| (halstay #5) the anchor that i tie to my brain |
| ÂGE : trente-deux ans, jamais elle aurait cru qu'un jour on lui reprocherait d'être trop jeune pour quoique ce soit (01.03.1992) SURNOM : Auty, Octobre, Miss G par ses élèves. STATUT : elle s'en fout, de l'opinion des autres, elle prend sa chance avec Joaquin. MÉTIER : bonjour la permanence, elle s’est finalement fait une place dans une école secondaire de la ville. LOGEMENT : elle squatte chez Joaquin depuis plusieurs mois, en attendant de se trouver autre chose. POSTS : 3242 POINTS : 160 TW IN RP : automutilation, dépression, trouble de la personnalité limite, pensées suicidaires, abus physique et mental, age gap. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : borderline, elle ne connaît pas les zones grises. tout est toujours blanc ou noir, trop ou pas assez › sans identité fixe, elle se module au gré de ceux qui l'entoure › hypersensible et empathique, elle gère très mal ses émotions et encore moins bien celles des autres › elle a été hospitalisé en psychiatrie pendant six mois de septembre 2019 jusqu'à mars 2020 suite à une violente crise et de long mois de dépression profonde › croule sous les dettes, peine à se garder la tête hors de l'eau. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Autumn parle (trop) en orangered. RPs EN COURS : (six) ≡ atlas #4 › faith #3 › ginny › joaquin #7 › kieran #12 (fb janvier 2023) › kieran #13.
halstay ☽︎ i was the arsonist the one who burned us to the ground after the argument. set fire to the room with our hearts in it. and though i said that you're the one who started it. i started it. i was the arsonist but now i make it up to you for all the darkness. for everything i put you through. let me start with this i started it. now I build back that room with our hearts in it.
quity ☽︎ hello love, don't you fade away. just a little less "go," and a little more "stay". i could try to blame you, but my mind ain't safe. like two fireworks tied to a rollerblade. i'm still lost but i'm still holding on. won't you hold me while this storm is in my head? oh, i'm alone and i can barely catch my breath. don't you go away, don't let it die in vain. i'd give anything to feel it all again
faith ☽︎ waiting room, no place to stand. his greatest fears and wringing hands and the loudest silence. if you could see yourself like this, if you could see yourself like this, you'd have never tried it. stayed on the line with you the entire night 'til you told me that you had to go. don't let this darkness fool you. all lights turned off can be turned on. i'll drive, i'll drive all night, i'll call your mom. oh, dear, don't be discouraged. i've been exactly where you are. RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : AVATAR : lucy boynton. CRÉDITS : (av. cristalline) › (sign. siren charms) › (gifs lucy. sophiexrph) › (userbars. loonywaltz) › (dessin. mapartche) DC : penny stringer (ft. elizabeth olsen) + samuel wellington (ft. charlie hunnam) + willow storm (ft. lili reinhart) PSEUDO : vlastuin › marie. INSCRIT LE : 27/04/2021 | (#)Mer 2 Fév 2022 - 10:54 | |
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AUTUMN GALLOWAY & @KIERAN HALSTEAD ☽ Let those fools be loud. Let alarms ring out. 'Cause you cut through all the noise. Let the days be dark. Let me hate my work. 'Cause you cut through all the noise. Bring me some hope by wandering into my mind. Something to hold onto morning, or day, or night. You were the light that is blinding me. You're the anchor that I tie to my brain. 'Cause when it feels when I'm lost at sea. You're the song that I sing again and again. I think of you all the time gifs(c)harley Tu frottes tes mains constamment. L’irritation se fait voir, elle se fait ressentir surtout. Tu ne veux pas gratter, mais la tentation est immense. Tu es incapable de te concentrer sur autre chose que sur la sensation de tes doigts sur le dos de tes mains, dans tes paumes ; soulagement temporaire, éphémère. Tu te concentres sur tes mains pour ne pas être obligée de penser à l’endroit où tu te trouves. Pour ne pas être obligée de penser à ce que tu as vu quelques heures plus tôt, à la façon dont tu as découvert Kieran et tous les scénarios que tu t’es déjà imaginée depuis. Tu frottes tes mains, mais éventuellement, ça ne suffit pas. Tu frottes tes mains, mais au bout d’un moment, ça fait mal et ça te ramène à toute autre sorte de douleur. Tu frottes tes mains si fort que tu finis par gratter, sans même le réaliser. Ça ne te soulage plus. Plus rien ne te soulage. C’est le bordel, tes mains ne sont plus une distraction, elles te dérangent, elles te démangent. Tu grattes si fort que tu as remplacé le sang de Kieran par le tien, sur tes jointures. Il faut que tu te calmes, il faut que tu respires. Il n’est pas en danger, on te l’a dit et confirmé. Il faut que tu te calmes, tu ne devrais même pas être ici. Tu as menti à plusieurs infirmières d’ailleurs, répétant à qui voulait bien l’entendre que tu étais sa conjointe et que non, tu ne serais pas mieux pour dormir ailleurs. C’est qu’un demi-mensonge, après tout. Tu n'as juste pas spécifié que tu n’étais plus sa conjointe depuis presque deux ans. Tu dois avoir l’air un peu sur les nerfs toutefois parce que chaque fois que quelqu’un rentre dans la chambre, on te demande si ça va bien ou si tu as besoin de quelque chose pour te calmer. Tu refuses à chaque fois. Tu vas te calmer, ça va aller. Ce n’est pas toi qui viens de passer proche de mourir après tout. (Est-ce qu’il a vraiment failli mourir? Tu n’es même pas certaine.) Mais toi, tu vas bien. Tu vas parfaitement bien. Tu es juste celle qui l’a trouvé, après tout.
Tu t’es assoupie quelques instants sur cette chaise d'hôpital inconfortable, mais tes songes n’ont rien de reposant. Les images derrière tes paupières défilent et elles sont toutes ensanglantées. Les souvenirs se mélangent et se bousculent, le présent et le passé forment un mélange qui ne fait pas de sens et c’est avec le cœur qui bat à la chamade que tu te réveilles pour te souvenir d’où tu es. Un coup d’œil sur le lit te permet de constater rapidement que Kieran est toujours endormi et un autre coup d’œil part la grande fenêtre de la chambre te permet de comprendre qu’il fait encore nuit. Tu sors ton téléphone de la poche de ton jean seulement pour réaliser que ce dernier n’a plus de batteries et tu soupires longuement, tentant vainement de trouver une position plus ou moins confortable sur cette horrible chaise. Tu es tentée de te concentrer à nouveau sur tes mains qui sont toujours aussi et gercées de les avoir frottées si fort, mais c’est finalement sur Kieran que tu poses ton regard. Tu hésites quelques instants, et puis tu fais glisser la chaise – bien trop bruyamment à ton goût – sur le plancher pour la rapprocher du lit. Tu hésites encore un peu, et puis tes doigts finissent par se glisser dans la chevelure de Kieran. Il a presque l’air paisible, comme ça. Tu te demandes s’il a mal. Tu te demandes si son sommeil est parsemé de cauchemars comme le tien l’était il y a quelques minutes à peine. Tu te demandes s’il se souvient, s’il sait qui lui a fait ça, s’il sait pourquoi on s’en ait pris à lui comme ça. Et puis tu te demandes s’il se souvient que c’est toi qui étais là, que c’est toi qui as appelé les secours, que c’est dans tes bras qu’il gémissait quand il pensait que les douleurs n’en finiraient jamais. Tu échappes un nouveau soupir, tes doigts continuent leur danse dans ses cheveux et tes yeux ne quittent jamais son visage. Ça fait si longtemps que tu n’as pas été si près de lui pour plus de quelques secondes. Les souvenirs de la plage te reviennent. Les souvenirs du café aussi. Et tous les souvenirs d’avant aussi.
Tu n'aurais jamais dû le retrouver, hier soir. Et pourtant, tu n’oses pas penser à ce qui aurait pu se passer, si tu n’avais pas été là. |
| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
(2001) ichabod (2015) laila #1 › autumn #1 › raphael #2 › owen #2 (2016) archie #1 › autumn #4 (2017) › archie #2 (2019) reese #1 › archie #3 › hannah › keith (2020) sawyer #1 › andrew #1 › dylane #1 › eve #1 › raphael #1 › jessalyn (+ sawyer) › eve #3 › ivy #4 › ivy #5 › lucia #1 › birdie › projet x › elias #6 › eve #4 › ilaria › molly #1 › hannah #2 › anastasia › dylane #2 › ava #2 › halsey #2 › eve #5 › raphael #3 › raphael #4 › clyde #1 › lena › molly #2 › sawyer #2 (2021) ivy #6 › ivy #7 › peter › jordan › raphael #5 › anastasia #2 & raphael #6 › eve #6 › raphael #7 › sawyer #3 › ichabod #2 › ally #1 › eleonor › eliot › autumn #2 › may #1 › › lena #2 › louisa #1 › mickey #1 › ezra › caitriona › autumn #3 › raphael #8 › spencer #1 › otto › autumn #5 › eliot #2 › owen #1 › aleisha #1 (2022) raphael #9 › may #2 › primrose #1 › birdie #2 & jordan #2 › autumn #6 › ivy #8 › autumn #7 › spencer #2 › aleisha #2 › autumn #8 › penelopeia #1 › caitriona #2 › raphael #10 › raphael #11 › autumn #9 › flora #1 › albane #1 › spencer #3 › archie #4 › autumn #10 (2023) halstay #11 + mason › siham #1 › eliot #3 › albane #2 › greta #1 › archie #5 › zoya #1 › zoya #2 › siham #2 › dina › flora #2 › spencer #4 › birdie #3 › mickey #2 › mavis › olive #1 › albane #3 › adèle › birdie #4 › zoya #3 › pénélope
autumn ua #1 (slasher) › autumn ua #2 (married) › jina #1 (zombie) › jina #2 (zombie) › lena #2 (hunger games)
abandonnés
hannah (ua) › › laila #2 (2015) mira › mavi › halsey › lex › calista › sasha › elias #7 & ava #1 › fiona › rhea › reese › ava #3 › ellison › rhea 2.0 › ally #2 › avery › clyde #2 › oliver › michaela (fb) › noreen › murphy (ua) › carly › lena #2 (hunger games) › nina › jessalyn #2 › sawyer #4 › jude › yara › aliyah › ally › aliyah › ally #1 › siham #4 › meryl › anna › noor › ally #1 › laoise › siham #3 › anastasia › vittorio › august › raphael #12 › vivian #1 › alice (fb)
RACE OF AUSTRALIA
lancement › elias #1 › birdie & elias › jacob & elias › ivy #1 › grace, isaac & elias › sienna, gregory & elias › sujet commun › ivy #2 › eve #2 › élimination s1 › lancement s2 › elias #2 › ivy #3 › sienna #1 › elias #3 › suite s2 › elias #4 › elias #5 › team grisy
AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Mer 9 Fév 2022 - 22:41 | |
| @AUTUMN GALLOWAY & KIERAN HALSTEAD ☽ Let those fools be loud. Let alarms ring out. 'Cause you cut through all the noise. Let the days be dark. Let me hate my work. 'Cause you cut through all the noise. Bring me some hope by wandering into my mind. Something to hold onto morning, or day, or night. You were the light that is blinding me. You're the anchor that I tie to my brain. 'Cause when it feels when I'm lost at sea. You're the song that I sing again and again. I think of you all the time gifs(c)harley (TOOWONG, ST VINCENT'S HOSPITAL). La première reprise d’oxygène devait être salvatrice ; elle est la plus douloureuse. C’est d’abord sa gorge, c’est ensuite son œsophage, c’est finalement ses poumons qui brûlent et le consument de l’intérieur alors qu’il est encore incapable de bouger. Seules ses lèvres s’entrouvrent pour expirer un soupir qui fait office de gémissement silencieux et si ses traits se durcissent sous la douleur, ses yeux, eux, refusent toujours de reprendre ancrage dans la réalité qui l’entoure alors qu’ils demeurent fermés malgré ses efforts pour ne pas rester plus longtemps dans l’inconnu. Il sent son cœur qui tambourine autant dans sa cage thoracique que dans ses tempes, incapable de sortir de ce semi état de conscience dans lequel il est plongé. Il entend ce qu’il se passe autour de lui, il perçoit une présence, mais il ne parvient pas à émerger de sa léthargie et n’est même pas certain que tout ceci soit réel. C’est comme un mauvais rêve duquel il est pourtant sorti sans pour autant parvenir à se réveiller. Il est là sans être là, Kieran, incapable de distinguer ce qui relève de la réalité et ce qui est l’œuvre d’un subconscient qui se montre trop souvent traître – et si tu parles de moi, Kieran, j’en suis outré. Je t’avais manqué ? Ce n’est pas ton inconscience qui me fera disparaître, bien au contraire. Remarque, si tu m’entends, c’est déjà une bonne chose. Ça veut dire que tu n’es pas encore mort et puisque cette perspective semble te décevoir, laisse-moi donc insister sur tes blessures pour te donner une bonne leçon. Oh, je n’ai pas la présence physique pour écraser une main sur chaque contusion afin de faire valoir mon point, mais j’ai la capacité de l’obliger à se concentrer sur cette douleur lancinante au niveau de ses pommettes. Ou est-ce à cause de cette lèvre fendue ? Ces coups reçus sur le nez ? Cette arcade sourcilière éclatée ? Cette paupière qui a triplé de volume ? Ah, mais, attends, Kieran, je n’ai pas l’intention de me limiter à ton visage et n’essaie même pas de t’en plaindre, si tes pensées n’allaient pas à l’encontre de celles que j’essaie de développer, on en serait pas là, mon gars. Oh, je t’ai parlé de ces doigts que tu ne sens plus ? Non ! Mieux encore, cet abdomen qui est douloureux à chaque respiration ? Peut-être que tu préfères te concentrer sur ce mal de crâne qui te lance au même rythme que les battements de ton cœur ? J’ai parlé de tes hématomes sur l’ensemble de ton corps ? Alors, dis-moi, Kieran, tu préfères quoi ? Cesser de penser à la perspective de ne plus être là ou que j’énumère chacune de tes blessures en m’alliant avec ton corps pour les rendre encore plus vives ? Bien. Comme quoi, tu peux être doté de raison, parfois.
Et si je suis difficile avec lui, ce n’est pas par plaisir sadique, c’est seulement pour le forcer à reprendre conscience et à sortir de ce sommeil lent duquel il semble être piégé. Et il faut qu’il en sorte. Très vite. Parce que la présence autour de lui n’arrête pas de s’activer et que toujours pris au piège de son propre corps, il commence à paniquer. Et je ne peux même pas te blâmer, Kieran, parce que c’est ce même corps qui l’a lâché – qu’on a forcé à lâcher – quelques heures (jours ?) auparavant ; et que tu ne veux pas ressentir ce même sentiment d’impuissance, cette même impression d’être un jouet entre les mains d’un tortionnaire. Et lorsqu’un bruit trop aigu se fait entendre, les signaux d’alerte commencent enfin à réagir et son corps entreprend de suivre le mouvement – merci mon gars, à croire qu’il y a que la conscience qui bosse, ici. Et quand il réalise que des doigts se sont glissés dans sa chevelure, le bip qui résonne dans la chambre s’active un peu plus ; il est là ? Il n’est même pas encore capable de penser, Kieran, mais ses émotions, ses impressions, ses ressentis, eux, sont à vif et la réaction est mécanique, autant que le lien qui se fait. Ce type l’a traîné dans la cuisine des Cornwells en le tirant par les cheveux et il se souvient des brûlures à l’intérieur de son crâne lui indiquant qu’il ne s’était pas contenté de se servir d’eux pour l’obliger à aller là où il le souhaitait ; mais surtout qu’il en avait arraché par poignées, traduisant de la force et de la rage que cet inconnu a extériorisé contre lui. Si seulement il avait pu s’arrêter à ça. Si seulement il ne recommençait pas. Ça n’avait duré qu’un instant et tous ceux qui prétendent que la surprise liée à des actes d’une telle violence a l’avantage de ne pas permettre de prendre la pleine mesure de ce qu’il se passe sont des menteurs. Ce n’était pas éphémère. C’était interminable. Le temps s’est arrêté ce soir-là ; et c’est la raison pour laquelle il peut associer les deux gestes. C’était un instant, qui avait duré suffisamment longtemps pour que Kieran ressente dans un premier temps la chatouille dans sa nuque de l’air provoqué par la proximité de sa main avec sa tête. Puis, il avait senti les doigts se glisser dans sa chevelure, se heurter à un nœud ou deux, il avait senti les empreintes s’avançant, effleurant son crâne, jusqu’à finalement s’arrêter sur le dessus de celui-ci. Il avait senti ces phalanges se décoller de ses boucles pour mieux que les ongles s’y enfoncent à leurs places, il avait senti cette paume qui s’était rapprochée de ceux-ci en piégeant ses cheveux telle une machine à pinces. Il avait senti les bulbes lui être arrachés, autant que les fins muscles reliés à ceux-ci, par dizaines. Et ça n’avait duré que quelques secondes. Mais c’était interminable. Et il ne s’était pas arrêté à ça.
Alors quand cette main se glisse dans ses cheveux, Kieran attend le moment où ils vont lui être arrachés à nouveau. Et ce n’est pas qu’il tient à eux, c’est qu’il a peur que tout recommence ; parce que ça avait marqué le début de ce déferlement de haine. « Non. » Qu’il parvient à expirer dans un nouveau râle de douleur alors que le réveil de sa conscience va de pair avec celle de son corps. Ça fait mal. Ça fait mal, putain. Ce n’est pas seulement sa respiration qui reprend vie en un rythme plus saccadé que quelques instants plus tôt ; c’est l’entier de ses 639 muscles et 206 os qui reprennent conscience en même temps que lui, sans aucun intervalle pour lui permettre de souffler: c’est tout en même temps, et c’est insupportable. Les traits de son visage sortent à leur tour de leur léthargie, uniquement pour se déformer en une grimace de douleur. Ses lèvres s’entrouvrent pour laisser échapper de nouveaux murmures de supplice ; ses yeux, eux, finissent enfin par s’ouvrir sans qu’il ne soit réellement en mesure de réaliser ce qu’il se passe autour de lui – de toute façon, son esprit est bien trop occupé à penser à cette main et cette peur grandissante. « Arrête. » Arrêtez, je vous en supplie. Mais ça n’avait pas marché ce soir-là, alors pourquoi aujourd’hui ? La première respiration n’était pas la pire, en réalité, c’est toutes celles qu’il s’épuise à essayer de reprendre alors qu’il est aussi terrorisé que désorienté. Où est-ce qu’il est, dans le fond ? Qui est près de lui ? Qu’est-ce qu’il s’est vraiment passé ? Est-ce qu’il a tout imaginé, comme il imagine souvent beaucoup de choses dans son esprit ? Est-ce qu’il n’a pas seulement rêvé ? Est-ce qu’il n’est pas encore en train de rêver ? Ça doit probablement être le cas qu’il se persuade quand il aperçoit le visage d’Autumn près de lui, quand ses traits sont aussi familiers et rassurants qu’ils ne sont étrangers et angoissants. Pourquoi est-elle là ? Pourquoi c’est sa main dans ses cheveux ? C’était elle, hier soir ? Il n’a pas le souvenir qu’elle ait autant de force, mais il a le souvenir de certaines blessures, et de ce coup de couteau. Il y avait un couteau, hier, il en est persuadé. Et il a cru voir son visage. Est-ce qu’il a halluciné ? Il hallucine parfois, Kieran, il ne serait même pas étonné. Mais il a la sensation qu’il n’avait pas eu peur d’elle, tandis qu’aujourd’hui c’est l’appréhension qui règne. Est-ce que ça s’est vraiment passé ? Est-ce qu’il n’a pas vécu, encore une fois, l’événement de trop, celui qui l’avait convaincu de dire stop ? Et finalement, je n’ai même pas besoin d’accentuer son attention envers ses plaies pour que celles-ci lui soient atrocement douloureuses ; et elles ne sont pas toutes physiques. « J’ai mal. » J’ai mal partout, Autumn, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Oh tu le sais, pourtant, Kieran. C’est peut-être la seule chose qui est claire dans ton esprit ; autant que ce fait, que tu répètes, d’une voix suppliante pour que ça s’arrête : « j’ai mal. » J’ai mal partout, Autumn, pourquoi j’ai mal partout ? Pourquoi ça s’arrête jamais ?
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Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct 2023 - 17:18, édité 1 fois |
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halstay ☽︎ i was the arsonist the one who burned us to the ground after the argument. set fire to the room with our hearts in it. and though i said that you're the one who started it. i started it. i was the arsonist but now i make it up to you for all the darkness. for everything i put you through. let me start with this i started it. now I build back that room with our hearts in it.
quity ☽︎ hello love, don't you fade away. just a little less "go," and a little more "stay". i could try to blame you, but my mind ain't safe. like two fireworks tied to a rollerblade. i'm still lost but i'm still holding on. won't you hold me while this storm is in my head? oh, i'm alone and i can barely catch my breath. don't you go away, don't let it die in vain. i'd give anything to feel it all again
faith ☽︎ waiting room, no place to stand. his greatest fears and wringing hands and the loudest silence. if you could see yourself like this, if you could see yourself like this, you'd have never tried it. stayed on the line with you the entire night 'til you told me that you had to go. don't let this darkness fool you. all lights turned off can be turned on. i'll drive, i'll drive all night, i'll call your mom. oh, dear, don't be discouraged. i've been exactly where you are. RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : AVATAR : lucy boynton. CRÉDITS : (av. cristalline) › (sign. siren charms) › (gifs lucy. sophiexrph) › (userbars. loonywaltz) › (dessin. mapartche) DC : penny stringer (ft. elizabeth olsen) + samuel wellington (ft. charlie hunnam) + willow storm (ft. lili reinhart) PSEUDO : vlastuin › marie. INSCRIT LE : 27/04/2021 | (#)Ven 18 Fév 2022 - 10:23 | |
| Tu en as pensé, des choses horribles sur Kieran. Pire encore, tu en as raconté, des choses horribles sur lui à qui voulait bien t’entendre, surtout après votre séparation. Tu te souviens encore avec beaucoup trop de clarté des semaines qui ont suivi cette journée où il est parti, celle où il a disparu, ne laissant qu’une lettre derrière lui. Tu lui en as souhaité, des malheurs. Tu te souviens avoir souhaité, espéré même qu’il souffre autant que toi tu avais souffert. Qu’il connaisse cette agonie, cette douleur qui transperce, qui s’échappe de partout, dans chaque pore de sa personne, qui rappelle cruellement à tout ce qui ne va pas. De le voir allonger dans ce lit d’hôpital, de voir son visage boursoufler par les différentes blessures, d’imaginer le reste de son corps ecchymosé de cette attaque que tu ne t’expliques pas, tu ne peux pas t’empêcher de te demander si c’est de ta faute, tout ça. Non, ce n’est pas toi qui as porté les coups, ce n’est pas toi qui tenais le couteau qui s’est enfoncé dans sa chair cette fois, et pourtant, tu pourrais jurer que c’est toi qui es derrière tout ça. Qu’à force de lui souhaiter tellement de malheur et de douleur par le passé, dans une vengeance qui n’avait pas lieu d’être, tu es peut-être celle qui a causé tout ça. Est-ce un tour sadique du Destin? Est-ce que c’est Dieu qui se moque de toi, qui répond à un appel que tu n’aurais jamais dû lui faire, qui a fermé les yeux sur les douleurs que tu lui as causé, au Halstead, pour se concentrer seulement sur ta version de l’histoire? Est-ce que c’est un tour de force des plus sadiques qui a voulu que tu sois celle qui lui porte secours alors que tu en viens à te convaincre que tu es la grande fautive de tout ça? La tortionnaire et la sauveuse dans le même rôle et tu t’y perds, tu ne sais plus quoi penser, tu ne sais plus quoi croire et elle est cruellement lourde, la culpabilité qui te ronge, tout comme l’inquiétude que tu lui portes, la peur qu’il pourrait ne plus jamais rouvrir les yeux ne te lâche pas, quand bien même les infirmières t’ont rassuré qu’il était bel et bien hors de danger. Il voulait être en sécurité Kieran, et ta présence, c’est tout sauf ça, sauf que tu n’arrives pas à partir. Tu ne peux pas, tu t’en sens physiquement incapable. Tu as besoin de voir ses yeux, besoin d’entendre sa voix, remplacer ces mots murmurés dans la plus grande des détresses par quelque chose qui te prouve que ça va aller.
Mais non Autumn. Il n’y a rien qui va et ça ne va pas changer miraculeusement dès qu’il va ouvrir les yeux.
Tu ne comprends pas qui aurait pu lui faire ça. Ça ne fait pas de sens que quelqu’un veuille s’en prendre à lui de la sorte, parce que Kieran, il ne ferait pas de mal à une mouche. Tu n’es pas capable de t’imaginer le moindre scénario dans lesquels il aurait pu provoquer qui que ce soit à lui faire du mal comme ça. Non, ça ne fait pas de sens, ça ne peut être qu’une erreur. Elle est immense ton hésitation alors que tu t’approches doucement de lui, que tu poses les yeux sur son visage abîmé par les coups, que tu décides à glisser tes doigts dans sa chevelure qui elle aussi a connu de meilleurs jours. Tu te sens horrible d’avoir voulu ne serait-ce qu’une seule seconde qu’il souffre, parce qu’il ne méritait pas ça Kieran, tout comme il ne méritait pas tout le mal que tu lui as fait par le passé. « Je suis tellement désolée. » que tu souffles doucement, continuant tes caresses dans ses cheveux emmêlés, tentant d’être aussi douce que possible dans tes gestes. Tu le croyais encore endormi, jusqu’à ce que sa voix s’élève roguement. « Non. » Tu te redresses légèrement, et de ta main libre tu viens ouvrir la lumière de la lampe sur sa table de chevet avant de retourner toute ton attention sur lui. « Arrête. » Tu déplaces ta main de ses cheveux et viens plutôt la poser doucement sur le bord du lit, frôlant à peine son bras. « Sssh Kieran, ça va. C’est moi, c’est Autumn. » Ses yeux s’ouvrent enfin et tu vois bien qu’il cherche encore à comprendre ce qui se passe. Sûrement qu’il se demande pourquoi tu es là et tu ne saurais même pas quoi lui répondre, s’il te posait la question. Tu lui donnes quelques secondes, quelques minutes peut-être, le temps passe à une vitesse que tu ne comprends plus trop depuis l’instant où tu l’as trouvé au sol dans le salon des Cornwells, à gire dans son sang comme dans une scène digne d’un film d’horreur. Le temps va tantôt trop vite, tantôt trop lentement, et là, tu ne pourrais pas dire c’est lequel des deux qui a pris le dessus alors que tu te concentres seulement sur les yeux de Kieran et le fait que son regard trouve le tien une nouvelle fois. « J’ai mal. » Tu hoches la tête. Tu t’en doutes. Tu n’oses plus bouger, tu n’oses pas le toucher non plus. « J’ai mal. » qu’il répète et tu ne sais pas quoi dire. Tu ne sais pas quoi faire. C’est soudainement bien plus compliqué que tu ne le pensais, d’être celle à côté du lit d’hôpital et non pas celle qui est couchée dedans. « J’vais voir si une infirmière peut pas te donner quelque chose pour aider. » Tu te lèves d’un bond, pour voir si tu ne croiserais pas quelqu’un dans le couloir, mais ce dernier est complètement désert. Tu n’oses pas sortir de la chambre, tout comme tu n’oses plus vraiment revenir t’asseoir à côté de lui. Tu ne sais plus où te mettre, tu ne sais plus quoi faire. Tu prends une grande inspiration et refais les quelques pas qui te mènent à ta chaise et décides plutôt d’utiliser le bouton d’appel pour que quelqu’un vienne le voir. C’est sûrement une bonne chose que quelqu’un du corps médical sache qu’il est réveillé, non? « Tu m’as vraiment fait peur… » que tu murmures doucement, d’une voix tremblante alors que ton cœur s’affole un peu plus contre ta poitrine. « Est-ce que tu te souviens de ce qui s’est passé? » que tu demandes, incertaine de vouloir savoir, mais incapable de continuer à te torturer l’esprit avec des scénarios qui sont tous plus improbables les uns des autres. @Kieran Halstead |
| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| Le réveil est brutal, difficile et atrocement désagréable. Chaque muscle se réveille ; et la douleur qu’il avait pu ignorer durant ces quelques heures de sommeil forcé se rappelle à lui, multipliée par dix, non, par cent, peut-être. Par mille, en réalité, à chaque fois qu’il essaie d’inspirer alors qu’il entend encore très nettement le craquement sourd de sa côte brisée par l’énième coup de pied de son tortionnaire. Il avait été aussitôt privé d’air ; et c’est exactement le même ressenti qu’il a à cet instant alors qu’il voudrait empêcher sa cage thoracique de se soulever, qu’il voudrait ignorer l’existence de cette fracture autant que de la plaie encore vive qui s’allonge le long de son flanc. Chaque respiration est un véritable supplice et humidifie ses yeux, autant que cette main qui se balade dans ses cheveux et qui accentue cette anxiété qui anticipe le mouvement qui va suivre. Elle va s’accrocher à ses mèches pour mieux tirer son crâne en arrière. Pour mieux le balancer hors de ce lit. Pour mieux élancer sa tête contre la barre en métal derrière lui et lui décrocher un énième gémissement d’effroi. Pour toutes ces raisons, le rythme cardiaque de Kieran connaît une accélération qu’il n’arrive pas à maîtriser. Il est en sécurité, pourtant, comme il le constate lorsqu’il ouvre les yeux. Mais il se sentait aussi en sécurité dans cette maison. Il se sentait tout autant en sécurité auprès d’Autumn. Et les deux fois, il a eu tort. Jamais deux sans trois, n’est-ce pas ? J’aimerais lui enlever cette idée de la tête, mais je n’y arrive pas. Parce que ce sera sa nouvelle réalité, désormais, que je le veuille ou non : il ne se sentira plus jamais en sécurité. Ni auprès d’elle, ni auprès des autres – et, dans le fond, encore moins auprès de lui-même. Parce que cette rencontre avec ce bourreau ne lui a pas seulement ouvert les yeux sur la cruauté dont l’être humain est capable ; mais surtout sur des extrêmes qu’il ne se pensait pas capable d’atteindre, ni même d’effleurer. Que ce type veuille le tuer est une chose. Qu’il désire autant mourir en est une autre. Et il a peur, Kieran. Il a peur; autant de la vengeance de cet homme en apprenant qu’il a survécu de ce dont il se pense désormais capable. Ce dont il se sait capable.
« Sssh Kieran, ça va. C’est moi, c’est Autumn. » Il a peur d’elle, aussi, dans le fond. De ce qu’elle-aussi est capable de faire, autant de ce dont il se sait capable en sa compagnie. De toutes les barrières qu’elle lui a permis de faire tomber autant que de celles qu’il a été obligé de reconstruire à son départ. De ce besoin qu’il a de l’avoir à ses côtés, autant que cette nécessité de ne plus jamais croiser son regard, auquel il voudrait s’accrocher s’il était capable de reprendre le contrôle sur son corps. Mais c’est la douleur, cette foutue douleur, qui prime sur tout le reste ; qui vient se saisir de chaque parcelle de son corps, qui le brûle, le torture, plus qu’il ne l’a déjà été ces derniers jours. J’ai mal. Putain, qu’est-ce que j’ai mal. Que ça s’arrête. S’il vous plaît, que ça s’arrête, je le supporte plus. Et je sais, Kieran. Je sais que tu ne le supportes plus. Je sais que le supplice physique n’est rien par rapport à celui qui se joue dans ta tête ; et crois-moi que s’il existait un antidouleur aussi efficace que celui que tu peux réclamer dans tes veines pour effacer tes pensées, je te l’aurais administré il y a bien longtemps. Et je suis désolé, tellement désolé, que ce ne soit pas le cas. Je suis désolé de te laisser avec ces images, ces souvenirs, ces ressentis et cette souffrance, qui grandit, encore et encore, et qui prend toujours plus de place. Elle t’écrase, elle m’écrase aussi, et, je crois qu’il faut se résoudre à songer à cette perspective, car c’est bien celle-ci qui se dessine : elle prendra toute la place. Dans pas longtemps, si on ne fait rien, elle aura tout englouti sur son passage, à commencer par les dernières bribes de raison et de bonheur dont elle n’a pas encore réussi à te priver – mais ce n’est qu’une question de temps, et ça me tue de l’admettre. Ça me tue autant que cette douleur qui enveloppe notre protagoniste, loin d’être endolori dans un nuage d’artifices grâce aux médicaments, qui sont loin d’être assez puissants pour lui faire oublier que chaque mouvement relève d’un effort surhumain et que chaque larme qui se forme au coin de ses yeux en témoigne. « J’vais voir si une infirmière peut pas te donner quelque chose pour aider. » Qu’elle se dépêche. Qu’elle se dépêche de venir mettre fin à tout ça, car c’est insupportable. C’est insupportable, c’est multiplié par dix après des heures d’inconscience ; car c’est l’effet inverse qui se produit désormais et chaque cellule de son corps qui se réveille, qui se réactive, qui se remet en route alors qu’elles ont été bien trop fragilisées pour cela et qu’elles ne devraient pas fournir un tel effort, qu’elles ne devraient même pas être en mesure de s’éveiller, à dire vrai, et même Kieran ne devrait pas avoir émergé de son sommeil. C’est tôt, c’est beaucoup trop tôt. C’est surtout réel. Beaucoup trop réel.
Son regard tente de la suivre et il lui faut quelques minutes pour comprendre que sa paix n’est pas encore acquise, qu’il lui faudra hurler intérieurement pendant encore quelques minutes avant que quelqu’un ne vienne enfin le soulager. Vite, vite. Vite, je vous en supplie. J’ai mal, Autumn, j’ai tellement mal, si tu savais. Mais tu te mens à toi-même, Kieran. Cette douleur, ce n’est rien, n’est-ce pas ? Ce n’est rien comparé à celle que tu ressens continuellement quand la rouquine est près de toi. De celle qu’elle t’a causé, surtout. Oh, peut-être que, dans le fond, avoir ses plaies à vif te permet aussi d’y avoir l’esprit ; et qu’il s’agit du seul moyen de te faire voir certaines choses. « Tu m’as vraiment fait peur… » À moi aussi, Autumn. Si tu savais ce qu’il a pensé, dans ces moments-là. Je sais ce dont il est capable, désormais et lui aussi. Et je crois que mon rôle ne sera jamais plus comme avant, tout comme Kieran ne sera jamais plus lui-même. Mais est-ce que tu l’as déjà été, Halstead, dans le fond ? « Est-ce que tu te souviens de ce qui s’est passé? » C’est flou autant que c’est détaillé dans son esprit. Mais il n’a pas la force, pas maintenant et probablement jamais, de raconter les choses, d’évoquer ce qui ne doit pas être dit, ce qui doit déjà être relégué au passé, oublié, effacé. Ça ne le sera jamais, en réalité, mais plus tôt il s’en convaincra, plus tôt il pourra prétendre qu’il va bien. « Un cambrioleur. » Il ne ment qu’à moitié, Kieran. C’était un cambrioleur. Qui a finalement vu en lui un bien plus précieux que ceux qu’il pouvait voler dans cette maison. Il pouvait lui prendre des choses qui ne se comptent pas et à la valeur infinie. Sa dignité, son estime de lui, son bonheur et sa sécurité. Tant de choses qui sont bien plus précieuses que n’importe quel bien, à condition d’avoir l’esprit tordu qui va avec. Cet homme l’avait. Alors il a pris son pied ; et il ne s’en est même pas caché. « Je l’ai mérité. » Excuse-moi ? Oh, je vois. Il n’y a pas que les plaies, il n’y a pas que sa raison qui sont ainsi exposées. Il y a ses pensées, surtout, qui sont à vif. Qui n’ont plus de filtres ; et contre lesquelles je ne peux rivaliser, parce que Kieran ne m’écoute pas. Je devrais saisir l’opportunité, le fait qu’il soit plongé dans un état second pour reprendre le dessus, mais je n’existe quasiment pas à ses yeux – parce qu’il n’y a pas grand-chose dont il prenne conscience autour de lui, à cet instant. Sauf ces pensées. Ces foutues pensées, auxquelles il s’accroche, pas parce qu’elles lui viennent en tête, pas parce qu’il va les chercher, mais parce qu’elles sont automatiques. Comme une leçon bien apprise, comme une habitude bien ancrée : il n’a pas besoin de les appeler qu’elle s’impose à lui, comme un voile évident avant d’atteindre des réflexions plus poussées – celles qu’il ne s’autorise pas. Alors il reste sur les plus évidentes, sur celles qui sont, à ses yeux, les plus logiques. « Pour tout le mal que je t’ai fait. » Pour tout celui que je fais à tout le monde, constamment. C’est pas toi qui disais ça, Autumn ? C’est pas toi qui a hurlé au reste du monde qu’il t’avait brisée ? Alors, dis-moi tout, est-ce que les compteurs sont enfin à égalité ? Est-ce qu’il peut enfin aller de l’avant ?
@Autumn Galloway
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| | | ÂGE : trente-deux ans, jamais elle aurait cru qu'un jour on lui reprocherait d'être trop jeune pour quoique ce soit (01.03.1992) SURNOM : Auty, Octobre, Miss G par ses élèves. STATUT : elle s'en fout, de l'opinion des autres, elle prend sa chance avec Joaquin. MÉTIER : bonjour la permanence, elle s’est finalement fait une place dans une école secondaire de la ville. LOGEMENT : elle squatte chez Joaquin depuis plusieurs mois, en attendant de se trouver autre chose. POSTS : 3242 POINTS : 160 TW IN RP : automutilation, dépression, trouble de la personnalité limite, pensées suicidaires, abus physique et mental, age gap. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : borderline, elle ne connaît pas les zones grises. tout est toujours blanc ou noir, trop ou pas assez › sans identité fixe, elle se module au gré de ceux qui l'entoure › hypersensible et empathique, elle gère très mal ses émotions et encore moins bien celles des autres › elle a été hospitalisé en psychiatrie pendant six mois de septembre 2019 jusqu'à mars 2020 suite à une violente crise et de long mois de dépression profonde › croule sous les dettes, peine à se garder la tête hors de l'eau. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Autumn parle (trop) en orangered. RPs EN COURS : (six) ≡ atlas #4 › faith #3 › ginny › joaquin #7 › kieran #12 (fb janvier 2023) › kieran #13.
halstay ☽︎ i was the arsonist the one who burned us to the ground after the argument. set fire to the room with our hearts in it. and though i said that you're the one who started it. i started it. i was the arsonist but now i make it up to you for all the darkness. for everything i put you through. let me start with this i started it. now I build back that room with our hearts in it.
quity ☽︎ hello love, don't you fade away. just a little less "go," and a little more "stay". i could try to blame you, but my mind ain't safe. like two fireworks tied to a rollerblade. i'm still lost but i'm still holding on. won't you hold me while this storm is in my head? oh, i'm alone and i can barely catch my breath. don't you go away, don't let it die in vain. i'd give anything to feel it all again
faith ☽︎ waiting room, no place to stand. his greatest fears and wringing hands and the loudest silence. if you could see yourself like this, if you could see yourself like this, you'd have never tried it. stayed on the line with you the entire night 'til you told me that you had to go. don't let this darkness fool you. all lights turned off can be turned on. i'll drive, i'll drive all night, i'll call your mom. oh, dear, don't be discouraged. i've been exactly where you are. RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : AVATAR : lucy boynton. CRÉDITS : (av. cristalline) › (sign. siren charms) › (gifs lucy. sophiexrph) › (userbars. loonywaltz) › (dessin. mapartche) DC : penny stringer (ft. elizabeth olsen) + samuel wellington (ft. charlie hunnam) + willow storm (ft. lili reinhart) PSEUDO : vlastuin › marie. INSCRIT LE : 27/04/2021 | (#)Mer 9 Mar 2022 - 10:50 | |
| Tu n’aurais jamais cru un jour que les rôles seraient inversés. Que Kieran serait celui couché dans un hôpital et que tu serais à son chevet, à tenter de faire sens de ce qui venait de se passer. Les situations n’avaient rien à voir l’une avec l’autre, autant qu’elles se ressemblaient beaucoup trop sur des points que tu aurais préféré effacer complètement de ta mémoire. Tu ne connaissais aucun détail de ce qui s’était passé ce soir, tu ne parvenais pas à faire le puzzle des évènements, l’image sous tes yeux ne faisait aucun sens tant tu ne t’expliquais pas que quelqu’un puisse vouloir faire du mal à Kieran. Pourtant, tu étais bien la première à lui avoir fait du mal. La première à avoir levé un couteau dans sa direction. La première à avoir fait couler son sang de cette façon. Tu jures encore que ce n’était qu’un accident, qu’un moment de folie, que tu ne voulais pas. Bien sûr que tu ne voulais pas, mais ce n’était pas un accident. Pas vraiment, quand ce soir-là dans un état de crise extrême, tu avais voulu faire mal pour compenser ce fait que tu avais mal, constamment. C’est à toi que tu voulais faire mal d’abord et avant tout, mais c’est lui qui avait pris le coup, lui qui s’était retrouvé avec la lame dans sa paume, lui qui avait tenté d’arrêter ce qui n’aurait peut-être jamais dû être arrêter, finalement. De le voir coucher là, si faible, de deviner la plaie sur son visage, de voir son visage enflé sous les coups d’une bataille que tu ne t’expliques pas, tu peines à dissocier le passé du présent, à garder tes pieds bien ancrés dans cette réalité sans te perdre complètement dans des souvenirs que tu avais pris l’habitude de supprimer au maximum. Tout te revenait telle une claque en plein visage dont la sensation ne diminuait pas malgré les minutes qui passent et si tu t’efforces de garder les yeux ouverts, de te concentrer sur le visage de Kieran malgré la douleur qui s’y lit, c’est simplement pour éviter de rejouer encore et encore la scène de cette nuit-là derrière tes paupières fatiguées.
L’absence de personnel dans les environs t’agace, tu voudrais tant pouvoir faire disparaître toute cette douleur qui martèle Kieran présentement, mais tu ne peux qu’appuyer sur le bouton pour appeler une infirmière et espérer que quelqu’un arrive rapidement. Chaque geste que tu effectues dans sa direction est hésitant, tu ne veux pas lui faire plus de mal qu’il n’en ressent déjà, plus de mal que tu ne lui en as déjà causé et pourtant, c’est si difficile de résister à ce besoin de dégager son visage abîmé d’une mèche de cheveux qui lui tombe devant les yeux, ou juste de passer tes doigts sur son bras pour lui témoigner ta présence. Ce n’est pas ton rôle, ce n’est plus ton rôle depuis longtemps, tu ne devrais même pas être ici, tu ne devrais même pas l’avoir retrouvé. Alors à quoi tu joues vraiment, Autumn, quand tu lui poses des questions? Quand tu t’attardes à ses côtés, quand tu refuses de le laisser seul? Qu’est-ce que tu espères vraiment obtenir de ce moment en particulier? Est-ce que c’est ta culpabilité que tu essayes d’effacer, comme si d’être ici maintenant ça venait effacer le moment? Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne, tu le sais, mais tu es incapable de te défaire de cette idée. De cette envie folle et complètement ridicule que les choses pourraient peut-être changer, là, ici, maintenant. Tu t’en veux de penser comme ça, mais jamais assez pour les chasser complètement, les dites pensées. Jamais assez pour te lever et lui donner cette espace qu’il t’a demandé pourtant, dont il a tant besoin. Jamais assez pour réellement penser à lui, quand c’est ce que tu veux, ce que tu espères qui finit toujours par prendre la priorité sur tout le reste, quoi que tu en dises. « Un cambrioleur. » Tu soupires doucement. Ce n’est donc pas une histoire personnelle, pas Kieran qui a été spécifiquement visé. Un cas classique de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Est-ce que ça te soulage vraiment de savoir ça? Oui et non. Ça n’efface pas les blessures, ça n’efface pas le trauma. « Je l’ai mérité. » Tu fronces les sourcils, tu ne comprends pas pourquoi il dit ça alors qu’il vient de dire que c’était un cambrioleur. C’est quelqu’un qui l’aurait visé spécifiquement? Mais il n’était même pas chez lui. Ça ne fait pas de sens. Peut-être que c’est toutes les drogues qui coulent dans ses veines pour le garder confortable – sans succès – qui lui font dire n’importe quoi. « Pour tout le mal que je t’ai fait. »
Bam. Une autre claque, direct là où ça fait mal.
« Kieran, dis pas ça… » Pourquoi? Pourquoi est-ce qu’il ne dirait pas ça, Autumn? C’est bien toi qui le répétais constamment à qui voulait bien l’entendre, non? Non, non, ce n’est pas ce que tu voulais. Ce n’est pas ce que tu voulais dire, jamais. Trop tard. « C’est moi, c’est moi qui t’ai fait du mal. J’ai pas… j’ai mis trop longtemps avant de le réaliser. » Tu hoches la tête, te pinces les lèvres. Pourquoi est-ce que ça a pris de se rendre ici pour que tu puisses enfin le dire, tout ça? « Si tu savais comment je regrette tout ce que je t’ai dit, tout ce que je t’ai fait… » Ce n’est pas le moment Autumn, ce n’est pas l’endroit non plus. Peut-être que c’est pour ça que les mots filent comme ça? Parce que tu te fais croire qu’il aura tout oublier dès le matin venu, ou alors que les souvenirs seront si flous dans son esprit qu’il doutera de ta capacité à dire de telles choses. Tu les penses pourtant, les mots. Tu regrettes, tu regrettes tellement. Tu ne sais pas comment t’arrêter, tu ne sais pas gérer les mots qui sortent de tes lèvres quand de trop grandes émotions te transportent dans les pires recoins de ta personne. C’est lui qui a écopé, constamment, trop longtemps. C’est lui, c’est toujours lui. C’est encore lui qui souffre et c’est encore ta faute, Autumn. C’est toujours de ta faute. « Tu mérites pas ce qui s’est passé. Ni ce soir, ni avant. » Ta voix n’est qu’un murmure alors que tu es interrompue par une infirmière qui, évidemment, apparaît au pire moment qui soit. Tu te recules légèrement pour lui laisser la place, alors qu’elle examine Kieran, qu’elle lui pose des questions, qu’elle ajuste finalement la dose de sa médication, lui qui souffre encore tellement. Tu te fais toute petite dans un coin de la pièce, regardant la femme faire rapidement, tes lèvres pincées, la gorge serrée des maigres mots échangés, de ceux que Kieran ne croira certainement pas tant c’est trop peu trop tard. « Vous devriez rentrer, il a besoin de dormir et vous aussi. » C’est à toi qu’elle parle soudainement, et tu mets quelques secondes avant de réagir. « Ça va, je ne vais pas tarder. » que tu lui assures, même si tu n’as pas envie de partir du tout. Parce que tu sais que si tu pars, tu risques de ne pas revenir. Kieran ne voudra pas te voir, et tu n'auras pas le courage de lui imposer ta présence plus longtemps. Elle t’offre un faible sourire, l’infirmière, avant de repartir aussi vite qu’elle est arrivée et tu te rapproches du lit, hésitante, émotive. « Je suis tellement désolée. » Mais tu n’es qu’un disque qui saute Autumn, qui répète constamment les mêmes choses. « Je me serais jamais pardonnée, si t’étais… » Parti. Mort. Tu ne te pardonneras sûrement jamais, de toute façon. « C’est pas de ta faute. » Oh crois-moi Kieran, je t’en supplie.
@Kieran Halstead |
| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
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(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
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| Il n’y a pas que la douleur qui s’éveille avec son corps, et très vite le sentiment de honte se joint à elle. Et pour quelqu’un à l’esprit aussi brumeux, Kieran a les idées claires quand il s’agit de remplacer l’incompréhension de cette agression par la culpabilité d’en avoir fait les frais. Mais pourquoi, au juste, Halstead ? S’il y a un coupable dans toute cette histoire, c’est bien celui qui a porté les coups ; et non toi qui les a reçus. Il ne me croit pas, bien sûr qu’il ne me croit pas, parce que toute voix qui viserait à l’aider est rejetée ; noyée sous la sienne qui se dévalorise constamment. Et c’est plus triste qu’agaçant, en réalité, de voir à quel point Kieran est incapable d’avoir la moindre estime pour lui-même, au point de ne pas voir les faits tels qu’ils sont, de prendre en compte la gratuité de cette attaque. Il en est incapable, considérant comme trop souvent qu’il a eu un rôle à jouer dans de ce déferlement de haine de la part de cet homme, mais plus généralement, de la vie elle-même qui semble prendre goût à semer d’embûche son parcours vers le bonheur. Pourquoi c’est si facile, pour les autres ? C’est une bonne question, Kieran. Une de celles à laquelle j’ai pourtant la réponse, celle que tu refuses de considérer : parce que leur volonté de l’atteindre surpasse les difficultés à y arriver. Et je sais bien que toutes les difficultés sur ton chemin ne sont pas de ton fait, Kieran, mon but n’est pas de t’enfoncer : tu le fais très bien tout seul, n’est-ce pas ? Parce que tu ressens de la honte, une honte qui n’a pas lieu d’être ; la honte d’avoir donné raison à cet homme dont l’opinion devrait bien être la dernière à avoir de l’importance à tes yeux. Et je sais, Kieran, que ses paroles t’ont impactées, parce qu’elles étaient dures, horribles et humiliantes ; mais elles n’étaient pas vraies, contrairement à ce que tu penses. Et j’en voudrai toujours à cet homme, au-delà des coups portés, de l’atteinte à l’intégrité physique de Kieran, pour l’avoir jugé si justement et pour avoir su que les paroles lui feraient probablement plus de mal encore que ces doigts retournés, que cette côté brisée, que ce couteau enfoncé dans son flanc. Il a vu juste sans même le connaître et si j’y vois la nécessité pour le Halstead d’enfin se donner les moyens de se sortir de ce schéma d’infériorisation dans lequel il est bloqué depuis des années, il n’y voit que la concrétisation de celui-ci : même le plus illustre des inconnus a su lire en lui, a su qu’il ne valait rien et qu’il serait une victime en or – après tout, à qui il aurait manqué si l’issue n’avait pas été aussi heureuse ?
Il a honte, Kieran et il se sent coupable quand l’éveil laisse apparaître les premiers souvenirs d’une soirée qu’il aimerait tant oublier – mais tu n’y arriveras jamais et si tu savais à quel point je suis désolé d’avoir à verbaliser cette vérité. Et je peux comprendre. Je peux comprendre, crois-moi. Car finalement, le raisonnement de Kieran est le même qui touche chaque personne après un événement marquant ; il y a ce conditionnel qui émerge, toutes ces questions qui en font de même et ces divers scénarios qui deviennent de plus en plus imagés, et de plus en plus source de regrets. Et s’il avait mieux réagi ? Et s’il avait tout simplement réagi ? S’il avait tenté de s’échapper ? S’il avait essayé de le frapper ? S’il ne s’était pas contenté d’accepter son sort en supposant qu’il aurait toujours été plus faible que l’autre ? Mais avec des si on change le monde, Kieran et pourtant celui-ci ne cesse de courir à la catastrophe ; tout comme tu aurais couru à la catastrophe peu importe la méthode employée. C’est peut-être la seule fois où je peux féliciter ta passivité. Ce type était un psychopathe ; et si tu t’étais défendu, il aurait pris encore plus de plaisir. Dans un sens, le manque de réaction de Kieran lui a sûrement épargné bien d’autres blessures – parce que son adversaire était frustré, parce qu’il ne pouvait pas s’amuser de sa victime du jour comme il l’avait espéré. Bien sûr, sa présence dans ce lit d’hôpital démontre qu’il n’a pas été épargné, mais ça aurait pu être pire. Ça aurait pu être pire, j’en suis persuadé et aussi déplaisant que ça puisse être pour moi, Autumn est à remercier.
Autant qu’elle est à blâmer, à mes yeux. Oh non, pas que je sois de mauvaise foi au point de la considérer fautive – bien que je persiste à croire qu’elle a une part de responsabilités dans le mal-être de notre protagoniste, mais parce qu’il est lui-même persuadé de l’avoir bien mérité, comme si les planètes s’étaient suffisamment alignées pour qu’il connaisse la même douleur qu’elle, pour qu'il ait lui-aussi le droit à son hospitalisation (et probablement que ce n’est pas assez, à ses yeux). Tu n’as rien mérité, Kieran. Ni ce soir-là, ni avant. Tu n’es pas responsable des malheurs de tout le monde, bon sang. Et je veux bien comprendre que tu puisses avoir une part de responsabilités auprès d’Autumn, mais l’entier des fautes n’est pas à mettre sur toi, tout comme elles ne justifieront jamais que tu te retrouves dans ce lit, dans cet état. « Kieran, dis pas ça… » Pour une fois, la rouquine et moi, nous sommes d’accord. « C’est moi, c’est moi qui t’ai fait du mal. J’ai pas… j’ai mis trop longtemps avant de le réaliser. » Excusez-moi ? L’esprit de Kieran est suffisamment brumeux pour qu’il ne se pose pas les mêmes questions que moi, alors, comme toujours, c’est à moi de les rendre plus claires. Depuis quand elle le pense, Autumn ? Est-ce qu’elle est seulement sincère ? Est-ce que tu vas enfin la croire ? Est-ce qu’il est nécessaire que vous vous expliquiez, puisque les fautes semblent enfin être partagées ? Oh, finalement, je connais la majorité des réponses à ces questions. Kieran s’est tellement persuadé d’être seul coupable de son malheur que même l’assurance d’Autumn n’y changera rien. C’est lui qui l’a mise dans cette chambre d’hôpital. C’est lui qui l’a rendue aussi malheureuse. C’est lui et son état qui provoquent la moue d’inquiétude de la jeune femme aujourd’hui. C’est lui et ce sera toujours lui, à ses yeux. « Si tu savais comment je regrette tout ce que je t’ai dit, tout ce que je t’ai fait… » C’est un peu tard pour ça, Autumn. C’est un peu tard maintenant que le mal est fait, maintenant que la santé mentale de Kieran a glissé autant que la tienne, alors qu’il parvenait à peu près à la contrôler. C’est un peu tard maintenant que tout s’effondre autour de lui, maintenant que le poids de la culpabilité est si lourd qu’il n’arrivera jamais à s’en débarrasser. C’est un peu tard maintenant qu’il a été convaincu par toutes tes belles paroles et qu’il a consolidé son opinion de lui-même, au point où, deux ans après, j’ai toujours autant l’impression d’échouer avec lui. « Tu mérites pas ce qui s’est passé. Ni ce soir, ni avant. » Une larme silencieuse coule le long de sa joue alors qu’il ne sait plus comment exprimer les choses. « Pourquoi ça s’arrête jamais alors ? » Il questionne d’une voix affaiblie. Si elle l’interroge plus tard sur ce moment, il prétendra que la douleur était toujours trop forte, trop brûlante, trop terrifiante. Mais il l’a oubliée. Il l’a oubliée, cette foutue douleur, pour la remplacer par une autre, par son incapacité à dire les choses, contrebalancé par un évident talent à être le prisonnier de son propre esprit. Oh non, ne me rejette pas la faute dessus, Kieran, ce n’est pas parce que j’en fais partie et que j’en occupe une grande place qu’il faut me déclarer coupable. Ce n’est pas moi qui garde toujours tout pour moi – ah ça non, tu me reproches de trop en dire ! – ce n’est pas moi qui me cache derrière des mensonges, ce n’est certainement pas moi qui me laisse consumer par cette souffrance, ce n’est pas moi qui fait émerger toutes ces pensées auxquelles tu t’accroches – non, t’oublies un peu vite que j’essaie de t’en débarrasser, gamin. Ce n’est pas moi qui t’impose l’idée que oui, tu l’as mérité. C’est toi. Ce sera toujours toi. Ah, non, non, t’as pas le droit de faire ça, Kieran, t’as pas le droit de mêler mes paroles à celles d’Autumn, t’as pas le droit de me prêter d’autres intentions seulement pour alléger les tiennes.
C’est une infirmière qui apparaît bientôt pour alléger ses maux, le regard vitreux de Kieran suivant péniblement ses gestes, alors qu’il espère silencieusement que la dose sera suffisante pour l’endormir à nouveau. Peut-être même que s’il grimace un peu, qu’il gémit aussi, elle aura suffisamment pitié pour lui assurer un sommeil artificiel qui aura le mérite d’être parmi les derniers sans images avant qu’il ne soit renvoyé chez lui. Il ne s’entend pas répondre à ses questions, pas plus qu’il n’arrive à suivre le cheminement qui l’amène à ajuster sa perfusion, l’esprit ailleurs tandis que son corps, lui, est bien ancré dans la réalité alors qu’il l’élance en continu, lui envoyant des décharges de plus en plus insupportables. « Vous devriez rentrer, il a besoin de dormir et vous aussi. » Non. Non, elle ne peut pas partir. Elle ne peut pas me laisser seul. Ah, c’est vraiment dommage que tu sois privé de tes capacités, Kieran et que tu ne puisses pas le lui hurler, ça. « Ça va, je ne vais pas tarder. » Et c’est une bonne idée, Autumn, je crois que tu as fait suffisamment de dégâts pour aujourd’hui. « Je suis tellement désolée. » Mais es-tu seulement sincère ? « Je me serais jamais pardonnée, si t’étais… » Quelle ironie, tiens. « C’est pas de ta faute. » T’en es sûre, Autumn ? « Tu le penses vraiment ? » Ah, un éclair de lucidité et la bonne question ; est-ce qu’elle le pense vraiment ? « Reste. » Des efforts anéantis en un mot, j’aurais dû m’en douter, alors que d’un geste lent il essaie péniblement d’attraper sa main, son poignet, son bras, il ne sait pas vraiment. Il veut juste qu’elle reste ; les détails qui entourent la demande lui importent peu. « S’il te plait. » Me laisse pas. « J’veux pas être seul. » Je peux pas être seul. Et je ne peux même pas le blâmer, dans le fond. Je ne peux pas lui en vouloir d’être terrifié à l’idée de rester seul ; quand on voit ce qu’il s’est passé la dernière fois. Et s’il se considère un instant comme un monstre à l’idée d’une telle supplication alors qu’il croit encore que cet homme viendra finir le travail, faisant d’Autumn un dommage collatéral, je n’hésite pas à lui rappeler qu’elle n’a jamais hésité à lui donner ce rôle.
@Autumn Galloway
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| | | ÂGE : trente-deux ans, jamais elle aurait cru qu'un jour on lui reprocherait d'être trop jeune pour quoique ce soit (01.03.1992) SURNOM : Auty, Octobre, Miss G par ses élèves. STATUT : elle s'en fout, de l'opinion des autres, elle prend sa chance avec Joaquin. MÉTIER : bonjour la permanence, elle s’est finalement fait une place dans une école secondaire de la ville. LOGEMENT : elle squatte chez Joaquin depuis plusieurs mois, en attendant de se trouver autre chose. POSTS : 3242 POINTS : 160 TW IN RP : automutilation, dépression, trouble de la personnalité limite, pensées suicidaires, abus physique et mental, age gap. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : borderline, elle ne connaît pas les zones grises. tout est toujours blanc ou noir, trop ou pas assez › sans identité fixe, elle se module au gré de ceux qui l'entoure › hypersensible et empathique, elle gère très mal ses émotions et encore moins bien celles des autres › elle a été hospitalisé en psychiatrie pendant six mois de septembre 2019 jusqu'à mars 2020 suite à une violente crise et de long mois de dépression profonde › croule sous les dettes, peine à se garder la tête hors de l'eau. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Autumn parle (trop) en orangered. RPs EN COURS : (six) ≡ atlas #4 › faith #3 › ginny › joaquin #7 › kieran #12 (fb janvier 2023) › kieran #13.
halstay ☽︎ i was the arsonist the one who burned us to the ground after the argument. set fire to the room with our hearts in it. and though i said that you're the one who started it. i started it. i was the arsonist but now i make it up to you for all the darkness. for everything i put you through. let me start with this i started it. now I build back that room with our hearts in it.
quity ☽︎ hello love, don't you fade away. just a little less "go," and a little more "stay". i could try to blame you, but my mind ain't safe. like two fireworks tied to a rollerblade. i'm still lost but i'm still holding on. won't you hold me while this storm is in my head? oh, i'm alone and i can barely catch my breath. don't you go away, don't let it die in vain. i'd give anything to feel it all again
faith ☽︎ waiting room, no place to stand. his greatest fears and wringing hands and the loudest silence. if you could see yourself like this, if you could see yourself like this, you'd have never tried it. stayed on the line with you the entire night 'til you told me that you had to go. don't let this darkness fool you. all lights turned off can be turned on. i'll drive, i'll drive all night, i'll call your mom. oh, dear, don't be discouraged. i've been exactly where you are. RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : AVATAR : lucy boynton. CRÉDITS : (av. cristalline) › (sign. siren charms) › (gifs lucy. sophiexrph) › (userbars. loonywaltz) › (dessin. mapartche) DC : penny stringer (ft. elizabeth olsen) + samuel wellington (ft. charlie hunnam) + willow storm (ft. lili reinhart) PSEUDO : vlastuin › marie. INSCRIT LE : 27/04/2021 | (#)Dim 17 Avr 2022 - 10:01 | |
| Ce n’est pas maintenant que tu devrais t’excuser à Kieran pour tout ce qui s’est passé entre vous lorsque vous étiez encore ensemble, ni pour tout ce que tu as pu dire et faire depuis l’annulation de vos fiançailles. Ce n’est pas maintenant que tu devrais lui dire tout ce qui tracasse, tous ces regrets qui te pèsent lourd sur le cœur, et lourd sur la conscience aussi. Ceux qui t’empêchent de dormir et ceux qui te font tourner dans des spirales qui n’en finissent plus. Non, ce n’est pas le moment, même que c’est possiblement le pire moment que tu pouvais choisir, ce qui explique pourquoi c’est celui que tu prends, évidemment. Parce que tu n’as jamais su faire les choses comme tu le devrais, surtout pas lorsqu’il s’agit de Kieran Halstead et de la tempête d’émotions qu’il persiste à créer en ta personne. Le mélange d’inquiétude, de peur et de culpabilité en est un des plus fatal, quand tu ne cesses de parler et qu’il ne peut que te regarder, incrédule. C’est qu’il semble peiner à garder les yeux ouverts Kieran, et tu devines que la douleur qui le martèle doit être puissante, écrasante. Tu ne devrais pas être là à en rajouter une couche, mais tu ne peux pas vivre avec cette idée qu’il se pense responsable pour cette attaque aléatoire. Qu’il pense qu’il s’agit là d’un paiement cosmique pour ce qu’il t’a fait, ou ce qu’il croit t’avoir fait. Ce que tu as répété sans cesse au point de t’en convaincre, de l’en convaincre. Ça te tord le cœur, tu ne veux plus penser à ça, te rejouer le film de votre relation, de tes erreurs, de tes horreurs, tu ne peux pas le supporter et tu sais que lui non plus, quand tu vois cette larme qui coule le long de sa joue et que tu es incapable de t’empêcher de venir l’essuyer du bout de tes doigts. « Pourquoi ça s’arrête jamais alors? » Tu aimerais avoir la réponse. Pour le rassurer. Lui dire que c’est temporaire. Lui dire que ça va passer. Mais tu n’es pas certaine de vraiment y croire toi-même. « Je sais pas Kier… » Non, tu ne sais pas. Tu n’en as pas la moindre idée. Et tu es complètement dévastée de réaliser que les choses ne vont pas aussi bien pour lui que tu te l’étais imaginée. Si souvent, tu voulais le savoir malheureux, mais de réaliser maintenant que c’est le cas te détruit sur place. Ce n’est pas ce que tu veux pour lui, loin de là. « C’est qu’une mauvaise passe. » Oh, si seulement. « C’est qu’un mauvais moment à passer. Le vent va tourner et ça va aller. T’es plus résilient que tu le crois. » Mais tu ne me croiras pas Kieran, pas vrai? Parce que j’ai passé beaucoup trop de temps à te convaincre du contraire. Si tu savais comme je m’en veux pour ça. Tu n’as même pas idée comme j’aimerais pouvoir revenir en arrière et faire mieux pour toi, pour nous.
Ça ne change rien toutefois, alors tu ne dis rien de plus pour le moment. Tu laisses plutôt l’infirmière qui arrive enfin faire son travail. Tu restes en retrait, observes la scène du coin de l’œil tout en souhaitant que les médicaments puissent enfin soulager Kieran et qu’il puisse replonger dans un sommeil dont il a cruellement besoin. Tu sors de tes pensées seulement lorsque l’infirmière s’adresse à toi, quand elle te fait comprendre que tu devrais peut-être aller te reposer toi aussi, ailleurs que sur cette chaise inconfortable où le sommeil est impossible. Tu fais signe que oui de la tête, mais tu n’as pas vraiment envie de partir. Tu redoutes de laisser Kieran seul autant que tu redoutes de ne pas avoir l’occasion de reposer les yeux sur lui si tu pars. Vous vous retrouvez de nouveau seuls et tu te rapproches de son lit, ton regard trouvant une nouvelle fois le sien. Il semble un peu moins crispé et tu ne peux qu’espérer que ce soit bon signe, que les médicaments font effet. Tu t’excuses d’une voix cassée, les mots restants coincés quelque part dans le fond de ta gorge alors que tu sens tes yeux qui chauffent de larmes que tu te refuses de laisser couler sur tes joues. Tu n’as pas le droit de pleurer, ce n’est pas toi qui es couchée dans ce lit d’hôpital, ce n’est pas toi qui souffres le plus présentement. « Tu le penses vraiment? » Évidemment qu’il doute, évidemment qu’il ne peut pas te croire sur parole. Tu hoches doucement la tête, pinces les lèvres alors que tes yeux s’humidifient, malgré toute ta bonne – mais très maigre – volonté. « Je te le jure Kieran. Je sais que c’est pas le bon moment pour en parler, mais je veux vraiment que tu saches que t’es pas coupable pour ce qui s’est passé entre nous, pour ce qui m’est arrivé. » C’est tellement plus grand que lui, plus grand que vous deux même. C’est plus grand que tu ne veux le comprendre toi-même ; ta santé mentale, cette chose éternellement fragilisée par un trouble que tu n’essayes même plus de contrôler. « T’as bien fait de partir, t’aurais sûrement dû le faire bien avant. » Ça, tu ne l’avais jamais admis à personne, jamais à haute voix, même si tu ne comprenais toujours pas comment il avait su t’endurer, te tolérer pendant si longtemps alors que tu n’étais devenue que la pire version de toi-même. Allait-il se souvenir de tout ça demain matin? Allais-tu un jour assumer ces paroles? Seul le temps saurait vous le dire. « Reste. » Ton cœur se serre à entendre ce simple mot et tu sens ses doigts qui tentent de s’agripper à ton poignet. Sans hésiter, tu viens entremêler tes doigts aux siens. Tu ne devrais pas, mais tu en as besoin, cruellement besoin. « S’il te plaît. J’veux pas être seul. » Tu devrais lui dire d’appeler Sawyer, ou les Cornwells, ou son colocataire peut-être, celui dont tu ne devrais même pas connaître l’existence. N’importe qui pour lui tenir compagnie, mais pas toi, parce que tu vas t’accrocher et te faire mal, lui faire. Mais il est déjà trop tard pour ça, pas vrai? Tu finis par hocher doucement la tête, tes doigts qui serrent les siens un peu plus fort. « Alors je reste. » Évidemment que tu restes. Tu n’as même jamais voulu partir. Pas avant, mais surtout pas maintenant. « Je vais nulle part. Je peux rester aussi longtemps que tu veux. » Et il est bien là le problème, pas vrai? Il te l’a dit, la dernière fois, qu’il avait besoin d’espace. Mais ce moment précis, il ne compte pas, pas vraiment. Ou du moins, c’est ce que tu te dis encore et encore, pour calmer ta conscience tourmentée. @Kieran Halstead |
| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| Bien sûr que ce déferlement de haine sur sa personne était mérité ; et bien sûr qu’il devrait se satisfaire de ne pas être mort plutôt que de se plaindre des douleurs insupportables qui ne semblent pas vouloir diminuer même sous l’emprise des calmants. À cet instant, il comprendrait presque pourquoi on peut devenir accro à ce genre de choses, alors qu’il serait prêt à implorer pour une autre dose, qui saurait soulager – même un tout petit peu – son corps en feu et la tornade dans son esprit. Mais il n’a pas le droit. Il n’a pas le droit à la clémence parce qu’il n’en a pas eue face à Autumn, pas vrai ? Il a été trop loin, il l’a envoyée dans cet hôpital et n’était plus là quand elle en est ressortie, il l’a laissée souffrir par sa faute et n’a jamais rien fait pour tenter d’apaiser ses maux, alors pourquoi est-ce qu’il aurait le droit à calmer les siens ? Évidemment qu’il croit dur comme fer à ce retour de bâton, Kieran, convaincu que tout ceci ne vise qu’à lui faire comprendre l’ampleur de la douleur qu’il a pu infliger à la jeune femme et probablement à d’autres autour de lui. C’est mérité et il ne semble pas vouloir s’ôter cette idée de la tête, alors que ma voix a encore moins de valeur que d’ordinaire, perdue dans le brouillard qui prend de plus en plus le contrôle de son esprit. Autumn est son seul repère, comme elle l’a été pendant de nombreuses années, son point d’ancrage quand tout autour de lui allait mal – quand il allait mal, quand elle allait mal et qu’il n’a pas su le voir comme il l’aurait dû. Et pourtant, malgré cela, même la rousse n’a aucun contrôle sur lui, là où il aurait cru sans réfléchir la moindre de ses paroles. Ce n’est certes pas comme je le voudrais, mais j’imagine que c’est un pas dans la bonne direction qu’il soit aussi réfractaire, n’est-ce pas ? La larme qui roule le long de sa joue est vite essuyée par le doigt de la jeune femme et ce contact, bien que furtif, apaise l’ensemble de son corps en remplaçant les douleurs par une chair de poule. La quiétude n’est que de courte durée, quelques secondes tout au plus, mais il l’apprécie bien plus qu’il ne le devrait. « Je sais pas Kier… » Il aurait pu sourire, dans d’autres circonstances, à l’entente de ce surnom dont elle est la seule à l’affubler. La seule qui a ce droit, et qui sonne presque tendrement là où il sonnait comme un reproche la dernière fois qu’elle l’a utilisé. « C’est qu’une mauvaise passe. » C’est qu’une mauvaise passe qui dure depuis trente-deux ans. Non, Kieran, non, pour une fois c’est bien la voix de la jeune femme que tu dois écouter ; parce qu’elle a raison. Ça ne semble pas évident à cet instant, mais tout ceci, ce n’est que temporaire, je te le promets. « C’est qu’un mauvais moment à passer. Le vent va tourner et ça va aller. T’es plus résilient que tu le crois. » Je suis d’accord avec elle, Kieran ; c’est la preuve que tout peut arriver. Que ce bonheur qui te semble inaccessible à cet instant le sera un jour. Parce qu’on accorde nos violons avec la rouquine, là où d’ordinaire je passe mon temps à analyser chacun de ses mots. Mais il n’a pas l’impression d’être résilient, Kieran. Et... et je crois qu’il a raison, lui-aussi, alors que je ne parviens plus à chasser ces nuages noires de son esprit qui prennent de plus en plus de place.
Ses précédentes prières sont enfin exaucées quand l’infirmière vient les interrompre pour s’assurer que ses souffrances peuvent être calmées ; elles ne le sont pas et il minimise néanmoins celles-ci. La dose est augmentée, mais pas suffisamment pour qu’il tombe de sommeil aussitôt. Sa manière de penser complètement détraquée lui implore d’avoir mal ; parce que c’est mérité. Mais son esprit divague légèrement, assez pour qu’il pose une question qu’il aurait dû lui poser à de nombreuses autres reprises. Est-ce qu’elle le pense vraiment ? Est-ce qu’elle pense vraiment ce qu’elle dit ou c’est seulement une façon d’être gentille ? Blessante ? Il ne sait plus vraiment séparer le vrai du faux. « Je te le jure Kieran. Je sais que c’est pas le bon moment pour en parler, mais je veux vraiment que tu saches que t’es pas coupable pour ce qui s’est passé entre nous, pour ce qui m’est arrivé. » J’ai espéré ces mots autant que lui et pourtant, il n’arrive toujours pas à les croire. Et... moi non plus. Parce que je redoute la prochaine dispute, la prochaine rencontre impromptue, où ces belles promesses voleront en éclat. Qu’en sera-t-il ce jour-là ? Quand elle reprendra sa confession pour mieux le blesser ? Est-ce qu’il s’en remettra ? Il ne saura plus que croire, alors vers quelle option il penchera ? Je n’ai pas vraiment envie de le savoir alors que la rousse rajoute : « T’as bien fait de partir, t’aurais sûrement dû le faire bien avant. » Il aurait dû, oui. Avec le recul, je n’ai jamais cessé de lui le dire, mais il n’a jamais voulu me croire. Il voulait avoir la certitude d’avoir essayé jusqu’au bout – pourtant, il aurait gagné quelques mois qui auraient peut-être pu l’aider à ne pas être là où il en est aujourd’hui. « Je regrette d’être parti. » Et les mots s’échappent d’entre ses lèvres avant même que je ne puisse l’arrêter, avant même qu’il ne les soumette à ma validation. Parce que tu savais très bien que tu n’aurais pas mon autorisation, n’est-ce pas ? Évidemment qu’il ne l’aurait pas eue, alors que ses regrets sont pourtant bien réels, mais qu’ils n’auraient pas dû être partagés. Pas plus que les suivantes alors qu’il l’implore de rester à ses côtés, tandis qu’il se flagelle tout seul de lui demander une telle chose quand lui ne l’a pas fait. Ses doigts s’entremêlent aux siens et l’effet est bien plus efficace que tous les calmants qui coulent dans ses veines. Mais attention, Kieran, tu sais aussi que ça va faire bien plus mal que les coups qui t’ont amenés ici. « Alors je reste. Je vais nulle part. Je peux rester aussi longtemps que tu veux. » - « Merci. »Et son cœur se sent plus léger pendant un instant, pendant une nuit au moins, durant laquelle il a l’impression que tout est comme avant ; avant que la réalité ne le frappe à nouveau et accompagne les blessures physiques visibles sur son corps d’autres, bien plus douloureuses, sournoises et imperceptibles.
@Autumn Galloway
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