ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
The bottom's gonna drop out from under our feet I'll catch you, I'll catch you
Lorsque je racontais l’histoire à mes amis, je plaisantais souvent en ajoutant qu’au moins, je serais prête pour jouer dans une série policière, maintenant que j’avais vu l’envers du décor. J’étais comme ces acteurs qui voulaient complètement rentrer dans leur rôle, les acteurs méthodes qu’ils disaient - eh bien, quoi de mieux que d’être soi-même victime d’une infraction, que d’avoir à faire à la police ? Surtout que décidément, ça n’avait rien à voir avec ce que j’imaginais, ni ce que la plupart des films m’avaient décrit. Le commissariat était beaucoup moins impressionnant, les policiers n’avaient rien des beaux gosses américains avec la paire de ray-bans, ni le cliché du comissaire avec sa boîte de donut qui n’en foutait pas une : c’était simplement des gens absolument normaux, dans des couloirs qui fourmillaient, les bureaux avec les dossiers empilés et les écrans d’ordinateurs au fond d’écran parfois douteux. La première fois que j’étais rentrée, je ne m’étais instantanément pas sentie à ma place. Il y avait quelque chose d’extrêmement rigide entre les murs, accentués par les uniformes bien repassés et les badges brillants ; mes habits colorés et ma voix chantante semblaient faire tâche au milieu du décor. La salle d’attente était tout de même remplie de gens qui semblaient venir de tous les horizons, et cela m’avait un peu rassuré, car j’avais compris qu’en réalité, personne n’était à sa place ici.
J’avais appelé la police à l’instant même où j’étais rentrée chez moi, ce soir de décembre, dans la nouvelle maison que j’avais pu m’offrir avec le cachet de Netflix. La porte arrière de la cuisine avait été forcée, et l’alarme avait sonné, j’avais immédiatement quitté la soirée où j’étais, alertée sur mon téléphone que quelqu’un s’était introduit chez moi. La personne avait dû partir bien vite, inquiète du bruit strident de l’alarme, et elle n’avait rien pris : pas même l’ordinateur qui trainait sur la table, ou la bouteille de champagne sur le comptoir. A vrai dire, comme je l’avais expliqué à l’inspecteur, je n’étais pas persuadée que le criminel ait voulu prendre quoi que ce soit. J’avais l’impression qu’il s’agissait plutôt d’un énorme move de stalker, ce qui me terrifiait bien plus qu’un stupide voleur. La police était arrivée, elle avait constaté les dégâts, on m’avait recommandé d’aller porter plainte dès le lendemain, et on m’avait attribué un inspecteur pour mon affaire - naïvement, je m’étais dit, parfait, on allait régler ça vite.
Évidemment, absolument pas. Tout patinait, pour ma plus grande frustration. J’avais changé mes serrures, renforcé mon système d’alarme et de vidéo-surveillance - c’était ce qu’on m’avait recommandé - mais la police semblait peu intéressée par mon cas. Il manquait de preuve, rien n'avait été volé, ce n'était, finalement, pas si grave. Une histoire banale d'infraction. Une réponse qui, évidemment, ne me satisfaisait pas… Je savais comment ça commençait, quand une célébrité avait un stalker, et je n'avais absolument pas envie d'en faire l'expérience. Mais l'inspecteur qui s'occupait de mon cas n'avait pas l'air de bien comprendre quand je lui expliquais ; c'était un grand bonhomme longiligne et monté sur des ressorts rouillés, ses gestes étaient toujours calculés et méthodiques, il souriait peu, voire jamais, crevant simplement l'air à coup d'accent écossais.
Je toquai à l’entrée du bureau, attendant à peine qu’on m’invite à entrer, et je poussai la porte, pénétrant dans la petite pièce comme un courant d’air coloré qui sentait un parfum un peu trop prononcé…
« Bonjour, » m’exclamai-je d’une voix chantante, avant de réaliser que l’odeur florale ne provenait pas de mon parfum, mais bien d’un magnifique bouquet qui trônait sur le bureau de MacLeod. Je m’immobilisai, regardant les magnifiques fleurs de toutes les couleurs, dans lesquelles était caché un petit mot que je ne pouvais pas déchiffrer. J'éclatai d'un petit rire, qui tinta comme des clochettes dans l'air, rebondissant sur les pétales de fleurs. « Oh, mais voilà pourquoi vous n'avancez pas sur mon affaire, » je le taquinai avec un sourire un peu faux - on ne peut pas dire que le courant passait parfaitement entre lui et moi, et ça me semblait de bonne guerre - « Vous avez une nouvelle chérie. Ou un chéri, » je rajoutai avec un clin d'oeil et je me laissai tomber sur la chaise au dos raide face au bureau de l'inspecteur, « C'est la période lune de miel du début, c'est ça ? Je comprends, ça occupe tout l'esprit, le travail passe après ! »
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
Le nez fourré dans le dossier Griffith, je me rendais finalement compte que les pistes étaient tout simplement inexistantes. Café (décaféiné, horrible et tiède) à la main, je soupirais profondément. C’était que la jeune starlette, dont je n’avais – sans surprise – jamais entendu parler avant de me retrouver mis sur l’enquête, ne serait pas contente lorsqu’elle passerait dans mon bureau pour prendre des nouvelles de son dossier. Avec des petits riens, je ne ferais rien : quelques empreintes (qui ne donnaient strictement rien dans la banque de données), pas de portrait-robot. Rien. Retirant mes lunettes de lecture, je frottais lentement mes yeux pour gratter distraitement ma barbe naissante.
La sonnerie de mon téléphone me tira de cette rêverie. Au bout du fil, entre deux gloussements (excessivement irritants), la réceptionniste me dit que quelque chose m’attendait à l’accueil. Quelqu’un, j’aurais peut-être compris. Mais quelque chose… non! Sourcillant, je m’étais levé, reboutonné le bouton de mon complet et filé à la réception. Je n’attendais aucune livraison. De toute façon, je n’attendais jamais de livraison. Mes rares achats étaient toujours dans des boutiques puisque ma maîtrise de l’informatique était plus qu’approximative. Mon esprit penchait donc vers une preuve, mais pourquoi diable aurait-elle gloussé la réceptionniste?
Poussant la porte de l’accueil, je fus saisi par la forte odeur florale qui envahissait la pièce. Mon regard remonta vers l’énorme bouquet de fleurs : indéniablement des roses et des chrysanthèmes, comme celles que j’avais un jour offertes à Margaret du temps où l’amour existait encore entre nous deux. J’avais un vague souvenir de la signification d’une bonne partie de ces fleurs : signes d’amour. Ce n’était certainement pas pour cette raison qu’elle m’avait fait venir. Et pourtant, mon sang glaça dans mes veines quand elle me dit : « C’est que vous ne m’aviez pas dit que vous étiez en amour, inspecteur MacLeod. ». Je pinçais mes lèvres pour ne pas gueuler le « ah! Mais c’est que je n’étais pas au courant que j’étais amoureux! » qui me brûlait les lèvres. Je me contentais donc d’un « Donnez. » qui la fit se pencher vers sa collègue en chuchotant. Sur tout le trajet pourtant interminable entre l’accueil et mon bureau, j’avais l’impression que le regard de mes collègues se portait sur moi, qu’une rumeur faible commençait à me suivre à travers tout le trajet jusqu’à l’autre bout du monde.
Je déposais l’énorme bouquet sur la table en y entrant et je l’examinais. En tant qu’enquêteur, ma meilleure option était donc… d’enquêter pour trouver qui diable était responsable de cette blague de fort mauvais goût. Parce que oui, que ça soit une blague. Une très mauvaise blague était la seule et unique option viable.
Mon ex avait sans l’ombre d’un doute raison. J’avais un problème. Parce qu’en voyant les fleurs, je me dirais que de m’être fait donner un colis piégé m’aurait semblé être une option moins dangereuse que de me retrouver en tête à tête avec un bouquet de fleurs dans mon bureau.
Surtout quand je tombais sur la carte bien dissimulée à l’intérieur de l’enveloppe de papier kraft. Ça confirmait que ça devait nécessairement être au moins une blague ou sinon quelqu’un était visiblement en train de commettre la pire erreur de jugement possible. C’était quand même signé par votre admiratrice secrète , d’une main de femme. Qu’est-ce que j’avais fait pour qu’une seule ou unique personne puisse avoir l’impression que j’avais envie que l’on me donne ce genre d’attention? Je n’étais même pas prêt à me remettre en selle pour une relation, quelle qu’en soit sa forme. Ma gorge était toute serrée avec cette panique qui m’habitait depuis.
J’en étais donc à ma huitième relecture du carton sans être capable de me dire que j’avais la moindre idée de l’identité de cette personne quand la Griffith entrait dans mon bureau avec un air chantant avant d’enchaîner avec des âneries. Mon regard glacial se leva vers elle comme si elle venait de m’insulter. Moi? Faire passer le travail après des histoires de cœurs? La seule fois que je l’avais fait… je l’avais amèrement regretté. Regretté pendant 31 mois dans un village perdu. Un « Taisez-vous » en gaélique écossais s’échappa mes lèvres en même temps que ma main atterrit sur la table. Assez pour qu’elle comprenne assez aisément que je ne trouvais pas ça drôle. Une inspiration plus sèche que ce que j’aurais voulu m’échappa. Je déposais le carton sur son envers. Ne pas montrer comment la situation me rendait aussi en colère. Pourquoi étais-je en colère? C’était flatteur non? Et pourtant, tout ce que je me trouvais à dire avec plus de froideur : « Vous n’êtes donc pas la responsable de cette horrible mauvaise blague, n’est-ce pas? ». Je croisais les bras avec froideur. « Parce que ce n’est pas vrai que votre enquête passe après ma vie sentimentale, d’accord? C’est faux. Et c’est honteux de mettre mon éthique en jeu. » grognais-je à voix basse sans même être capable de soutenir son regard.
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
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Il jura dans une langue que j’ignorais, enfin, je supposais qu’il avait juré, au vu son ton brusque et de son geste emporté contre son bureau. Je ne sursautai pas, me contentant de lever un sourcil, interrogative. Eh bien, qu’est-ce qu’il lui prenait ?! En tout cas, il pouvait bien jouer à ce jeu avec moi, je ne risquais pas de me laisser impressionner par son coup de sang - j’avais passé mon adolescence en compagnie de Mabel, ma cousine et lorsque l’on vivait dans son sillage, on devenait un spécialiste des éruptions volcaniques de colère et de drame, et on apprenait à faire avec. On apprenait aussi à se sentir invicible, deux cousines en train de faire les 400 coups, immunisées contre les vaines tentatives de punition de nos parents absents. Même lorsque j’étais enfant, je n’avais jamais eu peur de me faire gronder ; je savais qu’il suffisait de battre des cils, d’avoir les larmes aux yeux, je connaissais les moindres gestes qu’il fallait adopter pour séduire et se faire pardonner. Plusieurs de mes exs m’avaient d’ailleurs accusée d’être manipulatrice derrière mes grands airs de victime innocente : je préférais dire que j’étais intelligente socialement et que je savais tirer mon épingle du jeu lorsque je me retrouvais en situation inconfortable, comme lors d’une dispute. Mais bon.
« Vous n’êtes donc pas la responsable de cette horrible mauvaise blague, n’est-ce pas ? »
Cette fois-ci, par contre, j’étais surprise : qui pensait que recevoir un énorme bouquet de fleurs était une plaisanterie ?... Peut-être qu’il était entouré de personnalités étranges, car de mon côté, je ne connaissais pas beaucoup de gens qui perdraient leur temps et leur argent pour ce genre de “blague”. Oh, tiens, surprise, je t’ai envoyé un magnifique assortiment de fleurs au couleur de printemps pour te ruiner la journée - quoi, il était allergique aux pétales ?!
« Vous connaissez beaucoup de gens qui offrent des fleurs pour faire une blague ? » Je demandai, à la fois curieuse, et un peu piquante. Je sentais bien que je ne risquais pas de le calmer en continuant à le taquiner, mais je n’étais pas vraiment du genre à m’écraser dans ce genre de situation.
« Parce que ce n’est pas vrai que votre enquête passe après ma vie sentimentale, d’accord? C’est faux. Et c’est honteux de mettre mon éthique en jeu. »
Ce fût à ce moment que je fus en réalité la plus surprise ; l’inspecteur avait détourné le regard, comme s’il était gêné, et je compris tout à coup que toute cette histoire de fleurs semblait le troubler, et même l’inquiéter.. Je fronçai les sourcils, le regardant avec un peu plus d’attention. C’est vrai qu’en y réfléchissant, il n’avait pas l’air dans son assiette, et bien loin de quelqu’un qui venait de recevoir un beau cadeau de sa dulcinée. Il avait l’air anxieux, de cette nervosité d’adolescent qui va à un premier rendez-vous la mort à l’âme parce que ses copains l’ont poussé. Je me redressai un peu sur ma chaise, me demandant quelle posture adopter face à ce policier de vingt ans mon aîné qui tout à coup me paraissait bien plus humain que son caractère de cochon ne laissait paraître. J’aurais presque pu lui dire de se détendre un peu, parce qu’il avait l’air d’en faire un véritable drame, mais j’étais bien mal placée pour juger qui que ce soit sur l’intensité de leur réaction - une nouvelle fois, mes exs auraient sûrement quelques commentaires désobligeants à faire à cet aspect de ma personnalité.
« Dis donc, je ne savais pas que c’était un sujet aussi sensible, » dis-je en levant les mains en l’air, d’un air de dire que je m’écartai poliment de la situation. « Je voulais juste vous taquiner. Les gens font ça, parfois, vous savez, pour créer un lien social. » J’eus un petit rire malgré moi, parce que je ne pouvais pas m’en empêcher, mais je lui lançai tout de même un sourire sincère, pour lui montrer que je ne voulais pas me moquer de lui. Je me penchai un peu vers le bouquet, pour l’observer de plus près. « Vous ne savez pas qui vous les a envoyées ? C’est plutôt un geste attentionné, enfin, à part si c’est un move de stalker, ça c’est flippant. C’est pour ça que je voulais qu’on trouve qui a stalké ma maison, » ajoutai-je avec un clin d’oeil, qu’on ne perde pas non plus le fil de ma visite. Mais quelque chose me disait que ce qui se jouait avec ce bouquet de fleurs était bien plus intéressant…« Vous avez juste un admirateur secret, non ? C’est flatteur ! En plus, quelqu’un qui offre des fleurs à un homme, ça casse les stéréotypes genrés, franchement, j’adore… »
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but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
Mon cœur se serrait dans ma poitrine, mais pour une rare fois ce n’était pas parce qu’il avait décidé par son propre chef de courir un marathon sans avertissement aucun. Un beau cliché : celui des hommes qui craignaient de s’engager? Il n’en était rien pour moi : la situation était simplement plus complexe que ce qu’elle en laissait paraître. Rien ne me destinait à la base à me marier. Enfant déjà, je n’avais pas été doué pour me faire des amis et m’intégrer dans un gros groupe. Déjà adolescent, je ne les comprenais pas ces curieuses blagues qui tournaient sur la sexualité et les histoires de couchettes. À vrai dire, même aujourd’hui, je ne les saisissais pas toujours – et la plupart du temps, c’était un bien curieux mélange de manque d’intérêt et d’absence d’expérience. Chercher plus loin que sept ans (presque huit) d’abstinence pour essayer d’expliquer mon manque d’expérience, c’était pousser le bouchon un peu loin. Hébété pourtant, je ne me voyais pas me mettre de la pression pour rectifier la situation. Margaret avait raison sur ce point, plus que ce que je voulais admettre. Anormal : fort probablement ma relation conflictuelle derrière la porte close d’une chambre à coucher. Catastrophique qu’un simple bouquet de fleurs me donnait envie de pleurer. La pauvre femme qui me l’avait envoyé ne trouverait pas chez moi ce qu’elle cherchait. Et pire encore, elle aurait pu m’envoyer un message crypté que je n’aurais pas plus compris qui elle était. Oh qu’il était là, le nerf de la guerre. Directement sous mon nez, dans ces fleurs.
Mais, si je réfléchissais au fond, je savais bien qu’elle avait raison la blondinette. Un bouquet de ce type n’était pas donné, et conséquemment, même pour le flic qui avait le pire sens de l’humour de l’univers entier, ce n’était pas une blague qui se faisait. « Il y a des gens qui ont un sens de l’humour des plus déplorables», répliquais-je malgré tout sans réfléchir (parce que je ne voulais pas que qui que ce soit s’intéresse à moi). Rien de ma réaction n’était rationnel de ma part. Est-ce qu’il fallait simplement un stupide bouquet de fleurs pour me mettre sur mes gardes?
De toute évidence, la réponse à cette question se voyait dans l’attitude déplorable que j’avais à cet instant précis et qui transparaissait dans ma voix mi-épuisée, mi-enragée lorsque je rouvris la bouche. « Arrêtez, s’il vous plaît. Ça ne sert à rien de chercher à pousser plus pour le faire le lien.» Honnêtement, je n’avais aucune envie de me faire pousser en ce moment, parce qu’il me fallait plus d’énergie que je voulais l’admettre pour ne pas sombrer dans la stupeur.
Mon souhait le plus cher était simplement qu’elle ne dise strictement rien sur le bouquet de fleurs. Ambitieux comme vœux probablement. Clairement, car elle s’y intéressait déjà tout en le ramenant à l’affaire qui faisait en sorte qu’elle se trouvait dans mon bureau. La starlette naturellement le ramenait à son harceleur, mais la situation dans laquelle j’étais me semblait encore plus dramatique en soulevant des questions sur les goûts (oh combien douteux!) de la personne qui se cachait devant cet envoi. Entêté comme un âne qui n’avait nullement l’intention d’amener son interlocutrice dans le désert de sa vie sentimentale avec un détour, nécessairement plus pénible que prévu, dans la chambre à coucher, je préférais tenter de fuir la conversation dans laquelle elle s’enfonça d’un clin d’œil et d’une douce ironie.
«On peut parler de votre dossier à la place, si nous le préférions tous les deux en ce moment. Devant l’absence de preuves supplémentaires, je dois avouer que l’enquête piétine un peu. Mais soyez assurée, mademoiselle, que je fais tout ce qui est en mon possible pour m’assurer de trouver qui s’est introduit dans votre domicile.» Un ton des plus professionnel qui franchit mes lèvres alors que je détournais lâchement le regard du bouquet pour me concentrer sur son mince dossier. Il s’agissait d’une technique qui n’avait absolument rien de subtil pour éviter le fait qu’elle avait compris que de gratter la piste du bouquet de fleurs pouvait être digne d’intérêt.
Relevant la tête du papier, je revins sur cette réplique qui voulait que ça soit flatteur ou juste un admirateur secret. «Entendez-moi bien, mademoiselle : rien dans mon attitude ne laisse penser que je veuille que l’on m’admire ou que l’on m’aime. D’accord? Alors la bousculade des stéréotypes de genre, une déclaration d’amour ou ce genre de chose? C’est très peu pour moi.» Habitué à ma routine et calé dans mes bonnes vieilles habitudes (usées à la corde comme mes pantoufles), je n’avais jamais vraiment été du genre à m’écarter des stéréotypes, et ce, même si c’était maintenant à la mode dans cette société moderne. Mon acquisition de ces règles de société était souvent le fruit d’un long travail. Alors, si ça me plaisait que ça soit dans un ordre précis comme l’homme qui envoyait des fleurs quand il trouvait la personne à son goût, grand bien m’en fasse non? « Ces fleurs, si elles ne sont pas une blague de très mauvais goût, sont la preuve du très mauvais jugement d’une personne. Le contraire d’un bon parti, voilà ce que je suis », grommelais-je en leur jetant un coup d’œil courroucé. En toute évidence, l’évitement de la situation en prenait un peu pour son rhume avec cette tangente qui indiquait que le sujet était à vif, plus que ce que je voulais admettre. Omission volontaire de ma part ? Définitivement.
« Je te promets qu’on va le retrouver Chloe ». Elle culpabilise la Zoya en se rendant compte que Mister Koala a disparu. Elle s’en veut de l’avoir perdu alors que cela ne fait que quelques jours que sa fille l’a enfin retrouvé, après avoir été avec son père pendant ces deux derniers long très longs mois. On se demande même laquelle des deux est le plus en panique de la perte de cette chère peluche : la mère ou la fille ? Nous pencherons plus pour la première solution. C’est donc une jeune maman en panique qui se balade dans le quartier du centre, revenant sur ses pas à la recherche de la peluche perdue. Et c’est en passant devant le commissariat de police qu’elle se dit qu’elle y trouvera peut-être de l’aide…
Dans la panique, elle ne réfléchit pas, ne se souvient pas qu’Anwar ne se trouvera pas au poste aujourd’hui, et ça depuis quelques temps déjà, et elle ne se dit pas non plus que toutes les patrouilles de police de Brisbane n’allaient pas se mettre à la recherche de Mister Koala. Ils ont sûrement bien mieux à faire que de rechercher une peluche. Malgré tout, c’est une Zoya qui délaisse la poussette dans un coin de l’entrée du poste, prend sa fille dans ses bras et se faufile alors d’une manière anodine pour pouvoir rejoindre les bureaux. Plutôt fière de ne pas se faire remarquer – ou alors c’est le cas mais ils la connaissent ici pour l’avoir vu débarquer là plusieurs fois pour venir voir Anwar, mais là aussi ils n’ont pas la jugeote de lui dire qu’il n’est pas là de toute façon, bref – Zoya atteint donc les bureaux. Et dans l’empressement elle ne fait pas attention que … « Anwar, panique à bord ! Chloe a perdu… Oh désolé… » Dans l’entrebâillement de la porte, elle se rend compte qu’elle n’est pas dans le bon bureau, pas celui du Zehri mais d’un autre inspecteur qu’elle ne connait pas « Pardon, je pensais que c’était le bureau de l’inspecteur Zehri. Autant pour moi, faites comme si vous ne m’aviez pas vu » et c’est donc une jeune maman qui fait marche arrière, refermant délicatement la porte derrière elle avant de finalement ajouter dans un murmure « Joli bouquet » avec un mince sourire et ce regard désolé alors qu’elle referme cette fois la porte pour de bon. Et en prenant la direction du bureau de l’inspecteur, elle se souvient ENFIN qu’il ne travaille plus pour le moment et repart donc en direction de l’entrée pour quitter le poste. « Eh regardez ce que j’ai trouvé ! » Autant Zoya que Chloe écarquillent les yeux en se rendant compte que Mister Koala est là ! Il est là, dans les mains de ce policier et la jeune maman se dirige immédiatement vers lui… Et ce n’est pas elle qui lui extirpe des mains mais Chloe « Veuillez l’excuser Mister Koala est tout pour elle » Zoya remercie le policier qui n’a sûrement rien compris à l’histoire et voilà que la maman et sa fille quittent définitivement le poste de police pour reprendre leur promenade de la journée.
Spoiler:
Sorry pour l’incruste Je repars aussi vite que je suis arrivée
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
The bottom's gonna drop out from under our feet I'll catch you, I'll catch you
J’avais toujours un peu de peine lorsque je voyais un homme s’emmêler les pinceaux dans des situations amoureuses ; ils étaient tellement pudiques, et les amitiés entre hommes étranges, j’avais l’impression qu’ils ne pouvaient jamais vraiment parler de ce qu’ils ressentaient. Au moins, avec mes amis, on se racontait tout, et c’était ça qui aidait à naviguer ce monde cruel du dating. Peut-être que l’inspecteur était gêné parce qu’il n’avait pas l’habitude d’être observé lors de ce genre de situation, qu’il ne savait pas parler de ses sentiments, un défaut habituel chez les hommes, surtout de son âge. Ce n’était pas leur faute, pas vraiment, on ne les avait pas éduqué dans ce sens-là. J’avais envie de sortir une bouteille de vin blanc, des plaids, et de lui dire de respirer, qu’on pouvait discuter de tout ça sans mourir, qu’il n’y avait rien d’honteux à tout ça. Le nombre de fois que j’avais Ysis en pleurant pour lui raconter mes derniers déboires… Je n’avais même plus honte, c’était le deal avec moi. Et dieu sait le nombre d’échec amoureux que j’avais connu, et surtout que j’avais eu tendance à dramatiser, l’une de mes spécialités évidentes.
« On peut parler de votre dossier à la place, si nous le préférions tous les deux en ce moment. Devant l’absence de preuves supplémentaires, je dois avouer que l’enquête piétine un peu. Mais soyez assurée, mademoiselle, que je fais tout ce qui est en mon possible pour m’assurer de trouver qui s’est introduit dans votre domicile. »
Ah, il revenait dans le professionnel. Il y a quelques jours, voire même quelques heures, j’aurais été ravie de cette discussion, de voir enfin mon cas traité, mais tout à coup, mon intérêt était piqué ailleurs. Peut-être qu’au fond, je savais bien que cette enquête n’allait nulle part, et n’irait nulle part, et qu’il fallait que je passe à autre chose - une de mes spécialités aussi, cette façon que j’avais de passer d’une idée à l’autre, emportant toute ma curiosité au passage.
« Je sais que vous faites de votre mieux, » concédai-je avec sincérité. « Surtout maintenant que je sais que le travail passe avant tout, » ajoutai-je tout de même avec un petit air entendu, amusée de ma propre blague.
Je regardais à nouveau le bouquet de fleurs. La personne qui l'avait envoyé avait mis les moyens, c'était du beau bouquet et pas le genre qu'on achetait dans les stands de fleurs le long d'un trottoir ; en plus, on lui avait livré, c'était des frais en plus, comment diable l'inspecteur pouvait-il penser à une blague ? Ses capacités de déduction étaient-elles si mauvaises ?! Dans ce cas, mon enquête était certaine de ne jamais être résolue, pensai-je en riant, mais je n'osais pas faire la blague. Il n'avait pas l'air bête, je supposais donc que s'il venait à une conclusion si étrange, c'était que la vérité - plaire à quelqu'un - était à ses yeux encore plus absurde.
« Entendez-moi bien, mademoiselle : rien dans mon attitude ne laisse penser que je veuille que l’on m’admire ou que l’on m’aime. D’accord? Alors la bousculade des stéréotypes de genre, une déclaration d’amour ou ce genre de chose? C’est très peu pour moi. » « Eh bien vous avez dû rater quelque chose, parce que clairement quelqu'un a de l'affection pour moi, » repliquai-je en pointant mon menton vers le bouquet.
Est-ce qu'il était juste gêné d'être dragué sur son lieu de travail, parce que ça pouvait casser son image d'inspecteur sérieux et intransigeant ?
« Ces fleurs, si elles ne sont pas une blague de très mauvais goût, sont la preuve du très mauvais jugement d’une personne. Le contraire d’un bon parti, voilà ce que je suis. »
….Ooooohh, non, ce n'était pas une histoire de réputation. C'était une histoire d'insécurité. J'ouvris la bouche pour répliquer du tac au tac, laissant la surprise prendre la parole, mais la porte s'ouvrit, me faisant sursauter.
« Anwar, panique à bord ! Chloe a perdu… Oh désolé… Pardon, je pensais que c’était le bureau de l’inspecteur Zehri. Autant pour moi, faites comme si vous ne m’aviez pas vu. Joli bouquet. »
La porte claqua, nous laissant dans le silence. Je regardai l'inspecteur qui semblait toujours se liquéfier sur place. J'hésitai un instant - fallait-il simplement le laisser tranquille, partir, pendant qu'il était en train de vriller, parce qu'il était de toute façon trop pudique ? Mais j'avais senti une ouverture, sur je ne sais quoi, et quelque chose me maintenait assise.
« Écoutez, vous n'êtes clairement pas mon genre, vous êtes un peu trop… un homme… Mais tout de même. Je ne vois pas trop ce qu'il a de si disgracieux en vous, qui empêcherait qui que ce soit de vous trouver à leur goût. » J'haussai les épaules. « Pas besoin d'être un détective pour conclure que vous êtes un bon parti : vous avez l'air intelligent, passionné, vous avez un petit côté bourru, mais ça peut plaire aux gens, surtout dans certaines circonstances… » Je souriais, amusée de mon sous-entendu. « Vous n'avez jamais été en couple ? Ou votre ex vous a ruiné votre estime de vous-même ?! » Demandai-je. Peut-être qu'après tout lui aussi avait eu des exs qui l'avaient un peu secoué - je ne pouvais que compatir.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
Bien sûr que le fait que le bouquet m’avait été expédié ici plutôt que n’importe où ailleurs dans ce bas monde m’irritait au plus haut point. J’avais encore toute ma tête et je n’avais pas vraiment envie que la machine à rumeur du poste s’emballe pour raconter à quel point j’emballai qui que ce soit, que j’avais repris avec « ma » maîtresse. Celle qui n’avait jamais existé autrement que pour protéger mon ego qui en avait pris un coup en 2018.
J’avais repoussé au plus loin de moi toute réflexion profonde, toute analyse détaillée de l’apocalypse qu’avait été mon divorce et toute analyse des causes qui l’avaient précédé. J’avais absorbé tout entier le blâme. Pour éviter d’ouvrir la plaie pour y balancer mon poids en sel, j’avais fui mes proches, éviter de parler trop longtemps de l’infidélité que j’avais commise en théorie. Parce que l’histoire sonnait aussi faux qu’elle l’était si j’essayais de la détailler et de justifier la cause de mon adultère. Tout ça pour protéger cette fierté d’homme qui n’avait rien vu pendant onze ans pour la simple et bonne raison que chaque fois que le sujet venait à frôler les draps, ce n’était pas moi qui l’avais amené là. Il s’y était juste faufilé comme un devoir à faire. Quelque chose de plaisant, oui. Mais moins qu’un bon roman qui nous fait tourner les pages avec l’envie de savoir la suite. Moins qu’une bonne bouteille de vin partagé au cours d’une discussion passionnante qui s’étirait. Ça s’était toujours imposé pour lui faire plaisir, parce qu’elle le voulait, parce qu’elle faisait les premiers pas. Parce que même quand j’étais adolescent, même en solitaire, ça n’avait jamais réellement été quelque chose que j’avais de bien ancré dans mes habitudes.
Oh! Elle se voulait drôle en répliquant que j’avais visiblement manqué quelques informations et qu’il y avait visiblement de l’intérêt. Le regard fut sévère et strict. Faire rire un chat échaudé alors que l’on essayait de le replonger dans de l’eau froide? Ce n’était pas une bonne idée. Pourtant, en un murmure la phrase glissa comme une admission qu’elle avait peut-être mis le doigt sur quelque chose. « Ça ne serait pas la première fois que je manque un truc dans ce rayon. » Il y avait du vrai sous la blague. La pensée même que ma femme me trompe ne m’avait même pas effleuré parce que ces signes de distance dans l’intimité m’avaient peut-être même un peu arrangé en retirant une pression.
Pour être honnête, je n’aurais jamais été prêtre à admettre que mon ego ne s’en était pas remis si ce n’avait pas été qu’un coup bas placé sous la ceinture deux jours plus tôt dans une engueulade avec une collègue ne m’avait pas presque amené en larmes en y allant d’une simple mention sur le fait que Margaret avait eu raison de se casser. Viser à un endroit sensible pour beaucoup. Moi également. Je commençais à le réaliser avant que ces putains de fleurs ne se pointent dans mon bureau pour me pourrir la journée. Je n’avais pas envie de m’aventurer sur ce terrain glissant et je fus presque soulagé lorsque la porte de mon bureau s’ouvrit à la volée en laissant passer une tête de femme et une enfant qui s’inquiétait. Je ne compris presque rien à toute cette histoire jusqu’à ce qu’elle souligne le bouquet.
On y revenait encore à cette affreuse (et pourtant jolie) composition florale, à ce présage (de malheur à mon avis, et d’amour probablement) qui me faisait paniquer d’une manière plus que légitime. Je ne savais même pas qui était cette personne. L’indice sur la carte me semblait cryptique. Et surtout… je n’étais tout simplement pas prêt à m’embarquer dans une quelconque relation. Au fond, je le savais que j’avais du travail à faire sur moi, des problèmes à régler et une maladie cardiaque qui progressait lentement, mais sûrement et qui avait emporté avant mon père et mon frère. Ce n’était pas l’état. Je resserrais le papier kraft sur le bouquet. Le jeter était la meilleure option. Le jeter et faire comme si rien ne s’était produit.
La voix de la blondinette se voulait presque rassurante et c’était ce que son propos disait. Mais je ne pouvais m’empêcher de me braquer autant lorsqu’elle insinua que je n’avais jamais été avec personne que lorsqu’elle aborda le délicat sujet de mon ex-femme. J’avais instinctivement croisé les bras comme pour me protéger de cette ligne de questionnement. C’était quoi? Un interrogatoire en règle sur ma vie amoureuse? Je répliquais pourtant : « Aucun des deux. J’ai été marié pendant vingt-deux ans. Mon ex-femme serait mieux placée pour expliquer pourquoi je suis un mauvais choix. Je l’ai… » J’hésitais pendant un instant, incertain… dans l’état où j’étais, les idées étaient confuses. Et ce qui voulait sortir de ma bouche c’était la vérité. Je l’avais poussé à me tromper avec mon indifférence, avec cette charge que devait représenter cette partie de notre vie maritale. Je soupirais longuement. Le mensonge non plus ne me tentait pas. Je fermais les yeux et grommelais. « Si vous saviez combien je ne suis pas si… homme. » Les mots avaient à peine franchi mes lèvres que j’avais l’impression d’avoir dit une grosse connerie. Technique de défense retenue? Celle du porc-épic. Même si bon, ses épines semblaient plus à de la fatigue teintée de honte qu’autre chose. Du même ton bourru que j’aurais presque naturellement eu. « Et puis… pourquoi je vous raconte ça? Allez-vous-en, si vous ne voulez pas parler de votre affaire. Je vais les jeter et on n’en parlera plus jamais. » Une apologie à l’autruche pour mon côté de la table? Avec grand plaisir.
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
The bottom's gonna drop out from under our feet I'll catch you, I'll catch you
« Aucun des deux. J’ai été marié pendant vingt-deux ans. Mon ex-femme serait mieux placée pour expliquer pourquoi je suis un mauvais choix. Je l’ai… »
22 ans. Une relation presque aussi longue que la durée de ma propre vie, à quelques bougies de gâteau près. Un poids s'installa dans mon estomac, comme à chaque fois que je pensais aux gens qui pouvaient rester en couple aussi longtemps ; quels étaient leurs secrets ? Mais surtout, qu'est-ce qu'il manquait en moi, à ma personnalité, pour capturer les gens plus d'un instant, pour qu'ils restent le temps de plusieurs saisons, peu importe les feuilles fanées sur le trottoir ? Je secouais ma tête, chassant ma pauvre métaphore qui cherchait à adoucir la réalité beaucoup plus crue : je n'étais juste pas quelqu'un avec qui l'on restait. C'était comme ça, parfois. J'aurais pu me dire que c'était génétique, mais c'était pourtant l'inverse, mes parents s'aimaient si fort et depuis si longtemps, tellement qu'ils ne pouvait pas me laisser de place. Je regardai l'inspecteur du coin de l'œil. Est-ce qu'il avait des enfants, lui aussi ? Est-ce que sa relation avec sa femme avait pris toute la place ? Il me semblait bien que quelque chose avait dû provoquer une rupture, une scission, quelque chose qui l'avait marqué et qui avait formé une étrange vérité en lui, une certitude de quelque chose de défectueux en lui - étrangement, je pouvais comprendre, ne le ressentais-je pas moi aussi ? - mais je n'arrivais pas exactement à comprendre d'où elle venait ; jusqu'à que l'inspecteur prononce cette phrase :
« Si vous saviez combien je ne suis pas si… homme. »
Je ne sais pas comment je pus comprendre si vite ce qu'il insinuait, mais un petit déclic se fit dans ma tête, peut-être nourri de vestige de vieille conversation avec des amis, des souvenirs d'articles lus. Mais je compris. Je le regardai, hésitant sur mes mots ; ce n'était pas dans mon habitude, pourtant, moi qui était si directe. Mais je sentis combien cet aveu lui avait coûté et j'avais l'impression qu'il nous avait plongé dans une petite bulle fragile que le moindre geste brusque aurait pu briser.
« Et puis… pourquoi je vous raconte ça? Allez-vous-en, si vous ne voulez pas parler de votre affaire. Je vais les jeter et on n’en parlera plus jamais. »
Ah, la fuite, le classique. En même temps, ce genre de sujet était tellement particulier, et vous rendait tellement vulnérable.
« Peut-être parce que vous avez envie d'en parler avec quelqu'un. » J'haussai les épaules. « Parfois, c'est plus facile de parler avec une inconnue, vous ne trouvez pas ? »
Je remontai mon sac sur mes genoux, faisant mine d'y ranger mes affaires, d'être sur le départ. Je voulais qu'il comprenne que je pouvais quitter la pièce s'il ne voulait pas continuer la conversation, après tout, je n'allais pas le forcer.
« Ce n'est pas un sujet honteux, en tout cas. Il y a une telle pression autour de ça, surtout pour les hommes, mais en réalité, votre masculinité n’a rien à voir avec votre désir, ou… son absence. Tout le monde n’aime pas les mêmes choses. » Expliquai-je avec une fausse légerté, comme si je parlais de la météo, pour ne pas brusquer l’inspecteur. « Faites quelques recherches sur Google, vous seriez surpris de voir que vous êtes l’un d’être le seul. » J’hésitai un instant, puis rajoutai avec douceur : « C’est dommage que votre ex-femme vous ai fait vous sentir… Inadéquate. Mais vous avez tout autant le droit à une relation amoureuse si vous en voulez une, il faut simplement trouver quelqu’un qui respecte cette partie de vous. Je suis sortie avec une fille comme ça, et croyez-moi, j’en étais très amoureuse ! » Dis-je, passant sous silence le fait que nous avions rompu dans les larmes et les disputes pour une raison que j’avais presque oublié, à présent. C’était trop classique, chez moi. « Vous devriez garder les fleurs, elles sont jolies, » ajoutai-je avec un petit sourire.
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Malgré la longueur de mon mariage et la présence persistante de certaines amitiés qui s’étendaient sur plus d’un quart de siècle de complicité, je n’allais pas prétendre que j’étais doué en matière de relations interpersonnelles. J’avais mis autour de moi une immense barrière, pour protéger ce travail que j’aimais avec une passion débordante même si mon allure fatiguée et blasée ne le laissait plus nécessairement paraître tout le temps. J’étais doué pour interroger, pour questionner, pour demander aux autres ce qui s’était passé : je préférais les faits aux émotions et j’en avais bien conscience. Pour quelqu’un qui avait toujours aimé la lecture et les mots, je n’étais pas non plus nécessairement le plus doué des hommes pour m’exprimer. Parler de moi? C’était ardu et ça avait souvent à mes yeux une vague saveur de torture que je n’osais pas nécessairement discuter avec quiconque.
Je n’avais pas réfléchi à combien les mots de Margaret m’avaient influencé, combien ces mots m’avaient profondément blessé dans mon orgueil avant que je me retrouve à avouer que j’étais moins qu’un homme à une victime. Un demi-aveu qui me coûtait cher à faire en énergie. Parce qu’au poste, la majorité de mes collègues pensaient que c’était moi le coureur de jupons alors que je n’avais jamais regardé une autre femme que celle que j’avais faite mienne vingt-sept ans plutôt, quand j’étais encore jeune et con. Il y avait Charlotte, mais c’était… différent. C’était une amitié particulière qui se teintait parfois d’une douce chaleur quand je voyais son nom survenir.
La jeune Griffith avait affirmé que j’avais peut-être besoin d’en parler avec une inconnue : il n’y avait rien à dire à mes yeux. Je n’aurais jamais osé ouvrir cette boîte de Pandore si ce satané bouquet de fleurs n’avait pas atterri dans mon bureau. Je n’avais pas envie de penser à mon divorce. Ni l’envie ni le besoin de m’expliquer pourquoi ce déclic ne s’était jamais réellement opéré chez moi. Pourquoi alors sentis-je un frisson parcourir mon échine comme si un glaçon avait été glissé dans le col de ma chemise pour poursuivre sa course dans mon dos? J’évitais solidement le regard de la blonde alors qu’elle mettait le doigt sur la plaie béante : mon absence de désir. Je croisais les bras pour me protéger. C’était en effet si important en apparence selon mes collègues, selon cette société dans laquelle nous vivions. Pourquoi alors ça avait toujours été une obligation pour moi, un passage obligé qui ne me manquait pas? Une libido quasi inexistante qui s’adjoignait à une facilité pour reconnaître la beauté des courbes féminine, mais sans ressentir ce petit je-ne-sais-quoi qui poussait les gens vers des extrêmes à saveur de jambes en l’air et de tendresse.
Sauf que je ne pouvais m’empêcher de sourciller alors qu’elle me disait de faire des recherches sur Google. Si c’était là le début de ma quête pour comprendre, j’étais foutu parce que les ordinateurs et moi n’avions jamais particulièrement cohabité sans guerre. Il y avait eu quelques trêves signées au fil des années, mais jamais jeter au loin la pomme de discorde. Le soupir d’exaspération franchit mes lèvres. D’autres comme moi? D’accord… Comme son ex-amoureuse (une réalité qui ne me fit pas sourciller outre mesure). Mais c’était quoi? « Je ne crois pas que c’est parce que vous êtes une inconnue. En parler avec quiconque relève de la torture. », grommelais-je en gardant le regard fixé sur le bouquet de fleurs. Au fond, elle avait raison. Il était joli, même s’il voulait aussi dire quelque chose dans lequel je n’étais pas prêt à m’engager. « Je ne suis pas vraiment doué avec ces machins sur les internets… Alors je ne saurais même pas par où commencer à chercher. » Mon âge transparaissait dans cette réplique et dans le petit sourire timide et rare qui s’installa pendant un bref instant sur mon visage généralement austère. « Sauf que ce genre de bouquet est celui que l’on offre à un amoureux. Et je ne voudrais pas que la personne qui me les a offerts s’imagine quoi que ce soit. », finis-je par admettre en relevant finalement mes yeux vers la blonde.
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
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Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne m’étais pas attendue à cette tournure de conversation en arrivant au commissariat aujourd’hui. C’était étrange, quand j’y pensais, j’étais à l’opposée de ce milieu, et cet inspecteur était bien loin des gens qui peuplaient habituellement mes soirées. Avec le temps, je m’étais construite un petit univers, une bulle, et la célébrité n’avait fait qu’accentuer cette sensation de trainer dans les mêmes cercles, avec les mêmes profils, les mêmes problématiques. Mais maintenant, je me retrouvais à parler d’un sujet aussi délicat et personnel avec un homme d’une cinquantaine d’années, qui n’avait absolument pas les mêmes codes que moi. Le décalage m’intriguait, et me challengeait : je ne pouvais pas être la joviale Marceline avec ses remarques sarcastiques et ses références de pop culture. Heureusement, j’avais toujours eu cette capacité d’adaptation sociale, et je savais mettre la plupart des gens dans ma poche ; même si je devais bien admettre que l’inspecteur Macleod me donnait du fil à retordre. Mais je sentais que je commençais à m’approcher…
« Je ne crois pas que c’est parce que vous êtes une inconnue. En parler avec quiconque relève de la torture. » Il regarda le bouquet, pensif. « Je ne suis pas vraiment doué avec ces machins sur les internets… Alors je ne saurais même pas par où commencer à chercher. »
… Un sourire ! Il avait souri ! Ah, qu’est-ce que je disais : je commençais à m’approcher ! Je retins un grand sourire triomphant. Je me sentais toujours particulièrement contente quand j’arrivais à créer un lien, même bancal, avec quelqu’un - Ysis m’avait dit un jour que j’avais un besoin maladif de plaire, sûrement à cause de mes parents absents émotionnellement, et nous nous étions engueulés en plein milieu de la terrasse du bar.
« Sauf que ce genre de bouquet est celui que l’on offre à un amoureux. Et je ne voudrais pas que la personne qui me les a offerts s’imagine quoi que ce soit. »
Je mordillai l’intérieur de ma joue, pensive. Je me rendais bien compte que cette conversation était glissante, plus importante pour lui que pour moi, et que ce que j’allais dire pouvait être décisif ; j’étais visiblement sa première porte d’entrée dans un sujet qu’il ignorait complètement, et je ne voulais pas lui faire peur ou le bouleverser.
« Je peux vous poser une question ? » Demandai-je, ironiquement, après ne m’être pas gênée depuis le début de la conversation pour le questionner. « Vous avez déjà ressenti des sentiments amoureux ? Parce que vous savez, le physique et l’émotionnel, c’est différent, et vous pouvez vouloir une relation amoureuse avec quelqu’un, peu importe vos préférences sur d’autres sujets… »
Je me doutais que ce n’était pas l’image qu’il se faisait d’une relation, ni d’être un homme - comment aurait-il pu en avoir une différente, avec l’éducation qu’il avait dû recevoir, la société dans laquelle il avait grandi, où le sexe était inhérent à l’amour, et surtout à la masculinité. J’hésitai un instant, me rappelant ce qu’il venait de dire à propos d’internet.
« Ecoutez, je vous propose quelque chose : vous me laissez votre adresse email, et moi je vous envoie deux trois articles qui, je pense, pourraient vous intéresser sur le sujet. Si ça ne vous plait pas, vous supprimez l’email et vous n’en reparlez jamais à personne. » Je lui fis un petit sourire amusé. « Et en échange, vous planchez sur mon enquête, évidemment ! Et si vous ne trouvez vraiment rien, promis, je vous laisse tranquille. » Je me levai de ma chaise, et lui tendis ma main. « Deal ? »
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La Griffith ne s’était pourtant pas gênée pour la poser sa question, simple en apparence mais qui me dérangeait profondément. Les histoires de cœurs, comme bien des relations impersonnelles m’avaient trop souvent sembler avoir l’allure d’une interminable liste de questions auxquelles il fallait répondre, de règles auxquelles il fallait obéir pour s’assurer que tout fonctionne. Je n’avais pas autour de moi un cercle immense. Les quelques rares personnes que je considérais comme des proches avaient aussi un rapport parfois étrange avec autrui, sauf ces rares amis de mon adolescence qui avaient appris à composer avec ses particularités qui faisaient de moi l’homme que j’étais, inexcusablement égal à moi-même et irrémédiablement un vieux con avant l’âge. La remise en question était profonde et complexe. Elle en revenait à poser une question autre que celle que la starlette avait posé : avais-je réellement aimé ma femme? Oui, probablement… Mais j’avais encore en tête ces dernières discussions toutes en amertume entre elle et moi : mon inaptitude à comprendre ce dont elle avait besoin physiquement pour qu’elle comprenne que je l’aimais, mon désintérêt plus que criant pour ce qui se aurait dû se passer entre les draps de notre lit conjugal, mais qui s’était trop souvent soldé par un moi exaspéré par la tâche que représentait cette intimité. Non, je ne l’avais pas aimé. Ou du moins pas comme elle le méritait.
Je sentais mes lèvres serrées, pincées et mes sourcils froncés. J’aurais vraiment aimé que la question ne me perturbe pas autant que ce qu’elle faisait. « J’ai profondément aimé la mère de mes enfants. », m’entendis-je plutôt dire d’une voix blanche comme neige. Une de ces rares certitudes que j’avais cru avoir mais qui avait été rudement mise à l’épreuve par mon divorce. Une de ces phrases qui avait aujourd’hui une allure de demi-vérité mais qui était plus facile à dire que la question qui me venait face à la phrase qu’elle avait dite juste après sa question. Cette séparation entre le physique et l’émotionnel que je ne comprenais pas réellement. Ce n’était pas que la lointaine vigueur de mes vingt ans qui avait fait en sorte que nous avions eu des enfants. Je ne relevais même pas le regard, de peur d’arriver à la murmurer cette question.
Je me contentais plutôt d’écouter l’offre qu’elle me faisait parce qu’elle avait surement compris que je ne comprenais pas à la vacuité impressionnante de l’ineptie que je venais de sortir quant à la relation qui m’avait uni à mon ex. Je me relevais quelques instants après elle en regardant sa main et en hésitant pour la prendre. Rien de pouvait me nuire dans l’entente qu’elle proposait et pourtant, j’avais des doutes quant à la pertinence de ces questions. Je ramassais machinalement une de mes cartes d’affaire. Elle en avait déjà eu une mais bon. Je serrais finalement la main en disant un simple : « Ça me semble être une entente plus que raisonnable. Ma seule adresse email est celle du poste… Pouvez-vous vous assurer que cela reste discret? », demandais-je quand même d’une voix tranquille. Après avoir eu son accord, je me contentais d’aller la reconduire jusqu’à l’entrée du poste. « Je vous garderai informer de tous les progrès dans votre enquête. » dis-je après un instant. @Marceline Griffiths