant toi. » Ce qu'il ne pouvait pas savoir, à moins que l'anglaise ait décidé de tout lui raconter... Ce qu'elle ferait peut-être un jour, mais, si vite après leur discussion entre filles...?
Alors que l’Italien se réveillait petit à petit, se demandant quand même ce qu’il faisait là dans un premier temps. Il n’avait pas hésité à accuser la brune d’être coupable de l’avoir assommé et d’être à l’origine de ce petit moment d’incertitude. « Me venger de quoi, Nino? De l'agression d'il y a 6 ans? » ah oui, six ans déjà quand même, c’est vrai que si elle avait voulu vraiment se venger, elle aurait eu plusieurs occasions depuis le temps qu’ils se croisaient à de nombreuses reprises dans la ville australienne. Mais comme dit l’adage : la vengeance est un plat qui se mange froid, n’est-ce pas. Lui, le Marchetti ne pardonne vraiment jamais et s’il le faut, il n’hésite pas à mettre un coup dans le dos de quelqu’un, même six ans plus tard. Qui dit que l’italienne n’était pas de ce genre également ? Bien qu’elle semble vraiment avoir lâché l’affaire, il vaut mieux toujours rester prudent. « C'est pas ma priorité actuellement. » ah voilà, actuellement, donc les soupçons de Nino n’étaient finalement pas si infondés. « Je l’savais. » qu’il souffle en se redressant. Faut toujours se méfier des femmes. Mais il était bien fort de constater que pour cette fois, ce n’était pas encore son heure. Finalement, en voyant l’état du pied de Gaïa sous ses yeux, il comprenait bien ce qui avait pu le faire vriller. Il se savait fragile, dur de l’admettre pour autant. Il se demandait comment elle avait pu en arriver là alors qu’elle semblait être seule chez elle. Qu’est-ce qu’un putain de clou faisait en travers de son pied ? « Qu'est-ce que ça peut te foutre? » oui, elle n’avait pas tord de poser la question, parce qu’en réalité, il n’en avait vraiment rien à foutre. Il ne releva pas. Sa paume se plaqua au sol pour lui donner un appuie afin de pouvoir se relever une bonne fois pour toute. Il se trouvait bien mieux à surplomber la brune à présent oubliant son petit moment de faiblesse. L’homme, c’était lui, celui qui était grand, fort et virile. Cette prise de hauteur semblait lui rappeler les réelles raisons de sa venue chez la Salvatori. « J'ai largué personne. » ben voyons. Tout comme Adèle n’avait pas largué Nino, hein ? « c’est pire que c’que ça parait alors. » c’est comment on dit, déjà ? Du ghosting ? Arrêter de donner des nouvelles à quelqu’un en se disant qu’il finirait par se lasser. Ah bah forcément, on largue jamais personne dans ces cas là, on laisse le temps faire son affaire. Mais Nino avait fini de jouer le vengeur pour son frère, il s’en était occupé une première fois, sans grands résultats, alors cette fois, si son aîné avait des soucis à régler avec sa belle, qu’il le fasse. Au final, si Gaïa n’est plus avec Vitto, ca fait surtout ses affaires. Une personne en moins à éloigner d’elle, par contre, il reste toujours une autre personne… Maze. « De toutes les personnes qui vivent en Australie, il a fallu qu'elle tombe sur toi. » que le monde est petit. « T’es pas ravie pour elle ? » bien sûre que non, elle ne l’était pas, tout comme ça ne l’enchantait pas lui-même. Parce que Nino avait manquer pas mal d’information à transmettre à son amie et qu’il craignait surtout que Gaïa ne se serve des éléments qu’elle avait en sa possession pour ruiner la seule relation solide qu’il avait réellement à Brisbane. C’est peut-être là, que la vengeance peut s’opérer… « Si t'es venu pour essayer de me convaincre de m'éloigner de Maze, laisse tomber. J'étais là avant toi. » a savoir qui était là le premier, pas sûre que Nino veuille vraiment jouer à ça. Il n’avait pas envie de rentrer dans cette concurrence-là. « Ecoute. » il croise les bras sur son torse, gonflant les poumons en ayant l’impression d’avoir un air convainquant. Il oubliait que quelques secondes plus tôt, il était encore à terre et qu’il avait sans doute perdue toute crédibilité aux yeux de Gaïa, mais qui sait, qui ne tente rien à rien. « J’m’en fou que vous soyez amies. » oh le mensonge. « C’qui m’importe le plus, c’est de m’assurer que t’ailles pas lui raconter des conneries à propos de moi. » oh quelles genres de conneries ? Qu’il a tenter de faire passer à tabac la brune il y a six ans de ça ? qu’il était impliqué dans des affaires criminelles lorsqu’il était à Naples ? Ce genre de conneries Nino ? Seulement, il sait bien que ce ne sont pas des conneries et qu’à présent, il allait surtout devoir assumer si ça arrivait aux oreilles de Maze. Il redoutait ses réactions. « Si elle doit savoir quoi que ce soit de ma vie avant Brisbane, c’est à moi de lui dire. » parce qu’il était au pied du mur et il devait faire son coming out tout seul. « La vérité, c’est que depuis que j’suis ici, j’me suis rangé… et tu peux pas m’enlever ça. » est-ce que ça faisait de lui un nouvel homme ? Est-ce que c’était suffisant pour se laver de tous ses délits passés ? Il l’espérait mais entre espoir et réalité… « si c'est pas déjà trop tard... »
Oh, I know that they’ll be better days. Oh, that sunshine 'bout to come my way, may we never ever shed another tear for today, 'cause oh, I know that they’ll be better days.
Gaïa avait très vite compris que le sujet Maze était un sujet très épineux. Puisque le fait était que lorsqu'elle avait abordé le sujet, lui disant qu'il ne pourrait pas les éloigner, les deux filles, puisque l'italienne la connaissait depuis plus longtemps. Lui n'était qu'un caillou temporaire dans la chaussure de l'anglaise. Alors ça paraissait logique non? Et dans ce qu'il l'opposait à l'italien, leur éternel conflit, Maze prendrait toujours le parti de sa meilleure amie, pas vrai? Pas vrai? « Écoute. » Il avait croisé les bras, gonflant le torse, essayant de se faire plus imposant que ce qu'il était. En le voyant faire, l'italienne avait réprimé un sourire amusé de justesse. Qu'il en soit conscient ou non, ce qu'il était en train de faire, c'était clairement risible. Mais puisqu'elle savait que son égo de mâle avait déjà été endommagé par sa petite chute de tout à l'heure, elle avait fait l'effort de ne pas faire de commentaire. Autant ne pas envenimer les choses tout de suite, alors qu'il semblait sur le point de lui faire un discours. « J’m’en fou que vous soyez amies. » La journaliste avait levé un sourcil. C'est cela, oui. « C’qui m’importe le plus, c’est de m’assurer que t’ailles pas lui raconter des conneries à propos de moi. » Des conneries? Quelles conneries au juste? Ces vérités qu'il n'assume même plus, apparemment? Et de quel droit est-ce qu'elle devrait tenir sa langue sur ces faits qui la concernait, pour tenter de protéger sa meilleure amie? Pour les beaux yeux de Nino? Certainement pas. « Pas de soucis. Qu'est-ce que tu veux que j'omette, dis-moi? Les activités plus que douteuses que tu avais à Naples? Tes manières de petite frappe? La fois où t'as envoyé tes sous-fifres pour me donner une leçon? Putain, ils m'ont quasiment tabassé à mort, Nino! » Comment aurait-elle pu garder son calme quand il osait lui demander un truc pareil? Comment pouvait-il penser qu'elle accepterait de se taire là dessus? « Si elle doit savoir quoi que ce soit de ma vie avant Brisbane, c’est à moi de lui dire. » C'était une intention honorable, mais est-ce qu'il aurait vraiment le courage de le faire? N'avait-il pas eu l'occasion de le faire avant? En vérité, s'il n'y avait pas eu le lien d'amitié entre Maze et elle, l'anglaise n'en aurait jamais rien su. Jamais il ne se serait senti obligé de faire lumière sur son passé, s'il n'y avait pas été obligé. Il avait une sacré épine dans le pied, et cette épine, c'était Gaïa. Et il ne s'en débarrasserait pas aussi facilement, cette fois. « La vérité, c’est que depuis que j’suis ici, j’me suis rangé… et tu peux pas m’enlever ça. Si c'est pas déjà trop tard... » En vérité, elle pourrait tenter de lui enlever, puisqu'elle n'avait aucune certitude quant à ce rangement, ni depuis combien de temps il était effectivement rangé, si elle osait admettre qu'il pouvait bel et bien l'être. Le fait qu'il ait eu une fille, qu'il s'en sorte bien avec elle de ce que l'italienne avait vu, et qu'il n'ait pas l'air d'avoir eu des ennuis depuis un moment, ça ne certifiait rien. Mais... « J'admets qu'il y a eu des progrès, mais de là à dire que tu t'es rangé, ça je peux pas en être sûre. » Son pied la lançait. De plus en plus à mesure que le temps passait, l'adrénaline provoqué par la perte de connaissance subite de Nino, s'estompait. Le voir s'effondrer comme une fillette lui avait fait oublier la douleur, qui était en train de revenir au galop. « J'ai pas tout dit à Maze. Enfin, j'ai abordé le sujet, mais je lui ai épargné les détails. Je sais pas pourquoi, je voulais peut-être te laisser une chance de t'expliquer avec elle. » L'italienne avait haussé les épaules, baissant les yeux, résignée à devoir rester sur le sol, dans une position inconfortable. Dans une position qui lui faisait presque se sentir inférieure. « Mais si j'étais toi, je me dépêcherais de tout lui dire, si tu tiens à elle. Avant que je te prenne de vitesse. » Dans ce cas, elle n'omettrait aucun détail sordide, tandis que si c'était lui, il pourrait peut-être... Enjoliver les choses. S'il tenait assez à sa relation avec Maze pour tenter de la sauvegarder. Même si dans un coin de sa tête, l'italienne fulminait à l'idée que peut-être l'anglaise pourrait tout lui pardonner, alors même qu'il n'aurait énoncé qu'une demi vérité.
L’Italien avait cette impression de se retrouver dans une impasse. Et depuis qu’il savait qu’il y avait un lien entre Maze et Gaïa, il n’en menait pas large. D’ailleurs, lorsque Maze avait abordé le sujet, il s’était enfuie comme un lâche, simplement parce qu’il avait l’impression d’être pris au piège et que ça allait mal finir pour lui. La vérité était qu’il était réellement attaché à Maze et que s’il y avait une personne à Brisbane sur qui il avait toujours pu compter, c’était bien elle et inversement. Nino en avait fait des rencontres et de très belles, très sincères mais elle, c’était celle qu’il ne voudrait jamais gâcher, même pas par un passé qui pouvait le rattraper. Il n’avait jamais évoqué sa vie à Naples avec personne, Maze n’y avait pas échappé. Il voulait préserver cette image, du mec grincheux et grognon, le mec imparfait mais pas le mec qui est capable des pires choses. Parce qu’il avait l’impression que le Nino de Brisbane lui ressemblait bien plus que celui qu’il pouvait être à Scampia. Il se cacherait sans doute derrière le fait que n’importe qui à Scampia pourrait vriller, mais Vitto en était la contradiction complète. Vitto n’avait jamais vacillé, il avait toujours su se tenir à carreau, jusqu’à même rejoindre le camp ennemie, celui de la justice. Nino s’était laissé aller dans cette complaisance, celle du tout facile, celle où l’argent vous tombe dans les mains, celle où un coup de fil peut vous rendre service trop facilement. Assumer son passé lui était bien trop compliqué mais cette fois, il n’aurait sans doute plus le choix. « Pas de soucis. Qu'est-ce que tu veux que j'omette, dis-moi? Les activités plus que douteuses que tu avais à Naples? Tes manières de petite frappe? La fois où t'as envoyé tes sous-fifres pour me donner une leçon? Putain, ils m'ont quasiment tabassé à mort, Nino! » Il baissait les bras, laissant tomber ses mains le long de son corps et souffla, pas fier. « On en a déjà parlé, non ? » il avait pourtant l’impression ou alors, ca l’arrangeait de se le dire. Qu’elle le croit ou non, aujourd’hui, il n’était plus ce Nino là. « J'admets qu'il y a eu des progrès, mais de là à dire que tu t'es rangé, ça je peux pas en être sûre. » lui, pouvait le jurer. Ca n’a pas été un changement radical en posant un pied en Australie. Bien sûre que l’italien s’était rapidement retrouvé à nouveau auprès d’un gang, le club avait su l’accueillir lorsqu’il avait besoin d’argent pour s’en sortir, l’argent facile, encore. Mais depuis qu’il avait « sauver la vie » de Mitchell, il avait retrouvé sa liberté, trouver un vrai taf et enfin, Lucia était là et pour elle, il avait juré à Katherine d’arrêter ses activités scrupuleuses. Ca passait par les paris et les arnaques dans les combats de boxes clandestin, ca passait aussi par les courses illégales qui avaient failli lui couter la vie, ça passait par arrêter de vendre de la drogue. Il s’était éloigné de tout ça et s’il devrait sans doute toujours lutter pour ne pas replonger, il savait que ça n’arriverait plus. . « J'ai pas tout dit à Maze. Enfin, j'ai abordé le sujet, mais je lui ai épargné les détails. Je sais pas pourquoi, je voulais peut-être te laisser une chance de t'expliquer avec elle. »Il ignorait ce qu’elle voulait réellement entendre là, que savait réellement Maze ? Sans doute pas les détails effectivement, si non, il se doutait qu’elle n’aurait pas eu la même réaction envers lui. Elle avait mis les pieds dans le plat et pour autant, elle n’avait pas fait de scène et elle ne lui avait pas demandé de disparaitre de sa vie. Un bon commencement. Gaïa faisait une drôle de tête, elle avait l’air de souffrir mais l’italien préférait ne pas lui demander car il n’avait pas envie que son œil soit à nouveau attiré par son pied en sang. Avoir tourné de l’œil et être tombé dans les pommes une fois lui était bien suffisant. « Mais si j'étais toi, je me dépêcherais de tout lui dire, si tu tiens à elle. Avant que je te prenne de vitesse. » le voilà, pris au piège à nouveau. Il savait que l’étau se resserrait sur lui mais à présent, il savait surtout ce qui lui restait à faire. « Laisse moi deux semaines. » deux semaines, c’est court, trop court, il allait surement attendre le dernier moment avant de se lancer, rester enfermé chez lui et ignorer tous les appels de Maze et ne plus répondre à ses sms pendant ce temps là. De quoi l’agacer un peu plus et ne pas arranger son cas au moment où il se jetterait à l’eau, mais il se sentait démuni et avait surtout besoin de cran pour arriver à lui avouer et lui dire qui il était vraiment. « tu ferai sans doute mieux d’aller chez un médecin ou à l’hopital… » qu’il lance quand même, faisant un pas en arrière. « Deux semaines, Gaïa, c’est c’que j’te demande. » qu’il fini, comme s’il lui demandait une faveur, parce qu’il sentait qu’elle pourrait se montrer plus impatiente, elle aussi.