| (oakley) good luck movin' up 'cause I'm movin' out |
| | (#)Sam 29 Jan 2022 - 23:02 | |
| oakley & tommy good luck movin' up 'cause I'm movin' outTony works in the grocery store savin' his pennies for someday, mama Leone left a note on the door : she said, Sonny, move out to the country, workin' too hard can give you a heart attack, you oughta know by now, who needs a house out in Hackensack ? Is that what you get with your money, it seems such a waste of time, if that's what it's all about mama, if that's movin' up, then I'm movin' out. ☆☆☆ Aux yeux d’une majorité de personnes, Tommy et sa fille Moïra étaient probablement considérés comme possédant assez peu de choses. Le père n’était pas très dépensier et la fille n’était pas du genre capricieuse, l’un et l’autre avaient appris à se contenter de peu de choses un peu par obligation, mais quand bien même il leur arrivait parfois de ressentir un peu de frustration, ils avaient la tête sur les épaules et savaient se raisonner. Alors pourquoi Diable y’avait-il autant de cartons entassés dans leur salon la veille de leur déménagement ? Comment le “si peu” qu’ils étaient supposés posséder pouvait-il prendre autant de place ? Et plus important encore comment allaient-ils calmer Microbe jusqu’au lendemain matin, quand celui-ci miaulait à la mort devant son territoire mis sens dessus dessous ? « Tu crois qu’il a peur qu’on parte sans lui ? » avait d’ailleurs demandé Moïra, songeuse, en attrapant l’animal pour le prendre entre ses bras. « C’est possible, oui … La vétérinaire m’a donné des cachets pour le stress, on lui en donnera un avec sa pâtée demain matin. » Dire qu’au départ ce chat n’avait même pas l’autorisation de rentrer dans l’appartement, et se contentait (parfois) des restes de repas dans un bol près de la fenêtre … Et voilà qu’il faisait partie du déménagement, lui aussi. « Il aura le droit de sortir dans la nouvelle maison, hein ? » Désormais centre de l’attention, l’animal avait cessé ses jérémiades et ronronnait maintenant avec vigueur, obtenant même de Tommy une gratouille entre les oreilles. « Il parait qu’il vaut mieux le garder enfermé une semaine ou deux d’abord, pour qu’il s’habitue. Mais après ça oui, bien sûr. » Il n’imaginait de toute façon pas garder cette pauvre bête enfermée à longueur de journées, lui si habitué à la rue et à sa liberté depuis bien avant que les Warren ne soient mis sur sa route. Si l’on avait dit à Tommy qu’il déménagerait avant la fin de l’été, il ne l’aurait probablement pas cru. Il y songeait un peu depuis ces derniers mois et les diverses déconvenues avec son propriétaire, il avait fait quelques visites et déposé quelques dossiers mais chaque fois sans grande conviction, et n’avait jusqu’alors jamais été recontacté sans même être certain que cela soit une mauvaise chose. Et finalement une opportunité lui était comme tombée du ciel : un de ses collègues des docks connaissait quelqu’un, qui connaissait quelqu’un, qui … bref, toujours était-il qu’une petite maison qui ne payait pas de mines quelque part sur Toowong avait justement besoin d’un locataire. Oh, elle était “dans son jus” comme disaient les agents immobiliers, elle n’était plus de première jeunesse et il ne fallait avoir peur ni du papier peint jaunis, ni des tâches non-identifiées sur la moquette du salon, mais pour peu que l’on consente à remonter ses manches et à s’occuper de la rafraîchir soi-même, le loyer apparaissait presque dérisoire en plus d’être sensiblement identique à celui que Tommy payait actuellement pour son taudis de Redcliffe. Deux jours plus tard, une visite express puis une seconde avec Moïra dans la foulée, l’affaire était dans le sac : père, fille et chat de gouttière quittaient (sans regrets) l’appartement qu’ils occupaient depuis cinq ans maintenant, direction Toowong et Sherwood Road. Et si Moïra s’était sans surprise révélée être une assistante de déménagement plus que dégourdie, la présence d’une paire de bras supplémentaire en la personne d’Oakley s’était avérée plus que bienvenue. Pour l’occasion, le brun avait loué une camionnette de déménagement que tous les trois avaient tenté de remplir de la manière la plus optimisée possibles, aidés il faut bien le dire par le fait qu’une grande partie des meubles ne venaient pas avec eux – le prix à payer pour avoir vécu dans un (semi) meublé durant des années. Le ménage dans l’ancien appartement restait encore à faire, quoi que puisqu’il était certain de ne jamais revoir sa caution Tommy comptait bien se contenter du strict minimum … Pour l’heure, et alors que le dernier carton venait de quitter la camionnette pour rejoindre le garage de la petite maison, le brun ne demandait qu’à se laisser tomber sur l’une des chaises du jardin (qui avait cruellement besoin d’être défriché) et à ouvrir l’une des bières subsistant dans la glacière pleine des restes de leur frigo. « Je t’en sors une ? » Une bouteille déjà à la main, il l’avait décapsulée contre le coin de mur avant de relever les yeux vers Oakley, et s’apprêtait à demander à sa fille ce qu’elle voulait boire lorsque cette dernière avait annoncé « Je peux aller faire un tour dans le quartier ? Pour voir comment c’est. » Attrapant une bouteille d’eau, elle semblait encore en pleine possession de son énergie face aux deux adultes qui, eux, avaient bien mérité leur pause. « Si tu veux, mais tu ne t’éloignes pas trop. Et tu … » – « … fais attention sur la route et je ne parle pas aux inconnus, oui oui. Je suis plus un bébé, tu sais. » Il savait, oui. Et malgré tout cela ne l’avait pas empêché de rétorquer « Tu seras toujours mon bébé, jeune fille. » obtenant en retour un roulement d’yeux mais un sourire amusé de la concernée. A peine avait-elle tourné les talons que Tommy avait soupiré « Teenagers. » et l’attention revenant finalement à Oakley il lui avait fait signe de le suivre pour rejoindre l’arrière de la maison et le minuscule jardin où ils avaient enfin pu s’asseoir. « Ça demande à être débroussaillé un peu, mais l’été prochain je suis sûr qu’il y a moyen de faire pousser des tomates dans ce coin-là. Peut-être même des poivrons. » Sa mère aurait probablement quelques conseils à lui donner en matière de jardinage … Encore fallait-il qu’il trouve le courage de lui demander un service. « C’est gentil d’être venue nous filer un coup de main. À deux je ne sais pas si on aurait terminé avant la nuit. » avait-il finalement ajouté en tournant la tête vers son amie, venant faire teinter leurs bouteilles l’une contre l’autre pour trinquer.
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| | | | (#)Sam 5 Fév 2022 - 13:58 | |
| oakley & tommy good luck movin' up 'cause I'm movin' outTony works in the grocery store savin' his pennies for someday, mama Leone left a note on the door : she said, Sonny, move out to the country, workin' too hard can give you a heart attack, you oughta know by now, who needs a house out in Hackensack ? Is that what you get with your money, it seems such a waste of time, if that's what it's all about mama, if that's movin' up, then I'm movin' out. ☆☆☆ Toute distraction est quelque chose de bienvenue dans sa vie, c’est ce que se dit Oakley depuis maintenant des semaines. Elle a toujours été active, ne supportant pas de rester trop longtemps immobile à ne rien faire pour trop longtemps, mais ces dernières semaines c’est encore pire. Depuis l’accident de Cian, depuis sa perte de mémoire et le fait qu’elle ne sait pas comment gérer l’information, Oakley se noie un peu dans quelques occupations qui soit. Elle passe beaucoup plus de temps au boulot, et lorsqu’elle n’est pas au boulot à la salle de sport, elle est toujours dehors. Elle ne supporte pas d’être chez elle n’a rien fait, alors dès qu’on lui propose de faire quelque chose, elle approuve. Elle fait tout pour garder son esprit occupé, mais pour ne pas avoir le temps de trop penser parce que lorsque c’est le cas, cela la rend anxieuse. C’est comme cela qu’elle s’est retrouvée dans cette situation. Lorsque Tommy lui a envoyé un message pour lui demander de l’aide pour son déménagement, elle a donc répondu immédiatement qu’elle serait là. Elle aime passer du temps avec Tommy, il a toujours eu ce côté apaisant sur elle et elle aime encore plus passer du temps avec Moira, cette pré-adolescente qu’elle a vu grandir. À chaque fois qu’elle se retrouve avec la gamine, elle ne peut cependant s’empêcher de prendre un coup de vieux. Elle grandit vitre, trop vite à son goût. La journée a donc été plutôt bien remplie. Tommy et elle, plus ou moins aidé par Moira de temps en temps, ont rempli le camion de déménagement puis tout vider une fois arriver dans la petite maison dans laquelle le brun et sa fille allaient vivre à présent. L’endroit n’est pas immense, et a sûrement besoin d’un peu de rénovation, mais Oakley pense vraiment que les Warren y seront bien. Après tout ce qu’ils ont vécu ces derniers mois, peut être qu’un déménagement peut leur faire du bien. Après plusieurs heures à vider les cartons pour les déposer dans chaque pièce de la maison, Oakley s’adosse contre le petit comptoir de la cuisine. Elle se sent fatiguée d’un coup, et après tout peut être que cela l’aidera à dormi un peu mieux cette nuit. « Je t’en sors une ? » Tommy lui demande en lui montrant une bière. Elle hoche la tête. « Avec grand plaisir. » Entre la chaleur de l’été et leur activité de l’après midi, Oakley est assoiffée et une bière semble comme une idée fantastique à ce moment-là. « Je peux aller faire un tour dans le quartier ? Pour voir comment c’est. » Moira demande à son père alors qu’Oakley prend une gorgée de la bière que lui tend le brun. « Si tu veux, mais tu ne t’éloignes pas trop. Et tu… » « …fais attention sur la route et je ne parle pas aux inconnus, oui oui. Je suis plus un bébé, tu sais. » Oakley laisse échapper un léger rire en écoutant l’échange entre les deux Warren. C’est dans des moments comme celui-ci que la blonde se rend compte à quel point Moira a grandi. Elle a presque l’impression que des fois elle va fermer les yeux et les rouvrir quelques secondes plus tard pour se rendre compte que Moira est maintenant adulte. « Tu seras toujours mon bébé, jeune fille. » Oakley regarde Moira rouler des yeux avant de s’éloigner. « Teenagers » « Bizarrement, j’ai presque l’impression de me voir moi au même âge. » Oakley avoue avec un petit rire avant de prendre une gorgée de sa bière fraiche. Sans un mot, elle suit Tommy jusqu’au petit jardin à l’arrière de la maison. « Ça demande à être débroussaillé un peu, mais l’été prochain je suis sûr qu’il y a moyen de faire pousser des tomates dans ce coin-là. Peut-être même des poivrons. » Elle hoche la tête et se laisse tomber sur une chaise de jardin. « Oui, c’est une bonne idée. Si jamais t’as besoin d’aide à ce moment là, t’as mon numéro. Je suis pas douée en jardinage, mais il parait que ca s’apprend. » Oakley étant les jambes devant elle et ferme les yeux quelques secondes. « C’est gentil d’être venue nous filer un coup de main. À deux je ne sais pas si on aurait terminé avant la nuit. » Oakley secoue la tête et lui adresse un sourire. « Tu sais bien que je suis toujours là si t’as besoin de quoi que ce soit. Et puis, comme tu dis, t’y aurais passé la nuit si t’avais été tout seul. » Si il y a bien une chose qu’Oakley s’est promise lorsqu’elle s’est sortie de sa dernière relation, c’est d’être plus présente pour ses amis et pour les gens qui comptent à ses yeux. Même si elle n’avait été que la baby sitter de Moira à une époque, aujourd’hui elle compte Tommy parmi ses amis les plus proches. « Par contre je suis douée pour tout ce qui peinture, si jamais tu décides de repeindre un peu à l’intérieur. » Elle lui offre un sourire. « Comment t’as trouvé cette maison d’ailleurs, le quartier a l’air plutôt sympa. »
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| | | | (#)Mer 23 Mar 2022 - 0:58 | |
| Tommy entendait parfois dire que, sa progéniture désormais en âge de faire preuve d’un peu d’autonomie, il avait probablement “fait le plus dur” en termes de parentalité … Et quand bien même il ne demandait qu’à le croire, élever un enfant tout seul étant déjà une difficulté à laquelle il ne pensait pas être confronté quand Alice et lui avaient décidé de devenir parents, il n’avait qu’à se souvenir de ce à quoi avaient ressemblé son adolescence et celle de Scarlett pour savoir qu’en réalité, il n’était pas au bout de ses peines. De l’adolescence d’Alice, il n’avait en revanche que les souvenirs de ce qu’elle avait pu en dire, et s’il évitait d’y repenser c’était parce que la chose n’était pas pour le rassurer : « Mon père faisait de son mieux, mais il me couvait trop et ça me rendait folle. » – « Ce n’était pas à lui que j’en voulais, mais je lui faisais payer le fait que ma mère soit partie. » – « Plus il essayait de me canaliser, et plus je n’en faisais qu’à ma tête. » … Si elle avait su, à l’époque, que malgré elle le schéma familial se répéterait une nouvelle fois. Face à la confession d’Oakley, qui à peine Moïra envolée avait admis dans un sourire « Bizarrement, j’ai presque l’impression de me voir moi au même âge. » Tommy avait laissé échapper un bref rire, et la jeune femme inaugurant sa bouteille de bière il avait pris le temps d’en faire de même avant de répondre « J’dois dire que ça me rassure beaucoup plus que l’idée qu’elle devienne comme moi au même âge. » d’un ton à la fois songeur et un peu amusé. Mais contrairement à lui, sa fille n’avait pas le besoin maladif de se faire remarquer pour tenter d’attirer l’attention de parents n’ayant d’yeux que pour leurs deux aînés … Alors qui sait. Bières à la main, les deux amis avaient rejoint l’arrière de la maison et le petit bout de jardin dont Tommy ne doutait pas que, une fois débroussaillé, il puisse faire leur bonheur à Moïra et à lui – et même celui de Microbe, lorsqu’il se serait habitué à son nouvel environnement. Pour l’heure, le chat était cantonné à l’étage et se remettait de ses émotions. « Oui, c’est une bonne idée. » avait acquiescé Oakley lorsqu’il avait mentionné ses envies de jardinage, et lorsqu’elle avait ajouté « Si jamais t’as besoin d’aide à ce moment-là, t’as mon numéro. Je suis pas douée en jardinage, mais il parait que ça s’apprend. » le brun avait hoché la tête à son tour pour confirmer « C’est pas mon domaine d’expertise non plus, mais il parait que c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Et c’est l’un des rares sujets sur lesquels je suis à peu près certain que mon père accepterait de filer un coup de main aussi, depuis qu’il est retraité c’est devenu sa grande passion. » Père et fils allaient-ils enfin se trouver un intérêt commun au bout de bientôt quarante ans ? L’avenir leur dirait. Pour l’heure, Tommy avait réajusté ses lunettes de soleil sur son nez tandis que son amie étendait ses jambes et se mettait à l’aise. Il lui était reconnaissant d’être venue à la rescousse pour terminer ce déménagement, tant une paire de bras supplémentaire pouvait faire la différence dans ces moments-là. « Tu sais bien que je suis toujours là si t’as besoin de quoi que ce soit. Et puis, comme tu dis, t’y aurais passé la nuit si t’avais été tout seul. » Elle était toujours là, c’est vrai … Et cela n’était pas simplement une expression, car si au fil des années et de certaines péripéties le brun avait vu disparaître un certain nombre de personnes sur lesquelles il aurait cru pouvoir compter, à commencer par Love ou même Lene, dont il avait de moins en moins de nouvelles, Oakley était quant à elle toujours fidèle au poste. « Par contre je suis douée pour tout ce qui est peinture, si jamais tu décides de repeindre un peu à l’intérieur. » Oh, elle était très loin du compte si elle pensait qu’il comptait s’en tenir à un peu de peinture … « Toute la baraque risque de passer au rouleau, alors compte sur moi pour te le rappeler. » avait-il donc fait remarquer d’un ton amusé, avant de s’autoriser une autre gorgée de sa bière. « Enfin, la première étape ça va d’abord être de retirer cet immonde papier peint à fleurs qui recouvre tout l’étage … Les sixties on les aime bien pour la musique, mais on s’en passe pour la décoration. » A ce sujet sa mère trouverait probablement à protester, mais le fils estimait n’avoir pas de conseils de décoration à recevoir de quelqu’un qui vouait une passion pour les napperons et la dentelle sur les fenêtres. « Comment t’as trouvé cette maison d’ailleurs, le quartier a l’air plutôt sympa. » Il l’était encore plus lorsqu’on le comparait à celui où Moïra et son père avaient passé ces six dernières années – enfin, la jeune fille allait pouvoir vagabonder dans le quartier si elle le souhaitait sans que Tommy ne s’inquiète systématiquement pour sa sécurité. « Un gros coup de bol. Le propriétaire est l’oncle d’un des gars avec qui je bosse sur les docks, il m’avait entendu dire que je cherchais à déménager mais que je galérais un peu, alors il m’a recommandé. » Il n’avait pas cherché non plus à lui cacher que la maisonnette était défraîchie, mais connaissant le côté bricoleur de Tommy il avait eu du flair en suggérant qu’une réduction du loyer contre un peu d’huile de coude pouvait être une affaire qui arrangerait tout le monde … Et il avait bien fait. « Et c’est tout près de l’école de Moïra, franchement je pouvais pas espérer mieux. » Lui en revanche allait devoir se lever encore plus tôt pour aller travailler, mais c’était un sacrifice qu’il avait choisi de faire dès l’instant où il avait commencé à prospecter en dehors de Redcliffe. « Ton frère vit dans le quartier aussi, il me semble ? Tu dois bien connaître le coin. » Cela remontait maintenant, mais il semblait bien au brun avoir déjà traversé certaines de ces rues pour rendre visite à la jeune femme, lorsqu’elle s’était momentanément installée chez son aîné quelques années plus tôt.
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| | | | (#)Sam 9 Avr 2022 - 13:20 | |
| oakley & tommy good luck movin' up 'cause I'm movin' outTony works in the grocery store savin' his pennies for someday, mama Leone left a note on the door : she said, Sonny, move out to the country, workin' too hard can give you a heart attack, you oughta know by now, who needs a house out in Hackensack ? Is that what you get with your money, it seems such a waste of time, if that's what it's all about mama, if that's movin' up, then I'm movin' out. ☆☆☆ « J’dois dire que ça me rassure beaucoup plus que l’idée qu’elle devienne comme moi au même âge. » Oakley laisse échapper un rire aux paroles de son ami. Il est vrai que Moira grandit et qu’avec l’adolescence arrive souvent un genre de rébellion, et curieusement la blonde se demande comment était Tommy lorsqu’il était ado. Oakley elle était un peu hyperactive, à toujours être dehors avec ses amis, à aller à la plage, à faire du sport pendant des heures. Même si avec les années elle a fini par se calmer un peu, elle doit avouer qu’elle est toujours un peu comme cela. Elle jette un regard à la gamine qui les salue avant de s’éloigner. Explorer le quartier, trouver des endroits magiques, trainer avec ses potes, c’est ce qu’Oakley avait préféré de ses années de jeunesse. « T’étais comment ado ? Je suis curieuse de savoir. »Elle se laisse tomber sur une chaise dans le jardin de la nouvelle maison de Tommy avant de prendre une longue gorgée de sa bière et de l’écouter parler du jardinage qu’il compte faire. Il est vrai que l’endroit ne ressemble pas à grand-chose pour le moment, mais avec un peu de temps et d’effort cela peut sûrement devenir quelque chose de sympa. Oakley écoute Tommy parler de ses idées et lui propose d’ailleurs encore une fois ses services. Elle n’a peut-être pas la main verte, mais elle apprécie grandement de passer du temps avec son ami, que ce soit pour déménager, pour faire du jardinage ou bien même juste pour partager une bière tranquillement en parlant de tout et de rien. « C’est pas mon domaine d’expertise non plus, mais il parait que c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Et c’est l’un des rares sujets sur lesquels je suis à peu près certain que mon père accepterait de filer un coup de main aussi, depuis qu’il est retraité c’est devenu sa grande passion. » Oakley lui adresse un sourire. Elle sait bien que les relations entre Tommy et sa famille ont toujours été un peu compliqués, même si elle n’en connait pas vraiment l’étendue. C’est quelque chose dont elle n’a jamais trop parlé avec lui parce qu’elle ne veut pas paraître déplacer. « C’est cool, ca vous permettra peut-être de passer un peu de temps avec lui. » Elle lui adresse un nouveau sourire en étendant ses jambes devant elle avant de lui assurer qu’elle répondrait toujours présente si il a besoin de quoi que ce soit, parce que c’est le type d’amie qu’elle est Oak. « Toute la baraque risque de passer au rouleau, alors compte sur moi pour te le rappeler. Enfin, la première étape ça va d’abord être de retirer cet immonde papier peint à fleurs qui recouvre tout l’étage … Les sixties on les aime bien pour la musique, mais on s’en passe pour la décoration. » Elle laisse échapper un rire avant d’hocher la tête. « Pour ca je suis tout à fait d’accord avec toi. Puis je pense que tu peux aussi compter sur l’aider de Moira pour t’aider à choisir de nouvelles couleurs et décoration si t’as besoin. » Elle prend une gorgée de sa bière, regardant un peu autour d’elle avant de faire à nouveau sa curieuse en lui demandant comment il a trouvé cette maison. Elle sait que ce n’est pas forcément facile. « Un gros coup de bol. Le propriétaire est l’oncle d’un des gars avec qui je bosse sur les docks, il m’avait entendu dire que je cherchais à déménager mais que je galérais un peu, alors il m’a recommandé. » Elle hoche doucement la tête, posant son regard sur son ami. « Et c’est tout près de l’école de Moïra, franchement je pouvais pas espérer mieux. » « C’est vrai que c’est pratique ca. Ca vous facilitera la vie à tous les deux. » Brisbane est grand, et la chance de pouvoir vivre près de l’école de Moira est effectivement un cadeau. « Ton frère vit dans le quartier aussi, il me semble ? Tu dois bien connaître le coin. » Elle hoche à nouveau doucement la tête. « Oui, il vit pas très loin d’ici, donc je connais un peu le quartier. C’est un endroit sympa, vous serez bien plus tranquille que dans votre ancien quartier en tout cas, ca c’est sûr. » Parce que l’ancien quartier ou vivait Tommy et Moira est loin d’être aussi sur que Toowong. « Comment se passe le boulot sinon ? » Oakley demande alors, en se tournant un peu plus vers le brun assis près d’elle.
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| | | | (#)Mar 24 Mai 2022 - 2:35 | |
| Il y avait quelque chose de fascinant dans le fait de voir Moïra ressembler de plus en plus à sa mère à mesure qu’elle grandissait, et ce malgré le fait qu’elle l’avait perdue bien trop tôt pour s’être créé des souvenirs. Ce n’était pas une simple ressemblance physique, quand bien même ses mèches blondes, ses sourcils en ailes d’oiseau et son nez fin lui venaient incontestablement d’Alice ; C’était une question de tempérament, de curiosité intelligente, et d’indépendance qui s’affirmait déjà alors que l’adolescence débutait à peine. « T’étais comment ado ? Je suis curieuse de savoir. » avait fini par rebondir Oakley, le brun secouant la tête avant de répondre « Paumé. » d’un ton songeur. Un adolescent paumé, un adulte qui ne l’était pas beaucoup moins … Il y aurait probablement eu des choses à dire sur le fait qu’il ait précisément choisi ce qualificatif plutôt qu’un autre, mais plutôt que de creuser la question l’homme avait précisé « Je faisais pas mal de petites bêtises, principalement pour essayer d’attirer l’attention de mes parents. » en passant machinalement une main sur sa barbe. Tommy n’était ni aussi intelligent que Marius, ni aussi studieux qu’Elizabeth, dont leurs parents ne cessaient de chanter les louanges dès que l’occasion s’y prêtait, et attirer l’attention de ces derniers pour de mauvaises raisons valait à ses yeux toujours mieux que de devoir se partager avec Scarlett les miettes de leurs aînés. Coupant finalement court à la discussion en la chassant d’un geste de la main, il avait guidé Oakley vers l’arrière de la maison pour s’installer au jardin. Il n’en avait pas encore tout à fait l’allure, d’ailleurs, et tenait pour l’heure plus du terrain en friche que du potager entretenu, mais c’était une résolution à laquelle Tommy espérait se tenir durant les prochains mois. S’il avait toujours été un élève dissipé et peu scolaire, il doutait en revanche rarement de ses capacités d’apprentissage dans les tâches manuelles, et pourrait par ailleurs compter (du moins il l’espérait) cette fois-ci sur l’expertise paternelle pour l’aiguiller un peu. « C’est cool, ça vous permettra peut-être de passer un peu de temps avec lui. » Du temps autre que des repas ou fêtes de familles “obligatoires” auxquelles tout le monde semblait se prêter presque plus par obligation que par réelle envie, oui. « Je suis toujours assez surpris de voir comment il interagit avec Moïra. » avait d’ailleurs fini par ajouter Tommy à propos de son père. « Ils ont toujours été plutôt stricts avec nous, même tout petit j’ai pas souvenir de m’être déjà vraiment amusé avec mes parents … Mais avec elle c’est l’inverse. » Avec elle, l’homme était le grand-père que Tommy aurait souhaité avoir comme père, et s’il se réjouissait que sa fille puisse profiter au mieux des seuls grands-parents qu’elle possédait, une partie de lui se sentait amer de voir que son paternel en était capable, lorsqu’il le voulait. On comprenait donc mieux que le jardinage en compagnie de son père passe pour un tel événement aux yeux de Tommy. Pour le reste de la maison en revanche, le Warren comptait bien se débrouiller par ses propres moyens et s’éviter ainsi les réflexions maternelles quant au fait qu’il ne saurait pas se débrouiller sans eux – il avait pourtant prouvé l’inverse à bien des occasions cette dernière décennie. Première étape : se débarrasser des papiers peints d’un autre âge, des moquettes datées (qui mettait encore de la moquette ?) et refaire l’intégralité des joints de la cuisine et de la salle de bain … Autrement dit, Tommy aurait de quoi occuper ses journées de repos jusqu’à la fin de l’année, au moins. « Pour ça je suis tout à fait d’accord avec toi. Puis je pense que tu peux aussi compter sur l’aide de Moira pour t’aider à choisir de nouvelles couleurs et décoration si t’as besoin. » Acquiescant avec un sourire, il n'avait à vrai dire même pas eu besoin de demander : pour sa chambre en tout cas, l'adolescente s'était empressée de réfléchir à ce qu'elle souhaitait sur le sol et les murs à la seconde où elle avait découvert sa future chambre. Plus encore que lui, Moïra semblait enchantée par ce déménagement et Tommy réalisait comme le changement leur ferait du bien à tous les deux. « C’est vrai que c’est pratique ça. Ça vous facilitera la vie à tous les deux. » Avait de son côté rebondi Oakley lorsqu'il avait indiqué la proximité de l'établissement scolaire de sa fille, avant d'ajouter lorsque le brun avait mentionné Isaac « Oui, il vit pas très loin d’ici, donc je connais un peu le quartier. C’est un endroit sympa, vous serez bien plus tranquille que dans votre ancien quartier en tout cas, ça c’est sûr. » À ce sujet Tommy ne pouvait qu'être d'accord, particulièrement alors que sa fille atteignait l'âge de vadrouiller seule. Brisbane n'était pas un coupe-gorge, mais en parent inquiet qui se respectait le brun savait s'inquiéter pour un rien. « Ça va faciliter la vie de Moïra, c'est certain … Mais de mon côté, je pense qu'il va falloir que je réfléchisse à l'option de reprendre une voiture. » Ou qu’il change de boulot. Mais pour l'heure, l'équilibre de ses finances fragilisé par le déménagement ne permettaient ni l'un ni l'autre, mais à terme il avait bien conscience que traverser la moitié de la ville en bus au milieu de la nuit pour rejoindre les docks n'était pas une solution viable. Et au sujet de son emploi justement, Oakley semblait avoir lu dans ses pensées puisqu'elle avait fini par enchaîner en demandant « Comment se passe le boulot sinon ? » avec la candeur qu'on lui connaissait. Son métier ne vendait de rêve à personne, pas même au principal intéressé, mais il avait le mérite de lui permettre de mettre un toit sur la tête de Moïra et sur la sienne ainsi que de remplir leurs assiettes – il avait appris à s'en contenter, là où d'autres plus ambitieux que lui ne s'imaginaient pas faire leur métier autrement que par passion. « Ça va, ça va … Le boulot, quoi. Je préfèrerais siroter des cocktails en regardant le soleil se coucher, comme tout le monde, mais le capitalisme, tout ça … » Roulant des yeux d’un air théâtral, il avait soupiré et fait tourner quelques instants sa bouteille de bière entre ses doigts, songeur. « Un de mes collègues prévoit de démissionner pour monter sa boîte. Il m’a proposé de le suivre, mais je sais pas … » Ou plutôt si, il savait très bien. Il avait envie d’accepter mais savait que ce n’était pas la chose raisonnable à faire ; Il avait de la chance que les retombées de Race of Australia ne lui aient pas fait perdre son emploi à la FLSC, et n’avait aucune assurance de trouver autre chose si le projet de Dale ne tenait pas la route. Et puis, l’homme les imaginait associés, et Tommy n’avait toujours pas le moindre centime à investir dans un tel projet … et malgré tout. Malgré tout, la proposition restait là, bien ancrée dans un coin de son crâne. « Non, c’est stupide. Et puis mon boulot n’est pas si terrible, j’ai eu pire. » Les premiers mois de son retour à Brisbane cinq ans plus tôt, à faire la plonge dans les cuisines du Canvas avant d’en être congédié lorsque son passé carcéral s’était ébruité, lui laissaient par exemple un bien mauvais souvenir. « Et toi, le tien ? » Oakley lui parlait rarement de son boulot ; Il s’en étonnait, parfois. Les gens qui faisaient un métier-passion ne pouvaient d’ordinaire pas s’empêcher d’en faire les louanges.
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