novembre 2014. La journée a été assez pourrie. Tu t’es prise de la flotte sur ta jolie robe de la part d’un cycliste qui n’a aucun scrupule à rouler dans une flaque à côté de toi. Tu t’es bataillée avec des gosses au stand de churros où tu t’es rendue pour ta pause du matin. Ton travail derrière un ordinateur est d’un ennui mortel et t’es à peu près certaine que tu vas finir par détruire la tête du prochain qui te demande de lui rapporter un café. Tu n’es pas la bonne à tout faire. Tu es une assistante rédactrice. Ça fait deux mois que t’es en poste mais ça te soûle déjà - oui, tu aimes écrire, mais pas pour un journal au ton trop sérieux pour toi. Tu veux faire de l’humour, du drôle ; quelque chose qui fait du bien à l’âme et au cœur. Ce n’est pas le cas avec ce journal. T’en as rien à foutre de créer la prochaine polémique ou de dévoiler un secret d’état au grand jour. Tu pourrais passer ton temps à écrire des blagues de merde que tu t’amuserais beaucoup plus.

La perspective de rentrer t’enchante énormément ; tu pourras te plaindre auprès de Zoya, d’écrire en long et en large et en travers à quel point ta journée a été hideuse, qu’elle est bonne à être foutue à la poubelle avant de la supplier de rendre la fin plus douce. C’est ce que tu fais dès ton retour à l’appartement. Tu as demandé à avoir un verre ou trois d’un rhum aromatisé car tu l’as bien mérité. Tu as aussi décrété que c’était le moment pour commander des pizzas car tu l’as tout aussi bien mérité. Vous êtes complètement avachies sur le canapé, la main sur le ventre d’un repas bien passé, dans un soupir de contentement que tu ne camoufle pas. “J’en avais bien besoin après la journée de merde que j’ai passé.” Zoya risque de râler que tu te répètes mais tant pis. Ta mauvaise humeur commence à peine à s’évaporer, et c’est là que t’en profites pour te tourner vers la jolie brune et poser ta main sur sa cuisse avec un sourire certain et appuyé. “Il me manque encore juste un truc pour la finir encore mieux.” oui, c’est elle, et ses seins, et ses baisers, et sa peau que tu veux comme épilogue de cette journée à oublier. Tu le mérites bien, ça aussi.

@zoya lewis

Novembre 2014. Oh non, la journée de Zoya n’a pas été pourrie. Elle a dû faire un aller-retour à Sydney pour la journée – bon son côté miss écologie, je veux défendre la planète en a pris un coup alors qu’elle a pris l’avion tôt ce matin et est rentrée en fin d’après midi avec le même mode de transport mais bref bon passons – et d’ailleurs, en sortant de l’aéroport, c’est sur un Maxwell et sa boîte de chocolat qu’elle est tombée ce qui n’a fait que clore sa journée en beauté. Elle s’est jetée dans ses bras, une scène similaire à celle que l’on peut voir dans un film à l’eau de rose – dont elle n’est pas spécialement friande mais là encore, passons – et alors que Max et elle se sont dirigés vers la voiture pour qu’il la raccompagne chez elle, ils ont finalement laissé exprimer leurs désirs pressants de se retrouver, incapable d’attendre d’aller chez l’un ou chez l’autre pour l’assouvir. C’est donc une Zoya un peu décoiffée qui est arrivée à son appartement qu’elle partage avec Birdie (et son frère aussi mais celui-ci est absent ce soir) et sa boite de chocolat qu’elle a délaissé sur le comptoir de la cuisine. Elle a abandonné Max après avoir reçu des messages de Birdie au bout de sa vie alors qu’elle semble avoir passé la pire journée de toute sa vie. En bonne amie qu’elle est, elle a donc promis à Max qu’ils passeraient la soirée ensemble le lendemain soir et qu’il pourrait profiter d’elle autant qu’il le voudrait.

Birdie a décrété qu’elles débuteraient leur soirée à base d’alcool, et bon Zoya l’a clairement suivi mais a été plus raisonnable sur le nombre de verres – un seul en l’occurrence pour elle. Elles ont dévoré des pizzas et la photographe a pris le temps d’écouter Birdie se plaindre de son horrible journée “J’en avais bien besoin après la journée de merde que j’ai passé.” « Tu sais ce qui fonctionne bien apparemment ? » commence-t-elle alors qu’elle tourne son regard sur Birdie « La sélénite. J’ai lu ça dans l’avion ». Et en voyant le regard de la belle blonde, elle ajoute « C’est une pierre qui aide à conserver le contrôle de soi apparemment et qui aide à apaiser l’esprit ». Et elle en aurait sûrement eu besoin la Cadburry aujourd’hui. Et sûrement pour ce qui s’en vient aussi. “Il me manque encore juste un truc pour la finir encore mieux.” Et Zoya sent la main de son amie venir se poser sur sa cuisse dénudée, alors qu’elle est vêtue d’une jupe et son regard vient à se durcir envers elle « Non, Bird’ ». Elle est catégorique et repousse d’ailleurs la main de cette dernière  « Tu sais que je suis avec Max » Birdie le sait mais Zoya est consciente aussi que cela ne la freinera pas pour autant « Et je ne le trahirai pas » ajoute-t-elle comme pour finir par convaincre Birdie de cesser toute tentative « Je sais que tu as eu une journée pourrie mais ça » fait-t-elle en désignant son propre corps « ne sera pas la solution, ce soir ».

« Tu sais ce qui fonctionne bien apparemment ? » tu es maussade quand tu tournes la tête vers la brune. Tout est bon à prendre comme conseils.Tu n’as pas loupé la boîte de chocolats dans la cuisine, tu n’as même pas besoin de demander pour qui c’est - certainement pas pour toi. Zoya voit un type, tu crois. Elle t’en parle de temps en temps mais pour être honnête, tu t’en fiche pas mal. Tout ce que tu vois c’est qu’elle devient de plus en plus réticente à tes envies, trouvant toujours une bonne excuse pour se dérober. Mais tu peux lui donner le bénéfice du doute pour l’instant, d’autant qu’elle semblerait avoir le meilleur conseil du monde à offrir. « Le sélénite. J’ai lu ça dans l’avion. » tu fronces les sourcils, ne comprenant pas où elle veut en venir. « C’est une pierre qui aide à conserver le contrôle de soi apparemment et qui aide à apaiser l’esprit. » tu fais une moue songeuse en réfléchissant à ce qu’elle te dit. “Une pierre. Ça serait à tester.” tu es ouverte aux expériences. Tu as connu de drôles d’expériences. De bon comme du étrange. Il y en a même eu une de très flippantes l’an dernier quand tu as voulu aller voir une diseuse de bonne aventure. Tu as eu la lubie de vouloir tester tes propres dons de voyance. Tu étais persuadée que t’en avais. Au final, tu t’es retrouvée avec une femme qui s’est crue dans un film d’horreur. Tête retournée, les pupilles dilatées, le corps qui tremblait. Tu as eu le droit à la totale. Tu es ouverte d’esprit. Les esprits rôdent et ne sont jamais très loin. Mais là, il y a clairement eu un surplus dans la scène pour être convaincante. Alors pourquoi tu as toujours l’impression d’avoir des yeux qui te suivent quand tu éteins ta lumière le soir ? D’autant que tu n’aimes déjà pas l’obscurité, ça t’a encore plus convaincue de rajouter une nouvelle guirlande au-dessus de ton lit afin de ne pas crever d’angoisse.

Enfin, il y a les guirlandes mais il y a aussi Zoya. Son frère n’est pas là, c’est le moment d’en profiter. Non ? « Non, Bird’. » apparemment non. Zoya repousse même ta main et tu te renfrognes. « Tu sais que je suis avec Max. » “Pff.” t’y crois pas. Tu t’en fous de Max. La seule chose que tu vois, c’est qu’y a un pénis qui te sépare de Zoya. Ca t’agace et ça te gonfle encore plus. « Et je ne le trahirai pas. » ta main va chercher ton verre pour finir le restant de liquide avant de t’en resservir de nouveau. Tu ne sais pas à combien t’es, t’as pas compté, tu t’en fous, t’es de mauvais poil, t’as le droit. “Comme si ça allait durer.” t’es de mauvaise foi, aussi, mais Zoya est chiante avec son Max. Il est où, là, Max, hein ? Il est pas là. Qu’est-ce qui lui est venu dans la tête à la brune pour qu’elle se décide à se mettre avec quelqu’un ? C’est quoi, encore, cette connerie ? « Je sais que tu as eu une journée pourrie mais ça ne sera pas la solution, ce soir. » à peine resservi que le verre monte à ta bouche. “C’est complètement stupide. Vous vous êtes promis l’amour éternel, avez nommé vos trois futures têtes blondes et toutes ces conneries ? C’est ton prince charmant ? Pour une Miss indépendante fière et sans attache, voilà que tu ramène une putain de boite de chocolats.” tu t’enfonces un peu plus dans le canapé alors que tu sens la colère faire corps avec ta petite jalousie apparente. Envers son couple ou envers le fait que tu n’as plus Zoya ? Clairement le deuxième point. “Qu’est-ce que t’es devenue chiante et ennuyeuse. Crois pas que j’ai pas remarqué tes subtiles tentatives d’esquives. Tu l’aimes, ce type, ou quoi ?” tu dis ça d’un ton mauvais et en ricanant ; tu n’y crois pas une seule seconde. “Et puis, il est pas là, nan ? Il est pas obligé de savoir.” le concept de la fidélité t’est inconnu et c’est bien pour cela que t’évite d’être en couple en premier lieu. Tu es un oiseau qui virevolte sans jamais se poser. T’aimes vraiment pas la situation qui se profile devant toi.

“Une pierre. Ça serait à tester.” Effectivement, et peut-être même que Zoya serait prête à aller en chercher une, là tout de suite, quand elle a ce pressentiment que Birdie peut finir par exploser d’un moment à l’autre. Non parce que, certes sa journée n’a pas aidé mais Zoya voit aussi le regard que lui jette son ami et cette main qui tend à venir trouver sa cuisse. Elle connait suffisamment la blonde depuis deux ans pour savoir qu’elle a juste envie de lui sauter dessus pour apaiser ses maux. Sauf que, le problème c’est que la Lewis a déjà pris son pied quelques heures plus tôt dans cette voiture avec Maxwell, et même s’ils ne s’étaient pas envoyés en l’air les deux, elle n’aurait pas pour autant assouvi ses désirs avec la Cadburry, aussi attractive qu’elle puisse être. Alors, même si elle ne lui dit pas qu’elle a pris son pied juste avant de rentrer, elle repousse ses avances et sa main pour lui dire qu’elle est avec Max “Pff.” Sa réaction ne l’étonne évidemment pas et ne l’arrête pas pour autant sur sa lancée quand elle ajoute qu’elle ne le trahira pas “Comme si ça allait durer.” « Ferme-la Cadburry » . Ca l’énerve un peu cette remarque. Ils se sont avoués leurs sentiments respectifs quelques jours plus tôt et Zoya a envie d’y croire, même si Max et elle sont d’accord sur le fait qu’ils ne sont fait pour être en couple. Elle soupire alors et tente de se montrer compatissante à l’égard de l’état de nerfs de son amie, tout en disant que son corps ne sera pas la solution à sa journée merdique “C’est complètement stupide. Vous vous êtes promis l’amour éternel, avez nommé vos trois futures têtes blondes et toutes ces conneries ? C’est ton prince charmant ? Pour une Miss indépendante fière et sans attache, voilà que tu ramènes une putain de boite de chocolats. ” Birdie porte son verre à ses lèvres, l’a mauvaise très clairement «Tu dis ça parce que tu es jalouse, c’est tout ! » Jalouse de cette boite de chocolats qu’on ne lui a pas offerte, peut-être, mais jalouse surtout de Maxwell. Oh non, parce que ce n’est pas de Zoya qu’elle est jalouse, elle n’envie très certainement pas sa place, ne veut sûrement pas lui dérober son boyfriend – car c’est ce qu’ils sont désormais – non, ce qu’elle veut la Cadburry, c’est Zoya. Pour elle toute seule. “Qu’est-ce que t’es devenue chiante et ennuyeuse. Crois pas que j’ai pas remarqué tes subtiles tentatives d’esquives. Tu l’aimes, ce type, ou quoi ?” « Non… je l’aime pas !». Menteuse. Mais elle se dit que si elle rentre dans cette histoire de sentiments avoués, ça va finir par vraiment exploser entre Birdie et elle. Elle sait qu’elle ne parviendra pas à garder son sang-froid quand la Cadburry va sûrement se permettre de la juger à ce propos. Alors, elle ment et même dévie le sujet   « Chiante et ennuyeuse ? T’avais pas envie de jouer à frotti frotta y’a quelques secondes de ça ? Je dois pas l’être tant que ça pour que tu veuilles de moi… » y’a de la malice qui se dessine malgré tout sur les lèvres de Zoya, peut-être un peu trop qui pourrait laisser penser à Birdie qu’elle a encore des chances “Et puis, il est pas là, nan ? Il est pas obligé de savoir.” « Non, Birdie, je ne lui ferai pas ça » Elle marque une pause et peut-être qu’elle aurait dû en profiter pour se mordre la langue au lieu de l’ouvrir « Je suis pas comme toi » Explosion dans 3, 2, 1…

« Ferme-la Cadburry. » Bien sûr que Zoya va lui répondre avec un mordant pareil. Inconsciante de la nature profonde de la relation entre la brune et son copain, qui n’est pas vraiment son copain, tu ne sais plus trop à ce stade, tu comprends cependant que tu touches un point sensible. Rien que de voir ta jolie colocataire te couper dans les ailes aussi vivement et rapidement est déjà une petite sonnerie d’alarme à tes oreilles. De nature peu romantique, tu ne peux pas forcément apercevoir que si, Zoya est réellement amoureuse ; tout ce que tu vois, en revanche, c’est qu’elle se refuse à toi et ça, ce n’est pas familier. Irrémédiablement, cela allait arriver un jour mais tu n’aurais vraiment pas cru que ce jour serait arrivé aussi vite. En effet, vous deux australiennes aussi libres qu’indépendante, vous n’êtes pas censées vous attacher aussi rapidement, aussi simplement. Croyant que ce n’est qu’une phase passagère de la jeune femme, tu essaies de passer outre - même si cela n’évite pas le coup d’oeil cinglant que tu lances à ta colocataire. « Tu dis ça parce que tu es jalouse, c’est tout ! » “Arrête avec ça, tu racontes des conneries! De quoi tu veux que je jalouse, au juste ?” bien sûr que Zoya va croire ça. Unies et fusionnées comme vous l’êtes depuis deux ans, votre amitié est aussi passionnée que sincère, même si là, tu es fortement agacée de ne pas pouvoir explorer ce soir l’aspect sensuel de votre relation. Rien dans cette journée ne vaut la peine d’être gravé dans le marbre. Ruinant ainsi tes espoirs d’une fin un peu plus douce, Zoya te fout le moral encore plus dans les chaussettes. Y’a vraiment rien qui va aujourd’hui ; l’univers est en train de te punir pour quelque chose, c’est certain.

« Non… je l’aime pas ! » bien trop vive, bien trop rapide la Lewis à répondre, ça ne joue pas en sa faveur et ça te fait encore plus douter de sa cohérence. Il suffit parfois de pas grand-chose pour venir mettre la puce à l’oreille ; ce n’est pas anodin ce mot avec un grand A. Rares sont les pensées de la sorte qui peuvent te venir à l’idée mais là, tout le comportement et le ton de Zoya t’indique l’inverse. « Chiante et ennuyeuse ? T’avais pas envie de jouer à frotti frotta y’a quelques secondes de ça ? Je dois pas l’être tant que ça pour que tu veuilles de moi… » d’un ton malicieux qu’elle parle et toi, tu réagis vivement en lui octroyant un nouveau regard noir. Inutile de préciser que Zoya serait déjà morte au moins dix fois en cinq minutes avec un regard pareil. En effet, elle est clairement en train de courir sur le haricot, la Lewis. “C’était y a quelques secondes de ça, ouais. Alors que je comptais sur toi pour finaliser un peu mieux ma journée, voilà que tu t’y mets aussi pour me foutre des bâtons dans les roues. Donc, je suis pas jalouse mais saoulée, c’est pas pareil.” bien évidemment que Zoya n’était pas chiante et ennuyeuse sinon, tu n’aurais pas été sa colocataire pendant deux années consécutives. Un changement de souffle dans la volonté de l’une et voilà que l’autre se renfrogne comme jamais car elle n’a pas son dû ; et en parlant d’elle, on parle de toi. Réalisant qu’il y a des bâtons dans les roues et que Zoya fait sa difficile, cela compliqué les choses ; votre relation est en partie charnelle depuis de trop nombreuses années pour que tu puisses l’abandonner aussi facilement. Ruinant ainsi à néant tes ambitions que tu pensais gagner d’avance pour ce soir. « Non, Birdie, je ne lui ferai pas ça. » y’a pas à dire, elle te gonfle à persister. Bienvenue dans le nouveau monde, Cadburn, celui où ta colocataire est avec quelqu’un même si elle prétend ne pas l’aimer. “Inutile de répéter, madame “je suis pas amoureuse mais je veux pas lui faire ça”.” rien qu’au son de ta voix, on sent à quel point t’es emmerdée au possible. « Je suis pas comme toi. » des paroles qui ne tombent pas dans l’oreille d’une sourde alors que tu te lèves du canapé, complètement outrée. Incapable de retenir la colère qui finit par exploser. “Et ça veut dire quoi ? Car je crois que j’ai du mal à comprendre là.” alors que c’est faux, t’as très bien compris ce que ça peut sous-entendre mais tu veux l’entendre sa bouche, de ses mots. Décidément, l’univers a en fait décidé que Zoya sera la goutte d’eau de ta journée ; tu ne t’y attendais pas. “Bien sûr que toi, t’es parfaite et irréprochable, il ne faudrait pas que le pauvre petit Max “que j’aime pas” soit trahi, hein. Un pénis se pointe et ça y est, tu perds complètement le nord. Ridicule, voilà ce que t’es.” rien que des mots avec l’intonation piquante pour venir percuter la cabosse de ton amie que tu vois comme une ennemie à ce moment précis alors qu’elle t’insulte sans ciller du regard. Y’a pas à préciser que t’es cruellement déçue et froissée ; qu’elle te dise non est une chose, mais qu’elle t’insulte en est une autre.

“Arrête avec ça, tu racontes des conneries! De quoi tu veux que je jalouse, au juste ?” Et voilà qu’on retombe dans un modèle c’est pas moi, c’est toi, une dispute d’un niveau très élevé donc, ou aucun des deux ne veut reconnaitre ses torts – enfin, là en l’occurrence, c’est quand même la Carburn qui devrait reconnaitre que… « Tu es jalouse de Max ! » Bon en même temps, il y a de quoi, lui il a réussi à la toucher aujourd’hui, à prendre son pied avec elle à l’arrière de sa voiture, et la Cadburry non. Peut-être Zoya va-t-elle s’abstenir de lui dire d’ailleurs, sinon elle va vriller encore plus, tout en continuant de prétendre que non, je suis pas jalouse. Mon œil.

“C’était y a quelques secondes de ça, ouais. Alors que je comptais sur toi pour finaliser un peu mieux ma journée, voilà que tu t’y mets aussi pour me foutre des bâtons dans les roues. Donc, je suis pas jalouse mais saoulée, c’est pas pareil.” Mouais, saoulée qu’il y ait Maxwell entre elles deux, qu’elle ne puisse donc pas se réconforter avec la photographe parce que cette dernière est avec le susnommé, qu’elle aime mais qu’elle ne veut pas avouer, surtout face à une Birdie saoulée… qui est en fait juste jalouse. Zoya laisse échapper un « Si tu le dis » montrant clairement qu’elle n'est pas convaincue. « Et on peut très bien égayer ta fin de journée autrement, en faisant autre chose qu’une partie de jambe en l’air » En tout cas, la crise de jalousie de Birdie et ses arguments sur l’absence de Maxwell qui n’a pas à savoir ce qu’elles font ne la feront pas changer d’avis “Inutile de répéter, madame “je suis pas amoureuse mais je veux pas lui faire ça”.” Zut, Zoya pensait sincèrement que Birdie n’aurait pas accorder plus d’importance à la question des sentiments, mais voilà qu’elle le souligne et ça a tendance à agacer la Lewis. Au point qu’elle dise à la Cadburry qu’elle n’est pas comme elle… Ca manque de précision visiblement “Et ça veut dire quoi ? Car je crois que j’ai du mal à comprendre là.” Si elle ne sait pas ce qu’elle sous-entend par là alors pourquoi se lève-t-elle soudainement du canapé et explose de colère hein ? “Bien sûr que toi, t’es parfaite et irréprochable, il ne faudrait pas que le pauvre petit Max “que j’aime pas” soit trahi, hein. Un pénis se pointe et ça y est, tu perds complètement le nord. Ridicule, voilà ce que t’es.” « Arrête de dire ça ! » le je n’aime pas. C’est à son tour de se lever et de se poster face à Birdie le regard froncé « Tu sais très bien ce que je veux dire. Si tu t’en fous toi d’être infidèle, moi pas ! » Elle voulait la vérité non ? « Trouve toi quelqu’un d’autre pour te donner du réconfort, ce soir. T’en manque pas après tout de prétendants ou de prétendantes » Serait-ce un chouia d’amertume qui ressort dans les paroles de la brune ? Celle due à ces fois où la Cadburry a été butiner ailleurs quand elle était pourtant disponible « Tiens la Alba que tu nous as ramené là y’a quelques mois. Elle avait l’air de te plaire, elle ! » D’ailleurs, ça ne lui avait pas trop plu à la Lewis « Et tu veux que je te dise, Birdie ? » Elle s’était éloignée pour se diriger vers la cuisine mais finalement elle a rebroussé chemin pour lui faire face à nouveau « Oui je l’aime Max ! On s’est avoué nos sentiments y’a quelques jours si tu veux tout savoir ! Mais je t’en ai pas parlé parce que je savais que tu te foutrais de ma gueule ou que tu trouverai ça ridicule ! » Elle marque une pause alors que son index vient à la pointer « Et après tout, tu sais quoi ? Je m’en tape de ton opinion, je t’emmerde même si t’es pas capable de le comprendre ! ». Zoya est devenue une furie et elle tourne les talons à une Birdie qui ne manquera pas, elle le sait très bien, de répondre plus vivement encore.

« Tu es jalouse de Max ! » n’importe quoi, quelles conneries, c’est ridicule, ça n’a pas de sens. Depuis quand Birdie Cadburry est jalouse ? Jamais. Aussi facile et simplement que cela. Ou alors, tu prétends ne pas l’être. C’est plus facile comme ça. Ou pas. La preuve, tu es clairement en pleine tempête - envers toi-même et envers Zoya. Colère de ta personne pour te laisser avoir en pleine beauté et de façon aussi tonitruante. Colère envers ta colocataire qui insiste et qui persiste - mais de toute façon, elle aura beau s’égosiller autant qu’elle veut, tu l’as mauvaise quoiqu’il arrive, quoiqu’elle dise. Rien ne pourra apaiser ton âme à ce moment précis car tu as décrété que c’était toi face au monde entier aujourd’hui. « Si tu le dis. » tu la fusilles du regard. “Je le dis et je l’affirme.” t’insistes lourdement pour bien appuyer ton propos alors que t’es aussi convaincante que quand Zoya t’affirme qu’elle n’est pas amoureuse. My ass. Si c’était le cas, elle n’aurait pas de scrupule parce que Zoya est comme toi, bâtie dans le même moule - sauf là, visiblement, où elle te fait défi et t’as l’impression de te manger une brique entière dans la tronche. « Et on peut très bien égayer ta fin de journée autrement, en faisant autre chose qu’une partie de jambe en l’air. » de toute façon, pour ce qu’elle est déjà partie, cette journée, autant la finir sur la même note. En tout cas, de ton côté, tu n’as pas la volonté de vouloir sortir de ton agacement ni même de ta mauvaise humeur. T’aurais mieux fait de prendre une douche et d’aller au lit pour voir demain arriver plus rapidement.

« Arrête de dire ça ! » la brune se lève et elle te fait face, aussi furibonde que toi. “Non j’arrêterai pas tant que toi t’arrêteras pas ta comédie!” qu’elle ne souhaite pas s’envoyer en l’air est une chose, mais tu n’accepteras encore moins qu’elle te mente. Surtout sur des sentiments, aussi ridicules et insensés soient-ils. « Tu sais très bien ce que je veux dire. Si tu t’en fous toi d’être infidèle, moi pas ! » tu lèves les mains en l’air en soupirant. “Comme si ça te dérangeait.” non, t’es sûre que non - mais à la différence près que ni Zoya ni toi n’avez été en couple depuis que vous vous connaissez. C’est facile de croire que vous vous ressemblez - là, c’est la réalité qui vous prend à la gueule l’une comme l’autre. « Trouve toi quelqu’un d’autre pour te donner du réconfort, ce soir. T’en manque pas après tout de prétendants ou de prétendantes. » ta mâchoire est crispée malgré que les mots de Zoya ne sont que véridiques. « Tiens la Alba que tu nous as ramené là y’a quelques mois. Elle avait l’air de te plaire, elle ! » et là, tu ne trouves rien de mieux qu’à lui dire d’un ton mesquin et sarcastique. “On dirait presque que t’es jalouse.” parce qu’au final, cette réflexion ne sort pas de nulle part, pas vrai ?

« Et tu veux que je te dise, Birdie ? » toi qui a cru qu’elle abandonnait le conflit, voilà que Zoya revient vers toi avec les octaves montantes toujours plus haut. « Oui je l’aime Max ! On s’est avoué nos sentiments y’a quelques jours si tu veux tout savoir ! Mais je t’en ai pas parlé parce que je savais que tu te foutrais de ma gueule ou que tu trouverai ça ridicule ! » alors là. Toi qui t’amusais jusqu’à présent à la titiller sur ce Max, voilà que ce soir, là où elle t’affirme n’avoir aucun sentiment pour lui, finalement elle revient sur ses paroles. Pourquoi ça fait mal comme ça ? « Et après tout, tu sais quoi ? Je m’en tape de ton opinion, je t’emmerde même si t’es pas capable de le comprendre ! » là voilà qui s’en va mais tu ne vas pas la laisser s’en tirer aussi facilement. “Nan, je suis pas capable de comprendre! Il a rien d’intéressant, ce type! Tu le gardes pour toi, t’en parles jamais! Tu dis que tu l’aimes mais tu donnes plutôt l’impression d’en avoir honte, ouais! Pourquoi je ne l’ai quasiment jamais croisé à l’appartement, hein ?” tu la suis là où elle ira, qu’importe si c’est les toilettes, le toit ou juste sa chambre. “J’ai pas besoin d’être infidèle parce que je m’attache à personne. Pas comme en tout cas. Je croyais que t’étais plus maligne que ça. Ça va mener à rien, ta relation, parce que t’es comme moi, que tu le veuilles ou non. T’es pas faite pour être dans une relation. Tu vas t’emmerder et tu reviendras le coeur brisé en me disant que j’avais raison!” t’es tellement sûre de toi et de tes propos que ça fait peur - il faut dire que tu les penses sincèrement. Que ce soit envers toi-même qu’envers Zoya. “T’avais qu’à rester avec lui, alors, au lieu de me donner la sensation que j’allais trouver du réconfort auprès de toi.” et t’as la flemme de sortir, en plus, surtout pour une histoire de cul.

“Je le dis et je l’affirme.” Saoulée mais pas jalouse ? Really, Cadburry ? Quelle mauvaise foi, vraiment bravo. Evidemment, Zoya n’en croit pas un traitre mot, elle sait que la Birdie n’aime pas quand quelqu’un approche de trop près sa Lewis, et elle le sait très bien la brune parce qu’elle est pareil à son égard. Donc bon elle ira faire croire à qui elle veut qu’elle n’est pas jalouse de sa relation avec Maxwell, mais avec la photographe, c’est certain, ça ne prend pas.

“Non j’arrêterai pas tant que toi t’arrêteras pas ta comédie!” Non mais elles ont quel âge déjà les deux ? En tout cas, on est au niveau kindergarden pas plus là avec un âge mentale à elle deux réunies estimé à cinq ans. Zoya fulmine d’entendre Birdie dire qu’elle est amoureuse de Max. Ca ne la regarde pas et quand elle voit comment elle est de mauvais poil parce qu’elle refuse de la réconforter ce soir, elle ne va pas en ajouter en proclamant ses sentiments haut et fort – comme quoi, finalement, elle agit pour protéger Birdie et ne pas la faire souffrir, elle a pas un mauvais fond Zoya. “Comme si ça te dérangeait.”  « T’as jamais été en couple depuis qu’on se connait, si ça avait été le cas, je n’aurai jamais joué à ce jeu là avec toi » Mytho, on en reparlera quand ça sera le cas. En tout cas, vu l’humeur massacrante de la Birdie, Zoya lui conseille d’aller trouver une autre compagnie pour ce soir et ne peut s’empêcher de ressortir le nom de cette Alba, colocataire en carton qui a duré deux jours “On dirait presque que t’es jalouse.” « PAS-DU-TOUT » articule-t-elle bien en laissant échapper un rire qui sonne faux, alors que bien évidemment qu’elle a été jalouse il y a quelques mois de ça – et pourtant, elle était déjà avec Max.

Elle l’emmerde en tout cas la blonde, alors Zoya se laisse emporter par la colère qu’elle a réussi à alimenter en lui reprochant de ne pas jouer au chat et à la souris avec elle ce soir. Et pour la peine – et là on ne peut plus dire qu’elle l’épargne de bonté de cœur et donc qu’elle est soucieuse de Birdie -elle lui balance en pleine face qu’elle est in love du O’Connor et qu’elle en a rien à foutre si ça ne lui plait pas – et encore une fois on assiste à une Zoya contradictoire qui quelques minutes plus tôt niait tous sentiments pour le jeune homme et les avoue la seconde d’après… “Nan, je suis pas capable de comprendre! Il a rien d’intéressant, ce type! Tu le gardes pour toi, t’en parles jamais! Tu dis que tu l’aimes mais tu donnes plutôt l’impression d’en avoir honte, ouais! Pourquoi je ne l’ai quasiment jamais croisé à l’appartement, hein ?” « Pour que tu fasses quoi ta jalouse et que tu sois désagréable avec lui ? Arrête Birdie, tu ne l’aurais pas accueilli à bras ouverts. Et je n’ai pas HONTE de mon petit-ami » même pour elle ça sonne bizarre dans sa bouche au point qu’elle ait ce léger mouvement de recul en le prononçant like, c’est moi qui ai dit ça ?. « Tu dis qu’il a rien d’intéressant alors que tu ne le connais pas. Il est mieux que toi en tout cas, autrement, ce serait avec toi que je serai » c’est vrai ça pourquoi tiens elles n’ont jamais envisagé d’être ensemble les deux, genre, vraiment ? « C’est ça que tu veux en fait, Birdie ? Que je t’aime toi et qu’on soit exclusive ? ». Les deux sont vraiment fatigantes, vraiment. “J’ai pas besoin d’être infidèle parce que je m’attache à personne. Pas comme toi en tout cas. Je croyais que t’étais plus maligne que ça. Ça va mener à rien, ta relation, parce que t’es comme moi, que tu le veuilles ou non. T’es pas faite pour être dans une relation. Tu vas t’emmerder et tu reviendras le coeur brisé en me disant que j’avais raison!” « Tu aimerais que ce soit le cas, ça ne me surprend pas. Mais tu n'en sais rien, peut-être d’ailleurs que tu devrais essayer tiens à te mettre en couple. Ça te ferait grandir un peu ! » et voilà maintenant Zoya en donneuse de leçons et jeune femme mature. On aura tout vu aujourd’hui. “T’avais qu’à rester avec lui, alors, au lieu de me donner la sensation que j’allais trouver du réconfort auprès de toi." Zoya a atteint sa chambre et pourtant, la Birdie ne démord pas « Je suis rentrée pour toi justement, parce que tu m’as dit que tu avais eu une mauvaise journée. Mais à savoir, oui j’aurai dû rester avec lui, ça nous aurait évité cette partie de jambes en l’air vite fait bien fait à l’arrière de sa voiture ». Ça aussi elle voulait se garder de le lui dire qu’elle, contrairement à elle, avait trouvé ce réconfort dont elle a besoin, avant de rentrer.

« T’as jamais été en couple depuis qu’on se connaît, si ça avait été le cas, je n’aurai jamais joué à ce jeu là avec toi. » tu ricanes car tu n’y crois pas un rond. Zoya pourrait t’annoncer qu’elle va se fiancer que tu y croiras plus que les paroles qu’elle vient de prononcer. C’est complètement ridicule. Zoya peut se voiler la face autant qu’elle veut sur cette histoire d’amour idiote digne d’une adolescente, ce n’est que du flan. Tout comme elle ferait la même chose et agirait pareil en prononçant les mêmes mots que toi si la situation était inversée. Tu as envie de croire que toi, tu serai plus posée et calme dans ta répartie pour lui dire non mais… Tu n’es pas dupe, tu sais comment tu es. « PAS-DU-TOUT. » elle te prend une personne valétudinaire pour te parler comme ça ou quoi ? Tu n’es pas sourde et pour toute réponse, c’est ton doigt d’honneur qu’elle récolte parce que ça non plus, ça sonne comme un gros mensonge camouflé derrière son rire sans chaleur.

Par contre, elle a beau fuir, toi tu la poursuis. Comme une pauvre petite malheureuse qui suit sa maîtresse - seulement, tu n’as pas les oreilles affaissées de désespoir mais tu as le feulement vilain d’un chat qui n’est pas content. « Pour que tu fasses quoi ta jalouse et que tu sois désagréable avec lui ? Arrête Birdie, tu ne l’aurais pas accueilli à bras ouverts. Et je n’ai pas HONTE de mon petit-ami. » son manque de foi envers toi te choque alors que tu mets une main sur ta poitrine en rajoutant une mine outrée pour un effet qui a de sincère que le geste en lui-même, la forme mais certainement pas le fond. “Comment tu peux le savoir alors que t’as même pas été foutu de le faire de toute façon ? Ca se trouve, je l’aurai mieux apprécié et je serai peut-être plus contente pour toi si je savais comment il est.” faux mais on ne peut pas te blâmer d’essayer. Puis le terme “petit-ami” te fait grimacer, comme si c’est le mot le plus abject que tu puisses entendre - le pire étant “marié(e)”, évidemment. « Tu dis qu’il a rien d’intéressant alors que tu ne le connais pas. Il est mieux que toi en tout cas, autrement, ce serait avec toi que je serai. » “La faute à qui ?!” que tu demandes, sincèrement cette fois. Ce n’est pas de la faute de tes potentielles réactions qui justifient le fait que Zoya a décidé de cacher et mentir sur la nature réelle de sa réaction avec son type. « C’est ça que tu veux en fait, Birdie ? Que je t’aime toi et qu’on soit exclusive ? » “Oh my god, t’es complètement conne à me sortir ça, c’est pas possible.” que tu dis en te pinçant l’arête du nez dans un soupir las. Presque fatiguée par ce débat qui ne mène à rien à part faire monter vos nerfs dans une belle mayonnaise toute explosive. “Même avec toi, je me mettrai pas en couple.” même si dans le fond… L’idée que Zoya puisse t’aimer toi serait plus flatteur que Zoya en aimant un autre. Mais tout ce que tu veux, c’est garder son attention et ses baisers, son amitié et sa chair en même temps. Les choses étaient claires mais maintenant, t’as l’impression de perdre un bout de votre entité dans le processus.

« Tu aimerais que ce soit le cas, ça ne me surprend pas. Mais tu n'en sais rien, peut-être d’ailleurs que tu devrais essayer tiens à te mettre en couple. Ça te ferait grandir un peu ! » si tu t’étais un peu calmée, voilà que ton sang repart rapidement. Tes tympans sifflent et tu la regardes en jetant de lours éclairs prêts à la fusiller sur place. « Je suis rentrée pour toi justement, parce que tu m’as dit que tu avais eu une mauvaise journée. Mais à savoir, oui j’aurai dû rester avec lui, ça nous aurait évité cette partie de jambes en l’air vite fait bien fait à l’arrière de sa voiture. » à quelques pas du seuil de sa chambre, tu te tiens raide. “Va te faire foutre, Lewis. J’ai pas besoin d’être en couple ni l’envie. J’ai pas non plus envie de grandir parce que dans le fond, c’est ce que les gens adorent. Birdie la rigolote, Birdie l’enfant, Birdie fait rire. Birdie couche toi là mais Birdie qu’on jette dès qu’on a plus besoin d’elle, hein, c’est ça ? Tant mieux si t’as pu prendre ton pied avec ton gigolo avant de venir! Je me sens hyper touchée et honorée que t’es bousculée tes plans pour me remonter le moral mais forcé de constater que c’est un échec cuisant.” tu passes la langue sur tes lèvres. “Et ça fait combien de temps que ça dure ? Réellement ?” car tu ne te rappelles même plus quand vous vous êtes touchées pour la dernière fois. Sûrement trop longtemps pour t’en rappeler, maintenant que t’y songes. “Histoire que je sache depuis combien de temps tu me mens.”

“Comment tu peux le savoir alors que t’as même pas été foutu de le faire de toute façon ? Ca se trouve, je l’aurai mieux apprécié et je serai peut-être plus contente pour toi si je savais comment il est.” Elle prend cet air faussement outré qui joue sur les nerfs d’une Zoya plus qu’épuisée du comportement enfantin de Birdie ce soir « Pfff tu parles, Birdie. Arrête tes conneries, tu vas pas me faire croire que tout ce cinéma c’est parce que tu as besoin d’être sûre que ce type est assez bien pour moi » . Elle n’est pas crédible là si c’est ce qu’elle veut lui faire croire. Elle a qu’à dire qu’elle ne cherche qu’à la protéger tant qu’à y être et ce sera l’apothéose. “La faute à qui ?!” Un des sourcils de Zoya s’arque alors que Birdie reporte la faute de ce couple qu’elles ne forment pas toutes les deux sur elle. C’est ce qu’elle veut en fait, vraiment ? Qu’elle l’aime elle et personne d’autre et qu’elles deviennent exclusive “Oh my god, t’es complètement conne à me sortir ça, c’est pas possible.” « C’est toi la conne » c’est très mature et très réfléchi comme réponse “Même avec toi, je me mettrai pas en couple.” « Oooh mais dis toi bien que moi non plus je ne me mettrai pas en couple avec toi. POUR RIEN AU MONDE ! » Elles semblent jouer à un jeu, celui de celle qui criera le plus fort ET qui aura le dernier mot, creusant un peu plus le fossé qui se creuse petit à petit entre elles.

“Va te faire foutre, Lewis. J’ai pas besoin d’être en couple ni l’envie. J’ai pas non plus envie de grandir parce que dans le fond, c’est ce que les gens adorent. Birdie la rigolote, Birdie l’enfant, Birdie fait rire. Birdie couche toi là mais Birdie qu’on jette dès qu’on a plus besoin d’elle, hein, c’est ça ? Tant mieux si t’as pu prendre ton pied avec ton gigolo avant de venir! Je me sens hyper touchée et honorée que t’es bousculée tes plans pour me remonter le moral mais forcé de constater que c’est un échec cuisant.” « Oooh poor little bird qui a besoin de se faire aimer par tous et qui peur de souffrir ? So sorry d’y contribuer apparemment.  T’es pathétique, Cadburry ! » Et puisque visiblement, elle ne parvient pas à lui remonter le moral de sa journée de merde, quand elle, elle est en train de pourrir la si bonne journée qu’elle passait jusqu’à maintenant « Tu me pourris ma fin de journée aussi, alors au lieu de me suivre comme un toutou, va voir ailleurs si j’y suis ! ». Mais elle s’obstine la Cadburry, elle ne lâche pas Zoya en étant désormais avec elle dans sa chambre. “Et ça fait combien de temps que ça dure ? Réellement ? Histoire que je sache depuis combien de temps tu me mens.” Zoya s’agite, attrape un t-shirt qu’elle tente de plier mais qu’elle balance la seconde d’après en boule sur son lit, de colère « Que je te mens ?! Mais tu savais très bien que je fricotais avec quelqu’un, arrête un peu ton cinéma ! » Elle s’approche la pointant du doigt d’un air accusateur « Le monde ne tourne pas qu’autour de toi, Cadburry de mes deux. Je ne te dois rien du tout de toute façon, t’es pas ma petite-amie, t’es même pas une amie là, t’es rien du tout en fait ! » La colère fait vraiment dire des vilaines choses, Zoya s’emportant peut-être un peu trop en prétendant que la Cadburry n’est rien pour elle. Elle ne s’en rend même pas compte et ajoute « Tu sais quoi ? Tout ça, fait-t-elle en les désignant toutes les deux mais aussi leur appartement en levant son index en l’air qu’elle fait tournoyer C’était clairement une très mauvaise idée ! »

« Pfff tu parles, Birdie. Arrête tes conneries, tu vas pas me faire croire que tout ce cinéma c’est parce que tu as besoin d’être sûre que ce type est assez bien pour moi. » parce que ça serait une si mauvaise chose ? Est-ce que Zoya viendrait à te blâmer d’essayer d’être une bonne amie ? Qui se soucie de ses proches, de leur bien être et de leur bonheur ? On ne peut pas t’enlever, elle ne peut pas t’enlever ça. “Ah c’est clair que c’est pas toi qui t’en inquiéterai, hein, pas vrai. Tu penses qu’à ta tronche et à ton petit nombril de prétentieuse égoïste!” de ce côté-là, vous n’êtes pas vraiment pareil - en tout cas, tu refuseras qu’on te dise que tu es égoïste alors que c’est faux. La colère parle plus que la raison et les insultes font leur apparition plus rapidement que Flash lui-même. « C’est toi la conne. » tu lui fais un doigt d’honneur - c’est pas le deuxième, là ? - parce qu’elle n’a pas le droit de répéter tes propos - qu’elle soit un peu plus originale, bordel! « Oooh mais dis toi bien que moi non plus je ne me mettrai pas en couple avec toi. POUR RIEN AU MONDE ! » si tu n’étais pas en colère, tu aurais entendu un bout de ton coeur se briser un peu ; non pas que la perspective avec Zoya (ou quiconque) fut envisageable mais l’entendre dire à voix haute par autrui est particulièrement déstabilisant et carrément triste. Mais tu n’y penses pas parce que t’es énervée, tes nerfs sont pire qu’en boule et tu ne réponds à rien d’autre qu’à la spontanéité de tes mots et de tes sentiments - un mauvais cocktail, là, en l'occurrence. “Et ben ça tombe bien, on est deux! Car moi non plus je pourrai pas être avec toi!” oui, on avait compris mais Zoya risquerait de se moquer de la tournure de ta première phrase sinon.

« Oooh poor little bird qui a besoin de se faire aimer par tous et qui peur de souffrir ? So sorry d’y contribuer apparemment. T’es pathétique, Cadburry ! » encore une fois, voilà des mots qui pourraient te faire pleurer. Parce que oui, tu cherches toujours l’affection, que ce soit auprès de ta fratrie, de tes amis, de tes proches. De ces gens que tu chéris pour ne pas qu’ils t’oublient, pour qu’ils continuent à t’apprécier, à t’aimer. Cependant, ton palpitant s’emballe et te donne encore plus de pulsations, tu n’es que la victime et messagère de ses assauts. “Ouais, c’est vrai que je suis pathétique d’essayer d’être une bonne amie qui se soucie vraiment de son entourage, hein, vraiment, je suis la pire fille du monde!” que tu dis en posant ta main sur la poitrine alors que ton regard bleuté ne cesse d’être éclairs et tempêtes. « Tu me pourris ma fin de journée aussi, alors au lieu de me suivre comme un toutou, va voir ailleurs si j’y suis ! » mais t’as décrété que non. “Me confonds pas avec ton sextoy, c’est lui qui a la queue qui l’agite en te voyant.” toi, tu ne cherches que le conflit, à vrai dire. Une bonne vieille dispute comme on ne les aime pas, qui va te chambouler plus tard mais qui, pour l’instant, te semble être le meilleur des actes à faire. « Que je te mens ?! Mais tu savais très bien que je fricotais avec quelqu’un, arrête un peu ton cinéma ! » “Pourquoi tu m’as jamais dit que c’était vraiment sérieux, alors ? Je pensais que c’était un truc passager mais sachant que tu me disais rien je ne pouvais faire que des suppositions!” t’es un peu de mauvaise foi mais ça, ce n’est pas un scoop. « Le monde ne tourne pas qu’autour de toi, Cadburry de mes deux. Je ne te dois rien du tout de toute façon, t’es pas ma petite-amie, t’es même pas une amie là, t’es rien du tout en fait ! »

alors
là.

T’es complètement soufflée. Ça, tu l’entends très bien. T’es rien du tout en fait. Tu n’es pas non plus un monstre. Mais jamais, jamais tu diras à quelqu’un qu’elle n’est rien à tes yeux. Certainement pas à Zoya. Elle a osé. « Tu sais quoi ? Tout ça, c’était clairement une très mauvaise idée ! » tu ne la regardes même plus. Tes yeux complètement hagards sont ailleurs. Ils s’embuent aussi. Sans que tu y fasses attention. Tu déglutis. Tu regardes tes mains. Tu bouges les doigts, tu les attires. Comme si les mauvaises ondes vont pouvoir s’échapper. Mais non, ça ne fonctionne pas comme ça. Elle t’a eu. Elle a gagné. T’es à plat ventre au sol de sa balle sèche qu’elle t’a lancée. “Bien joué.” que tu murmures quasiment à voix basse, tes opales claires toujours sur tes phalanges. Tu reprends une inspiration. Tu lâches un bref rire sans chaleur. “T’es une putain de peste, on te l’a déjà dit ? Si tu voulais gagner le titre de la plus saloperie, tu l’as eu.” que tu dis en redressant la tête vers elle. Le pire est que tu le penses, à cet instant précis. “Jamais j’aurai dit que t’étais rien pour moi. J’ai le sens de l’amitié, contrairement à toi. Mais comme d’habitude, c’est moi la vilaine.” tu navigues entre la colère mais aussi l’abattement parce qu’elle t’a vraiment eu. “T’as raison, c’était une mauvaise idée tout ça.” que tu finis par dire en tourner les talons. Direction ta chambre. Tu sais ce qu’il te reste à faire, à présent.

“Ah c’est clair que c’est pas toi qui t’en inquiéterai, hein, pas vrai. Tu penses qu’à ta tronche et à ton petit nombril de prétentieuse égoïste!” « Et toi non peut-être  alors que tout ce qui t’intéressait ce soir c’était de jouer avec mon abricot pour soulager ta journée merdique. Tu as même cherché à me forcer la main, et à te contrefoutre de mes principes et mon mec ! » Des principes Zoya… elle s’emballe peut-être un peu la Lewis, cherchant toujours à avoir le dernier mot. Mais se faire traiter de prétentieuse égoïste ça irrite forcément, surtout qu’en l’occurrence, ici, elle ne voit pas à quel moment elle a pu être égoïste.  “Et ben ça tombe bien, on est deux! Car moi non plus je pourrai pas être avec toi!” « Je l’ai bien compris, MERCI ! » et peut-être qu’au fond ça la froisse d’entendre Birdie dire ça – et Zoya ne se dit pas évidemment qu’elle aussi a pu froisser Birdie en lui balançant les mêmes mots à la figure. Mais heureusement, elle, elle a Max pour la réconforter à ce sujet et lui montrer qu’elle peut être quelqu’un avec qui on a envie de construire quelque chose - du moins d’essayer, ce qui n’est pas le cas de la pauvre little bird.

“Ouais, c’est vrai que je suis pathétique d’essayer d’être une bonne amie qui se soucie vraiment de son entourage, hein, vraiment, je suis la pire fille du monde!” Cette histoire de se soucier de son entourage, Zoya ne dirait pas le contraire si là, son comportement à Birdie ne frôlait pas le caprice. Parce que ce soir, à aucun moment, elle ne voit une Cadburry qui se soucie du bien être de Zoya quand elle n’accepte pas que cette dernière soit en couple et qu’elle se montre aussi catégorique au sujet de son petit-ami. La preuve… “Me confonds pas avec ton sextoy, c’est lui qui a la queue qui l’agite en te voyant.” Elle ne la lâche pas, n’a pas l’air décidé à faire demi-tour et à aller pleurer toute seule dans sa chambre au lieu de continuer à gonfler autant la photographe qui ne supporte plus la présence de la Cadburry  “Pourquoi tu m’as jamais dit que c’était vraiment sérieux, alors ? Je pensais que c’était un truc passager mais sachant que tu me disais rien je ne pouvais faire que des suppositions!” « Parce que je ne le savais pas moi-même voilà tout ! » Oui peut-être qu’elle aurait pu lui faire part de ses craintes, de ses sentiments naissants concernant Maxwell mais elle n’a pas trop assumé tout ça Zoya, ça l’a même fait flipper donc en parler à voix haute et reconnaitre qu’elle se faisait dessus parce qu’elle tombait amoureuse… Trop lui demander. En attendant, peut-être aurait-t-il été préférable qu’elle se livre à ce sujet à Birdie, ça aurait évité cette dispute qui est en train de prendre un tournant… dramatique…  

“Bien joué.” Zoya n’est pas restée plantée devant Birdie tout ce temps, ce temps un peu long où il y a eu un silence pesant dans sa chambre mais appréciable quand enfin la Birdie a juste fermé son clapet. La photographe s’est dirigée vers la fenêtre, regardant si Cameron arrivait, pour l’embarquer avec elle loin de cette baraque “T’es une putain de peste, on te l’a déjà dit ? Si tu voulais gagner le titre de la plus saloperie, tu l’as eu.” Les mots ont le don de faire se retourner la Zoya qui accorde à nouveau de l’importance à Birdie. “Jamais j’aurai dit que t’étais rien pour moi. J’ai le sens de l’amitié, contrairement à toi. Mais comme d’habitude, c’est moi la vilaine.” Elle n’aime pas qu’elle lui ressorte cet argument, celui où elle la qualifie d’égoïste et ne s’attarde pas du coup sur la tristesse visible de Birdie, touchée par les mots qu’elle a pu lui balancer en disant qu’elle n’était rien pour elle… Ce qui est totalement faux. Mais le reconnaitre maintenant, alors qu’elle est dans cet état de nerfs extrêmes et qu’elle déteste Birdie par-dessus tout qui se fait passer pour la victime l’empêche d’y voir clair… et de reconnaitre qu’elle a été trop loin. “T’as raison, c’était une mauvaise idée tout ça.” Elle tourne les talons et alors qu’elle devrait la rattraper pour lui dire pardon c’est un tout autre discours qu’elle choisit « C’est ça, va-t’en » et finalement c’est elle qui la suit désormais un peu jusqu’à l’entrebaillement de la porte « Va pleurnicher ailleurs que dans mes pattes,  et va bien te faire passer pour une victime auprès des autres, pauvre petite chose que tu es ! ». Enervée, Zoya laisse échapper un cri de colère après avoir claqué la porte de sa chambre, frappe dans le panier de linge propre qui est à même le sol et attrape son téléphone de colère, composant le numéro de son frère (@Cameron Lewis) « Tu es où ? Je viens te récupérer, on va dormir chez les parents ce soir… Je t’expliquerai ! ». Elle embarque quelques affaires à la volée, prend son sac et ses clés qui sont restés dans l’entrée et claque une nouvelle fois la porte, celle de l’entrée cette fois, tirant un trait définitif sur cette colocation qui se termine à cet instant même.  

Tu ne veux plus rien entendre. Tu es complètement abattue. Sous les éclats de ta colère, tu ne t’attendais pas à ce que Zoya réussisse à t’exterminer de la sorte. Aussi rapidement. Aussi violemment. Tu es profondément choquée. Tu ne serai pas allée jusque là - pourtant, tu sais ce que c’est que de ne pas réfléchir ni contrôler ce que l’on dit et pense. Mais la balle a été réelle et t’es achevée. Il n’y a pas d’autres mots pour décrire tes épaules qui se relâchent et ta soudaine torpeur. Tu es coï, tu n’arrives pas à prononcer un mot ; la Lewis a fait du grand art. L’amitié est importante à tes yeux - ton existence aussi. Ta valeur aux yeux de tes proches encore plus. Les mots de Zoya ne sont peut-être pas pensés mais ils ont été dits. Ils ont été hurlés, arrivant parfaitement bien dans ta cabosse qui se les repassent sans cesse. Tu aurais pensé, naïvement sûrement, que la brune t’aurait rattrapé. Ce n’est pas ton endroit, ici. C’est toi qui squatte là où elle habitait déjà. Tu n’as plus rien à faire ici. « C’est ça, va-t’en. » mais non ; et ça fait encore plus mal. Qu’elle persiste à être cette peste sans coeur qui sait pourtant aimer puisqu’elle a ce foutu Max qui a le droit à tous les lauriers. Zoya sera contente ; tu vas dégager les planchers, elle pourra inviter son prince charmant pour pouvoir baiser sur chaque recoin de l’appartement au lieu d’une vulgaire banquette d’une voiture. T’iras crécher dans ton van ; ce n’est pas grave, ce n’est pas la première fois. « Va pleurnicher ailleurs que dans mes pattes,  et va bien te faire passer pour une victime auprès des autres, pauvre petite chose que tu es ! » t’es déjà dans ta chambre quand t’entends la porte se claquer avec véhémence. T’as foiré mais tu juges que c’est Zoya qui est allée trop loin. Tu n’aurais pas dû réagir comme ça - tu t’en rendras compte plus tard - mais la brune, celle que tu pensais être ton amie n’aurait pas non plus dû dire ça. Tu te retrouves idiote dans ta chambre. Encore plus quand tu entends une nouvelle porte claquée - qui te fait sursauter, celle-là, car inattendue. Zoya a dû partir, elle a dû rejoindre son sextoy. T’en as rien à foutre. Tu te fous un coup de pied au cul - une de perdues, dix de retrouvées. Tu passeras à autre chose. Des jolies brunes pétillantes, il y en a à la pelleteuse, que tu te dis en prenant tous tes sacs et tes valises pour les remplir de tes bricoles. Tu fous tout en vrac. Tu fais mille allers et retours entre l’appartement et ton van pour prendre chaque affaire. Pour enlever les décorations de ta chambre. Récupérer tes babioles, tes guirlandes accrochées même dans le salon. Les bougies, l’encens, tes petites figurines d’animaux. Tu n’as pas tant de choses que ça ; tu fais vite pour ne pas avoir à trop réfléchir. T’envoies un message à Lila pour savoir si tu peux squatter chez elle cette nuit ; tu aviseras demain.

La journée aura été encore plus catastrophique que tu l’aurais pensé.
Qu'ils aillent chier, Zoya et son pénis.
T'as pas besoin d'elle de toute façon.