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 (zehrillo) and it's been awhile

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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyMar 8 Fév 2022 - 21:47

Anwar Zehri & @Iris Castillo
And it's been awhile since I first saw you, and it's been awhile since I could stand on my own two feet again, and it's been awhile since I could call you. And everything I can't remember, as fucked up as it all may see, the consequences that are rendered I've stretched myself beyond my means. ☆☆


« Houston, on a un problème. » Les cheveux en bataille et l’air pas encore tout à fait réveillé, Anwar avait déposé Alma dans sa chaise haute pour libérer son second bras, et malgré les cris impatients du petit démon il s’était mis à fouiller les placards de la cuisine par acquis de conscience. Mais non, contrairement à ce qu’il s’était imaginé la veille au soir en préparant le dernier biberon de mademoiselle, il n’avait plus de boîte de lait de croissance d’avance : autrement dit s’il n’allait pas faire les courses dans la matinée, c’était rien de moins qu’une crise diplomatique qui l’attendrait à l’heure du goûter. « Oui, oui, minute papillon. » Réprimant un bâillement, le brun avait éteint le chauffe-biberon et vérifié que le contenu de ce dernier n’était pas trop chaud, puis le secouant une dernière fois il l’avait tendu à une Alma qui s’en était emparée avec gloutonnerie et avait aussitôt enfoncé la tétine dans sa bouche. « Hey, hey, doucement. Personne ne va te le voler. » Depuis sa cage près de la fenêtre, Ibis le perroquet témoignait lui aussi d’une certaine impatience, et réprimant un léger soupir, l’homme avait quitté un instant sa fille des yeux en se grattant l’arrière du crâne pour aller retirer le drap qui recouvrait la cage. « C’est l’heure du petit déj’ ici aussi ? » La mangeoire remplie du mélange de graines dont la boîte était elle aussi bientôt vide, Anwar avait fini par se saisir de son téléphone pour y noter le lait en poudre et les graines tout en réfléchissant à ce qui pourrait potentiellement être ajouté à la liste. Faire des courses un samedi matin ne l’enchantait pas, encore moins avec une poussette et un bébé qui passait son temps à y gesticuler, mais quitte à y être forcé autant rentabiliser au maximum ce détour par l’épicerie. « J’vais faire un saut à l’épicerie, besoin de quelque chose ? » avait-il d’ailleurs envoyé à Maze par la même occasion, gageant qu’elle trouverait bien un moment dans sa matinée de boulot pour lui répondre.

Le festival des peluches ayant envahi le salon, le papa avait tout juste pris le temps d’une douche durant laquelle Alma avait éparpillé ses cubes dans toute la salle de bain, et gobant un ibuprofène tout de suite après s’être brossé les dents Anwar s’était surpris à attendre avec (un peu) d’impatience l’heure de la sieste. « Qui est-ce qui va faire une balade avec papa ? C’est Al-ma. Tu dis Alma ? Al-ma. »« Mama. » C’était presque ça. S’assurant une dernière fois que la couche était propre et le gobelet bébé rempli de jus de fruits, père et fille avaient quitté l’appartement et fait un stop à la voiture pour récupérer la poussette, puis le duo s’était mis en route pour l’épicerie située à quelques rues seulement. Malgré la chaleur le ciel était gris, et si le brun arborait l’une des éternelles casquettes de sa collection c’était bien plus par habitude que par réelle utilité. Slalomant entre les allées de l’épicerie à l’allure de celui qui comptait expédier la corvée au plus vite, il avait ajouté aux boîtes de lait en poudre et au paquet de graines pour oiseaux de quoi faire des wraps végétariens pour Maze et lui le soir, deux citrons, quelques abricots, un shampoing bleu pour tenter d’enrayer le jaunissement désordonné de sa tignasse décolorée, et sur le chemin vers la caisse il n’avait pas su s’empêcher d’attraper au passager un paquet de bonbons crocodiles. Il ne fumait pas, qu’on le laisse au moins vivre son addiction aux bonbons en paix.

Ressorti du commerce avec son sac de courses accroché à la poussette, Anwar avait jeté un coup d’oeil à sa montre : il n’était pas encore tout à fait l’heure de manger, et puisque les nuages s’éclaircissaient un peu il avait décidé de faire un détour par la promenade qui menait à la marina. S’ils s’attardaient trop il serait toujours temps d’aller jusqu’à l’embarcadère pour manger sur le voilier, le brun y gardant toujours quelques pots pour bébé en stock pour les “au cas où”. Lasse d’être attachée dans sa poussette, Alma gigotait tellement que son père avait fini par capituler, et bien que leur rythme s’en soit trouvé considérablement ralenti, Anwar dirigeait tant bien que mal la poussette d’une main en tenant celle de sa fille dans l’autre avec l’espoir que ses petites jambes se fatiguent aussi vite qu’elles avaient eu besoin de se dégourdir. « Acore ! » Voilà qu’il fallait aussi chanter des comptines par-dessus le marché, et reprenant depuis le début son histoire de tortues le brun n’avait pu s’empêcher de repenser à l’époque où Tad et lui écrivaient de vrais textes pour les Street Cats. Deux salles, deux ambiances. « Jamais on a vu, jamais on ne verra, la famille tortue cour- hop, attention où tu marches crapule. Courir après les rats. Le papa tortue, et la maman tortue, et les … » Interrompu cette fois-ci par un aboiement enthousiaste, Anwar avait machinalement tourné la tête pour voir trottiner dans leur direction un minuscule caniche attaché au bout d’une laisse. « C’est marrant tu ressembles à Yat- … Iris. Salut. » À l’autre bout de la laisse, la propriétaire du caniche ne laissait plus aucun doute quant à l’identité de l’animal, et attrapant Alma juste à temps pour éviter qu’elle n’attrape l’une de ses oreilles avec curiosité le brun l’avait hissé dans ses bras et reposé sur l’ex-femme de Caelan un regard un peu gêné. « Ça fait un bail. » Ils ne s’étaient pas revus depuis, quoi ? Deux ans ? Presque trois. Depuis que le Leckie et elle s’étaient séparés, en somme. Autrement dit une éternité.


Dernière édition par Anwar Zehri le Mer 11 Jan 2023 - 1:24, édité 1 fois
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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyDim 13 Fév 2022 - 10:11





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feat. @Anwar Zehri


A chaque fois qu’Iris se trouvait au téléphone avec sa mamita, vivant toujours à Guadalajara, au Mexique, la conversation durait des heures et des heures. Loin de perdre la tête, mamita aimait tout particulièrement connaitre la vie sentimentale de sa petite-fille. La conversation commençait toujours par des banalités qui faisaient espérer à Iris qu’elles n’en arriveraient pas au sujet épineux de l’amour. Ah, l’amour… C’était tout pour mamita. Pour preuve, elle était mariée à abuelito depuis plus de soixante ans. Oh, qu’elle aurait aimé ça pour Iris. Et que cette dernière aurait aimé vivre une telle histoire d’amour aussi. Elle aurait pu d’ailleurs. Parce qu’elle a rencontré très jeune celui qui a fait battre son cœur pendant quatorze années durant et il est fort à parier que, sans cet accident, il serait toujours ensemble. Alors, évidemment, mamita revient toujours sur le couple que sa petite-fille formait avec Caelan, appuyant bien sur le fait qu’il était pourtant l’homme qu’il lui fallait, un homme gentil et bon, bien qu’un peu maladroit. Iris n’avait pas dit toute la vérité sur sa séparation avec Caelan, et même envers sa grand-mère, elle préférait endosser sa part de responsabilité, reconnaissant avoir mis fin, elle, à leur relation. Ca n’allait plus, mamita, on avait une vision différente de notre couple, elle en trouvait à foison des excuses, mais jamais de celles qui inculpaient la faute sur son ex-mari. Parce qu’elle en avait fait des sacrifices pour lui, Iris refoulant cette envie pressante d’avoir des enfants, leur enfant, le fruit de leur amour depuis tout ce temps. Et elle avait tenté d’en faire de même lorsqu’il avait eu cet accident et surtout, qu’il avait fui après celui-ci, incapable d’aller se dénoncer même avec l’insistance d’Iris. C’est ce qui a eu raison de leur couple, finalement, et pourtant, Iris préfère porter le chapeau… Cómo va Caelan ? pouvait-t-on entendre à l’autre bout du fil alors qu’Iris tentait tant bien que mal de retenir Yatsiri qui courait après ce ballon de baudruche qu’un enfant avait égaré « Muy bien, mamita, muy bien » La réponse la plus honnête aurait été de dire, une fois de plus, la vérité à mamita. Celle lui avouant que Caelan était derrière les barreaux depuis octobre et qu’elle avait peur pour lui et sa sécurité. Qu’elle se doutait qu’il n’allait pas bien, que les seules nouvelles qu’elle pouvait avoir de lui était de la part de Channing car elle n’osait pas aller le voir. La culpabilité de l’avoir poussé à se rendre, la culpabilité de le savoir désormais en prison, une idée inimaginable pour elle et, surtout, la vision de le voir dans l’apparat d’un détenu, intenable à ses yeux. Un soupir à peine audible s’ensuivit alors qu’elle tire légèrement la laisse de Yatzi’ pour qu’il arrête de poursuivre ce ballon de malheur « No, mamita, no tengo novio » Mensonge de plus, quand elle fricote depuis quelques semaines avec un dénommé Aiden, médecin au Saint Vincent Hospital. Mais elle s’abstient sûrement de lui en parler quand elle sait que cette relation, dans laquelle elle se complait pourtant, a commencé pour de mauvaises raisons. Là aussi, la culpabilité la ronge et c’est pour ça qu’elle préfère écourter sur le sujet. « Yatzi ! » se met-t-elle à crier légèrement, s’excusant la seconde d’après auprès de sa grand-mère qui, pour le coup, a dû bien entendre. « Lo siento, es Yatziri… » Et si la personne en face d’elle se fige soudainement, il en est de même pour elle.

« C’est marrant tu ressembles à Yat- … Iris. Salut. » « Me tengo que ir, te llamo luego, mamita ». Iris raccroche alors qu’elle se trouve nez à nez avec une personne qui est loin de lui être inconnue « Salut Anwar » répond aussitôt Iris, sur le même ton, alors qu’elle range son téléphone dans la poche arrière de son jean et qu’elle retient Yatzi de sauter sur la petite fille qui accompagne Anwar.« Ça fait un bail. » Et comment… Iris acquiesce lentement d’un signe de tête, ce sourire aux lèvres toujours autant gênée alors que son regard se reporte sur cette petite fille qu’il tient dans ses bras « Effectivement… » dit-t-elle sur un ton doux alors qu’elle s’avance un peu pour faire un petit coucou de la main à la petite fille « Coucou, toi ». Elle est mignonne comme tout et les quelques traits de ressemblance avec Anwar ne lui laisse pas de doute quant au fait que « J’ignorais que tu avais eu une petite fille… Comment elle s’appelle ? ». Iris a toujours ce sourire flanqué sur les lèvres, peut-être plus adressé à la petite fille qu’au père. Non pas qu’elle ait quoi que ce soit à lui reproché, mais c’est plus facile de sourire à l’encontre de la petite qu’à l’égard du père, la gêne s’instaurant davantage alors qu’elle a l’impression qu’ils sont désormais deux étrangers l’un pour l’autre. « Comment tu vas, Anwar ? » se permet-t-elle de demander après un petit bout de temps, peut-être pour briser la glace quand elle sait qu’ils ont tous deux autant de choses à se dire et que cette rencontre est peut-être l’occasion pour le faire.  

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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptySam 30 Avr 2022 - 20:07

Anwar Zehri & @Iris Castillo
And it's been awhile since I first saw you, and it's been awhile since I could stand on my own two feet again, and it's been awhile since I could call you. And everything I can't remember, as fucked up as it all may see, the consequences that are rendered I've stretched myself beyond my means. ☆☆


Il s'était passé tant de choses, en trois ans. Trois ans ce n'était pourtant pas grand-chose, à l'échelle d'une vie – peut-être pas un grain de sable, mais pas loin. Et la vie d'Anwar pourtant n'avait désormais plus rien à voir avec ce qu'elle était la dernière fois qu'il avait croisé le chemin d'Iris … Probablement qu'elle aurait pu en dire autant. Elle n'avait pourtant pas l'air d'avoir tant changé ; Pas suffisamment pour qu'un coup d'œil ne suffise à le remarquer, du moins. Même l'accent chantant avec lequel elle s'exprimait dans sa langue natale lui semblait être toujours le même, et rattrapant son petit chien d'une main, elle avait mis fin à la conversation téléphonique qui semblait jusque-là l'occuper. Poliment, Anwar avait attendu qu'elle coupe la communication pour la saluer proprement, et pris Alma dans ses bras pour l'empêcher d'attraper les oreilles du caniche comme s'il s'était agi d'une peluche. Avec les chiens de sa maman, la petite fille avait appris à se montrer soigneuse et à ne pas être brusque, mais lorsqu'elle croisait un animal qu'elle ne connaissait pas, il lui était encore difficile de canaliser sa curiosité. « Salut Anwar. » Attrapant son animal de la même manière que le brun avait attrapé sa fille, elle avait acquiescé au commentaire un peu vain d'Anwar quant au fait qu'ils ne s'étaient pas vus depuis longtemps, l'ombre de Caelan planant sur la discussion sans même qu'il ne soit nécessaire d'en faire mention. « Coucou, toi. » D'un signe de la main, Iris avait salué Alma en lui offrant un sourire bienveillant avant de reporter son regard sur le père. « J’ignorais que tu avais eu une petite fille … Comment elle s’appelle ? » Oh, peut-être serait-elle rassurée de savoir que son ancien époux non plus n'avait encore jamais vu la petite – il n'y avait pourtant pas de quoi s'en vanter, et le Leckie désormais derrière les barreaux, le brun s'en voulait un peu. De cela et d'un tas d'autres choses. « Alma. Tu dis bonjour à Iris, mon chat ? » Pour seule réponse, l'enfant avait offert à la jeune femme un regard en coin et enfoui la seconde d'après son visage timide dans le cou d'Anwar. « Désolé, elle est encore un peu timide avec les inconnus. » Et Dieu sait qu'une fois en confiance, la fillette tenait plutôt de la machine dont on aurait parfois aimé pouvoir retirer les piles.

Mais si Iris était effectivement une inconnue aux yeux d'Alma, il n'était pas supposé en être de même pour le père de cette dernière … Et malgré tout, c'était bien comme cela que semblaient se scruter les deux adultes. Ce n'était même pas qu'ils n'avaient rien à se dire, mais plutôt qu'ils avaient à se dire des choses peu plaisantes, et malgré tout suffisamment nécessaires pour que se contenter de faire comme si de rien n'était ne soit pas une option. « Comment tu vas, Anwar ? » avait pourtant fini par lancer la mexicaine, un peu maladroitement mais avec le mérite, au moins, de se jeter à l'eau de première. « Ça va ... ça va. Et toi ? » La réponse lui avait semblée encore plus creuse une fois sortie de sa bouche, et secouant la tête comme pour s'en excuser il avait repris aussitôt « Excuse-moi, c'est juste … enfin je m'attendais pas à tomber sur toi. Tu vis dans le quartier ? » en retirant sa casquette pour la remettre aussitôt en place, dans un geste purement machinal. S'étaient-ils déjà croisés sans le savoir ? « Tu sais, je … » Quoi, Anwar ? « Ça fait quelques semaines que je me dis qu'il faudrait que je prenne de tes nouvelles. Mais je prends jamais le temps, et puis … je sais pas. Je me suis dit que ça ferait peut-être bizarre, après tout ce temps. » Probablement que cela aurait eu l'air de sortir de nulle part, si elle n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvait actuellement Caelan. Et dans le cas où le Leckie n'aurait en effet pas jugé préférable de tenir son ex-épouse informée de ce nouveau "rebondissement", le brun ne tenait pas à être celui qui vendrait la mèche, raison pour laquelle il s'était contenté de parler de "quelques semaines" sans être plus précis. De ses doigts potelés, Alma tentait quant à elle de se saisir de la visière de la casquette de son père, et sentant venir le drame si elle ne parvenait pas à l'obtenir, Anwar avait préféré la retirer pour la lui donner directement, espérant ainsi obtenir une ou deux minutes supplémentaire de calme avant que ta fillette ne réclame à nouveau le droit à être le centre de son attention.


Dernière édition par Anwar Zehri le Mer 11 Jan 2023 - 1:25, édité 1 fois
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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyMar 3 Mai 2022 - 18:32





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feat. @Anwar Zehri


S’ils avaient été dans cet autre temps, celui où Iris serait toujours avec Caelan et où croiser un ami de son mari ne serait pas gênant, la jeune femme aurait sûrement – c’est certain – adopté un tout autre air en découvrant qu’Anwar lui avait caché une telle nouvelle. Découvrir l’homme père, et en plus de ça depuis au moins deux ans sans qu’elle n’ait été au courant, l’aurait outrée au plus haut point. Oh, jamais rien de bien méchant de la part d’Iris. Elle aurait juste fait les gros yeux et l’aurait invité à s’assoir pour qu’il lui explique pourquoi Caelan et elle – ils marchaient par pair, et si Cae’ le savait et ne lui aurait rien dit, bon sang, qu’il aurait passé un mauvais quart d’heure, lui en revanche –  ne connaissaient pas l’existence de sa fille. La Castillo aurait donc interrogé Anwar, sans trop le brusquer, en adoptant son éternelle bienveillance et son regard inquiet. Elle aurait sûrement glissé un tu aurais dû nous le dire et aurait tout fait ensuite pour sociabiliser avec la petite pour devenir son amie au point qu’elle la surnommeTía Iris. Mais, dans cet autre temps, Iris aurait été au courant. Et ça depuis le début, elle n’en doute pas une seule seconde. Si elle ne l’est pas aujourd’hui, c’est parce qu’ils n’ont plus aucun contact depuis des lustres… depuis que Caelan et elle se sont séparés. Alors, faire une remarque à ce sujet n’est pas quelque chose qu’elle s’autorise, et préfère donc demander à Anwar le nom de la petite « Alma. Tu dis bonjour à Iris, mon chat ? » La petite fille fait preuve de timidité et la manière qu’elle a de se réfugier dans le cou de son père ne manque pas de la faire sourire « Enchanté, princesse Alma », lâche-t-elle sur un ton bienveillant en gardant son regard sur la petite avant de le relever sur son père. « Désolé, elle est encore un peu timide avec les inconnus. » Inconnu. Le mot est bien choisi, effectivement et ça la chagrine à la mexicaine parce qu’autant qu’elle le soit pour la petite fille est justifié, autant que ce mot s’applique tout aussi bien à Anwar et elle l’est moins.  

Iris s’est éloigné de bon nombre de proches que Caelan et elle avaient en commun. Des proches en commun mais avant tout, les siens. Si elle a fait ce choix, c’est en premier lieu parce que sa rupture avec le Leckie fut la décision la plus difficile qu’elle ait eu à prendre. En second lieu, c’est parce qu’elle lui a fait la promesse de ne jamais le trahir quant à ce secret qui était le sien et donc qu’il était le seul à pouvoir révéler à ses proches. La fuite a été sûrement la solution de facilité pour elle, le silence radio aussi qu’elle a adopté envers bon nombre d’entre eux, la faisant finalement passer pour la fautive dans l’histoire… Et ça, elle en a conscience. « Ça va ... ça va. Et toi ? » Iris ne se voit pas fuir cette fois devant Anwar, et lui demande donc comment il va, et cette question pourtant si simple et banale semble le prendre au dépourvu. Il ne lui laisse pas d’ailleurs le temps de répondre en retour – ce qui en soi l’arrange – qu’il reprend « Excuse-moi, c'est juste … enfin je m'attendais pas à tomber sur toi. Tu vis dans le quartier ? » Elle tourne la tête doucement de droite à gauche pour le rassurer « Ne t’excuse pas. Je ne m’attendais pas non plus à te voir… avoue-t-elle alors à son tour, avouant ainsi son malaise Non, je suis juste venue me balader avec Yatzi. J’habite à Spring Hills » L’information n’a pas grand intérêt mais dans la conversation, elle se fondait bien. « Tu sais, je … » Les yeux d’Iris s’écarquillent un peu lorsqu’il débute sa phrase et semble hésiter quant à la suite de celle-ci « Ça fait quelques semaines que je me dis qu'il faudrait que je prenne de tes nouvelles. Mais je prends jamais le temps, et puis … je sais pas. Je me suis dit que ça ferait peut-être bizarre, après tout ce temps. » Elle est plutôt étonnée de la confidence, celle relative à son souhait d’avoir voulu reprendre contact avec elle après tout ce temps. Surprise, certes, mais aussi et surtout touchée de l’apprendre, quand il pourrait ne plus en avoir l’envie, déçue certainement par sa disparition soudaine « Non, ça ne l’aurait pas été… enfin, si un peu, il faut le connaitre disons que ça aurait été… une bonne surprise » elle insiste volontairement sur le bonne, souriant en même temps qu’elle prononce l’adjectif « Mais j’aurai pu en faire autant. Je n’ai juste… pas osé non plus avoue-t-elle alors  Mais le hasard semble nous avoir donné un petit coup de pouce ». Un nouveau sourire apparait sur ses lèvres alors qu’elle se saisit de Yatziri qui s’agite un peu trop, ne faisant que la tirer depuis tout à l’heure pour aller courir après le ballon un peu plus loin « On pourrait peut-être aller s’installer quelque part... Pour discuter » Parce qu’ils en ont des choses à se dire. Ils en ont même beaucoup.


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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptySam 6 Aoû 2022 - 11:14

Anwar Zehri & @Iris Castillo
And it's been awhile since I first saw you, and it's been awhile since I could stand on my own two feet again, and it's been awhile since I could call you. And everything I can't remember, as fucked up as it all may see, the consequences that are rendered I've stretched myself beyond my means. ☆☆


À mesure que les semaines passaient et que son caractère de bambin commençait à s'affirmer, on pouvait voir se dessiner chez Alma ce qu'elle allait tenir de son père ou de sa mère – parfois des deux. Et si la timidité n'était un trait que ni Lene ni Anwar ne possédaient, le fait de se méfier des inconnus en était assurément un. Loin de s'en inquiéter, l'esprit du policier influencé par ce qu'il voyait à longueur de journées dans le cadre de son travail estimait qu'il valait mieux cela que l'inverse, et le naturel de moulin commençant à maîtriser la parole revenait suffisamment au galop pour qu'Alma ne soit pas muette longtemps. Pour l'heure, elle s'en était tenue à une oeillade timide lorsqu'Iris lui avait offert un « Enchantée, princesse Alma. » avec son plus beau sourire, et plus que la jeune femme c'était bien le chien qu'elle tenait dans ses bras qui avait su capter son intérêt. Là où le père n'avait quant à lui d'yeux que pour Iris, la détaillant du regard comme si cela devait lui permettre de rattraper les deux – non, les trois – années s'étant écoulées depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Demander comment elle allait sonnait faux, comme quelque chose qu'il aurait eu déjà mille fois l'occasion de demander sans jamais l'avoir fait – le quartier n'était qu'une excuse, il n'avait peut-être plus son adresse, mais il avait toujours son numéro. Il ne l'avait jamais composé par aigreur, et aujourd'hui il se sentait bête. « Ne t’excuse pas. Je ne m’attendais pas non plus à te voir … Non, je suis juste venue me balader avec Yatzi. J’habite à Spring Hills. » À l'autre bout de la ville, en somme. De quoi rendre d'autant plus ironique le fait d'être ainsi tombés l'un sur l'autre par hasard, et pourtant.

Les banalités n'occupant l'espace qu'à peine un instant, il avait pourtant fallu se résoudre à dire ce qui lui brûlait les lèvres, et ans fierté aucune Anwar s'était senti obligé de s'excuser, de ne pas avoir fait le premier pas, à défaut de s'excuser du reste – des conclusions tirées à la hate lorsque son mariage avec Caelan s'était mué en divorce, sans crier gare, et sans que le brun ne puisse imaginer un autre scénario que celui où elle était coupable. Caelan semblait si malheureux, après tout. « Non, ça ne l’aurait pas été … » lui avait-elle pourtant assuré, sans trop y croire, se reprenant aussitôt et de façon plus raisonnable. « Enfin, si un peu, il faut le reconnaître disons que ça aurait été … une bonne surprise. » T'es un crétin, Zehri. « Mais j’aurai pu en faire autant. Je n’ai juste … pas osé non plus. Mais le hasard semble nous avoir donné un petit coup de pouce. » Et ni l'un ni l'autre n'avaient vraiment de quoi en être fiers, mais puisqu'ils étaient là désormais. « On fait au moins la paire là-dessus. » Déjà lassé de ces discussions de bipèdes dont il n'avait que faire, le caniche nain tirait sur sa laisse dans l'espoir qu'on le laisse aller renifler plus loin, et imitant Anwar dans les bras duquel Alma commençait pourtant à s'impatienter, Iris avait ramassé son animal et fini par proposer « On pourrait peut-être aller s’installer quelque part ... Pour discuter. » Oh, les sujets ne manqueraient pas, c'était au moins une chose dont ils pouvaient être certains. « J'comptais marcher jusqu'à la marina, y'a un petit square avec des jeux pour enfants, si tu veux venir. » Ce n'était que l'affaire de cinq minutes.

Ou disons plutôt dix, puisqu'à la seconde même où le policier avait voulu réinstaller sa progéniture dans sa poussette, elle s'était débattue comme un beau diable à grand renfort de « Non pas poussette, non pas poussette. » et pour préserver les tympans de tout le monde il n'avait pas tenté d'insister, leur rythme à tous se calant sur celui d'Alma qui marchait fièrement en se tenant à l'un des montants de son bolide habituel. « Je regrette déjà l'époque où elle ne savait que ramper, j'avais oublié que ça grandissait si vite. » Peut-être aussi parce que cette fois-ci il avait à cœur d'en profiter, quant à l'époque de Tarek il n'avait eu qu'une hâte : qu'il fasse ses nuits, sache tenir une cuillère, et puisse se passer d'une couche. La différence que faisait le fait de ne pas avoir l'impression de faire le travail de parent seul, cette fois-ci. « Et toi ? Tu travailles toujours pour les Walker ? » Il l'aurait probablement su, si ses relations avec Caelan n'étaient pas devenues ce qu'elles étaient. La chose serait peut-être venue au détour d'une conversation, tu sais, Chan m'a dit qu'Iris avait quitté le groupe, ça aurait eu l'air de sonner comme la fin définitive de quelque chose, et à défaut de pouvoir effacer sa peine Anwar aurait offert une bière au Leckie et ils seraient allés voir un match de cricket ou de basket pour lui changer les idées. Mais les choses ne s'étaient pas passées de cette manière, et toutes ces choses que Caelan avait préféré garder pour lui avaient creusé un fossé ayant mené à la situation que l'on connaissait : la prison, le fait de n'avoir jamais rencontré Alma, le fait que le policier ne sache même pas pour qui l'incarcération de son ami était ou n'était pas un secret.


Dernière édition par Anwar Zehri le Mer 11 Jan 2023 - 1:26, édité 1 fois
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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyLun 22 Aoû 2022 - 19:16





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« On fait au moins la paire là-dessus. » C’est certain et la remarque fait même sourire la jeune femme qui acquiesce doucement d’un signe de la tête. Ils reconnaissent leurs torts réciproques, l’un ne pouvant pas réellement reprocher à l’autre de ne pas avoir fait le premier pas. L’envie y était, des deux côtés mais la situation était bien trop délicate pour qu’ils se le permettent. Au final, Iris ignore ce qu’Anwar a pu penser d’elle après son divorce avec Caelan, ignore tout autant ce que ce dernier a pu lui dire jusqu’à ignorer si Anwar sait ou ne sait pas pour l’accident provoqué des années plus tôt par l’ingénieur, qui lui vaut désormais d’être derrière les barreaux. A défaut alors d’avoir pris des nouvelles l’un de l’autre, Iris propose qu’ils s’installent quelque part pour rattraper ce (long) temps perdu et pouvoir discuter « J'comptais marcher jusqu'à la marina, y'a un petit square avec des jeux pour enfants, si tu veux venir. ». Elle sourit, une nouvelle fois, acquiesce, prête à lui emboiter le pas. Et alors qu’elle relâche son caniche nain qui est bien content d’enfin pouvoir avancer… « Non pas poussette, non pas poussette. » vient à obliger Iris à arrêter Yatzi dans sa joie. Car une petite fille au doux nom d’Alma semble en avoir décidé autrement et dévoile à Iris son caractère. Et cela ne manque pas de la faire sourire « Je regrette déjà l'époque où elle ne savait que ramper, j'avais oublié que ça grandissait si vite. » « Elle sait ce qu’elle veut au moins et elle sait se faire entendre surtout. Ça me rappelle quelqu’un se permet-t-elle de dire en toute bienveillance, non sans laisser échapper un petit rire, reprenant sa marche aux côtés du Zehri   La maman est dans les parages ? » demande-t-elle prudemment, ne voulant pas paraitre trop inquisitrice. Ce n’était pas de la curiosité mal placée, juste une manière pour elle de savoir s’il élevait seul Alma ou s’il avait rencontré quelqu’un depuis, quand elle était aussi au courant de son histoire compliquée avec Riley.  « Et toi ? Tu travailles toujours pour les Walker ? » Il y a là une preuve de plus que beaucoup d’eau est passée sous les ponts tant ils ignorent tout sur leurs vies actuelles. Leur relation s’est arrêtée en 2019 et pourtant leurs vies respectives a connu de nombreux changements « Non, ça fait… longtemps que je n’y suis plus elle ne veut pas le mettre mal en formulant les choses de la sorte, se reprend alors j’ai arrêté d’y travailler quand Caelan et moi avons divorcé… elle aimerait pouvoir poursuivre mais elle ne sait pas jusqu’où elle peut aller et peut-être que le fait d’arriver enfin vers le dit parc aide un peu Iris à rassembler ses idées alors qu’ils approchent du toboggan que la petite semble impatiente d’essayer j’ai créé ma propre entreprise depuis contourner le sujet du pourquoi du comment, voilà sa solution j’en rêvais depuis des mois et j’ai décidé de me jeter à l’eau. Je suis désormais mon propre patron depuis trois ans non pas qu’elle avait à se plaindre de son précédent, quand les Walker ont toujours été bienveillant avec elle et que son travail semblait satisfaire la compagnie. ArchIris company elle donne le nom de son entreprise et parce qu’elle se méfie de l’inspecteur, elle sourit tout en brandissant son index ne t’avises pas de te moquer. Ça fait peut-être un peu prétentieux mais… je trouvais que ça sonnait bien et dans son élan d’ajouter Quand j’en parlais à Cae, il me suggérait LeckieLux, ce n’était pas mieux et ce n’est pas comme si elle aurait pu se le permettre de toute façon, puisqu’elle était divorcée de lui… Son sourire s’éteint au fur et à mesure en pensant à son ex-mari et c’est sûrement ce qui l’amène à retrouver le regard d’Anwar, le sien attristée et à ajouter, hésitante « Tu sais comment il va ? ». La question est vague, vaste et ne mettra peut-être pas la puce à l’oreille du Zehri quant au fait qu’elle sache ou non qu’il se trouve en prison. Pourtant, elle espère qu’il le comprendra sans qu’elle est à le préciser, honteuse de ne pas pouvoir répondre elle-même à cette question quand elle est incapable de lui rendre visite.  

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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyVen 4 Nov 2022 - 8:36

Anwar Zehri & @Iris Castillo
And it's been awhile since I first saw you, and it's been awhile since I could stand on my own two feet again, and it's been awhile since I could call you. And everything I can't remember, as fucked up as it all may see, the consequences that are rendered I've stretched myself beyond my means. ☆☆


La patience qu'Anwar était réputé pour ne pas posséder, il était capable de la mobiliser toute entière dès qu'il était question d'Alma – de l'importance qu'apportaient deux décennies de plus dans l'expérience de la parentalité. Alma était aussi différente qu'on puisse l'être de son (très) grand frère, aussi remuante qu'il avait été calme, aussi vocale qu'il avait été timide. L'aîné avait hérité du côté taiseux que cultivait son père tant qu'il ne connaissait pas bien ses interlocuteurs, quand la cadette tenait sans aucun doute de sa mère de n'avoir pas la langue dans sa poche. Quant au côté tête de mule, lui, Lene et Anwar s'en partageaient sans aucun doute la responsabilité. « Elle sait ce qu’elle veut au moins et elle sait se faire entendre surtout. Ça me rappelle quelqu’un. » n'avait d'ailleurs pas manqué de commenter Iris tandis que la petite fille refusait catégoriquement de remonter dans sa poussette, et laissant échapper un sourire le brun s'apprêtait à vendre un “Si tu voyais sa mère” amusé, se retrouvant néanmoins pris de vitesse par la question de la brune « La maman est dans les parages ? » Une façon élégante de s'enquérir de l'identité de la maman en question, et pour n'avoir formulé aucun préjugé à voix haute Anwar lui était reconnaissant, parfois las de devoir sans cesse justicier une situation qu'il n'assumait qu'à moitié. « Elle l'est. On n'est pas ensemble, mais on essaye de gérer la petite au mieux … Pour le moment ça se passe bien. » Cela ne durerait peut-être pas, l'inspecteur s'attendait à des frictions à mesure que les années passeraient, mais pour l'heure il goûtait à un apaisement qu'il n'avait même jamais connu avec sa propre femme – quelle ironie. « Ça me fait réaliser à quel point j'étais seul pour gérer Tarek. » avait-il d'ailleurs fini par ajouter du bout des lèvres, attrapant la main libre d’Alma alors qu’ils s’arrêtaient à un passage piéton.

Naviguant à l’aveugle, conscient que si tant de choses avaient changé de son côté, il en était probablement de même pour Iris, Anwar enfonçait des portes ouvertes et posait des questions qui, au premier abord, semblaient un peu bêtes. Mais à qui aurait-il pu demander des nouvelles ? Pas à Caelan, en tout cas, et leur divorce semblant toujours planer au-dessus de la tête de la brune, elle avait répondu avec hésitation « Non, ça fait … longtemps que je n’y suis plus. J’ai arrêté d’y travailler quand Caelan et moi avons divorcé … » Elle avait changé de boulot, le Leckie avait changé de continent – mais elle au moins n’avait (à priori) pas tenté de maquiller un crime au passage. « J’ai créé ma propre entreprise depuis, j’en rêvais depuis des mois et j’ai décidé de me jeter à l’eau. Je suis désormais mon propre patron depuis trois ans : ArchIris company. » Avant qu’il n’ait pu faire la moindre remarque, trahi par le sourire s’étant aussitôt étiré sur ses lèvres, Iris avait brandi un index menaçant dans sa direction « Ne t’avises pas de te moquer. » et jouant l’innocence à l’exagération, Anwar s’était fendu d’un « Moi ? Enfin, tu me connais. » théâtral. Reprenant un semblant de sérieux néanmoins, l’architecte avait ajouté « Ça fait peut-être un peu prétentieux mais … je trouvais que ça sonnait bien. Quand j’en parlais à Cae, il me suggérait LeckieLux, ce n’était pas mieux. » et force était de constater que cela ressemblait totalement à Caelan. « Et j’suis sûr qu’il était particulièrement fier de lui. » s’en était amusé Anwar à son tour, mais non sans voir le sourire de la jeune femme s’évanouir peu à peu, laissant la place à une expression que l’inspecteur ne connaissait que trop bien, pour l’avoir déjà constatée sur le visage de l’ancien époux.

Interrompu un instant par leur arrivée au square, et par les sautillements enthousiastes d’Alma à l’approche du toboggan, Anwar avait bloqué les roues de la poussette et accompagné sa fille dans son ascension de l’échelle, la laissant grimper à son rythme mais la main jamais loin pour parer à toute éventualité de chute. « Tu sais comment il va ? » Iris n’avait pas eu besoin de préciser sa pensée, Caelan restait le principal pont entre eux, et de n’avoir aucune idée de ce que savait l’autre ou non à propos de la situation du Leckie rendait la conversation périlleuse des deux côtés. « J’crois que ça va. » Le regard malgré lui un peu fuyant, l’inspecteur avait mis quelques secondes à croiser de nouveau celui de la jeune femme. « Il est en voyage depuis quelque temps … Il est censé revenir dans quelques semaines. Faut croire qu’il a la bougeotte. » Il ne mentait pas de gaieté de cœur, Anwar, mais se sentait l’obligation de couvrir les arrières de son ami tant qu’il n’était pas en mesure de s’expliquer lui-même. Quant à savoir s’il allait réellement bien, le brun n’avait à ce sujet aucune certitude : les révélations de Channing indiquaient que non, les mensonges du principal intéressé sonnaient de plus en plus faux, mais condamné à ne pas pouvoir lui rendre visite pour ne pas aggraver son cas, Anwar se retrouvait bien malgré lui spectateur extérieur d’une situation sur laquelle il n’avait aucun contrôle. Une situation peu enviable qu’il n’avait pas envie de faire subir à Iris, retirant sa casquette pour passer une main dans sa tignasse décolorée et se donner une contenance, avant de remettre le couvre-chef en place.


Dernière édition par Anwar Zehri le Mer 11 Jan 2023 - 1:27, édité 1 fois
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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyVen 11 Nov 2022 - 17:13





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« Elle l'est. On n'est pas ensemble, mais on essaye de gérer la petite au mieux … Pour le moment ça se passe bien. » Iris se contente d’acquiescer et là encore, la retenue dont elle fait preuve montre que leur relation a bien changé. Auparavant, elle se serait empressée de lui demander qui elle était et qu’il lui en dise plus sur elle, sur le comment de leur rencontre et de leur relation. Mais elle ne s’en sent plus légitime désormais pour le faire « Ça me fait réaliser à quel point j'étais seul pour gérer Tarek. »  Un air triste s’affiche sur les traits de la mexicaine à ce constat qu’il fait « Comment va-t-il d’ailleurs ? » demande-t-elle prudemment au jeune mais pas nouveau papa, alors que son regard est porté sur le petit bonhomme rouge.

Iris partage avec Anwar sa situation professionnelle, qui a bien changé depuis leur dernier contact. Elle ne fait plus partie du Walker Group, est à la tête de sa propre compagnie et en partage le nom qu’elle lui a choisi avec le Zehri « Moi ? Enfin, tu me connais. » « Justement » lâche-t-elle en riant légèrement, retrouvant un semblant de complicité qu’elle avait, autrefois, partagé avec lui. « Et j’suis sûr qu’il était particulièrement fier de lui. » Caelan et son humour bien caractéristique, celui qu’on lui aime, bien qu’il ait pu, durant leur quatorze années partagés, l’agacer notamment lorsqu’il l’utilisait dans des moments où cela ne faisait qu’accroitre encore davantage l’état de colère de la Castillo – bien souvent dirigé contre lui. Un humour cependant qui était la marque de fabrique de l’ingénieur – ou ancien ingénieur serait plus adapté, au vu de la situation actuelle de son ex-mari – et qui lui manquait, rendant donc son sourire un peu plus maussade jusqu’à s’estomper. D’autant plus avec la culpabilité qui n’a de cesse de la ronger depuis des mois, incapable de rendre visite à Caelan, purgeant sa peine d’un accident survenu des années plus tôt.  « J’crois que ça va. » Alors, elle tente de prendre des nouvelles par toutes les personnes qu’elle peut avoir en commun avec lui, Channing le premier et aujourd’hui Anwar. L’impression qu’ils lui servent tous la même réponse, comme s’ils cherchaient à la rassurer, à la garder éloigné d’une réalité qu’elle préfère peut-être ignorer. Ou alors, et cela ne l’étonnerait pas réellement, Caelan camoufle toujours aussi bien ce qu’il peut réellement ressentir. Aller bien dans un tel endroit est impossible. « Il est en voyage depuis quelque temps … Il est censé revenir dans quelques semaines. Faut croire qu’il a la bougeotte. » Et là, la jeune femme se fige. Elle se fige parce qu’elle ne sait pas si Anwar pense réellement que c’est le cas ou si ce n’est là qu’un mensonge qu’il lui sert car il ignore si elle est au courant de tout ça. Le silence s’installe alors qu’elle observe l’inspecteur dans ses gestes mal assurés et qu’elle réfléchit à ce qu’elle doit répondre, se trouvant face à un dilemme. Celui de se terrer dans un silence, prétendre qu’elle croit à ce mensonge – un mensonge qui n’en est peut-être pas un aux yeux d’Anwar – ou celui d’être celle qui va mettre les pieds dans le plat, sans savoir si elle fera, comme elle l’a fait avec Marcus, une boutade en apprenant le délit de fuite de Caelan à un de ses proches et davantage encore concernant son emprisonnement. « Tu sais pourquoi nous avons divorcé ? » demande-t-elle alors soudainement, son regard s’étant porté sur la petite Alma qui n’a de cesse de glisser le long de ce toboggan, pour y remonter l’instant d’après – une chance pour elle quand elle n’a à le partager avec personne. Iris retrouve alors le regard d’Anwar « Je l’aimais tu sais. Je n’ai jamais voulu qu’on en arrive là lui et moi » et elle l’aime sûrement encore, malgré tout… « Je n’ai juste pas eu  le courage de rester à ses côtés… peut-être aurais-je dû… il n'en serai pas là, maintenant » elle ne le dit pas, pas directement, mais elle sous-entend bien sûr son emprisonnement, cette épreuve qu’elle aurait aimé qu’il s’épargne aujourd’hui s’il avait eu le courage de se dénoncer comme elle lui a demandé à maintes reprises de le faire lorsque l’accident est survenu. Iris déglutit difficilement, n’ajoute rien, fuyant à son tour le regard d’Anwar et préférerait sûrement, à cet instant, être à la place de la petite fille insouciante.

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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyMer 11 Jan 2023 - 3:53

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Il y aurait beaucoup à dire du fait qu’à aucun moment Iris n’ait semblé avoir envisagé la possibilité que la mère d’Alma puisse être la même que celle de Tarek. Pas à dire sur Iris, mais à dire sur Anwar, et sur la manière dont il gérait son mariage – ou son non-mariage, dépendamment du point de vue. Il y avait bien longtemps pourtant qu’aucune alliance ne brillait plus à son doigt, et la dernière de ses (trop nombreuses) séparations avec Riley datait d’avance celle d’Iris et Caelan ; Le reste n’était qu’une succession d’événements imprévus et aux conséquences inattendues. Aussi inattendues que la capacité d’Anwar et de Lene à fonctionner en équipe pour s’occuper de leur fille, chose sur laquelle le brun (blond) n’aurait pas parié dès le départ tant leurs premières discussions de futurs parents avaient été houleuses. Anwar avait tout à apprendre de la parentalité en duo, lui que les absences répétées de Riley avaient presque rendu père célibataire. « Comment va-t-il d’ailleurs ? » avait quant à elle questionné Iris, lorsque le brun avait mentionné son aîné. « Il va bien, il va bien … Il a pris son propre appartement, il bosse beaucoup. Parfois je me demande où est passé mon bébé. » Il avait grandi, son bébé – voilà tout. « J’avais un peu peur que les choses soient compliquées avec Alma, mais tu devrais les voir tous les deux. Il est encore plus gaga que moi, elle en fait ce qu’elle veut. » Inutile de dire que pour leur père, c’était un vrai soulagement. La réaction de son fils à l’annonce de la grossesse de Lene avait été sa plus grande angoisse, et la première rencontre entre ses deux enfants l’avait rendu si fébrile qu’il avait cru s’évanouir de stress.

Le sujet des enfants lui semblant néanmoins trop intime pour qu’il n’ose retourner la question à la mexicaine, certain malgré tout que si elle avait refait sa vie à ce point Caelan lui aurait probablement mentionné la chose à un moment ou un autre, Anwar avait préféré s’en tenir au professionnel, et appris sans grande surprise que la jeune femme ne travaillait plus pour le Walker Group. L’envie de tourner la page, peut-être, et de ne plus évoluer trop près de ceux qui d’une façon ou d’une autre continueraient de lui rappeler sans cesse son ex-époux. Mais lorsqu’Iris avait demandé des nouvelles de ce dernier, Anwar avait été pris au dépourvu – parce que la réponse ne coulait pas de source, tout d’abord, mais surtout parce qu’il n’avait aucune idée de ce qu’elle savait ou ne savait pas. Au moment de faire un choix, le brun (blond) avait donc fait celui un peu bête de mentir, n’hésitant pas un seul instant à couvrir les arrières de son ami en dépit de tout ce qu’il avait eu à lui reprocher durant ces deux dernières années. « Tu sais pourquoi nous avons divorcé ? » La question ressemblait à une question piège, et se laissant une seconde ou deux pour choisir ses mots Anwar avait finalement répondu « Il m’a donné sa version. Mais je suis bien placé pour savoir que dans un divorce il n’y a jamais qu’un seul point de vue. » Les mains guidant Alma jusqu’en haut du toboggan en cherchant néanmoins à lui laisser sa liberté de mouvement, il la couvait des yeux en souriant mais avait retrouvé un air grave lorsqu’Iris avait murmuré « Je l’aimais tu sais. Je n’ai jamais voulu qu’on en arrive là lui et moi. » d’un ton qu’on sentait profondément triste. « Je n’ai juste pas eu  le courage de rester à ses côtés … peut-être aurais-je dû … il n'en serait pas là, maintenant. » Sourcils froncés, Anwar se retrouvait désormais face à un dilemme : s’enfoncer dans un mensonge, ou tenter de comprendre un peu mieux ce que savait ou ne savait pas Iris. « T’es pas responsable de ses mauvaises décisions. Aimer quelqu’un ça ne veut pas dire devoir accepter n’importe quoi. » Et les décisions de Caelan, sa manière de gérer ce qui aurait pu se résumer à un malheureux accident, étaient aussi insensées qu’inexcusables aux yeux d’Anwar. Il n’avait jamais eu la moindre intention de lui tourner le dos, et tentait de le soutenir à sa manière malgré l’incapacité à lui rendre visite, mais il n’en jugeait pas moins ses actions avec sévérité, et n’aurait pas accepté qu’il refuse éternellement de faire face à ses responsabilités. Encore moins après ce qui était arrivé à Norah. « Tu lui as parlé, récemment ? » Qu’est-ce que tu sais, Iris ? Il avait besoin de savoir.
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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptySam 4 Fév 2023 - 22:41





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« Il va bien, il va bien … Il a pris son propre appartement, il bosse beaucoup. Parfois je me demande où est passé mon bébé. » La remarque fait sourire Iris tandis que le constat semble être douloureux pour Anwar. Voir son enfant grandir aussi vite, le voir devenir un – presque - adulte responsable ne devait pas être une chose évidente et elle ne pouvait que se mettre à sa place, bien qu’elle n’y connaisse rien en la matière. Non pas que la maternité est une chose qu’elle n’a jamais souhaitée, c’est tout le contraire en réalité, mais disons qu’elle n’en a pas eu l’occasion. Encore. Qui sait, ce jour finira peut-être par arriver. « J’avais un peu peur que les choses soient compliquées avec Alma, mais tu devrais les voir tous les deux. Il est encore plus gaga que moi, elle en fait ce qu’elle veut. » Et la mexicaine est ravie que ce soit le cas, consciente que cela ait pu être une source d’appréhension pour Anwar « Preuve que le petit garçon est devenu grand et qu’il a gagné en maturité… et sûrement parce qu’elle s’attend à ce que le Zehri contredise cette remarque, elle ajoute avec presque les mains en évidence, joignant le geste à la parole un peu » et de laisser échapper un petit rire, posant son regard sur la petite fille dont la petite bouille toute mignonne expliquait très certainement pourquoi le grand frère en était tout autant gaga que le père.

Si l’un ignore ce que sait l’autre, la réciproque s’applique tout autant. Iris ignore ce que sait ou ne sait pas Anwar concernant notamment les raisons de leur divorce. Elle a promis à Caelan de ne jamais trahir son secret et bien qu’il soit en prison désormais, elle tient à tenir sa promesse jusqu’au bout. Elle ne veut pas être à nouveau cette personne qui apprend à un de ses proches toute la vérité, même si Caelan ne lui a jamais reproché, quand elle l’a fait avec Marcus. Il n’empêche qu’elle ne tient pas non plus à se mettre au travers de l’amitié d’Anwar et Caelan, capable alors d’accepter qu’elle soit entièrement responsable de leur divorce aux yeux de l’inspecteur plutôt que de l’accabler lui.  « Il m’a donné sa version. Mais je suis bien placé pour savoir que dans un divorce il n’y a jamais qu’un seul point de vue. » Mais quelle version, au juste ? Cela explique sûrement le fait qu’elle poursuit en lui disant qu’elle n’a jamais souhaité qu’ils en arrivent là, tout en confessant qu’elle n’a jamais eu le courage de rester à ses côtés, sans en nommer les raisons. « T’es pas responsable de ses mauvaises décisions. Aimer quelqu’un ça ne veut pas dire devoir accepter n’importe quoi. » Le regard de la jeune femme, qui s’est porté à nouveau sur la petite fille qui prend un malin plaisir à monter et à descendre le toboggan, se reporte sur l’inspecteur de police. Par ses mots, elle comprend alors qu’il sait. Il ne peut pas en être autrement quand il parle de mauvaises décisions et qu’il semble la comprendre quant au fait qu’elle n’ait pu l’accepter. Le silence s’installe, la jeune femme n’ajoutant rien, se contentant simplement d’hocher la tête lentement avant qu’Anwar le brise pour relancer la conversation sur le sujet « Tu lui as parlé, récemment ? » La culpabilité grandit, prenant place davantage dans tout son être quand elle n’est pas fière de la réponse qu’elle va apporter à cette question « Non il sonne froid et catégorique et pourtant la tristesse transparaît sur ses traits je lui ai pourtant fait la promesse que je serai à ses côtés et que je lui rendrai visite. Mais j’en suis incapable… » Les raisons sont diverses et variées, elle ne rentrera pas davantage dans le détail « Est-ce que tu lui as parlé, toi ? » et est-ce que tu sais s’il va bien ? n’osera-t-elle formuler, mais son regard parle pour elle. « Il a fait le bon choix, n’est-ce pas ? » Elle en doute encore, cherchant surtout à avoir le point de vue d’Anwar, quand il est sûrement le mieux placé pour en juger objectivement.


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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyDim 12 Fév 2023 - 4:49

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Avant même que Tarek ne vienne au monde, Anwar s’était promis de ne jamais réitéré aucune des erreurs commises par son propre père … Et s’il n’avait pas véritablement eu à se forcer pour faire mieux que lui (il lui avait suffi d’être là) il avait aussi tenté de faire le “mieux de son mieux” comme il aimait parfois à le dire. Tout n’avait pas été parfait, rien ne l’était jamais, mais il pensait quand même pouvoir se vanter de ne pas s’en être (trop) mal sorti pour quelqu’un qui n’avait même pas eu le temps de se demander s’il voulait devenir père ou non un jour. Même s’il rêvait parfois du contraire, on ne faisait jamais des enfants avec l’idée de les garder près de soi pour toujours, et que Tarek soit désormais indépendant et visiblement épanoui dans la façon dont il avait décidé de mener sa vie de jeune adulte était au bout du compte une fierté bien plus qu’un crève-cœur pour Anwar, qui ne pouvait qu’espérer exactement la même chose à Alma lorsqu’elle grandirait – mais pas trop vite, il l’espérait. La remarque d’Iris au sujet de son aîné, « Preuve que le petit garçon est devenu grand et qu’il a gagné en maturité … un peu. » lui avait donc arraché un sourire sincère, et allumé dans son regard l’étincelle que seul le sujet de ses enfants était capable de provoquer chez lui. « C’est vrai … Même si je crois qu’à mes yeux il restera toujours le petit garçon qui courait après les mouettes sur la plage, et riait aux éclats en se dandinant sur la radio du salon. » Déjà à l’époque la danse lui coulait dans les veines, et le regard se perdant un instant sur les boucles brunes de sa fille Anwar se demandait quelle passion l’animerait quand elle grandirait.

Le timing et ce qui se jouait au même moment pour leur connaissance commune – la principale, celle qui comptait – jouant forcément contre eux, la conversation n’avait pas tardé à dériver de ce côté-là, obligeant les deux jeunes gens à slalomer entre ce qu’ils savaient, ce qu’ils ne savaient pas, et ce qu’ils soupçonnaient l’autre de savoir (ou non). Un numéro de funambule dont Anwar n’était pas friand, se sentant forcé de mentir par omission par loyauté envers Caelan tout en n’ayant aucune envie d’entretenir le trouble d’une situation dans laquelle le Leckie s’était mis tout seul. « Non. » avait en tout cas confessé la jeune femme lorsqu’il avait mentionné la possibilité qu’elle lui ait parlé récemment. Lorsqu’elle avait ajouté « Je lui ai pourtant fait la promesse que je serai à ses côtés et que je lui rendrai visite. Mais j’en suis incapable … » pourtant, il avait compris que le secret n’en était pas un et que tous les deux marchaient sur des oeufs pour protéger l’honneur d’un homme qui avait déjà mis carte sur table avec tous ses proches (un peu tard, seulement). « Est-ce que tu lui as parlé, toi ? » Le regard se perdant loin devant lui un instant, il avait laissé échapper un soupir « Au téléphone, quand on arrive à se coordonner. » Norah faisait le relais pour tenter d’accorder leurs violons à ce sujet, mais le métier d’inspecteur de police était plein d’imprévus. « J’me suis pas fait que des amis là-bas … On a convenu que c’était plus prudent que personne le voit avec moi. » Intéressant, comme ni l’un ni l’autre n’était capable de prononcer le mot “prison” à voix haute.

Contournant le toboggan pour aller se poster à sa réception, Anwar s’était accroupi et avait tendu les bras pour encourager Alma à se lancer, la petite fille babillant quelques instants et se tortillant avec hésitation. Lorsqu’enfin elle s’était élancée un regard d’appréhension l’avait traversée une demi-seconde, auquel avait succédé un éclat de rire tandis qu’elle atterrissait dans les bras de son père et récoltait un câlin et un baiser au passage. Soulevant la petite et se remettant debout, il l’avait gardé dans ses bras et avait à nouveau posé les yeux sur Iris, lui offrant un sourire triste lorsqu’elle avait demandé « Il a fait le bon choix, n’est-ce pas ? » et répondant sans une once d’hésitation « Oui. » Ou le moins pire, dépendamment de la façon dont on choisissait de se positionner. « Il aurait pas pu vivre avec ça éternellement … Un de ces jours, ça aurait fini par le bouffer. » Et eux aussi, par la même occasion, car en les mettant tous dans la confidence les uns après les autres il les avait rendus complices, et les avait forcés à garder le secret en dépit de ce que cela faisait peser sur leur propre conscience. « Je sais que je devrais pas, mais je peux pas m’empêcher de penser à Norah … » La soeur de Caelan avait bien failli y passer elle aussi, et le chauffard qui avait percuté sa voiture n’avait jamais été retrouvé, lui. « Je sais pas si je pourrai totalement lui pardonner. » Et il en était le premier désolé. Le premier à espérer qu’il était en train de se tromper.
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Message(#)(zehrillo) and it's been awhile EmptyJeu 23 Fév 2023 - 23:13





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« « C’est vrai … Même si je crois qu’à mes yeux il restera toujours le petit garçon qui courait après les mouettes sur la plage, et riait aux éclats en se dandinant sur la radio du salon. » C’est évident qu’il le resterait à jamais, malgré la maturité que Tarek peut gagner avec le temps, malgré les étapes de la vie d’adulte qu’il allait peu à peu avoir à traverser. En tout cas, Iris n’a aucun mal à détecter chez l’inspecteur tout l’amour qu’il peut porter à son fils et à sa fille, et cette vision là l’attendrit tout particulièrement – et c’est ce côté là d’Anwar qu’elle a toujours apprécié, ce côté un peu caché et pudique de sa personne qu’il ne montre pas à tout le monde.

Caelan et le mot prison sont soigneusement maintenus éloignés l’un de l’autre, Iris autant qu’Anwar étant incapable de poser de réels mots sur ce qu’ils savent – communément – sur le sort actuel de l’ex-mari de la mexicaine. La crainte que cela soit bien trop réel, du fait de le formuler à voix haute au-delà de la simple crainte que la personne qui se trouve face à eux ne soit pas au courant. Mais Iris finit par être plus claire dans ses sous-entendus et elle comprend assez rapidement que Anwar est tout autant dans la confidence qu’elle – depuis quand ? elle l’ignore, mais elle suppose que cela est très récent. « Au téléphone, quand on arrive à se coordonner. » Contrairement à elle, en tout cas, Anwar est en contact avec le Leckie et c’est pour cette raison qu’elle acquiesce mollement, sans mot dire, le regard porté sur le sol alors que la culpabilité renait. « J’me suis pas fait que des amis là-bas … On a convenu que c’était plus prudent que personne le voit avec moi. » Cette fois, elle retrouve le regard d’Anwar et le remercie indirectement de cette prudence qu’il a décidé – en accord avec son ex-mari – pour garantir sa sécurité « C’est judicieux » Elle sait le milieu carcéral difficile, elle ne se fait pas d’illusion là-dessus, sait aussi que chaque instant dans ce milieu expose Caelan à un risque – celui de l’agression – mais si les risques peuvent être minimisés, alors, c’est toujours ça de pris.

« Oui. » Il a fait le bon choix, celui de se dénoncer et le fait qu’Anwar le confirme, la rassure et l’allège un tant soit peu.  « Il aurait pas pu vivre avec ça éternellement … Un de ces jours, ça aurait fini par le bouffer. » Et à nouveau, sa tête ne peut qu’acquiescer, se sentant coupable à son tour quand elle était dans cette confidence depuis le début. Il y a la culpabilité de ne pas être parvenu à lui faire entendre raison, la culpabilité de l’avoir laissé en demandant le divorce et la culpabilité présente de le savoir derrière les barreaux. Un mélange qui ne fait pas bon ménage et qui explique pourquoi elle est autant muette à ce sujet, incapable de se confier davantage sur ses états d’âme vis-à-vis d’Anwar. « Je sais que je devrais pas, mais je peux pas m’empêcher de penser à Norah … »Le parallèle est flagrant, comme si cet accident avait été une sorte de coup du sort qui s’est abattu sur les Leckie, dans une volonté de faire payer à Caelan ce qu’il a fait subir à un autre et à sa famille… « Je sais pas si je pourrai totalement lui pardonner. » Et il la met au pied du mur avec cette affirmation « Une part de moi l’a sûrement pardonné au moment où il m’a avoué qu’il allait se rendre. C’est tout ce que j’ai toujours attendu de lui. Il n’a su la prendre au bon moment mais il a fini par se rendre compte qu’il ne pouvait pas continuer comme ça. C’est déjà un grand pas en avant » et seul l’avenir leur dira s’ils sont en capacité de totalement lui pardonner ou si une part d’eux restera toujours rancunière quant à cette erreur qu’il a pu faire en fuyant ainsi devant ses responsabilités.  

codage par aqua



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