| (ezra & laila) twenty stitches in a hospital room |
| | (#)Lun 14 Fév 2022 - 12:16 | |
| Fin janvier 2022.
"J’y crois pas, merde." Et pourtant, pour quelqu’un qui disait ses prières plus souvent qu’il n’était bon de l’admettre, ne pas croire, c’était un concept étranger. Seulement là, c’était un peu différent: dans quel monde un tel accident pouvait arriver? A la réflexion, rectification de dernière minute: dans quel monde une telle connerie pouvait arriver à un homme comme Ezra Beauregard, patron de son garage-automobile, mécanicien de haute-voltige (ça, c’est pour la lèche) et formateur de génie (encore une, slurp)? Laila avait une poisse dont elle ne savait plus quoi faire, mais alors son mari de boulot (parce qu’il l’était, ils se chamaillaient comme papa-maman, c’était presque une preuve irréfutable que, selon les lois abstraites de la collaboration dans le sens le plus basique du terme, ils étaient des époux de travail) avait dû faire des choses terribles dans une vie antérieure. Elle n’avait pas envie de savoir quoi, chacun ses secrets, toujours est-il que l’idée qu’il avait pu être assez stupide pour se faire écraser par une bagnole sous laquelle il était glissé pour mieux la réparer, ça dépassait son entendement. Il était pro, il savait ce qu’il faisait. Alors quoi, quelqu’un l’avait piégé, ou il avait seulement manqué de vigilance? Elle n’en savait fichtre rien, et Laila devait admettre que ça la mettait en rogne que le sort s’acharne autant sur quelqu’un pour qui elle avait assez de respect pour accepter de garder un œil sur son gosse à quelques occasions. Elle secoua la tête, la poignée de la porte de la chambre d’hôpital où Ezra avait élu domicile serrée dans la paume de sa main, l’anneau de sa clef de voiture pendant de son index replié contre son menton, et la hanche pointant tandis qu’elle observait de loin le tableau qu’elle avait sous les yeux. Et qui n’était, disons-le clairement, pas très beau à voir "Je vais passer pour l’inhumaine de service si je te dis que t’es pas sous ton meilleur jour?" finit-elle par lui demander en se sommant de se bouger les fesses pour paraître moins ébahie, et de fermer cette putain de porte pour pouvoir s’approcher. Le voulait-elle vraiment, telle était la question. Mais enfin, elle était ici pour une bonne raison qui n’était pas, étrangement, que de se fendre la poire à son détriment pendant qu’il avait l’air d’être passé sous un bus; pun intended.
Andrea en aurait des choses à dire sur la position de son poulain, mais Andrea avait préféré venir lui rendre visite un peu plus tard. Laila en revanche, elle s’était précipitée pour vérifier de ses propres yeux qu’il allait bien. Parce qu’elle était comme St-Thomas, et qu’entendre dire par les curieux qu’il allait s’en sortir, ce n’était pas suffisant pour celle qui avait passé trop de temps au contact du jeune homme pour se satisfaire de on-dit. C’était dans leur garage que ça s’était passé — pour une fois qu’elle avait pris une journée de congé, sérieusement —, c’était son partenaire de boulot qu’elle voyait allongé sur un lit aseptisé, alors les bruits de couloirs, ils pouvaient continuer à courir autant qu’ils le voudraient. Elle s’avança vers le lit, son regard brun posé sur les reliefs de l’état dans lequel il se trouvait. Quelque chose pesait au bout de sa main gauche. Elle se souvint tout à coup, et dans un léger sursaut, la souleva pour faire éclore une dizaine de fleurs colorées et odorantes "Je t’ai apporté ça. Je sais que les fleurs coupées sont interdites, mais personne m’a rien dit quand je suis passée à l’accueil, et vu comment c’est laid ici…" Elle marqua une pause juste pour accorder un regard peu amène à son environnement. Toutes les chambres de cet hôpital se ressemblaient, la sienne avait au moins eu le privilège d’être peinte en rose-bonbon à l’époque. Elle se recentra, ses yeux faisant le point sur Ezra, et qu'elle plissa doucement pour mieux y parvenir "Je te demande pas comment ça va?" Pourtant, c’était bien ce qu’elle était en train de faire, et alors que le bruit du papier kraft autour des fleurs accompagna son chemin jusqu’au fauteuil installé près du lit du jeune homme, elle finit par se laisser asseoir dessus, ne lâchant pas le bouquet qu’elle avait à la main quand elle lui fit, la tête — le corps, et toute son attention — tournée vers lui "Si t’as besoin de quelqu’un pour Noah, j’ai de quoi le faire dormir à la maison." Elle savait qu'il était bien entouré, mais ça ne coûtait vraiment rien de proposer. Au moins, elle aurait une bonne raison pour se goinfrer sans avoir besoin de se défendre, juste rappeler qu’elle hébergeait un pré-adolescent qui avait envie de grailler du gras même dans son sommeil.
@Ezra Beauregard |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Ven 4 Mar 2022 - 8:41 | |
| « J’y crois pas, merde. » Alors que sa tête commençait à dangereusement pencher vers l’avant et que ses yeux se fermaient contre son gré - s’il tapait encore sa meilleure sieste alors qu’il faisait encore jour dehors, jamais il n’allait réussir à dormir cette nuit c’était chose certaine -, ces derniers vinrent s’écarquillent de surprise en entendant une voix dans sa chambre. Il lui fallut un instant, peut-être deux vu la vitesse à laquelle il réagissait de façon générale, avant que sa vue ne focalise sur la jeune femme qui venait d’entrer dans la chambre d’hôpital et que Ezra ne comprenne de qui il s’agissait. Alors, seulement à cet instant, un sourire vint fendre son visage - peut-être la seule partie de son corps qui n’avait souffert d’aucun dérangement ces derniers jours. « T’es con, tu m’as fait peur. » Dans le langage d’Ezra, cela voulait dire qu’il était content de voir que Laila avait fait le déplacement jusque l’hôpital. Il savait qu’elle avait bien d’autres choses à faire plutôt que de venir voir comment il s’en était sorti pour ne pas réussir à mourir comme un idiot, surtout alors qu’il tentait de ne pas mourir comme un idiot de son côté. « Je vais passer pour l’inhumaine de service si je te dis que t’es pas sous ton meilleur jour? » - « Comme si ça te dérangeait d’habitude de le faire. » Il finit par lui faire signe de la tête d’entrer dans la chambre; elle était sûrement venue en profiter tout de même pour se moquer de lui, mais ce n’était pas pour autant qu’elle se devait de le faire depuis le seuil de la chambre.
« Je t’ai apporté ça. Je sais que les fleurs coupées sont interdites, mais personne m’a rien dit quand je suis passée à l’accueil, et vu comment c’est laid ici… » Le regard d’Ezra vint accrocher le bouquet que tenait Laila dans les mains, et il vint lâcher un petit rire. « Je connais par coeur chaque tache sur chaque mur, et le nombre exacte de dalles au plafond: j’ai jamais été autant heureux de recevoir un bouquet de fleurs crois moi. » Au moins ce dernier allait pouvoir mettre un peu de couleurs et de joie dans la pièce qu’il était forcé de côtoyer jours et nuits pendant des jours et encore une bonne poignée à venir. « Et je t’avoue que j’en ai rien à foutre si c’est autorisé ou pas. Merci, Laila. » Pour le bouquet, bien sûr, mais d’avance merci d’avoir fait le déplacement. Les journées ici pouvaient réellement être très longues et un peu de visite faisait toujours du bien. « Je te demande pas comment ça va? » Venant hausser les épaules, Ezra vint se redresser légèrement dans le lit. « Je vais pas te mentir, j’ai connu mieux. » Mais après tout, c’était légitime: il était littéralement passé sous une voiture quelques jours plus tôt - elle n’était pas sur la route en train de rouler, mais le pont qui la portait à ce moment là état assez haut pour que l’effet se résume presque à la même chose. La jeune femme finit enfin par venir se poser aux côtés du Beauregard, dans le fauteuil dédié aux visiteurs. « Les médecins m’ont dit que j’avais quand même eu de la chance. » Toutes choses considérées, bien sur. « Si t’as besoin de quelqu’un pour Noah, j’ai de quoi le faire dormir à la maison. » Et s’il savait garder le sourire en presque toutes circonstances, malgré l’état dans lequel il se trouvait, aux paroles de la Ferrer son regard vint perdre l’éclat rieur qu’il portait depuis qu’elle s’était présentée à la porte de la chambre. « Noah a du aller à Sydney. »
Là n’était en réalité pas une fatalité - ou pas à la hauteur que la phrase d’Ezra le laissait supposer. Si Noah avait du rentrer à Sydney, c’était simplement parce-que son tuteur légal - l’un des ses tuteurs légaux mais surtout le principal - de trouvait là-bas. Ce n’était pas le plan initial et établi entre Ginny et lui, que Noah aille vivre chez elle désormais, car le gamin avait décidé qu’il préférait rester à Brisbane aux côtés de son père pour commencer le collège. Cependant, ce dernier étant bloqué dans un lit d’hôpital, incapable de s’occuper de son fils, et n’ayant aucun droit sur lui, cela devenait un brin compliqué à gérer. Alors, et ce jusque nouvel ordre, Noah serait chez Ginny dans un autre état du pays et Ezra avait déjà hâte que les choses s’améliorent pour pouvoir régler tout ça. « Je voulais pas que les autorités mettent leur nez dans des affaires arrangées sans leur accord, alors Ginny est venu le chercher dès le lendemain de l’accident. » Il vint étirer une petite moue clairement déçu que les choses se passent de la sorte. « Merci à toi de proposer ton aide en tous cas. » Et parce-que ce n’était pas le type de sujet sur lequel il souhaitait réellement s’attarder pour le moment - lorsqu’il serait sorti d’ici et que Noah deviendrait source de motivation, il serait plus enclin à le faire -, il vint volontairement changer de sujet. « Comment ça va toi ? » |
| | | | (#)Dim 13 Mar 2022 - 11:21 | |
| En vrai, ça lui faisait mal au ventre de voir Ezra dans cet état. Elle avait passé une bonne partie des dernières années à le côtoyer quotidiennement, et à se dire que si elle devait accoler une étiquette sur son front qui commençait peu à peu à se dégarnir, il fallait bien le dire, elle n’hésiterait pas un instant à gribouiller le mot ami dessus. Il portait plusieurs casquettes quand ça la concernait, mais celle qui avait le plus de valeur à ses yeux, c’était celle qui faisait de lui l’homme qui avait permis à son oncle de partir à la retraite avec sérénité, alors rien que pour ça, elle avait pour lui une affection toute particulière qui ne se résumait pas qu’à se foutre de sa gueule quand une tuile lui tombait dessus. Elle en savait probablement plus sur lui que lui n’en savait pour elle, peut-être parce qu’elle avait toujours été la silhouette dans le coin de la pièce, à surveiller ses faits et gestes pour amortir ses chutes quand elle avait la sensation que quelque chose ne tournait pas rond. Elle l’avait vu mal en point quand Noah avait été malade, elle l’avait vu mal en point quelques fois après ça… et peut-être que là, elle s’en voulait un peu de pas avoir été là pour anticiper son accident, comme si elle en avait vraiment le pouvoir. Ce n’était sans doute pas grand-chose pour ceux qui observaient, mais pour elle, c’était une vraie plaie béante que de le voir dans cet état, quand bien même il donnait le change, à sourire comme un imbécile heureux parce qu’elle avait fait le déplacement, un bouquet de fleurs à la main. Avec ses frères et sa sœur, Lai avait entretenu des rapports similaires à un moment donné, alors qui savait dans le fond: c’était probablement cette définition qui collait le mieux au vieux front du jeune homme finalement. Elle se passa la langue sur les lèvres, fronçant le nez en l’entendant ouvrir la bouche pour mieux la remercier "Tu croyais quand même pas que j’allais manquer une occasion de te passer un savon? Putain, qu’est-ce que t’as foutu, Ezra?" qu’elle lui demanda en fronçant son front et en secouant la tête sans pour autant élever la voix; au contraire, elle se mit à murmurer comme si elle voulait lui éviter l’opprobre. Si elle en donnait l’air, elle n’agirait pas en donneuse de leçons cependant, et son visage se détendit quand il lui annonça que les médecins se montraient optimiste sur son cas. Ça ne l’empêcha pas de lui dire, s’agitant dans son fauteuil pour retirer sa veste et la poser sur ses jambes qu’elle croisa dessous, son regard se posant un peu partout et nulle part à la fois quand son cerveau se mit à tourner vite, beaucoup trop vite pour elle "C’est quoi l’étendu des dégâts, tu vas avoir des séquelles, ça va prendre combien de temps avant de sortir de ce trou?" Les questions s’enchainaient, elle ne réussit pas à les retenir.
Elle ne lui parlerait pas de boulot, mais il fallait qu’elle sache à quoi s’attendre pour mieux prendre les choses en mains au garage. Laila, elle était le bras droit d’Ezra, mais elle préférait le laisser gérer les choses d’ordinaire. Là, elle devrait arrêter de compter sur lui et jouer à la patronne; deux choses qui lui venaient pas naturellement, encore qu’elle tachait de prétendre le contraire au moins une fois sur deux; ce qui lui venait plus naturellement en revanche, c’était de s’inquiéter pour Noah "Il est avec sa mère?" qu’elle questionna entre deux salves de réponses d’Ezra qu’elle vit se recroqueviller en lui-même le temps qu’il explicite sa réponse. Elle avait toujours été fascinée par la manière dont les parents du petit géraient leur co-parentalité; ça donnait presque l’impression que c’était facile, et ça aussi, ça lui faisait mal au ventre, mais pour d’autres raisons "T’as qu’un mot à dire pour que je file le chercher si jamais il se sent mal là-bas. On se fera un petit road-trip, j’apporterais ses snacks préférés et je lui ferais découvrir les meilleurs groupes des années 70. Je sais qu’il me remerciera plus tard." qu’elle finit par faire, parce qu’elle n’était pas très douée pour les bons sentiments, et que quand elle voyait la mélancolie s’étendre sur le visage de quelqu’un qu’elle appréciait, elle ne pouvait pas s’empêcher de faire le clown. Pour autant, lorsqu’elle tourna de nouveau la tête vers le jeune homme, elle redevint sérieuse, et elle voulut qu’il le sache "Je suis sérieuse. Je ferais n’importe quoi pour toi le temps que t’es ici. Et garde tes remerciements." Il ferait la même chose pour elle, elle en était persuadée. Un sourire lui échappa "C’est pas moi qui suis clouée dans un lit d’hôpital. Je vais pas me vanter de péter le feu quand t’as sûrement besoin de quelqu’un pour te torcher les fesses, mon grand." Mon grand. Elle tendit la main pour attraper la sienne et la serra fort quand elle ajouta, se penchant légèrement pour mieux voir son visage "Me fais pas un sale coup, OK? Je suis pas bien épaisse, mais j’ai des réserves et j’hésiterais pas à m’en servir." Pour lui botter le cul si son état venait à, elle ne savait pas, empirer; elle avait vu assez d’épisodes de Grey’s Anatomy pour savoir que ça pouvait arriver en un jeté de cheveux de McDreamy cette affaire.
@Ezra Beauregard |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Sam 9 Avr 2022 - 7:21 | |
| « Tu croyais quand même pas que j’allais manquer une occasion de te passer un savon? Putain, qu’est-ce que t’as foutu, Ezra? » La voix de Laila était telle qu’il s’y serait attendu, s’il avait du imaginer la scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux: elle ne venait en rien lui passer un savon, comme elle le disait pourtant, et il pouvait deviner une certaine inquiétude dans le ton qu’elle avait décidé d’employer. Ce n’était pas grand chose, et peut être qu’il ne s’en serait pas aperçu d’ordinaire; mais en l’occurrence, en cet instant, il n’avait que ça à faire de venir réparer le moindre détail, le moindre changement, dans les choses qui l’entouraient. Et puis, avec les années qu’ils avaient passé à se côtoyer, la jeune femme était devenue un élément constant dans la vie du Beauregard et ils avaient appris à bien se connaître au fil du temps. Il pouvait donc reconnaître une certaine contrariété dans la façon d’agir de la brune. « Des conneries, c’est certain. » Il s’était lui, et lui seul, mis dans une telle situation. S’il avait été plus malin, jamais un tel incident serait arrive - mais il avait été trop vite, avait confondu vitesse et précipitation, n’avait pas fait les réglages et contrôles nécessaires… la liste était longue, et elle ne concernait que la partie des quelques heures entourant l’accident. « J’ai agi comme un débutant, j’ai pas tout bien vérifié, et le pont était pas bien verrouillé. » Il vint hausser les épaules. Son manque de vigilance était clairement à pointer du doigt, mais pour le moment, il ne pouvait y faire grand chose. Il pourrait agir sur le long terme en servant d’exemple et pour l’instant, il devrait se contenter de se trouver chanceux malgré tout. « C’est quoi l’étendu des dégâts, tu vas avoir des séquelles, ça va prendre combien de temps avant de sortir de ce trou? » C’était là que le bas blessait. « Ils sont optimistes, mais ils sont pas magiciens. » Ezra vint froncer le bout du nez, vint jouer du bout des doigts avec le bord du drap à la fois trop blanc et pas assez, perdant son regard dans le vide un instant et un autre également. « J’ai un hématome dans la colonne, je sais plus comment ils appellent ça exactement. Il va partir, et je devrais retrouver l’usage de mes jambes avec de la rééducation quand le moment sera venu. » Il y avait beaucoup d’hypothèses dans le discours des différents médecins qu’il avait vu - dont un jeune avec un air quelque peu arrogant accroché sur le visage, Ezra ne l’avait pas trop apprécié celui là -, et même si ces derniers tentaient de rester optimistes effectivement, ils ne pouvaient rien prévoir avec certitude. « En attendant, y’a rien qui bouge en dessous de la ceinture. » Et il vint lâcher un soupire comme pour illustrer le tout.
Ce n’était cependant, étrangement - peut être que sa tête avait cogné trop fort contre le sol ou peut être qu’Auden avait cédé a une pulsion de destruction et lui avait assommé le crâne contre le béton discrètement un brin trop violemment -, pas la partie qui venait le déranger plus que ça dans toute cette histoire. Lorsqu’il n’aurait plus le droit à la dose d’anti-douleurs qui lui était prescrite pour le moment et qu’il serait en rééducation, peut-être qu’il pèserait différemment ses pensées et ses mots; mais pour le moment, c’était Noah le centre de ses préoccupations, comme régulièrement. « Il est avec sa mère? » - « J’ai l’impression d’annoncer qu’il est mort alors qu’en fait lui va très bien. Promis, c’est pas aussi grave que j’ai l’air de le faire croire. » Il voulait venir alléger la chose, venir mettre ici et là une pointe d’humour peut-être, mais pourtant les choses étaient même un brin pires que ce qu’il laissait paraître et entendre. Noah de retour chez Ginny, et commençant une vie dans une nouvelle ville, ne voulait dire qu’une chose: il n’était pas prêt de revenir aux côtés d’Ezra. S’il avait pu rester à Brisbane dans un premier temps, c’était déjà parce-que ses parents avaient joué avec le feu en espérant que personne ne remarque vraiment que Ginny n’était plus en ville. Jusque là, ça avait fonctionné et ils comptaient garder ce cap là aussi longtemps que possible. Cependant, inscrit dans une école à Sydney désormais, cela allait être des plus compliqué de faire machine arrière. Ezra ne désirait cependant pas réellement s’attarder sur ce genre de détails pour le moment: il fallait qu’il puisse sortir de ce lit, de cette chambre affreuses, afin de songer à comment il allait faire en sorte que Noah puisse lui revenir. « T’as qu’un mot à dire pour que je file le chercher si jamais il se sent mal là-bas. On se fera un petit road-trip, j’apporterais ses snacks préférés et je lui ferais découvrir les meilleurs groupes des années 70. Je sais qu’il me remerciera plus tard. » Aux paroles de la jeune femme, un fin sourire s’étire sur les lèvres d’Ezra. « Je suis sérieuse. Je ferais n’importe quoi pour toi le temps que t’es ici. Et garde tes remerciements. » - « Je sais que t’es sérieuse, c’est pour ça que ça me fait sourire. Je sais que Noah serait ravi de faire un road-trip comme ça avec toi. » Il savait aussi malheureusement que ce ne serait pas à l’ordre du jour - pas de suite, pas avant un bout de temps.
« C’est pas moi qui suis clouée dans un lit d’hôpital. Je vais pas me vanter de péter le feu quand t’as sûrement besoin de quelqu’un pour te torcher les fesses, mon grand. » Mon grand. Les dernières paroles de Laila eurent le don de le faire rire autant d’amusement que de gêne. « Je peux compter sur toi pour un discours encourageant, à ce que je vois. » Disons qu’il se serait bien passé qu’elle vienne souligner à quel point il était dépendant d’autrui en ce moment. Cela ne faisait en rien du bien à son ego d’homme. Le fait qu’elle vienne prendre sa main dans la sienne et qu’elle vienne le regarder avec ce sérieux dans les yeux vint cependant chasser une partie de cet embarras - elle n’était clairement pas là dans le but de l’enfoncer davantage, mais c’était le rôle naturel qui lui était revenu que de savoir où appuyer de temps à autre pour lui faire garder les pieds sur Terre et lui rappeler la réalité des choses. C’était lui-seul qui lui avait volontiers accordé ce rôle là à ses côtés. Alors, avant même qu’elle ne vienne ajouter le moindre mot, il vint serrer la main de Laila dans la sienne également. « Me fais pas un sale coup, OK? Je suis pas bien épaisse, mais j’ai des réserves et j’hésiterais pas à m’en servir. » Il vint quelque peu plisser les yeux, la malice accroché aux coins de ses yeux. « Je te vois bosser tous les jours, Laila. T’as beau pas être bien épaisse, je sais que si je meurs, tu viendra me ressusciter pour m’achever toi même, et sans transpirer. » Et puisqu’elle ne désirait apparemment pas de remerciement, il se contenta de venir serrer un main encore davantage - elle avait de la chance, il était trop faible pour que sa poigne puisse faire le moindre dégât aujourd’hui. « Mais je te dis: les médecins ont pas prévu de m’achever, et apparemment je suis plus solide que j’en ai l’air. » En réalité, il prétendait seulement en cet instant aller presque parfaitement bien - il fallait juste mettre de côté le fait que seul le haut de son corps était mobile selon ses désirs en cet instant, et que cela allait impacter pendant bien longtemps sa façon de vôtre et d’être… Un frisson vint le parcourir, et il préféra une fois de plus ne pas s’attarder sur cette pensée. « Tu sais qui est venu me sauver la mise, en vrai, l’autre soir ? C’est ça qui me met le plus en rage je crois. » Oh, ce n’était pas comme si le nom de l’italien était étrange à Laila; Ezra n’avait pas imposer beaucoup de règles à ne pas transgresser au sein du garage. En revanche, que Auden ne pénètre pas sur le territoire était une ligne à ne pas franchir - et pourtant, c’était désormais hypocrite de sa part d’avoir pensé de la sorte car si ça avait vraiment été le cas, il ne serait sûrement pas là aujourd’hui pour venir critiquer l’autre abruti. |
| | | | (#)Dim 24 Avr 2022 - 14:07 | |
| Non, elle n’était pas là pour lui faire la leçon, à Ezra. Elle était là pour lui faire sentir qu’elle était là pour lui, pour le réconforter s’il en avait besoin, encore qu’elle n’était pas la plus aguerrie dans l’exercice, mais elle s’y plierait sans rechigner pour lui, et pour lui uniquement ; tout simplement parce qu’il était important pour elle, parce qu’elle avait à cœur ses intérêts autant que sa santé et que le voir ainsi, cloué dans un lit d’hôpital, ça avait sur elle l’effet d’un électrochoc à vous décaper la matière grise. Il savait qu’il avait manqué de vigilance, elle ne le lui répéterait pas de nouveau, et puisque sa foi l’empêchait de croire que les choses arrivaient par hasard, elle se dit que cette épreuve qui lui tombait sur le gueule, encore une fois, avait une raison qu’il comprendrait beaucoup plus tard, quand il serait remis et qu’il pourrait en rire, de sa foutue maladresse. Ce qui prendrait du temps, elle n’était pas assez sotte pour croire le contraire, aussi quand il répondit à ses questions et qu’elle saisit enfin toute l’étendue de son accident, elle fit glisser son regard le long de sa silhouette allongée, recouverte d’un drap sans plis qu’elle n’osa pas effleurer avec ses mains pourtant suspendues à distance du bord de ce lit trop étriqué pour lui "Tu veux dire que tu peux pas marcher du tout ?" L’information avait dû lui passer au travers, pourtant elle était aussi essentielle qu’elle était difficile à avaler. Au point qu’insidieusement, elle sentit son épiglotte se rétracter et sa gorge se serrer sous le choc de cette annonce "C’est le contrecoup. C’est genre, comme quand tu te cognes le genou contre quelque chose ; ça fait mal, et puis ça passe." Un hématome dans la colonne. Elle n’était pas idiote, elle était bien loin de l’être. Mais le jargon médical restait flou pour quelqu’un qui avait davantage l’habitude de soigner les maux de carcasses démantibulées. Un hématome, c’était un bleu, par conséquent, ce n’était sans doute pas grave, n’est-ce pas ? Un genou qui cogne contre quelque chose, elle garda cette idée en tête tout en forçant ses yeux à quitter son observation des jambes défectueuses de son associé. Et elle trouva ses yeux, y dénichant toute l’inquiétude qu’elle prétendait ne pas ressentir, marquant davantage cette sensation qu’elle avait que malgré tous leurs efforts, ils ne pouvaient pas continuer de prétendre que ce n’était pas grand-chose "Mais ils vont tout faire pour t’aider, hmm ? Je veux dire, c’est tout ce qu’ils peuvent faire, sinon ils te garderaient pas ici." Gérer ses émotions, c’était essentiel pour Laila, aussi elle réussit à prononcer ces quelques mots en restant relativement maîtresse d’elle — maîtresse d’elles. Seulement, elle sentait que l’autodérision qu’elle serait tentée de faire tomberait à plat parce que la situation lui paraissait soudain bien plus grave que ce qu’elle avait compris en apprenant l’accident du jeune homme.
Ses jambes ne fonctionnaient plus. Elle se laissa tomber en arrière d’un bloc, son dos percutant la matière crissante du fauteuil sur lequel elle était assise. Elle eut besoin d’un court instant pour ravaler sa salive en même temps que ce quelque chose qui s’était formé dans le fond de sa gorge. C’était sans doute pour cette raison que parler de Noah lui parut la meilleure solution à adopter sur le moment "Si c’est pas pour tout de suite, ce sera pour plus tard. J’ai la réputation d’être une bonne tatie, je peux le prendre sous mon aile si ça lui fait plaisir." Mais le ton, s’il y était, l’intention elle était flouée par ce qu’elle venait d’apprendre. Elle n’aimait pas tellement qu’Ezra veuille la ménager en continuant de faire comme si ce n’était pas si grave que ça alors qu’il venait de lui annoncer quelque chose d’horrible à entendre. Il faudrait pourtant qu’elle continue à prendre sur elle, à être celle sur qui il pouvait se reposer sans craindre qu’elle n’éclate en sanglots. Trop peu pour elle, même quand elle lui prit brièvement la main pour la serrer entre ses doigts "Toujours. Mais compte pas sur moi pour prendre la place de tes infirmières. J’ai pas envie que ça devienne gênant entre nous et j’ai pas envie de te voir à poil non plus." lui répondit-elle à propos de sa façon si particulière de l’encourager à aller mieux. Ça la pétrifiait dans le fond qu’il puisse être amoindri au point d’avoir besoin de quelqu’un pour faire les gestes de bases de tout un chacun, et si elle faisait passer sa rhétorique pour du comique de répétition, elle n’hésiterait pas en réalité, pas même un instant, à lui apporter son aide s’il en avait vraiment besoin. Elle rit malgré tout, l’entendait réagir à sa gentille menace "T’en rigoles, je sais que ça te fait suffisamment peur pour que tu sois pas tenté de me la faire à l’envers. Ça me rassure." Pour la rassurer, ça la rassurait rien qu’un peu. Mais au moins ça signait la clause d’un pacte tacite entre eux ; il ferait tout pour aller mieux, elle ferait tout pour l’aider à aller mieux, aucune autre direction n’était envisageable. Elle irait faire la peau à ses médecins s’ils venaient à leur couper l’herbe sous le pied, c’était aussi certain que c’était facile à imaginer sur le moment. Dans les faits, elle savait qu’il lui faudrait une bonne dose de courage pour aller leur faire mordre la poussière s'il arrivait quelque chose de pire au jeune homme — dans un geste automatique, lâchant la main d’Ezra pour ça, elle porta ses doigts à la croix qu’elle portait autour du cou quand elle le vit frissonner. Elle réagit aussitôt "T’as besoin d’une couverture en plus ?" lui demanda-t-elle sur l’instant, presque dans l’urgence, se levant par automatisme pour se diriger vers la porte quand ce qu’il lui dit la fit toupiller sur ses bottines en cuir, lentement "Y a peu de gens avec qui tu t’entends assez mal pour pas supporter l’idée qu’il soit ton sauveur. Au pif, je dirais l’autre là… l’italien." L’italien. C’était pas digne d’elle, la latino, alors elle se reprit en se creusant les méninges, claquant des doigts pour mettre le bon nom sur l’image de celui qui se dessinait en pixels indistinctes devant ses yeux aux paupières plissées si fort que ses iris disparurent un instant "Aurel… Auden ?" finit-elle par dire, faisant claquer plus fort ses doigts quand elle fût sûre de son coup et qu’elle ajouta, ses yeux se rouvrant en grand "Putain, t’as vraiment aussi peu de chance que moi." Il lui en devait une du coup, à celui qui semblait tant l’horripiler. Dans un léger rire, ses sourcils se levant très brièvement pour poser son point, elle lui fit "On fait vraiment la paire, des vrais aimants à poisse."
@Ezra Beauregard
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| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Ven 29 Avr 2022 - 9:38 | |
| « Tu veux dire que tu peux pas marcher du tout ? » Oh, il avait vu le regard de Laila venir le vérifier de haut en bas, lui là allongé sur le lit, alors que les explications qu’Ezra lui donnait arrivait progressivement jusque elle. Il déglutit un peu avec peine, une fois, avant de reprendre la parole. « Pour le moment oui. » Et il aimerait insister à chaque fois qu’on venait lui poser la question sur le pour le moment, car les médecins avaient été clairs avec lui: il y avait la possibilité qu’il ne se relève jamais de cet accident, mais il était d’autant plus probable que cela mette surtout pas mal de temps avant d’arriver. Ce qu’ils avaient pas comme élément dans leur dossier, c’était qu’Ezra avait décidé à partir de la première seconde que ce ne serait qu’un état de santé temporaire et qu’il était hors de question qu’il perde définitivement l’usage de ses jambes - pas alors qu’il était à deux doigts de pouvoir devenir papa une nouvelle fois, pas alors qu’il allait avoir besoin de ses jambes en état de fonctionnement pour courir après ce nouvel enfant, pas alors qu’il venait à peine de réussir à récupérer Noah et que ce dernier lui filait une fois de plus entre les doigts. Il n’y avait pas de réalité où ses jambes n’en venaient pas de nouveau à fonctionner. « C’est le contrecoup. C’est genre, comme quand tu te cognes le genou contre quelque chose ; ça fait mal, et puis ça passe. » Quelque fut la raison pour laquelle Laila était autant positive sur la situation, le Beauregard prenait ce type de réponse. Il avait besoin que les gens autour de lui croient également au fait qu’il allait forcément aller mieux. « Mais ils vont tout faire pour t’aider, hmm ? Je veux dire, c’est tout ce qu’ils peuvent faire, sinon ils te garderaient pas ici. » Il vint hocher la tête, pas aussi vigoureusement qu’il l’aurait voulu. « Oui oui, ils sont en train de préparer la suite des événements dans mon dos, mais ils vont m’aider. » Dans son dos, car l’avis médical d’Ezra n’était en rien attendu ni demandé - il n’était pas médecin, après tout -, mais aussi parce-que comme dans toutes les situations médicales, l’équipe chargée de lui prodiguer des soins ne viendrait à lui que lorsque toutes les choses seraient alignées, prêtes pour la suite. Mais au moins, il avait du monde prenant soin de lui, il n’avait pas à prendre peur sur ce point. « C’est temporaire. » A force de le répéter à qui voulait l’entendre, il finirait par y croire sans l’once d’un doute de son côté aussi. Car, si en pleine lumière il était facile de venir affirmer une telle chose avec le sourire, une fois que la pénombre avait pris d’assaut sa chambre d’hôpital, il était plus compliqué de se persuader que tout irait, justement, mieux avec le temps.
Et même si le sujet ne l’amusait guère davantage à la vue des circontances, Ezra fut plutôt heureux de venir parler de Noah - il était toujours heureux de venir parler de son fils, ce dernier était la prunelle de ses yeux. C’était en grande partie pour lui qu’il avait prévu d’être sur pieds, littéralement, le plus rapidement possible. « Si c’est pas pour tout de suite, ce sera pour plus tard. J’ai la réputation d’être une bonne tatie, je peux le prendre sous mon aile si ça lui fait plaisir. » Elle lui avait prouvé plus d’une fois qu’elle savait être une bonne tatie auprès de Noah, il n’avait aucun mal à venir la croire sur parole. Et puis, avec la petite tribu qui lui servait également de famille, elle était entrainée. « On aura qu’à fixer une date avec lui la prochaine fois au téléphone. » Parce-qu’il pouvait compter sur son fils pour venir l’appeler tous les jours, pour lui raconter ses journées, pour lui dire qu’il avait hâte de revenir à la maison - et Ezra regagnait une dose de courage et de raison de se porter toujours mieux avec le temps filant.
« Toujours. Mais compte pas sur moi pour prendre la place de tes infirmières. J’ai pas envie que ça devienne gênant entre nous et j’ai pas envie de te voir à poil non plus. » Il osa un nouveau rire ici, venant de par la même occasion secouer quelque peu sa tête. « On ira pas jusque là t’inquiète pas. » Laila et lui étaient proches, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus. Et puis, de toutes façons, si Ezra avait réellement besoin d’une infirmière supplémentaire et sur le long terme à domicile, il en avait déjà une qui s’inquiétait pour lui jour et nuit et qui avait élu d’autant plus domicile à une adresse où Beauregard était accroché à la boite aux lettres. Il n’aurait pas besoin que la Ferrer se dévoue de la sorte, mais il vint tout de même étirer un doux sourire dans sa direction. Des années qu’elle était à ses côtés, et elle ne comptait pas changer les choses - cela était tout de même rassurant, même si à ses yeux les choses ne pourraient être autrement. Sauf si effectivement, il ne venait pas respecter sa part du contrat, n’arrivait pas à aller mieux et qu’elle décidait de l’achever d’elle-même pour abréger les souffrances de tout le monde. « T’en rigoles, je sais que ça te fait suffisamment peur pour que tu sois pas tenté de me la faire à l’envers. Ça me rassure. » - « Et puis, tu t’ennuierais sans moi. » Valait mieux en rire qu’en pleurer, n’était-ce pas le dicton ? Il préférait venir alléger l’atmosphère avec une blague ici et une autre là, plutôt que de venir s’attarder sur des détails qui lui donnaient littéralement des frissons à juste y penser. « T’as besoin d’une couverture en plus ? » Levant sa main pour venir lui intimer de se calmer et de se rasseoir, Ezra vint secouer la tête. « Panique pas comme ça. » Il ne viendrait pas l’ajouter, mais cela le touchait de la voir réagir de la sorte. « C’est l’avenir qui me file les jetons, j’ai pas froid t’inquiète pas. » Comme si ce type de réponse était plus rassurant que la réalité. Et à la façon dont cela venait effectivement lui filer les jetons, le Beauregard préféra ne pas venir s’attarder davantage sur ce sujet: il y avait plus cocasse à venir partager avec Laila. « Y a peu de gens avec qui tu t’entends assez mal pour pas supporter l’idée qu’il soit ton sauveur. Au pif, je dirais l’autre là… l’italien. » Avec un petit sourire aux lèvres - pas de ceux amusés, bien sur -, Ezra opina du chef. « Lui-même. » - « Aurel… Auden ? » A l’entendre l’appeler Aurel, il eut un vrai rire. « Je vais l’appeler Aurel, ça va lui faire plaisir tiens. Mais ouais, Auden. » Celui dont il n’arrivait jamais à se débarrasser bien longtemps, malheureusement. Un fou avait même essayé de le tuer, quelques mois plus tôt, mais cet andouille avait loupé son coup. « Putain, t’as vraiment aussi peu de chance que moi. On fait vraiment la paire, des vrais aimants à poisse. » L’espace d’un instant, il vint joindre son rire à celui de la jeune femme. « M’en parle pas. » Peut-être était-ce pour ça qu’ils s’entendaient si bien, finalement: ils pouvaient comprendre le point de vue de l’autre sans aucun soucis. « La seule fois de ma vie où j’étais presque content de le voir, c’est pour dire. » Tous les autres jours, il avait envie de faire comme cet autre fou et de venir réduire Auden au néant. Il avait juste gagné une carte Joker à lui sauver la vie cette fois-ci. « Mais c’était la seule fois: la prochaine fois que tu le vois se pointer au garage, tu le fous dehors, je veux pas le voir dans les parages. » Et il était sérieux. |
| | | | (#)Mar 17 Mai 2022 - 9:46 | |
| Le déni était quelque chose de vicieux. Laila en savait quelque chose, c’était certainement pour cette raison qu’elle le distillait avec autant de talent. Quel que ce soit le vrai état d’esprit d’Ezra à ce moment-là, elle sentait qu’elle lui avait momentanément refilé le virus. Il répéta de nouveau que c’était temporaire tout ça, lui affirmant que les médecins étaient déjà en train de travailler sur sa guérison quand ça ne faisait que quelques heures qu’ils s’occupaient de lui en vérité. Ce n’était pas si simple, Laila le savait autant que le jeune homme qu’elle couva d’un regard mi-figue mi-raisin plus inquiéte sur le fond qu’elle ne tenait à le montrer. Il était fort, Ezra. Au cours du temps, elle avait commencé à tenir une liste mentale qui contenait les entrées malheureuses de sa vie au cours des dernières années. Ce qu’elle pouvait constater sans effort, c’était qu’il avait toujours réussi à s’en sortir avec une volonté qu’elle lui enviait parfois, qu’elle admirait bien souvent. Il ne baissait pas les bras, c’était d’autant plus admirable qu’il gardait en plus la bonhommie qui faisait sa bonne réputation. Si, elle, elle paraissait un peu sombre, sa mine reflétant ses insomnies, lui, il contrebalançait le tout avec son sourire communicatif. Les choses étaient claires dans son esprit, cette fois, ce n’était pas le fruit du déni auquel elle s’accrochait farouchement pour croire que tout irait bien : elle avait la certitude que sans Ezra, sa vie serait un peu différente, peut-être pas aussi jolie. Elle en prenait conscience maintenant, presque dans l’urgence, et elle le regrettait un peu, Laila. Mais l’important était bien là. Elle remettait en perspective ce qu’il lui avait apporté en tant que collaborateur, en tant qu’ami, et parce qu’elle était aussi loyale qu’elle était touchée de le voir aussi amoindri, elle se montrerait aussi valeureuse que lui en l’aidant à aller mieux. Ça commençait pas faire ce qu’elle savait faire de mieux, raconter des blagues douteuses et s’en servir comme d’une arme à tous ses combats. Elle était soulagée que la sauce prenne, qu’Ezra accepte de saisir les perches qu’elle lui tendait en relâchant la pression et en riant un peu. Ce n’était pas les circonstances qui étaient drôles, c’était évident, et parce qu’il avait déjà dû voir des mines de six pieds de longs, qu’il continuerait d’en voir tout au long de son séjour dans les locaux de l’hôpital, elle prenait le rôle de bout-en-train très au sérieux, usant de sa verve pour le dérider. Et ça fonctionnait malgré tout, malgré la nostalgie qu’elle sentait déjà teinter son ton quand il ouvrait la bouche.
Elle opina quand il lui dit qu’il verrait avec Noah pour leur virée, et Laila se perdit un court instant dans ses pensées. Elle en sortit une seule fois qu’Ezra laissa l’évidence pointer, et que les yeux agrandit par l’horreur qu’il déclamait, elle surjoua en posant une main sur le haut de sa poitrine décolletée, sa paume recouvrant son crucifix en argent "Comme un rat crevé, ouais." qu’elle s’ennuierait. Elle maintint la comédie quelques instants encore, avant de sourire, et d’ajouter sur le même ton "D’ailleurs, si t’as des tips pour ne pas faire couler le garage, ce serait avec grand plaisir que je t’écouterais." Comme si. Mais cette phrase reflétait légèrement l’idée qui lui vint à l’esprit à ce moment-là, et qui partait du constat que ce serait la première fois qu’elle serait vraiment à la tête du garage seule. Ça eut le don de faire naître quelque chose en elle qu’elle ne comprenait pas, une anxiété qu’elle refoula en se hâtant de réagir quand elle vit le jeune homme frissonner et qu’elle se leva d’un bond en lui demandant s’il avait froid. Sa réponse la fit ricaner, puis se tourner vers lui dans la foulée "Si t’avais pas peur, c’est là que je m’inquiéterais vraiment pour toi." Personne n’était assez blasé pour prendre son avenir par-dessus la jambe, surtout dans ces circonstances. Elle pencha la tête sur le côté, faisant le point sur le visage d’Ezra en plissant les paupières pour mieux l’observer "Je vais pas te répéter cent fois que si t’as besoin, je suis là. Même pour partager des états d’âme que tu te sens pas capable de partager avec tes proches-proches. Je veux dire, je peux tout entendre, même les trucs pas jolis." qu’elle tint à lui dire, et elle le fit en ne cillant pas, crochetant son regard avec le sien à distance et restant au pied de son lit, debout derrière la barrière des siens qui ne bougeaient pas, nichés sous la fine couverture qu’il portait sur lui. La seconde qui passa leur suffit à vriller sur un autre sujet et à mettre en avant l’incapacité de Laila à retenir les prénoms. Ça eut au moins pour intérêt de faire rire Ezra tandis qu’elle pointait du doigt leur rapport particulier avec la poisse. Elle s’anima de nouveau, venant s’asseoir à ses côtés cette fois "Il a dû agir assez vite mine de rien." Un songe tout haut qui lui fit perdre un instant son regard dans le motif de la taie d’oreiller du jeune homme quand il fit sa mise en garde. Avec un sourire rentré, elle lui demanda "Je t’ai jamais vu aussi catégorique et j’ai jamais vraiment su ce que t’avais contre lui en fin de compte." Enfin, elle en avait une idée vague des choses, mais elle ne rentrait pas vraiment dans ce jeu-là à dire vrai. Seulement, elle connaissait Ezra, elle connaissait son bon caractère et une partie de son histoire, alors savoir qu’il avait quelqu’un dans le nez, c’était une preuve plus qu’indiscutable pour se faire une idée précise de la nature de la personne à il en voulait. En tout cas, c’était assez pour elle qui ajouta, presque solennellement "Mais promis. J’aurais pas de scrupules à le chasser à coups de pieds aux fesses s’il se pointe. Tu peux dormir sur tes deux oreilles, tout est sous contrôle." Et quelque part, elle espérait presque que ce Aurel vienne passer une tête au garage juste pour avoir la satisfaction de tenir cette promesse et d’en faire un rapport détaillé à son associé.
@Ezra Beauregard
Dernière édition par Laila Ferrer le Mar 7 Juin 2022 - 9:42, édité 1 fois |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Sam 4 Juin 2022 - 19:33 | |
| « Comme un rat crevé, ouais. » Un fin sourire ne savait quitter les lèvres d’Ezra. « D’ailleurs, si t’as des tips pour ne pas faire couler le garage, ce serait avec grand plaisir que je t’écouterais. » Oh, si elle savait, Laila, à quel point Ezra avait réellement des conseils à lui donner si elle désirait faire couler le garage en moins de temps qu’il lui en faudrait de son côté pour être de nouveau sur pieds. Il avait creusé sa tombe tout seul de ce côté là il y avait plusieurs mois déjà, lorsqu’il s’était retrouvé à accepter l’argent sale d’Ichabod afin de couvrir les fonds manquant pour permettre au garage de rester à flots. C’était le genre de choses qu’il avait gardé pour lui, parce-que ce n’était pas disons très légal d’agir de la sorte, et parce-qu’il savait que le Bates ferait en sorte de le réduire en cendres si jamais quelqu’un apprenait ce qu’ils avaient trafiqué tous les deux. Mais effectivement, derrière le petit sourire qu’il avait sur ses lèvres - Laila pourrait penser qu’il avait du mal à l’étirer car il se sentait coupable de la laisser un peu en plan et sans avoir prévenu avant, surtout -, se cachait une certaine amertume quant à l’idée qu’il en soit effectivement arrivé là un jour. « Compte pas sur moi pour être aussi gentil avec toi. » Un clin d’oeil servit de conclusion à cette partie là de la discussion.
« Si t’avais pas peur, c’est là que je m’inquiéterais vraiment pour toi. » Il haussa les épaules, doucement étant donné que son corps n’était pas encore tout à fait parfaitement réveillé et que les douleurs étaient encore un brin trop diffuses à son goût. « Je vais pas te répéter cent fois que si t’as besoin, je suis là. Même pour partager des états d’âme que tu te sens pas capable de partager avec tes proches-proches. Je veux dire, je peux tout entendre, même les trucs pas jolis. » Le regard de la jeune femme accrochait le sien de façon permanente, déterminée, et s’il n’aurait jamais douté de ses mots en cet instant il n’avait aucun raison de le faire. « Je sais, je sais. » Il le savait depuis bien longtemps désormais, elle n’avait pas besoin de remettre des mots sur des promesses qu’ils s’étaient silencieusement faites des années plus tôt. D’un autre côté, c’était toujours plaisant de l’entendre - que vous n’étiez pas seul et que des personnes étaient derrière vous, qu’importe la situation. « Merci. » Et il esquissa un petit sourire de circonstances, de remerciements.
Puis finalement, ce fut vers un sujet tout autant davantage agréable qu’insupportable à mentionner qu’ils se dirigèrent. Auden avait littéralement été le sauveur d’Ezra sur cette situation, mais ce n’était pas pour autant que cela balayait toutes les mauvaises choses qu’il avait pu faire à côté - loin de là, même. Tout au mieux, les deux hommes étaient quittes désormais, le Beauregard ayant pris soin de Sloan pendant que l’italien était en convalescence. « Il a dû agir assez vite mine de rien. » S’il abordait un sourire jusqu’alors, ce dernier fondait comme neige au soleil. « Oui. » Même si cela lui faisait mal à admettre, la réactivité d’Auden avait permis qu’il soit encore parmi les vivants aujourd’hui. « Je t’ai jamais vu aussi catégorique et j’ai jamais vraiment su ce que t’avais contre lui en fin de compte. » Il dut retenir un petit rire amer aux paroles de la jeune femme; pas qu’il semblait évident et que cela était écrit au fer rouge sur le front d’Auden que ce dernier était un enfoiré de première, mais Ezra avait toujours cru que c’était bien plus évident que cela. « Mais promis. J’aurais pas de scrupules à le chasser à coups de pieds aux fesses s’il se pointe. Tu peux dormir sur tes deux oreilles, tout est sous contrôle. » Echappant un soupire, un las soupire, Ezra secoua quelque peu la tête. « Sache juste que si Ginny a du fuir à Sydney, c’est de sa faute. » Son regard resta un instant supplémentaire perdu dans le vide, avant d’accrocher de nouveau celui de Laila. « Mais j’ai hâte que tu t’occupes de son cas du coup. » Le sourire qu’il tentait d’aborder était en demi-teinte, tout autant soulagé que crispé, ayant hâte sans réellement le désirer que cette situation arrive. De toutes façons, d’ordinaire, Auden évitait tous les lieux où pouvait se trouver Ezra comme la peste, il y avait donc fort à parier qu’il continuerait sur cette lancée par la suite. Au pire, il le visiterait pour prendre de ses nouvelles - et encore, il était lui-même encore bien mal en point et on parlait d’Auden, celui ne faisait que trop peu d’efforts pour le reste de la plèbe.
« Tu sais que je serai pas loin si t’as besoin hein ? » D’un sujet à l’autre, finalement Ezra laissa Auden de côté pour se concentrer sur une dernière chose avant que ses forces ne se fassent trop faibles pour réussir à discuter correctement. « J’ai juste besoin de quelques jours pour me remettre en forme et une fois que je serai de retour chez moi, t’auras plus à être toute seule. » Parce-qu’après la situation Noah, et surtout après le choc et en guise de contre-coup, Ezra s’était rendu compte en réalité qu’un accident imprévu avait un impact important sur une organisation quotidienne qui pouvait paraitre dérisoire d’ordinaire. Le boulot n’allait pas se faire tout seul, et il ne pouvait se permettre de s’absenter sur le long terme sans que cela ait des conséquences importantes sur l’activité du garage en lui-même - et vu comment il avait du s’arranger pour s’en sortir la dernière fois, il n’avait en rien envie de voir les choses terminer de la même façon. Rien que d’y repenser, il eut un petit frisson s’arrachant de son échine. « Et je suis désolé, de me retrouver dans cet état. » Ca aurait pu être évité, ça aurait pu être juste une grosse frayeur si jamais il avait correctement fait attention plutôt que de se retrouver comme un idiot dans une situation qui l’était tout autant. Il avait eu de la chance, mais ça ne faisait pas tout. |
| | | | (#)Mar 7 Juin 2022 - 11:04 | |
| Pas de bons sentiments entre eux, c’est comme ça que Laila prit la réponse d’Ezra à propos du garage et de la possibilité qu’elle le fasse couler durant sa convalescence. Elle aurait pu lui rappeler avec mesquinerie que c’était leur gagne-pain à tous les deux, qu’il serait bien malin de la laisser patauger seule pour finalement se retrouver le bec dans l’eau. Dans le fond, elle savait que le jeune homme lui faisait entièrement confiance en vérité et que c’était avant tout pour ça qu’il prenait sa blague pour ce qu’elle était, ne craignant pas vraiment la suite des évènements à ce sujet. Il avait d’autres chats à fouetter, c’était aussi clair que Laila le comprenait et qu’encore une fois, elle ferait tout son possible pour ne pas le décevoir. Andrea n’était jamais loin de toute façon, il aurait des conseils à lui prodiguer pendant qu’elle serait là, à gérer la boutique comme la grande-personne qu’elle était désormais, à craindre le pire parce que c’était dans sa nature et qu’elle savait que quand elle gérait biens les choses un temps, tout finissait par se casser la gueule à cause de son manque de pot. Elle ne voulait pas partir défaitiste, il fallait qu’elle réussisse à se dire que tout irait bien — tout ira bien, c’est ce qu’elle se répéta inlassablement en regardant Ezra dans son lit d’hôpital, cherchant dans ses pensées une issue favorable à cet évènement qui lui était tombé sur le coin de la figure, qui lui était tombée indirectement sur le coin de la figure, à elle aussi.
Heureusement que, tous les deux, ils savaient tourner les choses en dérision, sinon Lali n’aurait pas donné cher de sa sensibilité. C’était difficile, mais tout irait bien en effet. Le merci qu’il lui adressa, elle l’accueillit avec un léger mouvement de tête alors que sa pudeur reprenait ses quartiers et qu’elle détourna la tête pour faire le point sur ses propres émotions qu’elle refusait de laisser filer. Ce n’était pas elle la plus touchée, ce n’était pas elle qui devrait gérer la guérison d’un corps malmené, ce n’était pas elle qui souffrirait sans doute des blessures encore soumises à la batterie de médicaments qui s’écoulaient au travers du tube qu’elle voyait pendouiller à son bras. Elle resterait aussi forte que l’était Ezra, défendant son honneur et sa réputation s’il le fallait en prenant les choses à bras-le-corps, en suivant l’exemple qu’il lui avait inculqué sans le vouloir vraiment. Si bien souvent, Laila désignait son oncle comme son mentor, il y avait des moments comme celui-ci où elle prenait conscience que celui dont elle avait le plus appris, c’était l’homme sur qui elle reposa son regard pour mieux le voir et l’entendre mépriser celui qui lui avait sauvé la vie. Il avait ses raisons, elle ne les remettrait jamais en cause. Pour autant, elle était surprise. Encore plus de l’entendre lui révéler les vraies raisons du départ de la mère de son fils et qui lui fit hausser les sourcils et arrondir son regard sombre, se recalant sur son siège en faisant glisser ses fesses d’un bord à l’autre "Rappelle-moi de rester à plusieurs mètres de la bête, je tiens pas à être salie par son aura malfaisante." Elle ferait attention quand elle lui dirait de déguerpir, c’était une mise-en-garde de la part de son associé qu’elle prenait très au sérieux et qui lui ferait gérer les choses avec plus de pragmatisme si la situation se présentait vraiment. Ou pas. Laila n’était pas toujours délicate. D’aucun dirait que ça faisait son charme. Elle prit une longue inspiration, se recentrant sur un autre sujet et sur la voix d’Ezra vers qui elle tendit la main pour s’agripper à la sienne "Je sais. Mais je veux que tu prennes soin de toi et que tu te fixes l’objectif d’aller mieux. Peu importe le temps qu’il te faut, moi aussi je serai pas loin." Elle n’était pas la seule d’ailleurs, il avait la chance d’être très entouré. Lui serrant un peu la main, elle lui sourit dans la foulée "Encore un peu, et j’aurai l’impression que tu t’inquiètes pour moi." lui dit-elle avec goguenardise tandis qu’elle récupérait sa main, et que se levant de son siège, elle balaya sa longue chevelure entre ses omoplates avant que son index ne se dresse dans l’espace qui les séparait et que, se penchant sur lui avec l’air sévère d’une maman prête à éclater de rire face aux frasques de son rejeton, elle tonna pour de faux "Que je t’entendes t’excuser encore une fois, tu verras ce qui va t’arriver." Il n’y était pour rien, on ne pouvait rien contre les coups du sort. Fronçant le nez pour se forcer à ne pas rire, Laila finit par se pencher un peu plus pour coller sa bouche contre le front du jeune homme et y déposer un baiser humide qui claqua quand elle lâcha prise. Elle n’avait pas besoin d’user de mots inutiles pour s’exprimer à ce moment-là, laissant son geste parler pour elle. Le dernier regard qu’elle posa sur lui en se reculant pour mieux rejoindre la porte lui ferait comprendre que ce n’était pas sa dernière visite, qu’elle repasserait demain ; que malgré ses yeux qu’elle ferma quand elle claqua doucement la porte derrière elle, et ses lèvres qu’elle pinça pour ne pas pleurer, tout était sous contrôle.
rp terminé. @Ezra Beauregard |
| | | | | | | | (ezra & laila) twenty stitches in a hospital room |
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