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 Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois (Noxic #3)

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Message(#)Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois (Noxic #3) EmptyJeu 27 Jan 2022 - 22:00

@Noah Riley - Lexie Walker

23 décembre 2021

C’était un cauchemar. Un véritable cauchemar. Ça ne pouvait pas lui arriver, pas à elle. Lexie était insouciante, enchaînait les mauvais choix, mais avait toujours été chanceuse et n’avait que très rarement eu à affronter les conséquences de ses actes. Quelques fois, elle faisait toujours la une des tabloïds pour des soirées trop arrosées, même si elle tentait de se faire plus discrète pour devenir une journaliste à ABC. D’autres fois, elle consommait des drogues de mauvaise qualité, et avait déjà fait des malaises. A quelques reprises, son corps n’avait pas apprécié le mélange de cocaïne et d’alcool fort, et elle l’avait payé le lendemain. C’étaient là les plus grosses conséquences de ses actes qu’elle avait à déplorer, autrement dit, trois fois rien.
Mais là, c’était un véritable cauchemar. Enceinte. Elle était enceinte. La prise de sang effectuée hier en laboratoire était formelle. Ça expliquait ses vomissements de ces derniers jours. Encore sous le choc, la brunette s’était rendue chez son frère, Channing, pour y chercher du réconfort. Elle était désespérée, il faisait preuve de plus de positivité. Si l’on ne pouvait pas dire que la nouvelle l’avait enchanté, parce qu’il savait que Lexie était célibataire et ne voulait pas d’enfant, il l’avait immédiatement rassuré et soutenu : il serait là pour elle et l’aiderait à élever cet enfant. Problème : elle, elle n’en voulait pas. Être mère n’avait même jamais effleuré son esprit. Lexie rêvait de liberté, pas d’être enchaînée à vie à une autre personne. Elle voulait sortir, profiter de la vie, n’avoir de compte à rendre à personne. L’idée qu’un petit être sans défense pouvait dépendre d’elle la faisait paniquer au plus au point.
Elle n’était pas capable d’élever un enfant. Son père avait été absent la majeure partie du temps, concentré sur le Walker Group. Et sa mère, qui n’avait jamais voulu d’enfant, ne s’était jamais occupée de ses bambins, laissant des précepteurs ou autres nourrices compléter l’éducation prodiguée par l’école. Si Lexie avait bien une mère, elle n’avait jamais eu de maman. Avec un exemple tel que Mary Walker, impossible pour la brunette de devenir une bonne mère.
Lexie était terrorisée à l’idée qu’un bébé grandissait dans son ventre. Elle essayait de se calmer en se disant que d’ici quelques semaines, tout serait terminé. Et si elle ne voulait pas de cet enfant, elle allait tout de même avertir le père. Un bébé, ça se faisait à deux, et elle n’était pas seule dans cette histoire. Quand le gars qui l’avait mis en cloque validerait sa décision, elle mettrait un terme à cette grossesse. Mais pour cela, encore fallait-il connaître le père du bébé. Et au cours du mois de décembre, Lexie avait eu plusieurs partenaires sexuels. Elle s’était renseignée sur internet, devait attendre la septième semaine de grossesse pour faire un test de paternité prénatal. Pour cela, il y avait besoin d’un échantillon de son sang, et d’un peu de salive du père potentiel, à défaut de sang. Alors, si elle ne pouvait les poignarder, elle pouvait toujours aller leur piquer leur brosse à dents.

Elle aurait pu attendre l’approche de la septième semaine, soit aux alentours du 23-25 janvier. Mais elle avait besoin de prendre l’air. Elle ne vivait chez Channing que depuis moins de 24 heures, et elle avait déjà envie de rentrer chez elle pour se faire un rail de coke. Pourtant, si elle avait décidé d’être correcte avec le père et de lui laisser l’opportunité de se prononcer sur cette grossesse, elle devait faire les choses correctement. Un petit être grandissait en elle, alors la drogue, l’alcool, et de nombreux autres interdits s’imposèrent à elle. Pendant les prochaines semaines, Channing ferait office de soutien moral, de punching-ball à hormones et d’infirmier de cure de désintoxe. Depuis la mort de son père, Lexie avait vécu les pires jours de sa vie en septembre, quand sa mère l’avait envoyé 8 jours en cure, pour la sevrer de la cocaïne. Cette fois-ci, ce serait pire, à n’en pas douter. Parce que les jours se transformeraient en semaines. Parce qu’il n’y avait pas de retour en arrière possible, pas d’échappatoire. Elle était piégée par ce bébé qui avait pris ses quartiers dans son utérus.

Quand Channing eut le dos tourné, Lexie s’éclipsa afin de partir en quête de brosses à dents. Noah Riley était un choix logique, pour commencer, puisqu’ils avaient couché ensemble à trois ou quatre reprises au cours du mois de décembre, dont une fois sans protection. De ce que Lexie se souvenait, c’était son seul rapport non protégé du mois mais, pour être honnête, elle n’avait pas des souvenirs très précis de toutes ses soirées …
La brunette retrouva sans peine le chemin du Domaine Lehmann, demeure de Noah au sein de laquelle elle s’était amusée plusieurs fois au cours du mois passé. Les deux amants s’étaient vus quelques fois pendant ces dernières semaines afin de passer du bon temps. Rien de romantique ni d’amoureux là-dedans, juste deux personnes souhaitant assouvir leurs envies.  
Lexie quitta sa voiture et sonna à la porte de la maison, attendant que Noah vienne lui ouvrir la porte. Une pensée lui traversa soudainement l’esprit : elle aurait dû appeler, peut-être que le gérant était absent. Les fois où ils s’étaient vus, ils n’avaient pas fait preuve de spontanéité. S’ils s’étaient d’abord croisés deux fois par hasard, leurs autres rendez-vous étaient planifiés. Lexie patienta un instant, hésita à faire demi-tour face à cette porte close. Mais soudain, la porte s’ouvrit, et la surprise put se lire sur le visage de la brunette. La mère de Noah se tenait devant elle, arborant un grand sourire. Si Lexie l’avait croisé dans la rue, elle se serait rappelée la connaître, mais n’aurait pas forcément su épingler un nom sur son visage, ne l’ayant pas revu depuis plusieurs années. Pourtant, à l’époque, elle l’avait croisé à plusieurs reprises dans des galas donnés par des notables ou autres fortunes de la ville. Ici, pourtant, dans l’embrasure de la porte de la maison de Noah, son identité ne faisait aucun doute.

« Lexie ! Bonjour ! »

Merde ! C’est la seule pensée que Lexie arriva à formuler à cet instant précis, et elle était déjà soulagée de ne pas l’avoir prononcé à haute voix. Alors le silence qui suivit cet accueil était pour elle supportable. Elle finit tout de même par rendre son sourire à la mère de Noah et par articuler quelques mots, reculant déjà d’un pas.

« Madame Lehmann ! C’est un plaisir de vous revoir. Je … heu … Je voulais voir Noah, mais je vois que j’aurais dû appeler. Je repasserai une autre fois, je ne voulais pas vous déranger. »

Et un autre pas en arrière, les clés de voiture dans la main, à deux doigts de prendre ses jambes à son cou. Madame Lehmann avait toujours été une dame sympathique, mais Lexie n’était pas à l’aise avec les mères. La sienne avait réussi à biaiser toute l’image qu’on pouvait se faire d’une catégorie de la population, et la brunette était toujours sur ses gardes.



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Message(#)Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois (Noxic #3) EmptyMer 2 Fév 2022 - 1:34

Chez Noah, Noël avait toujours été une fête importante, en particulier pour Anaëlle qui s'était toujours fait un devoir d'organiser de grands repas de famille, même s'ils avaient rarement été extrêmement nombreux autour de la table. Depuis la mort de James, l'oncle de Noah, cette période s'était pourtant teintée de mélancolie. Isaac était souvent dans ses pensées, se rappelant probablement qu'il s'agirait du troisième Noël sans son frère. Du côté de son fils, c'était l'absence de Danika, qui avait pris ses distances avec eux depuis un moment, qui faisait tâche dans toute cette mascarade. Pour Anaëlle, il était hors de question de laisser tout cela gâcher les fêtes de fin d'année, elle ne voyait déjà plus beaucoup son fils puisqu'il était sans arrêt en train de travailler tantôt au domaine, tantôt au dojo, il était donc complètement proscrit d'abandonner le repas de famille traditionnel. Et puisque leur nouveau logement en ville, près de l'établissement Riley était bien plus petit que la maison située sur le domaine Lehmann qu'ils avaient laissé à Noah, elle avait même une idée fabuleuse, selon elle : les parents passeraient quelques temps chez lui afin de passer du temps ensemble en plus des fêtes.

Ce jour-là, après avoir passé la matinée dans les vignes avec sa mère à qui le domaine viticole manquait manifestement -ce qui n'avait rien de si étonnant, puisqu'elle y avait littéralement vécu toute sa vie avant de le laisser à son fils-, Noah avait également passé une partie de l'après-midi à faire de la pâtisserie avec elle. Elle le lui avait proposé, probablement parce qu'il lui manquait et il avait accepté autant parce qu'il en avait réellement envie que pour lui faire plaisir. Après tout, s'il y avait une période durant laquelle il fallait faire attention à réjouir ses proches, c'était bien celle-ci. Finalement, ils avaient bien discuté pendant qu'ils préparaient la pâte à sablés, ils avaient ri d'anecdotes familiales et lorsque le fils était retourné dans le salon pour travailler un peu sur son ordinateur, son humeur était bien meilleure que lorsqu'il s'était levé le matin. Pourtant, cela n'allait pas durer. Il n'était assis que depuis quelques minutes, lorsque quelqu'un sonna à la porte. Il avait relevé la tête, observant son père qui était assis dans un fauteuil face au sien, en train de lire les résultats sportifs dans le journal, mais celui-ci avait haussé les épaules, comme pour dire qu'il n'attendait personne, lui non plus. Noah allait se lever quand il avait vu sa mère passer dans le couloir, en lui signifiant d'un geste de la main qu'elle allait ouvrir.

« Lexie ! Bonjour ! »

Lexie ? Anaëlle n'avait pas prononcé le nom spécialement fort, mais le salon était suffisamment proche -et silencieux- pour que Noah l'ait tout de même entendu. “Merde !” pensa-t-il, en sachant déjà que si ses parents étaient sympathiques et qu'il les aimait, ils pouvaient parfois être intrusifs. Il se demanda ce qu'elle pouvait bien faire là, puisqu'ils n'étaient jamais allés l'un chez l'autre sans se prévenir au préalable. Il prit même le temps de prendre son téléphone afin de vérifier qu'elle n'avait pas essayé de l'appeler, mais il n'avait pas de notification. Il décida donc de tendre l'oreille en faisant mine de ne pas avoir saisi la situation en continuant d'observer l'écran de son ordinateur.

« Madame Lehmann ! C'est un plaisir de vous revoir. Je … heu … Je voulais voir Noah, mais je vois que j'aurais dû appeler. Je repasserai une autre fois, je ne voulais pas vous déranger. » Entendit-il, après un silence qui lui avait paru étrangement long. Soulagé qu'elle décide de ne pas rester en présence de ses parents, il se détendit un peu, attrapa son mug de café et en avala une gorgée qu'il manqua de recracher en entendant la réponse de sa mère.

“Tu ne nous déranges pas, ma chérie. Ce n'est pas parce que nous sommes là que tu dois partir. J'étais en train de faire des biscuits, viens donc prendre un café avec nous, ça nous ferait plaisir !”

Noah imaginait d'ici la tête de sa mère, avec son sourire avenant. Elle avait toujours adoré accueillir du monde à la maison que ce soit pour un simple café ou pour de grands repas. Elle avait probablement hérité ça de ses propres parents qui avaient toujours été très amis avec les voisins. Et lorsqu'elle ne recevait pas, elle aimait aussi aller aux galas, notamment de charité où elle traînait son mari qui lui, n'en était pas fan. C'est ainsi qu'elle connaissait Lexie, puisque les Lehmann avaient déjà participé et été fournisseurs de plusieurs de leurs réceptions.

" Non, non, c'est gentil mais je ne veux pas m'imposer, et puis je voulais juste passer rapidement pour ... rapporter quelque chose à Noah."

Cette fois, le brun posa son ordinateur sur le côté pour se lever et se diriger vers l'entrée, le tout sous le regard inquisiteur de son père auquel il ne répondit pas.

“Enfin, tu as fait le chemin jusqu'ici, ce serait ridicule de partir pour revenir alors que Noah est là ! Allez, entre, je t'en prie, je vais te faire un café ! Ou bien tu préfères un thé ?”

Elle se décala légèrement, invitant Lexie à entrer d'un geste de la main, comme s'il était impossible que celle-ci refuse sa proposition.

“ Hum … D'accord, mais seulement quelques minutes. Et un thé, ce sera parfait, s'il-vous-plaît. ”

Noah arriva au bout du couloir au moment où sa mère refermait la porte. Ses yeux interrogateurs cherchaient ceux de Lexie, comme s'ils pouvaient y trouver une réponse à ce qu'elle faisait là. “Noaaah ?” Appela Anaëlle, un ton plus haut, alors que son fils était déjà près d'elle. En se retournant, elle eut un sursaut en le voyant et plaça une main sur son cœur, un sourire aux lèvres. “Oups, excuse-moi mon chéri, je n'avais pas vu que tu étais si proche.” Elle allait apparemment ajouter quelque chose, mais une sonnerie venant de la cuisine capta son attention. “Oh ! Mes sablés de Noël sont prêts, je vous laisse ! N'hésite pas à t'installer dans le salon, Lexie, tu ne nous déranges pas du tout. N'est-ce pas Nono ?” Fit-elle tout de même, en se tournant vers son fils avec le regard de celle qui le suspectait de risquer d'être impoli avec leur invitée. “Je n'allais pas dire le contraire.” mentit-il en prenant un air surpris, sa mère le connaissait vraiment trop bien. Elle s'éloigna et Noah porta enfin son attention sur Lexie, découvrant son visage fatigué et son teint pâle. “Tu vas bien ? T'as une tête de déterrée.” Demanda-t-il, avec sa délicatesse naturelle. Pourtant, s'il était loin d'être tendre, il s'inquiétait réellement, se demandant ce qui avait poussé la jeune femme à venir chez lui sans prévenir et en ayant l'air malade. “Allez, suis-moi, si ma mère revient et que tu n'es pas dans le salon, je vais en entendre parler jusqu'à Pâques.” soupira-t-il en ouvrant la marche vers la pièce.

Lorsqu'ils y entrèrent, Isaac, le père de Noah avait relevé la tête de son journal. “Oh bonjour Lexie !” Fit-il, apparemment surpris de la voir là. Son regard se tourna vers son fils qui haussa les épaules, l'air de rien. Il avait dit à ses parents qu'il ne connaissait qu'à peine Lexie lorsqu'ils lui avaient posé la question, après les commérages de Janet, la secrétaire de direction du domaine, Isaac devait donc être surpris de la voir là. Cependant, au lieu de faire une remarque, il toussota pour s'éclaircir la voix et afficha un sourire poli. “C'est toujours un plaisir de revoir d'anciennes connaissances, que nous vaut l'honneur de cette visite ?”


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Dernière édition par Noah Riley le Jeu 3 Fév 2022 - 17:27, édité 1 fois
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Message(#)Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois (Noxic #3) EmptyJeu 3 Fév 2022 - 11:18

@Noah Riley - Lexie Walker


Lexie n’avait pas pensé un seul instant que Noah pourrait avoir de la visite. En y réfléchissant bien, elle ne s’était même pas dit qu’il aurait pu être absent. Elle aurait décidément dû appeler avant de venir, n’aurait pas l’air aussi surprise et gênée face à la mère du jeune homme. Déjà, elle reculait d’un pas, rêvant de retourner chez Channing : finalement, on n’y étouffait pas tellement, en tout cas moins que sur le pas de cette porte. Mais Anaëlle était une femme sympathique, accueillante, qui la priait déjà d’entrer.

« Tu ne nous déranges pas, ma chérie. Ce n’est pas parce que nous sommes là que tu dois partir. J’étais en train de faire des biscuits, viens donc prendre un café avec nous, ça nous ferait plaisir ! »

Elle était souriante, avenante, et Lexie ne savait plus où se mettre. Parce que la mère de Lexie était horrible, et que la brunette ne savait pas comment se comporter avec des parents … fonctionnels.

« Non, non, c'est gentil mais je ne veux pas m’imposer, et puis je voulais juste passer rapidement pour ... rapporter quelque chose à Noah. »

Un nouveau pas en arrière, les clés de voiture déjà dans la main, ça devait être des indices du fait que la brunette n’avait qu’une seule envie : prendre ses jambes à son cou. Mais ça importait visiblement peu à Anaëlle qui affichait toujours le même sourire avenant et insistait.

« Enfin, tu as fait le chemin jusqu’ici, ce serait ridicule de partir pour revenir alors que Noah est là ! Allez, entre, je t’en prie, je vais te faire un café ! Ou bien tu préfères un thé ? »

Et voilà qu’elle semblait déjà avoir décidé pour Lexie, ne lui laissait clairement plus le choix, et s’écartait déjà pour la laisser entrer dans la demeure du Riley. La brunette pinça les lèvres mais avança finalement vers la mère de Noah et pénétra dans le hall, tentant d’être aussi polie que possible.

« Hum … D’accord, mais seulement quelques minutes. Et un thé, ce sera parfait, s’il-vous-plaît. »

Au bout du couloir, Noah avançait déjà vers elles alors même qu’Anaëlle n’avait pas encore refermé la porte derrière Lexie. Celle-ci croisa le regard interrogateur du jeune homme, alors que le sien se faisait suppliant. Après tout, c’était sa mère, c’était à lui de la gérer et de tirer Lexie de cette situation ! Mais déjà, Anaëlle voulait disparaître, attirée par une sonnerie en provenance de la cuisine.

« Oh ! Mes sablés de Noël sont prêts, je vous laisse ! N’hésite pas à t’installer dans le salon, Lexie, tu ne nous dérange pas du tout. N’est-ce pas Nono ? »

Lexie pinça les lèvres une nouvelle fois, mais cette fois-ci, pour s’empêcher de rire à ce surnom ridicule. Il n’y avait décidément que les parents pour vous embarrasser ainsi devant des tiers. Et alors que le four semblait l’appeler, elle dévisageait son fils, comme pour vérifier qu’il ne fasse pas de bêtise et fasse preuve de bonnes manières.

« Je n’allais pas dire le contraire. »

Anaëlle disparut et les laissa seuls dans le hall.

« Tu vas bien ? T’as une tête de déterrée. »

Lexie le fusilla du regard. Non, ça ne va pas, conn*** ! J’ai un bébé qui grandit dans le ventre, avec un peu de malchance il va avoir ta tête, j’ai la nausée, envie de cocaïne, et me voilà condamnée à être sobre pendant les prochaines semaines. C’est ce qu’elle aurait dû répondre, mais au lieu de ça, elle prit un air désespéré, bien décidée à faire tourner Noah et ses mauvaises manières en bourrique.

« Non … non ça ne va pas, ça fait trois jours que j’ai pas baisé, j’ai des fourmis dans la chatte, et je voudrais crier « Nonooo » ! »

Elle arrêta la comédie et prit un air blasé.

« J’ai dû choper un virus, c’est tout, et je voulais juste tuer le temps. J’habite chez Channing pendant quelques temps, des travaux dans mon appartement, et je tournais en rond, je me disais que tu voulais peut-être t’amuser. »

Des mensonges, toujours des mensonges, mais finalement, Lexie était plutôt douée à ce petit jeu-là -sauf visiblement face à la mère de Noah. Sa mère à elle lui avait appris à feindre l’intérêt lors des galas dès qu’elle avait été en âge de marcher. Et si ses échanges avec Noah avaient eu la chance de devenir plus francs et honnêtes dans l’intimité, la grossesse qu’elle tentait de cacher leur avait fait perdre ce privilège.

« Allez, suis-moi, si ma mère revient et que tu n’es pas dans le salon, je vais en entendre parler jusqu’à Pâques. »

La brunette suivit Noah jusqu’au salon pour se retrouver nez à nez … avec son père. C’est pas vrai, c’est un complot ?! C’est la journée des familles aujourd’hui et on ne l’a pas prévenu ? Elle ne devrait pas être si surprise après avoir vu Anaëlle, de tomber sur Isaac, ça semblait logique. Et en réalité, en y réfléchissant bien, ça semblait également compréhensible qu’ils soient là, à quelques heures du réveillon de Noël. C’était ce que devaient faire les familles normales, fonctionnelles, se retrouver pour les fêtes, et apprécier ces moments passés ensemble.

« Oh bonjour Lexie ! C’est toujours un plaisir de revoir d’anciennes connaissances, que nous vaut l’honneur de cette visite ? »

La brunette lui sourit, ses bonnes manières prenant immédiatement le dessus.

« Monsieur Riley, le plaisir est pour moi. Je suis désolée de passer à l’improviste, je ne voulais pas vous déranger. »

Elle hésitait sur la suite, son cerveau tentait de réfléchir à toute vitesse pour trouver une idée brillante, mais elle avait déjà dit à la mère de Noah qu’elle était venue lui rendre quelque chose. Mais quoi ? Elle entreprit de fouiller dans son sac à mains en commençant à répondre, espérant trouver une idée lumineuse.

« J’étais venue rendre à Noah son … stylo. »

Elle brandit hors de son sac un stylo, heureusement classe et très cher, d’une très bonne marque. Elle sentait cependant que son mensonge était bancal, et que personne d’équilibré n’aurait fait le déplacement pour un stylo. Elle rougit légèrement, le tendit à Noah en plongeant ses yeux bleus perdus dans ceux du brun.

« Je me suis dit que tu en aurais peut-être besoin. Voilà. »

Un silence gêné s’installa.

« Voilà voilà … »

Lexie se mordillait la lèvre, ne sachant pas quoi ajouter, devant l’air surpris du père de Noah, mais fut sauvée par l’arrivée d’Anaëlle avec un plateau remplit de tasses de café, de thé et de petits biscuits.

« Attention, chaud devant ! Lexie, que fais-tu encore debout ? Assieds-toi ma chérie, voyons ! »

Elle lui désigna le canapé, celui devant lequel se tenait Noah, et lança un regard consterné à son fils, comme pour lui demander où étaient passés ses bonnes manières. La brunette ne discuta pas et s’assit en même temps que le jeune Riley, attrapant ensuite la tasse de thé qu’Anaëlle lui tendait.

« Prends un gâteau, tu es toute maigre voyons ! »

Lexie secoua la tête, l’odeur du café lui retournant l’estomac et lui donnant envie de vomir, sans doute encore un des effets indésirables de la grossesse. Elle déglutit difficilement mais, devant l’insistance de la mère de Noah qui tenait l’assiette devant elle, en l’agitant légèrement, elle finit par attraper un biscuit. Elle croqua dedans et réprima un haut le cœur, jetant un regard désespéré à Noah. S’il n’était pas au courant de son état, il devait bien au moins pouvoir l’aider pour qu’elle sorte de cette maison sans s’être ridiculisée devant ses parents. Mais déjà, elle n’y tenait plus, et reposa sa tasse avec les restes de gâteaux, se levant brusquement.

« Excusez-moi, je dois utiliser la salle-de-bains. »

Et elle s’éloigna au pas de course, allant renvoyer le peu qu’elle avait pu avaler au déjeuner. Elle se passa finalement de l’eau sur le visage et examina sa mine affreuse dans le miroir, avec un air dépité. Il était temps que toutes ces conneries s’arrêtent, et que le bébé s’en aille. Elle profita d’être dans la salle-de-bains pour accomplir sa mission, repéra la brosse-à-dents de Noah dans un verre sur le côté du lavabo, et la fourra dans son sac, puis sortit d’ici avec la ferme intention de pouvoir rapidement s’éclipser.



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Message(#)Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois (Noxic #3) EmptyDim 6 Fév 2022 - 18:54

Après qu’il lui ait demandé si elle allait bien, Lexie fusilla Noah du regard, comme s’il venait de dire une absurdité énorme. Bon, il était écrit sur sa tête qu’elle allait mal, mais quand même, il n'y pouvait rien et ce n’était pas lui qui lui avait demandé de venir, alors pourquoi être directement si peu agréable ? Elle n’était pourtant pas venue là pour se disputer, si ? Il leva les yeux au ciel d’un air amusé, déjà prêt à l’emmener à la rencontre de son père dans le salon quand elle surenchérit.

« Non … non ça ne va pas, ça fait trois jours que j’ai pas baisé, j’ai des fourmis dans la chatte, et je voudrais crier « Nonooo » ! »

Cette fois, son air amusé disparut, laissant place à une mine aussi blasée que celle de la jeune femme. Il détestait qu’on l’appelle “Nono” d’une part et d’autre part, son père étant juste à côté, ce genre de paroles étaient complètement inappropriées. Il fronça les sourcils, sur le point de lui répondre, mais elle le devança.

« J’ai dû choper un virus, c’est tout, et je voulais juste tuer le temps. J’habite chez Channing pendant quelques temps, des travaux dans mon appartement, et je tournais en rond, je me disais que tu voulais peut-être t’amuser. »

“Tu es toujours si classe Lexie.” Laissa-t-il échapper avant de soupirer, agacé. Et il n’était pas agacé que par son comportement, le fait qu’elle mentionne Channing le ramenait à l’idée d’avoir plus ou moins trahi un ami, idée qui ne lui plaisait pas beaucoup, contrairement à Lexie elle-même.  “Et pourquoi tu n’as pas envoyé un message comme tu le fais d’habitude ?”

“Habitude” était un bien grand mot, elle n’était pas venue tant de fois non plus, mais elle avait toujours prévenu avant jusque là. Et jusque-là, il avait toujours été seul, elle avait vraiment bien trouvé son moment, pour devenir spontanée. Le mal étant fait, il l’invita néanmoins à se rendre au salon où ils rejoignirent Isaac, toujours assis dans son fauteuil et qui ne perdit pas une minute pour demander à la jeune femme ce qu’elle faisait là.

« Monsieur Lehmann, le plaisir est pour moi. Je suis désolée de passer à l’improviste, je ne voulais pas vous déranger. »

Si elle avait le sourire et était polie, Noah attendait néanmoins la suite avec impatience. Qu’allait-elle bien pouvoir trouver pour donner un sens à sa venue, à quelques heures du réveillon de Noël ? Bien sûr, il aurait pu l’aider, notamment lorsqu’il la vit chercher dans son sac à main à la recherche d’un objet n’existant pas mais, même si ce n’était pas très sympathique de sa part, il trouvait la situation assez cocasse.

« J’étais venue rendre à Noah son … stylo. »

Elle brandit un stylo hors de son sac comme un trophée et le brun se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire.

« Je me suis dit que tu en aurais peut-être besoin. Voilà. »

Il attrapa le stylo qu’elle lui tendait et l’examina un instant. Un quart de seconde, l’idée de dire qu’il n’était pas à lui lui effleura l’esprit, mais il croisa le regard perdu de Lexie, remarqua ses joues qui s’étaient légèrement empourprées et il se tourna vers son père dont l’air était dubitatif.

“J’en avais absolument besoin, c’est mon stylo porte bonheur, je ne signe les contrats qu’avec lui !” Fit-il, pour appuyer les propos de Lexie, bien qu’Isaac n’ait pas l’air d’en croire un mot.

Cependant, il n’eut pas l’idée d’inviter Lexie à s’asseoir et Isaac continuait de les regarder, l’un après l’autre, le tout dans un silence gênant.

« Voilà voilà … »

Et alors que tout le monde semblait soit nerveux, soit confus et que personne ne savait quoi ajouter, Anaëlle arriva avec son plateau, sauvant les meubles.

« Attention, chaud devant ! Lexie, que fais-tu encore debout ? Assieds-toi ma chérie, voyons ! »

Elle désigna le canapé derrière Noah tout en lui lançant un regard accablé dans lequel il put lire, sans l’ombre d’un doute, la phrase fétiche de sa mère lorsqu’elle n’était pas contente “je ne t’ai pas élevé comme ça…” Il profita du moment où Lexie s’asseyait pour lever les yeux au ciel sans être vu et vint s’asseoir près d’elle, attrapant la tasse de café que sa mère lui tendait déjà.

« Prends un gâteau, tu es toute maigre voyons ! »

Lexie secoua la tête, elle avait vraiment l’air mal, limite dégoutée, mais Anaëlle continuait d’agiter l’assiette de biscuits devant elle, sans avoir l’air d’avoir remarqué le malaise…

“Euh, maman, tu devrais peut-être…” Arrêter de remuer ça devant elle, elle n’en veut pas.

C’est ce qu’il allait dire. Mais Lexie attrapa l’un des biscuits, le faisant couper sa phrase avant la fin. Elle croqua un morceau sous le regard de Noah, réellement inquiet cette fois et il eut l’impression qu’elle allait le rendre instantanément. Elle lui jeta un nouveau regard désespéré, mais il ne savait pas quoi faire, il avait tenté de dissuader sa mère, elle avait pris le gâteau quand même, qu’est-ce qu’il pouvait faire, si elle n’en faisait qu’à sa tête ? Anaëlle était à peine assise quand Lexie posa sa tasse et son biscuit à moitié écrasé sur le côté pour se lever d’un bond.

« Excusez-moi, je dois utiliser la salle-de-bains. »

Noah la suivit du regard alors qu’elle courait vers la salle de bain, montrant ainsi à tout le monde qu’elle savait très bien où celle-ci se trouvait. Il se tourna vers ses parents qui affichaient tous les deux le même air perspicace.

“Juste une connaissance, hein ?” Taquina sa mère alors qu’il lui lançait un regard blasé.

“Je vais voir comment elle va.” Annonça-t-il néanmoins, en se levant, sans répondre à la question.

Il attendit quelques minutes derrière la porte de la salle de bain, attendant qu’elle sorte pour lui parler. Lorsque la porte s'ouvrit enfin, il lui sembla que le teint de Lexie était encore pire -ou bien était-ce un effet de son cerveau, après l’avoir entendu vomir le peu qu’elle avait mangé ?-, mais cette fois, il s'abstint de commentaire péjoratif. Au lieu de ça, il passa le dos de sa main sur le front de la brunette pour vérifier qu’elle n’était pas fiévreuse et enroula doucement son bras autour de ses épaules.

“Je vais te raccompagner à ta voiture.” Annonça-t-il, sans vraiment lui laisser le choix, en commençant à marcher. “Je ne sais pas pourquoi tu es venue, mais dans ton état, tu aurais dû rester chez ton frère pour te reposer.”

Cette fois, il n’essayait plus du tout de l’embêter ou de la mettre mal à l’aise, sa voix s’était teintée d’une réelle inquiétude alors qu’ils arrivaient déjà dans le couloir de l’entrée.

“Je ne te mets pas dehors, si tu veux rester, mais je pense que tu devrais rentrer.” Fit-il, en faisant un réel effort dans le choix de ses mots pour qu’elle n’ait pas l’impression d’être mise à la porte. Parce que, malgré tout, il aimait quand elle venait et il n’avait pas envie qu’elle se vexe et qu’elle ne vienne plus du tout. “Est-ce ça va aller pour conduire ? Je peux te ramener si tu veux ?”

L’idée de risquer de croiser Channing alors qu’il ramenait sa sœur ne lui donnait pas envie d’exploser de joie, mais si elle ne se sentait pas de conduire, il le ferait quand même. S' il n’était pas toujours franchement fan de son comportement, il ne voulait pas qu’elle risque un accident pour autant.

@Lexie Walker Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois (Noxic #3) 1949770018
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Message(#)Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois (Noxic #3) EmptyDim 13 Fév 2022 - 22:50

@Noah Riley - Lexie Walker


Lexie adorait taquiner Noah, parce qu’il démarrait toujours au quart de tour. Et même si la brunette était gênée de se retrouver avec les parents du boxeur, elle ne louperait pas une occasion de le faire enrager.

« Tu es toujours si classe Lexie. »

Elle afficha un sourire triomphal avant de répliquer, d’un air angélique, en battant des ciels innocemment.

« J’essaie simplement de me mettre à ta hauteur, Nono. »

Décidément, ce surnom, elle n’était pas prête de l’oublier. Mais Noah n’était toujours pas ravie de son apparition surprise. Elle non plus, d’ailleurs, pour être honnête. Ca lui donnait une excuse pour ne pas coucher avec lui, alors qu’elle portait un enfant dont elle ignorait l’identité du père. Mais tomber sur des parents, c’était au-delà de ses forces.

« Et pourquoi tu n’as pas envoyé un message comme tu le fais d’habitude ? »

Elle haussa un sourcil, alors que l’agacement se lisait sur son visage.

« Ho, excuse-moi. La prochaine fois, je te donnerai l’heure, la pièce où je voudrais qu’on le fasse, et même la position. Ca ira comme ça pour toi ? »

Une fois dans le salon, le malaise augmenta d’un cran lorsqu’elle se retrouva face à Isaac Riley, à chercher désespérément dans son sac une excuse, ou plutôt la bonne excuse qui lui éviterait de se couvrir de ridicule, en vain. La mère de Noah sembla venir à sa rescousse en revenant et en dissipant le silence gêné, mais ce ne fut que pour le remplacer par une odeur de café et de gâteaux qui dégouta immédiatement la brunette. Elle fila à la salle-de-bains et rendit son déjeuner. Elle en profita pour subtiliser la brosse à dents de Noah et sursauta lorsqu’en ouvrant la porte, elle se retrouva nez à nez avec le jeune homme. Il la surprit encore davantage en posant sa main sur son front, et Lexie fut stupéfaite d’apprécier ce contact, fermant les yeux un instant. Lorsqu’il enroula son bras autour de ses épaules, elle frissonna et rouvrit les yeux : était-ce un comportement d’ami ? De petit-ami ? Ou de père ? Il semblait en tout cas réellement inquiet, et la brunette était partagée entre reconnaissance et panique.

« Je vais te raccompagner à ta voiture. Je ne sais pas pourquoi tu es venue, mais dans ton état, tu aurais dû rester chez ton frère pour te reposer. »

Elle se mordit la lèvre, un peu blessée par les paroles du brun. Pourtant, elle se contenta de répondre :

« Tu as raison, je n’aurais pas dû venir. »

Il enchaîna, comme pour atténuer ses propos.

« Je ne te mets pas dehors, si tu veux rester, mais je pense que tu devrais rentrer. »

Elle hocha la tête : bien sûr qu’elle allait rentrer, et bien sûr qu’il avait raison.

« Trouve un truc à dire à tes parents, n’importe quoi de poli et de désolé. »

Il devrait trouver les mots, parce qu’il avait été bien élevé, et qu’il connaissait ses parents.

« Est-ce que ça va aller pour conduire ? Je peux te ramener si tu veux ? »

Elle hausse un sourcil, surprise une nouvelle fois par tant de sollicitude. Mais l’idée de rentrer chez Chan, le lendemain du jour où elle avait appris et annoncé sa grossesse, avec l’ami de son frère, était une très mauvaise idée.

« Ca ira, merci. A un de ces jours, Riley. »

C’était un au revoir, un « je n’espère pas pour toi ». Si ce n’était pas lui le père de son enfant, il n’entendrait certainement plus jamais parler d’elle, autrement que par l’intermédiaire de Chan. Si c’était lui, elle reviendrait lui annoncer la nouvelle dans quelques semaines. Et d’ici là, elle prendrait son mal en patience.


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