-P- ar habitude, tes lèvres trempent dans l’alcool alors que celui ci brûlait ta gorge, et ton regard se perd dans le vide. Une pointe de culpabilité s’emparait de toi chaque fois que tu manquais à ta résolution plantée il y a à peines quelques semaines. Tu avais du mal à t’y tenir, garder loin de toi la bouteille si attrayante. Le vice faisait même que tu avais du mal à jeter la dernière qui reposait au fond d’un placard. Elle était rassurante, mais des plus tentantes. Tu as du mal te défaire de ce qui te donne une confiance vitale en toi. Tranquillisant, apaisant, réconfortant, l’alcool devient de plus en plus irrésistible et indispensable avec le nombre de jour de sobriété qui s’enchaînait. C’est grâce à l’éthanol que tu abordes plus facilement, noues des liens, et te sens globalement moins seul. Il maintient une vie sociale qui t’échappe dès que tu choisis la modération. Tu t’étais plusieurs fois dit que tu ferais un sevrage progressif, passant à seulement un ou deux verres par jour. Mais lorsque le premier était servi, tu ne savais plus t’arrêter. Tu n’en étais plus à une ou deux près… ou cinq ou six. Comme ce soir.
Il était 22 heures lorsque tu es rentré chez toi. La nuit était douce et la circulation plutôt limpide, même à vélo. Tu n’avais pas mis longtemps à retrouver ton quartier et tes habitudes. Après avoir accroché ton vélo dans un local, tu as grimpé les escaliers jusqu’à ton appartement. Tu t’entêtes à trouver la serrure de ta porte. Elle parait si fine et semble éviter consciemment ta clé. Alors après une bonne minute à chercher à entrer chez toi, tu t’humidifies les lèvres, fronces les sourcils, et d’un air concentré, tu fléchis les genou pour te mettre à hauteur de la serrure. Tu fermes un oeil, glisses le bout de la langue entre tes lèvres. Vu de l’extérieur, la scène était des plus ridicules au vu l’application que tu mettais pour une tache si simple. « Putain... » Que tu jures en français. La tache te parait irréalisable, et les soupirs de frustration s’enchainent. Puis tu finis par insérer une partie de la clé dans la serrure, sans pour autant parvenir à l’enfoncer jusqu’au bout. « Mais c’est quoi ce bordel. » Le ton de ta voix se fait agacer alors que tu bouges ta clé dans tous les sens dans l’espoir que par magie, la porte, prise de pitié, s’ouvre. T’as l’air déterminé pourtant à réussir à enclencher cette poignée et rentrer dans ton appartement. Tu ne perds pas espoir malgré le temps qui passe, plus têtu qu’habituellement. Tu ne songes même pas à appeler un serrurier pour défaire cette porte capricieuse.
C’est lorsque tu entends une voix féminine que tu détaches ton attention de l’entrée, et lèves les yeux vers Dani. Tu restes hébété un instant, et fixes la brune sans savoir quoi dire. Tu ne sais pas depuis combien de temps elle t’observe mais tu te rends bien compte qu’elle ne doit pas comprendre tout à fait la situation. « C’est la merde ces serrures, elles fonctionnent une fois sur deux. » Tu avais pris l’habitude de parler en français avec Dani. Tu n’avais pas souvent l’occasion d’utiliser ta langue natale et lorsque tu t’es rendu compte que tu avais du mal à retrouver certains mots, tu n’hésitais plus à n’utiliser que cette langue avec les quelques personnes de ton entourage qui la connaissaient. Tu t’appuies sur le cadrant de la porte, comme si jamais rien ne s’était passé, comme si elle n’avait jamais assisté à cette scène navrante. « Ça a été ta journée? » Tu demandes innocemment, comme si tout était parfaitement normal alors que tu t’acharnais à ouvrir sa porte depuis plus de cinq minutes sans même t’en rendre compte. T’étais simplement au mauvais étage, brouillé par les effluves alcoolisées. Tu lui offres un de tes sourire maladroits, un certain malaise que tu tentes de dissimuler pourtant bien lisible sur les traits de ton visage.
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage
Dani était revenue contrariée de sa visite médicale. Une nouvelle fois, son généraliste avait déclaré qu’elle n’était pas encore apte à retourner travailler. Son sommeil était toujours aussi mauvais, son anxiété toujours encore plus présente. Dani avait tout essayé depuis ces deux derniers mois, elle avait même entamé des cours de piano. Pensant naïvement que la musique pouvait être une thérapie. La coréenne refusait de mettre les pieds chez un psy, ses premières tentatives avaient été un royal échec. Dani refusait de se faire aider, elle voulait faire les choses à sa façon. La tête de mule de la coréenne l’aura un jour, c’est certain.
Ce soir, la coréenne s’ennuyait comme un rat mort. Sa télévision était allumée en arrière fond. Elle était allongée sur son canapé, son ordinateur portable sur les genoux. Une bouteille de vin ouverte, elle se délectait du doux breuvage. Le vignoble commençait à lui manquer, terriblement. Elle avait l’impression d’avoir laisser son bébé sans sa surveillance. Pourtant Dani devait apprendre à déléguer et les choses semblaient bien se passer d’après Nicole.
Au fil des verres, Dani avait eu une idée. Et si elle partait en voyage ? Peut-être que des vraies vacances lui apporteront une déconnexion totale avec son travail. La coréenne ne mit pas longtemps à trouver des promotions imbattables pour un voyage all inclusive à Bali. Deux sms plus tard, Albane était de la partie, Dani réserva les billets d’avion et les chambres d’hôtel. Elles partiront la semaine prochaine. La coréenne avait hâte.
A surfer sur le net, Dani n’avait pas vu l’heure tourner. Il était déjà vingt deux heures et elle n’avait toujours pas mangé. La demoiselle se leva prenant la direction de sa cuisine quand soudainement elle entendit un bruit suspect. Dani s’arrêta dans sa lancé, fronçant les sourcils avant de comprendre que quelqu’un était à sa porte. Non d’un chien, qui était la personne en train de lui faire une blague de mauvais gout à cette heure-ci ? Sur la pointe des pieds, Dani s’approcha de son entrée pour regarder à travers le judas. Elle découvrit son ami Jules en train de trafiquer la serrure. Dani poussa un léger soupir avant d’ouvrir la porte.
« Bonsoir Jules. » qu’elle dit s’éclaircissant légèrement la voix. Le brun releva sa tête, pris sur le fait. « C’est la merde ces serrures, elles fonctionnent une fois sur deux. » Etait-il en train de se moquer d’elle ? Elle regarda plus attentivement les traits du français. Il avait une drôle de tête, sans parler de son odeur qui empestait l’alcool. « Ça a été ta journée? » Il saute du coq à l’âne dans l’espoir de détourner la conversation. « Euh oui ça a été. » La coréenne n’est pas dupe pour autant. « Jules t’es conscient que tu n’es pas au bon étage ? » Il est myope comme une taupe ou quoi ? Tout compte fait Dani préférait tomber sur Jules que sur un voleur. Ce détail l’avait détendu, alors elle se permet de le vanner car elle trouve la situation assez ridicule. C’était la première fois qu’il lui faisait ce coup-là. « T’as l’être malin comme un singe d’essayer d’ouvrir ma porte avec ta clé. » qu’elle le taquine. Mieux valait rire de la situation. « Qu’est-ce que tu as fait ce soir ? » qu’elle lui demanda d’une voix un peu plus sérieuse.
-S- on regard se fait suspicieux, et toi, t’essayes d’avoir l’air le plus naturel possible. T’es comme un enfant, ou un chiot, qu’on vient de prendre sur le fait. Tu restes figé, à fixer ton interlocuteur, dans l’espoir qu’elle ne remarque rien. Alors que tu ne fais qu’aggraver la situation en l’observant aussi fixement. « Euh oui ça a été. » Tu lui adresses un sourire, dévoilant toutes tes dents. « Jules t’es conscient que tu n’es pas au bon étage ? » Cette fois ci, ton sourire se transforme en une grimace gênée. Tu bafouilles quelques mots, ne sachant pas tout de suite quoi répondre. Tu as pris conscience de cette réalité en la voyant passer le pas de sa porte. Tu glisses une main nerveuse dans tes cheveux et tu ne peux t'empêcher de fuir son regard. Une certaine honte transpirait de chacun de tes mouvements, alors que tu essayais vainement de paraitre naturel. Autant dire que ça ne fonctionne pas du tout, loin de là. « Oui oui. » C’était peut être un mauvais choix de réponse. Et plus tu y penses, plus ça paraissait un peu étrange. Voir totalement cringe. Ça donnait clairement l’impression que t’essayais de forcer sa serrure. « Enfin depuis que t’as ouvert la porte oui, du coup. » Tu t’empresses de rectifier. T’as pas envie qu’elle te prenne pour un type bizarre -c’était sans doute déjà le cas pourtant. Pourtant, t’essayais vraiment de te montrer sous ton meilleur profil avec Dani. Ça fait longtemps qu’elle te plait. Longtemps que tu as été friendzoné aussi. Peut être trop gentil, ou peut être trop timide, ou finalement peut être trop bizarre, rien ne s’était jamais passé entre vous. Aucune étincelle ne s’était allumée, et tu n’avais amorcé aucune tentative, bien trop dissuadé par toutes les précédentes relations de l’oenologue. Sauf que depuis maintenant plusieurs mois, Dani ne semblait plus fréquenter personne. Et tu n’avais toujours pas sauté le pas. « T’as l’être malin comme un singe d’essayer d’ouvrir ma porte avec ta clé. » Tu te détends, ton visage se faisant moins crispé. Un petit rire timide s’échappe de tes lèvres, et tu dévies encore ton regard de sa silhouette. Parce que t’as du mal à assumer ta connerie qui n’est pourtant, pas grand chose. Mais t’as toujours tendance à faire des montagnes d’un rien, d’autant plus lorsque tu tiens à une personne. « Ouais je me doute... Ça aurait été encore plus gênant si jamais j’avais réussi à ouvrir ta porte. » Même si c’était impossible, t’introduire dans son appartement sans t’en douter aurait été catastrophique. Tu n’imagines même pas l’accueil qu’elle aurait pu te faire. « Qu’est-ce que tu as fait ce soir ? » T’as bu? Est ce que tu pouvais simplement lui dire que t’avais enchainé les verres simplement dans le but de boire de l’alcool? La vérité était très peu flatteuse. Et même si tu t’étais rendu compte depuis quelques semaines maintenant que tu avais un problème, tu ne l’assumais pas pleinement. « Je suis sorti avec quelques amis. » Tu lui mens. T’étais sorti tristement seul. Seul avec tes bières. Sans doute la meilleure compagnie que tu avais pu avoir cette dernière année. Et ça en était désolant. T’étais mal à l’aise avec les gens. Tu ne savais pas gérer correctement ta façon de communiquer avec autrui. T’avais perdu le mode d’emploi bien jeune. « On est allé dans un bar super sympa. Je sais pas si tu connais le Oche? C’est super beau et les burgers sont super bons. » Ça fait beaucoup de super. Mais t’appréciais particulièrement ce bar aux pierres rustiques mais dont la décoration et la végétation murale amenait une modernité certaine. « Et toi? » Tu jettes un coup d’oeil à ta montre. Elle n’était visiblement pas couchée, et même s’il n’était pas très tard, la curiosité te pique. « Je te dérange pas? » Tu finis par demander poliment, lui laissant l’opportunité de conclure la conversation. Et tu te maudis de lui laisser cette possibilité, toi qui tentais maladroitement de nouer une conversation avec elle. T’as qu’une envie, c’est te rapprocher d’elle, l’inviter à boire un verre. Sauf que tes lèvres restent closes dans un sourire hésitant.
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage
Cela faisait de nombreuses années que la coréenne côtoyait le français. Au fil du temps, elle connaissait sur le bout des doigts les mimiques de son ami. Là typiquement, Jules était en train de mentir, cela était visible à la sueur de son front, sans parler de son odeur qui empestait l’alcool.« Oui oui. » Elle ne préféra rien répondre, la conversation n’était jamais sérieuse lorsque vous avez quelqu’un déméché en face de vous. L’œnologue s’y connaissait suffisamment avec le nombre d’amateurs en vin (et d’alcooliques) qui venaient visiter son vignoble. « Enfin depuis que t’as ouvert la porte oui, du coup. » Malgré l’absurdité de cette situation, Jules arriva à arracher un sourire à la demoiselle. Elle ne manquera pas de lui rappeler cette anecdote où il a essayé d’ouvrir la porte de son appartement avec ses clés. Cette histoire allait le suivre durant des années. Dani avait toujours été d’humeur taquine et joviale envers ses amis. Alors elle décida volontairement de traiter Jules de singe. C’était affectif, bien évidement. A peine ses mots prononcés, que le visage du français se détendit. Mission réussie. « Ouais je me doute... Ça aurait été encore plus gênant si jamais j’avais réussi à ouvrir ta porte. » Un rire s’échappa des lèvres féminines et elle s’empressa de répliquer. « Je t’aurais pris pour un voleur, c’est certain. Je me serais défendue avec ma bouteille de vin. » qu’elle rigola essayant de détendre l’atmosphère suffisamment étrange entre eux. Il y a quelques mois de cela, l’œnologue avait connu un cambriolage dans son vignoble. Cela l’avait beaucoup affecté, tant financièrement que psychologiquement. Tant bien que mal, elle essayait de se remettre de ses différentes épreuves de la vie. Cette fois-ci la coréenne essaya de comprendre comment son ami s’était mis dans cet état, et surtout retrouver devant sa porte. « Je suis sorti avec quelques amis. » Elle fronça légèrement des sourculs, peu convaincue par les paroles masculines. « Qui ça ? » qu’elle lui demanda pour essayer de voir si son histoire tenait la route. « On est allé dans un bar super sympa. Je sais pas si tu connais le Oche? C’est super beau et les burgers sont super bons. » « Hm non je connais pas. » qu’elle dit, haussant légèrement les épaules. « Tu m’y emmèneras un soir ? Je suis toujours curieuse de découvrir des nouvelles adresses. » Epicurienne dans l’âme, Dani aimait découvrir des nouveaux bars ou restaurants. Surtout qu’elle avait énormément de temps libre ces dernières semaines. « Et toi? Je te dérange pas? » « Soirée tranquille à l’appart. J’étais en train de surfer sur le net dans l’idée de partir en voyage. » qu’elle répondit avec un petit sourire. « J’ai pas vu l’heure passer, que je m’apprêtais à me préparer à manger. Puis j’ai entendu du bruit à ma porte. » Il connaissait la suite de l’histoire. « T’es sûr que tu veux pas manger un petit truc, ou du moins boire un verre d’eau ? » Histoire de décuver un peu. A ses mots, elle ouvrit davantage sa porte d’entrée. A lui de choisir la suite des événements.
-I- l est adorable son sourire. Son rire est contagieux, au point où un sourire niais nait sur lippes par réflexe, sans que tu ne contrôles tes muscles. Ton coeur était beaucoup trop sensible à ses charmes. Ton palpitant s’affolait régulièrement en sa présence, et l’alcool n’aidait pas ta raison à calmer ton entichement. Habituellement tu arrivais à te raisonner presque constamment en sa présence, avec le temps tu avais arrêté d’espérer. Sauf lorsque vous vous retrouviez très proches. Ou en état d'alcoolémie. « Je t’aurais pris pour un voleur, c’est certain. Je me serais défendue avec ma bouteille de vin. » Un petit rire s’échappe. « Ça c’est sur, tu m’aurais impressionné. » L’imaginer dans cette scène absurde était d’un comique qui t’arrachait quelques rires étouffés. Si tu le prends à la légère, c’est uniquement parce que le cambriolage qu’elle avait vécu il y a quelques mois ne te revenait pas en mémoire. T’étais bien trop encré dans le présent pour que cela ne te fasse écho. « Qui ça ? » Ah. Tu ne t’y attendais pas à celle là. Tu bafouilles quelques mots, sans savoir réellement quoi répondre. Vous n’aviez pas forcément un groupe d’amis en commun, alors tu pouvais librement inventer des prénoms. « Les filles du boulot. » C’est la première réponse qui te vient en tête. Parce que tu travailles presque exclusivement avec des femmes. Tu t’entendais souvent mieux avec la gente féminine d’ailleurs, et ce depuis l’école. Même si ce n’était plus forcément le cas, à l’époque, tu avais toujours été moins à l’aise avec les hommes et le stéréotype de la virilité qui s’imposait au collège et au lycée. « Hm non je connais pas. Tu m’y emmèneras un soir ? Je suis toujours curieuse de découvrir des nouvelles adresses. » Un large sourire envahit tes lippes. T’adorais ça, passer du temps avec elle. « Oui bien sur. Quand tu veux. » Demain soir s’il le fallait. Ou même maintenant. T’as rarement répondu négativement à une invitation de Dani. Parce que t’as malgré tout toujours un petit espoir infime qu’il se passe quelque chose entre vous, même si tu répètes, qu’au fond, ça ferait longtemps qu’il y aurait eu ce quelque chose s’il devait arriver. « Soirée tranquille à l’appart. J’étais en train de surfer sur le net dans l’idée de partir en voyage. » Tu lui lances un petit regard curieux. « J’ai pas vu l’heure passer, que je m’apprêtais à me préparer à manger. Puis j’ai entendu du bruit à ma porte. T’es sûr que tu veux pas manger un petit truc, ou du moins boire un verre d’eau ? » Tu n’hésites pas bien longtemps. « Comment je pourrais résister à une telle invitation? » Que tu demandes avec humour. Pourtant, c’était parfaitement honnête. Elle ouvre un peu plus sa porte d’entrée, t’invitant à la suivre dans l’appartement. Tu t’avances jusqu’au salon, observant la décoration de l’habitation. « Tu as prévu de partir où? » Que tu lui lances. « Et à partir de quand je ne peux plus tenter de forcer ta porte? » Tu ajoutes, le sourire au bord des lèvres. Tu t’assois sur le canapé, t’accoudant sur le dossier pour la voir. « Tu manges quand même vachement tard. » Il était 22 heures passé, et t’avais plus l’habitude de diner entre 19 et 20 heures.
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage
« Ça c’est sur, tu m’aurais impressionné. » Il se moquait d’elle, elle sourit davantage avant de ronchonner d’un air faussement outrée. « Attention, je peux être menaçante avec une bouteille à la main.. ou un tire-bouchon, ça peut-être une arme, tu sais ? » Elle explosa de rire comme une gamine. Dani s’était crue dans une partie de Cluedo grandeur nature. C’est que la tentative de meurtre au vignoble avait vraiment marqué l’esprit de la pauvre coréenne. Elle s’était sentie impuissante face à ce règlement de compte familial. Là voilà désormais congédiée chez elle par son médecin, alors que Dani rêvait d’aventures au quotidien. C’est pour cela qu’elle avait passé la soirée à éplucher les meilleures offres de voyages. Hormis ses derniers voyages professionnels, elle n’avait pas volé de ses propres ailes. Il fallait remédier à cela au plus vite et Albane semblait être la parfaite partenaire pour cette trépidante aventure.
« Les filles du boulot. » La Hwang haussa légèrement des épaules avant d’ajouter. « Les nanas du sexshop-là ? Ça se passe bien au fait ce boulot ? Tu dois être un expert maintenant. » qu’elle le taquina joyeusement, elle avait peut-être la connerie ce soir au final, ou alors c’était l’effet de voir Jules complètement bourré qui la faisait agir ainsi ? Ou de voir tout simplement un ami ? Elle se sentait bien seule ces derniers temps. Pas sûr qu’il se souvienne de l’entièreté de leur conversation, par contre elle ne manquera pas de lui rappeler qu’il a essayé d’ouvrir sa porte avec sa clé. De fil en aiguille -ou plutôt de verre en verre- Dani demanda à Jules s’il pouvait lui montrer ce fameux bar, ce qu’il accepta avec un large sourire. « Oui bien sur. Quand tu veux. » Son sourire s’agrandit à son tour en guise de simple réponse. Ils s’organiseront cela à l’avenir, pour ce soir le français avait assez bu.
Attentive à son ami, la Hwang l’invita à rentrer. Il devait décuver et Dani était une professionnelle en la matière, elle n’était pas œnologue pour rien. Son quotidien rimait avec le vin. « Comment je pourrais résister à une telle invitation? » « As-tu déjà refusé l’une de mes invitations ? » qu’elle répondit sur le même ton que le français. A sa connaissance, elle n’en avait pas le souvenir. Ils s’avancèrent dans l’appartement de la coréenne. « Tu as prévu de partir où? » « A Bali avec une amie ! » Dani avait déjà commandé des nouveaux maillots de bain sur internet. « Et à partir de quand je ne peux plus tenter de forcer ta porte? » Elle explosa de rire tandis que Jules s’affala sur le canapé. « Dans deux semaines, tu vas survivre ? » Elle se dirigea vers la cuisine pour reprendre ses activités initiales. « Tu veux que je te colle un post-it sur la porte pour te rappeler que tu habites à l’étage d’en-dessous ? » demanda-t-elle le plus naturellement du monde alors qu’elle disposa des raviolis vapeur sur une assiette ronde. Elle sortit une paire de baguette et une fourchette, peu convaincu que Jules soit apte à utiliser cet ustensile dans son état actuel. « Tu manges quand même vachement tard. » Elle ne répondit rien, elle pourrait lui dire qu’il buvait vachement tôt mais elle ne voulait pas être trop maternante. Elle préféra attraper une bouteille d’eau et deux verres. Elle revint les mains chargées et déposa le tout sur la table basse du salon avant de prendre place à côté du français. Elle remplit leurs verres d’eau. « Il faut que tu bois Jules. » ajouta-t-elle d’une voix plus douce et sérieuse cette fois-ci. Elle ne savait pas pourquoi il s’était mis dans cet état, était-ce récurant ? Elle ne savait pas, elle n’était pas là à faire la police, ce n’était pas son rôle, chacun avait son jardin secret. « Et que tu manges pour décuver. » A ses mots, elle se saisit des baguettes chinois et attrapa un ravioli. « Fais attention, c’est chaud. » Elle souffla doucement sur l’aliment encore fumant avant de le tendre à son ami pour qu’il le mange.
-E- lle feinte un air outré, alors qu’un sourire malicieux la trahissait. Elle avait vraiment un air charmant, Dani. Toujours joviale, toujours douce. « Attention, je peux être menaçante avec une bouteille à la main.. ou un tire-bouchon, ça peut-être une arme, tu sais ? » Elle semblait beaucoup moins douce finalement. Elle rit sans retenue. Tu en fais de même, par mimétisme. Sans doute que l’un comme l’autre pouvaient être aussi dangereux. Le verre brisé pouvait vite créer des catastrophes, l’Homme avait une certaine vulnérabilité évidente à tout ce qui pouvait être tranchant. Y compris une feuille de papier. C’était une sensation bien désagréable qui t’arrivait beaucoup trop souvent.
Elle hausse les épaules. Tu la supposes soit peu convaincue, soit pas vraiment intéressée. « Les nanas du sexshop-là ? Ça se passe bien au fait ce boulot ? Tu dois être un expert maintenant. » Elle s’amuse à te taquiner, et t’es complètement pris au dépourvu. Tu clignes plusieurs fois des yeux, abasourdi. Il fait chaud, soudainement non? En tout cas, toi tu meurs de chaud. « Euh… oui. Non. » Que tu rectifies précipitamment. Tu ne sais pas quelle est la bonne réponse à ce sujet, et s’il y en avait une. Alors tu te concentres sur la première partie de sa réplique, ignorant la remarque pleine de sous entendus. « Tout se passe bien. C’est toujours un peu… particulier de croiser de gens qu’on connait. » Tu avais vu plus de personnes que tu connaissais que tu ne l’aurais cru. Et c’est toujours suivi d’un long silence gênant. Surtout lorsqu’ils ne comprenaient pas que tu travaillais ici. Quoi que le savoir ne les avait jamais rassuré. C’était toi qui étais rassuré. « Pourquoi tout de suite le sex-shop d’ailleurs? » Parce que tu travailles aussi dans un cinéma. T’as l’impression d’avoir des jobs d’étudiants parfois, avec tes deux mi temps. Sauf pour le sex shop, finalement. Ce serait bizarre de voir un gamin de dix huit ans y travailler. « As-tu déjà refusé l’une de mes invitations ? » Non, jamais. « Hm, oui, cette fois où tu as proposé de vider toutes les bouteilles de ta cave, c’était vraiment déplacé et irresponsable. » Que tu t’amuses à répondre. C’était totalement faux et tu avais bien sûr inventé cette anecdote, dans le seul but de la faire sourire. « A Bali avec une amie ! » Tu acquiesces silencieusement, heureux que Dani puisse se reposer. Elle a toujours beaucoup travaillé. Tu penses d’ailleurs que son boulot est la priorité de sa vie. « Dans deux semaines, tu vas survivre ? » Tu mimes une grimace, comme si elle venait de t’annoncer quelque chose de très épineux. « Ça va être difficile. Tu vas peut être me retrouver perdu et affamé en train d’errer dans l’immeuble. » Tu lui réponds d’un moue exagérément triste, tel un enfant. Tu adores répondre par l’absurde. C’était le genre d’humour auquel tu étais particulièrement sensible. « Tu veux que je te colle un post-it sur la porte pour te rappeler que tu habites à l’étage d’en-dessous ? » Elle te décroche un rire. Tu adores. Et l’imaginer réellement le faire t’étire un peu plus tes lèvres. « Hm, très bonne idée. » Que tu dis presque sérieusement. Et si elle tenait sa promesse, ça te promettait un bon fou rire d’ici quelques jours.
Elle revient vers toi les bras chargés. Tu plisses les yeux, pour observer clairement les objets qu’elle tenait dans les mains. « J’ai connu des serveurs qui renversait tout avec moins de choses dans les mains. » Tu constates, l’air presque impressionné. Elle dépose les verres et le plat devant toi avec une adresse que tu n’avais sans doute pas. Encore moins dans ton état. « Il faut que tu bois Jules. » Qu’elle t’ordonne avec douceur. Tu acquiesces docilement en prenant ton verre d’eau. Tu en bois quelques gorgées tout en observant la coréenne. Elle était vraiment adorable. De plus en plus, peut être. Ou alors c’était l’alcool qui parlait. « Et que tu manges pour décuver. Fais attention, c’est chaud. » Elle attrape habilement une raviole avec ses baguettes. Elle souffle dessus puis te le tend. Tu observes le raviole, puis Dani, puis le raviole, puis Dani. Puis Dani, puis la raviole. Pendant un instant t’as un peu l’air perdu. Et tu concentres comme jamais tu ne t'es concentré sur un aliment, le fixant droit dans les yeux. Tu réussis par miracle à viser correctement et tu mâches longuement la pâte. C’est brûlant. Et t’es en train de te cramer le palais. Mais tu fais comme si de rien était. Tu deviens simplement rouge. Cependant tu acquiesces, avant de lui lancer un « C’est super bon. C’est toi qui les as fait? » T’as pas sûr de sentir parfaitement tous les arômes vu la brûlure que tu t’étais infligé. « Je ne te propose pas de faire la réciproque. Sinon j’ai peur qui tu te retrouves avec une raviole dans les cheveux. » Ou dans l’œil. Sûrement dans l’œil. Tu n’étais déjà pas toujours très adroit -en tout cas en période de stress et d’alcoolémie-, alors tu préférais ne pas tenter. « Faut que je vienne plus souvent, vu comme tu prends soin de moi. » Et pourquoi pas rester. Pour toujours. T’as pas assez bu pour lui proposer ce genre de choses à haute voix. Mais t’as cette soudaine envie de vivre ici, avec elle. Tu devrais manger un peu plus. Parce que c’est en train de te monter à la tête.
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage
Des années que Dani pratiquait le Jules et elle savait exactement où toucher les points sensibles du français. « Euh… oui. Non. » C’était presque énivrant de le voir patauger dans ses mots, ce qui étira un nouveau sourire taquin de l’œnologue. « Tout se passe bien. C’est toujours un peu… particulier de croiser de gens qu’on connait. » Elle rigola de bon cœur. « Tu m’étonnes ! » Prise par un énième fou-rire, elle bascula légèrement en arrière sur le canapé et tapa les mains sur ses genoux. Son corps tout entier était pris par l’hilarité. Elle contractait tellement son ventre que cela lui faisait même faire ses abdos. Autant lier l’utile à l’agréable, non ? « Pourquoi tout de suite le sex-shop d’ailleurs? » Dani s’arma de son sourire le plus malicieux, un tantinet sournois. « Parce que c’est intéressant. » Aux yeux de la Hwang, il n’y avait pas de sous métier. Peut-être qu’il y avait un peu de curiosité dans ses questions, un peu beaucoup si vous voyez ce que je veux dire. « Si je venais au magasin, tu me conseillerais quoi ? » demanda-t-elle en battant des paupières, lentement, très lentement, de façon très théâtrale, de quoi faire rougir le français. Dani le taquinait gentiment mais elle était toujours preneuse d’informations croustillantes à se mettre sous la dent.
En parlant de taquineries, la jolie brune demanda si Jules avait déjà refusé l’une de ses invitations. « Hm, oui, cette fois où tu as proposé de vider toutes les bouteilles de ta cave, c’était vraiment déplacé et irresponsable. » Jules avait vraiment beaucoup d’imagination, les français avaient toujours ce côté décalé, ou bien s’agissait-il juste de Jules ? Aucune idée, mais elle passait un bon moment en sa compagnie. « Oh oui, ça serait clairement irresponsable de ma part de faire une telle proposition, je tiens bien trop à ma cave. » A son vignoble tout court. C’était la prunelle de ses yeux, elle choyait ses bouteilles comme s’ils étaient ses propres enfants. Elaborer le vin était comme donner la vie à un nouvelle millésime au fil des années. L’œnologue était douée dans ce qu’elle faisait, cela ne faisait aucun doute.
Joyeusement, Dani racontait ses futurs projets au brun : son voyage à Bali. Elle avait si hâte, cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas pris de vacances. « Ça va être difficile. Tu vas peut être me retrouver perdu et affamé en train d’errer dans l’immeuble. » confia Jules avec sa petite moue terriblement triste. Dani tapota l’épaule masculine avec sa main dans un geste réconfortant mais tout aussi théâtral. Elle lui proposa une alternative, scotcher un post-it sur sa porte d’entrée. « Hm, très bonne idée. » Dani pensait même à laisser tout plein de petits mots dans leur immeuble, pour que Jules pense à elle, de temps en temps. La demoiselle était toujours très attentionnée et attentive envers ses amis.
Quelques minutes plus tard, elle revint les mains chargées. Il était hors de question qu’il s’endorme le ventre vide. « J’ai connu des serveurs qui renversait tout avec moins de choses dans les mains. » « L’habitude. » que répondit Dani, l’œnologue avait l’habitude de transporter des charges importantes au vignoble. On ne dirait pas avec son format de minimoys mais Dani était une sportive dans l’âme. Délicatement, elle attrapa un ravioli et le tendit à Jules, comme une maman oiseau qui donnait la becquée à son petit. Il y eut un moment de flottement, où le regard de Jules semblait paniqué ou alors perdu face au geste féminin. « Ouvre la bouche, ce n’est pas empoisonnée promis. » Encouragea-t-elle accompagné d’un petit sourire. Jules mangeait le premier mandu (raviolis coréens). « C’est super bon. C’est toi qui les as fait? » « Oui je les ai fait. Merci. » répondit-elle humblement. « Je ne te propose pas de faire la réciproque. Sinon j’ai peur qui tu te retrouves avec une raviole dans les cheveux. » Dani explosa de rire en imaginant une telle scène. La coréenne piocha un autre mandu dans l’assiette ronde et le mangea. « Ca va, je me débrouille. » affirma-t-elle avec un clin d’œil. Elle avait du mal à imaginer Jules avec des baguettes entre les mains. Cela serait un vrai… désastre. « Faut que je vienne plus souvent, vu comme tu prends soin de moi. » « Dois-je en conclure que tu vas souvent te tromper d’étage ? » interrogea-t-elle avec un regard en coin avant de boire une gorgée d’eau. « C’est donnant-donnant, si je prends soin de toi, tu prendras soin de moi Jules ? » demanda-t-elle amicalement parlant. La question ne se posait même pas, elle savait que Jules sera toujours là pour elle, mais cela était toujours plaisant de l’entendre à nouveau. « Même quand je fêterais ma prochaine décennie et que je vivrai sans doute avec un chat ou bien un chien ? » Dani n’avait jamais eu de chance en amour, elle essuyait les déceptions amoureuses ces derniers temps. « Tu sais que j’adooooore les Rottweiler ! » Elle s’empara de son téléphone et ouvrit un album photo entièrement dédié aux bébés Rottweiler. Elle lança une vidéo trop mignonne d’un chiot qui tombait du lit. Elle poussait un petit cri d’attendrissement. « Pardon je m’égare ! Je disais donc, tu voudras aussi prendre soin de moi quand j’aurais quarante ans ? » C’était sans doute cela la plus grande peur de Dani : vieillir seule.
-E- lle est prise d’un nouveau fou rire, plutôt contagieux. « Tu m’étonnes ! » Elle opte ensuite pour pour un sourire plus malicieux, provocateur. Tu clignes des yeux à répétition, suspicieux. Il fallait avouer que ça attisait la curiosité de nombreuses personnes, d’autant plus en connaissant ton caractère introvertis. « Et mon métier au cinéma ne l’est pas? » Tu fais mine de ne pas avoir compris le sous entendu, prenant le premier degré comme arme. Ça te permettait d’éviter judicieusement le malaise. « Si je venais au magasin, tu me conseillerais quoi ? » Finalement, tu ne l’avais pas tant évité que ça. Elle te le demande d’un air faussement innocent. Tu balbuties quelques mots incompréhensibles, cherchant lequel aurait du sortir en premier. Trop tard. Au moins dix sont sortis de tes lèvres. « Je. J’en sais rien. C’est que. Tu. Hein? » C’est à peu près tout ce que tu parviens à articuler. Tu n’en as aucune idée et tu ne savais pas s’il y avait une bonne réponse. « De choisir au hasard? » Sans doute. Parce que tu serais incapable de parler de sextoys avec elle. Déjà qu’avec des clients ce n’était pas toujours simple.
Lorsque tu t’extasies sur ses capacités, elle répond humblement. « L’habitude. » Tu acquiesces. Elle avait en effet l’habitude de servir plusieurs verres à la fois avec adresse. Tu avais déjà pu le constater. Tu n’avais pas mis longtemps avant de visiter son vignoble lorsqu’elle s’était lancée dans cette entreprise. Déjà pour la soutenir. Et ensuite parce que tu étais un véritable amateur de vin. Ou d’alcool tout court. Lorsqu’elle te tend la bouchée, tu mets assez de temps avant de réagir pour qu’elle insiste. « Ouvre la bouche, ce n’est pas empoisonnée promis. » Tu attrapes la raviole entre tes dents sans réfléchir plus, abrégeant ce moment gênant. « Oui je les ai fait. Merci. » Tu te contentes d’un sourire, finissant de mastiquer et déglutir la bouchée. Ton palais était brûlé. Mais t’es certain que c’était délicieux. « Ca va, je me débrouille. » Qu’elle se contente de décliner en t’adressant un clin d’oeil. « Choix judicieux. » Que tu ne peux t’empêcher d’ajouter. « Dois-je en conclure que tu vas souvent te tromper d’étage ? » Qu’elle te demande, un sourire en coin alors qu’elle t’observe du coin de l’oeil. « Ça se pourrait. » Tu prends à ton tour un air faussement innocent, l’air de rien. Sauf ce sourire qui te trahissait, collé sur tes lèvres. « C’est donnant-donnant, si je prends soin de toi, tu prendras soin de moi Jules ? Même quand je fêterais ma prochaine décennie et que je vivrai sans doute avec un chat ou bien un chien ? » Il n'en fallait pas plus pour toi pour raviver une flamme restée longtemps vacillante. Elle te plait Dani. Et ce soir, un peu plus. Et toi, tu t'emballes. A ces simples mots innocents, tu jubiles intérieurement de cette approche. T'as l'impression d'être important à ses yeux. Et c'est tout ce que tu demandes. Tu plonges tes yeux dans ceux de Dani, l’air grave puis tu hoches la tête. « Avec un chien. » Tu rectifies, le sourire au bord des lèvres. Tu as une peur irrationnelle des chats. Alors tu espères de toutes tes forces que ce sera un canidé. Sinon tu allais passer ton temps à fixer le félin pour être sur qu’il ne vienne pas vers toi. Tu avais fait un test complètement idiot il y a quelques semaines de cela sur la race de chien que tu serais. Il en était ressorti un golden retriever, le chien passe partout, fidèle et à l’air un peu idiot. Pourquoi tu n’étais pas un rottweiler. Tu pestes contre toi même et ton manque de pseudo virilité. « Dani Hwang, je prendrai soin de toi même à soixante ans et avec le plus gros chat terrifiant et obèse squattant ton salon. » Tu lui dis d’un ton solennel. Parce que tu le pensais profondément. Tu prendrais soin de Dani même si elle devait cacher un macchabée. Tu ferais tout pour elle. Peut être un peu trop. C’était facile d’abuser de ta naïveté. « Mais si c’est possible, je préfèrerai un chien. » Tu ajoutes avec humour, parce que t’as pas franchement envie qu’elle adopte un chat. « Et puis je suis sur que durant ta prochaine décennie, tu seras bien entourée. » Tu oses avouer. Dani est adorable. Elle trouvera surement quelqu’un pour prendre soin d’elle toute sa vie. Et t’espères au fond de toi, que ce sera toi.
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage
« Et mon métier au cinéma ne l’est pas? » Un rire cristallin s’échappa d’entre ses lippes. Elle offrit un sourire à Jules, un sourire auquel il ne pouvait pas lui en vouloir bien longtemps. « Mais si bien sûr que siii ! » Dani n’était pas allée depuis longtemps au cinéma, elle se ferait bien une toile un soir. En espérant que Jules soit de meilleur conseil en termes de films, car la question de Dani sur les sextoy le perturba au plus haut point. « Je. J’en sais rien. C’est que. Tu. Hein? » Elle explosa de rire, donnant une légère tape sur l’épaule de son ami. « T’as pas drôle Ju ! » qu’elle affirma avec une moue faussement triste et un poil déçue. « De choisir au hasard? » Il devenait de plus en plus hilarant, c’était à se demander comment il arrivait à garder son job depuis un an au sexshop. « Une chose est sûre et certaine, je ne t’embaucherai pas pour vendre mon vin. » qu’elle le taquina gentiment.
Avec précaution, la coréenne donna quelques bouchées de nourriture à Jules. Il avait une mauvaise tête, il sentait trop fort l’alcool, il devait avoir le ventre vide pour se tromper de porte. Dani voulait s’assurer qu’il aille mieux car elle n’aimait le voir dans cet état. Pendant un instant, elle hésita à lui demander la raison pour laquelle il s’était mis dans cet état, mais elle se retint. Ce n’était ni l’heure, ni l’endroit pour discuter de cela. L’esprit de Jules était embrumé par l’alcool que par moment il regardait un peu trop intensément la jolie coréenne.
A la place, elle s’amusa à lui demander si c’était dans ses projets de se tromper d’étage et par conséquent de porte. « Ça se pourrait. » Son air faussement innocent le rendait trop mignon. Il y avait cette petite fossette qui se formait au coin de ses lèvres. Jules restait attendrissant même s’il empestait l’alcool, mais il avait l’air de ne pas s’en rendre compte, bien trop concentrer à mâcher, ou fixer Dani, cela dépendait du point de vue.
Entre deux raviolis vapeur, Dani demanda à Jules s’il sera là pour veiller sur elle. Elle avait prononcé ses mots sous le ton de la rigolade mais il y avait un fond de vérité dans ses propos. Ces derniers mois, la belle coréenne avait beaucoup souffert, entre sa rupture avec Channing, les soucis au vignoble, son burn-out, son sourire communicatif n’était plus aussi rayonnant qu’avant. Alors récupérer Jules au pied de sa porte, ou prévoir un voyage avec Albane, la rendait heureuse. Les amis de la Hwang étaient comme une deuxième famille, un second refuge.
Une nouvelle fois, le français plongea ses iris dans celles de la coréenne et répondit sur un ton affirmé. « Avec un chien. » Un sourire en coin s’empara des lippes de la brune. Jules se redressa avant de prononcer d’une voix extrêmement sérieuse. « Dani Hwang, je prendrai soin de toi même à soixante ans et avec le plus gros chat terrifiant et obèse squattant ton salon. » Elle le regarda avec ses grands yeux. Il continua son discours. « Mais si c’est possible, je préfèrerai un chien. » Dani posa sa main sur celle de son ami. « Ju.. je veux pas casser ton délire mais euh… j’ai toujours préféré les chats. » qu’elle rectifia d’une petite voix, même si elle connaissait parfaitement l’aversion du français pour les félins. « A moins que tu me trouves un chien trooop mignon, c’est négociable » Autant trouver un compromis. « Ou alors, c’est possible d’adopter les deux si on a une grande maison ? Nos animaux pourront s’amuser dans le jardin ! » A son tour de rentrer dans leur délire, à s’imaginer une vie dans quelques décennies. « Et puis je suis sur que durant ta prochaine décennie, tu seras bien entourée. » Son cœur se réchauffa. « Je le suis déjà. » qu’elle affirma en resserrant doucement la main sur brun dans la sienne. Jules la fixa avec ses yeux de merlan frit « Oui je parle de toi gros bêta. » qu’elle s’exclama avant de demander. « Comment tu te sens ? T’es en état de rentrer ou tu veux que je t’accompagne ? » Doucement, elle se leva du canapé sans lâcher les mains de Jules, elle l’incita à faire de même. « Te remets plus dans cet état Juju, faut que tu prennes soin de toi. » Insista-t-elle d’une voix plus sérieuse. « Okey ? » murmura-t-elle en plantant ses opales dans le regard masculin.
-E- t comme habituellement, elle rit. Elle se moque gentiment, te taquine sans hésiter. « T’as pas drôle Ju ! » Pourtant, elle te prouvait le contraire à chaque instant. Vos échanges étaient toujours rythmés par les rires. « Une chose est sûre et certaine, je ne t’embaucherai pas pour vendre mon vin. » Le vin aurait été tellement plus simple pour toi à vendre. Si tu ne te retrouvais pas bourré chaque jour devant tant de tentation. Mais t’adorais ça le vin. Tu aurais pu détailler les différentes notes de chaque bouteille, ou présenter les arômes en fonction des goûts de chacun. Ou alors tu te les serais toutes enfilées. Ce n’était finalement pas une si bonne idée.
Elle te regarde dans les yeux et pose doucement sa main sur la tienne, comme pour te réconforter. « Ju.. je veux pas casser ton délire mais euh… j’ai toujours préféré les chats. » Sa voix est douce, comme si elle t’annonçait quelque chose de grave. Tu soupires, l’air dramatique. « Pourquoiiiii... » Que tu souffles la voix plaintive, fixant un point au hasard. « A moins que tu me trouves un chien trooop mignon, c’est négociable » Tu reportes soudainement tes yeux sur elle, une lueur d’espoir dans les yeux. Challenge accepted, Dani. Tu lui trouveras le chien le plus craquant qu’elle n’ait jamais vu. En réalité, n’importe quel chiot vous ferait fondre tous les deux sans aucun difficulté. « Ou alors, c’est possible d’adopter les deux si on a une grande maison ? Nos animaux pourront s’amuser dans le jardin ! » Ça te trouble un peu. Ça a l’air si réel, quand elle te le dit. Alors tu ne brises rien, et t’enlises dans ce qui pourrait n’être au final qu'un mensonge. « Seulement si le chat ne monte pas sur mon canapé. Il faudra les prendre jeunes comme ça ils s’habitueront petits l’un à l’autre. » C’est que t’es sérieux en plus dans ta réflexion. Vous délirez complètement. « Je le suis déjà. » Elle resserre doucement son étreinte sur ta main, et par automatisme, glisses tes doigtes entre les siens. Tu l’observes, t’as peur de te tromper. Elle parlait bien de toi, hein? T’auras pas l’air con si tu lui répondais? Visiblement, l’hésitation était assez évident pour qu’elle te charrie. « Oui je parle de toi gros bêta. Comment tu te sens ? T’es en état de rentrer ou tu veux que je t’accompagne ? » Ton coeur palpite. T’es complètement perdu. T’as le regard plongé dans le sien, mais t’as pas vraiment l’air d’être réellement là. Elle se lève du canapé, sans lâcher tes mains. « Ça va... » Tu souffles, de façon à peine audible. Merde. Est ce que t’aurais du lui demander de te raccompagner? « Te remets plus dans cet état Juju, faut que tu prennes soin de toi. Okey ? » Sa voix est sérieuse, inquiète. Tu te contentes de lui sourire, attendri. Tu te perds sur chaque trait de son visage angélique. T’aurais sans doute dû l’embrasser, a cet instant précis. Mais t’oses pas. Est ce que c’était franchement une bonne idée, alors que tu avais bu. Le peu de raison qu’il te restait connaissait la réponse, même si ton coeur criait de te lancer. Et surtout. Tu flippes. Mais vraiment. T’as des palpitations. Tu cherches depuis longtemps le bon moment pour tenter avec Dani. Et t’as tellement peur de tout foirer. Alors tu relâches ses mains et te contentes de l’enlacer. L’étreinte dure peut être trop longtemps, sans que tu ne la lâches. « Je... vais y aller. » Ce serait plus sage. Sinon tu vas finir par ne plus partir et emménager chez elle. Tu te diriges vers la porte, pas franchement de la façon la plus rapide vu la façon dont tu tanguais. « Bonne nuit Dani. Repose toi bien. »
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage