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 Help me if you can, I'm feeling down (Winston)

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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyJeu 10 Fév 2022 - 15:59

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Ce soir, Ade avait besoin de sortir, et seule. Depuis le 1er janvier, elle fréquentait plus ou moins Max. Plus ou moins. Ils s’étaient vus plusieurs fois, avaient passé quelques nuits chez l’un ou chez l’autre. Il n’y avait pas d’étiquette, pas de relation de couple abordée. Et si la question de l’exclusivité n’avait pas été abordée, Ade n’avait vu personne d’autre depuis cette date. C’était simple, c’était bon. Pas de prise de tête … jusqu’à hier. Après avoir passé la nuit dans la coloc de Max, Ade s’était retrouvée le lendemain matin, en petite tenue, dans son salon, face à des personnes venues faire une surprise à l’opérateur pour son anniversaire. Elle avait été gênée de ne pas avoir su que c’était son anniversaire, gênée de ne pas avoir de cadeau, mais surtout, elle avait été gênée par les regards insistants, les sous-entendus et les questions. Soudain, on venait à leur demander s’ils étaient en couple. Et ça, il n’en était pas question. Parce que depuis la trahison de Mel, Ade refusait de s’engager. Parce que depuis Mel, elle avait peur de souffrir. Elle avait besoin de temps pour se reconstruire et reprendre confiance en elle, et maintenant n’était pas le bon moment. Mais depuis hier, l’équilibre qu’elle avait construit avec Max avait été bouleversé, et leur bulle d’insouciance avait été éclatée.
Depuis hier, silence radio. Aucun des deux n’avait contacté l’autre. Ade l’avait senti, Max avait été aussi gêné qu’elle. Aussi, ce soir, elle avait besoin de prendre l’air, de se changer les idées. Elle avait rejoint plusieurs amis dans un bar du centre-ville, avait évité leurs questions embarrassantes en rejoignant la piste de danse. Là, elle s’était laissée aller au rythme de la musique. Elle avait fait virevolter sa petite robe noire autour d’elle, se déhanchant pendant que les pulsations des basses dictaient la cadence des battements de son cœur. Elle avait dansé, encore et encore, jusqu’à oublier les raisons de sa présence ici.
La brunette avait ensuite rejoint le bar pour commander un nouveau verre, une vodka. Ce n’était pas la première de la soirée, certainement pas la dernière. Alors qu’elle était installée sur un tabouret au comptoir, un homme s’était installé à côté d’elle.

« Bonsoir, je peux t’offrir un verre ? »

Adriana se retint de lever les yeux au ciel : elle avait vraiment envie d’être seule, pas d’être draguée dès qu’elle s’éloignait de ses amis deux minutes. Elle esquissa un petit sourire et montra le verre qui n’était pas vide dans sa main.

« C’est gentil mais je suis servie. »

Pourtant, l’homme ne semblait pas vouloir accepter cette réponse, et était obstiné. Il s’installa sur le tabouret à côté de la brunette, lui servant un sourire carnassier.

« Alors je vais attendre que tu le finisses, et en attendant, tu pourrais me donner ton prénom. »

Et il posa sa main sur la cuisse de la jeune femme. Immédiatement, celle-ci se crispa et se releva d’un bond, manquement de faire tomber son tabouret.

« Ne t’avise plus de me toucher ou je te jure que tu vas le regretter. »

Elle était bourrée, sa voix était un peu traînante et ses menaces étaient ridicules. L’homme l’attrapa par le bras, montrant le siège qu’elle venait de quitter.

« Assieds-toi, on va bien s’amuser. »

Adriana était policière. Adriana était une karatéka et une boxeuse plutôt douée. En temps normal, elle se serait libérée immédiatement de son emprise, et lui aurait fait regretter son comportement déplacé. Mais même si la peur qu’elle ressentait à cet instant devait lui avoir fait perdre quelques grammes d’alcool, le taux qu’elle avait dans les veines était trop important pour qu’elle réussisse à réagir convenablement. Alors elle se contenta d’essayer de retirer son bras en serrant les dents, en vain.

« Lâche-moi ! »



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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptySam 12 Fév 2022 - 10:00



HELP ME IF YOU CAN, I'M FEELING DOWN

ϟ
-L- a vue sur les immeubles était impressionnante. Le soleil s’était déjà couché mais les lumières de la villes éclairaient les rues et les bâtiments, éveillant la vie nocturne de cette ville qui ne dort jamais. Les routes se remuaient, quelques mineurs criaient, faisant raisonner leur voix rauque avec fracas pour célébrer le terme de leur journée. Tu étais appuyé sur la rambarde, perdu dans une conversation avec quelques amis. Comme habituellement, on te voyait un verre de whisky dans les mains. Tu avais rejoint le petit groupe à la fin de ton service tardif, pour décompresser d’une journée bien remplie et évacuer tes nuits agitées. Ces derniers temps, tu avais besoin de souffler, combler ta vie avec des moments futiles d’évasion pour ne plus penser à ces poids qui écrasent tes épaules pour comprimer ton thorax.
Les heures s’enchainent avec les verres, et tu n’empruntes que peu la piste de danse, ayant aperçu Adriana s’y défouler. Tu n’as pas forcément envie d’aller discuter avec elle ce soir. Non pas qu’il existe des tensions entre vous, au contraire. Mais les souvenirs de votre dernière rencontre te met mal à l’aise. Alors tu restes à l’écart, te contentes de quelques coups d’oeil sans aller plus loin. Tu continues ta vie, profites de la présence de tes proches.

Tu lui avais jeté quelques regards pendant la soirée, curieux du hasard qui vous avait mené à la même soirée. Elle s’était installée au bar, pour se rafraichir après tant de sport -au vu de son rythme effréné de danse, c’était réellement du sport. Un mec était venu l’aborder. Tu avais vu les choses s’envenimer, vu son visage se fermer, emprunt de sévérité. Et toi, tu avais détourné le regard. C’était son problème, après tout. Elle savait très bien se défendre seule. Et tu n’avais aucune envie de te mêler à des difficultés supplémentaires. Alors tu détournes tes opales de la scène, faisant comme si tu n’avais jamais vu quoi que ce soit. L’égoïsme encré dans ta personnalité irritante, te voir adopter la technique de l’autruche n’avait rien d’étonnant. Tu bois quelques gorgées de ton whisky glacé, reportant ton attention sur le groupe d’amis que tu avais rejoins.
« Lâche moi! » Sa voix tonitruante résonne en toi. Tu soupires, las d’avoir entendu son élocution. Tu lèves les yeux au ciel, exaspéré de ressentir une certaine culpabilité. Tu te sens redevable. Et c’est insupportable, comme sensation. Tu voudrais simplement être tranquille.
Tu te diriges vers elle d’un pas véloce, comme pour te défaire et évacuer le plus rapidement de cette sensation d'infamie. Le duo ne semble pas te remarquer tout de suite et tu en profites pour te glisser aux cotés de la brunes, ni vu, ni connu. « Ça va Adri? » Ce ton mielleux ça ne te va pas du tout. « Tu viens? Les gars t’attendent, Jack veut bouger. » Tu improvises complètement, rien n’était vrai et elle pouvait aisément le deviner. Tu arbores un large sourire angélique comme tu savais si bien les faire. Tu enroules un bras autour des épaules d’Adriana, marquant un peu plus la fausse complicité qu’il existait entre vous. Tu savais très bien feindre certaines choses, avec cette gueule innocente qui te servait bien trop régulièrement. « Un ami? » Tu demandes, portant tes opales noisettes sur l’individu qui se trouvait à ses côtés. Au vu de son air renfrogné, tu n’en es pas bien sûr. Tu pencherais plus pour un inconnu habitué des bars, à qui tu adresses ton sourire le plus naïf. Tu n’as pas envie de te confronter à lui, plus vraiment à l’aise à l’idée de renouveler une expérience violente aux côtés de la brune. Alors tu tentes de la jouer tout en subtilité, pour une fois. Et si l’homme face à toi n’était pas de cet avis, et bien tu comptais sur les entraînements d’Adriana. Mais la subtilité ne semble pas vraiment un qualifié qui colle à l’individu qui semblait plutôt têtu.


 


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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyVen 18 Fév 2022 - 15:45

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Adriana n’avait qu’une seule envie : passer une soirée tranquille, sans Max, sans Mel, sans aucun garçon avec qui il pourrait exister une ambiguïté. Elle voulait juste s’amuser, décompresser, et tout oublier. Et c’était bien parti, sur la piste de danse, alors qu’elle se déhanchait en rythme. Pourtant, lorsqu’elle va s’installer au bar pour prendre un verre, un homme l’aborde. Elle décline son offre, mais il insiste, agrippant son bras. La brunette sait parfaitement se défendre, mais là, l’alcool embrouille ses idées, et ralentit nettement son temps de réflexion. Elle tente de retirer son bras quand elle sent une présence à ses côtés, sursautant lorsque Winston s’adresse à elle.

« Ca va Adri ? Tu viens ? Les gars t’attendent, Jack veut bouger. »

Elle dévisage un instant Winston, muette, se contentant de hocher la tête. Depuis quand est-il là, dans ce bar ? Elle n’avait pas remarqué sa présence, sans doute trop occupée à danser et à se vider la tête. Elle tente de remettre ses idées en place, s’éclaircit la gorge, et bafouille.

« Hum, oui, oui, ok. J’arrive. »

L’homme la relâche, sans doute surpris par cette intervention, et son regard noir passe de la brunette à l’interne.

« Un ami ? »

Adriana secoue la tête, mais ne peut s’empêcher de frissonner alors que le bras de Winston s’enroule autour de ses épaules.

« Non, il a dû se tromper, on ne se connait pas. »

La brunette est sur ses gardes, anticipant toute réaction. Elle a imaginé qu’il pourrait partir, tout simplement. Elle a anticipé un coup qui pourrait être porté à Winston, ou même envers elle. Et pourtant, elle reste bouche bée lorsqu’il éclate de rire.

« Tu crois ça ? »

Un sourire mauvais se dessine sur le visage de l’homme.

« A ce que je vois, tu traînes toujours avec des junkies ? »

La brunette pâlit à vue d’œil, et serre les dents autant que les poings lorsqu’elle répond.

« Qui es-tu ? »

Au lieu de répondre à la question, l’homme rit davantage, satisfait de lui-même.

« Tu devrais accepter un verre, en la mémoire de ton frère. Un vrai camé. »

C’en est trop pour la brunette, qui ne peut supporter davantage d’entendre le rire moqueur de cet homme, qu’elle est incapable de reconnaître. L’alcool coule dans ses veines aussi rapidement que la colère. En quelques secondes, Adriana s’échappe du bras protecteur de Winston autour de ses épaules et écrase son poing dans la mâchoire du type, puis sur son nez, alors que la sécurité se rapproche d’eux au pas de course.


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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyDim 20 Fév 2022 - 15:30



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ϟ
-M- ême si elle contrôle les traits de son visage, tu devines la surprise dans les opales d’Adriana. Elle ne semble pas t’avoir aperçu avant que tu ne t’imposes à elle. Alors elle acquiesces. « Hum, oui, oui, ok. J’arrive. » Tu lui adresses un sourire. Quand tu demandes vaguement si elle connait l’individu face à elle, elle est sans appel. « Non, il a dû se tromper, on ne se connait pas. » Tu arques un sourcil, le regard interrogateur. Sauf que le type face à vous ne se démonte pas. Il se permet de rire, tu y verras presque une caricature du méchant classique d’un vieux film. « Tu crois ça ? A ce que je vois, tu traînes toujours avec des junkies ? » Tu ne comprends pas bien où il veut en venir. C’est toi qu’il venait de traiter de junkies? Tes sourcils se froncent cette fois. C’était difficile de suivre ses phrases énigmatiques. Mais tu n’apprécies pas réellement, susceptibilité facilement irritable.
Tu sens les muscles d’Adriana se tendre, et tu ne peux t’empêcher de lui jeter un oeil curieux. « Qui es-tu ? » Bonne question. Et il se remet à rire. Mon dieu que tu as envie de le claquer. Insupportable. Il t’horripile un peu plus à chaque seconde, à chaque respiration. « Tu devrais accepter un verre, en la mémoire de ton frère. Un vrai camé. » Tu n’oses plus respirer. Ton cerveau fouille le passé rapidement, et tu crois reconnaitre son visage. Mais d’où. La mort d’Eduardo datait d’il y a presque dix ans. Tu souviens simplement que l’enterrement avait eu lieu au début du printemps, le temps était encore triste, accompagnant le deuil de tous les proches présents. C’était la première fois que tu faisais face à la mort. La première fois que tu réalisais que tout pouvait s’arrêter brusquement et que les conséquences de ses actes pouvaient parfois être douloureuses. Tu n’avais pas assisté à la scène comme Adriana. Pourtant, apercevoir son cercueil s’enfoncer dans la terre, ça t’avait marqué. Et toi, t’as toujours été le petit chanceux qui échappait à tout. T’as jamais subi grand chose si ce n’était quelques passages à tabac, et pour les provocations que tu pouvais commettre, ce n’était finalement pas grand chose. T’as pas le temps de réagir, Adriana s’en occupe pour toi. Un premier coup dans sa mâchoire. Un second sous la glabelle. Elle est vive, beaucoup plus que toi. L’homme s’appuie sur le bar pour ne pas totalement perdre l’équilibre en vociférant. Il tente de riposter, et malgré tout, Adriana résiste et parvient à retourner la situation à son avantage. Il finit au sol, après un coup derrière le genou. Oh toi aussi tu savais faire, ça, donner des coups de pieds. D’ailleurs tu ne t’en prives pas, et en assènes un bien placé à l’aide de ta jambe droite. Tant qu’à faire, autant utiliser ta prothèse pour ne pas risquer de te blesser le pied. Tu considères ainsi avoir participé à la lutte.
La sécurité avait du sentir la tension monter puisqu’elle réagit rapidement. Elle se retrouve face à votre trio avant que tu ne les vois arriver. Tu fais rapidement un pas en arrière, le réflexe du coupable. « Il a tenté de l’agresser. » Tu justifies automatiquement son -ou votre- acte. Et c’était la première excuse qui te venait en tête, classique, mais une réalité pourtant bien trop courante.
Tu observes l’homme au sol qui se redresse à peine en voyant la sécurité autour de lui, la haine dans les opales. Oh. Ça te revient. C’était ce mec que tu vannais sans arrêt au lycée, le classique intello qui t’insupportait. Il n’avait pas changé sur ce points là. Il avait pris du poids, par contre. Et cette fois ci, c’est toi qui prends le rôle du méchant tiré d’un film. Petit regard dédaigneux, avec cet air supérieur que tu lui accordais souvent à l'époque. « T’es devenu énorme wesh. J’ai failli pas te reconnaitre. » Que tu lui souffles plus ou moins discrètement. C’était petit et mesquin. Mais ça a le don de l’énerver un peu plus. Et toi, ça t’amuse particulièrement de la mettre à bout. S’il était rancunier, tu l’étais aussi, et c’est bien la problématique. Il tente de revenir à la charge, mais est rapidement arrêté par les hommes responsables de la sécurité des lieux. « On se barre? » Tu chuchotes à Adriana lorsqu’ils sont occupés à gérer l’autre énergumène. Oui, tu es prêt à courir et dévaler les escaliers, et prendre le risque de finir par les dévaler sur le cul.


 


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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyDim 27 Fév 2022 - 10:07

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Adriana voulait juste s’amuser un peu, se détendre. Mais c’est sans compter sur la présence d’un mec bizarre qui l’importune. Et Winston a beau sortir de nulle part – sérieusement, il est là depuis longtemps ? -, le gars étrange ne se démonte pas, laissant échapper un rire condescendant qui ne plait pas à la brunette. Elle devrait partir à ce moment-là, se concentrer sur l’excuse de Winston et s’en servir comme l’échappatoire qu’il lui offre. Pourtant, la curiosité la pousse à rester, parce qu’il semble la connaître, qu’il semble connaître Winston, ou tout du moins, le Winston du lycée. Et finalement, il connaît aussi son frère, Eduardo, assassiné pour une histoire de drogue. Il le traite de camé, et si elle était objective, Ade reconnaîtrait que ce gars a raison : son frère consommait de la drogue, et en revendait au lycée. Mais Adriana n’a aucune envie d’être impartiale quand on mentionne son frère décédé. Pas alors qu’il ne peut plus se défendre, pas alors qu’elle a couvert le mobile de son meurtre pour protéger sa mémoire et épargner ses parents. Alors elle réagit au quart de tour, se tend instantanément et se libère rapidement du bras protecteur de Winston pour tabasser le gars. Il tente de répliquer, bien évidemment, mais la brunette est bien entraînée : des années de pratique de différents arts martiaux et de formation dans la police. Elle lui assène plusieurs coups de poing dans le visage, puis le fait tomber. Elle devrait s’arrêter là, parce qu’on s’arrête ici dans les combats fair play. Mais aujourd’hui, elle n’a pas envie d’être juste, pas alors qu’il a insulté la mémoire de son frère, une chose avec laquelle on ne peut jouer. Elle donne donc des coups de pied au gars qui est sur le sol, et voit Winston se joindre à elle. Elle ne recule que lorsque la sécurité fait barrage entre elle et le gars, l’empêchant de recommencer. Et ce sont les quelques mots de Winston qui la ramènent à la réalité.

« Il a tenté de l’agresser. »

Elle recule encore de deux pas, lève les mains en l’air comme pour montrer qu’elle arrête là, et qu’elle ne causera pas de souci supplémentaire. Et c’est sans doute le fait qu’elle soit une femme, et de petite taille, qui lui vaut de ne pas se faire attraper par la peau des fesses et jeter dehors. Adriana jette un coup d’œil à Winston, surprise de l’entendre rire.

« T’es devenu énorme wesh. J’ai failli pas te reconnaître. »

La brunette fronce les sourcils. Ainsi, Winston se souvient de l’homme qui git à terre. Adriana reporte son attention sur ce fameux gars, mais aucun déclic ne se produit. Elle hausse les épaules, comme pour elle-même, et décide qu’elle s’en fiche, au final : c’était un homme qui a connu Eduardo et Winston, qui devait être dans leur lycée, et qui a voulu tenter sa chance. Un minable de plus, qui a cru pouvoir imposer une certaine domination.
Son attention se reporte sur le grand brun à côté d’elle, qui semble ravi d’avoir pu asséner quelques pieds et d’être celui qui est encore debout. Elle hausse un sourcil, interrogateur, surprise par cette phrase méprisante. Elle décide de laisser couler, elle est déjà assez sur les nerfs suite à cette altercation.

« On se barre ? »

Elle plonge son regard bleuté dans les iris de Winston, hésite un bref instant. Elle pourrait avoir de gros ennuis. Et si le gars déposait plainte ? Et s’il avait quelque chose de cassé ? Pourtant, elle acquiesce d’un signe de tête et, lorsque les deux gorilles de la sécurité sont occupés à relever l’inconnu, elle pique un sprint vers la sortie, ne s’arrêtant qu’au coin de rue suivant, après avoir tourné à l’intersection pour ne plus être en vue du bar. Elle reprend sa respiration et attend que Winston la rejoigne.

« Merci. D’être intervenu quand il devenait lourd. Tu … »

Tu n’avais pas à faire ça ? Peut-être que si, peut-être que c’était important de pouvoir compter sur l’aide de quelqu’un, que ce soit un ami, une connaissance, ou même un inconnu.

« J’aurais pu me débrouiller seule, par contre. C’est pas grâce à toi qu’on lui a botté les fesses ! »

Elle rit, mais rajoute.

« Sérieusement, merci. Tu aurais pu t’attirer des ennuis … »

Et ce n’était pas fini. Si ce gars savait qui ils étaient, il pouvait très bien déposer plainte dans les jours à venir. La brunette espérait seulement que son égo leur éviterait qu’il ait envie de raconter la dérouillée qu’une petite brunette et un amputé venaient de lui mettre.


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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyDim 13 Mar 2022 - 14:14



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ϟ
-A- lors que l’attention est reportée sur l’homme face à vous, vous échangez un regard, avec Adriana. Un échange complice, qu’un simple hochement de tête conclue. A peine le mouvement de tête amorcé, qu’elle se met à courir le plus vite possible. Tu en fais de même, évitant, et parfois bousculant quelque peu certaines personnes sur ton passage. C’est dingue le monde qu’il y avait dans ce bar. Tu dévales les escaliers, priant pour ne pas t’emmêler les pieds dans ce rythme effréné pour ne pas trébucher. Tu continues de courir jusqu’au coin de la rue, apercevant la brune. Elle semble aussi essoufflée que toi, et vous reprenez votre respiration alors qu’un rire saccade ton souffle. Ça t’amuse, et tu ne t’en caches pas. T’as l’impression d’être revenu à l’époque de ton adolescence, lorsque tu fréquentais encore Edouardo, lorsque vous faisiez des conneries, insouciants. Et aujourd’hui c’était Adriana, qui était à tes côtés. Tu l’observes longuement, troublé par cette comparaison. C’était évident, sur ton visage, dont les sourcils se froncent légèrement malgré ton sourire qui se fait moins prononcé. « Merci. D’être intervenu quand il devenait lourd. Tu … » Ton sourire revient, balayant le trouble qui s’était immiscé. « Es incroyable, je sais. » Tu complètes sa phrase avec sarcasme, préférant l’humour pour détendre l’atmosphère. T’aimais tout tourner en dérision, comme si rien n’avait d’importance. « J’aurais pu me débrouiller seule, par contre. C’est pas grâce à toi qu’on lui a botté les fesses ! » Elle se met à rire, et ça te fait sourire. Elle avait totalement raison. Elle aurait parfaitement pu gérer seule. Et t’aurais du la laisser faire. Mais t’avais cette pointe de culpabilité qui t’avait poussé à ne serait ce qu’imposer ta présence dans l’espoir que cela suffise. « Sérieusement, merci. Tu aurais pu t’attirer des ennuis … » Ce n’était pas nouveau. Tu t’attirais des ennuis quotidiennement. C’était à croire que t’aimais ça. Ça te permettait de combler l’ennui. Tu attirais les problèmes comme un aimant, cherchait à te mettre dans la merde parfois presque volontairement. Parce que ça t’amuse, parce que ça t’occupe. Parce que c’est toujours comme ça que tu as fonctionné. En enchainant les emmerdes, et parfois en te faisant rattraper par la réalité qui n’était pas sans conséquences. « Je suis juste venu discuter, j’ai rien fait de bien méchant. » Tu réponds d’un sourire carnassier, levant les mains d’un air innocent. Ce sera ton plaidoyer de mauvaise foi. Tu étais venu initialement avec de bonne intentions et tu t’accroches à ça. « Quel fils de pute ce mec. » Que tu conclues dans un rire moqueur. Ton accent américain ressort lorsque tu l’insultes. Il était souvent imperceptible, sauf quand tu utilisais des expressions venant des États Unis, ou lorsque tu crachais quelques insultes. Ce sont l’élocution de tes parents et les vidéos Youtube que tu regardais qui alimentaient la persistance de cet accent alors que tu vivais en Australie depuis quinze ans.
« On se croise toujours dans des circonstances originales. » Pour ne pas dire dans un contexte de violence. C’était à croire que c’était le mot qui vous liait de par la fin tragique de son frère. Tu observes la sortie du bar, lorsque tu entends du bruit provenir du bâtiment. C’est mouvementé et tu lances un nouveau regard à Adriana. « On devrait peut être s’éloigner. » Tu reprends en baissant d’un ton. Sans attendre son aval, tu vas quelques pas en arrière pour t’éloigner du champs de vision qu’auront les clients sortant de l’établissement.



 


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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptySam 19 Mar 2022 - 17:56

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Alors qu’ils sont à l’extérieur du club et reprennent leur souffle, Ade en profite pour remercier Winston, tout en lui assurant qu’il n’aurait pas dû intervenir.

« Es incroyable, je sais. »

Elle rit, alors qu’il complète sa phrase. Non, ce n’était pas ce à quoi elle pensait, mais Winston a cette capacité à tout prendre à légère, toujours, et pour une fois, ça arrange bien la brunette, alors elle ne contestera pas.

« Je suis juste venu discuter, j’ai rien fait de bien méchant. »

Il lève les mains, et Adriana penche la tête sur le côté pour l’observer. Est-ce ainsi qu’il s’en sort tout le temps ? Avec un beau mensonge et un joli sourire ? En feignant d’être innocent ? Est-ce qu’à l’époque, déjà, avec son frère, il avait un tel comportement ? Qu’est-ce qui plaisait tant à Eduardo chez Winston, pour qu’ils aient été inséparables à l’époque du lycée ? Peut-être qu’avant, il n’était pas le même. Il était possible que les épreuves de la vie aient fait évoluer l’enfant en homme, et l’aient transformé, comme elles avaient changé la brunette. Elle n’était plus la petite fille qu’elle était auparavant. Toute sa vie avait basculé le jour de la mort d’Eduardo, et tout son avenir avait été modifié. Il en était peut-être de même pour Winston, au final.

« Quel fils de pute ce mec. »

Ade secoue la tête alors qu’un léger sourire illumine son visage : décidément, il n’en rate pas une.

« On se croise toujours dans des circonstances originales. »
« Mouais. »

En réalité, elle préférait largement le croiser après qu’il se soit fait botter les fesses, ou qu’ils aient botté les fesses de quelqu’un, plutôt qu’à un enterrement. Alors au final, elle optait facilement pour l’originalité, même si le terme n’était pas celui pour lequel elle aurait opté. Elle profite tout de même de l’occasion pour tenter d’en apprendre plus sur les problèmes de l’interne, ou ceux de son frère, selon la version à laquelle on voulait croire.

« Et d’ailleurs, comment vont les problèmes d’argent de ton frère ? Tu as revu l’armoire à glace de l’autre fois, ou c’est arrangé ? »

Elle posait la question par curiosité, avec une légère pointe d’inquiétude aussi, même si elle se doutait qu’il ne lui dirait pas vérité. Elle n’avait pas réellement acheté son histoire, l’autre fois, mais n’avait pas cherché plus loin. S’il ne voulait pas de son aide, cela ne la concernait pas. Il était assez grand pour faire ses choix, aussi mauvais soient-ils. Tout ce qu’elle lui demandait, c’était de ne pas se retrouver dans une situation aussi catastrophique qu’Eduardo. Et s’il avait un tant soit peu de jugeote, il ferait en sorte de rester loin des problèmes, conscient des conséquences tragiques qui pourraient survenir.

Le regard de la brunette suit celui de Winston, alors que ce dernier observe la sortie du bar, d’où s’élèvent plusieurs voix agitées.

« On devrait peut-être s’éloigner. »

Adriana esquisse un sourire triste.

« C’est certain. »

Et ce n’est pas du bar dont elle parle, mais d’eux. Ils n’ont rien à faire ensemble, ne peuvent que se faire mutuellement du mal en se remémorant des souvenirs avec Eduardo. Il lui rappelle son frère, parce qu’ils étaient amis, et parce qu’elle voit les similitudes dans leurs situations respectives, d’Eduardo, à l’époque, et de Winston, aujourd’hui. Et elle a énormément de mal à le regarder se détruire comme le faisait son frère, il y a quelques années de cela. Alors elle aurait préféré qu’ils évitent de se croiser par hasard, et, si cela devait encore arriver, qu’ils fassent semblant de ne pas se voir.
Pourtant, elle laisse échapper un petit soupire et attrape Winston par la main, le tirant sur quelques mètres dans une rue perpendiculaire au bar. Au bout d’environ une minute, Adriana ralentit et lâche la main de l’interne.

« Je vais rentrer chez moi, je crois que j’ai eu suffisamment d’émotions pour la soirée. »

Elle hésite un instant, plongeant son regard bleuté dans celui de Winston. Elle se mordille la lèvre inférieure, puis finit par secouer la tête en laissant échapper un petit soupire.

« Tu veux venir boire un dernier verre ? »

Elle s’empresse d’ajouter, trop rapidement.

« En tout bien tout honneur, évidemment ! Juste pour fêter le fait que cette fois-ci, personne n’ait à recoudre l’arcade de l’autre … »



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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyLun 2 Mai 2022 - 10:46



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ϟ
-E- lle sourit, et tu préfères cette atmosphère. Tu préfères la légèreté, tournant toujours tout à la dérision. T’as longtemps été ce gamin qui distrayait les autres, préférant la dérision au sérieux. Tu as toujours gardé ce trait, un je m’en foutisme sévère, qui te détache de beaucoup de situations. Rien n’avait d’importance, sauf ta petite personne. « Et d’ailleurs, comment vont les problèmes d’argent de ton frère ? Tu as revu l’armoire à glace de l’autre fois, ou c’est arrangé ? » Ah. Un certain étonnement se détache. Tu ne pensais pas que le sujet reviendrait sur le tapis, ni ce soir, ni jamais. Tu ne pensais pas qu’elle aurait retenu non plus ce détail. Pourtant le contraire était si évident. Tu prends quelques secondes pour la dévisager, hésitant un instant sur la réponse que tu devais adopter. « C’est compliqué. Mais pour l’instant ça va. » Que tu réponds évasivement. C’est compliqué. C’était le mot. Tu peinais à rembourser tes dettes, t’as l’impression de faire du sur place, perdre ce que tu gagnais. Tu n’avais pas forcément beaucoup évolué, en réalité, depuis la dernière fois que vous vous étiez croisés. T’as du mal à décrocher des jeux, tu finis toujours par retomber dans tes vices. Alors oui, c’était compliqué de donner de l’argent qu’on a pas. T’étais dans une phase stagnante. Sans catastrophe mais sans grande amélioration. Tu restais au fond du gouffre, à observer la surface qui était bien loin et semblait si inaccessible.
« C’est certain. » Elle t’adresse un sourire puis attrape ta main et commence à marcher. Ça te surprend mais tu ne rétorques pas. Tu te laisses guider, jettent parfois quelques coups d’oeil en arrière, comme pour vérifier que vous n’étiez pas suivi. C’est que ça commence à devenir un réflexe. Elle s’engouffre dans un rue plus loin, marche quelques mètres et au fur et à mesure que son rythme ralentit, elle lâche ta main. « Je vais rentrer chez moi, je crois que j’ai eu suffisamment d’émotions pour la soirée. » Elle te fixe, l’air hésitante. Tu inclines légèrement la tête, fronçant quelque peu les sourcils dans l’attente d’une phrase qui ne semble pas vouloir tout de suite sortir. « Oui? » Vos regards se soutiennent. Tu ne sais pas tellement à quoi t’attendre, mais elle soupire et finit par lâcher le morceau. « Tu veux venir boire un dernier verre ? » Un petit sourire amusé s’immisce sur tes lippes. Tant d’hésitation pour ça? Tu en viens même à te demander s’il n’y avait pas un sous entendu à la question. Mais elle s’empresse d’éclaircir sa proposition. « En tout bien tout honneur, évidemment ! Juste pour fêter le fait que cette fois-ci, personne n’ait à recoudre l’arcade de l’autre … » Tu ne peux t’empêcher t’étouffer un rire railleur. Drôle de célébration mais elle était véridique. « J’étais sur que t’avais besoin d’encore un peu plus d’émotions ce soir. » Tu lui adresses un large sourire moqueur. « Toujours en tout bien tout honneur. » Que tu ajoutes, pour reprendre ses mots avec ironie. « Cela dit maintenant que nous sommes deux experts des points de suture, ça n'aurait pas été si gênant. » Vous reprenez votre marche jusqu’à son appartement, l’un à coté de l’autre. « Ton mec est chez toi? » Elle avait du le prévenir la dernière fois de son absence alors tu supposes qu’elle vit avec lui. Après tout, ça commence à être chose courante à vos âges. Tu en profites pour jeter un oeil à ton téléphone, vérifiant que tu n’aies reçu aucun message d’Albane. Elle savait que tu sortais ce soir et elle n’allait pas t’attendre, se doutant que l’heure serait trop tardive pour elle.

 


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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyLun 9 Mai 2022 - 16:35

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


La brunette interroge Winston sur le gros bras qu’elle a croisé la dernière fois, alors qu’il cassait la tête de l’interne. Elle se demande s’il l’a revu, espère que ses problèmes, ou ceux de son frère, sont résolus. Mais Winston botte en touche.

« C’est compliqué. Mais pour l’instant ça va. »

Elle ne peut s’empêcher de froncer légèrement les sourcils et de laisser échapper un sourire. Il est vague, et ça ne l’étonne pas. Mais il a fait preuve d’assez de franchise pour ne pas lui mentir et lui assurer que tout allait bien. Et si l’évitement à la Winston ne surprend pas tellement la brunette, ces deux courtes phrases sont incapables de la rassurer, alors qu’elle craint qu’il ne se dirige vers un destin similaire à celui de son frère. Alors elle pince les lèvres, plonge ses yeux noisette dans ceux de l’interne, très sérieuse.

« Tu sais mieux que quiconque ce qui peut arriver quand on fait des conneries … »

Elle secoue la tête.

« Fais pas le con, s’te-plaît. »

Elle lui en voudrait énormément. Ca voudrait dire qu’il n’aurait rien appris des erreurs du passé, qu’il n’aurait retiré aucun enseignement des épreuves qu’ils avaient traversées. Ca voudrait presque dire qu’il les avait oubliées et ça, pour Ade, c’était impardonnable.
Winston suggère qu’ils s’éloignent du bar, et si la brunette répond par l’affirmative, elle pense plutôt qu’ils devraient s’éloigner l’un de l’autre. Parce que Winston lui rappelle trop Eduardo, et pas lors de ses moments de gloire. Il lui rappelle Eduardo qui ment, Eduardo qui se crée des ennuis, et Eduardo qui a très mal fini. Pourtant, elle laisse échapper un soupire et prend la main de l’interne, l’éloignant du bar pour leur propre sécurité à tous les deux.
Puis elle hésite un instant, et Winston semble percevoir ce moment de flottement, puisqu’il soutient son regard et l’interroge.

« Oui ? »

Finalement, elle se lance, et l’invite à boire un dernier verre chez elle, précisant bien trop rapidement qu’il n’y a dans cette invitation aucun sous-entendu. L’interne rit, alors que la brunette rougit, détournant le regard.

« J’étais sûr que t’avais besoin d’encore un peu plus d’émotions ce soir. Toujours en tout bien tout honneur. »

Elle secoue la tête à sa remarque destinée à accroître sa gêne et à la titiller, rougissant de plus belle.

« Très drôle … »

Il précise cependant.

« Cela dit maintenant que nous sommes deux experts en points de suture, ça n’aurait pas été si gênant. »

Elle lève les yeux au ciel, secouant la tête une nouvelle fois, alors qu’elle se met en route vers l’appartement qu’elle occupe avec Nico, sa colocataire.

« Des experts … Faut le dire vite. C’est pas parce que j’ai réussi à te recoudre sans m’évanouir que tu pourras m’apprendre de nouvelles choses. »

Elle hésite un instant.

« Et puis, c’est pas comme si j’avais encore envie de te retrouver blessé … »

Elle radote, Adriana, répète encore et encore qu’elle ne souhaite pas que Winston se fourre dans des situations dangereuses, parce qu’elle espère réellement qu’un jour, il finira par entendre raison. Peut-être pas aujourd’hui, parce qu’elle connait sa façon de toujours prendre les choses à la légère. Mais un jour peut-être, qu’elle espère être proche.

« Ton mec est chez toi ? »

Elle fronce les sourcils, s’interrogeant sur le sens de cette question, alors qu’elle répond de suite.

« Non, je ne … »

Elle fait le rapprochement avec leur soirée d’il y a quelques mois : elle avait dû prévenir Melchior qu’elle ne rentrerait pas, alors qu’ils vivaient ensemble et étaient en couple. C’était il y a quelques mois à peine, mais ça semble être dans une autre vie. Tellement de choses se sont passées depuis, qu’elle a du mal à se souvenir de cette parenthèse dans son amitié avec Mel, une parenthèse à laquelle elle préférait d’ailleurs ne pas penser trop souvent. En se mettant en couple, Mel et elle avaient mis leur amitié en danger, et elle n’était pas près de refaire la même erreur.

« Il n’y a pas de « mec » dans ma vie. Peut-être par contre que ma coloc est à l’appart. Tu verras, elle est cool. »

Ade sourit en pensant à Nico et à l’alchimie qui les unit. Rapidement, Winston et elle rejoignent le logement que la brunette occupe depuis mi-novembre. Elle invite l’interne à entrer, fait le tour de l’appartement puis rejoint à nouveau Winston dans l’espace de vie.

« Ma coloc doit être de sortie ce soir. »

Elle hausse les épaules puis se dirige vers la cuisine ouverte, attrapant deux verres, avant d’ouvrir le placard des alcools.

« Je te sers quoi ? On a … »

Elle se hisse sur la pointe des pieds pour tenter d’apercevoir les bouteilles qui ne sont pas au premier plan, mais du haut de son mètre 57, elle a du mal à atteindre l’étagère du haut. Elle laisse échapper un petit soupire.

« … plein de choses chouettes ! »



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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyLun 16 Mai 2022 - 12:37



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-E- lle n’est pas réellement rassurée c’est évident. T’as jamais été doué pour ça, que ce soit rassurer les autres ou t’éviter les ennuis. Et c’était une évidence qu’aucune personne de ton entourage ne pouvait nier. « Tu sais mieux que quiconque ce qui peut arriver quand on fait des conneries … Fais pas le con, s’te-plaît. » Un frisson te parcourt. C’était difficile à entendre ou admettre. C’était te mettre l’évidence sous les yeux. Tu n'en voulais pas. Tu préférais baigner dans les douces illusions. C’était plus agréable que se regarder la vérité en face, t’étais dans la merde. « Oui, je sais. » Mais tu fais le con. Tu ignores consciencieusement les conséquences de tes actes quand tu savais pourtant jusqu’où les répercussions pourraient aller. Ça avait pourtant l’air simple comme requête. Mais t’avais besoin de fric. Plus t’avais besoin d’argent, plus tu t’endettais. Et le désespoir ne fait qu'exacerber ton addiction au jeu.

« Des experts … Faut le dire vite. C’est pas parce que j’ai réussi à te recoudre sans m’évanouir que tu pourras m’apprendre de nouvelles choses. » Un petit sourire satisfait étire tes lèvres. T’es intimement persuadé du contraire. Si tu as pu lui faire repousser ses limites une fois, t’es certain que tu y arriveras une seconde fois. T’as un peu trop confiance en toi, égo trop enflé. « Non mais t’as fait du bon taff. La cicatrice ne se voit presque pas. » Tu lui annonces fièrement. Elle semble hésiter un nouvel instant avant d'ouvrir ses lippes. C’est dingue ce qu’elle peut être indécise, ce soir. « Et puis, c’est pas comme si j’avais encore envie de te retrouver blessé … » Tu l’observes un instant, silencieux. C’était une situation qui te mettait mal à l’aise. Tu n’aimes pas ressentir l’inquiétude d’autrui. C’était comme une pression supplémentaire sur tes épaules. Et t’en avais déjà assez. « Oh mais tu t’inquiètes vraiment pour moi? » Tu demandes sur un ton sarcastique. Tu désamorces un situation sincère par l’humour. T’étais pas très ouvert pour t’étaler sur tes sentiments. Encore moins sur ceux des autres. Alors t’essayes toujours dans un premier temps de t’en défaire par le second degré. « Non, je ne … » Sa phrase reste en suspens quelques secondes, alors qu’elle cherche ses mots. Tes opales se figent sur elle, dans l’attente d’une réponse. Il semblerait que tu aies touché un point sensible. Et ça attise ta curiosité. « Il n’y a pas de « mec » dans ma vie. Peut-être par contre que ma coloc est à l’appart. Tu verras, elle est cool. » Il n’y a plus, donc. Parce qu’elle t’avait bien parlé d’un copain à l’époque. Tu ne sais pas si tu étais sensé la questionner à ce sujet ou si tu devais l'imiter et faire comme si ce mec n’avait visiblement jamais existé. « Ok. Comment elle s’appelle? » Finalement tu avais opté pour la seconde option. Tu avais visiblement opté pour la légèreté ce soir. Alors tu orientes la conversation sur des choses futiles, pendant que vous traversez les rues éclairées par les lampadaires.

Une fois à l’appartement, tu entres en détaillant la pièce des yeux. Curieux, tu inspectes chaque objet décoratif pendant qu’Adriana s’éclipse un instant. Tu t’installes sur une chaise dans la pièce à vivre, le regard toujours attiré sur les détails de la pièce. « Ma coloc doit être de sortie ce soir. » Elle hausse les épaules et tu acquiesces simplement d’un hochement de tête. Elle se dirige vers un meuble qu’elle inspecte attentivement. Tu la vois peiner à atteindre l’étagère où étaient rangées visiblement les bouteille. « Je te sers quoi ? On a … plein de choses chouettes ! » Un petit rire moqueur t’échappe et tu te lèves pour la rejoindre. Tu jettes un oeil à ce qui est largement plus à ta hauteur qu’à la sienne. « Hm, oui en effet. » Tu attrapes deux ou trois bouteilles au hasard, histoire d’avoir le choix, et les déposes sur la table. « C’est pour que t’arrêtes de taper dedans que ta coloc les a mises en hauteur? » Tu te moques un peu plus de sa taille. Tu supposes qu’une chaise est devenu indispensable pour elle pour son quotidien. « Du coup tu as de la vodka, du gin et du whisky. T’as des diluants? » Ou un tonne de glaçons pour faire passer l’alcool sans que ça ne vous brule tout le tube digestif.


 


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Message(#)Help me if you can, I'm feeling down (Winston) EmptyVen 3 Juin 2022 - 15:20

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Adriana enjoint à Winston de faire attention à lui. Sa situation est malheureusement bien trop similaire à celle d’Eduardo à l’époque, et la brunette ne peut s’empêcher de se faire du souci, même si Winston et elle ne sont pas très proches.

« Oui, je sais. »

Elle lui adresse un sourire triste. Le sait-il vraiment ? En a-t-il réellement conscience ? Elle en doute et pourtant, elle n’insistera pas. Parce qu’elle ne pense pas qu’il soit prêt à sincèrement écouter, pas ce soir en tout cas.

« Oh mais tu t’inquiètes vraiment pour moi ? », demande-t-il sur un ton sarcastique alors qu’elle lui demande de ne plus se blesser, et qu’elle refuse catégoriquement de le soigner à nouveau, si cela devait être le cas.
Elle lève les yeux au ciel et secoue la tête, légèrement gênée. Elle lui est reconnaissante de prendre cela à la légère, pour une fois, et rendre cette situation moins sérieuse. Et elle est ravie qu’il change rapidement du sujet, même si, au final, le sujet choisi n’est pas le plus plaisant : son histoire passée avec Melchior, cette tentative de relation qui a failli ruiner 22 ans d’amitié. Alors c’est à son tour de botter en touche et de préférer évoquer sa colocataire, qui sera peut-être présente à l’appartement.

« Ok. Comment elle s’appelle ? »

Cette fois-ci, le visage d’Adriana s’illumine, et elle répond avec enthousiasme.

« Nico. Elle est vraiment géniale. J’ai de la chance d’être tombée sur elle ! »

La blonde et la brune étaient devenues de véritables amies en très peu de temps. Le soir, elles se racontaient leur journée, riaient ensemble, se réconfortaient au besoin. Au bout de quelques minutes de marche, ils arrivent dans la colocation, mais Nico semble ne pas être présente. Et alors que la brunette aimerait servir à boire à son invité, elle n’arrive pas à attraper les bouteilles.

« C’est pour que t’arrêtes de taper dedans que ta coloc les a mises en hauteur ? »

Elle rit avec lui, consciente de sa petite taille.

« Ma coloc est grande, du genre mensurations de mannequin. Et c’est son appartement, elle en est propriétaire et l’occupe depuis déjà un moment. Alors elle a ses habitudes. »

Adriana hausse les épaules et désigne un geste de la main la pièce à vivre, avec sa cuisine ouverte, et le salon avec un mur rose.

« Elle aime beaucoup tout ce qui est girly, ce sont ses meubles, et presque toute la déco est à elle. La seule pièce qui me ressemble vraiment, c’est ma chambre. »

Elle s’empresse d’ajouter, en rougissant légèrement avant de se tourner vers le frigidaire.

« Mais il n’y a rien d’important à y voir ! »

Elle préfère fouiller dans le réfrigérateur et en sort du jus d’orange, du coca, et plusieurs sirops qu’elle vient déposer sur la table, pour répondre à la demande de Winston. Elle ramène ensuite les verres et leur sert un petit cocktail avant de lever le sien.

« A la tienne. »



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