Tu as décidé d’aller squatter chez Jeremy aujourd’hui. Jordan n’est pas avec toi quand t’arrives dans la grande villa où son ami loue une chambre mais iel t’a promis de te rejoindre assez rapidement. Tu vas lui envoyer des photos pour lui donner envie de venir le plus rapidement possible - mais cela prouve que t’es assez à l’aise avec son ami d’enfance pour que tu te pointes comme une fleur. Tu veux profiter de la piscine car il fait encore chaud et tu aimerais bien barboter un peu. C’est que tu commences à avoir des idées de grandeur à force de naviguer de villa en villa - tu as véritablement hâte de voir celle d’Heather. La perspective de ce séjour est ton point d’ancrage des jours passés ; entre les disputes avec Jordan, les prises de tête avec untel et untel et Will qui se tire en milieu du mois, rejoindre ton amie à LA est attendu avec hâte et impatience. Tu as même un calendrier dans la chambre où tu barres tous les matins les jours te séparant de la date du départ. Ce petit cadeau que t’as fait Heather te met du baume au cœur et t’allèges l’esprit. Aussi, la perspective de partir toi-même loin de Brisbane te fait un bien fou.
Cependant, tu n’as pas envie d’arriver toute pâle à LA. Même si tu as de jolies couleurs prises à Elimbah et lors des cessions de jardinage dans le jardin à Fortitude, tu mets un point d’honneur à vouloir garder ce joli teint pour ne pas être la pâle australienne au milieu de ces bimbos d’Hollywood que tu as affreusement hâte de critiquer avec Heather en sirotant des cocktails qui coûtent un bras et un rein au moins. Pour l’instant, tu dois te contenter d’un cocktail de Jeremy que tu sirotes sur le bord de sa piscine, lunettes pour protéger tes jolis yeux et les pieds dans l’eau qui se balancent doucement. Ton téléphone est littéralement à portée de main mais tu gardes le museau en l’air alors que tu demandes à Jeremy si la colocation se passe bien. Tu ne sais plus combien de colocataires il a, une information qui est partie nette de ta tête. Jeremy est parti chercher quelque chose et te voilà seule face au calme de Bayside - limite si ça te fait pas un peu chier. Mais la vue est splendide et y’a pas à dire, Jeremy se met bien pour son arrivée en ville.
Tu es interrompue du paysage qui s’offre à toi par ton téléphone qui vibre. Tu souris en pensant que c’est Jordan qui t’informe qu’iel part de la maison mais le téléphone continue à vibrer et là, il est clair que ce n’est pas un message mais un appel. Alors tu tournes la tête vers ton cellulaire et la surprise est forte quand tu vois que c’est, pas le nom, mais le pseudo attiré d’Heather qui s’affiche dessus. Tu le lèves vers ton oreille en sirotant ton cocktail. “Allo allo ? Serais-je en train de rêver ou l’autre moitié du globe s’adresse à moi ?” tu souris légèrement en regardant le peu de nuages accrochés dans le ciel. “Je te manque, hein, c’est ça ?” évidemment que tu vas penser ça - pour quelle raison l’actrice t’appellerait ?
Heather s’ennuyait tellement ! Nouvelle journée de tournage mais cette fois-ci les horaires étaient encore plus long que d’habitude. Elle avait commencé le tournage dans matinée mais elle allait y rester aussi pour une grande partie de la soirée. Encore un nouveau tournage de nuit pour des retrouvailles près d’une fontaine avec son chéri. La blonde avait l’impression de les cumulés dernièrement sauf que c’était l’une des premières journées où elle avait dû être présente toute la journée. Et quand elle était présente aussi longtemps cela voulait aussi dire beaucoup d’attente dans sa caravane à attendre que ce soit son tour pour jouer. Et là il y en avait pour au moins une heure encore à attendre. La jeune femme était affalée dans son canapé avec une tenue totalement ridicule sur le dos, franchement les tenues fluo de Disney ce n’était plus possible à chaque fois ils arrivaient à lui faire porter quelque chose d’encore plus kitch. Cette fois c’était un espèce de blaser dorée avec un haut de la même couleur mais tout en paillettes strass comme les tenues des années 50, qui se voyait à dix kilomètres presque elle aurait pu prendre la place d’une boule à facette. Les bijoux en accessoires n’arrangeaient rien du tout, des longs colliers dorés pour rappeler le reste du haut car ils devaient ne pas en avoir assez évidemment. Et pour sublimer le tout, elle avait un pantalon bien moulant blanc avec des strass sur les côtés et des bottes dorées qui lui remontait presque jusqu’aux genoux. Franchement rien que de se voir dans la glace cela lui faisait mal yeux. En regardant cette tenue, elle eut une petite pensée pour Birdie, elle était certaine que la jeune femme serait capable de trouver un compliment à cette horrible tenue ou à totalement se foutre de sa gueule.
C’est ainsi qu’en se perdant dans ses pensées, elle se rendit compte que cela faisait un moment qu’elle n’avait pas eu de ses nouvelles. Même lors de son court séjour à Brisbane, elle n’avait pas eu l’occasion de la voir. Enfin si elle aurait surement pu l’appeler pour lui demander ses disponibilités. Mais son esprit avait bien trop été concentré sur une certaine rousse pour penser à ses autres amies. Et son esprit se maudit d’avoir fait le lien entre Birdie et Diana car la rousse venait encore une nouvelle fois hanter ses pensées. Il fallait vraiment qu’elle se trouve une occupation avant de tourner, elle allait finir par devenir folle et l’envie de dormir n’était absolument pas présente. Ses mains glisserent automatiquement vers son téléphone et en premier lieu sur la fiche contact de Diana. Elle pourrait l’appeler pour passer le temps mais cela ne faisait pas si longtemps que ça, qu’elles s’étaient vu et elle n’avait pas envie de passer pour une désespérée ou que Diana la taquine en lui disant qu’elle lui manquait alors que ce n’était évidemment pas le cas. Puis son esprit divagua sur l’autre jeune femme qui était passé dans ses pensées juste avant. C’est vrai qu’elle avait du temps à perdre et que c’était simplement la fin d’après-midi à Brisbane, elle pourrait toujours la contacter elle pour se changer les idées. Et puis cela lui manquait de ne pas entendre les bêtises de son amie même si elle savait que 2 minutes après son appel, elle allait encore se faire enquiquiner par celle-ci. Elle finit par appuyer sur le bouton appeler et laissa la sonnerie sonner en espérant que la Cadburry décrocherait. Et les premiers mots de la jeune femme quand elle répondit au téléphone la fit rire, elle fut presque prise de nostalgie en imaginant la tête de son amie.
- Oui je me demande ce qui pouvait bien se passer de l’autre côté de la Terre.
Elle secoua ensuite la tête, un sourire amusé avant de prendre un air dramatique car évidemment que c’était la première chose que Birdie allait te dire.
- Evidemment je suis perdue sans ma blonde préférée ! Il me manque ma dose de surnom ridicule. Sinon je suis en train de m’ennuyer comme un rat mort sur un tournage et je me suis dit que c’était l’occasion de prendre de tes nouvelles. Car qui y’a-t-il comme meilleure personne que toi pour me distraire ?
C’est surprenant car tu n’as pas l’habitude de recevoir des appels de tes amis, encore moins de l’autre bout du monde, à part quand c’est Jordan. Tu n’es pas une mordue des appels téléphoniques, mais quand tu le fais, c’est plutôt mauvais signe. Cependant, tu n’as rien à te reprocher envers la jolie blonde de l’autre côté de l’océan et du combiné donc tu es souriante sous ton grand chapeau digne des années 50 - t’es australienne, oui, mais tu es blonde et tu ne compte pas non plus te cramer le visage, tu n’es pas inconsciente à ce point. Oui je me demande ce qui pouvait bien se passer de l’autre côté de la Terre. tu souris en regardant le beau ciel lumineux de ta jolie ville adorée et tu te demandes quelle heure il est là bas. Tu te rappelles du rythme de vos appels avec Jordan, ce n’était pas une chose aisée, mais ce sentiment d’être dans le futur par rapport à ton interlocutrice t’amuse grandement. “Non seulement de l’autre côté de la Terre mais avec des heures d’avance sur toi. On peut dire que je suis dans le futur, n’est-ce pas ? T’es quand, là ? Hier soir, non ?” c’est confus mais c’est terriblement drôle ; un rien t’amuse, il faut bien le dire. Tu rigoleras sûrement moins quand ça sera Will qui t’appelera de l’autre côté du globe - tu n’as même pas encore vu le décalage horaire avec le Brésil. Chaque pays en son temps. Les déplacements de tes proches te donnent le tournis, tu ne vas plus finir par savoir qui est où quand et comment. Que ta vie est compliquée, petit oiseau, vraiment.
Evidemment je suis perdue sans ma blonde préférée ! Il me manque ma dose de surnom ridicule. Sinon je suis en train de m’ennuyer comme un rat mort sur un tournage et je me suis dit que c’était l’occasion de prendre de tes nouvelles. Car qui y’a-t-il comme meilleure personne que toi pour me distraire ? tu souris à l’air alors que tu prends de ta deuxième main libre ton verre. “Ma sauterelle des cieux, mon pélican doré, ma choucroute en sardine… Je peux continuer longtemps. Je déborde d’imagination, ma crevette impériale.” c’est le cas de le dire - tes surnoms sont une marque de fabrique et tu ne fais même pas exprès, pour de vrai. C’est un réflexe autant qu’une habitude et tant que tu déferles les surnoms, c’est que tout se passe bien. “Oh, tu tournes! Tu tournes quoi ? Enfin quel genre de scène ? T’es habillée comment ? Tu peux m’envoyer une photo ? Comment ça se fait que toi, la star de la série, ait du temps à t’ennuyer ? Y a quelque chose qui tourne pas rond là-dedans.” pour toi, les acteurs n’arrêtaient jamais, sollicités tout le temps et ça doit être un boulot à plein temps. Et après l’actrice se moque de toi quand t’attends sagement (ou pas) dans ta loge que ce soit ton tour. “Si tu veux savoir, je suis au bord d’une piscine pour parfaire mon bronzage et avoir un aperçu de ce qu’il m’attend en mars.” que tu dis fièrement en souriant - ton sourire s’entend parfaitement au téléphone. La perspective de partir est vraiment une douceur dans ta vie ces dernières semaines.
Puisqu’Heather s’était mise à appeler son amie Diana depuis qu’elle était à Los Angeles pourquoi ne pas étendre l’expérience avec les autres ? Birdie était la candidate idéale pour ce genre d’expérience et surtout tuer l’ennui mortel dont elle souffrait. L’actrice était plus du genre à envoyer des messages que de passer 3 heures au téléphone mais elle avait besoin d’une distraction. Sinon son esprit allait encore voguer sur une belle rousse avec qui elle avait surement vécue le diner le plus romantique de sa vie même si elle ne voulait pas se l’avouer. Et rien qu’à entendre la voix de la Cadburry, elle savait qu’elle allait la distraire exactement comme il le fallait. Il y’avait un grand sourire sur son visage et elle se rendait compte que d’avoir de ses nouvelles lui avaient manqué. Elle était peut-être trop habituée à la voir de temps en temps débarquer chez elle à l’improviste pour se retrouver 3 mois sans visite surprise. Un rire s’échappa de ses lèvres quand elle lui parla d’être dans son futur, elle avait exactement eu cette discussion dans le passé sur ce même sujet. C’était tellement drôle de se dire qu’elles étaient à un jour de différence.
- C’est ça je suis dans ton passé, c’est hier soir encore. Mais dit moi, l’apocalypse n’a toujours pas eu lieu dans le futur ? Que je me prépare si jamais.
Elle rigola de nouveau sentant la bonne humeur remontrer le bout de son nez. Au final les gens avaient peut-être raison, avoir des amis c’était bon pour le moral. Elle secoua la tête en retenant de rire en écoutant tous les surnoms ridicules qui défilaient. Franchement comment est-ce qu’elle faisait pour tous les trouver. Le pire c’est qu’elle était persuadée qu’elle n’entendait jamais deux fois les mêmes, c’était un talent à ce niveau-là. Bon très inutile, elle n’allait pas se le cacher mais un talent quand même.
- Je ne sais pas lequel choisir, ils me laissent tous sans voix.
Elle trouvait les surnoms autant ennuyant qu’amusant car aucun ne lui donnait envie de rester. Ils étaient tous plus ridicule les uns et les autres. Elle ne s’imaginait pas que quelqu’un puisse sérieusement l’appeler crevette impériale plus d’une fois dans sa vie. Puis elle subit une avalanche de questions et Heather essaya de toutes les mémoriser. Birdie était toujours le moulin de parole habituel même au téléphone.
- Je tourne une scène de nuit où Kimberley rentre d’une soirée au bar avec ses amies et tombe par hasard sur son crush et ils partagent un moment plein de niaiseries devant une fontaine.
Elle roula des yeux rien que d’y penser avant de grimacer en se reregardant dans le miroir pour admirer une nouvelle fois cette tenue hideuse. Franchement rien n’allait à ses yeux mais elle sentait que Birdie serait capable d’y trouver un point positif.
- Je porte une tenue hideuse toute dorée avec un pantalon blanc qui a des strasses. Je te jure on pourrait me voir à 10 km avec ça sur le dos... Ok attend je t’envoie une photo. Elle prit une photo en mimant des pleures et lui envoya. Si tu me dis que tu trouves ça beau je ne comprendrais pas… Après tu sais je ne suis pas dans toutes les scènes donc il faut que j’attende mon tour, là ils tournent l’autre partie de la soirée de l’épisode. Et comme il faut rattraper le temps perdu car j’ai dû m’absenter quelques jours, y’a du taff même sans moi. Des fois je passe mes journées à plus attendre que réellement jouer.
La dure réalité du métier d’acteur, des fois tu pouvais passer la journée à être assis pour apparaitre en arrière-plan pour une scène de même pas 2 minutes. Elle ferma les yeux en écoutant ce que Birdie faisait en poussant un petit soupir rêveur. Elle aimerait beaucoup être à sa place actuellement et cela lui rappelait à quel point il lui tardait mars et son anniversaire.
- Oh j’aime beaucoup ce planning, je vais peut-être te demander une photo moi aussi pour voir si le bronzage laisse à désirer ou pas. Mais oui prévoit bien le maillot pour mars, en plus une partie de ma piscine fait jacuzzi tu vas voir c’est un régal.
On pouvait sentir l’amusement dans sa voix ainsi que l’excitation quand elle parlait de leur projet pour mars.
C’est ça je suis dans ton passé, c’est hier soir encore. Mais dit moi, l’apocalypse n’a toujours pas eu lieu dans le futur ? Que je me prépare si jamais. tu t’exclaffes alors que tu dévisses ton cou à gauche et à droite du mieux que tu peux pour regarder le paysage qui s’étend devant toi de la meilleure des façons afin de déceler un potentiel début d’apocalypse. “Mmh, visiblement, à part que l’Australie va finir par brûler de chaleur un jour, je vois pas.” c’est la faute aux humains, ça, mais là n’est pas le sujet. Tu utilises toi-même un van, ton précieux Van Gogh, qui n’est clairement pas mieux pour l’environnement. “On est toujours saines et sauves pour l’instant!” que t’ajoutes joyeusement en clôturant légèrement tes paupières, et regrettant de ne pas avoir tes écouteurs à porter de mains car ça va être chiant d’avoir le cellulaire accroché à l’oreille. Non seulement ça te prive d’une main mais en plus, ça va te faire chauffer l’oreille. Tu n’as vraiment pas besoin de ça, t’es assez chaude naturellement - ha ha ha. Je ne sais pas lequel choisir, ils me laissent tous sans voix. tu souris en secouant les épaules, même si Heather ne peut pas te voir. “Je sais, je suis impressionnante, hein.” tu n’es pas peur fière de tes surnoms et le pire, c’est qu’ils te viennent aussi naturellement que de respirer. “Tu m’inspires, tu peux être flattée.” caresser l’actrice dans le sens de son égo est une valeur sûre, et tu n’es jamais la dernière pour retourner la situation à ton avantage dès que tu le peux. Tu n’as aucun problème de fierté qui t’empêcherait de te courber quand il le faut - tu ne te laisses juste pas marcher sur les pieds.
Je tourne une scène de nuit où Kimberley rentre d’une soirée au bar avec ses amies et tombe par hasard sur son crush et ils partagent un moment plein de niaiseries devant une fontaine. oh god, tu n’as même pas besoin d’être avec elle pour savoir qu’elle grimace et déteste cette scène. “Tu vis ta meilleure vie, quoi.” c’est que t’en rajoute une couche, t’es incroyable, mais tu pouffes de rire de ta répartie déconnante - si Heather veut être distraite, elle va être servie. Je porte une tenue hideuse toute dorée avec un pantalon blanc qui a des strasses. Je te jure on pourrait me voir à 10 km avec ça sur le dos... Ok attend je t’envoie une photo. mais elle te distrait aussi beaucoup, l’image dans la tête te fait encore plus rire, mais c’est rien comparé à l’image réelle que tu reçois dans un petit coup de vibreur. Là, tu ris encore plus si c’est possible et t’es presque sûre que Jeremy va s’inquiéter. Si tu me dis que tu trouves ça beau je ne comprendrais pas… Après tu sais je ne suis pas dans toutes les scènes donc il faut que j’attende mon tour, là ils tournent l’autre partie de la soirée de l’épisode. Et comme il faut rattraper le temps perdu car j’ai dû m’absenter quelques jours, y’a du taff même sans moi. Des fois je passe mes journées à plus attendre que réellement jouer. tu regardes la photo tout en mettant le haut parleur pour mieux regarder la photo, zoomer et rétrécir à ta guise. “C’est original au moins. T’as du style là-dedans. Mais je croyais que ta série était moderne… Y a une édition spéciale années 80 ?” car ça pique les yeux et ça attache les yeux violemment, quand même. “Que ça a l’air chiant. Comme moi avec la météo, en somme. C’est bien pour ça que j’ai envie d’arrêter. Y a rien de pire que d’attendre. Et tu fais quoi, sinon, pour passer le temps, outre d’appeler des amis à l’autre bout du globe ?” que tu demandes en souriant mais sincèrement intéressée ; si tu peux choper une idée ou deux, tu ne vas pas t’en plaindre. “T’as dit que tu t’étais absentée ? Qu’est-ce que t’as eu ? Malade ?” est-ce que les acteurs tombaient malades en premier lieu ? Ils semblent être immunisés contre tous les microbes, après tout.
Oh j’aime beaucoup ce planning, je vais peut-être te demander une photo moi aussi pour voir si le bronzage laisse à désirer ou pas. Mais oui prévoit bien le maillot pour mars, en plus une partie de ma piscine fait jacuzzi tu vas voir c’est un régal. toujours sur haut parleur, tu détournes le regard vers Jeremy qui revient et tu lui fais signe de se taire. “Non non non, pas de photo. Faut que ce soit la surprise, c’est pas drôle autrement. Patience est mère de vertu.” que tu chantonnes joyeusement. “Je veux pas que tu me vois dans un bronzage partiel qui mériterait une critique et encore moins dans un joli bikini. Faut que je garde un peu de mystère, quand même.” tu sais que tu vas baver et tu sais aussi qu’elle va baver aussi. Tu ne sais juste pas que tu ne vas pas baver que sur elle. “Jacuzzi, carrément… Tous les moyens sont bons pour me donner chaud, n’est-ce pas ?” c’est pas parce que t’es en couple que tu peux pas faire de sous-entendus. Et avec Heather, c’est si simple tellement que c’est la base même de ta relation avec elle. C’est ton fond de commerce, après tout.
C’était tellement bizarrement en plus de se rappeler qu’entre les deux il y’avait quasiment une journée qui les séparait, Birdie lui rappelait aussi que ce n’était pas du tout la même saison. Si à Los Angeles l’hiver n’était jamais réellement froid, elle oubliait le détail qu’à Brisbane c’était le plein été. Saison dont elle n’avait jamais réellement profité puisque qu’elle naviguait depuis 3 ans entre les deux villes hiver et été.
- De ce que j’entends, tu risques surtout une transformation en écrevisse, c’est peut-être ça l’apocalypse au final, on se transformera tous en ce crustacé.
Elle lâcha un petit rire, ça lui avait manqué les conneries de Birdie, elle avait le don de souvent la faire rire avec son univers tout aussi loufoque que ses habits. C’était là qu’elle se rendait réellement compte que ses amis de Brisbane lui manquaient. Elle adorait ses amis de Los Angeles mais ils ne dégageaient clairement pas la même ambiance, elle se disait que la rencontre de Birdie et eux allait être intéressante à son anniversaire. Les surnoms qui défilaient n’arrangèrent pas le petit sourire nostalgique qu’on pouvait lire sur son visage mais heureusement son amie n’était pas là pour le voir. Puis elle ricana en voyant Birdie tenter de la caresser dans le sens du poil sans même le cacher.
- Oui oui très impressionnante, je me demande toujours comment ton cerveau arrive à les trouver aussi vite. Par contre… la flatterie ne te mènera à rien même si elle est très appréciée.
Il fallait dire que la blonde savait toujours comment flatter son égo et bien que cela la fasse rire, cela lui faisait toujours plaisir. Puis elle lui expliqua sa nuit de travail prévu et la joie et l’ennui mortel que lui apportait de jouer cette scène. Franchement heureusement qu’elle savait que c’était sa dernière saison car incarner encore ce personnage lui donnait toujours l’impression d’être réduite à ce personnage.
- Oh oui tout ce que j’aime.
On pouvait entendre le sarcasme dans sa voix, puis elle roula des yeux en expliquant la magnifique tenue qu’elle portait à Birdie. Elle lui envoya même une selfie car une description ne pouvait définitivement pas y faire justice tellement elle était affreuse. Elle écouta Birdie se rigoler en se moquant d’elle mais elle ne lui en voulait même pas tellement elle trouvait sa tenue ridicule. Elle préférait même cette réaction car si elle lui avait dit qu’elle était bien, Birdie se serait clairement foutu de sa gueule et elle aurait plus perdu patience.
- Je sais, je sais. Je peux être belle dans n’importe quelle tenue mais là il ne faut pas déconner, on ne m’a pas du tout respecté. Si seulement c’était ça ! Je crois juste que Disney a décidé que bruler la rétine des gens avec un style vestimentaire pourrie, faisait partie sa marque de fabrique. Ça reste une série pour enfant et ado, donc les codes qui vont avec.
Elle avait beau se plaindre et être concentrée sur ses histoire à elle, Heather ne loupa pas l’info de Birdie lui avouer son envie d’arrêter d’être Miss Météo. Elle se releva d’un coup comme si son oreille était devenue beaucoup plus attentive d’un coup.
- Ca dépend, des fois je relis mon texte ou je vais voir les autres jouer, j’en profite aussi pour faire une sieste, enfin je m’occupe comme je peux. Mais aujourd’hui t’appeler me semblait une meilleure idée ! Elle fit une petite pause avant de reprendre. Je ne savais pas que tu voulais arrêter, ça fait longtemps que ça te trotte en tête ?
Puis elle se mordit la joue en se rendant compte qu’elle avait parlé du fait qu’elle n’avait pas été là quelques jours. Evidemment que Birdie s’intéressa à ce détail et rien que penser à ces deux jours à Brisbane elle avait encore l’impression d’avoir rêvé, tellement elle ne savait pas quoi faire des sentiments qu’elle avait ressenti. Mais surtout elle se demandait si Birdie ne lui en tiendrait pas rigueur du fait qu’elle ne lui avait absolument pas parlé de son passage éclair à Brisbane.
- Hmm non j’ai pas été malade… Je suis revenue deux jours à Brisbane pour une audition pour un film et je suis repartie ensuite. C’était vraiment super rapide, j’ai eu le temps de voir genre une personne.
Heather s’était senti un peu mal de ne pas avoir profité de l’occasion pour faire un petit tour de ses amis proches. Bon à vrai dire sur le coup elle n’avait rien regretté du tout quand elle était avec Diana mais après réflexion, elle s’était dit qu’elle aurait au moins pu faire un effort. Elle écouta le planning de la journée de Birdie et en apprenant qu’elle était au bord d’une piscine en maillot, elle tenta sa chance pour gratter à son tour une petite selfie. Elle prit un ton boudeur en voyant la blonde la lui refusait.
- Depuis quand tu parles de patience toi ? Et puis je n’aime pas les surprises allez ! Et puis tu sais très bien que je ne vais pas critiquer ton corps après tout ce n’est pas comme si je ne t’avais jamais montré à quel point je l’appréciais.
Elle tenta de jouer vaguement sur leur ancienne amitié plus affinités même si elle savait qu’au final elle se rincerait tout de même l’œil en Mars. Elle lui rappela tout de même qu’elles auraient une activité similaire pendant son voyage à Los Angeles et tenta même de l’amadouer un peu plus en lui parlant du jacuzzi. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres face au commentaire de la Cadburry.
- Tu me connais, je ne peux pas m’en empêcher. Et puis ce n’est pas parce qu’il ne se passe plus rien, que tu ne peux pas admirer la vue.
De ce que j’entends, tu risques surtout une transformation en écrevisse, c’est peut-être ça l’apocalypse au final, on se transformera tous en ce crustacé. tu lèves les yeux au ciel, ton regard bleu protégé par tes lunettes alors que tu le diriges vers le soleil coincé tout en haut dans le ciel bien lumineux aujourd’hui. “Je suis un pur produit australien, cette peau est faite pour bronzer, aucune chance que j’attrape un coup de soleil.” en plus d’être australienne, tu as l’habitude de l’extérieur, de la vie en plein air, tu es dehors aussi longtemps que tu puisses t’en rappeler, tu n’as pas peur. Il va au moins falloir une apocalypse brûlante pour t’avoir, oui oui. Oui oui très impressionnante, je me demande toujours comment ton cerveau arrive à les trouver aussi vite. Par contre… la flatterie ne te mènera à rien même si elle est très appréciée. tu souris ; tes compliments sont ta fierté, quelque chose que tu réussis avec brio à faire et c’est clairement grâce à ton frère aîné qui est aussi doué que toi dans cet exercice. Par contre, la deuxième partie de sa phrase te fait rire. “Si la flatterie ne mène à rien, pourquoi j’ai un billet qui m’amène à LA alors ?” que tu dis avec un large sourire. Après tout, si tu ne l’avais pas brossé dans le sens du poil, si tu n’avais pas su la flatter comme il fallait, tu n’en serais pas arrivée là avec elle aujourd’hui. Tu crois aux biens fondés de la flatterie, d’autant que tu n’as rien à gagner puisque tu as déjà tout ce qu’il te faut sans même l’avoir véritablement cherché. Un petit exploit dont tu n’es pas peu fière.
Oh oui tout ce que j’aime. le sarcasme est perceptible et tu ne peux pas nier que tu compatis largement avec ton amie. Mais tu l’admire aussi car par amour pour son métier, elle fait des sacrifices de la sorte et, tu ne sais pas si tu en serais capable. Enfin, tu réussis à travailler avec une directrice qui ne t’aime pas mais ce n’est pas comme si vous vous cotôyez tous les jours. Madame est en haut de sa tour d’ivoire, après tout. Avec ton propre ascenseur, son jet privé et tout ce qui va avec. Je sais, je sais. Je peux être belle dans n’importe quelle tenue mais là il ne faut pas déconner, on ne m’a pas du tout respectée. Si seulement c’était ça ! Je crois juste que Disney a décidé que brûler la rétine des gens avec un style vestimentaire pourri faisait partie sa marque de fabrique. Ça reste une série pour enfant et ado, donc les codes qui vont avec. tu souris en secouant la tête. “Ta dévotion est remerciée par tous tes fans autour du globe.” que tu faufiles comme ça pour lui rappeler que ce n’est pas pour rien qu’elle fait tout ça. Il y a un but. Contrairement à toi et tes attentes à rallonge entre deux prises d’antenne. Ca dépend, des fois je relis mon texte ou je vais voir les autres jouer, j’en profite aussi pour faire une sieste, enfin je m’occupe comme je peux. Mais aujourd’hui t’appeler me semblait une meilleure idée ! mmh, rien que tu ne fais pas. “Et j’en suis très heureuse! Je trouve ça mignon que tu penses à moi quand tu t’ennuies. J’espère que tu penses à moi aussi quand tu t’ennuies pas, ceci dit.” que tu soulignes, et tu aurais pu lui faire un clin d’oeil si elle était là mais ce n’est évidemment pas le cas alors tu te contentes de lever ta paille à tes lèvres pour siroter quelques gorgées. Je ne savais pas que tu voulais arrêter, ça fait longtemps que ça te trotte en tête ? oh ça. Tu laisses planer quelques secondes avant de répondre. “Quelques mois. Je crois que c’est mon job le plus long et je commence à tirer sur la corde. Je sais pas pourquoi je reste, peut-être par habitude… Mais j’ai la sensation que je vais pas finir cette année en tant que Miss Météo. Au grand damne de mes fans, j’en suis sûre.” que tu finis par dire dans un rire doux. Tu es parfois abordée dans la rue et on reconnait ton visage ici et là mais tu n’es pas une célébrité à ton sens. Tu présentes juste la météo, il n’y a rien de très glorieux. Outre le fait que tu connaisses la carte d’Australie comme ta poche maintenant.
Hmm non j’ai pas été malade… Je suis revenue deux jours à Brisbane pour une audition pour un film et je suis repartie ensuite. C’était vraiment super rapide, j’ai eu le temps de voir genre une personne. là, tu t’arrêtes net dans tout action que tu faisais - même respirer, oui oui - car tu es choquée. “QUOI ?” voilà que Jeremy se tourne vers toi et lève les épaules en te demandant silencieusement ce qu’il y a mais tu balaies la main pour dire que c’est rien de grave - enfin si, c’est grave, mais pour toi seulement. “Comment ça tu viens à Brisbane en cachette sans rien me dire ? C’est qui la personne chanceuse ? Purée, Heather, je suis choquée déçue. T’aurais au moins pu me le dire. Je t’aurai même tenu compagnie à l’aéroport. T’abuses. C’est pas cool. Vraiment.” t’en fais des tonnes et des caisses, tu boudes, mais t’es persuadée que Heather sait tout ce que t’allais lui dire de toute façon. Tu les dis quand même car tu les penses. Depuis quand tu parles de patience toi ? Et puis je n’aime pas les surprises allez ! Et puis tu sais très bien que je ne vais pas critiquer ton corps après tout ce n’est pas comme si je ne t’avais jamais montré à quel point je l’appréciais. tu secoues la tête à la négation, campant sur tes positions, encore plus maintenant que tu as appris qu’elle a été de passage et qu’elle ne t’a rien dit, la vilaine cachottière. “Nope, encore moins maintenant! Ta punition sera ta surprise, aka moi. Ça va, y'a pire.” ce n’est qu’une moitié de surprise. L’actrice connaît tes attributs et elle peut facilement aller voir sur instagram quelques sneak peeks mais ça, tu ne vas pas lui dire car tu ne vas pas non plus lui faciliter la vie. Tu me connais, je ne peux pas m’en empêcher. Et puis ce n’est pas parce qu’il ne se passe plus rien que tu ne peux pas admirer la vue. tu reprends ton sourire malgré tout. “Oh j’apprécierai toutes les vues que je verrai, ma coquille au thym. Compte sur moi là-dessus. J’aime voir de jolies choses, ça n’a pas changé.” Jordan fait partie de ces jolies choses mais tu ne te restreins pas pour autant. Tu pourras même partager avec lui les jolies visions que tu pourras choper car vous êtes une unité comme ça, qui ne cache rien et qui partage tout. Ou presque. “J’ai vraiment très très très hâte de venir. Fouler ta villa XXL et faire ma touriste sur Hollywood Boulevard.” tu rêvasses légèrement. “Jordan pourrait confirmer, je coche tous les jours le jour qui passe jusqu’au jour J.” tu es beaucoup trop fière de toi, t’es adorable.
C’est vrai que Birdie avait beau être blonde, elle avait oublié le détail qu’elle avait grandis sous les chaleurs australiennes son corps était habitué à ce genre de rayons de soleil un peu trop violent.
- Bon d’accord, tu seras une belle brioche alors.
C’est peut-être un surnom ridicule comme ça qu’elle devrait donner à son amie « ma belle brioche des îles » ou une connerie du style. Mais non en écoutant la liste que lui sortait Birdie, il était impossible qu’elle arrive à son niveau. Heather était forte dans beaucoup de domaine mais elle voulait bien avouer que sur ce point-là, elle n’était clairement pas dans la même cours que la Cadburry. Elle était toujours amusée de voir la jeune femme aussi flatteuse et elle lui fit un commentaire sur le fait que dès le début ça ne la mènerait nulle part. Mais quand elle mentionna le vol qu’elle lui avait offert pour Los Angeles Heather se mordit l’intérieur de la joue.
- Bon tu as peut-être raison. Mais c’est plus car tu es une bonne amie pour moi et que j’avais envie de fêter mon anniversaire en ta présence cette année.
Elle avait pour une fois envie de faire rencontrer ses deux mondes ensemble le temps d’une soirée. Souvent elle avait l’impression de mener deux vies, une à la cité des anges et une à Brisbane et pour cette occasion, elle avait pour une fois envie de ramener l’Australie à elle. Puis la blonde reprit ses râleries habituelles au sujet de sa série et là même Birdie ne pouvait être que d’accord avec elle. Et au final la jeune femme réussit à lui rappeler l’argument parfait en lui rappelant ses fans. Elle ferma les yeux en gardant bien le téléphone près de son oreille en fermant les yeux et hochant la tête comme pour aspirer l’idée et la faire murir dans sa tête.
- Oui tu as raison, il faut que je pense aux fans. Le meilleur moyen de se motiver, lui rappeler la célébrité qui allait avec les rôles même les moins intéressant. Heather lui raconta ensuite la manière dont elle s’occupait mais il n’y avait pas grand-chose d’extraordinaire. Après ce n’est pas comme s’il y’avait des millions de possibilités autre à faire aussi. Heureusement que Birdie n’était pas en face d’elle car elle aurait eu un air un peu coupable sur le visage quand elle lui aurait dit qu’elle pensait à elle. A vrai dire elle avait beau vouloir de ses nouvelles, elle était aussi un prétexte pour éviter de contacter une autre personne mais elle était un très bon prétexte cela dit.
- Je n’utiliserai pas le mot mignon pour me décrire Birdie. Evidemment je pense tout le temps à toi quand tu es loin de moi.
Elle rigola parce qu’il y’avait évidemment énormément d’exagération dans sa voix. La révélation de Birdie voulant arrêter son métier l’intrigua un petit peu. Elle y avait déjà fait un sous-entendu la foi où elle l’avait surprise en train de tourniquer avec son partenaire au grand damne de ses yeux. Mais elle ne l’avait pas trop prise au sérieux alors que là. Cela semblait une réflexion assez réfléchit finalement.
- Evidemment, je ne regardai la météo que pour toi, je vais devoir retrouver l’application sur mon téléphone quand ça arrivera. Tu sais ce que tu veux faire à la place ?
Heather était réellement intriguée parce qu’il est vrai que la blonde était un électron libre alors il y’avait plein de métiers qu’elle imaginait mal faire. Puis le moment tant redouté arriva, lorsqu’elle prononça les mots de ça venu expresse à Brisbane sans passer la voir, elle savait très bien que Birdie n’allait pas faire de commentaire à ce sujet. Lorsqu’elle cria dans le téléphone, Heather ferma les yeux en grimaçant tout en éloignant le téléphone.
- Mes oreilles !
Puis elle l’écouta lui faire la leçon sans l’interrompre car elle avait tous les droits de lui faire. De toute façon elle savait très bien que ça arriverait, si les situations avaient été inversé, Heather aurait la même chose. Surtout que lorsqu’elle lui parla de l’aéroport, l’actrice se dit qu’elle aurait vraiment pu lui demander à elle, au lieu de demander à Diana. Cela lui aurait permis de voir la blonde et surtout de lui éviter des problèmes de presse.
- Je sais je suis désolée mais ça c’est vraiment fait au dernier moment et je ne suis vraiment pas restée longtemps, c’était un casting de dernière minute. Je me suis dit que tu aurais des choses de prévues avec Jordan. Un mensonge évidemment. J’ai juste vu Diana mais c’est parce qu’on s’est retrouvée de nouveau partenaires de jeu et puis après on est allées fêter ça au restaurant. Mais oui j’aurais pu te demander pour l’aéroport c’est vrai. Surtout que ça m’aurait évité des ennuis.
La dernière phrase était dite beaucoup plus doucement et de manière très rapide qu’elle ne savait pas si Birdie la comprendrait. C’est vrai qu’elle n’avait pas été la meilleure des amies ce coup-là mais elle était certaine que quand elle verrait la rousse en mars, elle comprendrait pourquoi et lui pardonnerait. Heather tenta de marchander à son tour une photo mais elle n’était plus en position de le faire et elle se contenta de soupirer car elle ne pouvait pas réfuter qu’elle était la fautive des deux.
- Oui tu as raison ça va.
Elle tenta tout de même de se faire pardonner en la flattant à son tour et en faisant des petits sous-entendus comme à leur habitude. Elle avait à nouveau droit à un surnom c’est que tout était pardonnée finalement.
- Tu ne seras pas déçue.
Puis elle sourit de manière amusé et un peu touché de voir que Birdie était aussi excitée qu’une enfant à sa venue. Heather l’était un peu aussi, elle avait l’impression d’inviter sa meilleure dans sa seconde maison pendant les vacances d’été. Heather avait déjà une idée du programme prévu lorsqu’elle viendrait mais elle écoutait toujours ses suggestions pour les rajouter.
- Tant que tu ne me demandes pas de faire ces tours ridicules en bus pour voir les maisons de stars, on fera ce que tu veux. Oui tu verras ma villa n’a rien à voir avec mon loft à Brisbane, c’est un cagibi à côté. Elle rigola lorsqu’elle lui parla du calendrier. Ça se rapproche, il ne reste plus beaucoup de case à cocher.
Bon d’accord, tu seras une belle brioche alors. ouh, tu as un léger rire en l’attendant. “Que tu pourras pas savourer, c’est dommage.” tu insistes en plus, la malicieuse, de lui rappeler que tout n’est que tout bien tout honneur. Oh elle le sait, l’actrice. Elle en a eu la preuve sous les yeux quand elle t’a surprise avec Jordan entre tes cuisses. Un beau moment qui doit gêner plus les deux autres que toi-même. C’est la nature humaine. D’autant que maintenant, tu sais que Jordan ne la porte pas dans son cœur. Et ça t’embête. Tu n’aimes pas savoir que ton adorable partenaire n’aime pas une de tes amies. Tu comprends mieux son approche avec Trent et toi. Tu ne connais pas Heather depuis aussi longtemps que lui connaît Trent mais l’idée est assez similaire. La présence de Trent dans l’entourage de Jordan est plus dangereuse à tes yeux que n’importe quel autre être humain sur cette planète. Mais tu fais des efforts. Vraiment. C’est plus facile alors que ça fait un moment que tu ne l’as pas vu. Tu demandes si Jordan en fait exprès, du coup. Tu ne peux que supposer. Bon tu as peut-être raison. Mais c’est plus car tu es une bonne amie pour moi et que j’avais envie de fêter mon anniversaire en ta présence cette année. “Mow. J’entends ton côté sentimental, je suis très touchée. En tout bien tout honneur.” oui, ça va, Birdie, inutile de le préciser à chaque fois. “J’espère que t’as prévu la fête du siècle. J’ai de très grandes attentes.” après tout, Los Angeles est déjà un petit rêve en soit, alors associer à Hollywood, le vrai, le pur… Tu n’en reviens pas que tu vas goûter un peu à ce monde-là. Ça reste totalement dingue. C’est un autre niveau. C’est un joli doigt d’honneur à Dan qui te regarde de là-haut. J’ai trouvé mieux que toi, cheh.
Oui tu as raison, il faut que je pense aux fans. tu savais que ça allait faire mouche. Heather aime sa célébrité, elle aime ses fans, l’un ne va pas sans l’autre. Tu souris chaudement, mais ne réplique rien de plus. Le temps de laisser à Heather la réalisation lui monter à l’esprit. Je n’utiliserai pas le mot mignon pour me décrire Birdie. Evidemment je pense tout le temps à toi quand tu es loin de moi. elle exagère, tu l’entends très bien, mais tu souris bêtement encore plus fort. Elle t’amuse et elle te manque aussi un peu, cette petite garce. La jolie reine anglaise dans sa villa américaine qui appelle son amie australienne. Quel schéma. Les colons seraient fiers - les indigènes clairement moins. Evidemment, je ne regardai la météo que pour toi, je vais devoir retrouver l’application sur mon téléphone quand ça arrivera. Tu sais ce que tu veux faire à la place ? tu secoues des épaules. “Je suis très flattée.” avant de les hausser. “Pas encore. J’ai des idées mais faut voir s’ils peuvent aboutir. Si j’ai la volonté ou pas. Ça se trouve, on va me proposer un job entre temps et je ne pourrai pas refuser. Sauf si c’est trop sérieux.” tu ne veux pas de sérieux. Ni dans tes délires ni dans ton travail. Principe de base. “Je n’ai pas autant de volonté à vouloir un job à tout prix, de toute façon.” ta vie n’est pas ton travail et tu vis relativement bien pour ne pas avoir à t’en faire.
Mes oreilles ! “Mon égo! Notre amitié!”
Que tu réponds sur le même ton qu’elle. Tu es passablement outrée de cette révélation. Que ton amie ait pu passer dans le coin sans te le dire. Sans te voir. Sans rien du tout. Je sais je suis désolée mais ça c’est vraiment fait au dernier moment et je ne suis vraiment pas restée longtemps, c’était un casting de dernière minute. Je me suis dit que tu aurais des choses de prévues avec Jordan. “Oh, à d’autres, Heather!” l’emploi du prénom n’est pas anodin, tout le monde le sait, et tu fais la moue de l’autre côté du combiné et de l’océan. Depuis quand Jordan est devenu une excuse pour l’actrice ? Tu ne la laisseras pas l’utiliser de la sorte. Oui, tu es en couple, mais non, vous n’êtes pas attachés l’un avec l’autre constamment. Tu n’aurais pas hésiter à lâcher ton amoureux pour rejoindre ton amie absente depuis deux mois. Jordan aurait compris. La mauvaise foi d’Heather est incroyable. J’ai juste vu Diana mais c’est parce qu’on s’est retrouvée de nouveau partenaires de jeu et puis après on est allées fêter ça au restaurant. Mais oui j’aurais pu te demander pour l’aéroport c’est vrai. Surtout que ça m’aurait évité des ennuis. Diana. Ce prénom ne te dit rien - mais si tu voyais son visage, très certainement que si. Mais tu tiques sur la fin. “Des ennuis ? Quels ennuis ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Faut que j’aille casser la tronche à quelqu’un ?” c’est la partie la plus croustillante de son discours - tu penseras à lui demander pour ce film mais d’abord, les potins, les gossips.
Oui tu as raison ça va. tu es un cadeau du ciel, n’est-ce pas ? Oui. Tu ne seras pas déçue. tu fais un petit sourire à Jeremy de façon absente alors qu’il s’allonge sur son transat pendant que toi, tu bats toujours tes pieds dans l’eau de la piscine. Tant que tu ne me demandes pas de faire ces tours ridicules en bus pour voir les maisons de stars, on fera ce que tu veux. Oui tu verras ma villa n’a rien à voir avec mon loft à Brisbane, c’est un cagibi à côté. Ça se rapproche, il ne reste plus beaucoup de case à cocher. tu fronces du nez. “Ah si alors! Il faut que je fasse les trucs les plus touristiques de LA, sinon, c’est pas drôle. De toute façon, tu m’as dit que tu seras pas là, certains jours, non ? Je demanderai à John. Je suis sûre qu’il me dira pas non.” oh tu frémis d’avance de faire les yeux doux à son agent sous le regard effaré d’Heather. John ne te le refusera pas. Tu es optimiste et sûre de toi à ce niveau. “Un cagibi, carrément. T’as vraiment besoin d’une villa aussi grande pour toi toute seule, je vous comprendrai jamais, vous autres, célébrités.” tu t’imagines huit chambres, sept salles de bain, une cave à vin et une salle de cinéma privée. "Ça se rapproche mais ça reste encore si loooooin. Mais c’est marrant d’être celle qui part. Pour une fois.” oui, tu le répètes toutes les cinq minutes à tout le monde et tu n’as aucun scrupule. Juste de la joie. “C’est Jordan qui va me regarder partir, ça change!” ça te brise un peu le coeur d’avance mais les retrouvailles n’en seront que plus douces, tu le sais très bien.
Il y’avait de l’amusement dans sa voix, Heather n’avait pas oublié le fait que Birdie était à présent hors d’atteinte. Et si ça l’avait un peu ennuyé au début, elle n’allait pas mentir car perdre un bon plan cul c’était toujours frustrant. Elle appréciait assez la Cadburry pour savourer leur amitié platonique sans le moindre regret. Bien au contraire, elle adorait le fait qu’elles puissent en parler en rigolant sans tabou car de son côté elle ne ressentait pas une once de jalousie ou de manque. La Cadburry était vite devenue une personne importante dans la vie d’Heather mais sans que cela de dépasse l’amitié à ses yeux. Elle leva les yeux au ciel en écoutant Birdie lui en rajouter une couche comme si elle avait vraiment besoin de lui rappeler ce qu’elle savait déjà.
- Tu n’as pas besoin de le préciser à chaque fois, je sais que tu es folle de ton grand blond. Mais oui profite de mon côté sentimental, il ne ressort pas tous les jours. Oui ça va être une sacrée fête ne t’inquiète pas comme chaque année.
Elle comptait mettre des paillettes dans les yeux de son amie à lui vendre le rêve californien tel qu’elle le vivait. Quitte à avoir des avantages autant en profiter pour vendre du rêve à ses amis et leur montrer que son aspiration l’avait mené à la vie qui allait avec. Penser à son anniversaire lui permettait d’oublier l’espace d’un instant qu’elle était toujours dans sa loge avec cette tenue horrible, qui lui permettait justement de pouvoir organiser des fêtes pareilles. Et si l’exaspération sur sa série revint au galop, Birdie réussi à l’amadouer totalement pour la calmer en lui parlant de ses fans. Elle apprit avec étonnement que la demoiselle voulait arrêter son métier de miss météo. C’était quelques choses qu’elle admirait chez la blonde, de ne jamais s’attacher à quelque chose et toujours tenter de nouvelles expériences. Cela devait être agréable de vivre de la sorte mais jamais elle n’en serait capable.
- Je vois, tu verras où la vie te mènes quoi. En tout cas je n’ai pas oublié ton idée de scénario si elle aboutit un jour.
Elle prêtait attention à ce qu’on lui disait parfois mais par contre si c’était pour que Birdie lui crie dans les oreilles, Heather aurait préféré être sourde. Elle comprenait le fait qu’elle puisse lui en vouloir car avec du recul, elle se disait qu’elle avait déconné. Sa culpabilité l’avait empêché de rire face à la repartie de la jeune femme. Elle tenta de s’expliquer et de trouver des excuses et l’actrice se mordit l’intérieur de la joue lorsque sa ridicule excuse de passa pas. Evidemment qu’elle savait que Birdie se serait libérée pour elle, elle ne faisait pas parti de ses couples affreux qui était toujours collé l’un avec l’autre et impossible à séparer. Elle détestait ça, le nombre d’amitié qu’elle avait fini car elle était exaspéré par le fait qu’ils ne soient plus capable d’être indépendant. Heureusement que Birdie n’était pas comme ça mais du coup son excuse était vraiment faiblarde. Elle ne pu s’empêcher de penser à haute voix en disant que oui que pour l’aéroport cela aurait été une meilleure idée que son choix de base. Cela lui aurait empêché quelques sermons et quelques paparazzis aux fesses en moins pour avoir la moindre confirmation possible sur les rumeurs. Elle poussa un soupir d’exaspération avant de lui expliquer le problème et elle se frotta le visage avec sa main.
- Si tu pouvais casser la gueule à des paparazzis à ma place, ça m’arrangerait. En gros depuis que j’ai tourné le film que j’ai fait avec elle, il y’a des rumeurs à notre sujet. Un peu comme avec toutes les filles avec qui on me voit en public. Sauf que c’est une actrice lesbienne aussi alors tout de suite… Et à l’aéroport on s’est fait un tout petit câlin de rien du tout. On pouvait sentir la mauvaise foi dans cette description. Et on a été prise en photo alors ça a encore plus emballées les rumeurs. Et comme on va de nouveau jouer ensemble mais cette fois un couple, je t’explique pas à quel point ça s’est embrasé l’histoire.
Et le sermon de John qu’elle s’était prise dans la face encore une fois, elle ne pouvait même pas aller chercher la rousse en mars à l’aéroport c’était désespérant. Heureusement que Birdie lui changea de nouveau les idées même si elle restait frustré de ne pas avoir droit à la photo. Mais il était hors de questions qu’elle fasse certaines activités touristiques et encore plus les bus qui montraient les maisons, c’était ridicule au possible.
- Pas les bus Birdie ! Je suis sûre que certain passent devant chez moi en plus. Tu sais John c’est un charmeur, il fait genre mais tu ne pourras pas faire ce que tu veux de lui. Mais on en fera des activités t’inquiète pas.
L’homme avait aussi sa fierté et surtout elle essayait de dissuader Birdie de vouloir le trainer partout car l’idée qu’elle flirt avec lui, la répugnait. Elle roula de nouveau des yeux et elle était certaine que Birdie savait que ça lui ferait cette effet quand elle commenta en avance la taille de sa maison.
- C’est ce genre de villa qui permet d’organiser le genre de soirée que tu veux vivre. Et puis tu auras ta propre chambre et salle de bain.
Elle était vraiment amusée de voir l’excitation de Birdie et le fait d’être celle qui part. Un commentaire qu’elle lui avait déjà fait.
Tu n’as pas besoin de le préciser à chaque fois, je sais que tu es folle de ton grand blond. Mais oui profite de mon côté sentimental, il ne ressort pas tous les jours. Oui ça va être une sacrée fête ne t’inquiète pas comme chaque année. folle de ton grand blond, elle te verrait, elle te taperait devant le sourire béat que tu abordes en entendant ça. Oui, t’es folle de Jordan et tu ne vas pas t’excuser ; pire, tu risques de soûler ton monde parce que t’es avec quelqu’un, depuis des mois, que t’habite même avec et que c’est inédit. C’est nouveau, c’est vrai, tu as l’impression d’être de nouveau en état d’adolescence. C’est très excitant. Tout comme tu te rappelles que tu es chez un ami du ledit “grand blond” et que vous êtes proches à ce stade-là. Au point que ton mari s’incruste sans problème à un de vos dates ou que tu puisses te rendre chez un de ses amis sans que Jordan ne soit là pour te chaperonner. Tu apprécies. Tout comme tu apprécies qu’Heather encore qu’elle va organiser une fête incroyable. Elle n’a même pas trente ans - dans un an, si tu te rappelles bien. Oh que tu veux être là aussi pour ce cap. Là, c’est même plus une sacrée fête qu’elle doit organiser, mais un truc sur une semaine. Au moins. Oui, tu as la folie des grandeurs comme ça. Mais c’est assez fou, quand t’y repenses. Jamais tu n’aurais cru que tu te serai liée d’amitié aussi fort avec une actrice. Plus jeune, en plus - enfin, ça, c’est ridicule, comme réflexion, car il est clair que t’as un attrait pour les plus jeunes. Sans vraiment le faire exprès. En tout cas, ceux qui ne font pas idiots. Qui ont la maturité qui peut parfois te manquer. Jordan te nargue assez bien sur ce sujet. “J’espère que tu prévois plus grand pour l’an prochain, winkwink.” que tu ne peux t’empêcher de dire, au risque d’entendre l’actrice râler - ou pas, d’ailleurs mais le monde d’Hollywood est le pire qui soit concernant les femmes qui vieillissent, non ? Je vois, tu verras où la vie te mène quoi. En tout cas je n’ai pas oublié ton idée de scénario si elle aboutit un jour. tu souris légèrement mais tu ne réponds rien ; ce truc de scénario n’était pas vraiment sérieux. Bien sûr, tu notes toujours des idées dans ton carnet mais c’est au milieu de tes pensées, de tes réflexions, de tes conneries, de tes peines. Ce n’est pas sérieux. Tu verras bien. Tu as déjà une idée. Mais ça reste dans un tiroir dans ta tête pour l’instant. Tu n’as pas très envie de dévoiler tes plans. Tu sais que ça fera un carton, en plus.
Si tu pouvais casser la gueule à des paparazzis à ma place, ça m’arrangerait. En gros depuis que j’ai tourné le film que j’ai fait avec elle, il y’a des rumeurs à notre sujet. Un peu comme avec toutes les filles avec qui on me voit en public. Sauf que c’est une actrice lesbienne aussi alors tout de suite… Et à l’aéroport on s’est fait un tout petit câlin de rien du tout. Et on a été prises en photo alors ça a encore plus emballé les rumeurs. Et comme on va de nouveau jouer ensemble mais cette fois un couple, je t’explique pas à quel point ça s’est embrasé l’histoire. beaucoup d’informations d’un seul coup et te voilà en train de regarder devant toi l’air abruti. “Un câlin genre… Avec les bras ou avec la bouche ?” que t’es stupide, Cadburn. Tu te mords la lèvre en battant de nouveau tes pieds dans l’eau. “Vous allez donc jouer les couples, hein… Sympa. Vu que tu couches avec, ça sera déjà un peu moins compliqué de prétendre de l’apprécier. C’est cool que tu tombes sur un couple sans pénis… Pour une fois. Hollywood s’améliore!” que tu dis avec entrain. “Mais la prochaine fois, appelle ton amie Birdie. Ca sera du scandale en moins.” la fameuse Diana que tu as de plus en plus hâte de rencontrer depuis que tu l’as vu à l’écran - il est clair que son alchimie avec Heather est plus palpable qu’avec celui qui joue son crush. Elle a l’air si joli, en plus, ça enlève encore moins de points au portrait. Elle doit être sympathique et drôle pour qu’Heather l’apprécie, la supporte et la flatte. Comme toi, en somme.
Pas les bus Birdie ! Je suis sûre que certains passent devant chez moi en plus. Tu sais John c’est un charmeur, il fait genre mais tu ne pourras pas faire ce que tu veux de lui. Mais on en fera des activités t’inquiète pas. tu hausses les épaules. “Je ferai le bus et je te dirai. C’est hors de question que je loupe ça. Mmh, John n’est pas si maléable que ça… Tant pis, je peux faire des trucs seule, aussi, j’ai pas besoin de chaperon.” l’inconnu ne t’a jamais fait peur et ce n’est pas comme si tu pars dans une ville où tu ne parles pas la langue. C’est ce genre de villa qui permet d’organiser le genre de soirée que tu veux vivre. Et puis tu auras ta propre chambre et salle de bain. tu siffles légèrement. “On se met bien. J’aurai carrément le droit à mes appartements privés, en clair. J’aurai un balcon ? Une terrasse ? Mon propre jacuzzi ? On peut te noter sur AirBnB?” que tu demandes stupidement en souriant. Jordan part si souvent que ça ? tu passes ta langue sur tes lèvres et t’allais répondre mais y’a Jeremy qui te fait un signe puis qui te souffle un léger “t’avais promis à manger”. “Attends deux minutes, Heather.” que tu préviens avant de baisser le combiné. “Fouille dans mon sac, y’a une boite de soupe ramen. Faite maison, hein.” certainement pas le plat adéquat pour la saison mais tu t’es sentie inspirée en regardant une émission de cuisine. Il a fallu que t’aille faire les courses car de la sauce soja, du saké voire même du gingembre ou du ramen, c’est pas forcément ce qu’on trouve dans vos placards. Il a fallu comprendre la préparation, réussir à faire cuire la viande sans la faire cramer, bouillir mais toujours sans cramer, galérer à trouver la batterie de casserole et de woks dans une cuisine où, au final, tu n’utilises jamais ces engins. Tu as eu une poussée d’envie dont tu t’ai voulu après car tu as passé des heures derrière les fourneaux et franchement, c’est une vraie perte de temps quand on voit le résultat. Ça a l’air bon mais t’as pas encore goûté ; tu laisses le soin à Jeremy d’aller réchauffer le plat quand il aura arrêté de bouder comme un gosse. “Oui donc tu demandes quoi, déjà ? Si Jordan partait souvent ?” oui, c’est ça. “Pas tant que ça, je suppose. Mais j’ai déjà dû l’accompagner à l’aéroport deux fois, et la première fois, c’est là qu’iel t’a mimé i love you, t’y repenses encore avec émotion, donc je suis contente que ce soit à mon tour.” Puis tu te grattes la nuque. “Puis y a aussi Will qui se tire dans quelques jours. Un autre ami proche qui déménage dans une ville voisine. J’avoue que j’ai parfois l’impression d’être la gourde qui reste à bon port en attendant que tout le monde revienne. Donc pour une fois que c’est moi qu’on va manquer, je savoure un peu.” c’est un peu triste mais t’es réaliste et joyeuse malgré tout en disant cela.
Dernière édition par Birdie Cadburry le Sam 19 Fév 2022 - 21:13, édité 2 fois
Heather comptait bien lui en mettre plein la vue à Birdie pendant son anniversaire, comme d’habitude elle avait invité du monde, il y’aurait un DJ, la grand majorité des gens finiraient dans sa piscine, une année c’était même devenue soirée mousse mais elle ne savait plus comment. Elle ne s’inquiétait pas trop que la soirée plaise à la blonde et aussi à la rousse qui les rejoindrait pour une courte période. Elle poussa un grognement lorsque Birdie lui parla de l’année prochaine. Sérieusement pourquoi est-ce qu’elle lui rappelait que la trentaine approchait à grand pas, elle ne voulait pas rejoindre le clan des vieux où ça y’est les meilleures années de la vie commençait à s’essouffler. Elle allait bientôt jouer des mères d’ado de personnes qui avait 10 ans de moins qu’elle à ce rythme.
- Pourquoi est-ce que tu me rappelles ça Birdie, laisse-moi dans le déni au moins un an de plus.
Elle ne faisait pas encore partie de la team de vieilles croutes comme Birdie qu’elle attendent d’avoir au moins 29 ans pour lui rappeler que la sentence allait arriver. Elle avait envie de pleurer, rien que d’y penser. La Cadburry avait tué son mood en un instant et elle avait envie de la bouder. Même à l’autre bout de la Terre, la jeune femme arrivait encore à la faire tourner en bourrique. Heureusement que la discussion s’éloigna de sa vieillesse prochaine pour parler du futur de Birdie et surtout de son histoire avec Diana. Cette photo prise à l’aéroport par un paparazzi, l’emmerdait énormément. Elle était frustrée d’avoir été obligé de demander à Diana de venir directement chez elle, elle aurait bien aimé l’accueillir dès l’aéroport. Mais bon elle s’en remettrait mais il n’empêche qu’elle ne put retenir sa frustration lorsqu’elle expliqua l’histoire à Birdie.
- Avec les bras Birdie…. T’es folle, je n’embrasse jamais personne en étant aussi visible.
Les joies de toujours craindre qu’une photo prise au mauvais moment puisse fuiter. Elle se retint de dire à la blonde qu’elles s’étaient embrassées mais dans les toilettes. Elle sentait que ce détail rendrait la blondinette encore plus curieuse et elle n’avait pas envie de s’étendre sur sa relation avec Diana.
- Oui c’est sûr que cette fois on va pas se faire engueuler par le producteur car on a trop d’alchimie. Ca va pas être compliquée non de faire semblant de tomber amoureuse d’elle… Elle laissa trainer la phrase 3 secondes pensive avant de reprendre. Oui t’as vu, enfin une comédie romantique lesbienne. Quitte à être encore fiché dans ce genre de rôle autant que ce soit enfin avec une autre femme. Oui je penserais à toi la prochaine fois.
Une proposition qu’elle gardait réellement dans un coin de sa tête. Elle rala de nouveau en voyant que Birdie était prête à faire les pires attrapes touristes possibles. Il y’en avait qu’elle pouvait comprendre et qu’elle-même avait déjà fait mais les bus non c’était hors de questions même si elle savait que la Cadburry ne l’écouterait pas.
- Tu prendras les photos que tu vois, je te dirais si c’est vrai ou pas. Parce que des fois c’est genre la maison où a vécue Léonardo DiCaprio un mois quoi. Oui John est plus têtue qu’il n’en a l’air.
Elle rigola ensuite aux commentaires de Birdie sur sa maison. Car oui elle était très fière de sa maison qu’elle trouvait magnifique et elle se mettait bien oui. Le genre de maison clichée des célébrités mais pour le coup elle le vivait très bien, c’était toujours bizarre quand elle revenait ensuite à Brisbane car l’espace était clairement réduit. Elle rigola avant de prendre un ton très sérieux un instant.
- Je sais que tu rigoles Birdie mais oui tu auras vraiment ton propre balcon.
Toutes les chambres étaient des suites parentales avec balcon et salle de bain. Heather lui posa ensuite une question sur Jordan et pendant un instant elle comprit que Birdie parlait à quelqu’un d’autre qu’elle.
- Mais tu es avec quelqu’un Birdie ?
Elle l’écouta son histoire de ramen avec un regard confus en se regardant dans la glace en face d’elle en se demandant ce que la jeune femme trafiquait. Puis elle finit par reprendre sa conversation avec elle et enfin répondre à la question qu’elle lui avait posée.
- Ah ok tu m’avais donné l’impression pendant un instant qu’il partait tous les mois quasiment. Ah oui il va où Will ? Effectivement c’est la saison des départs on dirait.
Elle grimaça car le commentaire de la jeune femme lui fit un peu mal au cœur. Elle ne comprenait pas vraiment la frustration que ça devait être de voir tous ses proches bouger et être celle qui attend. Mais récemment elle avait compris la frustration que cela pouvait être de dire au revoir à un proche qu’on ne voulait pas forcément quitter…
- Au moins tu vois que tu manques à tout le monde quand même car ils finissent toujours revenir.
Pourquoi est-ce que tu me rappelles ça Birdie, laisse-moi dans le déni au moins un an de plus. tu passes ta langue sur tes dents en souriant d’un air machiavélique qu’Heather aurait su apprécier (ou pas du tout, d’ailleurs). Elle te donne l’impression de t’entendre quand Jordan se fout de toi et de ton âge supérieur au sien. On ne dirait pas, que ce soit par la grandeur de mentalité que par celle de la taille, mais tu es la plus petite en étant celle qui comptabilise le plus grand nombre d’années au compteur. C’est assez ironique en soi et tu préfères prétendre que tu as tout dans l’âme. Mais la réalité veut que t’es surtout pris tout dans la connerie. “Je te prépare, c’est différent.” tu regardes tes pieds. “Dis-toi qu’à trente ans, on ne devrait normalement plus te proposer des rôles d’adolescentes chiantes au possible. C’est une bonne chose, non ?” ouais, à part si Hollywood persiste à croire que les adolescents ressemblent à des adultes de trente piges et plus.
Avec les bras Birdie…. T’es folle, je n’embrasse jamais personne en étant aussi visible. “Oh, excusez-moi, Madame la Marquise, quelle sottise ai-je pu dire!” que tu dis d’une voix haute perchée d’une bourge coincée du cul ; clairement tu t’amuses de ton amie anglaise qui a bien raison de faire attention à ce qu’elle fait. Mais après tout, si elle veut tout arrêter, elle pourrait ; mais elle ne veut pas, donc tu ne peux pas non plus la pleurer ni la plaindre. Oui c’est sûr que cette fois on va pas se faire engueuler par le producteur car on a trop d’alchimie. Ça va pas être compliqué non de faire semblant de tomber amoureuse d’elle… Oui t’as vu, enfin une comédie romantique lesbienne. Quitte à être encore fiché dans ce genre de rôle autant que ce soit enfin avec une autre femme. Oui je penserais à toi la prochaine fois. y a un moment de flottement et t’as tourné ta tête de l’autre côté avec les prunelles grandes ouvertes alors que pourtant, y a rien à voir. A part la suite du jardin de l’arrière de la villa où tu es. C’est étrange comme propos. Mais Heather enchaîne et tu n’insistes pas. Tu as vraiment très hâte de la rencontrer, cette Diana avec qui “ça va pas être compliqué de faire semblant de tomber amoureuse d’elle”. Celle-là même que tu sais qu’elles ont passé le stade des sourires et que les scènes torrides aussi risquent d’être brillantes de sincérité. “J’ai hâte de voir ça. Tu dois sacrément bien t’entendre avec elle pour toujours la voir. Surtout quand tu es de passage et que t’as le temps de voir personne d’autre.” y’a une pique camouflée ? Totalement. Heather a fait une grosse erreur de t’avoir snobé - oui oui - alors qu’elle est passée par ici. T’en as rien à faire que ce n’était que pour deux jours, vous auriez pu trouver un moyen de vous rejoindre. Mais non, elle a fait sa fourbe de son côté ; tant pis pour elle.
Tu prendras les photos que tu vois, je te dirais si c’est vrai ou pas. Parce que des fois c’est genre la maison où a vécu Léonardo DiCaprio un mois quoi. Oui John est plus têtue qu’il n’en a l’air. tu as les yeux qui brillent légèrement en entendant parler de Leonardo - plus souvent de la bouche de Jordan que de celle d’Heather - mais tu hausses les épaules. “Non non non, je te montrerai rien du tout. Tu vas casser toute la magie du lieu.” mais tu sais que tu lui montreras et que tu exigeras de voir à quoi ressemblent vraiment ledites maisons. Je sais que tu rigoles Birdie mais oui tu auras vraiment ton propre balcon. tu siffles une nouvelle fois mais pas le temps de répondre que Jeremy te parle. Mais tu es avec quelqu’un Birdie ? tu regardes Jeremy qui file avant de te lever du rebord de la piscine, prendre ton verre qui traîne par terre et aller piquer la place de l’ours brun sur son transat qui est maintenant le tien - quelle garce. “Ouais, je suis chez un pote de Jordan.” que tu dis le plus naturellement du monde en rabaissant un peu ton chapeau sur la tête avant de boire quelques gorgées du fond de ton verre. Ah ok tu m’avais donné l’impression pendant un instant qu’il partait tous les mois quasiment. Ah oui il va où Will ? Effectivement c’est la saison des départs on dirait. ce n’est pas parce qu’iel ne part pas tous les mois que ça veut dire que ce n’est pas un crève-cœur à chaque fois. “Au Brésil. Pour ses dinosaures.” tu grimaces. “Ouais, ça fait beaucoup.” que tu dis sobrement. Tu n’es pas non plus une pleurnicheuse. Mais ça te fait chier. Quand bien même les retrouvailles sont toujours sympas à vivre. Au moins tu vois que tu manques à tout le monde quand même car ils finissent toujours par revenir. tu hausses les épaules. “Les gens reviennent pas parce que je leur manque. Ils reviennent parce que Brisbane est leur maison.” c’est une véritable différence pour ça.
Tu entends Jeremy pester puis qui commence à gueuler au loin. “Oh bordel, je sais pas ce qu’il est en train de foutre mais ça crie.” t’aurais bien aimé aller le voir mais t’es avec Heather et sachant que tu ne l’as pas eu, entendu ou vu depuis un moment. “C’est un grand garçon, il va se débrouiller.” en espérant qu’il n’en foute pas partout. Il a l’air d’avoir deux mains gauches, ce gamin. “Et toi, tu reviens quand, à Brisbane ? Tu peux pas revenir en même temps que moi ?” car elle doit bien revenir vers ces eaux-là, l’actrice, non ?
Heather était à présent au bout de sa vie, pendant un instant elle était en train de rire avec son amie et maintenant elle avait juste envie de pleurer. C’était vraiment petit de la part de Birdie de lui parler de ses 30 ans alors qu’elle n’avait même pas encore atteint les 29.
- Je reste persuadée que tu veux me torturer.
Il n’y avait vraiment pas d’autre mot pour décrire ce qu’elle ressentait à l’instant, mais elle n’avait pas tort sur le fait qu’atteindre 30 ans commencé à vouloir dire adieux aux rôles de lycéens. Si sur d’autres acteurs cela aurait pu marcher, Heather faisait partie des chanceux. Depuis que sa carrière était repartie sur de bonnes bases, elle n’avait pas eu un seul rôle de lycéenne ou d’étudiante. Sauf pour sa série Disney mais là, elle ne la comptait pas car c’était la suite d’un ancien rôle.
- Oui tu as raison mais encore je fais partie des chanceuse qui n’en font plus à 28 ans.
Elle appuya sur son âge pour rappeler que les 30 ans était encore loin, elle n’était pas une vieille mamie comme elle. Puis la conversation fini par arriver sur Diana évidemment car elle ne quittait jamais son esprit ses derniers temps et sur leur au revoir à l’aéroport. Elle leva les yeux agacés lorsque la Cadburry se moqua d’elle lorsqu’elle lui expliqua qu’elle n’embrassait jamais personne en public. Elle savait que son amie la trouvait un peu coincé même si elle ne comprenait pas pourquoi. Pour le coup ce n’était pas une histoire d’être coincée ou non. Mais juste qu’elle était une célébrité qui n’avait pas la liberté d’embrasser qui elle voulait, quand elle voulait, même quand ça la démangeait comme pas possible de le faire.
- Tu sais très bien que ce n’est pas ça…
Birdie pouvait clairement entendre la frustration dans la voix de l’actrice. Puis elle enchaina sur le prochain film qu’elles allaient faire ensemble, glissant sans même se rendre compte une phrase qui mettait un peu en lumière les sentiments qu’elle avait pour la rousse. Mais oui la prochaine fois elle demanderait plutôt à Birdie de l’accompagner, étant par la même occasion une meilleure amie qui ne snobait son entourage car elle avait les hormones en feu. La blonde se mordit l’intérieur de la joue en écoutant Birdie lui faire remarquer qu’elle devait bien s’entendre avec l’autre actrice. Elle s’était même prise à rougir un peu et heureusement qu’elles étaient au téléphone pour que la Cadburry ne puisse pas voir ça. Mais elle finit par rouler de nouveau les yeux en l’entendant lui lancer une nouvelle pique.
- Je t’ai déjà dit que j’étais désolée ! Mais oui on s’entend bien.
Plus que bien mais ça elle ne le dirait pas. Quitte à ce qu’elle fasse cette horrible activité touristique qu’était les bus qui passaient devant les maisons des célébrités, Heather secoua la tête en voyant l’entêtement de la blonde à vouloir la faire et surtout elle ne voulait rien lui dire.
- Ou peut-être que je vais t’apporter d’autres anecdotes croustillantes parce que je suis rentrée à l’intérieur déjà ?
Elle était certaine qu’elle pourrait toucher la petite partie de Birdie qui aimait les potins car elle en avait vu des choses lors de certaines soirées. Elles continuèrent de discuter du voyage à Los Angeles jusqu’à que la miss météo l’interrompt pour parler à quelqu’un d’autre.
- Oh d’accord ! Tu veux que je te laisse tu es peut-être occupée ?
Ca ne lui était pas venu jusqu’à présent qu’elle puisse être chez quelqu’un d’autre. Elle avait pensé que Jordan devait avoir une piscine et que c’était chez lui qu’elle était. Birdie lui expliqua le nombre de départ qu’elle avait vu de ses amis en ce début d’année et elle comprenait effectivement pourquoi elle pouvait se sentir un peu frustrée à ce sujet. Surtout que même si le mari si m’était ça n’allait rien arrangé. Honteusement elle fut étonnée quand elle lui parla de dinosaures au Brésil, c’était logique après tout c’était un Ross un peu moins boring mais elle ne s’était pas imaginée bêtement qu’il puisse en avoir en Amérique latine.
- De mon côté je reviens surtout pour les gens.
Et le boulot mais pour le coup, elle n’avait pas besoin de le préciser. C’était une des grandes questions qu’elle se posait dernièrement. Où était sa maison à ses yeux car elle commençait à avoir l’impression que Brisbane était plus sa maison alors que c’était censée être Los Angeles. Mais les USA lui donnaient de plus en plus l’impression d’être une destination seulement pour le travail et pour retrouver ses amis. Elle se regarda dans le miroir en grimaçant face à Birdie qui avait l’air de vivre une expérience parallèle à leur discussion mais une assez chaotique.
- Si ton pote arrive à cramer sa maison avec des ramens c’est qu’il n’est pas doué du tout et que tu devrais vite aller à son secours. Parce que galérer avec une soupe… J’aimerais mais il me restera une semaine de tournage après ton départ encore et quelques jours d’interviews et de photoshoots. Mais ne t’inquiète pas je serais de retour en avril, je n’aurais pas le temps de te manquer.
Elle ricana à sa dernière phrase avant d’entendre quelqu’un toquer à la porte de sa caravane et dire qu’il fallait qu’elle revienne sur le plateau.
- Oh je dois te laisser Birdie, c’est à mon tour de retourner sous les feux des projecteurs. Ça m’a fait plaisir de te parler, on se recontacte vite et de toute façon on se voit bientôt.
L’épineux sujet de l’âge. D’un côté, c’est plaisant de grandir car on est de plus en plus pris au sérieux. Mais de l’autre… Le syndrome de Peter Pan est rude. Tu entends Heather mais tu souris malgré tout. C'est une grande fille, ça passera crème. Mais pour l’instant, t’as l’impression d’entendre une gosse qui fait un caprice de l’autre côté du combiné. C’est mignon. Je t’ai déjà dit que j’étais désolée ! Mais oui on s’entend bien. blablabla, heureusement que tu vas la voir à LA car en guise de compensation, on ne fait pas mieux. Parce que oui, tu as subi une atteinte envers toi-même, dans ton lien d’amitié et c’est outrageant, votre honneur. Ou peut-être que je vais t’apporter d’autres anecdotes croustillantes parce que je suis rentrée à l’intérieur déjà ? “Chuuuuut, laisse les gens rêver!” que tu la disputes en fronçant des sourcils même si elle ne peut pas te voir. Tu profites de l’absence de Jeremy pour lui piquer sa place - alors qu’y en a d’autres mais il se trouve que celle-là te semble être la meilleure (hello chieuse bonjour!). Oh d’accord ! Tu veux que je te laisse tu es peut-être occupée ? “Non non, t’inquiète pas.” tu aurais déjà raccroché autrement.
De mon côté je reviens surtout pour les gens. tu demandes qui - à part toi. Tu ne sais pas trop qui Heather fréquente à Brisbane. Ah, sûrement aussi son actrice rousse. Mais sinon, il y a qui d’autres ? Tu te rends compte que si Heather connaît beaucoup ton entourage, tu connais relativement moins le sien. Même des mois après. C’est toujours un peu injuste, ça. Si ton pote arrive à cramer sa maison avec des ramens c’est qu’il n’est pas doué du tout et que tu devrais vite aller à son secours. tu glousses légèrement. “Faire cramer la maison, non, mais en foutre partout, c’est pas impossible.” il doit surtout se demander pourquoi tu n’as pas fait de bons gros burgers triple tranches de viande comme l’homme viril qu’il peut être - parce que ça se garde pas dans une boîte, Jeremy! J’aimerais mais il me restera une semaine de tournage après ton départ encore et quelques jours d’interviews et de photoshoots. Mais ne t’inquiète pas je serais de retour en avril, je n’aurais pas le temps de te manquer. tu fais la moue ; l’avion reste plus fun à deux et tu trouves ça con qu’il n’y a qu’une semaine décalage entre vous. C’est vraiment mal foutu pour le coup. Oh je dois te laisser Birdie, c’est à mon tour de retourner sous les feux des projecteurs. Ça m’a fait plaisir de te parler, on se recontacte vite et de toute façon on se voit bientôt. t’as un léger sourire de coin. “C’est ça, fais les briller jusqu’à les cramer, ces projecteurs, darling. A plus tard et travaille bien. Je pense à toi dans ta tenue affreuse alors que je sirote mon cocktail en bord de piscine.” tu ricanes légèrement avant de raccrocher et délaisser le téléphone sur la petite table à côté. Tu vas pour fermer les yeux tout en finissant le fond de ta boisson quand tu entends Jeremy t’appeler à grand fracas. C’est pas vrai, il a deux mains gauche quand il s’y met, celui-là.