SPENCER#7 › you pounce on me like a cut pill come-up
Spencer Blackwell
l'hymne à la nuit
ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
(mac#21)i know i went and left you all alone, please don't think that i let you go. 'cause i could touch a hundred thousand souls but none of them would ever feel like home.
(+ ua slasher + ua trophy wives + ua fwb + ua gothique)
(malone#3)step one, gotta find a way to get the fuck outta bed. step two, gotta find a way to get the fuck out my head. step three, gotta wake up, do this all over again.
(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
you pounce on me like a cut pill come-up Spencer Blackwell & @Mac Sutherland
La scène a des allures de quelque chose de trop définitif. Tu sais pas quoi, mais t’as pas tellement envie de le savoir ou de le découvrir de si tôt. Tu viens de te prendre un retour de flammes auquel t’étais pas préparée, et ça fait sacrément mal. T’avoues tes fautes et t’attends pas l’expiation pour autant. Parce que tu mérites pas et que t’as même l’impression d’avoir aucune envie de recevoir le pardon de toute façon. Toute cette situation est pire qu’un passage à tabac dans les règles de l’art. Ça prend aux tripes, ça attaque ta conscience et t’as l’impression que ça ronge quelque chose en toi sans que tu puisses rien faire pour l’en empêcher. T’en viens à te comparer à Maureen et Mac te dit que c’est pas toi. Sauf que si. C’est exactement toi. Peut-être même que t’es pire dans le fond. Aux dernières nouvelles, elle était pas du genre à rentrer chez les gens par effraction, au pire elle volait des bouteilles dans un magasin mais ça s’arrêtait là. En comparaison, t’as même presque l’impression que cette bonne femme était une sainte. Tu secoues la tête, non, t’es pas Maureen. Mais à cet instant tu sais que tu lui ressembles trop pour que ça soit anodin. Tu la détestes tellement tellement fort. Combien de fois t’as cru qu’elle allait se rendre compte que t’étais pas juste une erreur de parcours, qu’elle allait assumer son rôle de mère et s’occuper de toi. Quand tu voyais tous les autres gamins avec leurs parents parfaits et leurs vies parfaites et leurs yeux trop curieux, tu te sentais mal. T’avais pas ta place au milieu des autres. T’avais ta place nulle part jusqu’à ce que Mac débarque. T’es fatiguée, complètement vidée. La voir comme ça rend tout encore pire à supporter. « C’est pas ta faute. » tu souffles. Et non, c’est pas pire depuis qu’elle est dans ta vie. Pas vraiment. La vérité c’est juste que maintenant, tu vois à quel point t’as merdé sur tous les plans quand avant tu te fichais juste des conséquences de tes actes. Pendant deux ans, t’as enterré ta conscience, t’as triché, volé et menti tout le temps sans aucun scrupule parce que personne te disait rien, qu’au pire même on t’encourageait en te montrant que tu pouvais gagner plus. T’as fait du mal à des gens qui n’avaient rien demandé et tu t’es égarée chaque fois un peu plus. Pour avoir tes doses, t’as été capable de tellement de choses que juste y repenser maintenant te rend malade. « Quoi ? » tu questionnes d’une voix à moitié étranglée. Est-ce qu’elle doute de ça, aussi ? A vrai dire, ça ne devrait même pas t’étonner. « D’après toi c’était des conneries ? » tu demandes un peu défaite et t’as l’impression que tu vas imploser ici et maintenant. Tu renifles de nouveau, tu reprends la gorge serrée et la mâchoire tremblante. « T’as toujours été la seule constante dans ma vie, Mac. Depuis qu’on a treize piges, t’es la seule personne avec qui j’ai envie d’être. » de toutes les façons possibles et imaginables, tout le temps. Si elle est pas là pour te ramasser, personne le fait. Si elle est pas là pour te regarder, t’existes plus aux yeux du monde. Sauf que c’est aussi à travers ses yeux que tu te rends compte à quel point t’es pas quelqu’un de bien. « Chaque mot. J’pensais chaque mot. Quand on était que toi et moi- J’ai pas souvenir d’avoir déjà été aussi heureuse de ma vie. » sauf que comme d’habitude avec toi, tout est éphémère. Tu vis tout de façon trop intense jusqu’à ce que ça finisse par combustionner et que tout soit réduit en cendres. Et c’est sans doute une des raisons pour lesquelles tu t’es obstinée à ne jamais céder auparavant. T’as déjà eu des intérêts curieux pour une personne ou une autre, des expériences, des tentatives ici et là. Mais rien de comparable à ce que tu ressens quand t’es avec elle. Elle peut douter de tout ce que tu dis, juste pas de ça. Tes sentiments à son égard sont réels, t’as jamais ressenti ça pour personne et t’es pas sûre de pouvoir aimer qui que ce soit d’autre de cette façon. Tu serres tes doigts sur tes bras, tu te raccroches à la douleur provoquée à force d’appuyer sur tes bleus et t’écoutes en t’affaissant un peu plus à chacun de ses mots. Tu saisis pas bien ce qu’elle essaye de dire. T’as cet étrange sentiment trop pesant et trop lourd qui écrase soudainement ton diaphragme, t’as l’impression qu’elle est à moitié en train d’avouer qu’elle est en train de baisser les bras parce que toute la situation est trop difficile à supporter. Ce dont t’as besoin, c’est d’aide. Sauf que tu sais pas sous quelle forme, tu sais pas où la demander ou si Mac sera capable de t’accompagner. T’as bêtement voulu croire que sa simple présence, que l’avant-goût de bonheur que t’as eu en sa compagnie, que ta bonne volonté, que tout ça là, ça allait être suffisant pour t’en sortir. Sauf que tu vas pas bien et que c’est pas juste avec l’envie d’aller mieux que tu vas réussir à faire quoi que ce soit. Tu pleures et tu t’en caches même plus, à vrai dire tu ne sais même plus distinguer la pluie de tes propres larmes. Tu sais juste que t’as du mal à respirer tant t’as la poitrine comprimée. A quel moment des mots peuvent faire physiquement mal comme ça ? Tu fermes les yeux, la mâchoire serrée. C’est pas un poids que tu voulais mettre sur ses épaules, tout ça. Tu réalises seulement maintenant que sûrement t’en attendais trop de sa part, que c’est trop compliqué pour une seule personne et que rien de bon ne pourra sortir de tout ça. « Pardon. Pour tout. » tu souffles pour toute réponse, parce que tu sais pas dire d’autre. T’as épuisé tous tes grands discours et t’as aucune idée de ce dont tu as besoin pour ne serait-ce qu’essayer d’aller mieux. Tu veux pas lui imposer la responsabilité de ta santé. Tu peux pas te le permettre, t’avais pas réalisé à quel point c’était possiblement trop pour une seule personne. « J’devrais- J’vais aller rechercher mes affaires et rentrer. » t’as aucune volonté pour remonter ou pour quoi que ce soit d’autre, c’est même à peine si tu fais un mouvement pour accompagner la parole. « Et on prend notre temps pour réfléchir. » t’ajoutes, répétant en partie ce qu’elle vient de dire, la voix à moitié éteinte avant d’enfin te décider à retourner à l’intérieur. Tu tiens la porte pour elle sans pour autant oser la regarder ou ajouter quoi que ce soit d’autre. Pour remonter, tu préfères les escaliers à l'ascenseur, ça évite les moments d’attente interminables sans rien faire. Elle a raison sur tout, Mac. Si t’es encore là, c’est pas parce que t’es douée dans un domaine ou un autre, c’est rien d’autre que de la chance insolente. T’es devenue une étrangère dans ton propre corps et t’es à deux doigts d’embarquer Mac dans une spirale infernale sans retour sauf que c’est pas envisageable. T’es plus si certaine de t’en sortir, maintenant. « Ça peut pas toujours être toi qui m’aide. » tu souffles en t’arrêtant devant sa porte, dégoulinante de pluie. Le concierge va gueuler, c’est sûr. « J’sais pas ce que je suis supposée faire. J’sais pas comment faire. » tu continues en secouant la tête. Est-ce que c’est le moment où tu cherches après le numéro d’un centre de désintox ou un truc du genre ? A quoi bon, les pourcentages sont minables il paraît.
Spoiler:
Mac Sutherland
la peur du vide
ÂGE : 28 ans (06/07). SURNOM : juste 'mac'. STATUT : elle s'est envolée à vegas avec spencer et est revenue mariée. sa famille lui en veut, ses potes font la tronche, mais 10/10 quand même. MÉTIER : prend un peu du grade en tant que responsable de comm et agente un peu officieuse pour une écrivaine bien connue, pas peu fière de l'avoir soudoyée pour vendre les droits de son bouquin pour une adaptation au grand écran. LOGEMENT : elle partage un appart à logan city et un peu plus de sa vie tous les jours avec spencer en priant pour que ça tienne. POSTS : 1230 POINTS : 180
TW IN RP : relations malsaines et adultère (passés), deuil (parental) TW IRL : age gaps romancés, grooming GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. CODE COULEUR : #996699 RPs EN COURS : SPENCER i'm sure we're taller in another dimension, you say we're small and not worth the mention. you're tired of moving, your body's aching, we could vacay, there's places to go- clearly this isn't all that there is. you dream of walls that hold us imprisoned; it's just a skull, least that's what they call it, and we're free to roam.
NAT ça vieng
WINX CLUB tous ceux qui survivent obtiennent un A
MARGOT i'll say the words you'd always hoped, set our hearts racing even though i know that it's all over. i know i can't keep calling, cause everytime i run, i keep on falling on you.
MARCELINE i don't wanna wake up, i don't know who you are, you must be some combination of people in my subconscious. i'm no good at lying, on my back or through my teeth, but i'm good at dreaming.
you pounce on me like a cut pill come-up @Spencer Blackwell & Mac Sutherland
« Je dis pas que c'était des conneries, je dis que c'était pas forcément bon pour toi et que t'as pu te lancer dedans en pensant que ça allait te sauver, et j'suis pas ça. » Ma voix est beaucoup plus douce et effacée, maintenant que je te vois te débattre pour m'expliquer, pour te justifier. C'était vrai. J'en doute pas, mais j'ai peur ; je sais pas comment t'appréhender au fond, à quel moment t'es vraiment là et à quel moment t'es une copie plus performante mais moins réelle de toi-même, alors peut-être que j'ai besoin de cette réassurance là, rien que pour être sûre, que je suis pas la seule à me raccrocher entièrement à toi et à absolument tout comparer à toi quand t'es pas là. T'es loin d'une amante, t'es un tout, une stabilité que j'ai depuis le sortir de l'enfance, un phare dans la tempête, tous ces clichés à la con qui nous résument pas mais qui doivent faire l'affaire, faute de mieux. À bien des égards, t'es ma famille plus que celle-ci ne pourrait bien l'être. Je t'entends lutter contre les sanglots et t'excuser à nouveau et je déteste te voir comme ça, quand on était gosses j'aurais frappé n'importe qui qui t'aurait mise dans cette situation et j'ai envie de te serrer tout contre moi, de te dire que c'est rien, qu'on fera avec, de tout effacer juste pour que tu te sentes mieux l'espace de vingt minutes. Mais ça, je l'ai trop fait ; j'ai la conscience aiguë d'avoir brûlé mes jokers et de ne plus avoir d'options sinon la franchise totale. Et la franchise totale, c'est celle qui te brise le cœur. Je peux rien dire, rien faire ; n'importe quel début de syllabe me ferait craquer complètement et balancer chacune de mes résolutions à la flotte pourvu que le pansement soit rapide et efficace. Un pansement : voilà ce que je suis, un fix temporaire tout sauf optimal, une distraction à tes univers qui s'entrechoquent et parasitent toutes tes pensées, mais jamais un bandage, jamais un vrai remède. Ça, je serais incapable de l'être ; je suis trop faillible, trop sensible quand on en vient à toi pour être stable de quelque manière que ce soit, et tu mérites mieux que quelqu'un qui s'effondre à toute récidive ou pas en arrière non calculé de ta part. « On prend notre temps », je répète en guise d'accord, même si ça a des consonances bien trop définitives et froides, je déteste cette idée, c'est comme les gens qui font un break, si tu veux rompre tu romps, mais j'ose rien dire de plus. Peut-être que c'est ce dont on a besoin, pour l'instant. Je te suis dans l'escalier à reculons, je redoute de te laisser partir pour ne peut-être plus te revoir, mais t'as raison : je peux pas t'aider, cette fois-ci. « J'aimerais », je lâche à regret, j'aimerais être celle qui t'aide toujours, j'aimerais te dire là maintenant que j'ai la force de porter ça sur mes épaules et la capacité de tout arranger mais je suis pas aussi forte que je le pensais. Je tiens debout mais ça se joue à peu, si peu que le prochain coup de vent Spencer risque de m'emporter avec lui. « J'sais pas trop non plus, Spence. » Un centre de partage, un psy individuel, un séjour en désintoxication, la pratique acharnée d'un sport qui booste en endorphines ; t'as l'embarras du choix mais ceux-ci ne sont pas d'une efficacité fulgurante. La clé se glisse dans la serrure avec tremblements et on retrouve Marlon, tout content et allègrement infoutu de décrypter l'ambiance, je m'attarde quelques instants sur lui en espérant que l'effet anti stress soit à son max, et je disparais dans la salle de bains pour choper des serviettes. J'hésite à te la balancer à la tronche, puis j'opte finalement pour te sécher les cheveux moi-même, délicatement. J'ai peur de te casser. « Tu veux rester ? » je chuchote et je sais que c'est de trop, que mes résolutions sont déjà en train de faillir, mais c'est toi ; inévitable, un météore qui se dirige pile sur le coin de ma gueule et que j'accueille à bras ouverts, parce que le chaos me plaît bien, au fond. « J'veux pas te renvoyer dans le noir. C'est– pardon. J'ai besoin de temps mais j'ai surtout besoin de savoir que ça va aller, en fait. » Toi, moi, nous, tout et rien, qu'importe.
don't you wanna take time and get to love me? we could build a perfect world, i got tricks i really want to show you. i could be your perfect girl, and when we grow older we'll still be friends, we'll still be lovers and won't fear the end. (c)flotsam.
Spencer Blackwell
l'hymne à la nuit
ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
(mac#21)i know i went and left you all alone, please don't think that i let you go. 'cause i could touch a hundred thousand souls but none of them would ever feel like home.
(+ ua slasher + ua trophy wives + ua fwb + ua gothique)
(malone#3)step one, gotta find a way to get the fuck outta bed. step two, gotta find a way to get the fuck out my head. step three, gotta wake up, do this all over again.
(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
you pounce on me like a cut pill come-up Spencer Blackwell & @Mac Sutherland
« T’as sans doute raison. » tu marmonnes et tu sais plus quoi penser. Malgré tout tu restes persuadée que si quelqu’un peut te tirer de là, c’est elle. T’as envie de le faire pour personne d’autre, même pas pour toi. Sauf que là, malgré tout ce que vous avez pu dire ou promettre, tout se casse la gueule et rien ne tient debout. Elle ne revient pas sur sa parole mais elle doute de pouvoir t’apporter l’aide nécessaire et toi tu veux pas lui imposer quoi que ce soit de nouveau, tu l’as déjà trop fait par le passé et ça n’a jamais rien donné de bon. Tu savais que ça allait être compliqué, elle aussi. Mais pas à ce point là. T’es tellement tellement déçue de t’être laissée croire que c’était réalisable sans aide extérieure. Et c’est pas sa faute, vraiment. Tu peux pas lui en vouloir de ne pas savoir comment te gérer. Après tout, c’est toi la première qui lui a fait promettre de se protéger si jamais ça devenait trop. Tu pensais juste pas que ça arriverait si rapidement et que ça prendrait une ampleur pareille. Ce qui est réellement décevant dans ce contexte, c’est ton manque de volonté, tes insécurités qui t’ont fait douter d’elle alors qu’elle a rien à te prouver. De retour à l’appart, rien n’est résolu mais au moins les voisins auront la paix. Plus d’échanges houleux, pas non plus de réconciliation sur l’oreiller, ils pourront au moins dormir tranquille ce soir. Tu dois te ressaisir, faire quelque chose. Faut qu’on te guide parce que la bonne voie, tu la trouveras pas toute seule. T’as besoin d’elle, mais t’as pas besoin de voir que tu l’embarques au fond du trou avec toi. Prendre votre temps, du temps pour vous, ça sera une façon de pouvoir respirer et digérer tout ce qui vient de sortir. Elle disparaît dans la salle de bain et t’en profite pour récupérer tes quelques affaires avant que toute ta volonté ne s’éclipse totalement. Tu vois quelques messages non lus sur ton téléphone et t’as même pas l’envie de les ouvrir pour voir de quoi il s’agit. Sans plus de conviction que ça, tu la laisses te sécher les cheveux, ton regard suivant distraitement les allées et venues de Marlon et t’en viens même à le jalouser lui, l’idiot heureux qui n’a pas à se soucier du moindre soucis. Elle te propose de rester et toi tu relèves les yeux avant de les baisser aussitôt, secouant négativement la tête avant de poser tes mains sur les siennes pour l’inviter à arrêter avec tes cheveux. « Vaut mieux pas. Pas cette fois. » c’est une mauvaise idée à bien des égards et tu le sais autant qu’elle. Cette fois tu pars, mais ça veut pas dire que tu vas disparaître pour autant. Même si c’est clairement pas l’envie qui te manque. Peut-être que vous avez besoin d’un peu de temps l’une de l’autre, peut-être qu’à l’issue de cette réflexion elle se rendra compte à quel point t’es pas la personne qu’il lui faut malgré tout ce qu’elle pouvait penser jusqu’alors, tu sais pas. T’as pas envie de le savoir. Pas maintenant. « Tu peux annuler le Uber je- J’ai besoin de marcher. » tu sais pas combien de temps il va mettre encore à arriver, mais t’as ni l’envie de patienter, ni l’envie de te poser dans une voiture et te laisser conduire à destination. Si tu restes statique plus de cinq minutes là, t’es à peu près sûre que tu vas exploser. Tu te fous pas mal du sale temps, t’es déjà trempée de toute façon. Alors un peu plus, un peu moins, t’es plus à ça près. « Ca ira. » t’ajoutes dans un murmure sans trop y croire. T’acquiesces en forçant un sourire et c’est bien insuffisant pour convaincre qui que ce soit. Tu lâches sa main et tu vas chercher ton sweat toujours humide et tu le remets, grimaçant au contact des vêtements mouillés qui collent à ta peau. « Je- J’t’envoies un message quand j’suis rentrée. » si jamais t’oublies pas. Ça va prendre des heures pour retourner chez toi à pied, t’es pas persuadée d’avoir l’énergie de faire un truc aussi simple à ce moment-là. Sans rien ajouter de plus ou attendre une quelconque protestation, tu remontes ta capuche sur ta tête et tu repars vers la sortie, bien décidée à braver la météo aussi massacrante que ton humeur. Au pire tu prendras un bus si c’est trop long, ou le métro t’en sais rien. Tu connais tout un tas d’abris en attendant que la tempête se calme.