| (#)Mer 26 Jan 2022 - 17:34 | |
| Elle s'est habillée en conséquence - mini-jupe et top trop court - histoire d'avoir l'air d'aller en boîte. Les talons qu'elle a équipé pour l'occasion battent furieusement le pavé. Les poings serrés, Murphy traverse la rue et dévisage tous ceux qui font la queue à l'entrée du club dans lequel elle n'ira pas ce soir. Elle a peut-être l'air d'un petit monstre, d'une petite boule de poils habillée de sa veste en daim et en fourrure Weatherton. Malgré la chaleur de l'été, la jeune femme ne se refuse rien. C'est son dernier cambriolage en date qui lui a permis de s'offrir les merveilles qu'elle porte sur le dos. Oh non, elle n'a pas dépensé un rond de ce qu'elle a pu extraire de la maison Weatherton, non. Rien ne sera dépensé pour autre chose que de la poudre blanche et la connaissant, elle s'y ruinera bientôt le nez dedans, la furie.
Elle a tout de même pris de temps de tresser ses cheveux, se préparant lentement pour un rendez-vous qu'elle n'attendait plus. C'est un revenant, un fantôme qu'elle s'apprête à revoir. Il a donné rendez-vous derrière le club le plus fréquenté de la ville, un endroit craignos où se réunissent la fange, les ordures et les gens louches. Et Murphy n'est pas une personne louche, pas depuis qu'elle planque dans son placard des rouleaux de billets parfaitement rangés. Elle ne fait plus partie des ploucs, pas avec des habits si chers sur le dos. Et même si son cœur a parfois la faiblesse de garder quelques affaires qu'elle portait autrefois, plus rien ne la retient à cette vie d'avant. Si son père la voyait...
La brune l'aperçoit enfin. Il est tranquillement adossé à un mur, comme le plus louche des types. Un dealer ordinaire. Un gars qu'on emmerde pas. Arrivée à sa hauteur, c'est de coups qu'elle le roue, cherchant même à atteindre son visage d'une grande gifle dont il saura se souvenir. « Espèce de connard ! Salaud ! » Tous les noms d'oiseaux y passent alors qu'elle continue d'abattre ses petits poings contre le corps du grand dadais d'Otto, lui qui a disparu des radars pendant deux longs mois. La dernière fois, Murphy avait volontairement disparue sans laisser de traces. Otto lui en avait peut-être voulu, assez pour ne pas l'accueillir à bras ouverts à son retour mais pas au point de la tuer. Les larmes aux yeux, elle pourrait bien commettre un meurtre. « T'es parti, je t'ai laissé des tonnes de messages et toi t'es... Tu reviens comme une fleur ? » Nouvelle tentative de gifle. Ses talons battent toujours furieusement le pavé.
Assurément, elle a pris une grande trace de poudreuse avant de venir, juste pour se donner la force d'affronter le revenant dont elle a tant pleuré la disparition. Otto n'est pas seulement la personne avec laquelle Murphy a consommé le plus de cocaïne. Il est aussi un repère, un phare dans la nuit. Un exemple ? Peut-être. Un exemple de débrouille. Un exemple d'agressivité et de mordant. Au travers lui, elle se sent exister. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
@otto lazzari |
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ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80 TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
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- Spoiler:
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021 | (#)Dim 30 Jan 2022 - 4:17 | |
| Ce n’était pas supposé se passer comme ça, en réalité. Une partie du plan qu’Otto avait mis des semaines à mettre en place était en train de s’effondrer et il peinait à garder les cartes de son château debout. Comme si un vent contraire s’était amené pour venir tout renverser sans lui demander son avis, comme si quelque-chose - ou peut-être quelqu’un, après tout -, cherchait vengeance contre lui, et le forçait à sortir de son trou. Sauf que ce n’était pas de cette manière que l’italien voulait voir les choses se passer, et ce n’était pas en restant en dehors de la ville qu’il allait pouvoir régler quoi que ce soit comme problème.
Alors, il était revenu. Enfin, il avait d’abord appelé sa femme - la vérité disait qu’il avait désespérément besoin d’elle mais qu’il s’en cachait allègrement, sa version à lui venait plaider l’idée que Serena ne pouvait rester plus longtemps sans être protégée des éventuels dangers que ce monde pouvait cacher; comme si le véritable danger n’était pas Otto lui-même - et avait ensuite laissé cette dernière le ramener jusque leur appartement. Mais pour le bien de son égo et de sa fierté, c’était une décision qu’il avait prise, lui. Retrouver le confort de leur appartement lui avait été étrange, les premières nuits; cela l’était encore aujourd’hui mais disons qu’il devenait familier avec cette étrangeté.
Aujourd’hui pourtant, Otto n’était pas chez lui. Il se devait de continuer à faire profil bas, certes, mais il avait surtout quelques affaires à régler et il ne pouvait se permettre de le faire seul. Il avait tenté une fois, et le résultat avait été sans appel: il avait fini par se planquer pendant des semaines interminables à l’autre bout de l’état. Des alliées, Otto n’en avait pas beaucoup - des vrais, de ceux sur qui il pouvait compter. Il avait bien eu plus d’un sous-fifre à qui il aurait pu de nouveau venir aboyer des ordres, mais il n’en était plus à ce stade là. Aujourd’hui, il avait besoin de prendre sous son aile, de venir demander de l’aide en quelqu’un en qui il avait déjà confiance avant toute cette histoire… si on pouvait appeler ça de la confiance.
Il ne pensait pas commencer cette conversation en se prenant une gifle monumentale, de celles à vous décrocher la mâchoire sans préavis. « Espèce de connard ! Salaud ! » Bien sûr qu’il était venu contacter la gamine. « T'es parti, je t'ai laissé des tonnes de messages et toi t'es... Tu reviens comme une fleur ? » La main de Murphy vint s’élever de nouveau en direction de son visage, mais il vint intercepter son poignet avant de s’en prendre une nouvelle. Il voulait bien lui laisser l’effet de surprise pour la première, mais se manger la seconde sans broncher serait de la pure idiotie. Cependant, cela étonnait Otto de voir la vermine s’énerver sur lui de la sorte. Elle avait souvent tenté, mais s’était assez rapidement rappelé que ce n’était pas elle qui détenait la position de force dans leur duo - et ça n’allait pas commencer aujourd’hui. Et ses paroles étaient vraiment en inadéquation avec ses gestes. « T’as fini, c’est bon ? Ça t’a fait du bien ? » Venant relâcher doucement, lentement, son poignet, Otto lâcha de l’autre main la clope qu’il tenait toujours entre les doigts - terminée, désormais. « Tu t’es inquiétée peut-être ? » Elle lui servait sur un plateau l’occasion de venir se moquer d’elle, petit sourire en coin allant parfaitement de paire avec, il n’allait donc pas s’en priver.
« Comment t’es sortie du placard ? » Là était une question bien plus intéressante, en réalité. Car la dernière fois que leurs chemins s’étaient croisés - Murphy encore au mauvais endroit, au mauvais moment bien sûr -, Otto avait été obligé de venir la ligoter et de la bâillonner dans le premier placard à balais qu’il avait trouvé à portée de mains. Il pensait qu’elle serait davantage énervée pour cette partie là de l’histoire, mais à voir les coups qu’elle voulait lui porter et le regard qu’elle lui lançait, ce n’était pas cette partie là qui importait le plus pour elle.
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