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 Long Way To Happy | Tressa#3

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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyVen 18 Fév 2022 - 22:43



Long Way To Happy ft. @"Trent Higgins"

Long Way To Happy | Tressa#3  26a0 TW : Perte d'enfants - prématurité.

13 janvier 2022.
Son coeur s’était emballé jusqu’à ce que sa poitrine devienne douloureuse, le souffle court alors qu’elle compose le numéro des secours. Elle a beau ne pas céder à la panique, elle est forcée de constater que quelque chose ne va pas, que sa tête tourne à outrance et qu’elle en a la nausée. Quand on vient lui porter assistance, elle est incapable de se lever pour marcher. Elle aimerait prétendre que ça va, mais même ça elle n’en a pas la force. La présence de Trent dans l’équipe d’intervention lui offre un minimum de réconfort, voir un visage familier la rassure et elle garde espoir que tout ira pour le mieux une fois qu’elle sera à l’hôpital. Même si depuis quelques minutes les contractions sont trop rapprochées et qu’elle a toutes les peines du monde a retrouver son souffle. Face aux médecins, elle a beau supplier, espérer un délai qui donnerait pour sûr de meilleures chances à ses enfants, on lui fait comprendre qu’attendre serait prendre le risque qu’elle ne s’en sorte pas elle. Que son coeur subisse trop de dégâts et qu’elle y reste. Elle entend bien sûr, comprend, mais de là à dire qu’elle écoute et qu’elle approuve. Samuel et Louise étaient nés et partis ce treize janvier, emportant avec eux une partie de la jeune mère au passage.

18 janvier 2022.
La date est symbolique, comme un rappel cuisant car il y a an quasi jour pour jour, elle était dans ce même hôpital, clouée à l’un de ses lits après ce qui devait être une opération bénigne. Le destin avait une curieuse façon de se rappeler à l’australienne et ça avait le don de rendre ce mois de janvier encore plus sordide qu’il ne l’était déjà à ses yeux. « Laisse-moi Ash... J’ai pas envie qu’on se prenne encore la tête... J’ai pas envie que tu me regardes avec ce regard, pas envie de ta pitié... » Il n’y a pas vraiment de pitié dans le regard du brun, mais elle ne supporte pas de lire sa déception et son chagrin. Lui aussi a perdu ses enfants, elle le sait bien, mais Mulligan souhaite juste décharger ce trop plein et cette souffrance qui lui bouffe les tripes et c’est sur lui que ça tombe... Parce qu’il n’avait pas été présent ce jour-là, qu’il était arrivé trop tard. Ca n’était pas sa faute en soi, une course à Melbourne, personne n’aurait pu prévoir ce qui était arrivé ce jour-là. « Je ne sais même pas ce que tu penses, tu ne dis rien... » Leur couple avait explosé en plein vol en un claquement de doigts et la jeune femme n’était pas certaine de vouloir recoller les morceaux.

Aujourd’hui, c’est le jour où elle est sensée rentrer chez elle si son coeur n’a pas de nouveau décidé de dérailler. Sa famille a déjà prévu de venir la chercher et elle sent qu’il lui sera compliqué de les convaincre qu’elle a juste envie d’être seule pour pouvoir entamer son deuil. Elle sait que sa mère essaie de faire au mieux, que son père s’est arrangé pour qu’elle reste en service cardiologie plutôt que d’avoir à subir les pleurs d’enfants en maternité. Tessa aimerait clamer haut et fort qu’elle va bien, mais pour être franche ça fait cinq jours que sa poitrine la tiraille et ça n’a strictement rien à voir avec ce maudit problème cardiaque ! Elle ne s’est pas regardé dans le miroir, elle se doute qu’elle doit avoir une mine affreuse alors qu’elle rassemble les quelques affaires disséminées ici et là. Son coeur se serre dès qu’elle entrevoit la petite pochette jaune dans un coin de son sac, car elle sait que dedans, il y a les bracelets de naissance de ses enfants, ainsi que quelques photos et empreintes faites par les sages-femmes, souvenirs encore trop frais qu’elle ne peut regarder. Lorsqu’on vient toquer à sa porte, la jeune femme s’attend à voir débarquer l’un de ses frères, même s’il est encore un peu tôt et qu’elle n’a pas encore eu le feu vert, ou peut-être qu’il s’agit d’un des médecins. « Trent ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » La réponse est presque évidente, mais sa présence la prend au dépourvu, elle ne s’attendait pas spécialement à le revoir dans un laps de temps aussi court.

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Dernière édition par Tessa Mulligan le Ven 18 Aoû 2023 - 12:27, édité 1 fois
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyLun 7 Mar 2022 - 1:40

Devoir porter secours à quelqu’un que tu connaissais n’était jamais chose aisée. Lorsque l’appel était tombé, tu n’avais pas porté attention aux détails de l’urgence. Il était rare que vous sachiez réellement à quoi vous attendre avant d’être sur les lieux. Une fois sur place toutefois, tout était allé très vite et tu savais que tu n’oublierais jamais les traits du visage de Tessa alors que la douleur s’emparait d’elle à répétitions, entre les contactions qui ne cessaient de progresser trop rapidement bien avant le temps et son cœur qui faisait des siennes, tu as réellement eu peur pour sa vie ce jour-là, et pas que. Tu avais fait ton possible pour aider, administrer des médications pour calmer son cœur, ralentir le travail, tu avais essayé de lui donner toutes les chances possibles tout en te faisant aussi rassurant que possible à ses côtés, mais la vérité c’est que la médecine ne pouvait pas tout régler, et malheureusement, elle ne pouvait pas sauver tout le monde. Toi non plus, Trent, tu ne pouvais pas sauver tout le monde. Une réalité que tu peinais toujours à accepter, surtout dans un cas de figure comme celui-là. Le cas de Tessa, sa vie et celle de ses jumeaux, n’était plus entre tes mains dès le moment où l’ambulance était arrivé à l’hôpital, dès l’instant où la civière avait passé les portes de l’établissement, là où elle allait sans doute être transporté pour une opération d’urgence. Pendant tout le reste de ton shift ce jour-là, tu ne pensais qu’à elle. Tu pensais qu’à cette urgence toute singulière et le fait que tu n’en connaissais pas encore le dénouement. Tu espérais si fort que tout se soit bien passé pour elle, pour ses enfants, ceux qu’elle avait hésité à garder un instant avant de t’annoncer que c’était la chose qu’elle voulait plus que tout. Mais tous les espoirs du monde ne seraient pas suffisants, pas cette fois-ci.

Dès le lendemain, tu avais su pour cette mère qui avait accouché prématurément de jumeaux. Ils étaient nés trop tôt et n’avaient pas pu survivre avec une entrée si dramatique. Tu n’avais pas mis longtemps avant de savoir qu’il s’agissait là de Tessa, et si tu avais été soulagé d’apprendre que la maman se portait aussi bien que possible vu les circonstances, ton cœur se brisait à chaque fois que tu pensais à ses enfants venus au monde trop vite, ceux qui n’avaient pas su rester assez longtemps. Pendant plusieurs jours, tu avais débattu à savoir s’il s’agissait d’une bonne idée pour toi de lui rendre visite ou non. D’un côté, tu tenais à lui offrir personnellement tes sympathies, de l’autre tu redoutais que ta présence lui rappelle cette journée-là trop vivement, que ça ne soit qu’une douleur de plus à gérer. Tu savais qu’elle était encore à l’hôpital pour quelques jours, tu prenais des nouvelles d’elle via une de tes amies qui était infirmière dans le département. C’est elle qui t’avait annoncé d’ailleurs que Tessa serait sous doute déchargé le jour même et que si tu voulais la voir avant qu’elle ne parte, c’était maintenant ou jamais. Tu n’étais pas sûr de toi et pourtant, c’est avec un bouquet de lys blancs que tu étais entré dans la chambre d’hôpital qu’occupait la Mulligan depuis presqu’une semaine déjà. Tu témoignes de ta présence de quelques coups portés contre la porte et te fait aussi discret que possible lorsque tu pénètres dans la pièce, soucieux des réactions de Tessa. « Trent? Qu’est-ce que tu fais ici? » Tu lui offres un sourire gêné et t’approches doucement du lit avant de poser le bouquet de fleurs sur la table de chevet à ses côtés. « Je voulais venir te voir, savoir comment tu vas, et t’offrir ça. » Ta voix n’est qu’un murmure, tu as si peur de la brusquer, ou de dire quelque chose de maladroit. « Et t’offrir mes plus sincères condoléances. J’ai su… » Tu n'oses pas finir ta phrase, devinant qu’elle n’aurait pas de mal à comprendre ce à quoi tu fais référence. « Je suis sincèrement désolé Tessa. » Désolé que cet énième malheur lui soit tombé dessus, et surtout désolé de n’avoir rien pu faire pour éviter le drame.
@Tessa Mulligan Long Way To Happy | Tressa#3  2396639051 :l:
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyJeu 31 Mar 2022 - 23:00



Long Way To Happy ft. @Trent Higgins


Ca lui coûte de repousser son ami, mais dans le cas présent le voir lui rappelle qu’elle n’a pas été capable de protéger ses enfants. Elle se sent responsable de la souffrance qu’elle lit dans ses yeux, de la détresse et de la culpabilité qu’il ressent alors qu’il craint d’avoir mis sa vie en danger en la mettant enceinte. Tessa n’a pas l’habitude d’être vue comme une fille fragile, elle a toujours mis un point d’honneur à ce qu’on la considère comme une battante et ces derniers mois, elle s’est battue contre vents et marées pour mener à bien cette grossesse... Lame de fond qu’elle s’était prise de plein fouet et qui l’avait mise K.O en un coup. La douleur lui cisaille encore la poitrine et cette fois, elle sait qu’aucun médicament ne pourra venir à bout de cette douleur. Elle sait également que malgré les gestes et les mots, quelque chose s’est brisé entre eux et leur couple ne tient plus à rien. Quand elle entend toquer à la porte, elle s’attend presque à voir débarquer le brun, ou alors l’un de ses frères venus s’assurer qu’elle n’était pas en train de dépérir à petit feu. Elle sait que Link et Freddy sont inquiets pour elle, elle n’est pas dupe, elle a vu leurs regards, leurs tristesses à eux aussi... mais surtout, elle les a vu débarquer pour veiller sur elle... les Mulligan soudés pour faire face à ce cataclysme qui avait ébranlé leur famille. Tessa ne s’attend pas à voir débarquer Trent alors quand elle voit son visage se dessiner, elle n’arrive pas à cacher sa surprise. « Je voulais venir te voir, savoir comment tu vas, et t’offrir ça. » Son regard se pose sur le bouquet de Lys blanc qu’il tient dans sa main. C’est peut-être bête, mais l’attention qu’il vient lui porter en venant quérir de ses nouvelles alors qu’ils se connaissent si peu la touche. « Et t’offrir mes plus sincères condoléances. J’ai su… » Son regard se baisse, meurtri et elle peine à déglutir. Il sait, bien sûr qu’il sait et quelque part ça la soulage de ne pas avoir à verbaliser et lui dire qu’elle a perdu ses bébés. Que malgré tous ses efforts pour l’aider, elle n’a pas réussi à tenir, que son corps a flanché, qu’elle a abdiqué face à la douleur.  « Je suis sincèrement désolé Tessa. » La jeune femme ravale difficilement ses larmes qu’elle sent de nouveau venir marquer ses joues sans qu’elle ne réussisse à les retenir. Sa main glisse jusqu’à la traînée humide pour la faire disparaître affectée qu’elle est par la bienveillance dont il fait preuve à son égard.

« Merci pour les fleurs, j’ai toujours beaucoup aimé les Lys, tu ne pouvais pas mieux tomber.» Sa voix est enrouée, la jeune femme en a conscience, et le ton enjoué et souriant qu’elle adopte si souvent n’est pas non plus de la partie alors qu’elle évite soigneusement de répondre à la question sur son bien être. La brune tente un sourire, vite avorté alors qu’elle regarde Trent assis non loin d’elle. « Je voulais te remercier pour ce jour-là. » Ce jour où sa vie a basculé et a pris un tournant dramatique. « Je... je sais que tu as fait tout ton possible pour m’aider et... et c’est sûrement grâce à ça que je peux te parler aujourd’hui. » Une nouvelle fois, son regard se baisse, elle a du mal à fixer les gens, de peur qu’ils détectent le vide sidéral qui a pris possession d’elle depuis qu’elle les a senti partir. « Ils disent que, mon coeur va se stabiliser d’ici quelques semaines, la grossesse l’a un peu fatigué. » En vérité, elle se fiche pas mal de savoir si ça ira mieux ou pas, mais elle donne le change. Elle s’attarde de nouveau sur les fleurs qui déjà parfume la petite pièce. « Elles sont magnifiques... » Moyen pour elle de fuir encore un peu la détresse qui l’habite.

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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyMar 19 Avr 2022 - 6:18

Confronté la mort faisait parti de ton quotidien en tant que pompier-ambulancier. Il s’agissait d’une réalité que tu ne pouvais tout simplement pas échapper, même si tu faisais toujours tout en ton possible pour repousser le pire. Il n’y avait pas pire sentiment que celui de perdre un patient, que ce soit lors d’un incendie ou sur un appel d’urgence quand tu te trouvais dans l’ambulance, premier répondant sur un accident ou tout autre évènement traumatique. On vous apprenait à l’école à vous détacher autant que possible des fatalités, tout en vous demandant constamment de donner absolument tout ce que vous possédez à sauver des vies. Un parallèle qui n’était pas des plus simples, une balance que tu ne parvenais pas toujours à garder en parfait équilibre malgré toutes tes bonnes intentions. Le cas de Tessa Mulligan était de ceux qui ne pouvaient pas te laisser de glace. Non seulement pour la manière dont la jeune femme était rentrée dans ta vie, fantôme de celle que tu avais autrefois aimé, de celle que tu avais perdu, que tu n’avais pas su sauver, que la mort t’avait arraché. Mais plus que ça encore, elle était devenue cette femme avec qui tu partageais plus en commun que cette impression morbide de déjà-vu. Vos rencontres avaient été aléatoires, mais elle avait été marquante à sa façon, surtout depuis que tu avais su qu’elle attendait des jumeaux, une coïncidence avec ta propre vie qui ne t’avait pas laissé indifférent bien évidemment. Alors de te retrouver sur cet appel, d’apprendre que non seulement sa vie était en danger, mais aussi celles de ses enfants à naître, c’était venu te chercher. Tu t’étais senti personnellement responsable de leurs survies à tous les trois, quand bien même ton rôle à toi s’arrêtait dès l’instant où la jeune femme franchissait les portes de l’hôpital.

Quand la nouvelle était tombée que tout était arrivé trop vite, trop brutalement pour ces deux petits êtres qui n’étaient pas prêts pour le grand monde, tu t’étais senti fautif, coupable et tu avais dû prendre ces quelques jours de recul avant de te décider à rendre visite à Tessa pour ne pas laisser tes propres sentiments prendre le dessus sur ce que la jeune femme devait être en train de vivre. Tu ne pouvais en aucun cas prétendre que tu avais la moindre idée de ce qu’elle ressentait, la simple idée de perdre tes propres jumeaux étaient assez puissantes pour te mettre à genoux, si douloureuse que tu préférais tout simplement ne pas t’aventurer dans des scénarios tous plus macabres les uns des autres. Une fois face à la brune toutefois, tu t’en voulais de ne pas savoir trouver les bons mots pour la consoler, pour apaiser sa douleur, celle que tu lisais dans le fond de ses prunelles même si elle évitait de croiser ton regard trop longtemps. « Merci pour les fleurs, j’ai toujours beaucoup aimé les Lys, tu ne pouvais pas mieux tomber. » Tu lui rends sa tentative de sourire, tout de même soulagé que l’attention lui plaise, même si c’est bien loin d’être suffisant ou même utile à tes yeux. « Je voulais te remercier pour ce jour-là. » Tu secoues la tête. Non, qu’elle ne te remercie pas. Tu n’as fait que ton travail, et encore… « Je… je sais que tu as fait tout ton possible pour m’aider et… c’est sûrement grâce à ça que je peux te parler aujourd’hui. » Tu sens ta gorge se nouer alors que tu peines à soutenir le regard de la jeune femme. C’est encore plus douloureux que tu te l’étais imaginé, de te retrouver devant elle aujourd’hui. « Tu n’as pas besoin de me remercier, tu sais. » Tu toussotes légèrement, comme si tu espérais que cela viendrait faire disparaître cette vague d’émotions que tu n’assumes pas complètement. « J’aurais tellement aimé pouvoir en faire plus Tessa, si tu savais… » Mais bien sûre qu’elle sait, tu n’en doutes même pas. « Ils disent que, mon cœur va se stabiliser d’ici quelques semaines, la grossesse l’a un peu fatigué. » Tu hoches doucement la tête. Elle semble encore épuisée et tu te doutes que cette fatigue qu’elle mentionne est sans doute bien plus importante qu’elle ne le fait entendre. « J’ai su que tu allais avoir ton congé aujourd’hui. Tu te sens prête à rentrer? » Tu peux facilement imaginer qu’elle a envie de quitter l’hôpital, sans trop savoir si elle se sent prête à faire face à sa nouvelle réalité. « Elles sont magnifiques… » « Je suis content qu’elle te plaise. » D’un geste avenant, tu viens poser une main sur la sienne. « Je sais que ce n’est pas grand-chose, mais je voulais te dire que je suis là, si tu as besoin de quoique ce soit. » C’est sans doute un peu maladroit dit comme ça, ou même que c’est quelque chose qu’elle a dû entendre de la part de gens dont elle est bien plus proche, mais tu tenais quand même à le lui faire savoir. « Si tu as besoin d’aide, ou juste de quelqu’un à qui parler… Je peux pas prétendre que je sais ce que tu vis, mais tu peux toujours m’appeler, si tu veux parler d’eux. » De ses jumeaux. Ceux qu’elle a porté et senti en elle, ceux qu’elle a aimé avant même de voir leurs visages. Ceux qu’elle n’oubliera jamais. « Ou de n’importe quoi. Vraiment. » La pluie, le beau temps, les nouvelles les plus banales qui soient. Tu répondrais toujours présent.
@Tessa Mulligan :l:
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyMer 4 Mai 2022 - 22:45



Long Way To Happy ft. @Trent Higgins


Le regard fuyant, j’essaie de sauver la façade même si je me doute qu’il n’est pas dupe. Personne ici ne l’est, même moi je sais que je dois avoir l’air d’une âme en peine. Je redoute qu’on puisse me regarder avec de la pitié, l’empathie je sais que je pourrais la supporter, mais à mes yeux rien de pire que de déclencher la pitié dans le regard de l’autre. Je n’ai nullement envie qu’on vienne me regarder comme un animal de foire, et jusqu’ici je dois bien avouer que la bienveillance de mon entourage aura été plus que salvatrice. L’arrivée de Trent me touche plus que je ne l’aurai pensée. Il y a de ça quelques mois, nos chemins s’étaient croisés et aujourd’hui encore j’ignore ce qui aura fait que le destin nous a fait nous connaître, mais une part de moi le remercie. « Tu n’as pas besoin de me remercier, tu sais. » Je lève mes épaules, mon regard trop fuyant encore, pas certaine de pouvoir assumer de montrer ma vulnérabilité. Je n’ai pas envie de le mettre mal à l’aise, même si je sais que le contexte fait que le climat est tendu. « J’aurais tellement aimé pouvoir en faire plus Tessa, si tu savais… » Je refoule la boule qui se loge dans ma gorge et qui me donne de la peine à déglutir. « Tu as fait tout ce que tu as pu, je suis toujours en vie. J’étais complètement paniquée, tu m’as rassurée... » Cette fois, je redresse la tête pour le regarder, et je lui adresse un sourire qui se veut rassurant et sincère. « Tu n’es en rien responsable de ce qui est arrivé par la suite. C’était trop pour lui. » Je viens pointer ma poitrine et ce coeur défaillant. Je tente de le rassurer en lui affirmant que les médecins se veulent rassurants, ils m’ont dit que mon état cardiaque ne serait que transitoire, le temps de récupérer de la grossesse, de l’accouchement et du déferlement d’hormones que j’ai subi, alors j’essaie de relativiser, même si à mes yeux, le problème n’était pas physique mais bel et bien plus profond.

« J’ai su que tu allais avoir ton congé aujourd’hui. Tu te sens prête à rentrer? » Est-ce que je suis prête à affronter mon chez moi et tout ce que ça implique ?! Pas vraiment.  « J’attends le feu vert de mon cardiologue, mais oui logiquement je pourrai sortir tout à l’heure. Et pour répondre honnêtement, je ne sais pas trop. Je crois que j’ai un peu peur de rentrer chez moi... » Je ne sais pas vraiment pourquoi je m’ouvre aussi facilement, peut-être parce que c’est plus facile avec lui qu’avec ma famille. « Je ne serais pas seule, mon jumeau a emménagé un peu avant...  enfin il n’y a pas longtemps. Ça rassure mes parents de ne pas me savoir toute seule. » Moi aussi je ne m’en cache pas, depuis l’incident, il y a eu un effet clan Mulligan et je ne cache pas le bien que ça me fait de tous les savoir autour de moi à m’empêcher de sombrer quand moi j’aurai juste envie de me laisser happer par l’océan. « J’ai peur qu’il se sente obligé de rester. » Je sais que ça n’est pas le cas, Lincoln a toujours été là pour moi, tout comme j’ai toujours répondu présente lorsqu’il en avait besoin, entre lui et moi il y a ce lien indéfectible, impossible à décrire ou à expliquer. Il peut comprendre sans que j’ai besoin de dire les mots et inversement.

« Je suis content qu’elle te plaise. » Je m’attarde un temps de nouveau sur les fleurs, moyen certainement pas si détourné de changer de sujet, même si je n’en ai pas tellement envie, mais c’est la vérité, je ne dis pas ça pour lui faire plaisir ou sans le penser. Mon regard se porte sur sa main sur la mienne, pas vraiment surprise, c’est surtout un étrange sentiment qui m’habite sans que je ne puisse mettre de mots dessus. Il n’y a rien d’oppressant, juste une présence bienfaisante qui vient réchauffer mon cœur meurtri, comme un peu de baume venant apaiser le mal, même sur une courte durée. C’est peut-être pas grand chose, mais ce tout petit geste me fait plus de bien que tous les mots qu’il pourrait prononcer à mon égard. « Je sais que ce n’est pas grand-chose, mais je voulais te dire que je suis là, si tu as besoin de quoique ce soit. Si tu as besoin d’aide, ou juste de quelqu’un à qui parler… Je peux pas prétendre que je sais ce que tu vis, mais tu peux toujours m’appeler, si tu veux parler d’eux. Ou de n’importe quoi. Vraiment. » Je sens quelques larmes franchir la barrière de mes yeux. « Merci Trent. On ne se connait pas depuis longtemps, mais tu es si gentil et prévenant avec moi... » J’espère ne pas être maladroite dans mes mots, mais pour être franche dans ma tête, il y a tout un flot d’émotions qui se chamboule, tout un bordel sans nom qui m’empêche de penser. « T’étais pas forcé de venir prendre de mes nouvelles et pourtant tu es là, tu peux pas savoir comme ça me touche. » Je détourne une seconde le regard tant j’ai l’impression d’être mise à nue. Le temps de souffler, de reprendre un peu de contenance. « Je ne t’ai même pas demandé comment tu allais ? » J’aimerai demander comment va sa fille, comment se porte ses enfants, mais les mots ne sortent pas. « Tu imagines qu’ils m’ont privée de café ? Diète totale... même pas de décaféiné, c’est de la torture cet endroit ! » Je m’essaie à une boutade, fait mine d’être outrée, tentative comme une autre de dédramatiser tout ça, un sourire regagne mes lèvres, un peu amusé. « J’ai tenté de négocier, mais ils sont plutôt durs en affaire ! »  
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyDim 22 Mai 2022 - 6:38

« Tu as fait tout ce que tu as pu, je suis toujours en vie. J’étais complètement paniquée, tu m’as rassurée… » Les images de cette journée sont gravées dans ta mémoire. Tu te souviens d’avoir pris sa main dans l’ambulance, tu te souviens avoir murmuré des mots que tu espérais rassurant alors que d’un œil attentif, tu t’assurais que son cœur tienne le coup alors que son corps lui ne savait plus comment arrêter les contractions qui se faisaient de plus en plus douloureuses pour la jeune maman. Tu aurais voulu pouvoir la sauver elle, mais eux aussi. Arrêter le travail complètement pour leur donner une meilleure chance. Quelques semaines de plus dans le ventre de Tessa, là où ils auraient dû rester. Mais ça avait été impossible. Tu n’étais pas Dieu. Tu ne possédais pas des pouvoirs de l’au-delà. Tu n'étais qu’un simple humain qui faisait de son mieux à chaque jour, avec chaque nouveau quart de travail, chaque nouvelle urgence sur laquelle tu étais appelé à intervenir. Mais ce ne serait jamais assez pour toi. Jamais assez pour Tessa non plus, peu importe ce qu’elle pouvait te dire pour tenter de te rassurer. « Tu n’es en rien responsable de ce qui est arrivé par la suite. C’était trop pour lui. » Elle pointe vers son cœur et tu baisses légèrement les yeux. C’était trop pour l’organe oui, celui qui souffrait de malformations et qui fonctionnait moins bien qu’il devrait, celui qui allait s’en sortir maintenant que la pression exercée n’était plus si importante. Mais qu’en était-il de l’autre part de son cœur? De celle qui s’était inévitablement brisée après la perte des jumeaux? « Et comment il va, ton cœur? » Tu oses lui demander. Tu te demandes si elle comprendra la nuance que tu viens de faire dans ta tête. Peut-être pas. Ce n’est pas grave, tu tiens à savoir dans les deux cas. Même si tu ne possèdes aucune réponse pour réparer quoique ce soit, malheureusement.

« J’attends le feu vert de mon cardiologue, mais oui logiquement je pourrai sortir tout à l’heure. Et pour répondre honnêtement, je ne sais pas trop. Je crois que j’ai un peu peur de rentrer chez moi… » Tu peux facilement t’imaginer la crainte qui habite la jeune femme. Autant tu ne peux t’imaginer qu’elle se plaise dans un endroit aussi froid et impersonnel que l’hôpital, tu peux aussi très facilement comprendre que de retourner chez elle les bras vides n’est pas non plus ce qu’elle avait prévu, une réalité qui peut être franchement difficile à accepter dans un endroit qui devrait pourtant être réconfortant et familier. « Je ne serais pas seule, mon jumeau a emménagé un peu avant… enfin il n’y a pas longtemps. Ça rassure mes parents de ne pas me savoir toute seule. » « Je peux comprendre pourquoi. Et puis ce sera bien pour toi, d’avoir de la compagnie. » Tu te souviens comment le silence et la solitude étaient insupportables lorsque tu devais faire le deuil de Kimberley. Autant tu n’avais pas envie d’être harcelé de questions et de compagnie, tu avais rapidement compris qu’être seul était encore pire. Tu restais toutefois conscient que chacun vivait son deuil à sa façon et peut-être que Tessa aurait besoin de plus d’espace que ça n’avait été ton cas, mais tu ne pouvais partager que ce que tu connaissais. « J’ai peur qu’il se sente obligé de rester. » Tu secoues la tête. « Je ne connais pas ton frère jumeau, mais je suis presque certain qu’il sera rassuré de t’avoir près de lui pendant cette période. » Elle-même t’avait mentionné ce lien indescriptible entre jumeaux lors de l’une de vos rencontres, et tu n’avais aucun mal à imaginer que si son frère vivait une situation compliquée, elle voudrait être à ses côtés, autant que le contraire était aussi vrai. « Ce que je sais du deuil aussi, c’est qu’il n’y a pas une seule manière de faire. Et il faut pas que tu aies peur de dire ce dont tu as besoin. Que ce soit la présence réconfortante de quelqu’un ou un peu d’espace. » Tu étais conscient que c’était souvent plus facile à dire qu’à faire, mais tu espérais que si elle pouvait le réaliser plus tôt que tard, cela lui éviterait bien des incidents malheureux dans les mois à venir.

Les fleurs font une jolie distraction alors que tu n’oses pas trop prolonger la discussion autant que tu n’oses pas la laisser seule si vite. Ta main qui enveloppe la sienne, tu cherches les bons mots pour lui témoigner ta présence, ton soutien. Tu te sens maladroit, inhabile avec les tournures de tes phrases alors que tu as l’impression que tout ce qui sort de ta bouche ne sont que des mots bateaux. C’est pourtant tout ce que tu as à lui offrir, et tu espères qu’elle pourra ressentir à quel point tu es honnête et sincère. « Merci Trent. On ne se connait pas depuis longtemps, mais tu es si gentil et prévenant avec moi. » Tu lui offres un léger sourire, tes doigts venant serrer les siens un peu plus fort. « T’étais pas forcé de venir prendre de mes nouvelles et pourtant tu es là, tu peux pas savoir comment ça me touche. » « Je voulais venir avant, mais j’étais pas certain que tu aurais envie de me voir… » que tu lui avoues dans un murmure, la peur de lui rappeler un peu trop ce jour horrible toujours présente. « Je ne t’ai même pas demandé comment tu allais? » Tu échappes un léger rire. C’est bien le dernier de ses soucis, comment tu vas. Mais tu joues tout de même le jeu, parce que tu comprends qu’elle a besoin de la distraction. Ne serait-ce que pour quelques secondes. « Oh tu sais, je m’en sors. Le travail, la routine. » Tu ne peux certainement pas te plaindre d’avoir ta vie remplie des aventures qu’apporte la présence de tes jumeaux, mais tu peux faire assez attention de ne pas les mentionner dans l’immédiat. « Tu imagines qu’ils m’ont privée de café? Diète totale… même pas de décaféiné, c’est de la torture cet endroit! » « Une vraie dictature. » que tu rajoutes à sa plaisanterie. Si la tristesse se lit toujours dans le fond de son regard, ça fait du bien de pouvoir croiser son sourire, même si ce n’est que l’histoire de quelques secondes. « J’ai tenté de négocier, mais ils sont plutôt durs en affaire! » « Dis-toi que cette première tasse goûtera meilleur que tout ce que tu peux t’imaginer, quand tu auras le droit à nouveau. » Tu n’as pas la moindre idée de quand elle pourra se le permettre, mais tu espères qu’elle saura se faire patiente et suivre à la lettre les recommandations pour protéger son cœur fragile. « Et quand ce jour viendra, je serai le premier à vouloir t’offrir une tasse du meilleur café en ville. » Une façon pour toi de lui dire, encore une fois, qu’elle pourrait toujours compter sur toi, en temps d’urgence ou non.
@Tessa Mulligan :l:
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyDim 5 Juin 2022 - 22:38



Long Way To Happy ft. @Trent Higgins
Tessa sent bien qu’il y a une part de culpabilité chez Trent et ça lui est difficile à accepter. Trent n’y est pour rien. La culpabilité, elle la garde pour elle, pour Ash... Pour ce coeur qu’elle déteste d’être aussi défaillant, mais pas pour lui non. Alors oui, elle aurait pu éprouver de l’amertume pour lui, car le voir la ramènera toujours à ce jour où elle aurait pu mourir elle-aussi, mais sa nature optimiste, même si elle est sérieusement mise à mal la pousse à le remercier pour ce qu’il a fait pour elle et pour sa famille. Il lui a sauvé la vie, et pour ça elle lui en est reconnaissante. La Mulligan est sincère lorsqu’elle le remercie, elle sait que sa mort aurait détruit sa famille, ils se remettront de la perte des jumeaux, ça serait long sans aucun doute, mais ils cicatriseraient. La brune n’ose pas imaginer l’état de Lincoln si elle n’était plus là, ni même celui de Freddy, même s’il saurait mieux le cacher, tête de mule qu’il est. « Et comment il va, ton cœur? » La jeune femme hausse les épaules, évite soigneusement son regard avant de se détourner légèrement pour prendre un petit instant pour elle pas certaine de savoir quoi répondre à ça. Quand elle repose son regard sur Trent, la brune tente un nouveau sourire mince. « Il va s’en remettre j’imagine avec le temps. » Que ça soit physiquement ou autre. « C’est tellement... insensé tout ça.» Elle secoue la tête, torture ses doigts sans même s’en rendre compte alors qu’elle lui confirme sortir dans la journée si elle obtient la fameuse autorisation de son cardiologue.

« Je peux comprendre pourquoi. Et puis ce sera bien pour toi, d’avoir de la compagnie. » Elle aussi elle comprend la démarche et quelque part, ça la rassure de se dire qu’elle ne sera pas seule dans cette villa vide, que son jumeau sera là pour veiller sur elle. « Je ne connais pas ton frère jumeau, mais je suis presque certain qu’il sera rassuré de t’avoir près de lui pendant cette période. » Elle acquiesce bien sûr. « Tu as sûrement raison. » Elle ne sait pas vraiment comment vont se dérouler les prochaines semaines, elle verrait bien de toute façon. « Ce que je sais du deuil aussi, c’est qu’il n’y a pas une seule manière de faire. Et il faut pas que tu aies peur de dire ce dont tu as besoin. Que ce soit la présence réconfortante de quelqu’un ou un peu d’espace. » « J’ai aucune idée de ce dont j’ai besoin ou même envie. » De remonter le temps peut-être, quelques mois en arrière et prendre une décision autre... Renoncer à cette grossesse pour s’éviter cette souffrance et cet espoir déchu, car elle y avait cru, avec force au fil des semaines et le vide à présent était insupportable.

 « Je voulais venir avant, mais j’étais pas certain que tu aurais envie de me voir… » Le contact de sa main dans la sienne lui fait du bien, c’est peut-être pas grand chose, mais elle apprécie le geste autant que ses attentions. « Je comprends oui, mais je suis contente que tu sois là. » Elle lui adresse un sourire, se raccroche au positif de ce jour pour s’éviter de crouler sous le poids de la tristesse. La brune se charge donc d’éluder le sujet pour s’éviter de tomber dans le pathos, elle n’a pas envie que cette pièce soit encore plus chargée en tristesse. « Dis-toi que cette première tasse goûtera meilleur que tout ce que tu peux t’imaginer, quand tu auras le droit à nouveau. Et quand ce jour viendra, je serai le premier à vouloir t’offrir une tasse du meilleur café en ville. » La jeune femme sourit de façon sincère, l’idée lui plaît et elle ne s’en cache pas tant il lui semble sincère. « J’accepte l’invitation avec plaisir et peut-être que cette fois, on pourra se croiser loin de cet hôpital. » Elle n’a pas envie d’associer le brun à cet endroit de malheur et qui l’étouffe chaque instant un peu plus. Hésitante, Tessa finit par se lancer. « Est-ce que... ça te dirait d’aller prendre un peu l’air ? Je te promets pas une longue balade, mais je crois que j’ai envie de sentir le soleil et le vent sur ma peau autrement qu’à travers cette fenêtre. » En ça, sa villa lui manque, la plage lui manque, le ressac contre les rochers, c’est ça qui a le don de l’apaiser. « Ne t’inquiète pas... J’ai l’autorisation de sortir, je ne compte pas jouer les filles de l’air et m’évader. » Elle se permet un rire face à sa bêtise, l’idée de jouer les fugitives l’amusant quelque peu. Elle sait qu’elle ne tient pas une forme olympique, mais elle se dit que faire quelques pas ne pourra pas vraiment lui faire de mal.
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyVen 10 Juin 2022 - 13:58

« Il va s’en remettre j’imagine avec le temps. » Y avait-il vraiment une autre option de disponible de toute façon? Tu savais que ce ne serait pas quelque chose de facile, encore moins quelque chose de rapide et que les prochaines semaines, les prochains mois et plus peut-être seraient particulièrement compliqués et difficiles pour la jeune Mulligan, mais tu espérais qu’elle aurait la résilience et la force nécessaire pour passer au travers. « C’est tellement… insensé tout ça. » « Je sais. » que tu souffles doucement, seulement capable de lui donner une approbation. Ça n’aurait jamais dû se finir comme ça, tu le sais et elle aussi. Elle méritait une fin heureuse, ses enfants devraient être encore en vie, mais ils n’avaient pas eu cette chance et maintenant, elle devait vivre avec ce manque et ce vide dans son cœur pour le reste de ses jours. Tu t’en veux de ne pas avoir de mots parfaits à lui offrir pour la consoler, rien de plus que ces fleurs et ta présence, dans l’espoir que quelques minutes ici et là à lui changer les idées soient quelque chose qu’elle recherche, ou qu’elle ne rejette pas du moins. C’est l’impression qu’elle te donne, quand elle tente de son mieux de faire la conversation, qu’elle fait son possible pour ne pas se laisser gagner par une émotion qui la ravage pourtant alors qu’elle ne cesse de triturer ses doigts dans tous les sens.

« Tu as sûrement raison. » Elle finirait bien par le réaliser par elle-même. Tout n’était désormais qu’une question de temps. Du temps, pour savoir apprécier la présence de ses proches. Du temps, pour que son cœur se fasse moins meurtri, qu’il réapprenne à battre correctement. Du temps aussi pour naviguer son deuil de la manière qui lui conviendrait le mieux. « J’ai aucune idée de ce dont j’ai besoin ou même envie. » « Personne ne te demande de le savoir tout de suite. » Pas aujourd’hui, pas demain, pas dans une semaine ni même dans un mois. Comme tout le reste malheureusement, ça prendrait du temps. « Mais ça viendra. Et attendant, tu as le droit de dire que tu sais pas ce que tu veux. Et le droit de vivre tes émotions comme tu le veux, comme tu le peux surtout. » La tristesse, la rage, le déni, la culpabilité. Elle finirait par vivre toutes les étapes, parfois une à la fois, parfois toutes en même temps, dans un ordre qui lui appartient complètement mais qui la mènera, tu l’espères sincère, à une acceptation qui elle, est la plus difficile de toute à atteindre. « Personne ne t’en voudra si tu n’es pas superwoman constamment… » Le masque pouvait briser, elle pouvait baisser la garde, avec toi ou ailleurs. Jamais tu ne la jugerais pour ça.

« Je comprends oui, mais je suis contente que tu sois là. » Ça te rassure de l’entendre, et tu te dis qu’il n’y a rien qui t’empêche de prendre de ses nouvelles une fois qu’elle sera sortie de l’hôpital. C’est sans doute pour ça que tu te sens soudainement plus confortable à l’idée de l’inviter boire un café, une fois qu’elle aura le droit de consommer le breuvage à nouveau. Et un bon café cette fois, loin de cette horreur qui est servi dans l’établissement. Peut-être que pour une fois, vos rencontres pourront se faire ailleurs qu’ici, chose que Tessa semble vouloir autant que toi, sans grande surprise. « J’accepte l’invitation avec plaisir, et peut-être que cette fois, on pourra se croiser loin de cet hôpital. » « Je pense qu’on a assez fait dans les rencontres ici en effet. » que tu rajoutes avec un léger rire. Les raisons derrière vos rencontres allaient de l’étrange à l’horrible, et tu trouvais désolant que les contextes de vos échanges n’aient pas été des simples. Sans parler évidemment de cette première approche des plus brutales que tu avais eu à son encontre, la première fois. « Je suis désolé encore pour la première fois qu’on s’est parlé d’ailleurs. Je suis surpris que tu n’aies pas pris la fuite depuis. » Ça aurait été une réaction tout à fait compréhensible de sa part après tout, toi qui l’approches seulement parce qu’elle te rappelle un fantôme de ton passé. « Est-ce que… ça te dirait d’aller prendre un peu l’air? Je te promets pas une longue balade, mais je crois que j’ai envie de sentir le soleil et le vent sur ma peau autrement qu’à travers cette fenêtre. » Tu ne peux même pas t’imaginer l’inconfort d’être continuellement prisonnier de ses quatre murs. « Ne t’inquiète pas… J’ai l’autorisation de sortir, je ne compte pas jouer les filles de l’air et m’évader. » « Et bien si c’est en toute légalité, c’est avec grand plaisir alors. » que tu réponds sur ton tout aussi moqueur que le sien, tenant à garder la conversation aussi légère qu’elle le permettrait. « Tu veux que je prenne un fauteuil au cas où? Ou tu te sens assez en forme pour marcher? » que tu lui demandes, soucieux qu’elle ne s’épuise pas avant même sa sortie. « Tu peux prendre mon bras, si tu veux. » que tu lui offres ensuite, venant te placer à côté de son lit pour l’aider à se relever, levant le visage vers elle pour lui offrir un nouveau sourire empli de compassion.  
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptySam 25 Juin 2022 - 22:43



Long Way To Happy ft. @Trent Higgins
« Je sais. » Tessa baisse le regard, elle sait qu’il n’y a pas de mots pour décrire ou apaiser son coeur meurtri. Ses parents ont essayé, ses frères également mais il n’y a rien à dire dans ces moments là. Elle n’a d’ailleurs pas spécialement envie qu’on l’assomme de belles paroles bidons... Elle les redoute d’ailleurs les belles paroles, les mots balancés sans vraiment penser à mal, prononcées sans se douter qu’au final elles font plus de mal que de bien. Elle n’a pas l’habitude d’être celle qu’on ramasse à la petite cuillère, elle a cette force de caractère Tessa. Cette joie de vivre et cette faculté a toujours trouver du positif même dans les moments les plus sombres, pourtant cette fois elle a baissé les bras, happée par le fond, même si elle garde la face, à l’intérieur elle sait que c’est en miettes. « Personne ne te demande de le savoir tout de suite. » Non personne c’est vrai, la brune ravale sa peine en l’écoutant. « Mais ça viendra. Et attendant, tu as le droit de dire que tu sais pas ce que tu veux. Et le droit de vivre tes émotions comme tu le veux, comme tu le peux surtout. » Elle ferme les yeux un court instant, consciente qu’elle est sur le point de craquer tout en sachant que si elle ouvre les vannes, elle aura toutes les peines du monde à les refermer. « Personne ne t’en voudra si tu n’es pas superwoman constamment… » Elle entends ses mots et si elle se contente de serrer sa main au lieu de se perdre dans un long discours, la jeune femme se permet de souffler un « merci ! » pas des plus audibles car étouffé par l’émotion qu’elle tente de faire taire.

La brune préfère éloigner le sujet un instant, s’offrir un moment de répit avec Trent, se changer les idées en amenant un peu de légèreté comme elle peut. Elle se doute que pour lui également, le moment doit être particulier et peut-être gênant, au fond elle n’en sait rien. « Je pense qu’on a assez fait dans les rencontres ici en effet. » Elle acquiesce à sa réponse légère, ça lui fait du bien de se focaliser sur autre chose et la suite l’amuse plus encore. « Je suis désolé encore pour la première fois qu’on s’est parlé d’ailleurs. Je suis surpris que tu n’aies pas pris la fuite depuis. » La brune lui accorde une petite moue amusée avant qu’un rire léger passe ses lèvres. « C’est vrai que ton approche était... pour le moins originale. Je t’avoue que, j’ai hésité à prétendre avoir un rendez-vous l’espace d’un instant... » Elle avait été surprise, peut-être un poil mal à l’aise dans un premier temps, pas certaine de savoir comment se dépêtrer de la situation sans passer pour une personne froide au possible. « J’ai cru que tu me faisais un plan drague un peu bizarre ! » Elle rit à sa bêtise en y repensant avant de lui proposer d’aller prendre un peu l’air.

« Et bien si c’est en toute légalité, c’est avec grand plaisir alors. » « Croix de bois, croix de fer ! » Elle mime le geste sur sa poitrine, comme elle pouvait le faire quand elle était gamine lorsqu’elle promettait à ses parents ou encore ses frères. Déjà elle se redresse, avant qu’il ne se débine par crainte de la voir s’effondrer à la première marche. « Tu veux que je prenne un fauteuil au cas où? Ou tu te sens assez en forme pour marcher ? Tu peux prendre mon bras, si tu veux. » Elle ne manque pas l’occasion de se saisir de son bras alors qu’elle se met debout. « Ca devrait aller, promis je ne te ferais pas le coup du malaise pour tomber dans tes bras ! » Elle attrape son téléphone avant de prendre la direction du petit espace vert attenant à l’hôpital. « J’ai l’impression d’avoir quatre vingt dix ans, c’est assez particulier comme sensation ! » Elle marque un temps de pause, le temps de retrouver son souffle. « Ca va, ne t’inquiète pas. » Elle anticipe la question tout en se faisant rassurante alors que le vent vient caresser son visage, elle avait raison le soleil sur sa peau et le vent lui faisait un bien fou. Et l’idée que dans quelques heures elle pourrait retrouver le bruit de la mer lui réchauffait le coeur. « Samuel et Louise... » Qu’elle prononce sans en dire plus. Elle se doute qu’il comprendra, qu’il fera le lien sans qu’elle ait besoin d’en dire plus. « Finalement, j’aurai peut-être dû me contenter de faire le tour du monde à la voile. » Elle avait rêvé trop grand cette fois, on ne l’y reprendrait certainement plus.
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyMer 6 Juil 2022 - 20:11

La dernière chose que tu veux faire, c’est de retourner le couteau dans la plaie encore à vif de la jeune femme. Tu n’as pas les bons mots, sans doute que les bons mots n’existent pas dans une telle situation, mais tu tiens tout de même à lui rappeler qu’en ce moment, elle a le droit de ne penser à elle et seulement à elle. Sa main serre la tienne avec force, tu comprends que c’est tout ce qu’elle est capable de t’offrir comme réponse dans l’immédiat et tu ne lui en demandes pas plus. Tu es simplement content de pouvoir être présent, d’être une forme de support quelconque, même si ce n’est pas grand-chose. Tu n’aurais jamais cru que votre rencontre à l’hôpital quelques mois plus tôt mènerait à ça, c’est le moins qu’on puisse dire. « C’est vrai que ton approche était… pour le moins originale. Je t’avoue que, j’ai hésité à prétendre avoir un rendez-vous l’espace d’un instant. » Tu échappes un rire devant l’honnêteté de la jeune femme. Tu n’aurais pas pu lui en vouloir si ça avait été le cas, il faut dire que tu étais tellement en état de choc quand tu avais croisé son regard que tu ne pensais plus vraiment à ce que tu faisais, encore moins à ce que tu pouvais bien être en train de lui dire. « J’me souviens ce jour-là, je voyais que Kim. » Ça avait été difficile d’ailleurs, de dissocier Tessa de ton ex petite-amie, mais maintenant, quand tu regardais la Mulligan, elle n’était plus hantée par le fantôme de la Blackburn. « Maintenant je peine à voir les similitudes. » Tu exagères bien évidemment, mais c’est seulement parce que tu cherches peut-être un peu à la rassurée. Pour lui faire comprendre que tu ne t’intéresses pas à elle et ce qui lui arrive seulement parce qu’elle te rappelle quelqu’un de ton passé. Tu as su dissocier, au fil du temps, les deux femmes l’une de l’autre. « J’ai cru que tu me faisais un plan drague un peu bizarre. » Cette fois-ci, tu éclates de rire. On ne peut pas dire que ce serait l’approche la plus traditionnelle qui soit. « Je veux bien croire que je suis pas le plus doué avec les filles, mais je crois que je sais encore reconnaître un plan foireux. » Ou du moins, tu l’espères. Tu n’as pas dû lui faire si peur que ça après tout, puisque tu es là aujourd’hui, en tant que bien plus que le simple ambulancier qui s’est occupé d’elle pendant le jour le plus triste de toute son histoire.

« Croix de bois, croix de fer! » Tessa fait le signe contre sa poitrine ce qui ne manque pas de te faire rire un peu une fois de plus, et tu ne peux que t’épater de sa capacité à s’amuser des petites choses, malgré tout. Rassuré de la savoir assez en forme pour aller prendre une marche, tu veux tout de même t’assurer qu’elle ne risquera pas le malaise dès les premiers pas. Elle s’accroche à ton bras pour sortir du lit, et tu n’hésites pas une seule seconde à garder une petite de son poids contre toi, la gardant appuyer contre toi et plaçant ta seconde main sur la sienne, ne serait-ce que pour alléger son effort. « Ça devrait aller, promis je ne te ferais pas le coup du malaise pour tomber dans tes bras! » Tu échanges un sourire complice avec la jeune femme. « Tu serais pas la première. » que tu commentes, réalisant seulement après coup le sous-entendu de ce que tu viens de dire. « J’veux dire, dans le cadre de mon travail, c’est arrivé plus qu’une fois. Pas que les femmes faisaient exprès ou rien hein… » Tu parles vite et maladroitement, et puis tu concentres finalement ton attention sur le petit espace-vert vers lequel Tessa vous a mené. Les plantes s’accumulent partout où tu poses ton regard, le vent frais fait du bien et tu ne peux que t’imaginer quelle sensation cela peut avoir pour la Mulligan.  « J’ai l’impression d’avoir quatre-vingt-dix ans, c’est assez particulier comme sensation. » « Prends le temps. » que tu l’intimes, ne souhaitant pas qu’elle se pousse au-delà de ses capacités. « Ça va, ne t’inquiète pas. » Tu sais qu’elle aussi tente de se faire rassurante, mais il t’est bien impossible de ne pas t’en faire pour elle en ce moment, même si tu retiens le commentaire pour ne pas causer un malaise qui se voudrait bien inutile. « Samuel et Louise… » La phrase reste incomplète, exactement comme le sentiment qui se place dans le fond de ton ventre. Elle n’a pas besoin de terminer sa phrase, tu sais parfaitement ce qu’elle tente de dire et tu hoches doucement la tête, pour lui signifier que juste le fait de dire leurs prénoms est amplement suffisant. « Finalement, j’aurai peut-être dû me contenter de faire le tour du monde à la voile. » Tu secoues doucement la tête. « Il y a rien qui t’en empêche. Tu pourrais le faire en leur honneur. » Il était trop tôt pour lui dire qu’elle ne pouvait pas regretter cette grossesse, que cette dernière avait eu lieu pour une raison, qu’elle ne pouvait pas prédire la fin tragique de la vie de ses enfants. Mais il n’était certainement pas trop tôt pour lui dire qu’elle pouvait les célébrer de toutes les manières qu’elle le souhaitait, que ce soit par un tour du monde à la voile ou n’importe quelle autre idée qui lui passait par la tête. « Ils feront toujours partie de toi, n’aies pas peur de parler d’eux. Aussi souvent que tu le veux et de la façon qui te fait du bien. » Et sans regret, surtout. « Ta toute première destination, ce serait quoi? » Pour ce voyage imaginaire, pour aller les sentir dans les vagues et dans l’air salé. Pour se rapprocher un peu plus de l’inapprochable.

N’oublies surtout pas de rêver encore un peu, Tessa.
@Tessa Mulligan :l:
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyMar 2 Aoû 2022 - 0:07



Long Way To Happy ft. @Trent Higgins
La jeune femme se souvient bien de cette approche pour le moins particulière. Elle n’avait jamais été du genre à prendre peur face à l’inconnu, mais pour le coup, elle s’était sérieusement demandé s’il allait bien et si tout était ok de son côté. « J’me souviens ce jour-là, je voyais que Kim. » Elle sourit en le regardant, elle devine à quel point ça a pu le perturber de la voir se balader l’air de rien dans les couloirs de l’hôpital. C’est toujours un détail qui la questionne quand elle y pense, à quel point elle lui fait penser à elle et combien il la voit dans ses traits. « Maintenant je peine à voir les similitudes. » Son regard se pose dans le sien et la jeune femme lui adresse un nouveau sourire, en partie rassurée même si elle se doute qu’il y aura toujours cette fille dans un coin de sa tête lorsqu’il la regarde. Elle ne peut s’empêcher de souligner les craintes sur l’instant et la réponse de l’ambulancier ne manque pas de lui arracher un rire léger. « Je veux bien croire que je suis pas le plus doué avec les filles, mais je crois que je sais encore reconnaître un plan foireux. » Un peu de légèreté dans le brouillard des derniers jours vient apaiser la brune. « Je n’ai pas la prétention de savoir si oui ou non tu es doué avec les filles... cela dit je suis certaine que certains ont du tenter cette approche en imaginant que c’était le meilleur plan du monde ! » Comme si ça pouvait marcher : ‘Oh tu me fais penser à mon ex décédée, ça te dit qu’on fasse plus amples connaissances, c’est forcément un signe du destin !’ Non même dans la plus cliché des comédies romantiques, ça sonnait plan foireux ! « J’ai pas osé te recontacter après notre rencontre, je trouvais ça... un peu étrange... » Autant être honnête et franche, même si aujourd’hui elle apprécie qu’il ait pris le temps de venir la voir et qu’il se montre aussi bienveillant avec elle.

Prête pour changer d’air, la brune s’accroche à son bras, plaisantant comme elle peut. « Tu serais pas la première. » Oh vraiment ?! Elle s’apprête à surenchérir, mais déjà il se reprend tout en cafouillant dans ses mots. « J’veux dire, dans le cadre de mon travail, c’est arrivé plus qu’une fois. Pas que les femmes faisaient exprès ou rien hein… » « Bien sûr. » Elle est amusée la brune et elle a bien envie d’en rire sans pour autant se moquer de lui, bien au contraire. « Ca aussi c’est une technique ancestrale, la demoiselle en détresse tout ça... C’est une valeur sûre pour draguer les hommes en uniforme ! » Elle lui fait un clin d’oeil avant de finalement constater avec tristesse qu’elle a la capacité physique d’une personne âgée. Pourtant elle n’a pas l’impression de forcer, mais ce qui lui demandait un effort minime il y a quelques jours lui semble être l’Everest aujourd’hui. Alors elle prend le temps, même si elle espère retrouver sa vitalité au plus vite. La route serait sûrement longue, mais elle sait qu’elle finira par remonter. Qu’importe le temps que ça lui prendrait.

Nostalgique et prise par la mélancolie, Tessa ne peut s’empêcher de faire allusion à leur rencontre passée, évoquant cette folie qu’avait été la décision de poursuivre sa grossesse. À l’heure actuelle, elle regrette tant la douleur qui lui entaille les tripes la paralyse. Elle a du mal à trouver un point positif auquel s’ancrer quand elle a vu se briser son rêve en quelques heures à peine. « Il y a rien qui t’en empêche. Tu pourrais le faire en leur honneur. » Elle plisse un peu les yeux, ravale la boule qui se forme dans sa gorge avec toutes les peines du monde. « Je ne sais pas... » Est-ce qu’elle était capable de faire ça ? « Ils feront toujours partie de toi, n’aies pas peur de parler d’eux. Aussi souvent que tu le veux et de la façon qui te fait du bien. » Cette fois elle n’arrive pas à retenir ce sanglot qui la menaçait depuis bien trop longtemps et elle sent ses jambes fléchir, alors elle cherche un endroit où s’asseoir pour ne pas jouer les filles en détresse. « Je me sens... Tellement vide... C’est comme si, on m’avait arraché une partie de moi. Ils me manquent tellement que parfois je n’arrive même plus à respirer. » Ca l’étouffe au point qu’elle a l’impression de suffoquer et ça l’angoisse. « Je ne sais pas comment faire, ça fait si mal. » Elle tente tant bien que mal de refouler un nouveau sanglot en vain et il lui faut un moment pour retrouver son calme et constater qu’elle doit avoir une mine affreuse avec ses yeux rougis et sa mine fatiguée.

« Ta toute première destination, ce serait quoi ? » Elle vient essuyer une larme au coin de son visage, son souffle plus posé qu’il y a de cela quelques minutes. « La Nouvelle Calédonie ou les Fidji. » Elle avait passé des nuits à imaginer ce voyage, pourtant aujourd’hui elle n’était plus sûre de rien. « Peut-être l’île sud de Nouvelle Zélande... j’ai toujours aimé les paysages là-bas. Est-ce que tu y es déjà allé ?»
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Message(#)Long Way To Happy | Tressa#3  EmptyMer 14 Sep 2022 - 8:11

« Je n’ai pas la prétention si oui ou non tu es doué avec les filles… cela dit je suis certaine que certains ont du tenter cette approche en imaginant que c’était le meilleur plan du monde! » Elle réussit à te faire rire, Tessa, et ça t’épate qu’elle en soit capable alors que c’est toi qui devrais être là pour lui changer les idées, pour la faire rire. Peut-être que c’est exactement ce que tu fais quand même, sans vraiment le réaliser. C’est étrange, que la vie ne cesse de vous placer sur le chemin de l’autre au milieu de situations qui sont difficiles, qui font mal et que malgré tout, la jeune femme réussisse à t’apporter un sentiment de calme et de sérénité qui est difficile à comprendre, encore plus à expliquer. « Je crois pas m’y risquer un jour. » que tu te contentes de répondre en haussant les épaules, sourire aux lèvres. Pas que tu croyais un jour tomber sur une autre fille qui ressemble à Kim. Il y avait déjà Tessa et quelque chose te disait qu’elle n’était pas près de sortir de ta vie de sitôt. « J’ai pas osé te recontacter après notre rencontre, je trouvais ça… un peu étrange… » « T’as pas à t’expliquer. J’ai conscience que c’était pas ma meilleure première impression. » Mais elle n’a pas hésité à te parler, quand vous vous êtes recroiser. Comme elle n’a pas cherché à te faire sortir de sa chambre aujourd’hui. « Mais je suis content d’avoir la chance d’apprendre à te connaître. » Même si les circonstances sont encore et toujours contre vous.

Tu balbuties légèrement lorsque tu réalises ce que tu viens de dire, mais Tessa s’en amuse et rien que le fait de la voir sourire te fait plaisir. « Bien sûr. Ça aussi c’est une technique ancestrale, la demoiselle en détresse tout ça… C’est une valeur sûre pour draguer les hommes en uniforme! » « T’as l’air d’en savoir quelque chose. » que tu la taquines alors que vous prenez le chemin du jardin, prêts à profiter d’un peu d’air frais, espérant que cela puisse faire du bien à la brune qui n’a sûrement pas eu l’occasion de sortir beaucoup dans les derniers jours. Mais les légères plaisanteries et les sourires en coin sont trop rapidement effacés quand la réalité des derniers événements revient prendre toute la place, que les yeux de Tessa deviennent humides et qu’elle retient des sanglots qu’elle n’a pas besoin de cacher devant toi. « Je ne sais pas… » Tu ne souhaites pas la forcer, tout comme tu ne veux pas lui faire du mal en lui disant tout ça, tu ne veux que l’apaiser un peu même si en ce moment, rien ne peut réellement lui faire du bien. « Je me sens… Tellement vide… C’est comme si, on m’avait arraché une partie de moi. Ils me manquent tellement que parfois je n’arrive plus à respirer. » Tu passes un bras autour de ses épaules, l’invites inconsciemment à venir se blottir contre toi alors que les sanglots se font finalement entendre, elle qui est désormais incapable de les retenir. Tu ne dis rien toutefois, accueille tout simplement sa tristesse, sa détresse avec toute la compassion que tu es capable de lui offrir. « Je ne sais pas comment faire, ça fait si mal. » « Une seconde à la fois. » C’est tout ce qu’elle peut faire. Prendre les secondes comme elles viennent, avec les vagues de tristesse et de colère qui les accompagnent. Tu voudrais lui dire que le temps fait bien les choses, que la douleur s’estompe même si le manque ne disparaît jamais, mais c’est trop tôt. Tu ne voulais pas l’entendre, après la mort de Kim, alors tu refuses de lui dire. « T’es pas toute seule, Tessa. »

Tu lui laisses quelques minutes pour se remettre de ses émotions, pour laisser les sanglots se calmer et les larmes se sécher sur ses joues. Elle essuie ses yeux toujours humides, et tu serres légèrement son épaule, ton bras toujours autour d’elle. « La Nouvelle Calédonie ou les Fidji. » Il n’y a aucune excitation dans sa voix toutefois, pas comme elle t’en parlait la dernière fois. « Peut-être l’île sud de Nouvelle-Zélande… j’ai toujours aimé les paysages là-bas. Est-ce que tu es déjà allé? » Tu fais signe que non de la tête. « J’ai pas eu l’occasion de voyager des tonnes, mais j’aimerais beaucoup. » Tu évites évidemment de lui dire que la raison principale qui t’en empêche, ce sont tes jumeaux. « J’aime bien faire de la photo, quand j’ai le temps, alors aller en Nouvelle-Zélande, ce serait un rêve. » Parce que les paysages là-bas sont magnifiques et tu rêves de voir ça de tes yeux, de les capturer avec ta caméra. « Un jour, peut-être. » Comme elle, peut-être que ce rêve se réalisera plus tard, quand tu t’en sentiras prêt et que les conditions seront idéales. « Les rêves changent avec le temps, parfois la vie nous emmène ailleurs. C’est correct aussi. » Peut-être que partir à la découverte ne sera plus son rêve, peut-être qu’elle se découvrira une autre passion suite à cette perte innommable. « T’as le temps. » Malheureusement, le temps est aussi traître qu’il n’est guérisseur.
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