| lord help me with this one (birdie) |
| | (#)Jeu 3 Fév 2022 - 22:52 | |
| Depuis sa naissance, il a eu le droit de le garder d’abord quelques minutes, ensuite quelques heures. Jamais une journée entière, jamais une nuit complète. Ce temps est révolu : Erika lui a dit qu’il avait le droit de l’emmener chez lui pour la nuit et de le lui ramener au petit matin. Elle ne l’a pas clairement dit mais il l’a entendu dans l’intonation de sa voix : il s’agit d’un test. Si son fils ne lui revient pas correctement nourri, apaisé et avec une couche changée – et à l’endroit – elle s’en servira pour qu’il ne puisse plus l’approcher. Ou alors était-ce un cadeau sans arrières pensées, mais Rudy n’a pas envie de croire à cette option. C’est pour ça qu’il s’est mis une pression monstrueuse sur les épaules, avant d’aller récupérer Jaime chez elle. Il a trouvé un hôtel dans lequel loger – et a pu lui prêter un lit de bébé – et a acheté tout l’équipement nécessaire à la survie d’un nouveau-né. Et maintenant que Jaime est avec lui, dans la chambre, le mexicain semble dépassé par les événements. Il ne sait pas s’il doit le changer, le laver, s’il doit le câliner ou le nourrir, s’il doit insister pour le mettre au lit ou le bercer pour calmer ses pleurs. Il a beau l’aimer profondément et se sentir prêt à endosser le rôle de père, il se rend bien compte qu’il n’a pas toutes les armes. Il a aidé sa mère à élever ses frères et sœurs, certes, mais ça diffère totalement cette fois-ci : elle n’est pas là pour superviser et lui dire quoi faire et à quel moment le faire. Avec ses frangins, il avait des tenues précises à leur mettre et toutes les heures étaient parfaitement calculées pour ne pas chambouler l’organisation militaire de Maritza. Entre Jaime et Rudy, il n’y a rien de tout cela. C’est brouillon, c’est effrayant. Il a d’abord pensé à appeler Erika et à lui dire qu’il n’était finalement pas prêt mais a eu bien trop peur qu’elle s’en serve et n’accepte pas de retenter l’expérience avant des mois. Il a voulu abandonner l’hôtel et aller chez May mais il ne veut pas imposer la présence de son fils aussi radicalement – il finira par le faire, oui, mais sans l’avoir directement dans les bras. Il n’ose pas appeler sa mère ni les membres de sa fratrie, ceux-ci ont profité de la naissance de son fils pour croire de nouveau en lui et ce serait gâcher cet exploit. Et Lena, il vaut mieux lui foutre la paix. C’est pour ça qu’il a envoyé un message à Birdie. Il ne lui a pas dit qu’il était sorti de prison – ne lui a pas dit qu’il y était retourné – et ne sait pas pour la naissance de son enfant. Elle est donc la candidate idéale à appeler à la rescousse, n’est-ce pas ? C’est ce qu’il s’est permis de penser et ce qu’il a tenté de faire en lui envoyant quelques messages, d’abord mystérieux et ensuite bien plus percutants. Il lui a donné le numéro de chambre dans lequel il était, lui a situé l’hôtel : il l’attend, désormais. Il ne sait pas si elle est réellement en route ou s’il a trop déconné avec elle – une de plus, une de moins – mais il regarde la porte en espérant entendre y toquer derrière dans les plus brefs délais. « On va s’en sortir, hein, p’tit gars ? » Il demande à son fils, installé dans son berceau, qui ne se fait pas prier pour exprimer son mécontentement. Il s’essouffle au travers de ses pleurs et Rudy, lui, perd peu à peu sa patience et son énergie.
@Birdie Cadburry |
| | | | (#)Ven 4 Fév 2022 - 21:05 | |
| (outfit) Foutus sms à la con. Foutu type qui est pas capable lui aussi de comprendre la base de la protection. Dans quel monde vivent ces gens qui deviennent parent après un accident, après un coup d’un soir, après avoir été stupides et- stop. Ce débat, tu t’es promise de ne plus l’avoir. Après t’en être prise à Penny sur ce sujet, tu ne vas pas de nouveau t’énerver pour une broutille pareille. Promis. Ni Rudy ni toi-même. Même si cette broutille prend forme humaine avec des bras et des jambes et que l’univers entier a décidé que c’était vraiment le moment de vous foutre plein de gosses sur la route avec Jordan alors que vous avez clairement stipulé que vous n’en voulez pas. Non seulement parce qu’il est hors de question d’y penser pour l’instant et parce que sérieusement, qui veut vivre avec un petit être criard et baveux à s’occuper constamment ? Une réflexion dont tu ne trouve toujours aucun sens. Mais l’univers a des projets - si tu veux pas de gosses, alors on t’en ramènera. C’est là qu’entre Rudy.
Rudy et sa belle gueule à croquer mais que t’as plutôt envie de frapper - et pas dans le sens où il apprécierait. Rudy qui disparaît de la circulation pendant des mois - okay, tu ne peux pas lui jeter la pierre et t’es pas vraiment rancunière sur ce point-là, mais clairement sur la façon qu’il a de revenir comme une putain de fleur qui appelle à l’aide. Tu étais bien dans les bras de Jordan à regarder Coyote Girl et t’as dû affronter la moue tristoune de ce dernier parce que tu partais le rejoindre lui dans son stupide hôtel. T’as promis à Jordan que tu ferais vite, mais la réalité est que t’en sais foutrement rien car t’as jamais été une vraie voyante, c’était que du flan. En tout cas, tu as vite décampé car l’expression de ton partenaire t’aurait donné envie de continuer à l’embrasser encore et encore - mais t’es bonne et t’es conne, t’es une amie exceptionnelle qui s’inquiète malgré tout et qui ne passe jamais à côté des appel à l’aide de ses amis.
Alors te voilà à 22h à faire rouler Van Gogh, ton charmant van ultra coloré, à travers les rues de Brisbane pour rejoindre Brisbane. Non seulement ce n’est pas un hôtel huppé mais en plus, c’est en bordure de ville. Comme te disait Jordan, t’espère que Rudy se rend compte de la chance qu’il a que t’ai dit oui. Dans d’autres circonstances, tu l’aurais envoyé chier - ce n’était pas l’envie qui manquait mais tu n’es pas une mauvaise personne, blablabla, quand tu le veux bien en tout cas. Le nom de l’hôtel dans le gps, il te faut plus de temps que prévu pour y arriver car tu râles et tu fais au moins deux demi tours. Mais t’y arrives - tu ne gares pas ton van, tu le jetes sur le parking. T’as seulement ton téléphone et tes clés sur toi, que tu portes à la main alors que tu cherches le numéro 28 sur les portes.
Quand tu le trouves, tu tapes doucement car même si y a Rudy, y a aussi un bébé. T’as pas loupé l’info. Et une fois la porte ouverte, tu rentreras dans la pièce en jetant clés et téléphone sur la première table que tu trouveras. “T’as intérêt à avoir ton argumentaire complet sur pourquoi tu ne m’as pas dit que t’étais de retour en prison.” des pleurs atteignent tes oreilles et tu grimaces en dirigeant ton attention vers le petit microbe qui est en train de faire étalage sur l’immensité de sa cage thoracique. “Sérieusement, Rudy ? Bon, on va d’abord le calmer et après tu vas t’expliquer.” tu t’approches du berceau et damn, il est tout petit. Né le 17 janvier, ce n’est pas étonnant. “Hey, buddy… Dommage que tu puisses pas parler, hein. Ca aurait évité à papa de contacter des gens pour de l’aide après des mois de silence.” tu relèves la tête vers ledit père. “Comment il s’appelle? Il a mangé ? Sa couche est propre ? Tu l’as bercé ? T’as joué avec ?” car à cet âge-là, ça ne pleure pas pour grand chose, normalement, n’est-ce pas ? De ce que tu te rappelles de Chloé et de Sasha, en tout cas, ce n’est pas la partie la plus compliquée. Pour ce que t’en sais, en tout cas. C’est beaucoup trop de complication, ces petites choses-là.
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| | | | (#)Sam 5 Fév 2022 - 18:55 | |
| Une part de lui est quand même désolée de faire appel à Birdie aussi tard. L’autre s’en tape complètement. Rudy est le genre d’homme à déranger à toute heure de la journée et de la nuit, sans se soucier de s’il coupe la personne dans une activité. Pour le cas de la blonde, il est loin de se douter qu’elle était avec son partenaire. En fait, tout court, il est loin de se douter qu’elle en a un. Aux dernières nouvelles, elle était célibataire et il s’amusait à la draguer dès qu’il en avait l’occasion. Leur amitié a toujours été ainsi – dès qu’ils ont su se voir en-dehors de la prison, évidemment. Mais ce soir, il est désolé parce qu’il aurait aimé être capable de se débrouiller tout seul. Il a déjà l’impression d’être un père affreux et ça ne fait que quelques longues minutes qu’il a son fils avec lui. Est-ce que les dix-huit prochaines années seront aussi stressantes ? Il n’espère pas : il risquerait d’y perdre ses cheveux et, pire encore, de comprendre pourquoi Sergio s’est tiré face à cinq gamins – sept, depuis. Penché sur le berceau de Jaime, Rudy lui demande s’il pense qu’ils vont s’en sortir. Pour toute réponse, il n’a droit qu’à des pleurs supplémentaires. Qu’est-ce qu’il a mal fait, et quand ? Il se le demande mais n’a pas le temps d’y réfléchir plus longtemps, la blonde arrive enfin – après ce qui lui a paru durer une éternité. « T’as intérêt à avoir ton argumentaire complet sur pourquoi tu ne m’as pas dit que t’étais de retour en prison. » Il aurait pu la mettre au courant, elle. Les seules personnes au courant de son plan étaient elle et Andrea. Il y avait ensuite Erika et Lena mais elles, elles étaient victimes. Elle aurait pu passer pour une complice s’il ne l’avait pas joué fine, ça joue dans le fait qu’il ait préféré tout garder pour lui. Et surtout, il était trop énervé pour voir du monde : il se contentait d’attendre sa sortie en préparant mentalement sa vengeance. L’arme emmenée chez Erika n’a jamais été servie, elle avait plus lourd contre lui : un bébé dans le ventre, bébé qui est désormais dans le berceau de cette chambre d’hôtel. « Sérieusement, Rudy ? Bon, on va d’abord le calmer et après tu vas t’expliquer. » Elle s’approche du lit où son fils ne dort pas, et il la regarde s’adresser à lui. « Hey, buddy… Dommage que tu puisses pas parler, hein. Ça aurait évité à papa de contacter des gens pour de l’aide après des mois de silence. » La réflexion est profonde, le regard qu’elle lui lance est tranchant. Et pourtant, il sourit, Rudy. Parce qu’elle vient de l’appeler papa et qu’il adore ça, l’idée d’être le père de Jaime le rend fier, heureux. « Comment il s’appelle ? Il a mangé ? Sa couche est propre ? Tu l’as bercé ? T’as joué avec ? » Il prend le temps de réfléchir à toutes les questions posées par Birdie. « Il s’appelle Jaime. » Il est fier de le dire, c’est lui qui a choisi le prénom. « Je l’ai bercé, j’ai joué avec mais il est trop petit donc il s’en tape, sa couche est propre et… Non, il a pas mangé encore. » Hé merde. C’est donc ça le problème. « J’peux faire son biberon tout d’suite. » Il hoche sa tête et s’approche du sac qu’Erika lui a préparé, où il y a tout le matériel nécessaire. « Tu veux lui donner ? » Il peut le faire, lui, mais il en aura vite l’habitude : tous les autres, eux, ne pourront le faire qu’une ou deux fois durant sa vie de petit bébé. Autant en profiter dès qu’ils en ont l’occasion. « J’peux tout t’raconter en même temps, si tu veux… J’suis désolé. » Tous ceux qui connaissent Rudy savent à quel point il est difficile de lui arracher des excuses : c’est qu’il l’est, vraiment, sincèrement. « Pour la prison, j’y suis allé à cause de l’histoire dont je t’avais parlé. J’ai prévenu personne, j’arrivais pas à l’croire. J’pensais qu’elle avait des sentiments et putain, elle était enceinte d’mon gosse. C’est le démon c’te nana. » Il ignore encore que la plainte ne venait pas d’elle. Ils auront cette discussion, un jour, où elle lui expliquera que ce n’était pas de sa faute mais qu’elle n’a rien fait pour empêcher Sergio et Ian de le faire, malgré tout. Pour l’heure, elle endosse encore toute la responsabilité. « J’vais éviter de dire ça devant lui. J’sais qu’il comprend pas et peut pas répéter mais c’est sa mère. Mais je la… » Il mime ‘déteste’ avec sa bouche, en regardant Birdie droit dans les yeux.
@Birdie Cadburry |
| | | | (#)Dim 6 Fév 2022 - 0:28 | |
| « Il s’appelle Jaime. » la fierté dans la voix de Rudy est perceptible et peut-être, peut-être bien qu’il est vraiment heureux d’être père. Un rôle tout nouveau, tout beau, beaucoup plus glorieux et respectueux que taulard, c’est certain. Cependant, tu n’es pas franchement très impressionnée car tu vois ici, encore et toujours un pied de nez de l’univers voire la galaxie toute entière à ton encontre. Toi qui n’en veux, qui n’en auras jamais, qui va mettre la barre plus haute pour ne pas en avoir. Visiblement, les accidents arrivent bien plus que les taux veulent le faire croire - car il est clair que vu ses sms, Rudy n’avait pas prévu de faire tomber enceinte sa potentielle poule aux œufs d’or. Pour laquelle il s’est retrouvé dans de sales draps. Décidément, il faut qu’il arrête de s'abîmer pour la gente féminine, celui-là - tu vois presque un signe dans le fait qu’il se trouve avec un fils dans les pattes et non une fille, finalement. « Je l’ai bercé, j’ai joué avec mais il est trop petit donc il s’en tape, sa couche est propre et… Non, il a pas mangé encore. » il n’a pas mangé encore. Tes épaules s’affaissent et tu le regardes avec une moue qui oscille entre la compassion et le “tu te fous de ma gueule” (qui risque de s’enchaîner à outrance ce soir, soyons honnête). « J’peux faire son biberon tout d’suite. » tu hausses les sourcils. “Si tu veux qu’il arrête de brailler, oui, tu peux.” que tu dis avec toute le sarcasme que tu peux porter en toi en secouant la tête vers Jaime. Si petit, minuscule Jaime. C’est fou à quel point ces petits êtres paralysent si rapidement les plus grands. Toi y compris. Mais tant que ce n’est pas le tien, tu n’as aucune paralysie à avoir. C’est toujours plus simple quand ça arrive aux autres ; donner des conseils est plus facile que d’en recevoir. « Tu veux lui donner ? » alors là, tu bug intégralement, le regardant comme si une vraie corne est en train de lui pousser entre les deux yeux. “Pardon ? C’est toi son père, je te signale.” tu aimes les enfants, oui, mais Jaime est beaucoup trop petit pour toi, là. Alors tu préfères que Rudy se charge de la pratique, tu es très bien dans ta théorie. Tu pourras mettre la main à la pâte s’il faut plus tard, dans genre deux mois - tu as l’impression de revenir un an en arrière avec Zoya et Chloe. Tu vas prier pour que l’an prochain, ça ne soit pas toi. Jamais deux sans trois - non, le troisième sera Penny. Tout va bien. « J’peux tout t’raconter en même temps, si tu veux… J’suis désolé. » tu soupires légèrement en croisant les bras. “Être désolé est une tendance en ce moment…” que tu ne peux t’empêcher de souligner. Mais comme tu es gentille et sympathique malgré les griffes et les crocs que tu peux sortir beaucoup trop rapidement, tu laisses le bénéfice du doute. A Zoya. A Rudy. Oh tu espères que Rudy en sera pas aussi misérable que la brune avec un bambin dans son existence. Tu oses même caresser la folle idée que ça va calmer le beau mexicain dans ses idées complètement stupides et dangereuses et sans aucun sens.
« Pour la prison, j’y suis allé à cause de l’histoire dont je t’avais parlé. J’ai prévenu personne, j’arrivais pas à l’croire. J’pensais qu’elle avait des sentiments et putain, elle était enceinte d’mon gosse. C’est le démon c’te nana. » tu passes tes doigts sur l’arête de ton nez, complètement désabusée de voir jusqu’où cette histoire est allée. Jusqu’à un gosse, certes, mais aussi avec une histoire qui n’a plus aucun sens ni cohérence. « J’vais éviter de dire ça devant lui. J’sais qu’il comprend pas et peut pas répéter mais c’est sa mère. Mais je la… » Tu t’éloignes du berceau pour te diriger vers le nouveau papa de Brisbane avec les traits tirés et la mâchoire crispée. “T’as conscience que toute cette histoire était idiote dès le départ ? Comment t’as pu penser que ça se finirait bien, hein ? Tu croyais vraiment qu’elle allait se laisser faire sans rien dire ? J’aurai fait la même chose à sa place.” quelqu’un qui se joue de vous pour vous faire chanter, même avec des sentiments, ça ne pardonne pas - mmh, tu dis ça parce que tu en es la spectatrice à travers les récits de Rudy. Est-ce que ton jugement aurait été meilleur si tu avais fini par nourrir des sentiments pour le jeune homme ? Tu ne préfères même pas y penser. “Et puis merde, Rudy, un gosse! Est-ce que Brisbane tombe en pénurie de protections ou quoi ? Heureusement que c’est pas avec moi que c’est arrivé.” tu masse ton front dans un soupir las. Tu ne vas pas refaire la même chose que tu as faite à Penny. Le bébé est là, Rudy a l’air d’être fier comme un paon d’avoir un descendant, tu n’as rien à redire sur ça. “Est-ce que tu vas réussir à gérer un gosse alors que t’as un faible pour les coups foireux et une carte de fidélité pour la taule ?” que tu demandes d’un ton tranchant ; t’es inquiète pour Jaime mais surtout, comme d’habitude, tu t’inquiètes aussi pour Rudy. Surtout pour Rudy. Savoir qu’il est retourné en prison n’est pas bon. Aussi belle gueule qu’il peut être, il est aussi trop impulsif. Pas assez réfléchi. Le jugement se faisant parfois la malle. Même si tu peux comprendre pourquoi. Les raisons. Les motivations. Mais jamais tu ne pourras comprendre la façon. Avoir eu des sentiments pour cette femme est un véritable fuck you de l’univers. Même s’il la déteste maintenant, leurs vies restent à jamais liées par ce petit être dans son berceau qui attend son dû. A tes yeux, c’est super étrange. “Et tu diras quoi à ton fils dans quelques années s’il demande quand tu as rencontré maman ? L’histoire promet d’être épique, ceci dit.” clairement une des plus originales que le monde aura connu.
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| | | | (#)Dim 6 Fév 2022 - 10:32 | |
| « Si tu veux qu’il arrête de brailler, oui, tu peux. » La manière dont elle lui parle ne lui plaît pas tellement. Mais elle a raison alors il se retient de réagir vivement et hoche seulement sa tête, avant de lui proposer si elle souhaite le lui donner. « Pardon ? C’est toi son père, je te signale. » Il écarte ses mains et ses bras comme pour prouver son innocence. « J’savais pas que mon fils était toxique et qu’il fallait pas l’toucher. » Il le prend de la sorte parce qu’elle semble réagir un peu trop vivement pour une simple proposition. Ce n’est qu’un biberon, il ne lui demande pas de l’adopter ou de devenir sa marraine. Rudy attrape le contenu du sac à langer et débouchonne un des contenants dans lequel il met l’eau équivalente à son dîner. Il ouvre ensuite la poudre de lait et le dose comme le lui a appris Erika. Ensuite, il se dirige vers le petit micro-ondes posé sur le meuble à l’entrée de la chambre. « J’ai eu d’la chance qu’ils veulent bien m’en filer un. » Il secoue le biberon pour bien dissoudre le lait et le glisse dans le micro-ondes quelques secondes, juste histoire que ce soit tiède. Trop chaud et Jaime risquerait de se brûler, trop froid et il n’en voudrait pas. Durant ce processus, il lui dit qu’il peut tout lui expliquer et qu’il est désolé. C’est rare, venant de lui. Habituellement fier comme un coq, il est improbable de lui arracher ces mots de sa bouche. Il ne s’est pas excusé pour avoir essayé de faire chanter Erika, il ne s’est pas excusé d’avoir trompé Lena alors qu’elle recommençait à peine à avoir confiance en lui. Mais là, il le fait. Parce que c’est sincère et qu’elle ne cherche pas à les lui voler : la démarche vient de lui, c’est bien différent d’avec les autres. « Être désolé est une tendance en ce moment… » Il hausse ses épaules. S’il n’est pas le seul à le lui en devoir, ce n’est pas son problème. Il ne veut pas se comparer à ses autres amis ou n’importe qui d’autre, à vrai dire. Rudy est unique, avec ses décisions et ses dilemmes.
Le mexicain commence à lui expliquer pourquoi il est retourné en prison. Il lui dit qu’il ne pensait pas que ça en arriverait là et il voit bien sur le visage de Birdie qu’elle n’est pas convaincue. « T’as conscience que toute cette histoire était idiote dès le départ ? Comment t’as pu penser que ça se finirait bien, hein ? Tu croyais vraiment qu’elle allait se laisser faire sans rien dire ? J’aurai fait la même chose à sa place. » Prends-toi ça dans les dents, Rudy. Il soupire légèrement en s’approchant du berceau pour récupérer son fils dans ses bras. Lui qui a habituellement la délicatesse d’un buffle prend toutes ses précautions. Il soulève son petit corps d’une main et maintien sa tête de l’autre, alors qu’il va s’asseoir sur le lit pour commencer à lui donner son biberon. « J’pensais que ça allait marcher. » Il le dit en ne lâchant pas Jaime du regard. « Elle parlait de sentiments et j’pensais que ça pouvait surpasser le reste. J’me suis planté, tant pis. » Il utilise cette excuse mais les sentiments n’étaient pas de la partie, au départ : il voulait que ce soit l’histoire d’une nuit, que ça lui tombe sur la tête d’un seul coup. Leur liaison n’était pas prévue, les émotions partagées non plus. C’est en fixant son fils dans ses bras qu’il se rend bien compte que oui, il a un peu trop dérapé. « Et puis merde, Rudy, un gosse ! Est-ce que Brisbane tombe en pénurie de protections ou quoi ? Heureusement que c’est pas avec moi que c’est arrivé. » Il aurait préféré que ça arrive avec Lena, s’il avait dû choisir sur la mère de son enfant. Elle ne veut plus le voir, elle ne veut plus lui parler : mais Rudy est insistant, toujours, et il espère qu’ils finiront par se réconcilier. Erika, elle, il n’avait pas prévu de la revoir. Il était même partant pour la tuer, c’est dire. « Est-ce que tu vas réussir à gérer un gosse alors que t’as un faible pour les coups foireux et une carte de fidélité pour la taule ? » Elle est directe. C’est une des choses qu’il appréciait le plus chez elle lorsqu’ils se sont connus, c’est ce qui le dérange légèrement ce soir. « J’sais pas. » Il secoue son visage en inclinant un peu mieux le biberon pour faciliter la tétée de l’enfant. « Et tu diras quoi à ton fils dans quelques années s’il demande quand tu as rencontré maman ? L’histoire promet d’être épique, ceci dit. » Il n’a pas pensé à ça. Il imagine qu’Erika aura trouvé une manière de contourner la vérité. « J’étais un serveur, elle était une cliente. Il a pas b’soin de savoir les autres détails. » Il s’en veut déjà suffisamment d’imposer à son enfant deux parents séparés. Pour lui, l’évidence aurait été de se marier avec la mère de sa progéniture. Jamais il ne passera la bague au doigt d’Erika, qu’on se le dise. « On évitera de se disputer avec lui dans les parages. Il s’glissera pas en mode p’tite souris sous la porte ou sous le lit pour nous écouter. J’veux pas lui imposer une relation chaotique avec ses parents. » Il devra apprendre à contrôler sa haine envers elle, donc. Tout comme elle devra accepter l’idée que, petit à petit, son fils se mette à ressembler à son père – un homme qu’elle espérait ne jamais revoir. « Faut que j’me trouve un boulot, un logement mieux que là où j’suis. Mais j’pense que j’suis capable d’me débrouiller si j’me force un peu. » Il regarde Birdie. « J’ai bientôt trente ans, il est p’t’être temps de grandir et d’arrêter mes conneries. » Il se pince les lèvres. « J’ai arrêté d’boire, déjà. J’suis dans un truc à la con d’alcooliques anonymes, là. Ça m’gave déjà mais j’fais des efforts. » Il veut lui prouver qu’il essaie de se ranger et que, surtout, il prend le temps de réfléchir avant de faire quelque chose. « Mais j’suis pas très fort pour deviner si ce que je prévois est bien ou mal. » Car jusqu’à ce que tout le monde le lui dise, il ne se rendait pas compte que son plan envers Erika était délirant. « J’ai b’soin de travailler sur ça. » Il retire le biberon de la bouche de son fils et le relève dans ses bras pour tapoter légèrement son dos, histoire de lui faire faire son rot. Il a vu Erika le faire, il reproduit. « C’est un p’tit cochon. » Il le dit en souriant alors qu’il le reprend dans ses bras, allongé. « J’pense qu’il sera un peu plus calme comme ça… J’t’ai vraiment appelée pour rien. » Il s’en rend compte. « Enfin, ça m’fait plaisir de t’revoir, que tu l’penses ou non. » Il a disparu durant des mois, elle est en droit de croire que ça ne compte pas.
@Birdie Cadburry
Dernière édition par Rudy Gutiérrez le Lun 7 Fév 2022 - 11:28, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 6 Fév 2022 - 12:45 | |
| « J’savais pas que mon fils était toxique et qu’il fallait pas l’toucher. » l’oiseau le regarde de travers car l’ex taulard - ou l’abonné, tout est une question de perspective et elle juge que deux fois derrière les barreaux, c’est déjà deux fois de trop. Un bambin n’est pas toxique mais celui-là est tout petit, tout minuscule, elle se méfit quand même un peu. Elle n’est pas très vaillante et même si elle a déjà un tout petit être dans les bras y’a un an, ça ne veut pas dire qu’elle veut réitérer l’expérience. “On verra quand il sera plus grand. Quand il aura pris du gras, du muscle et de la corpulence.” parce que pour l’instant, il est ridiculement petit et c’est juste non ; elle n’a pas à se justifier, de toute façon. Elle se pointe déjà à une heure aussi tardive et avancée, preuve de sympathie envers Rudy, c’est déjà beaucoup à son sens. Heureusement que l’horloge n’a peu d’emprise sur elle et qu’elle est de ces gens qui bougent n’importe quand à n’importe quel moment. « J’ai eu d’la chance qu’ils veulent bien m’en filer un. » c’est presque étrange de le voir doser sa poudre, de prendre soin de mettre la dose qu’il faut, de l’observer être aussi concentré. C’est qu’il parait sérieux et c’est bien la première fois, de mémoire, que la blonde le constate de la sorte, aussi attentionné et affectueux qu’il puisse être. Est-ce que la paternité peut vraiment changer un homme à ce point ? C’est compliqué à comprendre pour elle, qui ne voit qu’une contrainte de plus dans une existence - mais s’il faut en arriver jusqu’à un bambin pour qu’il se remette dans le droit chemin, alors peut-être que tout n’est pas perdu.
« J’pensais que ça allait marcher. » les bras croisés, le bas du dos coincé contre un meuble de la chambre, ses prunelles ne quittent pas père et fils installés sur le lit, la tête penchée devant ce portrait ô combien improbable. Tout comme cette phrase qui est complètement absurde. Dans quel monde fantasmer Rudy peut vivre pour penser que ça aurait marché ? Sur quelle planète peut-il graviter pour qu’il songe qu’un happy ending fût possible ? C’est tout simplement improbable et même pour elle, ce n’est pas compréhensible. « Elle parlait de sentiments et j’pensais que ça pouvait surpasser le reste. J’me suis planté, tant pis. » oh, elle aurait réfuté tout ça, y a neuf mois (ha ha ha) mais maintenant qu’elle sait ce que c’est d’avoir de vrais sentiments, est-ce qu’elle peut le blâmer réellement d’y avoir cru malgré tout ? Birdie a surtout l’impression que Rudy passe du noir au blanc entre les femmes de son existence, c’est à en perdre la tête. La première l'entraîne en prison, la deuxième aussi, avec un petit surplus non négligeable et le pire, c’est que Rudy prend son rôle de père très au sérieux. La panique est naturelle même si là, au final, il ne s’agissait que d’une urgence nourriture qu’il aurait très bien décellé tout seul comme un grand garçon. « J’sais pas. » il ne la regarde pas, sûrement qu’il n’aime pas qu’elle évoque la prison et ses conneries devant son môme mais elle n’en a rien à faire, la petite blonde ; elle est juste droite à les regarder, à le toiser un peu, attendant une réponse un peu plus satisfaisante que celle qu’il vient de lui fournir. Ce n’est pas suffisant d’élever un gamin sur un “j’sais pas”. « J’étais un serveur, elle était une cliente. Il a pas b’soin de savoir les autres détails. » la Cadburn soupire, elle a les épaules qui s’affaissent en même temps que le regard qui se lève. “Pourtant, ça aurait été une histoire sacrément sympa. Avec du rebondissement et même du romantisme, au final.” car il y a eu des sentiments - ils n’étaient juste pas assez forts pour pouvoir pardonner et vivre avec, non. Non pas qu’elle plaide leur cause car cette histoire était tordue depuis le début et que franchement, Erika aurait été encore plus folle de rester avec Rudy sans rien dire après ce qu’il a voulu lui faire subir. La confiance est un mot important dans un couple, elle l’apprend de plus en plus auprès de Jordan. Une confiance que Rudy a tué envers Erika à partir du moment où il s’est approché d’elle dans le simple but de l’escroquer. « On évitera de se disputer avec lui dans les parages. Il s’glissera pas en mode p’tite souris sous la porte ou sous le lit pour nous écouter. J’veux pas lui imposer une relation chaotique avec ses parents. » un serment aussi sensé qu’aurait pu susurrer un sage serpent dans un sifflement sobre et réservé. “Tant que vous réussissez à être un minimum cordiaux pour son bien être, c’est le principal. T’es sûre qu’elle a pas planqué des caméras dans la pièce pour te surveiller ?” encore une fois, c’est ce qu’elle aurait fait. Ne serait-ce que pour tenir à l'œil. Cette soirée n’est qu’un test, d’après ce qu’elle a pu comprendre.
« Faut que j’me trouve un boulot, un logement mieux que là où j’suis. Mais j’pense que j’suis capable d’me débrouiller si j’me force un peu. » ouh, voilà une ambition déjà plus remarquable et droite que celle d’y a un an. “T’habite où, pour l’instant ?” non pas qu’elle pourra lui offrir le logis - ça aurait été y’a quelques mois, elle aurait pu mais maintenant qu’elle n’est plus en colocation mais en couple et ça, ça change carrément la donne. « J’ai bientôt trente ans, il est p’t’être temps de grandir et d’arrêter mes conneries. » elle tape légèrement dans ses mains en s’approchant du lit où il est assis. « J’ai arrêté d’boire, déjà. J’suis dans un truc à la con d’alcooliques anonymes, là. Ça m’gave déjà mais j’fais des efforts. » elle s'assoit à son tour pour regarder Jaime par-dessus l’épaule de son père qui tire joyeusement la tétine de son biberon, ses petits poings se pressant alors que Rudy déroule ses plans pour l’année à venir. Meilleurs que ceux de l’an dernier. Elle se le répète et elle hoche la tête. “Tes résolutions de cette année sont bien meilleures. Tout ça juste parce que t’as un gosse ou aussi parce que t’en envie pour toi ?” changer pour sa descendance est une chose mais il ne faudrait pas non plus s’oublier dans l’équation - ce qui est quelque chose de relativement peu évident pour les parents qu’elle voit autour d’elle et qui ne se voient plus que via leurs progénitures - ce qui est affreusement triste. Birdie ne souhaite pas que Rudy se perde, même si sa volonté profonde est encourageante et va dans le bon sens, elle ne peut pas lui reprocher ça.
« Mais j’suis pas très fort pour deviner si ce que je prévois est bien ou mal. » ses prunelles bleutées vont chercher celles tout aussi claires de Rudy. « J’ai b’soin de travailler sur ça. » elle continue à l’observer prendre soin de son gamin et elle attrape même le biberon pour ne pas qu’il chavire sur le lit et que le drap se retrouve tâché de lait - elle n’est pas là pour faire la femme de ménage non plus. Cependant, elle le frappe à l’arrière du crâne en fronçant des sourcils. “Ecouter les autres serait déjà un bon début.” car elle lui a dit que c’était complètement taré comme idée. “Et mettre au clair ton instinct. Si tu penses que c’est un truc qui va t’amener droit par la case prison, c’est sûrement que c’est une mauvaise idée.” puis visiblement, il y a une corde sensible à jouer alors que Rudy lève Jaime contre lui pour le tapoter le dos. “Si tu veux être là pour lui, tu sauras ce qui est bon ou pas.” car le mexicain ne peut pas retourner en prison. Une troisième fois serait celle de trop, clairement. « C’est un p’tit cochon. » Birdie esquisse un léger sourire de coin alors qu’y a le bambin un peu plus calme et ça fait plaisir aux oreilles. « J’pense qu’il sera un peu plus calme comme ça… J’t’ai vraiment appelée pour rien. » elle hausse les épaules. “T’as juste interrompu une bonne séance de film.” non, Coyote Girl n’est pas un chef d'œuvre cinématographique mais être dans les bras de Jordan est suffisant pour qualifier cette séance comme “bonne”. « Enfin, ça m’fait plaisir de t’revoir, que tu l’penses ou non. » Birdie lâche un bref rire. “T’as intérêt! Surtout avec des news pareils! T’aurais pas eu de problèmes avec Jaime, tu m’aurais totalement zappé ?” si jamais la réponse est longue à venir, elle risque de se vexer ; elle n’aime pas être oubliée, la Cadburn. “T’as de la chance qu’il soit là car sinon, je t’aurai frappé.” les gens utilisent les enfants comme des boucliers humains, c’est moche et c’est injuste, vraiment.
Dernière édition par Birdie Cadburry le Sam 19 Fév 2022 - 17:08, édité 2 fois |
| | | | (#)Mar 8 Fév 2022 - 17:10 | |
| « On verra quand il sera plus grand. Quand il aura pris du gras, du muscle et de la corpulence. » Elle pourra le prendre dans ses bras à ce moment-là si elle le désire, oui. Rudy essaie d’imaginer l’enfant qu’il deviendra puis l’adolescent et enfin l’adulte. Il se dit que toutes ses futures décisions, son caractère et sa manière d’être avec les autres découleront de ces moments-là. De s’il a assisté à des scènes compliquées pour un enfant, de si on lui a donné assez d’amour, de s’il a pu suivre le bon exemple ou non. Il arrive à se dire qu’un schéma familial ce n’est pas une connerie : le sien était chaotique et regardez Rudy, il n’a rien de recommandable. Si Sergio n’était pas parti, s’ils n’avaient pas quitté le Mexique, s’ils avaient tous vécus unis et heureux… Peut-être qu’il aurait eu une vie totalement différente. Il n’as pas envie d’accuser le destin en disant que la vie de chacun et chacune est écrite dès sa naissance. Pour lui, tout est une question de choix. Il espère donc qu’il fera les bons pour son enfant. Pour lui, le fait qu’il ait déjà voulu le rencontrer et l’assumer est un grand pas en avant. Il était allé chez Erika pour en finir avec elle, pas pour signer un contrat pire que celui d’un mariage. Durant toute leur vie et jusqu’après leur mort, ils resteront les parents de Jaime. Pour le meilleur et pour le pire. Pour toujours. Quand il dit à Birdie qu’il pensait que ça allait marcher entre eux, il y croit réellement. Les sentiments étaient là des deux côtés. Elle a appris qu’elle était enceinte de lui. Elle aurait très bien pu essayer de fermer les yeux – et de le comprendre – pour essayer de se mettre avec lui, officiellement cette fois-ci. Il sait qu’il lui a dit des choses horribles et qu’il ne se sentait pas capable de lui dévoiler la vérité sur Maria mais avec des efforts, il aurait pu se livrer. Ça aurait pu marcher, oui, dans une tout autre dimension. Jaime n’a pas besoin d’apprendre les dessus de leur histoire d’amour. Qu’il l’a cherchée seulement pour son argent et qu’il se foutait du mal que ça allait faire. Qu’elle l’a envoyée en prison sans se demander ce qu’il devenait là-bas. Qu’il a appris qu’il allait avoir un fils quelques minutes après avoir pointé une arme sur elle. Non, vraiment, ce n’est pas nécessaire. « Pourtant, ça aurait été une histoire sacrément sympa. Avec du rebondissement et même du romantisme, au final. » Il secoue son visage. « Il mérite mieux. Il a même pas un mois et putain, il mérite sacrément mieux que c’qu’il a. » Erika est formidable avec lui, il ne peut pas dire le contraire. Mais il aurait mérité des parents qui s’aiment ; c’est la base de tout, non ? « Tant que vous réussissez à être un minimum cordiaux pour son bien être, c’est le principal. T’es sûr qu’elle a pas planqué des caméras dans la pièce pour te surveiller ? » Son regard fait le tour des coins de la pièce, rapidement, avant qu’il n’hausse finalement les épaules. « Qui sait. » Elle pourrait. « Elle ne me fait pas confiance. » Tout court, ou avec lui. « Mais elle aussi, elle ne veut pas que son fils grandisse sans père. Et il y a son putain d’mec qui veut s’investir mais nan, c’est un Gutiérrez. » Il est hors de question qu’il laisse sa place à un autre homme. Déjà parce qu’il n’a jamais pu supporter Ian – vis-à-vis d’Erika seulement – et ensuite parce qu’il ne va pas lui prendre ça, aussi. « Il a la mère, il aura pas l’fils. » Il aurait aimé avoir les deux, lui. S’il avait su gérer mieux que ça toute cette histoire. « Mais elle essaie d’prendre sur elle, vraiment. Et d’me laisser du temps avec lui. C’est la première fois que j’le garde une nuit, ça m’fait un peu flipper. Ça passera avec le temps, j’pense, ce sentiment d’insécurité. » Il paraît que ça ne passe jamais réellement, non. Que l’angoisse vient frapper à la porte de tous les jeunes parents et s’installe dans leur quotidien, jusqu’à ce que les enfants aient 18 ans – et même après, car ensuite, ils ne les ont plus vraiment à l’œil. « Elle sait que j’l’aime vraiment, lui. Et que j’vais rien faire qui pourrait lui causer du tort. » Il a assisté à l’accouchement – plus ou moins – et elle a été témoin de la première rencontre entre Rudy et son fils. Dès ce moment, elle a su. Même si ça lui coûtait de l’admettre, elle a su qu’il ferait un bon père.
« T’habite où, pour l’instant ? » « Chez May. » Il ne sait pas si elle connaît May, mais il lui donne son prénom comme si c’était le cas. « Une vielle connaissance. » C’était celle qu’il voulait arnaquer avant Erika mais ça, il va éviter de le mentionner à Birdie. « J’suis venu à l’hôtel parce que j’lui ai pas encore dit que j’ai eu un fils et… Bon, j’vais finir par lui annoncer parce que je vais l’avoir plus régulièrement pendant la nuit j’pense. » Il imagine qu’il devra se trouver un autre logement bien assez rapidement. Elle fait déjà l’effort de l’accepter lui, elle n’est pas obligée de prendre deux Gutiérrez sous son toit non plus. « Tes résolutions de cette année sont bien meilleures. Tout ça juste parce que t’as un gosse ou aussi parce que t’en as envie pour toi ? » « C’est pour lui. » Il répond vite à cette question, trop vite. « Quand j’ai su qu’j’allais l’avoir, j’étais sur l’point de faire une grosse connerie. » Il l’avoue difficilement, le fait quand même. « Si j’étais chez Erika ce soir-là, c’était pas juste pour lui taper la discut’. » Il avait une arme. « Quand j’suis parti de chez elle, j’étais pas loin d’me foutre en l’air. Qu’on s’le dise. J’me voyais pas l’faire, j’savais pas où j’allais. J’ai jamais demandé ça, j’sais même pas m’occuper d’moi-même. » Il a aidé à élever toute sa fratrie mais ça n’est pas comparable. « Alors j’peux pas dire que c’est pour moi, non. S’il existait pas, j’serai déjà de retour en prison ou en train de sniffer j’sais pas quoi. » Il préfère être honnête que de faire croire qu’il a envie de changer pour lui-même. Elle vient s’asseoir à côté de lui et tape légèrement l’arrière de son crâne. « Ecouter les autres serait déjà un bon début. Et mettre au clair ton instinct. Si tu penses que c’est un truc qui va te mener droit par la case prison, c’est sûrement que c’est une mauvaise idée. » Il n’est pas sûr de ça. « Prendre des raccourcis est tellement plus simple, maintenant… » C’est ce qu’il a toujours fait. Et pour obtenir de l’argent, qu’on se le dise, c’est le meilleur moyen. Mais il n’a plus besoin d’une somme astronomique, maintenant. Il a juste besoin d’un salaire le permettant de vivre et de s’occuper convenablement de son fils. Mettre de côté s’il lui en reste, faire des économies. Être adulte. « Si tu veux être là pour lui, tu sauras ce qui est bon ou pas. » Elle a sûrement raison. Il fait faire son rot à Jaime et le reprend confortablement dans ses bras. Il a bu son biberon vraiment rapidement. Le brun le regarde en souriant, alors qu’il le berce doucement pour espérer l’endormir. Il le réveillera sûrement dans quelques heures pour une autre tournée ou pour une couche à changer, il n’aura pas besoin de l’aide de Birdie pour ça – il l’espère, du moins. « T’as juste interrompu une bonne séance de film. » Rien d’irrattrapable, donc. « C’était quoi ? T’étais seule ? » Il n’a aucune idée de toute son histoire avec Jordan. « T’as intérêt ! Surtout avec des news pareils ! T’aurais pas eu de problème avec Jaime, tu m’aurais totalement zappé ? T’as de la chance qu’il soit là car sinon, je t’aurai frappé. » Il se pince les lèvres. Il veut être honnête jusqu’au bout. « S’il existait pas, tu veux dire ? J’étais totalement perdu, alors… J’pense que ouais. Mais pas parce que j’t’apprécie pas. Plus parce que j’aurais été renvoyé en prison, de sûr, et qu’on va pas s’envoyer des lettres ou s’voir dans un parloir toute notre vie. Tu mérites mieux comme potes qu’un type paumé comme moi. » Elle a l’air d’évoluer de jour en jour quand lui ne fait que de rester sur place – ou pire, reculer. « Mais il est là et j’me dois d’changer. Et si j’dois être honnête encore j’pensais pas t’appeler si tôt mais ouais, là, j’comptais le faire. » Pas de suite, mais ça n’aurait pas pris des mois et des mois. Il n’a pas énormément d’amis, Rudy, alors il essaie de maintenir au mieux ceux qui veulent encore un peu de lui. « J’ai des erreurs à rattraper avec l’monde entier, dis-moi si j’dois t’ajouter à cette liste ou pas. » Est-ce que cette réponse la vexe, est-ce qu’il va devoir ramer un peu pour se faire pardonner ? Il est prêt à le faire, mais qu’elle lui dise. |
| | | | (#)Mar 8 Fév 2022 - 23:09 | |
| « Il mérite mieux. Il a même pas un mois et putain, il mérite sacrément mieux que c’qu’il a. » “Mais ça pourrait être pire aussi.” le petit Jaime aurait pu tomber dans l’orphelinat, l’enfer des familles d’accueil ou encore pire, aucune. Il aurait pu avoir des parents qui n’en veulent pas mais qui le gardent par dépit, par principe, qui le délaisse ou pire, qui le maltraite. Certes, Erika et Rudy ne seront pas le couple de l’année et leur histoire est foireuse au possible, mais de ce que tu as pu comprendre, ils nourrissent l’ambition commune d’amener le plus de bien être à leur enfant que possible et envisageable. Une volonté que tu admires, toi qui te réconfortes toujours plus dans l’idée que tu ne souhaites jamais passer par là. « Qui sait. » tu regardes autour de toi avec les yeux plissés - malgré l’amitié que tu as envers Rudy, tu ne pourrais même pas blâmer la nouvelle mère de foutre de quoi surveiller le père qui a essayé de l’escroquer il y a même pas un an. « Elle ne me fait pas confiance. » tu le regardes par-dessous tes cils. “On se demande pourquoi.” que tu ironises, car elle est facile, elle est donnée, elle est gratuite, de rien. « Mais elle aussi, elle ne veut pas que son fils grandisse sans père. Et il y a son putain d’mec qui veut s’investir mais nan, c’est un Gutiérrez. » ouh la fierté masculine et mexicaine, il y a comme un souffle de fierté dans l’attitude soudaine de Rudy. Le danger d’un autre mâle dans la vie de son fiston, voilà qui te rappelle ton neveu avec son père et ta soeur. De ce côté-là, la situation est assez similaire. Sasha préfère son beau père à son véritable père - c’est exactement ce que Rudy ne souhaite pas. Peut-être que tu devrais mettre Rudy et Jenson en contact ? Non, si le lien avec Jenson a été coupé, c’est seulement parce qu’il était plus occupé à soigner les blessés au front que ses liens familiaux. Rudy a beau avoir de l’ambition, tu ne le vois pas aller se mouiller aux aléas de la guerre - sa vie ressemble visiblement déjà à un champ de bataille perpétuel, inutile d’en rajouter davantage. « Il a la mère, il aura pas l’fils. » “J’ai l’impression d’entendre mon ex beau frère.” que tu ne peux cependant pas t’empêcher de dire car les situations sont pareilles - seulement, Sasha a neuf ans alors que Jaime n’est même pas apte pour l’instant à comprendre la portée de vos mots racontés sous son nez. « Mais elle essaie d’prendre sur elle, vraiment. Et d’me laisser du temps avec lui. C’est la première fois que j’le garde une nuit, ça m’fait un peu flipper. Ça passera avec le temps, j’pense, ce sentiment d’insécurité. » “J’espère pour toi. Sinon, c’est l’autoroute du stress pendant au moins dix-huit ans si tu ne te tranquilises pas.” voire plus. Mon dieu, ça te donne un frisson dans le dos rien que de penser à une charge pareille. Tu ne retiens pas la grimace sur ton visage ; c’est vraiment bien trop lourd pour toi, ces conneries. « Elle sait que j’l’aime vraiment, lui. Et que j’vais rien faire qui pourrait lui causer du tort. » est-ce qu’il a été atteint par la grâce de la paternité ? Est-ce qu’un enfant peut vraiment changer un humain ? C’est ce que tu as l’impression de voir sous tes yeux, ce soir. C’est déjà assez incroyable de voir le grand torse du mexicain bercé un si petit être ; alors constater qu’il veut se ranger et prendre sa vie en main, c’est encore plus épatant. Une magie que cependant tu ne veux pas vivre. Tu trouves ça suspicieux. Il y a forcément anguille sous roche - oui, comme envoyer des sms à ses amis en fin de soirée.
« Chez May. Une vieille connaissance. J’suis venu à l’hôtel parce que j’lui ai pas encore dit que j’ai eu un fils et… Bon, j’vais finir par lui annoncer parce que je vais l’avoir plus régulièrement pendant la nuit j’pense. » une bonne samaritaine, cette May. Tu aurais bien dit à Rudy qu’il pouvait crécher chez toi mais, petit un, tu es avec quelqu’un sous ce toit et petit deux, un bébé. Si tu ramènes un bébé à Jordan, tu n’oses imaginer sa tête. « C’est pour lui. Quand j’ai su qu’j’allais l’avoir, j’étais sur l’point de faire une grosse connerie. » tu fronces légèrement des sourcils en te (lui) demandant silencieusement ce que c’était - pas sûre que tu veuilles savoir. « Si j’étais chez Erika ce soir-là, c’était pas juste pour lui taper la discut’. » mais quel idiot, sérieusement, il cherche les bavures jusqu’au bout. Qu’est-ce qui se serait passé si Erika n’avait pas été enceinte jusqu’au cou ? « Quand j’suis parti de chez elle, j’étais pas loin d’me foutre en l’air. Qu’on s’le dise. J’me voyais pas l’faire, j’savais pas où j’allais. J’ai jamais demandé ça, j’sais même pas m’occuper d’moi-même. » il se trouve que t’as quand même un coeur donc entendre ces mots t’attriste. “Je t’en aurai voulu.” s’il s’était foutu en l’air. Tu as toujours le suicide de Dan à digérer - même si ton historique avec Rudy n’est pas aussi long et lourd, tu l’apprécies quand même assez pour avoir plaqué ton partenaire à presque minuit pour une urgence de maternité. Ce n’est pas rien. « Alors j’peux pas dire que c’est pour moi, non. S’il existait pas, j’serai déjà de retour en prison ou en train de sniffer j’sais pas quoi. » ou six pieds sous terre, un fait que tu ne vas pas souligner à voix haute. “Donc la paternité peut changer un homme… Moi qui croyais que ce n’était qu’un mythe.” dit Birdie Cadburry qui est en couple, c’est un comble. « Prendre des raccourcis est tellement plus simple, maintenant… » tu te mords la lèvre mais ton sourire perce malgré tout. “Comme Dumbledore l’a dit, faut savoir choisir entre le bien et la facilité.” oui, la référence te vient tout de suite car t’es dans ce moule-là et que tu ne peux pas t’en empêcher. Et surtout, surtout, elle a totalement de sens face à un Rudy qui semble paumer mais en même temps certain de ce qu’il veut.
« C’était quoi ? T’étais seule ? » tu remontes une mèche sur ton crâne. “Coyote Girl. Et nan, j’étais avec mon partenaire.” tu hausse un sourcil. “T’as un gosse, j’ai quelqu’un, le monde va peut-être s’écrouler d’une minute à l’autre.” car quand vous échangiez par courrier, ce n’était clairement pas des priorités dans vos vies et encore moins des envies que vous ambitionnez d’avoir. Même si tu n’apprécies pas trop que Rudy se change en père qui va voir son existence qu’à travers son fils - tu espères avoir tort mais pour l’instant, il est complètement gaga de son rejeton - c’est au moins positif qu’il en veuille et qu’en plus lui vient l’espoir d’une vie meilleure. « S’il existait pas, tu veux dire ? J’étais totalement perdu, alors… J’pense que ouais. Mais pas parce que j’t’apprécie pas. Plus parce que j’aurais été renvoyé en prison, de sûr, et qu’on va pas s’envoyer des lettres ou s’voir dans un parloir toute notre vie. Tu mérites mieux comme potes qu’un type paumé comme moi. » tu lâches un bref rire tout en étalant ton dos sur le lit alors que tu camoufles ton visage de ta main. “Tu me gonfles.” que tu lâches, à Rudy mais aussi spirituellement à Zoya qui t’a sorti quasiment les mêmes conneries y’a quelques semaines. « Mais il est là et j’me dois d’changer. Et si j’dois être honnête encore j’pensais pas t’appeler si tôt mais ouais, là, j’comptais le faire. » tu finis par le regarder à travers tes doigts écarquillés sur ton minois avant de l'ôter complètement. « J’ai des erreurs à rattraper avec l’monde entier, dis-moi si j’dois t’ajouter à cette liste ou pas. » “Okay, tu vas presque me faire pleurer si tu continues à jouer les repentis avec tes yeux de chat botté. En plus tu tiens un gosse, comment tu veux qu’on te dise non ?!” bon, en vrai, tu pourrais lui dire non mais, hell. Parfois, ta capacité à pardonner t’étonne toi-même. Tu restes allongée mais ta main va se poser sur son bras. “La seule liste que je veux être c’est celle que tu contactes si t’as besoin d’un coup derrière le crâne ou dans le cul pour te booster. Ca je peux faire.” tu te mets sur ton coude pour te redresser un peu. “Penses pas que je vais plus douce parce que t’es père. Je vais être pire.” il a qu’à demander à Zoya. T’as déjà une formation sur le sujet.
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| | | | (#)Ven 18 Fév 2022 - 15:55 | |
| « Mais ça pourrait être pire aussi. » Et si Rudy avait dit qu’il ne voulait pas de cet enfant ? Il se demande comment Erika aurait fait pour le gérer toute seule. C’est à peu près ce qu’elle fait présentement, mais ce sera différent dans les mois et années à venir. S’il avait refusé, s’il avait décidé de ne jamais s’en occuper, est-ce qu’elle aurait pu mettre sa carrière de côté ? Il ne le croit pas. Elle est bien trop ambitieuse pour cela – il a menacé suffisamment fort tout ce qu’elle avait bâti pour le savoir. Birdie a raison. Ça aurait pu être bien pire pour lui, il aurait pu finir comme Andrea. Ce pauvre type qui n’a jamais reçu l’amour de ses parents, qui s’est élevé tout seul, qui a trouvé sa place chez les Gutiérrez. Jaime n’est pas une âme en peine et ne le sera jamais. Le mexicain lui dit qu’Erika n’a pas confiance en lui mais qu’elle fait des efforts. De son côté, il ne sait pas s’il est capable d’en faire pour accepter la présence de Ian dans la vie de son enfant. Il ne peut pas contrôler la vie amoureuse de la mère de son gosse, c’est vrai. Mais il peut essayer de surveiller un minimum qui s’occupe de son fils, qui passe du temps avec celui-ci. Et pour l’heure, Rudy n’a pas envie de ce type. Qu’elle s’en trouve un autre ou qu’elle se fasse nonne, ça arrangera tout le monde – Rudy étant évidemment le centre du monde. « J’ai l’impression d’entendre mon ex beau frère. » Il ne sait pas tellement quoi faire de cette information, hausse seulement ses épaules. « Bah écoute, j’pense que tous les mecs sont conçus d’la même manière. C’est la fierté qui parle. » Et certains en ont plus que d’autres. Rudy, lui, pourrait en être le créateur tant il en a. Il ne sait pas s’excuser, il ne sait pas reconnaître ses torts. Dès que ça va dans le sens inverse, il réfute et change de chemin : c’est toujours sa fierté qui le guide, malheureusement. Avec Jaime, il pense que ce sera différent. Il se rend déjà compte que d’autres sentiments prennent le dessus. Il y a de l’amour, quelque chose de véritablement pur, et cette angoisse permanente. « J’espère pour toi. Sinon, c’est l’autoroute du stress pendant au moins dix-huit si tu ne te tranquillises pas. » Habituellement, il n’est pas du genre à stresser et à se poser des questions. C’est ce qui fait sa force mais également ce qui est sa plus grande faiblesse – avec son impulsivité – parce que ça le met dans les situations les plus dangereuses. C’est peut-être pour ça que ça s’est développé d’un seul coup : tout son être refuse de mettre en danger son enfant. C’est beau, oui, mais c’est flippant. « J’te redis ça dans quelques mois. Si tu m’retrouves à trembler dans tous les sens parce que j’suis devenu accro au café, c’est qu’ça ce sera pas calmé. » Il voit les parents comme ça, lui. Toujours un café à la main, toujours prêts à bondir sur tout et n’importe quoi. Il veut être un père cool, un père qui s’occupe de son fils et qui ne se prend pas la tête à longueur de journée. Est-ce qu’il y arrivera ? Il ne peut pas encore lire l’avenir.
Elle lui demande où il habite, désormais. Il lui répond sans donner plus de détails. Il préfère être totalement honnête avec elle : cependant, il ne veut pas lui dire ce qu’il comptait faire à Erika, mais il peut lui expliquer le sentiment de détresse dans lequel il était en sortant de chez elle. Il a bu – trop bu – et a fini par retrouver Lena pour éviter de faire une connerie. « Je t’en aurai voulu. » Il n’en a rien à faire, c’est bien ça le problème : il aurait aimé pouvoir être égoïste à ce point-là. Mais il n’a pas été capable. Parce que Jaime était en route, parce que sa famille avait encore besoin de lui, parce que Maria était mourante depuis trop de mois pour que Maritza supporte la perte d’un autre enfant. Il n’a pas pu. Et il l’explique à Birdie, comme il le peut, avec les mots les mieux trouvés. « Donc la paternité peut changer un homme… Moi qui croyais que ce n’était qu’un mythe. » « Bah t’sais, les légendes et les clichés existent pour une raison. » Dans ce cas-là, c’est apparemment réel. Rudy a encore beaucoup d’efforts à faire pour se ranger réellement et va devoir prendre sur lui durant toute son existence pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, mais il va le faire. C’est du moins la conviction qu’il a, pour l’instant. « Comme Dumbledore l’a dit, faut savoir choisir entre le bien et la facilité. » La facilité. Il choisit ça sans la moindre hésitation. « J’ai jamais fait les choix les plus judicieux. » Elle a remarqué, non ?
Birdie lui dit qu’il lui a gâché un film, Rudy ne peut empêcher sa curiosité de s’exprimer. « Coyote Girl. Et nan, j’étais avec mon partenaire. T’as un gosse, j’ai quelqu’un, le monde va peut-être s’écrouler d’une minute à l’autre. » Elle le fait rire. « Ou alors, on a réglé tous les problèmes du monde. Genre on a réuni les trucs les plus rares d’la galaxie et ça y est, l’monde est sauvé. » Rudy n’est jamais l’optimiste du groupe mais il aime le voir ainsi. S’ils étaient des super-héros, ça leur irait bien, non ? Elle lui demande s’il comptait reprendre contact avec elle, et ça se gâte. Il préfère dire la vérité mais n’a pas envie d’être blessant. Oui et non, en vérité. Plus oui que non, mais il n’aurait peut-être pas pu, ou peut-être pas dû, selon les circonstances. « Tu me gonfles. » Elle s’allonge et lui souffle ces quelques mots. « Okay, tu vas presque me faire pleurer si tu continues à jouer les repentis avec tes yeux de chat botté. En plus tu tiens un gosse, comment tu veux qu’on te dise non ?! » Elle vient poser sa main sur son bras. « La seule liste que je veux être c’est celle que tu contactes si t’as besoin d’un coup derrière le crâne ou dans le cul pour te booster. Ça je peux faire. Penses pas que je vais être plus douce parce que t’es père. Je vais être pire. » Et elle a bien raison. « J’te promets de t’appeler si j’ai b’soin. » Il hoche sa tête, puis baisse les yeux vers son fils et se lève du lit pour aller le déposer dans le berceau. Calme, le petit ne dit rien quand il quitte les bras de son père. « Et quand j’ai pas b’soin, juste pour te voir. » Il se tourne vers elle. « J’ai un autre problème. Enfin, ça en est pas vraiment un. J’t’ai déjà parlé d’mon père, du fait qu’il nous a abandonné quand on était gosses, tout ça… Bah, il est revenu cet été. De ce que j’ai capté, ça fait des années qu’il parle à une d’mes sœurs en douce et j’sais toujours pas comment j’suis supposé réagir. Il est venu à la maternité car il est pote avec Erika, il a rencontré Jaime, et de ce que j’ai pu voir il a l’air sincère quand il dit qu’il veut être là. Mais j’le déteste. C’est plus fort que moi. J’arrive pas à m’dire que j’suis supposé accepter qu’il revienne comme une fleur, presque vingt ans plus tard, alors qu’on est tous en train d’vivre un truc affreux. » Il parle de Maria, du fait qu’elle meurt petit à petit de son cancer. « J’ai réussi à m’débarrasser de lui il y a près d’neuf ans en lui foutant un couteau sous la gorge et en lui faisant la peur d’sa vie. J’suis pas sûr de pouvoir recommencer ça. Tu m’conseilles quoi ? » Ne pas l’agresser, sûrement. Mais quoi d’autre ? Est-ce qu’il devrait accepter que son père fasse partie de sa vie – de celle de ses frères et sœurs, de sa mère, de son fils également ? Il se pose toutes ces questions presque innocemment, pour l’instant ; il ne sait pas encore le rôle qu’a joué Sergio dans son incarcération. Le fait qu’il ait témoigné contre lui, qu’il ait aidé à le renvoyer derrière les barreaux sans scrupules. |
| | | | (#)Dim 20 Fév 2022 - 11:58 | |
| « Bah écoute, j’pense que tous les mecs sont conçus d’la même manière. C’est la fierté qui parle. » oh non, tu ne penses pas. Ce n’est pas le cas, chaque être humain est différent. Ce n’est pas une question de morphologie ; une question d’hormones au pire des cas. Il y a des attraits similaires dans certains aspects, certes. Mais tu ne veux pas non plus faire d’un cas - ou même deux - une généralité globale. Même si tu songes à mettre vraiment en relation Rudy avec @Jenson Hawkins afin qu’ils puissent discuter tous les deux de leurs haines envers les compagnons de la mère de leur gamin respectif. « J’te redis ça dans quelques mois. Si tu m’retrouves à trembler dans tous les sens parce que j’suis devenu accro au café, c’est qu’ça ce sera pas calmé. » tu étouffes un rire. “Tu seras privé de café.” que tu dis simplement, comme si c’est si facile que cela. Non pas que tu comptes camper chez Rudy - enfin, avec Rudy à défaut de ne pas avoir de chez lui - pour veiller à ce qu’il se maîtrise. Tu as bonne foi et un espoir solide envers sa volonté à vouloir les choses bien pour ne pas sombrer dans les solutions les plus idiotes et nocives, que ce soit pour lui ou pour son enfant. C’est tellement étrange de se dire ça. De l’observer avec un petit être si fragile dans les bras alors qu’y a encore deux ans, tu l’observais au milieu de murs sans âme, sans chaleur, pourris de l’intérieur et de l’extérieur. Les choses se sont tellement développées. En neuf mois, il a gagné un gamin et t’as gagné un partenaire. Tu préfères ta condition, quand même ; c’est moins pénible un partenaire qu’un enfant. Oui, Birdie, tout le monde l’a compris. Même @Penny Stringer vu comment tu l’as prise en porte à faux. « Bah t’sais, les légendes et les clichés existent pour une raison. » il n’a pas tort, le Mexicain. Mais cela ne t’empêche pas d’être épatée de le constater malgré tout. « J’ai jamais fait les choix les plus judicieux. » tu mords ta lèvre. “Ca, c’est certain.” pour avoir déjà atterri en prison, deux fois, c’est clair que ce n’est pas la pente la plus sûre ni la plus protocolaire.
« Ou alors, on a réglé tous les problèmes du monde. Genre on a réuni les trucs les plus rares d’la galaxie et ça y est, l’monde est sauvé. » tu lâches un bref rire à sa suite en seocuant la tête. “Je préfère ta vision des choses.” il ne va nul doute que tu préfères encore vivre plutôt que de devoir laisser ta peau sur le parvis le lendemain. La perspective est plus réjouissante. Tu veux continuer à aimer @Jordan Fisher jusqu’au bout du bout. Le plus loin possible si l’univers le veut bien. « J’te promets de t’appeler si j’ai b’soin. » tu hausses les sourcils. Tu te redresses sur le lit alors que Rudy s’en va reposer son petit dans son berceau. Maintenant qu’il a mangé, il est tout calme. C’est assez dingue. C’est si facile ? Non pas que ça te donne des idées ou des envies, loin, loin, très loin de ça. Tu as déjà deux grands enfants nommés @Will Cadburry et @Asher Buckley, ça te suffit amplement. Néanmoins, tu es assez surprise malgré tout de la rapidité avec laquelle ce gosse se calme. Tu n’avais pas le souvenir que Chloe fut aussi calme. Faut dire que @Zoya Lewis a un tempérament assez capricieux et le père, @Freddy Mulligan, son caractère n’est pas franchement meilleur. Rudy n’est pas un homme méchant ; il a juste fait les mauvais choix. Tu risques de le découvrir de nouveau avec cette paternité surprise. « Et quand j’ai pas b’soin, juste pour te voir. » “Mow.” tu mets la main sur ta poitrine avec la moue émue allant avec. “J’espère bien. Je t’ai quand même amené à Elimbah, c’est pas rien!” tu n’aimènes pas tout le monde dans ton petit coin de campagne qui est ta maison. Petit souvenir d’un voyage qui date d’y a un an déjà, où tu as pu croiser la soeur de @Malachi Etherstone qui avait l’air surprise de te voir avec le beau mexicain. Elle a sûrement dû se faire des films car il est rare que tu la croises, à vrai dire, car vos terrains sont grands et tu n’es pas vraiment passée voir la maison des italiens récemment. De toute façon, tu n’as pas beaucoup d’attache avec les autres membres de la fratrie de ton ami, ce n’est pas surprenant.
« J’ai un autre problème. Enfin, ça en est pas vraiment un. J’t’ai déjà parlé d’mon père, du fait qu’il nous a abandonné quand on était gosses, tout ça… Bah, il est revenu cet été. De ce que j’ai capté, ça fait des années qu’il parle à une d’mes sœurs en douce et j’sais toujours pas comment j’suis supposé réagir. Il est venu à la maternité car il est pote avec Erika, il a rencontré Jaime, et de ce que j’ai pu voir il a l’air sincère quand il dit qu’il veut être là. Mais j’le déteste. C’est plus fort que moi. J’arrive pas à m’dire que j’suis supposé accepter qu’il revienne comme une fleur, presque vingt ans plus tard, alors qu’on est tous en train d’vivre un truc affreux. » tu l’écoute aussi attentivement que tu peux face à un tel déferlement de paroles. Rudy peut être bavard quand il le souhaite - mais il est clair que la palme reste à @Heather Harris à tes yeux - elle mériterait cet oscar, c’est sûr. Tu te grattes la nuque en hochant de temps en temps la tête, signe que tu capte bien tout ce qu’il est en train de te dire ; ton sentiment va forcément être différent du sien. Même si tu comprends sa relative envie de l’envoyer chier ailleurs, la famille est la valeur la plus importante à tes yeux. « J’ai réussi à m’débarrasser de lui il y a près d’neuf ans en lui foutant un couteau sous la gorge et en lui faisant la peur d’sa vie. J’suis pas sûr de pouvoir recommencer ça. Tu m’conseilles quoi ? » tu écarquilles des yeux. “Pas de refaire ça, en tout cas. Mais tu le sais déjà je suppose.” est-ce qu’il va te faire comme @Quinn Callahan, à savoir sortir une arme illégale de nulle part ? Si la douce Quinn en est capable, tu ne serai pas surprise que Rudy le puisse aussi. “Est-ce que tu as discuté avec ta sœur pour savoir pourquoi elle l’a laissé revenir ? Il doit bien y avoir une raison. Est-ce que tu ne pourrais pas lui laisser une chance de se rattraper avant d’avoir une opinion aussi radicale ? Après tout, il est peut être parti une première fois mais il a fini par revenir… C’est une preuve de sa bonne foi, non ?” oh Birdie. Toujours à placer les parents sur un piédestal, étrangement. “Je pense qu’il faut que t’essaie de faire un effort de ton côté. De lui laisser le bénéfice du doute. Est-ce que tu n'aimerais pas que ton fils connaisse son grand-père ? S’il n’a pas été là en tant que père, il peut au moins être là pour son petit-fils, tu ne penses pas ?” tu arrondis les angles du mieux que tu peux pour faire comprendre l’essentiel ; la famille, c’est sacré. Rudy ne peut pas rester sur des rancœurs et de la colère remontant à des années - un peu comme toi avec @Caleb Anderson, tu ne penses pas ? Ce n’est pas pareil. Il n’est pas de la famille, lui. Tu finis par te lever pour aller vers le berceau où Jamie a ses grands yeux qui se posent sur toi. “D’autant qu’être grand parent, c’est le meilleur rôle. Comme être une amie du père.” que tu souris gentiment en allant titiller le torse du nourrisson avec un petit bruit de gazouillement. Dans tes chaussures, il n’y a que le côté fun qui prime. L’éducation, les restrictions, les punitions, très peu pour toi.
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| | | | (#)Ven 25 Fév 2022 - 19:28 | |
| Les angoisses des parents, Rudy les connaît déjà. C’est arrivé dès qu’il a vu le ventre arrondi d’Erika. Il s’est demandé ce qu’il allait devenir et, ensuite, ce qu’ils allaient devenir. Il l’a tout de suite accepté et a défendu sa place, son honneur. Il a fait de son mieux pour qu’Erika le comprenne et accepte qu’il fasse parti de sa vie. Si le petit est un Gutiérrez désormais, c’est parce qu’il s’est battu pour lui alors qu’il n’était pas encore de ce monde. Est-ce que ça valait le coup ? Quand il voit qu’il panique face à un seul biberon, il se dit que oui. Parce que Jaime est reposé, maintenant, repus. Et que ses petits poings qui se ferment, ses paupières qui s’alourdissent, sa légère respiration ; ça vaut tout le reste. « Tu seras privé de café. » S’il doit être un de ces parents flippés, il comprend qu’il pourra compter sur Birdie. Pour qu’elle le rappelle à l’ordre quand il déconne, quand il s’enfonce trop. Il est chanceux de l’avoir, il en prend conscience petit à petit. « Ça, c’est certain. » Il fallait qu’elle appuie ses propos. Ceux-là, précisément. Oui, il n’a jamais fait les choix les plus judicieux. Non, il ne prend le temps de réfléchir avant d’agir. Oui, ce serait une bonne chose qu’il commence à le faire. Mais non, son impulsivité n’a pas décidé de le lâcher de sitôt. « Je sais. » Et ça l’emmerde. Il a l’impression que c’est la bonne chose, jusqu’au bout, et se heurte à un mur quand il voit les réactions des uns et des autres. Il ne pensait pas qu’il faisait autant de mal que ça, quand il a commencé son coup contre Erika. Il a compris que c’était peut-être – sûrement – malvenu de sa part quand il a vu la terreur dans ses yeux, le soir où ils se sont retrouvés au bar. Elle ne le reconnaissait plus, elle avait l’air d’être tombée de très haut. Ce n’était pas ce qu’il voulait. Enfin, si. Mais il ne voulait pas que ça l’atteigne autant. Il n’a pas un mauvais fond, Rudy, que de mauvaises idées.
Il lui promet de l’appeler s’il a besoin, plutôt que de faire une connerie, ou quoi. Et rapidement, il lui dit qu’il le fera même s’il n’a pas besoin. Parce que c’est ça, l’amitié, non ? Être avec la personne pour ne pas foutre grand-chose et apprécier ce moment. C’est comme être en couple, l’intimité en moins. Solitaire pendant plus de la moitié de sa vie, Rudy a encore du mal à savoir si une personne est son amie ou si c’est juste une connaissance approfondie. Avec Birdie, le doute n’est plus permis depuis bien longtemps. « J’espère bien. Je t’ai quand même amené à Elimbah, c’est pas rien ! » Elle doit penser la même chose. Il a envie de se dire qu’aller là-bas, c’est pour les privilégiés. Il aime bien l’être. Ne pas être comme les autres, c’est la norme chez Rudy. Différent, toujours. Parce qu’il ne rentre pas dans les cases qu’on essaie de lui imposer, depuis toujours. Il n’y rentrera jamais, même s’il doit trouver job et toit, même s’il a un fils. « C’était cool. On y retourne quand ? » Parce que dans les semaines à venir, le Gutiérrez va avoir besoin de souffler. Il sait que les responsabilités vont s’abattre sur lui, une à une, et il n’a vraiment pas hâte. Le problème numéro un, ça reste son père. Il ne sait pas ce qu’il est supposé faire avec lui. S’il doit l’accepter dans sa famille et pardonner tous ses torts – aussi nombreux soient-ils – ou rester sur sa position et le mettre à la porte, encore et encore, jusqu’à ce qu’il accepte et fasse demi-tour. Sergio lui a fait comprendre qu’il n’avait pas l’intention de les abandonner encore une fois, mais peut-il croire un seul mot que cet homme prononce ? Il en doute fortement. « Pas de refaire ça, en tout cas. Mais tu le sais déjà je suppose. » Ne plus agresser son père est une résolution prise il y a bien longtemps. Il a détesté avoir à faire ça, aussi fort qu’il le détestait lui. « Est-ce que tu as discuté avec ta sœur pour savoir pourquoi elle l’a laissé revenir ? Il doit bien y avoir une raison. Est-ce que tu ne pourrais pas lui laisser une chance de se rattraper avant d’avoir une opinion aussi radicale ? Après tout, il est peut être parti une première fois mais il a fini par revenir… C’est une preuve de sa bonne foi, non ? » Non. « Je pense qu’il faut que t’essaie de faire un effort de ton côté. De lui laisser le bénéfice du doute. Est-ce que tu n'aimerais pas que ton fils connaisse son grand-père ? S’il n’a pas été là en tant que père, il peut au moins être là pour son petit-fils, tu ne penses pas ? » Elle se lève et s’approche du berceau, alors que Rudy réfléchit à ce qu’il pourrait dire. Il réfléchit à ce qu’il pense réellement de toute cette situation, aussi. Il essaie de ne pas laisser la haine l’aveugler. « D’autant qu’être grand parent, c’est le meilleur rôle. Comme être une amie du père. » Elle joue avec Jaime, du bout de ses doigts, et ça provoque un sourire niais sur le visage de Rudy. « Tu seras la tata cool. » Il n’en a aucun doute. « Sur un même arbre ne poussent jamais deux sortes de fleurs. »Il dit, avant de secouer son visage et de poursuivre. « C’est un proverbe chinois à la con. J’l’avais lu quelque part. Genre on est d’la même lignée, on a l’même sang, on est les mêmes. J’l’ai jamais vu comme ça. Et j’pense qu’il a eu des responsabilités qu’il a eu du mal à assumer, comme moi maintenant. Mais à un moment donné dans ta vie, tu peux faire l’choix entre être lâche et accepter d’faire face. Lui, il a fui. Et j’vois pas pourquoi on devrait l’accepter à bras ouverts maintenant. C’est comme si j’laissais Jaime là, dans son berceau, et que j’revenais dix-huit ans plus tard en me demandant pourquoi il veut pas que j’le prenne dans mes bras. Tu vois l’délire ? On est pas les mêmes. Moi j’pense qu’il pousse un milliard de fleurs, faut juste bien ouvrir les yeux. » Il est pas très doué avec les proverbes et les métaphores, mais il se fait comprendre. « Pour moi la famille passe avant tout, j’fais tout pour eux, j’donnerais tout pour eux. Mais si tu prends l’arbre, là, j’pense qu’on peut couper une ou deux branches. » Celle de son père, en l’occurrence. « J’lui ai dit qu’il aurait le droit d’le voir… J’attends de voir, mais j’sens que j’vais le regretter. » Et il ne croit pas si bien dire. Son père l’a envoyé en prison, il l’ignore encore : quand il le saura, ce sera de ses poings et non avec un couteau qu’il ira lui dire le fond de sa pensée. |
| | | | (#)Ven 25 Fév 2022 - 22:31 | |
| « Je sais. » arrangera-t-il le tir ? Fera-t-il mieux ? Seul l’avenir le dira. Tu ne peux pas prétendre avoir une boule de cristal - non, c’est faux, tu l’as déjà fait. Le prétendre à des érudits qui croyaient durs comme faire ce que tu leur disais. Tu as parfois un talent inné pour le mensonge, surtout quand c’est pour t’amuser. Mais tu ne réenchéris pas ; tu espères pour Rudy, et pour Jaime, qu’il fera les bons choix. Les plus sensés. Les plus nobles. Tu as eu de la chance d’avoir eu de bons modèles parentaux. Certes, tes parents n’ont jamais été vraiment là mais tu ne peux pas leur en tenir rigueur ; ils parcourent le monde, c’est plutôt dingue comme expérience. Tu admires énormément Aurora, ton aînée, qui a dû tout andosser. Elle a fait beaucoup de sacrifices pour mener la maison d’Elimbah à bon port. Elle a appris tôt à cuisiner pour que vous n’ayez pas toujours des pâtes au beurre à manger. Elle était la vraie petite adulte de la maison face à trois enfants ; ce n’était pas évident. Tu t’es beaucoup disputée avec elle parce que tu l’as toujours trouvé trop autoritaire, trop stricte. Avec le recul, tu as réalisé que c’était peut-être pour la bonne cause. Ton aînée n’a jamais vraiment vécu sa vie parce qu’il fallait d’abord s’occuper de vous, les petits monstres de duo que Lila et toi formiez. Même si le dialogue entre vous est parfois compliqué, il n’empêche que ça n’enlèvera jamais ton admiration et ta reconnaissance en plus de ta tendresse et ta loyauté indéfectible que tu donnes à chaque membre de ta famille. Aurora a fait du mieux qu’elle pouvait avec ce qu’elle avait - et elle te fait beaucoup penser à Rudy. Seulement, Aurora est allée dans le bon chemin alors que Rudy… Inutile de préciser que non. « C’était cool. On y retourne quand ? » tu souris légèrement. “Quand tu veux. A part si tu préfères refaire un séjour en prison.” car là, ça serait bousculer des plans et ça deviendrait plus compliqué, n’est-ce pas ? Non, il y a son fils, maintenant, que tu te martèles en tête. Il n’y retournera pas. Tu veux y croire. La troisième fois sera la bonne. De ne pas y retourner, hein, pas l’inverse.
« Tu seras la tata cool. » tu te redresses en te tournant vers lui. “Ouais, c’est ce qu’on me dit souvent. Les gosses m’adorent. Je les aime bien aussi tant que je peux les rendre à leurs parents après.” est-ce que tu les vois comme des jouets ? Un peu. Comme des partenaires de jeux ? Aussi. Mais à l’âge de Jaime, c’est encore un peu chiant. Ca ne fait rien d'autre que dormir, manger et faire popo. Ce n’est pas amusant. Tu préfères leur courir après en prétendant que t’es un dinosaure qui va venir les manger tous cru - en tout cas, c’est ce que tu fais avec Chloe et les enfants de Trent. Et maintenant Jaime. Beaucoup trop d’enfants dans ce monde. « Sur un même arbre ne poussent jamais deux sortes de fleurs. » oh, c’est joli. « C’est un proverbe chinois à la con. J’l’avais lu quelque part. Genre on est d’la même lignée, on a l’même sang, on est les mêmes. J’l’ai jamais vu comme ça. Et j’pense qu’il a eu des responsabilités qu’il a eu du mal à assumer, comme moi maintenant. Mais à un moment donné dans ta vie, tu peux faire l’choix entre être lâche et accepter d’faire face. Lui, il a fui. Et j’vois pas pourquoi on devrait l’accepter à bras ouverts maintenant. C’est comme si j’laissais Jaime là, dans son berceau, et que j’revenais dix-huit ans plus tard en me demandant pourquoi il veut pas que j’le prenne dans mes bras. Tu vois l’délire ? On est pas les mêmes. Moi j’pense qu’il pousse un milliard de fleurs, faut juste bien ouvrir les yeux. » ça t’épate de voir Rudy aussi philosphe - à sa façon mais c’est adorable quand même. Ce grand dadais brun qui continue à être paumé - entre son fils et son père, il est bloqué entre deux générations sans visiblement pouvoir faire en sorte qu’elles ne se chevauchent pas. Tu comprends l’idée, tu visualises l’image mais quand même… Il y a une voix en toi qui persiste à te dire qu’il devrait faire un effort. Au moins une fois. La dernière. « Pour moi la famille passe avant tout, j’fais tout pour eux, j’donnerais tout pour eux. Mais si tu prends l’arbre, là, j’pense qu’on peut couper une ou deux branches. » tu ne peux pas t’empêcher de lâcher un bref rire sur la fin de sa phrase. Belle image, ça encore. « J’lui ai dit qu’il aurait le droit d’le voir… J’attends de voir, mais j’sens que j’vais le regretter. » tu grattes ta tête en te détachant de Jaime pour aller vers la cuisine - comme si tu étais chez toi, oui. Tout est en espace ouvert et Rudy ne va pas te flinguer si tu oses prendre un peu d’eau, pas vrai ? “Pourquoi il a fui ?” que tu demandes plus par curiosité que pour lui trouver une raison de lui pardonner. “Peut-être que tu vas voir un visage différent. S’il a vraiment envie de faire amende honorable, c’est ce qui se passera. Tu pourrais être surpris.” tu bois quelques gorgées en revenant dans la partie chambre. “Bon après, je te dis ça mais j’ai jamais réussi à pardonner à un de mes exs ses agissements… Mais c’est pas la famille, c’est différent, ça aussi.” c’est juste Dan, un ami d’enfance qui n’est plus rien actuellement. “De toute façon, tu ne comptes pas laisser Jaime seul avec ton père, pas vrai ? Qu’est-ce qu’il pourrait lui faire, à part lui foutre les couches à l’envers ?” même toi, qui n’aimes pas ça, tu sais faire. Non, à ton sens, il faut laisser une chance à son paternel. C’est précieux. Même si Rudy ne le voit pas encore. Le tien n’a pas été beaucoup là mais tu en as un souvenir impérissable malgré tout. Tes parents voyagent mais ils ne vous ont jamais oublié. Ils ont été là les premiers instants de ta vie et c’est grâce à eux si tu as vécu aussi librement. Sans aucun drama familial (pas comme celle de Rudy, visiblement). Sans aucune vague. Non, tes parents étaient du genre à fumer des pêtards sous le porche, à te faire des couronnes de fleurs pour tes cheveux et à te montrer comme on attrape une grenouille avec ses mains. Tu les aime si fort, tes parents, ceux qui t’ont appris à courir avant même de savoir marcher, maman qui faisait les bisous magiques sur les bobos que sa cadette faisait beaucoup trop et papa qui reparaît sans cesse ses poupées qu’elle cassait. Ils vous laissaient la liberté totale car ils partaient du principe que le développement d’autrui passe par la liberté d’esprit et de mouvement. Tu chéris tes parents, leurs idées, tes souvenirs avec eux ; chaque babiole est un signe qu’ils ne t’oublient pas. Tu espères que Rudy sera aussi bon avec Jaime - même s’il ne le fout pas en pleine forêt à quatre ans ou qu’il lui montre comment faire des bêtises à cinq.
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| | | | (#)Lun 28 Fév 2022 - 16:12 | |
| « Quand tu veux. A part si tu préfères refaire un séjour en prison. » Il secoue immédiatement son visage. « Surtout pas. » Il ne parle pas réellement de son expérience derrière les barreaux. Personne ne lui a jamais vraiment demandé ce qu’il avait vécu, là-bas. Les hommes qu’il avait rencontrés. Ceux qui avaient décidé d’en faire un ami, ceux qui avaient décidé de le prendre pour cible. Il a connu beaucoup de choses différentes. Il s’est battu, oui. Il s’est engueulé avec un gardien, souvent. Il a essayé de faire d’autres choses pour ne pas perdre la boule, surtout. Il n’y retournera pas. Déjà parce qu’il ne supporterait pas de perdre encore du temps dans une cellule, et surtout parce qu’il a fait une promesse à son garçon. Il ne l’abandonnera pas, que ce soit de force ou de plein gré : personne ne réussira à l’éloigner de lui, surtout pas la justice. « On y retournera, mes potes les vaches me manquent. » En vérité, ils avaient tellement bu ce jour-là qu’il ne se souvient pas de grand-chose. Il y avait des vaches, c’est tout ce dont il se rappelle réellement. Dans quelques années, il pourra y emmener Jaime, celui-ci pourra se défouler dans tout ce grand espace. Il s’imagine déjà. Et Birdie, avec son partenaire. Qu’est-ce qu’il s’est passé en si peu de temps pour qu’ils évoluent aussi vite, aussi fort ? Il se le demande. Mais en attendant, grâce à ça, il n’a aucun mal à lui dire qu’elle sera la tata cool de son fils. Ses sœurs n’auront pas ce rôle, c’est sûr et certain : Alma est trop douce – et trop chiante – et Sara… Sara est bien trop jeune, de toute manière. Et il n’essaie pas d’inclure Maria, peu sûr que celle-ci grandisse avec son neveu. « Ouais, c’est ce qu’on me dit souvent. Les gosses m’adorent. Je les aime bien aussi tant que je peux les rendre à leurs parents après. » Elle n’est pas prête à avoir d’enfants, elle, c’est sûr. « J’me disais pareil, au début, quand j’m’occupais tous les jours d’mes frangins. » Il a songé à autre chose, durant un temps. « Quand j’étais en couple avec Lena, j’essayais d’imaginer la chose. On était pas vraiment posés, on était vraiment… C’était pas un couple banal, on aurait pas pu fonder une famille facilement. Mais j’me visualisais déjà plus dans c’rôle. J’me disais que si jamais ça devait arriver ben, que ce serait pas si grave. » Finalement ce n’est pas avec Lena et il n'est pas avec la mère, mais il disait vrai : ça n’est pas si grave, non, loin de là.
Rudy évoque les problèmes qu’il pense avoir avec son père. Il n’a pas encore discuté pleinement avec celui-ci. Il ne fait que de supposer. Et de ce qu’il pense, il n’est pas sûr que ce soit une bonne idée d’être en contact avec lui. Si ça n’a pas marché quand il était gosse, adolescent ou jeune adulte, il n’y a aucune raison que ça fonctionne maintenant qu’il approche la trentaine. « Pourquoi il a fui ? » Il hausse ses épaules. « Qu’est-ce que j’en sais… » En vérité, il a vite fini par comprendre ce qu’il s’était passé. « Trop d’gosses, trop vite. C’était pas l’rôle qu’il voulait à ce moment-là. » S’il avait dû choisir, Rudy n’aurait pas demandé d’avoir Jaime maintenant. Mais ces choses-là se décident rarement. Ça arrive, dans les sims. Pas dans la vraie vie. « Il a pas assumé ses responsabilités, quoi. » « Peut-être que tu vas avoir un visage différent. S’il a vraiment envie de faire amende honorable, c’est ce qui se passera. Tu pourrais être surpris. Bon après, je te dis ça mais j’ai jamais réussi à pardonner à un de mes exs ses agissements… Mais c’est pas la famille, c’est différent, ça aussi. De toute façon, tu ne comptes pas laisser Jaime seul avec ton père, pas vrai ? Qu’est-ce qu’il pourrait lui faire, à part lui foutre les couches à l’envers ? » Il se rend compte qu’elle a raison. Et en même temps, ses craintes sont justifiées. « C’est pas physiquement qu’ça m’fait peur. J’l’imagine pas le violenter ou quoi que ce soit. Mais j’veux pas que mon gosse s’attache à quelqu’un d’instable. J’avais un père et du jour au lendemain, c’était moi l’homme de la maison. Grand-père c’est pas l’même rôle, mais justement. J’veux que mon fils porte sa famille tout en haut. Et si ça commence avec lui… J’sais pas. » Il va devoir y réfléchir. Il a besoin de temps, encore. Il a besoin de le fréquenter un peu plus, d’apprendre à le connaître après toutes ces années. Surtout, il a besoin de passer au-dessus de toute sa rancœur. Il s’approche du berceau pour regarder son fils qui s’est endormi, enfin. « Bon allez. Retourne voir ton film. » Il se tourne vers Birdie. « T’as quelqu’un qui t’attend à la maison. » Il le dit en souriant. « J’pensais pas qu’ça arriverait. Dis-lui bonsoir d’ma part. Et… Que j’suis presque désolé d’avoir gâché votre séance cinoche, mais que j’suis content de t’avoir vue. » Qu’elle répète tout ça, oui. Il se rassoit sur le lit, prêt à se coucher à son tour : on dit aux jeunes parents de dormir en même temps que les bébés, Rudy trouve cette idée plus que sage. |
| | | | (#)Sam 2 Avr 2022 - 22:18 | |
| « Surtout pas. » Réponse qui ne surprendra personne, toi y compris. Qui a envie de faire les prisons de tous les Etats afin de les noter sur airbnb, mmh ? Même un Cadburry ne s’y risquerait pas. Rien que voir le parloir t’a foutu des frissons tellement que c’était froid et vilain. Un peu de peinture n’a jamais tué personne - sans mauvais jeu de mots. « On y retournera, mes potes les vaches me manquent. » Ton sourire est si large, tu apprécies que Rudy soit enthousiaste à l’idée de retourner à Elimbah. Rares sont les privilégiés que tu entraînes là-bas - mais le mexicain avait besoin d’un souffle d’air après être resté enfermé aussi longtemps et quoi de mieux qu’un village planté au milieu de nulle part pour recharger les batteries ? Et tu t’imagines déjà à y voir Jaime gambader comme toi tu le faisais et là, tu te dis que ton rôle d’amie de parents est le meilleur du monde. L’avantage des enfants, leur beauté et leur charme sans les contraintes et la chiantise qu’ils amènent. La perfection. “Tu leur manques aussi. Elles me parlent de toi de temps en temps.” Tu appuies ton propos avec un clin d'œil ; de telles paroles n’étonneront pas Rudy, en tout cas venant de toi. « J’me disais pareil, au début, quand j’m’occupais tous les jours d’mes frangins. » Tu grimaces ; il a eu la position qu’Aurora a eu dans ta fratrie. Même si elle n’était pas l’aînée, car l’aîné est le véritable gosse des quatre Cadburn. « Quand j’étais en couple avec Lena, j’essayais d’imaginer la chose. On était pas vraiment posés, on était vraiment… C’était pas un couple banal, on aurait pas pu fonder une famille facilement. Mais j’me visualisais déjà plus dans c’rôle. J’me disais que si jamais ça devait arriver ben, que ce serait pas si grave. » Lena… Tu souris parce que tu ne vois pas vraiment Rudy comme quelqu’un qui veut se poser. Lena, c’est marrant, t’en connais une depuis la dernière fois que tu lui as parlé. Ce qui remonte à beaucoup trop loin mais tu n’es plus fâchée comme lui, le brun a eu des circonstances qui font que tu lui pardonnes.
« Qu’est-ce que j’en sais… » Par contre, Rudy est toujours fâché contre son père - ou, en tout cas, il nourrit des sentiments contradictoires à son égard. Ce qui est normal à tes yeux puisque c’est son père et que, qu’il le veuille ou non, il en a qu’un. « Trop d’gosses, trop vite. C’était pas l’rôle qu’il voulait à ce moment-là. » Ceci dit, il est resté le temps de faire tous ces gosses, c’est déjà une preuve… Non ? Oui, tu essaies de trouver des excuses pour papa Gutiérrez alors que tu ne l’as jamais vu. La valeur de la famille est importante, toi même n’ayant jamais ressenti de déception de la part de la tienne. Tu ne peux pas forcément comprendre mais tu peux essayer de jouer l’avocat du diable. Même si cela va être compliqué car Rudy a déjà une opinion bien tranché sur le sujet. « Il a pas assumé ses responsabilités, quoi. » C’est triste - c’est aussi assez ironique que tu ne vois pas que tes parents ont finalement fait la même. C’est différent parce qu’ils sont partis faire le tour d’Australie avant le tour du monde mais ils sont partis quand tu étais gosse malgré tout - pour leurs rêves. Tu ne peux pas les blâmer. Tu les envies. D’avoir pu tout plaquer pour faire ce périple. « C’est pas physiquement qu’ça m’fait peur. J’l’imagine pas le violenter ou quoi que ce soit. Mais j’veux pas que mon gosse s’attache à quelqu’un d’instable. J’avais un père et du jour au lendemain, c’était moi l’homme de la maison. Grand-père c’est pas l’même rôle, mais justement. J’veux que mon fils porte sa famille tout en haut. Et si ça commence avec lui… J’sais pas. » Il ne sait pas. Donc, la seule chose que tu peux lui souffler sans savoir si ça peut l’aider, c’est “Fais confiance en ton instinct. Il paraît que les parents savent ce qui est bon ou non pour leur enfant. Si tu ne le sens pas… Le force pas.” C’est le mieux que tu puisses dire. Tu ne peux pas choisir à sa place, tu n’es pas dans ses chaussures, tu n’as pas d’enfant ni de conflit familial. Les raisons sont multiples mais ce que tu peux faire, c’est tenter de lui donner raison en tant que père. C’est le moins que tu puisses faire.
« Bon allez. Retourne voir ton film. » Tu te redresses alors que Rudy semble comme pitié pour toi - ou alors il se sent coupable d’avoir paniqué en une demi seconde alors que la demi seconde suivante lui aurait permis de relativiser. Tu n’as pas servi à grand chose mais tu as revu le mexicain et tu as rencontré sa progéniture, ça reste une visite constructive. « T’as quelqu’un qui t’attend à la maison. » Tu ne peux pas empêcher un petit sourire apparaître sur tes lèvres quand tu l’entends dire ça. Des paroles bien douces à tes oreilles qui ne s’habituent pas. “J’aime bien comment tu dis ça.” Que tu dis d’une voix un peu rêveuse alors que c’est la réalité ; t’as quelqu’un qui t’attend. « J’pensais pas qu’ça arriverait. Dis-lui bonsoir d’ma part. Et… Que j’suis presque désolé d’avoir gâché votre séance cinoche, mais que j’suis content de t’avoir vue. » Tu pouffes de rire avant de te diriger vers lui et de le prendre dans tes bras alors qu’il est assis sur le lit. Tu embrasses son front avant de murmurer. “La prochaine fois, laisse pas passer six mois ou je te tue moi-même.” Piteuse menace et pourtant sincère. Tu te détaches en lui souriant toujours. “Je lui dirai. Ravie d’avoir vu ton héritier. Prends soin de vous et rappelle-moi quand tu veux, okay ?” Ce n’est pas parce que tu as quelqu’un à la maison qui t’attends que tu ne peux pas être là pour tes amis. Tu jettes un dernier regard au berceau avant de faire un signe de la main au tout nouveau père avant de t’échapper le plus doucement possible. Rudy va sûrement avoir besoin de recharger les batteries - et toi aussi, à vrai dire. Mais certainement pas de la même façon. |
| | | | | | | | lord help me with this one (birdie) |
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