(Leto&Caitriona) I look forward to the day we stop saying ‘me too’ and start saying ‘never again’
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8806 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Si toutes les filles de son groupe d'amis étaient impliquées à différents niveaux dans des mouvements féministes, c'était Sarah qui les avait informées de cette marche, qui devait traverser le centre-ville sur environ cing kilomètres. Un cortège censé être pacifique et défilant sans violence, constitué majoritairement de femmes, pour dénoncer les violences qui leur étaient faites.
Leto avait été la plus dure à convaincre - pas que la cause ne l'intéresse pas, mais avec son appartement qui avait pris feu, elle avait d'autres choses à penser. Elle se prenait la tête sur les histoires d'assurances et de déclarations à faire, et c'était Sarah qui l'avait convaincue de sortir à la manifestation, arguant qu'elle pourrait penser à autre chose et évacuer un peu son trop plein d'énergie. Sarah la connaissait bien et savait que rester à son bureau - enfin à la table de salon d'Hunter, dont elle squattait l'appartement - n'allait pas tarder à la faire exploser.
Elle avait donc rejoint ses copines, et partager ce moment avec elles, et avec les autres femmes qui gravitaient autour d'elles, faisait du bien. Il y avait toujours la colère provoqué par le fait qu'on ait encore besoin de ce mouvement, et la frustration de ne pas se faire entendre des autorités, mais ça balayait un peu ses problèmes personnels et la faisait se focaliser sur autre chose.
« Sarah, c'est toi qui m'avait raconté les trucs débiles que faisaient les garçons de ton lycée ? »
Leto se détourna de la conversation qu'elle avait avec Juliet - ou Jules, elle n'était plus très sûre du nom que la jeune femme lui avait crié au milieu du brouhaha - pour chercher son amie des yeux. Sauf qu'il n'y avait plus de traces de Sarah, ou de son foulard rose qui pourrait l'aider à la repérer.
« C'est un peu bizarre tout à coup non ? Ou c'est moi qui débloque ? »
La petite brune ne voyait plus aucune de ses amies, et elle aurait pu laisser passer ça en se disant qu'elles se retrouveraient à la fin de la manifestation. Mais maintenant qu'elle y prêtait attention, le brouhaha ambiant était moins festif et plus tendu. Les rangs s'étaient resserrés et derrière Juliet, Leto voyait des silhouettes noires profiter de la foule pour faire des dégâts. Elle serra les dents, attrapant son portable dans sa poche. Elle préférait ne pas être seule quand les choses dégénéreraient - et avec des casseurs le long du défilé, ça allait sans doute vite tourner au carnage !
« On devrait essayer de rejoindre le début du cortège ou de passer par une rue parallèle » suggéra Leto, d'un coup plus tendue.
Elle allait prendre le bras de sa camarade d'infortune pour essayer de fuir quand un mouvement de foule les sépara, laissant Leto seule au milieu d'inconnues. D'inconnues paniquées, ce qui ne l'aidait pas vraiment à rester calme elle-même...
code by belle âme
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
Caitriona n’avait pas l’habitude de ce genre de manifestations. Bien sûr, elle les respectait beaucoup, ces causes pour lesquelles on défilait, et ces personnes qui utilisaient leur temps pour former un cortège. Néanmoins, elle n’avait participé qu’à peu de manifestations dans sa vie. Tantôt parce qu’elle n’avait personne avec qui y aller, tantôt parce qu’elle n’avait plus le temps. Elle ignorait pourquoi aujourd’hui plus qu’un autre jour, elle avait dit oui à son amie - et collègue - Ivy. Peut-être parce qu’on lui avait proposé justement, qu’elle ne serait pas seule dans la foule, peut-être aussi parce que pas plus tard qu’hier, les deux jeunes femmes avaient reçu aux urgences une femme gravement blessée des suites de coups portés par son compagnon. Ça avait peut être été le déclic, l’ultime détail qui l’avait convaincue de sortir de chez elle un jour de repos, pour aller défiler sous un soleil de plomb. Une manifestation pour dénoncer les violences faites aux femmes, ça tombait à pic. Les deux jeunes femmes s'étaient donc retrouvées au milieu de la colonne, vers la fin du cortège, pancartes bricolées en main. À crier les mêmes slogans lancés par le début du défilé, avec conviction. Cait n'avait pas pu s'empêcher de regarder autour d'elles. Si la plupart des gens présents appartenaient à la gente féminine, quelques hommes étaient quand même là, prêts à faire entendre leurs voix. Ils avaient même l'air plus engagés que certaines jeunes femmes, qui avaient l'air de ne pas trop savoir ce qu'elles faisaient là... Et ça, c'était bien dommage. L'irlandaise ignorait combien de temps elle était restée là, à agiter sa pancarte, sous un soleil qui finirait sûrement par lui cramer sa peau claire de rouquine. Elle n'avait pas mis de crème solaire, et elle savait déjà qu'elle allait le regretter, son petit débardeur ne couvrant même pas ses épaules. Bien trop absorbée par la cause et par le monde qui gravitait à ses côtés, elle n'avait pas remarqué que l'ambiance avait changé. Bien loin de s'imaginer que quelque chose était en train de se passer, elle avait regardé, intriguée plusieurs dizaines de personnes commencer à quitter la colonne, sans qu'elle remarque quoique ce soit de changé. Et puis quelqu'un dans son dos l'avait heurtée. Elle s'était retournée pour lui lancer une remarque acide, mais la fille aux cheveux roses ne lui avait même pas adressé un regard, filant sans demander son reste. Ça commençait à se bousculer dans le cortège. Cait avait pivoté, pour avertir son amie que quelque chose de bizarre était en train de se passer derrière elles. Mais cette dernière avait disparu. « Ivy ? » Aucune réponse, et le groupe continuait de se désagréger. « Ivy ! » Toujours rien. L'irlandaise avait fait un tour sur elle-même, dans l'espoir d'apercevoir la blondeur polaire de sa collègue infirmière, parmi toutes les têtes qu'elle pouvait apercevoir de sa place. C'est là qu'elle les avait vus, enfin. Des silhouettes noires, inquiétantes, qui se rapprochaient de plus en plus. « Oh, merde ! » Des casseurs. Ça allait tourner au vinaigre. Et au moment où la phrase avait franchi ses lèvres, un premier pétard avait claqué dans l'air. Et le chaos avait fait son entrée, séparant les groupes, faisant paniquer 99% de la cohorte. Toujours au milieu de la foule, désormais affolée, la rousse avait essayé de garder son calme, mais une seule idée paraissait logique dans sa tête: il ne fallait pas qu'elle reste là. La jeune femme avait commencé à s'activer, jouant des coudes pour tenter de se frayer un passage dans la cohue. De temps en temps, elle regardait derrière elle, pour localiser les énergumènes qui semaient le trouble. C'est parce qu'elle était retournée qu'elle n'avait pas vu la jeune femme brune qu'elle avait percuté une seconde plus tard. Dieu sait comment, elle avait réussi à lui attraper le bras pour lui éviter une chute, quitte à tomber avec elle, lâchant sa pancarte en carton une bonne fois pour toutes. « Désolée ! » Cait ne comptait pas s'attarder, elle voulait la lâcher et continuer sa route pour sortir de là. Mais à son air, elle avait remarqué que la brune était aussi perdue qu'elle, et seule face à son destin, comme elle. Alors finalement, elle avait enroulé son bras autour du sien, bien décidée à se sortir de là avec elle, et à ce que personne n'arrive à les séparer. Cait ne connaissait pas cette fille, pas du tout. Mais à deux elles arriveraient peut-être à se frayer un chemin plus facilement. « Je t'emmène, faut qu'on sorte de là! » Elles se faisaient bousculer de tous les côtés. Et au loin, la rousse avait cru entendre des sirènes dans le brouhaha. Elles étaient mal barrées.
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ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8806 POINTS : 1230
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Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Sarah n'était plus là, et Leto se sentait incapable de bouger, cherchant toujours du regard son amie. C'était peine perdue, puisqu'elle était au milieu d'un cortège en mouvement, et que la panique commençait à envahir les rangs, rendant les déplacements de tout le monde un peu plus fou et erratique. Elle pensa brièvement plonger la main dans sa poche pour attraper son téléphone, mais la foule la faisait bouger contre son gré, et elle n'était pas sûre d'entendre quoi que ce soit dans le brouhaha, de toute manière.
C'est alors qu'elle entendit le premier pétard, qui la fit violemment sursauter. Ce n'était pas le bruit en lui-même, c'était tout ce qu'il pouvait présager - les silhouettes noires et cagoulées qui se tenaient non loin d'elle ne venaient pas pour soutenir le message du cortège, mais au contraire pour le teinter de violence et diminuer sa portée.
Les fumigènes la faisaient tousser, et elle se laissait toujours porter par la foule, tenant à peine sur ses jambes. Elle ne savait pas où aller, puisque partout où elle portait ses yeux, elle voyait des gens en noir. Elle était sans doute coincée dans la mauvaise partie du cortège, et sa peur la bloquait là, lui interdisant de réfléchir à un moyen de fuir.
Jusqu'à ce qu'une rouquine qu'elle n'avait pas vu la prenne par le bras, la tirant de sa torpeur. Leto trébucha un peu avant de la suivre, leurs bras fermement enroulés. Elle ne voyait pas où elles allaient, mais le fait qu'elles soient deux aidaient un peu à se frayer un chemin parmi la débâcle qui tenait lieu de fin de cortège.
« Tu arrives à voir quelque chose ? » marmonna-t-elle à l'inconnue, les yeux lui piquant trop pour qu'elle les garde vraiment ouvert.
Sa gorge était enrouée et douloureuse, et chaque inspiration lui brûlait un peu plus les poumons. Leto avait fait plusieurs manifestations, mais elle n'avait jamais fini aussi mal, les yeux pleurant tout seul et chaque pas lui semblant un supplice. C'était la première fois qu'elle croisait le chemin de casseurs - ou se trouvait si près d'eux, par malheur.
Elle sentit une main lourde lui attraper l'épaule, et elle laissa échapper un cri court. Une bien mauvaise idée, puisqu'elle se retrouva presque à genou, avec une toux rauque et douloureuse. Ça n'empêcha pas l'homme de continuer de la tirer en arrière, la tenant assez fermement pour qu'elle suive même si elle s'emmêlait les pieds et ne faisait que trébucher, incapable de voir où ils allaient. Elle se sentit poussée sur une banquette inconfortable, l'autre fille à ses côtés.
« Vous restez là toutes les deux, le temps qu'on investigue un peu ce qu'il se passe ! »
Une voix d'homme, directe et sûre de son pouvoir. Leto se demanda ce qu'il pouvait voir de suspicieux sur deux jeunes femmes dans une manifestation, pour les avoir arrêtées ainsi - elle n'avait pas été en train de lancer des pierres que les vitres des boutiques, elle marchait juste dans le cortège, et sa camarade d'infortune n'avait pas l'air d'une casseuse non plus !
« Tu crois qu'ils vont nous garder longtemps ? » demanda-t-elle, la voix enrouée.
C'était sa première fois dans un fourgon de police, et vraiment, elle aurait espéré qu'il se passe encore des années sans avoir à le vivre. Surtout qu'elle était innocente et qu'ils étaient juste stupidement en train d'arrêter tout le monde sans se poser de questions. (Et qu'elle serait peut-être plus à sa place dans une ambulance, ses poumons toujours douloureux chaque fois qu'elle inspirait.)
« Quel janvier de merde » soupira-t-elle, appuyant son crâne contre la tôle du fourgon.
Entre ça et l'incendie de l'appartement, on pouvait dire qu'elle débutait 2022 dans une atmosphère tout sauf sereine et productive. Ce ne serait peut-être pas l'année où elle allait enfin finir son travail de thèse et être libérée du statut d'étudiante...
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L'autre jeune femme l'avait suivi sans aucune résistance. Elle paraissait un peu paniquée par la situation, et pour être honnête, Cait n'en menait pas beaucoup plus large. Pour le moment, elle parvenait à garder son sang-froid, mais le fait de se faire bousculer de tous les côtés, parfois violemment, ça mettait sa patience à rude épreuve. À deux, elles pouvaient s'imposer un peu plus dans la foule, mais elles ne pouvaient pas non plus essayer d'aller autrement qu'avec le courant. « Tu arrives à voir quelque chose ? » Première fois qu'elle entendait la jeune femme parler, mais ce n'était pas étonnant, avec le brouhaha qui les entourait. Néanmoins, la réponse de la rousse risquait de la décevoir. « J'vois rien, y a trop de monde et trop de fumée. Faut qu'on se casse de là. » Sinon ça risquait de tourner au vinaigre, mais ça il y avait des chances que la brune s'en doute sans que Cait ait besoin d'en dire plus. Les deux jeunes femmes devaient être bien trop près de la zone qui craignait, puisque qu'une brume sortie de nulle part avait commencé à leur brûler les yeux et la gorge. Et puis d'un coup, on l'avait séparée de l'autre fille, brusquement, sans aucune délicatesse. Elle avait entendu la brune pousser un cri, puis elle avait disparu de son champ de vision, déjà bien entamé par les gaz. Quelqu'un la tirait en arrière sans ménagement, et elle trébuchait, elle titubait à sa suite. Mais elle ne voyait rien du tout. Elle ne savait pas qui l'avait attrapée, un homme d'après la taille de la main qui broyait son poignet. Mais elle ne voyait toujours rien. C'est sûrement ce qui l'avait fait paniquer, ce qui l'avait fait se débattre, lancer son poing libre dans le vide. À travers le bourdonnement ambiant, elle avait entendu un chuintement de douleur quand sa main avait finalement heurté quelque chose. Erreur. On l'avait de nouveau empoignée, plus fermement, toujours avec moins de délicatesse. Plusieurs fois elle était tombée à genoux, s'égratignant la peau. Et finalement, on l'avait fait grimper dans un véhicule. La portière claquée, elle s'était retrouvée dans l'obscurité, mais une seconde plus tard, cette dernière s'était rouverte, et quelqu'un atterrissait à ses côtés. Toujours à moitié aveugle, la jeune femme n'avait pas dit mot. « Vous restez là toutes les deux, le temps qu'on investigue un peu ce qu'il se passe ! » À priori, il n'était pas là pour les kidnapper ou pire, et c'était déjà une bonne nouvelle. Autre information à ne pas négliger, la personne à côté d'elle était une femme aussi. « Tu crois qu'ils vont nous garder longtemps ? » Une femme qu'elle connaissait, puisqu'elle avait déjà entendu cette voix, pas plus tard qu'il y a quelques minutes. Cait s'était frotté les yeux, d'ici quelques minutes, elle devrait y voir plus clair, heureusement elles ne s'étaient pas si proches que ça des probables bombes lacrymogènes qui avaient été lancées. « C'est les flics? » Cait s'en doutait, mais elle préférait demander à sa voisine confirmation, puisqu'elle voyait peut-être un peu mieux. « Quel janvier de merde. » C'est sûr que pour commencer l'année, il y avait mieux. Dans sa tête, elle avait une nouvelle fois maudit Ivy pour l'avoir laissée toute seule. Elle avait également noté dans un coin de sa tête que la prochaine fois qu'elle déciderait de prendre part à n'importe quelle manifestation qui aurait retenu son attention, il faudrait qu'elle commence en début de cortège, et qu'elle y reste. Elles n'étaient toujours que deux dans le fourgon, le temps passait, et finalement Cait apercevait ses chaussures. Des chaussures en toile blanche, maculées d'une poussière grisâtre. Son jean était foutu. Bleu clair et quasiment neuf, il était désormais troué au genou droit, un lambeau de tissu presque arraché, tâché du sang de sa peau égratignée, et ne tenant plus qu'à un fil. Un t-shirt simple, vert d'eau, complétait sa tenue. C'était probablement le seul vêtement qui ne reflétait pas la situation dans laquelle elle se trouvait, puisque lui n'était ni tâché, ni déchiré. Ses bijoux étaient toujours à leur place, heureusement. Un collier ras de cou formé de petits cauris blancs, deux petits bracelets fins, et une vieille montre. Tout était en ordre. Tout, sauf ses lunettes de soleil, jusque là rangées dans sa poche arrière, et qui maintenant ressemblaient davantage à deux monocles. Merde. Mais dans tous les cas, elle n'avait pas l'allure d'une casseuse... Dehors, le bruit était en train de se calmer, mais depuis qu'elles s'étaient faites enfermer, personne n'était revenu les voir. Et elles pouvaient rester là encore un moment, c'est pour cela que Cait avait engagé la conversation. « T'étais venue seule? » Sous-entendu, est-ce qu'elle aussi s'était fait abandonner par les personnes qui l'accompagnaient? Vu la situation, ça restait très probable. Maintenant qu'elle voyait mieux, malgré ses yeux sûrement encore très rouges, elle avait découvert pour de bon le visage de sa binôme d'infortune. Brune, les yeux sombres et la peau claire, vraiment jolie. L'air un peu secoué par ce qui leur était arrivé. C'était normal. « Ça à l'air de se calmer dehors. » En tout cas, c'est ce qu'elle espérait, la rousse. Elle n'avait clairement pas envie de finir sa journée au poste. « Je m'appelle Cait. » Et Cait espérait vainement qu'on allait les laisser partir bientôt. Mais ça, c'était vraiment mal barré, surtout qu'elle entendait des pas lourds se rapprocher du véhicule où elles se trouvaient.
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Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Leto toussait comme une perdue, la gorge en feu et les poumons douloureux. Elle n'en pouvait déjà plus de cette toux, et des larmes qui roulaient toutes seules dans ses joues. Sa camarade d'infortune avait visiblement le même problème, impossible pour l'une comme pour l'autre de voir ce qu'il se passait autour - et les cris que Leto pouvait entendre la terrifiait plus qu'autre chose, puisqu'elle n'arrivait pas à savoir ce qu'il se passait.
Elles ne restèrent pas très longtemps à deux, et l'homme qui venait de la stopper dans son élan lui faisait peur plus qu'autre chose. Il n'avait pas dit son nom ou ce qu'il lui voulait, et dans ce contexte où elle avait déjà peur et ne voyait rien, elle n'arrivait pas à se calmer. Le seul point positif, c'était qu'elle n'était pas toute seule dans le fourgon, elle y retrouvait la même jeune femme - à croire que le destin cherchait à les rassembler pour la journée.
« Les flics ? Je sais pas... J'y vois rien... » répondit-elle en soupirant.
Les hommes avaient l'air d'être dans des uniformes sombres, mais Leto n'avait pas spécialement vu d'insignes ou de choses les identifiants comme agents. En toute honnêteté, elle n'avait pas spécialement regardé non plus. Elle ne voyait pas trop qui aurait pu les isoler comme ça dans un fourgon, donc la supposition ne devait pas être si fausse que ça.
Elle étouffa une autre quinte de toux, avant d'essayer d'ouvrir les yeux. Tout était flou, et de toute façon il n'y avait pas beaucoup de lumières entrant là où elles étaient. Elle voyait à peine les bracelets qui ornaient ses poignets, et l'autre jeune fille était juste une tâche floue bleue et verte, avec un soupçon de roux au niveau de ses cheveux.
« J'étais venue avec un groupe de copines. Je me suis arrêtée pour discuter avec une autre fille, et je les ai perdues de vue » expliqua-t-elle rapidement, fronçant le nez. « Et toi ? »
Autant se concentrer sur l'autre jeune femme, plutôt que de se demander ce que faisaient ses amies. Leto espérait juste qu'elles avaient réussi à s'en sortir sans trop de damages, et qu'elles n'étaient pas elles aussi en train de tousser dans un fourgon inconfortable.
Elle espérait que son interlocutrice n'était pas seule non plus - mais dans une manifestation féministe, elle imaginait assez mal des gens venir seul. C'était souvent plus un défilé qui se faisaient en groupe, dans l'émulation et la réassurance d'un groupe uni.
Leto profita d'avoir un peu moins les yeux qui coulent pour s'essuyer les joues et observer un peu mieux les alentours. La petite rousse était toute égratignée de partout, et semblait dans un état assez déplorable - et Leto refusait de penser à la tête qu'elle devait avoir, même si son visage après avoir pleuré et son chignon qu'elle sentait sur le point de tomber lui donnait déjà une petite idée de l'image qu'elle devait renvoyer.
« Je m'appelle Leto. Je suis étudiante à l'université de Brisbane » ajouta-t-elle.
Cait avait raison, parler un peu permettrait de passer le temps, parce qu'elles n'avaient de toute façon rien d'autre à faire. Les cris au dehors se calmaient un peu, et il y avait plus de bruits de pas autour d'elles, alourdis par les chaussures de sécurité que devaient porter les personnes autour d'elles.
La porte du fourgon s'ouvrit violemment, et Leto cilla devant la soudaine lumière, ses yeux la piquant horriblement. De nouveau, tout redevenait flou et elle mit quelques instants à reprendre ses esprits.
« On va pouvoir vous laisser partir, les filles. »
Leto émit un rire étouffé. N'était-ce pas le propos de la manifestation à la base ? La patriarchie, cette façon dont les hommes avaient tendances à se montrer paternels et décideurs, notamment envers les femmes plus jeunes qu'eux. Mais pour autant, pas d'excuses ou d'explications sur ce qui venait de se passer. Ou de ce que Leto et Cait avaient pu faire pour passer pour des casseuses, dans leurs jeans et leurs baskets, avec leurs têtes d'étudiantes.
Elle sortit quand même du camion, trébuchant à moitié sur ses lacets défaits. La rue devant elle était un véritable chaos, des chaussures et des pulls traînant là, au milieu des restes de bombes lacrymogène. Il devait d'ailleurs rester des restes du nuage chimique, parce que Leto sentait sa gorge la tirailler de nouveau.
« On part, juste comme ça ? Pas d'explication, pas de pardon ? Juste on se contente d'avoir été arrêté deux minutes, et on ne dit rien là-dessus ? »
Ça devait être la fatigue qui parlait, parce que Leto n'était généralement pas très douée pour la confrontation. Mais elle était épuisée, frustrée, encore un peu sous le coup de l'excitation des manifestations. Donc prête à partir au quart de tour à la moindre sollicitation.
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Il n'avait pas fallu plus à Cait qu'un « Les flics ? Je sais pas... J'y vois rien... » de la part de la brune, pour en conclure qu'elles étaient dans le même état. Les yeux rouges, les joues trempées par les larmes, la vision brouillée au point qu'elles pouvaient difficilement voir leurs chaussures. La rousse avait cru voir des habits sombres, où brillaient des galons informes, mais comme l'autre jeune femme, elle était bien incapable d'émettre une quelconque certitude. Juste à côté d'elle, la brune avait essuyé une quinte de toux, pendant qu'elle se raclait la gorge. C'était désagréable, c'était difficilement supportable. Mais d'expérience, Cait savait que ça allait finir par passer. Objectivement, elle avait déjà vécu pire. Clignant des yeux, elle avait essuyé ses mains sur son jean abimé, se rendant compte que sa vision était déjà un peu moins trouble, puisqu'elle parvenait à voir des formes un peu moins aléatoires. Après une vérification - plus ou moins fiable - de sa tenue, la rousse avait reporter son attention sur la brune, pour briser le silence qui s'installait comme si de rien n'était. « T'étais venue seule? » Elle n'avait pas l'air de se méfier de Caitriona, la brune. Loin de là. Et c'est pour cela qu'elle lui avait répondu sans la moindre hésitation. « J'étais venue avec un groupe de copines. Je me suis arrêtée pour discuter avec une autre fille, et je les ai perdues de vue. Et toi ? » Déliant ses bras pour s'étirer un minimum, du moins autant qu'elle le pouvait dans un espace si réduit, la rousse non plus n'avait pas hésité. « Avec une collègue. Une amie. » Elle ne savait pas trop ce qu'était Ivy, en fin de compte. Une collègue, ça c'était certain, et les deux jeunes femmes s'entendaient très bien. Mais pour Cait, une amie, c'était quelqu'un à qui on pouvait faire confiance les yeux fermés. Et très clairement, Cait n'avait pas totalement confiance en Ivy. Mais ça, la petite brune assise à côté d'elle n'avait pas besoin de le savoir. « J'ai tourné la tête une seconde à peine, et elle avait disparu. » Bien sûr, dès que la rousse lui aurait remis la main dessus, elle risquait d'entendre sonner des cloches, à moins d'une très bonne excuse. Et encore. Si on en revenait à toute cette situation, il devait y avoir eu un sacré grabuge, pour que l'autre jeune femme perde de vue un groupe complet. Tout était allé tellement vite. Presque plus attentive sur ce qui se passait dehors, plutôt que sur ce qui se passait ici, dans le fourgon, Cait avait entendu de moins en moins de bruit. Tout était en train de redevenir calme, tout le monde redescendait en pression. Peut-être que les policiers avaient réussi à faire fuir ces abrutis de casseurs? Cait avait toujours respectés les forces de l'ordre. Leur capacité à garder le plus grand des calmes malgré des individus parfois insolents, pour rester polie, face à des situations stressantes et parfois désespérées. Leurs aptitudes à se souvenir de tous les petits paragraphes de certains textes de loi, des montants des amendes en fonction du délit. Entre autres. Oui, Cait respectait ces gens là, encore plus parce qu'elle savait parfaitement que face à un abruti grossier, voir insultant, et persévérant dans sa bêtise, elle ne saurait pas garder son calme. Et un poing dans la figure, généralement, ça faisait tâche par rapport à l'uniforme. Mais dehors, plus de cris, plus de pouf, de boum et de klang, juste le crissements de pneus sur la route et l'écho de pas qui se hâtent. « Ça à l'air de se calmer dehors. » Mais tant que personne ne serait revenu les voir, rien ne serait certain. Surtout qu'elles ne savaient toujours pas ce qu'on leur reprochait, évidemment. Cait en avait profité pour se présenter, rapidement, glissant juste son prénom. Dans la pénombre, la voix de Leto avait résonné. « Je m'appelle Leto. Je suis étudiante à l'université de Brisbane » Ce prénom lui disait quelque chose. Et la seconde d'après la voix de son frère, sortie des confins de sa mémoire lui avait soufflé la réponse qu'elle cherchait. « Leto, comme la maîtresse de Zeus, en mythologie? » Un des ses nombreuses maîtresses, plutôt. C'était pas courant, ça. La rousse n'avait pas pu se retenir de poser la question, curieuse de savoir si Leto avait la référence de son prénom. Elle imaginait que oui. « Tu étudies quoi à la fac? J'y étais aussi, il y a quelques années. Maintenant je suis interne à l'hôpital. » Elle avait bien fait de changer de voie, l'irlandaise, puisque même si l'archéologie restait une matière qu'elle appréciait, en médecine elle avait trouvé sa vocation. La porte du véhicule s'était ouverte en grand, d'un coup, faisant pénétrer un rayon de lumière vive dans l'habitacle. Plissant les yeux, Cait avait détourné la tête, pour éviter une nouvelle agression visuelle. « On va pouvoir vous laisser partir, les filles. » Alléluia. Cait s'était redressée dans la seconde, en marmonnant. « Pas trop tôt. » Au regard que lui avait lancé l'agent de police, il n'était pas trop sûr de ce qu'il venait d'entendre. Consciente - un peu tard - d'avoir approché d'un peu trop près la limite à ne pas dépasser, la rousse avait regardé ailleurs, comme si de rien n'était, en se mordant la langue. Et heureusement pour elle, il avait laissé couler. La jeune femme était descendue souplement du fourgon, Leto sur les talons, cette dernière à deux doigts de s'étaler de tout son long en marchant sur ses propres lacets. Devant elles deux, une rue désormais déserte, jonchée d'obstacles en tout genre et d'objets abandonnés, le tout flottant dans une espèce de brume qui grattait la gorge. Mais au moins, les casseurs avaient disparu. « On part, juste comme ça ? Pas d'explication, pas de pardon ? Juste on se contente d'avoir été arrêté deux minutes, et on ne dit rien là-dessus ? » La rousse s'était retournée, vivement. Derrière elle, la brune semblait contrariée, et bien décidée à le faire remarquer. Pourtant, l'irlandaise ne l'aurait pas classé comme étant téméraire, au premier abord... Se rapprochant de la brune, elle avait sifflé, presque mauvaise. « Leto... J'ai pas envie de finir au poste. Et t'as pas envie non plus, crois-moi. » Puis elle avait relevé la tête, pour confronter l'agent qui s'était rapproché, piqué par la phrase de l'autre jeune femme. « Un problème? Vous souhaitiez faire un commentaire, peut-être? » Cait avait eu un sourire, si faux qu'elle s'était demandée si elle était vraiment crédible. Elle avait beau respecter les forces de l'ordre, se faire arrêter pour rien, ça l'avait mise en boule. « Pas du tout. Ravie de voir que vous avez la situation bien en main. » Piégées dans le fourgon, au moins, les deux filles n'avaient pas eu à côtoyer les casseurs de plus près. Et c'était tant mieux. Pressée de mettre les voiles, la rousse avait attrapé Leto par le bras, commençant à l'entraîner à sa suite. « Puisque vous avez pas besoin de nous, on va s'en aller, maintenant. » Et tout aurait pu se finir, sur ça. Seulement, le deuxième policier, qui s'était rapproché en silence, ne voyait pas la situation du même oeil. « Hep, hep, hep, elles vont où, les deux apprenties délinquantes? On a encore des questions à vous poser, puisque vous étiez à l'arrière du cortège. » Sous entendu, puisque vous étiez avec les casseurs, vous feriez pas partie de cette vermine, des fois? Fronçant les sourcils, Cait avait dévisagé les deux hommes, pendant que le dernier arrivé fusillait son collègue du regard.
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Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8806 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Leto hocha la tête en entendant sa camarade d'infortune dire qu'elle était elle aussi venue accompagnée. Sans savoir si l'autre allait la voir - elles semblaient toutes les deux bien atteintes par les gaz lacrymogènes, à tousser et pleurer. Elles étaient bien atteintes l'une comme l'autre, et Leto espérait quand même qu'il n'y avait pas trop de victimes, et que leurs amies respectives allaient mieux - parce que l'alternative était d'espérer que tout le monde soit enfermé dans un camion à cracher ses poumons, et elle n'appréciait pas tellement cette idée.
« C'est devenu le bazar tellement vite, pas étonnant qu'on ait perdu les gens avec qui on était ! »
Leto n'avait même pas compris ce qu'il s'était passé. Un instant elle papotait tranquillement avec une inconnue, et l'instant d'après, elle ne voyait plus rien et se retrouvait toute seule. Elle n'avait rien suivi, sans savoir si elle avait juste bloqué sous le choc ou si elle avait essayer d'agir mais ne s'en souvenait pas vraiment.
En attendant de retrouver leurs groupes respectifs, l'étudiante se dit qu'elle pouvait au moins faire connaissance avec la rouquine. Elle ne savait pas quand elles seraient libérées, et ce serait plus agréable de savoir un peu plus avec qui elle était enfermée. Ça leur passerait le temps.
« Leto, comme la maîtresse de Zeus, oui » confirma-t-elle, souriant en constatant qu'une fois encore, les gens avaient la référence de son prénoms. « Mes deux parents sont archéologues, et ils ont grandi avec la mythologie grecque ! »
Fille d'un australien et d'une britannique, elle aurait pu s'appeler Emily, Chloe ou Sarah, les prénoms les plus courants de son année de naissance. Mais ses parents avaient choisi d'honorer le lien qui les avaient rapproché et leur avait fait choisir leur métier : les dieux et déesses grecques. Elle aurait aimé aussi Persephone ou Cassandra, mais elle avait au moins échappé à Anake ou Aphrodite, plus durs à porter.
« Je suis étudiante en neurobiologie. Je travaille sur le développement des enfants. »
Une version simplifiée, parce que le cœur de la neurobiologie était compliqué, surtout pour ceux qui n'étaient pas concernés. Même si en tant qu'interne, Caitriona devait avoir quelques notions, qui dépendaient aussi de la spécialisation qu'elle suivait.
Leur discussion fut interrompue par l'apparition d'un homme en uniforme pour les libérer du camion. Sans excuses, un point qui attisa la colère de Leto. Parce qu'elles étaient restées informées sans aucune information pendant un sacré moment, dans le noir, comme des trucs honteux à cacher. Caitriona tenta plutôt une autre approche, certainement plus diplomatique, et aussi plus proche de la façon dont Leto aurait normalement réagi. Et sa camarade avait raison, elle n'avait pas vraiment envie de finir au poste.
Le premier policier semblait d'ailleurs prêt à les laisser partir malgré les explosions de Leto. Sauf que son collègue n'était pas dans le même objectif, prêt à poser des questions auxquelles aucune des jeunes femmes n'avaient de réponses.
« Délinquantes parce qu'on était à l'arrière du cortège ? Je venais défendre les droits des femmes, pas me faire caillasser par des hommes » répondit-elle, le ton calme mais assuré.
Plus assuré que ce qu'elle ressentait vraiment. Mais elle était partagée entre la colère, la fatigue et juste l'envie de rentrer chez elle, de prendre un bain et de se cacher sous sa couette avec les ronronnements de Milo.
« Et c'est pas en jean converses et sans courir quand on se fait chopper qu'on va faire une longue carrière dans la délinquance. »
Enfin, elle ne savait pas pour Caitriona mais elle-même n'avait pas cherché à faire quoi que ce soit, ne comprenant rien à ce qui se déroulait autour d'elle une fois qu'elle s'était aperçue que Sarah n'était plus à portée de voix.
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Pendant un moment, elle avait eu l'impression d'avoir réussi à calmer la colère de Leto, émotion à peine dissimulée par ses traits. Mais il avait fallu que le deuxième policier, celui qui venait à peine d'arriver derrière son collègue, fasse une remarque désobligeante, ne se gardant pas de les qualifier de délinquantes. Alors qu'elles n'avaient strictement rien à voir avec tout ça, si ce n'est qu'elles s'étaient retrouvées au mauvais moment, au mauvais endroit. « Délinquantes parce qu'on était à l'arrière du cortège ? Je venais défendre les droits des femmes, pas me faire caillasser par des hommes. » Cette fois-ci, elle était calme, un peu trop pour la contrariété qui paraissait dans sa voix. Ça ne présageait rien de bon, et Caitriona ne connaissait pas suffisamment la brune pour pouvoir être certaine que cette dernière n'allait pas envenimer leur situation, déjà plus que bancale. Peut-être même qu'elle ne le ferait pas exprès, mais ça ne changerait rien à l'issue... « Et c'est pas en jean converses et sans courir quand on se fait chopper qu'on va faire une longue carrière dans la délinquance. » C'était pas faux, et la rousse n'avait pas pu retenir un petit rire narquois, cette fois. Ça lui avait valu de se faire fusiller du regard par le policier qui leur cherchait des noises. Si la rousse n'avait rien ajouté, le petit sourire moqueur qui s'était dessiné sur ses lèvres avait fait monter d'un cran l'indignation de ce dernier. Il fulminait, maintenant. Heureusement pour eux tous, avant que les choses ne dégénèrent, un autre policier était intervenu dans la discussion, posant une main apaisante sur l'épaule de son collègue. Il avait l'air plus calme que l'autre abruti, aussi serait-il sûrement plus accessible à la raison... C'était le premier, celui qui leur avait annoncé qu'elles pouvaient partir, avant de s'éloigner quelque peu pour répondre à un appel. « Du calme, Patterson. » Les deux hommes s'étaient lancés dans une discussion à voix basse après s'être éloignés d'un bon mètre, l'air courroucé du second commençant à déteindre sur le premier au fur et à mesure que des mots qu'elle ne pouvaient pas entendre étaient prononcés. Et au bout d'un court moment, ils étaient revenus vers elles, qui n'avaient pas osé bouger de leur position. Après un dernier retard à son collègue, c'est le premier qui avait parlé. « Mon collègue avait raison, on ne peut pas vous laisser partir comme ça, faut qu'on vous ramène au poste, mais ce sera pas long. Et ensuite on vous laissera partir, on a juste besoin de vos témoignages. » La rousse avait froncé les sourcils. Comment ça, leurs témoignages? Il s'était passé quelque chose de plus grave que ce dont elles avaient été témoins? Il y avait eu des blessés peut être? Serrant les dents, elle avait finalement hoché la tête. De toute façon, ce n'est pas comme si elles auraient le choix... Satisfait par la réaction de l'irlandaise, il s'était tourné vers la brune, attendant sa réponse. Pendant ce temps, Cait avait regardé son collègue, qui lui avisait ses chaussures. Il n'avait pas l'air ravi de s'être fait remonter les bretelles, par celui qui devait être son supérieur d'au moins un grade. Mais c'était bien fait pour lui et ses mauvaises manières. Alors qu'il avait relevé les yeux vers elle, elle s'était mordu la langue pour éviter de la lui tirer comme une gamine. « Vous ne serez accusées de rien. Il est vrai que vous ne ressemblez pas aux casseurs habituels. » On progressait. Mais en remontant dans le fourgon, avec Leto qui avait finalement été convaincue aussi, elle avait noté qu'il s'était bien gardé de promettre qu'aucunes charges ne seraient retenues contre elles. Le trajet avait été plutôt chaotique, malgré le sérieux de leur conducteur. Les deux jeunes femmes avaient été bringuebalées dans tous les sens, et plusieurs fois, s'étaient rattrapées l'une à l'autre. Mais puisque leur voyage s'éternisait, l'irlandaise avait décidé de relancer la conversation, comme elle le pouvait. « La neurobiologie alors? C'est sympa comme orientation, et c'est pas courant. » Elle l'avait étudié pendant ses études de médecine, mais trop largement pour pouvoir se prétendre experte. Ce n'était que l'une des nombreuses matières qu'imposait la médecine moderne. Néanmoins, dans ces souvenirs, ce n'était pas la chose qui l'avait le plus intéressé. « J'en ai fait un peu pendant mes années de médecine. J'ai un bachelor en archéologie aussi. C'était avant de changer de voie, ça. » Et ça paraissait si vieux dans sa tête, comme si ça remontait à une autre vie.
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ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8806 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
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Le policier en face d'elles mettait de l'huile sur le feu. Une petite voix au fond de son esprit murmurait à Leto qu'il faisait sans doute exprès de les titiller pour les faire réagir, mais elle avait perdu son sang froid quelque part pendant qu'elles avaient été enfermées dans le fourgon, et si piège il y avait, elle sauterait dedans, et tant pis pour les conséquences.
(La Leto calme et raisonnable lui en voudrait certainement quand les choses se seraient apaisées. Ou empirées, vu comme c'était parti.)
Un autre policier se rapprocha, semblant plus âgé et plus calme. Sans doute plus habitué à gérer les à-côtés de ce genre de manifestations. Et plus fin psychologue, ayant peut-être moins de mal que son collègue à repérer les fauteurs de trouble dans une foule. Malheureusement, ça ne suffit pas à les laisser repartir de leur côté - même si durant la conversation entre les deux policiers avait permis à Leto de se calmer un peu, seule face à ses pensées puisqu'elle n'avait pas osé ouvrir la bouche pour échanger ses idées avec Caitriona.
Elle suivit donc la fine équipe les sourcils froncés, se demandant quels témoignages ils allaient pouvoir tirer d'elles. Ni Caitriona ni elle n'avaient compris ce qu'il se passait avant qu'il ne soit trop tard et qu'elles ne se retrouvent à tousser sous les gaz lacrymogènes. Leto n'avait vu personne qui lui avait semblé coupable ou louche, avant d'avoir les yeux embrumés et plein de larmes.
Elle soupira en s'installant dans le véhicule de police, se rendant compte que la journée était encore loin d'être terminée. Elle sentait la fatigue l'envahir, pourtant, une fatigue probablement amenée par la manifestation puis toutes les angoisses réveillées par l'arrestation. Caitriona semblait tenir un peu mieux le coup - même si Leto ne la connaissait pas assez pour savoir si c'était juste un air ou si elle était vraiment calme -, reprenant leur conversation presque comme si de rien n'était.
« J'aime bien observer et comprendre les gens. Savoir ce qui est commun dans notre développement durant l'enfance, alors qu'on devient tous des humains très différents les uns des autres » expliqua-t-elle doucement.
Elle avait commencé en licence de sciences de la vie, avec une mineur en sciences sociales. Sur la centaine d'élèves avec qui elle avait débuté en première année, ils n'étaient plus que deux en thèse. La plupart de ses camarades du début avaient plutôt choisi de devenir professeur, de collège ou de lycée, quand ils ne s'étaient pas réorientés dans d'autres filières. Et elle comprenait leurs parcours, même si personnellement, elle ne s'imaginait absolument pas faire cours devant des adolescents - avec son visage encore un peu rond et son style vestimentaire décontracté, elle aurait peut-être eu du mal à se détacher des élèves...
« T'es allée jusqu'au bachelor d'archéologie ? J'avoue qu'en ayant grandi sur des sites de fouilles, j'ai probablement toute la pratique mais j'ai jamais eu envie d'en faire plus. Ça m'a appris plein de choses, et j'en suis ravie, mais je me voyais pas suivre la voix de mes parents » reprit-elle, la nervosité la faisant un peu trop parler. « Qu'est-ce qui t'a fait changer de filière ? »
L'archéologie, elle le savait, était un domaine compliqué. Il fallait de bonnes relations pour y creuser son trou et pouvoir avoir un poste stable, sans être professeur dans le secondaire ou à l'université, et sans rester assistant jusqu'à quarante ans passés.
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Si elle comprenait bien, Leto, elle, était encore aussi dans les études. La neurobiologie, apparemment. C'était pas courant, ça, et ça n'intéressait pas tout le monde, en revanche, la brune semblait terriblement apprécier son cursus. « J'aime bien observer et comprendre les gens. Savoir ce qui est commun dans notre développement durant l'enfance, alors qu'on devient tous des humains très différents les uns des autres » Cait ne pouvait qu'approuver cette ligne de pensée, même si ce n'était définitivement pas la matière qui l'avait le plus attirée pendant ses premières années de cursus médical. « J'en ai fait un peu pendant mes années de médecine. J'ai un bachelor en archéologie aussi. C'était avant de changer de voie, ça. » Son bachelor d'archéologie commençait à remonter, du moins, c'est que dont Caitriona avait l'impression. En réalité, ça ne remontait qu'à quelques années, et c'était d'ailleurs ce qui avait permis à l'irlandaise de rentrer en médecine par une passerelle, gagnant ainsi quelques précieuses années dans sa carrière. Maintenant, elle brûlait d'avancer sur sa lancée, avide d'apprendre, de multiplier ses connaissances, de gagner en renommée, quand elle aurait enfin le statut de chirurgien. « T'es allée jusqu'au bachelor d'archéologie ? J'avoue qu'en ayant grandi sur des sites de fouilles, j'ai probablement toute la pratique mais j'ai jamais eu envie d'en faire plus. Ça m'a appris plein de choses, et j'en suis ravie, mais je me voyais pas suivre la voix de mes parents. Qu'est-ce qui t'a fait changer de filière ? » La rousse avait hoché la tête, surprise de l'aveu de la jeune femme, presque envieuse de l'enfance de Leto. Ce qui lui avait le plus plu pendant son bachelor, c'était les fouilles. C'est ce qu'elle voulait faire, à l'époque. Des fouilles. Partout, tout le temps. Mais puisque ça paraissait compliqué de rester dans cet aspect du métier, elle avait fini par dévier. « J'ai validé mon bachelor, et j'ai changé de voie, oui. Je voulais pas fini prof, et c'est tout ce qu'on me proposait à l'époque. » L'irlandaise avait hoché les épaules, comme si ça n'était pas grave. Mais le fait était que parfois, elle regrettait vaguement de ne pas avoir pu continuer en archéologie. De parcourir le globe, de faire des découvertes, les cheveux en bataille, la peau tantôt brûlée par le soleil, tantôt humide et moite des climats tropicaux. Heureusement, ce sentiment ne durait jamais bien longtemps. Il lui suffisait d'enfiler sa blouse à l'hôpital, de se laver les mains jusqu'aux coudes avant une intervention, et tous ses regrets s'envolaient comme s'ils n'avaient jamais existé. Sa vocation pour la médecine s'était finalement révélée plus forte que son attrait pour l'archéologie. « J'ai hésité que trois secondes à peu près. L'enseignement, c'est pas pour moi. Et je sais pas que ça donnera quand je devrais former à mon tour des internes. Je suis partie en médecine parce que c'était la filière de mon père. Ça, et le fait que ma dernière année de bachelor, l'un de mes amis est mort d'un accident de voiture. Que j'étais juste à côté, et que j'ai rien pu faire. Ça a été le déclic, je crois. » Peut-être aussi le fait qu'elle avait voulu être meilleure que son père, quand elle avait appris que son héros d'enfance n'était en fait qu'un mari infidèle, qui juste avant de mourir avait pris la décision de les abandonner. Ça avait brisé quelque chose en elle, mais ça, elle était loin de vouloir l'admettre, encore moins à une inconnue.
Finalement, le fourgon s'était immobilisé. Quand les filles en étaient sorties, Cait avait été momentanément aveuglée par le soleil qu'elle avait prit en plein dans les mirettes, la pénombre du véhicule tranchant avec l'extérieur. Une fois à l'intérieur, elles avaient été séparées. Le temps de chacune faire une déposition, tant attendue par les policiers, suffisamment pour qu'ils les trainent jusqu'ici. Durant tout le processus, qui avait finalement plus ressemblé à un interrogatoire qu'autre chose, l'irlandaise avait eu l'impression d'être jugée. Le regard inquisiteur de celui qui lui faisait face la mettait mal à l'aise. Elle n'avait rien d'une criminelle, et son casier était vierge. Mais visiblement, sa tête ne revenait pas aux forces de l'ordre. Alors qu'il tapotait frénétiquement sur son clavier, sans avoir dit un mot depuis de longues minutes, la jeune femme avait lâché un soupir, commençant à s'impatienter. « Vous en avez encore pour longtemps? J'ai une garde qui commence dans deux heures. » Et bien que ça risque d'échapper à l'agent, elle avait envie de rentrer chez elle, de prendre une douche avec l'espoir de pouvoir se poser cinq minutes avant de prendre la route de l'hôpital. L'autre avait émis un grognement, sans lever le regard de son écran. Roulant des yeux, la rousse avait refoulé son agacement du mieux qu'elle pouvait, commençant malgré elle à taper furieusement du pied. Finalement, il l'avait congédiée quelques minutes plus tard, sans plus de politesse, et la jeune femme s'était retrouvée dehors, libre de rentrer chez elle. Et juste derrière elle, c'est Leto qui passait la porte. Sur le point de partir, la rousse s'était immobilisée pour lui adresser un sourire. « Pas banal comme journée, pas vrai? » Pas banal comme rencontre, non plus. En attendant, la jeune femme estimait qu'elles avaient eu de la chance, dans leur malheur.
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Leto afficha une grimace de compassion. Effectivement, le diplôme d'archéologie ne menait pas à grand chose. De rares privilégiés arrivaient à fouiller quasiment toute l'année, comme ses parents, voire à diriger un site de fouilles. Mais la plupart finissaient professeurs d'histoire ou d'archéologie, à ne faire des fouilles que l'été, pendant leurs vacances. Le métier était compétitif, surtout pour les femmes.
Quoi que médecine n'était pas forcément plus calme, et les horaires étaient aussi à rallonge. Caitriona devait avoir un caractère affirmé pour passer de l'une à l'autre de ses filières. Et il y avait aussi l'héritage familial, que Leto avait fui mais que Caitriona semblait embrasser après plusieurs années dans une autre filière.
« J'imagine que ça doit bouleverser, de voir quelqu'un dont tu es proche... »
Elle frissonna, peinant à imaginer la scène. Elle plaignait sincèrement la jolie rouquine d'avoir vécu un événement si traumatisant. Elle se demandait même comment elle faisait pour exercer son métier sans revoir les images terribles de son ami... Elle n'eut pourtant pas le temps de réfléchir à comment la questionner à ce sujet, que le fourgon s'arrêta et qu'un policier les fit en sortir.
Leto avait été tirée dans un bureau, assommée de questions auxquelles elle ne savait qu'à moitié répondre. Elle n'avait pas vu grand chose, n'ayant pas prêté attention aux casseurs avant de se retrouver avec du gaz lacrymogène dans les yeux. Elle était incapable de donner le moindre indice, ou même de prouver son innocence, à part en disant qu'elle n'avait rien fait.
Elle dut finir par les convaincre, ou sembler assez innocente pour qu'ils arrêter de poser les mêmes questions. Un nouveau policier vint la raccompagner à la sortie du poste, et elle passa la porte juste derrière Caitriona. Leto fut soulagée de constater que son amie du jour avait elle aussi été libérée, même si elles avaient toutes les deux dû subir un long interrogatoire.
« Pas banale du tout... J'ai cru que ça n'en finirait jamais ! » soupira-t-elle. « J'ai juste hâte de rentrer chez moi et de regarder un truc niais à la télé, histoire d'oublier tout ça » ajouta-t-elle en faisant un geste vague vers le poste de police.
Il allait peut-être d'abord falloir qu'elle fasse un saut à la pharmacie d'abord, parce qu'elle n'était pas sûre qu'il lui reste assez de sérum physiologique pour bien se rincer les yeux, qui commençaient à la piquer sous la sécheresse.
« Et toi ? Tu as quoi de prévu pour ce soir ? »
Sans doute des révisions ou une garde, le statut d'interne n'étant pas toujours des plus faciles... Voilà bien un métier que Leto n'aurait pas pu faire, et qui ne la tentait pas. Elle trouvait déjà qu'elle passait bien assez de temps à l'hôpital quand les services sociaux l'envoyaient s'y occuper d'un des jeunes dont ils suivaient le dossier.
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Les deux filles étaient enfin sorties du commissariat. Elles allaient enfin pouvoir retourner à leurs vies, maintenant que tout ça semblait terminé, et qu'on ne les prenaient plus pour des casseuses, ou au minimum pour des délinquantes. Puisque Leto était sortie avant que Cait n'ait pu partir, la rouquine s'était immobilisée, en lui adressant un sourire, soulignant l'originalité de la journée qu'elles venaient de passer ensemble. Bien loin de ce que Caitriona avait en tête en partant de chez elle ce matin... Et elle imaginait que pour la petite brune, c'était pareil. « Pas banale du tout... J'ai cru que ça n'en finirait jamais ! J'ai juste hâte de rentrer chez moi et de regarder un truc niais à la télé, histoire d'oublier tout ça » Elle avait eu un soupir, qui avait trouvé son écho dans l'esprit de l'irlandaise. Le programme de Leto lui plaisait bien, et honnêtement, elle aurait bien voulu pouvoir faire quelque chose dans ce genre là. Un bon film ou une série, niais ou pas niais, de n'importe quel genre, en fait. Un truc d'horreur, peut-être. N'importe quoi qui aurait pu lui faire oublier cette journée toute pourrie, en définitive. « Et toi ? Tu as quoi de prévu pour ce soir ? » La jeune femme devait bien avoir une idée, mais après tout, la rousse pouvait aussi bien être de repos. Et peu importe combien elle aurait voulu que ce soit le cas, Cait ne pouvait pas se soustraire à la garde de 24h qui l'attendait d'ici moins de deux heures. Et puisqu'elle n'était pas du genre à se faire porter malade quand ce n'était pas le cas, juste pour flemmarder, comme le faisaient certains parfois, il ne lui restait qu'à rentrer chez elle pour se préparer. Et elle n'aurait même pas le temps de faire une sieste, comme elle l'avait espéré, avant d'attaquer le boulot. « Je suis de garde cette nuit, je dois prendre mon service dans... » Elle avait jeté un oeil à sa montre pour s'assurer du temps dont elle disposait encore. Il fallait qu'elle commence à s'activer si elle voulait pouvoir se poser cinq minutes sur son canapé avant de reprendre la route. « Une heure et quarante-deux minutes. » Ça allait être short, mais ça restait faisable. Si elle faussait compagnie à Leto assez rapidement, néanmoins. Cependant, elle aimait bien la brune. C'est pour cela qu'elle avait fouillé dans son sac pour trouver un bout de papier et un stylo. Puis elle avait griffonné son numéro dessus, avant de le tendre à l'étudiante en neurosciences. « Mon numéro, si jamais tu veux qu'on aille se boire un verre entre filles un des ces jours. » Elle lui proposait parce que ça lui semblait être une perspective agréable. Après tout, les deux jeunes femmes s'étaient bien entendues tout au long de leur folle journée, du moment où elles s'étaient percutées à maintenant. La brune se servirait du numéro ou pas, ce serait son choix. Mais Cait espérait que la brune avait autant apprécié sa présence qu'elle la sienne, et qu'elles seraient amenées à se revoir bientôt.