| (brofield) lost in the citadel |
| | (#)Dim 6 Fév - 18:18 | |
| FÉVRIER 2020. Les journées sont longues et se ressemblent plus que jamais. Cela n’a jamais été aussi véridique qu’aujourd’hui. Rhett occupe son temps à se repasser en mémoire les récents événements, l’épisode où il était encore dans son salon à compter les pilules, juste avant qu’il ne se souvienne justement plus de rien si ce n’est qu’il a atterri dans une pièce qu’il déteste, dans un immeuble qu’il haït, et auprès de tout un personnel hospitalier qu’il ne peut qu’abhorrer. Ils ne font que leur travail, certes, mais ils lui rappellent bien trop son propre frère pour que cela ait quoi que ce soit de moindrement positif. Ruben qui l’a appelé, simplement pour lui dire en quelques mots d’aller se faire foutre. Ruben qu’il ne veut plus jamais voir de sa vie, Ruben qui ne mérite pas autant d’attention sur sa petite personne. Ruben dont il murmure parfois le prénom entre ses dents serrées, en venant bien souvent à espérer qu’il n’ait jamais existé. La famille comptait déjà bien assez d’enfants, sa présence n’avait rien de nécessaire. Elle l’est encore bien moins aujourd’hui, cailloux dans la chaussure de Rhett étant finalement devenu grand. Il n’est plus simplement une gêne sous son pied, Ruben, il est une véritable douleur qu’il n’arrive pas à faire taire même lorsqu’il ferme les yeux. Le traitement qui lui est ici donné n’est pas assez fort pour faire face à ses douleurs chroniques ; il l’est encore moins pour accepter l’éternelle présence du bouclé à ses côtés. Rhett n’est pas le parfait grand frère dont tout le monde rêve, c’est Jackson qui tenait bien volontiers ce rôle. Pourtant, depuis la disparition de ce dernier et son retour au pays, il essaye de reprendre son rôle et de marcher dans ses pas, mais personne ne se rend compte à quel point il est difficile de tenter de devenir son idole, surtout alors que ce dernier n’a pas laissé la moindre notice pour l’aider dans cette épreuve. Il devrait accepter le fait qu’il ne deviendra jamais un Jackson mais c’était sûrement le dernier espoir auquel il pouvait encore se rapprocher, ayant perdu son travail et sa passion dans le même accident. Il n’a même plus de petite amie, Rhett, parce qu’il n’a jamais jugé nécessaire d’entretenir ses relations ; c’est à peine s’il retrouve ses amis de l’époque, pourtant chers à son cœur. Il tente de reconstruire sa vie à trente sept ans, et pour ça non plus, personne n’avait pensé à lui laisser la moindre notice.
C’est à tout ça qu’il occupe ses journées, Rhett: à ruminer dans son coin en espérant que tout s’arrête un jour. Donnez lui à nouveau des médicaments, cette fois-ci il ne se trompera pas dans le dosage, peu importe à quel point il peut assurer à autrui (et à lui-même) ne jamais avoir voulu en finir avec ses jours. Il avait mal mais est encore bien trop fier pour l’assumer. Un grand gaillard comme lui n’a pas le droit de laisser une blessure le mettre à terre: elle lui a déjà fait perdre bien assez de choses, elle ne peut pas gagner davantage de pouvoir sur son existence. Ce qui ne peut pas prendre l’ascendant sur sa vie non plus, c’est justement le petit frère qu’il observe passer le pas de la porte de la chambre d’hôpital, laissant son pouls s’accélérer aussitôt sous le coup de Dieu sait quelle émotion. La seule qu’il concède de lui présenter, c’est la haine. “C’est pas le bon moment, Ruben.” Peu importe la raison de sa venue, le brun sait qu’elle n’a rien de positive. Il va vouloir des excuses, des explications, une attestation sur l’honneur et écrite de sa main pour confirmer que son cadet ne lui a pas fourni le moindre médicament. Il va vouloir des tas de choses, mais certainement pas s’assurer que Rhett se porte mieux. “Tu t’es sûrement trompé de chambre.” Parce qu’il a des patients dont il doit s’occuper, parce qu’il a sûrement même un proche à l’hôpital, quelqu’un de bien plus cher à son cœur que son propre sang. Ce n’est pas une lamentation, c’est une évidence. |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Lun 7 Fév - 5:39 | |
| février 2020. Un coup d’œil à sa montre avant l’intervention, deux à l’horloge de la salle d’opération lorsqu’il releva le regard du patient, trois à l’écran de son portable lorsqu’il se fut débarrassé de sa blouse bleue imperméable en sortie de bloc. Et, allant de paire avec cette perte de temps qu’il s’infligeait, tout autant de soupires bien sur. « Tu descends déjeuner avec nous ? » La voix de Nina vint le sortir de ses pensées, alors que son regard venait cette fois-ci accrocher celui de la jeune femme. Au sourire léger qu’affichait ses lèvres en cet instant, Ruben comprit qu’elle avait compris, justement. « Tu reviendras pour l’intervention suivante, c’est ça ? » - « Oui, désolé. Faut que… » Elle vint hocher la tête avant même qu’il n’ait besoin de terminer sa phrase - tant mieux, cela lui évita de venir avouer à haute voix où il se rendait pendant sa pause déjeuner, et c’était plus mal.
Ce fut donc en tenue, sa blouse blanche sur le dos, que Ruben vint pousser la porte de la chambre d’hôpital. Il s’était pourtant juré de ne pas y mettre les pieds - et en cet instant, il maudissait avec un peu trop d’insistance Ethel. C’était elle, la responsable de sa présence ici aujourd'hui; elle qui était venue lui faire tout une tirade sur le fait qu’il aurait pu perdre son frère et qu’il pourrait au moins faire un effort pour aller le voir et prendre de ses nouvelles - surtout qu’il était hospitalisé dans le même établissement où il se rendait tous les jours pour travailler, selon sa sœur cela ne lui laissait plus aucune excuse pour éviter d’aller voir Rhett. « C’est pas le bon moment, Ruben. » Oh, s’il n’était pas venu promettre à Ethel qu’il passerait plus de deux minutes dans la chambre de son frère, Ruben aurait fait demi-tour sur le champ. Comment vouliez-vous qu’il ait coeur à venir faire des efforts ? Alors qu’il était accueilli de cette façon ? « Tu t’es sûrement trompé de chambre. » Sans venir relever les paroles de Rhett, Ruben vint refermer la porte de chambre derrière lui, calmement. Son premier réflexe ensuite fut d’aller regarder les quelques notes que ses confrères avaient mis dans le dossier de son frère, directement depuis sa tablette. Son regard vint à la suite parcourir la chambre à la recherche d’une quelconque perfusion mise en place - elle avait déjà été retirée; il vint noter cet élément dans le dossier, là il n’en avait vu aucune trace jusque maintenant. Tout ce petit tour là lui prit bien deux à trois minutes, pendant lesquelles il garda un silence religieux. Ce ne fut qu’une fois cette évaluation sommaire faite que Ruben vint enfin poser son regard sur son frère. Qu’il était dans un sale état, bon Dieu. Attrapant sa lampe de poche dans sa blouse, et sans prévenir personne, le médecin vint passer le faisceau de lumière devant les pupilles de Garett - autant pour venir faire un rapide examen clinique que pour venir l’embêter; après tout, entre ces murs, il avait une excuse pour le faire de la sorte.
« Je suis dans la bonne chambre. On m’a demandé de venir voir si tes fonctions neurologiques fonctionnaient encore puis qu’apparemment, les connexions ont du mal à se faire ces derniers jours. » Le sourire qui vint s’étirer sur ses lèvres était, bien sûr, forcé et dénué de toute émotion positive. « T’as de nouveau les idées claires ? Ça va mieux ? » Demandées sur le ton du sarcasme, les nouvelles que Ruben étaient en train de prendre de son frère n’était sûrement pas ce qu’avait Ethel en tête lorsqu’il l’avait eu au téléphone - mais elle avait qu’à être plus précise sur ce qu’elle attendait de lui. Glissant sa lampe dans sa poche, le jeune homme vint attraper le sandwich qui se trouvait dans celle de l’autre côté de sa blouse, avant de se laisser tomber dans le fauteuil aux côtés du lit de son frère. « Tu te rends comptes de l’état dans lequel t’as mis les parents, Garett ? Et Ethel ? » Il ne daignait même pas le regarder, en lui adressant ces mots. Pas qu’il ne voulait pas - surement que si en réalité -, mais parce-qu’il ne pouvait se permettre de louper l’occasion de venir déjeuner en même temps que de rendre visite à son frère; son programme de l’après-midi était plein à craquer et il ne tiendrait pas sans manger un morceau. « C’est quoi, ton excuse ? Tu voulais une dernière occasion de pouvoir dire au revoir à Jackson ? T’es jaloux de sa mise en scène de départ alors t’as voulu faire mieux, plus dramatique ? » A ne pas s’y méprendre: la disparition de leur frère aîné avait ravagé le cœur de Ruben, alors qu’elle était survenue à peine deux semaines plus tôt. Mais aujourd’hui, son problème était surtout Garett allongé dans ce lit d’hôpital, qui apparement avait le loisir de se permettre ce petit séjour entre ces murs. La mort de Jackson, il l’avait déjà pleuré.
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| | | | (#)Lun 7 Fév - 21:21 | |
| Le jeu, c’est de savoir qui tiendra des reproches à l’autre le premier. Pour celui-ci, Rhett gagne. Le second jeu, c’est de savoir qui tiendra celle qui mettra l’autre à terre, le genre de ko technique dont personne ne peut se relever. Pour le moment, le suspens est encore entier, surtout alors que Ruben semble avoir perdu toute capacité de parole, lui qui fait pourtant de grandes études difficiles dignes des meilleurs cerveaux de pays, bla bla bla. La chanson, ils la connaissent tous. Il est intelligent, il travaille dur, mais personne mis à part lui a compris que cela n’empêchait en rien son cadet d’être un sombre idiot. Sans doute est-il simplement venu pour vérifier que Rhett n’allait pas lui filer entre les mains, parce que perdre deux frères en l’espace de quelques semaines aurait eu de quoi attirer le regard du public sur la famille Hartfield ; et Ruben, lui, n’aurait pas eu de tendres anecdotes à raconter à la télévision sur le sportif de la famille. Ça aurait terni son image à un point tel que sa belle gueule n’aurait plus suffit pour se tirer d'affaires. Mais puisqu’il n’y a qu’eux deux pour le moment encore, son petit frère ne semble pas faire le moindre effort à son tour, faisant semblant de jouer au médecin alors que son séjour à l’hôpital ne nécessite en aucun cas l’attention de Ruben. Il ne sait que jouer à l’intéressant, de toute façon, et Rhett n’a d’autre choix que de se soumettre au petit jeu du médecin et du patient, son regard clair lançant pourtant des éclairs dans le sien lorsqu’il lui impose la lumière aveuglante de sa petite lampe. Il en a assez dit, il ne veut pas tenir la moindre discussion à son cadet, surtout pas après avoir reçu un tel appel téléphonique de sa part. La rancune est vivace.
« Je suis dans la bonne chambre. On m’a demandé de venir voir si tes fonctions neurologiques fonctionnaient encore puis qu’apparemment, les connexions ont du mal à se faire ces derniers jours. » Ruben fait le malin simplement parce que le contexte s’y prête. Il ne fanfaronne pas autant, d’habitude. A vrai dire, d’habitude, ils passent outre la moindre discussion et se contentent parfois de se souhaiter un bon anniversaire, les rares fois où ils y pensent. C’était sans doute bien mieux dans cette configuration-ci ; en tout cas Rhett préférait ça plutôt que d’entendre Ruben lui associer tous les maux du monde. “C’est sûr, personne a dû faire le rapprochement de nos deux noms de famille et t’as été choisi uniquement pour tes compétences.” Compétences sur lesquelles Rhett préfère ne poser aucun mot, sans doute trop occupé à user d’ironie quant à leur lien familial dont son cadet semble tenir tant de honte. Quoi qu’il en dise, c’est Rhett la star de la famille, et certainement pas le petit dernier qui se trimbale en blouse blanche comme si le monde était à ses pieds. « T’as de nouveau les idées claires ? Ça va mieux ? » - “J’sais pas, dis moi, c’est apparemment ton boulot.” Ce n’est pas aujourd’hui qu’il avouera à son frère comment il se sent, et encore moins ce qu’il ressent. Oh, il aurait bien moins fait le malin si leur mère avait été dans les parages mais fort heureusement, ce n’est pas le cas.
« Tu te rends comptes de l’état dans lequel t’as mis les parents, Garett ? Et Ethel ? » Si Rhett pose certes des yeux noirs sur le médecin, il ne fait pas moins l’effort de tenter de gagner un contact visuel avec lui. Ruben, en retour, ne sait que se concentrer sur les bouts de salades de son sandwich, sans doute infiniment plus importants que son frère ayant frôlé la mort. Salade 1 - Garrett 0. “J’avais pensé leur offrir un voyage pour leur anniversaire de mariage mais je me suis dit qu’une overdose c’était plus original.” Il rétorque donc, mauvais, ayant déjà largement compris que cette discussion allait tourner en rond. Lorsqu’ils sont dans la même pièce, c’est ainsi que les choses finissent toujours par se passer. « C’est quoi, ton excuse ? Tu voulais une dernière occasion de pouvoir dire au revoir à Jackson ? T’es jaloux de sa mise en scène de départ alors t’as voulu faire mieux, plus dramatique ? » A l’énonciation du prénom de leur demi-frère, il perd toute envie d’ironiser la situation. Honnêtement, il n’aurait jamais cru que Ruben oserait prononcer le prénom de Jackson, encore moins d’une telle façon. Il est disparu depuis bien trop peu de temps pour que Rhett ait trouvé la force d’en faire de même. “T’es con ou tu fais exprès ?” Oh, dis que tu fais exprès, Ruben, cela pourrait au moins faire semblant d’arranger les choses. “T’as rien d’autre à foutre que de rire sur la mort de notre frère ?” Lui qui aimait pourtant tant Jackson ; voilà que Rhett se demande déjà ce qu’il aurait pu raconter sur sa mort, si les secours n’avaient pas été aussi vifs. “C’était un accident. C’est pas écrit dans le dossier, ça ? T’aurais pu le savoir si t’avais au moins fait semblant de prendre de mes nouvelles.” L’ancien sportif n’est pas en manque d’attention, ce n’est pas ce qu’il faut croire, mais après une overdose il aurait simplement pensé que son frère irait jusqu’à faire semblant de s’intéresser à son sort. Semblant, au moins: il ne lui demande même pas de penser tout ce qu’il dit. “T’as pas intérêt à faire passer ta tristesse pour de la colère contre moi. C’est lâche, même pour toi.” Parce que la tristesse de Rhett, elle ne peut pas se transformer en haine. Ruben reste son frère et il continuera de l’aimer, même si le rôle du connard lui colle bien plus à la peau que qui que ce soit ne voudrait bien le croire: il ne peut pas s’énerver contre lui tout en priant pour que cela rende son deuil moins douloureux. “Et regarde moi quand je te parle, sérieux.” |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Mer 9 Fév - 0:09 | |
| Si Ethel n’était pas venue le supplier - presque littéralement, aucune exagération par ici - d’au moins passer voir leur frère pour lui montrer le soutien qu’il lui apportait également, Ruben ne serait jamais venu jusque cette chambre d’hôpital. Il n’aurait pas pris ce risque là. Car, si Garett n’en avait rien à faire de se donner en spectacle de la sorte, ce n’était pas la même donne pour son petit frère. Ici, au sein de ces murs, il était quelqu’un, il était respecté par ses pairs. A l’intérieur de l’hôpital, il était docteur Hartfield et plus simplement Ben, le petit frère du grand joueur mondialement connu. Il était un être à part entière mais dès que l’ombre de Rhett venait à s’étendre sur un champ dominé pour Ruben, tout ceci menaçait de s’effondrer. Et il ne voulait pas se retrouver avec des rumeurs sur le dos et des on dit parce-que son grand-frère, cette superstar, n’avait pas réussi à correctement faire deux plus deux. « C’est sûr, personne a dû faire le rapprochement de nos deux noms de famille et t’as été choisi uniquement pour tes compétences. » Ruben vint lever les yeux au ciel. C’était exactement ça, qu’il ne voulait pas voir arriver. « C’est Ethel qui m’a demandé de passer, idiot. » Apparement, tout n’était pas remis correctement à sa place là-haut - peut-être devrait-il réellement l’examiner, et arrêter de faire semblant comme c’était présentement le cas; pour le moment il venait examiner le cas Rhett plus pour s’occuper les mains qu’autre chose, ses collègues sachant parfaitement ce qu’ils faisaient. « Justement parce-que le rapprochement a été fait entre nos noms de famille, je n’aurais pas été appelé, si ça avait été une demande interne. » Et il ne mentait en rien sur ce point là: s’ils avaient eu besoin d’un avis neurologique, Ruben n’aurait pas été le premier contacté. Ils auraient d’abord écumé la liste des autres médecins de cette spécialité présents sur place, avant éventuellement si le besoin s’en faisait ressentir, de faire appel au jeune Hartfield. Cela ne pouvait pas empêcher Ben de tout de même se renseigner sur l’etat de santé de son frère - professionnalisme oblige, tout ça. « J’sais pas, dis moi, c’est apparemment ton boulot. » Un long soupire vint s’échapper d’entre les lèvres du brun - ce n’était pas aujourd’hui qu’il viendrait se farcir cette guerre là, tant pis si Garett n’était pas apte à voir qu’il faisait des efforts de son côté.
De toutes façons, il n’avait pas l’éternité devant lui aujourd’hui à consacrer à celui allongé dans le lit d’hôpital, alors il se contenterait d’aller à l’essentiel - il venait déjà là sacrifier sa pause déjeuner pour la passer avec celui qui, quelques jours plus tôt, semblait ne plus vouloir passer du temps avec sa famille du tout. « J’avais pensé leur offrir un voyage pour leur anniversaire de mariage mais je me suis dit qu’une overdose c’était plus original. » Un nouveau soupire se fit entendre côté Ruben. Garett se croyait-il malin, à venir répondre de la sorte ? Déjà - et malheureusement -, le plus jeune des frères notait mentalement d’aller par prévention s’excuser auprès de ses collègues pour le comportement inacceptable qu’aurait pu avoir la superstar pendant son séjour ici. Il ne voyait pas Garett s’être comporté autrement que de la façon dont il le faisait actuellement devant lui, parce-que c’était là sa vraie nature, non ? « Ils sont ravis, vraiment. » Il était égoïste et ne se rendait pas compte à quel point un acte comme il avait essayé de commettre pour venir affecter bien plus de monde que lui-seul. Certes, il n’aurait plus à affronter ce monde si son geste n’avait pas été qu’une tentative, seulement il aurait laissé sur le carreau bien des personnes - des personnes vivantes qui tenaient à lui.
Alors, peut-être que les mots de Ruben étaient durs et un brin trop tranchants pour être tout à fait honnête. Peut-être qu’il n’utilisait pas la bonne technique et que venir faire culpabiliser Rhett n’était en rien ce qui était attendu de sa part. Et, bien sûr, c’était petit de venir utiliser la disparition de leur grand frère comme argument dans cette discussion sans queue ni tête. Mais Ruben ne voulait pas perdre de temps plus qu’il ne le faisait déjà avec cette conversation, et préférait venir enfoncer le couteau dans la plaie pour accélérer le processus. « T’es con ou tu fais exprès ? » - « Je sais pas, dis moi, c’est ton domaine apparement. » D’ordinaire, Ruben était quelqu’un de bien plus doux et attentif que ça. Il n’avait jamais eu sa langue dans sa poche, mais savoir faire en sorte de se faire entendre sans en venir à des discours de ce genre. Il n’avait simplement que trop peu de patience lorsqu’il s’agissait de Garett. « T’as rien d’autre à foutre que de rire sur la mort de notre frère ? » Levant les yeux au ciel, le jeune Hartfield vint croquer dans son sandwich. Il allait vraiment finir par se demander si certaines connexions neuronales ne manquaient pas à l’appel. « C’était un accident. C’est pas écrit dans le dossier, ça ? T’aurais pu le savoir si t’avais au moins fait semblant de prendre de mes nouvelles. » S’arrêtant de mâcher un instant, Ruben dut prendre sur lui pour ne pas venir ses paroles aller plus vite que ses pensées. Le but n’était pas de ressortir de cette chambre en s’étant créé des problèmes de cœur. Parce-que, ce que Rhett ne savait pas, c’était que son petit frère avait pris de ses nouvelles - juste d’une façon qu’il ne pourrait pas envisager. Lorsque Ethel l’avait appelé en pleures le jour de l’accident, ses questions avaient toutes été posées de façon à connaître l’état de santé de son frère en un instant seulement. Lorsqu’il avait été admis dans une chambre en hospitalisation après son passage par les urgences, Ben s’était rapidement mis en contact avec ses collègues du service dans lequel il se trouvait désormais afin d’avoir un récapitulatif de la situation. De temps en temps, entre deux interventions, entre deux consultations, il se laissait à aller voir si son dossier avait été mis à jour. Mais tout ça, Rhett ne s’en doutait pas - et ne pourrait réellement s’en douter, puisque Ruben ne lui en parlerait pas. Il n’était pas particulièrement adhérent à l’idée de montrer à son aîné qu’il s’était inquiété de la sorte. « T’as pas intérêt à faire passer ta tristesse pour de la colère contre moi. C’est lâche, même pour toi. » Le petit rire sarcastique qui s’échappa d’entre ses lèvres, Ruben aurait préféré réussir à le retenir. Simplement, certains réflexes étaient plus complexes à venir canaliser que d’autres, selon les situations. « Allons bon, c’est moi le lâche maintenant. » Rhett venait faire une tentative de suicide et c’était lui le lâche. Il aurait tout entendu. Quoi que… « Et regarde moi quand je te parle, sérieux. »
Lentement, Ruben vint glisser le reste de son sandwich dans le sachet de papier - il ne le terminerait pas désormais, écœuré par le comportement de son frère. Comme quoi, même quand il pensait avoir tout vu de sa part, il arrivait de nouveau à le surprendre. Une fois que ce fut chose faite, toujours avec cette même lenteur exagérée, Ruben vint se tourner dans le fauteuil afin que son regard puisse tomber pile dans celui de son aîné. « C’est mieux comme ça ? Tu te sens mieux d’avoir mon attention dans ta direction ? » Comme si le fait d’être venu le voir dans son lit d’hôpital n’était pas suffisant. « La théorie de l’accident, vraiment, Rhett ? A qui tu veux, mais pas à moi. Aux parents, à Ethel, à toi-même si t’en as envie. Mais s’il te plait, épargne moi ça. » Trois ans qu’il était sous anti-doulour et comme par hasard, alors que ses émotions étaient un brin trop sollicitées et que le feu des projecteurs n’étaient plus tournés dans sa direction, il ne savait plus la dose nécessaire qui lui avait été prescrite ? A d’autre, mais pas à Ruben. « Je m’amuse pas de la mort de Jackson. Crois moi, c’est loin d’être le cas. » Et même s’il ne la montrait pas, et même s’il aurait tout fait pour ne pas avoir à la ressentir, la tristesse de cette disparition était bien ancrée dans son cœur. « Par contre je me demande à quoi tu joues, toi. » Et dans un autre monde, cette phrase là aurait été dite avec une douceur particulière, avec l’inquiétude qui était nécessaire d’aller de paire avec. C’était le rôle d’Ethel, ça, de s’inquiéter pour Rhett, pas celui de Ruben; et il ne savait pas prétendre qu’il savait endosser un rôle qui n’avait pas été créé pour lui. « C’est pas que ta vie que tu foutrais en l’air en agissant comme ça, dis toi. »
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| | | | (#)Sam 12 Fév - 2:26 | |
| « C’est Ethel qui m’a demandé de passer, idiot. » Idiot toi même. Je préférais encore quand notre sœur ne me prenait pas en pitié au point de demander à Ruben de venir vérifier que j’étais toujours en vie et que je n’avais pas trouvé le moyen de me donner trois fois la dose normale de morphine. Ce n’aurait pas été si bête que ça, à vrai dire, et ce serait mentir que de dire que je n’y avais pas pensé pendant une petite seconde, de façon plus que sérieuse. Mais je n’ai rien fait, bien sûr, parce que tout n’a toujours été qu’un problème de gestion de la douleur et non une envie d’en finir. Je ne suis pas comme ça. Je ne l’ai jamais été. Tout ce à quoi je pouvais encore penser en cet instant se résumait aux différentes façons que j’avais de l’insulter. Sa présence à mes côtés m’était bénéfique à une époque de ma vie, et elle a cessé de l’être à l’instant même où nos chemins ont commencé à se séparer, pour ne plus jamais savoir comment se retrouver. Il est devenu le médecin modèle et n’a fait qu’accentuer son image d’enfant modèle ; je me suis fait un nom dans le monde du sport. Et nous étions dès lors devenus deux enfants devenus hommes, incapables de se comprendre, dont la seule chose que nous partagions se résumait à quelques brins d’adn. “T’es obéissant.” J’ajoutais alors dans un sourire fin, entendu. Obéissant comme un putain de chien, il ne l’est que lorsqu’il le désire, Ruben, n’hésitant pas à mordre la main qui le nourrit. Il n’est jamais venu pour faire la paix, alors je n’ai jamais ressenti le moindre besoin de faire des efforts en ce sens: la chambre d’hôpital n’était qu’un énième champ de bataille. « Justement parce-que le rapprochement a été fait entre nos noms de famille, je n’aurais pas été appelé, si ça avait été une demande interne. » Autant de blabla dont je n’avais rien à faire, peu enclin à l’écouter démonter mon argument pour prouver une fois de plus que Ruben n’a jamais tort. Je n’ai jamais demandé à être conduit à l’hôpital, et si j’avais été moindrement conscient alors j’aurais sans aucune honte supplié la première personne venue de me conduire n’importe où sauf ici. Ici, ça a toujours été le terrain de jeu de mon petit-frère.
Ce sont des questions à la con qu’il m’a posées, Ruben, alors c’est avec tout autant d’ironie que je lui ai répondu, argumentant que j’avais préféré offrir une overdose à nos parents comme un original cadeau d’anniversaire de mariage. Fils dévoué, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’il aurait pu offrir de ses mains, lui ? Du boudin fait avec le sang perdu de ses patients sur la table d’opération ? Charmant. Bien plus qualitatif que ses colliers de pâtes de l’époque, c’est certain. « Ils sont ravis, vraiment. » Et finalement, ce que deux frères comme nous pourrons toujours nous vanter de partager, c’est cette capacité à utiliser un faux sourire qui a tout pour paraître sincère. « T’es con ou tu fais exprès ? » - « Je sais pas, dis moi, c’est ton domaine apparemment. » C’est dans un millier de langues différentes que j’aurais voulu l’insulter, le cadet Hartfield. Je bouillais sur place, pourtant trop faible pour faire autre chose que de laisser ses dents grincer les unes contre les autres. Le temps où je mimais des défaites quand on jouait à la bagarre est révolu depuis bien longtemps, et heureusement pour lui que nous ne nous sommes pas essayés à un tel jeu depuis que notre relation fraternelle n’en a plus que le nom. Il a beau m’avoir rattrapé sur le plan de la taille, notre morphologie est bien différente, tout comme le nombre d’heures que chacun a passé à s’entraîner. Il recousait des pêches quand je passais des heures sur les terrains, alors j’espère pour lui qu’il aura une moins grande gueule une fois que je serai rétabli.
Pour autant, ce sujet-ci a rapidement été balayé par un autre, le genre que je reste encore bien incapable de supporter. « Allons bon, c’est moi le lâche maintenant. » Annonçait-il alors d’un rire sarcastique alors que je me voulais largement bouleversé par la mort récente et soudaine de notre aîné. La colère était peu à peu en train de m’envahir, sans doute un peu trop mêlée au fait d’être forcé de rester alité pour plusieurs jours encore et incapable de faire quoi que ce soit par moi-même. Les visites étaient rares et cela me convenait parfaitement, jusqu’au moment où Ruben a décidé de venir se mêler au tableau, se croyant nécessaire à ma guérison. Il n’a toujours su faire qu’aggraver les choses, et à cet instant encore c’est ce qu’il réussissait le mieux. Mes mains me démangeaient de lui foutre son sandwich au fond de la gorge autant que d’effacer d’une main furieuse tout ce qu’il aurait pu gribouiller sur mon dossier, à un moment ou un autre. Médecin ici, il a un passe-droit que je n’accepterai pas dès qu’il s’agit de ma personne. « C’est mieux comme ça ? Tu te sens mieux d’avoir mon attention dans ta direction ? » Ses gestes furent dramatiques, ralentis au possible, pathétiques. Il était le seul à avoir eu l’idée de me rendre visite, le seul à en faire des tonnes, le seul à jouer avec le froid et le chaud sans jamais arriver à trouver un juste milieu. "Ça fonctionne presque aussi bien que les chiens qu’on fout à côté des patients à l’hôpital. Future reconversion, peut-être ?” Assumer la moindre faiblesse ou le moindre besoin face à Ruben n’a jamais été une éventualité envisageable. Je ne sais que trop bien à quel point il prendrait un malin plaisir à s’immiscer dans une faille toute désignée, et en cet instant plus que jamais, je n’avais nullement la force de gérer une telle situation. Tout ce à quoi je pensais, c’est comment nous avions pu en arriver là, nous qui étions si proches il n’y a pas si longtemps que ça. Question qu’Ethel nous a posée des milliers de fois, sans que personne n’ait jamais trouvé de quoi lui répondre.
« La théorie de l’accident, vraiment, Rhett ? A qui tu veux, mais pas à moi. Aux parents, à Ethel, à toi-même si t’en as envie. Mais s’il te plait, épargne moi ça. » Ce fut alors à mon tour de rigoler faussement, décidant par la même occasion que garder mon regard plongé dans le sien m’était déjà insupportable. Nos yeux clairs ne brillaient plus que de haine. “Pas à toi ? Tu crois que tu mérites un traitement particulier, Ruben ? En quel honneur ? Celui d’avoir été le premier connard à me tenir des reproches, et même pas en face à face parce que ça aurait demandé bien trop de ton précieux temps ?” Je ne lui pardonnerai jamais cet appel, c’est une certitude. Je n’oublierai jamais à quel point le moindre de ses mots a résonné comme une pure trahison, quand bien même je n’attendais pas de paroles rassurantes ni de regard empathique de sa part. Je ne m’attendais à rien et il a pourtant encore trouvé le moyen de me décevoir: quel exploit. “Je serais passé sous une voiture si j’avais voulu me suicider.” Les mots tombèrent alors, plus froids que jamais. Nous ne parlions pas en termes exacts, jamais, mais j’étais bien trop blessé pour vouloir retenir mes pensées. Il n’y eut aucun sourire faux, aucun sifflement, aucun rire. Mon visage était plus dure que jamais, mes yeux à nouveau ancrés dans les siens, les sourcils sombres se chargeant de donner une version bien moins attendrissante du Rhett habitué aux caméras. Je n’avais pas besoin d’avoir en visuel mon retour dans la caméra pour savoir que ce n’est pas une scène qu’ils auraient accepté de passer à la télévision. « Je m’amuse pas de la mort de Jackson. Crois moi, c’est loin d’être le cas. » Tournant lentement la tête de droite à gauche, je mimais ma désapprobation. Le changement de ton fut brutal, inattendu aussi. Cette fois-ci, je parlais dans un simple souffle fatigué que je ne surjouais pas. “J’ai plus vraiment de raisons de te croire, Ben.” Il n’est plus le petit frère enjoué et dévoué que j’ai connu. Son métier me ferait mentir, mais il n’a plus le même regard au fond des yeux. « Par contre je me demande à quoi tu joues, toi. » Preuve en fut avec les paroles qu’il ajouta quelques secondes après. “J’avais trop d’argent, je me suis dit que je pourrais en utiliser un peu pour m’offrir un séjour à l’hôpital.” Et une fois de plus, il n’y eut ni rire ni sourire, équation se voulant redondante bien malgré moi. “Sérieusement, qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ?” Il n’aurait pas écouté la vérité, il m’aurait reproché de lui annoncer que j’avais voulu suivre Jackson - ce qui est une réponse erronée, aujourd’hui encore. « C’est pas que ta vie que tu foutrais en l’air en agissant comme ça, dis toi. » Le voilà qui était revenu à ses reproches initiaux, bien plus rapidement que je ne l’aurais cru. “Ma vie a été foutue en l’air y’a deux ans.” J’annonçais sans émotion, sachant très bien qu’il saurait faire le parallèle avec mon accident de voiture et la fin de ma carrière sportive. “Qu’est-ce que tu ferais de ta vie si tu ne pouvais plus utiliser tes doigts de fée, hein ? Tu crois que dans ce genre de moment, tu prends sérieusement le temps de penser à qui tu pourrais entraîner dans ta chute ?” Ça n'a jamais été mon cas. J’ai tenté de survivre et de rester à la surface, parfois même de sortir mon buste de l’eau, sans grand véritable succès. “Je te souhaite pas la même chose. T’imagines le pire pour rien, personne fout ta vie en l’air.” Ces mots résonnèrent comme une proposition de paix, chambranlante mais bien réelle, avec l’absence de certitude qu’il puisse y répondre favorablement. Il n’est plus le garçon prévisible et animé des meilleures intentions du monde que j’ai pu voir grandir, il n’en a gardé que le visage de porcelaine. |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Mar 15 Fév - 4:27 | |
| « T’es obéissant. » Ruben vint hausser les épaules - il n’était pas obéissant, il souhaitait simplement venir rassurer comme il le pouvait sa sœur qui était morte d’inquiétude à savoir l’un de ses frères a l’hôpital. Ce n’était pas par obéissance qu’il était venu jusque cette chambre, Ruben, mais pour venir apaiser un cœur qui avait déjà trop de peine à l’intérieur. Il pensait que Rhett pouvait le comprendre, ça, lui qui portait un amour également inconditionnel à la seule sœur qu’ils avaient tous deux. Mais depuis trop de temps, désormais, le dialogue et la compréhension l’un de l’autre était compliquée, entre les deux garçons restants de la famille Hartfield. Depuis trop de temps, ils agissaient chacun dans leur coin sans que cela ne vienne faire le moindre sens dans l’esprit de l’autre - le plus jeune ne pensait pas qu’ils en arriveraient à ce point là un jour, mais les preuves étaient accablantes désormais.
La chose qui ne vint en rien le surprendre, en revanche, ce fut ce besoin de la part de Rhett de venir réclamer l’attention de son cadet sur sa personne. Ruben aurait du s’en douter: il ne saurait se contenter de la présence de son frère à ses côtés, il fallait que ce dernier soit toute ouïe toute attention dans sa direction. Avait-il oublié que certains travaillaient à côté, et se devait de faire comme il était possible de jongler avec les réalités de la vie, même lorsqu’un proche se retrouvait dans un lit d’hôpital ? « Ça fonctionne presque aussi bien que les chiens qu’on fout à côté des patients à l’hôpital. Future reconversion, peut-être ? » Il aurait pu venir rétorquer quelque-chose en cet instant, Ruben, mais à quoi bon agir de la sorte ? Garett n’était pas prêt à voir les efforts que son frère faisait pour lui, et le jeune homme n’avait pas la force de venir lui ouvrir les yeux aujourd’hui, finalement. Sa seule repartie serait de venir serrer davantage les mâchoires, de tourner discrètement sept fois sa langue dans sa bouche, et de maudire dix fois de plus son frère dans sa tête. Stupide Garett. Surtout stupide Garett que de penser que la théorie de l’accident fonctionnerait avec lui. Se rendait-il compte de ce qu’il disait ? Et surtout à qui il sortait ces âneries là ? Ruben n’en était pas à son coup d’essai, dans ce domaine; avant de se spécialiser dans sa branche, il était habitué à traîner aux urgences, à faire des gardes, à rencontrer les problèmes des cœurs solitaires dans la pénombre de la nuit. Il connaissait la chanson par cœur, même s’il ne pouvait en supporter les paroles. « Pas à toi ? Tu crois que tu mérites un traitement particulier, Ruben ? En quel honneur ? Celui d’avoir été le premier connard à me tenir des reproches, et même pas en face à face parce que ça aurait demandé bien trop de ton précieux temps ? » Les lèvres de Ruben se pincèrent, une ligne fine, une ligne blanchie par la pression exagérée sur ces dernières. « Nous y voilà. Tu craches enfin ton venin, ça y est ? » Il n’était pas idiot, il avait parfaitement compris avant même de venir le voir dans cette chambre que la façon dont s’était déroulée son coup de téléphone à son frère n’avait guère plu à ce dernier. Ce que Rhett n’avait pas compris, c’était que le monde ne tournait pas autour de lui et qu’ainsi, les protagonistes de ce même monde n’agissaient pas toujours comme bon lui semblait. Si Ruben avait mené cet appel de la sorte, c’était parce-qu’il l’avait désiré. Rhett avait tenté de s’ôter la vie et de foutre en l’air celle de ses proches, il n’avait pas le droit de jouer la victime par la suite alors que c’étaient eux qui avaient failli être laissés sur le carreau.
« Je serais passé sous une voiture si j’avais voulu me suicider. » Là, le regard de Ruben était passé carrément noir. « Tu te fous de ma gueule j’espère ? » Oh, qu’il avait intérêt à répondre que oui, c’était le cas. Il ne pouvait pas venir lui reprocher de s’amuser de la mort de leur frère et en parallèle venir faire ce type de blague. Même pour Rhett, c’était petit d’agir de la sorte. Le pire était que, si les circonstances avaient été toutes autres - lire ici que Jackson ne serait pas décédé une poignée de jours plus tôt, et que le second garçon Hartfield n’aurait pas tenté de s’ôter la vie dans la foulée, et qu’ils auraient été dans une période de paix entre eux deux -, peut-être que Ruben serait venu préciser à son frère qu’il connaît des moyens plus rapides et plus efficaces de mettre fin à ses jours, plutôt que de finir en charpie sous les roues d’une voiture; surtout que cette méthode n’était pas certifiée avec le meilleur taux de réussite. Aujourd’hui, sans surprise aucune, l’envie n’était pas présente de venir blague sur ce type de sujet. « J’ai plus vraiment de raisons de te croire, Ben. » Dieu qu’il l’énervait à l’appeler Ben comme s’ils étaient deux larrons en foire. « T’en fais ce que tu veux de cette réponse, Rhett. » Qu’il le croit ou non, ça ne changerait rien de toutes façons. En revanche, Ruben aimerait bien comprendre ce qui avait amené son frère à agir de la sorte. Jackson lui manquait, c’était indéniable - et Rhett n’avait pas besoin de venir lui dire que c’était le cas pour que son petit frère le comprenne: ils étaient tous les deux dans le même bateau pour ça. Le chagrin et là tristesse qui allaient de paire avec le manque, il les comprenait également. Pourtant, il se levait toutes les matins sans soucis, de son côté. Ethel en faisait de même, malgré ses émotions. Pourquoi le grand numéro neuf ne faisait pas pareil que les autres, hein ? « J’avais trop d’argent, je me suis dit que je pourrais en utiliser un peu pour m’offrir un séjour à l’hôpital. » Ruben vint soupirer de tout son soûl, vint lever les yeux au ciel, ne cherchant même pas un seul instant à cacher son agacement. « Tu me fatigues, Garett. » - « Sérieusement, qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ? » - « La vérité pour une fois, ça changerait. » Parce-que ce n’était là pas dans leurs habitudes mais peut-être qu’il serait judicieux de venir instaurer une telle règle entre eux. Après tout, ils pouvaient l’un comme l’autre comprendre que la vie était courte, qu’elle pouvait s’arrêter du jour au lendemain et qu’il n’était pas nécessaire de venir se jeter de fausses vérités au visage à longueur de temps.
Le fait que ce n’était pas sa vie à lui que Rhett serait venue gâcher avec un tel acte, mais bien celle de ses proches, était une vérité à venir affronter et à dire, par exemple. Qu’importe si l’entendre faisait plaisir à son aîné. « Ma vie a été foutue en l’air y’a deux ans. » Un énième soupire se fit entendre côté médecin. Cette conversation ne menait à rien, Ruben perdait son temps. Rhett n’avait pas envie de voir la vérité en face, que ça reste son problème à lui et lui-seul alors. Le cadet des frères Hartfield finit par se lever de son fauteuil, et commença à contourner le lit de la chambre d’hôpital. Il avait d’autres choses à faire, d’autres patients à aller voir - de ceux qui seraient ravis de discuter avec lui et d’écouter ses conseils. « T’es ridicule à être encore en boucle là-dessus. » - « Qu’est-ce que tu ferais de ta vie si tu ne pouvais plus utiliser tes doigts de fée, hein ? Tu crois que dans ce genre de moment, tu prends sérieusement le temps de penser à qui tu pourrais entraîner dans ta chute ? » Les pas de Ruben s’arrêtèrent à mi-chemin de sa sortie de cette maudite chambre, alors qu’une décharge électrique venait parcourir son corps de part en part, des pieds à la tête - et surtout jusqu'au bout des doigts. Bien sûr que cette question lui avait déjà traversé l’esprit, plus d’une fois; il préférait cependant la repousser d’un revers de la main et la rejeter pour plus tard. Il ne saurait être autre chose que l’homme, que le chirurgien, qu’il était devenu aujourd’hui. Il pouvait comprendre que Rhett ait pu être déstabilisé par l’arrêt brutale de sa carrière - si cela pouvait être nommée de la sorte -, mais depuis le temps il aurait du remonter en selle et remettre de l’ordre dans sa vie. « Je te souhaite pas la même chose. T’imagines le pire pour rien, personne fout ta vie en l’air. »
Le soupire qui s’échappa d’entre les lèvres du jeune homme fut bien plus discret, cette fois ci. En réalité, Ruben n’avait jamais souhaité que tout ça arrive à son frère; il aurait juste souhaité que ce dernier sache s’en sortir un peu mieux malgré que ça ait été le cas. Le contact entre les deux frères n’était pas mieux à l’époque qu’il l’était encore aujourd’hui, mais si Rhett avait tendu une main en demandant de l’aide, Ruben ne lui aurait pas refusé. L’animosité de son départ était bien présente, avait laissé bien des traces dans les souvenirs du dernier Hartfield, mais il aurait su lire la détresse dans le geste de son frère. Garett avait décidé de ne pas agir de la sorte, et depuis Ruben avait tiré un trait sur cette relation qu’il aurait pourtant aimé retrouver. « Je veux pas qu’elle soit foutue en l’air, non. » Parce-qu’il avait beau agir comme un idiot, souvent il saurait presque l’admettre, avec son frère il ne désirait pas que ce dernier en arrive au point d’essayer de ruiner sa vie en se délaissant de la sienne. Parce-qu’il avait beau prétendre lorsqu’il était à ses côtés que la présence de son aîné n’importait pas, il restait vrai qu’il était venu ici aujourd’hui sans y être traîne de force malgré ce qu’il pouvait dire sur les paroles qu’Ethel avait eu à son égard. Il ne pouvait pourtant, malgré tout ça, se contenter de passer l’éponge et de faire comme s’il ne s’était rien passé. Trop de cœurs s’étaient retrouvés à deux doigts d’être brisés de nouveau pour faire comme si rien ne s’était passé. « Il n’empêche qu’il existe des méthodes bien plus subtiles et facile à réaliser si tu veux de l’attention, plutôt que de venir te mettre dans cet état. » La rancœur et la rancune étaient deux éléments qui venaient d’un peu trop près s’accrocher au cœur de Ruben, alors qu’il venait jeter un regard bien plus attendri, bien plus inquiet aussi, par dessus son épaule en direction d’un Rhett paraissant finalement si vulnérable dans ce lit d’hôpital.
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| | | | (#)Sam 19 Fév - 0:31 | |
| « Nous y voilà. Tu craches enfin ton venin, ça y est ? » Et si vraiment l’instant pouvait se prêter à de telles paroles, Rhett aurait bien moins contenu ses mots. Il est fatigué sans pour autant bouger de son lit, maintenu alité par un trop grand nombre de fils reliant sa chair à des conneries. Le sportif qui n’accepte pas l’échec peine à rester en place, surtout alors que son propre frère de sang ne fait même plus semblant d’être de son côté. Tous ses alliés le lâchent un à un, et voilà la raison pour laquelle il préfère le sport à la vie: sur le terrain ce ne serait jamais arrivé, parce que tout le monde est dans le même bateau. Rhett et amer et cela se traduit par des paroles qu’il prononce d’un ton détaché, comme s’il en pensait réellement tout autant. « Tu te fous de ma gueule j’espère ? » S’emporte à son tour Ruben, ses yeux clairs et brillants se résumant en cet instant à deux billes sans vie. Son grand frère reste figé, impassible. A cette question non plus, il n’y a rien à répondre: s’il avait voulu crever, il aurait su comment s’y prendre. Peu importe qu’il veuille le croire ou non, cela n’a plus d’importance depuis bien longtemps, et il ne perdra pas son temps et son énergie à tenter de lui faire accepter sa version de l’histoire. La confiance n’a jamais été un élément clé de leur fratrie.
Dans son crâne, les mailloches s’emballent et se déchaînent contre les parois de sa tête, sans comprendre que ce n’est pas ce sur quoi elles sont supposées frapper. Les tambours se font pourtant entendre, tonitruants, éreintants. Tout le concert symphonique et asynchrone est réuni en arrière-plan, il ferme un instant les yeux pour tenter de gagner le moindre instant de répit. En vain. De rage, c’est Ruben qu’il accuse en silence d’avoir tout organisé, d’avoir mis quelque chose dans sa nourriture, d’avoir fait en sorte que cette visite tourne au fiasco sans que personne ne puisse rien lui reprocher à lui, le petit prodige accordant de son précieux temps à son vieux frère malade - dans tous les sens du terme. Pourtant, lui aussi joue allègrement avec le feu. Simplement, il est le premier à s’étonner des brûlures suite à ça. « Tu me fatigues, Garett. » Des mots qu’il a entendus à de bien nombreuses reprises, que ce soit de Joanne, Jenna ou même sa génitrice. Il agace tout le monde, Garett, lui le premier. « La vérité pour une fois, ça changerait. » - “Tu veux pas l’entendre, la vérité.” Finalement, c’en est à se demander pourquoi il a même pris la peine de venir. Ruben n’est pas bête. Il est bien des choses, mais pas ça: lui aussi savait très bien comment tournerait cette discussion avant même qu’elle ne débute.
Ruben est le genre de médecin qui veut sauver le monde entier, il est le genre de médecin qui ne supporte pas de ne pas arriver au bout d’une opération ou même d’avoir à annoncer une mauvaise nouvelle à un patient. Il est le genre de médecin qui veut être le premier dans tout, au sommet de la chaîne alimentaire avec un sourire d’ange qui ferait mentir n’importe qui demandant de se méfier de lui. Et, d’une façon extrêmement horripilante, il arrive à tout ça. Ce sont des raisons parmi bien d’autres encore qui font qu’il ne veut pas voir l’histoire de Rhett telle qu’elle est réellement: déclinante, à la dérive. « T’es ridicule à être encore en boucle là-dessus. » Le (nouvel) aîné des Hartfield n’accepte pas d’avoir connu un virage aussi tragique dans son existence là où le cadet ne comprend pas comment il n’a pas réussi à tourner les choses à son avantage pour en ressortir plus fort encore. Ruben est rusé, il aurait sans aucun doute écrit un livre sur sa vie ou même lancé sa propre émission sur les survivants en tout genre. Rhett, lui, est trop borné: il veut être sportif, il veut continuer à croire en ce rêve malgré son âge grandissant et ses capacités déclinantes. De rage, il en vient à demander au chirurgien ce qu’il pourrait bien faire de sa vie s’il perdait l’usage de ses doigts de fée et avec eux la capacité de faire ce pour quoi il a toujours travaillé. A défaut que cela lui fasse gagner un regard de sa part, cela a au moins le mérite de retarder sa sortie de quelques secondes, le laissant immobile face à la porte. « Je veux pas qu’elle soit foutue en l’air, non. » Répondre à une question précédente ne lui donne pas une excuse pour ne pas le faire à la dernière. Il est lâche, Ruben, mais il ne l’accepte même pas lui-même. Il est bien plus facile pour lui de rejeter la faute sur Rhett, parce qu’il est le seul alité de la fratrie.
« Il n’empêche qu’il existe des méthodes bien plus subtiles et facile à réaliser si tu veux de l’attention, plutôt que de venir te mettre dans cet état. » Et après avoir constamment cherché le regard de son cadet lors des dernières minutes écoulées, il refuse désormais de l’observer dans les yeux, lui et toute la pitié qu’il lui témoigne. La mâchoire serrée et bien trop émotif à ses yeux, c’est sur les vitres sales que le sportif pose désormais les yeux. Ses paroles ont fait bouillir son sang pendant une seconde, mais il a observé bien trop de peine au fond de ses yeux pour être capable de vouloir relancer une énième guerre à son encontre. Ce n’est pas la peine de le préciser une fois de plus qu’il ne cherchait pas l’attention de personne ; peu importe. “Attends.” Ses mots sont durs mais au fond, les deux frères savent bien qu’il ne s’agit là que d’une supplication. “Comment va Ethel ?” Ethel, la seule personne sur cette Terre qui continuera de les réunir, même lorsqu’elle n’est pas physiquement présente pour jouer à la police. “Elle me dit qu’elle va bien par habitude, mais je sais qu’elle te parle, à toi.” Qu’elle lui parle sans langue de bois, sans ressentir le besoin de dépeindre une réalité plaisante. Ils n’ont que quelques maigres années d’écart et se sont toujours parfaitement entendus, relation que Rhett a longtemps (et aujourd’hui encore) observée avec un certain pincement au coeur et une envie de connaître la même chose. |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Ven 4 Mar - 8:49 | |
| « Tu veux pas l’entendre, la vérité. » Bien sur qu’il voulait l’entendre, la vérité. Bien sûr qu’il était prêt à venir l’écouter - cependant, d’avance il savait que Garett ne viendrait lui donner qu’une parcelle de cette dernière, qu’il viendrait partiellement se voiler la face sans même s’en apercevoir. C’était pour cette raison que Ruben venait autant insister sur cette notion de vérité, car son aîné était loin de s’en approcher. Mais il ne pouvait se permettre de perdre autant de temps face à quelqu’un qui n’était pas prêt à remettre son point de vue en question. Il était venu car Ethel le lui avait demandé, qu’elle s’inquiétait pour Rhett et qu’elle était persuadée que avoir la visite de son petit frère serait quelque-chose qui viendrait lui faire du bien au moral. Foutaises - les deux n’avaient cessé de se tailler depuis que le plus jeune était arrivé, et les choses ne viendraient pas s’améliorer sur les points abordés aujourd’hui.
Ruben était d’ailleurs à deux doigts de sortir de la chambre lorsque les nouvelles paroles de son frère vinrent l’atteindre. C’était petit, même pour Rhett, que de venir suggérer une telle chose. Le jeune homme s’était bien sûr demandé plus d’une fois ce que serait sa vie a lui s’il ne pouvait exercer ce métier qui lui tenait tant à cœur - la question s’était d’autant plus posée lorsqu’il avait appris pour l’accident de son aîné, tirant un trait sur sa carrière pourtant prometteuse de ce qu’on lui avait dit -, mais là était une question dont les réponses faisaient plus mal qu’elles apportaient de réassurance et il avait préféré mettre en sourdine l’idée qu’il pourrait un jour également se retrouver dans une telle situation. Les paroles de l’ancien sportif eurent au moins un effet positif: celui de venir faire admettre à haute voix à Ruben qu’il ne souhaitait pas que la vie de son frère soit mise à mal de la sorte. Il aurait très bien pu lui exprimer un i told you s’il avait été au courent des projets de l’aîné Hartfield, mais même ça il ne pouvait se le permettre car Rhett prenait soin de ne pas passer d’appel à l’aide lorsque cela était nécessaire. A défaut, le deux frères restaient dans cet état presque imperturbable d’entre-deux, ou aucun ne saurait admettre ses torts face à l’autre.
La seule carte qui pourrait faire changer ce qui se trouvait dans la balance fut celle que le plus âgé des deux vint finalement abattre sur la table. « Attends. » Légèrement, Ruben vint hausser un sourcil, attendant la suite de l’idée que tentait d’émettre à haute voix Garett. « Comment va Ethel ? » Il détourait le regard, évitait soigneusement celui de son cadet, mais Ruben pouvait savoir qu’il était sincère avec cette question sans croiser moindrement ses yeux. Lorsqu’il s’agissait de leur sœur, tout était bien différent. Alors, lentement mais venant signer ici sa part sur le contrat de paix temporairement émis entre eux, le jeune homme vint de nouveau faire face au lit d’hôpital. « Elle me dit qu’elle va bien par habitude, mais je sais qu’elle te parle, à toi. » Le soupire qui vint s’échapper contre le gré de Ruben d’entre des lèvres venait plutôt bien répondre à la question de Garett. Il aurait préféré que ce ne soit pas le cas, mais il n’évitait pas cette vérité là - pas aujourd’hui, pas pour ce sujet. « Mal, si tu veux vraiment savoir. » Il vint pincer ses lèvres un instant, alors qu’il se remémorait l’entrevue qu’il avait eu avec elle pas plus tard que la vieille au soir. Il avait vu Ethel dans bien des états au cours de leur vie, mais son regard avait quelque-chose de différent cette fois-ci. « Je suis pas sur qu’elle ait dormi depuis… » Depuis que Jackson soit parti - plus tôt, il venait en parler presque librement, et là il venait butter sur les mots. Comme quoi, selon qui d’autre était amené dans la conversation, cela prouvait bien que Rhett était le seul avec qui Ruben avait un soucis. « Depuis qu’on a perdu Jackson. Elle arrive à peine à avoir la force d’aller au boulot, je pense qu’elle va encore se faire virer. Elle refuse de prendre les anxiolytiques que je lui ai pourtant demandé de prendre, me disant que c’est pas comme ça que les choses vont revenir à la normale. » Ce fut au tour de Ruben de détourner le regard - les mots qu’il s’apprêtait à prononcer étaient dénués de culpabilité et d’accusation, pour une fois. « Et depuis que t’as été hospitalisé, elle veut plus entendre parler de prendre quoi que ce soit pour l’aider à aller mieux, alors je sais plus trop quoi faire. » Ce n’était pas tous les jours que Ruben venait admettre à haute voix face à son frère qu’il ne trouvait solution à un problème - mais, comme à chaque fois, quand il s’agissait de leur sœur, tout était bien différent. « J’ai prévu de rester chez elle ce soir pour tenter de la soulager un peu. Je sais pas de quoi, ni comment, mais tant qu’elle me dira pas ce dont elle a besoin exactement, je resterais impuissant. » Et là, l’esquisse d’un sourire. « Et puis elle était obsédée par l’idée que je sois pas passé te voir, maintenant elle va peut être réussir à se concentrer sur autre chose. »
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| | | | (#)Lun 14 Mar - 13:06 | |
| Lâchement, Rhett demande un peu de temps supplémentaire à son frère. Ils ne savent pas rester dans la même pièce sans se détester, mais il est aussi la seule personne sur laquelle il peut compter en cet instant, sa seule présence aussi. Cela ne devrait pas valoir tous les reproches qu’il lui tend en retour, mais l’ancien sportif n’a jamais été très doué dès lors qu’il était question de peser le pour et le contre des choses. Il est son petit frère et, aussi impossible à assumer cela puisse-t-il être, il a besoin de lui. Des deux, il est le seul apte à le tenir informé des évolutions de leur famille, aussi, et c’est un argument qui a son importance alors qu’on sait que leur fratrie se compose encore d’une âme supplémentaire, bien trop souvent oubliée pourtant. Ethel, celle qui fait le plus de choses pour aider ses frères, autant que celle que ces derniers oublient le plus rapidement aussi pour ne s’en souvenir que quelques fois par an ‘oh, ce n’est pas l’anniversaire d’Ethel, ce mois-ci ?’. Peut-être, peut-être pas. Elle travaille tellement qu’elle-même n’y fait sans doute plus attention, de toute façon. Les lèvres pincées, et après avoir échappé un soupir, Ruben daigne lui donner une réponse. « Mal, si tu veux vraiment savoir. » Il vint pincer ses lèvres un instant, « Je suis pas sur qu’elle ait dormi depuis… » Désormais, l’homme alité soutient plus que jamais son regard, basse vengeance pour le pousser à aller au bout des choses et à prononcer ce qui n’est finalement que la vérité: depuis que Jackson est mort. Dès qu’il s’agit d’Ethel, il la protège de trop, même lorsqu’elle n’est pas dans la pièce. Il a toujours agi ainsi, il n’y a rien de nouveau là dedans. Et Rhett, lui, s’attarde bien plus sur la faiblesse de son cadet que sur les informations inquiétantes qu’il amène sur leur sœur, une fois de plus encore. Trop habitué à jouer la même mélodie, il ne s’est jamais intéressé à celle des autres et à l’influence qu’elles peuvent avoir entre elles. « Depuis qu’on a perdu Jackson. Elle arrive à peine à avoir la force d’aller au boulot, je pense qu’elle va encore se faire virer. Elle refuse de prendre les anxiolytiques que je lui ai pourtant demandé de prendre, me disant que c’est pas comme ça que les choses vont revenir à la normale. » Les langues se délient, il parle de ses doutes et de ses craintes au point où Rhett sent son coeur se serrer sans que ce soit la faute à un médicament ou un autre. Son cœur se serre parce qu’il est touché. “Elle veut prouver qu’elle peut s’en sortir seule.” Il souffle doucement à son tour, marquant sans doute ainsi ce qu’il en pense lui-même: elle n’a pas les épaules nécessaires à cela. Si elle n’accepte pas au moins l’aide de Ruben, elle ne peut que sombrer. “Et on sait tous les deux à quel point elle est têtue.” L’australien arque un demi-sourire. C’est sa façon à lui de prouver qu’il n’est pas réellement indifférent au sort d’Ethel et qu’il l’observe simplement différemment, de loin, sans jamais juger nécessaire d’interférer avec sa vie. Sans doute ne s’en sent-il pas légitime non plus, pas alors que Ruben est toujours présent et que leurs quelques années de différence leurs permettent d’être plus proches qu’il ne l’a jamais été des cadets. Lui, c’était Jackson son binôme. Maintenant, il n’a plus personne.
Pourtant, lorsque Ruben détourne le regard à son tour, il ne peut nier que cela lui fait mal. Le sentiment de se sentir abandonné même par sa propre famille n’a rien d’agréable, quand bien même il est le premier à ne jamais avoir été proche d’eux: ça, ce n’est pas nécessaire de le spécifier selon lui. « Et depuis que t’as été hospitalisé, elle veut plus entendre parler de prendre quoi que ce soit pour l’aider à aller mieux, alors je sais plus trop quoi faire. » Ainsi, Ethel ne veut pas prendre de médicaments parce qu’elle en a observé une conséquence bien trop immense sur Rhett. Ces mots-là, il n’aurait jamais pu les deviner. Il n’aurait jamais voulu que ce soit le cas non plus, pour être honnête, parce que cela le met dans la position du coupable en plus de la victime, et c’est pathétique au possible. “J’essayerai de lui parler. Je peux lui expliquer qu’on est différents, elle et moi.” Ce n’est pas aux antidouleurs qu’elle va tourner, elle, alors elle ne devrait pas avoir à s’inquiéter. Elle doit faire attention aux doses qu’elle prend, bien sûr, mais le chemin qu’a pris son aîné ne sera pas nécessairement le même que le sien, et Rhett voudrait au moins lui faire comprendre ça. Nul besoin de préciser qu’il plaidera à nouveau sa cause et parlera d’accident plutôt que de toute autre chose: Ruben ne le croira toujours pas. Lui aussi, il est têtu, sous ses airs d’ange. « J’ai prévu de rester chez elle ce soir pour tenter de la soulager un peu. Je sais pas de quoi, ni comment, mais tant qu’elle me dira pas ce dont elle a besoin exactement, je resterais impuissant. » - “C’est bien.” C’est un bon garçon, Ruben. C’est simplement dommage qu’ils se soient divisés à un si jeune âge pour aujourd’hui être incapables de véritablement recoller les morceaux de leur relation, même dans un instant tel que celui-ci, après un deuil commun. Jackson aurait voulu qu’ils fassent des efforts, et Rhett jure que c’est ce qu’il est en train de faire, continuant de parler au jeune médecin malgré la vive douleur qui l’anime de nouveau. Rien de nouveau, sûrement. « Et puis elle était obsédée par l’idée que je sois pas passé te voir, maintenant elle va peut être réussir à se concentrer sur autre chose. » Ethel, éternelle médiatrice de deux frères qui ne savent plus que s’affronter. Elle mérite de trouver sa propre voie et son propre bonheur plutôt que de le vivre au travers des membres de sa fratrie. “Je lui enverrai un message pour dire que t’es passé.” Mine de rien, il dira qu’ils ont passé un moment ensemble, sans préciser les tensions habituelles. Elle sera heureuse de savoir que ses frères se sont vus, surtout s’ils lui en font tous deux le compte rendu. Cela signifiera que ce n’était pas si pire et c’est sûrement le meilleur auquel ils peuvent aspirer. “Merci d’être passé,” il ajoute rapidement, peu habitué à ce genre de paroles et tout particulièrement envers son frère et désolé pour ta pause. Tu peux y aller, je vais sûrement dormir à nouveau dans cinq minutes de toute façon.” Autant qu’ils s’en aillent avant qu’un énième sujet épineux revienne sur le tapis. Il en a déjà bien assez fait pour lui, un seul cadet inquiet est déjà bien suffisant. Ce n’est pas à eux de prendre soin de Rhett. |
| | | | | | | | (brofield) lost in the citadel |
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