| holdin' on too tight | carl #2 |
| | (#)Ven 28 Jan 2022 - 17:01 | |
| Elle aurait dû y penser. A ces mains qui ont attrapé celles de Carl dans l'entrée de l'appartement où elle habite avec son père - qui n'est pas là ce soir, Dieu soit loué. A ses yeux qui ont capturé les yeux du jeune homme, dans la pénombre. Elle l'a laissé monter à l'étage sans se poser de questions, a laissé la porte grande ouverte pour qu'il trouve le chemin et l'a attendu dans l'entrée, mains croisées dans le dos. Alors qu'elle l'attire dans le corridor qui mène à sa chambre, la porte claque derrière Carl. C'est là qu'elle roule son corps contre celui du brun, collant sa poitrine au torse de ce dernier. « What the fuck are we talking for... Tu la connais celle là ? » qu'elle fredonne, ivre de.. de quoi au juste? L'alcool a eu le temps de redescendre et c'est d'adrénaline qu'elle se sent enivrée. Si proche de Carl, elle peut enfin respirer. C'est lui ôter son air que d'essayer de la décoller de son sauveur du soir, de l'amant qu'elle semble avoir toujours attendu.
Avec une lenteur terrible, elle écrase ses lèvres sont celles de Carl. Combien étaient-ils à le regarder, dans ce club ? Des dizaines. Il était si lumineux, en cet instant. Si brillant. Brillant d'une mauvaise lumière mais brillant quand même, attirant rires et moqueries. Et la lumière, comme un papillon de nuit. Murphy aussi s'est laissée tenter. Au final, elle ne vaut pas mieux que la foule qui s'agglutinait autour du phénomène que représente le brun. Elle ne vaut pas mieux que ce type qui voulait le tuer. Elle ne vaut pas mieux que tous ceux qui ont sorti leurs caméras pour faire du sensationnalisme avec du rien. Et pourtant, ce soir, elle réussit à l'avoir pour elle. Tout pour elle. Kidnappé du monde, retiré de l'environnement, volé aux yeux de ses détracteurs et de ses adorateurs - s'il en reste. Ses déboires sont oubliés pour un temps, contre les lèvres de la jeune femme, qui s'empresse d'attraper de ses doigts cheveux, peau et tout ce qui passe sous ses griffes.
Ils sont encore dans le couloir lorsque Murphy décide d'aller nicher son nez dans le cou de Carl. Les baisers qui suivent sont doux, ô combien délicats. La jeune femme a accroché ses doigts au haut du brun et savoure désormais toute la place qu'il lui laisse, vierge de toute marque. C'est sur cette page blanche qu'elle laisse les traces de son passage. « Défais ma robe. » L'œil brillant, le ton bas, c'est à l'oreille de Carl qu'elle a chuchoté ses derniers mots.
@carl flanagan |
| | | | (#)Mar 1 Fév 2022 - 20:27 | |
| ☾ holdin' on too tight I got my obsession, can you tell me if you got one too ? I need a little something before I turn blue. Now tell me, how could I resist ? There's so many things to know about you. You got a face like the sweetest poison I still ain't have learned my lesson. gif by (c) harley Carl a la tête et le cœur en vrac lorsqu’il effectue ses premiers pas dans l’appartement de Murphy, vide de toute présence autre que la leur ce soir d’après ce qu’il comprend. Il n’a pas bien saisi comment il en était arrivé là, comment cette soirée qui débutait si mal avait pu connaitre un tel revirement. Le type qui voulait le massacrer, tout ce monde qui a ri de lui.. il croyait nager en plein cauchemar un peu plus tôt mais la donne à changé, pas l’impression de se trouver en plein rêve en revanche. Le baiser de tout à l’heure semblait déjà provenir d’un autre monde et le voilà maintenant plus proche de Murphy qu’il ne l’a jamais été, il rêvait d’un peu d’intimité avec elle et c’est comme si tout lui était subitement offert sur un plateau. Et ça, Carl, c’est évident que ça le perturbe parce qu’il n’avait pas prévu une telle évolution des choses et se serait certainement brossé les dents s’il avait su qu’il aurait la moindre chance de goûter aux lèvres de la brune ce soir. Le garçon ne partait pas avec trop d’attentes car en temps normal la fille qu’il convoite ne s’attarde pas autant sur lui, alors Murphy est peut-être bien en train de lui prouver qu’elle est vraiment différente des autres. « What the fuck are we talking for... Tu la connais celle là ? » Il est incapable de formuler le moindre mot en sentant son corps se presser contre le sien, cette proximité inattendue le paralyse même sur le moment. La respiration de Carl s’accélère, tout va très vite et il peine déjà à suivre la cadence de Murphy qui semble n’avoir aucune seconde à perdre. Il n’est pas bien sûr de comprendre ce qui l’attend mais il présume qu’elle ne tardera pas à l’emmener dans sa chambre maintenant qu'ils ont gagné l'étage, et cette idée l’affole.
Ce nouveau baiser qu’elle lui offre Carl ne le voit pas davantage venir que le premier, mais il tâche d’en profiter beaucoup plus. Il y a encore une heure il n’avait jamais embrassé qui que ce soit et à présent il s’accroche aux lèvres de Murphy comme si sa vie en dépendait. Il aime et prolonge ce contact même s’il s’y prend sûrement très mal, son inexpérience se devine mais le garçon veut bien faire. Ses mains hésitantes glissent jusqu’à la taille de la brune pour s’y ancrer et c’est là qu'il se laisse submerger par ces baisers dans son cou. Carl découvre une sensation exquise qui le fait soupirer, il ne savait pas que cette zone chez lui était aussi sensible mais il s’en rend bien compte aux frissons qu’il récolte et à ces papillons grouillant dans son ventre. « Hmm. C’est trop agréable. » il laisse même échapper entre deux nouveaux soupirs, ses mains remontant fébrilement dans le dos de Murphy juste avant qu’elle n’émette à son oreille une demande.. déconcertante. Le genre de demande que Carl n’aurait vraiment jamais cru recevoir un jour. « Défais ma robe. » Aussitôt le garçon se raidit car il se sent officiellement perdu quant aux intentions de la brune. Il pensait - naïvement - n’échanger rien d’autre que des baisers avec elle ce soir et ça l’arrangeait bien Carl, parce qu’il ne se sent absolument pas prêt pour entreprendre plus. Ce n’est pas une question d’envie, c’est une question de peur et elle est tenace en ce qui le concerne. « T’es sûre ? » il demande au lieu de lui confier ses craintes, qu’elle n’aurait peut-être même pas envie d’entendre. Alors Carl finit par s’exécuter, il libère Murphy de sa robe puis se tourne pour ne pas affronter une vision susceptible de le chambouler plus qu’il ne l’est déjà. « Voilà.. » Sa mission est accomplie, oui, et maintenant ? C'est simple, il ne sait plus du tout où se mettre ni où poser ses yeux. Même respirer Carl n'ose plus vraiment, et quand finalement Murphy le convie dans sa chambre son premier réflexe à l’intérieur de celle-ci est étonnant. Il saisit le premier coussin qu’il trouve et le place entre ses jambes pour dissimuler l’effet que ses baisers lui ont fait, mais comme à son habitude en voulant détourner l’attention Carl l’attire précisément sur ce qu’il ne faut pas. Il trouve refuge dans un coin de la pièce, terrorisé par ce qu’il devine être la suite logique après ça. Terrorisé aussi par la perspective de s’ouvrir à elle de cette façon, car c’est beaucoup trop soudain en plus de ne pas faire partie de son petit scénario interne. That escalated quickly, il se revoit encore courir pour échapper au type du club et grimper à toute vitesse dans le taxi sans avoir conscience à ce moment-là qu'il finirait chez Murphy avec un accès privilégié à sa chambre et.. visiblement à elle, aussi. « Tu.. tu vas attraper froid si tu restes comme ça. » il lui fait bêtement remarquer, toujours réfugié à l’extrémité de la pièce avec le coussin qu’il ne quitte plus et demeurant à un endroit très stratégique.
Dernière édition par Carl Flanagan le Mar 26 Juil 2022 - 18:54, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 8 Fév 2022 - 22:00 | |
| Peut-être qu'il n'a pas l'habitude d'avoir les commandes. Peut-être que c'est mieux si elle entre en piste pour mieux prendre le contrôle du déroulement des choses. Carl n'aura rien à faire sinon suivre les instructions de la jeune femme qui, déjà, lui demande de défaire sa robe. L'instruction n'étais pas compliquée à comprendre. Le sous-entendu non plus. Les baisers étaient agréables. Ils ont donné à Murphy autant d'envolées de papillons qu'elle a pris de respiration entre les embrassades. C'est dire. D'habitude, les baisers n'ont pas cet effet là. Pas avec les pigeons gras qu'elle saigne à longueur de temps entre deux vols de portefeuilles. Rien n'égale pourtant cette sensation de chaleur qui vient se loger au fond de son ventre et au creux de ses reins. Rien ne vient non plus la gâcher et ce n'est certainement pas la maladresse de Carl qui changera quoi que ce soit à tout cela. La jeune femme agrippe les cheveux de son partenaire de la soirée, lui susurrant à l'oreille de sensuelles instructions qu'il suit à la lettre. Enfin, pas tout de suite. « T’es sûre ? » « Oui Carl. Je suis sûre. » Qu'il questionne son consentement serait touchant si ça ne cachait pas autre chose. Une gêne plus profonde. Un dérangement visible. Et dans le clair-obscur, Murphy est certaine de l'avoir vu rougir. Elle n'en fait pas cas, prolongeant les embrassades jusqu'à ce que Carl se décide enfin à la débarrasser de son carcan de tissu.
« Voilà.. » La jeune femme glousse et l'embrasse à nouveau, un baiser moins ardent qu'elle dépose au coin de ses lèvres. Carl est touchant d'embarras et Murphy n'a aucun soucis à le guider au travers de l'appartement. L'endroit est à peine éclairé. Seules irradient les lumières de la ville au travers des fenêtres. Au dernier étage, la ville est splendide. L'appartement est un joyau de calme au milieu de la tempête qu'est la vie de la petite australienne. Ses doigts sont emmêlés à ceux de Carl, et alors qu'elle le guide jusqu'à sa chambre d'adolescente - désormais remplie de plantes - Murphy fredonne quelque paroles de chanson volée au club d'où les deux tourtereaux viennent de s'échapper. Un enfer contre un paradis, n'est-ce pas le meilleur deal ? Et il est gêné, Carl. Il est gêné par la vision qu'il a devant les yeux. Ce ne sont pourtant que des sous-vêtements couverts de fleurs qui couvrent la peau de la jeune femme. Alors qu'elle détache ses cheveux, Murphy arbore un sourire mutin qui ne la quittera pas de la soirée.
Se détachant de Carl, Murphy se glisse sur le lit entouré d'une jungle de plantes en tous genres. C'est ici qu'est sa forêt, son espace, sa bulle privée à laquelle personne n'a accès. Un genoux plié contre la peau de son ventre, Murphy dévore Carl des yeux. elle n'a pas bu grand chose ce soir et elle a eu le temps de dégriser. Pourtant, une lueur ivre habite son regard. Ivre de quoi ? « Tu.. tu vas attraper froid si tu restes comme ça. » « J'aurais pas froid si tu venais contre moi. » Pour toute illustration, Murphy ouvre ses bras et désigne du menton le coussin qui sert à Carl de protection contre... contre quoi d'ailleurs ? « Retire ton bouclier soldat, personne ne se moquera de ta lance sous ce toit ! » qu'elle ordonne, rieuse. « T'as peur de quoi ? T'as peut-être raison. Je vais te manger tout cru. » Illustrant à nouveau son propos, la jeune femme se mordille la lèvre inférieure. Ses doigts s'agitent, essayant d'attirer Carl jusque dans son giron. Peut-être pourrait-elle... « Tu veux que je t'aide à te détendre ? » qu'elle lance, démoniaque petit ange, le regard plein de sous-entendus. |
| | | | (#)Dim 13 Fév 2022 - 19:02 | |
| ☾ holdin' on too tight I got my obsession, can you tell me if you got one too ? I need a little something before I turn blue. Now tell me, how could I resist ? There's so many things to know about you. You got a face like the sweetest poison I still ain't have learned my lesson. gif by (c) harley Il n’a presque jamais le contrôle sur rien Carl, toute sa vie n’est qu’une succession d’événements qui le dépassent bien souvent. Parce qu’il ne voit jamais rien venir, et quand les choses dérapent à une vitesse folle comme ce soir le garçon se perd en route. Il ne comprend rien à ce qui lui arrive dès lors qu’il se retrouve entre les mains de Murphy, ces baisers qu’ils échangent sont particulièrement délectables mais depuis quand la fille qu’il convoite est aussi accessible ? Aucune proie n’a jamais démontré un tel intérêt pour lui ni recherché une telle proximité, ce qu’il vit actuellement Carl l’a jusqu’ici toujours vécu dans sa tête et ce plongeon de son imaginaire vers la réalité est certainement la raison pour laquelle le garçon est à la fois comblé et pétrifié. Il voudrait l’embrasser des heures durant mais il n’est pas certain de vouloir plus, pas aussi soudainement. Murphy lui plait c’est indéniable, tout chez elle l’envoûte et l’obsède, et Carl a encore des étoiles plein les yeux après que celle-ci lui ait offert son tout premier baiser. Mais ce soir Murphy le terrifie aussi par son côté imprévisible, il était un héros à ses yeux il n’y a encore pas si longtemps et voilà qu’à présent elle en ferait bien son dîner. C’est ce qu’il comprend à ses lèvres avides des siennes et à ses mains qui se baladent, et Carl est officiellement perdu entre le plaisir qu’il y prend et cet effrayant inconnu qui lui tend les bras. Alors quand elle lui demande de la débarrasser de sa robe le garçon est hésitant, tout simplement parce qu’il n’a jamais fait ça. Déshabiller quelqu’un, c’est encore très inédit pour lui et c'est aussi un pas colossal à franchir pour un bonhomme qui s’est toujours mis en tête qu’aucune femme ne le laisserait jamais la toucher. Elles seraient nombreuses à prendre la fuite si elles se retrouvaient dans une chambre avec lui mais étrangement pas Murphy, à ses yeux il faut croire qu'il n'est pas aussi monstrueux. Avant d’entreprendre quoi que ce soit Carl a besoin de s’assurer qu’il a bien compris le message, parce qu’il ne sait plus très bien ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, ce soir. « Oui Carl. Je suis sûre. » C’est la confirmation qu’il attendait mais ça ne le rassure pas pour autant, son cœur s’affole même un bon coup lorsque son cerveau imprime ce qui est attendu de lui. Ce n’est qu’un bout de tissu à faire voler mais Carl arrive à se dire qu’il peut se rater là-dessus, comme s’il y avait une bonne et une mauvaise façon de dévêtir quelqu’un. La robe termine finalement sa course au sol et Carl, lui, n’est déjà plus capable de grand-chose après ça.
Ce qu’il ressent est très paradoxal. Les lèvres de Murphy lui manquent une fois détachées des siennes mais son cœur risque l’implosion dès qu’elle l’approche d’un peu trop près, le faisant osciller entre l’envie de retrouver sa chaleur et celle de tout arrêter sur le champ. Carl se rend bien compte des réactions que tout ça lui provoque, son bas-ventre menaçait déjà de prendre feu lorsqu’ils ne faisaient que s’embrasser mais cette toute nouvelle vue débloquée sur Murphy ne l’aide pas à garder les idées claires. Et il n’aime pas ça Carl que son corps le trahisse de cette façon, il craint d’envoyer les mauvais signaux et de passer pour un mec terriblement faible qui ne répond plus de rien face à une demoiselle un peu dénudée. Mais c’est sûrement ce qu’il est, comme tant d'autres, derrière son côté idéaliste et intensément romantique. Ce désir brûle bel et bien en lui même s’il tente de le dissimuler derrière le premier rempart qu’il trouve. « J'aurais pas froid si tu venais contre moi. » Ce regard qu’elle lui jette le fait violemment frissonner. Le sien doit témoigner de la peur qui le gagne de plus en plus face à la perspective de se retrouver dans ce lit avec elle, car il commence à se dire qu'il n'y échappera pas. « Retire ton bouclier soldat, personne ne se moquera de ta lance sous ce toit ! » Carl est bien incapable d’en rire lui, cette réplique le pousse même à resserrer le coussin contre son entrejambe tandis qu’il ne bouge pas d’un centimètre. « T'as peur de quoi ? T'as peut-être raison. Je vais te manger tout cru. » Et c’est peut-être bien ce qu’il redoute, que Murphy le dévore tout entier. « J’ai pas peur. » qu’il souffle en baissant les yeux pour regarder ses pieds alors qu’en réalité, bien sûr, le garçon est mort de trouille. « C’est juste que.. ça va un peu vite, j’arrive pas bien à suivre, et.. » Il tremble comme une feuille alors que le coussin lui glisse peu à peu des mains. C’est trop intense pour lui, trop rapide aussi. Ce premier baiser suivi d’aussi près par cette invitation à passer aux choses sérieuses, il n’a même pas le temps d’appréhender ce qui lui arrive et au milieu de tout ça Carl a l’impression de brûler toutes les étapes. « Et peut-être que toi non plus tu sais plus trop ce que tu fais là. » Elle l’a embrassé après tout, ce doit être la preuve que Murphy est un peu dans le coaltar elle aussi car ce n’est pas le genre d’envies qu’il inspire habituellement aux filles qui le côtoient. « Tu veux que je t'aide à te détendre ? » Oh, quelque chose lui dit que ce qu'elle a en tête n’aura pas vraiment l’effet attendu sur lui. « Me détendre co-comment ? » il ose quand même demander, rougissant tout seul en tentant d’imaginer ce qu’elle peut bien lui réserver. « Si je viens est-ce que je peux garder mes vêtements ? » Peu à peu le garçon se rapproche lentement du lit, à force de voir et d’entendre Murphy le réclamer auprès d’elle. Il semble doucement lui céder mais continue d’angoisser à l’idée de sauter dans le grand bain ce soir, d’où cette condition qu’il laisse entendre, s’accompagnant bientôt d’une excuse. « J’suis super frileux. » Ce qui n’est pas faux en soi, c’est juste beaucoup plus facile à dire que d’admettre qu’il n’a jamais entrepris quoi que ce soit avec une fille. Murphy trouverait peut-être ça bizarre, voire même ridicule, et un jugement de sa part là-dessus lui ferait beaucoup trop mal. « Mais je veux bien un câlin. » il souffle enfin tout en se glissant dans le lit à ses côtés, prenant soin d’instaurer une légère distance qui ne va pas vraiment de paire avec la requête qu'il vient d'émettre.
Dernière édition par Carl Flanagan le Mar 26 Juil 2022 - 18:55, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 5 Mar 2022 - 22:42 | |
| Elle n'a pas froid, Murphy, ni aux yeux ni nulle part, pas alors que le regard de Carl lui réchauffe la peau. Elle n'est pas glacée par les regards timides que le jeune homme lui jette, caché derrière des rougissements et des balbutiements dignes d'un mauvais show télévisés. La main tendue vers Carl, Murphy attend, tranquillement allongée sur le flanc, que le brun vienne la rejoindre. Il n'a pas l'air d'avoir de mauvaises idées en tête, Carl. Il n'impressionne pas beaucoup la brune qui, loin de lui trouver l'air idiot, s'est doucement attachée à sa mine renfrognée et parfois admirative. Ce soir, pourtant, toutes ces expressions sont au placard. Ne subsiste plus que cet air vivement angoissé, que Murphy accueille d'un grand sourire. Si Murphy n'est pas directement moqueuse, elle ne résiste pourtant pas à l'envie de doucement piquer son sauveur, qui prend les répliques comme autant de petites attaques contre lesquelles il se protège d'un oreiller. Oh elle sait ce qu'il divulgue, il n'a pas besoin d'en faire autant. Des garçons timides, Murphy n'en a pas connu beaucoup. Ils sont d'habitude très entreprenants, ceux qu'elle rencontre dans les clubs et dans les soirées privées auxquelles elle parvient à s'incruster. Leurs mains calleuses sont souvent baladeuses, trop fermes, trop rapides, trop pénibles à supporter. Mais pour quelques dollars, elle ne crache pas dans la soupe, la gamine. Elle a assez trinqué avec les types des bas-étages. Les hommes de la haute ne sont pas moins violents, mais sont au moins toujours inquiétés de leur réputation et de ce que leurs coucheries pourraient avoir comme conséquences. C'est au moins la protection dont Murphy peut se targuer.
Mais avec Carl, les choses sont différentes. « J’ai pas peur. » Le sourire de Murphy ne se fait que plus large, alors qu'elle tapote la surface du lit pour inviter Carl à la rejoindre. Oh qu'il est mort de trouille et la brune est certaine de le voir trembler. Le coussin, contre son entrejambe, n'a pas reculé d'un centimètre. « C’est juste que.. ça va un peu vite, j’arrive pas bien à suivre, et.. » Ses yeux papillonnent, filent chercher ceux du brun, alors qu'elle s'accoude au matelas. Dans ce lit là, Murphy n'a connu personne ou presque. Juste des garçons de confiance, des gens pour lesquels elle avait autrefois une véritable attirance. Ils sont peu nombreux à avoir eu ce privilège et aucun ne l'a connu depuis bien longtemps. Murphy est une habituée des hôtels, pas des coucheries dans ses propres draps, sous ce propre toit qu'elle réserve à certains... et aux garçons timides, visiblement. « Et peut-être que toi non plus tu sais plus trop ce que tu fais là. » La principale intéressée lâche un petit rire, soupir diffus qui s'entend à peine. « Tu trouve que j'ai l'air de ne pas savoir ? » qu'elle demande, sourcil haussé, risette encore accrochée aux lèvres. Alors, elle propose, la diablesse, quelque chose qui n'a pour effet que de désarçonner encore plus son interlocuteur. « Me détendre co-comment ? » « Je connais plus d'une façon. »
C'est docilement qu'elle attend, Murphy, que la prise sur l'oreiller se desserre. « Si je viens est-ce que je peux garder mes vêtements ? » « Bien sûr. » Et elle ouvre à nouveau les bras alors que Carl s'approche, animal timide, de la tanière du loup. « J’suis super frileux. » Elle tait la manière dont elle entend le réchauffer, préférant à défaut le gratifier d'un nouveau sourire. « Mais je veux bien un câlin. » Ce n'est pas ce qu'elle prévoyait, mais après tout pourquoi pas. Ou peut-être que "câlin" est un énième nom de code qu'elle ne connaît pas encore ? De toute manière, Murphy entend respecter les demandes de Carl et enroule simplement ses bras autour de lui, alors qu'il vient d'instaurer une distance de sécurité. Avec douceur, les doigts de la jeune femme écartent quelques mèches de cheveux bruns de devant les yeux du jeune homme. Sa jambe gauche est, quant à elle, judicieusement placée entre celles de Carl. « T'es beau quand tu rougis. » qu'elle murmure, pouvant enfin apercevoir dans la pénombre les petites marques de pigmentation sur le visage du jeune homme. « C'est dans tes habitudes de draguer les filles en les sauvant dans les clubs ? » Et sa main gauche, habile, fait son chemin jusqu'au torse de Carl. Elle parade, glisse sur le tissu jusqu'à arriver sur son plexus. « Parce que tu fais ça merveilleusement bien. » qu'elle plaisante, sourire mutin aux lèvres.
Ses doigts d'immobilisent sur le torse de Carl alors qu'elle redresse un peu la tête, chassant au passage une mèche rebelle tombée en désuétude devant son regard. « T'as le droit de m'embrasser, tu sais. Si t'en as envie. » Après tout, elle ne sait pas vraiment ce que "câlin" signifie pour lui. « Et toi, tu dois me dire si t'as pas envie que je descende plus bas. » Sa main, délicate, a repris sa vertigineuse descente. |
| | | | (#)Lun 14 Mar 2022 - 21:17 | |
| ☾ holdin' on too tight I got my obsession, can you tell me if you got one too ? I need a little something before I turn blue. Now tell me, how could I resist ? There's so many things to know about you. You got a face like the sweetest poison I still ain't have learned my lesson. gif by (c) harley Il n'a pas peur, qu'il ose dire. Avec un mensonge aussi énorme Carl ne doit pouvoir berner personne si ce n'est peut-être lui-même, alors qu'il serait finalement peu capable de dire de quoi il a vraiment peur dans toute cette histoire. De Murphy, ou bien de ce qu'elle pourrait lui faire ce soir ? Il n'a déjà pas l'habitude de se retrouver dans une chambre avec une fille mais c'est hautement plus perturbant encore quand il s'agit de la fille, qu'il n'est censé pouvoir approcher et toucher que dans ses rêves. Carl se demande s'il n'est pas tombé dans une réalité parallèle sans s'en rendre compte ce soir, il arrive même à se dire qu'il s'est peut-être endormi dans le taxi et que tout ça, là, n'est qu'un rêve conscient dont il se réveillera bien vite. Le bonhomme est présent physiquement mais mentalement il doit s'être perdu quelque part entre le club et l'appartement de Murphy, c'est peut-être bien là qu'il a égaré son cerveau puisqu'il éprouve toutes les difficultés du monde pour réfléchir à présent. Quand il dit que tout va très vite il pourrait aussi ajouter que plus rien n'a de sens, autour de lui. Murphy l'attendant sagement sur ce lit face à lui a tout d'une vision délirante pour le garçon, ça ressemble à un piège et son esprit paranoïaque ne devrait d'ailleurs pas tarder à se convaincre que c'en est un. Mais la brune n'a pas l'air animée de mauvaises intentions, elle le laisse même approcher de lui-même comme si elle avait tout le temps du monde devant elle. Carl n'est pas à brusquer dans un moment pareil et ça Murphy doit l'avoir bien compris, elle ne dirait d'ailleurs pas non au fait de contribuer à sa détente et une telle proposition ne peut évidemment que mettre les pensées du bonhomme en vrac. Car comment compte-t-elle s'y prendre pour ça, il ose le demander alors que la réponse sera certainement aussi perturbante que le reste. « Je connais plus d'une façon. » Des façons qu'il peut tenter d'imaginer mais pas sans devenir aussi rouge qu'une pivoine. Il est donc un peu conscient de ce que cette fin de soirée pourrait lui réserver même si une part de lui ne peut toujours pas croire que tout ceci est bien réel. Car il va bientôt se réveiller, n'est-ce pas ?
Murphy lui donne en tout cas le feu vert pour garder ses vêtements et elle ne doit pas avoir idée du poids qu'elle lui retire avec ça. Sa frilosité, bien qu'avérée, est évidemment une excuse car ce qui le terrifie vraiment ici est que la brune puisse voir ce qu'il cache sous toutes ces couches de vêtements. Un corps chétif que Carl trouve plus repoussant que tout, et dont il n'arrive même pas affronter lui-même la vision dans le miroir. Si Murphy a envie de se rapprocher de lui ce soir il est convaincu qu'elle changera d'avis à la seconde même où elle le verra dévêtu, une idée qui n'a jamais pu être vérifiée puisqu'il n'a encore jamais fait tomber ses vêtements devant qui que ce soit, mais ça ne l'empêche pas d'y croire dur comme fer. C'est pour protéger ses yeux qu'il préfère lui épargner ça, oui, et parce qu'il est de toute façon incapable de retirer autre chose que ses chaussettes devant quelqu'un. Un câlin ne lui déplairait pas en revanche, ce serait même assez réconfortant après cette soirée survoltée dont il s'étonne encore d'avoir pu ressortir en un seul morceau. Carl est encore tout retourné par les récents rebondissements dont il a clairement perdu le fil entre deux montées d'adrénaline, il nage en pleine confusion depuis qu'ils ont grimpé dans le taxi et il ne sait pas si son cœur pourra supporter beaucoup plus de choses ce soir. Mais un câlin ça ne mange pas de pain, c'est ce qu'il répète dans sa tête pour se rassurer alors qu'il se glisse délicatement dans le lit pour y rejoindre Murphy. Et maintenant ? Il ne saurait pas trop dire comment il se sent mais les doigts de la brune dégageant quelques mèches de ses cheveux suffisent déjà à relancer l'emballement de son cœur alors que celui-ci n'a décidément pas connu beaucoup de répit ce soir. « T'es beau quand tu rougis. » Carl déglutit pendant que ses yeux cherchent un endroit où se poser qui ne serait pas sur elle, et l'exercice s'avérant compliqué pour ne pas dire impossible il finit par les fermer le temps de quelques secondes. « Tu dis ça parce que tu me vois pas très bien. » Il fait sombre alors Murphy ne doit pas pouvoir distinguer grand-chose, ou juste ce qu'il faut pour comprendre que le bonhomme a effectivement les joues écarlate. « C'est dans tes habitudes de draguer les filles en les sauvant dans les clubs ? » Cette fois Carl se redresse légèrement, surpris par cette question ou plutôt par ce que la brune insinue à travers celle-ci, qu'il interprète comme à son habitude au premier degré. « Pas du tout je.. je sais même pas draguer. » Il n'a d'ailleurs pas la prétention d'avoir sauvé qui que ce soit ce soir car il n'est pas capable de dire ce que le grand type de tout à l'heure voulait à Murphy, il sait juste qu'il était très mal à l'aise à l'idée de la laisser avec lui – et affreusement jaloux, aussi. « Parce que tu fais ça merveilleusement bien. » Carl est trop occupé à frissonner de tout son long au contact de cette main sur son torse pour dire ce qu'il en pense, une main qui se fraie un chemin à même le tissu de sa chemise pendant que lui retient son souffle. C'est plutôt agréable il ne dira pas le contraire, mais cette main lui fait aussi très peur parce qu'il ne contrôle pas ses déplacements sur lui et ne peut pas les anticiper.
« T'as le droit de m'embrasser, tu sais. Si t'en as envie. » Si son cœur n'était pas aussi bien accroché il pourrait sortir de sa poitrine à cet instant tant il se met à tambouriner fort à l'intérieur de celle-ci. Murphy lui donne l'autorisation de l'embrasser, pourquoi est-ce que ça sonne aussi improbable à son oreille ? Sans doute parce qu'aucune fille n'a jamais manifesté l'envie de recevoir le moindre baiser de sa part, et qu'il pensait déjà avoir eu la chance de sa vie ce soir lorsque Murphy l'a embrassé d'elle-même, un peu plus tôt. C'est le genre de chose que Carl n'imagine pas voir se reproduire deux fois dans la même vie, alors comment croire que ça puisse être le cas dans la même soirée ? Nichant d'abord son visage dans le creux de son cou pour s'imprégner de son odeur, le garçon remonte finalement pour déposer un chaste baiser sur son nez parce qu'elle n'a pas précisé qu'il devait obligatoirement l'embrasser sur les lèvres, après tout. « Voilà. » Et.. c'est tout ? Oh, Carl ne serait pas contre un vrai baiser comme on en voit dans les films mais il ne sait pas vraiment faire ça, et il ne veut pas que Murphy se rende compte de l'amateur qu'il est. Ce n'est pourtant pas faute d'en avoir envie, de ça comme du reste d'ailleurs, mais les choses ne suivent pas le schéma établi dans sa tête et Carl a très peur de franchir ce pas imprévu. Ce qui lui fait pourtant plus peur encore c'est de vexer Murphy en lui donnant l'impression qu'il ne veut rien de tout ça car ce n'est pas elle le problème, mais bien ces fichues barrières qu'il se sent encore incapable d'enjamber. Alors Carl met plus d'entrain dans le prochain baiser qu'il dépose, cette fois, au coin de ses lèvres et même si sa maladresse ressort grandement lorsqu'il manque au passage de cogner leurs deux mâchoires. « Et toi, tu dois me dire si t'as pas envie que je descende plus bas. » Lui dire qu'il n'en pas envie serait comme lui dire de tout arrêter, non ? C'est en tout cas ce que Carl se dit et s'il est sûr d'une chose c'est qu'il ne veut pas qu'un tel moment s'arrête. Il veut la tendresse et la chaleur de Murphy sans que ça ne devienne trop intime mais il s'imagine qu'il n'a pas le choix, qu'il ne pourra pas avoir les uns sans l'autre. « Si, j'ai envie. » En vérité non. Ou juste pas comme ça. Plus bas il y a son entrejambe en effervescence et toute main se promenant près de celle-ci qui ne serait pas sa main à lui sera forcément perçue comme une menace, c'est bien pour ça que le garçon s'agite avant d'être pris d'un violent sursaut quand Murphy laisse finalement s'aventurer sa main aussi bas qu'annoncé. « En fait non !.. Finalement je- je veux pas. » Il ne gère pas cette soudaine intrusion alors Carl s'éloigne précipitamment pour se placer à l'extrémité du lit avant de lui tourner le dos, tremblotant et honteux de ne jamais savoir dire non quand il le faudrait. « Je suis désolé, j'y arrive pas. » il souffle d'une voix étouffée avant de cacher son visage entre ses mains, en colère contre lui-même parce qu'il ne fait qu'envoyer des signaux et leur contraire à Murphy et qu'à force elle va sûrement se demander ce qui déconne chez lui. Et elle aurait raison, lui-même n'arrête pas de se poser la question.
Dernière édition par Carl Flanagan le Mar 26 Juil 2022 - 18:55, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 13 Juil 2022 - 3:03 | |
| Il tremble, elle en est certaine. Murphy se régalerait bien de cette situation si elle ne tenait pas un minimum au gringalet qui s'est glissé - timidement - dans ses draps. Elle respire tranquillement, espère que la vision l'apaise. Il n'en est rien, visiblement. C'est amusée qu'elle ouvre les bras, amusée qu'elle s'écarte pour lui laisser de la place. Carl se fait aussi petit que possible et chaque contact qu'il peut avoir avec Murphy semble le faire rentrer dans sa coquille. La brune essaie de contenir un rire amusé, maintient ses regards embrasés et réserve au jeune homme ses œillades qui le déshabillent. Il a gardé ses vêtements alors qu'elle referme ses bras autour de lui. Il est un point d'ancrage qu'elle se félicite intérieurement d'avoir sécurisé pour la soirée. Après ce qu'ils ont vécu quelques heures auparavant, il fallait bien se réconforter avec quelque chose. Mais Carl se cache derrière des oreillers. Carl bégaye. Carl évite les doigts de Murphy comme s'ils étaient bouillants, comme si leur contact était corrosif. Pour l'heure, la jeune femme est amusée. Intriguée, peut-être.
Carl n'est qu'un grand timide. Il se déridera peut-être à force de respirer le même air qu'elle, à force de poser les yeux sur elle - s'il arrive à le faire sans rougir. Et peut-être qu'elle trouve ces nuances attirantes, peut-être qu'elle le lui dit en espérant qu'il le prenne comme un compliment et pas comme une moquerie. « Tu dis ça parce que tu me vois pas très bien. » Elle secoue la tête et pose un index sur sa joue brûlante. C'est son nez, la parcelle la plus colorée. Elle adorerait poser ses lèvres partout sur ce visage qu'elle contemple maintenant. Elle ne voit pas bien, mais c'est suffisant. Carl est beau même dans le clair-obscur. Carl est beau même lorsqu'il hésite - surtout quand il hésite. Murphy n'a pas l'habitude de partager son lit avec les types qui se questionnent juste avant de passer à l'acte. Généralement, ils sont prêts avant même de passer la porte. « Pas du tout je.. je sais même pas draguer. » Oh, ceux qui ne savent pas draguer sont ceux qui le font avec le plus d'efficacité. Il n'y a pas de technique. Rien n'est recherché, rien n'est prétendu. Avec Carl, au moins, Murphy peut vivre son rêve d'authenticité. Et peut-être que pour une fois, elle peut enfin lâcher prise elle aussi. Se montrer sous un jour plus véritable. Laisser tomber le grand jeu qu'elle sort habituellement pour plaire dans les yeux de l'autre. La pièce de théâtre est simple, ici. Elle n'a pas besoin de connaître de texte.
Alors, voilà que Carl sort enfin de sa planque. Les doigts de Murphy appuient doucement sur la peau du jeune homme alors qu'il vient perdre son visage contre son cou. Elle lui laisse le plus de place possible, se dévoilant comme une proie aux abois. Voilà. Il aura suffit de quelques minutes. Le baiser que vient déposer Carl sur le visage de Murphy lui arrache une moue surprise. « Voilà. » Elle bat des cils, interloquée, alors que le brun éloigne déjà sa peau de la sienne. Elle ne prend pas la peine de le relancer, ne le brusque pas non plus. Ses doigts cessent de tracer des arabesques sur le torse - couvert - de Carl alors qu'il s'approche à nouveau, pour écraser cette fois-ci sa bouche tout près de celle de Murphy. Voilà qui arrache à la brune un sourire surpris. Ses doigts attrapent doucement le visage de Carl, mais elle ne s'empare pas de ses lèvres. Elle préfère le contempler quelques secondes, désarçonnée par les baisers timides de son partenaire. Il y a quelque chose de surprenant dans le fait de ne pas être dévorée de baisers conquérants. Il y a quelque chose d'inconnu dans la manière qu'a Carl d'approcher Murphy, de la tenir à distance. Si elle sent la panique du brun sans en identifier la source, Murphy sent également derrière ses yeux son tiraillement intérieur.
« Si, j'ai envie. » C'est le feu vert qu'elle attendait. Elle dépose un baiser timide dans le cou du brun et glisse, dérape, s'aventure lentement entre ses cuisses. Ses doigts se fraient un chemin tout tracé sans rencontrer d'obstacles. Et puis, soudain, un soubresaut, et Carl s'est replié derrière ses barricades. « En fait non !.. Finalement je- je veux pas. » C'est le froid qui attaque la brune, le froid alors qu'elle se redresse à son tour. Son visage n'exprime rien d'autre qu'une parfaite incompréhension. « Je suis désolé, j'y arrive pas. » En silence, la brune replie contre elle ses jambes. Un vent glacial semble souffler dans la pièce, éteignant les dernières braises qui enflammaient la peau de Murphy. « C'est un truc que j'ai fait ? Je suis allée trop vite ? » Elle a pourtant l'impression de n'avoir franchi aucune barrière. « Je... C'est... Je te fais pas penser à ta mère ou quoi, hein ? » Elle voudrait détendre l'atmosphère, voudrait comprendre, aussi, ce qui a motivé le refus de Carl. Il serait en droit de ne pas lui en parler. Il serait en droit de se tirer et de ne plus jamais donner de nouvelles. Il serait en droit de lui mentir. « Ou alors est-ce que... Enfin, je veux dire, tu manques peut-être de... Tu sais. » C'est à son tour de rougir. Le trouve-t-elle attachant ? Pense-t-elle avoir percé son secret à jour ? Un sourire se fige sur le visage de la brune. Elle ne le veut pas moqueur, mais peut-être est-ce la perspective d'avoir raison - et la surprise que la révélation lui cause - qui rend son expression plus mauvaise qu'elle ne le voudrait. « D'expérience. » |
| | | | (#)Mer 20 Juil 2022 - 20:32 | |
| ☾ holdin' on too tight I got my obsession, can you tell me if you got one too ? I need a little something before I turn blue. Now tell me, how could I resist ? There's so many things to know about you. You got a face like the sweetest poison I still ain't have learned my lesson. gif by (c) harley Il parait être proche de s’évaporer à tout instant, comme si sa présence dans cette pièce ne tenait qu’à un fil et qu’un rien pouvait l’emporter loin d’ici. Carl est aussi raide qu’un bout de bois et pas le genre solide, non, plutôt le genre qu’on pourrait briser sans avoir à tellement s’acharner. C’est étonnant que son cœur tienne le choc alors qu’il doit être passé par toutes les émotions imaginables ce soir, de l’euphorie à la panique en passant par la peur et la plus profonde confusion, tout ça en un seul homme. Il n’aura eu qu’à cligner des yeux pour se retrouver dans cette chambre avec Murphy et cette invitation le garçon peine encore à croire qu’il l’a véritablement décrochée, que c’est bel et bien tombé sur lui et que ce n’est pas la chance d’un autre, pour une fois. Avoir l’élue de son cœur rien que pour lui est tout ce dont il aurait pu rêver mais maintenant que le plus improbable des scénarios se concrétise le garçon fonctionne de travers, comme si Murphy avait enclenché sur lui le bouton capable de tout faire dérailler. Il craint de la voir se dissoudre sous ses doigts s’il la touche, à moins que ce ne soit lui dont l’enveloppe physique pourrait bien fondre si ce rapprochement devait aller plus loin. Carl est d’abord disposé à laisser ces mains baladeuses conquérir son corps si ça doit être son unique chance de susciter un jour du désir à quelqu’un mais les choses vont vite, bien trop vite pour le bonhomme qui n’a jamais été touché de cette façon. Le lieu n’est pas déplaisant en soi, Murphy lui plait bien plus qu’on ne peut l’imaginer mais le reste, que dire du reste. De cet enchaînement de sensations fortes dont il n’est toujours pas remis, de cette descente brutale de son imaginaire vers une réalité compliquée à appréhender pour celui qui fantasme habituellement ce genre de proximité, et de ce corps qui n’a pas été préparé à passer entre les mains de qui que ce soit. Il ne voudrait être touché par personne d’autre à cet instant, mais il ne veut pas non plus que Murphy le débarrasse de ses vêtements alors qu’il sera le plus démuni du monde sans toutes ces couches protectrices.
Carl ne peut pas se défaire de son armure en un claquement de doigts, un gars bien dans sa peau et habitué à plaire n’aurait eu besoin que d’une seconde pour passer à l’action mais lui cumule plus de complexes et d’insécurités qu’on ne devrait pouvoir en endosser en toute une vie. Il ne suffit pas de créer cette effervescence entre ses jambes pour le rendre d’un coup capable de s’abandonner tout entier à quelqu’un, en admettant que sa tête le veuille son corps, lui, est une barricade impossible à franchir en une fois. Il semble être fait de barrières toutes plus hautes les unes que les autres, Murphy n’a probablement pas idée de l’ascension périlleuse qui l’attend et c’est aussi ça qui l’inquiète, que son manque d’expérience puisse la refroidir et lui couper toute envie. Il n’est pas prêt pour quoi que ce soit Carl, mais il serait tellement déçu si Murphy capitulait la première en réalisant qu’il part de bien trop loin pour que le challenge vaille le coup. Le garçon est une fois de plus en proie à ses contradictions, terrifié à l’idée de ne pas savoir dire non mais terrifié, aussi, que l’intérêt qu’elle lui porte puisse brusquement retomber. Il a tout connu sauf le sentiment de plaire avant aujourd’hui, c’était inimaginable pour Carl de se sentir ne serait-ce qu’un peu désirable un jour et s’il ne laissait pas sa peur le consumer et ses doutes l’envahir il pourrait sans doute en être sincèrement ému. Qu’une fille dans ce monde ne le trouve pas repoussant et puisse vouloir le toucher, le contempler ou encore l’embrasser. Ça ne veut peut-être pas dire grand-chose pour Murphy qui n’est pas forcément regardante ce soir, mais même dans les histoires qu’il se raconte Carl n’aurait pas pu se figurer un tel moment. Ce n’est pas à lui que ces choses-là arrivent en temps normal, il n’est pas censé avoir sa place parmi les hommes que Murphy convoite et c’est bien pour ça qu’il se persuade qu’elle ne voit pas clair, jusqu’au bout Carl peut se convaincre que tout ceci n’est qu’une erreur car quelle femme sensée voudrait d’un gars comme lui dans son lit ? Il faut être aveugle ou terriblement affamée pour jeter son dévolu sur le dernier être consommable du coin et non, ce n’est pas encore ce soir que le bonhomme battra des records de confiance en soi.
Un ultime frisson parcourt son corps au baiser déposé dans son cou alors que Carl n’est plus qu’à une seconde de ruiner ce moment. C’est une main un peu trop ambitieuse et glissant un peu trop bas qui a finalement raison de lui car aussi vrai qu’un tel contact ferait perdre la tête à plus d’un homme, Carl lui ne peut pas la laisser titiller ce qu’il a entre les jambes. Il prétendait en avoir envie mais son corps s’y oppose et la rejette jusqu’à se refermer totalement, et il regrettera un jour d’avoir anéanti la seule chance qu’il n’aura sûrement jamais de passer toute une nuit avec Murphy. Ils auraient pu se faire du bien tous les deux mais Carl ne peut pas suivre le rythme ni faire valser tous ses verrous sur commande, aussi séduisante soit l’idée de faire d’elle sa première. Le garçon n’est plus qu’une boule de honte recroquevillée sur le lit, une pauvre bête apeurée tentant de se faire la plus petite possible et n’osant même plus ouvrir les yeux. Si le ciel devait lui tomber sur la tête il ne s’en plaindrait même pas car il préférerait n’importe quoi plutôt que d’affronter les prochaines secondes dans cette chambre terriblement froide où la voix de Murphy parait maintenant résonner comme deux. « C'est un truc que j'ai fait ? Je suis allée trop vite ? » Ce n’est même pas de sa faute, s’il est vrai qu’elle a un peu précipité les choses Carl n’a pour le coup été forcé à rien. Et c’est bien le plus triste, qu’il ait exprimé l’envie d’aller plus loin simplement pour saisir sa chance et ne pas la décevoir. Et maintenant Carl, tu ne crois pas qu’elle a de quoi être déçue de toi ? « Je... C'est... Je te fais pas penser à ta mère ou quoi, hein ? » Alors qu’il lui tournait jusque là le dos Carl roule sur lui-même avant de se redresser, son regard confus se heurtant subitement à celui de Murphy. « Pou- pourquoi tu parles de ma mère ? » Il ne faut jamais lui parler de sa mère, pas s’il ne l’a pas fait le premier mais encore une fois, derrière l’allusion douteuse, Murphy ne pouvait pas savoir. « Ça a rien à voir avec elle, okay ? » Son regard se durcit en même temps que sa voix, il n’avait vraiment pas besoin d’y penser dans un tel moment et les dernières ondes d’excitation présentes en lui ne pourraient pas retomber plus vite qu’à cet instant. « Ou alors est-ce que... Enfin, je veux dire, tu manques peut-être de... Tu sais. » Bien sûr qu’il sait, il ne veut juste pas l’avouer car lui donner raison sur une suite de mots qu’il devine très bien ne ferait que l’enfoncer davantage. « D'expérience. » Ce doit être écrit sur son front à ce stade, toute son attitude doit trahir le fait qu’il parte de zéro dans le domaine et alors qu’il relève un regard effrayé vers elle, le pire se produit juste sous ses yeux. Serait-ce un sourire que Carl perçoit ? Pas n’importe lequel, non, ce sourire-là lui donne brutalement l’impression que la fille de ses rêves se moque de lui et c’est tout un monde qui s’effondre alors pour le garçon. « C’est drôle ? » il questionne en serrant les dents, ses yeux s’humidifiant pendant que sa gorge se resserre douloureusement. « Est-ce que c’est drôle de savoir que je l’ai jamais fait ? » Visiblement oui, ça l’est pour elle. Il peut aussi interpréter ce sourire de travers mais Carl ne cherche même pas à comprendre, ce n’est pas la réaction qu’il espérait et il est juste terriblement déçu. « Moi ça me fait pas rire. » Il pourrait même pleurer de honte et de désillusion mais il se l’interdit, considérant avoir été bien assez pitoyable pour ce soir. Ses yeux cherchent une issue à ce cauchemar et l’instant d’après Carl s’est déjà relevé pour se hisser sur ses deux jambes, ce lit n’ayant plus rien d’accueillant et de confortable au même titre que la présence de Murphy. « Je.. je veux rentrer chez moi. » il annonce en faisant les cent pas dans la pièce, scrutant tout autour de lui pour s’assurer qu’il n’a rien laissé dans un coin et voilà qu’il n’est même plus capable d’ouvrir une porte, lui l’éternel empoté. Une vague d’effroi s’empare du garçon, désormais terrorisé à l’idée de rester enfermé dans cette chambre avec Murphy qui en profiterait peut-être pour se moquer doublement de lui. Car elle pense forcément les pires horreurs en le regardant, comment pourrait-il en être autrement avec ce sourire qu’elle a esquissé ? Elle n’avait peut-être pas envie de lui d’ailleurs, l’idée était peut-être de le pousser dans ses retranchements pour le ridiculiser un bon coup depuis le début. Carl peut tout imaginer maintenant qu’il est redescendu de son petit nuage, et que le monde redevient à ses yeux aussi décevant qu’injuste.
Dernière édition par Carl Flanagan le Mar 26 Juil 2022 - 18:55, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 22 Juil 2022 - 18:33 | |
| Elle est allée trop vite. Elle l'a senti au moment où Carl s'est recroquevillé, à l'instant fugace pendant lequel ses muscles se sont tendus à l'extrême. Il a alors trouvé la force de se propulser loin de Murphy qui, soudain, redécouvre la sensation du froid sur sa peau. Carl n'est pas un amant très chaleureux - du moins, pas pour l'instant - mais la brune ne peut s'empêcher de frissonner lorsqu'il s'éloigne brusquement, comme si on avait soudain tiré la couverture de l'autre côté du lit. Elle reste là, les bras ballants, comme encore remplis de la présence fragile de Carl. Les mains de Murphy ressemblent à des racines qu'on vient de déterrer. Arrachée à son point d'encrage, elle repli doucement ses rhizomes sur son cœur, fragile et mutilé par le froid que laisse Carl. Elle bat des cils, la brune, soudain surprise par la lumière de la ville. Dans les bras de Carl - ou plutôt, lorsqu'elle l'avait entouré de ses bras - tout semblait plus diffus. Soudain, Murphy est une plaie ouverte, gelée et repoussante. C'est l'impression que lui donne Carl, à s'arracher d'elle comme si elle était une pestiférée. C'est elle, pourtant, qui lui a donné la peur de sa vie. Elle ne peut que s'emmêler, alors, dans ses tentatives de justification. « Pou- pourquoi tu parles de ma mère ? » La jeune femme affiche une mine contrite. Elle regrette soudain la comparaison, se souvenant d'un amant qui n'avait pas pu... faire la chose parce qu'il pensait trop à sa génitrice. Il s'était répandu en excuses, accrochant ses mains à Murphy qui, à moitié nue, renfilait ses sous-vêtements d'un air précipité. Quand même, on ne fait pas plus tue-l'amour que de comparer sa partenaire à sa mère. Murphy s'était demandé pendant des jours - jusqu'à trouver un nouvel amant, en fait - ce qui avait induit ce type en erreur. Etait-ce ses cheveux ? Son odeur ? « Ça a rien à voir avec elle, okay ? » En parler à Carl était une erreur qu'elle voudrait ravaler dans les méandres de son esprit. Peut-être peut-elle encore lui expliquer l'anecdote ? Rira-t-il si elle lui annonce qu'un de ses amants a déjà connu un... échec similaire à celui de Carl juste parce que son imagination lui jouait des tours ?
Mais non, Carl s'emporte. Carl se tend comme un arc. Murphy n'ose pas s'approcher, de peur qu'il ne lui explose en plein visage. Comme elle le peut et en faisant le moins de mouvements brusques possible, la brune se couvre pour essayer de remplacer la chaleur du corps du jeune homme. Cela aussi, c'est un échec. Elle meurt de froid, dans cette pièce soudain devenue une sorte de prison qui contient gêne, colère et humiliation. Et là, c'est le mot de trop. Une assommante voix masculine - celle de son père, probablement - lui répète en boucle qu'elle devrait parfois penser avant de parler. Rien n'est plus vrai en cet instant. « C’est drôle ? » « Heu, non, je disais juste que- » « Est-ce que c’est drôle de savoir que je l’ai jamais fait ? » Elle s'y serait peut-être prise autrement si elle avait su. Peut-être pas, cela dit. Les yeux de Carl lui filent une culpabilité qui ronge son estomac. Le froid n'est plus ce qui la préoccupe. Murphy voudrait tant prendre Carl dans ses bras, mais le brun ne le lui permettra pas. Alors, comme lui, elle serre les dents, affreusement consciente de son affreuse erreur. « Moi ça me fait pas rire. » Moi non plus, qu'elle voudrait dire, sans y parvenir. Non, ça ne la fait rire que nerveusement. Elle sourit parce que Carl est touchant, elle sourit parce qu'elle ne sait pas vraiment réagir autrement. Ils auraient pu s'en moquer ensemble. Elle aurait pu lui prendre la main et le laisser explorer, guidé, la peau qu'il rechigne tant à toucher.
Carl se redresse et Murphy se précipite au bord du lit. Elle ne veut pas l'effrayer, mais c'est déjà raté. La brune tend, inutilement, sa main vers son ami. Peut-elle encore l'appeler ainsi ? « Je.. je veux rentrer chez moi. » « Carl, je voudrais... » Ce n'est pas à elle de vouloir quoi que ce soit. Elle devrait probablement présenter des excuses, mais rien ne sort. Sa gorge à elle aussi est bloquée. C'est la première fois qu'elle ressent ainsi une culpabilité à avoir blessé un garçon auquel elle tient vraisemblablement plus qu'elle ne voudrait l'avouer. Elle est en train de le perdre - non : elle l'a déjà perdu. « Tu... Tu veux quelque chose à boire ? Je peux te raccompagner et... » Elle a déjà causé trop de mal, ne sait pas vraiment comment se racheter. La demande de Carl est pourtant claire. D'une voix qu'elle voudrait assurée, ragaillardie par son impression d'avoir malgré tout été jetée comme une veille chaussette, Murphy reprend : « Je vais appeler un taxi. C'est mieux. » Au fond de son ventre, une certitude : elle ne le reverra pas de si tôt. |
| | | | (#)Mar 26 Juil 2022 - 20:25 | |
| ☾ holdin' on too tight I got my obsession, can you tell me if you got one too ? I need a little something before I turn blue. Now tell me, how could I resist ? There's so many things to know about you. You got a face like the sweetest poison I still ain't have learned my lesson. gif by (c) harley Il était voué à perdre toute envie d’aller plus loin à partir du moment où il ne pouvait plus suivre la cadence, alors si la comparaison avec sa mère n’avait pas achevé de le crisper une autre remarque y serait probablement parvenue. C’est maladroit de la part de Murphy et ça ne doit pas exciter beaucoup d’hommes en temps normal, mais elle perd peut-être elle aussi ses moyens face aux réactions du garçon. Il ne manquait alors plus qu’un sourire mal interprété pour qu’il se referme définitivement, Carl ne se fie qu’à ses yeux pour décréter que Murphy se moque de lui car c’est la conclusion la plus logique pour quelqu’un qui se retrouve fréquemment au centre de railleries. Elle serait finalement comme tous les autres en se payant sa tête et il n’est pas prêt à voir autre chose sur le moment, ni même à écouter son éventuelle défense. « Heu, non, je disais juste que- » Il ne veut pas savoir parce qu’il sait ce qu’il a entendu, et ça lui suffit. C’est peut-être injuste de sa part de la condamner là-dessus mais il ne veut plus croire en ses bonnes intentions comme à son supposé désir pour lui, tout ça Carl est même convaincu de l’avoir imaginé et plus rien ne peut changer sa façon de penser. Son absence d’expérience aura fini par le rattraper et il tremble maintenant de honte dans un coin de la pièce, prêt à saisir sa liberté dès qu’elle se présentera pour ne plus avoir à croiser le regard de Murphy et tous les jugements qu’il s’attend à y lire. Carl voudrait juste rentrer chez lui pour pouvoir s’enfermer dans sa chambre et se réfugier sous sa couette, là où personne ne pourra rire de lui. Il n’a pas d’autre souhait que celui de partir et pas d’autre hâte que celle de disparaitre, le plus longtemps sera d’ailleurs le mieux pour ça. « Carl, je voudrais... » Peu importe ce qu’elle voudrait, il est trop tard pour tenter quoi que ce soit et le garçon n’est déjà plus vraiment à l’écoute. S’il est encore présent physiquement son esprit, lui, s’est déjà fait la malle alors Murphy perdrait son temps à essayer d’apaiser ce qui ne peut plus l’être. Le mal est fait, d’un côté comme de l’autre et c’est sur cette douloureuse note qu’ils devront se quitter. « Tu... Tu veux quelque chose à boire ? Je peux te raccompagner et... » De l’autre côté de la pièce Carl s’agite, tournant sur lui-même et cherchant encore une issue pourtant sous ses yeux. « NON ! » il hurle comme il l’a rarement fait dans sa vie, rejetant fermement l’idée que Murphy puisse à nouveau l’approcher. « Je.. je veux rien. » rien de toi, c’est ce que ses gestes laissent silencieusement entendre. « M’approche pas. » il ajoute même, plaçant ses bras devant lui comme pour se protéger. Ce qu’il veut c’est s’en aller loin d’ici, loin d’elle et de tout ce qu’elle pourrait encore lui faire ou lui dire. S’en éloigner avant qu’elle ne lui fasse trop mal, et sauver ce qui peut encore l’être alors que les ravages se font déjà ressentir dans ses réactions comme au plus profond de lui. Dans son cœur égratigné, dans ces larmes qu’il ravale et dans sa voix chevrotante résonnant certainement pour la toute dernière fois. « Je vais appeler un taxi. C'est mieux. » Carl acquiesce dans un hochement de tête sans pour autant la regarder, ses prunelles rivées vers une porte dont il parvient enfin à actionner la poignée. Il ne se fait pas prier pour quitter la pièce après ça, trouvant refuge dans le couloir sombre où tout avait finalement commencé. Incapable de rester une seconde de plus dans cette chambre où il n’aurait jamais dû accepter de la suivre et s’en voulant d’avoir été assez bête pour croire que cette soirée se terminerait bien. D’avoir pensé, aussi, que Murphy était différente alors qu’elle l’est bel et bien d’un paquet de façons que le garçon ne veut simplement plus voir. Dans ce couloir l’air est à peine plus respirable alors Carl n’attend même pas de savoir si le taxi a été appelé pour filer, s’élançant vers la porte d’entrée sans même un regard en arrière pour s’évaporer dans la nuit. Il n’y a de toute façon plus rien à faire, le retenir ne serait bon pour personne et leur ferait à tous les deux bien plus de mal qu’autre chose. Car le cœur du garçon n’est pas le seul à s’être brisé, leur relation se retrouve elle aussi en morceaux à l’issue de cette soirée. C’est lui qui s’en va le premier pour une fois, lui qui plante quelqu’un comme s’il pouvait sérieusement se le permettre. Il ne trouvera peut-être plus jamais de fille comme Murphy, pour le regarder avec des yeux si différents de ceux qu’on pose habituellement sur lui. Il regrettera, oh ça oui, bien assez vite et il n’imagine pas encore que cette page sera plus difficile à tourner que toutes les autres, aussi vrai que l’entaille portée à son cœur est aussi bien plus profonde. sujet terminé
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| | | | | | | | holdin' on too tight | carl #2 |
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